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Partie 

i – Le cadre de La gestion de PortefeuiLLe

Chapitre 1
Organisation et fonctionnalités
des marchés de capitaux, produits négociés

Objectifs pédagogiques
Après avoir lu ce chapitre, vous devrez :
1. Comprendre l’organisation des marchés de capitaux et leurs finalités
2. Identifier les fonctions principales de ces marchés
3. Maîtriser les règles basiques de fonctionnement et les différents types d’ordres boursiers
4. Connaître les principaux produits cotés sur ces marchés

1.1 Organisation et fonctionnalités des marchés


de capitaux
La première section de ce chapitre a pour finalité de présenter les différents comparti-
ments du marché des capitaux à travers un prisme focalisé sur les fonctions principales
et d’exposer le fonctionnement des marchés à travers leur organisation. Le marché des
capitaux est un lieu d’échange d’instruments financiers (actifs de base et produits dérivés)
permettant la rencontre entre les agents à capacité de financement et les agents à besoin
de financement. Les échanges concernant le court terme donnent naissance au marché
monétaire tandis que ceux relatifs au long et au moyen terme constituent le marché
financier. La figure 1.1 illustre l’interconnexion de ces différents compartiments en faisant
apparaître les concepts de finance indirecte et de finance directe.
Dans cette présentation, l’accent est mis sur les marchés européens et plus particulière-
ment sur le marché français.

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1.1.1 Présentation générale des marchés de capitaux

Figure 1.1 – Le marché des capitaux .

Marché
financier

Marché
monétaire

Marché de
capitaux

Finance indirecte

Intermédiaires
financiers
Agents à capacité de Agents à besoin de
financement financement
Ménages Ménages
Entreprises Entreprises
État État
Collectivités Collectivités
territoriales territoriales
Reste du monde Reste du monde

Marchés financiers

Finance directe

Le marché monétaire
Ce segment traite les échéances à court et à très court terme1. Il se subdivise en deux
compartiments : le marché interbancaire et le marché des titres de créances négociables.
Ce marché est strictement réservé aux établissements de crédit (banques), au Trésor public

1. Selon la nomenclature bancaire, le court terme rassemble les placements et les emprunts dont les maturités
sont inférieures à deux ans. La majorité des opérations concerne les échéances inférieures à un an.

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et à la Caisse des dépôts et consignations. La Banque de France – sous la délégation de la


Banque centrale européenne – intervient sur ce marché pour les opérations de refinan-
cement des banques (taux repo, facilité de prêt marginal) pour apporter ou retirer des
liquidités à travers la politique de l’open market.
Le marché interbancaire
Strictement réservé aux établissements de crédit, ce marché est le lieu où s’effectuent les
opérations de prêts et d’emprunts au jour le jour entre banques. Deux références de taux
(voir encadré 1.1) – Eonia (Tempe) et Euribor (Tibeur) – sont associées à ce segment.
Sur ce marché de gré à gré, les opérations traitées prennent la forme de prêts en blanc
mais aussi de plus en plus celle de pensions livrées.

Deux références principales de la zone euro : eonia et euribor*


Encadré 1.1

Encadré 1.1
Eonia (Euro OverNight Index Average) ou Tempe (taux européen moyen pondéré en euros)
Mode de calcul : moyenne pondérée par le montant des opérations enregistrées au cours
d’une journée déterminée par la Banque centrale européenne.
Panel de référence : 57 banques (47 banques de l’UE de la zone euro, 4 banques de l’UE
hors zone euro, 6 banques hors UE).
Publication : lendemain ouvré 7 heures (heure de Bruxelles).
Base bancaire : 360 jours.
Nombre de jours : nombre de jours exacts.
Classification : taux variable connu a posteriori.
Euribor (Euro Interbank Offered Rate) ou Tibeur (taux interbancaire offert en euros)
Mode de calcul : moyenne simple des taux des prêts en blanc (prêts non couverts) après
élimination des valeurs extrêmes (70 % des observations constituent la base de calcul).
Panel de référence : 57 banques (47 banques de l’UE de la zone euro, 4 banques de l’UE
hors zone euro, 6 banques hors UE).
Publication : 11 heures (heure de Bruxelles) par la Fédération bancaire de l’Union euro-
péenne.
Base bancaire : 360 jours.
Nombre de jours : nombre de jours exacts.
Classification : taux révisable connu a priori.
Particularité : 15 échéances cotées (1, 2, 3 semaines ; 1, 2, 3…12 mois).

* Des données historiques peuvent être obtenues sur le site internet www.euribor.org.

Le marché des titres de créances négociables (TCN)


Un titre de créance négociable représente un droit de créance assimilable à un dépôt à terme.
Le souscripteur confie à l’émetteur des fonds ouvrant droit à remboursement à l’échéance
convenue. Quatre catégories de TCN peuvent être identifiées : les certificats de dépôt, les
billets de trésorerie, les bons du Trésor négociables, les bons à moyen terme négociables.
Les certificats de dépôt (CD) – émis par des établissements de crédit résidents et non
résidents – et les billets de trésorerie (BT) – émis par des entreprises résidentes et non

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résidentes – présentent des caractéristiques communes : le montant est de 150 000 € (ou


équivalent en devises), la durée est de un jour à un an. Les émetteurs doivent être inscrits
sur un marché réglementé ou justifier d’une notation lorsqu’ils n’appartiennent pas à la
zone euro. La Banque de France contrôle très activement les émissions réalisées en France.
Les bons à moyen terme négociables (BMTN) sont émis par les émetteurs de CD et de BT.
Leur durée court sur un an et un jour sans limitation de durée.
Les bons du Trésor négociables regroupent deux catégories d’instruments : les bons du
Trésor à taux fixe (BTF) réservés aux échéances inférieures à un an (13, 26, 52 semaines)
et les bons du Trésor à intérêts annuels (BTAN) dont la durée varie de deux à cinq ans.
Les échanges réalisés sur le marché monétaire portent sur des produits au comptant sur
des produits dérivés. Le tableau 1.1 indique les opérations les plus courantes conclues
sur ce marché.

Tableau 1.1 – Les opérations du marché monétaire

Produits au comptant Prêts interbancaires en blanc


Pensions simples et pensions livrées
Valeurs mobilières
Dépôts en devises
Produits dérivés Change à terme
FRA (forward rate agreement)
Swap de taux
Contrats à terme et options sur contrats à terme
Options sur swap

Note : les pensions livrées (repurchase agreement) reposent sur les TCN (CD, BT, bons du Trésor) .

1.1.2 Les marchés financiers : finalités


Les marchés financiers constituent le lieu privilégié d’émission et de négociation des actifs
financiers. Ils regroupent le marché primaire et le marché secondaire (marché boursier).

Figure 1.2 – L’articulation des marchés financiers .

Marchés
primaires

Marchés financiers

Marchés
secondaires

Le marché primaire des obligations et des actions concerne les nouvelles émissions, tandis
que le marché secondaire (marché boursier) se rapporte aux transactions sur les titres déjà

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émis. Le marché primaire met directement en relation l’émetteur et le souscripteur ; c’est


le domaine de la finance directe. La finance indirecte repose sur l’intervention d’un inter-
médiaire qui mobilise l’épargne des agents à capacité de financement et qui la consacre à
l’acquisition d’actifs financiers. Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières
(OPCVM : Sicav et FCP) émettent des parts pour drainer l’épargne des ménages qui est
ensuite affectée à l’acquisition d’actions et d’obligations. Cette intermédiation permet,
indirectement, le financement des entreprises. Le marché secondaire joue un rôle apical
dans le circuit de financement, car il assure la liquidité et la mobilité de l’épargne par
l’acquisition ou la vente des valeurs mobilières.

Tableau 1.2 – Structure du marché Euronext

2007 2008 2009 2010 2011 2012


Actions
Euronext Nombre
1 157 1 110 1 035 980 932 893
de valeurs :
– Domestiques 886 875 839 800 771
– Étrangères 224 160 141 132 122
(en millions d’€) Capitalisation 2 882 575 1 505 176 1 995 877 2 189 056 1 879 227 2 142 031
Alternext Nombre
128 125 155 180 180
de valeurs :
– Domestiques 116 115 144 169 168
– Étrangères 12 10 11 11 12
(en millions d’€) Capitalisation 3 247 4 180 5 020 5 518 6 184
Marché libre Nombre
313 312 273 268 262
de valeurs
– Domestiques 289 284 237 233 226
– Étrangères 24 28 36 35 36
(en millions d’€) Capitalisation 14 108 8 719 6 696 6 443 5 889
Obligations Nombre 3 154 4 080 3 832 3 978 4 497 4 173
de valeurs
dont Paris 2 263 2 005 2 135 2 556 2 282
Trackers Nombre 228 396 497 561 690 667
de valeurs
dont Paris 317 397 434 522 509
Produits Nombre 12 698 15 243 11 722 18 661 24 787 24 569
structurés de valeurs
dont Paris 9 250 5 674 10 093 15 116 13 998
indices
euronext
(en millions d’€)
Euronext 100 Capitalisation 1 235 663 1 617 869 1 629 391 1 434 454 1 626 625
Next 50 Capitalisation 116 114 175 214 175 214 149 437 151 137

Source : d’après le site www .euronext .com ; regroupements effectués par nos soins .

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Ce tableau indique le nombre de titres cotés suivant une taxonomie classique : actions,
obligations, trackers, produits structurés (warrants et certificats). La capitalisation est
exprimée en millions d’euros. L’analyse de l’évolution de 2007 à 2012 montre l’impact des
crises financières successives : le nombre de titres cotés est en recul de plus de 22 %, la capi-
talisation boursière accuse une baisse de plus de 25 %. Ce tableau montre la croissance très
rapide des fonds indiciels négociables (trackers ou exchange traded funds, ETF), ces produits
offrant la performance d’un indice. Le même constat s’applique aux produits structurés
(warrants et certificats) qui sont des instruments émis par des établissements financiers.

Les trois finalités des marchés financiers


Les marchés financiers remplissent trois fonctions essentielles en constituant :
• un circuit de financement privilégié avec le marché primaire ;
• un circuit d’échange avec le marché secondaire ;
• un vecteur de mutations des structures productives.
Ces trois fonctions sont assurées à travers différents segments que nous allons présenter.
Nous aborderons ensuite les règles de fonctionnement des marchés concernés. Enfin, nous
étudierons les modalités de règlement et les types d’ordres pour terminer par l’étude des
modes de cotation.
Un circuit de financement privilégié : le marché primaire
Le circuit primaire assure avant tout deux missions : la levée de capital et le transfert de
l’épargne. Émetteurs et souscripteurs se rencontrent directement (finance directe).
La levée de capital

Figure 1.3 – Évolutions annuelles : nombre d’opérations et montants levés .

2 014
1 883
1 837 1 796
1 748

1 520 1 552
1 372 1 393
1 225

1 042
876 847 812 769

577
132 $

145 $

116 $

177 $

210 $

131 $

180 $

267 $

295 $

113 $

285 $

170 $
99 $

70 $

58 $

96 $

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011

Nombre d’opérations Montants levés (en milliards de dollars)

Source : « Global IPO trends 2012 », Ernst & Young .

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La levée de capital par émission d’actions concerne la première vente publique des actions
d’une entreprise (IPO) ou la vente de nouveaux titres émis par des sociétés déjà cotées.
La figure 1.3 retrace l’évolution de ces opérations de 1996 à 2011 en indiquant le nombre
d’opérations et le montant des fonds levés en milliards de dollars.
Ces deux dernières années, l’activité s’est plutôt concentrée sur les marchés de l’Asie (la
Chine en particulier), les pays d’Europe et l’Amérique du Nord. Ces trois zones représen-
tent respectivement 60 %, 24 %, 14 % du nombre total d’opérations et 52 %, 20 %, 23 %
du volume des fonds levés.
Le tableau 1.3 retrace les 10 premières opérations en fonction du montant levé en 2011.
Tableau 1.3 – Pays les plus actifs sur le plan des fonds levés

Fonds levés
Pays Total (en %)
(en millions de dollars)
Chine (République populaire) 72 337 42,6
États-Unis 35 977 21,2
Suisse 10 046 5,9
Espagne 5 300 3,1
Fédération de Russie 4 694 2,8
Brésil 4 412 2,6
Corée du Sud 3 562 2,1
Italie 3 024 1,8
Pologne 2 723 1,6
Canada 2 447 1,4
Reste du monde (52 pays) 25 329 14,9
Total 169 851 100,0

Source : « Global IPO trends 2012 », Ernst & Young .

L’appel public à l’épargne est soumis en France à l’approbation de l’Autorité des marchés
financiers (AMF). Le tableau 1.4 présente le nombre d’introductions sur différents compar-
timents d’Euronext et montre un net recul de ces opérations depuis l’année 2007.

Tableau 1.4 – Introductions en Bourse (IPO) sur NYSE-Euronext (en nombre et en milliers d’euros)

Nombre d’iPO 2007 2008 2009 2010 2011 2012


Euronext 46 24 9 14 10 14
Alternext 46 12 5 37 34 14
Marché libre 48 42 28 27 15 12
Total 140 78 42 78 59 40
dont Paris (Euronext) 19 9 4 10 8 9
Capital levé
(en milliers d’euros)
Euronext 9 214 656 2 473 336 1 919 750 515 743 56 510 1 155 088

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Nombre d’iPO 2007 2008 2009 2010 2011 2012


Alternext 451 359 46 769 10 100 94 225 93 423 1 516 800
Marché libre 24 625 6 494 893 1 787 2 763 45
Total 9 690 640 2 526 599 1 930 743 611 755 152 696 2 671 933

Source : « Yearly statistics » (www.euronext.com) .

L’encadré 1.2 complète la présentation des IPO. L’analyse des données confirme le dépla-
cement des activités vers les places financières de l’Asie.

Les iPO en europe et dans le monde : quelques chiffres clés


Encadré 1.2

Encadré 1.2
Tableau 1.5 – L’activité des IPO en Europe

2007 2008 2009 2010 2011


Nombre 771 295 126 380 430
Valeur (en millions d’euros) 80 449 13 953 7 112 28 296 26 491

Tableau 1.6 – Les 10 plus importantes introductions en Europe en 2011 (selon le montant levé en


millions d’euros)

Montant de
Société Marché boursier Secteur Pays
l’opération
Glencore 6 887 LSE Matières premières Suisse
Bankia 3 092 BME Banque Espagne
Dia 2 378 BME Détail Espagne
JSW 1 346 WSE Mines Pologne
Vallares 1 182 LSE Investissement Royaume-Uni
Justice Holding 1 063 LSE Investissement Royaume-Uni
Banca Civica 600 BME Banque Espagne
0JSC PhosAgro 530 LSE Chimie Russie
Nomos Bank 497 LSE Banque Russie
Aker Drilling 455 OB Énergie Norvège

Tableau 1.7 – Les IPO dans le monde : comparaison 2010/2011 selon les places les plus actives

Nombre Montant 2010 Nombre Montant 2011


Place financière d’opérations (en millions d’opérations (en millions
2010 d’euros) 2011 d’euros)
europe (total) 381 26 322 430 26 941
États-Unis (total) 168 29 556 134 25 581
Hong Kong 102 43 618 90 25 053
Shanghai 28 21 069 39 11 678
Shenzhen 321 33 318 243 20 118
Taïwan 39 619 47 670
Chine (total) 490 98 624 419 57 519

Source : « IPO watch Europe », PwC .

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La vente de titres sur le marché primaire peut se réaliser selon trois modalités : l’offre
publique, l’offre de droits aux actionnaires dans le cadre du droit préférentiel de souscription
ou bien le placement privé, c’est-à-dire une vente à des groupes choisis d’investisseurs.
L’offre publique se décline en cinq modalités présentées dans le tableau 1.8.

Tableau 1.8 – Comparatif des différentes modalités d’introduction

Offre à prix Offre à prix Offre à prix Placement Cotation


ferme OPF minimal OPM ouvert OPO garanti directe
Nature de Ordre à prix fixé . Ordre à cours Ordre à cours Ordre à prix Ordre à tout prix .
l’ordre Possibilité limité . limité dans limité .
d’une exécution Possibilité la fourchette Possibilité
partielle . d’une exécution proposée . d’une exécution
partielle . Possibilité partielle .
d’une exécution
partielle .
Prix d’offre Le prix est fixé . Le prix doit Le prix Le prix est égal Prix minimal fixé .
se situer est déterminé ou supérieur
dans une limite en confrontant au prix retenu
supérieure les offres pour l’OPF ou
raisonnable . pendant l’OPO .
la période d’offre .
Le souscripteur
indique un prix
et le nombre de
titres souhaités .
Attribution Le nombre Les ordres Les ordres Le nombre
est fonction libellés à libellés à d’actions
du nombre un prix égal un prix égal ou attribué
d’actions ou supérieur supérieur au prix à chaque
initialement au prix définitif définitif investisseur est
demandé . sont servis . sont servis . discrétionnaire .
Taux Le taux Le taux Le taux Si le taux
de service de service de service de service de service est
est identique est identique est identique inférieur à 4 %,
pour l’ensemble pour tous pour tous l’introduction
des acheteurs . les acheteurs . les acheteurs . est reportée avec
Si le taux En cas Si le taux de la possibilité
de service de demande service n’atteint de conserver
est inférieur importante, pas 1 %, la même
à 1 %, une le taux une nouvelle procédure .
nouvelle offre de réduction offre est lancée NYSE-Euronext
est lancée à est plus avec un prix peut demander
un prix supérieur important relevé de 5 % . le blocage des
(+5 %) . pour les tranches NYSE-Euronext fonds pour éviter
NYSE-Euronext aux cours peut demander une demande
peut demander les moins élevés . le blocage trop forte .
le blocage des fonds Le taux
des fonds pour éviter de service
pour éviter une demande est identique
une demande excessive . pour tous
excessive . les acheteurs .

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Offre à prix Offre à prix Offre à prix Placement Cotation


ferme OPF minimal OPM ouvert OPO garanti directe
Premier Prix d’offre Limite Prix d’offre Cours de l’OPF Prix d’offre .
cours coté définitif . inférieure de définitif . ou de l’OPO .
la dernière
tranche .
remarques En désuétude . Procédure
réservée
aux investisseurs
qualifiés, utilisée
pour transférer
les titres
d’un marché
à un autre .

Source : comparatif (www.boursorama.com/bourse/actions/introduction/) .

Le transfert de l’épargne
En proposant des actifs financiers (actions et obligations), les marchés financiers assurent
le transfert de l’épargne des agents à capacité de financement vers les agents à besoin de
financement (les entreprises). Ce transfert peut être réalisé directement (c’est le domaine
de la finance directe) ou transiter par des intermédiaires financiers (objet de la finance
indirecte).

Tableau 1.9 – Émissions et souscription de titres selon les agents (en milliards d’euros)

2007 2008 2009


Actions 184,8 189,9 203,9
Émissions nettes
Résidents, dont : 120,1 88,4 129,1
Sociétés non financières 106,8 67,9 105,5
Assurances 4,5 2,3 3,8
Établissements de crédit, institutions financières diverses 5,5 17,1 17,7
Reste du monde (émissions nettes souscrites par les résidents) 64,7 101,5 74,8
Acquisitions nettes
Résidents, dont : 161,7 169,3 150,7
Ménages 7,5 5,5 10,5
Sociétés non financières 54,3 68,7 109,8
Administrations publiques –4,5 1,4 4,2
Assurances 9,1 15,2 2,0
OPCVM –8,8 11,6 19,4
Établissements de crédit, institutions financières diverses 41,3 78,4 45,7
Reste du monde 23,1 20,6 53,2

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Chapitre 1 – Organisation et fonctionnalités des marchés de capitaux, produits négociés 15

2007 2008 2009


Souscriptions nettes de titres d’OPCVM 55,0 –24,7 10,6
OPCVM monétaires, dont : 5,7 53,0 –7,4
Ménages 14,2 9,0 –15,5
Sociétés non financières –18,1 21,5 23,6
Assurances –2,0 6,3 6,2
OPCVM 8,1 –21,7 7,6
Établissements de crédit, institutions financières diverses 8,4 –37,7 –8,8
Reste du monde 6,6 –10,9 31,4
OPCVM non monétaires, dont : 49,3 –77,8 18
Ménages –7,9 –11,4 1,6
Sociétés non financières –14,6 –8,9 –0,4
Assurances 49,5 10,2 –20,6
OPCVM 8,1 –21,7 7,6
Établissements de crédit, institutions financières diverses 8,4 –37,7 –8,8
Reste du monde 6,6 –10,9 31,4
Obligations 238,3 124,6 124,3
Émissions nettes
Résidents, dont : 81,0 106,7 168,4
Sociétés non financières –3,9 –4,6 10,1
Administrations publiques 28,4 42,9 45,5
Établissements de crédit, institutions financières diverses 55,1 63,9 112,2
Reste du monde (émissions nettes souscrites par les résidents) 157,2 17,8 –44,0
Acquisitions nettes
Résidents, dont : 174,7 44,3 16,4
Sociétés non financières 10,7 –7,7 –7,8
Assurances 15,8 23,2 23,1
OPCVM –17,5 –66,0 4,8
Établissements de crédit, institutions financières diverses 139,8 42,7 14,6
Reste du monde 63,5 80,3 107,9
Titres de créances négociables 169,6 209,0 109,4
Émissions nettes
Résidents, dont : 160,3 161,2 36,7
Sociétés non financières 2,9 29,8 40,9
Administrations publiques 15,3 66,7 99,9
Établissements de crédit, institutions financières diverses 147,2 60,8 –108,5
Reste du monde (émissions nettes souscrites par les résidents) 4,2 48,6 80,0

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16 Partie I – Le cadre de la gestion de portefeuille

2007 2008 2009


Acquisitions nettes
Résidents, dont : 101,1 145,2 –41,1
Sociétés non financières 13,4 12,2 –3,5
Assurances 41,7 21,7 60,5
OPCVM monétaires 1,1 42,0 10,5
OPCVM non monétaires –10,0 –16,0 15,9
Établissements de crédit, institutions financières diverses 12,0 50,6 –128,1
Reste du monde 68,5 63,8 150,6
Total 647,6 498,7 448,3

Note : données arrêtées au 21 mai 2010 .


Source : Comptes nationaux (base 2000), Banque de France (DSMF) .

Un circuit d’échange : le marché secondaire


Le marché secondaire concerne l’échange des titres après l’émission sur des marchés orga-
nisés ou des marchés ouverts à toute cession (OTC). Il assure trois fonctions principales :
• la mobilisation de l’épargne investie en actions ou en obligations ;
• la liquidité de l’épargne : un marché secondaire liquide permet la négociation à tout
moment (cotation en continu) des actifs financiers ;
• la mobilité de l’épargne : la liquidité permet les opérations d’arbitrage au sein des
portefeuilles.
Tous les actifs cotés n’offrent pas le même degré de liquidité. La mesure de la liquidité
dépend du volume quotidien des transactions, du flottant (nombre d’actions détenues par
le public), de la notoriété : certaines valeurs sont plus suivies que d’autres.
Le processus de cotation aboutit à un prix de marché établi selon la loi de l’offre et de la
demande. Le cours est proche de la valeur intrinsèque ou de la vraie valeur (fair price).
Les prix suivent un processus de cheminement aléatoire et toute l’information disponible
est incorporée dans les cours. Fin 2012, 1 073 entreprises étaient cotées sur les compar-
timents Euronext et Alternext, 262 l’étaient sur le marché libre. Les actions françaises
sont cotées sur les compartiments A, B, C de NYSE-Euronext Europe (voir tableau 1.10).
Le volume des fonds engagés est considérable et cyclique en fonction des aléas conjonc-
turels. Ce tableau souligne l’importance des titres en capital sur le plan des échanges
(93 % en 2012).

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Chapitre 1 – Organisation et fonctionnalités des marchés de capitaux, produits négociés 17

euronext : marché primaire et marché secondaire


Encadré 1.3

Encadré 1.3
Le 22 septembre 2000 naissait Euronext NV – ensemble issu de la fusion des Bourses de
Paris, d’Amsterdam et de Bruxelles. En 2002, cette société de droit néerlandais a racheté
le Liffe (London International Financial Futures and Options Exchange) et fusionné
avec la Bourse portugaise, BVLP (Bolsa de Valores de Lisboa e Porto).
En avril 2005, l’intégration de 11 marchés régionaux réglementés était achevée. Cette
restructuration des marchés européens se poursuivit avec la création en mai 2005 du
compartiment Alternext (marché régulé par NYSE-Euronext dont la vocation est d’ac-
cueillir les PME).

Figure 1.4 – Euronext : intégration de 11 marchés .

Belgique France Pays-Bas Portugal


Mercado de
First market Premier marché Officiële Markt
Cotaçoes oficials

Second market Second marché Segundo mercado Avant

New market Nouveau marché NM Amsterdam Novo mercado

Marché
Euronext
réglementé

Le 1er juin 2006, Euronext NV et NYSE Group (New York Stock Exchange) annoncent
leur fusion qui donne naissance à la première plateforme mondiale de cotation sous la
dénomination de NYSE-Euronext (l’action est cotée depuis le 4 avril 2007 à Paris et à
New York).

Figure 1.5 – Structure de NYSE-Euronext .

États-Unis

Amériques : NYSE Group Europe : NYSE-Euronext


Le plus grand marché d’Europe :
Le plus grand marché de capitaux au monde
Belgique, France, Pays-Bas et Portugal

NYSE NYSE-Amex NYSE-Arca NYSE-Euronext NYSE-Alternext NYSE-Liffe Smartpool


• Actions • Actions • Actions • Actions • Actions • Dérivés • MTF
• Dettes • Dettes • Certificats • Dettes • Dettes • Dark pool
• Certificats • Certificats • ETF • Certificats • DR NYSE-Arca
• ETF • ETF • ETF • Warrants Europe
NYSE-Liffe US • Warrants • Actions
• Dérivés • DR

Réglementation américaine Réglementation Autorégulé


de l’Union
européenne
Relations stratégiques : Qatar Exchange, National Stock Exchange (Inde), Multi Commodities Exchange (Inde), Bovespa Holding SA
Partenaires internationaux : Abu Dhabi Securities Market, Bursa Malaysia, Dalian Commodities Exchange, Philippines
Stock Exchange, Tel Aviv Stock Exchange, Tokyo Stock Exchange

Source : NYSE-Euronext .

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18 Partie I – Le cadre de la gestion de portefeuille

Tableau 1.10 – Les différents compartiments du marché d’Euronext (Europe)


Encadré 1.3 (suite)

Encadré 1.3
euronext euronext euronext
Marché Marché libre
compartiment compartiment compartiment
des eDr OTC
A B C
Vocation Accueillir Accueillir les Accueillir Accueillir Accueillir des
les grandes capitalisations les petites les titres entreprises de
capitalisations, moyennes, capitalisations, émis par taille modeste ;
supérieures entre inférieures des sociétés cotation à
à 1 milliard 150 millions à 150 millions de pays la demande
d’euros et 1 milliard d’euros émergents, d’un détenteur
d’euros cotés en euros de titres et non
de la société
émettrice
Règles 25 % de 25 % de capital 25 % de capital
d’admission capital flottant flottant mis à flottant mis à
mis à la disposition la disposition
la disposition du public du public
du public

Note : le nom Eurolist a été remplacé par Euronext (A, B, C) . Il existe un autre compartiment Alternext .

Tableau 1.11 – Les 30 plus grandes capitalisations d’Euronext au 31 décembre 2012

Capitalisation
Nombre
rang Code iSiN Lieu de cotation Nom de la société (en millions
d’actions
d’euros)
1 GB00B03MLX29 Amsterdam Royal Dutch Shell A+B 171 373 3 772 388 687
2 BE0003793107 Bruxelles AB Inbev 105 630 1 606 787 543
3 FR0000120578 Paris Sanofi 94 542 1 324 303 421
4 FR0000120271 Paris Total 92 295 2 365 919 246
5 AN8068571086 Paris Schlumberger 73 202 1 434 212 164
6 FR0000121014 Paris LVMH 70 472 507 723 726
7 FR0000120321 Paris L’Oréal 63 762 607 835 291
8 FR0000131104 Paris BNP Paribas 52 881 1 241 777 662
9 NL0000009355 Amsterdam Unilever DR 49 444 1 714 727 700
10 FR0010208488 Paris GDF Suez 37 580 2 412 824 089
11 FR0000120644 Paris Danone 32 097 643 162 000
12 FR0000120628 Paris Axa 31 884 2 388 288 437
13 FR0000121972 Paris Schneider Electric 30 367 553 843 673
14 FR0000120073 Paris Air Liquide 29 675 312 207 337
15 NL0000009165 Amsterdam Heineken 29 071 576 002 613
16 NL0000303600 Amsterdam ING Groep 27 046 3 830 278 454

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Chapitre 1 – Organisation et fonctionnalités des marchés de capitaux, produits négociés 19

Encadré 1.3 (fin)
Encadré 1.3
Capitalisation
Nombre
rang Code iSiN Lieu de cotation Nom de la société (en millions
d’actions
d’euros)
17 FR0010242511 Paris EDF 25 847 1 848 866 662
18 NL0000235190 Paris EADS 24 402 827 170 025
19 FR0000052292 Paris Hermès Int . 23 890 105 569 412
20 FR0000130403 Paris Christian Dior 23 306 181 727 048
21 FR0000120693 Paris Pernod Ricard 23 199 265 310 606
22 FR0000127771 Paris Vivendi 22 434 1 323 536 927
23 FR0000130809 Paris Société générale 22 113 780 271 348
24 FR0000133308 Paris France Télécom 22 089 2 648 885 383
25 FR0000125486 Paris Vinci 20 735 576 623 938
26 LU0323134006 Amsterdam ArcelorMittal 20 190 1 560 914 610
27 NL0010273215 Amsterdam ASML Holding 20 153 419 852 467
28 NL0000009538 Amsterdam Philips Kon 19 042 957 132 962
29 FR0000121485 Paris PPR 17 743 125 971 058
30 FR0000125007 Paris Saint-Gobain 17 111 531 073 018

Source : « Yearly statistics » (www.euronext.com) .

Nous reproduisons dans le tableau 1.12 un exemple de cotations.

Tableau 1.12 – Comment lire une cote ? Exemple de cotations d’actions françaises du CAC 40,


15 janvier 2013

1 2 3 4 5 6
92,2 92,15 –1,02 –3,05 5,62
Air Liquide (Al)
876 273 92,71 +3,75 97,18 16,40
FR0000120073 – 11/05/12 – 2,5
312 207 337 91,7 –3,03 91,7 2,71
31,95 32,145 –0,02 +8,97 2,62
EADS (EAD)
1 392 018 32,44 +27,81 32,795 12,29
NL0000235190 – 04/06/12 – 0,38
827 367 945 31,91 +11,15 29,88 1,18
71,1 72,14 +1,25 +0,77 9,37
Michelin (ML)
600 202 72,31 +50,35 73,89 7,70
FR000012126 – 18/05/12 – 2,1
181 999 897 71,08 +0,8 68,69 2,91

1 : valeur – mnémo – information titre ISIN – date de détachement – dividende .


2 : cours d’ouverture – volume – nombre de titres .
3 : cours de clôture – plus haut – plus bas .
4 : variation veille – variation sur 1 mois – variation sur 52 semaines ; en pourcentage .
5 : variation annuelle (%) – cours le plus haut – cours le plus bas sur un an .
6 : BPA – PER – rendement .
Source : Les Echos (la présentation adoptée est celle du quotidien) .

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20 Partie I – Le cadre de la gestion de portefeuille

Le tableau 1.13 présente, parmi les valeurs du CAC 40, les plus fortes variations annuelles
durant l’année 2012.

Tableau 1.13 – Euronext – les 10 plus forts mouvements à la hausse et à la baisse en 2012

Lieu Prix en fin Variation


rang Code iSiN Nom de la société
de cotation d’année sur un an
1 ANN4327C1303 Amsterdam Hunter Douglas 0,21 600,00 %
2 FR0000074247 Paris Cameleon Software 1,14 208,11 %
3 FR0010557264 Paris AB Science 18,13 206,25 %
4 BE0003821387 Bruxelles Devgen 15,93 198,31 %
5 BE0003565737 Bruxelles KBC 26,15 168,73 %
6 BE0003867844 Bruxelles KBC Ancora 12,95 167,56 %
7 FR0010298620 Paris Memscap 2,27 136,47 %
8 FR0000074130 Paris Nicox 2,33 129,56 %
9 BE0003846632 Bruxelles Thrombogenics 42,05 122,49 %
10 FR0000038259 Paris Eurofins Scient . 122,5 117,47 %
1 BE0003812295 Bruxelles Westland 2004 15,02 –94,67 %
2 BE0003572808 Bruxelles West .Shopping 46,00 –94,52 %
3 NL0010125050 Amsterdam Spyker 0,02 –91,67 %
4 NL0000368140 Amsterdam Qurius 0,01 –91,50 %
5 FR0004031839 Paris Cybergun 1,12 –84,44 %
6 BE0003887073 Bruxelles Hanzevast Cs 1 21,00 –78,35 %
7 FR0000124414 Paris Gascogne 5,34 –76,78 %
8 BE0003796134 Bruxelles Dexia 0,07 –76,43 %
9 PTSCT0AP0018 Lisbonne Toyota Caetano 0,96 –76,00 %
10 FR0000060196 Paris M .R .M . 1,51 –75,96 %

Source : « Euronext_fact_book_2012 .xls » (www.euronext.com) .


Note : pour obtenir toute cotation des valeurs inscrites, rendez-vous sur www.euronext.com .

Les transactions engendrent des flux considérables. Nous reproduisons dans le tableau 1.14
les valeurs du carnet d’ordres du marché au comptant d’Euronext, du dernier trimestre 2012.

Tableau 1.14 – Euronext – valeurs du carnet d’ordres électronique, évolution 2004-2012 (en millions d’euros)


Nombre de jours

d’investissement

Fonds indiciel

Oblig. d’État

Total oblig.
Dont fonds

structurés
de Bourse

Total gén.
Produits
Actions

Autres
Année

coté

2004 259 1 672 736 14 856 14 337 6 747 13 015 18 523 31 538 1 725 359
2005 257 1 963 538 15 445 19 273 11 485 14 169 14 885 29 054 2 023 351

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Chapitre 1 – Organisation et fonctionnalités des marchés de capitaux, produits négociés 21

Nombre de jours

d’investissement

Fonds indiciel

Oblig. d’État

Total oblig.
Dont fonds

structurés
de Bourse

Total gén.
Produits
Actions

Autres
Année

coté
2006 255 2 613 397 19 096 34 689 23 046 11 333 22 208 33 541 2 705 274
2007 256 3 583 091 26 655 82 748 33 982 19 655 10 173 29 828 3 729 649
2008 256 2 766 801 18 051 97 823 28 878 5 127 7 298 12 425 2 905 927
2009 256 1482 387 12 846 78 795 23 006 4 484 83 304 87 788 1 671 976
2010 258 1 644 885 15 551 99 346 26 149 3 072 17 474 20 546 1790 725
2011 257 1 543 662 14 659 122 594 30 216 1 851 7 422 9 972 1 805 744
2012
23 106 370 1 390 5 760 1 454 403 853 1 256 114 840
(oct .)
2012
22 92 695 922 5 299 1 419 410 833 1 243 100 655
(nov .)
2012
19 82 361 870 5 279 1 067 267 752 1 018 89 725
(déc .)
Total
256 1 284 637 11 266 71 843 18 566 4 037 8 240 12 777 1 387 324
2012

Contraintes réglementaires
Encadré 1.4

Encadré 1.4
Tableau 1.15 – Euronext et Alternext – conditions d’admission

euronext Alternext
Offre publique Offre publique (iPO)
Placement privé
(iPO) Accès aux particuliers
Accès aux
Compartiment et aux investisseurs
investisseurs qualifiés
professionnel qualifiés
Diffusion minimum Un minimum de
de titres 25 % du capital 2,5 millions d’€/an
ou 5 % si cela 2,5 millions d’€ Un minimum de
représente au 3 investisseurs
moins 5 millionsd’€
Historique de comptes 3 années de
2 années de comptes certifiés
comptes certifiés
Normes comptables IFRS Nationales (FR, BEL, PB, PT) ou IFRS
intermédiaire financier Listing agent Listing sponsor
Visa AMF Exigé Exigé Exigé
Documents à rédiger Prospectus visé Prospectus visé Document
par l’AMF par l’AMF d’information sans visa

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22 Partie I – Le cadre de la gestion de portefeuille

Tableau 1.16 – Euronext et Alternext – conditions après admission

Encadré 1.4
Encadré 1.4 (suite)

Conditions générales euronext Alternext


Comptes annuels audités et
Comptes annuels audités et
semestriels audités et non audités
semestriels non audités (délai de
information financière (délai de 2 mois)
4 mois)
CA trimestriel publié
Information permanente
Information permanente
Déclarations de
Franchissements de seuil
franchissements de Franchissements de seuil limités
multiples
seuil
Appel d’offres dans le
cas d’un changement Oui Oui
de propriétaire
Publication des
transactions des Oui Oui
dirigeants

Source : Euronext-AMF (www.amf-France.org/documents:general:9439_1.pdf) .

Qui va racheter euronext europe ? Les grandes manœuvres


Encadré 1.5

Encadré 1.4
La question se pose après l’annonce de rachat de NYSE-Euronext formulée le 19  dé-
cembre 2012 par Inter Continental Exchange (ICE) pour 8,2 milliards de dollars et celle
de la mise en vente (IPO) des activités sur actions d’Euronext Europe ; la pépite NYSE-
Euronext-Liffe étant conservée par ICE.
La deuxième tentative a-t-elle été la bonne ?
Déjà en 2011 une première tentative avait eu lieu. ICE s’était, à l’époque, allié avec le
Nasdaq OMX pour prendre le contrôle d’une partie des activités de NYSE-Euronext.
L’offre (environ 11 milliards de dollars) fut déclinée par NYSE-Euronext qui étudiait un
projet de fusion avec la Deutsche Börse. Cette opération avait suscité un rejet de la part
du Département de la Justice américain.
Les échecs de NYSE-Euronext : 2011, une année fertile
• La fusion avortée de NYSE-Euronext et de la Deutsche Börse. En octobre 2011, la
Commission européenne soulève la question de l’abus de position dominante en mettant
en évidence une situation de double monopole sur le marché des produits dérivés
(contrôle du marché estimé à 90 %) et sur le segment règlement-livraison. Pour remplir
les conditions formulées par la Commission européenne, les deux Bourses auraient dû
céder soit Euronext-Liffe soit Eurex, opérations refusées par les deux Bourses.
• L’échec du rachat du London Metal Exchange (racheté par la Bourse de Singapour).
• L’échec du rachat de la chambre de compensation LCH (passée sous la coupe du London
Stock Exchange).
Vers une grande Bourse de la zone euro ?
Il faudrait alors envisager une fusion entre Euronext et la Deutsche Börse ; l’obstacle sur
les marchés dérivés n’existe plus car ICE conservera en son sein le Liffe.

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Chapitre 1 – Organisation et fonctionnalités des marchés de capitaux, produits négociés 23

D’autres solutions sont possibles : le rachat par le Nasdaq OMX ou par le LSE, mais ces
Encadré 1.5

Encadré 1.5 (suite)
solutions auraient le désavantage de mettre le marché des actions de la zone euro aux
mains d’opérateurs extérieurs.
À l’heure où les Bourses asiatiques connaissent une croissance soutenue, où il est ques-
tion d’un projet de fusion entre les Bourses de Tokyo et d’Osaka, de la multiplication
des plateformes multilatérales de négociation, il est peut-être temps que la zone euro
conserve (développe) son espace boursier dédié aux actions.

Le marché des Dr (depositary receipts)


Le marché des EDR (European depositary receipts) a pour vocation de coter en euros les
actions émises par des sociétés étrangères, à l’instar de ce qui existe depuis longtemps aux
États-Unis avec les ADR (American depositary receipts) dont la création remonte à 1927.
L’accès aux marchés financiers, principalement américains, explique le succès de ce segment.
S’ajoutent, aujourd’hui, les GDR (global depositary receipts) qui permettent d’intervenir
sur deux marchés ou plus. Sur le plan juridique, il existe plusieurs formes de DR.
Le point essentiel à noter est que certaines formes permettent de lever du capital, d’autres
non. La vocation des GDR est de lever du capital. Aux États-Unis, le NYSE et le Nasdaq
sont très actifs sur ce segment. Sur les marchés européens, le LSE et la Bourse du Luxem-
bourg occupent une place de choix.
Nous présentons ci-après quelques données statistiques permettant de prendre la mesure
de ce marché mal connu.

Figure 1.6 – Caractéristiques générales du marché des DR en volume et en valeur .

180 170 4 500 $


Volume traité en millions de dollars

160 150 4 000 $


Volume traité en millions de DR

146
142
140 135 3 500 $

120 3 000 $
93
100 2 500 $

80 2 000 $
57
60 1 500 $
47
40
40 35 1 000 $
28 29 30
22
20
20 500 $

0 0$
1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Source : « Year in review », J .P . Morgan, 2012 .

Le marché des DR permet aux entreprises de lever des fonds soit dans le cadre d’IPO ou
d’émissions nouvelles. Le tableau 1.17 illustre ce phénomène.

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24 Partie I – Le cadre de la gestion de portefeuille

Figure 1.7 – IPO et programme d’émission d’actions .

70,0

60,0 57,3

50,0
21,5
42,6
40,0
15,0
30,5
30,0
11,2 21,9
21,3
20,0 18,1
35,8 14,7 15,3
12,8 27,6 14,0 12,6
10,1 9,5
8,3 9,6 8,1
10,0 19,4 7,7 10,0 5,8
4,1 3,2
5,7 4,9 8,5 8,6
6,1 6,4 7,9 7,1 6,8
2,6 2,8 4,7
0,0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
#IPO 44 13 9 24 39 36 83 108 30 28 81 40 16
#FO 19 14 12 14 12 26 45 46 26 35 28 16 21

Première introduction (milliards de dollars) Émissions d’actions (milliards de dollars)

Source : « Year in Review », J .P . Morgan, 2012 .

Tableau 1.17 – IPO – les 10 plus grosses opérations

Montant de
Marché Banque
Secteur Type l’opération
Pays d’origine de chargée de
d’activité de Dr en millions
cotation l’opération
de dollars
Santander
Mexique Banque ADR NYSE JPM 3 241
Mexico
Megafon OAO Russie Télécommunications GDR LSE BNY 1 817
MD Medical Russie Santé GDR LSE JPM 311
TPK Taïwan Électronique GDR LUX CITI 236
Cementos Matériaux de
Pérou ADR NYSE JPM 230
Pacasmayo construction
Chailease Taïwan Finance GDR LUX JPM 206
WIN
Taïwan Semi-conducteurs GDR LUX BNY 158
Semiconductors

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Chapitre 1 – Organisation et fonctionnalités des marchés de capitaux, produits négociés 25

Montant de
Marché Banque
Secteur Type l’opération
Pays d’origine de chargée de
d’activité de Dr en millions
cotation l’opération
de dollars
Équipement
Edwards Royaume-Uni ADR Nasdaq BNY 100
industriel
YY Chine Internet ADR Nasdaq DB 94
Luxfer Royaume-Uni Mines ADR NYSE BNY 92

Note : ADR, American depositary receipt ; GDR, global depositary receipt .


Source : « Year in review », J .P . Morgan, 2012 .

Les volumes liés aux transactions sont considérables. Le tableau 1.17 indique les opérations
donnant lieu aux plus grands échanges.
Le marché des DR est très ouvert : les émetteurs sont principalement des entreprises de
l’Europe de l’Est et de l’Ouest, d’Asie-Pacifique, d’Amérique latine et asiatiques, comme
l’indique le tableau 1.18. Les valeurs sont cotées principalement sur les Bourses américaines
(NYSE, Nasdaq) et européennes (London Stock Exchange, Luxembourg).

Figure 1.8 – Répartition géographique du marché des DR en 2012 .

Valeur échangée Volume échangé


(en milliards de dollars) (en milliards de parts)

27,30 $
602,10 $

952,90 $ 48,70 $

480,20 $ 39,60 $
4,40 $
90,20 $

666,60 $ 37,10 $

Asie-Pacifique Europe de l’Est Amérique latine

Moyen-Orient et Afrique Europe de l’Ouest

Source : « Year book », Banque New York Mellon, 2012 .

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26 Partie I – Le cadre de la gestion de portefeuille

Figure 1.9 – Le marché des DR par zones géographiques .

EMEA : 1 404 $, 53 % Chine : 305 $, 52 % Inde : 68 $, 11 %


LATAM : 662 $, 25 % Australie : 55 $, 9 % Taïwan : 52 $, 9 %
APAC : 589 $, 22 % Japon : 45 $, 8 % Autres : 65 $, 11 %

EMEA : 1 404 $, 53 % Royaume-Uni : 415 $, 30 % Russie : 356 $, 25 %


LATAM : 662 $, 25 % France : 90 $, 6 % Suisse : 88 $, 6 %
APAC : 589 $, 22 % Allemagne : 77 $, 5 % Autres : 377 $, 27 %

EMEA : 1 404 $, 53 % Brésil : 495 $, 75 % Mexique : 100 $, 15 %


LATAM : 662 $, 25 % Argentine : 25 $, 4 % Autres : 42 $, 6 %
APAC : 589 $, 22 %

Source : ADR's Banque J .P . Morgan, Year in Review, 2012 .

Les émissions sont réalisées par des grands groupes internationaux. Le tableau 1.19 dresse
la liste des 10 plus gros émetteurs sur le marché.

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Chapitre 1 – Organisation et fonctionnalités des marchés de capitaux, produits négociés 27

Tableau 1.18 – Les 10 premiers émetteurs sur le marché des DR en 2012 (en milliards de dollars)

Émetteur Dr en valeur (en milliards de $)


Lukoil 48,3
Royal Dutch Shell 42,4
BP 35,7
Petrobras 30,3
Vale 29,7
Baidu 27,6
OAO Gazprom 26,5
Teva Pharmaceutical 26,0
Vodafone 23,6
America Movil 21,0
Secteur Dr en valeur (en milliards de $)
Pétrole et gaz 237,4
Télécommunications 111,4
Industrie pharmaceutique 107,8
Banque 99,2
Mines 80,2
Boissons 52,3
Alimentation 50,2
Internet 44,4
Semi-conducteurs 38,9
Sidérurgie 15,3

Source : Banque New York Mellon, Year book 2012 .

Le marché OTC
Le marché OTC (ouvert à toute cession) est un marché libre dont la vocation est d’assurer
la cotation d’actions émises par des PME à l’initiative de certains détenteurs, et non pas
à celle de la société émettrice.
Mutations des structures économiques
Les marchés financiers sont le théâtre d’opérations de fusions-acquisitions très médiatisées
lorsqu’elles donnent lieu à de grandes batailles boursières. Les offres publiques d’achat
amicales ou hostiles, les offres publiques d’échange, la négociation de blocs de titres sont
des opérations qui ne pourraient pas se dérouler sans l’existence des marchés secondaires.
Le tableau 1.19 retrace l’évolution des opérations de fusions-acquisitions de juin 2003 à
décembre 2008.

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28 Partie I – Le cadre de la gestion de portefeuille

Tableau 1.19 – Opérations de fusions-acquisitions réalisées au niveau mondial d’une valeur d’au moins


100 millions de dollars

investisseurs étrangers Cibles d’investissement

transactions

transactions

transactions

transactions
Volume des

Volume des
Classement

Valeur des

Valeur des
en dollars

en dollars
Pays

Pays
1 États-Unis 228 167 424 États-Unis 162 179 937
2 Royaume-Uni 88 64 463 Royaume-Uni 108 86 092
3 Japon 80 103 515 Allemagne 51 32 503
4 Canada 61 40 636 Canada 50 56 769
5 Chine 49 37 923 Australie 42 24 321
6 Allemagne 43 39 408 Brésil 37 23 004
7 France 36 34 153 Chine 36 24 260
8 Hong Kong 35 35 315 France 31 16 401
9 Suisse 26 31 358 Pays-Bas 22 32 122
10 Pays-Bas 25 24 019 Italie 22 17 384

Source : « M&A index », Allen & Overy .

1.1.3 Modalités de fonctionnement des marchés


Trois modes régissent le fonctionnement des marchés financiers : marchés gouvernés par
les ordres, marchés gouvernés par les prix, marchés de fixing.

Marchés gouvernés par les ordres (order driven market)


Les ordres sont centralisés dans un carnet d’ordres. La confrontation des ordres donne
naissance à une transaction lorsque deux ordres de sens opposé proposent le même prix.
Ce système assure la neutralité des agents du marché.
La confrontation des ordres peut se réaliser selon trois modalités : à la criée, par casier,
par système informatisé. Aujourd’hui, les systèmes informatisés sont omniprésents. De
nombreuses grandes Bourses fonctionnent selon ce mécanisme : NYSE, Amex, Euronext,
TSE (Tokyo Stock Exchange plus Osaka), Toronto.

Une journée de cotation sur euronext Paris (marché continu)


Encadré 1.6

Encadré 1.6

• De 7 h 15 à 9 heures : préouverture. Les ordres sont accumulés sur le carnet sans
aucune transaction réalisée.
• 9 heures : fixing d’ouverture. Confrontation de tous les ordres d’achat et de vente
donnant un prix d’équilibre : le fixing d’ouverture. Le cours est celui qui permet
d’échanger le plus grand nombre de titres.

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Chapitre 1 – Organisation et fonctionnalités des marchés de capitaux, produits négociés 29

• De 9 h 01 à 17 h 25 : cotation en continu. L’introduction d’un nouvel ordre dans le


Encadré 1.6

Encadré 1.6 (suite)
carnet entraîne une nouvelle cotation dès qu’une contrepartie (ordre inverse) existe
pour le prix proposé.
• De 17 h 25 à 17 h 30 : préclôture. Accumulation des ordres sur le carnet sans transaction.
• 17 h 30 : fixing de clôture. Confrontation de tous les ordres.
• De 17 h 30 à 17 h 40 : négociation au dernier cours. Les ordres limités au dernier cours
sont exécutés s’il existe une contrepartie à ce prix.
Source : www.euronext.com/fic/ .

Marchés gouvernés par les prix (quote driven market)


Les prix proposés à l’achat et à la vente sont soumis par les teneurs de marché (market
makers) pour une quantité déterminée de titres. Le teneur de marché propose une four-
chette de prix : un prix auquel il accepte d’acheter (bid) et un prix auquel il accepte de
vendre (ask). L’élément moteur est donc la publication d’un prix pour le titre. L’écart entre
les deux cotations de la fourchette (bid-ask spread) constitue la marge (rémunération)
du teneur de marché.

Marchés de fixing
Ce mode de cotation s’applique à des cotations périodiques. La confrontation des ordres
se fait et aboutit à des prix à intervalles réguliers. Un ordre est satisfait dès qu’il existe
une contrepartie au prix demandé.

Le fixing d’euronext Paris


Encadré 1.6

Encadré 1.7
• De 7 h 15 à 9 heures : préouverture. Les ordres sont accumulés sur le carnet sans
aucune transaction réalisée.
• 10 h 30 : fixing d’ouverture.
• De 10 h 30 à 11 heures. Négociation au dernier cours : seuls sont acceptés les ordres
limités au cours de 10 h 30, lesquels seront exécutés dès lors qu’il existe une contre-
partie en attente à ce même cours. En cas de non-exécution, l’ordre participera au
fixing de l’après-midi.
• De 11 heures à 16 heures. Préclôture. Accumulation des ordres sur le carnet sans
transaction.
• 16 heures : fixing de clôture.
• De 16 heures à 16 h 30 : au dernier cours (les valeurs du marché libre de Paris font
l’objet d’un fixing quotidien unique à 15 heures).
Source : www.euronext.com/fic/ .

1.1.4 Modalités de règlement


Deux modalités de règlement prédominent sur le marché français, mais ces dispositions
ont cours à quelques dispositions réglementaires près sur de nombreux marchés : le système
du comptant et le service de règlement différé.

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30 Partie I – Le cadre de la gestion de portefeuille

Système du comptant
Le système du comptant prévoit le règlement et la livraison immédiats des valeurs négo-
ciées. Il s’agit d’achat ferme (anticipation de hausse du prix du titre) ou de vente ferme
(anticipation de baisse du titre). On applique des jours de valeur. La condition standard
est J + 3 (J, jour de négociation en Bourse).

Service de règlement différé (SrD)


Le système de règlement différé (en vigueur depuis septembre 2000 en remplacement du
règlement mensuel) prévoit le report du règlement et de la livraison par rapport à la date
de négociation. Toutes les valeurs ne sont pas éligibles à ce système ; ne sont concernées
que les valeurs les plus actives. Deux indicateurs sont pris en compte pour déclarer une
valeur éligible à ce service :
• un indicateur de capitalisation boursière matérialisé par l’appartenance au SBF 120 ;
• un indicateur de volume concrétisé par un volume d’échange quotidien supérieur à
un million de titres.

Mécanisme
La livraison et le règlement interviennent à la fin du mois boursier (jour de liquidation).
L’opération consiste en :
• l’achat et la vente de la même action pendant le mois boursier ;
• la vente et l’achat de la même action pendant le mois boursier.
En cas d’évolution favorable du cours du titre, cette opération permet d’encaisser une plus-
value. En cas d’évolution défavorable du prix du titre, ce mécanisme permet de reporter
la position sur la prochaine liquidation : la position est liquidée et reconduite sur la base
du cours de compensation jusqu’à la prochaine liquidation. Le tableau 1.20 retrace les
plus fortes hausses et baisses du SRD, le 26 février 2012.

Tableau 1.20 – Les 10 plus fortes hausses et baisses du SRD, le 20 avril 2013

Valeurs Dernier Var. + haut + bas Vol. Cap. en euros


Archos 2,460 9,82 2,560 2,350 1 079 507 4,18 % 2 660 845
Lexibook 4,930 9,07 4,990 4,400 97 647 2,42 % 466 722
Esso 47,820 5,01 47,980 45,660 3 739 0,03 % 172 829
Eramet 80,330 4,98 80,330 77,000 26 059 0,10 % 2 069 960
Ubisoft Entertainment 7,990 4,44 7,990 7,670 217 296 0,23 % 1 705 462
L’Oréal 126,400 4,33 126,750 123,650 1 115 544 0,18 % 138 483 295
Haulotte Group 5,810 3,75 5,950 5,620 27 379 0,09 % 157 251
Danone 58,720 3,74 58,720 56,270 3 842 711 0,61 % 222 363 919
Naturex 57,140 3,70 57,500 54,930 11 121 0,14 % 631 364
Renault 46,570 3,40 46,745 45,240 1 265 452 0,43 % 58 621 134

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Chapitre 1 – Organisation et fonctionnalités des marchés de capitaux, produits négociés 31

Valeurs Dernier Var. + haut + bas Vol. Cap. en euros


Belvédère 12,630 –7,13 % 14,250 12,550 108 465 3,15 % 1 431 334
Artprice Com 25,150 –5,09 % 27,350 25,000 140 596 2,20 % 3 631 608
Hubwoo 0,200 –4,76 % 0,200 0,190 2 222 420 1,72 % 444 477
General Electric 16,680 –4,03 % 17,770 16,520 25 196 0,00 % 427 358
Séché Environ . 26,000 –2,80 % 26,500 25,940 2 945 0,03 % 77 192
Euler Hermes 67,400 –2,60 % 69,000 67,080 40 282 0,09 % 2 725 214
Theolia 1,330 –2,20 % 1,350 1,330 195 271 0,30 % 261 573
Thermador Groupe 58,620 –2,05 % 59,850 58,220 5 667 0,13 % 333 585
Sodexo 62,740 –2,01 % 64,170 62,500 524 802 0,33 % 33 132 251
Gemalto 60,740 –2,00 % 62,000 59,670 1 198 041 1,36 % 71 501 857
Note  : le volume est exprimé en nombre de titres échangés  ; le volume échangé est exprimé en pourcentage de
capitalisation .
Source : Les Echos Bourse, 26 février 2013 .

La vente à découvert consiste à :


• emprunter du titre auprès d’un intermédiaire financier (service de prêt de titres) en
constituant un dépôt de garantie ;
• vendre le titre ;
• acheter le titre pour le restituer à l’intermédiaire financier.
Cette opération débouche sur un gain (gain limité au potentiel de baisse) lorsque le prix
baisse et à une perte en cas de hausse du prix du titre. Il s’agit d’une opération de spécu-
lation à la baisse. Accusée d’avoir contribué à la chute de la Bourse en 2008, la possibilité
de vendre à découvert avait été suspendue dans l’attente d’une nouvelle réglementation
européenne. Le nouveau règlement européen (n° 236/2012) est applicable depuis le
1er novembre 2012. Ce règlement prévoit l’instauration d’un système de notification à
partir d’un seuil de 0,2 % de la valeur du capital de la société et pour chaque augmentation
de 0,1 % au-dessus de ce seuil (notification privée à l’AMF). Au-delà d’un seuil supérieur
à 0,5 %, les positions courtes doivent être publiquement portées à la connaissance du
marché. Toute personne effectuant une vente à découvert doit avoir, au moment de la
vente, soit emprunté les actifs concernés ou conclu un accord d’emprunt soit pris des
dispositions permettant l’emprunt pour effectuer la transaction.

1.1.5 Les ordres1


Un ordre boursier doit préciser le sens de la transaction (achat ou vente), le nom de la
valeur, la nature des titres, le code ISIN de la valeur, le nombre de titres à négocier, la
durée de validité.

1. Depuis le 1er novembre 2007, date de mise en place de la directive MIF (directive européenne sur les marchés
d’instruments financiers), outre Euronext, l’exécution des ordres peut être confiée à des systèmes multilatéraux
de négociation (SMN). Votre intermédiaire financier doit vous informer de la politique qu’il conduit pour
exécuter vos ordres.

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32 Partie I – Le cadre de la gestion de portefeuille

Validité
Cinq types de limites existent :
• Validité jour. L’ordre n’est valable que pour la journée en cours ; c’est la durée appliquée
par défaut. En cas d’inexécution, l’ordre est éliminé du carnet.
• Validité à date déterminée. L’ordre reste dans le carnet jusqu’à la date indiquée
(maximum 365 jours), sauf exécution ou annulation.
• Ordre à révocation glissant. L’ordre reste dans le carnet pendant 365 jours, sauf
exécution ou annulation.
• Validité période intra day. L’ordre est valable pour une période spécifique ou jusqu’à
une certaine heure de la journée de négociation.
• Validité au fixing. L’ordre est valable pour le prochain fixing.
Deux règles de priorité régissent le principe d’exécution des ordres : le prix et l’ordre
d’arrivée.

Prix
Un ordre d’achat (de vente) à un prix supérieur (inférieur) aux autres ordres est exécuté
en priorité.

Ordre d’arrivée
L’ordre chronologique règle l’exécution selon le principe premier arrivé, premier servi.
On recense huit types d’ordres : ordre à cours limité, ordre au marché, ordre à la meilleure
limite, ordre à seuil de déclenchement, ordre à plage de déclenchement, ordre indexé,
ordre à prix moyen pondéré, ordres groupés.
Ordre à cours limité
Cet ordre fixe un cours maximum à l’achat et un prix minimum à la vente. À l’ouver-
ture, tous les ordres d’achat (de vente) à cours limité à des prix supérieurs (inférieurs) au
cours d’ouverture sont exécutés en totalité, si la contrepartie existe. En cours de séance,
les ordres par rapport au prix coté sont exécutés selon la même règle lorsqu’il existe une
contrepartie. L’ordre à cours limité permet de contrôler le prix d’exécution. En revanche,
son exécution peut être partielle.
Ordre au marché
Ce type d’ordre (sans limite de prix) est prioritaire sur tous les autres. Si les quantités
sont disponibles, l’ordre est exécuté en totalité au cours d’ouverture. Si l’ordre ne peut
être exécuté en totalité, la phase du fixing est prolongée et l’ordre est exécuté à ce cours.
Lorsque la transaction n’est pas pleinement exécutée, l’ordre est mis en attente et la cota-
tion en continu démarre. En cours de séance, l’ordre est exécuté en fonction des ordres
inverses à différents cours. Sous réserve d’une contrepartie suffisante, le donneur d’ordre
est assuré de l’exécution de ce dernier en termes de quantité mais le cours n’est pas garanti.
Pour les valeurs cotées selon la procédure du fixing, les ordres inexécutés sont reportés
au fixing suivant.

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Chapitre 1 – Organisation et fonctionnalités des marchés de capitaux, produits négociés 33

Ordre à la meilleure limite


Cet ordre ne comprend aucune indication de prix. Son traitement diffère selon l’heure
de transmission.
À l’ouverture, ces ordres (sans limite de prix, s’apparentent aux ordres au marché) se
transforment en ordres à cours limité au cours d’ouverture et sont exécutés après les
ordres au marché et les ordres à cours limité à des prix supérieurs (achat) ou à des prix
inférieurs (vente). L’exécution dépend de la quantité de titres disponibles.
En cas d’inexécution totale ou partielle, l’ordre reste inscrit à cours limité au cours
d’ouverture.
En cours de séance, l’ordre devient un ordre à cours limité au prix de la meilleure offre
(offre d’achat) ou de la meilleure demande (ordre de vente).
Ordre à seuil de déclenchement
Un ordre est stipulé à seuil de déclenchement lorsqu’il ne comprend qu’une seule limite
de prix. Ce type d’ordre contient un cours déterminé (seuil) qui active l’ordre :
• achat à ce prix ou à des prix supérieurs ;
• vente à ce cours ou à des prix inférieurs.
À l’ouverture, le seuil doit être supérieur (inférieur) au cours de clôture de la veille ou du
précédent fixing s’il s’agit d’un ordre d’achat (de vente). Au cours d’une séance, ce seuil
doit être supérieur (inférieur) au dernier cours coté.
Ordre à plage de déclenchement
Ce type d’ordre comprend deux seuils, dont l’un active l’ordre tandis que le second le
désactive.
À l’achat, la première limite fixe le cours retenu par le donneur d’ordre pour l’exécution de
son ordre (à prix égal ou supérieur). La seconde limite indique le cours maximal auquel
il renonce à acheter.
À la vente, la première limite fixe le cours retenu par le donneur d’ordre pour l’exécution
de son ordre (à prix égal ou inférieur). La seconde limite indique le cours minimal auquel
il renonce à vendre.
Ordre indexé (pegged order)
L’ordre indexé est un ordre d’achat ou de vente qui s’affiche dans le carnet au meilleur cours
limité. Ce type d’ordre permet en permanence de bénéficier de la meilleure demande ou
de la meilleure offre disponible dans le carnet central permettant de suivre la tendance
du marché. Il est possible de fixer une limite.
Ordre à prix moyen pondéré ou ordre VWAP (value weighted average price)
L’entreprise de marché calcule le VWAP de référence correspondant à une période de
temps échue de la journée de négociation. Après consultation du VWAP, les membres du
marché peuvent proposer à leurs clients de conclure une transaction se situant à plus ou
moins 1 % (bornes incluses) du cours VWAP.

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34 Partie I – Le cadre de la gestion de portefeuille

Ordres groupés
Ordres utilisés par les gestionnaires de portefeuille, les ordres groupés constituent des
ordres cumulés d’achat ou de vente d’une même valeur en fonction des mandats de gestion
confiés par plusieurs clients. Identifié par un code spécifique, ce type d’ordre est en prin-
cipe interdit par l’AMF sauf si la société de gestion prouve que ce procédé ne lèse aucun
client. Le gérant de portefeuille doit impérativement affecter les quantités avant l’envoi
de son ordre, afin de prévenir tout conflit d’intérêt (privilégier un client aux dépens d’un
autre). En cas d’exécution partielle, une répartition équitable entre les différents clients
doit être scrupuleusement appliquée.

1.1.6 Les nouvelles plateformes de négociation


La directive MIF I (Market Financial Instruments Directive), publiée le 30 avril 2004 et
transposée dans le droit des pays membres le 1er novembre 2007, a introduit des modifi-
cations structurelles des marchés importantes sur le plan de la concurrence et sur le plan
des conditions d’exécution.

instaurer une concurrence


La directive met fin au monopole des Bourses de valeurs en orientant les ordres vers les
marchés réglementés (réglementation par une autorité nationale : SEC aux États-Unis,
AMF en France, FSA en Grande-Bretagne) et les SMN (systèmes multilatéraux de négo-
ciation) ou MTF (Multilateral Trade Facilities).

Harmoniser les conditions d’exécution


Il s’agit de donner aux prestataires de services un cadre définissant les conditions d’exécu-
tion des ordres favorisant la transparence, la protection des investisseurs et l’intégration
des marchés (l’agrément d’un prestataire de services est valable pour l’ensemble des pays
de l’Union).
Les objectifs de MIF II s’inscrivent dans la même orientation : améliorer la structure des
marchés, la transparence, encadrer les transactions à haute fréquence, limiter la spécu-
lation sur les matières premières, renforcer la protection des investisseurs, encadrer les
commissions.

Améliorer les structures des marchés


La lutte contre les marchés de gré à gré est renforcée au profit de structures de marchés
« contrôlées » : Bourses, SMN, OTF (Organised Trading Facilities). MIF II envisage de
transférer la négociation d’un maximum d’instruments dérivés sur les OTF.

Transparence
Tous les produits sont visés par MIF II. De nouvelles règles concernant les actions, les
obligations, les produits structurés et dérivés doivent être définies. Il est également prévu
la création d’un label spécifique pour les petites et moyennes entreprises afin de favoriser
leur accès aux marchés financiers par la création d’un réseau de marchés dédiés aux PME
(SME markets).

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Chapitre 1 – Organisation et fonctionnalités des marchés de capitaux, produits négociés 35

Tableau 1.21 – Présentation du marché européen

Nombre
Nombre
de titres cotés Autorité Nombre Chambres de
de marchés iS*
sur les marchés de marché de MTF compensation
réglementés
réglementés
Ensemble UE 5 909 94 151 13 19
Allemagne 692 BAFIN 15 13 – 2
Belgique 129 FSMA 3 7 – –
Espagne 143 CNMV 9 5 – 1
France 594 AMF 3 7 1 1
Grande-Bretagne 1 368 FSA 5 76 8 3
Italie 285 CONSOB 9 11 2 1
Pays-Bas 126 AFM 4 3 – 1
* IS (internalisateur systématique)  : prestataire de services d’investissement qui exécute les ordres de ses clients en
dehors d’un marché réglementé ou d’un SMN se portant contrepartie des ordres reçus .
Source : d’après http://mifiddatabase.esma.europa.eu .

Nous présentons dans un premier temps les différents supports.


Les SMN (MTF) transparents
Un système multilatéral de négociations (SMN), ou Multilateral Trading Facility
(MTF), est une plateforme de négociation utilisée par une entreprise de marché ou un
prestataire de services d’investissement afin de confronter une offre et une demande
d’instruments financiers. Leur mise en place est consécutive à l’entrée de la directive MIF
en novembre 2007. Ces plateformes constituent des lieux d’échanges d’instruments finan-
ciers, sans toutefois pouvoir se prévaloir de l’appellation de marché réglementé. Chaque
SMN établit ses propres règles de fonctionnement qui doivent faire l’objet de transparence
et être exemptes de toute discrimination à l’endroit des investisseurs. Ces règles sont
préalablement soumises à une autorité de marché telle que l’AMF en France ou la FSA en
Grande-Bretagne (voir tableau 1.21). En Europe, parmi les SMN les plus actifs, on peut
citer BATS Chi-X, Turquoise. Ces plateformes s’inscrivent dans l’air du temps et on peut
les qualifier de plateformes low costs, caractérisées par des coûts de structure réduits (les
équipes sont très réduites), des technologies très innovantes (le temps de latence est très
court), des ticks1 très étroits (ces plateformes sont à l’origine d’une cotation de prix à trois
décimales), des tarifs agressifs (les coûts de transaction seraient inférieurs à hauteur de
25 % de ceux des Bourses traditionnelles). Ces éléments expliquent le vif succès commercial
de ces plateformes, comme l’attestent les deux graphiques ci-dessous (voir figure 1.10).

1. Le tick est le pas de variation des prix cotés.

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36 Partie I – Le cadre de la gestion de portefeuille

Figure 1.10 – Parts de marché des acteurs en présence sur le CAC 40 et le FTSE 100 en 2009 .

Parts de marché sur le CAC 40* Parts de marché sur le FTSE 100*
0,56 % 0,19 %
Autres Nasdaq OMX
1,49 %
6,82 % BATS 8,50 % 2,32 %
Amsterdam Turquoise BATS

7,60 %
Turquoise

15,27 %
11,66 % Chi-X
Chi-X

71,87 % 73,71 %
Paris (NYSE-Euronext) London (LES)

* Pour la semaine du 13 février 2009


Source : Fidessa

Tableau 1.22 – Activité de BATS Chi-X de 2007 à 2013 (données annuelles)

Notionnel
Nombre
Notionnel moyen Volume moyen
Années de jours Volume
(en euros) quotidien quotidien
de Bourse
(en euros)
2013 83 507 547 360 185 6 115 028 436 54 715 051 412 659 217 486
2012 257 1 586 472 264 049 6 173 043 829 180 683 550 140 703 048 833
2011 257 1 837 815 798 055 7 151 034 234 208 288 760 824 810 462 104
2010 258 1 591 001 281 686 6 166 671 634 186 200 136 024 721 705 953
2009 257 869 729 256 801 3 384 160 532 116 934 237 902 454 997 034
2008 257 658 495 022 989 2 562 237 444 71 948 183 921 279 954 023
2007 184 56 317 929 673 306 075 705 2 572 937 933 13 983 358

Source : BATS Chi-X (www.batstrading.co.uk/cxe:market_data/volume/year/) .

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Chapitre 1 – Organisation et fonctionnalités des marchés de capitaux, produits négociés 37

Tableau 1.23 – Carnet d’ordres des principaux opérateurs boursiers en Europe (montants notionnels)

Parts
Londres Paris Francfort Milan Zurich Amsterdam Total de
marché

Source : BATS Chi-X (www.batstrading.co.uk/cxe:market_data/volume/year/) .

Tableau 1.24 – Carnet d’ordres des principaux opérateurs boursiers selon les indices (montants notionnels)

Parts
FTSE 100 CAC 40 Dax FTSE Mib SMI AEX Total de
marché

Source : BATS Chi-X (www.batstrading.co.uk/cxe:market_data/volume/year/) .

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38 Partie I – Le cadre de la gestion de portefeuille

Les SMN (MTF) opaques : dark pools et crossing networks


Un dark pool est une plateforme de négociation utilisée par une entreprise de marché ou
un prestataire de services d’investissement afin de confronter une offre et une demande
d’instruments financiers. Les règles applicables sont celles définies par le teneur de
marché. Les transactions effectuées restent anonymes. Le dark pool doit recevoir une
autorisation d’exercer de la part des autorités de contrôle du pays. Il n’est pas soumis à
l’exigence de transparence de prénégociation ; par contre, il demeure soumis à l’exigence
de transparence de postnégociation. En Europe, la part de marché de ces plateformes reste
modeste pour atteindre environ 5 % du marché. Aux États-Unis, la part de marché des
dark pools serait de 35 % (début 2013) avec une nette diminution de la taille moyenne
des transactions (environ 450 $ en 2008 contre 200 $ en 2013).
Les crossing networks sont des systèmes d’appariement des ordres utilisés par des pres-
tataires de services d’investissement permettant d’exécuter les ordres des clients face à
ceux d’autres clients. Les transactions conclues sont considérées comme des transactions
de gré à gré et ne sont pas soumises aux règles de transparence de prénégociation ; elles
sont en revanche soumises aux règles de postnégociation.
Selon le journal L’Echo du 26 avril 2013, 24 dark pools opèrent en Europe.

Tableau 1.25 – Petit tour des dark pools en Europe

Source : Jennifer Nille, L’Echo/Fair Trade .

Tableau 1.26 – Carnet d’ordres des principaux opérateurs boursiers en Europe (montants notionnels)

Parts
Londres Paris Francfort Milan Zurich Amsterdam Total de
marché

Source : BATS Chi-X (www.batstrading.co.uk/cxe:market_data/volume/year/) .

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Chapitre 1 – Organisation et fonctionnalités des marchés de capitaux, produits négociés 39

Tableau 1.27 – Carnet d’ordres des principaux opérateurs boursiers selon les indices (montants notionnels)
Parts
FTSE 100 CAC 40 Dax FTSE Mib SMI AEX Total de
marché

Source : BATS Chi-X (www.batstrading.co.uk/cxe:market_data/volume/year/) .

Les OTF (Organised Trading Facilities) ou SON (système organisé de négociation)


Les OTF constituent un nouveau maillon de la chaîne issu de MIF II. La réforme envisagée
tend à qualifier d’OTF toutes les plateformes d’exécution ne répondant pas aux normes
appliquées aux SMN transparents (l’exécution des swaps, les crossing networks sont
visés). Il est aussi dans la volonté du législateur de rapatrier le maximum de transactions
sur dérivés du marché OTC vers ces OTF réglementés. Dans la sphère régulée – marchés
réglementés et systèmes multilatéraux de négociation –, ils se caractérisent par l’exécution
non discrétionnaire des ordres. Cette caractéristique n’est pas garantie au sein des OTF, ce
qui peut engendrer des conflits d’intérêt. La création des OTF répond également au souci
de transparence, surtout dans la phase de prénégociation. Le débat est loin d’être clos.

1.1.7 Les modes de cotation


La cotation peut être périodique ou continue. Toutes les valeurs cotées sur Euronext ne
font pas l’objet d’une cotation en temps continu. Certaines valeurs peu actives (liquides)
sont soumises à une cotation périodique selon la procédure du fixing.

Cotation périodique ou fixing


Les ordres sont stockés dans le carnet d’ordres géré en continu jusqu’à la séance de cotation.
La confrontation des offres d’achat et de vente ne s’effectue qu’une ou deux fois par jour
selon l’organisation générale du marché. Le fixing est le cours qui permet de satisfaire
le plus grand nombre d’ordres. Cette modalité s’applique aux valeurs les moins liquides
(voir encadré 1.7).

Cotation en continu
Une transaction est réalisée dès que deux ordres de sens contraire se rencontrent pour
un même prix. De nombreuses formes existent.
• marché continu et marché dirigé par les ordres : Euronext, Tokyo (et Osaka après la
fusion) Stock Exchange, NYSE, Amex, Toronto ;
• marché continu et marché dirigé par les prix avec spécialistes en situation de concur-
rence (market makers) : London Stock Exchange ;
• marché continu, marché dirigé par les ordres et par les prix avec spécialistes en situation
de concurrence (market makers), Nasdaq (National Association of Security Dealer’s
Automated Quotation), Sesdaq (Stock Exchange of Singapore Dealing and Automated
Quotations).

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