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Marché de capitaux

Rédigé par des auteurs spécialisés Ooreka • À jour en juillet 2022

Sommaire

Marchés de capitaux : définition et fonction

Marché des capitaux et marché monétaire

Marché des capitaux et marché financier

Supervision des marchés de capitaux

Marché de capitaux

Les marchés de capitaux mettent en relation les agents économiques détenant un excédent de
capitaux et ceux qui ont des besoins de financement. Grâce à cette jonction, les marchés de capitaux
permettent notamment le financement de l’économie.

Traditionnellement, le marché des capitaux est divisé en 2 segments : le marché monétaire et le


marché financier.

Marchés de capitaux : définition et fonction

C’est sur le marché des capitaux que se rencontrent les offres et demandes de capitaux à court,
moyen et long terme. L’équilibre ce marché global de l’argent est assuré par les banques centrales.

Le marché des capitaux a différentes fonctions. Parmi les plus importantes, on peut citer : le
financement permanent de l’économie mondiale, le maintien la liquidité de l’épargne, le pricing des
actifs, le financement des entreprises ou encore la négociation raisonnée du risque.

Marché des capitaux et marché monétaire

Le marché monétaire est celui sur lequel s'échangent les actifs très liquides. Ce marché se subdivise
lui-même entre marché des titres de créances négociables et le marché interbancaire.

Le marché des titres de créances négociables (TCN)


Ce marché favorise l’accès au marché financier des opérateurs économiques (banques, entreprises,
etc.) qui peuvent y placer leurs excédents de liquidités. Les agents y échangent essentiellement des
billets de trésorerie (de 1 jour à 1 an), des certificats de dépôts pour les établissements de crédit (de
1 jour à 1 an), des bons du Trésor (échéances variables) et des bons à moyen terme négociables
(échéance supérieure à 1 an).

Le marché des titres interbancaire

Ce marché est la chasse gardée des banques. Elles s’y échangent des actifs financiers de court terme
(entre 1 jour et 1 an). C’est un marché de gré à gré directement influencé par les taux d’intérêt
directeurs des banques centrales. Les échanges s'effectuent au taux du marché interbancaire, le prix
de l’argent au jour le jour.

Ce prix, calculé en faisant la moyenne des taux pratiqués dans la journée, est exprimé par l’EONIA
(Euro overnight index average). Pour les prêts plus longs, les banques se réfèrent à l’EURIBOR (Euro
interbank offered rate) qui va de 1 à 12 mois.

Marché des capitaux et marché financier

Le marché financier se distingue du marché monétaire dans la mesure où l’argent n’y est pas placé à
court, mais à moyen et à long terme, par exemple à travers les actions et les obligations.

Les marchés financiers sont scindés en 4 compartiments.

Le marché action

On y négocie les titres des sociétés cotées à travers une place de référence, par exemple la Bourse de
Paris en France. La plus grande place boursière mondiale est celle de Wall Street.

Bon à savoir : début 2016, 42 valeurs américaines pesaient chacune plus de 100 milliards de dollars.
Leurs valeurs boursières représentaient plus de 10 fois les 40 valeurs du CAC 40, l’indice phare du
marché parisien.

Le marché obligataire

C’est sur le marché obligataire que s'échangent les obligations des entreprises et des États, soit sur le
marché primaire (émission) ou sur le marché secondaire (occasion). On y distingue des obligations de
1ère catégorie - émises par l’État ou un secteur public - et des obligations de 2ème catégorie - émises
par des entreprises du secteur privé ou bien par des collectivités qui ne bénéficient pas de la garantie
de l’État.
Bon à savoir : selon la Banque des règlements internationaux, l'encours obligataire planétaire
dépasse 100 000 milliards, soit un montant supérieur à celui du PIB mondial.

Le marché des changes

Aussi appelé aussi le Forex, le marché des changes est celui sur lequel les investisseurs troquent des
devises. C’est le poids lourd des marchés financiers. Près de 5 500 milliards de dollars de devises y
sont échangés chaque jour (38 % au comptant, 62 % à terme).

Bon à savoir : sur le Forex, la devise la plus échangée est le dollar (83 %), suivie par l’euro (33 %) et le
yen japonais (23 %).

Le marché des dérivés

Réservé aux investisseurs aguerris, c'est sur ce marché que s'échangent des instruments financiers
adossés à un actif sous-jacent comme une action ou une obligation.

Les dérivés permettent de se couvrir contre les risques associés aux fluctuations de différents sous-
jacents, dont les matières premières, mais aussi de spéculer en jouant sur l’effet de levier.

Bon à savoir : selon la BRI, les produits dérivés de taux connaissent une croissance phénoménale. Au
printemps 2016, leur encours atteignait 2 700 milliards de dollars, soit une hausse de 15 % en 3 ans.
Ces produits permettent notamment de se couvrir contre de futures hausses du loyer de l’argent.

Supervision des marchés de capitaux

C’est le Comité de Bâle qui est chargé de renforcer la solidité du système financier mondial ainsi que
l’efficacité du contrôle prudentiel et la coopération entre régulateurs bancaires. Il rassemble
aujourd’hui les superviseurs de 27 pays.

Réglementation bancaire

Lire l'article Ooreka

L’Organisation internationale des bourses de valeurs (International organization of securities


commissions) réunit les organismes qui régulent les marches de titres et de produits dérivés.

En France, la supervision des marchés de capitaux est supervisée par l’Autorité des marchés
financiers (AMF). Dotée d’un pourvoir réglementaire et de sanction, elle veille également à la bonne
information des investisseurs afin d’assurer l’équité et la transparence du marché.
Comprendre la bourse

Rédigé par des auteurs spécialisés Ooreka • À jour en juillet 2022

Pourquoi investir en bourse ? Comment fonctionne le marché ? Comment choisir entre actions et
obligations ? Quels sont les risques encourus par les actionnaires ? Que vous soyez un néophyte ou
un investisseur chevronné, voici tout ce qu’il faut savoir pour investir en bourse avec succès !

Sommaire

Organisation du marché

Réglementation du marché français

Les différents marchés financiers

Déroulement d’une séance boursière

Principaux acteurs

Risque de marché

Frais boursiers

Organisation du marché

Le marché boursier fonctionne comme un entonnoir : l’argent des investisseurs est canalisé vers les
différents marchés, puis les positions acheteuses et vendeuses sont compensées (équilibrées).

Réglementation du marché français

En France, c’est l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui régule la bourse. Elle contrôle tous les
acteurs (opérateurs intermédiaires, produits, etc.), supervise l'information financière et le bon
fonctionnement des marchés en coordination avec Bruxelles.

Directive MIFID

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Les différents marchés financiers

Les marchés sont compartimentés en deux blocs : d’un côté le marché réglementé et de l’autre les
marchés OTC (non réglementés). Après avoir été émises sur le marché primaire, les valeurs
mobilières s’échangent sur le marché secondaire.

Selon le type d’actif


À chaque type d’actif, son marché de cotation c’est-à-dire les marché action, obligataire, monétaire,
le marché des dérivés et celui des changes (Forex) sur lequel les investisseurs négocient les devises :

marché obligataire ;

marché des changes ;

marché des matières premières ;

marché des actions.

Selon l’instrument financier

Les principaux instruments financiers sont les actions, les obligations, les parts ou actions
d'organismes de placement collectif (Sicav, FCP) et les produits dérivés, traités sur les marchés à
terme :

marché à terme ;

marché au comptant ;

marchés dérivés.

Déroulement d’une séance boursière

Les marchés boursiers sont ouverts du lundi au vendredi de 9 h à 17 h 30. Les valeurs les plus traitées
sont cotées en continu et les autres négociées au fixing.

Pré-ouverture de la bourse

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Pré-clôture de séance boursière

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Principaux acteurs

Coiffés par des régulateurs chargés de la protection des investisseurs, la bourse est chapeautée par
Euronext. Des prestataires de service d’investissements chargés de transmettre les ordres de bourse
et des teneurs de marché garantissent la liquidité des titres.

Actionnaires au porteur ou nominatifs

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Club d'investissement

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Risque de marché

Le risque de marché résulte des fluctuations de prix des produits financiers composant un
portefeuille. Il est souvent évalué à travers la méthode de la VaR (Value at Risk = perte potentielle
maximale d’un investisseur sur une valeur ou un portefeuille).

Frais boursiers

Les frais boursiers réduisent la rentabilité d’un portefeuille. Ils sont de 4 ordres : les frais de courtage,
les droits de garde, les commissions de règlement différé et la taxe sur les transactions financières.

Historique

La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) est commune à l’ensemble des huit (8) pays de
l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) à savoir : le BENIN, le BURKINA FASO, la
COTE D’IVOIRE, la GUINEE-BISSAU, le MALI, le NIGER, le SENEGAL et le TOGO. La BRVM est à la fois
un succès économique, politique, institutionnel et technique. Il s’agit de la seule Bourse au monde
partagée par plusieurs pays, totalement électronique et parfaitement intégrée.

La mise en place de la BRVM s’est réalisée en plusieurs étapes :

14 Novembre 1973 : signature du Traité constituant l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA)
comprenant le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Togo, auxquels
s’est jointe la Guinée-Bissau en 1997 ;

17 Décembre 1993 : Décision par le Conseil des Ministres de l’UMOA portant création d’un Marché
Financier Régional et attribution de mandat à la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(BCEAO) pour conduire le projet ;

18 Décembre 1996 : création, à Cotonou au BENIN de la BRVM et du DC/BR, comme Sociétés


Anonymes privées ;

20 Novembre 1997 : installation, par le Conseil des Ministres de l’UMOA, du Conseil Régional de
l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF), organe de régulation du marché ;
16 Septembre 1998 : démarrage des activités de la BRVM et du DC/BR ;

24 Mars 1999 : démarrage de la Cotation Electronique Décentralisée ;

12 Novembre 2001 : passage à la cotation quotidienne ;

02 Juillet 2007 : passage du délai de Règlement / Livraison de T+5 à T+3 (DC/BR) ;

16 Septembre 2013 : passage à la cotation en continu (BRVM) ;

10 Juin 2014 : création d’un indice "Standalone" dédié au marché financier de l’UEMOA par la
société de services financiers Morgan Stanley Capital International (MSCI) ;

14 Juin 2014 : intégration de la BRVM aux indices MSCI et S & P Dow Jones ;

14 Novembre 2016 : Intégration de la BRVM aux MSCI Frontier Market ;

19 Mars 2018 : Ouverture du 3ème compartiment action de la BRVM ;

08 Février 2020 : Instauration des BRVM Awards pour célébrer l'excellence sur le Marché Financier
de l'UEMOA ;

17 Février 2020 : Lancement de "Smart Market Surveillance" nouvelle plateforme de surveillance du


Marché Financier de l'UEMOA.

Marché des changes (Forex)

MISE À JOUR LE 02 MARS 2022

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Transactions quotidiennes sur le marché des changes (FOREX)

En image

Volume quotidien des échanges : 6 590 milliards de dollars (enquête BRI)

L’euro est la deuxième monnaie la plus échangée dans le monde

Le marché des changes est le marché sur lequel se retrouvent tous les participants désireux de
vendre ou d’acheter une devise contre une autre. Dans le jargon financier, il est souvent question du
Forex pour désigner le marché des changes ; contraction des termes anglais FOReign EXchange.

Comme tout marché il a aussi pour fonction de déterminer les prix d’échanges, c’est-à-dire le taux de
change entre chaque couple de devises.

Le plus grand marché au monde

En 2019, le rapport de la Banque des Règlements Internationaux (BRI) sur l’enquête triennale des
banques centrales estime le volume quotidien des échanges à près de 6 590 milliards de dollars. Les
volumes échangés sur ce marché ont, ainsi, progressé de près de 30 % depuis la précédente enquête
(2016) et de plus de 65 % au cours de la décennie 2010. Cela en fait le marché le plus vaste et le plus
liquide au monde en termes de volume de transactions.

À titre de comparaison, le volume journalier des transactions sur le marché des changes est plus de
deux fois supérieur à la valeur du PIB annuel français !

L’adoption d’un régime de changes flottants par de nombreux pays à partir des années 1970,
combinée aux progrès techniques (notamment avec les logiciels de Trading Haute Fréquence, et
l’accès quasi-continu au marché des changes) expliquent en grande partie pourquoi ce marché est
aujourd’hui le plus actif et le plus volumineux au monde.
Un marché dominé par la City de Londres

S’il existe bien des pièces et des billets de banques dans tous les pays, le marché des changes est
entièrement dématérialisé et décentralisé. Il n’est rattaché à aucune place boursière en particulier.
La quasi totalité des opérations y sont réalisées de gré à gré. Il permet d’effectuer des transactions
sur les devises quasiment 24h/24 tous les jours de la semaine alors que les autres titres financiers
sont souvent rattachés à une place financière déterminée (Paris, New York, Tokyo, Londres…) avec
des horaires quotidiens d’ouverture et de clôture.

Même si, en théorie, le marché des changes est ouvert en permanence, dans la pratique il clôt une
fois par semaine pendant les heures qui séparent la fermeture de la Bourse le vendredi soir à 22h
GMT sur la côte Ouest des États-Unis et l’ouverture le dimanche soir à 22h GMT de la Bourse de
Wellington en Nouvelle-Zélande qui entame la semaine. En effet, les principales banques sont
fermées le weekend et les volumes échangés sur ce marché sont très faibles les samedis, dimanche
et jours fériés.

En 2019, le marché des changes est largement dominé par la City de Londres. Cette place financière
représente plus de 50 % des opérations de changes dans le monde. Le poids des places asiatiques est
en croissance mais reste inférieur à Londres. La France, quant à elle, n’accueille que 2 % des
échanges mondiaux de devises.

Qui intervient sur le marché des changes ?

Le marché des changes réunit des participants extrêmement divers. On y trouve :

des particuliers (très rarement) et des entreprises (PME et multinationales) qui ont besoin de vendre
et d’acheter différentes devises selon leurs activités ;

des banques commerciales, des banques d’investissement et des courtiers qui exécutent les ordres
de leurs clients et agissent aussi pour leur compte propre ;

les autorités monétaires, notamment les banques centrales qui sont des participants majeurs sur le
marché des changes. Elles gèrent leurs réserves de change et interviennent le cas échéant, sur le
cours des devises dont elles ont la charge.

des institutions internationales (comme le FMI et la Banque Mondiale) ;

des fonds d’investissement dont certains sont même spécialisés sur les devises.
Quelques caractéristiques notables sur le marché des changes

Le marché des changes est un marché où la quasi totalité des opérations sont réalisées de gré à gré.
Les courtiers et les banques négocient directement les uns avec les autres, sans intermédiaire
boursier. Les particuliers comme les entreprises doivent faire appel à leur banque pour avoir accès au
marché des changes. Le Forex est donc un marché non régulé. Il existe cependant dans le Forex des
compartiments régulés – de taille très restreinte – qui offrent des produits dérivés (par exemple des
warrants) comme instruments de couverture et de spéculation.

Depuis la libéralisation des échanges dans les années 1990, les intervenants sur le marché des
changes se sont fortement concentrés, notamment au niveau des banques. Ils mettent à disposition
des autres participants du marché des instruments permettant de se couvrir ou de spéculer sur les
variations de cours des devises. Ils jouent également un rôle dans la fixation d’un taux de change
unique pour chaque couple de devises.

Un marché dominé par le dollar

Il est intéressant de noter que le dollar américain (USD) reste la monnaie de référence sur le marché
des changes. L’édition 2019 de l’enquête de la BRI a montré que sur la totalité des opérations
réalisées sur le marché des changes, 88,3 % portaient sur le dollar américain et 32,3 % sur l’euro.

Puisque deux monnaies sont impliquées dans chaque transaction, si l’une est achetée, l’autre est
forcément vendue. Chaque monnaie (dollar, euro, yen…) étant comptée deux fois, la somme des
pourcentages de toutes les monnaies dans les échanges atteint 200 %. En revanche, quand on
considère des paires de monnaies (euro/dollar, dollar/yen…) le double comptage disparait et la
somme des pourcentages de toutes les paires dans les échanges atteint 100 %.

Le couple EUR/USD est ainsi celui qui s’échange le plus dans le monde : en 2019, il représentait 24 %
des échanges de monnaies considérées par paires.

Les opérations au comptant et les opérations à terme

La transaction la plus simple sur le marché des devises est l’opération au comptant, dite opération «
spot« . Elle consiste à acheter une devise contre une autre au prix actuel du marché avec une
livraison à J+2 jours. Le marché au comptant (marché spot) représente 30,2 % des transactions
quotidiennes.

La majeure partie des transactions a lieu sur le marché à terme.

Une opération à terme consiste à fixer le prix, la quantité et la date de l’échange futur dès le jour de
l’opération. Son utilité réside dans le fait qu’elle offre une couverture contre les fluctuations des taux
de change. En effet, quel que soit le prix à l’échéance (c’est-à-dire à la date fixée pour l’échange de
devises) la transaction se fera selon les termes du contrat fixés plus tôt.

Quel que soit l’objectif d’un participant au marché des changes, une couverture ou une spéculation,
les différents intervenants se rencontrent quotidiennement sur ce marché en tant que «
contreparties » de transactions. Ainsi, par exemple, afin de se couvrir contre une baisse du taux de
change euro/dollar américain, la banque d’une société française doit trouver sur le marché des
changes une personne qui au même moment désire acheter des euros contre des dollars américains.

Un industriel de la zone euro achète du pétrole en dollars dont la livraison sera effectuée et payée
dans trois mois. Pour couvrir son risque de change, il achète du dollar à terme à un taux de change
garanti.

Cette personne peut aussi bien être un spéculateur achetant des euros car il mise sur une hausse de
cette devise, qu’une personne souhaitant se couvrir contre une hausse de l’euro vis-à-vis du dollar
américain.

On comprend donc l’intérêt de l’opération à terme pour des entreprises ou des institutions dont les
activités se déclinent à l’international.

On parle en anglais de forwards pour les opérations à terme réalisées sur un marché de gré à gré, et
de futures pour les opérations à terme réalisées sur un marché organisé.

Il existe d’autres types de produits dérivés permettant de se prémunir contre les effets des
fluctuations des taux de change : il s’agit des swaps, des options sur devises et de certains produits
structurés plus complexes.

Sur les 6 950 milliards de dollars d’échanges quotidiens sur le marché des changes, 3 310 milliards de
dollars concernent les swaps, soit 50 % des volumes échangés.

L’accès au marché des changes permet à la plupart des participants de se protéger contre un risque
de change sur leurs recettes et leurs dépenses, en utilisant notamment le marché à terme comme le
montre l’exemple plus haut. Mais il offre aussi la possibilité de spéculer sur les taux de change des
différentes devises.

Couverture et spéculation
Si bon nombre d’entreprises et de banques commerciales participent au marché des changes avant
tout pour se couvrir, d’autres participants, notamment des fonds spéculatifs et des banques
d’investissement agissant pour leur compte propre participent au marché des changes afin de tirer
bénéfice des mouvements quotidiens des taux de change.

En effet, depuis les années 1970 et la fin des changes fixes, une explosion du volume de transactions
sur les devises est observée, quoique cette hausse ait pris fin ces dernières années. Les devises sont
considérées comme des actifs financiers ordinaires permettant de réaliser des gains ou des pertes en
spéculant sur les variations de taux de change. Si le marché des changes n’est pas en lui-même un
marché à, les produits dérivés qui s’y sont développés à grande échelle, comme les options et les
swaps par exemple, ont renforcé son attractivité, notamment pour les spéculateurs.

La spéculation peut avoir des effets bénéfiques car elle permet notamment d’assurer la liquidité d’un
marché. En effet, si un investisseur veut se prémunir contre la hausse d’une devise, il doit acheter
cette devise. Cela ne peut être possible que s’il trouve une contrepartie, c’est-à-dire un investisseur
qui parie sur la baisse de cette devise, sinon, le marché est bloqué.

Mais la spéculation peut aussi provoquer des mouvements violents à la hausse comme à la baisse de
certaines devises. Lorsque les fluctuations s’emballent, la lecture des taux de change devient difficile
et cela peut déclencher des crises économiques graves nécessitant des interventions concertées des
Banques Centrales.

Il est intéressant de noter que la volatilité (la rapidité et l’amplitude des variations de cours) sur un
marché, comme celui des changes, favorise les spéculateurs car il n’y a rien à gagner dans un marché
atone alors que cette volatilité dessert les autorités monétaires et les intervenants en couverture de
change. Ceci étant dit, les crises de change qui malmènent une ou plusieurs devises ne font bien
souvent que révéler une faiblesse réelle du (des) pays considéré(s).

Historique

La mise en place d’un marché financier organisé a été prévue par le Traité du 14 novembre 1973
instituant l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) qui regroupe huit (8) pays, à savoir : le Bénin, le
Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

La création officielle de ce marché est intervenue le 3 juillet 1996 par la signature d’une Convention
portant création du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF).

L’historique de la mise en place du marché financier régional se présente comme ci-après :


Dates Evènements

03/07/1996 signature d’une Convention portant création du CREPMF

16/12/1996 Création de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et du Dépositaire


Central/Banque de Règlement (DC/BR).

20/10/1997 Investiture des premiers membres du Conseil Régional.

28/11/1997 Adoption par le Conseil des Ministres de l’UMOA du Règlement Général relatif à
l’organisation, au fonctionnement et au contrôle du marché financier de l’UMOA.

29/11/1997 Agrément de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) et du Dépositaire


Central/Banque de Règlement (DC/BR).

16/09/1998 Démarrage effectif des activités de la BRVM et du DC/BR.

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