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6éme année U.M.

C
Règles de prescriptions des psychotropes Dr H.BOUCIF

Les psychotropes
• On appelle psychotrope toute substances chimiques naturelle ou artificielle
susceptible de modifier l’activité mentale.
• Les psychotropes agissent essentiellement au niveau des synapses et plus
spécifiquement sur les neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine,
noradrénaline…).

Classification
• Psycholeptiques : qui diminuent l’activité psychique en agissant sur la vigilance, l’émotion et
les troubles psychotiques

 Neuroleptiques: antipsychotiques (classique et atypique)


 Tranquillisants
 hypnotiques

• Psychoanaleptiques: Stimulent l’activités mentales et agissant sur la vigilance soit


sur la thymie
 Anti-dépresseurs
 Normo thymiques : Régulateurs de l’humeur (stabilisateur de l’humeur)
 Psychotoniques (nooanaleptiques)

•• Psychodysleptiques: qui perturbent l’’activité psychiques ne sont pas utilisés en psychiatrie

REGLES DE PRESCRIPTION
• Pathologie et stade d’évolution
• Observance
• Complémentarité des thérapeutiques
• Posologie et Voie d’administration
• Interactions médicamenteuses
• Terrain : enfant, sujet âgé, grossesse

Antipsychotiques classiques et atypiques


classification
• Antipsychotiques classiques: Halopéridol (haldol), lévopromazine (nozinon),
chlorpromazine (largactil)
• Antipsychotiques atypiques: olanzapine (zypréxa), rispéridone (rispérdal),
aripiprazol(abilify), amisulpride (solian)

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Indication
• Schizophrénies
• Psychoses chroniques non schizophrénique
• Psychoses aigus
• Troubles bipolaires (accès maniaque)
• Certains états confusio-oniriques
• Troubles du comportements chez l’enfants (déficience mentale, autisme…)
• Syndrome de gilles de la tourette

Contre-indications
• Maladies neurologiques
• Porphyries
• Glaucome à angle fermé et troubles urétroprostatiques
• Neutropénie, antécédents d’agranulocytose
• Hépatotoxicilté

Avant de prescrire
• Avant de prescrire un produit susceptible d’induire une prise de poids, évaluer l’existence
d’un pré-diabète (glycémie à jeun, cholestérol, LDL, HDL, TG). Surveillance du poids au
cours du traitement
• Prise de la tension artérielle
• Examen cardiovasculaire et si possible ECG (risque d’allongement du QT)
surveillance
Rechercher les effets secondaires: extrapyramidaux ( tremblement régidité
• injecter le valium ( à corriger par : réduire les doses et si besoin prescription
d’antiparkinsonien de synthèse ou tranquillisants
• Les effets indésirables neurovégétatifs (hypotension: heptamyl, constipation: laxatifs,
sécheresse de la bouche: sulfarlem S25…)
• Effets endocriniens hyper prolactinémie
• Accidents hématologiques
• Et surtout le syndrome malin+++

Choix d produit
• le choix devant se référer au contexte singulier du patient : prescription(s)
antérieure(s), type de symptomatologie (productives ou déficitaires), terrain
somatique.
• La mise en route d’un traitement par NAP, actuellement les antipsychotiques atypiques à
action prolongés(APAP) ne se conçoit qu’après une période où le sujet a été traité par le même
produit per os avec un résultat bénéfique.
• Indiqués chez les patients non observants

Monothérapie
• La monothérapie est la règle . Une pratique répandue consiste à associer, en début de
traitement d’un épisode aigu, un NL incisif avec un NL sédatif mais elle n’a
jamais été validée et reste à éviter du fait d’une augmentation des effets secondaires,

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• certains auteurs proposant l’association d’une benzodiazépine pour obtenir l’effet sédatif.

Voix d’administration et posologie


• La règle est une administration quotidienne per os pour la plupart des produits, la voie
parentérale (IM) étant dictée par des raisons d’urgence ou de mauvaise observance.
• Il n’existe pas de posologie type, et la dose initiale dépend avant tout de facteurs cliniques. Elle
doit être d’une part adaptée au patient et au contexte, et d’autre part d’augmentation progressive
si elle est inefficace.

Délai d’action
• Si l’effet sédatif est précoce, plusieurs semaines sont parfois nécessaires pour juger de
l’efficacité du traitement sur une symptomatologie productive (hallucination et délire)ou
déficitaire.
• Il est donc conseillé de maintenir au moins pendant deux à trois semaines un traitement NL à
doses optimum avant de conclure à son inefficacité, et d’effectuer un changement ou une
association de NL.

Antidépresseurs
Classification
• Antidépresseurs tricycliques: clomipramine (anafranil), amitriptyline (laroxyl),
• Inhibiteurs de la recapture de la serotonine: sertraline (zoloft); fluoxétine (prosac), paroxétine
(déroxat)
• Inhibiteurs de la recapture de la serotonine et la noradrenaline: venlafaxine (effexor)

Indication
• Les états dépressifs
• Troubles obsessionnels compulsifs
• Troubles paniques
• Troubles anxieux généralisé
• Éjaculation précoce
• Enurésie et terreurs nocturnes

Contre indications
• Surtout les Tricycliques:
• Blocs auriculo-ventriculaire (appareillage indispensable),
• Insuffisance coronarienne non équilibrée,
• glaucome à angle fermé,
• hypertrophie prostatique),
• Epilepsie
• Grossesse et femme enceinte

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Effets secondaires Tricycliques

• Effets cardiovasculaires : Troubles de la conduction et troubles du rythme : allongement de


la conduction auriculo-ventriculaire aux doses thérapeutiques, et risque d’apparition de
troubles du rythme aux doses toxiques (problème de la toxicité potentielle des ADTC en cas
de surdosage accidentel ou volontaire (TS).
• Hypotension orthostatique (par effet adrénolytique 1) et tachycardie réflexe.

• Effets anticholinergiques : Sécheresse de la bouche, constipation, dysurie, rétention urinaire,


trouble de l’accommodation convergence, tachycardie, confusion (en particulier chez les
personnes âgées)
Parfois on observe un tableau d’intoxication cholinergique qui constitue une situation
d’urgence médicale.
• Outre les signes ci-dessus exacerbés, on observe une agitation, une dysarthrie, une
désorientation, des troubles mnésiques, des hallucinations et des convulsions lorsque le tableau
est complet.

• Effets neurologiques : Sédation, confusion (effets anticholinergiques centraux) ; excitation,


insomnie, cauchemars, céphalées, convulsions (par abaissement du seuil épileptogène),
tremblement fin, dysarthrie.
• Autres : Nausées, vomissements, prise de poids, troubles immuno-allergiques (rashs cutanés,
hépatites cytolytiques ou cholestatiques), sueurs et bouffées de chaleur,
diminution de la libido, impuissance chez l’homme

Effets secondaires des inhibiteurs de la recapture de serotonine:


• Mieux tolérés que les antidépresseurs tricycliques. La plupart est dépourvu d’effets
anticholinergiques ou cardiovasculaires.
De manière générale, ils peuvent entraîner des nausées (les plus fréquents), agitation, anxiété,
insomnie, akathisie ou syndrome extrapyramidal, hyponatrémies
, troubles sexuels, syndrome de sevrage à l’arrêt.
• Le syndrome sérotoninergique, rare mais grave mettant en jeu le pronostic vital, il nécessite une
hospitalisation en urgence. Il se manifeste par des symptômes: digestifs (diarrhée) végétatifs
(sueurs, température, hypo ou hypertension, frissons, sueurs, hyperthermie)
moteurs (myoclonies, tremblements, hypereflexie, rigidité) neuropsychiques
(confusion, agitation, hypomanie ou coma)

Règles de prescription
Bilan initial: surtout pour les ADTC: recherche d’antécédents ou de risques
cardio-vasculaire, ophtalmologique et urologique, des examens complémentaires ne seront
réalisés qu’en présence de signes d’appel. Un ECG doit être réalisé après 40 ans.

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Choix du produit
• Les ISRS sont les AD les plus prescrits actuellement, ce choix étant bien évidemment guidé
par le souci d’éviter certains effets secondaires. Il s’avère également utile de sélectionner la
molécule en fonction de l’effet thérapeutique recherché (psychostimulant, sédatif ou les
deux). Ainsi, (Prozac®) possède une action psychostimulante plus marquée, tandis que
(Déroxat®) présente un profil d’action mixte.
• monothérapie: Les AD doivent être prescrits en monothérapie. Des anxiolytiques ou des NLP
peuvent leurs être associés, en particulier en début de traitement où le risque suicidaire est le
plus élevé (la levée de l’inhibition psychomotrice intervenant avant la correction de l’humeur
dépressive).

Voie d’administration et posologie


• Habituellement, la voie orale est utilisée. Cependant, dans certains cas en début de traitement,
on peut proposer une administration par voie parentérale (IVL cure
d’anafranil).
• Pour les ADTC, la dose initiale est de 25 à 50 mg/j en une prise le soir. La posologie est
augmentée de 50 mg tous les 3 jours pour atteindre une dose moyenne de 150 mg/j, à adapter
en fonction de la réponse clinique et de la survenue d’effets indésirables.
• Les autres antidépresseurs sont prescrits dès le début du traitement à dose efficace( souvent un
comprimé par jour, dans certains cas deux a trois comprimés

Délai d’action et Surveillance


L’amélioration de l’humeur se fait en trois à quatre semaines (pas avant deux semaines dans
tous les cas). D’autres effets thérapeutiques, comme l’effet sédatif, sont plus précoces.

La surveillance doit porter sur les effets indésirables. Lors d’un traitement au long cours par
ADTC, il est prudent de réaliser, outre un bilan clinique régulier, certains examens
complémentaires comme un bilan hépatique ou un ECG.

Correction des effets secondaires


Pour les ADTC :
Hypotension orthostatique : Heptaminol (Heptamyl®)
Sécheresse de la bouche : Anétholtrithione (Sulfarlem®) associé à une prise abondante de
boissons.
Tremblement : Propanolol (Avlocardyl®).
Constipation : régime riche en fibre, utilisation ponctuelle de laxatifs. Rétention urinaire :
α-bloqueurs.

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Benzodiazépines et apparentés
Classification
Ben•zodiazépines(BZD): diazépam(valium), clorazépate dipotassique (tranxène) bon indiquation ,
prazépam(lysanxia), bromazépam(léxomil), lorazépam(témesta), alprazolam(xanax)
• Carbamates: méprobamate(équanil)

• Autres: hydroxyzine(atarx), buspirone(buspar)


indications
• Anxiété importante (crises d’angoisse)
• Troubles du sommeil (insomnie)
• Tremblements essentiels
• Sevrage alcoolique
• Syndromes extrapyramidaux
• Les états d’agitations
• Epilepsie ….

Contre indications
• insuffisante respiratoire sévère, une myasthénie. Le méprobamate est contre-
indiqué dans les porphyries.
• En cas d’antécédents connus de sensibilisation au produit.
• Les antihistaminiques H1 (hydroxyzine), sont contre-indiqués e cas de glaucome à angle fermé
et les troubles urétro-prostatiques (risque de rétention urinaire).
• Chez la femme enceinte, des malformations, essentiellement des fentes palatines, ont été
signalés, l’usage des benzodiazépines doit évité au cours du premier trimestre. La même
prudence est de mise en fin de grossesse du fait d’un risque de syndrome d’imprégnation à la
naissance (troubles respiratoires, apnée, hypothermie et difficulté à la succion caractérisant le
syndrome de l’enfant mou) voir d’un syndrome de sevrage (agitation, convulsions)

Règles de prescription
Prescription d’une benzodiazepine à visée anxiolytique:
• Les benzodiazépines à demi-vie longue ont l’avantage de réduire le nombre de
prises mais entraînent un risque d’accumulation (et donc d’effets secondaires) plus important.
La voie d’administration habituelle est la voie orale. La voie intramusculaire peut cependant
être utilisée dans le domaine de l’urgence.
• La posologie est très variable d’un sujet à l’autre, la règle est de toujours prescrire un
anxiolytique à la posologie minimale efficace.
• Chez le sujet âgé, les benzodiazépines sont à éviter du fait d’une fréquence accrue des effets
secondaires et surtout aggravation des troubles mnésiques
• La durée du traitement ne doit pas dépasser 12 semaines
plus 1/2 vie est courte plus le risque de dépendance est
élevé
Prescription d’une benzodiazepine à visée hypnotique
Il convient de choisir initialement la dose la plus faible. Le choix du produit est guidé par ses
paramètres pharmacocinétiques.
• Ainsi, les benzodiazépines a demi-vie courte sont d’autant plus indiquées qu’il s’agit

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d’une insomnie d’endormissement ou d’une insomnie occasionnelle (liée au décalage horaire
par ex).
• Les benzodiazépines à demi-vie intermédiaire ou longue sont à privilégier en cas
d’insomnie par rupture de la continuité du sommeil ou lorsque les prises se répètent plusieurs
jours de suite.
• Dans tous les cas, la prise doit avoir lieu immédiatement avant le coucher, leur prescription
doit être aussi brève que possible et limitée dans le temps.
• La durée de prescription des médicaments hypnotiques est limitée à 4 semaines
• Les caractéristiques de certains produits majorant les risques d’amnésie avec trouble du
comportement et de dépendance, leur durée de prescription est limitée à 2 semaines (triazolam,
flunitrazepam).
• Il y’a un risque de dépendances très élevé avec les BZD à demi vie courte

Thymo régulateurs ou stabilisateurs de l’humeur


• Médicaments psychotrope possèdant la capacité de réduire la fréquence , l’intensité, la durée
des épisodes d’excitation maniaque et/ou de dépression
• Sels de lithium la plus éfficace mais pas comm
• Antiepileptique:dépakine ,acide valproique, carbamazépine, lamotrigine.

Sels de lithium
In•dications: préventif :THymoregula et schizo-affectif et curatif de la manie et l’hypomanie
• contre-indications absolues :intolérance au gluten, grossesse et allaitement Relatives:
Insuffisance rénale, diurétiques, AINS, carbamazépine, IEC
• EII: (réversibles) digestifs : nausées, vomissements, diarrhées ;
psychiques : sédation, léthargie, obnubilation ;
neurologiques : tremblements des mains, états convulsifs, vertiges, rarement hamel
syndrome
asma
serotoninergique 2023-06-07 15:31:33
--------------------------------------------
état de sommeil profond
hypotonie musculaire ; prise de poids ; goitre isolé, hypothyroïdie (parfois hyperthyroïdie) ;
accidents cardiaques : une dégénérescence myofibrillaire , hyperleucocytose avec
hyperneutrophilie et lymphocytopénie ; soif et polyurie : diabète insipide et syndrome
néphrotique ; manifestations cutanées : acnés ou éruptions acnéiformes,
ou psoriasiformes

Interactions médicamenteuses déconseillées:


AINS, Carbamazépine, diurétiques, IEC, NL à fortes doses Avec
prudence: ISRS, clozapine,méthyldopa
Maniement L’index thérapeutique du lithium: 0,5à1.2 mmol/l dose toxique est basse
• Surdosage: nausées, le tremblements, la soif et les troubles de l’équilibre
• En cas d’intoxication grave: perturbation de l’ECG, vertiges, troubles de la vigilance,
hyperréflexie puis coma vigile.
L’apparition de ces symptômes nécessite :
- l’arrêt immédiat du traitement
- alcalinisation des urines, diurèse osmotique (mannitol) et adjonction de chlorure de sodium

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• les dosages sanguins sont effectués toutes les semaines pendant le premier mois, puis tous
les mois pendant le premier trimestre, puis tous les deux mois
• Examens à pratiquer avant le traitement :
Bilan rénal, test de G, FNS, ionogramme, glycemie, examen cardiaque et thyroidien et EEG

La carbamazépine
• anticonvulsivant :Tégrétol®
• Trouble bipolaire, essentiellement les formes à cycles rapides
• indications :curatif et préventif, sédatif, antinévralgique et antidiurétique

• Effets indésirables fréquents :Au début du traitement (somnolence, vertiges, troubles


digestifs, sécheresse de la bouche, troubles de l’accommodation, diplopie. Ces troubles
disparaissent prf après réduction de la dose.
• Rares: Rash cutané, alopécie, leucopénies, thrombocytopénies, agranulocytose ; Hépatite ;
neutropénie, thrombocytopénie, agranulocytose et rarement anémie (parfois mortelle) qui
justifient un suivi hématologique au cours du traitement
• Syndrome de Stevens-Johnson ; troubles de la conduction cardiaque ; protéinurie.

• Contre-indications : BAV, hypersensibilité, ATCD d’hypoplasie médullaire, GAF, adénome


• Interactions médicamenteuses: CI: IMAO carbamazépine; déconseillées :
Erythromycine, Oestroprogestatifs, les autre TR
• Maniement :activité thérapeutique 4 à 10mg/l. Les réactions toxiques plus 15mg/l. Surdosage: 1 à
3 heures après la prise du médicament: symptômes neuromusculaires,
modifications de EcG, troubles de la conscience et cardio-vasculaires.

• Précautions d’emploi: affections hépatiques (bilan), Insuffisance cardiaque, Personne âgée,un


bilan hématologique préalable doit être fait puis une surveillance régulière est poursuivie.
Grossesse: la nécessité de peser le bénéfice/risque (Hgie/vit k)
L’allaitement est contre-indiqué

valpromide et acide valproique


Depakine 200mg, 500, 500mg chrono et en solution
Justifié par les limites du lithium et tegretol Valpromide plus
actif et plus sédatif que acide valproique

• EII: hépathopathie, tble transit, thrombopenie, rare leucopénie ou anémie, ↑ fibrinogène et


↓ ammoniaque, confusion, alopécie et prise de poids, aménorrhée
• Intoxication: coma hypotonie nécessitant un lavage G et une diurèse osmotique
• CI: ATCD F/P d’hépatite, alcool, gsse et lait
Contre indiqué chez la femme en âge de procréation

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LAMOTRIGINE
• Anticonvulsivant de nouvelle génération indiquée essentiellement dans les
dépression récurrences dépressives chez le bipolaire
• Ses EII: cutanée et œdème de Quincke, vertige, céphalées et trouble de l’equilibre
LES Antipsychotiques atypiques
• Exp: Quétiapine , aripiprazol, risperidone, olanzapine sont des stabilisateur de l
humeur

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