Vous êtes sur la page 1sur 12

Ohadata D-03-20

L’ETAT ACTUEL DE L’OHADA


par
Gaston KENFACK DOUAJNI
Magistrat – Spécialiste en Contentieux Economique (E.N.M. - Paris)
Membre Correspondant de l’Institut pour l’Arbitrage International (Paris)
Membre de la London Court of International Arbitration (Panafrican Council)
Sous-Directeur de la Législation Civile, Commerciale, Sociale et Traditionnelle
au Ministère de la Justice - Yaoundé-Cameroun

Il m’a été demandé d’entretenir le Conseil des Ministres de l’état actuel de


l’OHADA. Je vais traiter de ce sujet à travers la sécurisation des activités
économiques dans l’espace OHADA par la Cour Commune de Justice et
d’Arbitrage (CCJA).

Basée à Abidjan (Côte d’Ivoire), la Cour Commune de Justice et


d’Arbitrage (CCJA) est composée de sept juges élus parmi les ressortissants des
Etats parties pour sept ans renouvelables une fois. D’après l’article 37 du traité
OHADA, elle élit en son sein, pour une durée de trois ans et demi, son Président
et deux Vices-Présidents.

La CCJA est la clef de voûte du système OHADA car, l’unification


législative voulue par le législateur OHADA serait chimérique si elle n’était pas
accompagnée d’une unification jurisprudentielle. Le rôle de la CCJA est donc
d’assurer l’interprétation et l’application communes des actes uniformes

La première originalité de la CCJA tient au fait qu’elle est à la fois une


juridiction supranationale et un Centre International ou communautaire
d’Arbitrage.
2

Ainsi, la CCJA a une fonction juridictionnelle, une fonction


d’Administration des arbitrages, mais également une fonction consultative.

Nous allons voir qu’à travers chacune de ces fonctions, la CCJA s’est
révélée, depuis son installation effective le 4 avril 1997, comme étant une
Institution capable de promouvoir la sécurité juridique et judiciaire dans l’espace
OHADA.

I – Fonction consultative de la CCJA

Il convient, au préalable, de rappeler que dans sa fonction consultative, la


CCJA peut être consultée par tout Etat partie, par le Conseil des Ministres, par
les juridictions nationales et par le Secrétaire Permanent sur toutes les questions
mettant en cause le droit OHADA.

La CCJA émet des avis dans le cadre de cette fonction consultative.

Je voudrais ici, m’appesantir sur l’avis qu’elle a émis en date du 30 avril


2001, suite à la demande d’avis introduite par la République de Côte d’Ivoire
qui souhaitait, en substance, avoir des éclaircissements relativement à la portée
abrogatoire des actes uniformes sur le droit national des Etats parties.

De mon modeste point de vue, l’avis émis par la CCJA à cette occasion
restera pendant longtemps encore la référence incontournable pour toute
personne qui souhaite comprendre la philosophie du droit OHADA.

En effet, clarifiant l’article 10 du traité OHADA aux termes duquel « Les


actes uniformes sont directement applicables et obligatoires dans les Etats
parties nonobstant toute disposition contraire de droit interne, antérieure ou
postérieure », la CCJA précise que ce texte comporte une règle de
supranationalité parce qu’il prévoit l’application directe et obligatoire dans les
3

Etats parties des actes uniformes et institue, par ailleurs, leur suprématie sur les
dispositions de droit interne, antérieures ou postérieures.

Il en résulte que l’article 10 du traité OHADA contient une règle relative à


l’abrogation du droit interne par les actes uniformes.

Autrement dit, les actes uniformes abrogent les dispositions de droit


interne qui leur sont identiques et emportent interdiction d’adopter, dans les
Etats parties, tout texte législatif ou réglementaire, présent ou à venir, ayant le
même objet que lesdits actes uniformes ou leur étant contraires.

Par son avis du 10 avril 2001, la CCJA a clarifié cet article 10 du traité qui
exprime toute la philosophie du droit OHADA.

En effet, comme moyen de construction d’un espace juridique intégré, les


auteurs du traité de Port-Louis (Ile Maurice) ont fait le choix politique de rendre
les actes uniformes obligatoires et directement applicables dans chacun des Etats
membres de l’OHADA ; et, comme mentionné plus haut, la CCJA a précisément
pour rôle d’assurer une interprétation et une application communes desdits actes
uniformes.

De la sorte, on dispose d’un droit des affaires identique pour chacun des
pays constituant l’espace OHADA ; ce qui peut contribuer à accélérer
l’intégration économique, qui facilite le développement.

Outre la portée abrogatoire des actes uniformes sur le droit national, l’avis
émis par la CCJA le 10 avril 2001 fournit également une interprétation fort
intéressante de l’article 35 de l’acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage.

En effet, cet article 35 énonçant que « Le présent acte uniforme tient lieu
de loi relative à l’arbitrage dans tous les Etats parties », la CCJA précise que ce
4

texte doit être interprété comme se substituant aux lois nationales existantes en
la matière, sous réserve des dispositions non contraires susceptibles d’exister en
droit interne.

Il convient ici de préciser qu’avant l’avènement de cet acte uniforme, tous


les Etats membres de l’OHADA ne disposaient pas d’une législation sur
l’arbitrage. Deux conséquences découlent donc de l’article 35 dudit acte
uniforme.

En effet, la première conséquence est que pour ceux des pays qui
n’avaient pas de texte sur l’arbitrage, l’acte uniforme sus-évoqué est dorénavant
la loi relative à l’arbitrage dans ces pays.

La deuxième conséquence est que pour les pays comme le Cameroun, le


Congo Brazzaville, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, le Sénégal, le Togo et
le Tchad qui disposaient déjà d’une loi relative à l’arbitrage, l’acte uniforme
relatif à l’arbitrage se substitue à ladite loi.

L’avis sus-évoqué de la CCJA précise que l’acte uniforme se substitue


aux lois antérieures mais uniquement sur les questions réglées tant par ces lois
antérieures que par l’acte uniforme lui-même.

Il en résulte que les dispositions de ces lois antérieures traitant des


questions non expressément réglementées par l’acte uniforme relatif à
l’arbitrage demeurent en vigueur et complètent cet acte uniforme. Il en ainsi, par
exemple, de la question du juge étatique compétent pour coopérer à l’arbitrage.

En effet, dans la mesure où l’organisation judiciaire des Etats parties ne


relève pas du champ matériel de l’OHADA mais demeure de la compétence
matérielle des législateurs nationaux, l’acte uniforme relatif à l’arbitrage fait
référence à ce juge étatique en utilisant l’expression « juge étatique
5

compétent » ; on se serait attendu à ce que cet acte uniforme soit rapidement


complété par les textes nationaux précisant, au regard de l’organisation
judiciaire de chacun des Etats parties, quel est ce juge étatique compétent visé
par l’acte uniforme relatif à l’arbitrage. Or, bien que ledit acte uniforme soit
entré en vigueur depuis le 11 juin 1999, seul le Cameroun, sauf erreur de ma
part, l’a récemment complété par la loi n°2003/009 du 10 juillet 2003
déterminant les juridictions étatiques camerounaises compétentes pour coopérer
à l’arbitrage et contrôler la sentence arbitrale.

Pour des pays comme le Congo – Brazzaville, la Côte d’Ivoire, le Gabon,


la Guinée, le Sénégal, le Togo et le Tchad qui disposaient déjà d’une législation
sur l’arbitrage avant l’adoption de l’acte uniforme y relatif, l’avis de la CCJA,
d’un réalisme qu’il faut saluer, fournit une solution aux incertitudes qui auraient
pu empêcher une application aisée de cet acte uniforme dans lesdits pays.

Ainsi, grâce à cet avis, on sait que le juge étatique compétent pour
coopérer à l’arbitrage ou contrôler la sentence arbitrale dans ces pays qui
disposaient déjà d’un texte sur l’arbitrage est la juridiction que ledit texte
antérieur désigne, en attendant que les pays en question prennent, comme vient
de le faire le Cameroun, un nouveau texte spécifique pour désigner les
juridictions compétentes visées par l’acte uniforme dont il s’agit.

Cet avis de la CCJA suggère implicitement aux Etats qui ne disposaient


pas de texte sur l’arbitrage la nécessité de compléter l’acte uniforme dont il
s’agit par un texte national désignant, au regard de leur organisation judiciaire
respective, les juridictions étatiques compétentes pour coopérer à l’arbitrage, si
tant est que ces pays souhaitent une application aisée de l’acte uniforme relatif à
l’arbitrage sur leur territoire.
6

Voilà pour la fonction consultative de la CCJA. Quid de sa fonction


juridictionnelle ?

II – La fonction juridictionnelle de la CCJA

Dans sa fonction juridictionnelle, la CCJA est dorénavant la Cour


Suprême des Etats parties en matière de droit des affaires. A cet effet, les Cours
Suprêmes ou Cours de Cassation nationales ont été dépouillées, à son profit, de
leurs compétences matérielles pour les litiges dans lesquels le droit des affaires
OHADA est en cause.

De son installation en avril 1997 au mois d’Août 2003, 162 pourvois ont
été soumis à la CCJA, qui a rendu 44 arrêts et 7 ordonnances. C’est dire
qu’actuellement environ 100 pourvois sont en instance devant cette juridiction
supranationale et ce chiffre est appelé à évoluer !

La fonction juridictionnelle de la CCJA est d’autant plus importante


qu’elle constitue un troisième degré de juridiction, l’article 14 du traité stipulant,
à cet égard, qu’en cas de cassation elle évoque et statue sur le fond.

Il importe de préciser, à ce niveau, que le contentieux de l’application des


actes uniformes relève des juridictions d’instance et d’appel des Etats parties.

La CCJA est saisie des pourvois en cassation introduits contre les


décisions des juges d’instances rendues en premier et dernier ressort ou encore,
hypothèse la plus fréquente, contre les arrêts des Cours d’Appel des Etats parties
dans les affaires où l’application d’un acte uniforme est en cause.
7

A la différence des Cours Suprêmes nationales, en cas de cassation d’une


décision dont elle a été saisie, la CCJA ne peut renvoyer l’affaire devant une
autre juridiction ou devant la même juridiction autrement composée.
En effet, elle est obligée de statuer sur le fond de l’affaire, en vertu de son
pouvoir d’évocation. La CCJA constitue ainsi un troisième degré de juridiction,
à la différence des Cours Suprêmes ou de Cassation nationales qui n’ont pas le
pouvoir d’évocation de la CCJA.

Les arrêts de cette dernière ont autorité de chose jugée et force exécutoire
dans chacun des Etats parties.

Par un arrêt rendu en date du 19 juin 2003, la CCJA a tranché l’une des
questions que l’avènement du droit OHADA a fait naître et qui a longtemps
divisé les praticiens du droit. Il s’agit de la question de savoir si les dispositions
relatives à l’exécution des décisions de justice et contenues dans le droit interne
de certains Etats parties ont ou non été abrogées par le droit OHADA.

Il y a là un problème qui, bien que ne relevant pas du champ matériel de


l’OHADA, peut cependant avoir des incidences importantes sur la vie
économique des Etats OHADA.

En effet, imaginons par exemple qu’une banque ou tout autre


établissement financier exerçant dans l’espace OHADA soit condamnée, par un
tribunal de l’un quelconque des Etats OHADA, à payer d’importantes sommes
d’argent à une personne physique ou morale et que ladite décision soit assortie
de l’exécution provisoire.

Supposons à présent que l’on affirme, comme beaucoup l’ont fait avant
l’arrêt rendu le 19 juin 2003 par la CCJA, que du fait de l’avènement du droit
8

OHADA et notamment de l’acte uniforme portant organisation des procédures


simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution, les dispositions nationales
réglementant l’exécution provisoire des décisions de justice sont abrogées parce
que consacrant des lenteurs là où l’acte uniforme portant organisation des
procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution institue la
rapidité ; si une telle assertion est vraie, la conséquence en sera, dans l’exemple
que j’ai mentionné, que la banque condamnée ne peut solliciter les défenses à
l’exécution provisoire de la décision qui la condamne, au cas où elle interjette
appel contre ladite décision.

Autrement dit, bien qu’ayant interjeté appel contre cette décision de


condamnation, la Banque sera obligée de payer, avec le risque de ne pouvoir
rentrer dans ses fonds au cas où plus tard, suite à son appel, la Cour d’appel
compétente infirme la décision de condamnation. En effet, les bénéficiaires de
telles décisions s’évanouissent très souvent dans la nature et la Banque, bien
qu’ayant gagné son procès en appel ne sera plus matériellement en mesure de
récupérer ses fonds.

Le risque serait grand pour les banques et, plus généralement, pour les
opérateurs économiques, de se voir dépouillés de leur fortune si, sur la base de
décisions de justice non définitives, ils ne peuvent pas obtenir la suspension de
l’exécution forcée desdites décisions, au motif que le droit OHADA aurait
abrogé les dispositions nationales réglementant l’exécution provisoire des
décisions de justice.

Il est heureux que, par cet arrêt du 19 juin 2003, la CCJA souligne la
spécificité de ces dispositions nationales réglementant l’exécution provisoire des
décisions de justice et consacre leur caractère complémentaire au droit OHADA.
De sorte que dans la situation que nous avons évoquée à titre d’exemple, la
Banque ou l’opérateur économique condamné à payer de l’argent à quiconque,
9

par une décision qu’elle ou il conteste, peut exercer son recours contre ladite
décision et en solliciter voire obtenir la suspension de son exécution, en
attendant que la juridiction supérieure se prononce sur les mérites de son
recours.
Les faits ayant donné à la CCJA l’occasion de rendre son arrêt du 19 juin
2003 étaient les suivants : par une ordonnance en date du 8 août 2001, le juge
des référés de Douala, au Cameroun, avait déclaré la Société Générales des
Banques au Cameroun (SGBC) débitrice d’une société commerciale de la place
dénommée SOCOM Sarl, de diverses sommes d’argent parmi lesquelles des
intérêts de droit pour compter de la date du prononcé du jugement de
condamnation , soit le 15 mai 1993.

Au 8 août 2001, ces intérêts de droit, calculés sur la base d’un taux annuel
de 7,9%, s’élevaient à la somme de 200 024 599 Fcfa, somme que l’ordonnance
de référé du 8 août 2001 condamnait la SGBC à payer, ladite ordonnance de
référé étant assortie de l’exécution provisoire.

Ayant interjeté appel contre l’ordonnance de référé du 8 août 2001, la


SGBC sollicita en outre de la Cour d’Appel de Douala les défenses à l’exécution
provisoire de ladite ordonnance de référé.

La Cour d’Appel de Douala fit droit à la demande de la SGBC par arrêt


n°292/DE du 24 mai 2002.

Suite à un pourvoi de la SOCOM SARL introduit le 12 septembre 2002


contre l’arrêt n°292/DE du 24 mai 2002, la CCJA s’est déclarée incompétente
pour connaître d’une décision qui, comme cet arrêt de la Cour d’Appel de
Douala, ne soulève aucune question relative à l’application des actes uniformes,
« mais ordonne les défenses à l’exécution provisoire d’une ordonnance de
10

référé, en application de la loi camerounaise relative à l’exécution des décisions


de justice et dont l’exécution aurait certainement débouché sur des conséquences
irréparables ou manifestement excessives ».

En fait, par cet arrêt du 19 juin 2003, la CCJA prend clairement position
par rapport à la question de savoir si les dispositions nationales relatives à
l’exécution provisoire des décisions de justice sont ou non complémentaires au
droit OHADA et répond par l’affirmative.

Ainsi se trouve préservé dans l’espace OHADA le pouvoir qu’a le juge de


moduler l’exécution d’une décision de justice, pour en prévenir les
conséquences irréparables, cette décision fût-elle assortie d’une exécution
provisoire.

On ne peut qu’approuver la CCJA, dont cet arrêt du 19 juin 2003, comme


la plupart de ses arrêts et avis, contribue réellement à assainir l’environnement
des affaires dans l’espace OHADA.

Qu’en est-il de sa fonction d’administration des arbitrages ?

III – La fonction d’administration des arbitrages de la CCJA.

Tout en étant la Cour Suprême des Etats membres de l’OHADA en


matière du droit des affaires, comme nous l’avons précédemment indiqué, la
CCJA est en même temps une Cour Internationale d’arbitrage et dispose d’un
règlement d’arbitrage.
11

En sa qualité de Cour d’arbitrage, la CCJA ne tranche pas elle-même les


litiges arbitraux qui lui sont soumis. Elle nomme ou confirme les arbitres
désignés à cet effet.

Juridiction supranationale et en même temps Centre international


d’arbitrage, la CCJA est, en l’état actuel du droit international, la seule
institution de cette nature.

Cette originalité lui a pourtant valu, à sa conception, les critiques les plus
diverses, d’aucun voyant dans ladite originalité un mélange de genres qui
l’empêcherait de remplir convenablement tant sa fonction juridictionnelle que
celle d’administration des arbitrages.

A travers son arrêt du 19 juin 2003 que nous avons évoqué plus haut, nous
avons vu, s’agissant de sa fonction juridictionnelle, que la CCJA a à son actif
des décisions de justice qui sécurisent réellement les activités économiques dans
l’espace OHADA.

En ce qui concerne la fonction d’administration des arbitrages, il faut ici


préciser que la CCJA a déjà reçu six (6) demandes d’arbitrage, qu’elle en a
rejeté deux et que les quatre demandes qui restent pendantes sont en cours
d’instruction par des tribunaux arbitraux dont elle assure le contrôle
administratif.

On doit relever, pour s’en féliciter, que pour l’heure, le mélange des
genres redouté par les uns et les autres à la conception de la CCJA ne s’est pas
encore produit, celle-ci assumant normalement aussi bien ses fonctions
juridictionnelles que celles d’administration des arbitrages.
12

Au total, bien que le système OHADA reste perfectible, et sans verser


dans l’autosatisfaction, on ne peut que constater, sur la base des quelques
exemples que nous avons partagé ensemble, que le bilan est globalement positif.

En effet, en un temps record, l’OHADA a acquis, grâce à la lucidité du


Conseil des Ministres et aux performances des autres institutions qui la
composent, une notoriété remarquable et est très souvent perçue par la Banque
Mondiale, la Coopération française, l’Union Européenne, le PNUD et ses autres
partenaires qui l’ont accompagné jusqu’ici, comme un modèle réussi
d’organisation régionale.

L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a également marqué son


intérêt pour l’OHADA car elle mentionne, dans le cadre du contrôle qu’elle
exerce sur les politiques commerciales des pays du monde, parmi lesquels les
Etats OHADA, le respect et l’application du droit OHADA par ces Etats.

Ayant ainsi fait la preuve de son utilité, l’OHADA ne méritait-elle pas que
son Conseil des Ministres la dote d’un mécanisme autonome de financement ?

Je vous remercie pour votre aimable attention.

Vous aimerez peut-être aussi