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URBAIN BABONGENO
ubabongeno@yahoo.fr
ubabongeno@ohada.com
II
Valérie,
Falon,
Céleste,
Alex,
Alix,
Stéphane,
AVANT-PROPOS
Au seuil de cette étude réalisée dans le cadre de notre Diplôme
d’Etudes Supérieures en Droit, nous tenons à dire grand merci à tous
les Professeurs qui, fidèles à leur engagement, continuent de se vouer
à cet apostolat d’enseignant et de formateur au sein de la Faculté de
Droit de l’Université de Kinshasa.
ABREVIATIONS ET SIGLES
Al : alinéa
Art : article
AUDCG : Acte uniforme relatif au droit commercial général
AUDSCGIE : Acte uniforme relatif au droit des sociétés
commerciales et du groupement d’intérêt économique
AUPSRVE : Acte uniforme relatif aux procédures simplifiées de
recouvrement et voies d’exécution
AUS : Acte uniforme relatif aux sûretés
BCECO : Bureau Central de Coordination
CCJA : Cour commune de justice et d’arbitrage
COPIREP : Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises
Publiques
Ed : édition
ED.J.A : Editions Juridiques Africaines
ERSUMA : Ecole Régionale Supérieure de la Magistrature
J.O : journal officiel
L.G.D.J : Librairie Générale de Doctrine et de Jurisprudence
O.H.A.D.A : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du
Droit des Affaires
Op. cit. : Opus citatus/Ouvrage cité
P/pp : page/pages
P.U.A : Presses Universitaires d’Afrique
P.U.C : Presses universitaires du Congo
P.U.F : Presses universitaires de France
R.J.C.C.J.A : Recueil de jurisprudence de la Cour commune
de justice et d’arbitrage
R.S.D : Revue sénégalaise de droit
S/ss : suivant(e)/suivant(e)s
UNIDA : Association pour l’unification du droit en Afrique
V°/V (verbo/verbis) : au mot/aux mots
is
VI
INTRODUCTION
1. Problématique
fondement théorique et perspectives pour les années 90 », Bulletin BEAC, n° 201, 4/1993,
p. 127 et s.
6 PAILLUSSEAU (J.), « Une révolution juridique en Afrique francophone, l’OHADA », in
Prospective du droit économique, Dialogue avec Michel Jeantin, éd. Dalloz, 1999, p. 93 et s.
7 ISSA-SAYEGH (J.), « L’intégration juridique des Etats africains dans la Zone Franc »,
9
Voir les matières énumérées par l’article 2 du Traité et par la Décision n° 002/2001/CM
relative au programme d’harmonisation du droit des affaires en Afrique.
10 Sur les définitions de ces termes, voir Lexique d’économie, Dalloz, Vis Intégration
économique.
11 Art. 1er du Traité OHADA.
IX
Nationale OHADA ; le Nigeria qui organise des assises sur le droit OHADA notamment la
Conférence du 30 avril 2004 tenue à l’Université d’Ibadan ; la République Démocratique du
Congo dont le Président de la République en a fait l’annonce en février 2004 à Paris et à
Bruxelles et qui, après avoir commandé une étude sur les modalités d’adhésion à l’OHADA,
assure la formation des Congolais au droit OHADA et est entrain d’effectuer la mise en
conformité de sa législation des affaires avec le droit OHADA et réciproquement.
X
14Dans le même sens, ISSA-SAYEGH (J) et LOHOUES-OBLE (J), op. cit., n° 273, p. 121.
15Lire notamment les commentaires de LOHOUES-OBLE (J.), OHADA. Traité et Actes
uniformes commentés et annotés, Juriscope, 2002, pp. 37-40.
16
Mais le Professeur PAILLUSSEAU (J.) (« Le droit de l’OHADA – Un droit très important et
original », La Semaine Juridique, n° 5, 2004, p. 3) soutient que le droit OHADA est un droit
des activités économiques et non un droit des affaires.
XI
17
Lire dixième paragraphe (dixième considérant) de la Décision du Conseil constitutionnel
du Sénégal n° 3/C/93 du 16 décembre 1993.
XII
2. Objet de l’étude
3. Intérêt du sujet
4. Méthode de travail
5. Plan de l’étude
20
Cas de l’institution des Commissions nationales OHADA.
21
CONSTANTINESCO (L. J.), Traité de droit comparé. La méthode comparative, tome II,
LGDJ, Paris, France, 1974, n° 2 et s.
22
DURKHEIM (E.), Les règles de la méthode sociologique, 12è édition ‘Quadrige’, PUF, Paris,
France, 2005, p. 111.
XVI
23
KENFACK DOUAJNI (G.), « L’abandon de souveraineté dans le traité OHADA », Penant,
1999, n° 830, p. 125 et s.
24
Lire l’art. 10 du Traité OHADA.
25
Décision du Conseil constitutionnel du Sénégal n° 3/C/93 du 16 décembre 1993.
26
Décision de la Cour constitutionnelle du Bénin DCC-19-94.
XX
27
Voici l’ordre de sept premiers dépôts d’instrument de ratification : 1) Sénégal : le 14 juin
1994 ; 2) Centrafrique : le 13 janvier 1995 ; 3) Mali : le 23 mars 1995 ; 4) Comores : le 10
avril 1995 ; 5) Burkina Faso : le 16 avril 1995 ; 6) Bénin : le 30 avril 1995 ; 7) Niger : le 18
juillet 1995.
XXI
32
Art. 148 et 149 de la Constitution du Bénin du 2/12/1990 ; art. 146 de la Constitution du
Burkina Faso du 27/01/1997 ; art. 67 de la Constitution de Centrafrique du 14/01/1995
qui soumet au référendum la conclusion de pareils accords ; art. 182 de la Constitution du
Congo du 20/01/2002 ; art. 115 de la Constitution du Gabon du 26 mars 1991 telle que
modifiée par les lois du 18 mars 1994, du 29 septembre 1995, du 22 avril 1997 et du 11
octobre 2000 ; art. 117 de la Loi fondamentale du 25 février 1992 ; art. 133 de la
Constitution du Niger du 18 juillet 1999 promulguée par le Décret n° 99-320/PCRN du 09
août 1999 ; art. 96 de la Constitution du Sénégal du 7 janvier 2001 ; art. 218 de la
Constitution du Tchad du 31 mars 1996.
33
RAYNAL (J.-P.), « Intégration et souveraineté : le problème de la constitutionnalité du
Traité OHADA », Penant, n° 832, Janvier – Avril 2000, p. 5.
XXIII
34 Art. 147 de la Constitution du Bénin ; art. 151 de la Constitution du Burkina Faso ; art.
36
Alioune SALL, note sous Conseil Constitutionnel du Sénégal, arrêt n° 3/C/93 du 16
décembre 1993, Penant n° 827, p. 225.
XXVI
41
Doudou NDOYE, op. cit., p. 57 ; Doudou NDOYE, « Organisation pour l’harmonisation du
Droit des affaires en Afrique », Revue Edja, n° 22 juillet – août – septembre 1994 ; OLINGA
(A. D.), « Les traités internationaux dans l’ordre juridique camerounais », Revue Edja, n° 24,
mars 1995, p. 31.
XXVIII
Si l’on admet qu’un Acte uniforme est aussi une loi nationale, en
revanche peut-on admettre qu’un Etat fasse des réserves de réciprocité
contre sa loi nationale ?
Nous ne le pensons pas. Quand bien même un Etat membre refuserait
d’appliquer un Acte uniforme jugé contraire à la constitution, la
réserve de réciprocité exercée par un ou plusieurs autres Etats
membres nuirait-elle à l’Etat déclencheur de la suspension ou à ceux
qui continuent de l’appliquer ?
Nous estimons que pareille réciprocité ne nuit ni à l’un ni aux autres
mais bien à la communauté (même si celle-ci est composée de ces
différents Etats) dont la mission est de garantir un droit uniforme à
ses membres.
Les Actes uniformes ne peuvent pas contenir de dispositions
qui violent les droits fondamentaux et libertés publiques garantis par
les constitutions nationales. Ils sont donc tenus de s’y soumettre.
Eu égard aux matières dévolues aux Actes uniformes et aux
constitutions nationales, nous pouvons affirmer que c’est uniquement
à ce niveau que l’on peut rencontrer une contrariété entre un Acte
uniforme et une constitution nationale.
Dans le cadre du présent recensement des contrariétés entre le droit
uniforme et le droit constitutionnel interne, nous les avons regroupées
sous l’intitulé de contrariété matérielle.
Après cette esquisse sur les composants de la divergence
conceptuelle, celle-ci doit être complétée par le bénéfice de la
présomption de constitutionnalité attribuée aux Actes uniformes.
44
SIMON (D.), Le système juridique communautaire, coll. ‘Droit fondamental’, P.U.F, Paris,
1997, p. 290
45
DARMON (M.), « Juridictions constitutionnelles et droit communautaire », RTDE, 1988, p.
229
46
MAMADOU KONE, Le nouveau droit commercial des pays de la zone OHADA, LGDJ,
Paris, France, 2003, p. 8.
XXX
47
Cependant ALHOUSSEINI MOULOUL (Le régime juridique des sociétés commerciales dans
l’espace OHADA : l’exemple du Niger, LGDJ, Paris, France, 2005, p. 30) souhaite que les
assemblées nationales et les chambres de commerce soient étroitement associées à
l’élaboration des Actes uniformes.
48
ISSA-SAYEGH (J.) et LOHOUES-OBLE (J.), op. cit., pp. 125 – 126.
XXXI
49
Contrairement à l’opinion qui parle de l’ambivalence du droit OHADA, nous estimons
plutôt que l’uniformisation introduite par la réforme OHADA crée une ambivalence dans le
droit des affaires des Etats membres, lequel est désormais composé de deux pans distincts :
les Actes uniformes et le droit national des affaires non contraire ; mais que le droit
communautaire en lui-même (composé du Traité, des Actes uniformes, des Règlements et
des Décisions) n’est pas ambivalent. Cet ensemble ambivalent, quoique fait en partie des
Actes uniformes, n’est pas le droit OHADA mais plutôt le droit national.
XXXIII
50
Art. 14 al. 3°, 4° et 5° du Traité OHADA :
« Saisie par la voie du recours en cassation, la Cour commune de justice et d’arbitrage se
prononce sur les décisions rendues par les juridictions d’appel des Etats Parties dans toutes
les affaires soulevant des questions relatives à l’application des Actes uniformes et des
règlements prévus au présent Traité à l’exception des décisions appliquant des sanctions
pénales.
« Elle se prononce dans les mêmes conditions sur les décisions non susceptibles d’appel
rendues par toute juridiction des Etats Parties dans les mêmes contentieux.
« En cas de cassation, elle évoque et statue sur le fond ».
XXXIV
53
Voir notamment : avis n° 001/99/JN du 7 juillet 1999, RJCCJA, n° spécial, janvier 2003,
p. 70 ; arrêt n° 008/2004 du 26 février 2004, aff. Sté Banque Commerciale du Niger c/
Hamadi Ben Damn, RJCCJA, n° 3, janvier – juin 2004, pp. 90 et ss ; arrêt n° 012/2004 du
18 mars 2004, aff. Sté Banque Commerciale du Niger c/ Hamadi Ben Damn, RJCCJA, n° 3,
op. cit., pp. 96 et ss.
54
IPANDA, « Le régime des nullités des actes de procédure depuis l’entrée en vigueur de
l’Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d’exécution », www.ohada.com, rubrique doctrine, référence ohadata D-02-01
55
ONANA ETOUNDI (F.) et MBOCK BIUMLA (J. M.), Cinq ans de jurisprudence commentée
de la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) (1999-2004), Collection Pratique et
Contentieux du Droit OHADA, 2ème édition, Abidjan, Cote d’Ivoire, 2006, pp. 280 à 281.
XXXVIII
56
Arrêt n° 002/2001 du 11 octobre 2001, aff. les Epoux KARNIB c/ SGBC, RJCCJA n°
spécial, janvier 2003, pp. 37 et ss.
57
Arrêt n° 012/2003 du 19 juin 2003, aff. SEHIC HOLLYWOOD SA c/ SGBC, RJCCJA, n° 1,
janvier – juin 2003, p. 13 ; arrêt n° 013/2003 du 19 juin 2003, aff. SOCOM SARL c/ SGBC,
RJCCJA, n° 1, op. cit., p. 16 ; arrêt n° 014/2003, aff. SOCOM SARL c/ SGBC et BEAC,
RJCCJA, n° 1, op. cit., p. 19.
XLIII
58
ONANA ETOUNDI (F.) et MBOCK BIUMLA (J. M.), op. cit., p. 262.
XLIV
59
ONANA ETOUNDI (F.) et MBOCK BIUMLA (J. M.), op. cit., p. 262.
XLVI
62
IPANDA, « Le Traité et la loi nationale », Revue camerounaise de droit des affaires, n° 1,
nov. – déc. 1999, p. 3 ; Djibril ABARCHI, « La supranationalité de l’OHADA », Revue E.
D.J.A, n° 44, jan. – fév. – mars 2000, p. 7 ; KENFACK DOUAJNI (G.), « L’abandon de
souveraineté dans le Traité OHADA », Penant, n° 830, mai – août 1999, p. 125 ; ISSA-
SAYEGH (J.) et LOHOUES-OBLE (J.), op. cit., p. 133 ; LOHOUES-OBLE J., commentaire
sous l’art. 10 du Traité, Traité et actes uniformes commentés et annotés, éd. Juriscope,
2002, pp. 37 et ss.
L
63
C’est le cas de l’avant-projet sur l’Acte uniforme relatif au Droit du travail dont les
divergences de vue des commissions nationales ont conduit à des réunions de concertation
de Libreville pour les Etats de l’Afrique centrale et de Bamako pour les Etats de l’Afrique de
l’ouest.
LI
64
ISSA-SAYEGH (J.) et LOHOUES-OBLE (J.), op. cit., pp. 126 et 127.
LII
67
Art. 149 de la constitution du Burkina Faso ; art. 178 de la constitution du Congo ; art. 85
de la constitution de la Cote d’Ivoire ; art. 114 de la constitution du Gabon ; art. 77 de la
constitution de Guinée ; art. 115 de la constitution du Mali ; art. 130 de la constitution du
Niger ; art. 96 de la constitution du Sénégal ; art. 220 de la constitution du Tchad ; art. 138
de la constitution du Togo.
LIV
68
Art. 88-5 : « Si le Conseil constitutionnel, saisi par le président de la République, par le
Premier ministre, par le président de l’une ou l’autre Assemblée ou par soixante députés ou
soixante sénateurs, a constaté qu’un projet ou une proposition d’acte des Communautés
européennes ou de l’Union européenne comporte une disposition contraire à la Constitution,
le Gouvernement ne peut l’approuver qu’après révision de la Constitution. »
LV
69
Voir sur ce point FAVOREU (L.) et PHILIP (L.), Les grandes décisions du Conseil
constitutionnel, Dalloz, 6è éd., 1991, pp. 331 et 796 ; 8è éd., 1995, p. 802.
LVI
70
CHAMPAGNE (G.), L’essentiel du droit constitutionnel, 4è édition, Paris, France, 2004, p.
4.
71
CABANIS (A.) et MARTIN (M. L.), Les constitutions d’Afrique francophone, Evolutions
récentes, éditions Karthala, Paris, France, 1999, p.159.
72
Art. 146 de la constitution du Bénin ; art. 150 de la constitution du Burkina Faso ; art. 44
de la constitution du Cameroun ; art. 68 de la constitution du Centrafrique ; art. 183 de la
constitution du Congo ; art. 86 de la constitution de Cote d’Ivoire ; art. 78 de la constitution
de Guinée ; art. 90 de la constitution du Mali ; art. 131 de la constitution du Niger ; art. 97
de la constitution du Sénégal ; art. 221 de la constitution du Tchad ; art. 139 de la
constitution du Togo.
LVIII
73
Lire le développement de ces questions dans CABANIS (A.) et MARTIN (M. L.), op. cit., pp.
160 à 170.
74
Voir sur ce point le chapitre V de DRAGO (G.), Contentieux constitutionnel français,
collection Thémis, PUF, Paris, France, 1998, pp. 327 et ss.
LIX
75
Lire notamment CHANTEBOUT (B.), Droit constitutionnel, 21è éd., Armand Colin, Paris,
France, 2004, p. 552.
76
A ce sujet, lire notamment RAYNAL (J.-J.), « Intégration et souveraineté : le problème de
constitutionnalité du Traité », op. cit.
77
Lire dans ce sens Les Cahiers du Conseil constitutionnel, n° 4, Dalloz, 1998, pp. 63 et 64.
LX
78
PACTET (P.) et MELIN-SOUCRAMANIEN (F.), Droit constitutionnel, 23è éd., Armand Colin,
Paris, France, 2004, p. 582.
79
CHATILLON (S.), Droit des affaires internationales, 3è éd., collection ‘Gestion
Internationale’, librairie Vuibert, Paris, France, 2002, p. 51.
LXI
80
Art. 78 de la constitution de Guinée.
81
DIETER GRIMM, « La Cour européenne de Justice et les juridictions nationales, vues sous
l’angle du droit constitutionnel allemand », Les Cahiers du Conseil constitutionnel, n° 4, op.
cit., p. 70.
LXII
82
DORD (O. B.), « Contrôle de constitutionnalité et droit communautaire dérivé : de la
nécessité d’un dialogue entre les juridictions suprêmes de l’Union européenne », Les Cahiers
du Conseil constitutionnel, n° 4, op. cit., p. 98.
83
Art. 14 al.1° du Traité OHADA.
LXIII
84
SCHAPIRA (J.), Le TALLEC (G.), BLAISE (J. B.) et IDOT (L.), Droit européen des affaires,
tome 1, 5è éd., collection Thémis, PUF, Paris, France, 1999, p. 18
LXV
88
L’art. 14 al. 2° du Traité reconnaît la faculté de solliciter un avis consultatif de la CCJA
aux juridictions nationales (y compris les cours constitutionnelles nationales) saisies d’un
contentieux qui concerne les Actes uniformes.
LXVII
89
Voir supra sous la note 53.
LXVIII
90
Cour constitutionnelle du Niger, arrêt n° 2002-14/CC du 4 septembre 2002, Requête
Ousmane Garba et Tanimoune Abdou, Observations de ISSA-SAYEGH (J.),
www.ohada.com, rubrique Jurisprudence, référence Ohadata J-02-203.
LXIX
94
Commentant la position des dualistes, DAILLIER (P.) et PELLET (A.) (idem, p. 96) nous
donnent la conclusion suivante : « A priori, cette thèse est démentie par l’observation de la
pratique : de nombreuses constitutions contemporaines, à commencer par la Constitution
française de 1958, font une place éminente, parmi les normes applicables dans l’ordre
juridique national, à des normes d’origine internationale, en particulier conventionnelle.
Toutefois, à y regarder de plus près, force est de constater que c’est la constitution (donc
un instrument juridique interne) qui prévoit et règlemente l’introduction de ces
règles dans l’ordre interne et qui leur assigne une place (en général éminente) dans
la hiérarchie des normes internes ».
LXXII
LXXIII
identique aux opérations d’affaires quel que soit le pays membre et quel
que soit le caractère national ou international de l’opération. L’OHADA
crée ainsi entre les Etats membres un espace juridique commun qui
transcende les frontières étatiques (96).
Aux termes de l’article 12 du Traité, un Acte uniforme ne peut
être modifié que dans les conditions prévues par les articles 7 à 9 du
même texte.
En d’autres termes, la procédure de modification est conforme à celle
de l’élaboration des Actes uniformes dont nous avons analysé ci-
dessus les conditions de forme, de fond et de délai. C’est l’application
du principe du parallélisme des formes.
En résumé, le projet de modification d’Acte uniforme doit être
préparé par le Secrétariat permanent en concertation avec les
gouvernements des Etats membres représentés par leur Commission
nationale.
Le projet de modification, accompagné des observations des
Commissions nationales et d’un rapport du Secrétariat permanent,
devra être envoyé pour avis à la CCJA.
Le Secrétariat permanent dressera un rapport final et fera inscrire le
projet de modification à l’ordre du jour d’une session du Conseil des
ministres pour adoption.
L’initiative de modification d’un Acte uniforme ne peut provenir
que d’un Etat membre. Mais le Traité ne précise pas l’organe
compétent pour recevoir la demande d’amendement.
Sur pied de l’article 11 du Traité qui dispose que le Conseil des
ministres approuve, sur proposition du Secrétaire Permanent, le
programme annuel d’Harmonisation du droit des affaires, nous
pensons que la demande d’amendement devrait être adressée au
Secrétariat permanent. Celui-ci se chargera de la soumettre à la
décision du Conseil des ministres.
En principe, si l’objet et la motivation de l’amendement emportent la
conviction du pouvoir législatif communautaire, ce dernier instruira le
pouvoir exécutif communautaire de déclencher la procédure de
modification ci-dessus résumée.
Conformément à notre hypothèse de travail, dans sa demande
de modification, l’Etat requérant indiquera à titre d’objet le ou les
articles de l’Acte uniforme concerné et comme motivation, la
contrariété entre le ou les articles visés et sa constitution.
96
MAMADOU KONE, op. cit., p. 6
LXXV
97
Nous pensons que la supranationalité tirée ou non de l’article 10 du Traité OHADA signifie
supralégalité et non, supraconstitutionnalité. Cette dernière est utilisée ici au sens de
« supérieur à la constitution » et non, au sens de « noyau de règles intangibles au sein d’un
ordre constitutionnel, c’est-à-dire règles auxquelles les révisions constitutionnelles ne
pourraient apporter aucune modification. Voir dans ce sens, DENQUIN (J.-M.), « Les droits
LXXVII
politiques », Le grand oral : Protection des libertés et des droits fondamentaux, sous la
direction de Serge GUINCHARD et Michèle HARICHAUX, 2è éd., Montchrestien, Paris,
France, 2004, p. 315.
98
DAILLIER (P.) et PELLET (A.), op. cit., p. 107.
99
A propos des rapports entre normes internationales et normes internes, lire notamment
DAILLIER (P.) et PELLET (A.), op. cit., p. 95 et s. Dans l’ordre juridique interne, l’opposition
entre la thèse moniste et dualiste se manifeste au regard de l’introduction et de la place des
normes internationales dans les droits nationaux. Dans l’ordre juridique international, cette
opposition ne produit pas d’effets du fait du principe fondamental de la prééminence du
droit international sur le droit interne.
LXXVIII
100
OLINGA A. D., op. cit., p. 31.
101
DOUDOU NDOYE, La Constitution sénégalaise du 7 janvier 2001 commentée et ses
pactes internationaux annexés, op. cit., p. 57.
LXXIX
102
Djibril ABARCHI, op. cit. ; IPANDA, « Le Traité OHADA et la loi nationale », op. cit.
LXXX
103
Art. 60 : Extinction d’un traité ou suspension de son application comme conséquence de
sa violation.
1. Une violation substantielle d’un traité bilatéral par l’une des parties autorise l’autre
partie à invoquer la violation comme motif pour mettre fin au traité ou suspendre
son application en totalité ou en partie.
2. Une violation substantielle d’un traité multilatéral par l’une des parties autorise :
a) les autres parties, agissant par accord unanime, à suspendre l’application du
traité en totalité ou en partie ou à mettre fin à celui-ci :
i) soit dans les relations entre elles-mêmes et l’Etat auteur de la violation ;
ii) soit entre toutes les parties ;
b) une partie spécialement atteinte par la violation à invoquer celle-ci comme motif
de suspension de l’application du traité en totalité ou en partie dans les relations
entre elle-même et l’Etat auteur de la violation ;
c) toute partie autre que l’Etat auteur de la violation à invoquer la violation comme
motif pour suspendre l’application du traité en totalité ou en partie en ce qui la
concerne si ce traité est d’une nature telle qu’une violation substantielle de ses
dispositions par une partie modifie radicalement la situation de chacune des
parties quant à l’exécution ultérieure de ses obligations en vertu du traité.
3. Aux fins du présent article, une violation substantielle d’un traité est constituée par :
a) un rejet du traité non autorisé par la présente convention ; ou
b) la violation d’une disposition essentielle pour la réalisation de l’objet ou du but
du traité.
104
Voir articles des constitutions nationales cités sous la note 41. En disposant que « Les
traités ou accords régulièrement approuvés ou ratifiés ont, dès leur publication, une
autorité supérieure à celle des lois sous réserve de réciprocité », les constitutions ne font pas
un distinguo entre les traités ou accords purs et simples et ceux qui créent une
communauté de droit (une intégration juridique). Mais à cause de la difficulté de recourir à
l’arme de réciprocité dans une communauté de droit, nous déduisons que cette disposition
constitutionnelle ne peut s’appliquer qu’aux traités ou accords purs et simples.
LXXXI
105
MAMADOU KONE, op. cit., p. 6 ; NOAH (H.-M.), « L’espace dual du système OHADA »,
L’effectivité du droit de l’OHADA, Collection Droit uniforme, Presses Universitaires d’Afrique,
Yaoundé, Cameroun, 2006, pp. 29-44
106
NOAH (H.-M.), « L’espace dual du système OHADA », op. cit.
107
GOMEZ (J. R.), op. cit., p. 15.
LXXXIII
108
NOAH (H.-M.), « La dynamique OHADA : dialectique du national et du régional »,
L’effectivité du droit de l’OHADA, op. cit., pp. 45-47. A propos de la société transnationale,
DAILLIER (P.) et PELLET (A.) (Droit international public, 7è éd., LGDJ, Paris, France, 2002,
p. 647) l’ont définie comme étant « une société qui cherche à optimiser ses profits par des
opérations avec ou à l’étranger, et qui est soumise à des influences nationales diverses ».
109
Définissant le droit international public, RUZIE (D.) (Droit international public, 12è éd.,
Dalloz, Paris, France, 1996, p. 1) énumère en même temps les sujets du droit international :
« (…), autrefois appelé droit des gens, il est constitué par l’ensemble des règles de droit qui
s’appliquent aux sujets de la société internationale, c’est-à-dire normalement aux Etats et aux
organisations internationales, et exceptionnellement aux individus ». ALLAND (D.) et alii (Droit
international public, PUF, 1ère éd., Paris, France, 2000, p. 98) reconnaissent que « Toutefois,
l’avancée de l’individu sur la scène internationale en tant que sujet du droit international est
encore timide ». Cependant, DAILLIER (P.) et PELLET (A.) (ibidem), affirment que
« reconnaître aux sociétés multinationales et transnationales la qualité de sujets du droit
international, sujets mineurs et dérivés au demeurant, ne rencontre pas d’obstacles théoriques
ou pratiques dirimants ».
110
La mission de faisabilité du projet de l’OHADA était au départ constituée de sept
membres. Après adoption du rapport de cette mission, la Conférence des chefs d’Etat et de
délégations de France et d’Afrique tenue à Libreville les 5 et 6 octobre 1992 a décidé, pour la
mise en œuvre du projet, la constitution d’un Directoire de trois membres, à savoir : MM.
Kéba Mbaye, président, Martin Kirsch et Michel Gentot.
LXXXIV
qui doivent être introduites dans chaque Etat pour y être applicables.
C’est la technique qui semble rencontrer la faveur des autorités
politiques de nos pays (…) les lois uniformes doivent devenir lois
nationales et être aussi complètes que possible afin de ne pas donner
lieu à interprétations divergentes » (111).
114
SIMON (D.), op. cit., p. 406 et s.
LXXXVI
115
Lire les commentaires de LOHOUES-OBLE (J.) (Traité et actes uniformes commentés et
annotés, op. cit., p. 41), note sous l’art. 12.
116
Nous reprenons ici une pensée du Professeur PAILLUSSEAU (J.) (« Le droit de l’OHADA –
Un droit très important et original », op. cit., p. 4) pour justifier les modifications inévitables
des règles du droit : « (…) Partout dans le monde, les règles juridiques ne cessent d’évoluer
dans le domaine économique. Les droits sont devenus des droits à mise à jour permanente.
(…) Chaque jour, les gazettes juridiques sont pleines de nouveaux textes. Le monde n’est plus
au temps où l’on pouvait prétendre faire des lois pour quatre-vingt-dix-neuf, voire pour vingt,
dix ou même cinq ans. Sans cesse, il faut remettre les textes sur le métier. L’Afrique ne peut
échapper à ce phénomène, quelle que soit la qualité des textes adoptés. Aussi est-il très
important que l’on puisse fréquemment adapter les textes existants aux nouvelles situations et
relations, sous peine de constater progressivement l’obsolescence des textes en vigueur, et la
multiplication des pratiques contra legem ».
LXXXVIII
117
A propos des avis ou de la fonction consultative de la CCJA lire ISSA-SAYEGH (J.) et
LOHOUES-OBLE (J.), op. cit., nos 414 à 421-6, pp. 171-178 ; MARTOR (B.), PILKINGTON
(N.), SELLERS (D.) et THOUVENOT (S.), Le droit uniforme africain des affaires issu de
l’OHADAU, op. cit., p. 12.
LXXXIX
118
MAMADOU KONE, op. cit., p. 8.
119
LOHOUES-OBLE J. et alii, Traité et actes uniformes commentés et annotés, éd.
Juriscope, 2è édition, Poitiers, France, 2002, p. 36, note sous article 8 du Traité.
XC
120
Art. 27 de la Convention de Vienne sur le droit des traités.
121
Art. 46 : Dispositions du droit interne concernant la compétence pour conclure des
traités.
1. Le fait que le consentement d’un Etat à être lié par un traité a été exprimé en
violation d’une disposition de son droit interne concernant la compétence pour
conclure des traités ne peut être invoqué par cet Etat comme viciant son
consentement, à moins que cette violation n’ait été manifeste et ne concerne une
règle de son droit interne d’importance fondamentale.
2. Une violation est manifeste si elle est objectivement évidente pour tout Etat se
comportant en la matière conformément à la pratique habituelle et de bonne foi.
XCI
122
Décision prise au cours du Conseil tenu à Dakar en novembre 1992.
123
ALHOUSSEINI MOULOUL, op. cit., p. 24.
124
J. O. de l’OHADA, 3ème année n° 09, 15 septembre 1999, p. 18.
XCII
125
Du fait de l’introduction directe des Actes uniformes dans les différents ordres juridiques
nationaux, principe arrêté par l’article 10 du Traité qui a exclu la procédure de ratification
des Actes uniformes, nous n’approuvons pas le terme « ratifiés » utilisé ici par cet auteur.
126
GOMEZ (J. R.), op. cit., p. 15.
127
ALHOUSSEINI MOULOUL, op. cit., p. 21.
XCIII
133
ALHOUSSEINI MOULOUL, op. cit., p. 30.
134
Lire notamment KEBA M’BAYE, « L’unification du droit en Afrique », R.S.D., 1971, n° 10,
p. 65 et s ; ALLIOT (M.), « Problèmes de l’unification du droit africain », Journal of African
Law, vol. II, n° 2, Summer 1967.
135
Cas de l’Union Africaine et Malgache (U.A.M.) ; de l’Organisation Commune Africaine et
Malgache (O.C.A.M.) ; de l’Office Africain et Malgache de la Propriété Intellectuelle
(O.A.M.P.I.) ; de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (O.A.P.I.).
136
Cas du Bureau Africain et Malgache de Recherche et d’Etudes Législatives (B.A.M.R.E.L).
XCVII
137
Si pour le Vocabulaire juridique Henri Capitant (sous la direction de Gérard Cornu,
édition Quadrige/PUF, Paris, France, 2006, p. 239 et p. 445), coordination et harmonisation
sont des synonymes, en revanche la Cour de Justice des Communautés Européennes fait
une nette distinction entre les deux concepts. En effet, dans son arrêt du 15 janvier 1986
(sous CJCE, Pinna/Caisse d’Allocation Familiale de la Savoie, aff. 41/84, Rec. 1), elle motive
comme suit : « Il faut signaler que l’article 51 du traité prévoit une coordination des
législations des Etats membres et non une harmonisation. L’article 51 laisse donc subsister
des différences entre les régimes de sécurité sociale des Etats membres et, en conséquence,
dans les droits des personnes qui y travaillent. Les différences de fond et de procédure entre
les régimes de sécurité sociale de chaque Etat membre, et partant, dans les droits des
personnes qui y travaillent, ne sont donc pas touchés par l’article 51 du traité ».
138
Lire ISSA SAYEGH (J.), « L’intégration juridique des Etats africains dans la Zone Franc »
(2è partie), Penant, 1997, n° 824, p. 125 et s.
139
Sur l’historique de l’OHADA, lire notamment KIRSH (M.), « Historique de l’OHADA »,
Penant, 1998, n° 927, p. 129 et s ; L’harmonisation du droit des affaires en Afrique (outil
technique de l’intégration économique), Rapport de présentation produit par le Directoire
qui avait été chargé de la mise en place du projet OHADA ; TIGER (P.), Le droit des affaires
en Afrique, Que sais-je ?, PUF, 3è éd., Paris, France, 2001, pp. 8 et s. Préfaçant l’ouvrage de
Mamadou Koné (Le nouveau droit commercial des pays de la Zone Franc, op. cit.), le
Professeur Bernard SAINTOURENS écrit ce qui suit : « Le mouvement d’intégration juridique
des Etats africains de la Zone Franc s’est manifesté depuis plusieurs décennies dans divers
domaines (propriété intellectuelle notamment) mais avec le traité créant l’Organisation pour
l’Harmonisation du Droit des affaires en Afrique (O.H.A.D.A.), signé le 17 octobre 1993 à Port
louis (Ile Maurice), c’est une œuvre normative d’une ampleur considérable qui est initiée ».
140
En effet, l’art. 1er du Traité dispose :
« Le présent Traité a pour objet l’harmonisation du droit des affaires dans les Etats Parties
par l’élaboration et l’adoption de règles communes simples, modernes et adaptées à la
situation de leurs économies, par la mise en œuvre de procédures judiciaires appropriées, et
par l’encouragement au recours à l’arbitrage pour le règlement des différends contractuels ».
XCVIII
141
ISSA-SAYEGH (J), « Quelques aspects techniques de l’intégration juridique : l’exemple des
Actes uniformes de l’OHADA », Revue de droit uniforme, UNIDROIT-Rome, 1999.
142
Lire l’article 5 du Traité de l’OHADA. Lire les commentaires, ISSA-SAYEGH (J.),
« L’intégration juridique des Etats africains dans la Zone Franc » (2è partie), op. cit. ;
PAILLUSSEAU (J.), op. cit. ; POUGOUE (P.G.), Présentation générale et procédure en
OHADA, op. cit., p. 11 ; IPANDA, « Le Traité OHADA et la loi nationale », op. cit.
143
Lire l’article 10 du Traité de l’OHADA et les auteurs cités sous la note précédente.
KENFACK DOUAJNI (G.), op. cit., p. 125 ; TATY (G.), « Brèves réflexions à propos de l’entrée
en vigueur d’une réglementation commune du Droit des Affaires des Etats membres de la
Zone Franc », Penant, n° 830, mai-août 1999, pp. 227-231 ; GOMEZ (J. R.), op. cit., p. 15 ;
PAILLUSSEAU (J.), « Le droit de l’OHADA – Un droit très important et original », op. cit., p. 2.
XCIX
144
ALHOUSSEINI MOULOUL, op. cit., pp. 15-16.
145
MAMADOU KONE, op. cit., p. 4. Préfaçant l’ouvrage de Mamadou Koné (Le nouveau droit
commercial des pays de la Zone Franc, op. cit.), le Professeur Bernard SAINTOURENS écrit
ce qui suit : « L’œuvre entreprise est sans doute sans équivalent dans le reste du monde au
regard également du statut juridique des normes ainsi produites. Même si le terme
d’ »harmonisation » est employé de manière un peu trompeuse, c’est bien d’unification du droit
des affaires dont il s’agit ».
146
Le mot système juridique est utilisé ici au sens du Professeur ANCEL (Utilité et méthodes
du droit comparé, Neuchâtel, Ides et Calendes, 1971, cité par Van der Helm et Meyer,
Comparer en droit, CERDIC, 1991, p. 27) comme étant « un groupe d’ordres juridiques qui se
ressemblent au niveau des rubriques, des divisions générales, des conceptions de base, et des
méthodes d’exposition ou d’application ».
147
NDESHYO RURIHOSE, op. cit., pp. 49 et s.
C
148
J.O. OHADA, 1ère année n° 01, numéro spécial, 1er octobre 1997, pp. 3 à 29.
149
J.O. OHADA, 1ère année n° 02, numéro spécial, 1er octobre 1997, pp. 6 à 87.
150
J.O. OHADA, 1ère année n° 03, 1er octobre 1997, pp. 2 à 17.
151
J.O. OHADA, 2ème année n° 06, 1er juin 1998, pp. 3 à 31.
152
J.O. OHADA, 2ème année n° 07, 1er juin 1998, pp. 2 à 36.
153
J.O. OHADA, 3ème année n° 08, 15 mai 1999, pp. 3 à 8.
154
J.O. OHADA, 4ème année n° 10, 20 novembre 2000, pp. 1 à 444.
155
J.O. OHADA, 6ème année n° 13, 31 juillet 2003.
CI
admettre que dans son état actuel, le système juridique OHADA est
déterminant car il régule tous les rapports de droit entre les Etats
parties et au sein des institutions de l’Organisation.
Au vu de la multitude de décisions judiciaires rendues selon les
normes OHADA par son corps spécialisé des juges, la cohérence entre
le corps des règles et le corps des juges n’est plus à démontrer.
Si la cohérence institutionnelle a atteint la phase de non-retour,
il n’en est pas le cas pour la cohérence législative ou normative.
En effet, le Conseil des Ministres, pouvoir législatif de
l’Organisation, continue d’adopter des Actes uniformes pour couvrir le
champ des matières à uniformiser (156). Pour juger de la cohérence de la
production normative, il faut attendre le dernier Acte uniforme.
Pour l’instant, il n’est possible que de dresser un bilan
intermédiaire qui lui-même est tributaire du degré d’application du
droit harmonisé dans les Etats parties et de la mise en conformité du
droit national au droit uniforme et vice-versa.
Faisant le point sur l’application du droit OHADA dans les
Etats parties, le Secrétaire Permanent a conclu un de ses rapports
comme suit : « Il ressort des réponses au questionnaire que quatre ans
après l’entrée en vigueur du Traité et un an après celle des premiers
Actes uniformes, beaucoup d’Etats parties n’ont pas pris de mesures
pour assurer la vulgarisation des Actes uniformes afin qu’ils
s’intègrent effectivement et de façon pratique dans les législations
nationales.
Le Secrétariat Permanent invite instamment les Etats parties à remplir
leurs obligations afin de permettre à l’OHADA de progresser pour
atteindre les objectifs qui lui ont été assignés. » (157)
Et, lors des travaux de l’assemblée plénière des Commissions
nationales OHADA tenus du 10 au 12 septembre 2002 à Brazzaville, il
est fait une évaluation à mi-parcours des Actes uniformes déjà adoptés
de la manière suivante : « L’Assemblée a entendu les différents
délégués sur l’évaluation de l’application et de la mise en œuvre du
droit des affaires harmonisé dans leurs Etats respectifs. Il ressort du
156
L’article 2 du Traité énumère quelques matières à harmoniser qui entrent dans le champ
du droit des affaires de manière non limitative car, in fine, le même article autorise le
Conseil des ministres de compléter cette liste. Un premier ajout a été fait lors du Conseil des
ministres tenu les 22 et 23 mars 2001 à Bangui, cf. Compte rendu de la réunion du Conseil
des ministres de l’OHADA, in J. O. de l’OHADA, 6ème année n° 12, 28 février 2003, pp. 3 à
16. Par sa Décision n° 002/2001/CM relative au programme d’harmonisation du droit des
affaires en Afrique, le Conseil des Ministres a rendu harmonisables les matières suivantes :
droit de la concurrence, droit de la propriété intellectuelle, droit des sociétés civiles, droit
des sociétés coopératives et mutualistes, droit des contrats, droit de la preuve. Lire les
commentaires de LAURIOL (T.), « Le droit OHADA passe à une vitesse supérieure », Revue de
droit des affaires internationales, n° 5, 2001, p. 596 et s.
157
Point sur l’application du droit OHADA dans les Etats parties, J. O. de l’OHADA, 3ème
année n° 09, 15 septembre 1999, pp. 19 et 20.
CII
166
ISSA-SAYEGH (J.), « Réflexions et suggestions sur la mise en conformité du droit interne
des Etats parties avec les Actes uniformes de l’OHADA et réciproquement », op. cit.
CVII
§2. La non prise en charge par les Actes uniformes des dispositions du
droit interne non contraires au droit uniforme
167
Sur les limites au principe de compétence de l’OHADA, lire ISSA-SAYEGH (J.) et
LOHOUES-OBLE (J.), op. cit., p. 115 et ss.
CVIII
168
Cf. LOHOUES-OBLE (J.), « La création du nouvel environnement juridique de
l’entreprise », in Actes du colloque de l’Association ivoirienne Henri Capitant, Abidjan 2 avril
2001, cité dans OHADA : Traité et actes uniformes commentés et annotés, Juriscope, 2002,
p. 40, note sous article 11.
CIX
169
Art. 1er al. 2 de l’Acte uniforme relatif au Droit Commercial Général.
170
Art. 1er al. 3 de l’Acte uniforme relatif au Droit des Sociétés Commerciales et du
Groupement d’Intérêt Economique.
CX
171
Voir supra, note n° 13.
CXI
172
ISSA-SAYEGH (J.) et LOHOUES-OBLE (J.), op. cit., p. 105.
CXII
C’est ce qui explique notamment que les Actes uniformes utilisent sans
les définir les concepts comme solidarité, prescription, compensation,
dation en paiement, incapacité juridique, immeubles et droits réels
immobiliers, meubles corporels ou incorporels (173) etc., parce que les
rédacteurs de ces Actes uniformes savent que ces concepts ont la
même acception dans le droit commun des Etats de cette zone.
Il nous paraît incompatible de limiter l’intégration juridique à la
zone franc ou la famille romano-germanique et de prétendre
poursuivre l’intégration économique dans un cadre africain plus large.
L’anticipation évoquée ci-dessus aurait eu pour conséquence de
poursuivre l’intégration économique et juridique dans ce cadre africain
plus large et de la faire correspondre à la visée continentale de
l’organisation, en décidant notamment que chaque Acte uniforme
définisse tous ses concepts clés.
173
ISSA-SAYEGH (J.) et LOHOUES-OBLE (J.), op. cit., p. 121.
CXIII
174
Conformément à l’art. 214, al. 1° de la Constitution du 18 février 2006 qui dispose :
‘Les traités de paix, les traités de commerce, les traités et accords relatifs aux
organisations internationales et au règlement des conflits internationaux, ceux qui
engagent les finances publiques, ceux qui modifient les dispositions législatives, ceux
qui sont relatifs à l’état des personnes, ceux qui comportent échange et adjonction de
territoire ne peuvent être ratifiés ou approuvés qu’en vertu d’une loi’.
175
A propos de cet article, lire les développements d’ISSA-SAYEGH (J.) et LOHOUES-OBLE
(J.), op. cit., nos 245 à 248 ; MARTOR (B.), PILKINGTON (N.), SELLERS (D.) et THOUVENOT
(S.), op. cit., n° 13, p. 4.
176
La Constitution camerounaise consacre le principe du bilinguisme qui énumère
expressément le français et l’anglais comme langues officielles de ce pays, leur reconnaît
une valeur égale et garantit leur promotion sur toute l’étendue du territoire.
CXIV
écrite mais surtout dans le but de donner au droit uniforme une valeur
intrinsèque harmonisée.
C’est certainement pour cette raison que le projet imminent de révision
du Traité porte quatre langues de travail : le français, l’anglais,
l’espagnol et le portugais (177).
Dans le même cadre des innovations attendues, le Conseil des
Ministres qui s’est tenu en mars 2003 à Yaoundé a souligné « la
nécessité pour l’OHADA de tirer les leçons de ses dix années
d’existence » précisant qu’il convenait notamment d’améliorer la
rédaction de certaines dispositions du Traité pour les rendre
opérationnelles (178).
177
Nous avons appris, après la rédaction de notre étude, la signature d’une version révisée
du Traité OHADA en marge du dernier Sommet de la Francophonie tenu à Québec le 17
octobre 2008. L’amendement de cet article a ajouté au français trois autres langues, à
savoir : l’anglais, l’espagnol et le portugais.
178
Actes uniformes OHADA. Les études pratiques de Ernst & Young en Afrique, op. cit. p.
17.
CXV
179
MARTOR (B.), PILKINGTON (N.), SELLERS (D.) et THOUVENOT (S.), Business Law in
Africa : OHADA and the Harmonization Process, 2nd Edition, GMB Publishing Ltd, London,
United Kingdom, 2007, p. 17 ; AMADOU MONKAREE, “The necessity to embrace the
OHADA system by the Anglophone African countries”, in L’effectivité du droit de l’OHADA,
collection Droit uniforme, Presses Universitaires d’Afrique, Yaoundé, Cameroun, 2006, p.
24.
180
YAKUBU ADEMOLA (J.), “Debt recovery procedures and enforcement measures : OHADA
approach and the approach of common law – Which is better ?”, sur www.ohada.com,
référence Ohadata D-04-27, p.15
CXVI
181
A propos des Actes uniformes futurs, lire notamment MARTOR (B.), PILKINGTON (N.),
SELLERS (D.) et THOUVENOT (S.), Le droit des affaires africain issu de l’OHADA, op. cit.,
nos 100 à 124, p. 26-31
CXVII
CONCLUSION
liberté publique, quelle que soit leur source ; mais dans le cadre de
cette étude, nous nous sommes limité à la source constitutionnelle.
Dans la seconde partie, nous avons indiqué la solution à la
contrariété entre un Acte uniforme et une constitution nationale.
Comme tout conflit de lois, cette contrariété doit être résolue par
l’amendement soit de l’Acte uniforme soit de la constitution.
Nous avons écarté la première hypothèse, c’est-à-dire la modification
de l’Acte uniforme, justifiée notamment par les règles de la norme
hiérarchiquement supérieure et de la réciprocité, principes de droit
international classique incompatibles avec le modèle d’intégration
OHADA.
Nous avons retenu la seconde hypothèse, c’est-à-dire l’amendement de
la constitution nationale, fondée essentiellement sur la responsabilité
technique et politique des institutions étatiques impliquées dans
l’élaboration des Actes uniformes.
Cette solution qui recommande la modification de la norme
constitutionnelle se fonde sur deux éléments essentiels : l’engagement
communautaire de chaque Etat partie et la nature internationale d’un
Acte uniforme.
Par l’implication de sa Commission Nationale OHADA dans le
processus d’élaboration des Actes uniformes et l’adoption de ces
derniers par ses Ministres en charge de la Justice et des Finances,
chaque Etat membre reconfirme son engagement au Traité et au droit
dérivé. Avant toute confirmation de son engagement, chaque Etat
membre est supposé s’être assuré de la conformité de l’avant-projet
d’Acte uniforme à sa constitution nationale.
Par le fait qu’un Acte uniforme est adopté par un organe législatif
communautaire (intergouvernemental) et s’applique dans plusieurs
Etats, il acquiert une nature internationale qui l’exclut de la
compétence nationale pour toute modification.
Les Commissions nationales que notre solution présente
comme une structure de prévention et d’alerte des risques de
contrariété, doivent veiller à la conformité d’un avant-projet d’Acte
uniforme aux normes constitutionnelles.
Les Ministres de la Justice et des Finances qui s’appuient sur le
Comité des experts et bénéficient d’une sorte de droit de veto, engagent
par le vote d’un Acte uniforme leur responsabilité politique et la
responsabilité internationale de l’Etat mandant. En effet, ce vote oblige
chaque Etat membre de se soumettre à l’ordre juridique
communautaire.
Cette solution que ne peut pas totalement soutenir le droit
communautaire à cause de ses faiblesses, découle du modèle
CXIX
182
Art. 7 al.1° du Traité :
« Les projets d’Actes uniformes sont communiqués par le Secrétariat Permanent aux
gouvernements des Etats Parties, qui disposent d’un délai de quatre-vingt-dix jours à
compter de la date de la réception de cette communication pour parvenir au Secrétariat
Permanent leurs observations écrites ».
CXX
183
Art. 8 al.1° et 2° du Traité :
« L’adoption des Actes uniformes par le Conseil des Ministres requiert l’unanimité des
représentants des Etats Parties présents et votants.
« L’adoption des Actes uniformes n’est valable que si les deux tiers au moins des Etats
Parties sont représentés ».
CXXI
184
Art. 12 du Traité :
« Les Actes uniformes ne peuvent être modifiés que dans les conditions prévues par les
articles 7 à 9, à la demande de tout Etat Partie ».
CXXII
ANNEXES
JURISPRUDENCE CONSTITUTIONNELLE
CONSEIL CONSTITUTIONNEL DU SÉNÉGAL
16 décembre 1993
Article premier :
La requête du Président de la République est recevable ;
Article 2 :
Les articles 14, 15 et 16 du Traité de Port-Louis du 17 octobre 1993
relatif à l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique ne sont pas
contraires à la Constitution ;
Article 3 :
Aucune des autres dispositions du Traité ne lui est contraire.
PRESIDENCE
………………
LA COUR CONSTITUTIONNELLE
Unité - Dignité –
Travail
DELIBERATION
DE LA COUR DE CASSATION n° 001/2000
I. GENESE DE L’AFFAIRE
CXXXII
ladite Cour, le caractère impératif du Code CIMA tire sa force tant des
normes internes que des traités et conventions.
- La Constitution Centrafricaine (art.69) confère aux traités
régulièrement ratifiés ou approuvés dès leur publication, une
autorité supérieure à celle des lors internes.
- La loi 65.71 du 03 juin 1965 relative à la force obligatoire de lois,
des actes administratifs et des traités diplomatiques confère à
ceux-ci une force exécutoire dès l’accomplissement des formalités
prescrites par la Constitution.
- Le traité de Yaoundé du 10 juillet 1992 fait obligation aux
juridictions nationales d’appliquer les dispositions dudit traité
nonobstant toutes dispositions nationales contraires antérieures
ou postérieures.
- La Convention de Vienne sur les droits des traités (art.27)
interdit aux parties signataires d’invoquer des dispositions du
droit interne pour justifier la non exécution d’un traité.
Il s’ensuit que la décision de la Cour Constitutionnelle portant sur
l’inconstitutionnalité de certains articles (259, 260 et 264) du Code
CIMA ne saurait faire obstacle à l’application du Code CIMA annexé au
traité de Yaoundé du 09 juin 1992.
Cette solution est d’autant plus évidente qu’elle est corroborée par les
principes généraux du droit repris systématiquement dans les traités
qui fixent limitativement les conditions de remise en cause de
l’application d’un traité.
Par ailleurs, la supériorité du traité n’est pas de nature
constitutionnelle en ce qu’il ne figure pas sur la liste des normes dont
la conformité à la Constitution est exigée (Lois organiques et
ordinaires, règlements)
Enfin, lorsqu’un traité ou un accord comporte une clause contraire à
la Constitution, l’Etat qui entend le ratifier procède par voie de révision
aux corrections constitutionnelles nécessaires avant la ratification.
Signe de la supériorité du traité, c’est bien la Constitution qui s’adapte
au traité et non le contraire. Si c’est après ratification ou promulgation
que la contrariété est avérée, l’Etat dispose toujours de cette ressource
ou alors recourt à la solution extrême que constitue la dénonciation.
En l’espèce, la République Centrafricaine n’a pas encore, jusqu’à
preuve du contraire, usé de la faculté de dénonciation prévue à l’article
60 du Traité de Yaoundé.
CXXXIV
Le Président de la
Chambre Sociale
BIBLIOGRAPHIE
A. Textes de loi
- la Constitution du Bénin du 02 décembre 1990
- la Constitution du Burkina Faso du 11 avril 2000
- la Constitution du Cameroun (Loi n° 96-06 du 18 janvier 1996
portant révision de la Constitution) du 02 juin 1972
- la Constitution de Centrafrique du 14 janvier 1995
CXXXVI
B. Ouvrages
1. Ouvrages généraux
- ALLAND (D.) et alii, Droit international public, PUF, 1ère éd.,
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CXXXVII
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commerciales dans l’espace OHADA : l’exemple du Niger, LGDJ,
Paris, France, 2005, pp. 604
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uniforme, Presses universitaires d’Afrique, Yaoundé, Cameroun,
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francophone, Evolutions récentes, éditions Karthala, Paris,
France, 1999, pp. 192
- CHAMPAGNE (G.), L’essentiel du droit constitutionnel, Théorie
générale du droit constitutionnel, 4è édition, Gualino éditeur,
Paris, France, 2004, pp. 155
- CHANTEBOUT (B.), Droit constitutionnel, 21è éd., Armand Colin,
Paris, France, 2004, pp. 592
- CHATILLON (S.), Droit des affaires internationales, 3è éd.,
collection ‘Gestion Internationale’, librairie Vuibert, Paris,
France, 2002, pp. 373
- DRAGO (G.), Contentieux constitutionnel français, collection
Thémis, PUF, Paris, France, 1998, pp. 580
CXXXVIII
C. Articles
- AGBOYIBOR (P.), « Observations sur l’avis consultatif n°
001/99/JN du 7 juillet 1999 sur les articles 13, 14, 79 et 297 de
l’acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées
de recouvrement et des voies d’exécution », Revue de droit des
affaires internationales, n° 6, 1999
- Alioune SALL, note sous Conseil Constitutionnel du Sénégal,
arrêt n° 3/C/93 du 16 décembre 1993, Penant n° 827
- Alioune SALL, « Le juge national et la publication des traités. A
propos de l’innovation du traité OHADA devant les juridictions
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