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RDC : le système fiscal

actuel décrié par les


opérateurs
économiques

La fiscalité congolaise asphyxiante, moins incitative et moins compétitive peine à booster l’entrepreneuriat
local. Ce, en dépit des efforts fournis par le gouvernement congolais. Ce constat a été également fait au
cours de la deuxième journée des travaux de la troisième édition d’Expobeton. Une observation partagée
par le vice – président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Kimona Bononge.

“Il faut revoir le système fiscal congolais. Malheureusement, le forum sur la


fiscalité tenu au mois de septembre de l’année dernière n’a pas donné le
résultat escompté. Jusque là, l’Etat continue toujours à fiscaliser à outrance”,
a déclaré Kimona Bononge qui intervenait dans la session axée sur l’Entrepreneuriat
et commerce.
Nombreux sont ces opérateurs économiques qui ont déploré la multiplicité des taxes
et autres droits prélevés par l’Etat congolais dans ses divers embranchements,
lesquels sont parfois créer par des ministres au mépris des lois de la République.

Cette situation demeure l’une des gangrènes qui étouffent l’éclosion l’entrepreneuriat
en RDC, particulièrement dans le Corridor ouest, avec une incidence néfaste sur la
naissance de la classe moyenne congolaise pourtant prônée par le chef de l’Etat.

D’où, la recommandation formulée au gouvernement congolais pour accélérer la


mise en oeuvre de la reforme sur le système fiscal en cours.

Philippe Katumba | Zoom Eco


A RE(LIRE) :

RDC : le gouvernement adopte trois projets d’ordonnances-lois sur


la fiscalité !

Le climat des affaires en République Démocratique du Congo (RDC) pour l’année 2021 est resté
très morose avec un environnement peu attractif et peu transparent dominé par la corruption et par
une fiscalité confiscatoire.
C’est le constat fait par le Président de la Fédération des Entreprises du Congo
(FEC), Albert Yuma, lors de la cérémonie d’échange de vœux à laquelle ont été
conviées plusieurs personnalités politiques et du monde économique du pays.
A en croire cet ancien Président du Conseil d’Administration de la Gécamines,
l’environnement des affaires en République Démocratique du Congo au cours de
l’année qui vient de s’achever a été caractérisée par le coût très élevé des facteurs
de production au point de dissuader les investisseurs désireux d’entreprendre en
République Démocratique du Congo (RDC).

« L’environnement des affaires dans notre pays demeure morose, un


environnement peu attractif et peu transparent dominé par la corruption, par
une fiscalité confiscatoire, par l’insécurité juridique et judiciaire ainsi que par
le coût très élevé des facteurs de production au point de dissuader les
investisseurs désireux d’entreprendre en RDC », a fait remarquer Albert Yuma, à
l’assistance lors de cette cérémonie.
Reprenant les propos du Président de la République qui, dans son discours
prononcé le 13 décembre sur l’état de la Nation, en avait appelé à la mobilisation
des investissements dont le pays a besoin pour créer des richesses et se
développer, le Président de la FEC a estimé que ce développement tant souhaité
par Félix Tshisekedi ne sera possible que grâce à un bon climat des affaires.

Ainsi, pour atteindre cet objectif, Albert Yuma note qu’il faudrait que l’État congolais
accorde une attention particulière aux doléances des opérateurs économiques en
vue de l’amélioration des conditions d’exercice des affaires et en assurer le suivi.

« La FEC remercie le Président de la République pour sa volonté réelle de


favoriser l’activité économique de notre pays. Il donne des instructions dans
ce sens, mais le Gouvernement ne semble pas vouloir les appliquer », a-t-il dit.
En guise de propositions pour l’amélioration du climat des affaires, la FEC estime
que l’Etat aurait tout à gagner à exceller dans ses missions c’est-à-dire à respecter
les règles qu’il édicte lui-même, à être un créancier responsable, à ne pas créer des
litiges artificiels et à ne pas chercher à sortir de sa sphère d’influence, soit à se
substituer au marché.

Mitterrand MASAMUNA

Afrique : la 9ème
Conférence sur les flux
financiers illicites et la
fiscalité se tient en ligne

Published
2 ans ago

on
28 octobre 2021

By
La Rédaction


Représentant le Président en exercice de l’Union africaine, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo,
le Vice-Ministre congolais des Affaires étrangères, Samy Adubango Awotho, a procédé, ce
mercredi 27 octobre 2021, à l’ouverture de la 9ème Conférence panafricaine sur les flux financiers
illicites et la fiscalité.
Cette conférence qui se déroule en mode visioconférence est ouverte sous le thème
« Combattre les flux financiers illicites pour combler le fossé croissant des
inégalités en Afrique ».
En effet, cette conférence de trois jours réunit plusieurs personnalités africaines. Il
s’agit, entre autres, du Commissaire de l’Union pour le développement économique,
commerce, l’industrie et les mines; de Madame la Secrétaire générale adjointe de
l’Organisation des Nations-Unies et du Secrétaire général adjoint de l’Organisation
des Nations-Unies pour l’Afrique ; du Secrétaire exécutif du Forum africain
d’administration fiscale; ou encore le Directeur exécutif du réseau africain pour la
justice fiscale.

Dans son allocution, le Vice-Ministre des Affaires étrangères a rappelé aux


participants la nécessité et l’urgence d’harmoniser les efforts visant à éradiquer les
flux financiers illicites, la criminalité financière et économique qui gangrène le
continent africain.

Tout en se référent aux mesures draconiennes amorcées par la RDC pour mettre fin
au fléau relatif à la corruption, au détournement des deniers publics, aux flux
financiers illicites et anti valeurs corollaires.

A cet effet, Samy Adubango Awotho a martelé sur l’impact de la création en RD


Congo de l’Agence de lutte contre la corruption, la redynamisation de l’Inspection
générale des finances et la qualité de la justice nationale qui s’améliore de plus en
plus.

Considérant les efforts fournis par le Président en exercice de l’union africaine dans
la lutte contre la criminalité économico-financière en RDC, Samy Adubango Awotho
a exhorté les participants à consacrer ce dernier au rang de champion dans la lutte
contre les flux financiers.

Agnès KAYEMBE

Vous allez vous rendre compte que, beaucoup de produits vont venir d'ailleurs.
Parce qu'ils sont en avance par rapport à nous. Nous le vivons déjà d'ailleurs,
avec les poulets qui viennent de là, des cheptels de bovins qui viennent de là, ça
veut dire que, l'Etat doit permettre que nous soyons productifs. Car juste avec la
sécurité, nous pouvons refaire toutes les fermes qui sont aujourd'hui à la merci
des groupes armés dans la région ici », a expliqué Ronald Shauri Kigotsi.
Il poursuit :
« Donc, d'abord la sécurité, ce marché-là va être inondé par nos produits, par
des efforts individuels des entrepreneurs. En plus, l'Etat doit réhabiliter de
manière permanente les routes de dessertes agricoles, nous implanter des
banques agricoles, parce que les autres pays subventionnent les agriculteurs, ce
qui implique la baisse de prix des produits locaux. Enfin, il nous faut un assureur
agricole rationnel. Parce que, quelquefois, c'est à la merci de n'importe quelle
intempérie ou une quelconque pathologie que nos cheptels peuvent être
ravagés ».
Les défis
Jean-Marc Kambale Talima, analyste économique et financier, craint que les
opérateurs congolais soient étouffés par la fiscalité. Ce qui ne pourra pas leur
permettre de faire face au niveau de ce marché régional.
« Nos opérateurs économiques sont vraiment étouffés par un taux de fiscalité
assez élevé. Il faudrait que le gouvernement puisse voir dans quelle mesure il
pourra défiscaliser certains services. Déjà, le peu d'entreprises locales qui
essayaient d'entrer dans le secteur industriel, étaient obligées de se délocaliser.
C'est le cas de la Savonnerie Industrielle de Butembo qui s'est délocalisée dans
les régions de l'Est de l'Afrique ».
Tout en soulignant que les gouvernements provinciaux ont aussi un rôle dans
l'accompagnement des initiatives privées, l'expert et stratège Al Kitenge fait
remarquer que, le gouvernement congolais est l'un des rares qui ne taxent pas
assez les opérateurs économiques, avec 9 pourcents seulement de pression
fiscale sur l'économie du pays.
Lire aussi sur radiookapi.net:
Quels sont les avantages de l’adhésion de la RDC à la communauté de l'Afrique
de l’Est ?
Rien ne marche en RDC, déplore Martin Fayulu
Adhésion de la RDC à l’EAC : des préalables pour encourager l’économie locale
recommandés
RDC : Les 13 grandes
options de la Réforme
Fiscale !

Published
6 ans ago

on
15 septembre 2017

By
La Rédaction


La nouvelle législation fiscale appelée à modifier l’actuelle


jugée « complexe, décourageant et peu efficace » dans la mobilisation
de recettes, reposera sur quelques 13 idées phares qui se sont
dégagées des travaux du Forum National sur la Réforme du Système
Fiscal. Le Ministre des Finances, Henri Yav Mulang a précisé dans son
mot de clôture que toutes ces options et recommandations devront être
coulées dans les textes législatifs et réglementaires.
Zoom Eco revient sur l’énumération de ces options principales faite par le Ministre
des Finances peu avant le mot de clôture du Forum prononcé par le Vice – Premier
Ministre, Ministre de l’Intérieur Emmanuel Shadary représentant le Premier Ministre
en mission. Il s’agit notamment de :

1. La rationalisation de
nomenclatures des impôts
et taxes à percevoir à
l’initiative du pouvoir central
et des provinces, ainsi que
des ETD ;
2. La révisistation de la
nomenclature des actes
générateurs des recettes
non fiscales du pouvoir
central, des provinces et
des ETD ;
3. La globalisation de l’impôt
sur les revenus ;
4. La suppression de certaines
taxes et perceptions sans
fondement légal ;
5. La rationalisation et la
baisse des taux de certains
impôts taxes et
redevances ;
6. La revisitation des régimes
fiscaux d’exceptions et
l’intégration de certaines de
leurs dispositions dans le
code des impôts ou de
Douanes ;
7. La mise en conformité des
politiques économiques,
budgétaires, financières et
fiscales ;
8. La poursuite du
renforcement de
l’informatisation des
services de l’administration
fiscale et leur
interconnexion ;
9. La fusion progressive des
administrations fiscales
actuelles en une
administration publique ;
10. La création d’un guichet
unique de perception des
taxes ;
11. L’instauration de la TVA à

plus d’un taux moyennant


renforcement de la capacité
de l’administration fiscale et
d’en assurer la gestion ;
12. Le renforcement de la

formation et des capacités


des agents et cadres de
administration fiscale
13. Et le renfoncement des

sanctions positives comme


négatives tant contre les
agents cadres de
l’administration publique
que contre certains
opérateurs économiques.
Pour le Gouvernement, la mise en œuvre de ces options sus-évoquées comme
toutes les résolutions de ce forum exige que toutes les parties concernées
s’engagent chacune à assumer sa part de responsabilité.

« Nous ne réussirons à
reformer comme nous le
voulons que si nous gardons le
même esprit. L’esprit
constructif et responsable qui
nous a animés lors de nos
discussions pendant ces 4
jours. Et que demain, dans la
mise en œuvre des
conclusions, que chaque partie
s’implique pour expliquer ce
nouveau système », a insisté Henry Yav
Mulang.
Zoom Eco
A RE(LIRE) :

Nkongo Budina Nzau : « Il nous faut un mécanisme de


transparence Fiscale »
Julien Paluku : «Notre système fiscal crée 5 niveaux de perception
d’impôts»
RDC : Les recettes fiscales en déphasage avec le potentiel fiscal !

Nkongo Budina Nzau :


« Il nous faut un
mécanisme de
transparence Fiscale »

Published
6 ans ago

on
13 septembre 2017

By
La Rédaction


Le Sénateur Nkongo Budina Nzau estime qu’il faut à la RDC un


mécanisme de « Transparence Fiscale » calqué sur le modèle de
l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE).
Objectif : réduire les risques de coulage de recettes de l’Etat et de
combattre la corruption dans la chaine de la recette publique. Il a fait
cette proposition au terme des échanges marquant la 2ème journée des
travaux du Forum National sur la Réforme du Système Fiscal congolais.
Du fonctionnement de ce mécanisme, Me. Nkongo Budina Nzau explique qu’il sera
question pour les entreprises de déclarer ce qu’elles payent à l’Etat à travers ses
différents démembrements. Ce dernier, lui aussi, devrait être obligé de déclarer ce
qu’il reçoit, démembrement par démembrement.

« Le but, c’est en aval de


concilier les différentes
déclarations. Celles faites par
l’entreprises et celles faites par
l’Etat. Et vous avez en ce
moment là, soit un écart, soit
une concordance. Lorsque
vous avez un écart, celui-ci
doit faire l’objet d’explications.
D’où vient-t-il ? Et on abouti à
appréhender la vérité factuelle.
Il faut que l’écart soit expliqué.
Il doit être niveler. S’il n’est pas
nivelé, il doit être expliqué et
justifié », a – t – il précisé à Zoom Eco.
Si l’ITIE est née du fait que les
populations des pays ayant d’énormes ressources naturelles sont généralement
pauvres, le Mécanisme de Transparence Fiscale préconisée viendrait du constat
selon lequel une bonne partie des recettes de l’Etat n’est pas canalisée vers le
Trésor Public et ne profite pas non plus au peuple congolais.
Quoi de plus normal, précise Me. Nkongo Bunina Nzau, que cet outil de
gouvernance institué pour le secteur extractif soit étendu à l’ensemble des secteurs.

« Maintenant que nous


sommes entrain de réfléchir de
cogiter sur comment améliorer
notre système fiscal pour plus
de croissance et plus de
développement, je crois que
c’est le moment de regarder
dans quelle mesure nous
pouvons opérer la
transposition de ce que nous
pouvons opérer du secteur
extractif à l’ensemble des
secteurs pour en faire un outil
de gouvernance générale », a – t –
il insisté.
Convaincu du fait que cette initiative permettra à la population congolaise, à la
Société civile, aux parlementaires, à la Justice et à l’opinion de s’emparer des faits et
d’en débattre, l’initiateur de cette proposition pense que l’idéal voudrait que la
gestion du Mécanisme de Transparence Fiscale soit confiée à une Autorité
Indépendante.
Henri Yav révèle les 4 faiblesses du système fiscal
A RE(LIRE) :
congolais
Toutefois, a précisé Me. Nkongo Budina Nzau, ceci n’est qu’une proposition
susceptible d’être enrichie dans les travaux en ateliers. Lesquels travaux ont eu lieu
ce mercredi et le rapport final sera rendu public ce jeudi 13 Septembre 2017.

RDC : Henri Yav révèle


les 4 faiblesses du
système fiscal
congolais

Published
6 ans ago

on
11 septembre 2017

By
La Rédaction


Le Ministre des Finances, Henri Yav Mulang a révélé les 4 principales


faiblesses qui minent le système fiscal congolais. Et ces faiblesses font
l’unanimité non seulement dans le milieu d’opérateurs économiques
mais aussi celui de la société civile ainsi que des partenaires au
développement. Tous, présentent cette Fiscalité comme l’un des
obstacles majeurs à l’amélioration de l’environnement des affaires.
Dans son mot de circonstance à l’occasion de l’ouverture du Forum National sur la
Réforme du Système Fiscal de la RDC cet avant – midi au Pullman Hotel, le Ministre
des Finances a épinglé 4 faiblesses ci – dessous :

 L’étroitesse de l’assiette fiscale qui fait peser le fardeau sur une catégorie de personnes que
ce qui rend notre système fiscal Sur une population de plus de 80 Millions d’habitants,
notre pays ne compte que quelques 170 000 assujettis au système fiscal possédant un numéro
fiscal d’impôts ;
 La lourdeur et la multiplicité des perceptions dont se plaignent les opérateurs économiques
qui sont asphyxiés. A coté d’une dizaine d’impôts, il est perçu environs 400 Taxes à
caractère légal parfois illégal ce qui incite bon nombre d’assujettis à la fraude et à la
corruption ;
 La prolifération des exonérations provenant des régimes fiscaux d’exception, souvent à
l’efficacité peu évidente, qui amenuisent les recettes fiscales et en crée un traitement
discriminatoire des opérateurs économiques ;
 La multiplicité d’intervenants administratifs et différentiations des procédures qui ne
favorisent pas l’accomplissement des obligations fiscales et les relations entre l’assujetti et
l’administration rendant ainsi notre système fiscal complexe qui est organisée en raison de la
décentralisation administrative : national, provincial et local.
Cette rencontre ne devrait pas être un séminaire de trop, mais le début d’un
processus qui conduira une reforme en profondeur du système fiscal. D’où, a – t – il
indiqué, la nécessité de sortir du sentier battu grâce à cette approche participative
qui met autour d’une table toutes les parties prenantes.

A RE(LIRE) : Enjeux du Forum sur la réforme du système fiscal


« Un nouveau Système Fiscal
doit contribuer à une
mobilisation accrue des
recettes fiscales. Nous devons
nous doter d’une nouvelle
législation et une nouvelle
réglementation qui soit mise
en œuvre par une
administration fiscale efficace.
Une administration qui nous
rappelle qu’il est plus facile
pour un chat de passer par le
trou de la petite aiguille qu’à un
percepteur d’impôt d’entrer au
ciel. C’est pour éviter que les
assujettis soient à la merci de
l’administration fiscale […] », a
déclaré le Vice – Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur qui a
représenté le Premier Ministre en mission. Et ce, avant de
procéder officiellement à l’ouverture des travaux de ce Forum
qui s’étalent sur 4 jours.
Outre les représentants du Gouvernement central, les administrations provinciales,
les membres de la société civile, ceux de la FEC ainsi que les partenaires au
développement y prennent part.

RDC : Les recettes


fiscales en déphasage
avec le potentiel fiscal !

Published
6 ans ago

on
11 septembre 2017

By
La Rédaction


En Rd Congo, les recettes fiscales sont en déphasage complet avec le


potentiel fiscal de son économie. Si en 2007, les recettes internes
mobilisées ne représentaient que 9,6% du PIB, une étude récente de la
Banque Mondiale estime qu’avec la seule contribution du secteur
extractif, le pays devrait réaliser les recettes annuelles de l’ordre de 22%
du PIB. Toutefois, d’autres secteurs d’activités ne semblent pas
enregistrer cette croissance comme ce secteur.
Bien qu’elle ait été marquée par une croissance tout au long des 10 dernières
années, avec toutefois une tendance baissière ces trois dernières années, l’état des
lieux indique que l’évolution des recettes fiscales est loin de refléter le potentiel fiscal
de son économie.

De son côté, le Ministre des Finances Henri Yav Mulang, a déclaré que la RD Congo
compte 3 administrations fiscales nationales, 58 services d’assiettes au niveau
national, 26 régies financières provinciales, 260 services d’assiettes au niveau
provincial, sans compter les multiples services percepteurs au niveau des ETD et
local.

Intervenant dans le premier Panel des


travaux sous la modération du Professeur Daniel Mukoko Samba, le Président de la
FEC Albert Yuma Mulimbi a précisé que la FEC fait face également à d’autres
services de l’Etat qui se comportent comme des régies financières. Allusion faite au
Fonds pour la Promotion de l’Industrie (FPI), l’ARPTC, l’ONEM et l’OCC. Ces
services, poursuit – t – ils, effectuent des contrôles, des redressements et même ils
opèrent la saisie des comptes des sociétés.

« Il faut reformer ce système


en mutualisant et
rationnalisant tous ces
services afin de permettre à
l’opérateur économique d’avoir
un seul interlocuteur, c’est-à-
dire, se retrouver en face d’un
seul guichet qui reprend tous
ces services », a préconisé Albert Yuma.
Toutefois, a reconnu le Ministre des Finances, dans leur fonctionnement, ces
services de l’Etat y compris les régies financières s’adressent généralement aux
mêmes assujettis. Ceci donne lieu à des conflits de compétences qui naissent contre
eux et créent la confusion.

Cette complexité du Système Fiscal et ses incohérences font que d’un coté, les
opérateurs économiques se plaignent d’une fiscalité très lourdes et de l’autre, l’Etat
trouve faible le rendement su Système Fiscal National.

« C’est donc pour corriger


toutes ces faiblesses, que
nous devons reformer notre
système fiscal pour le rendre
simple et pas complexe,
attractif et pas asphyxiant,
compétitif et capable d’assurer
des mobilisations élevées des
recettes de l’Etat », a déclaré le Ministre
Henri Yav Mulang.
Henri Yav révèle les 4 faiblesses du système fiscal
A RE(LIRE) :
congolais
Ce Forum dont les travaux se déroulent depuis quelques heures poursuit l’objectif de
diagnostiquer, lever des options fondamentales et faire des propositions concrètes
devant déboucher sur l’élaboration d’une nouvelle législation et/ou règlementation
fiscale ainsi que sur la mise en place d’une administration fiscale plus dynamique et
efficace.

Eric TSHIKUMA | Zoom Eco


Julien Paluku : «Notre
système fiscal crée 5
niveaux de perception
d’impôts»

Published
6 ans ago

on
14 septembre 2017

By
La Rédaction

Le Gouverneur de la Province du Nord – Kivu, Julien Paluku Kahongya


soutient la révision de la Loi portant Nomenclature des impôts et taxes
en RD Congo. Car, estime – t – il, elle consacre 5 niveaux de perception
qui rend le système complexe, asphyxiant et lourd. Cette proposition a
été soumise aux travaux d’ateliers du Forum National sur la Réforme du
Système Fiscal pour enrichissement au regard des expériences d’autres
pays et des réalités congolaises.
Evoquant les 5 niveaux, le Gouverneur du Nord-Kivu cite au premier niveau, le
pouvoir centrale. Le deuxième concerne les provinces. Le niveau urbain vient en
troisième palier. Le Quatrième niveau, c’est la commune et le 5ème concerne le
secteur et la chefferie.

« Le contribuable a en face de
lui un percepteur qui vient de
ces 5 niveaux pour lui tirer de
l’argent qui doit servir la
Nation. Alors que la Nation est
unique. Nous allons réfléchir
par rapport à cette Loi qui avait
été votée par le Parlement et à
ce niveau, nous pensons qu’il
faudra réfléchir en fonction
d’une loi qui soit souple », a
préconisé Julien Paluku.
Ce Gouverneur de province salue la volonté exprimée par le pouvoir central, les
provinces, la FEC et la société civile de pouvoir changer le système fiscal congolais
parce qu’il est très lourd, asphyxiant et ne permet pas à la population de participer
efficacement à la construction du pays.

Fusionner toutes les régies financières et/ou les laisser évoluer chacun de manière
indépendante, le plus important est de trouver un moyen d’assouplir cette imposition
notamment par rapport aux taux, à l’interface des assujettis et à l’adéquation entre
recettes fiscales et potentiel fiscal afin de booster l’économie et participer au
développement de la République.

Julien Paluku reste convaincu que les participants sortiront des ateliers avec un
modèle de fiscalité innovant et adapté pour la République Démocratique du Congo.

Zoom Eco
A RE(LIRE) :

Nkongo Budina Nzau : « Il nous faut un mécanisme de


transparence Fiscale »
RDC : Réforme du système Fiscal, les 3 propositions de la LICOCO
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