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De Mr Wissem Daadaa
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Plan du cours
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Chapitre I:
L’Introduction en Bourse
Chapitre I: Introduction en Bourse
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Le marché financier tunisien offre aujourd’hui aux investisseurs une large
gamme de produits boursiers, répondant chacun à des objectifs distincts selon
le niveau de risque, de rendement ou de liquidité recherchée.
cette diversité, conjuguée aux avantages fiscaux accordés à certains de ces
produits, cherchent à populariser l’investissement boursier et à le rendre un
moyen permanent de financement des sociétés. Cet investissement offre de
réelles opportunités aux petits porteurs et aux gros investisseurs privés ou
institutionnels.
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Section I: Les valeurs mobilières:
La loi du 14 novembre 1994 a transformé radicalement le marché financier
Tunisien, de nouvelles structures ont été mise en place, ces structures
s’appuient sur quatre nouvelles entités spécialisées et indépendantes :
Le conseil du marché financier (CMF)
La société interprofessionnelle de compensation et de dépôt des valeurs
mobilières (STICODEVAM)
Le fonds de garantie de marché (FGM)
La bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT)
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CMF
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BVMT
s’échangent différents produits financiers, dont les plus connus sont les
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a/Conseil de marché financier :CMF
C'est une autorité publique, indépendante qui dispose de la personnalité civile et
de l'autonomie financière.
Crée par la loi n° 94-117 du 14 novembre 1994.
Son siège est à Tunis
Le CMF a sous son contrôle :
- la BVMT,
- les intermédiaires en bourse
- la société de dépôt, de compensation et de règlement de titres
(STICODEVAM)
* Le CMF est dirigé par un collège composé d'un président et de neuf membres.
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Les missions de la CMF :
• Etablir des règlements dans les domaines relevant de sa compétence .
• Surveiller la bonne application de la réglementation en vigueur et le
fonctionnement régulier des marchés .
• *Agréer les fonds communs de placements et les intermédiaires en bourse.
* Viser l'information produite par l'émetteur et destinée à l'investisseur
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b/ La Société Tunisienne Interprofessionnelle pour la
Compensation et le Dépôt des Valeurs Mobilières STICODEVAM:
Présentation :
• a été créée, juridiquement, le 28 décembre 1993
• Une société constituée par les intermédiaires en bourse sous la forme
d’une société anonyme.
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Les missions du STICODEVAM :
✓ Enregistrer l’ensemble des titres émis et les opérations effectuées sur ces
titres pour les valeurs mobilières admises en bourse.
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✓ Assurer la conservation des valeurs mobilières prises en charge par circulation
des titres de compte à compte d'une manière scripturale.
✓ Administrer les comptes titres ouverts au nom des teneurs de comptes en
gérant tous types d'opérations sur titres pouvant intervenir sur une valeur
mobilière prise en charge.
✓ Elle assure une activité de règlement/livraison des flux de transactions et de
tous autres mouvements affectant les comptes titres des valeurs mobilières
admises à ses opérations.
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c/ Les intermédiaires en bourse :
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Les intermédiaires en bourse peuvent se livrer au activités
suivantes :
- Le conseil financier
- La gestion des portefeuilles
- Le placement des valeurs mobilières et des produits financiers
- La garantie de bonne fin d’émissions pour les sociétés.
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Les principales missions de la BVMT sont :
La gestion du marché des valeur mobilières et sa promotion ;
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Le marché primaire : c’est le marché d’émission de valeurs mobilières. Pour
les obligations le marché primaire ne fonctionne que lors du placement par
appel publique à l’épargne par les intermédiaires financiers. Pour les actions,
le marché primaire fonctionne soit lors de la constitution de la société soit
lors de l’augmentation du capital .
Lors d’une augmentation du capital le prix d’émission doit être inférieur au
dernier cours de l’action ancienne, autrement, les nouveaux souscripteurs
achèteraient des cours anciens afin de sauvegarder les intérêts des anciens
actionnaires, ces derniers reçoivent un droit préférentiel de souscription.
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d= (p - e)*n /n+n1
d: droit préférentiel de souscription
n : le nombre d’actions avant l’augmentation du capital
n+1 : le nombre d’actions nouvellement émises
p : la valeur de l’action avant l’augmentation du capital
e : le prix d’émission de la nouvelle action
Le droit de souscription étant négociable en bourse sa valeur varie en fonction
de l’offre et de la demande.
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Le marché secondaire : c’est le marché sur lequel s’échangent les valeurs
mobilières préalablement émises sur le marché primaire: c’est la bourse de
valeurs mobilières.
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➢ Le second marché :
Le second marché est constitué par des titres de capital de sociétés répondant à
des critères plus souples surtout au niveau de l’ouverture du capital au publique à
savoir :
Un minimum de 300 actionnaires
Diffusion d’au moins 10% du capital de l’entreprise au publique
Dernier exercice bénéficière et distribution de dividendes
Un prospectus visé par le conseil de marché financier
Compte annuel certifié des deux derniers exercices
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Le marché obligataire:
Le marché obligataire est constitué par des titres de créances de l’état, des
collectivités publiques, organismes privés.
Les deux conditions pour pouvoir procéder à l’émission d’emprunt obligataire :
*L’emprunt doit être supérieur ou égal à un million de dinars
* Le nombre minimum des obligations égale à 300.
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Les produits boursiers se divisent en deux grandes familles: les titres de capital
et les titres de créances. Chaque famille se différencie par la nature des risques
qu’elle engendre et par les droits qu’elle procure.
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Les principaux produits boursiers:
◦ Les actions ordinaires: les actions sont des titres de propriété d’une société.
Chaque action représente une fraction du capital de cette entreprise. La
possession d’actions donne des droits à leur détenteur auprès de
l’entreprise concernée; droit liés au statut de copropriétaire de l’entreprise
et qui s’exercent proportionnellement au nombre d’actions détenues.
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• Les actions à dividende propriétaire sans droit de vote ou ADP: les
entreprises ont la possibilité, sous certaines conditions, d’émettre ou de créer des
actions à dividendes prioritaire sans droit de vote. Elle peuvent le faire lors d’une
augmentation de capital ou dans le cadre d’une opération de conversion d’action
ordinaires déjà existantes.
• Les ADP sont des actions sans droit de vote, le versement du dividende y
afférent s’effectue en priorité par rapport aux actions ordinaires.
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◦ Le certificat d'investissement ou CI :
le certificat d’investissement ou CI résulte de la scission de l’action ordinaire
en deux titres distincts:
1. Le certificat d’investissement qui comporte l’ensemble des droits
financiers associés à l’action ordinaire et notamment le droit aux
dividendes. Un dividende prioritaire peut d’ailleurs lui être accordé.
2. Le certificat de droit de vote qui représente les autres droits attachés à
l’action ordinaire.
En d’autre terme, le certificat d’investissement est une action sans droit de
vote qui permet à l’entreprise cotée de collecter des capitaux sans
modifier la structure d’actionnariat. L’émission des CI est limitée au tiers
du capital de l’entreprise.
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Les obligations et les bons de trésor assimilables ou BTA: en cas de
besoin de financement, la bourse constitue pour les entreprises privées ou
publiques, une alternative au crédit bancaire. Dans ce cas, l’entreprise émet des
titres de créance appelés obligations. Les obligations à moyens et long termes
sont émises par l’Etat.
Chaque obligation représente une fraction d’un emprunt émis par l’entreprise
sur le marché boursier. Le porteur de l’obligation devient donc créancier de
l’entreprise.
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Les entreprises peuvent également émettre des titres hybrides, ces titres
empruntent certaines de leurs caractéristiques aux obligations et certaines autres
aux actions. De ce fait, les titres hybrides allient à la fois les avantages relatifs des
obligations et les gains potentiels des actions.
1. Les titres participatifs: ils sont remboursables après 7 ans. Leur
rémunération compte une partie fixe et une partie variable en fonction
d’une référence qui peut être le bénéfice ou le chiffre d’affaires de
l’entreprise.
2. Les obligations convertibles en action: il s’agit d’obligations qui peuvent
être converties au gré du porteur en actions créées par l’entreprise émettrice
au moment de cet échange.
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Les OPCVM sont des structures qui ont pour vocation de gérer au sein de portefeuilles
titres, divers produits financiers pour le compte d’épargnants qui souhaitent ne pas investir
à titre individuel directement en bourse, mais profiter de la diversification et du savoir-faire
de gestionnaires professionnels. Les principaux types d’OPCVM sont les sociétés
d’investissement à capital variable et les fonds communs de placements.
1. Les actions des sociétés d’investissement à capital variable ou SICAV: la valeur des
actions SICAV varie en fonction de l’évolution du marché et de la structure du
portefeuille. Il existe deux types de SICAV; les SICAV obligataires et les SICAV
mixtes.
2. Les parts de fonds communs de placement ou FCP: le FCP n’a pas de personnalité
morale. La principale différence avec le SICAV est liée à sa gestion qui est confiée à
un professionnel, et ses actifs à un dépositaire.
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Section II: L’introduction en
Bourse:
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1141 : Création d’un lieu de change sur le Grand Pont par le
roi LouisVII.
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24 septembre 1724 : Établissement de la Bourse de Paris.
17 mai 1792 : la création du New York Stock Exchange appelé aussi « Wall Street ».
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3 mars 1801 : Naissance de la Bourse de Londres.
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9 mai 1873 : Le krach de Vienne: La Bourse à Vienne
(Autriche) s’effondre. C’est le début d’une crise économique
mondiale qui perdurera jusqu’en 1896. Grâce au pétrole, à
l’électricité et à la chimie, l’Europe et l’Amérique du Nord
retrouveront leur croissance économique, c’est la « deuxième
révolution industrielle ».
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- 24 octobre 1929 : Jeudi « noir » à Wall Street: La Bourse de
New York s’effondre. Avec une chute de 30% des cours, les
investisseurs se débarrassent de toutes leurs actions (vente de
12 millions de titres en quelques heures). Le « black
Thursday » est le début de ce qui sera la plus importante crise
économique de l’Histoire.
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8 février 1971 : Première cotation informatisée du Nasdaq:
La National Association of Securities Dealers Automated Quotations
(NASDAQ) met en place son premier réseau informatique entre agents
de change, il devient alors le premier marché de cotations
informatisées. Créé pour rendre transparents les marchés hors-cote, il
deviendra le second plus grand marché boursier américain en
s’appuyant essentiellement sur les secteurs des nouvelles technologies.
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- 19 octobre 1987 : Lundi « noir » à Wall Street :
Le Dow Jones perd 22,6% de sa valeur à Wall Street et entraine dans sa
chute vertigineuse la majeure partie des places financières
internationales.
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12 avril 1996 : Yahoo entre en Bourse
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Juillet 2007 à mars 2009 : Le krach mondial des marchés
financiers :éclatement de la bulle immobilière, de la bulle des
matières premières, les faillites en série des plus grandes banques
mondiales.
Les États prennent le contrôle des banques privées
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a/ Présentation de la BVMT :
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C/Histoire de la Bourse :
Février 1969 => Création de la Bourse des Valeurs Mobilières, Etablissement
public.
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Octobre 1996 => Mise en place du système de cotation électronique
et création du Fonds de Garantie de Marché (FGM).
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Décembre 2007 => Lancement du Marché Alternatif, dédié
notamment aux PME et admission de la première société à ce
marché.
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Janvier 2012 => Lancement de l’indice TUNINDEX20 (base
1000, au 31 décembre 2006).
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D/Les indices Boursiers:
- L’indice B.V.M.T :
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- L’indice TUNINDEX:
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- L’indice TUNINDEX20:
❖ Il est pondéré par les capitalisations boursières flottantes avec une base 1000, le
31 décembre 2006.
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E/ Réformes de la période 1994-1999:
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❖ Création de la Bourse de Tunis, entreprise privée dont le capital est détenu
par l’ensemble des intermédiaires.
❖ Création du dépositaire central des titres (la Sticodevam) : Cet organisme
assure la concomitance du règlement des fonds et du transfert des titres entre
intermédiaire acheteur et intermédiaire vendeur.
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Evolution de la Capitalisation Boursière du marché en MD entre 2010 et 2013
15500
15000
14500
15 282
14000
14 452
(-5.4%)
14 093
13 780
13500
(71 Sociétés)
(-4.65%)
(51 Sociétés)
13000
Au 31/12/2010 Au 31/12/2011 Au 31/12/2012 Au 31/12/2013
50
4500
4000
3831 3885
3500
3000 3139
2930
2500
2000
1500
1000
500
0
2010 2011 2012 2013
51
1000 905
900
727
800
700
528 480
600 615
obligations
338
500
400 actions
300
277
445
200 389
290
100 203
0
83
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L'introduction en Bourse :
✓ Une étape majeure dans la vie d'une entreprise.
✓ Appelée "Initial Public Offering" ou IPO en anglais, est la Première cotation
des actions d’une société sur un marché
boursier.
✓ C’est lorsqu'une entreprise propose aux marchés financiers d'acquérir une
partie de son capital sous forme d'actions.
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❑ La bourse facilite l'accès au capital pour les entreprises à un
coût moindre que l'emprunt bancaire.
❑ L'importance de la bourse au niveau microéconomique ne doit pas
faire oublier son rôle modéré, voire secondaire, dans le financement de
l'économie.
b/ Les objectifs:
Lever des fonds:
Elle fait de la bourse une source de financement alternative.
Le recours au marché financier pour lever des fonds répond à deux
situations d’entreprise
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Le besoin de financement pour mettre en œuvre une stratégie de
croissance :
Toute entreprise a un besoin de liquidités auquel les actionnaires ne peuvent pas
toujours répondre ,donc la bourse constitue en cela une source de
financement alternative ou complémentaire d’un prêt bancaire ou d’un apport
d’associés.
La réduction de l’endettement de l’entreprise :
L’introduction en bourse permet de dégager des fonds qui viendront éponger
les dettes de l’entreprise et assainir sa situation financière. Ce faisant, elle
accroît sa capacité d’endettement future.
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Une volonté d’élargissement de l’actionnariat:
Parfois les actionnaires souhaitent quitter l’entreprise, pour éviter la dissolution
de l’entreprise ,l’introduction en bourse est nécessaire car elle permet de
trouver de nouveaux investisseurs disposés à racheter aux sortants leurs titres,
à un prix de référence fixé par le marché. L’introduction en bourse assure la
pérennité de l’entreprise.
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▪ La cotation en bourse permet d’offrir à l’entreprise une visibilité permanente
à travers l’attention régulière portée à son évolution et à ses résultats par les
médias.
▪ Cette visibilité multiplie les opportunités de l’entreprise à retenir l’attention et
attirer vers elle de futurs partenaires ou de nouveaux clients.
▪ En s'introduisant en bourse, la société s'ouvre de nouvelles perspectives de
croissance en se faisant connaître auprès d'un plus large public.
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o L’introduction en bourse d’une entreprise permet à cette dernière de bénéficier
d’un statut fiscal particulier et avantageux.
o Ainsi, l’ouverture au public de 30% du capital d’une entreprise avant fin décembre
2014, par exemple, a permis de bénéficier d’un abattement de 33 % ou de 40% du
taux de l’impôt sur les sociétés : cet impôt passe de 30% ou 35 à 20% pendant les
cinq ans qui suivent l’introduction en bourse.
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Les conditions communes d’admission au Marché Principal et au Marché Alternatif:
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▪ Présenter des informations prévisionnelles sur 5 ans, établies par le conseil
d’administration, accompagnées de l’avis du commissaire aux comptes.
▪ Produire un prospectus d’admission visé par le Conseil du Marché.
❖ Le dossier de demande d’admission en bourse doit comporter, outre les
documents juridiques, financiers et administratifs prouvant le respect des
conditions précitées.
❖ Au minimum, elle doit rendre public les éléments suivants :
• les états financiers semestriels et annuels
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Les conditions spécifiques :
Marché Principal
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La condition de bénéfices n’est pas Répartition des titres de la société détenus
exigée. par le public
-L’admission peut être également demandée par une société quand son capital est
détenu, depuis plus d’un an, à hauteur de 20% au moins par deux investisseurs
institutionnels, au minimum.
- L’admission peut être également demandée par une société en cours de constitution par
appel public à l’épargne (cas de grands projets). Pour ce cas, l’admission au marché
alternatif est prononcée directement par le CMF.
d’introduction.
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La sélection des commissaires aux comptes qui ont pour mission:
✓ La certification des comptes des exercices précédents
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L’étape3: la validation des dossiers :
❖ L’instruction du dossier d’admission déposé par l’intermédiaire en
bourse.
❖ La centralisation des ordres d’achat, l’allocation des titres et la
publication des résultats à l’occasion des offres publiques.
❖ L’organisation de la cotation du titre.
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Le Conseil du Marché Financier (CMF), autorité de contrôle, vérifie la
qualité de l’information mise à la disposition du public lors de
l’introduction en bourse. Cette vérification prend la forme d’un visa
octroyé au prospectus d’admission en bourse; visa sans lequel
l’introduction ne peut avoir lieu.
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L’etape4: Décision du conseil du marché financier:
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L’étape5: L’annonce de l’introduction
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L’étape6: La fixation des modalités d’émission ,nombre des titres, prix
d’émission:
1 – La procédure d’inscription directe:
Les titres de l’entreprise sont directement inscrits sur la cote de la Bourse pour y
être négociés. Cette procédure est utilisée lorsque la société répond à toutes
les conditions d’admission.
2 – La procédure de l’Offre à Prix Ferme:
Tout ou partie du capital de l’entreprise concernée est mis à la disposition au
public le jour de l’introduction, à un prix fixé.
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– La procédure de l’Offre à Prix Ouvert:
La procédure d’offre à prix ouvert consiste à mettre à la disposition du public
une quantité de titres en fixant une fourchette de prix. Généralement, la
procédure d’offre à prix ouvert est couplée avec un placement garanti. Le
cours de cotation est fixé à l’issue de l’offre et tient compte du prix définitif
du placement garanti.
– La procédure de l’Offre à Prix Minimal ou OPM:
Elle permet aux actionnaires de l’entreprise de mettre à la disposition du
marché, le jour de l’introduction, une quantité de titres à la vente à un prix
minimal.
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L’étape 7: Ouverture de cession des titres par intermédiaire
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Les coûts d’introduction en bourse sont onéreux et sont répartis entre coût direct
et coût indirect:
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Les coûts directes:
✓ Des frais pour l’agent introducteur
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Les avantages :
➢ Accroître les ressources financières propres de la société.
➢ Améliorer la notoriété et la position de l’entreprise sur le plan financier et
commercial .
➢ Bénéfice de l’exonération fiscale
➢ La valorisation des ressources humaines : La majorité des entreprises qui
s'introduisent en bourse réservent une partie de l'opération à leurs salariés et
leur donnent ainsi la possibilité de devenir actionnaires.
➢ La satisfaction des actionnaires( Plus-value , Dividende)
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Les inconvénients:
✓ Dilution du pouvoir , décisionnel et du contrôle.
✓ Coût de l’introduction.
✓ Diminution du bénéfice distribué suite à une augmentation de capital (le
bénéfice est réparti entre plusieurs actionnaires).
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Année universitaire: 2015/2016
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I. L’augmentation de capital:
• a/ Définition
• b/ Historique
• c/ Objectif
• d/ Les Apports
II. La réglementation
III. La procédure
IV. Droit préférentiel de souscription (DPS) et droit d’attribution (DA)
V. Les avantages et les limites
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a/ Définition:
L’augmentation de capital est une opération financière sur le capital d’une
société. Elle consiste à augmenter le capital social d’une entreprise, en créant
de nouvelles actions achetées par des actionnaires, anciens ou nouveaux.
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b/ Historique:
L'une des augmentations de capital les plus célèbres de l'histoire boursière est celle
annoncée par Google en 2005, qui lui a permis de recueillir 4,2 milliards de dollars
juste un an après son introduction en Bourse.
La plus importante augmentation, aussi, de capital de l'histoire a été réalisée par la
société Petrobras pour 70 milliards de dollars en septembre 2010 à Wall Street.
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Exemple des opérations d’augmentation de capital sur le marché Tunisien:
Les banques cotées (BIAT,STB,AMEN…..) la Société Tunisienne des
Verreries (SOTUVER), la Société Tunisienne des Marchés de Gros
(SOTUMAG), General Leasing, la Société Industrielle d’Appareillage et de
Matériel Electrique (SIAME) et Magasin Général.
80
81
On remarque que le nombre des opérations d’émission de nouvelles actions est plus
élevé que celui de l’incorporation de réserves.
Après une fluctuation du volume total des émissions des actions nouvelles entre
2000 et 2012, l’année 2013 a enregistré un pic pour un montant global de 305 MD.
La crise du système bancaire a obligé les entreprises à chercher d’autres alternatives
de financement que les crédits bancaires. Le recours intensif à la bourse, a
augmenté le nombre des sociétés cotées et le volume total des échanges sur le
marché.
Concernant l’incorporation de réserves, nous n’avons pas constaté une évolution
importante, elle a resté presque stable. Cette opération ne constitue pas pour les
entreprises, un moyen de financement, l’objectif est la fidélisation des anciens
actionnaires.
82
c/Objectif:
83
d/Apports de l’augmentation du capital
84
➢ Par apport en numéraire:
L’entreprise peut également décider soit d’émettre de nouvelles actions au profit des
apporteurs ou d’augmenter la valeur nominale des anciennes actions. les anciens
actionnaires auront droit à un droit préférentiel de souscription et peuvent ainsi
souscrire à de nouveaux titres proportionnellement à leur participation dans le
capital.
Ce droit préférentiel permet à l’ancien actionnaire de maintenir sa richesse
constante en cas de non-souscription à l’augmentation de capital.
Lors de la réalisation de l'augmentation de capital, il est nécessaire d'indiquer les
modalités de calcul du prix d'émission.
85
Une prime d'émission est un mécanisme financier permettant d'apporter aux
anciennes actions une valeur supérieure à leur valeur nominale lors
d'une augmentation de capital. La prime d’émission est la différence entre le prix
d’émission d’une nouvelle action et la valeur nominale.
La valeur nominale d'une action est déterminée par:
(capital de la société / nombre d'action)
Une prime d’émission a pour but de porter la valeur des nouvelles actions au
même niveau que celle des anciennes actions, par le biais d’un supplément de prix.
86
➢ Par apport en nature:
Cette augmentation de capital, sous forme de biens mobiliers ou immobiliers,
corporels ou incorporels, se fait également soit :
87
➢ Par incorporation de réserves:
L'incorporation de réserves est une augmentation de capital réalisée par la
simple remontée du poste "réserves" vers le poste "capital social". Ainsi, la
valorisation de la société n'est pas modifiée. L'augmentation de capital se fait
généralement soit par l'augmentation du nominal des anciennes actions, soit
par l’émission "d'actions gratuites" distribuées aux anciens actionnaires.
La décision peut être prise par des associés représentant au moins la moitié des
parts sociales.
88
❑ La décision d’augmenter le capital de la société est prise lors de l’assemblée
générale extraordinaire
❑ Cette décision se prend suite à un rapport du conseil d’administration ou de la
direction de l’entreprise, dans lequel tous les motifs de l’augmentation de capital
sont indiqués.
❑ Cependant, l'assemblée générale extraordinaire peut également choisir de déléguer
au conseil d'administration sa compétence pour décider de l'augmentation de
capital.
❑ Le capital social de l’ancienne opération doit être intégralement libéré.
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La libération du capital est l'exécution des engagements qui ont été pris par les
souscripteurs: il s'agit donc des paiements effectifs ou de la remise effective des
biens promis.
❑ L’augmentation de capital doit être réalisée dans un délai maximum de cinq ans à
dater de la décision prise ou autorisée par l'assemblée générale extraordinaire.
❑ La libération du quart de l’augmentation du capital social doit intervenir dans un
délai de six mois à compter de la décision de l’assemblée générale extraordinaire.
90
❑ L'augmentation du capital social n'est pas réalisée lorsque le montant des
souscriptions libérées n'atteint pas la totalité de l’augmentation de capital ou les
trois quarts de cette augmentation.
❑ Le conseil d'administration peut limiter l 'augmentation du capital au montant de
la souscription lorsque les actions non souscrites représentent moins de 5 % de
l'augmentation de capital.
91
Les étapes de l’augmentation de capital:
❑ Prise de décision par l’assemblé général extraordinaire.
❑ Avant toute souscription du capital, un projet de statut signé par les fondateurs,
doit être déposé au greffe du tribunal de première instance du siège social.
❑ La société doit publier une notice destinée à l'information du public dans le
Journal officiel de la république tunisienne et dans deux journaux quotidiens.
92
❑ La souscription doit être constatée par un bulletin de souscription signé des
souscripteurs ou de leurs mandataires et mentionnant :
le nom, prénom et domicile du souscripteur.
la dénomination et la forme de la société.
le siège social.
l'indication sommaire de l'objet social.
93
le montant du capital, en précisant la part du capital à réaliser en numéraire et
celle qui consiste en apports en nature.
la date du dépôt du projet des statuts au greffe du tribunal de première
instance en application
l'établissement bancaire ainsi que le numéro du compte où seront déposés
les fonds provenant de la souscription
94
❑ Les fonds provenant de la souscription en numéraire sont déposés dans un
souscripteurs et l'indication des sommes versées par chacun d'eux, dans un délai
❑ Le retrait des fonds provenant des souscriptions est opéré par le représentant légal
de la société .
95
❑ La souscription et les versements sont constatés par une déclaration
notice.
96
Droit préférentiel de souscription (DPS)
❖ Le DPS est un droit de l'actionnaire lui permettant de souscrire de
nouvelles actions lors d'une augmentation de capital.
❖ Chaque actionnaire a le droit de souscrire à un nombre d’actions déterminé
proportionnellement au nombre d’actions qu’il détient.
❖ Ce droit ne peut pas être réduit.
❖ Il permet à l'actionnaire de conserver son pourcentage du capital dans la société.
❖ Il est détachable de l'action, et peut ainsi être vendu à un nouvel investisseur
souhaitant acquérir des actions.
Les actionnaires ne sont pas obligés de souscrire aux actions nouvelles auxquelles ils
ont droit. Ils peuvent, s’ils le souhaitent, vendre leurs droits à des personnes qui
voudraient s’assurer une possibilité de souscription.
97
CALCUL DU DROIT DE DPS:
La souscription en numéraire se fait en utilisant des DS : dans notre exemple, il
s'agit d'une augmentation en numéraire d'1 pour 5.
98
Droit d’attribution (DA):
99
La valeur du droit d'attribution doit normalement correspondre à l’écart de
valeur sur le prix de l’action avant et après l’augmentation de capital.
10
0
CALCUL DU DA
L'attribution se fait en utilisant des DA : dans notre exemple, il s'agit d'une
augmentation gratuite d'1 pour 5.
10
1
Avantages:
10
3
HOLDING
10
4
Introduction
Présentation de holding
Conclusion
105
Le holding est une société qui détient des participations dans d’autres sociétés.
Les sociétés dont les titres sont ainsi détenus sont reconnues comme étant
filiales. Une société holding a pour vocation de regrouper des actionnaires qui
participent à la gestion du groupe. En général, la société holding est une
société mère, sa constitution permet à une personne ou à un groupe de
personnes de détenir ou de contrôler une multitude de sociétés nationales et
internationales sans avoir besoin d'apparaître en tant que dirigeant de toutes
les sociétés « filles ».
106
I.1-Définition: Qu’est ce qu’une société holding ?
10
7
I.2: Pourquoi créer une société holding ?
108
(ii) Reprise d’entreprise :
la création de société holding permet le financement du rachat d’une ou de
plusieurs entreprises. Les repreneurs procèdent à la création de la société mère en
lui transférant leurs capitaux. La société holding achète la majorité du capital de
chaque société rachetée en ayant recours à l’emprunt.
109
I.3-Caractéristiques de holding
11
0
L'effet de levier juridique :
Consiste à utiliser le droit des sociétés pour augmenter l'effet de levier financier.
111
I.4-Structures de holding:
112
La création du holding est une filialisation qui existe sous deux formes : par le
bas et par le haut.
Le holding par le bas:
❑ Créer des filiales auxquelles sont apportées des branches entières d’activité en
échange de parts ou d’actions, attribuées à la société qui réalise l’apport.
❑ Créer un holding par le bas ne change pas la situation initiale des actionnaires
113
Exemple:
100
100 100
Activité B Activité C
Activité A
(valeur 65 (valeur15 M€)
(valeur 20
M€) Sté B
M€) Sté A (65 M€) Sté C
(20M£) (15 M€)
11
5
❑ Après le montage, la répartition du capital reste inchangée, on trouve toujours
les familles Bravo (20%), Charlie (30%), Delta (40%) et les financiers (10%).
❑ Ce types de holding ne change pas la situation initiale des actionnaires, ce n’est
pas un outil de restructuration
❑ L’actif de la société est composé uniquement des titres de participation (100%
des trois filiales A, B, C).
❑ La création d’un holding par le bas ne peut se réaliser que lorsqu’une société
exerce, sous une même entité juridique, des activités diversifiées.
116
Le holding par le haut:
❑Réalisé par le regroupement au sein d’une seule et même société des
participations détenues par divers associés dans une ou plusieurs sociétés.
❑ Les associés font l’apport de leurs droits ou de leurs capitaux à une société soit
existante, soit créée à l’occasion de l’opération.
117
Exemple :
Les actionnaires des trois sociétés X, Y et Z dont les fonds propres
sont estimés à :
100 M € pour X
60M € pour Y
40M € pour Z
décident de se regrouper par la création d’un holding par le haut.
A partir de la situation initiale, on détermine la situation après le
montage.
118
Situation initiale Situation après montage
Sté Sté
X Sté Y Z
11
9
La valeur des fonds propres du holding est égal à 200M€
la répartition du pouvoir au sein du holding sera la suivante :
la famille Fox aura 50% du holding
la famille Golf aura 30%
la famille hôtel aura 20%.
12
0
Types de holdings
12
1
On peut distinguer 6 types de holding:
a/Holding de contrôle :
L’objet consiste à exercer un contrôle dans une ou plusieurs entreprises par le
biais de prises de participations simples ou croisées.
b/ Holding de financement :
Dont l’objet est de concentrer des revenus pour les réinvestir ; il s’agit d’obtenir
une optimisation fiscale conjointement avec une bonne affectation des
ressources au niveau du groupe.
12
2
c/ Holding de trésorerie et de placement :
Utilisé pour la gestion commune de la trésorerie de l’ensemble des sociétés du groupe
et pour l’optimisation des placements financiers.
d/ Holding de gestion de brevets ou de marques :
La société holding exploite les dits brevets ou marques et tire ses revenus des licences
d’exploitation.
e/Holding de lancement :
Utilisé pour la création des sociétés commerciales dont il souscrit les actions lors de
la création.
f/Holding immobilier :
Dont l’objet est la création et la gestion d’un patrimoine immobilier. Le choix d’une
de ces différentes sociétés conditionne souvent la forme sociale qu’elle peut revêtir
123
g/Les holdings de famille
La création d’une holding familiale peut permettre :
❑ de regrouper les héritiers ou de favoriser le rachat des titres de ceux qui souhaitent
se retirer
❑ d’obtenir des liquidités nécessaires au paiement des droits de mutation.
❑ de donner à un héritier minoritaire les moyens de poursuivre l’exploitation. La
société holding sera constituée de telle façon que l’héritier ou les héritiers motivés par
la direction de l’affaire en possèderont le contrôle.
h/Les holdings de rachat
L’achat d’une entreprise à l’aide de capitaux empruntés a toujours été plus aisé
lorsque l’acquisition est effectuée par l’intermédiaire d’une holding soumise à l’impôt
sur les sociétés plutôt que directement.
12
4
i/Les holdings financiers:
Les holdings financiers ont joué un rôle majeur auprès des entreprises en
les finançant et en l’aidant à constituer des grands groupes industriels,
c’est une alternative aux marchés de capitaux
12
5
I.6/La forme sociale de holding:
❑Le choix de la forme sociale est guidé par deux éléments :
✓ le rôle attribué à la société holding
✓ le nombre d’actionnaires en relation.
❑Les différentes formes de sociétés que l’on trouve sont des sociétés de
capitaux que des sociétés de personnes.
126
Direction
Nature de la
Capital minimum Nb associés
société
Société à 1 000 Dinars, soit sa 2 ou plusieurs Gérant (s) associé(s)
responsabilité contre valeur en personnes sans ou non
limitée (SARL) devises dépasser 50
12
7
Nature de la Capital Direction
Nb associés
société minimum
Société anonyme 5 000 Dinars, soit 7 associés au Conseil
(SA) sa contre valeur en moins d'administration
devises ou directoire et
conseil
d'administration
Société en 5 000 Dinars, soit Un ou plusieurs Gérant (s) parmi
commandite par sa contre valeur en commanditaires et les commandités
actions (SCA) devises des commandités et un conseil de
surveillance
128
I.7-FISCALITÉ DE HOLDING:
❑ Elle peut être exonérée de retenue d'impôt dans le cadre d'une remontée de dividende
provenant d'une société dans laquelle elle détient un certain nombre de participations
(convention fiscale d'imposition « mère-fille »)
129
II.1: Le financement d'un holding:
La création d'un holding consiste à l'acquisition d'une entreprise cible financée
en partie, généralement, au moyen d'un emprunt bancaire.
En effet, la relative complexité d'un tel projet incite les banques à ne pas
financer totalement le projet. L'autre partie du financement peut être couverte
par le biais des fonds propres des actionnaires, ou par des fonds
d'investissements extérieurs.
❑Plusieurs éléments sont à prendre en compte dans la distribution des
dividendes de la société fille à la holding. Les dividendes versés doivent
pouvoir permettre au minimum de couvrir les mensualités de l'emprunt
contracté.
130
II.2: Les intervenants dans la décision de création d’une société holding
Les points essentiels intervenant dans la décision de création d’une société
holding sont :
• L’optimisation de la fiscalité
131
La capacité de la cible à remonter des dividendes:
C’est l’élément essentiel du montage car les dividendes sont à la base des
paiements relatifs à l’emprunt. Deux facteurs sont à étudier, le trésorier actuel et
potentiel et le résultat prévisionnel.
132
-L’optimisation de la fiscalité :
Par le biais de holding, l’actionnaire peut profiter d’un levier fiscal important et bien
connu qui lui permet de faire emprunter par le holding au lieu d’emprunter lui-
même sans possibilité de déduction fiscale (sauf avantages fiscaux occasionnels).
-
13
3
Une partie des anciens actionnaires de la cible désire vendre leurs parts aux
Une partie des actionnaires anciens désire rester tout en ouvrant le capital à de
nouveaux actionnaires.
134
1)L'effet de levier juridique:
La création d'un holding permet de limiter le coût de la prise de contrôle des
actionnaires.
2) La déduction du déficit fiscal:
La création d'une société holding permet de bénéficier du régime de
l'intégration fiscale. Cette intégration permet une compensation des frais
financiers de l'emprunt avec le bénéfice de la société cible.
135
3) Le régime mère-fille:
Si un holding détient plus de 5% du capital d'une société rachetée, la distribution des
dividendes entre cette dernière et le holding n'est imposée que pour 5% de son
montant dans certains pays comme la France.
5) Le remboursement de l'emprunt
Les dividendes reversés par la société cible à la société de holding, dans le
cadre du remboursement des mensualités d'emprunt, supportent uniquement
l'impôt sur les sociétés.
136
1) Les coûts de structure
La création d'un ou plusieurs holdings génère :
•Structure globale complexe
•Coûts d'administration
•Coûts liés aux impôts et aux particularités juridiques
2) Le remboursement de la dette
Dans le cas où la distribution de dividendes est impossible, ce sont les associés par leurs
apports qui viendront couvrir le remboursement de l'emprunt.
3) L'impact sur la société fille
Le fait de verser des dividendes à la société mère affecte directement l'activité ainsi que la
capacité d'autofinancement de la société fille.
13
7
Chapitre IV
Titrisation
Introduction
Définition de titrisation
Historique de titrisation
Les intervenants de titrisation
Les avantages et inconvénients de titrisation
Les risques liées au titrisation
Le processus de titrisation
Cas de titrisation en Tunisie: BIAT
La réorganisation ou la restructuration de l’entreprise, comme son
développement, nécessite des montages financiers. En effet, les postes de
l’actif et du passif ne sont plus, de nos jours, considérés comme immuable
mais ils imposent la recherche permanente d’une composition optimale et
d’un volume réduit. Des opérations de réorganisation des structures
s’imposent alors ; elles portent à la fois sur le passif et sur l’actif.
Dans ce chapitre on va traiter l’apparition de titrisation, on présentera sa
définition, ses avantages, les risques liés à ce type de montage financier, son
processus, les intervenants.
La titrisation est une opération de montage financier qui permet à une
entreprise, banque ou institution financière (le cédant) de réorganiser son actif
financier en cédant un portefeuille d’actifs relativement non liquides et le
transformer en titres négociables sur le marché, la titrisation permet à une
société d'améliorer la liquidité de son bilan.
La titrisation est une technique financière qui consiste à transférer à
des investisseurs des actifs financiers tels que des créances (par exemple
des factures émises non soldées, ou des prêts en cours), en transformant ces
créances, par le passage à travers une société ad hoc, en titres financiers émis sur
le marché des capitaux
Principe de la titrisation :
■ Technique financière permettant de transformer des créances non
liquides en titres négociables et liquides .
■ Restructuration possible des caractéristiques de titres ( paiements ,
coupons , durée et sensibilité dues aux fluctuations des taux d’intérêts ).
■ Permet le transfert des risques .
■ Permet de gérer le bilan des banques pour mieux adapter leur structure
financière à leurs objectifs.
14
2
Les conditions d’apparitions de la titrisation:
Multiplication des formes de titrisation depuis quelques années.
143
Les coûts d’une opération de titrisation:
Le coût d’une opération de titrisation est extrêmement variable en fonction de la
taille de l’opération , de la reconnaissance et de la qualité du cédant, de l’expertise
de l’arrangeur et des conditions générales du marché .
En 1997 , Garnier et Jaffeux donnaient les estimations suivantes:
Les frais de constitution de 0,1% à 0,25% de l’encours des créances cédées;
La commission d’arrangeurs de 0,15% et 0,35% de l’encours;
La commission de garantie et de placement des titres de 0,25% à 0,5% du
montant nominal des parts émises;
Les frais de gestion liés au fonctionnement du fonds commun de créance de
0,15% à 0,30% de l’encours des créances cédées.
À ces commissions et frais de constitution et de fonctionnement , il faut ajouter
toute une série de dépenses dont les frais de notation.
14
4
L’intérêt des opérations de titrisation
=> Pour les établissements de crédit
Segmenter et transférer les risques
Améliorer la structure de bilan et accroitre le rendement sur fonds propres
Refinancer des crédits
Répondre a un besoin de liquidité
Gérer et optimiser le ratio McDonough ( ratio cook)
Trouver de nouveaux investisseurs
14
5
Les objectifs de la titrisation :
Réorganiser l’actif par la cession des créances.
Eliminer les problèmes d’ insolvabilité des clients.
Améliorer la trésorerie de l’entreprise.
La titrisation a débutée aux Etats Unis en 1970
En février 1970 le département Américain au logement et au développement
urbain a effectué la première véritable opération de titrisation, sur des prêts
immobiliers.
En 1988, la règlementation française est adaptée pour permettre la titrisation
en utilisant le mécanisme du Fonds commun de créances.
À partir des années 1990 la titrisation s'étend aux produits issus de
l'assurance.
Selon les évaluations de la Bond Market Association, le total des montants de
la titrisation aux États-Unis en 2004 s'élevait à 1800 milliards de dollars US.
La crise de subprimes de 2007: cette crise est due principalement à décision
de la banque centrale Américaine d’augmenter le taux d’intérêt des crédits
immobiliers, les citoyens sont devenus incapable de rembourser les annuités,
les banques ont liquidé ces immobiliers pour récupérer leurs créances; la part
la plus importante de ces créances ont été vendu au marché financier et tant
que ces créances sont accompagnés par d’autres produits suite à l’opération
de titrisation, ainsi le défaillance des agences de notation permet
d’engendrer automatiquement une crise financière.
Les intervenants dans la réalisation de l’opération de titrisation sont:
Fond commun de créance FCC: est une copropriété ayant pour objet unique
l'acquisition des créances saines détenues par les banques ou d'autres organismes
prévus par décret, en vue d'émettre des parts représentatives de ces créances, elle
contrôle le recouvrement des créances.
Le FCC est crée et administré par une société de gestion, cette société doit
présenter des garanties suffisantes en ce qui concerne son organisation et ses
moyens financiers qui sont exigés par le CMF.
Le FCC assure les tâches suivantes:
Conclure les contrats nécessaires à la vie du fonds et veiller à leur bonne
exécution .
Désigner le commissaire aux comptes du fonds.
Donner au dépositaire les instructions nécessaires au paiement de toute somme
due par le fonds conformément aux dispositions au règlement intérieur et de la
loi.
La société de gestion: La constitution la société de gestion doit se doter d'un
capital qui ne doit pas être inférieur à 100 Milles dinars et qu'elle doit justifier à
tout moment que son capital est au moins égal à 0.5% de l'ensemble des actifs
qu'elle gère.
La société dépositaire de fonds:
Le dépositaire est généralement un établissement de crédit qui :
Assure la responsabilité de la conservation des créances et la trésorerie du
fonds.
Détient les bordereaux de cession des créances et les actes relatifs aux sûretés
dont elles sont assorties.
Exécute les ordres de la société de gestion concernant les achats et les ventes
des titres dans le cadre de la gestion de trésorerie du fonds.
L'établissement cédant :
L'établissement cédant est en général un établissement de crédit qui détient
les créances à céder au FCC.
L’arrangeur :
L'arrangeur est représenté par une équipe de spécialiste de l'ingénierie
financière. Il est responsable de l'analyse de l'actif et de la définition du
passif du fonds.
❑Le commissaire aux comptes : signaler aux dirigeant du gestionnaire du
FCC les irrégularités et inexactitudes qu'il relève au cours de l'accomplissement
de sa mission ».
❑Les agences des notations: Procèdent à l’évaluation de risque de portefeuille
Banque centrale tunisienne :Toutes les informations publiées par le FCC
sont adressées à la BCT ainsi que toutes les données nécessaires à l'élaboration
des statistiques monétaires.
Le conseil de marché financier(CMF): autorité de contrôle qui supervise le
déroulement de l’opération et la réalisation des différentes taches ainsi:
La constitution du FCC ou sa liquidation anticipée est soumise à un agrément
délivré par le CMF
1.1 Accès à une nouvelle source de financement:
La titrisation permet de vendre les actifs difficilement vendables et en
portefeuilles importants.
155
1.3 Gestion de bilan:
portefeuille de crédit, un cédant libère des fonds et peut accroître son activité
Par ailleurs, les banques ont utilisé massivement la titrisation comme outil de
gestion du capital réglementaire imposé par le ratio Cooke dans le cadre des
recommandations de Bâle.
15
6
Coût de l’opération et la lourdeur de la procédure : vu le nombre des
intervenants et la sophistication de l’opération, les coûts de montage sont en
général plus élevés que ceux d’une opération de financement plus classique.
Les frais importants lors d’une première opération.
Les risques associés aux opérations de titrisation sont de différentes natures :
Le risque de remboursement anticipé
Les frais de remboursement des titres peuvent être fortement affectés par des
décisions des débiteurs qui choisissent de rembourser leurs dettes avant
l’échéance.
Le risque augmente lorsque les émetteurs de titres à revenu fixe opèrent, dans
un contexte de baisse de taux d’intérêt, qu’ils ont l’avantage de rembourser
certains titres de dette passés pour les remplacer par des titres nouveaux émis
à des conditions plus favorables.
158
Le risque de défaillance des débiteurs
Les titres cédés dans l’opération de titrisation sont soumis au risque de
défaillance. Le taux de défaillance ou une estimation de la probabilité de
défaillance dépendent bien sûr de la nature des créances qui sont titrisées. Le
risque est un risque intrinsèque que l’on peut assimiler à un risque de crédit,
mais c’est aussi un risque lié aux conditions changeantes du marché.
159
Le risque de détérioration de la notation
Au cours de la vie du SPV, il peut arriver que la notation effectuée par les
agences spécialisées soit revue à la baisse. Cette éventualité est néanmoins
assez faible du fait de l’existence de techniques de réduction du risque.
Le risque de défaillance des intervenants
Le risque existe toujours que l’une de ces parties fasse défaut. Certains
commentateurs passent par ailleurs que ce risque est accentué dans la mesure
où une même entité peut jouer plusieurs rôles dans la structure de titrisation.
Le risque réglementaire et de changement des normes comptables
D’un pays à l’autre la réglementation sur la titrisation n’est pas la même. Les
marchés se sont développés au rythme de la déréglementation. Cependant les
différents marchés ne sont pas à l’abri de retour à des conditions plus
restrictives en particulier si l’on venait à s’inquiéter de la fragilisation que
représente, pour certains, le transfert de risques habituellement supportés par
des établissements affecté par des changements apportés aux normes
comptables retenues pour ces transactions de crédit.
16
0
Le risque de remboursement anticipé:
Les profils de remboursement des titres qui sont cédés au SPV peuvent être
fortement affectés par des décisions des débiteurs qui choisissent de rembourser
leurs dettes avant l’échéance. Cette éventualité a toujours posé un problème pour
les sociétés spécialisées dans la détention de créances hypothécaires.
.
a/ Sélection d’un portefeuille de créance
Il s'agit de constituer un portefeuille de créances homogènes destiné a être
titrisé. Et avec l'absence d'une définition réglementaire de l'homogénéité il
est convenu de titriser les crédits accordés pour des motifs identiques et des
crédits ayant les mêmes types de bénéficiaires. L'activité bancaire retient
double critères d'homogénéité : la nature du bien financé et celle de
l'emprunteur.
L'établissement cédant réalise une analyse bilancielle et procède à la sélection
de créances à partir de données moyennes (coupons moyen pondéré, durée
163
b/ Modélisation de la structure
La modélisation de la structure consiste à lancer le FCC : c'est l'étape la plus
importante dans une opération de titrisation.
Le FCC opère une transformation des flux et des risques entre l'actif qui se
compose de créances et le passif qui se compose de titres.
Les transformations réalisables à l'intérieur du FCC utilisent cinq principaux
vecteurs :
Le transfert:
Consiste à transmettre les flux des créances aux souscripteurs sans
entreprendre aucune modification des caractéristiques de ces flux
Le découpage séquentiel:
Il s'agit de distribuer aux porteurs des parts les flux des créances en les
répartissant sur plusieurs tranches dont les maturités se succèdent.
16
4
c/ L'échange:
Après avoir modifié la nature des taux d'intérêts par l'établissement d'un swap de
taux, les flux de créances sont distribués aux porteurs des parts (le swap permet
de transformer un taux fixe en taux variable et inversement).
d/Le démembrement
C'est la distribution des flux de créances aux porteurs sur au moins deux tranches
de même échéance, donnant chacune le droit à différentes proportions de capital
et intérêts.
e/ Le changement de périodicité
C'est le fait de distribuer aux porteurs des parts les flux de créances après
modification du mode d'amortissement du capital et ou la fréquence de
distribution des coupons.
165
f/ Les agences de notations
Les agences de notation jouent un rôle incontournable en appréciant pour les
investisseurs la qualité des parts mises en circulation. Elles évaluent en fait le
risque inhérent au montage du FCC et le risque du portefeuille des créances
qui ont été cédés. De plus les agences de notation assurent le suivi du niveau
de sécurité qu'offrent les parts émises, les conclusions de ce suivi doivent être
rendus publiques.
Les agences de notation les plus connues sont Standard and poor's, et
Moody's France qui peuvent accorder les notations suivantes :
16
6
Standard and Poor's Mood's France Signification
BB Ba Qualité moyenne.
B B Faible qualité.
CC Ca Spéculatif.
C C Spéculatif.
---- D En défaut.
16
7
g/ Négociations avec les rehausseurs de crédit:
Le rehaussement de crédits dans une opération de titrisation consiste à
fournir une protection aux investisseurs contre les pertes probables résultant
de défaut de débiteur.
16
8
h/ La validation avec les autorités:
Certains aspects de la constitution et du fonctionnement du FCC sont
obligatoirement contrôlés par les autorités publiques. Ces dernières doivent
ainsi donner leurs agréments à la société de gestion sur laquelle repose une
obligation d'information du CMF pendant le fonctionnement du fonds. Par
cet agrément, les autorités publiques s'assurent de la fiabilité de la société de
gestion, et plus particulièrement, il apprécie tous les éléments du dossier en
vue d'assurer la sécurité des opérations réalisées. Il tentera ainsi d'évaluer le
dispositif financier qui va se mettre en place. De plus, il va suivre l'évolution
et le fonctionnement du fonds, toujours à travers l'action de la société de
gestion.
16
9
17
0
La titrisation a fait son apparition dans le paysage financier tunisien avec la loi
N° 2001-83 du 24 juillet 2001 portant promulgation du code des organismes de
placement collectif. Cette étude, s'intéresse à l'adoption de cette technique par la
BIAT qui est la première banque en Tunisie qui vient de réaliser la première
opération de titrisation.
Les organes intervenants dans l’opération de titrisation
FCC : FCC BIAT-CREDIMMO1
Dépositaire : BIAT
Cédant : BIAT
Conclusion
➢ Les phénomènes de concentration économique d’entreprises se traduisent
par des opérations de fusion.
➢ Ces opérations de fusion doivent être réalisées selon une réglementation
précise et selon des modalités pratiques différentes en fonction des situations
rencontrées.
➢ Les intérêts des tiers et des associés ou actionnaires doivent être sauvegardés.
➢ Ces opérations doivent donc être abordées selon différents aspects :
Juridiques
Financiers
Comptables
Fiscaux
189
Que ce soit dans une logique industrielle et commerciale ou purement financière,
les opérations de rapprochement et de reprise sont aujourd’hui courantes.
Le législateur a prévu diverses procédures pour les prévenir ou les assainir. Les
considérations juridiques, fiscales et financières sont impliquées, d’où la nécessité
de recourir à des spécialistes lorsque de telles opérations sont envisagées.
190
I. Définitions et objectifs:
Définition économique
La fusion est l'opération par laquelle deux ou plusieurs sociétés réunissent
leurs activités et leurs moyens de production au sein de l'une d'entre elles ou
dans un être moral de formation nouvelle .
191
La fusion c'est la transmission du patrimoine d'une ou plusieurs sociétés soit à
société existante soit à une société nouvelle qu'elle constitue, elle peut résulter
soit de l'absorption d'une société par une autre (fusion absorption cas le plus
courant) soit de la création d'une société nouvelle par plusieurs société
existante (fusion réunion)
Société A et une société B
Les deux décident de se réunir, le plus souvent une des deux absorbe l'autre
donne :
Société A=A+B
Société A et une société B
Crées une nouvelle société donne : Société C=réunion de A+B
Deux conditions de base constituent le fondement sur lequel repose la
réglementation de la fusion :
Elle ne doit pas obliger un ancien associé à quitter sa société.
Elle ne doit pas obliger un ancien associé à augmenter ses engagements
192
Définition juridique
Une convention passée entre deux ou plusieurs sociétés qui décident de
réunir leurs patrimoines en une seule. Elle suppose la réunion d'au moins
deux sociétés préexistantes, soit que l'une et l'autre se confondent pour
construire une société unique, soit que l'une absorbe l'autre
193
➢ La fusion entraîne la dissolution sans liquidation des entreprises qui
disparaissent, et le changement de la qualité d'associé des sociétés
bénéficiaires.
Deux conditions de base constituent le fondement sur lequel repose la
réglementation de la fusion :
Elle ne doit pas obliger un ancien associé à quitter sa société.
Elle ne doit pas obliger un ancien associé à augmenter ses engagements
194
Les objectifs de la fusion:
➢ L'adaptation aux mutations économiques internes ou même internationales.
➢ La réalisation d'un capital permettant davantage d'investissement, d'emploi et de
productivité.
➢ Le développement des moyens de travail et de distribution.
➢ L'acquisition de technologies nouvelles et l’amélioration de la qualité du produit.
➢ L'accroissement de la capacité d'exportation et de concurrence.
➢ Le renforcement de la crédibilité de l'entreprise envers ses partenaires.
➢ La création et le renforcement de l’emploi.
195
II: Le principe de la fusion :
Une fusion a lieu quand deux (ou plusieurs) entreprises se réunissent pour
former une seule. L’opération se fait souvent par échange d’actions. Ses
principales motivations sont entre autres :
L’extension de la gamme de produit ou l’accès à différentes ressources
(technologies, marché, circuit de distribution...)
Réaliser des économies d’échelle.
Se débarrasser des capacités excédentaires.
196
III. Les différentes techniques de fusion :
Les différentes formes de prise de contrôle:
a/Par acquisition d’actif sur le marché :
Une acquisition correspond au rachat d’une organisation par une autre
organisation, alors qu’une fusion est la décision mutuellement consentie par
des organisations de partager leur possession.
La plupart des acquisitions sont amicales: les deux parties s’entendent sur les
termes du rachat, et la direction de la cible recommande à ses actionnaires
d’accepter l’offre.
Cependant, certaines acquisitions sont hostiles: l’acquéreur propose alors un
prix aux actionnaires de la cible contre l’avis de ses dirigeants. Le choix des
actionnaires est alors décisif.
197
b/Par transfert d’actif :
La fusion absorption :
La fusion absorption est une opération par laquelle une société absorbe une
autre société, dans ce cas, l’augmentation de capital est réalisée par la société
absorbante. Les actions nouvellement créées seront attribuées aux
actionnaires de la société dissoute en échange de leurs titres.
198
Fusion
oblique ou
concentrique
199
La fusion réunion:
Elle réunit deux ou plusieurs entreprises de dimensions comparables qui
mettent en commun leurs moyens pour donner naissance à une nouvelle
société.
Apport partiel d’actif :
Une société A apporte une partie de ses actifs à une société B. La société A
poursuit son existence. L’entreprise B n’acquiert qu’une partie du capital de A.
Cette procédure est souvent utilisée lorsqu’à la suite d’une fusion, la nouvelle
entité est contrainte par les autorités de la concurrence. Elle est obligée de se
délester de certaines activités pour lesquelles elle dispose d’une position
dominante.
200
La fusion absorption
Elle consiste dans l'apport par une ou plusieurs sociétés de l'intégralité de
leurs actifs à une société existante qui les absorbe.
Une société absorbante B reçoit les actifs et les dettes d’une société
absorbée A qui disparaît.
Fusion par création d'une société nouvelle
Elle consiste dans la réunion de deux ou plusieurs sociétés qui disparaissent
toutes pour créer une société nouvelle , spécialement constituée à cet effet, et
au sein duquel elles sont toutes absorbées. Il s'agit de la « réunion ».
201
La cession partielle d’actifs
Une société A apporte une partie de ses actifs à une société B (fausse
scission).
202
Fusion verticale
C’est une opération qui unis des sociétés issues des processus successifs liés à
la même industrie, ils se référent généralement à des organismes ayant des
rapports de fournisseur-client.
Fusion conglomérée
Se produit entre des compagnies opérantes dans des domaines complètement
différents, elles sont souvent considérés comme une conséquence des
stratégies de diversifications.
Fusion oblique ou concentrique
Les activités réunies par la fusion n’appartiennent pas au même marché mais
mobilisent des compétences voisines.
203
➢ Classification économique :
La fusion horizontale : ▪ consiste à rapprocher deux sociétés qui opèrent
dans le même secteur d'activité, et sont donc
concurrentes.
➢ Classification juridique :
❖ Fusion absorption
Après Sté AB
❖ Fusion réunion
Sté A Sté B
Avant
Après Sté C
Après Sté C + A2
➢ Une société fait apport à une autre (nouvelle ou existante) d'une partie
de ses éléments d'actif et reçoit en échange des titres émis par la société
bénéficiaire de l'apport.
Sté D Sté A: Sté C
Avant A1 + A2
informations financières …
de la fusion).
Publicité de la fusion.
-Etablissement d'un projet de fusion ou de scission. Pour la rédaction de ce
projet, il est fortement recommandé de faire appel à un conseil juridique.
-Dépôt de ce projet au greffe du tribunal de commerce du siège des sociétés
concernées par l'opération.
- Publication d'un avis relatif au projet dans un journal d'annonces légales dans
chaque département des sièges sociaux des sociétés participantes.
- Approbation du projet de fusion par l'assemblée générale extraordinaire des
associés (sauf exception).
- Dépôt au greffe d'une déclaration dans laquelle sont répertoriés tous les actes
effectués dans le cadre de l'opération et par laquelle les sociétés affirment que
l'opération a été réalisée en conformité avec la réglementation.
V: Les facteurs d’échec et de succès :
a/Les principaux facteurs d’échec:
Une mauvaise répartition des pouvoirs ou des conflits de personnes:
◦ Départ des dirigeants et des managers clés.
◦ Conflit de pouvoir
◦ Implication et motivation insuffisantes de la direction générale dans le
rapprochement.
L’inexistence d’un projet précis et clairement exprimé:
◦ Vision trouble, peu motivante du rapprochement, chiffrage imprécis de ses
objectifs et de ses avantages.
◦ Faible communication externe.
L’absence de valeur commune:
◦ Communication interne insuffisante
◦ Cultures d’entreprise opposées
◦ Incompréhension réciproque
Une mauvaise et/ou trop lente intégration des systèmes d’information
21
3
b/Les principaux facteurs de succès:
La capacité à intégrer la société rachetée:
◦ Implication et intéressement des dirigeants
◦ Communication, respect de la diversité culturelle
L’évaluation préalable de la société acquise:
◦ Fixation d’une vision stratégique claire
◦ Fixation d’objectifs chiffrés et limités dans le temps
La compétition et efficacité des dirigeants de la société acquise:
◦ Capacité à accompagner le changement
◦ Transmission de l’information aux acquéreurs
L’expérience du groupe acquéreur en matière d’acquisitions
La compatibilité des styles de management et des deux entités
Un prix d’acquisition raisonnable
21
4
Régime spécial:
▪ Ce régime spécifique aux fusions ne concerne que les sociétés soumises à
l'impôt sur les sociétés.
▪ La société absorbée bénéficie d'une exonération des plus-values de fusion et
des provisions, si ces dernières n'ont pas perdu leur objet.
VI- Les conditions financières de la fusion :
1) la parité d’échange :
Principe :
Une fusion nécessite la comparaison de deux entreprises et la détermination d’un
rapport d'échange, pour cela il faut utiliser différentes techniques d’évaluation:
méthode patrimoniale, GOODWILL, flux de profit et valeur de rendement
Exemple :
Soit deux sociétés qui décident de fusionner une société A qui sera la société
absorbante
21
6
Au moment de la fusion les actionnaires de la société B reçoivent des actions
de A
À quel prix se fait l’échange ?
Parité d'échange théorique 1687/866=1.94
On a deux solutions :
Compte tenu du poids de chaque société rien n'empêche de dire qu'on va
échanger 2B contre 1A
21
7
Un moyen de sauvetage pour les entreprises ; mal gérées ou non rentable a
financières.
Le paiement
par des
liquidités
22
0
VII: Le paiement des fusions:
a/ Le paiement par actions:
Ce procédé consiste à un échange des actions de l'établissement absorbé
contre des actions spécialement crées par la société absorbante à cet effet.
Ce moyen de financement est généralement le plus fréquent à utiliser puisqu'il
est relativement le moins risqué pour l'entreprise initiatrice par rapport à
d'autres modalités de paiement.
221
Les modes de
Introduction Définition & Les types de paiement de Avantages &
Conclusion
objectifs fusion Inconvénients
fusion
222
Le paiement mixte:
Ce mode de paiement inclut toutes sortes de combinaison du fait notamment
de l'utilisation des produits dérivés dans le montage de l'opération.
(Il faut signaler que le recours à ce type de financement n'a pas fait l'objet
d'une utilisation importante).
223
VI: les synergies :
224
managériale dans la gestion des projets et des opportunités non exploitées
(licences, brevets)
Valorisation des synergies :
L’identification réaliste des sources de synergies et la vérification de leur
cohérence et de leur faisabilité avec les objectifs de l’acquisition.
En utilisant la méthode de la VAN, la valeur de synergie s’écrit :
NPV(synergies totales) = NPV(ventes) + NPV(économies d’échelles) -
NPV(dysfonctionnement) - NPV(coût de réalisation)
225
VII: Les avantages et les inconvénients de la fusion:
a/ Avantages:
➢ Économie d’échelles : À deux, vous pouvez acheter moins cher et économiser
grâce à des remises sur le volume.
➢ Économie d'intégration verticale : Avoir le contrôle sur une plus grande
partie de la chaîne de production permet un meilleur contrôle de l’accès aux
matières premières ainsi qu’au client final.
➢ Synergies de recettes : Racheter un concurrent vous permettra de vendre
un nouveau produit dans un secteur ou celui-ci était peu performant.
223
➢ Raisons fiscales : Pour une entreprise qui a un crédit d’impôt important, la
fusion se révélera comme une façon de payer un import moins lourd sur les
bénéfices de la nouvelle entreprise.
➢ Éliminer les inefficiences : La fusion permet de prendre les meilleures
parties des deux mondes.
➢ Bien que les objectifs et les raisons des fusions et acquisitions sont souvent
valables et nombreux, on peut voir que les résultats sont parfois décevants.
Beaucoup d'études montrent que les taux d'échec dépassent 60 %. Les études
qui essayent d'expliquer ce phénomène se concentrent fréquemment juste sur
une discipline ou parfois même juste une variable. En utilisant un cadre
multidisciplinaire
227
Décider d'un rapprochement d'entreprises ou d'un rachat d'actifs peut être lié à
des facteurs différents, souvent multiples, qui peuvent aller d'une simple logique
financière à des démarches plus stratégiques (développement international,
synergies de coûts, limitation de la concurrence, politique d'innovation
conjointe...):
Économie d'échelles. Regrouper la force de frappe de deux entreprises permet
d'acheter moins cher grâce à des remises sur les volumes. De même, la somme des
deux parties permet d'aligner les conditions tarifaires au moins cher. Enfin, des
doublons d'outils de production, d'actifs immobiliers et de ressources humaines
sont souvent identifiés.
Économie d'intégration verticale. Avoir une plus grande partie de la chaîne de
production permet de mieux contrôler l'accès aux matières premières en amont
ou au client final en aval et donc notamment contrôler les marges afférentes.
22
8
Synergies de croissance. Par exemple, une entreprise peut être en effet très
bien établie sur certains marchés où elle possède un puissant réseau de
distribution. Le rachat d’un concurrent lui permettra d’y vendre de nouveaux
produits là où le concurrent ne disposait peut-être pas d'une force de vente
suffisante
Eliminer un concurrent gênant
Régénérer ses compétences par l'intégration de nouvelles ressources issues
généralement de Start up (transfert) ou par la combinaison créatrice de
ressources émanant des deux entités regroupées
Raisons fiscales. Une entreprise disposant de crédit d’impôts importants est
une cible intéressante pour une entreprise fortement bénéficiaire. En
additionnant les deux parties, l'acquéreur paiera un impôt moins lourd sur ses
bénéfices
22
9
Les transformations aux niveaux des procédures de production qui se traduisent
de contrôle…
Les problèmes humains croissent avec la taille de l’entreprise : Les relations humaines dans
Des limites légales : par leur position dominante, les entreprises concentrées peuvent
exercer un pouvoir de monopole qui risque de nuire aux consommateurs, d’où la nécessaire
23
1
Cette stratégie retenue par les dirigeants de la STB, vise essentiellement
l'élargissement de la gamme de produits offerts, en acquérant des activités et
des compétences complémentaires à celles déjà existantes, pour répondre à la
demande accrue de la part de sa clientèle.
Le choix s'est fixé enfin, sur l'absorption de deux banques d'investissement,
qui sont la BDET et la BNDT, et bénéficier de ce fait de la grande
compétence de leurs cadres dans les métiers de banques de développement,
en plus de l'augmentation et la consolidation de l'assise financière de la STB,
qui deviendrait à la suite de cette opération, la première banque tunisienne en
terme de total bilan et la quatrième à l'échelle africaine, et en constituant ainsi
la première banque universelle en Tunisie.
23
2
La banque nationale de développement touristique a pour objet principal de
concourir au développement et au financement du secteur touristique. Elle pourra
concourir également au développement et au financement du secteur immobilier.
23
3
Conséquences boursières sur l'opération de la fusion:
Suite à la fusion par absorption de la BNDT et de la BDET par la STB, la
Bourse a procédé à partir du 02 janvier 2001 à l'admission des 8 860 000
actions nouvelles STB issues des apports de la BNDT (2 460 000 actions ) et
de la BDET (6 400 000 actions ).
Le capital social de la STB est porté, à partir du 02 janvier 2001, de 80 000
000 dinars à 124 300 000 dinars divisé en 24 860 000 actions de nominal 5
dinars chacune.
234
Faculté des Sciences Économiques et de Gestion de Nabeul
23
5
I. Introduction
II. Définition et utilité
III. Les différents types d’offres publiques
IV. Les différentes formes d’offres publiques
V. Les principaux acteurs
VI. La procédure de l’offre
VII. Avis d’ouverture d’offre publique
VIII. Conclusion
236
Les offres publiques tiennent une place prépondérante dans la vie des sociétés et
constituent souvent des moments clés dans leur évolution. Ces opérations
entraînent des modifications profondes dans la structure des sociétés et affectent
leur cours de bourse.
La prise de contrôle de ces sociétés est régie par des règles strictes qui définissent
les procédures et les réglementations de ces opérations, réalisées par voie d’offre
publique.
237
Les offres publiques sont des opérations boursières lancées par une société et
visant à acheter, échanger ou vendre les actions d’une autre société. Ces
opérations entraînent des modifications profondes dans la structure des
sociétés et affectent leur cours de bourse.
Le nom d’offre publique vient du fait que la société qui émet l’offre s’adresse au
public, c'est-à-dire aux actionnaires de la société cible.
Dans le domaine de la finance, l’offre publique consiste en une opération
lancée par une entreprise (ou un groupe financier, une institution privée),
sous la forme d’une proposition soumise au public de lui acheter, échanger
ou vendre un nombre de titres déterminé d’une société.
238
L’offre publique peut être définie comme la démarche par laquelle une
personne morale ou physique fait connaitre publiquement aux actionnaires
d’une société qu’elle est disposée à acquérir tous leurs titres à un prix
déterminé.
L’offre publique consiste à proposer aux actionnaires d’une société
l’acquisition de la totalité des titres composant le capital à un prix donné et
sur une période déterminée.
L’utilité des offres publiques sont:
pour l’initiateur:
◦ Accroître ses parts de marchés
◦ Diversifier son portefeuille d’activités
◦ Développer son réseau de distribution
◦ Une stratégie financière de croissance externe
pour les actionnaires :
◦ Réaliser une plus-value
239
Renforcer sa position sur le marché voire éliminer un concurrent (par
exemple, devenir l’entreprise leader dans un secteur d’activité précis.
Développer et diversifier son activité (par exemple, acquérir une nouvelle
technologie maîtrisée par la société cible).
Réorganiser la société cible et la revendre afin de réaliser, à terme, une plus-
value sur cession d’entreprise
240
L’Offre
L’Offre Publique de
Publique Vente
d’Achat
4 types L’Offre
L’Offre D’offres Publique
Publique publiques
de Rachat
d’Echange
241
Une O.P.A est une offre publique d'achat sur des actions cotées en
bourse, effectuée par une entreprise ou par un groupe d'investisseurs, à
un prix d'achat déterminé, supérieur au cours de bourse, dans l'optique
de prendre le contrôle d'une autre entreprise.
Ce type d’opération est très encadrée par les autorités de marché afin
d’éviter tout abus. L’initiateur dépose son projet auprès des autorités
boursière.
242
Le conseil de marchés examine alors les conditions de recevabilité de projet,
vérifie la qualité de l’information destinée au investisseur avant de donner son
autorisation.
La procédure d'offre publique d'achat consiste pour une personne physique
ou morale (le plus souvent une société) à faire connaître publiquement aux
actionnaires d'une société qu'elle est disposée à acheter les titres qu'ils
détiennent afin de prendre le contrôle de cette dernière.
24
3
L'objectif:
L’objectif d'une OPA est donc la prise de contrôle par une société (ou encore
une personne physique) d'une autre société.
L'OPA peut s'inscrire notamment dans un but de fusion, de restructuration ou
encore de concentration soit verticale soit horizontale.
244
L'ATTITUDE DES DIRIGEANTS
L’attitude des dirigeants d’une société cible conduit à la classification a
posteriori d’une OPA selon la définition « OPA amicale » ou « OPA hostile ».
Est ainsi considérée comme « hostile » toute OPA refusée par les dirigeants
d’une société cible.
Dans la pratique, il arrive que les dirigeants d’une société acheteuse puissent
convaincre les dirigeants d’une société cible du bien fondé de leur
démarche et qu’ils apportent par la même occasion un certain nombre de
garanties personnelles aux dirigeants de la société cible.
24
5
Mais il arrive aussi que cette conviction ne soit pas emportée, soit lorsqu’un
prix d’achat est jugé insuffisant, soit lorsqu’un projet industriel est considéré
comme trop peu sérieux, et soit encore (ou également) lorsque les dirigeants
d’une société cible comprennent qu’ils n’auront pas leur place dans un nouvel
ensemble post-OPA.
Le refus des dirigeants de la société cible peut aussi constituer une simple
stratégie visant à faire monter les enchères (cas de l’équipe dirigeante de
l’italien Parmalat vis-à-vis de l’OPA initiée par le français Lactalis au
printemps 2011, une OPA qui finira par se concrétiser en 2 mois seulement).
24
6
La société émet une offre aux actionnaires de la société cible en leur
proposant d’acheter leurs actions à un cours souvent supérieur au cours de
bourse actuel. L’actionnaire à alors deux possibilités :
Accepter l’offre : Dans ce cas, le gain est immédiat pour l’actionnaire. Il
revend alors ses titres à la société émettrice de l’OPA au prix déterminé pour
l’opération.
24
7
Refuser l’offre :
L’actionnaire conserve alors ses titres. Les raisons sont multiples, cela
peut être pour des raisons affectives, un désaccord sur le prix d’achat ou le fait
que l’actionnaire pense qu’une surenchère va intervenir.
24
8
La société émet une offre aux actionnaires de la société cible en leurs
proposants d’acheter leurs actions à un cours souvent supérieur au cours de
bourse actuel. L’actionnaire a alors deux possibilités :
Accepter l’offre :
Dans ce cas, le gain est immédiat pour l’actionnaire. Il revend alors ses titres
à la société émettrice de l’OPA au prix déterminé pour l’opération.
Refuser l’offre :
L’actionnaire conserve alors ses titres.
Les raisons sont multiples: un désaccord sur le prix d’achat ou le fait que
l’actionnaire pense qu’une surenchère va intervenir.
249
Favoriser l'actionnariat des salariés de l'entreprise.
1) La contre-OPA.
1) La stratégie du
chevalier blanc.
2) Le rachat de ses propres
actions par la société cible.
2) Les recours
judiciaires.
3) L'achat d'une autre société.
4) L'augmentation de capital.
2) L’Offre Publique de Vente (OPV) :
❑ L'offre publique de vente est une technique de mise en vente de titres sur le
marché des actions.
❑ L’OPV est faite par la vente des titres des anciens actionnaires et s’adresse à tous
les épargnants et les investisseurs qui souhaitent participer à l’opération d’émission.
La vente des actions d’une société se fait selon des conditions précises de quantité et
de prix.
➔ Une OPV est notamment utilisée lors des privatisations. La quantité de titres
proposée doit représenter au minimum 10% du capital et le prix proposé est fixé à
l'avance.
252
Toutefois, cette méthode pénalise les petits actionnaires, qui ne demandent
qu’un nombre limité de titres. C'est pourquoi, notamment lors de
privatisations, il peut être décidé que les petits ordres ne seront pas réduits.
Une fraction des titres destinés aux institutionnels leur sera donc affectée, la
réduction étant donc supportée par ces derniers. Une autre solution consiste à
accroître la quantité de titres proposés.
25
3
3) L’Offre Publique d’Echange (OPE)
254
4 ) L’Offre Publique de Rachat (OPR) :
❑ C’est une technique boursière afin de faire disparaître des titres de la société cible
de la cote.
❑ Une OPR arrive fréquemment après une OPA ou OPE pour obliger les
actionnaires à revendre leurs titres. Le prix proposé aux actionnaires restants est
souvent égal au prix d'OPA ou d'OPE qui avait été proposé.
255
Offre publique
25
7
❑ a/ Les principaux acteurs:
❑ L’initiateur d’une offre publique est la personne qui
lance une offre sur une société cotée en bourse.
25
9
L’initiateur:
L’initiateur est la personne physique ou moral ou l’entité qui dépose, ou pour
le compte de laquelle des prestataires de services d’investissement déposent,
un projet d’offre.
L’initiateur peut être coté en bourse ou être un opérateur privé.
Les actionnaires:
Les actionnaires apparaissent souvent comme les gagnants de la procédure. Il
est évidents qu’avant toute opération financière, ils font l’objet d’une
attention particulière de la part des dirigeants et retrouvent le véritable rôle de
partenaires de l’entreprise.
26
0
b/ Réglementation:
Le droit des offres publiques a pour but de permettre le regroupement des
entreprises afin de les rendre plus efficace tout en protégeant l’intérêt de ses
actionnaires.
La loi de 02/08/1989 a pour but d’assurer la sécurité et la transparence du
marché financier, c’est-à-dire, de chercher a assurer un équilibre de traitement
entre diverses parties prenantes de l’offre, de traiter et d’éliminer les obstacles
aux offres publiques.
La loi d 18/03/1992 a pour but de rendre obligatoire l’acquisition de 100%
de capital des sociétés visées par l’offre publique.
26
1
Les droits garantissent aux actionnaires: L’égalité devant l’information, c’est-
à-dire, que l’initiateur doit fournir aux actionnaires de la société visée toute
information pour une prise de décision objective.
L’égalité devant les prix, c’est en cas de surenchère, la nouvelle offre
s’applique aussi à ceux qui ont déjà cédé leurs titres. Le règlement général du
conseil des marchés financière CMF a défini l’action de concert comme état
un accord conclu entre les personnes physiques ou morales en vue d’acquérir
ou de céder des droits de vote ou en vue d’exercer des droits de vote pour
mettre en œuvre une politique commune vis-à-vis de la société.
26
2
Dans le cas du marché français, le dépôt d'un dossier d'offre publique auprès
de l'AMF entraîne la suspension des cours. La reprise des cotations intervient
soit quelques heures après pour les grandes opérations, soit après la publication
de l'avis de conformité de l'offre. La suspension des cours permet d'éviter les
mouvements spéculatifs sur le titre en raison d'informations incomplètes ou
inégalement réparties . L’AMF publie le calendrier de l’offre.
Pour une OPA ou OPE relevant de la procédure normale (lorsque l’initiateur
détient moins de 50 % du capital ou des droits de vote de la société visée),
l’offre est ouverte pendant 25 jours de bourse. Elle peut faire l’objet d’une
réouverture, d’une surenchère, ou d’une contre-offre déposée par un tiers.
263
Pour une offre relevant de la procédure simplifiée (lorsque l’initiateur détient plus de
50 % du capital et des droits de vote de la société visée), l’offre est ouverte pendant 10
jours de bourse au minimum (15 jours s’il s’agit d’une offre d’échange).
À la clôture, l’AMF publie le résultat de l’offre sur son site internet.
Le lendemain de la diffusion de la note d'information visée par l'AMF, l'offre est
ouverte Jour J+1 à J+25
Pendant la durée de validité de l'offre (25 jours de négociation, 35 jours de négociation
si l'offre est hostile, c’est-à-dire, si la société visée a déposé son projet de note en
réponse après la publication de la décision de conformité de l’AMF), les actionnaires
peuvent apporter leurs titres à l'offre sous forme d'ordre d'apport. Ils peuvent
également vendre leurs titres sur le marché.
L'initiateur ne peut acheter des titres au-dessus de son prix d'offre. Si c'est le cas, il doit
augmenter ce dernier prix d'autant et d'au moins 2%.
264
1) La procédure d’offre à prix minimal:
❑ Pour la réalisation d’une offre à prix minimal, la Bourse centralise les ordres
d'achat collectés par les intermédiaires en bourse.
❑ La Bourse peut diviser en plusieurs lots les titres mis à la disposition du marché
et affecter chaque lot à la satisfaction des demandes retenues, classées par
limite et, le cas échéant, préalablement réduites.
❑ Le cours coté de l'introduction correspond à la limite inférieure du dernier
ordre servi. Ce cours est unique.
265
Cette opération consiste à mettre à la disposition du public une quantité de
titres à un prix défini à l'avance.
Les ordres d'achats limités à ce prix sont les seuls recevables. Les titres sont
répartis suivant un rapport entre le nombre de titres offerts et le nombre de
titres demandés. Les actions de la société sont mises à un cours minimum
déterminé à l'ouverture de l'offre. Les ordres d'achat doivent être supérieurs à
ce prix.
Pour la réalisation d’une offre à prix minimal, la Bourse centralise les ordres
d'achat que lui transmettent les intermédiaires en bourse.
Et seuls les ordres «à cours limité» sont acceptés.
26
6
❑ Le jour fixé pour la réalisation de l'offre à prix ferme, la Bourse centralise
les ordres que lui transmettent les intermédiaires en bourse.
267
La procédure de première cotation dite offre à prix ferme (ou OPF) consiste
à mettre à la disposition du public une quantité de titres à un prix fixe
prédéterminé.
Quel que soit le nombre de titres demandés, ce prix est appliqué. S'il est très
inférieur à ce que le marché aurait été prêt à payer, le cours montera
fortement dans les jours suivant l'introduction. Les acheteurs du premier jour
s'approprieront alors la plus-value.
La Bourse centralise les ordres que lui transmettent les intermédiaires en
bourse. Elle n'accepte que des ordres présentés au prix de l'offre.
26
8
❑ Le jour fixé pour la réalisation de l'offre à prix ouvert, la Bourse n'accepte
que des ordres présentés à un prix compris dans la fourchette de prix
proposée bornes incluses.
269
Exemple :La société SAH Tunisie :
270
L’introduction en Bourse de la société SAH Tunisie sera effectuée au
moyen de:
D’une Offre à Prix Ferme (OPF) de 754 130 actions au public,
représentant 11,84% de l’Offre au public et 2,61% du capital actuel de la
société, centralisée auprès de la BVMT .
D’un Placement Global de 5 614 973 actions, représentant 88,16% de l’offre
au public et 19,40% du capital actuel de la société, centralisé auprès d’un
syndicat de placement composé par les intermédiaires en Bourse MAC SA et
Tunisie Valeurs et dirigé par MAC SA désigné comme établissement chef de
file.
Pour la présente Offre au public, le prix de l’action SAH Tunisie, tout frais,
commissions, courtage et taxes compris, a été fixé à 9,350 D
271
«Les offres publique » est une opération boursière entraînent des modifications
profondes dans la structure des sociétés et affectent leurs cours de bourse.
D’une manière générale, une offre publique à un effet positif sur le cours de
bourse de la société cible et un effet négatif sur la société qui émet l’offre. En
effet, pour cette dernière, l’offre publique va avoir un impact sur sa trésorerie
et va engendrer des remaniements importants au sein de son organisation.
272