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Droit Public
Principales abréviations
ADR : Alternative Dispute Résolution.
Al : Alinéa.
Art : Article.
Ed : Edition.
P : Page.
Rev : Revue.
V : Voire.
SOMMAIRE
Introduction générale
PREMIère PARTIE : L'ARBITRAGE INTERNE
Chapitre préliminaire
Section 1 | Jurisprudence en matière d'Exequatur des sentences arbitrales étrangères dans
le domaine commercial
Section 2 | Jurisprudence en matière d'Exequatur des sentences arbitrales étrangères dans
le domaine des marchés publics
CONCLUSION générale
Introduction Générale
L
Les modes alternatifs de règlement des conflits, à leur tête l'arbitrage, ne constituent pas
un choix concurrentiel à la justice étatique ou un choix alternatif, il s'agit d'un
complément à celle-ci. La relation entre les modes alternatifs et la justice est un choix, et
une relation de rapprochement de complémentarité.
L'arbitrage est un outil efficace pour le règlement des différends, plus précisément il s'agit
d'une procédure ou une technique par rapport au recours à la justice étatique. En effet, en
l'utilisant, on s'adresse opportunément non pas à des magistrats de carrière siégeant dans
les tribunaux appartenant à l'appareil judiciaire de l'Etat, mais plutôt à des personnes de
droit privé qui sont appelées à départager les parties au litige. A l'instar des juridictions
nationales elles peuvent dire le droit au lieu de statuer uniquement sur la base de l'équité.
Ces arbitres, conciliateurs ou médiateurs, puisqu'il s'agit d'eux, peuvent officier avec le
concours des centres d'arbitrage ou sans ces institutions1(*).
On admet qu'une telle définition est incomplète, car elle appelle d'autres précisions qui
seront évoquées par la suite. De ce fait, elle n'est pas satisfaisante, d'autant plus que
l'arbitrage ne se distingue pas seulement de la justice officielle d'un Etat, mais encore
d'autres modes de règlement de litiges.
Ainsi que le recours à l'arbitrage a lieu généralement, comme pour le recours aux
tribunaux nationaux de l'Etat, en cas de survenance d'un différend, d'un litige ou d'un
conflit, ces termes étant synonymes. Mais c'est en raison de la nature spécifique des litiges
qu'on pourra qualifier l'arbitrage juridique ou sportif ou financier par exemple, pour se
limiter à quelques unes des expressions les plus courantes. D'où l'intérêt primordial de
cerner le qualificatif choisi.
Cette opinion est assez généralement critiquée, car on ne voit pas ce qui aurait conduit la
partie la plus puissante à accepter une sentence arbitrale défavorable pour elle, en dehors
de l'éventualité d'un recours ultime à une justice d'Etat2(*). Cette considération semble bien
interdire à elle seule, du moins pour la très haute Antique, et en dehors du cadre tribal ou
familial, la transcription pure et simple de la notion actuelle d'arbitrage, ceci implique
l'existence, d'une part d'une justice étatique assez organisée pour que l'arbitrage s'en
démarque en tant que mode volontaire de règlement des conflits d'intérêts, d'autre part
d'un ordre juridique assez établi pour faire respecter des sentences d'émanation privée par
la menace du recours ultime à la force publique.
Le droit procédural romain quant à lui, dont l'évolution sert de référence obligée par la
compréhension de la plupart des concepts de la procédure actuelle, a commencé par
laisser l'initiative complète de leur procès aux parties, celles-ci devaient se présenter
spontanément devant le magistrat (préteur) et ne pouvaient compter que sur elles-mêmes
pour l'exécution de la sentence3(*). Le cadre conventionnel dans lequel les parties entraient
ainsi pour régler leur litige évoque bien l'idée d'arbitrage.
Au Maroc l'intérêt pour l'arbitrage date du XVII ème siècle de l'ère grégorienne puisque
en 1693 fut signé un traité entre Moulay Ismail (sultan alaouite) et Louis XIV (le roi
soleil) qui, entre autres, s'était penché sur la condition des étrangers au Maroc. Ceci révèle
d'emblée la place que prendra l'arbitrage international dans un pays convoité par les
puissances occidentales dès le XIX ème siècle.
Cette situation préludait ce qu'on a coutume d'appeler le régime des capitulations qui
faisait des consuls des puissances occidentales, (Europe et Etats-Unis), parties à des traités
bilatéraux conclus avec les autorités chérifiennes avant le protectorat français (traité du 30
mars 1912), de sortes d'arbitres pour résoudre les litiges concernant leurs ressortissants4(*).
Mais c'est l'ancien code de la procédure civile, du 12 août 1913, qui a réservé un chapitre
15 du titre IV (articles 527 à 543) à l'arbitrage. Ce texte constituait le régime commun en
la matière et ne fut remplacé que bien plus tard, par le code de la procédure civile (CPC)
du 28 septembre 1974, en l'occurrence par son chapitre 8 du titre V (articles 306 à 327),
toujours en vigueur.
Le mot "arbitrage" est un terme générique qui recouvre des réalités diverses selon les
adjectifs qui le qualifient. Seul l'arbitrage juridique fera l'objet de notre étude, on
laissera de coté les autres acceptions d'un mot d'une grande richesse sémantique, parmi
lesquelles :
v L'arbitrage boursier ou cambiaire qui permet de tirer profit des différences de coûts qui
peuvent exister d'une place à l'autre, sur une même valeur ou devise. Il est clair qu'elle n'a
aucun rapport avec l'arbitrage juridique. Ainsi l'arbitrage fiscal qui est une espèce de
procédure de recouvrement d'office des droits d'enregistrements.
v De l'autre coté l'arbitrage budgétaire est celui dans lequel le chef de l'État, le premier
ministre ou le ministre des finances répartissent les ressources budgétaires à chacun des
ministères intéressés5(*).
v De même l'arbitrage sportif qui est exercé dans le domaine du sport par des arbitres se
trouvant sur le terrain (mais aussi par des commissaires, juges, jury, etc.), dont la
compétence se limite, d'une part, à veiller à l'observation des règles du jeu et des règles
techniques et, d'autre part, à prononcer éventuellement des sanctions purement sportives
(non disciplinaires) et à proclamer les résultats. La spécificité des litiges sportifs ne
conduit pas l'arbitre à rendre la justice. Ce type d'arbitrage est administré par des instances
compétentes en la matière6(*).
L'importance de l'arbitrage est évidente eu égard aux avantages qu'il fournit aux
partenaires, à savoir la rapidité de la procédure, confidentialité et maîtrise des coûts...Ce
mode alternatif de règlement des différends à pour but de préparer un milieu favorable à
l'investissement national et étranger.
Généralement l'arbitrage a pour objet de faire trancher un litige par un tribunal arbitral qui
reçoit des parties la mission de juger en vertu d'une convention d'arbitrage7(*).
Il s'agit en quelque sorte d'une justice privée à laquelle les parties demandent, par
une convention d'arbitrage, de juger leur différend; cet accord préalable des parties est
consigné dans un acte qui, selon que le différend est né ou possible à naitre, s'appelle soit
le compromis d'arbitrage soit la clause compromissoire8(*).
Les parties confient le règlement du litige à un juge privé, leur décision n'est raisonnable
que si elles le désignent. La loi propose plusieurs modalités de nomination des arbitres et
de constitution du tribunal arbitral.
Les sentences arbitrales peuvent faire l'objet d'un recours en annulation dans les formes
ordinaires devant la cour d'appel dans le ressort de laquelle elles ont été rendues10(*).
Est international, au sens de la présente section, l'arbitrage qui met en cause des intérêts
du commerce international et dont l'une des parties au moins à son domicile ou son siège
à l'étranger11(*).
v Les parties peuvent indiquer la loi nationale qui réglera la procédure et en application de
laquelle le litige sera tranché.
Pour cela, les sentences arbitrales doivent être revêtues de l'exequatur délivré par le
président de la juridiction commerciale dans le ressort de laquelle elles ont été rendues, ou
par le président de la juridiction commerciale du lieu d'exécution si le siège de l'arbitrage
est situé à l'étranger.
La médiation occupe une place remarquable dans La loi n°08.05 comme mode alternatif
de règlement des différends.
Les parties ne confient pas au médiateur le soin de régler le litige mais d'officier auprès
des parties afin d'atteindre une transaction. Par contre à l'arbitrage, où l'arbitre joue un rôle
nécessaire concernant la résolution du litige.
Cela est consacré par la promulgation de la loi n°08-05 qui répond aux exigences des
circonstances actuelles et aux aspirations des opérateurs économiques au Maroc sur
l'arbitrage, mais l'objet de l'arbitrage comme moyen de régler les différends entre les
individus et les groupes est entouré par un ensemble de difficultés et de problèmes
pratiques, d'autant plus que de nombreux aspects de l'arbitrage à laquelle il y a une
différence de points de vue à la fois dans le droit positif, la coutume et le pouvoir
judiciaire.
Sur le plan interne. C'est évidement le code de procédure civile (Article 306 à 327), qui
trace les grandes lignes du code général en la matière. L'arbitrage interne connait des
lacunes remarquable, néanmoins l'existence d'un ensemble des normes du code de
procédure civile ou dans certaines législation de références, toutefois ces dispositions
restent disséminé et ne permettent pas d'élaborer un milieu juridique favorable pour cette
discipline en ce qui concerne l'arbitrage à l'échelle interne, mais il faut souligner dès à
présent qu'il est largement insuffisant (seulement 22 articles), même en ce qui concerne
ses aspects processuels. En effet, ce n'est pas uniquement ce texte qui permettra de
préciser le régime juridique de la convention d'arbitrage !
Le grand questionnement se pose dans deux sens différents, tant au niveau international
qu'au niveau interne, les parties au différend qu'ils soient des personnes, physiques ou
morales, de droit privé, voire les personnes morales de droit public ainsi que les autres
composantes de l'Etat, ont très rarement recours à l'arbitrage et encore moins que d'autres
techniques non juridictionnelles de solution de litiges comme la conciliation, médiation,
Alternative Dispute Résolution, bien que la justice étatique connaisse depuis longtemps
une crise sans fin et sans compter ses inconvénients notoires. Malgré l'existence de la loi
n° 08-05 depuis 2007, presque 50 affaires traitées.
Parmi les problèmes, qui déterminent la nature de l'arbitrage, ainsi que la plus importante
des difficultés posées non seulement par l'absence de centres d'arbitrage, mais aussi les
organes de la procédure (arbitres). Sans oublier l'entrave de la procédure d'arbitrage par la
justice en raison de l'extension de son autorité sur la plupart de ses questions. Ce qui nous
mène a posé un certain nombre de questions :
· Est que le législateur marocain a été en mesure de surmonter ces difficultés et les
obstacles en émettant la loi 08-05 sur l'arbitrage ?
· Quelles sont les considérations qui ont fait le législateur marocain n'a pas émis un code
d'arbitrage indépendant du Code de Procédure Civile ?
· Et quels sont les développements les plus importants apportés par la nouvelle loi 08-05 ?
Le législateur marocain ne s'est pas soucié d'élaborer un cadre juridique en vue de régir
les procédures d'arbitrage à la fois au niveau local et international. Néanmoins que ces
dispositions sont dispersées pour constituer une législation harmonieuse en la matière ce
qui rend la réglementation de l'arbitrage commercial international non-convenable même
avec l'existence de la procédure civile qui minimise quelques lacunes, mais ne permet pas
d'établir un arsenal juridique satisfaisant par rapport à d'autres législations avec des
dispositions incomplète et chétives.
La pratique arbitrale marocaine demeure encore insignifiante pour ne pas dire qu'elle est
absente.
Le Maroc étant parmi les pays du tiers monde en vue de développement qui connait des
difficultés économiques, sociales, et même politique ne peut que se plier aux exigences et
injonctions des puissances de l'argent, de l'extérieure plus que de l'intérieure, lui impose
des techniques de règlement de litige façonnées par ceux ou leurs organismes et autres
structures. Peu importe ces normes qui peuvent être universelle, régionales ou bilatérales,
d'obédience interétatique ou anationales, les ressortissants marocains, demeurent des
parties faible dans l'arbitrage commercial international et les modes non juridictionnels de
règlement de différends.
Malgré que les gouvernants adoptent pour une législation spéciale dans ce domaine, cela
n'augurera guère des lendemains meilleurs en raison de la domination persistante de la
culture occidentale dominatrice.
Dans ce cas soucieux qui pose une difficulté d'envisager des alternatives durables et
efficaces, alors c'est pour cette raison les décideurs politiques et économiques seraient
dans l'obligation de résoudre ces obstacles pour permettre à la populations de devenir de
véritables citoyens et d'agir en tant qu'acteurs puis producteurs de normes et de pratiques
alternatives tant pour régler leurs différends que pour gérer leurs affaires, au lieu de l'être
maintenues dans une situation de dépendance et de précarité.
De même, Si les autres Etats du monde parvenant a brisé l'étau qui serre leurs pays et
leurs populations du fait de la domination multiforme d'un capitalisme débridé mais
triomphant que jamais, s'il serait alors permis d'espérer un changement primordial de
l'arbitrage international, ainsi que d'autres techniques et mécanismes de solution des
différends dans un environnement favorable et aux véritables besoins de justice, tout en
répondent aux valeurs de l'équité, éthique auxquels aspirent les parties de bonnes volontés
surcroît la structure sociale vulnérable.
En effet nous essayons de montrer si l'arbitrage a une organisation bien fondée pour
pouvoir juger des parties à un litige puisque ces dernières ne veulent pas recourir aux
juridictions de l'Etat.
À partir de ces problématiques qu'on a déjà citées, deux questions sont dignes d'être poser
comme suit à savoir :
PREMIèRE PARTIE
L'ARBITRAGE INTERNE
Première Partie
L'ARBITRAGE INTERNE
Chapitre Préliminaire
vant d'aborder les règles matérielles de l'arbitrage, interne ou international au Maroc, il est
utile de préciser la notion d'arbitrage (Section 1), sans oublier de rappeler les sources de
ce droit en raison de leur grande diversité (Section 2). Enfin en s'interrogeant sur les
différentes classification de l'arbitrage (Section 3), et l'intérêt de ce droit ( Section 4).
La notion d'arbitrage, nécessite d'une part une définition (paragraphe I), et d'autre part,
une distinction des autres notions voisines à savoir les autres modes alternatifs de
règlement des différends (Paragraphe II).
Paragraphe I/ Définition
Donner une définition précise à l'arbitrage14(*) n'est pas une chose facile, compte tenu de la
diversité et de l'immense richesse du concept. Ceci nous mène à se référer aux définitions
les plus claires, non seulement illustrées par la loi, mais encore par la doctrine juridique.
Après avoir négligé de donner une définition à l'arbitrage dans l'ancien CPC, législateur
s'est rattrapé avec la loi n°08-05 où il a disposé que l'arbitrage a pour objet de faire
trancher un litige par un tribunal arbitral qui reçoit des parties la mission de juger en vertu
d'une convention d'arbitrage15(*).
La recherche d'une définition juridique plus précise a depuis longtemps été entreprise par
les auteurs. Citons à titre d'exemple :
Jean Robert : « l'arbitrage est l'institution d'une justice privée grâce à laquelle les litiges
sont soustraits aux juridictions de droit commun, pour être résolus par des individus
revêtus, pour la circonstance, de la mission de les juger »16(*).
L'arbitrage présente trois caractères essentiels : il implique l'existence d'un litige, tranché
par la décision d'un arbitre, laquelle s'impose aux parties. C'est l'absence de l'une de ces
éléments qui permet de distinguer les institutions voisines de l'arbitrage, la conciliation et
la médiation (A) la transaction (B), l'expertise (C).
Ces mécanismes permettent aux parties en litige de mettre un terme à leur différend. Ils
peuvent parfois sembler proches de l'arbitrage ; pour les en trier on s'attachera
généralement au rôle confié au tiers dont l'intervention peut évoquer celle d'un arbitre.
Ø Une procédure généralement acceptée par les rares pays qui refusent l'arbitrage.
La saisine du tiers fait souvent suite à une clause dite de conciliation ou de médiation
insérée dans un contrat, obligeant volontairement les parties à y recourir en cas de
survenance d'un différend au sujet de son application ou exécution.
Lorsque l'arbitre statue comme amiable compositeur23(*) ceci peut donner l'impression qu'il
cherche une solution équitable et acceptable entre les parties. L'esprit de conciliation
plane sur l'arbitrage. Mais la décision de l'arbitre amiable compositeur est juridictionnelle
et s'impose aux parties.
La transaction est un processus de règlement amiable aboutissant à un contrat qui met fin
à la contestation ou empêche celle-ci de se développer dans un procès par un abandon
réciproque de droits24(*).
Il s'agit d'un contrat par lequel les parties terminent ou préviennent une contestation
moyennant la renonciation de chacune d'elles à une partie de ses prétentions réciproques,
ou la cession qu'elle fait d'une valeur ou d'un droit à l'autre partie25(*). En plus ce
mécanisme de règlement des conflits est dépourvu de l'autorité de la chose jugée.
La transaction et l'arbitrage sont très proches l'une de l'autre, en ce que les deux supposent
l'existence entre les parties d'une contestation née ou à naître.
L'élément clé de la distinction s'établit entre les deux notions, en ce qu'il est généralement
admis qu'il n'y a pas de transaction sans un abandon réciproque des prétentions par les
parties en cause, cependant, la sentence arbitrale peut, comme toute décision
juridictionnelle, consacrer la totalité des présentions de l'une des parties.
Ceci entraîne des conséquences importantes, le pouvoir de transiger n'est pas le même que
celui de compromettre c'est-à-dire de faire un compromis, par extension, passer une
convention d'arbitrage qui implique la capacité de se plier aux résultats d'une sentence non
encore connue. De même la transaction peut être annulée, dans certains cas particuliers,
de la même façon qu'un contrat irrégulier, néanmoins une sentence arbitrale ne peut être
contestée que par le moyen d'une voie de recours.
En somme, à titre de dernière notation, la procédure arbitrale entamée peut se clôturer par
une conciliation qui prendra le plus souvent la forme d'une transaction26(*).
L'expertise technique consiste à la désignation d'un expert connu pour ses compétences
qui intervient souvent à l'occasion d'un litige, afin d'éclairer les parties, le juge ou l'arbitre
sur certains éléments techniques. L'expert ne prend pas une décision, mais donne un avis,
l'objet de celui-ci n'est pas une prétention juridique, mais une question technique.
L'expertise ne constitue pas ici une mesure d'instruction (ou d'administration de la preuve)
en vue d'éclairer la religion du juge ou de l'arbitre sur la solution à apporter au litige qui
lui est soumis.
Mais rien n'empêche l'expert, avec l'accord des parties de s'inspirer des dispositions du
code de procédure civile en la matière du moment que sa mission se limite à donner, le
cas échéant, son avis technique après le résultat de ses investigations.
Le principal critère de distinction réside dans l'objet de ces deux types de procédure.
L'arbitrage vise la régulation d'un conflit entre les parties, alors que l'expertise permet
seulement de procéder à des contestations ou analyses et de fournir un avis technique qui
ne s'impose pas au juge, par contre la sentence arbitrale a l'autorité de la chose jugée27(*).
Ainsi l'arbitre est un juge chargé de trancher un litige tandis que l'expert n'est qu'un tiers
(parfois mandataire des parties).
En Europe occidentale elle est fondée essentiellement sur la bonne foi des parties qui y
recourent. Elle est plutôt proche de la médiation puisque l'intervention du tiers se limite à
des recommandations ou conseils tendant à régler le différend a l'amiable.
C'est d'abord aux Etats-Unis qu'ont été initiées des variantes de l'ADR et qu'on connait
sous les appellations de DRB (Dispute Review Board), DAB (Dispute Adjudication
Board) ou comité d'experts. Ces variantes sont notamment mises en oeuvre pour les
différends relatifs aux gros contrats de construction, des tunnels ou des barrages par
exemple. Mais ces procédures s'apparentes également à l'expertise technique du moment
que les intervenants dans la résolution des conflits sont également des ingénieurs29(*).
D'ailleurs, comme les autres modes non juridictionnels de règlement des litiges et en cas
d'échec de la tentative de l'IADR, l'organisme qui supervise cette procédure peut proposer
aux intéressés le recours à l'arbitrage commercial par rapport à d'autres types d'arbitrage.
L'arbitrage est une matière qui connaît une diversité de sources, grâce à l'initiative des
Etats incluant dans leurs législations des textes régissant l'arbitrage interne et
international, ou encore, en élaborant des conventions internationales régissant l'arbitrage
dans les rapports entre eux.
L'essentiel des règles matérielles de l'arbitrage est contenu dans le nouveau code de
procédure civile30(*) qui distingue l'arbitrage interne de l'arbitrage international.
L'apport de la loi n°08-05 comme étant une source interne de l'arbitrage, s'inspire de la loi
type élaborée par la Commission des Nations Unies pour le Droit Commercial
International (CNUDCI) concerne particulièrement, l'adaptation de la procédure
d'arbitrage à l'évolution de l'organisation judiciaire du Maroc et le développement des
procédures et organes d'arbitrage en adéquation avec les besoins nouveaux des opérateurs
économiques confrontés à la lenteur des procédures judiciaires.
En revanche, les textes intéressant le droit de l'arbitrage international sont beaucoup plus
modestes, en volume tout au moins. La section II du Chapitre VIII intitulé `'L'arbitrage
international'' ne comprend que quinze articles (art. 327-39 à 327-54).
Le droit de l'arbitrage international, est constitué par les conventions internationales grâce
auxquelles il s'est développé. Ces conventions sont de deux types : bilatérales ou
multilatérales. Leur nombre étant important, nous ne citerons ici que les principales
conventions ratifiées par le Maroc.
ü L'Etat marocain est signataire de la convention de New York du 10 juin 1958 relative à
la reconnaissance et à l'exécution des sentences arbitrales étrangères32(*). La loi rappelle
que les sentences arbitrales internationales sont reconnues au Maroc. Cette convention
constitue l'instrument international le plus important en matière d'arbitrage, son objet est
plus large puisqu'elle fixe les grands principes sur lesquels repose l'arbitrage international,
principe de validité des conventions arbitrales et affirmation de l'autonomie de l'arbitrage
international.
Sans oublier les conventions bilatérales avec plusieurs pays arabes, à savoir l'Egypte le
22/03/1989, le Liban le 03/07/1997, le Koweït le 16/02/1999, le Bahreïn le 07/04/2000.
A- L'arbitrage interne
Quand le litige met en cause des intérêts purement marocains, sa solution dépend de
l'ordre juridique marocain. L'arbitrage entre en concurrence directe avec la justice
étatique. La possibilité d'y recourir, les règles qui le gouvernent, les effets de la sentence
arbitrale et les règles applicables au fond du litige relèvent de la loi marocaine. Si l'Etat
tolère l'arbitrage, il l'encadre étroitement.
B- L'arbitrage international
L'arbitrage international selon les termes de l'article 327-40 du code de procédure civile :
« Est international au sens de la présente section l'arbitrage qui met en cause des intérêts
du commerce international, et dont l'une des parties au moins a son domicile ou son siège
à l'étranger ».
L'arbitrage est qualifié comme international lorsqu'il existe une opposition entre des
parties qui n'ont pas la même nationalité ou qui sont domiciliées dans des pays différents.
Le critère retenu par la loi marocaine est donc un critère pragmatique prenant en compte
l'acception économique du terme commerce, en d'autres termes, est international
l'arbitrage relatif à une opération comportant des transferts de biens, de services ou de
monnaie à travers les frontières, prenant l'exemple d'un contrat international (vente à
l'exportation, investissements à l'étranger, transfert international de technologie...). Se
trouve ainsi abandonné le critère exclusivement juridique auquel le droit arbitral
marocain était traditionnellement attaché qui prenait en compte des éléments d'extranéité
tels que la nationalité des parties, le lieu de conclusion des contrats ou le lieu d'exécution
des prestations.
L'intérêt de distinction entre arbitrage interne et arbitrage international est sensible sur
deux plans :
Le législateur marocain distingue entre, l'arbitrage institutionnel qui est porté devant une
institution d'arbitrage permanente (A), et l'arbitrage `'ad hoc'' (B) dont l'organisation est
confiée à un tribunal arbitral35(*).
A- L'arbitrage institutionnel
L'arbitrage institutionnel nommé aussi juridictionnel ou organisé, est l'arbitrage dont les
parties ont confié l'organisation à une institution permanente d'arbitrage, et qui se déroule
conformément au règlement d'arbitrage administré par cette institution. Sa similitude avec
la procédure judiciaire est frappante tout en étant une `'justice privée'' rendue par des
personnes physiques de droit privé. Même si parfois un magistrat peut être sollicité, il
officie en dehors du tribunal étatique auquel il est attaché.
Parmi les nombreux avantages que présente l'arbitrage institutionnel, d'abord il évite les
risques de paralyser la procédure arbitrale lorsque celle-ci connaît des difficultés, ensuite
il assure aux sentences arbitrales la qualité, l'efficacité et l'autorité. Ces institutions n'ont
pas que des avantages, cependant l'institutionnalisation de l'arbitrage entraîne une moindre
personnalisation et une moindre souplesse de la procédure.
L'essor de l'arbitrage commercial a suscité, depuis plusieurs années, la création par les
professionnels du commerce et les juristes des institutions d'arbitrage36(*) qui ont pour
objet d'offrir aux parties une structure permanente et organisée.
Les institutions sont variées : privées ou publiques, certaines sont spécialisées dans
l'arbitrage international - la plus connue et la plus importante est sans doute la Cour
d'Arbitrage de la Chambre de Commerce International - d'autres dans l'arbitrage interne ;
les unes sont réservés à certains litiges spécialisés, les autres ont une vocation générale.
L'arbitrage `'ad hoc'' est celui dont la volonté des parties reste prépondérante, de convenir
que leur différend sera réglé par un ou plusieurs arbitres non soumis à la procédure établie
par le règlement de toute institution permanente d'arbitrage, et d'organiser par elles-
mêmes dans ses moindres détails (choix des arbitres, siège du tribunal arbitral, règles de
procédure...), en se référent à tel règlement de leur choix37(*).
Les avantages de l'arbitrage `'ad hoc'' sont évidents. Il s'agit d'une liberté totale laissée aux
parties, qui peuvent adopter des procédures convenant aux spécifiés de leur litige. Peut
donc parait plus souple que l'arbitrage institutionnel car celui-ci est soumis à quelques
contraintes, fussent-elles légères, de la part du centre d'arbitrage qui l'administre ou le
contrôle.
L'étude de l'arbitrage à travers les personnes nous amène à poser la question suivante :
Les promoteurs de l'arbitrage avancent volontiers que les avantages de cette formule
procédurale tiennent à sa rapidité (A), sa discrétion (B), sa souplesse (C), avec la
compétence technique et professionnelle des arbitres (D).
A- La rapidité
L'arbitrage est en principe plus rapide que la justice étatique, pour la raison essentielle que
les parties ont le pouvoir de fixer le délai dans lequel la sentence arbitrale doit être rendue,
ce qui est exclu pour la justice étatique, laquelle est prisonnière de ses règles de procédure
et surtout victime de son encombrement.
Pour autant cette rapidité ne doit pas être comprise par la mauvaise volonté d'une partie
qui tardera à désigner son arbitre ou usera de moyens dilatoires contraignant son
adversaire à faire nommer un arbitre ou le président du tribunal arbitral par les
tribunaux38(*). En outre cette rapidité est moine certaine dans les arbitrages internationaux
qui mettent en jeu des intérêts très importants et confrontent des traditions ou règles
juridiques souvent antithétiques, alourdissent et allongent considérablement les opérations
en cumulant par exemple les inconvénients des procédures écrites et orales, des
procédures inquisitoires et contradictoires39(*) ; ce qui prend un temps.
B- Le caractère confidentiel
La discrétion est sans doute l'avantage le plus apprécié des milieux d'affaires, c'est un
facteur attractif très fort. A coté d'une volonté de discrétion à l'égard des autorités
publiques ou fiscales, spécialement à une époque où les médias s'emparent de la moindre
information au risque de condamner tout arrangement. Cette pratique de confidentialité,
généralement observée par les parties ainsi que par les arbitres, a pour conséquence que
peu de décisions arbitrales sont portées à la connaissance du public40(*).
La liberté de dialogue des parties et de leurs conseils avec l'organisme arbitral est aussi à
mentionner comme attrait de cette formule.
C- La souplesse
La souplesse de l'arbitrage n'est pas douteuse puisque, la résolution du litige se fait par
une procédure moindre de formalisme, souple, efficace et connue au préalable des deux
parties. Ainsi que les arbitres, choisis parmi des professionnels sensibilisés aux difficultés
des activités professionnelles en cause dans chaque litige, répugnent à mettre l'intégralité
des torts à la charge de la partie perdante lorsque celle-ci n'est pas de mauvaise foi. Il en
résulte, surtout pour l'arbitrage interne, un « recentrage » assez fréquent, l'unanimité des
arbitres dérivant de concessions mutuelles, qui joue un peu le rôle d'une assurance
juridictionnelle grâce à laquelle un partenaire sait à l'avance que, même s'il a tort, sa
condamnation sera plus mesurée que devant les tribunaux.
La compétence et la technicité des arbitres est une autre raison souvent avancée qui joue
un rôle décisif : le choix de ces derniers, soumis au principe de liberté, s'effectue en
grande partie sur la connaissance qu'ils ont des problèmes soulevés par le litige ou du
secteur d'activité en cause (informatique, propriété littéraire et artistique...). En faisant
ainsi élection de personnes provenant de la même famille professionnelle les parties
peuvent l'espérer, d'une part, faire l'économie d'expertises pratiquement inévitables devant
le juge, d'autre part, instaurer un certain climat de « convivialité », permettent dans le
meilleurs des cas de conserver entre elles des relations d'affaires pendant et après
l'arbitrage. Cette disposition sociologique a des conséquences inattendues : on a ainsi pu
dégager une certaine « masculinité de l'arbitrage »42(*), le milieu des affaires n'étant pas
aussi ouvert que la fonction publique à la féminisation des cadres.
Cet incontestable avantage doit être tempéré par l'observation que l'avènement d'un
véritable droit de l'arbitrage impose de faire une place aux spécialistes juridiques dans la
composition des tribunaux arbitraux. Cela réduit d'autant la place, sinon le rôle des
arbitres techniciens.
Pour clore cette liste des avantages de l'arbitrage, on mentionnera que dans le domaine du
commerce international vient s'ajouter une considération importante, si un litige oppose
deux sociétés dans un antagonisme nord-sud (pays économiquement avancés - pays
assistés) voire une concurrence technologique (Occident - Extrême-Orient), le risque que
joue inconsciemment dans un sens ou dans l'autre le nationalisme des juges
compétents rationae loci, quelles que soient par ailleurs leur qualité professionnelle et
leur indépendance politique, n'est pas absent. Le recours à l'arbitrage sera alors une
garantie de neutralité43(*).
Il ne faudrait pourtant pas croire que dans le domaine de l'arbitrage, tout va pour le mieux.
Le problème majeur de l'arbitrage est l'absence de force exécutoire. En effet, si les parties
refusent d'appliquer la sentence arbitrale, l'arbitre ne peut contraindre. Il faut alors, pour
que la sentence soit appliquée, saisir la justice publique.
Figurait autrefois parmi les avantages de l'arbitrage son faible coût. Il faut désormais
savoir que, excepté pour les procédures arbitrales se déroulant dans le cadre de chambres
professionnelles, l'arbitrage entraîne des frais très élevés. Cet élément présente néanmoins
l'avantage d'encourager les parties à recourir à des procédures de règlement de leur litige
moins onéreuses, notamment la conciliation.
Il faut noter que l'esprit de conciliation, de composition qui paraît être de l'essence de
l'arbitrage ne vas pas sans effets pervers. Il conduit d'abord à constater une difficulté des
arbitres à trancher. Elle prend notamment la forme de la peur du délibéré au cours duquel
les arbitres devront confronter leurs points de vue45(*).
Chapitre I
LA CONVENTION D'ARBITRAGE
e recours à l'arbitrage trouve sa source dans la volonté des parties, qu'il soit organisé par
une institution ou non, telle qu'exprimée dans une convention qui prévoit et organise ce
recours, même dans l'arbitrage forcé il est utile de procéder à la volonté des parties
intéressées.
La convention d'arbitrage est l'engagement des parties de recourir à l'arbitrage pour régler
un litige né ou susceptible de naître concernant un rapport de droit déterminé, de nature
contractuelle ou non contractuelle. La convention d'arbitrage revêt la forme d'un
compromis d'arbitrage ou d'une clause d'arbitrage46(*).
Au Maroc, c'est évidemment le code de procédure civile qui trace les grandes lignes du
cadre général en la matière, tout en signalant dès à présent qu'il est largement insuffisant,
même en ce qui concerne ses aspects processuels. En effet, ce n'est pas uniquement ce
texte qui nous permettra de préciser le régime juridique de la convention d'arbitrage. Des
conditions de validité, relatives à la capacité, au consentement des parties à l'arbitrage, à
la cause ou à l'objet seront transportables et fixées par le Dahir des Obligations et des
Contrats (DOC), par la loi n°70-03 portant Code de la Famille `'auxquels renvoie parfois
le code de commerce qui est également applicable''47(*) (section1). D'autre règles ou
prescriptions déterminant, d'un coté le domaine de l'arbitrage (secion2) et, d'autre coté, le
régime juridique de la clause d'arbitrage intervenant avant le litige (section3), et celle qui
est passée après le litige à savoir le compromis (section4).
Le premier paragraphe de l'article 308 du CPC dispose que toutes personnes capables,
physiques ou morales, peuvent souscrire une convention d'arbitrage sur les droits dont
elles ont la libre disposition, ce qui nous amène à se pencher sur le régime de la capacité
de ces personnes (paragraphe I) puis la possibilité de se faire représenter à
l'arbitrage (paragraphe II).
De ce fait, si le principe est, pour les parties à l'arbitrage, de justifier leur capacité à
disposer des droits litigieux qui feront l'objet de ce mode de règlement, on distinguera la
capacité de jouissance de ces droits et la capacité d'ester en justice comme en arbitrage48(*).
Paragraphe I/ La capacité
Pour convenir valablement à l'arbitrage il faut avoir la capacité de s'engager. Les règles
générales de la capacité des personnes physiques sont prévues par le D.O.C en disposant
que la capacité civile de l'individu est réglée par la loi qui régit son statut personnel. Toute
personne est capable d'obliger et de s'obliger, sauf si elle n'en est déclarée incapable par
cette loi49(*). D'ailleurs, les articles 4 à 13 DOC prévoient le rôle du représentant légal du
mineur ou de l'incapable (père, tuteur ou curateur), voire l'autorisation du mineur à
exercer le commerce ou l'industrie.
En revanche, il ne faut pas passer sous le silence des dispositions du code de commerce à
propos la capacité commerciale, laquelle fait l'objet des articles 12 à 17, qui renvoient au
code de la famille, tout en apportant des précisions relatives aux personnes capables ou
non d'accomplir des actes civils ou commerciaux.
Il s'ensuit que sont incapables les mineurs et les prodigues. D'autres textes prévoient les
cas d'incapacités particulières (C) qu'on évoquera après s'être penché sur la situation du
mineur (A) et de la femme mariée (B).
A- Le mineur
Il ya lieu de préciser, au préalable, que l'âge de majorité est fixé à 18 ans grégoriennes
révolues. Si cette disposition concerne les nationaux, le code de commerce va également
l'exiger pour un non national puisqu'il stipule qu' «Est réputé majeur pour exercer le
commerce tout étranger ayant atteint vingt ans révolus, même si sa loi nationale prévoit
un âge de majorité supérieur à celui qui est édicté par la loi marocaine». Par contre,
lorsqu'un étranger n'a pas la majorité requise par le code de la famille et qu'il est réputé
majeur par sa loi nationale, il ne peut exercer le commerce qu'après autorisation du
président du tribunal du lieu où il entend exercer et inscription de cette autorisation au
registre de commerce50(*).
B- La femme mariée
En effet, la femme mariée peut exercer le commerce sans autorisation du mari. Toute
convention contraire est réputée nulle51(*).
Le régime des incapables majeurs est en général, aligné, conformément aux articles 212
jusqu'à 223 du code de la famille, visent aussi bien les personnes n'ayant pas atteint l'âge
de la majorité que celles devenues incapables ou non pleinement capables, comme c'est le
cas du prodigue et du dément.
2. Les interdits judiciaires et légaux : Mais ils ne sont pas les seuls. En effet, le code
pénal prévoit plusieurs éventualités où le juge répressif peut prononcer une interdiction
judiciaire à l'encontre des personnes contre lesquelles ont été retenues diverses infractions.
Il en va de même en cas d'interdiction légale qui, suivant l'article 38, prive le condamné
de l'exercice de ses droits patrimoniaux pendant la durée d'exécution de la peine
principale. Cependant, l'interdit légal à toujours le droit de choisir un mandataire pour le
représenter dans l'exercice de ses droits, mais sous le contrôle du tuteur ainsi désigné.
Les parties à un différend peuvent désigner leur représentant aux fins de compromettre à
leur place, ce qui diffère de leur assistance ou défense au cours de la procédure arbitrale.
Là encore c'est, selon le cas, le DOC, les lois relatives aux sociétés commerciales, voire
parfois des règles de droit ou de jurisprudence administratives, qui régissent la situation
des mandataires conventionnels (A), des personnes morales de droit privé (B) et de droit
public (C).
C'est le dahir des obligations et des contrats qui détermine, le régime général du mandat,
dont les articles 890 et suivants concernent en particulier les effets du mandat et le
mandataire. Pour se limiter aux dispositions relatives aux pouvoirs et aux obligations du
mandataire, on retiendra qu'on distingue deux sortes de mandat, l'un est spécial l'autre est
général. Tout dépendra de la volonté du mandant pour l'option de l'une ou l'autre
convention.
Mais pour ce qui nous intéresse, ile est précisé que le mandat d'ester en justice est un
mandat spécial53(*).
Si les règles du DOC en matière de mandant valent également pour les mandataires
conventionnels d'une société commerciale54(*), Il faudra aussi tenir compte tant des
nouvelles lois régissant tel ou tel type d'entreprise non individuelle, de ses statuts, voire la
décision de ses organes dirigeants, d'autant plus que la législation en vigueur ne vise pas
spécialement le recours à l'arbitrage.
En principe, l'administration centrale et locale, les collectivités territoriales, les offices, les
entreprises ou les établissements publics ne peuvent compromettre. Les litiges intéressant
la plupart d'entre eux sont d'ailleurs soumis à communication au ministère public. En effet
Il existe parmi les causes de communication légale, celles concernant l'ordre public,
L'Etat, les collectivités locales publiques55(*).
Toutefois, une distinction peut être faite entre les services publics généraux et les
établissements publics à caractère industriel et commercial. Pour cette deuxième
catégorie, dans le cadre du domaine de l'arbitrage, des dérogations sont permises. Les
collectivités locales, telles par exemple la Communauté urbaine de Casablanca ou les
communes urbaines de cette capitale économique ont été autorisées à compromettre par
leur ministre de tutelle, à savoir celui de l'intérieur. De même, d'autres membres du
gouvernement, chefs de départements à compétence spéciale, peuvent agir dans les
mêmes sens, en leur qualité de tuteur d'office ou d'entreprises publiques.
En ce qui concerne les contrats internationaux ,liant des personnes morales de droit public
et des investisseurs privés étrangère, C'est à l'Etat , par le biais du gouvernement, de
décider, au cas par cas, l'opportunité d'autoriser l'une de ses composantes à compromettre
avec une personne morale de droit privé ressortissante d'un autre Etat.
SECTION 2 | LE DOMAINE DE L'ARBITRAGE
Après avoir déterminé les personnes ayant la capacité de recourir à l'arbitrage, il convient
d'abord de préciser les limites du domaine de ce mode de règlement quant à son objet, ce
qui nous amènera à évoquer l'intervention de l'ordre public en cette matière (paragraphe
I). Puis il est nécessaire d'énumérer les cas dans lesquels le recours à l'arbitrage est
interdit, avant d'aborder les dérogations qui sont permises afin d'atténuer plus ou moins
sensiblement les interdictions imposées par le législateur en rapport avec
l'arbitrage (paragraphe II).
Dans certaines matières, les restrictions à l'arbitrabilité sont liées à des considérations
d'ordre public. La convention d'arbitrage qui serait passée sur ce type de litiges non
arbitrables serait nulle56(*).
Toutefois, sur le plan formel, on peut distinguer divers ordres publics, en se limitant
toujours au domaine des contrats.
De surcroît, nous pouvons imaginer un ordre public absolu, qu'on peut même qualifier
d'international lorsque les clauses et les effets des contrats sont contraires « aux bonnes
moeurs et à la sûreté de l'Etat ». C'est là la seule limite imposée à la volonté des parties
contractantes. La loi étrangère choisie par ces dernières pour s'appliquer à leurs relations
contractuelles pourra être battue en brèche par cette première variété d'ordre public, ainsi
que sa mise en oeuvre reste rarissime, particulièrement en matière d'arbitrage.
On relèvera d'abord les cas d'interdiction de l'arbitrage prévues par le CPC et par les
autres lois qui disposent qu'on ne peut pas compromettre dans les éventualités suivantes :
Ces matières ne peuvent être soumises à l'arbitrage car il n'est pas permis de
compromettre dans les matières dont on n'a pas la libre disposition. De plus, il s'agit là de
l'un des cas communicables au ministère public.
v Les litiges relatifs aux actes unilatéraux de l'Etat, des collectivités locales ou autres
organismes dotés de prérogatives de puissance publique ne peuvent faire l'objet
d'arbitrage61(*).
Toutefois, les contestations pécuniaires qui en résultent peuvent faire l'objet d'un
compromis d'arbitrage à l'exception de celles concernant l'application d'une loi fiscale.
v Toute clause d'arbitrage dans un contrat d'assurance à laquelle l'assuré n'a pas donné son
accord exprès à la souscription du contrat62(*).
- Les litiges concernant des actes ou des biens soumis à un régime de droit public.
- Les litiges mettent en cause des lois relatives à la taxation des prix, au cours forcé, au
change et au commerce extérieur63(*).
Dans tous ces cas l'arbitrage est considéré comme nul et chaque partie peut en
conséquence en demander la nullité.
Il est vrai que le recours à l'arbitrage reste très limité. Cependant il convient dès
maintenant de traiter les dérogations possibles :
Bien que le fisc et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ne sont pas opposés à
un règlement transactionnel, au lieu de l'arbitrage, avec les redevables et débiteurs des
impôts et cotisations d'assurances sociales. Le législateur comme le gouvernement n'ont
pas manqué de prévoir des dispositions de prescription en matière fiscale ou de sécurité
sociale afin d'encourager les contribuables et les employeurs à honorer leurs obligations,
sans qu'il soit recouru aux tribunaux de l'Etat64(*).
Nonobstant les dispositions du 2eme alinéa de l'article 317 ci-dessous, les litiges relatifs
aux contrats conclus par l'Etat ou les collectivités locales peuvent faire l'objet d'une
convention d'arbitrage dans le respect des dispositions relatives au contrôle ou à la tutelle
prévus par la législation ou la réglementation en vigueur sur les actes concernés.
Les entreprises publiques soumises au droit des sociétés commerciales peuvent conclure
des conventions d'arbitrage dans les formes et conditions déterminées par leur conseil
d'administration ou de surveillance ou par leur organe de gestion. Nonobstant les
dispositions du 2eme alinéa de l'article 317 ci-dessous, les établissements publics peuvent
conclure des compromis d'arbitrage dans les formes et conditions déterminées par leur
conseil d'administration. Les conventions comportant des clauses d'arbitrage font l'objet
d'une délibération spéciale du conseil d'administration66(*).
La clause d'arbitrage est la convention par laquelle les parties à un contrat s'engagent à
soumettre à l'arbitrage les litiges qui pourraient naître relativement à ce contrat67(*).
Il est donc nécessaire de déterminer ses conditions de validité que doit répondre la clause
d'arbitrage (paragraphe I), avant de décrire son domaine (paragraphe II). Cela ne nous
empêchera pas de se pencher sur les effets de la clause d'arbitrage (Paragraphe III).
D'abord la clause d'arbitrage n'est pas une promesse de compromis68(*), elle oblige les
parties à mettre en oeuvre directement l'arbitrage, en cas de litige Elle doit donc
comporter, dès sa conclusion, les éléments qui le permettront, sans qu'un nouvel accord
intervienne. L'article 317 du CPC énonce, deux séries de conditions : la forme
écrite (A) et la désignation du ou des arbitres (B).
A- L'écrit
A peine de nullité :
La première condition posée par l'article 317 du CPC, est que la clause d'arbitrage soit
rédigée par écrit, sans équivoque, dans la convention principale ou dans un document
auquel celle-ci se réfère69(*). Il sera en papier ou sur support électronique.
Ces exigences sont prévues à peine de nullité de la clause d'arbitrage qui entraînerait celle
de la sentence arbitrale rendue sur le fondement d'une clause irrégulière. Cependant, il
convient de relever que, selon l'article 317 du CPC, cette nullité serait limitée à la clause,
et ne s'étendrait pas au contrat principal70(*).
On ne peut pas se contenter de dire « les litiges à naître du présent contrat résolus par voie
d'arbitrage »71(*), sans rien préciser d'autre.
La clause d'arbitrage doit, soit désigner le ou les arbitres, soit prévoir les modalités de leur
désignation72(*). Cette exigence trouve sa justification dans l'autonomie de la clause
d'arbitrage dont l'existence permet de passer aux opérations d'arbitrage sans avoir à
s'étendre sur un compromis.
Si la clause d'arbitrage ne permet pas la désignation du ou des arbitres, elle est nulle en
droit interne, sans que cette nullité ne contamine le contrat à moins que la clause en ait été
un élément essentiel et déterminant.
En droit international, on a admis la validité des « clauses blanches »73(*), Par contre, une
clause d'arbitrage incomplète ; ou qui même complète, ne permet néanmoins pas la
constitution du tribunal arbitral74(*).
Il est prévu que les tribunaux de commerce sont compétents pour connaître :
Ces éventualités montrent, en effet, que les contestations pouvant faire l'objet d'une clause
d'arbitrage sont d'abord relatives à des actes de commerce entre toutes personne habilitées
à les entreprendre.
Par ailleurs, il peut paraître malaisé d'insérer une clause d'arbitrage dans un effet de
commerce, qui constitue un acte de commerce80(*). De même, il est difficile d'admettre la
validité d'une clause d'arbitrage en cas de contestation entre associés d'une société
commerciale81(*).
Comme tous les contrats, la convention d'arbitrage qu'elle prenne la forme d'une clause
d'arbitrage, ou d'un compromis produit à la fois un effet négatif, en ce qu'elle exclut la
compétence de n'importe qu'elle tribunal étatique (A), et un effet positif, en ce qu'elle
oblige les parties à constituer le tribunal arbitral (B). L'origine contractuelle de l'arbitrage
se fait davantage sentir lorsqu'on envisage les effets de la convention d'arbitrage à l'égard
des tiers, l'extension de la procédure arbitrale aux tiers étant largement tributaire du
principe de l'effet relatif des contrats (C).
Lorsqu'un litige dont un tribunal arbitral est saisi en vertu d'une convention d'arbitrage est
porté devant une juridiction de l'Etat, celle-ci doit se déclarer incompétente.
Une fois les parties ont prévu le règlement de leur litige par voie d'arbitrage, aucune des
deux parties ne devrait saisir une juridiction étatique : c'est une traduction du principe de
la force obligatoire du contrat.
Dès lors qu'un litige naît, et que l'une des parties met en oeuvre la convention d'arbitrage,
par exemple en nommant son arbitre, l'autre doit suivre, et coopérer à la constitution du
tribunal arbitral selon les modalités prévues par le compromis ou la clause d'arbitrage82(*).
Des difficultés peuvent cependant surgir à ce stade, notamment si la partie qui n'a pas pris
l'initiative de la procédure refuse de coopérer. La procédure suivra d'autant plus
facilement son cours qu'en absence de nomination de l'arbitre par une partie ou par une
institution83(*).
C- Effets à l'égard de non-signataires de la clause d'arbitrage
Lorsqu'un tiers s'introduit dans un contrat comportant une clause d'arbitrage, en qualité de
cessionnaire d'une créance ou de cessionnaire du contrat lui-même, ou de tiers exécutant
(sous-contrat), ou de caution, devra-t-il respecter la clause d'arbitrage en cas de litige ?
Les hésitations de la jurisprudence jusqu'à une époque récente pouvaient s'expliquer par la
nature particulière de la clause : elle n'est pas nécessaire à l'équilibre contractuel et n'a pas
tant pour objet le contrat lui-même, que les litiges que son exécution pourrait faire surgir.
D'un autre coté, il n'y a pas de raison que l'intervention d'un tiers dans le rapport
contractuel modifie les prévisions initiales des parties, et prive la clause de son efficacité.
SECTION 4 | Le compromis
Le compromis obéit aux règles qui gouvernent les contrats, c'est la raison pour laquelle le
Code de Procédure Civile détermine les conditions de validité du
compromis (paragraphe I). De même il conviendra de délimiter le domaine du
compromis (paragraphe II).
A- L'écrit
Comme pour la clause d'arbitrage, l'article 313 du CPC impose l'écrit. Cependant à la
différence de l'article 317 du CPC, ce texte ne prescrit pas l'écrit à peine de nullité. La
règle n'est pas de forme, mais de preuve car le compromis est un contrat consensuel87(*).
L'écrit pourra être un acte authentique ou sous seing-privé passé entre les parties, mais
aussi un échange de lettre, un acte notarié ou même une décision de justice donnant acte
aux parties de leur accord, soit un procès-verbal dressé devant le tribunal arbitral
choisi88(*).
B-Le contenu
A la lecture de l'article 315 du CPC on distingue une double exigence sanctionnée par la
nullité du compromis. Selon cette disposition. Le compromis doit, à peine de nullité :
La doctrine marocaine91(*), a sur ce plan une position proche de celle adoptée par la
jurisprudence française sous l'empire de l'ancienne loi française qui était assez souple
puisqu'elle considérait que les parties étaient réputées avoir respecté cette règle si elles
avaient déterminé le litige d'une manière générale sans donner des précisions sur l'objet du
différend92(*).
En effet le compris peut intervenir dans toutes les matières arbitrables. Grâce à ce contrat,
de nombreux litiges successoraux, matrimoniaux, ou surgis à propos d'obligations civiles
ou d'actes mixtes peuvent être résolus par l'arbitrage94(*). En outre, dans ces domaines, la
conclusion d'un compromis permet d'éviter les discussions sur la validité de la clause
d'arbitrage et la renonciation tacite à en invoquer la nullité.
Chapitre II
LES procès arbitral
On ne pourra toutefois trouver les grandes lignes du statut des arbitres ni dans le code de
procédure civile, ni dans une loi spéciale, ni ailleurs en droit marocain95(*). On se limitera
donc en premier lieu à des renvois en matière du statut de l'arbitre (Paragraphe I), et en
deuxième lieu nous évoquons la constitution du tribunal arbitral (Paragraphe II), enfin
nous terminerons avec la mission de l'arbitre (Paragraphe III).
A-Capacité
En principe, ce sont les règles déterminées par le code de la famille et le DOC qui
s'appliquent aux arbitres. Le législateur marocain à l'instar, de la loi française aborde la
question de la capacité de l'arbitre.
La mission d'arbitre ne peut être confiée qu'à une personne physique en pleine capacité et
n'ayant pas fait l'objet d'une condamnation devenue définitive pour des faits contraires à
l'honneur, à la probité ou aux bonnes moeurs ou le privant de la capacité d'exercer le
commerce ou de l'un de ses droits civils96(*).
Par conséquent, on ne peut concevoir un mineur même s'il est émancipé, ou un interdit, il
en est de même pour le dément même s'i n'a pas été interdit, la même chose pour la
personne déchue de ses droits civils à cause d'une condamnation pénale pour crime97(*), ou
encore un faible d'esprit comme arbitre puisque ces personnes ne peuvent même pas
accomplir d'eux-mêmes des actes juridiques, à fortiori lorsqu'il s'agit de rendre une
sentence arbitrale. Il en est ainsi du parent d'une partie, à moins que sachant cette relation
l'autre partie ne soulève aucune objection à ce sujet98(*).
Un magistrat de carrière peut être désigné, intuitu personae, comme arbitre99(*) ; mais non
un tribunal judiciaire en tant que collège arbitral. En effet ; cette juridiction rend la justice
au nom de l'Etat en sa qualité d'administration publique particulière.
De même, étant des particuliers, les arbitres ne peuvent être des personnes morales de
droit privé (société, association...) ou de droit public (Etat, collectivité locale...). Toutefois
le choix d'une personne morale comme arbitre en violation de l'alinéa 1 de l'article 320 du
CPC ne condamne pas le recours à l'arbitrage institutionnel. Au contraire, si la convention
désigne une personne morale, celle-ci ne dispose que du pouvoir d'organiser et d'assurer le
bon déroulement de l'arbitrage100(*).
B- Qualités
Les critères du choix des arbitres tiennent surtout à leurs qualifications et expériences
d'une part, et à leurs qualités morales et éthiques d'autre part. Il s'agit ici d'examiner les
qualités que l'on est en droit d'attendre d'un arbitre.
Aujourd'hui il est possible d'énumérer trois qualités morales attendues d'un arbitre
1) L'indépendance
L'indépendance s'apprécier par rapport aux parties et on lit fréquemment qu'elle serait de
nature objective. C'est probablement confondre le fait et sa preuve. L'absence
d'indépendance ne peut s'apprécier que de façon objective, en mesurant « in
abstracto » la conséquence des faits liant un arbitre et une partie, parce qu'il n'est pas
possible de mesurer l'effet psychologique subjectif pour l'arbitre, du lien ainsi créé ou
présumé créer. En somme on se livre à une appréciation objective de l'atteinte à
l'indépendance réalisée par le fait établi, faute de pouvoir mesurer « in concreto » l'effet
réellement produit dans l'esprit de l'arbitre en question.
2) L'impartialité
L'impartialité s'apprécier par rapport au litige, à la solution à lui donner. Sur cette base on
peut mettre en cause une sentence rendue par un arbitre ayant exprimé préalablement à sa
nomination, une opinion juridique sur le cas101(*).
3) La neutralité
La constitution du tribunal arbitral n'est pas toujours facile. Elle peut se heurter à la
mauvaise volonté d'une partie ou à des difficultés particulières. La première question
posée est celle de savoir combien d'arbitres doivent composer le tribunal arbitral (A). La
réponse à cette question, conditionne souvent la facilité de désignation des arbitres (B).
A- Le nombre
Selon le CPC : « Le tribunal arbitral est constitué d'un seul arbitre ou de plusieurs
arbitres dont les parties sont libres de fixer les modalités de désignation et le nombre, soit
dans la convention d'arbitrage, soit par référence au règlement d'arbitrage de
l'institution choisie »102(*).
A défaut d'accord des parties sur le nombre des arbitres, celui-ci est fixé à trois.
Lorsque les arbitres sont nombreux, leur nombre doit être impair sous peine de nullité de
l'arbitrage. Il découle de cette disposition que le législateur de la loi n°08-05 ne donne
aucune indication à ce sujet, il laisse les parties libres de fixer les modalités relatives à la
composition et à l'organisation du tribunal arbitral, à moins qu'elles ne s'en remettent
règlement d'un centre d'arbitrage103(*). Les seules restrictions concernent imparité des
arbitres même s'il s'agit d'une amiable composition et le respect de l'ordre public et des
droits de la défense104(*).
C'est rarement que les parties optent pour un arbitre unique car elles s'accordent
difficilement sur une même personne.
En principe, la désignation des arbitres émane des parties. Comme cette désignation est
utile à la poursuite des opérations on a depuis toujours suppléé à la mauvaise volonté
d'une partie, ou à l'incapacité des deux, en permettent à une juridiction de droit commun
de procéder à l'indispensable désignation.
Les parties désignent par voie de la clause d'arbitrage le ou les arbitres, à moins bien
entendu qu'une convention d'arbitrage n'organise la possibilité aux partenaires de désigner
librement un arbitre, le troisième étant choisi soit par accord entre les parties, soit par
accord entre les arbitres.
Lorsque le tribunal arbitral est composé d'un seul arbitre, celui-ci est désigné par le
président de la juridiction compétente sur demande de l'une des parties105(*).
Qu'il soit désigné par les parties dans la convention d'arbitrage, ou pressenti par une
chambre d'arbitrage ou par une partie, la mission de l'arbitre ne commence qu'après
l'acceptation de la mission qui lui est confiée (A). L'arbitre qui a accepté sa mission se
trouve dans les liens d'un contrat dit d'investiture ou d'arbitrage (B). Ce qui conduit à
poser la question de responsabilité contractuelle de l'arbitre dans l'exécution de ses
obligations (C). L'arbitre ayant souscrit l'obligation d'accomplir sa mission, ne peut mettre
unilatéralement un terme à cette mission. La fin de sa mission pourra résulter soit par sa
récusation, sa révocation (D).
A- L'acceptation de la mission
Après son acceptation, l'arbitre devient donc lié aux parties par une obligation
contractuelle, et non pas seulement avec la partie qui l'a éventuellement désigné. Ceci
nous amène à considérer la nature juridique du lien qui unit les parties et l'organisme
d'arbitrage dans ce qu'il faut appeler le « contrat d'arbitrage ou d'investiture », pour le
distinguer de la « convention d'arbitrage » qui ne lie que les parties entre elles.
Le contrat d'arbitrage ou d'investiture ainsi formé prend la nature d'un « mandat d'intérêt
commun » conféré conjointement par les parties sous la forme de leur convention
d'arbitrage, en ce qu'elle fait référence à l'organisme d'arbitrage et à son règlement110(*).
En ce qui concerne les arbitres, ceux-ci, ont l'obligation d'être indépendants et impartiaux,
et de respecter l'égalité des droits des parties tout au long de l'instance arbitrale.
En revanche, la principale obligation des parties consiste à rémunérer les arbitres par des
honoraires112(*). Il est habituellement que le paiement fasse l'objet du versement d'une
provision.
Pour illustrer l'ensemble des développements précédents, il faudrait publier des exemples
de barèmes d'institutions spécialisées. Pour cela on doit se référer au barème proposé par
la Cour Marocaine d'Arbitrage de Casablanca113(*).
L'arbitre engage sa responsabilité sur le plan civil, mais rien n'empêche d'invoquer
également les infractions générales ou spéciales qu'il a commises pendant la procédure,
voire après la sentence arbitrale.
Certains droits, tels que le droit américain114(*) confère aux arbitres une large immunité.
Etant donné la mission juridictionnelle de l'arbitre, le régime juridique aux États-Unis
applicable à l'arbitre, sur le plan de la responsabilité, devrait être calqué sur celui du juge
étatique115(*).
Ce principe n'est pas celui du droit marocain et d'une manière générale, les choses
évoluent sous la pression d'une évolution des mentalités qui veut que les citoyens
n'acceptent plus ni la fatalité, ni les privilèges. Parce que tout principe d'irresponsabilité
reste profondément choquant et également dangereux pour la qualité de la justice, le
législateur marocain est aujourd'hui à la recherche d'un équilibre qui permette cette
recherche de responsabilité116(*).
L'arbitre engage sa responsabilité en cas d'une démission intempestive prévue par l'article
327-6 alinéa 4 du CPC. En effet, d'après cette disposition « Tout arbitre doit poursuivre
sa mission jusqu'à son terme; il ne peut, sous peine de dommage-intérêts, se désister, sans
cause légitime après son acceptation et ce, après avoir adressé un avis mentionnant les
motifs de son désistement ». Ainsi une fois ayant accepté sa mission, un arbitre ne pourra
se déporter car le départ, ou la démission, met fin au compromis, et porte préjudice aux
parties à l'arbitrage.
Pourtant, il peut arriver qu'un arbitre dispose de la faculté de retrait, cette éventualité reste
exceptionnelle. La démission pourra être justifiée par un motif légitime, notamment en cas
de perte de confiance des parties et de l'arbitre ou lorsqu'un fait nouvel essentiel
intervenant après l'acceptation par l'arbitre dénature le compromis ou la mission de
l'arbitre117(*).
Sur le plan de la responsabilité civile contractuelle. On aurait pu être tenté d'aligner cette
responsabilité sur le régime établi pour les magistrats. En effet Le magistrat qui forfait
aux devoirs de sa charge en répond civilement envers la partie lésée, dans les cas où il y a
lieu à prise à partie contre lui. Il s'agit là d'une responsabilité professionnelle qui peut être
appliquée aux arbitres, et est de nature délictuelle ou quasi-délictuelle.
Deux événements peuvent mettre fin à la mission de l'arbitre avant son terme, soit sa
récusation, sa révocation. Il convient de reprendre successivement chacune de ces
circonstances.
L'arbitre peut être récusé pour les mêmes causes que le juge118(*). Mais ces causes doivent
être révélées ou survenir après sa désignation car l'arbitre est tenu, sous peine d'engager sa
responsabilité contractuelle, d'informer les parties de toute cause de récusation dont il a
connaissance119(*).
1 - il a fait l'objet d'une condamnation définitive pour l'un des faits énumérés à l'article
320 ci-dessus ;
3 - il y a parenté ou alliance entre l'arbitre ou son conjoint et l'une des parties jusqu'au
degré de cousin germain inclusivement ;
4 - il y a procès en cours ou quand il y a eu procès terminé depuis moins de deux ans entre
l'une des parties et l'arbitre ou son conjoint ou leurs ascendants ou descendants ;
Pour faire valoir l'une des éventualités de récusation ci-dessus. Le dernier alinéa de
l'article 323 prévoit que la demande de récusation est présentée par écrit au président de la
juridiction compétente en précisant les motifs de la récusation, dans un délai de huit jours
à compter de la date où le demandeur de la récusation a pris connaissance de la
constitution du tribunal arbitral ou des circonstances justifiant la récusation. Lorsque
l'arbitre objet de la récusation ne se retire pas de son plein gré après avoir été récusé, le
président de la juridiction statue sur la demande dans un délai de dix jours par décision
non susceptible d'aucun moyen de recours. La demande de récusation ne peut être
déclarée recevable si elle émane d'une personne ayant déjà présenté une demande de
récusation portant sur le même arbitre, dans la même procédure d'arbitrage et pour le
même motif120(*). Lorsqu'un arbitre est récusé, la procédure d'arbitrage à laquelle il a pris
part est réputée nulle, y compris sa sentence121(*).
S'agissant la révocation. Dans la mesure où les arbitres tiennent leurs pouvoirs des parties
et découlant généralement du compromis, le consentement unanime de ces parties est
nécessaire pour révoquer le ou les arbitres désignés par elles.122(*) Car cette révocation met
fin à la mission de l'arbitre dès qu'il en a été avisé123(*).
Dans sa forme, la révocation est normalement expresse, et résultera, par exemple d'un
procès-verbal en cours d'arbitrage ou d'une lettre adressée par les parties aux arbitres125(*).
La fin de la mission d'un ou des arbitres a pour conséquences la fin de l'instance arbitrale,
de sorte qu'en principe le litige pourrait être porté devant les juridictions de droit commun.
Lorsqu'il est mis fin à la mission d'un arbitre pour quelque cause que ce soit, un arbitre
remplaçant est nommé selon les mêmes règles qui ont présidé à la nomination de l'arbitre
remplacé126(*).
SECTION 2 | La procédure arbitrale
L'acceptation par les arbitres de leur mission ouvre l'instance arbitrale127(*). Celui-ci
comprend un ensemble de procédés qui doivent être suivis depuis le premier jour, où
l'action arbitrale est intentée devant l'ordre arbitral, et jusqu'un jugement soit rendu par
celle-ci, ou par le tribunal compétent dans le cas où les parties n'ont pas accepté la
sentence arbitral ou que le résultat de la sentence est négatif.
L'instance arbitrale est pour l'essentiel organisée par les parties. Les modalités
susceptibles d'être choisies varient à l'infini, de telle sorte qu'à chaque arbitrage
correspond un mode particulier de l'instance.
Après avoir déterminé les règles qui la régissent (Paragraphe I), nous examinerons
succinctement les diverses étapes de son déroulement (Paragraphe II). Ainsi que les
incidents qui peuvent avoir lieu (Paragraphe III).
La procédure arbitrale est soumise au principe de liberté (A), mais aussi au respect des
principes directeurs du procès (B).
A- Le principe de liberté
L'article 311 de l'ancien CPC, obligeait les parties et les arbitres à suivre toutes les règles
procédurales établies devant les juridictions étatiques. La nouvelle loi n° 08-05 a introduit
l'application d'une nouvelle règle, il s'agit de l'autonomie de la volonté des parties, selon
laquelle la détermination de la procédure à suivre dans un arbitrage est gouvernée par le
dit principe128(*).
Se trouve ainsi posé le principe de la libre détermination par les parties des règles de
procédure. Elles peuvent soit décider de recourir aux règles applicables devant le juge
étatique, soit définir conventionnellement les règles de procédure qui leur conviennent.
Dans l'hypothèse où elles n'ont rien prévu à ce sujet, ce sont les arbitres qui établiront
librement les règles applicables à la procédure arbitrale.
Cette liberté permet aux parties et aux arbitres d'adapter la procédure à la spécificité du
litige et d'obtenir toute la souplesse nécessaire.
B- le respect des principes directeurs du procès
Si les arbitres ont la liberté de régler la procédure arbitrale129(*), ils ne sont pas dispensés
du respect des principes directeurs du procès.
Les arbitres doivent, dans tous les cas, respecter les règles essentielles qui gouvernent les
procès civils. Ils doivent se prononcer sur tout ce qui leur est demandé dans la convention
d'arbitrage ou ses compléments et seulement sur ce qui leur est demandé130(*).
Les arbitres doivent se décider uniquement en fonction des faits prouvés par les parties à
l'appui de leur prétention. Toutefois les arbitres peuvent enjoindre à l'une des parties de
fournir un élément de preuve.
Les arbitres doivent respecter l'égalité entre les parties, le principe de la contradiction et
les droits de la défense : il s'agit du principe qui garantit à chacune des parties la liberté de
faire connaître tout ce qui est nécessaires au succès de sa demande ou de sa défense. Il
impose que toute démarche, toute présentation d'une pièce, d'un document, d'une preuve
par l'une des parties soit portée à la connaissance de l'autre et librement discutée à
l'audience131(*).
La violation de ces principes élémentaires est sanctionnée en droit interne par la nullité de
la sentence, qui peut être demandée même si les parties ont renoncée à toute voie de
recours. Si l'arbitrage est international, l'exequatur sera refusé par le juge marocain.
A- La saisine de l'arbitre
L'arbitre est saisi soit conjointement par les parties, soit à la demande de l'une d'elles, par
une demande d'arbitrage. Rappelons que pour que la saisine produise effet, il est
nécessaire que l'arbitre ait accepté sa mission.
La communication des pièces et conclusions dans le cadre du procès arbitral n'est pas
soumise aux règles qui s'imposent devant le juge étatique. Ainsi, elle peut être entièrement
écrite, ou entièrement orale ou encore partiellement écrite et orale. En pratique, la
production des conclusions est souvent écrite ; mais se déroulent également des réunions
avec les arbitres, à l'occasion desquelles ont lieu des débats oraux. Ceux-ci sont
généralement consignés par les arbitres dans des procès-verbaux de réunion.
2) Le délai de communication
La date de mise en délibéré est fixée par l'arbitre132(*). Une fois cette date passée, les
parties ne peuvent plus fournir de nouvelles conclusions ni communiquer de nouvelles
pièces, sauf si l'arbitre le demande.
Le CPC autorise l'arbitre à enjoindre à une partie de produire des éléments de preuve
qu'elle détient. Toutefois, il ne peut pas, en cas de refus de l'intéressé, lui infliger une
astreinte. Il peut seulement tirer les conséquences de ce refus.
C- L'instruction
L'instruction doit être menée par l'ensemble des arbitres. Ceux-ci ne peuvent déléguer le
pouvoir d'instruire le litige à l'un d'eux qu'en présence d'une autorisation des parties
figurant dans la convention d'arbitrage.
Si une partie détient un moyen de preuve, le tribunal arbitral peut lui demander de le
produire.
Il peut également procéder à l'audition de toute personne qu'il estime utile d'entendre ».
L'arbitre dispose, pour instruire, des pouvoirs nécessaires133(*). Il peut en effet, tout comme
le juge étatique, "ordonner d'office toutes les mesures d'instruction légalement admissibles
". Il va ainsi pouvoir demander des expertises, entendre des témoins (lesquels ne sont pas
entendus sous serment), ordonner des descentes sur les lieux. Il est également compétent
pour trancher les incidents de compétence et les incidents de vérification d'écriture ou de
faux.
1) L'expertise :
Il est également fréquent que les arbitres demandent une expertise. Généralement ils
procèdent eux-mêmes à la désignation des experts, à la détermination de leur mission
laquelle ne doit en aucun cas se substituer à la fonction juridictionnelle dévolue aux seuls
arbitres, ainsi qu'à la fixation du délai dans lequel l'expert doit rendre son rapport
d'expertise134(*). L'expertise doit être menée dans le respect du principe des droits de la
défense et du principe du contradictoire.
L'expertise est une mesure d'instruction peu fréquente135(*) en matière d'arbitrage. Souvent
les arbitres auront été désignés à raison de leurs connaissances spéciales sur ce qui
concerne les objets en litige. Ils seront donc eux-mêmes experts en la matière.
2) L'enquête :
Les arbitres peuvent, soit que les parties le demandent, soit spontanément, ordonner une
enquête. Dans la plupart des cas, aucune formalité ne sera nécessaire, autre que la
rédaction d'un procès verbal, conseillé par ce qu'elle permet de fixer les points sur lesquels
l'enquête doit porter. L'enquête doit avoir lieu publiquement, c'est-à-dire en présence des
parties de leurs représentants et conseils136(*).
- L'administration de la preuve : si l'une des parties un élément de preuve, l'arbitre peut lui
enjoindre de le produire, mais contrairement au juge, l'arbitre n'a pas le pouvoir de
condamner à une astreinte de le produire. L'abstention de cette partie constituera un
élément de preuve qui permettra à l'arbitre de se forger une conviction sur laquelle il
bâtira sa sentence.
- L'auditons de témoins : les tiers sont entendus sans prestation de serment, la règle étant
que nul ne peut entendre sous serment un témoin que s'il dispose du pouvoir de le
poursuivre pour faux serrement, ce qui n'est pas le cas du tribunal arbitral.
D- Le délibéré arbitral
Aucune forme particulière n'est imposée pour le délibéré, c'est-à-dire, les discussions
entre arbitres aboutissant à la rédaction de la sentence. La modalité la plus souhaitable est
la réunion physique des arbitres. Mais rien ne semble interdire un délibéré par téléphone
ou par correspondance.
La sentence arbitrale est rendue, après délibération du tribunal arbitral, à la majorité des
voix. Tous les arbitres doivent se prononcer en faveur ou contre le projet de sentence sous
réserve des dispositions du 2e alinéa de l'article 327-16137(*). Cela revient à dire que la voix
du président est prépondérante, puisque chaque partie a désigné le même nombre
d'arbitres.
Les délibérations des arbitres sont secrètes. La règles est la même que celle qui s'applique
au délibéré des juges et doit s'interpréter de la même manière.
La mise en délibéré met fin à la formulation des demandes ainsi qu'à l'échange des
arguments et des pièces138(*). Les demandes ou arguments tardifs doivent être déclarés
irrecevables par la sentence et les pièces communiquées hors délai écartées des débats.
Toutefois, le tribunal arbitral peut rouvrir les débats, s'il lui apparaît que, contrairement
aux apparences, l'affaire n'est pas en état d'être jugée. Il peut aussi demander la production
d'une pièce ou la formulation d'une observation, afin de s'éclairer sur un point de détail.
La pratique admet aussi la production spontanée par les parties de notes en délibérés, du
moment que celles-ci ne modifient pas les demandes ou l'argumentation. Bien entendu, le
principe du contradictoire et des droits de la défense doivent être respectés. Ces ultimes
échanges sont parfois une nécessité. Mais il convient de ne pas en abuser, car tout litige
doit avoir une fin139(*).
Une fois le délibéré achevé140(*). Le tribunal arbitral rend sa sentence, c'est-à-dire la notifie
aux parties. Contrairement à un jugement, la sentence ne donne lieu à aucune publicité.
Non seulement elle n'est pas rendue en audience publique, mais elle ne sera connue que
des parties et des arbitres, qui sont tenus au secret professionnel. La sentence ne viendra à
la connaissance des tiers qu'en cas de demande d'exequatur ou d'action en annulation. Si le
centre d'arbitrage publie les sentences, il doit prendre toutes les précautions nécessaires
pour que les parties ne puissent pas être identifiées.
Après cette date, aucune demande nouvelle ne peut être formée ni aucun moyen nouveau
soulevé. Aucune nouvelle observation ne peut être présentée ni aucune nouvelle pièce
produite, si ce n'est à la demande du tribunal arbitral ».
Les incidents qui ressortissent de la compétence des arbitres sont soit joints au fond de
l'affaire soit réglés dans la sentence définitive, soit tranchés dans une sentence avant-dire-
droit.
Chapitre Iii
a mission de l'arbitre s'achève donc par le prononcé de la sentence arbitrale qui fixe les
droits et obligations de chacun. La sentence arbitrale est la décision par laquelle les
arbitres, conformément aux pouvoirs que leur confère la convention d'arbitrage, tranchent
les questions litigieuses qui leur ont été soumises par les parties. Elle est l'aboutissement
de la procédure d'arbitrage145(*). Etant donné le caractère juridictionnel de l'arbitrage,
beaucoup de sentences arbitrales ont l'apparence d'un jugement. Mais cette apparence est
trempeuse, car la sentence arbitrale est rendue par des juges privés. La distinction est
essentielle ; elle intéresse la question de l'exécution forcée, dotés de la « jurisdictio » par
l'effet de la convention d'arbitrage, les arbitres peuvent dire le droit entre les parties et leur
décision aura de « de plano » l'autorité de la chose jugée. Mais privés « d'imperium » les
arbitres ne peuvent pas conférer à la sentence la qualité qui permettrait son exécution
forcée. Il faudra pour cela recourir à la justice étatique par le moyen de la
procédure « d'exequatur ».
Comme les décisions judiciaires les sentences arbitrales peuvent être de plusieurs types.
On distingue ainsi les sentences définitives des sentences avant-dire droit qui se
subdivisent elles-mêmes en sentences préparatoires, destinées à ordonner une mesure
d'instruction, et en sentences provisoires, par lesquelles sont ordonnées des mesures
provisoires ou qui tranchent un point préliminaire.
La sentence arbitrale est dominée par des formalités essentielles à respecter, il est
important de s'interroger sur ce que doit être sa forme et son contenu (Paragraphe I). Le
fait pour les arbitres de rendre la sentence, produit les mêmes effets qu'un
jugement (Paragraphe II). Pour devenir exécutoire, la sentence arbitrale doit être revêtue
de l'exequatur accordé par le Président du tribunal de première instance dans le ressort
duquel elle a été prononcée (Paragraphe III).
La sentence est soumise à des conditions de forme (A), et des conditions de fond (B). Elle
doit être rendue dans un délai légal fixé par le CPC (C).
La sentence doit faire l'objet d'un écrit, elle doit également contenir un certain nombre
d'indications, avec la signature des arbitres.
Tout d'abord, la sentence arbitrale doit être écrite146(*). Cette condition est indiscutable
puisque toute sentence produit des effets complexes et échelonnés dans le temps. Une
sentence orale entraînerait des difficultés de preuve qui empêcheraient son exécution
forcée147(*).
1 - Le nom, nationalité, qualité et adresse des arbitres qui l'ont rendue. Afin de garantir
que les auteurs de la sentence sont bien les mêmes personnes que celles investies par la
convention d'arbitrage.
2 - La date de la sentence. Cette mention est essentielle, car elle permet de vérifier que la
sentence a été rendue dans les délais.
3 - Le lieu où elle est rendue, afin de déterminer le juge compétent pour donner
l'exequatur.
4 - Les noms, prénoms ou dénomination sociale des parties, ainsi que de leur domicile ou
siège social. Le cas échéant, du nom des avocats ou de toute personne ayant représenté ou
assisté les parties, aux fins d'identification.
La sentence arbitrale doit fixer les honoraires des arbitres, les dépenses d'arbitrage et les
modalités de leur répartition entre les parties. Si les parties et les arbitres ne se mettent pas
d'accord sur la fixation des honoraires des arbitres, lesdits honoraires sont fixés par
décision indépendante du tribunal arbitral. Cette décision est susceptible de recours devant
le président de la juridiction compétente dont la décision est définitive et non susceptible
d'aucun recours148(*).
3) La signature
La sentence arbitrale est signée par chacun des arbitres. En cas de pluralité d'arbitres, si la
minorité refuse de signer, les autres arbitres en font mention avec indication des motifs du
refus de signature et la sentence a le même effet que si elle avait été signée par chacun des
arbitres149(*).
La sentence arbitrale doit viser la convention d'arbitrage et contenir l'exposé succinct des
faits, des prétentions des parties et leurs moyens respectifs, les pièces, l'indication des
questions litigieuses résolues par la sentence ainsi qu'un dispositif statuant sur ces
questions.
Elle doit être motivée, sauf si les parties en ont décidé autrement dans la convention
d'arbitrage ou que la loi devant être appliquée à la procédure d'arbitrage n'exige pas la
motivation de la sentence.
La sentence concernant un litige auquel est partie une personne de droit public doit
toujours être motivée150(*).
La sentence doit être rendue dans un délai de six mois151(*). Ce délai était de trois mois
dans l'ancien CPC.
La sentence rendue après l'expiration de ce délai serait nulle, la responsabilité des arbitres
serait alors engagée. Mais, si la clause d'arbitrage demeure en vigueur, il faut
recommencer l'instance arbitrale.
Le délai de six mois prévu par la loi n°08-05 n'est imposé qu'en l'absence d'un accord des
parties à ce sujet. La règle, en effet, est celle de l'autonomie de la volonté des parties qui
peuvent convenir de fixer un délai plus court ou plus long153(*).
Toutefois, le délai légal ou conventionnel peut être prorogé. La prorogation est très
importante puisqu'elle donne davantage de temps aux arbitres pour rendre leur sentence.
Cette prorogation peut être expresse et résulter de la volonté des parties, soit par le juge
étatique.
Cette prorogation peut en premier lieu résulter de l'accord des parties. Cet accord, qui doit
être écrite, prend généralement la forme d'une lettre adressée par chaque partie au tribunal
arbitral. On se demande si les conseils des parties ont le pouvoir de proroger ce délai. La
question est controversée, sauf si le mandat a donné expressément ce pouvoir aux
conseils. Dans les autres cas, le doute est permis. Il n'est pas certain qu'un mandat ad
litem soit suffisant.
A défaut d'accord des parties, la prorogation peut être accordée pour une durée égale au
délai d'arbitrage c'est-à-dire six mois.
Etant un acte juridictionnel, la sentence a les mêmes effets qu'une décision judiciaire, sauf
en ce qui concerne son exécution qui est soumise à des règles particulières.
Dès son prononcée, la sentence arbitrale jouit de l'autorité de la chose jugée et la force
probante attachée aux actes authentiques (A). Le fait pour les arbitres de rendre la
sentence entraîne leur dessaisissement (B).
La sentence arbitrale a la force probante d'un acte authentique puisque les énonciations
qu'elle contient font preuve jusqu'à inscription de faux154(*). Elle est en cela assimilée à un
jugement rendu par une juridiction d'Etat155(*). Mais le caractère authentique ne trouve sa
source que dans la volonté des parties à la convention d'arbitrage de sorte qu'il ne
concerne qu'elles.
Les effets de l'autorité de la chose jugée pour les sentences arbitrales sont les mêmes que
ceux qu'elle produit en droit commun. Ce qui a été jugé par les arbitres, sous réserve de la
triple identité, ne peut plus être rejugé par d'autres arbitres ou par une juridiction d'Etat.
La décision n'a d'autorité qu'à l'endroit des parties à l'instance arbitrale. De ce fait, comme
en droit commun, la sentence n'est pas opposables aux véritables tiers ni aux ayants cause
dont le droit est né avant le prononcé de la sentence.
L'article 327-28 Al 1 du CPC dispose que : « La sentence dessaisit le tribunal arbitral de
la contestation qu'elle tranche ».
Tout d'abord, les arbitres peuvent interpréter leur sentence, à la demande de l'une des
parties, c'est-à-dire d'expliciter un élément du dispositif qui manquerait de clarté, ce qui
peut se produire lorsque le style juridique n'est pas maîtrisé.
En second lieu, les arbitres ont la possibilité de rectifier les erreurs matérielles qui ont pu
se glisser dans la sentence, notamment les erreurs de calcul. Mais ces rectifications ne
doivent pas modifier le fond de la décision.
Enfin, le tribunal arbitral peut combler une omission de statuer sur un chef de demande.
La requête à cette fin doit être notifiée à l'autre partie qui disposera d'un délai de quinze
jours pour présenter, le cas échéant, ses conclusions. Pour autant la réparation de
l'omission doit respecter deux conditions : ne pas porter atteinte à la chose jugée pour les
autres parties de la sentence et intervenir dans délai d'un an au plus tard après que la
décision soit passée en force de chose jugée160(*).
En principe, quelle que soit la force probante et l'autorité de la sentence, son exécution ne
pourra être que volontaire et spontanément par les parties. Une telle exécution volontaire
emportera évidemment acquiescement à la sentence, c'est-à-dire renonciation à exercer les
voies de recours ouvertes contre la sentence161(*).
Il arrive souvent que l'une des parties refuse d'exécuter la décision rendue à son encontre
et l'arbitre étant dans l'impossibilité de prononcer une astreinte. Dans ce cas la sentence
devra alors faire l'objet d'une procédure d'exequatur pour permettre une exécution
forcée (A). Par ailleurs la sentence arbitrale peut être assortie de l'exécution
provisoire (B).
La sentence arbitrale n'est susceptible d'exécution forcée qu'en vertu d'une ordonnance
d'exequatur du président de la juridiction dans le ressort de laquelle la sentence a été
rendue162(*).
L'exequatur est la décision par laquelle l'autorité judiciaire compétente donne force
exécutoire à une sentence arbitrale ; elle consiste en l'apposition sur la sentence de la
forme exécutoire qui est une prérogative des présidents de juridiction163(*).
La procédure d'exequatur est déclenchée par un arbitre ou par la partie la plus diligente.
En principe le juge compétent pour rendre l'ordonnance d'exequatur est le président de la
juridiction dans le ressort de laquelle la sentence a été rendue. Si la sentence n'indique pas
le lieu où elle a été rendue, le juge territorialement compétent est celui du lieu où les
arbitres ont donné connaissance de la sentence aux parties, à défaut on appliquera
probablement la règle gouvernant l'arbitrage international qui renvoie au juge du lieu où
l'on entend exécuter la sentence.
2) Procédure applicable
Ce contrôle est assez restreint. Il permet seulement au juge de l'exequatur de contrôler que
la sentence est bien une sentence arbitrale, c'est-à-dire un acte décisoire, et qu'elle n'est
pas entachée d'un vice grave. Celui-ci ne peut pas réviser la sentence au fond ou en
modifiant le contenu ou en y apportant un complément166(*). Il vérifie la conformité de la
sentence à l'ordre public, puisqu'il n'est pas possible de donner force exécutoire à une
sentence qui viole délibérément l'ordre public, ainsi que la régularité formelle de celle-
ci167(*).
Le juge de l'exequatur rend une ordonnance. L'exequatur doit être accordé ou refusé en
totalité, il n'y a pas d'exequatur partiel ou sous réserve.
L'ordonnance qui accord l'exequatur est mentionnée sur la minute de la sentence arbitrale,
sans nécessité de motivation. Au contraire une motivation est nécessaire en cas de rejet.
Le refus de l'exequatur n'est pas l'équivalent d'une annulation ou d'une réformation de la
sentence. Celle-ci n'est pas exécutoire, mais conserve l'autorité de la chose jugée.
En revanche, l'ordonnance qui refuse l'exequatur est susceptible d'appel, dans le délai d'un
mois à dater de sa signification. L'appel obéit au même régime que s'il avait été interjeté à
l'encontre de la sentence elle-même.
Les effets de l'exequatur sont divers. D'abord il ne change pas la nature juridique de la
sentence arbitrale, mais la rend exécutoire et en permet l'exécution forcée. Ensuite
l'exequatur fait par ailleurs courir le délai des voies de recours.
Le tribunal arbitral peut à la demande d'une partie ou même d'office, accorder l'exécution
provisoire de sa sentence, conformément aux dispositions applicables à l'exécution
provisoire des jugements, qui valent pour les sentences arbitrales169(*). Il peut, comme un
juge étatique, la soumettre à la constitution de garantie, de façon à sauvegarder les droits
de la partie perdante au cas où la sentence serait réformée ou modifiée par la suite.
Lorsque la sentence est frappée d'une voie de recours et que l'exécution provisoire n'a pas
été prononcée par l'arbitre, qu'il l'ait refusée ou qu'elle n'ait pas été demandée, le président
de la CA ou le magistrat chargé de la mise en état peuvent accorder l'exequatur à la
sentence arbitrale assortie de l'exécution provisoire170(*).
Inversement, toujours parce que les règles de l'exécution provisoire des jugements sont
applicables aux sentences arbitrales, l'exécution provisoire ordonnée par l'arbitre peut être,
lorsqu'une voie de recours a été formée, et que l'exécution provisoire risque d'entrainer
des conséquences excessives, suspendue par le président, statuant en référé171(*).
La question des voies de recours contre les sentences arbitrales était, avant la loi n°08-05,
l'une des plus touffues de la matière. La plus grande nouveauté du nouveau texte sur
l'arbitrage réside, selon plusieurs spécialistes, dans la force exécutoire de la sentence
arbitrale. Dans l'ancien texte, celle-ci n'était pas susceptible d'appel. Mais les parties
pouvaient s'attaquer à l'ordonnance de son exequatur. Les nouvelles dispositions
instaurent, en revanche, un recours en annulation contre la sentence
arbitrale172(*).L'ordonnance de son exécution n'est cependant plus attaquable devant la
Cour d'appel173(*). Si la décision arbitrale est annulée, elle ouvre droit à la procédure
judiciaire, ou à un autre arbitrage.
A- L'appel
L'appel consiste à porter l'ensemble du litige devant la Cour d'appel dans le ressort de
laquelle la sentence a été rendue, qui en réexamine tous les éléments, en droit comme en
fait. L'appel est recevable quel que soit le montant du litige. A moins que les parties
n'aient renoncé à l'appel dans la convention d'arbitrage et à moins que l'arbitre n'ait reçu
mission de statuer comme amiable compositeur. Pourtant les parties peuvent se réserver le
droit d'interjeter appel contre la sentence rendue en amiable composition. Elles doivent le
faire expressément et sans équivoque dans la convention d'arbitrage. En outre, l'appel n'est
pas recevable contre les sentences rendues au Maroc en matière d'arbitrage
international175(*). L'exclusion de l'appel a des conséquences graves puisque le perdent ne
pourra que difficilement contester une sentence qui lui est défavorable, même si elle
comporte des erreurs de fait ou de droit.
L'appel peut tendre soit à la réformation de la sentence, par exemple une modification des
dommages-intérêts alloués à l'un des plaideurs, soit à son annulation. Par conséquent,
l'appel peut être interjeté non seulement par le perdant, mais aussi par le plaideur qui n'a
obtenu qu'une satisfaction partielle176(*).
B- Le recours en annulation
Lorsque les parties ont renoncé à l'appel ou qu'elles ne se sont pas réservées cette faculté
dans la convention d'arbitrage, un recours en annulation180(*) contre les sentences peut être
exercé dans les formes ordinaires devant la cour d'appel dans le ressort de laquelle elles
ont été rendues.
Ce recours est recevable dès le prononcé de la sentence ; il cesse de l'être s'il n'a pas été
exercé dans les quinze jours de la notification de la sentence revêtue de l'exequatur.
Bien que l'appel soit une voie de droit commun, le recours en annulation qui lui est
assimilé se différencie tant par les causes de sa recevabilité que par les règles particulières
de procédure et de ses effets sous toutes leurs facettes181(*).
La loi a fixé sept cas où les parties peuvent former ce recours contre l'acte qualifié de
sentence arbitrale. Ces cas sont les suivants182(*) :
1. S'il a été statué en l'absence de convention d'arbitrage, sur convention nulle ou après
expiration du délai d'arbitrage ;
3. Si le tribunal arbitral a statué sans se conformer à la mission qui lui avait été conférée, a
statué sur des questions n'entrant pas dans le cadre de l'arbitrage ou a méconnu les limites
de la convention. Cependant, s'il est possible de distinguer les parties de la sentence
concernant les questions soumises à l'arbitrage de celles qui ne lui sont pas soumises,
l'annulation ne porte que sur ces dernières ;
4. Lorsque les dispositions des articles 327-23 alinéa 2, 327-24 en ce qui concerne les
noms des arbitres et la date de la sentence et 327-25 n'ont pas été observées ;
5. Lorsque l'une des parties n'a pas été en mesure d'assurer sa défense du fait qu'elle n'a
pas été valablement informée de la désignation d'un arbitre, des procédures d'arbitrage ou
pour toute autre raison relative au devoir du respect des droits de la défense ;
7. Dans le cas de non respect des formalités de procédure convenues entre les parties ou
de non application d'une loi devant être appliquée d'un commun accord entre elles à l'objet
du litige.
Il faut noter enfin que les procédures d'appel et d'annulation sont contentieuses et que le
rejet de l'appel ou du recours en annulation confère l'exequatur à la sentence183(*).
Lorsque la Cour d'appel annule la sentence arbitrale, elle statue sur le fond dans les limites
de la mission du tribunal arbitral sauf si l'annulation est prononcée pour absence de
convention d'arbitrage ou pour nullité de cette convention184(*).
Ces voies de recours, qui sont au nombre de trois, ont des caractéristiques communes.
Elles ne sont ouvertes que dans les cas prévus par la loi. Elles n'ont pas d'effet suspensif et
constituent des garanties particulière, tant pour les parties que pour les tiers. Nous
examinerons successivement le recours en révision (A), la tierce opposition (B), et enfin
le pourvoi en cassation (C).
A- Le recours en révision
La révision des sentences arbitrales peut être demandée pour les mêmes causes que les
jugements des tribunaux186(*), l'article 402 du CPC énumère sept cas :
1- S'il a été statué sur chose non demandée ou adjugé plus qu'il n'a été demandé ou s'il a
été omis de statuer sur un chef de demande ;
3- S'il a été jugé sur des pièces reconnues ou déclarées fausses depuis la décision rendue ;
4- Si, depuis la décision, il a été recouvré des pièces décisives et qui avaient été retenues
par la partie adverse ;
6- Si, par suite d'ignorance d'une décision antérieure ou d'une erreur de fait, il a été rendu,
par la même juridiction, entre les mêmes parties, sur les mêmes moyens, deux décisions
en dernier ressort qui sont contradictoires.
Cette voie de recours ne peut être exercée que par une personne qui éprouve un préjudice
ou la menace d'un préjudice et qui n'a été ni partie, ni représentée à l'arbitrage.
Le recours en tierce opposition est porté devant la juridiction qui aurait été compétente si
les parties n'avaient pas eu recours à l'arbitrage.
2- L'ayant cause particulier si ses droits sont nés avant le prononcé du jugement.
C- Le pourvoi en cassation
L'arrêt rendu par la Cour d'appel est susceptible d'un pourvoi en cassation dans les
conditions de droit commun, quel que soit son objet : annulation ou réformation de la
sentence, exequatur... Les parties peuvent se pourvoir en cassation contre la décision du
président de la CA accordant ou refusant l'exequatur à la sentence arbitrale189(*). La
procédure d'appel et l'arrêt rendu doivent revêtir la forme contradictoire et suivre les
règles ordinaires190(*).
Le contrôle exercé par la Cour de Cassation permet d'éviter que l'arbitrage ne dérive vers
des pratiques para ou extra-légales ce qui serait inadmissible s'agissant d'une justice qui,
bien que privée, est reconnue par l'autorité publique191(*).
Selon un arrêt redu par la chambre sociale de la Cour de Cassation, en 2006 indique que
Le pourvoi en cassation des sentences arbitrales rendues en matière de conflits collectifs
de travail, ne peut être formé que devant la chambre sociale de la Cour Suprême.
Seconde PARTIE
L'ARBITRAGE International
Du fait qu'on soit devant une justice privée favorisée relativement sur le plan interne, mais
en raison d'une mondialisation impérialiste, car souvent dominée par l'Occident et ses
laquais d'autres contrées, dans divers domaines et en particulier celui des affaires ou du
commerce internationaux, les rédacteurs de la loi n°08-05 et derrière eux les dirigeants du
pays ne peuvent que se plier à cette constance de plus en plus accentuée, à telle enseigne
qu'on qualifie « La Terre de Village Planétaire »192(*). Pour mieux cerner la notion de
l'« arbitrage international », il est évident que ce mode non juridictionnel est généralement
utilisé pour le règlement des litiges relatifs au commerce international, et dont l'une des
parties au moins a son domicile ou son siège à l'étranger. On examinera successivement
les conventions ratifiées par le Maroc (Chapitre I). Puis les normes de la
CNUDCI (Chapitre II). Ensuite la pratique des institutions internationales permanentes
d'arbitrage (Chapitre III). Enfin la reconnaissance des juridictions marocaines des
sentences arbitrales étrangères (Chapitre IV).
Chapitre I
Les accords multilatéraux, dépassant le cadre régional (arabe et européen), sont seulement
de quatre. Il s'agit en l'occurrence de :
ü La convention pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etat et
ressortissants d'autres Etats, signée le 18 mars 1965 et entrée en vigueur le 14 octobre
1966. Citée convention du CIRDI196(*).
Par ailleurs, en sa qualité de Membre de la Ligue des Etats arabes, ce pays est partie à
plusieurs accords engageant la plupart des autres Etats arabes.
Parmi les conventions arabes, Il convient de précises, au préalable, que la plupart de ces
instruments multilatéraux ne traitent qu'accessoirement l'arbitrage en rapport avec leur
objet principal198(*).
En vertu de ses articles 34-2 et 35, le règlement des différends portant sur l'application de
la convention et surtout sur l'investissement garantis est soumis aux procédures de
négociation, de médiation et d'arbitrage telles qu'elles sont régies par les articles 2, 3, et 4
de sa première annexe.
ü La convention unifiée pour l'investissement des capitaux arabes dans les Etats arabes,
faites à Amman (Jordanie) le 26 novembre 1980, a été ratifiée plus tard par dahir du 14
novembre 1986 portant promulgation de la loi n° 19-85. Elle est entrée en vigueur le 7
septembre 1981, tous les pays arabes y sont membres, exceptés l'Egypte, Oman et
l'Algérie du moins jusqu'en 1995. Sont les litiges survenant à l'occasion de son application
ainsi que la saisine d'une juridiction arabe spécialisée en matière d'investissement
lorsqu'elle sera créée et sa compétence bien définie et ce, dans l'attente de la création
d'une Cour arabe de justice. Toutefois, le siège de cette juridiction a déjà été fixé au siège
de la Ligue des Etats arabes ;
Enfin, c'est la convention arabe d'Amman sur l'arbitrage commercial, signée le 4 avril
1987, qui retiendra l'attention car non seulement elle est la plus récente, mais c'est elle qui
comble les lacunes en la matière au niveau régional. Elle semble doter les pays arabes
d'un instrument approprié à la mesure de leurs ambitions, bien que celles-ci soient
sensiblement contrariées par une domination globale d'un Occident plus présent que
jamais, notamment dans le domaine du commerce international.
On notera d'ailleurs, par négligence ou par réalisme, que les autorités marocaines ne l'ont
ni ratifié ni y ont adhéré199(*).
En tout cas, on peut s'interroger sur la portée réelle de cette convention, notamment au
regard des législations nationales de certaines parties contractantes en rapport avec les
cinq cas de refus de l'exequatur par les juridictions compétentes de l'Etat requis.
- Citation irrégulière.
Toutefois, à l'examen du droit interne, notamment algérien et tunisien, il s'avère que les
conditions de la convention maghrébine sont plus rigoureuses que ces législations202(*).
En effet, le décret algérien du 25 avril 1993 ne fait pas de l'inarbitrabilité une cause
d'appel de l'ordonnance d'exequatur ou d'annulation de la sentence rendue en Algérie, de
même que cette inarbitrabilité n'est pas prévue par l'article 85 du code tunisien du 26 avril
1993. Tel n'est pas le cas du Maroc puisque le code de procédure marocaine prévoit
plusieurs éventualités de prohibition de l'arbitrage, avec cependant quelques dérogations
non négligeable. On comprend d'ailleurs aisément que les nouveaux régimes algérien et
tunisien spécifique à l'arbitrage, notamment international, ont tendance à être plus
libéraux que la législation marocaine, même si la mise en oeuvre de celle-ci peut être
facilitée par une interprétation flexible.
C'est aussi ce qu'on a pu constater à propos de l'examen du concept de l'ordre public, bien
que sur le plan formel, l'article 327-49 CPC se soit contenté de viser évasivement l'ordre
public. Par contre, le décret algérien ne considère que l'ordre public international (articles
458) et le code tunisien l'ordre public « au sens du droit international privé ».
C'est peut être la disparité entre ces normes et la position retranchée de certains dirigeants
maghrébins qui ont amené la confection d'un instrument sous régional plus strict que les
législations algérienne et tunisienne postérieures et plus ouverts sur l'arbitrage
international.
Cette disparité peut également être relevée à propos de l'article 44, al. 2, exige que la
sentence soit définitive, le décret algérien ne prévoit pas une telle condition. De même, si
l'article 81, du code tunisien refuse l'exequatur en cas d'annulation ou de suspension de la
sentence, l'article 82 donne seulement à la Cour d'appel de Tunis, en sa qualité de juge de
droit commun, le pouvoir de surseoir à statuer ou, à la demande de la partie requérante,
d'ordonner de fournir des « suretés convenables ».
Il s'ensuit que le décret algérien et, dans une moindre mesure, le code tunisien s'inscrivent
dans la mouvance libérale de l'arbitrage international dans la mesure où l'existence d'un
recours, voire d'une décision d'annulation, dans le pays où la sentence a été rendue n'est
pas un obstacle à son exequatur dans un pays tiers. Pour ce qui est du Maroc, en l'absence
d'une loi analogue, il faudra une jurisprudence marocaine consacrant cette tendance pour
être certain qu'elle est prise en compte. En attendant, tant le CPC marocain que la
convention maghrébine reste largement en retrait par rapport au développement atteint par
l'arbitrage international et auquel se sont conformées les législations algérienne et
tunisienne.
Si des accords bilatéraux sont également signés avec les pays voisins, amis ou frères du
monde arabe et de l'Afrique, les échanges commerciaux avec ces Etats n'atteignent pas
l'ampleur ou le niveau de ceux entretenus avec les pays membres de l'Union européen,
avec ces derniers ainsi qu'avec les Etats Unis et quelques autres pays dits avancées qui
prévoient le recours à l'arbitrage comme mode de solution des différends mettant en cause
leurs ressortissants et portant, par exemple, sur des investissements et des transactions
commerciales fort variées.
Toutefois, il est mal aisé de présenter même une liste restrictive de ces accords bilatéraux
au risque d'en oublier. Tout au plus , on peut souligner que les autorités marocaines sont
prêtes à s'incliner devant les desideratas de leurs bailleurs de fonds et des investisseurs
étrangères d'où qu'ils viennent, afin de les encourager à venir au Maroc pour fructifier leur
argent. C'est d'ailleurs dans cette perspective que les réformes ont été entreprises en
matière d'investissement, de commerce, des finances et même de justice puisque d'après
leurs propres déclarations, c'est ce qui à motivé la création des tribunaux de
commerce205(*).
Malgré cela, les pays industrialisés compte de leur obligation de protéger leurs
ressortissants, ne manquent pas d'insérer dans les conventions bilatérales, notamment de
coopération judiciaire, certaines dispositions concernant la reconnaissance et l'exécution
des sentences arbitrales rendues chez eux par des institutions permanentes spécialisées en
la matière ayant leur siège social dans leurs territoire nationaux, sachant pertinemment
qu'avec une pratique fort déficiente de l'arbitrage au Maroc, la règle de réciprocité ne joue
pas dans le sens inverse206(*).
Pour ce qui est du Maroc, on ne trouve que des accords économiques, en particulier ceux
afférents à l'investissement, qui réservent une disposition permettant le recours à
l'arbitrage international (Paragraphe I). Quant aux conventions bilatérales de coopération
judiciaire, rares sont celles qui contiennent des dispositions portant seulement sur la
reconnaissance et l'exécution des sentences arbitrales étrangères, ce qui est assez
significatif du sous développement de l'arbitrage international au Maroc (Paragraphe II).
De plus, on constatera qu'il n'existe aucune convention bilatérale spécifique à l'arbitrage
liant cet Etat à un autre ou s'il en existe elle n'est pas publiée par le bulletin officiel.
Parmi les accords portant essentiellement sur l'investissement on peut énumérer une série
d'accords portant sur des prêts accordés au Maroc, mais on n'est pas certain qu'ils
contiennent des dispositions expresses relatives à l'arbitrage car leurs textes ne sont pas
publiés in extenso par le bulletin officiel, celui-ci se contentant de les signaler, notamment
dans son édition de traduction207(*).
Même si ces instruments n'ont pas été publiés in extenso par le Bulletin Officiel, il est
certain que l'autre partie contractante, en l'absence de disposition se référant expressément
à l'arbitrage, oblige son partenaire marocain à recourir notamment aux mécanismes
appropriés du CIRDI (Banque mondial), en s'appuyant sur les disposition de l'article 39 de
la loi n° 17-82 relative aux investissements industriels, qui est repris à la fois par l'article
29 de la loi n° 21-82 et l'article 35 de la loi n° 1-84 relatives aux investissement maritimes
et miniers.
Ces textes renvoient expressément, pour le règlement des différends concernant les
accords de protection des investissements conclus entre le Maroc et l'Etat dont
l'investisseur est ressortissant à :
ü l'accord relatif à l'organisme arabe pour la garantie des investissements et son annexe
relative au règlement des différends.
On notera que de tels litiges mettent en cause l'Etat marocain ou une personne morale
publique. A cet égard, on peut rappeler que l'article 40 de la convention de concession,
signée entre l'entreprise française « la Lyonnaise des Eaux » et la Communauté urbaine
de Casablanca, stipule lui aussi que les contestations liées à l'investissement effectivement
réalisé et financé par le délégataire, à la déchéance ou à la réalisation de la concession
seront jugées par le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux
investissements. Le lieu d'arbitrage par le CIRD sera la ville de Lausanne208(*).
On peut également citer le cas particulier d'un instrument bilatéral qui prévoit le recours à
l'arbitrage pour le règlement de différends relatifs à l'interprétation ou à l'application des
dispositions d'un tel instrument dont les parties ne sont que les Etats contractants, en
l'occurrence l'accord et le protocole fait à Rabat le 17 décembre 1985 entre le Maroc et la
Suisse, relatifs à la promotion et à la protection réciproque des investissements. L'article 9
de cet accord stipule notamment qu'en cas de non désignation des arbitres ou du président
du tribunal arbitral par les parties contractantes, l'une d'elles peuvent saisir à cet effet le
président de la Cour international de Justice lorsque le président ou le vice-président ont
la nationalité de l'une des parties. La procédure est fixée par le tribunal arbitral si les
parties n'en pas précisé les règles applicables en la matière. En outre, les décisions rendues
par les arbitres sont définitives et obligatoires à l'égard des parties au litige. Mais, il s'agit
là d'une situation qui n'intéresse pas en premier chef les ressortissants marocains ou
suisses pour qu'on puisse en tenir compte dans le cadre d'un arbitrage commercial
international proprement-dit. Quant aux conventions bilatérales axées sur l'entraide
judiciaire, leur champ d'application est strictement limité.
Pourtant, ces conditions ne paraissent pas restrictives car en ce qui concerne la premier
d'entre elles, les deux Etats maghrébins ont des législations en matière d'arbitrage, le code
tunisien de l'arbitrage traite même de l'arbitrage international. La deuxième condition est
somme toute logique puisque l'arbitrage est organisé par un compromis ou prévu par une
clause compromissoire212(*).
C'est également pour faciliter le contrôle judicaire qu'il est exigé que la clause
compromissoire ou le compromis prévoient le droit applicable sur lequel la sentence s'est
fondée. Mais s'il n'est pas précisé s'il s'agira des seules règles de procédure et/ou des
règles de droit, on peut estimer que les juges d'Etat requis peuvent simplement constater,
selon le cas, les unes et les autres à l'instar de ce qui est généralement admis à propos de
l'exequatur des décisions de justice à l'étranger, mais en tout cas sans statuer à nouveau
sur le litige objet de l'arbitrage.
En outre, aucune décision passée en force de chose jugée ne doit être rendue par les
tribunaux de la partie requise, ni que ces juridictions n'aient été saisies d'une instance
entre les mêmes objets soumis à l'arbitrage, antérieurement à la demande d'exequatur,
voire à la décision rendue à la suite de cette requête214(*).
A cela s'ajoute le respect des droits de la défense dont s'obligent les arbitres eux-mêmes,
fussent-ils amiable compositeurs, sous la censure des juridictions du siège de l'arbitrage
comme de celles de l'Etat requis. Enfin, comme le prescrit l'article 29 de la convention
judiciaire Maroc-tunisienne, la sentence revêtue de la formule exécutoire doit être
définitive215(*).
Cette requête doit, en tout cas, être accompagnée des pièces suivantes : Une expédition
authentique de la sentence dotée de la formule exécutoire, l'original de la notification ou
de tout autre acte en tenant lieu, un certificat du greffe compétent constatant qu'il n'existe
aucun recours contre la sentence comme contre l'ordonnance d'exequatur du tribunal
compétent de l'Etat requérant, une traduction complète en langue arabe de ces documents,
certifiée conforme par un traducteur assermenté, lorsque ce sont les tribunaux marocains
qui sont requis.
Quant à l'instruction de la demande et à l'instar des articles 430 et 431 CPC, la juridiction
compétent de l'Etat requise statue sur la demande d'exequatur conformément à sa
législation, sauf dispositions contraires prévues par la convention bilatérale. Toutefois, ce
tribunal se contentera de vérifier si les conditions exigées sont remplies, mais cela ne
l'empêche pas à censurer implicitement la sentence dotée de la formule exécutoire à
travers ces conditions et surtout lorsque l'ordre public ou les principes fondamentaux du
pays requis risquent d'être atteints par la décision devant être exécutée chez lui.
A cet égard, la Cour de Cassation a admis que le tribunal saisi de l'exequatur d'une
sentence étrangère s'est valablement limité à vérifier si les conditions prescrites par
l'article 16 de la convention judiciaire Maroc-français étaient remplies dans l'un des deux
Etats contractants, notamment en évitant de se prononcer sur le moyen soulevé par une
partie en ce qu'il y a prescription et que celle-ci entre dans le cadre des questions d'ordre
public. En agissant de la sorte ce plaideur voulait amener le juge de l'exequatur à refuser
la demande présentée par le bénéficiaire de la décision arbitrale. Cette haute juridiction n'a
pas hésité de préciser que bien qu'elle soit liée au fond de la contestation, la prescription
n'est pas d'ordre public.
Telles sont, en définitive, les principales règles suivies en la matière, quoique certains
accords bilatéraux ne maquent pas de renvoyer également à l'application de la convention
pour la reconnaissance et l'exécution des sentences arbitrales étrangères, adoptée a New
York le 10 juin 1958.
Généralement ce sont les puissance étrangères de l'argent occidentales pour la plupart, qui
ont formé des demandes d'exequatur de sentence étrangères auprès des tribunaux
marocains219(*), cet instrument qui ne se limite pas seulement à imposer au Maroc de
reconnaitre et de faire exécuter des sentences arbitrales étrangères, mais obligent
également à reconnaitre les conventions d'arbitrage écrites et de refuser de laisser un litige
se régler devant eux s'il est soumis à une clause compromissoire220(*). Par ailleurs, le
Maroc s'est engagé à appliquer la convention à la reconnaissance et à l'exécution de toutes
les sentences rendues sur le territoire d'un autre Etat et, partant, en vertu de l'article 14 de
la convention de New York, cet Etat contractant n'a pas besoin pour cela de conclure un
accord bilatéral avec le Maroc. En outre, bien que ce texte stipule qu'un « Etat
contractant ne peut se réclamer des dispositions de la présente convention contre d'autres
Etats contractants que dans la mesure où il est lui- même tenu d'appliquer cette
convention ».
Signalons aussi à cet égard que cet instrument recommande, sinon exige, avant de
conclure une clause compromissoire international, que la partie vérifie si l'Etat de l'autre
partie contractante et, le cas échéant, celui du lieu de l'arbitrage dont l'impacte n'a pas
besoin d'être souligné quant au droit applicable en la matière ( règles de procédure et règle
de droit ), ont ratifié cet instrument ou s'ils ont signé d'autres traités multilatéraux ou
bilatéraux offrant les mêmes garanties. Enfin, du fait de son option certes libérale mais
forcée par le réalisme, le Maroc ne s'est pas astreint à appliquer la convention de New
York aux seuls différends issus de relations juridiques - qu'elles soient contractuelles ou
non-considérées comme étant commerciales par sa loi nationale221(*).
Chapitre Ii
l s'agit de normes préparées et adoptées par un organe spécialisé des Nations Unies, à
savoir la Commission des Nation Unies pour le Droit Commercial International
(CNUDCI), et non par les Etats membres de cette institution internationale, d'où l'utilité
de ces normes, vue leur relative pertinence, pour l'élaboration d'une législation marocaine
particulière à l'arbitrage commercial international. C'est dans cet esprit qu'on essayera
d'examiner la Loi-type de la CNUDCI (Section 1), qui pourra être améliorée ou
complétée par d'autres sources moins exogènes et conformes à une culture juridique
vraiment universelle.
Par ailleurs, les règlements d'arbitrage et de conciliation élaborés par la CNUDCI peuvent,
pour les mêmes raisons, constituer un cadre de références ou une source d'inspiration pour
l'établissement de textes analogues, sans préjudice qu'ils sont directement applicables en
cas d'arbitrage international « ad hoc » (Section 2). C'est pourquoi ces normes seront
substantiellement approchées, comme ce sera le cas aussi pour celles de la Chambre de
Commerce Internationale (CCI), compte tenu de leur étendue et portée ainsi que leur
pratique courante.
A l'instar de la convention de New York (1958), la Loi-type ne doit pas porter atteinte à
des accords bilatéraux ou multilatéraux en vigueur pour le Maroc222(*), en rappelant que cet
Etat n'a conclu que la convention de New York et quelques conventions judiciaire
bilatérales dont les dispositions sont afférentes aux seules reconnaissance et exécution des
sentences arbitrales étrangères. C'est donc un motif supplémentaire pour introduire la
plupart des dispositions de la Loi-type en les adaptant avec son ordre juridique interne,
sans préjudice des amélioration qui lui seront apportées après la fin des travaux de son
actualisation qui ont débuté avec le quatrième anniversaire de la convention de New York,
la 10 juin 1998.
L'importance du choix de lieu d'arbitrage n'a pas besoin d'être soulignée en matière
d'arbitrage commercial international. Les législation nationales les plus favorables, telle
celle de la Suisse par exemple, attirent le gros flot d'arbitrages, au détriment des pays
ayant une loi rigoureuse ou ne possèdent pas de loi déterminant des règles de procédure
acceptables pour le règlement des différends internationaux, voire transnationaux. Cela est
certainement dû à la différence des systèmes juridiques d'un pays à l'autre ou d'une région
à l'autre, ce qui à également un impacte sensible même en matière du droit applicable au
fond des litiges224(*).
Pour tenter de faire échec ou du moins relativiser la prépondérance des lois nationales
dites libérales en la matière, la Loi Type de la CNUDCI à prévu elle aussi des dispositions
analogues. Si elle adopte le lieu de l'arbitrage comme critère déterminant pour ses autres
dispositions, elle ne pouvait se départir du respect de la liberté des parties à opter pour des
règles procédurales différentes de celles du pays ou se déroule l'arbitrage, mais sans pour
autant préjudicier aux règles d'ordre public de cet Etat225(*). En outre, la rigueur de la règle
de la territorialité est sensiblement atténuée pour éviter que les juridictions étatiques ne se
prononcent sur un litige soumis ou devant être soumis à l'arbitrage par accord des parties.
De même l'intervention de ces tribunaux, sur la demande de l'une de ces parties, pour
prendre les mesures provisoire ou conservatoires ne constitue nullement un empêchement
pour le déroulement de la procédure arbitrale, la convention d'arbitrage prévaut ici aussi
sans considération du lieu de l'arbitrage, que celui-ci ait été déterminé ou non encore
déterminé.
En somme, ces dérogations prévues par les articles 8 et 9 et les articles 35 et 36 de la Loi-
type, n'innovent pas puisque les conventions judiciaires bilatérales conclues par le Maroc
en ont précisées certaines d'entre elles. Mais cela n'écarte pas résolument le concours des
juges d'Etat pour le respect des principales garanties de justice et de procédure en matière
d'arbitrage, car n'oublions pas qu'il s'agit d'un mode « juridictionnel » de règlement des
différends.
La convention d'arbitrage se définit comme un contrat par lequel les parties décident de
soumettre à l'arbitrage tous les différends qui se sont élevés ou pourraient s'élever entre
elles au sujet d'un rapport de droit déterminé227(*), contractuel ou non contractuel.
Toutefois, la définition de l'article 7-1 de la Loi-type n'apporte rien de nouveau par
rapport aux dispositions du CPC ou de la convention de New York 1958. Il en va de
même en ce qui concerne la distinction, déjà reconnue également par la jurisprudence
marocaine, entre un compromis et une clause compromissoire. Tel est aussi le cas de la
forme écrite de l'une ou de l'autre formule puisque, l'article 7-2 dispose que la convention
d'arbitrage peut être consignée dans tout document signé par les parties, y compris dans
une échange de lettres, de communication télex, de télégrammes ou de tout autre moyen
de télé-communications qui en affecte l'existence, ou encore dans l'échange d'une
conclusion en demande et d'une conclusion en réponse dans lequel l'existence d'une telle
convention est alléguée par une partie et n'est pas contesté par l'autre228(*).
Quant à la clause compromissoire, elle doit être toujours faite d'un contrat nécessairement
écrit. Mais rien n'empêche qu'un tel accord puisse renvoyer à un autre document ou se
trouverait la clause compromissoire, à condition que celui-ci fasse partie du contrat229(*).
Cette éventualité se rencontre souvent lorsque les parties ont établi d'une part une
convention portant sur les conditions particulières de la transaction et qui est complétée
par un contrat pré-rédigé contenant les clauses générales de ladite convention, dont la
clause compromissoire, d'autre part.
Dans le cadre des règles supplétives, la loi type aborde, dans ce cadre, les modalités de
nomination du ou des arbitres, d'une part, et celles de leur récusation et remplacement ou
la fin de leur mandat, d'autre part, c'est à force de détails qu'elle régit ces questions pour
que les lois nationales ne comporteraient pas des lacunes regrettables en la matière. Il n'en
demeure pas moins que ses dispositions demeurent supplétives dans la mesure ou elle
reconnait l'entière liberté aux parties de suivre la procédure qui leur convienne pour la
constitution du tribunal arbitral, en se confirmant à un règlement d'un centre d'arbitrage ou
à leur accord ad hoc230(*).
Relativement à la désignation des arbitres, les parties sont libres de désigner un arbitre
unique ou un collège arbitral et même convenir que ceux-ci aient la nationalité qu'elles
souhaitent. Il n'en va autrement qu'en l'absence de précision à ce sujet dans leur
compromis et surtout dans une clause compromissoire, elles en laissent le soin à un
tiers231(*). En cas d'intervention d'un tribunal étatique, pour la nomination d'un ou plusieurs
arbitres, cette juridiction doit seulement tenir compte des qualifications requises de
l'arbitre par convention des parties et des considérations propres à garantir la nomination
d'un arbitre indépendant et impartial. De même, lorsque le juge d'Etat nomme un arbitre
unique ou un troisième arbitre, il tiendra également compte du fait qu'il sera souhaitable
de nommer un arbitre d'une nationalité différente de celle des parties.
Pour ce qui est de la ou des langues d'arbitrage, à défaut d'un accord des parties, c'est le
tribunal arbitral qui en décidera. En outre, l'accord des parties ou cette décision
s'appliquent à toute procédure orale et à toute sentence, décision ou autre communication
du tribunal arbitral, à moins qu'il n'en est convenu ou décidé autrement232(*).
Il est par ailleurs, permis à l'une ou l'autre partie de modifier ou compléter sa demande ou
ses défenses, au cours de la procédure arbitrale. Toutefois, le tribunal arbitral peut refuser
ces modifications s'il estime qu'elles risquent de retarder la solution du litige alors que
l'instruction de celui-ci est déjà avancée.
S'agissant des mesures d'instruction, certaines d'entre eux sont mises en évidence par la
Loi-type, l'expertise tient une place de choix alors qu'elle peut être utilisée également
comme un mode non-juridictionnel de règlement des litiges. Ainsi, en vertu de son article
26, le tribunal arbitral peut nommer un ou plusieurs experts chargés de lui faire rapport
sur les points précis qu'il déterminera. Il lui est aussi possible de demander à une partie de
fournir à l'expert désigné des renseignements appropriées ou de lui rendre accessible, aux
fins d'examen, des pièces, marchandises ou bien pertinents. En outre, si une partie en fait
la demande ou si le tribunal arbitral le juge nécessaire, l'expert, après présentation de son
rapport écrit ou oral, peut participer à une audience à laquelle les parties peuvent
s'interroger et faire venir en qualité de témoins des experts qui déposent sur la question
litigieuse.
Par ailleurs, en conformité avec ses pouvoirs qu'il doit exercer avec équité, le tribunal
arbitral peut prendre des décisions importantes pour mettre fin à l'instance ou poursuivre
l'instruction en cas de défaut de coopération ou de diligence de la part de l'une des parties
à l'arbitrage. Ainsi, au cas où le demandeur ne justifie pas un empêchement légitime pour
sa défaillance, le tribunal arbitral sera en droit de mettre fin à la procédure arbitrale.
Le régime établi en la matière par la Loi-type n'est pas destiné à se substituer à celui
découlant de la convention de New York de 1958, mais tend à compléter les dispositions
de cet instrument. Comme on l'a précédemment évoqué, la similitude des motifs de refus
de reconnaissance ou d'exécution et ceux d'annulation d'une sentence est frappante.
Toutefois, au lieu de faire la distinction entre les sentences nationales et les sentences
étrangères, à l'instar de la convention de New York, la Loi-type souligne ici sa vocation
internationale puisqu' `elle transcende les frontières des Etats. N'a-t-on pas noté que le lieu
de l'arbitrage n'est pas toujours déterminant tant pour l'application des règles de procédure
que des règles de droit au fond du litige, eu égard aux dérogations qui lui sont apportées.
S'il est choisi par les parties, en matière d'arbitrage commercial international, c'est
simplement parce qu'il est incontournable pour le déroulement de la procédure, mais sans
que cela implique que le litige ait un lien étroit avec l'Etat ou le lieu d'arbitrage.
C'est d'ailleurs en rappelant que certains pays industrialisés, en Europe occidentale
notamment, adoptent des lois nationales libérales pour attirer chez eux des parties en
litige, l'un des principaux soucis, ou buts, de la loi-type est de briser l'hémogénie de ces
Etats, bien que cela ne soit guère réalisé. Le rapprochement, voire l'uniformisation, des
systèmes juridiques des Etats et des contrées géoculturelles ne sont malheureusement pas
encore de mise. De leur coté, des pays non industrialisés, comme le Maroc par exemple,
ne font même pas l'effort pour une législation nationale conforme aux normes de la Loi-
type... De toute façon, on s'en tiendra à la procédure et aux cas de refus de reconnaissance
et d'exécution des sentences « internationales » qu'elles soient étrangères ou internes sans
qu'il soit tenu compte d'une réciprocité de traitement.
La CNUDCI n'a pas attendu l'élaboration de la loi-type de 1958 pour établir d'abord un
règlement d'arbitrage en 1967 puis un règlement de conciliation en 1980. On peut
toutefois considérer que ces règlements constituent, malgré leur antériorité, le
prolongement de la loi-type dans la mesure où ils complètent la panoplie d'instruments et
de règles pratiques dans ce domaine, si la Loi-type est destinée à être reprise par une loi
nationale spéciale en matière d'arbitrage commercial international, les règlement de la
CNUDCI peuvent servir aussi bien en cas d'arbitrage `'ad hoc'' qu'être utilisées par des
centres d'arbitrage marocains, quitte à les réaménager ou les actualiser par leurs
utilisateurs. Comme celui du Caire (Egypte), renvoient à ces textes. Le choix pour les
règlements de la CNUDCI est même favorisé par le fait qu'ils aient été confectionnés par
un organe des Nations Unies, dont la neutralité parait évidente puisqu'il ne possède pas de
centre d'arbitrage assurant la direction des procédures payantes et donc il est
matériellement désintéressé. C'est ce qui plaide pour leur analyse, quoique succinctement,
en abordant le règlement de la conciliation (Paragraphe I) puis celui de
l'arbitrage (Paragraphe II).
Aussi recommande-t-elle son application par les « parties au différend » et, à cet effet, elle
prône sa large diffusion. Toutefois, l'Assemblée générale des Nations Unies s'est gardée
d'en faire directement la même recommandation aux Etats membres ou seulement à leurs
organisations nationales spécialisées en la matière. Mais ayant été adopté par les
représentants gouvernementaux de ces pays, il va de soit que ces derniers s'engagent, du
moins moralement, à s'en conformer et à s'en servir.
En général, les parties nomment un conciliateur, mais elles peuvent en désigner deux ou
trois fois. Dans ce dernier cas, les conciliateurs agiront de concert. Les parties s'efforcent
de choisir soit un seul conciliateur, soit de s'entendre pour choisir un troisième
conciliateur dans une procédure de conciliation avec trois conciliateurs. Elles peuvent
également s'adresser à une institution ou à une personne qualifiée pour la nomination de
ces conciliateurs comme un conciliateur pour chacune d'elles, comte tenu des qualités
requise par elles-mêmes. Parmi ces qualités, les conditions d'indépendance, d'impartialité
ou de nationalité différente de celles des parties sont mises en exergue.
Cette procédure débute, en tout cas par la demande écrite de la partie la plus diligente, par
laquelle elle invite l'autre partie à la conciliation et décrit brièvement l'objet, par laquelle
elle invite l'autre partie d'accepter l'invitation à la conciliation. De même, le défaut de
réponse de cette partie, dans les trente jours à dater de l'envoi de l'invitation, équivaut à un
refus de la conciliation.
De son coté, dès sa désignation, le conciliateur demande à chaque partie de lui soumettre
une brève note écrite exposant la nature générale du différend et les points litigieux. Il
peut également requérir de chaque partie un mémoire ampliatif écrit, exposant sa position
ainsi que les faits et les motifs invoqués. Ce mémoire est, le cas échéant, accompagné des
documents et autres moyens de preuve que chaque partie juge utile pour sa défense. Ces
notes, mémoires et documents sont échangés les parties elles-mêmes et non transmis par
le conciliateur à chacune d'elles. Des renseignements complémentaires peuvent encore
être demandés par le conciliateur.
Par ailleurs, les parties peuvent se faire représenter ou assister par des personnes de leur
choix, à condition que la partie intéressée en informe l'autre en lui précisant les noms
adresses de ces personnes et leur qualité de représentant ou d'assistant.
Enfin, tant le conciliateur que les parties peuvent solliciter une aide administrative d'une
institution ou d'une personne qualifiée, notamment d'un centre spécialisé ou d'un
magistrat. Concernant le lieu de la conciliation, si les parties ne l'ont pas fixé, ce lieu est
déterminé par le conciliateur, après consultation des parties, compte tenu des
circonstances de la procédure de conciliation.
Dans le cadre de la désignation des arbitres, ce n'est que lorsque les parties ne sont pas
convenues antérieurement du nombre des arbitres (un ou trois) qu'il leur est proposé de
désigner un arbitre unique ou un collège arbitral. Ainsi peuvent-elles s'entendre ensemble
sur un seul arbitre ou s'en remettre pour cela à une autorité de nomination. A cet égard,
elles peuvent notamment s'adresser au Secrétariat général de la Cour permanente
d'arbitrage de la Haye pour leur en désigner une telle autorité, qui procédera à cette
nomination en utilisant le système des listes en suivant une procédure appropriée. Pour ce
choix, l'autorité de nomination tiendra compte tant des critères d'indépendance et
d'impartialité de l'arbitre que de sa nationalité, qui sera différent de celles des parties.
Par contre, s'il doit être nommé trois arbitres, chaque partie en nomme un puis les deux
arbitres ainsi désignés choisissent un troisième qui exerce les fonctions d'arbitre -
président du tribunal. Là encore, l'une des parties peut faire intervenir une autorité de
nomination pour le choix de l'arbitre de l'autre partie, qui n'en pas a désigné le sein. Cette
autorité peut également pouvoir à la désignation de l'arbitre - président lorsque les deux
arbitres ne se sont pas mis d'accord sur celui-ci.
En ce qui concerne la récusation des arbitres, le principe est que la nomination est
envisagée doit signaler à ceux qui l'on pressenti les circonstances de nature à soulever des
doutes sur l'impartialité ou sur son indépendance. La même obligation incombe à l'arbitre
nommé ou choisi, s'il ne l'a pas déjà fait.
Quant à l'instance arbitrale, il est d'abord indiqué que le tribunal arbitral peut procéder à
l'arbitrage comme il le juge approprié, pourvu qu'il traite les parties sur le même pied
d'égalité et qu'il s'astreint au respect de leurs droits de la défense. Autrement-dit, les
dispositions du règlement ne lui sont pas contraignantes, de même que les parties peuvent
y déroger en chargeant les arbitres de suivre une procédure orale appropriée. Mais si
aucune demande n'est formée en ce sens, le tribunal arbitral décide s'il convient
d'organiser une telle procédure ou s'il statuera sur pièces.
En tout cas, les pièces et informations que l'une des parties fournit à ces juridictions
privées doivent être communiquées en même temps par elle à l'autre partie.
Si la requête n'a pas été exposée dans la notification d'arbitrage238(*), le demandeur adresse,
dans le délai fixé à cet effet par le tribunal arbitral, sa requête écrite au défendeur et à
chacun des arbitres, elle doit être accompagnée d'une copie au défendeur et à chacune des
arbitres, elle doit être accompagnée d'une copie du contrat principal et de la convention
d'arbitrage si une clause d'arbitrage ne figure pas dans le contrat. Elle peut être modifiée
ou complétée au cours de la procédure, à moins que le tribunal arbitral ne s'y oppose en
raison du retard que cela peut causer au déroulement de l'instance ou du préjudice qu'en
subira l'autre partie. Même si son amendement est autorisé, celui-ci ne doit pas sortir du
cadre de la clause compromissoire ou de la convention distincte d'arbitrage.
Outre la requête et la réponse, c'est au tribunal de décider quelles sont les autres écrits que
les parties doivent ou peuvent lui présenter, en fixant le délai dans lequel ces pièces seront
communiquées239(*), après quoi l'instruction commence.
Une fois cette question réglée, les arbitres peuvent alors se consacrer pleinement à
l'instruction du litige, dont l'administration de la preuve occupe une place de choix comme
c'est aussi devant la justice étatique.
Troisièmes, Les mesures provisoires ou conservatoires : Ce sont encore les arbitres qui, à
la demande de l'une des parties, peuvent prendre de telles mesures qu'ils jugent
nécessaires en ce qui concerne l'objet du litige, telles des mesures conservatoire pour les
marchandises litigieuses, en prescrivant par exemple leur dépôt entre les mains d'un tiers
ou la vente de denrées périssables.
Ces mesures peuvent être prises sous la forme d'une sentence provisoire.
De plus, le collège arbitral peut exiger un cautionnement au titre des frais occasionnés par
des mesures240(*). Toutefois, la partie la plus diligente peut s'adresser à un juge d'Etat sans
que cela ne soit incompatible avec la convention d'arbitrage ni implique une renonciation
au droit de se prévaloir de cette convention.
Cinquièmes, La sentence dans laquelle on retrouve les principales règles édictées par la
Loi-type en matière de la loi applicable ou lorsque le tribunal arbitral statue ex
aequo et Bono ainsi qu'en ce qui concerne la règle de la majorité, la forme et l'effet de la
sentence additionnelle. Aussi n'y a-t-il pas lieu de les rappeler. Reste la question des frais
que fixe le tribunal arbitral d'une manière analogue à ce qui est prescrit par le règlement
de conciliation. On peut seulement ajouter que le tribunal est tenu par un barème établi, le
cas échéant, par une institution permanant d'arbitrage en sa qualité d'autorité de
nomination et/ou de contrôle.
Par ailleurs, les frais d'arbitrage sont en principe à la charge de la partie, dont la répartition
est déterminée par le tribunal arbitral. Ce dernier fixe également les frais dus au cas ou il
rend une ordonnance de clôture ou une sentence d'accord partie, mais il ne peut percevoir
d'honoraires supplémentaires pour interpréter ou rectifier sa sentence ou pour rendre une
sentence additionnelle.
Les dispositions relatives à la consignation du montant des frais ne différent pas, elle
aussi, outre les mesure de celles prévues par le règlement de conciliation.
Chapitre Iii
ompte tenu de la pluralité des centres d'arbitrage, on optera pour ceux ayant une audience
internationale, voire mondiale, et qui sont assez représentatif quant aux systèmes
juridiques ou des aires culturelles prédominants et dont les règles sont anationales, c'est-à-
dire non élaborées par l'Etat ou une organisation interétatique. Il est utile de rappeler que
ces normes pratiques régissant généralement l'arbitrage institutionnel ou régional, bien
que certaines d'entre elles puissent convenir à un arbitrage `'ad hoc''. Le trait dominant est
le profit car il s'agit d'organismes de droit privé qui ne font rien pour rien. Leurs services
sont payants, à telle enseigne que leurs coûts sont prohibitifs pour la majorité des
utilisateurs, notamment ceux de pays démunis et soumis dans les transactions
commerciales internationales.
On se penchera sur l'une des plus importantes institutions spécialisées dans ce domaine :
la Chambre de Commerce Internationale, sise à Paris, d'autant plus qu'elle est représentée
au Maroc par un comité national, pourvu des arbitres marocains (Section 1). Ensuite à
titre d'exemple d'une organisation similaire mais représentative de l'aire juridico-culturelle
Anglo-Saxonne, on examinera la Cour d'arbitrage internationale de Londres ou `' London
Court of International Arbitration `' (Section 2). Enfin des mécanismes alternatifs pour le
règlement des différends à savoir l'Alternative Dispute Resolution (Section 3).
Ses membres se composent, dans les plus de cent pays, de dizaines de milliers
d'organisations professionnelles et d'entreprises participant à l'économie internationale.
Ses comités ou conseils nationaux sont actuellement au nombre de 60, y compris celui du
Maroc244(*).
L'importance acquise par la pratique arbitrale de la CCI est notamment due au rôle de la
Cour Internationale d'Arbitrage, ayant qualité d'autorité de contrôle (Paragraphe I), et
aux dispositions assez fournies de son règlement qui traitent, successivement, la saisine et
l'organisation du tribunal arbitral (Paragraphe II), de son déroulement (Paragraphe
III), de la sentence arbitrale (Paragraphe IV).
La cour internationale d'arbitrage occupe évidemment une place de choix dans le système
d'arbitrage de la CCI. Elle intervient même dans les autres systèmes adjacents, en
l'occurrence ceux de la conciliation et du référé pré-arbitral.
Cet organe principal de la CCI en matière d'arbitrage se compose d'un président, de vice-
présidents, de membres et de membres suppléants. Un secrétariat est chargé de son
administration. Les membres de la Cour sont nommés par le conseil de la CCI, y compris
les vice-présidents de la Cour. Ces derniers peuvent cependant être choisis en dehors des
membres de la Cour. Seul le président de cette structure est élu par le Conseil de la CCI,
sur recommandation du Comité directeur de la CCI. Les membres suppléants sont
également nommés par le Conseil mais sur proposition du président de la Cour.
Ainsi les parties à l'arbitrage, notamment sur l'insistance d'autres personnes, n'hésiteront
pas à désigner comme arbitres des membres de la Cour, quelle que soit leur responsabilité
au sein de cet organisme. Cela peut même faciliter le règlement de leur litige puisque
leurs arbitres font partie de la `' maison `'...De plus, les normes pratiques de la CCI n'ont
pas prévu les mesures disciplinaires pouvant être prises à l'encontre des membres ayant
contrevenu aux règles de conduite en pareille éventualité.
La confirmation de la nomination d'un membre comme arbitre par la Cour sera donc
généralement admise par ses pairs puisqu'ils se trouveront certainement, tôt ou tard, dans
une situation semblable.
Cette demande s'inscrit, dans le cadre d'un arbitrage institutionnel (ou organisé) car il est
rare, même si cela n'est pas exclu, que les parties s'adressent à un organisme d'arbitrage tel
que celui de la CCI en cas d'arbitrage `'ad hoc''. Le règlement de 1998 ne prévoit
d'ailleurs pas cette éventualité249(*).
Le contenu de cette requête est maintenant précisé. Outre les renseignements concernant
les parties, l'exposé du litige et l'objet de la demande avec éventuellement les montants
réclamés, le demandeur est appeler à indiquer les conventions intervenues dont la
convention d'arbitrage et toutes indications utiles concernant le nombre des arbitres et leur
désignation. Le demandeur est également tenu d'adresser sa demande en autant
d'exemplaires qu'il y a de parties.
En revanche, l'organisation du tribunal arbitral est assurée par la Cour et parfois des
comités nationaux dans la constitution du tribunal arbitral. Il y aura lieu de rappeler les
conditions requises d'un arbitre. L'accent est mis d'abord sur l'indépendance de l'arbitre et
sa justification. Ainsi, l'arbitre est tenu d'informer la Cour sur tout ce qui préjudicie ou
altérer son indépendance, que ce soit avant sa nomination ou sa confirmation ou pendant
l'arbitrage252(*). La Cour statue, en considération de ces éléments, sans qu'elle soit tenue de
faire connaître, la récusation ou le remplacement d'un arbitre253(*).
En tout cas lors de la nomination ou confirmation d'un arbitre, la Cour tient compte de la
nationalité, de son lieu de résidence et de tout lien avec les pays auxquels ressortissent les
parties et les autres arbitres. Il est également tenu compte de la proposition d'un comité
national de la CCI lorsqu'il s'agit de nommer un arbitre unique ou un président de collègue
arbitral254(*).
La règle est que la nationalité de l'arbitre unique ou du président du tribunal arbitral est
différente de celle des parties. Quoiqu'il en soit, les différends sont tranchés par un arbitre
unique ou par trois arbitres. Concernant la désignation d'un arbitre unique, la Cour
n'intervient que lorsque les parties ne se sont pas mises d'accord pour le faire.
L'arbitre peut être récusé par une demande de récusation écrite, introduite auprès du
secrétariat de la Cour, par la partie la plus diligente, fondée sur une allégation de défaut
d'indépendance ou tout autre motif, en précisant les faits et circonstances qui justifient la
requête. Par la suite la Cour se prononcera tant sur la recevabilité que, le cas échant, sur
son bien-fondé, après que le secrétariat ait mis l'arbitre concerné, les autres parties et tout
autre membre du collège arbitral, s'il y a en à, en mesure de présenter leurs observations
par écrit dans un délai convenable255(*).
Dès que le tribunal arbitral a été constitué et que les provisions réclamées par le
secrétariat de la Cour ont été versées, l'instruction du différend commence, compte tenu
de l'acte de mission et du calendrier du déroulement de la procédure. L'instruction
s'effectue en principe dans les meilleurs délais. En réalité, la procédure n'est pas aussi
rapide qu'on le veuille car on ne peut remettre en cause le principe du contradictoire et le
respect des droits de la défense256(*).
La possibilité pour les arbitres de statuer sur le litige seulement sur pièces soumises par
les parties dépend de l'attitude positive de celles-ci car l'une d'elles peut bien normalement
provoquer une ou plusieurs audiences. De plus, le tribunal arbitral peut proroger le délai
de l'arbitrage en accord avec le secrétariat de la Cour. Autant de pratiques non prohibées
mais découlant du comportement des parties comme des arbitres dénués d'une éthique de
bonne administration de la justice arbitrale257(*).
On ne peut certes empêcher une partie au différend de requérir et d'obtenir une saisine
conservatoire portant sur les biens en litige par exemple. Toutefois, pour tempérer des
demandes intempestives, le tribunal arbitral peut subordonner sa décision à la constitution
de garanties adéquates par le requérant. Cette décision peut soit revêtir la forme d'une
ordonnance motivée, soit d'une sentence provisoire.
Quoi qu'il soit, le tribunal arbitral prononce la clôture des débats lorsqu'il estime que les
parties ont eu la possibilité suffisante d'être entendues. Après cette date, aucun élément
nouveau ne peut être versé dans le dossier, sauf si les arbitres l'acceptent ou le requièrent.
Il indiquera à cette occasion, au secrétariat de la Cour, la date à laquelle le projet de
sentence sera soumis à la Cour pour approbation.
Si la décision est élaborée par le tribunal arbitral, elle n'est rendue qu'après son contrôle
par la Cour, ce qui constitue une précaution pour assurer sa validité, du moins dans le
cadre du système d'arbitrage de la CCI. Ses effets restent donc assez relatifs vis-à-vis des
parties, compte tenu de leur réaction postérieure à son prononcé et des frais important qui
découlent d'une procédure devenant fastidieuse258(*).
De toute façon, en cas de pluralité d'arbitres, la sentence est rendue à la majorité. Mais à
défaut d'une telle majorité, le président du tribunal arbitral statuera seul. Aussi n'est-il pas
précisé si celui-ci devra suivre l'un ou l'autre arbitres, ni si l'opinion dissidente de l'un
d'eux indiquée dans la sentence.
Concernant les effets de la sentence, cette décision a l'autorité de la chose jugée relative
aux parties, qui sont tenues de l'exécuter sans délai ; elles sont même réputées avoir
renoncé à toutes les voies de recours contre cette décision. Aucune disposition du
règlement de 1998 ne prévoit donc la possibilité de la contester soit devant la Cour
d'appel, soit en s'adressant aux juges d'Etats260(*).
Les arbitres peuvent d'office corriger une erreur matérielle, de calcul ou typographique ou
une erreur de même nature contenue dans la sentence qui aurait échappé à leur vigilance
et à celle de la Cour261(*).
Le terme de `'correction`' utilisé est d'ailleurs révélateur, ou expressif, des limites dont
sont entourées ces requêtes. De fait, une demande en rectification, ou en interprétation, de
la sentence est adressée au secrétariat de la Cour, qui en transmet des copies au tribunal
arbitral et à l'autre partie pour leur réaction ou commentaire.
Les parties intéressées par ce mode de règlement des différends, dirigé par la LCIA ou
CAIL en français, sont appelées à opter pour une clause-type libellée comme suit : `' Tout
Différend de ce contrat, ou en relation avec lui, y compris toute question concernant son
existence, sa validité ou son expiration, sera soumis à, et définitivement tranché par,
arbitrage suivant le règlement de la Cour d'arbitrage internationale de Londres qui sera
considérée comme partie intégrante de la présente clause `'.
S'agissant les règles générales de procédure. Tout en confirmant la liberté des parties à
convenir de la procédure arbitrale, le règlement de la CIAL reconnaît de larges pouvoirs
au tribunal arbitral ou à l'arbitre au cas où ces parties n'ont pas prévu de règles de
procédure spécifiques. Il n'en va pas autrement en ce qui concerne leurs pouvoirs
complémentaires dont on retiendra notamment ceux de :
- Déterminer les règles de droit qui régissant, ou qui s'appliquent à tout contrat,
convention d'arbitrage ou question en litige entre les parties ;
- Autoriser l'intervention active ou passive d'autres parties, avec leu consentement exprès,
et rendre une sentence définitive unique tranchant tous les différends existant entre elles
(cas d'un arbitrage multipartite).
- Ordonner aux parties de mettre à sa disposition les biens devant faire l'objet d'une
inspection par le tribunal ou par un expert ;
- Ordonner à toute partie de produire, avec communication aux autres parties pour
examen, les documents en sa possession ou sous contrôle, que le tribunal estime
pertinents pour l'instruction du litige et la solution à lui apporter.
Relativement à l'instance arbitrale, cette dernière débute normalement par la demande
d'arbitrage à laquelle répondra éventuellement le défendeur. Les communications entre les
parties et le tribunal arbitral s'effectuent soit par le greffier de la Cour soit directement.
Mais l'instruction de l'instance dépendra du paiement par les parties des provisions et
cautions ordonnées discrétionnairement par le tribunal arbitral. Il est même spécifié que
les parties, ayant accepté l'arbitrage de la CAIL, ne peuvent saisir à ce sujet une
quelconque juridiction judiciaire. Ce n'est pas donc qu'après l'accomplissement de cette
obligation que débute l'instruction avec l'échange de mémoires et de documents264(*).
Concernant les témoins et experts appelés par les parties, le tribunal décide
discrétionnairement d'autoriser, de refuser ou d'en limiter d'audition. Le témoin ou l'expert
déposant oralement pourra être interrogé par chacune des parties, ou par ses conseils, sous
le contrôle du tribunal arbitral.
Enfin, après la clôture des débats, le tribunal arbitral rendra sa sentence par écrit et, sauf
convention contraire de toutes les parties, il exposera les motifs sur lesquels se fonde sa
décision, qui sera datée et signée du ou des arbitres265(*).
L'examen de ce mode de règlement amiable des différends, connu sous le sigle d'A.D.R,
peut se justifier dans le cadre des développements consacrés principalement à l'arbitrage
dans la mesure où il a été déjà question de procédures comparables de conciliation ou de
médiation organisées par des institutions permanentes d'arbitrage. Il s'agit souvent d'une
procédure dirigée par un centre spécialisé, d'autant plus que celle-ci recommande, en cas
d'échec de la tentative de l'A.D.R, aux parties intéressées d'utiliser les procédures de
conciliation, de sentence d'accord parties ou d'arbitrage comme phases ultimes pour le
règlement de leur litige. Il constitue ainsi une technique pré-contentieuse ou pré-arbitrale.
A- La procédure de conciliation
Etant peu formaliste, cette première procédure débute par la saisine de la CICM au moyen
d'une simple lettre indiquant, outre les coordonnées des parties, les prétentions du
demandeur, la liste des personnes qui seront présentes ou entendues et, sauf cas d'urgence,
un exposé succinct des faits et moyen de cette partie267(*).
Dès la réception de cette demande, la Chambre désigne un conciliateur, fixe une audience
et informe les parties de son lieu et de sa date, tout en transmettant une copie de la lettre à
l'autre partie. En même temps, elle fixe une avance sur les frais de procédure268(*) que les
parties devront régler à parts égales, bien que l'une d'elles puisse en régler l'intégralité.
Mais n'ayant pas de dernière offre à présenter, les parties peuvent solliciter du conciliateur
une recommandation dont le caractère contraignant est loin d'être évident.
C- La procédure de recommandation
Mais n'étant pas contraignante, la recommandation risque de n'être pas exécutée par les
parties ou par l'une d'elles. Aussi au lieu de saisir la justice, il leur est proposé, faute de
mieux, une procédure arbitrale débouchant seulement sur un accord des parties.
Avec cette procédure, l'intervention du conciliateur est plus nette ou directe puisqu'il est
appelé à trancher le litige que lui ont soumis les parties en procédant de la même manière
qu'en cas d'arbitrage. On est devant une véritable procédure arbitrale, contradictoire et
respectueuse en principe des droits de la défense des parties.
Par ailleurs qu'il s'agisse de cette procédure ou des précédentes, il n'est nullement précisé
si la personne du conciliateur est toujours la même du début jusqu'à la fin du processus de
l'ADR et, partant, s'il peut être récusé ou remplacé. C'est le flou qui préside, à moins que
ces lacunes et d'autres soient intentionnelles pour souligner le caractère informel des
différentes phases de cette technique. La chambre n'intervient d'ailleurs pas dans ce
processus, à part pour la nomination du conciliateur, après avoir reçu la demande de la
partie la plus diligente, et en ce qui concerne la gestion des questions relatives aux frais et
honoraires dus par les parties ou par l'une d'elles.
Compte tenu des difficultés rencontrées dans las procédures judiciaires, des personnes
morales de grande envergure, de droit privé comme de droit public, ont eu dès les années
70 un penchant pour des méthodes de résolution flexibles de litiges, les Etats-Unis étant
toujours des précurseurs en ce domaine. Ainsi, au lieu ou dans le cadre de l'ADR, on
inventa le `' Dispute Review Boards `', ou DRB, en éliminant le `' Dispute Adjudication
Boards `' ou DAB, dénommé également `'comité d'experts''269(*).
Il s'agit de mécanismes prévus dans des contrats standard, tels que les contrats de
construction, pour se dégager des formules contractuelles traditionnelles qu'avait
auparavant établi la Fédération Internationale des Ingénieurs Conseils et qui s'étaient
avérées inopérantes devant l'accroissement des différends en ce domaine.
Leur mission se résume en une expertise destinée à régler un différend technique. Le DRB
permet également de préserver les liens qu'unissent le maître d'ouvrage et l'entreprise de
construction.
Chapitre Iv
Dans sa réponse du 24 mai 1994, la CCG demande à être mise hors de cause au motif que
la garantie qu'elle avait donnée était caduque du fait des agissements de ARESBANK.
Quant à la SOPIP, elle reproche au chantier naval espagnol le retard dans la livraison des
quatre (4) chalutiers et que ces chalutiers étaient dépourvus de la quasi-totalité des pièces
de rechange et fournitures d'usage et présentaient de graves anomalies par rapport au
cahier des spécifications techniques.
Saisie par un recours en annulation de la sentence arbitrale de la CCI, présenté par les
parties marocaines, la Cour d'appel de Paris a, le 14 décembre 1999, rejeté ce recours et a
ordonné l'exequatur de la sentence arbitrale.
Une entreprise marocaine spécialisée dans le commerce de produits de base semi finis
avait signé un contrat commercial avec un fournisseur de Grande Bretagne contenant une
clause compromissoire qui donne attribution de compétence à un Centre d'Arbitrage
Londonien spécialisé dans les litiges relatifs au commerce des produits de base. Les
parties avaient convenu que c'est le droit anglais qui était applicable en cas de litige.
La partie marocaine a maintenu les moyens sur lesquels elle a construit sa défense
pendant la procédure d'arbitrage et au cours de la procédure d'exequatur arguant l'absence
d'un contrat écrit et de ce fait l'absence d'une clause compromissoire; ce qui écarterait
l'application de la convention de New York du 10 juin 1958 qui ne peut s'appliquer que
pour des sentences arbitrales étrangères valablement rendues et conformes aux règles de
droit public marocain.
En juillet 2008, la société Ynna Asment filiale de la holding Ynna Holding a signé avec
un prestataire français, la société française Fives FCB (société d'ingénierie basée à Paris)
un contrat portant sur la réalisation d'une unité de production de ciment d'une capacité de
production d'environ 2 millions de tonnes par an à livrer clés en main dans la région de
Settat.
La Cour d'appel commerciale de Casablanca saisie par l'appel de la société Ynna Asment
ordonne par arrêt du 15 janvier 2015, dossier n°2013/8224/2669 l'0uatur et la
reconnaissance de la sentence arbitrable telle qu'elle a été prononcée par le tribunal
arbitral de Genève qui avait déclaré la solidarité de la société Ynna Asment avec sa
maison mère Ynna Holding.
La société turque, usant de la clause d'arbitrage, a présenté une demande à la CCI de Paris
pour condamner l'ONEE au paiement des prestations réalisées et à l'indemnisation des
préjudices consécutifs à la resolution.
La CCI a rendu sa sentence arbitrale le 19 août 2013 en condamnant l'ONEE au paiement
de la somme de 16.053.712,97 Euros en plus des frais au titre des dépens et de l'arbitrage.
Cette demande a été acceptée par le président du tribunal administratif en date du 8 avril
2014 au motif justement que l'article 310 du code de procédure civile dispose que la
compétence pour statuer sur la demande de l'exequatur de la sentence arbitrale rendue
dans le cadre des affaires de l'État et des collectivités locales revient à la juridiction
administrative dans le ressort de laquelle la sentence sera exécutée. Ce jugement a été
confirmé par la Cour d'appel administrative de Rabat en date du 13 Octobre 2014.
Conclusion générale
A
L'une des principales innovations de la loi n°08-05, réside dans la jouissance des parties
d'une liberté totale en matière d'arbitrage. Il s'agit d'une liberté de choix des procédés,
inexistante auparavant.
Malgré les apports et les avancées que la n°08-05 a adoptés, elle ne reste pas sans
quelques défaillances et obstacles.
D'une part, elle témoigne d'une méfiance, justifiée ou non, à l'égard des juridictions
étatiques que les plaideurs estiment incapables de trancher convenablement certains
litiges. Ce phénomène est suffisamment grave pour être pris en considération, car rendre
la justice étant l'une des missions fondamentales de l'Etat l'on ne saurait admettre une `'
privatisation `' même partielle de celle-ci. Une utilisation inconsidérée de l'arbitrage,
surtout dans les litiges internes, risque d'accélérer l'évolution vers une société à deux
vitesses car l'arbitrage, justice de qualité, mais justice de luxe, sera réservée aux plaideurs
fortunés alors que les litiges intéressant les citoyens moins favorisés s'enliseront devant
les juridictions d'Etat. Par exemple, les professionnels constatent un manque d'intérêt
porté par les Petites et Moyennes Entreprises (PM) à ces modes de règlement des litiges.
En général, les PME considèrent l'arbitrage comme une justice privée de luxe qui n'est
ouverte qu'aux grandes entreprises. Les PME n'osent pas s'y aventurer. Elles sont en
quelque sorte intimidées par le coût et elles ne connaissent pas ce procédé. Or, cette
catégorie d'entreprises constitue une niche importante à conquérir pour l'arbitrage.
D'autre part, les questions de procédure prennent de plus en plus d'importance dans les
arbitrages de telle sorte que les juridictions arbitrales s'épuisent souvent à trancher des
incidents purement artificiels de procédure au lieu de se concentrer sur le fond du litige.
Toute personne ayant quelque peu la pratique des arbitrages sait que le président de la
juridiction doit faire preuve de vigilance et d'autorité pour éviter ces dérives. Cette
évolution est d'autant plus curieuse, et regrettable, qu'au même moment la procédure
devant les juridictions d'Etat tendent à se simplifier. Si l'on n'y prend pas garde, le
moment viendra bientôt où l'on fera plus de procédure, au mauvais sens du terme, devant
des arbitres que devant des juges.
L'arbitrage, surtout dans les relations internes, doit demeurer un mode accessoire de
règlement de certains litiges. Il ne saurait devenir l'équivalent de la justice d'Etat.
Lexique français-arabe
ÇáÊÍßíã
Arbitrage
Amiable compositeur æÓíØ ÈÇáÊÑÇÖí
Arbitrage `'ad hoc'' ÊÍßíã ÎÇÕ
Arbitrage institutionnel ÊÍßíã ãÄÓÓÇÊí
Arbitrage international ÇáÊÍßíã ÇáÏæáí
Arbitrage interne ÇáÊÍßíã ÇáÏÇÎáí
Arbitre ÇáãÍßã
Clause d'arbitrage ÔÑØ ÊÍßíã
Clause de médiation ÔÑØ ÇáæÓÇØÉ
Compétence ÇÎÊÕÇÕ
Compromis ÚÞÏ ÊÍßíã
Compromis de médiation ÚÞÏ ÇáæÓÇØÉ
Convention ÇÊÇÞ
Convention d'arbitrage ÇÊÇÞ ÇáÊÍßíã
Convention de médiation ÇÊÇÞ ÇáæÓÇØÉ
Délai d'arbitrage Ìá ÇáÊÍßíã
Délibération ãÏÇæáÉ
Dessaisissement ÇáÊÎáí
Exequatur ÕíÛÉ ÇáÊäíÐ
Expertise ÇáÎÈÑÉ
Institution arbitrale ãÄÓÓÉ ÊÍßíãíÉ
L'ordre public C?äÙÇã ÇáÚÇã
La force de la chose jugée ÍÌíÉ ÇáÔíÁ ÇáãÞÖí Èå
Litige, Différend, Conflit ÇáäÒÇÚ
Médiateur æÓíØ
Médiation conventionnelle ÇáæÓÇØÉ ÇáÇÊÇÞíÉ
Ordonnance d'exequatur ãÑ ÈÊÎæíá ÕíÛÉ ÇáÊäíÐ
Pourvoi en cassation C?ØÚä ÈÇáäÞÖ
Procédure d'arbitrage ãÓØÑÉ ÇáÊÍßíã
Procès ÏÚæì
Recours ØÚä
Recours en annulation ÇáØÚä ÈÇáÈØáÇä
Récusation ÊÌÑíÍ
Règlement d'arbitrage äÙÇã ÇáÊÍßíã
Révocation ÚÒá
Sentence arbitrale ÇáÍßã ÇáÊÍßíãí
Transaction ÇáÕáÍ
Tribunal arbitral ÇáåíÆÉ ÇáÊÍßíãíÉ
Annexe I
Jurisprudence
....................
...................
í Ôä ÇáæÓíáÉ Çáæáì
ÍíË ÊäÚì ÇáØÇáÈÉ Úáì ÇáÞÑÇÑ ÚÏã ÇáÇÎÊÕÇÕ æ ÎÑÞ ÇáÕáíä 320 æ 323 ãä Þ.ã.ã.
ÈÏÚæì ä ÇáÞÑÇÑ ÇáãØÚæä íå ÐåÈ í ÅÈØÇáå ááãÑ ÇáÇÈÊÏÇÆí Åáì ä ÑÆíÓ
ÇÈÊÏÇÆíÉ Úíä ÇáÔÞ ÇáÍí ÇáÍÓäí åæ ÇáãÎÊÕ ÈÇáÈÊ í ØáÈ ÊÐííá ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí
ÇáÌäÈí ÈÇáÕíÛÉ ÇáÊäíÐíÉ ÈíäãÇ ÇáÕá 320 íÚØí ÕÑÇÍÉ ÇáÇÎÊÕÇÕ áÑÆíÓ ÇáãÍßãÉ
ÇáÊí ÕÏÑ ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí í ÏÇÆÑÊåÇ æ íÚØí ÇáÕá 323 ãä Þ.ã.ã. ÇáÇÎÊÕÇÕ ÈÇáÈÊ
í ÇáØÚä ÈÇáÇÓÊÆäÇ áãÍßãÉ ÇáÏÑÌÉ ÇáËÇäíÉ ÇáÊí ÕÏÑ ÇáãÞÑÑ í ÏÇÆÑÊåÇ æ ä
ÇÊÇÞíÉ äíæíæÑß áÇ ÊÊÖãä í ÇÓÊËäÇÁ Úä åÐíä ÇáÕáíä æ äå ÊÈÚÇ áÐáß ßÇä Úáì
ÇáãØÚæä ÖÏåÇ ä ÊÓÊÕÏÑ ÍßãÇ ÈÊÐííá ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ÈÇáÕíÛÉ ÇáÊäíÐíÉ ãä
ãÍßãÉ ÈÇÑíÓ æ ä ÊÚãÏ ÈÚÏ Ðáß Åáì ØáÈ ÊÐííá åÐÇ ÇáÎíÑ ÈÇáÕíÛÉ ÇáÊäíÐíÉ ãÇã
ãæØä ÇáÚÇÑÖÉ í ÅØÇÑ ãÞÊÖíÇÊ ÇáÕá 430 ãä Þ.ã.ã. æ ä ÇáÞÑÇÑ ÇáãØÚæä íå íÍãá í
ØíÇÊå ÊäÇÞÖÇ ÕÑíÍÇ ÚäÏãÇ ÇÓÊÈÚÏ ÇáãÞÑÑÇÊ ÇáÊÍßíãíÉ ÇáÌäÈíÉ ãä ÇáÎÖæÚ
áÔÑæØ 320 ãä Þ.ã.ã. í Ííä ÞÑ ÇÎÊÕÇÕ ÑÆíÓ ÇáãÍßãÉ ÇáÇÈÊÏÇÆíÉ ÈÇáÈÊ í ØáÈ
ÇáÕíÛÉ ÇáÊäíÐíÉ æ ä åÐå ãä ÞÈíá ÇáÏÚÇæì ÇáÊí ÊÎÊÕ ÇáãÍÇßã ÇáÇÈÊÏÇÆíÉ
ÈåíÆÊåÇ ÇáÌãÇÚíÉ ááÈÊ íåÇ ØÈÞÇ ááÕá 18 ãä Þ.ã.ã. ÇÚÊÈÇÑÇ Çáì ä ÇáãÔÑÚ ÓäÏ
ÇáÇÎÊÕÇÕ ÈÕÏÏåÇ áãÍßãÉ ÎÑì æ áíÓ áÑÆíÓ ÇáãÍßãÉ ÇáÇÈÊÏÇÆíÉ ÈÕÊå ÞÇÖíÇ
ááãÓÊÚÌáÇÊ ßãÇ ÐåÈ ÇáÞÑÇÑ ÇáãØÚæä íå æ åæ ãÇ íÌÚáå ÚÑÖÉ ááäÞÖ.
áßä ÍíË ä ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ãæÖæÚ ÇáäÇÒáÉ ãÓÊÏá Èå í ÇáãÛÑÈ æ ä ÇáÕá ÇáËÇáË
ãä ÇÊÇÞíÉ ÇáÇÚÊÑÇ ÈÇáãÞÑÑÇÊ ÇáÊÍßíãíÉ ÇáÌäÈíÉ æ ÊäíÐåÇ ÇáÕÇÏÑÉ Úä Çáãã
ÇáãÊÍÏÉ ÈÊÇÑíÎ 9/6/58 ÇáãÕÇÏÞ ÚáíåÇ ãä ØÑ ÇáãÛÑÈ ÈãÞÊÖì ÙåíÑ 19/2/60 " íÌÚá
ÊäíÐ ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ÇáÌäÈí Úä ØÑíÞ ÞæÇÚÏ ÇáãÓØÑÉ ÇáãÊÈÚÉ í ÇáÊÑÇÈ
ÇáãÓÊÏá íå ÈÇáãÞÑÑ Ïæä ä ÊÑÖ ÔÑæØåÇ ãÔÏÏÉ ÛíÑ ÇáãÑæÖÉ ááÇÚÊÑÇ
ÈÇáãÞÑÑÇÊ ÇáÊÍßíãíÉ ÇáæØäíÉ æ ÊäíÐåÇ ããÇ íÏá Úáì ä ÇáÇÎÊÕÇÕ ãÓäÏ ÇáÊäíÐ
ÈãÞÊÖì ÇáÇÊÇÞíÉ ÇáÊí ÊÍíá Úáì ãÞÊÖíÇÊ ãÓØÑÉ ÇáÊäíÐ í ÈÇÈ ÇáÊÍßíã ááÞÇäæä
ÇáæØäí ãæÖæÚ ÇáÕá 320 ãä Þ.ã.ã. áÇ ãÈÑÑ ááÇÓÊÏáÇá ÈãÞÊÖíÇÊ ÇáÕáíä 18 æ 430
ãä äÓ ÇáÞÇäæä ÇáÐí íåã ÇáÍßÇã ÇáÞÖÇÆíÉ æ äå ÈÇáÅÖÇÉ Åáì ä ØÑíÞÉ ÑÚ ØáÈ
ÇáÇÚÊÑÇ æ ÇáÊäíÐ ááãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ÇáÌäÈí ãäÙãÉ ÈãÞÊÖì ÇáÕá ÇáÑÇÈÚ ãä
ÇáÇÊÇÞíÉ ÇáÐí áÇ íÌÚá ÌáÇ ááÅíÏÇÚ Çä Ìá ÇáÕá 320 ãä Þ.ã.ã. íåã ÇáÊÍßíã ÇáÏÇÎáí æ
áÇ íÊÑÊÈ Úä ÚÏã ãÑÇÚÇÊå í ËÑ Úáì ÇáãÑ ÈÇáÊäíÐ áã íÎÑÞ ÇáÞÑÇÑ ÇáãØÚæä íå í
ãÞÊÖì æ ÇáæÓíáÉ Úáì ÛíÑ ÓÇÓ.
ÍíË ÊäÚì ÇáØÇÚäÉ Úáì ÇáÞÑÇÑ ÎÑÞ ãÈÏ ÞæÉ ÇáÔíÁ ÇáãÞÖí Èå æ ãÈÏ ÇáÊÞÇÖí Úáì
ÏÑÌÊíä ÈÏÚæì ä ÇáÞÑÇÑ ÇáãØÚæä íå ÇáÐí ÞÖì ÈÊÐííá ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ÇáÐí ÓÈÞ ä
ÑÖ ØáÈ ÊÐííáå ÈÇáÕíÛÉ ÇáÊäíÐíÉ íßæä ÞÏ ÎÑÞ ãÈÏ ÞæÉ ÇáÔíÁ ÇáãÞÖí Èå æ åí
ÞÇÚÏÉ ÌæåÑíÉ ãä ÇáäÙÇã ÇáÚÇã æ ÎÑÞ ãÈÏ ÇáÊÞÇÖí Úáì ÏÑÌÊíä ÅÐ ÞÖÊ ãÍßãÉ
ÇáÇÓÊÆäÇ ÈÅÈØÇá ÇáÍßã ÇáÇÈÊÏÇÆí íãÇ ÞÖì Èå ãä ÇáÊÕÑíÍ ÈÚÏã ÇáÇÎÊÕÇÕ æ
ßÇä ÚáíåÇ ä ÊÞ ÚäÏ ÇáÍÏ Ïæä ÇáÕá í ÌæåÑ ÇáãäÇÒÚÉ æ ÈÐáß íßæä ÞÏ ÎÑÞ ÎÑÞÇ
ÕÑíÍÇ ãÈÏ ÇáÊÞÇÖí Úáì ÏÑÌÊíä ããÇ íÌÚáå ÚÑÖÉ ááäÞÖ.
áßä ÍíË ä ãæÖæÚ ÇáÑÚ Çáæá ãä ÇáæÓíáÉ ËíÑ áæá ãÑÉ ãÇã ÇáãÌáÓ ÇáÚáì åæ ÛíÑ
ãÞÈæá.
æ ãÈÏ ÚÏã ÇáÊÕÏí í ÍÇáÉ ÅáÛÇÁ ÇáÍßã ÇáÇÈÊÏÇÆí ÇáÞÇÖí ÈÚÏã ÇáÇÎÊÕÇÕ
áÇÍÊÑÇã ãÈÏ ÇáÊÞÇÖí Úáì ÏÑÌÊíä íåã ÞÖÇÁ ÇáãæÖæÚ æ áíÓ ÇáæÇãÑ ÇáãÈäíÉ Úáì
ØáÈ æ ÇáÇÓÊÚÌÇáíÉ íßæä ÇáÑÚ ÇáËÇäí Úáì ÛíÑ ÓÇÓ.
í Ôä ÇáæÓíáÉ ÇáËÇáËÉ
ÍíË ÊäÚì ÇáØÇÚäÉ Úáì ÇáÞÑÇÑ ÎÑÞ ÇáÞÇäæä ÇáÏÇÎáí æ ÈÇáÎÕ ÎÑÞ ÇáÕá 230 ãä
Þ.á.Ú. æ ÇáÕá 17 ãä ÇáÇÊÇÞíÉ ÇáãÈÑãÉ Èíä ÇáØÑíä ÇáäÇÕ Úáì æÌæÈ Óáæß ãÓØÑÉ
ÇáÊæíÞ ÞÈá ÇáãÑæÑ Åáì ãÓØÑÉ ÇáÊÍßíã æ ÖÑæÑÉ ÇäÊÙÇÑ Ìá 30 íæãÇ ãä Ìá
ÇáÊæÕá Åáì Íá æÏí ÈÚÏ ÚÑÖ ÇáäÒÇÚ Úáì áÌäÉ ÇáÅÏÇÑÉ æ áÌäÉ ÇáãÏÑÇÁ ÇáÇ ä
ÇáãØáæÈÉ í ÇáäÞÖ ÈÇÏÑÊ Åáì ØáÈ ÇáÊÍßíã æÑÛã ä ÇáØÇáÈÉ ËÇÑÊ åÐÇ ÇáÏÚ ÅáÇ
ä ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ÑÖå ÈÚáÉ ä ÇáØÑíä ãÊÚÇÑÖÇä ÈÓÈÈ ÎáÇ ÎØíÑ ÌÏÇ æ ÞÖì
ÈÞÈæá ØáÈ ÇáÊÍßíã ÑÛã ãÎÇáÊå áÞæÇÚÏ ÌæåÑíÉ æ Çä ÇáÞÑÇÑ ÇáãØÚæä íå ÇáÐí
ÞÖì ÈÊÐííá ÇáãÞÑÑ ÇáÈÇØá ÈÇáÕíÛÉ ÇáÊäíÐíÉ íßæä ÞÏ ÎÑÞ ÇáÕá 230 ãä Þ.á.Ú. æ
ÚÑÖå ááäÞÖ.
ßãÇ äå ÈÇáÑÌæÚ Åáì ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ÇáãØÚæä íå íáì ä ãÓØÑÉ ÇáÊÍßíã ÇäØáÞÊ í
ÓäÉ 94 æ áã ÊäÊå ÅáÇ í 13/9/96 æ ä äÓ ÇáãÍßãÉ ÕÏÑÊ í 3/3/97 ãÞÑÑÇ ÊÍßíãíÇ
ÊÓíÑíÇ í ÅØÇÑ äÓ ÇáãÓØÑÉ ããÇ íÌÚá ÇáãÞÑÑ ÞÏ ÕÏÑ ÈÚÏ ÞÑÇÈÉ ËáÇË ÓäæÇÊ
ÚáãÇ ä ÇáãÔÑÚ ÇáãÛÑÈí ÍÏÏ Ìá ÇáÕá í ÇáãäÇÒÚÉ í ËáÇËÉ ÔåÑ ØÈÞÇ ááÕá 312 ãä
Þ.ã.ã. æ äå íÊÑÊÈ Úä ÚÏã ÇÍÊÑÇã åÐÇ ÇáÌá ÇäÊåÇÁ ãÓØÑÉ ÇáÊÍßíã æ ÈÐáß íßæä
ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ÈÇØáÇ æ ÊÈÚÇ áÐáß íßæä ÇáÞÑÇÑ ÇáãØÚæä íå ÇáÞÇÖí ÈÊÐííá
ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ÈÇáÕíÛÉ ÇáÊäíÐíÉ ÚÑÖÉ ááäÞÖ.
æ ä ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ÇÓÊäÏ Åáì ÔÑØ ÊÍßíãí ãÊÖãä í ÇáÕá 17 ãä ÇáÇÊÇÞíÉ ÛíÑ äå áã
íÊã ÇÔÊÑÇØå ßÊÇÈÉ æ ÈÎØ ÇáíÏ æ ÇáÊæÞíÚ Úáíå ÈÕÉ ÎÇÕÉ ÖáÇ Úä ÇáÊæÞíÚ
ÇáÚÇã ÇáÐí íÊí í ãÄÎÑÉ ÇáÚÞÏ ßãÇ äÕ Úáì Ðáß ÇáÕá 309 ãä Þ.ã.ã. æ ÇáãÇÏÉ 1443 ãä
ÞÇäæä ÇáãÓØÑÉ ÇáãÏäíÉ ÇáÑäÓí ÇáÌÏíÏ æ ÅáÇ ÚÏ ÈÇØáÇ æ ÈÐáß íßæä ÇáãÞÑÑ
ÇáÊÍßíãí ÈÇØáÇ ããÇ íÊæÌÈ ãÚå äÞÖ ÇáÞÑÇÑ ÇáÐí ÞÖì ÈÊÐííáå ÈÇáÕíÛÉ ÇáÊäíÐíÉ
æ ä ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ÞÖì áÇÆÏÉ ÇáãØáæÈÉ í ÇáäÞÖ ÈÊÚæíÖÇÊ Úáì ÓÇÓ äÓÈÉ 18
% æ Çäå ÇÐÇ ßÇä ÇáÇÊÇÞ íäÕ Úáì äÓÈÉ ãÑÊÚÉ Çä Úáì ÇáãÍßãÉ ä ÊÑÏ ÇáãæÑ Åáì
äÕÇÈåÇ ÈÅÚãÇá ÇáÓÞ ÇáÚáì ááÇÆÏÉ ÇáÇÊÇÞíÉ æ åæ ãÇ ÇÓÊÞÑ Úáíå ÇáÇÌÊåÇÏ
ÇáÞÖÇÆí æ ÈÐáß ÌÇÁ ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ÈÇØáÇ áãÎÇáÊå ÞÇÚÏÉ ÌæåÑíÉ ãä ÇáäÙÇã
ÇáÚÇã æ ÚÑÖå ááäÞÖ.
æ äå Íßã æ ÍÏÏ ØáÈÇÊ ÇáÊÚæíÖ ÚæÖÇ Úä ÇáãÏÚíÉ æ åæ ÈÐáß ãÚíÈ ÈÓÈÈ ÎÑÞå
ÞÇÚÏÉ ÌæåÑíÉ ãä ÞæÇÚÏ ÇáãÑÇÚÇÊ ÈÍßãå ÈãÇ áã íØáÈ æ åæ ãÇ íÚÑÖå ááäÞÖ æ
ßÐÇ äÞÖ ÇáÞÑÇÑ ÇáãØÚæä íå áãÇ ÞÖì Èå ãä ÊÐííá ÈÇáÕíÛÉ ÇáÊäíÐíÉ æ áäå
ÈÇáÑÌæÚ Çáì ãäØæÞ ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí íÙåÑ ä ÇáãÍßãÉ ÞÖÊ ÈÓÎ ÇáÚÞÏ ÇáÑÇÈØ Èíä
ÇáØÑíä ÈÓÈÈ ãÇ ÚÇíäÊå ãä ÎØÇÁ æ ÇáÍÇá ä ÇáÓÎ áã íÑÏ Öãä ØáÈÇÊ ÇáãØÚæä ÖÏåÇ
æ ä äÓ ÇáãäØæÞ ÞÖì ÈÑÖ ØáÈ åÐå ÇáÎíÑÉ ÈØÑÏ ÇáÚÇÑÖÉ ãä ÇáÕÞÉ æ ÈÐáß íÙåÑ
ÌáíÇ ä ÇáÍßã ÈÇáÓÎ íÊÚÇÑÖ æ ÑÖ ØáÈ ÇáÊæÞ æ ÇáØÑÏ æ ä ãäØæÞ ÇáãÞÑÑ
ÇáãØÚæä íå ÌÇÁ ãÖØÑÈÇ Èá æ ãÊäÇÞÖÇ ÈÔßá íÏÚæ Åáì ÇáÔß æ ÇáÑíÈÉ æ ä
ÇáÊäÇÞÖ íÚÊÈÑ ÓÈÈÇ ãä ÓÈÇÈ ÇáÈØáÇä æ åæ ãÇ íÊäÇÓÈ æ äÞÖ ÇáÞÑÇÑ
ÇáãØÚæä íå áãÇ ÞÖì Èå ãä ÊÐííá ãÞÑÑ ÊÍßíãí ÈÇØá ÈÇáÕíÛÉ ÇáÊäíÐíÉ.
áßä ÍíË Åä ãæÖæÚÇÊ ÇáæÓíáÉ ËíÑÊ áæá ãÑÉ ãÇã ÇáãÌáÓ ÇáÚáì Êßæä ÛíÑ ãÞÈæáÉ.
í Ôä ÇáæÓíáÉ ÇáÑÇÈÚÉ
ÍíË ÊäÚì ÇáØÇÚäÉ Úáì ÇáÞÑÇÑ ÇáãØÚæä íå ÚÏã ÇáÇÑÊßÇÒ Úáì ÓÇÓ ÞÇäæäí æ
ÇäÚÏÇã ÇáÊÚáíá ÈÏÚæì äå áã íÌÈ Úáì ãÌãæÚÉ ãä ÏæÚ ÇáÚÇÑÖÉ ÇáÊí ËÇÑÊåÇ ÈÕÉ
äÙÇãíÉ ÓæÇÁ ãÇã ãÍßãÉ ÇáÏÑÌÉ Çáæáì æ ãÇã ãÍßãÉ ÇáÏÑÌÉ ÇáËÇäíÉ æ ÇßÊì
ÈÇáÅÔÇÑÉ í ÊÚáíáÇÊå Åáì ä ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ÛíÑ ãÎÇá ááäÙÇã ÇáÚÇã ÇáãÛÑÈí
Íæá ÇáÅÌÇÈÉ Úáì ãÇ äÚÊå ÇáÚÇÑÖÉ Úáì ÇáãÞÑÑ ÇáãÐßæÑ íãÇ íÎÕ ÎÑÞå ÇáäÙÇã
ÇáÚÇã ÇáãÛÑÈí æ ä ÇáÊÚáíá ÇáÛÇãÖ íäÒá ãäÒáÉ ÇäÚÏÇãå ÅÐ ä ÞÖÇÉ ÇáÇÓÊÆäÇ
ÈÕíÛÊåã åÐå íßæäæä ÞÏ ÍÑãæÇ ÇáãÌáÓ ãä ãÑÇÞÈÉ ÑÞÇÈÊå æÞ ÇáÔßá ÇáÐí íÑÖå
ÇáÞÇäæä ããÇ íäÇÓÈ ÊÈÚÇ áÐáß äÞÖ ÇáÞÑÇÑ ÇáãØÚæä íå.
áßä ÍíË Åä ÇáØÇáÈÉ í ãÐßÑÉ ÌæÇÈåÇ Úáì ÇáãÞÇá ÇáÇÓÊÆäÇí ÈÇßÊÇÆåÇ ÈÇáÞæá
äå ÈÛÖ ÇáäÙÑ Úä ßæä ÇáãÞÑÑ ÇáãÑÇÏ ÊÐííáå ÈÇáÕíÛÉ ÇáÊäíÐíÉ ãÎÇáÇ ááäÙÇã
ÇáÚÇã ÇáãÛÑÈí Ïæä ä ÊÈíä æÌå ãÎÇáÊå áå Êßæä ÞÏ ÕÑÊ ÇáäÙÑ Úä ÇáÏÚ æ ãÇ æÑÏå
ÇáÞÑÇÑ ãä ÊÚáíá ãäÊÞÏ áã íßä ÌæÇÈÇ Úä ÇáÏÚ æ ÅäãÇ áÊÈÑíÑ ãÑå ÈÇáÊäíÐ
ÇáæÓíáÉ ÛíÑ ãÞÈæáÉ.
áåÐå ÇáÓÈÇÈ
...................
.................
í Ôä ÇáÏÚ ÇáÔßáí
ÍíË ÊÞÏã ÏÇÚ ÇáãØáæÈ ÚÈÏ ÇáÓáÇã ÈáÇÓßÇ ÈÏÚ íÑãí Åáì ÇáÊÕÑíÍ ÈÚÏã ÞÈæá ØáÈ
ÇáØÚä ÈÇáäÞÖ ØÇáãÇ ä ÇáØÇáÈíä ÞÏ ÓáßÇ ãÓØÑÉ ÇáØÚä ÈÇÚÇÏÉ ÇáäÙÑ í
ÇáÞÑÇÑ ãæÖæÚ ÇáØÚä ÈÇáäÞÖ æ ÕÏÑ í Ôäå ÞÑÇÑ ÈÑÖ ÇáØáÈ.
áßä ÍíË äå áíÓ ÈÞÇäæä ÇáãÓØÑÉ ÇáãÏäíÉ ãÇ íÍæá Ïæä ÇáãÍßæã ÖÏå ÇÓÊÆäÇíÇ ãä
ÇááÌæÁ Åáì ãÓØÑÉ ÇáØÚä ÈÇáäÞÖ æ ÅÚÇÏÉ ÇáäÙÑ æ ä Óáæßå áÍÏ ÇáØÚäíä áÇ
íÚÊÈÑ ãäå ÊäÇÒáÇ Úä ÇáØÚä ÇáÂÎÑ æ íßæä ÇáÏÚ Úáì ÛíÑ ÓÇÓ.
æ í ÇáãæÖæÚ:
í Ôä ÇáÑÚ ÇáËÇäí ãä ÇáæÓíáÉ ÇáËÇáËÉ ÇáãÊÎÐ ãä ÎÑÞ ãÞÊÖíÇÊ ÇáÕáíä 306 æ 321
ãä Þ ã ã Ðáß ä ÇáÕá 321 áÇ íÚØí ÇáÞÖÇÁ ÍÞ ãÑÇÞÈÉ ãÞÑÑ ÇáãÍßãíä ÅáÇ ÅÐÇ ßÇä
íå ãÓÇÓ ÈÇáäÙÇã ÇáÚÇã ÈÇáãÚäì ÇáÞÇäæäí æ ÈãÇ ä ÇáäÙÇã ÇáÚÇã ÇáÐí ÞÇáÊ
ÇáãÍßãÉ ÞÏ æÞÚ ÇáãÓÇÓ Èå åæ ÚÏã ÇáÇÎÊÕÇÕ ÇáäæÚí ÈÇáÎÑæÌ Úä äØÇÞ ÔÑØ
ÇáÊÍßíã Çä Ðáß áíÓ ãä ÇáäÙÇã ÇáÚÇã ßãÇ ä ÇáÕá 306 ÇáÐí ÔÇÑÊ ÇáãÍßãÉ í
ÞÑÇÑåÇ Åáì äåÇ ÇÚÊãÏÊå íãÇ áÇ íÌæÒ ä íßæä ãæÖæÚÇ ááÊÍßíã áÇ íÌÚá ÚÏã
ÇáÇÎÊÕÇÕ æ ÇáÎÑæÌ Úä ÔÑØ ÇáÊÍßíã ãä Èíä ÇáãÓÇÆá ÇáÊí æÑÏåÇ Úáì ÓÈíá
ÇáÍÕÑ æ ä ÇáãÍßãÉ ÈåÐÇ Êßæä ÞÏ ÎÑÞÊ ãÞÊÖíÇÊ ÇáÕáíä 306 æ 321 ÇáãÐßæÑíä.
ÍíË ËÈÊ ÕÍÉ ãÇ äÚÇå ÇáØÇáÈÇä Úáì ÇáÞÑÇÑ Ðáß ä ãÍßãÉ ÇáÇÓÊÆäÇ ÇáãØÚæä í
ÞÑÇÑåÇ ÇÚÊÈÑÊ í ÍíËíÇÊ ÞÑÇÑåÇ ä ãÇ ÐåÈ Åáíå ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ãä ä ÇÊÇÞíÉ 8
ÈÑÇíÑ 1988 ÇáãÈÑãÉ Èíä ÇáØÑíä åæ ÚÞÏ ÈíÚ ãÚáÞ Úáì ÔÑØ ÅÑÇÏí æ åæ ÏÇÁ
ÇáãÔÊÑíä ááËãä åæ ÈØáÇä Öãäí ááÇÊÇÞ æ åæ ÎÇÑÌ ÇáÇÎÊÕÇÕ ãä Çáãæßæá ááãÍßãíä
æ íå ãÓÇÓ ÈÇáäÙÇã ÇáÚÇã æ äÊíÌÉ áÐáß ÇÚÊÈÑÊ ÞÑÇÑ ÇáÊÍßíã ÈÇØáÇ í Ííä ä
ÊÓíÑ ÇáãÍßãíä áÈäæÏ ÇáÇÊÇÞ áíÓ íå í ÎÑæÌ Úä ÇáÇÎÊÕÇÕ Çáãæßæá áåãÇ æ Úáíå Çä
ãÍßãÉ ÇáÇÓÊÆäÇ áãÇ ÇÚÊÈÑÊ ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí ÇáãÑÇÏ ÊÐííáå ÈÇáÕíÛÉ
ÇáÊäíÐíÉ ãÎÇáÇ ááäÙÇã ÇáÚÇã áãÌÑÏ ÊÓíÑå áÈäæÏ ÇáÚÞÏ Êßæä ÈÐáß ÞÏ ÎÑÞÊ
ãÞÊÖíÇÊ ÇáÕáíä 306 æ 321 ÇáãÐßæÑíä ÎÑÞÇ ÖÑ ÈÇáØÇÚäíä æ ÚÑÖÊ ÈÇáÊÇáí
ÞÑÇÑåÇ ááäÞÖ.
ÍíË Åä ÍÓä ÓíÑ ÇáÚÏÇáÉ æ ãÕáÍÉ ÇáØÑíä íÞÊÖíÇä ÅÍÇáÉ ÇáÞÖíÉ Úáì äÓ ÇáãÍßãÉ.
áåÐå ÇáÓÈÇÈ
ÞÖì ÇáãÌáÓ ÇáÚáì ÈäÞÖ æ ÅÈØÇá ÇáÞÑÇÑ ÇáãØÚæä íå æ ÈÅÍÇáÉ ÇáÞÖíÉ Úáì äÓ
ÇáãÍßãÉ ááÈÊ íåÇ ØÈÞÇ ááÞÇäæä æ åí ãÊÑßÈÉ ãä åíÆÉ ÎÑì æ ÊÍãíá ÇáãØáæÈíä í
ÇáäÞÖ ÇáÕÇÆÑ.
...................
.................
ÈÊÇÑíÎ: 9 íæáíæÒ 2008 Åä ÇáÛÑÉ ÇáÊÌÇÑíÉ ÇáÞÓã Çáæá ÈÇáãÌáÓ ÇáÚáì í ÌáÓÊåÇ
ÇáÚáäíÉ ÕÏÑÊ ÇáÞÑÇÑ ÇáÂÊí äÕå:
ãÞÑåãÇ ÈãØÚã äíÑæáí ÑÞã 63 ÔÇÑÚ äÇ ÒÇæíÉ ÒäÞÉ æÇÔäØä ÇáÏÇÑ ÇáÈíÖÇÁ
íäæÈ ÚäåãÇ ÍãíÏ ÇáäÏáÓí ÇáãÍÇãí ÈÇáÏÇÑ ÇáÈíÖÇÁ æÇáãÞÈæá ááÊÑÇÚ áÏì ÇáãÌáÓ
ÇáÚáì
ÇáØÇáÈíä
æÈíä: ÚÒ ÇáÚÑÈ ÍÓäÇæí ÚãÑí ÕÇáÉ Úä äÓå æäíÇÈÉ Úä ÇÈäíå ÇáÞÇÕÑíä äÈíá
æíÇÓãíä
ÛÒáÇä ÇØãÉ ÍÓäÇæí ÚãÑí - ÚÈÏ ÇáÞÇÏÑ ÍÓäÇæí ÚãÑ - ßÇÈÑíá Èæí
ÚäæÇäåã ÈÅÞÇãÉ íÑäæÇ ÒäÞÉ ÌáÇá ÇáÏíä ÇáÓíæØí ÑÞã 11 æ 13 ÇáÏÇÑ ÇáÈíÖÇÁ
ÇáãØáæÈíä
ÇáæÞÇÆÚ
æÈäÇÁ Úáì ÇáÅÚáÇã ÈÊÚííä ÇáÞÖíÉ í ÇáÌáÓÉ ÇáÚáäíÉ ÇáãäÚÞÏÉ ÈÊÇÑíÎ 9/7/2008.
æÈäÇÁ Úáì ÇáãäÇÏÇÉ Úáì ÇáØÑíä æãä íäæÈ ÚäåãÇ æÚÏã ÍÖæÑåã.
ÍíË íÓÊÇÏ ãä æËÇÆÞ Çáãá æãä ÇáÞÑÇÑ ÇáãØÚæä íå ÇáÕÇÏÑ Úä ãÍßãÉ ÇáÇÓÊÆäÇ
ÇáÊÌÇÑíÉ ÈÇáÏÇÑ ÇáÈíÖÇÁ ÊÍÊ ÚÏÏ 2546 ÈÊÇÑíÎ 16/07/04 í Çáãá ÑÞã 3188/02/7 ä
ÇáãØáæÈíä ÚÒ ÇáÚÑÈ ÍÓäÇæí ÚãÑí æãä ãÚå ÊÞÏãæÇ ÈãÞÇá áÊÌÇÑíÉ ÇáÈíÖÇÁ
ÈÊÇÑíÎ 03/12/2001 ÚÑÖæÇ íå äåã íãáßæä Óåã ÔÑßÉ "ÊÑí ÓÇäÓ" æÈÊÇÑíÎ
03/08/2000 ÇÈÑãæÇ ãÚ ÇáØÇáÈÊíä äæÑ ÇáÏíä ÈæÎÑíÕ æÌæÇÏ ÈæÎÑíÕ.ÚÞÏ æÚÏ
ÈÊæíÊ Óåãåã íåÇ æÈÊÓííÑ ÕáåÇ ÇáÊÌÇÑí ÇáãÓÊÛá ßãØÚã æäÕ ÇáÚÞÏ Úáì ä Ëãä
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ÇáãÏÚì ÚáíåãÇ æãä íÞæã ãÞÇãåãÇ ãä ãÍá ÇáäÒÇÚ ÇáÐí åæ ÚÈÇÑÉ Úä ãØÚã íÓãì
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ÛÑÇãÉ ÊåÏíÏíÉ ÕÏÑ ÇáÍßã ÈÑÖ ÇáØáÈ ÇÓÊäå ÇáãÏÚæä ÇÛáÊå ãÍßãÉ ÇáÇÓÊÆäÇ
ÇáÊÌÇÑíÉ ÌÒÆíÇ ÞÇÖíÉ ãä ÌÏíÏ ÈÚÏã ÞÈæá ØáÈ ÓÎ ÇáÚÞÏ æÈÅÑÇÛ ÇáãÓÊä ÚáíåãÇ
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ÍíË íäÚì ÇáØÇÚäÇä Úáì ÇáÞÑÇÑ äÞÖ ÇáÊÚáíá ÇáãÚÊÈÑ ÈãËÇÈÉ ÇäÚÏÇãå æÚÏã
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ÇáäÒÇÚ ÈÚáÉ " Çäå ÈÑÌæÚ ÇáãÍßãÉ ááÚÞÏ ÇáÊæËíÞí ÇáãÄÑÎ í 03/08/2000 íÊÈíä ä
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áßä ÍíË áÆä ßÇä ÇáÏÚ ÈÚÏã ÞÈæá ÇáÏÚæì áæÌæÏ ÔÑØ ÊÍßíãí íÚÏ ÏÚÇ ãä äæÚ ÎÇÕ Çäå
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ÊÍßíãíÉ áÐáß ßÇäÊ ÇáãÍßãÉ Úáì ÕæÇÈ áãÇ ÇÚÊÈÑÊ " ä åÐÇ ÇáÏÚ íÌÈ ÅËÇÑÊå ÞÈá
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ÇáæÇÌÈ ÊØÈíÞåÇ áíÓÊ åí ÇáãÊÚáÞÉ ÈÊäíÐ ÇáÍßÇã ÇáÌäÈíÉ Èá åí ÇáãÞÊÖíÇÊ
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ÇáÇÊÇÞíÉ ÇáãÐßæÑÉ ÚáÇå ÇáÐí íäÕ ÈÇáÎÕæÕ áÇ ÍÓÈ Úáì ÇáÅÏáÇÁ ÈÇáÕá æ
ÈäÓÎÉ ãØÇÈÞÉ ááÕá ÇáÊÍßíãí . Èá íÖÇ Úáì æÌæÈ ÇáÅÏáÇÁ ÈÕá ÇáÇÊÇÞíÉ
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ÇÊÎÐÊåÇ ÇááÌäÉ ÇáÇÞÊÕÇÏíÉ æÇáÇÌÊãÇÚíÉ áãäÙãÉ Çáãã ÇáãÊÍÏÉ ÈÊÇÑíÎ 9/6/1958
æÇáÊí ÕÏÑ ÈÇáãÛÑÈ ÙåíÑ ÔÑí - ÈÇáãÕÇÏÞÉ ÚáíåÇ í 19/2/1960 ÊÔßá ÞÇäæäÇ ÚÇãÇ
íÖá Úáíå ÇáÞÇäæä ÇáÎÇÕ í äÓ ÇáãÇÏÉ í íÖá Úáíå ÊØÈíÞ ÇáÇÊÇÞíÉ ÇáÑäÓíÉ
ÇáãÛÑÈíÉ ÈÔä ÇáÊÚÇãá ÇáÞÖÇÆí ÇáãÊÈÇÏá æÇáÕÈÛÉ ÇáÊäíÐíÉ æÊÈÇÏá
ÇáãÌÑãíä ÇáãæÞÚÉ ÈÊÇÑíÎ 11/6/57 ÎÇÕÉ æä ÇáãÚÇåÏÉ ÇáÊí ÍÖÑåÇ ÍÏ ÌåÒÉ ãäÙãÉ
Çáãã ÇáãÊÍÏÉ áã ÊäÕ Úáì ÅáÛÇÁ ÇáÇÊÇÞíÇÊ ÇáÏæáíÉ ÇáËäÇÆíÉ ÇáÎÇÕÉ ÓæÇÁ
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ÇáãÞÑÑ ÇáÊÍßíãí Åä ÇáãÓÊäÉ ÞÏ ËÇÑÊ åÐÇ ÇáÏÚ íÖÇ áæá ãÑÉ ãÇã ãÍßãÉ
ÇáÇÓÊÆäÇ æíÚÊÈÑ ÓßæÊåÇ í ÇáãÑÍáÉ ÇáÇÈÊÏÇÆíÉ ÅÞÑÇÑÇ ÞÖÇÆíÇ ÈÕÍÉ
ÇáÊÈáíÛ Ö Åáì Ðáß äå ÍÓÈ ÇáãÍÖÑ ÇáãÏáì Èå äÌÏ ä ÇáÔÑßÉ ÇáãÓÊäÉ ÞÏ ÊæÕáÊ
ÈÊÇÑíÎ 20/5/80 ÈæÇÓØÉ ÇÈäÉ ÇáãÏÚí ÇáÊí æÞÚÊ ØÇÈÚ ÇáÔÑßÉ æåßÐÇ ÇáÊÈáíÛ
ÞÏ æÞÚ Åáì ÇáÔÎÕ ÇáãÏÚí í ãÑßÒå ÇáÇÌÊãÇÚí æí ÔÎÕ ãÊÕÑå æãÏíÑå.æÈÇáäÓÈÉ
ááÇÎÊÕÇÕ Çáãåäí Åä ãÇ ËÇÑÊå ÇáãÓÊäÉ í åÐÇ ÇáÔä áÇ íäÈäí Úáì ÓÇÓ Ðáß äåÇ
ÞÈáÊ ÅÌÑÇÁ ÇáÊÍßíã í ãÑÓíáíÇ ãáÊãÓÉ í ÇáÎíÑ ÊííÏ ÇáÍßã ÇáÇÈÊÏÇÆí.
æÍíË ÚÞÈÊ ÇáãÓÊäÉ ÈãÐßÑÉ ÈÌáÓÉ 22/1/85 ÌÇÁ íåÇ Èä ÍÞ ÇáÚÇÑÖÉ ÅËÇÑÉ
ÏæÚÇÊ ÌÏíÏÉ í ÇáãÑÍáÉ ÇáÇÓÊÆäÇíÉ æäå áÇ æÌæÏ áíÉ ÅÔÇÑÉ áåæíÉ ÇáØÑ ÇáÐí ÞÏ
íßæä ÞÏ ÊÓáã ÇáØí
ÍíË Åä ÇáÅÔÇÑÉ ÈäåÇ ÇÈäÉ ÇáãÏíÑ áÇ ÊÚÊÈÑ åæíÉ ÈÇáãÚäì ÇáÞÇäæäí ááßáãÉ ÍíË
Åä ÇáÅÔÇÑÉ Åáì ÇÈäÉ ÇáãÏíÑ Ïæä ÐßÑ ÇÓãåÇ áíÓÊ áåÇ ÇáÕÉ áÊáÞí ÊÈáíÛ Øí
ÞÖÇÆí ÍÊì í ÇáÍÇáÉ ÇáÊí íÊã íåÇ ÇáÊÈáíÛ.æãä ÌåÉ ÎÑì Åäå ÇÓÊäÇÏÇ Åáì ãÞÊÖíÇÊ
ÇáÕá 320 Þ. ã. ã Åä ØáÈ ÇáãÓÊä ÖÏåÇ íÌÈ ä íÞÏã Åáì ÑÆíÓ ÇáãÍßãÉ æáíÓ Åáì ãÍßãÉ
ÇáÌæåÑ ãáÊãÓÉ ÇáÍßã æÞ ãÐßÑÊåÇ ÇáÓÇÈÞÉ.
æÍíË áÇ ÊÚÞÈ ááãÓÊä ÖÏåÇ.æÈäÇÁ Úáì ÇÚÊÈÇÑ ÇáÞÖíÉ ÌÇåÒÉ æÅÏÑÇÌåÇ
ÈÇáãÏÇæáÉ.ãÍßãÉ ÇáÇÓÊÆäÇ ÍíË Åä ÏÚæì ÇáãÓÊä ÖÏåÇ ÊåÏ Åáì ÅÚØÇÁ ÇáÕíÛÉ
ÇáÊäíÐíÉ áÞÑÇÑ ÇáãÍßãíä - ÇáÌäÈí ÇáãÍÑÑ ÈãÑÓíáíÇ ÈÊÇÑíÎ 28/11/1979 ÍíË Åäå
ÈãÑÇÌÚÉ ÇáÞÑÇÑ ÇáÊÍßíãí ÇáÓÇá ÇáÐßÑ íÊÖÍ äå æÅä ßÇä ÞÏ ÕÏÑ Úä ÑÆíÓ ãÍßãÉ
ÇáÊÌÇÑÉ ÈãÏíäÉ ãÑÓíáíÇ ÈÑäÓÇ Åäå áã íÕÏÑ Úäå ÈÕÊå åÐå æÅäãÇ ÕÏÑ Úäå ÈÕÊå
ÍßãÇ ËÇáËÇ ãÚíäÇ ãä ØÑí ÇáäÒÇÚ Úáì ÅËÑ ÚÏã ÍÕæá ÇÊÇÞ Èíä Íßãíä ÓÇÈÞíä Úáì
ÞÑÇÑ ãÔÊÑß æÈÇáÊÇáí Åä ÇáÞÑÇÑ ÇáÓÇá ÇáÐßÑ áíÓ ÈÍßã ÞÖÇÆí æÅäãÇ åæ
ÞÑÇÑ ÊÍßíãí ÊØÈÞ Úáíå ãÞÊÖíÇÊ ÇáÕá 306 æãÇ íáíå ãä ÞÇäæä ÇáãÓØÑÉ ÇáãÏäíÉ
ÇáãÊÚáÞÉ ÈãÓØÑÉ ÇáÊÍßíã ÍÓÈãÇ åæ ËÇÈÊ ãä ÇáÈíÇäÇÊ ÇáÊí íÊÖãäåÇ ÇáÞÑÇÑ
ÇáãÐßæÑ äÓå.ÍíË Åä ÞÇäæä ÇáãÓØÑÉ ÇáãÏäíÉ í ÈÇÈ ÇáÊÍßíã áÇ íãíÒ Èíä ÇáÞÑÇÑ
ÇáÊÍßíãí ÇáÌäÈí æÇáæØäí ãä ÍíË ÇáãÓØÑÉ ÇáæÇÌÈ ÓáæßåÇ ááÍÕæá Úáì ÇáÕíÛÉ
ÇáÊäíÐíÉ.
æÍíË Åä ÇáÕá 320 ãä ÞÇäæä ÇáãÓØÑÉ ÇáãÏäíÉ ÞÏ äÕ Úáì ä ÞÑÇÑ ÇáãÍßãíä áÇ íÕíÑ
ÞÇÈáÇ ááÊäíÐ ÅáÇ ÈãÑ ãä ÑÆíÓ ÇáãÍßãÉ ÇáÇÈÊÏÇÆíÉ.æÍíË Åäå ÈÇáÑÌæÚ Åáì
ÇáÍßã ÇáãØÚæä íå æÎÇÕÉ ÇáãÞÇá ÇáÇÊÊÇÍí ááÏÚæì íÊÈíä ä ÇáØáÈ ÞÏã Åáì ÞÇÖí
ÇáãæÖæÚ ááÈÊ íå ÈÏáÇ ãä ÑÆíÓ ÇáãÍßãÉ ÇáÇÈÊÏÇÆíÉ ÈÕÊå åÐå ßãÇ æÌÈ ÇáÕá
ÇáÓÇá ÇáÐßÑ æÎáÇÇ áÇÌÊåÇÏ åÐå ÇáãÍßãÉ ÇáÑÇÓÎ í ãÇÏÉ ÇáäÒÇÚ (ÞÇÑäæÇ
ÞÑÇÑåÇ ÇáÕÇÏÑ ÈÊÇÑíÎ 13/4/76 í Çáãá ÇáÊÌÇÑí 310/Ó).
æÍíË Åäå ÈÐáß íßæä ÇáØáÈ ÞÏ ÞÏã ÅáÇ ÌåÉ ÛíÑ ãÎÊÕÉ ááÈÊ íå.
æÈäÇÁ Úáì ãÇ ÓÈÞ ÐßÑå æÈÛÖ ÇáäÙÑ Úä ÈÇÞí ÇáæÓÇÆá Åäå íÊÚíä ÅáÛÇÁ
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ÇáÞÑÇÑ ÚÏÏ 931 ÇáÕÇÏÑ ÈÊÇÑíÎ 15/11/2006 í Çáãá ÇáÇÌÊãÇÚí ÚÏÏ 732/5/1/2006
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ÊãåíÏí æ áã íÈáÛ ááØÑÇ ßãÇ äå ÎÑÞ ãÞÊÖíÇÊ ÇáãÇÏÉ 57 ãä ÇáäÙÇã ÇáÎÇÕ ÈÇáãÑßÒ
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ÌÇÁ ãÚááÇ æ áã íÊã ÎÑÞ ÍÞæÞ ÇáÏÇÚ æ ä ÇáãÇÏÉ 54 ãä äÙÇã ÇáãÑßÒ ÊÚØí áåíÆÉ
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ÈÇáäÙÇã ÇáÚÇã æ ä íÊã ÇÍÊÑÇã ÍÞæÞ ÇáÏÇÚ æ ÓáÇãÉ ÇáÅÌÑÇÁÇÊ æ ä íÊÞíÏ
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ÇáãÓÊä ÚáíåÇ áäå íÊÚÇÑÖ ãÚ åÐå ÇáãÈÇÏÆ æ ÇáÊí ÊÚÊÈÑ ãä ÓÓ äÙÇã ÇáÊÍßíã.
æ ÍíË Çäå ÈÑÌæÚ ÇáãÍßãÉ Åáì ÇáÕá 26 ãä ÇáÚÞÏ ÇáÑÇÈØ Èíä ÇáØÑíä ÊÈíä áåÇ äå
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ÇáÊÍßíã ãÍáÇ áÕíÇÛÉ ÏÞíÞÉ æ Úáíåã ä íÍÑÕæÇ Úáì Êáß ÇáÕíÇÛÉ ÈÇáÔßá ÇáÐí
íÊáÇÁã ãÚ ÍãÇíÉ ßÇÉ ÍÞæÞåã ÍÊì íÄÏí ÇÊÇÞ ÇáÊÍßíã ÏæÑå í Íá ÇáãäÇÒÚÇÊ æ Úáíå Çä
ÇáãÍßã íßæä ãÞíÏÇ ÈãÇ ÇÊÞ ÇáØÑÇ Úáì ÚÑÖå Úáíå æ íßæä ãáÒãÇ ÈÇáäÙÑ í ÇáÍÇáÇÊ
ÇáãÊÞ ÚáíåÇ í ÔÑØ ÇáÊÍßíã ÞØ Úáì ä áÇ íÊÚÏÇåÇ æ ÈãÇ ä ÔÑØ ÇáÊÍßíã ãæÖæÚ
ÇáäÒÇÚ íÄßÏ ä ÕáÇÍíÉ ÇáãÍßãíä ãÍÏÏÉ í ÇáÈÊ í ÇáäÒÇÚÇÊ ÇáãÊÚáÞÉ ÈÊäíÐ æ Êæíá
ÇáÚÞÏ Çä Ðáß áÇ íÔãá ÓÎå æ ÈØáÇäå æ ÇáÊÚæíÖ ÓæÇÁ Úä ÇáÈØáÇä æ ÇáÓÎ æ åÐÇ
ãÇ ßÏå ÇáÞå æ ßÐáß ÇáÇÌÊåÇÏ ÇáÞÖÇÆí ÇáÑäÓí ( ÇäÙÑ í åÐÇ ÇáÔä ßÊÇÈ ÇáÊÍßíã
ÇáÇÎÊíÇÑí æ ÇáÅÌÈÇÑí ááÓÊÇÐ ÍãÏ Èæ ÇáæÇÁ ÇáØÈÚÉ 5 ÇáÕÍÉ 33 æ ÇáÐí æÑÏ íå
ÇáÇÊÇÞ Úáì ÇáÊÍßíã í Ôä ÊäíÐ ÚÞÏ áÇ íãÊÏ Åáì ãÇ ÇÊÕá ÈÓÎå æ ÈØáÇäå æ ÇáÊÚæíÖ
Úä ÇáÈØáÇä æ ÇáÓÎ æ ÇáÊÚæíÖ ãä ÇáØáÈÇÊ æ ÇáÏæÚ ÇáÊí ÞÕÏ ÈåÇ ÇáßíÏ ãÇã
ÇáãÍßãÉ æ ÑÇÌÚ ßÐáß ÞÑÇÑ ãÍßãÉ ÇáÇÓÊÆäÇ ÇáÊÌÇÑíÉ ÈÇáÏÇÑ ÇáÈíÖÇÁ
ÈÊÇÑíÎ 02/04/1999 í Çáãá ÚÏÏ 8184/98 ÛíÑ ãäÔæÑ.
æ ÍíË ä ÊÌÇæÒ ÇáãÍßã ÇÎÊÕÇÕÇÊå ÇáãÎæáÉ áå í ÔÑØ ÇáÊÍßíã æ Åä ßÇä ÇáãÔÑÚ áã
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ÅÐÇ Êã ÇáÍßã í ãÓÇÆá áã íÊã ÇáÇÊÇÞ ÈÔäåÇ í ÔÑØ ÇáÊÍßíã ããÇ íÊÚíä ãÚå
ÇÚÊÈÇÑ ÇáÇÓÊÆäÇ æ ÅáÛÇÁ ÇáãÑ ÇáãÓÊä æ Ðáß ÈÛÖ ÇáäÙÑ Úä ÈÇÞí ÇáÏæÚ
ÇáÎÑì ÇáãÊãÓß ÈåÇ ãä ØÑ ÇáãÓÊäÉ æ ÇáÍßã ãä ÌÏíÏ ÈÑÖ ÇáØáÈ.
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í ÇáÌæåÑ - ÈÇÚÊÈÇÑå æ ÅáÛÇÁ ÇáãÑ ÇáãÓÊä ÇáÕÇÏÑ Úä ÑÆíÓ ÇáãÍßãÉ
ÇáÊÌÇÑíÉ ÈÇáÏÇÑ ÇáÈíÖÇÁ ÈÊÇÑíÎ 12/9/05 í Çáãá ÚÏÏ 20681/2005/4 æ ÇáÍßã ãä ÌÏíÏ
ÈÑÖ ÇáØáÈ .....
........
ÇáÑÆíÓ ÇáãÓÊÔÇÑÉ ÇáãÓÊÔÇÑÉ
ÚãÑ ÇáãäÕæÑ ÎÏíÌÉ ÇáÚÒæÒí ãíäÉ ÇáãäÌíÏ
Annexe II
REGLEMENT D'ARBITRAGE
ARTICLE 1 - Création
(ci-après " la Cour") dont la mission est de faire régler par un ou trois arbitres tous
différends n'ayant pas un caractère international dont elle pourrait être saisie par des
Cour Marocaine d'Arbitrage, elles se soumettent par là-même au présent Règlement tel
qu'elles n'aient opté explicitement pour celui en cours à la date de leur convention.
3/ - Toute demande d'arbitrage donne lieu au versement d'une avance forfaitaire telle
Cette avance n'est pas récupérable et reste définitivement acquise à la CCI-Maroc. Elle
communiquer sa réponse.
défendeur, à condition que cette demande contienne la réponse aux propositions qui
auraient été formulées concernant le nombre des arbitres et leur choix et, s'il y a lieu,
Secrétariat de la Cour.
ultérieurement à l'arbitrage, celui-ci aura lieu, nonobstant son refus ou son abstention.
8/ - Le défendeur qui veut former une demande reconventionnelle doit le faire dans sa
jours à compter de la communication qui lui en sera faite par le Secrétariat de la Cour.
Ce délai peut être prorogé exceptionnellement une seule fois par le Président de la Cour
à la demande du demandeur.
9/ - S'il apparaît qu'aucune convention d'arbitrage n'existe entre les parties ou si, dans le
cas contraire, la convention ne vise pas la Cour Marocaine d'Arbitrage, et que le
défendeur ne répond pas dans les délais prévus aux alinéas 4 et 5 du présent article ou
arbitres désignés.
1/ - Sauf accord des parties, la Cour décide que le différend sera tranché soit par un
arbitre unique, soit par trois arbitres, selon la nature et la valeur du litige.
Si le différend lui parait justifier la nomination de trois arbitres, les parties seront invitées
à désigner chacune un arbitre de son choix dans un délai de quinze jours à compter de
Si l'une des parties s'abstient de désigner son arbitre, la nomination est faite par la Cour.
Le Président du tribunal arbitral est nommé également par la Cour, à moins que les
arbitral.
du présent Règlement.
4/ - Tout arbitre nommé par la Cour doit figurer sur la liste des arbitres agréés auprès de
A défaut de désignation conjointe, l'arbitre est nommé par la Cour dans les conditions
de l'article 4.
Secrétariat de la Cour par parts égales entre elles en leur impartissant un délai pour ce
Ce montant peut être réévalué à tout moment durant l'arbitrage pour tenir compte
notamment des variations des demandes, des mesures d'instruction ordonnées par le
titre a été fixée distinctement par la Cour, soit d'office, soit à la requête du demandeur.
La désignation du tribunal arbitral peut être subordonnée par la Cour au versement par
paragraphes du présent article, le dossier est transmis par le Secrétariat à la Cour aux
fins de désignation du ou des arbitres dans les conditions déterminées aux articles 4 et
5 ci-dessus.
5/ - Les frais de l'arbitrage comprennent les honoraires et frais du tribunal arbitral et les
l'annexe, les honoraires et frais des experts nommés par le tribunal arbitral.
1/ - Tout arbitre nommé doit être et demeurer indépendant des parties en cause.
Il doit, dès qu'il est désigné, signer une déclaration d'indépendance et faire connaître, s'il
y a lieu, au Président de la Cour, les faits ou circonstances qui justifieraient à ses yeux
la possibilité de la mise en cause de son indépendance par l'une des parties au litige.
Le Président de la Cour communique ces informations aux parties et leur donne un délai
de huit jours pour faire connaître leurs observations éventuelles. A défaut par elles de ce
faire dans ce délai, l'arbitre se trouve définitivement confirmé dans ses fonctions et ne
peut plus faire l'objet d'une récusation pour faits antérieurs à sa désignation.
2/ - Les parties ne peuvent récuser l'arbitre désigné que pour l'un des motifs énumérés
demande écrite précisant les faits et circonstances qui motivent la récusation, dans un
délai de huit jours à partir de la notification de la désignation qui leur aura été faite ou de
la survenance des faits de récusation quand ils sont nés après cette notification.
La demande est aussitôt communiquée à l'arbitre mis en cause et à l'autre partie pour
présenter leurs observations par écrit dans un délai de huit jours, et en cas de non
ou de récusation d'un arbitre, il sera pourvu à son remplacement dans les mêmes
paragraphe précèdent, la Cour peut décider quand elle l'estime approprié, que les
arbitres restants continueront l'arbitrage. A cet effet, la Cour tient compte des
observations des arbitres restants et des parties et de tout autre élément qu'elle
remplacement d'un arbitre. Les motifs de ces décisions ne sont pas communiqués.
Tout incident survenant entre les arbitres de nature à entraver ou à faire suspendre ou
1/ - A moins que les parties n'en conviennent autrement dans leur convention, la nullité
cas d'inexistence ou de nullité du contrat, pour déterminer les droits respectifs des
ou en présence des parties qui peuvent être assistées ou représentées par un avocat
a) - les noms, prénoms, profession, qualité et domicile réel des parties et s'il s'agit
b) - les noms, prénoms et adresse des avocats des parties ou de tous autres
2/ - L'acte de mission doit être signé par les parties, leur avocat ou tout autre mandataire
dûment habilité et par les arbitres dans le mois de la saisine du tribunal arbitral.
En cas de récusation, ce délai est suspendu pour reprendre son cours dès notification
le signer, il en sera fait mention et l'acte sera transmis pour approbation à la Cour.
Si elle le juge nécessaire, la Cour met en demeure la partie défaillante de revenir sur
son refus et faute par elle de ce faire dans un délai de huit jours, la procédure
Avant d'approuver l'acte de mission, la Cour s'assure du règlement par les parties de la
5/ - Dès que cette approbation aura été communiquée au tribunal arbitral, celui-ci sera
et aucune demande nouvelle ne pourra plus être présentée devant lui hors des limites
de l'acte de mission, sauf accord des parties matérialisé dans un additif signé par elles
et les arbitres et approuvé par la Cour dans les conditions du paragraphe précédent.
parties.
1/ - Le délai dans lequel le tribunal arbitral doit rendre sa sentence est fixé à six mois à
11.
2/ - Ce délai peut être prorogé par la Cour, soit à la demande conjointe des parties, soit
sur demande motivée du tribunal arbitral, soit d'office si elle l'estime nécessaire.
d'arbitrage qui ne reprend son cours qu'après la clôture de l'instruction, notifiée aux
parties.
Le tribunal arbitral veillera à ce qu'une telle mesure ne soit ordonnée qu'une fois et que
la durée de son déroulement ne dépasse pas un délai de 60 jours à moins que les
parties ou la Cour, sur demande motivée par des circonstances ou faits exceptionnels,
désignation du ou des remplaçants qui sera faite aux autres arbitres et aux parties, pour
procédure.
considère appropriées.
conservatoires, sans pour autant qu'elles puissent être considérées comme ayant
Pareille demande, ainsi que toutes mesures prises par l'autorité judiciaire, devront être
1/ - Lorsque trois arbitres ont été désignés, la sentence est rendue à la majorité. A
défaut de majorité, l'avis du président du tribunal arbitral s'imposera aux autres arbitres.
La sentence arbitrale, devra, après son approbation par la Cour, être signée par les
même effet que si elle avait été signée par chacun des arbitres.
La minorité peut exprimer un avis divergent dans un acte qui sera communiqué, pour
1/ - Le tribunal arbitral peut rendre des sentences partielles sur les chefs de la demande
signature.
exécuter sans délai la sentence à intervenir et sont réputées avoir renoncé à toutes
3/ - En cas d'annulation de la sentence, pour quelque motif légal que ce soit, le litige est
à nouveau porté devant la Cour Marocaine d'Arbitrage saisie par l'une ou l'autre des
ARTICLE 19 - Confidentialité
respecter.
2/ - La Cour se réserve le droit de publier ou de diffuser les sentences rendues sous son
3/ - Les originaux des pièces sont restitués par le Secrétariat de la Cour aux parties les
ayant produites dès que celles-ci en font la demande, sauf à en conserver une copie.
1/ - Lorsque la sentence est rendue, le Secrétariat de la Cour la notifie aux parties par
1/ - le tribunal arbitral peut d'office, dans les quinze jours de la date de la sentence,
rectifier toute erreur matérielle de calcul, de chiffre ou de rédaction y contenue sans que
2/ - Les parties peuvent saisir le tribunal arbitral d'une demande de rectification d'une
erreur de même nature que celle indiquée au paragraphe précédent, de même que
3/ - Ces demandes ne sont recevables que si elles sont déposées, dans les quinze jours
arbitral.
Le tribunal arbitral doit statuer dans les quinze jours de cette communication après avoir
4/ - La décision rendue par le tribunal arbitral, soit d'office, soit sur la demande de
correction ou d'interprétation, doit être soumise pour approbation à la Cour dans les huit
5/ La décision sera rendue sous forme d'un addendum qui fera partie intégrante de la
Tous les délais prévus au présent Règlement sont des délais francs.
1/ - Les mémoires présentés par les parties ainsi que toutes pièces produites doivent
être fournis en autant d'exemplaires qu'il y a de parties, plus un pour chaque arbitre et
parties sont, à l'exception du cas prévu à l'article 20, régulièrement faites par remise
contre reçu, pli recommandé avec accusé de réception, télécopie, poste rapide ou par
précédent, est tenue pour valable et produira tout son effet si elle est reçue ou si elle
Toute partie qui poursuit l'arbitrage sans soulever des objections sur le non respect de
S'il s'avère que la procédure d'arbitrage ne peut être diligentée ou menée à son terme
sous l'égide de la Cour Marocaine d'Arbitrage pour quelque cause que ce soit, il sera
alors fait application des dispositions des articles 306 et suivants du Code de procédure
civile.
I - Avance forfaitaire
II - Frais administratifs*
Minimum Maximum
- pour la tranche allant jusqu'à 500.000 dirhams 2 % 4 %
d'Arbitrage.
*Les frais administratifs et les honoraires sont calculés sur les montants en litige.
Note : Pour calculer le montant des frais administratifs et des honoraires d'arbitre, les
ARTICLE 1 - Mission
La Cour est composée de dix membres au moins et de vingt membres au plus désignés
La Cour est assistée dans ses travaux par un secrétariat (Secrétariat de la Cour).
habilité à prendre au nom de la Cour les décisions urgentes, sous réserve d'en informer
La Cour se réunit aussi souvent que nécessaire et au moins une fois tous les trois mois
Elle ne peut délibérer valablement que si la moitié au moins de ses membres est
présente.
Elle prend ses décisions à la majorité simple. En cas de partage des voix exprimées,
REGLEMENT INTERIEUR
ARTICLE 1 - Confidentialité
Les travaux de la Cour ont un caractère confidentiel que toute personne y participant à
Toutefois, le Président de la Cour peut autoriser des chercheurs effectuant des travaux
Les membres de la Cour ne peuvent être désignés comme arbitres ni par les parties ni
Toute modification, que seule la Cour peut, à tout moment, apporter au présent
Références Bibliographique
I- Ouvrages :
· JEAN, Robert. 1983. L'arbitrage : droit interne, droit international privé. Paris : Édition
Dalloz 6e édition.
· HENRI, Motulsky. 1974. Écrits, études et notes sur l'arbitrage. Paris : Édition Dalloz.
· Le forum des droits sur l'internet ; rapport sur les « modes alternatifs de règlement
des différends » 17 juin 2002.
III- Webographie :
· http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/arbitrage/17596
· http://www.wipo.int/amc/fr/arbitration/ny-convention/text.html
· http://www.lexinter.net/JF/arbitrage.htm
· http://www.ahjucaf.org/Maroc,7314.html
· http://jurisprudence.ma/
· http://www.valhalla.fr/2007/02/18/quelques-questions-arbitrage/
· https://www.usherbrooke.ca/cufc/formations-par-secteurs/droit/seminaires/arbitrage-
civil-et-commercial/
· http://www.iccmaroc.ma/
· http://www.doc-etudiant.com
· http://www.cours-de-droit.net/cours-d-arbitrage-et-modes-alternatifs-de-reglement-des-
litiges-c27647246
· www.arbitrationacademy.org
PRINCIPALES ABREEVIATIONS..................................................................1
SOMMAIRE...............................................................................................2
INTRODUCTION
GENERALE.....................................
.................................4
PREMIERE PARTIE
L'ARBITRAGE INTERNE.....................................................................14
CHAPITRE
PRELIMINAIRE..............................
.........................................15
Paragraphe I/
Définition..................................................................
.............15
B- L'arbitrage à l'épreuve de la
transaction.......................................................18
B- L'arbitrage
international.............................................................................
24
A- L'arbitrage
institutionnel............................................................................
25
B- L'arbitrage `'ad
hoc''...................................................................................26
A- La
rapidité.....................................................................................
........27
B- Le caractère
confidentiel............................................................................2
7
C- La
souplesse..................................................................................
.........28
Paragraphe I/ La
capacité.....................................................................
........32
A- Le
mineur......................................................................................
........33
B- La femme
mariée.....................................................................................
33
C- Les incapacités
particulières......................................................................33
A- Les mandataires
conventionnels.................................................................34
A-
L'écrit.......................................................................................
............39
B- La désignation des
arbitres.......................................................................39
Section 4 | Le
compromis................................................................
.............43
Paragraphe I/ La validité du
compromis..........................................................43
A-
L'écrit.......................................................................................
.............43
B- Le
contenu.....................................................................................
........44
Paragraphe I/ Le statut de
l'arbitre.................................................................47
A-
Capacité....................................................................................
............47
B-
Qualités....................................................................................
............48
1) L'indépendance...................................................................................49
2) L'impartialité.......................................................................................49
3) La neutralité.......................................................................................49
A- Le
nombre.....................................................................................
........50
B- La désignation des
arbitres.......................................................................50
A- L'acceptation de la
mission.......................................................................51
B- Le contrat d'investiture ou
d'arbitrage.........................................................52
C- Responsabilité des
arbitres........................................................................53
A- Le principe de
liberté.................................................................................57
A- La saisine de
l'arbitre...............................................................................58
2) Le délai de la communication..................................................................59
C-
L'instruction.............................................................................
..............59
1) L'expertise..........................................................................................60
2) L'enquête...........................................................................................60
D- Le délibéré
arbitral..................................................................................61
A- Les conditions de
forme...........................................................................65
3) La signature........................................................................................66
B- Les conditions de
fond.............................................................................66
C- Les conditions de
délai.............................................................................67
B- Dessaisissement des
arbitres.....................................................................69
A- Exécution forcée de la
sentence................................................................70
B- L'exécution provisoire de la
sentence..........................................................72
A-
L'appel......................................................................................
...........74
B- Le recours en
annulation..........................................................................75
A- Le recours en
révision..............................................................................77
B- La tierce
opposition.................................................................................
77
C- Le pourvoi en
cassation...........................................................................78
SECONDE PARTIE
L'ARBITRAGE INTERNATIONAL........................................................79
Paragraphe I/ Le champs
d'application............................................................
96
Paragraphe I/ Le règlement de
conciliation....................................................103
A- La procédure de
conciliation....................................................................121
B- La procédure de dernière
offre.................................................................121
C- La procédure de
recommandation............................................................121
Section 1 | Jurisprudence en matière d'Exequatur des sentences arbitrales étrangères dans
le domaine commercial.......................................................................125
Section 2 | Jurisprudence en matière d'Exequatur des sentences arbitrales étrangères dans
le domaine des marchés publics.............................................................128
§2) Société Galvanizli Konstruksiyon Sanayi Ve Ticaret A.S (TURQUIE) contre l'Office
National de l'Electrité et de l'Eau
potable(ONEE).................................................................................130
CONCLUSION
GENERALE.....................................
............................131
LEXIQUE FRANÇAIS-ARABE..............................................................133
ANNEXES.......................................
.....................................................1
35
I-
Jurisprudence..........................................................................
...........135
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE...................................................154
* 2 GAUDEMET, Jean et CHEVREAU Emmanuelle. 2014. Les Institution De L'antiquité. Paris : Édition
L.G.D.J, Collection Précis Domat. p262.
* 3 BRUHL, Lévy. 1960. Recherche Sur Les Actions De La Loi. BRUXELLES : Édition Sirey. p148.
* 4 Les capitulations remontent au traité franco-marocain du 17-9-1613 et furent étendues par la suite à
d'autres pays : traité de 1780 et 1861 avec l'Espagne, traité de 1876 avec les Etats-Unis, traité de 1856 aves
les Pays-Bas, traité de 1862 avec la Belgique.
* 5 Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales(CNRTL). ARBITRAGE [en ligne] (page consultée
le 12/04/2016).
http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/arbitrage/17596
* 14 Vient du mot arbitre, Etymologie : du latin arbiter, tri=témoin (qui assiste à une chose), juge ; dérivé, le
verbe : arbitror, are=observer, épier, penser.
* 16 JEAN, Robert. 1983. L'arbitrage : droit interne, droit international privé. Paris : Édition Dalloz 6e édition.
p7.
* 17 HENRI, Motulsky. 1974. Écrits, études et notes sur l'arbitrage. Paris : Édition Dalloz. p3.
* 18 XAVIER LINANT, De Bellefonds et ALAIN, Hollande. 2003. L'ARBITRAGE. Paris. Édition Puf : Que sais-
je. p10.
* 21 GAVALDA, Christian et CLAUDE LUCAS, De Leyssac. 1993. L'ARBITRAGE. Paris. Édition Dalloz. p3.
* 22 MALAURIE, Philippe et les autres. 2009. Les Contrats Spéciaux. Paris : Édition Lextenso. p634.
* 23 Lorsque les parties décident dans leur contrat de conférer à l'arbitre ou aux arbitres le pouvoir de statuer
sans être tenu au respect des règles juridiques et selon l'équité.
* 24 BÉNABENT, Alain. 2013. Droit des Contrats Spéciaux Civils et Commerciaux. Paris : Édition LGDJ.
p532.
* 26 JEAN, Robert. L'arbitrage : droit interne, droit international privé. Op.cit. p13.
* 27 Une décision qui s'impose aux parties alors ce n'est pas le cas pour l'expertise.
* 29 BOUDAHRAIN, Abdellah. L'arbitrage commercial interne et international au regard du Maroc. Op.cit. p12.
* 31 Promulguée par le dahir n°1-07-169 du 30 Novembre 2007 et publiée au Bulletin Officiel n°5584 du jeudi
6 Décembre 2007.
* 32 Ratifiée le 12 février 1959. Le Gouvernement de Sa Majesté le Roi du Maroc n'appliquera la Convention
qu'à la reconnaissance et à l'exécution des seules sentences rendues sur le territoire d'un autre État
contractant.
* 34 Même la Convention de New York (1958) n'exige pas que les parties soient de nationalités différentes
pour être applicables.
* 37 Il existe des règlements établis pour des arbitrages `'ad hoc'' comme c'est le cas du règlement d'arbitrage
de la CNUDCI ou celui de la Commission économique pour l'Europe de l'ONU.
* 40 La jurisprudence arbitrale se limite sauf exceptions aux arbitrages de la CCI, aux décisions dont l'histoire
s'est amplifiée par un recours devant la justice d'Etat (appel ou recours en annulation.
* 41 Rudolf Von JHERING. 2006. La Lutte Pour Le Doit. Paris : Édition : Dalloz-Sirey. p59.
* 45 Ensuite, le délibéré conduit parfois à l'adoption d'une solution transactionnelle moyenne ce qui a fait
observer que le recours à l'arbitrage pourrait toujours être bon quand on a complètement raison. La justice
est parfois aux extrêmes.
* 47 Ce qui permet aux tribunaux de commerce d'intervenir sur la compétence de ces juridictions
spécialisées, à propos de la clause d'arbitrage, et en rapport avec une future législation marocaine sur
l'arbitrage commercial international.
* 48 BOUDAHRAIN, Abdellah. L'arbitrage commercial interne et international au regard du Maroc. Op.cit. p32.
* 54 On peut, en effet, signaler que l'article 1019 du DOC dispose que l'associé fiduciaire ne peut
compromettre sans autorisation spéciale exprimée dans l'acte de société ou dans un acte postérieur. En
outre, d'après l'article 1024 du DOC, l'administrateur non associé a les pouvoirs attribués aux mandataires
par l'article 891 du DOC relatif au mandat spécial, sauf les clauses contraires exprimées dans l'acte qui le
nomme. Par contre l'unanimité des associés d'une société contractuelle est requise.
* 57 DECROUX, Paul. 1952. L'autonomie de la volonté et l'ordre public en droit conventionnel marocain.
Rabat : Édition La Porte. Op.cit. p27.
* 59 En substance, l'arrêt précité a estimé que `'c'est l'intérêt général qui régit l'ordre public marocain. Celui-ci
pour être appréhendé, doit faire référence aux principes de l'ordre public international. Une telle démarche
est à même de constituer des règles internationales autonomes susceptibles de répondre à la nature du
commerce et des échanges internationaux dont l'établissement de la clause d'arbitrage conclue par l'Etat ou
les établissements publics.'' A noter que cette affaire opposa l'Office national du thé et du sucre à la société
philippiennes de commerce de sucre.
* 63 EL-AHDAB, Abdul Hamid. 1988. L'ARBITRAGE DANS LES PAYS ARABES. Paris : Edition : Economica.
p630.
* 64 BOUDAHRAIN, Abdellah. L'arbitrage commercial interne et international au regard du Maroc. Op.cit. p21.
* 65 JEAN, Robert. L'arbitrage : droit interne, droit international privé. Op.cit. p42.
* 70 Au delà de l'exigence de l'écrit, il n'est pas inutile d'évoquer d'autres mentions, soit pour les conseiller,
soit pour les déconseiller, si on veut assurer une parfaite efficacité de la clause d'arbitrage.
* 73 C'est-à-dire, une clause par laquelle les parties prévoient le recours à l'arbitrage pour résoudre leur
différend, mais celle-ci ne contenant aucune disposition quant à la désignation des arbitres.
* 75 Portant promulgation des tribunaux de commerce, qui renvoie implicitement au nouveau code de
commerce pour complément.
* 77 Qui traitent de la lettre de change, du billet à ordre, du chèque, et des autres moyens de paiement.
* 79 Qui traitent notamment des contrats portant sur le fonds de commerce, de l'apport en société d'un fonds
de commerce, du nantissement du fonds de commerce, des dispositions communes à la vente et enfin de la
gérance libre.
* 82 Dans le cas le plus fréquent il lui incombera de nommer son propre arbitre, les deux arbitres désignés
s'accordant alors sur le troisième.
* 83 Le texte de l'article 327-5 donne au président de la juridiction compétente, si la clause prévoit sa
compétence, le pouvoir de procéder à cette nomination.
* 87 Il en résulte que la forme écrite est exigée « ad probationem » et non « ad validitatem ».
* 88 L'article 313 dispose que : La convention d'arbitrage est réputée établie par écrit lorsqu'elle est
consignée dans un document signé par les parties ou dans un échange de lettres, de communications télex,
de télégrammes ou de tout autre moyen de télécommunication considéré comme convention et qui en
atteste l'existence, ou encore dans l'échange de conclusions en demande ou de conclusions en défense,
dans lesquelles l'existence d'une telle convention est alléguée par une partie et n'est pas contestée par
l'autre.
Tout renvoi dans un contrat écrit aux dispositions d'un contrat-type, d'une convention
internationale ou à tout autre document contenant une clause d'arbitrage est réputé être
une convention d'arbitrage établie par écrit, lorsque le renvoi stipule clairement que
ladite clause fait partie intégrante du contrat.
89
Cette exigence présente une double utilité : elle permet de mesurer exactement
l'étendue de la renonciation à saisir les tribunaux étatiques ; par voie de conséquence,
celle de leur incompétence. Elle permet aussi de déterminer la compétence de l'arbitre,
l'objet de sa mission, en vue d'un contrôle éventuel de la sentence.
* 90 Cette exigence présente une double utilité : elle permet de mesurer exactement l'étendue de la
renonciation à saisir les tribunaux étatiques ; par voie de conséquence, celle de leur incompétence. Elle
permet aussi de déterminer la compétence de l'arbitre, l'objet de sa mission, en vue d'un contrôle éventuel
de la sentence.
* 91 Docteurs KOUZBARI et EL ABD LAOUI.
* 92 EL-AHDAB, Abdul Hamid. L'ARBITRAGE DANS LES PAYS ARABES. Op.cit. p132.
* 93 Ces conditions sont valables aussi bien pour les arbitres que pour les parties.
* 94 On signalera simplement son utilisation en droit patrimonial de la famille, particulièrement en droit
successoral. Le recours à l'arbitrage est même possible par ce moyen, dans des domaines d'où la clause
d'arbitrage est exclue, comme en droit rural ou en droit du travail. Mais il conviendra de s'assurer qu'aucune
règle d'ordre public ne vient porter atteinte à la libre disposition des droits et que leur mise en oeuvre par les
arbitres respecte bien les dispositions impératives de la loi.
* 95 Bien entendu, on aura l'occasion d'évoquer certains éléments du statut de l'arbitre au niveau
international, tel que cela ressortira de l'examen de normes universelles ou régionales en la matière, en
précisant cependant que ces règles ne traitent que des questions afférentes à l'organisation du tribunal
arbitral.
* 97 La doctrine estime, en effet, qu'il convient d'appliquer ici par analogie la règle qui interdit la désignation
d'une telle personne comme expert.
* 98 La femme peut être arbitre car la loi marocaine l'autorise à exercer la fonction de juge, de surcroît, rien
n'interdit la désignation de la personne déclarée en faillite ou un étranger comme arbitre car la capacité civile
n'est affectée que dans les limites restrictivement fixées par la loi.
* 99 Un arrêt de la Cour d'appel de Casablanca fait, par exemple, état de la désignation du président d'un
tribunal en qualité de tiers arbitre, en soulignant que sa décision n'est pas une décision judiciaire mais une
sentence arbitrale.
* 101 L'exigence d'impartialité est ouvertement abandonnée par certains règlements d'arbitrage américains qui
recourt aux « non neural arbitrators », ou selon la formule de R.DAVID aux « arbitres-partisans ».
* 104 CORNU : Colloque du 25 septembre 1980 sur la réforme du droit de l'arbitrage, Revue de l'Arbitrage
1980, n°4, p.627.
* 108 C'est d'ailleurs au moment de l'acceptation de sa mission que se noue la relation juridique entre les
parties et l'arbitre. Il est impossible de fixer ce moment lorsque l'arbitre désigné par une partie est accepté
par l'autre ou, éventuellement, au moment où, dans le cadre d'un arbitrage dirigé par un centre d'arbitrage,
lorsque l'organe compétent de celui-ci confirme la nomination des arbitres.
* 109 EL-AHDAB, Abdul Hamid. L'ARBITRAGE DANS LES PAYS ARABES. Op.cit. p632.
* 110 PIERRE, Meyer. 2002. OHADA - Droit de l'arbitrage. Bruxelles : Editeur : Bruylant. Op.cit. p40.
* 111 Ibid. Op.cit. p41.
* 112 Mais non la seule obligation. En effet, les parties assument des obligations relatives au déroulement de
l'instance : obligation de confidentialité de l'arbitrage, de comportement loyal, de coopération avec le tribunal
arbitral.
* 113 La CMA est la principale institution nationale de règlement des différends commerciaux internationaux.
CASABLANCA TECHNOPARK, route de Nouaceur, Casablanca - Maroc.
* 114 Le système juridique aux États-Unis est inspiré du système Anglo-Saxon de Common Law, le droit
anglais, dont le principe juridique est bâti essentiellement sur le droit jurisprudentiel.
* 115 Sur cette question, voyez principalement : The immunity of arbitrators (sous la direction de J.D.M. LEW),
Lloyd's of London press, 1990.
* 118 EL-AHDAB, Abdul Hamid. L'ARBITRAGE DANS LES PAYS ARABES. Op.cit. p624.
* 119 L'article 322 du CPC commence par annoncer qu'un arbitre ne peut être récusé par l'une des parties de
l'arbitrage, si ce n'est pour une cause survenue ou découverte après sa désignation.
* 120 La raison d'irrecevabilité d'une telle éventualité est d'éviter tout retard injustifié ou intentionnel à un
règlement rapide du litige soumis à l'arbitrage.
* 121 Outre les motifs de récusation, il peut parfois arriver, que l'arbitre qui suppose en sa personne une
cause de récusation doit en informer les parties. Dans ce cas, il ne peut accepter sa mission qu'avec l'accord
des parties.
* 125 JEAN, Robert. L'arbitrage : droit interne, droit international privé. Op.cit. p93.
* 131 EL-AHDAB, Abdul Hamid. L'ARBITRAGE DANS LES PAYS ARABES. Paris : Edition : Economica.
p652.
* 134 Il est généralement prévu que ce délai suspend celui de l'arbitrage, lequel, é défaut d'une telle prévision,
continue à courir.
* 135 Cette expertise est nécessaire dans les arbitrages maritimes, pour mesurer les performances d'un
navire ou de ses équipements, en vue que le tribunal dispose des éléments de fait requis.
* 136 Il se peut que les parties précisent dans le compromis d'arbitrage le contraire il n'est conseillé de le faire
qu'en cas ou l'instruction de l'affaire se montrait particulièrement touffue et exigerait un travail considérable
par rapport au temps accordé pour rendre leurs sentences.
* 141 EL-AHDAB, Abdul Hamid. L'ARBITRAGE DANS LES PAYS ARABES. Op.cit. p628.
* 145 JEAN, Robert. 1983. L'arbitrage : droit interne, droit international privé. Paris : Édition Dalloz 6e édition.
478 pages.
* 151 L'article 327-20 du CPC dispose que : « Si la convention d'arbitrage ne fixe pas de délai à l'expiration
duquel le tribunal arbitral doit avoir rendu sa sentence, la mission des arbitres prend fin six mois à compter
du jour où le dernier arbitre accepte sa mission. »
* 152 La principale cause de cette modification réside dans le fait que c'est la clause d'arbitrage qui est
devenue la pierre angulaire de l'arbitrage, le compromis ayant été relégué au second plan et que l'on ne peut
évidemment pas fixer le point de départ du délai à compter de la date de signature de la clause d'arbitrage
car aucun litige n'est encore né à cette date.
* 153 EL-AHDAB, Abdul Hamid. L'ARBITRAGE DANS LES PAYS ARABES. Op.cit. p104.
* 154 Par exemple si la sentence fait état d'une prorogation de délai acceptée par les parties, et que cette
affirmation soit inexacte, l'inscription de faux sera admise.
* 156 EL-AHDAB, Abdul Hamid. L'ARBITRAGE DANS LES PAYS ARABES. Op.cit. p115.
* 158 En cas de nullité de la sentence, les arbitres pourront substituer une nouvelle sentence à la sentence
nulle si telle est la volonté des parties. L'annulation a fait disparaître rétroactivement la sentence et le litige
peut donc être soumis à nouveau aux mêmes arbitres si la validité de la convention d'arbitrage n'est pas en
cause.
« 1 - Dans les trente jours qui suivent le prononcé de la sentence arbitrale, le tribunal
arbitral peut d'office rectifier toute erreur matérielle, de calcul ou d'écriture ou toute
erreur de même nature contenue dans la sentence ;
2 - Dans les trente jours qui suivent la notification de la sentence arbitrale, le tribunal
arbitral, à la demande de l'une des parties et sans réouverture des débats, peut :
a) rectifier toute erreur matérielle, de calcul ou d'écriture ou toute erreur de même nature
contenue dans la sentence ;
c) rendre une sentence complémentaire relative à un chef de demande sur lequel il a été
omis de statuer, sauf convention contraire des parties.
La requête est notifiée à l'autre partie qui disposera d'un délai de quinze jours pour
présenter, le cas échéant, ses conclusions.
Le tribunal arbitral se prononce dans les trente jours de sa saisine s'il s'agit d'une
sentence rectificative ou interprétative et dans les soixante jours s'il s'agit d'une sentence
complémentaire.
* 161 GAVALDA, Christian et CLAUDE LUCAS, De Leyssac. 1993. L'ARBITRAGE. Paris. Édition Dalloz. 126
pages.
* 163 Précisons que si le terme exequatur s'applique à la décision même, il désigne également l'ordre
d'exécution donné par l'autorité compétente.
* 168 Cette exclusion est logique, car la partie qui a succombé doit attaquer la sentence elle-même, par la voie
de l'appel ou de l'annulation.
* 170 Lorsqu'il y a urgence et que l'exécution provisoire n'a pas été accordée par l'arbitre, ou n'a pas été
demandée à l'arbitre, ou que celui-ci a refusé de statuer, le juge étatique peut alors prononcer l'exécution
provisoire et cette décision vaut alors exequatur.
* 172 Dans des cas bien précis par l'article 326-36 du Code de Procédure Civile.
* 173 Cette nouvelle mesure évitera les nombreux recours contre l'ordonnance d'exequatur dans le seul but
d'annuler la sentence. Dorénavant, la partie mécontente aura le droit de réclamer l'annulation de la sentence
dans des cas bien précisés par la loi.
* 179 Conformément au droit commun, la Cour de Cassation juge seulement en droit et non en fait. Elle ne
connaît pas le fond de l'affaire.
* 180 La plus grande nouveauté de la loi sur l'arbitrage réside, selon plusieurs spécialistes, dans la force
exécutoire de la sentence arbitrale. Dans l'ancien texte, celle-ci n'était pas susceptible d'appel.
* 190 EL-AHDAB, Abdul Hamid. L'ARBITRAGE DANS LES PAYS ARABES. Op.cit. p634.
* 192 Le village planétaire, ou village global (en anglais Global Village), est une expression de Marshall
McLuhan, tirée de son ouvrage « The Medium is the Massage » paru en 1967, pour qualifier les effets de
la mondialisation, des médias et des technologies de l'information et de la communication.
* 194 Les dispositions de cet instrument ne permettent pas développement à part comme on le constate,
d'autant plus qu'elles sont seulement afférentes à la reconnaissance et à l'exécution des sentences arbitrales
comme des décisions judiciaires. Etant un accord sous régional, il est inapproprié de l'examiner avec les
conventions bilatérales de coopération judiciaire.
* 196 Ratifiée par décret royal du 31 octobre 1966. Le Maroc y est devenu partie contractante le 10 juin 1967.
* 202 Med EL MERNISSI, Arbitration in Morocco : Realities and Perspectives (L'arbitrage au Maroc : réalités
et perspectives) Journal Of International Arbitration 19/02/2002
* 203 Ceci est même confirmé par les accords bilatéraux d'entraide judiciaire signés par le Maroc. De même,
la convention de New York de 1958 ne prévoit pas sur cette question précise des dispositions plus
favorables.
* 204 Alain REDFERN et Martin HUNTER. « Droit et pratique de l'arbitrage commercial international ». Op.cit.
p231.
* 205 V. Le Matin du 20/06/1997 qui a publié une déclaration du ministre de la justice de l'époque à ce sujet.
Une autre confirmation est venue du remplaçant de celui-ci, le Matin du 15/12/1997 lors d'un colloque tenu à
Tanger
* 209 Alain REDFERN et Martin HUNTER. « Droit et pratique de l'arbitrage commercial international ». Op.cit.
p365.
* 211 Ainsi, par exemple, la convention judiciaire liant le Maroc à l'Espagne du 11/02/1957 ne contient pas de
disposition relative à l'exequatur des sentences arbitrales. Sur une liste des instruments, V, répertoire de la
législation marocaine, p, Fadéla Sebti Lahrichi, 3éme éd, LGDJ, Paris, p122-124.
* 215 Med EL MERNISSI, Arbitration in Morocco : Realities and Perspectives (L'arbitrage au Maroc : réalités
et perspectives) Journal Of International Arbitration 19/02/2002
* 218 V. Rapport de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international sur les travaux de
sa 30 éme session du 30/05/1997. Assemblée générale, documents officiels, 52 session, supplément n°17.
Nations Unies, New York, 1997, p75.
* 226 Med EL MERNISSI, Arbitration in Morocco : Realities and Perspectives (L'arbitrage au Maroc : réalités
et perspectives) Journal Of International Arbitration 19/02/2002
* 230 Elles peuvent même s'adresser aux juridictions étatiques lorsqu'elles ne parviennent pas à s'entendre
sur le choix du ou des arbitres.
* 231 Dans cette hypothèse, ce tiers ne devra pas faire de discrimination à raison de la nationalité des
personnes appelées à exercer des fonctions d'arbitre.
* 232 Le tribunal arbitral peut ordonner que toute pièce soit accompagnée d'une traduction dans la langue ou
les langues convenues par les parties ou choisies par cette juridiction privée.
* 233 C'est ce qui peut ressortir de la jurisprudence découlant de la mise en oeuvre des normes de la CNUDCI
en matière d'arbitrage. V not. Court décisions applying the UNCITRAL. Model Law Yearbook commercial
arbitration (Deventer) 21 : 193-209, 1996.
* 235 Plus précisément, ces éléments de preuve se rapportent, limitativement, aux vues exprimées ou aux
suggestions faites par l'autre partie à l'égard d'une solution éventuelle du litige ; aux faits admis par l'autre au
cours de la procédure de conciliation ; aux propositions présentées par le conciliateur ; au fait que l'autre
partie a indiqué qu'elle était à accepter une proposition de transaction présentée par le conciliateur.
* 236 On rappellera que c'est l'un des principaux intérêts pour son utilisation, par rapport aux divers
règlements établis par des institutions privées d'arbitrage.
* 237 Il y a lieu de signaler que la CNUDCI a mis au point, en juin 1996, un `'Aide mémoire sur l'organisation
des procédures arbitrales `'. (p32). Il est destiné à aider les praticiens de l'arbitrage en recensant et en
décrivant brièvement les questions sur lesquelles il pourrait être utile de prendre en temps voulu des
décisions à propos de l'organisation d'une procédure arbitrale. Le texte, établi essentiellement en vue
d'arbitrages internationaux, peut être utilisé que l'arbitrage soit ou non organisé par une institution
d'arbitrage.
* 238 La partie qui prend l'initiative de recourir à l'arbitrage (ou demandeur) communique à l'autre partie (ou
défendeur) une notification d'arbitrage. La procédure d'arbitrage est réputée commencer à la date à laquelle
cette notification est reçue par le défendeur.
* 239 Pour les règles générales de notification et de calcul des délais, V. article 2 du règlement d'arbitrage. On
rappelle qu'à l'instar de ce qui est arrêté par le règlement de conciliation, les parties peuvent se faire
représenter ou assister par des personnes de leur choix, sous les mêmes conditions.
* 244 Ces informations et les autres sont celles indiquées par la CCI elle-même en annexe de son nouveau
règlement d'arbitrage en 1998.
- CCI Arbitration ;
* 246 C'est du moins ce qui semble ressortir de l'article 4 du règlement intérieur de la Cour. De plus, cet
organe se compose du président et de deux membres au moins, dont un ou plusieurs vice-présidents.
* 249 D'après ses statistiques, remontant à 1995 et publiées en mai 1996, le secrétariat de la Cour signale
qu'il a été saisi de 427 nouvelles demandes d'arbitrage pour cette seule année, avec un total de 855 affaires
en cours au 31 décembre 1995.
* 252 V. not. Actes du colloque organisé par l'Association française d'Arbitrage le 27/09/1995 à Paris et dont le
thème est `' L'arbitre et la corruption `', p40.
* 255 S'il s'avère que la décision de la Cour est définitive en l'espèce, il est toujours possible en cas de rejet
de la demande de récusation, pour la partie intéressée de s'en remettre à l'appréciation des juges d'Etats
compétents.
* 256 Un équilibre entre ces règles fondamentales de procédure et celle de la célérité du cours de l'arbitrage
n'est pas souvent atteint.
* 257 La lenteur de la procédure arbitrale peut même s'accentuer en cas de recours à des mesures
conservatoires et provisoires.
* 259 Ce délai court soit du jour où la dernière signature du tribunal arbitral ou des parties a été apposée sur
l'acte de mission, soit à compter de la date de notification au tribunal arbitral par le secrétariat de
l'approbation de l'acte de mission par la Cour, si l'une des parties refuse de participer à l'établissement de
cet acte ou de le signer.
* 261 Cependant, aucune autre précision n'est apportée quant au recours en interprétation, dont la formation
ne diffère pas de la demande en rectification.
* 262 Ceci n'est pas surprenant dans la mesure où l'arbitrage est né en Angleterre, inventé par les marchands.
* 263 Même les arbitres désignés par les parties, cet organisme a le pouvoir de refuser de les nommer s'il juge
qu'ils ne répondent pas aux conditions exigées.
* 266 Bien entendu, l'intérêt de la CCI pour cette technique s'est déjà exprimé par l'organisation de l'un de ses
séminaires à ce sujet. V. Bulletin de la Cour de la CCI, vol7, n°1, mai 1996.
* 267 La lettre est signée par la partie demanderesse ou par son mandataire.
* 268 Selon le tarif publié en annexe du règlement de la CICM. Pour chaque ouverture de dossier auprès du
secrétariat de la Chambre, il est perçu un émolument de 200 francs suisses, qui couvre la désignation du
conciliateur, la correspondance avec les parties, l'envoi des convocations et la mise d'une audience. Pour le
détail des autres frais d'audience et des honoraires de la Chambre ou renvoie au barème fixé par cette
institution.
* 269 Cette terminologie s'explique essentiellement par l'origine des DRB et DAB. En effet, le vocable DRT fut
initié aux USA et est souvent défini comme l'une des variantes des techniques ADR. L'American Society of
Civil Engineers (ASCE) semble avoir été l'instigatrice en 1989 des premières directives en la matière. Quant
à la notion `' d'adjudication, elle a été utilisée dans le contrat-type NEC 1991 (New Engineering Contrat),
mais ce n'est qu'à fin 1996 que la Fédération Internationale des Ingénieurs Conseils (FIDIC) a, de son coté,
émis un supplément au Reed Book intitulé `' Dispute Review Boards'' (DAB).