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Mélanie Lefèvre
Introduction
≠ La Microéconomie s’intéressait aux agents individuellement.
La Macroéconomie a une vision plus globale : elle s’intéresse à l’économie dans son ensemble. Elle tente
de prédire comment l’économie va évoluer dans le temps.
Par exemple, la macroéconomie peut nous aider à comprendre les tenants et aboutissants de la dernière
crise économique, comprendre pourquoi elle s’est amplifiée, pourquoi elle est apparue ou encore
comprendre pourquoi le taux de chômage augmente, pourquoi certains pays ont une croissance plus
grande que d’autres, …
C’est difficile de comparer des pays entre eux uniquement par rapport à leur PIB, il faudrait les comparer
par rapport à leur PIB par habitant.
- Dépenses
- Production
- Revenus
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A) PRODUCTION : Valeur de marché de la production finale des biens et services d’une économie.
Il ne faut prendre en compte que la valeur finale des biens (pas les matières premières : pneus, acier,
etc,… qui ont aidé à la fabrication)
Quand on calcule le PIB sous le point de vue de la production, les produits en stock et les produits
vendus sont calculés de la même manière.
B) DEPENSES :
Si toutes les voitures sont vendues, les dépenses seront exactement de 150 milliards
- Dépenses d’achat
- Dépenses de constitution de stock
C) REVENUS :
On s’intéresse à QUI a produit. Pour produire des voitures, on a utilisé du travail et du capital. Ce que
l’entreprise n’a pas dépensé en salaire, c’est du revenu du capital
Supposons que les dépenses pour les salaires s’élèvent à X euros. Les revenus du capital s’élèvent à (150
millions – X) euros
En faisant la somme du revenu des salaires et du revenu du capital, on retombe sur les 150 milliards de
départ. Revenus Marché des facteurs
Facteurs de
production
Menages Entreprises
Dépenses
Production B et S
Marché des B et S
PIB = somme des VA de toutes les entreprises dans l’économie pendant une période donnée
Balance
Selon l’optique des dépenses, commerciale
PIB = C + I + G + X - M
Dans la plupart des PIB, la balance commerciale est proche de 0. Certaines exceptions comme le Koweit.
S=Y–C–G
S≈I
Travail domestique : pas de rémunération, cela ne rentre pas dans le PIB pourtant c’est une partie
importante de notre activité de tous les jours. Dans certains pays, le travail domestique est beaucoup
plus important que dans d’autres.Dans beaucoup de pays, le PIB est sous-évalué à cause du travail
domestique.
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L’économie souterraine :
De 2 types :
- Activité légale mais pour différentes raisons, travail non déclaré (job étudiants plus avantageux
quand non déclaré)
- Activité illégale comme la drogue ou la prostitution
Si on pouvait prendre en compte l’économie souterraine chez nous, ça représenterait 10% du PIB du
pays.
Autres éléments non pris en compte dans le PIB : les externalités alors qu’elles ont des conséquences sur
le PIB
Au niveau de la production nationale, les loisirs ne sont pas pris en compte non plus
PIB vs PNB
PNB = PIB + revenus des facteurs reçus du reste du monde– revenus de facteurs versés au reste du
monde
Le PIB n’est pas une mesure du bonheur, les loisirs, etc… Ce n’est pas une référence absolue mais c’est
une bonne approximation du niveau de l’économie
Le PIB a augmenté de 33% alors que la production n’a pas augmenté. C’est le prix du bien qui a fait
augmenter le PIB.
Il faudrait savoir faire la différence entre une augmentation du PIB dû à un changement de prix ou à une
augmentation de production.
Pour calculer le PIB réel, il faut utiliser les prix d’une année de référence : ici de 2015
On utilise donc 30 000 euros en prenant les quantités des deux années
Autres exemples : Qa Pa Qb Pb
PIB nominal
Déflateur = X 100
PIB réel
30 000 X 10 + 5 X 20 000
Donc, par exemple, le Déflateur2015 = X100 = 100
30 000 X 10 + 5 X 20 000
+28,6%
40 000 X 10 + 20 X 25 000
Déflateur 2016 = X100 = 128, 6
30 000 X 10 + 20 X 20 000
Il a donc augmenté de 28, 6 %. Lorsqu’on regarde le prix des voitures A et des voitures B, on voit que le
prix A a augmenté de 33 % et que le prix B a augmenté de 25%. On a pondéré l’augmentation des prix
par les quantités.
Exemple :
X 233/100
6
Donc en 2013 le salaire du président de 1909 vaudrait = 75 000 X 233/9 = 1 900 000 dollars soit près de 5
fois le salaire d’Obama.
Nombre d’habitants
- Le PIB par habitant en Belgique est d’à peu près 36 000 euros
- Au Japon : 3 717 000 yen
e = taux de change nominal = 115 (nombre de yen nécessaires pour obtenir 1 euro)
Cependant cette transformation n’est pas suffisante. Il se peut que les prix des biens et services au Japon
ne soit pas le même que le prix en Belgique.
Plus les pays et les niveaux de richesse sont différents, plus la correction est importante.
Pour que le pouvoir d’achat soit identique en Belgique et au Japon, il faudrait que 1/Prix du panier B/S en
Belgique = e / Prix du panier B/S au Japon
La notion de productivité :
Plus les travailleurs accumulent du capital humain, plus ils sont productifs et plus le PIB augmente.
Une entreprise qui a plus de machines pourra produire plus et le pays dans lequel elle se trouve aura
donc un PIB plus élevé.
Une entreprise qui dispose d’une technologie de pointe sera plus productive et le PIB par habitant sera
donc plus grand.
Met en relation les input (facteurs de production) et les output (la production)
Y : PIB (valeur de l’ensemble des biens et des services produits dans l’économie)
Y = A . F(K,H)
H : facteur de production travail (quantité totale de travail efficace) : se décompose en 2
parties : H = L x h
L : nombre de travailleurs
h : capital humain moyen
K : Capital physique
F croissante en K et en H
A n’est pas un facteur de production ! C’est un élément important qui a un impact sur Y, c’est un indice
technologique : plus les pays ont une technologie avancée, plus A est élevé
La technologie :
L’efficience de production est la capacité à produire plus avec le même capital humain et le même
capital physique.
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Exemple :
Y2000 = 1 Y2000 = 1
Taux de croissance = 5% par an Y2001 = 1 + 0,05 = 1,05
Y2015 = ? Y2002 = 1,05 X (1 + 0,05) = (1,O5)exp2 = 1,025
15 X 0,05 = 0,75 Y2015 = (1,05)exp2015= 2,0789
Y2015 = 1,75 ? Mauvaise réponse
:7
1. Le capital physique K
Y = C + I (G+X-M = 0 ) Y=C+S
I=S
L’investissement est égal à l’épargne
𝑠 reste constant lorsqu’un pays s’enrichit Un pays riche n’aura pas systématiquement un taux
d’épargne plus élevé qu’un pays pauvre.
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L’investissement dans le capital physique ne suffit pas pour expliquer la croissance soutenue car
l’accumulation du capital ne permet pas une croissance durable dû à la loi des rendements marginaux
décroissants.
2. Le facteur travail H
𝑯=𝑳x𝒉
- Le nombre d’heures travaillées 𝐿 peut augmenter grâce à : l’allongement de la durée des carrières,
une hausse de l’espérance de vie, l’augmentation démographique, etc.
- La féminisation du marché du travail a fortement augmenté le nombre d’heures travaillées
cependant un tel évènement n’arrive qu’une fois.
- Le capital humain ℎ est limité : il disparait avec la mort de l’individu et former quelqu’un trop
longtemps n’est pas le plus efficace.
Le facteur travail 𝐻 ne suffit pas pour expliquer la croissance soutenue.
3. La technologie
- Le progrès technique est tout ce qui permet de produire plus avec les mêmes quantités de
facteurs de production. La technologie évolue de manière exponentielle et n’est pas bornée.
Le modèle de Solow
3 composantes :
1) La fonction de production agrégée Y = AF(K,H) (1)
2) L’équation d’accumulation du capital physique : elle explique comment le capital actuel est obtenu
Kt = Kt-1 – Kdéprécié (dk(t-1))+ I Kt = (1-d)Kt-1 + I (2)
Le capital physique de chaque année diminue, s’use. Pour compenser, on investit.
L’investissement a deux objectifs :
- Remplacer le capital physique déprécié
- Augmenter la production
3) L’épargne est une proportion fixe du revenu S = sY (3)
Or I = S donc dK = S
(3) dK = sY
(1) dK = s (AF(K,H)
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SOCIETE 1 SOCIETE 2
Riches (50%) 50 000 euros par an 5000 euros par an
Pauvres (50%) 1000 euros par an 500 euros par an
Revenu moyen ½ X 50000 + ½ X 1000 = 25 500 ½ X 5000 + ½ X 500 = 2750
euros par an euros par an
La société 1 est plus inégale
Globalement, la société 1 est plus riche que la société 2
Inégalité ≠ Pauvreté
- L’épargne
Une hausse de 𝑠 augmente la part de l’investissement dans la courbe de production agrégée impliquant
une hausse de 𝐾 vers un nouvel état stationnaire
Une hausse de ℎ déplace la courbe de production agrégée et l’investissement vers le haut impliquant
une hausse de 𝐾 vers un nouvel état stationnaire.
Même graphique pour la technologie : Une hausse de 𝐴 déplace la courbe de production agrégée et
l’investissement vers le haut impliquant une hausse de 𝐾 vers un nouvel état stationnaire.
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Définitions :
Population active
- Occupée
- Innocupée
Population inactive (pas à la recherche d’emploi)
Taux de chômage = Pop innocupée / Pop active (« se définit comme le rapport entre »)
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Marché du travail
1) Demande de travail
Travailleur 1 Travailleur 2
RT = 25 euros par heure RT = 20 euros
Salaire horaire = w = 15 euros par heure W = 15 euros
Profit = 25 – 15 = 10 euros Profit = 20 – 15 = 5 euros
Travailleur 3
RT = 10 euros
W = 15 euros
Profit = 10 – 15 euros
q(L,Ko) = dq /d L
Profit de l’entreprise π = RT – CT
dπ/dL= po X dq/ dL – w
w = po dq/d L
▪ Demande induite : si la demande du bien ou service produit par l’entreprise augmente elle doit
engager plus de personnel pour assumer leur production déplacement vers la droite et viceversa.
▪ Progrès technologique : une amélioration des technologies utilisées augmente la PmL et donc la
VPmL en tout point déplacement vers la droite.
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▪ Variation du coût des autres intrants : la diminution des coûts augmente la VPmL déplacement
vers la droite et vice-versa.
2. Offre de travail
Les ménages offrent leur force travail en échange d’une rémunération. Au niveau individuel, l'offre
de travail est influencée par de nombreuses variables socio-économiques, elle résulte d’un
compromis entre temps libre et travail
▪ Evolution des habitudes et mœurs : exemple, la féminisation du marché du travail à partir des
années 60 déplacement de la courbe vers la droite.
▪ Changement du coût d’opportunité : exemple, le développement des électroménagers a facilité
la réalisation des tâches ménagères, cela a libéré du temps pour travailler déplacement de la
courbe vers la droite.
▪ Changement démographique : l’immigration augmente la population du pays, l’offre de travail
augmente déplacement de la courbe vers la droite
C. L’équilibre
Selon ce modèle, l’explication du chômage serait qu’une partie de la population active refuse de
travailler au niveau du salaire d’équilibre 𝑤∗. Le chômage serait alors toujours volontaire.
La rigidité du salaire
Les allocations de chômage augmentent le chômage frictionnel car elles diminuent le coût
marginal de la prospection (les agents recherchent l’emploi le mieux rémunéré possible).
Autrement dit les allocations de chômages permettent aux chercheurs d’emploi d’attendre.
2) Le chômage structurel :
Le taux de chômage structurel est dû à l'inadéquation entre l'offre et la demande de travail
dont l’importance dépend de la rigidité des salaires qui empêche le bon fonctionnement du
marché du travail.
b. Négociation collective et syndicats : Les syndicats négocie avec l’employeur pour que les
conditions des travailleurs soient meilleurs. Ils essayent nottamment de maintenir les
salaires les plus élevés possibles. On se retrouve alors dans une situation semblable au
cas précédent où il y a des gagnants (ceux dont la VPmL est supérieure au salaire
négocié) et des perdants (ceux qui ne pourront travailler car leur VPmL est inférieure au
salaire négocié).
c. Le salaire d’efficience : C’est une volonté des entreprises ; en payant mieux leurs salariés
l’employeur espère augmenter leur productivité. En effet,
- Les travailleurs auront peur de perdre cet emploi bien bien rémunéré et donc
fourniront plus d’efforts.
- Ils ressentent une certaine gratitude envers l’employeur et sont plus satisfaits ce
qui augmente leur productivité.
- Un salaire élevé attire plus de potentiels travailleurs (choix élargi donc plus de
chances de trouver un postulant de qualité)
- Cela limite le roulement car les travailleurs seront plus attachés à l’entreprise.
d. Rigidité des salaires à la baisse : Les diminutions salariales sont très peu courantes et
sont généralement mal réçues. Plutôt que de diminuer les salaires, l’entreprise
priviligiera les licenciements pour diminuer ses charges salariales.
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Ici, la demande de travail du marché diminue (peu importe la raison), l’entreprise devrait diminuer les
salaires 𝑤∗ déterminé par le nouvel équilibre cependant elle opte pour le licenciement des travailleurs
qui ont désormais une VPmL inférieure au salaire d’équilibre de l’ancienne demande de travail.
En effet, selon Keynes les entreprises embauchent les facteurs de production nécessaires à la production
de la demande qu’ils ont anticipée. C’est ainsi que les entreprises fixent le niveau d'emploi et le niveau
de l'activité économique. Le niveau d'emploi dépend du niveau des profits que les entreprises espèrent
réaliser avec leur production contrairement aux modèles précédents selon lesquelles les volumes de la
production et de l'emploi sont déterminés par le fonctionnement du marché.
𝒀𝑷𝑬 : PIB lorsque tous les facteurs de production disponibles sont utilisés. Demande globale : ce que les
ménages, les entreprises et l'Etat souhaitent acheter ; détermine ce que les entreprises vont produire.
𝑫𝑮 = 𝑪 + 𝑰 + 𝑮 + (𝑬𝒙 − 𝑰𝒎)
Keynesian Cross : La croix Keynesienne montre la relation entre la demande globale et la production. Sur
la droite 45deg, les valeurs de la demande globales et de la production sont égales. L’équilibre est
déterminé par le croisement entre la droite 45deg et la courbe de demande globale (la DG est croissante
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car comme explicité ci-dessus la consommation augmente avec le revenu national; c’est la
consommation qui donne la pente de la demande globale).
On emprunte un certain montant : le principal P. Lorsque l’on rembourse, un taux d’intérêt entre dans
l’équation. Sur un an, on parle du taux d’intérêt nominal (i)
Débiteur /emprunteur : individu, agent économique (entreprise, particulier) qui emprunte des fonds sur
le marché du crédit
Le taux d’intérêt nominal, noté i, est le paiement additionnel que l’emprunteur doit faire sur chaque
dollar emprunté (au bout d’un an). C’est donc le coût annuel d’un emprunt de 1$.
Les intérêts s’ajoutent au montant emprunté chaque année et se calcul sur une nouvelle base à chaque
fois. Après t années, on a donc : 𝐏×(𝟏 + 𝐢)exp𝐭
P = Le montant emprunté
Le taux d’intérêt réel, noté r, est le taux d’intérêt nominal diminué des inflations.
Equation de Fischer : r = i – π
Le taux d’inflation, noté π (en minuscule), fait augmenter la valeur du bien acquis avec le temps.
Pour calculer l’intérêt réel, on doit donc calculer l’intérêt nominal et enlever de celui-ci la valeur
supplémentaire crée par l’inflation.
Exemple :
Combien peut-on acheter en + avec 1050 euros plutôt que 1020 euros ?
r = i – π = 5 -2 = 3% (approximatif)
L’équation de Fischer ne fonctionne que lorsque le taux d’inflation et le taux d’intérêt sont
relativement faibles
3. La demande de crédit
La courbe de demande de crédit décrit la relation entre la quantité de crédit demandée de crédit et le
taux d’intérêt réel.
r invest
Pour démontrer la théorie de la valeur actualisée nette, on part d’un cas où l’individu ne possède pas les
capitaux nécessaires. Les agents économiques cherchent à maximiser leur profit et à acquérir le plus de
bénéfice.
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Exemple :
Il s’agit de la valeur actualisée du flux de recettes nettes = valeur en euro d’aujourd’hui de toutes mes
recettes futures
J’investis si et seulement si cette valeur est supérieure ou égale au coût que je dois supporter
aujourd’hui.
Le taux d’intérêt se trouve au dénominateur de la valeur actualisée du flux de recettes nettes. Quand il
augmente, la valeur actualisée diminue et inversement.
La quantité de crédit sera plus faible lorsque le taux d’intérêt est plus élevé
4. L’offre de crédit
Raisons d’épargner :
- Retraite
- Précaution
- Achat immobilier
Les ménages : plus souvent les adultes ou les familles car les jeunes ont davantage besoin de
consommation directe
Les entreprises : l’argent crée peut être distribué à des actionnaires, investi ou épargné
Il faut noter que ces deux éléments se retrouvent dans la demande et dans l’offre du marché du crédit.
Quand le taux d’intérêt augmente, l’épargne augmente et donc la quantité offerte de crédits augmente.
Le choix de la quantité à épargner pour un ménage résulte d’un compromis. Les ménages peuvent
utiliser leurs argents en consommant immédiatement des biens et services ou ils peuvent épargner leurs
argents pour consommer plus tard.
Epargner signifie « renoncer » à une partie de la consommation instantanée, c’est pourquoi les ménages
n’épargneront que s’ils obtiennent quelque chose en retour.
➔ Le taux t’intérêt réel : un incitant pour les prêteurs. Un taux d’intérêt réel plus élevé augmente le
coût d’opportunité de la consommation actuelle et accroît la quantité de fonds épargnés.
➔ Le taux d’intérêt plus élevé fait en sorte qu’il faut moins de temps pour obtenir une même somme et
l’épargne diminue donc.
Le premier effet reste plus important que le second c’est pourquoi la courbe d’offre à une pente
positive
Lorsque le taux d’intérêt réel augmente, les « revenus » liés à l’épargne augmentent également ce qui
incite davantage d’individus à épargner
- Déplacement de la courbe
Les changements dans les motifs d’épargne des ménages : Les ménages épargnent pour différentes
raisons : retraite, avenir, … Lorsqu’ils anticipent des périodes futures plus difficiles, ils ont tendance à
épargner plus afin de constituer des fonds de réserve. Déplacement de la courbe d’offre de crédit vers
la droite
Les changements dans les motifs d’épargne des entreprises : Lorsque des entreprises créent un
bénéfice, elles peuvent distribuer des dividendes mais également épargner pour un investissement / un
projet futur. Si elles s’inquiètent de leurs capacités à financer leurs futures activités commerciales, elles
auront tendance à conserver davantage de bénéfices non répartis en prévision de périodes difficiles :
bénéfices en réserve. Déplacement de la courbe d’offre de crédit vers la droite
L’équilibre du marché
Ici, nous parlerons de banques commerciales telles que BNP, ING ou Belfius
Actif Passif
Réserves Dépôts à vue
Actifs liquides = Liquidités Dettes à court terme = emprunts à court terme
Actif à long terme = investissement à long terme Dettes à long terme
Capitaux propres (K propres)
Les banques commerciales doivent financer du long terme (emprunts) avec du court terme (dépôts)
3) Gestion du risque
- Diversification
- Transfert du risque
a) Les pouvoirs publics peuvent intervenir au niveau des capitaux propres en recapitalisant : ils
deviennent ainsi actionnaires de la banque.
b) Ils peuvent se porter garant pour éviter la fermeture des banques : Les emprunts interbancaires
à court terme sont un élément très important du système bancaire. Cependant, lorsqu’une
institution financière approche de la faillite, les autres ont tendance à diminuer leurs prêts par
peur de ne pas récupérer l’argent. Cela entraine une réaction en chaîne :
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La monnaie a trois fonctions : il s’agit d’un moyen d’échange, d’une réserve de valeur et d’une unité
de compte.
La théorie quantitative de la monnaie décrit la relation entre la masse monétaire, la vitesse de
circulation, les prix et le PIB réel.
Taux d’inflation = taux de croissance de la masse monétaire – taux de croissance du PIB réel
A) La monnaie
L’économie mondiale est un système très complexe et pour le comprendre, il faut d’abord
comprendre comment la monnaie lubrifie ce système en étant l’intermédiaire qui permet les
échanges entre les agents économiques. C’est grâce à cet actif que l’on peut effectuer et recevoir
des paiements lorsqu’on achète ou vend un bien ou un service.
Tout d’abord, elle est un moyen d’échange car elle facilite le commerce. En effet, la monnaie est
un moyen universellement accepter pour acheter ou vendre.
Ensuite, elle sert de réserve de valeur : elle permet aux agents de transférer du pouvoir d’achat
à travers le temps. La monnaie que l’on utilise aujourd’hui est censée pouvoir être réutilisée à
l’avenir pour acheter autre chose. Si ce n’était pas le cas, le vendeur n’accepterait pas de
recevoir de la monnaie en échange de son bien.
Enfin, c’est une unité de compte. Elle fournit un bon point de comparaison des prix. On mesure
le coût d’un bien par le nombre d’euros qu’il faut pour acheter ce bien. Cette unité est
universelle.
Types de monnaie :
1) Monnaie papier : pas de valeur intrinsèque, monnaie fiduciaire. Elle n’a de valeur que parce que
d’autres personnes l’acceptent comme monnaie et parce qu’on est certain que le papier-
monnaie sera utilisé à des fins d’achat à l’avenir. Invention sociale : elle fonctionne grâce à la
confiance.
2) Monnaie métallique : Argent, or, métaux avec une valeur intrinsèque.
3) Monnaie scripturale : comptes courants (dématérialisation avec le développement des moyens
de paiements électroniques).
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Masse monétaire
On peut la définir grâce à trois agrégats imbriqués les uns dans les autres :
Taux de croissance du PIB nominal = Taux de croissance des prix + taux de croissance du PIB réel
Taux de variation du PIB nominal = taux d’inflation + taux de variation de PIB réel (1)
Hypothèse : À long-terme, le ratio de la masse monétaire (𝑀2) et du PIB nominal est constant Taux
de variation du PIB nominal = taux de variation de 𝑀2 (2)
(1) et (2) : taux d’inflation + taux de croissance du PIB réel = taux de croissance de M2 ⟺ taux
d’inflation = taux de croissance de M2 − taux de croissance du PIB réel
L’inflation proviendrait de l’écart entre l’augmentation de la masse monétaire et le taux de
croissance du PIB.
Vitesse de circulation de la monnaie : Nombre de fois qu’une unité de monnaie est utilisée dans les
transactions au cours d’une période donnée
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Avec 𝑽 la vitesse de circulation de la monnaie, 𝑷 le niveau général des prix, 𝒀 le PIB réel et 𝑴 la
quantité de monnaie en circulation.
On part de l’hypothèse qu’à long-terme 𝑉 est constant donc si 𝑀 augmente la production doit
augmenter sinon ça résultera en une augmentation du niveau général des prix.
A long terme, taux de croissance de la masse monétaire = taux de croissance du PIB nominal
Taux de croissance de la masse monétaire = taux d’inflation + taux de croissance du PIB réel
Taux d’inflation = taux de croissance de la masse monétaire – taux de croissance du PIB réel
Cette équation signifie que si le taux de croissance de la monnaie est supérieur à celui de la
production réelle, il y aura trop de monnaie en circulation, ce qui fera monter les prix et créera de
l’inflation. Elle permet d’établir des prévisions.
B) L’inflation
L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et
durable des prix.
Bien qu’elle soit souvent vue comme négative par le consommateur elle peut aussi avoir des propriétés
bienfaisantes pour l’économie. Une inflation modérée et harmonieuse au sein de l’entièreté de
l’économie est le signe d’une bonne santé économique. Cependant l’hyperinflation (augmentation très
rapide et incontrôlée des prix) n’a évidemment que des effets négatifs.
Coûts de l’inflation :
- Coûts de menu : nécessité de continuellement ajuster les prix, c’est un coût pour les firmes mais pas
seulement → externalités négatives.
- Fausse les prix relatifs : tous les prix ne s’adaptent pas instantanément ; asymétrie de l’information.
- Politiques contre-productives : pour apaiser la population le pouvoir exécutif met en place des
politiques contre-productives telles que le contrôle des prix qui peut mener vers des pénuries.
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- Seigneuriage = des recettes publiques sont générées lorsque le gouvernement imprime de la monnaie.
Attention, il faut que la quantité de nouvelle monnaie soit relativement petite pour avoir un effet
bénéfique sur l’économie (si trop grande = hyperinflation)
- Stimule l’activité économique : L’inflation diminue le salaire réel (salaire nominal corrigé de l’inflation=
salaire nominal divisé par un indice général des prix) ce qui augmente la demande de travail.
De plus, l’inflation diminue le taux d’intérêt réel ce qui augmente le coût d’opportunité de l’épargne.
Cela incite à l’investissement selon le modèle de la théorie de la valeur actualisée nette du flux de
recettes nette développée au chapitre 10 :
Investissement si,
C) La BCE
La BCE a été établie le 1er juin 1998 à Francfort-sur-le-Main. Grâce à la mise en place de l’UE, les 19 pays
membres de la zone euro utilisent une monnaie unique : l’euro. De ce fait, la politique menée par la BCE
s’applique de manière uniforme à tous ses pays membres.
Le capital de la BCE provient des banques centrales nationales (BCN) de l’ensemble des états membres
de l’UE.
Les missions de la BCE sont définies dans le traité sur le fonctionnement de l’UE et spécifiées dans les
statuts du Système Européen de banques centrales et de la BCE :
La BCE est indépendante, c’est-à-dire que les décisions qu’elle prend ne sont pas influencées par le
pouvoir politique.
Objectif principal :
- Maintenir la stabilité des prix en maintenant l’inflation annuelle à un taux inférieur mais
proche à 2% au moyen-terme. En outre, le SEBC apporte son soutien aux politiques
économiques générales dans l’Union, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de
l’Union (développement durable de l’Europe, croissance économique équilibrée, économie
sociale de marché hautement compétitive, …)
Pays membres : Allemagne, Estonie, Italie, Pays-bas, Autriche, Finlande, Lettonie, Portugal, Belgique
France, Lituanie, Slovaquie, Chypre, Grèce ,Luxembourg, Slovénie, Espagne, Irlande et Malte
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Eurosystème : organe qui regroupe la BCE et les banques centrales nationales des états membres de
l'Union européenne ayant adopté l'euro.
La monnaie scripturale (environ 90% de la masse monétaire) est créée par les banques commerciales par
un jeu d’écritures. Il y a création monétaire lors de l'acceptation d’une demande de crédit émanant d’un
agent économique, et destruction monétaire lors du remboursement de ce crédit.
Exemple : Imaginons une économie avec 100€ de masse monétaire. Ces 100€ sont déposés en dépôt
n
dans une banque commerciale (passage de 𝑀0 à 𝑀′) :
Ici, le coefficient de réserves est de 10%, c’est-à-dire que la banque peut prêter 90% de ce qu’elle a en
réserve :
Par un simple jeu d’écritures 90€ de monnaie scripturale ont été créés : 90 + 100 = 190
Ce mécanisme continue tant que les banques ont des réserves ; le débiteur dépose son argent dans une
autre banque grâce auquel elle peut créer des crédits :
Et ainsi de suite…
Quantité de monnaie scripturale que les banques commerciales peuvent créer à partir d’un dépôt de
100€ : 𝑀1 = 100 + 0,9 ∗ 100 + 0,92 ∗ 100 + 0,93 ∗ 100 + ⋯ = 100 ∗1/(1 − 0,9)= 1000
On remarque que plus le coefficient de réserves est faible plus il y a création de monnaie. Le coefficient
de réserve est une décision de :
𝑴𝟎 𝒃 = 𝒄𝑴′
𝑴𝟎 𝒏 = 𝒕𝑴′
Avec 𝑴𝟎 𝒏 la monnaie fiduciaire possédée par les agents hors banques, 𝒕 la proportion d’argent mise en
poche et 𝑴′ les dépôts.
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Multiplicateur monétaire :
Donne la quantité de monnaie scripturale qui est créée à partir de la quantité de monnaie fiduciaire
(1) Lorsque les exportations excèdent les importations il y a afflux de monnaies étrangères donc les avoir
extérieurs nets augmentent avec comme contrepartie une augmentation de la masse monétaire et vice-
versa.
(2) Par exemple si un état est en déficit public il peut créer de la monnaie pour combler ce déficit. C’est
très régulé en Europe, c’est une des raisons pourquoi la BCE est indépendante des pouvoirs publics.
Lorsque les banques privées ont besoin d’argent pour effectuer des transactions, accorder des prêts
importants, rembourser d’autres banques ou autres, elles se tournent vers ces réserves bancaires qui
constituent des liquidités pouvant être utilisées tout de suite (ou en dépôt à la BCE). On dit qu’une
banque privée a suffisamment de liquidité si elle dispose de fonds suffisants pour exercer ses activités
quotidiennes et satisfaire aux exigences réglementaires en matière de réserves obligatoires établies par
la BCE (elles doivent détenir au moins 1% de certains engagements comme des dépôts à la clientèle).
VOC
Réserves excédentaires : réserves qui excèdent le minimum réglementaire.
Les banques peuvent obtenir des liquidités d’une autre façon : en empruntant des fonds aux autres
banques. En effet, si une banque connait un retrait net important, c’est souvent qu’une autre banque
fait face à un dépôt net important (transaction de banque en banque). La plupart du temps, si on
imagine une situation économique favorable où toutes les banques se portent plutôt bien : les dépôts et
les retraits se compensent.
Exemple : un employeur paye ses 300 000 employés 4000 euros par mois. Deux cas de figure : si
l’employeur et les employés sont dans la même banque : retrait de 1,2milliard d’euros sur le compte de
l’employeur compensé par un dépôt de 1,2 milliard d’euros sur les comptes des employés. S’ils sont dans
des banques différentes : celle de l’employeur risque d’être à court de réserves et en cherchera de
nouvelles et celle des employés en réserves excédentaires qu’elle cherchera à prêter.
32
Sur ce marché interbancaire, les banques se prêtent et s’empruntent des réserves en monnaie centrale.
En général, il s’agit de prêts à 1 jour = effectués le matin et remboursés le lendemain matin
Lorsqu’une banque prête des réserves à une autre, on ne retirera pas le montant du prêt de la quantité
nette des réserves demandées par cette banque. Ce montant ne sera comptabilisé que dans les réserves
de banque emprunteuse pour éviter une double prise en compte.
Prêt de 1 milliard
Exemple :
-1 milliard
Banque A Banque B
+1milliard + 1 milliard
Possède 10 milliards
Demande de
réserves
Q*
La Banque Centrale tente au moins d’influencer ces deux variables économiques. L’un des objectifs de la
BCE est de lutter contre l’inflation.
34
Pour rappel, le taux d’inflation, à long terme, est égal à la différence entre le taux de croissance de la
masse monétaire et le taux de croissance du PIB réel. Si le taux d’inflation commence à monter au-
dessus de l’objectif qu’elle s’est fixé, elle tentera donc de ralentir le taux de croissance de la masse
monétaire. Pour cela, elle devra ralentir la croissance des prêts octroyés par les banques aux ménages
et aux entreprises. En effet, la masse monétaire augmente à mesure que les banques augmentent leurs
prêts.
En outre, comme le taux de l’argent au jour le jour influence les taux d’intérêt, lorsqu’il augmente,
les taux d’intérêt augmentent ce qui fait que la quantité de demandes de prêts diminue ainsi que le
taux de croissance de la masse monétaire.
Les économies de par le monde connaissent des cycles économiques ou cycles d’activité: c’est-à-dire
que le taux de croissance du PIB varie d’une année à l’autre (court terme).
Sur le marché moderne, les économies ont fait preuve d’une remarquable capacité à croître sur le
long terme. Cependant ; la croissance est rarement régulière et il existe des retournements tels que
les phases de récession qui sont difficiles à prévoir.
VOC :
Période d’expansion, croissance = période (au moins 2 trimestres) d’augmentation du PIB réel. Aussi
considérée comme les périodes entre deux périodes de récession. En moyenne 4X plus longue.
Période de récession, contraction, ralentissement = période (au moins 2 trimestres) de diminution
du PIB réel. Ex : crise de 2008
B) Une faible prévisibilité : les durées de ces périodes de récession étant très variables (de 6 à 43
mois), elles ne suivent pas un cycle répétitif et il est donc très difficile de prévoir leur fin. Même
avec les outils modernes, il est impossible de prévoir l’arrivée et la durée d’une période de
récession mais il est tout de même possible de parvenir à un faible degré de prédiction.
C) Persistance du taux de croissance : lorsqu’une économie croit, il est plus probable qu’elle
continue à croitre le mois suivant que l’inverse. Même chose lorsqu’elle décroit
La Grande Dépression
Contraction la plus sévère de l’économie américaine depuis que les méthodes modernes de mesure
du PIB existent. Elle commence en 1929 en même temps que la chute du marché américains des
actions. Des millions d’américains ont fait faillite, le chômage a augmenté de plus de 20%, le PIB réel
diminué de 26,3%. Les banques ont toutes chutées les unes après les autres suite à la faillite de
plusieurs d’entre elles et au rachat de certaines par leurs concurrents.
2) Equilibre macroéconomique
Cycle et demande du travail
Considérons un marché du travail avec des salaires flexibles pour montrer que les rigidités à la baisse de
salaire amplifient les effets de déplacements de la courbe de demande du travail et augmentent
l’ampleur des cycles économiques
La demande
diminue
La demande de travail reflète la maximisation du profit par les entreprises et l’offre de travail reflète
l’arbitrage optimal entre travail et loisir pour les ménages
Chômage dû à la
récession
- Lorsque l’emploi diminue (déplacement de la courbe de demande vers la gauche), le PIB réel
fait de même.
Ceci nous donne une corrélation entre l’emploi et le PIB
- Lorsqu’un employé est licencié, il réduit la productivité du capital physique. Le taux
d’utilisation de ce capital physique est appelé utilisation des capacités de production. Les
périodes de récession s’accompagnent en général d’une réduction de celles-ci.
- Quand les salaires sont rigides à la baisse, l’impact d’un changement de la demande du
travail est amplifié : les entreprises ne veulent pas diminuer les salaires à cause de
restrictions contractuelles ou de problèmes sociaux résultant d’une telle baisse. Il en résulte
qu’elles licencient plus de travailleurs qu’elles ne l’auraient fait avec des salaires flexibles à la
baisse. Par conséquent, avec des salaires rigides à la baisse, la récession est encore plus
forte et les conséquences sur la fonction de production plus grandes que dans le cas de
salaires flexibles. Les salaires rigides créent du chômage comme le nombre de travailleurs
souhaitant travailler est supérieur au nombre de postes proposés.
37
Une variation initiale d’un élément situé à l’entrée provoque par l’intermédiaire d’entraînements
successifs, une variation finale plus importante d’un ou plusieurs autres éléments situés en
sortie. Par exemple si les ménages sont pessimistes, leur consommation aura tendance à
diminuer, comme les entreprises produisent selon les anticipations qu’elles font de la demande,
elles adapteront leur main d’œuvre pour la production prévue. Or, sans emploi, le revenu du
consommateur diminue et peut donc moins consommer ce qui entraîne encore une diminution
des anticipations des entreprises et ainsi de suite.
3) Théories monétaires et financières de Milton Friedman
Elles soulignent le rôle des prix et des taux d’intérêt.
Ici, le cycle s’explique par l’adaptation des agents économiques à de nouvelles données
monétaires. La fluctuation résulte alors d’un effet de surprise qui entraîne de mauvaises
anticipations.
Rappel équation quantitative de la monnaie : 𝑴 ∗ 𝑽 = 𝑷 ∗ 𝒀
38
Avec 𝑽 la vitesse de circulation de la monnaie, 𝑷 le niveau général des prix, 𝒀 le PIB réel et 𝑴 la masse
monétaire.
Si la masse monétaire diminue, 𝑉 étant une constante, cela se traduit par une baisse du niveau
général des prix. Or à court-terme lorsque les prix diminuent les entreprises produisent moins et
donc emploient moins de travailleurs car leur VpmL est plus faible. Une diminution de la masse
monétaire provoque également une augmentation du taux d’intérêt réel (voir théorie de la
préférence pour la liquidité) : Si 𝑀1 𝑟↑ coût du capital ↑ investissements
L’interprétation sur le modèle liant le marché du travail et une courbe de production est une
diminution de la demande de travail et donc du PIB.
Lorsqu’on se retrouve face à une économie en récession, il peut y avoir une boucle de rétroaction à
cause de ces multiplicateurs :
La consommation
chute Les recettes chutent
donc la demande de
travail chute → Cercle vicieux qui aggrave la
contraction de l’économie
Les licenciements et le
chômage augmentent, le
revenu des ménages chute
+ Les prix des actifs chutent
Les défauts des prêts
hypothécaires augmentent
Les faillites augmentent
L’intermédiation financière
chute
Dans une économie moderne, on peut imaginer un cercle de telle sorte qu’un choc qui réduit la
consommation incite les entreprises à demander moins de main d’œuvre (demande sur le marché des
biens et services plus faible). Comme l’économie s’affaisse, il y a des licenciements, le prix des actifs
(valeur des actions, de l’immobilier) diminue et les emprunteurs hypothécaires ne savent plus
rembourser leur prêt. Les ménages font faillite, ce qui implique des défauts sur les crédits à la
consommation. Les entreprises font faillite, conduisant leurs créanciers à subir des pertes.
L’intermédiation financière diminue car les banques ne veulent ou ne peuvent plus prêter à leurs clients.
Tous ces mécanismes se tirent de plus en plus vers le bas : créent des effets multiplicateurs qui réduisent
le niveau de consommation et d’investissement. La demande de travail qui diminue entraine une
diminution du taux d’emploi et du PIB, fragilisant à nouveau l’économie…
39
Le multiplicateur keynésien
A l’équilibre, Y = C + I + G + X – M
Imaginons que les pouvoirs publics décident d’acheter pour 10 M d’euros de centrale nucléaire à une
entreprise. Lorsqu’ils décident de réaliser cette dépense, c’est G qui augmente. L’effet immédiat est une
augmentation de Y. En effet, lorsque les pouvoirs publics décident d’investir dans cette entreprise,
l’emploi y augmentera, le profit va augmenter et au final, le PIB augmentera. Second effet, ces gens qui
ont un revenu supplémentaire grâce aux dépenses gouvernementales vont pouvoir consommer plus
donc C augmente. Ensuite, comme ils consomment davantage différents types de biens, les entreprises
qui fabriquent ces biens voient aussi l’emploi et leur profit augmenter et les actionnaires et les
travailleurs de ces dernières vont également augmenter leur consommation C. Ainsi de suite…
Donc, dans le cas où les pouvoirs publics achètent pour 10M donc augmentent de 10M, le PIB va
augmenter de plus de 10M.
Mathématiquement,
Comme 𝐶 = 𝐶0 + 𝑐𝑌
⟺ 𝑌 = 𝐶0 + 𝑐𝑌 + 𝐼0 + 𝐺0 + 𝐸𝑥0 − 𝐼𝑚0
⟺ 𝑌 − 𝑐𝑌 = 𝐶0 + 𝐼0 + 𝐺0 + 𝐸𝑥0 − 𝐼𝑚0
⟺ ∆𝒀 = 𝟏 /(𝟏 − 𝒄 )X ∆𝑫G
Multiplicateur keynésien
Avec 𝑐 la propension marginale à consommer
La rigidité à la baisse des salaires et les effets multiplicateurs sont deux facteurs qui contribuent
à l’accentuation de la diminution du PIB
En effet, un choc initial déplace la droite de demande vers la gauche. La rigidité à la baisse des
salaires pousse les entreprises à s’ajuster au choc en réduisant le niveau d’emploi plutôt que de
réduire à la fois les salaires et l’emploi (à moindre mesure). Les multiplicateurs engendrent un
déplacement plus important de la courbe de demande de travail vers la gauche.
1) La courbe de demande du travail revient vers la droite par des mécanismes de marché :
quand le stock a été écoulé, quand une avancée technologique incite les entreprises à
développer leurs activités, quand le système bancaire reprend de la vigueur et que les
entreprises ont de nouveau la possibilité de réaliser des emprunts pour financer leur activité.
2) La courbe de demande de travail revient vers la droite du fait de politiques expansionnistes :
la BCE peut utiliser la politique monétaire pour déplacer la courbe (diminuer le taux d’intérêt
pour favoriser l’investissement des entreprises et la consommation des ménages) ou encore
lorsque l’inflation généralisée augmente les prix de vente des entreprises. Comme le prix
augmente, le salaire et la demande de travail augmentent.
Comme les prix augmentent, un même salaire permet d’acheter moins de bien qu’autrefois. Le
travailleur offre donc moins d’heures de travail au salaire donné. Cependant, tant que les
salaires sont rigides à la baisse, le déplacement de l’offre n’a pas d’impact : le niveau d’emploi
est obtenu à l’intersection du salaire rigide et de la courbe de demande. Cela implique que les
déplacements de la courbe de demande de travail provoqués par l’inflation vont accroître le
niveau d’emploi quand les salaires sont rigides à la baisse.
Pour calculer un salaire réel, on divise le salaire nominal par un indice des prix caractérisant la
période d’inflation = pouvoir d’achat des salaires nominaux
La crise de 2008 :
La crise des subprimes est une crise financière qui toucha les États-Unis à partir de juillet 2007 et qui se diffusa dans
le monde entier. Le marché des « subprimes » est constitué de prêts risqués accordés à une clientèle peu solvable.
Pour les créanciers, les prêts subprime étaient considérés comme individuellement risqués, mais globalement sûrs
et rentables. Cette perception reposait sur une hausse rapide et continue du prix de l'immobilier (la facilité d’accès
aux prêts hypothécaires et les taux historiquement bas ont fortement augmenté la demande de biens immobiliers ;
Demande de 𝐿 dans la construction ↑). En cas de défaut de paiement de l’emprunteur, la revente du bien
immobilier permettait au prêteur de récupérer son dû.
La crise trouve son point de départ dans la hausse des taux directeurs de la Fed qui a augmenté le coût du
remboursement des prêts augmentant grandement le taux de défaut des crédits. Le marché de l’immobilier s’est
donc retrouvé avec un nombre important de biens saisis en ventes et les prix se sont alors effondrés (Demande
construction Demande 𝐿 𝐷𝐴 Demande 𝐿). La valeur des habitations était devenue inférieure à celle
du crédit qu’elles devaient garantir. Ainsi la vente de ces biens ne suffisait plus aux établissements de crédits à
couvrir leurs pertes.
L'insolvabilité des débiteurs et la chute des prix de l'immobilier ont provoqué la chute ou la faillite de plusieurs
entreprises de prêts hypothécaires à risque. Au-delà des effets directs l’essentiel des effets de la crise sont indirects
(dépenses importantes par les états pour le sauvetage les banques, défiance généralisée envers les banques, effet
boule de neige des faillites, pessimisme, etc.).
42
Elles visent tout d’abord à atténuer l’intensité des fluctuations économiques et à stabiliser les
taux de croissance du PIB (réel), de l’emploi et des prix
Durant une période de récession, les politiques expansionnistes visent à réduire la sévérité en
déplaçant la courbe de demande de travail vers la droite et en augmentant l’activité économique
(PIB). Les politiques restrictives, elles, veillent à ralentir l’économie quand elle surchauffe en
période d’inflation en déplaçant la courbe de demande de travail vers la gauche.
1) Les politiques monétaires contracycliques : menées par la BCE dans le but de réduire les
fluctuations économiques en jouant sur les taux d’intérêt et, parfois, sur les réserves
obligatoires.
2) Les politiques budgétaires contracycliques : adoptées par le pouvoir législatif avant d’être mises
en œuvre par l’exécutif dans le but de réduire les fluctuations économiques en jouant sur les
dépenses publiques et la fiscalité.
Ces deux types de politiques macroéconomiques jouent sur la courbe de demande du travail. En
période de récession, elles la déplaceront vers la droite et en période d’extansion vers la gauche.
Un choc déplace la
courbe de demande vers la
gauche, réduisant l’emploi
et le PIB. Des politiques
expansionnistes protègent
l’économie du plein impact
de la récession en
ramenant la courbe de
demande vers la droite
Les politiques contracycliques visent aussi des périodes d’expansion économique car des
anticipations excessivement optimistes sur l’économie peuvent produire une croissance
économique insoutenable qui amènerait à une récession à cause, entre autres, des effets
multiplicateurs.
Ces politiques sont menées par la BCE qui influencent les taux d’intérêt à court terme, c’est-à-dire le
taux de l’argent au jour le jour (EONIA : taux auquel les banques se prêtent leurs réserves placées à
43
la BC). Quand elle veut stimuler l’économie, elle diminue ces taux d’intérêt à court terme qui font
automatiquement diminuer les taux à long terme.
Cette baisse des taux d’intérêt à long terme encourage les ménages et les entreprises à acheter des
biens durables (voiture, maison, …). Pour satisfaire la hausse de demande de biens durables, les
entreprises doivent répondre en augmentant la demande de travail (ils ont besoin de plus de salariés
pour construire ces biens).
Consommation et
La BCE les Les taux Demande
investissement :
taux d’intérêt à d’intérêt à
Demande de biens de travail
court terme long terme
et services
Outils de la BCE :
- Contrôle des taux directeurs : pour cela, elle joue sur l’offre des réserves bancaires
disponibles pour les banques privées. Rappel : lors des opérations d’open-market, la BC
échange avec les banques commerciales pour augmenter ou réduire les réserves détenues
par une banque sur son compte, ce qui influence l’EONIA.
- Changer le niveau des réserves obligatoires : en diminuant ce niveau, la courbe de demande
de réserves se déplacent vers la gauche, ce qui fait diminuer le taux d’intérêt court terme.
- Changer le taux de rémunération des dépôts effectués à la Banque Centrale : une
diminution du taux d’intérêt versé déplace la courbe de demande de réserves vers la gauche
et diminue le taux d’intérêt court terme.
- Les facilités permanentes : ce sont des alternatives au marché interbancaire pour obtenir
des réserves. Utilisées en période de crise, quand les banques ne se prêtent plus entre elles.
- Assouplissement quantitatif : modifier la façon dont elle conduit ses opérations d’open-
market. Plutôt que d’acheter des bons du Trésor de court terme, elle peut acheter des
obligations de long terme ce qui pousse le cours des obligations longues à la hausse et ainsi
baisse les taux d’intérêt de long terme.
L’efficacité de la politique monétaire dépend des anticipations sur les taux d’intérêt et l’inflation.
La BCE contrôle les taux d’intérêt annualisé des taux au jour le jour mais le taux d’intérêt
pertinent pour les décisions d’investissements des consommateurs est le taux d’intérêt de long
terme réel anticipé (=taux d’intérêt de long terme nominal – taux d’inflation de long terme
anticipé). Pour que ce taux soit au plus bas, il faut que la BCE décide de diminuer le taux d’intérêt
de long terme nominal ou d’augmenter le taux d’inflation de long terme anticipé.
Pour bien anticiper, il faut penser que le taux d’intérêt nominal suit le taux d’intérêt directeur.
Pour les anticipations d’inflation, la BC pourrait promettre de mener des politiques
expansionnistes pdt plusieurs années. Si l’inflation vient à se produire, ces anticipations
44
s’accroissent, ce qui réduit le taux d’intérêt réel de long terme anticipé (si le taux d’intérêt
nominal n’augmente pas dans les mêmes proportions que l’inflation).
La BCE vise un taux d’inflation légèrement inférieur à 2%. Si l’inflation menace de dépasser
substantiellement et de manière permanente ce seuil, la BCE utilise une politique monétaire
restrictive qui ralentit la croissance des réserves bancaires, augmente le taux d’intérêt, diminue
les emprunts, ralentit la croissance de l’offre de monnaie et réduit le taux de l’inflation.
Suite à 4 récessions et une croissance très faible de son économie depuis les années 90, le Japon
a décidé de maintenir son taux d’intérêt directeur (interbancaire) à un taux proche de 0 de telle
sorte que l’offre de réserves bancaires a augmenté. Le zéro constitue une barrière que les taux
d’intérêt nominaux ne peuvent franchir : le plancher du zéro. En effet, emprunter à un taux
négatif impliquerait que l’emprunteur rembourserait moins d’argent qu’il n’en a emprunté.
Une politique budgétaire expansionniste se traduit par une dépense publique accrue et une
diminution des impôts afin d’accroître le taux de croissance du PIB réel, déplaçant la courbe de
demande du travail vers la droite.
Une politique budgétaire restrictive se traduit par une baisse des dépenses publiques et une
hausse des impôts pour réduire le taux de croissance du PIB réel, déplaçant la courbe de
demande du travail vers la gauche.
Différentes composantes :
- Dépenses
Y =Co+Io+G+Xo-Mo
Supposons qu’une augmentation des dépenses publiques n’augmentent aucun autre terme situé à droite
de l’équation et génère uniquement une hausse proportionnelle du PIB.
Y+1=C+I+(G+1)+X-M
Pour obtenir le multiplicateur des dépenses publiques m, on prend la variation du PIB Y sur la variation
des dépenses publiques G (ici m=1)
(Y+1)-Y/(G+1)-G
Multiplicateur des
∆𝑌 = [1/(1-c)] x∆G dépenses publiques
Comme m=1, on déduit qu’une augmentation de 1$ des dépenses publiques accroit la demande pour les
biens et services des entreprises et déplace la courbe de demande du travail, entrainant une hausse de
1$ du PIB.
Revenons sur l’hypothèse que rien ne bouge à droite : G peut entrainer C (en encourageant de
nouvelles activités, ce qui accroît le niveau d’emploi et ainsi le salaire des ménages qui in fine augmentent
leur consommation) → Effet multiplicateur déplace la courbe de demande de travail vers la droite et
impact plus important sur Y (ici m=2, 1/(1-c)1)
Y+2=(C+1)+I+(G+1)+X-M
Le multiplicateur budgétaire est toujours compris entre 1 et 2
L’effet d’éviction
Il s’agit du côté négatif de la dépense publique au sein de la politique budgétaire sur le marché du
crédit. En effet, l’augmentation de la dépense publique peut évincer totalement ou partiellement
les dépenses des ménages et des entreprises car augmenter les dépenses publiques entraine une
hausse des emprunts publics qui absorbent des ressources qui auraient été utilisées par les
ménages.
Cet effet induit une moins bonne efficacité des politiques contracycliques (la courbe de demande
de travail se déplace moins vers la droite qu’elle ne l’aurait fait).
Sur le marché du crédit, quand les pouvoirs publics empruntent massivement de l’argent, la
demande de crédit va se déplacer vers la droite, le taux d’intérêt augmente (r*r’) ce qui fait
diminuer l’investissement I
L’effet sur Y va dépendre des
Y = C + I + G + X – M
amplitudes des variations de I et G
46
- Impôts
𝐶 = 𝐶0 + 𝑐𝑌𝐷
𝑌 = 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 + 𝐸𝑥 - 𝐼𝑚
⟺ 𝑌 = 𝐶0 + 𝑐 (𝑌 − 𝑇) + 𝐼0 + 𝐺0 + 𝐸𝑥0 - 𝐼𝑚0
⟺ 𝑌 − 𝑐𝑌 = 𝐶0 − 𝑐𝑇 + 𝐼0 + 𝐺0 + 𝐸𝑥0 - 𝐼𝑚0
∆𝑌 = [-c/(1-c)] x ∆𝑇
Multiplicateur des impôts
Le signe négatif de l’effet multiplicateur d’impôt est important : pour faire augmenter le revenu
(PIB Y), il faut diminuer les taxes T. En diminuant les taxes, les ménages vont consommer plus et
la consommation est une des composantes de Y.
Conclusion : pour une diminution d’1$ des taxes, le PIB va augmenter de plus d’1$ (effet
multiplicateur). Attention, pas toujours…
Exceptions : effet d’éviction (le fait que les pouvoirs publics vont peut-être devoir emprunter de
l’argent pour financer la diminution des taxes. Voir conséquences plus haut)
Lissage de la consommation : les ménages ne consomment pas toujours immédiatement suite à
une baisse des taxes (ils reçoivent de l’argent). Ils ont parfois tendance à lisser leur
consommation dans le temps en consommant petit à petit l’argent gagné. Comme la
consommation n’augmente pas directement, l’effet sur Y n’est pas aussi fort qu’espéré.
Anticipations : si les ménages anticipent le fait qu’ils s’agissent d’une politique contracyclique à
durée limitée dans le temps, s’ils savent que les impôts vont à nouveau augmenter plus tard, ils
vont épargner l’argent pour cette hausse future et la consommation n’augmentera pas autant
qu’espéré, de même pour Y.
47
Comparons les politiques basées sur les dépenses vs sur les impôts :
c1
Augmentation de Y lorsque G Augmentation de Y
augmente de 1$ lorsque T diminue de 1$
On voit que le multiplicateur est plus fort dans le cas d’une politique basée sur les
dépenses que dans le cas d’une politique basée sur les impôts.
Lorsque les pouvoirs publics dépensent davantage, cette dépense supplémentaire entre
entièrement dans la dépense globale.
Lorsque les pouvoirs publics diminuent les impôts, ils ne font augmenter la dépense
globale que via la consommation mais la consommation n’augmente pas d’1$ (une
partie est épargnée).
Pour que le solde budgétaire soit nul il faut que les recettes publiques (les impôts) compensent les
dépenses publiques :
𝑆𝐵 = 𝑇 – 𝐺 ∆𝑆𝐵 = 0 ⟺ ∆𝑇 = ∆𝐺
→ Lorsque G augmente de 1$, Y augmente de 1$. Les dépenses publiques augmentent de 1$, cette
augmentation est exactement compensée par une augmentation des impôts (T augmente de 1$), ce qui
fait que le solde budgétaire ne bouge pas. Mais, le PIB, lui, augmente de 1$
▪ Subvention à l’emploi : En période de récession, lorsque le chômage reste élevé pendant une longue
période mais aussi lorsque des politiques contracycliques ont été menées mais n’ont eu aucun succès
dans la lutte contre le chômage, des subventions sont parfois offertes. Exemples : subvention offerte aux
entreprises pour chaque travailleur engagé ou subvention sur les salaires pour réduire le chômage. Ces
subventions augmentent la demande de travail des travailleurs.
Y*-YPE = multiplicateur x ED
YPE - Y* = multiplicateur x EI