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Qu’est ce qu’on entend par la notion de dichotomie entre la sphère réelle et monétaire ?
On parle de dichotomie classique en économie, entre la sphère monétaire et la sphère réelle, lorsque la
monnaie n’affecte en rien les grandeurs réelles de l’économie (consommation, investissement, revenu,
emploi…) et que l’équilibre sur les deux sphères se réalisera d’une façon distincte.
Le multiplicateur keynésien exprime la relation entre une variation de la dépense (dépenses publiques) et la
variation du revenu qu’elle génère. Ce multiplicateur correspond dans le cadre du modèle keynésien pur à
1
𝐾 = (1−𝑐) avec 𝑐 est la proportion marginale à consommer, plus cette dernière est faible plus le multiplicateur
est faible et vice versa.
Les anticipations jouent un rôle fondamental dans l’analyse keynésienne. Expliquer comment ?
Le chômage est volontaire dans l’analyse classique et involontaire chez Keynes, expliquer la logique des
deux approches ?
Pour les classiques, l’offre crée sa propre demande sur tous les marchés (même sur le marché d’emploi) et
que l’économie est toujours en équilibre de plein emploi, et donc si il existe un chômage il ne sera que
volontaire. Par contre chez les Keynésiens c’est l’inverse, c’est la demande qui crée l’offre sur tous les
marchés (même sur le marché d’emploi) ainsi que l’économie est souvent en équilibre sous-emploi. Par
conséquent, si il existe un chômage il sera un chômage involontaire.
Quelles sont les implications d’une augmentation de la demande de travail dans le cadre du modèle
d’équilibre macroéconomique néoclassique ? Expliquer le mécanisme sans recourir aux graphiques ?
Une augmentation de la demande de travail impliquera un déséquilibre sur le marché de travail qui ne sera
résorbé que par une augmentation du salaire réel (𝑊𝑟 ). L’augmentation de ce dernier exerce une pression à la
hausse de l’épargne (l’offre des fonds prêtables) ce qui se traduit par une baisse du taux d’intérêt.
L’augmentation des salaires et la diminution du taux d’intérêt affecte positivement la consommation et
l’investissement et donc la production national (voir le revenu national).
Que signifie l’expression « toutes choses égales par ailleurs » ou « ceteris paribus » ?
Cette citation est utilisée dans un modèle théorique, l’influence de la variation d’une quantité (la variable
explicative) sur une autre (la variable expliquée) est examinée à l’exclusion de toute autres facteurs. Exemple :
« une hausse de prix d’un bien réduira la demande ».
Quels sont les motifs de demande de monnaie pour Keynes. Expliquer la logique de chacun d’eux ?
- Motif de transaction : il fait référence au disponibilité nécessaire aux agents pour effectuer leurs
transactions.
- Motif de précaution : répond aux besoins des agents de se prémunir contre l’imprévu pour garder un avoir
en valeur nominale pour faire face à une obligation future.
- Motif de spéculation : reflète l’arbitrage opéré par les agents économiques entre monnaie et titre, avec
l’objectif de réaliser des plus-values en capital sur les marchés financiers.
-
Expliquer la relation entre le taux d’intérêt anticipé et la détention des titres (obligation par exemple) ?
Les titres sont des immobilisations financières qui ont un caractère durable au sein de l’entreprise. On
distingue des actions et des obligations :
- Action : un titre de propriété avec des spécifiés propres, il s’agit d’une part sociale de l’entreprise, elle a
comme contrepartie des dividendes.
- Obligation : un titre de créance, il s’agit d’une partie de la dette.
Il y a une relation négative entre la valeur des titres financiers et le taux d’intérêt : une augmentation du taux
d’intérêt implique de la valeur actualisée des titres financiers et vice versa.
Quel est l’effet d’un accroissement ou une diminution de l’offre de monnaie ? Expliquez le mécanisme.
Comment cela se traduit -t-il graphiquement ?
Une augmentation exogène de l’offre de monnaie engendre une diminution du taux d’intérêt, en effet, il
apparait à un excès d’offre de monnaie pour des motifs de transactions inchangés d’où les encaisses oisives 𝐿2
(sont supérieurs aux encaisses souhaités 𝐿1 ) (𝐿2 > 𝐿1 ) dont la détention n’est possible que si le taux d’intérêt
diminue, cette baisse de 𝑖 est propre à stimuler la demande d’investissement. La hausse de 𝑖 provoquée par le
jeu du multiplicateur, une augmentation de 𝑌.
Graphiquement, dans le repère (𝑀, 𝑖), l’augmentation de 𝑀𝑜 se traduit par un déplacement de la courbe
d’offre de monnaie vers la droite, parallèlement à elle-même. La baisse de l’offre de monnaie entrainera par
conséquent un déplacement de cette courbe vers la gauche.
Quant à 𝐿𝑀, dans le repère (𝑌, 𝑖), l’augmentation exogène de l’offre de monnaie induit également son
déplacement vers la droite, parallèlement à elle-même, puisque son abscisse à l’origine augmente.
𝑀𝑜 ↑ ≫ 𝑖 ↓ 𝐿1 ↓ 𝐿2 ↑ 𝑀𝑜 ↓ ≫ 𝑖 ↑ 𝐿1 ↑ 𝐿2 ↓
Distinguer entre Microéconomie / Macroéconomie ?
La macroéconomie étudie le comportement économique d’un ensemble très vaste (une nation) sous forme
d’agrégats (PIB, exportations (X), inflation, chômage).
La microéconomie s’intéresse quant à elle au comportement des unités individuelles (maximisation de profit
pour une entreprise, maximisation d’utilité pour le ménage).