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PROGRAMMATION ET POLITIQUE

FINANCIERE
MODULE II : L’ANALYSE DES DIFFERENTS
SECTEURS ET L’ELABORATION DES COMPTES
MACROECONOMIQUES
Objectifs

- Se familiariser avec les concepts clés qu’on


utilise pour analyser la situation économique
d’un pays

- Être capable d’interpréter les principaux


documents macro-économiques (TOFE,
Balance des paiement, Situation monétaire,
équilibre ressources-emplois en biens et
services)
I – L’ANALYSE DU SECTEUR REEL
L’analyse du secteur réel

1. Définition et mesure du produit intérieur


brut
Le produit intérieur brut (PIB) est l’agrégat le
plus important et le plus largement utilisé. Il
constitue une mesure du flux de biens et
services (marchands et non marchands)
produits au cours d’une période donnée par
l’ensemble des agents économiques du pays.
L’analyse du secteur réel
La dépense, le revenu et la production sont
étroitement liés. Le montant que les acheteurs
paient pour le total de leurs dépenses est égal au
revenu des vendeurs de la production totale de
l’économie. Nous pouvons donc dire que :

Dépenses totale = revenu total = production totale

C’est pourquoi le PIB peut être mesuré du point


de vue de la dépense, du point de vue des
revenus ou du point de vue de la production.
L’analyse du secteur réel
Optique dépense : la valeur du PIB (Y) repose
sur la somme des dépenses de consommation
(Cp), de l’investissement brut (Ip), des achats de
biens et services par l’administration publique (G)
et des exportations nettes (NX). D’où :
Y = Cp + Ip + G + NX ou Y = Cp + Ip + G + (Xgs- Mgs)
Y = PIB
Cp = consommation privée,
Ip = investissement privé
G = dépenses publiques,
Xgs = exportations de biens et de services,
Mgs = importations de biens et de services
NX = exportations nettes de biens et services
L’analyse du secteur réel
Exo 1 : avec le tableau 1 dans le fichier 4travaux
, calculez le PIB pour 1994 et 1995 dans
l’optique de la dépense. Calculez aussi la
consommation, l’investissement, les
exportations et les importations en pourcentage
du PIB.
L’analyse du secteur réel

1. Définition et mesure du produit intérieur brut


(suite)
L’approche du point de vue du revenu
Dans le schéma simplifié du circuit économique, les
entreprises créent la totalité du PIB qui constitue le
montant des ressources à répartir entre les emplois
que sont les impôts liés à la production, la
rémunération des salariés et l’excédent brut
d’exploitation (défini comme le solde).
L’analyse du secteur réel
on peut donc écrire :

Y = W +os + Tg avec

Y = PIB,

W = revenus du travail des ménages, y compris les rémunérations,


les salaires et les cotisations de sécurité sociale. Il s’agit du
revenu mesuré avant impôt sur le revenu,

OS = excédent brut d’exploitation des entreprises,

Tg = impôts sur les ventes de biens moins subventions


reçues pour la vente ou la production
L’analyse du secteur réel
L’approche du point de vue de la production
Nous pouvons aussi mesurer le PIB en
additionnant la production de tous les secteurs
d’activité de l’économie, tels que l’agriculture,
l’industrie et les services.

Pour utiliser cette optique il faut d’abord définir


quelques concepts macroéconomiques.
L’analyse du secteur réel

la production brute (Q) d’une entreprise est la


valeur des biens et services produits.

La somme de la production brute de toutes les


entreprises comprend leurs achats auprès
d’autres entreprises.

Ainsi additionner la production brutes de toutes


les entreprises conduirait à compter deux fois la
production de l’ensemble de l’économie.
L’analyse du secteur réel
La valeur ajoutée (VA) d’une entreprise est la valeur
de la production brute moins les achats auprès
d’autres entreprises. Par exemple, la valeur ajoutée
par le boulanger est la valeur du pain moins la valeur
des ingrédients, tels que la farine et la levure.

Le recours à ce concept permet de ne pas compter


deux fois la production brute.

PIB = ∑ VA
Avec ∑ VA = somme des valeur ajoutées de tous les
secteurs de l’économie
L’analyse du secteur réel
Exo 2 : avec le tableau 2, calculez les taux de
croissance de l’agriculture, de l’industrie et des
services pour 1994 1995. examinez aussi la
structure de la production en calculant la part de
chaque secteur dans la production en
pourcentage du PIB. Identifiez quelques
tendances. Quels secteur a connu la croissance
la plus rapide? Cela vous surprend – il?
L’analyse du secteur réel
Définition et mesure du revenu national
 Le PIB mesure la production des résidents
travaillant dans l’économie domestique et donc
n’intègre pas le revenu que les résidents gagnent
à l’étranger

 Le Revenu national brut (RNB) saisit ce revenu


extérieur en ajoutant au PIB les revenus des
facteurs reçus de l’étranger qui se composent en :
 Revenus du capital, tels que les dividendes sur
investissements extérieurs et intérêts payés sur les
prêts à des non résidents;
L’analyse du secteur réel
 les revenus du travail des travailleurs migrants
et saisonniers;
 Les revenus de la propriété et les redevances

En tenant compte aussi des revenus payés à


des non résidents pour services rendus dans
notre économie. Cela nous amène au concept
de revenus net (Yf)
RNB = Y + Yf
Y = PIB
Yf = revenu provenant de l’étranger (net)
L’analyse du secteur réel
 Le revenu total dont disposent les résidents pour
consommer ou épargner est appelé revenu
national brut disponible.

RNBD = RNB + TRf avec


RNBD = revenu national brut disponible
RNB = revenu national brut
TRf = transfert nets de l’étranger
L’analyse du secteur réel
 L’épargne nationale brute (S) est définie comme
l’écart entre le revenu national brut disponible et
la consommation finale (C) Donc :
S = RNBD – C
 Un autre agrégat utilisé est l’épargne intérieure
brute, qui est définie comme le PIB moins la
consommation

 Exercice tab 4 travaux7.35 feuille 3 . Calculez le


RNB et le RNBD pour 1994 et 1995. Déterminez
également les montants de l’épargne intérieure
brute et de l’épargne nationale brute.
L’analyse du secteur réel
2. PIB réel et PIB nominal
Le PIB mesure la valeur de la production d’une
année donnée aux prix en vigueur sur le marché.
Les variations du PIB au fil du temps traduisent donc
à la fois les variations des prix et celles du volume
de la production. C’est ce qu’on appelle le PIB
nominal.

Pour ne saisir que la variation du volume de la


production qui donne une idée plus précise de la
production, les économistes déflatent le PIB nominal
par un indice général des prix, le déflateur du PIB.
L’analyse du secteur réel
Donc :
 Le PIB nominal mesure la valeur de la
production de l’économie aux prix courants;

 Le PIB réel également appelé PIB à prix


constants mesure la valeur de la production
de l’économie par rapport aux prix d’une
année de référence donnée (l’année de
base). C’est la mesure du revenu réel la plus
largement utilisée. La variation du PIB réel
mesure la croissance réelle de la production.
L’analyse du secteur réel
 le PIB réel par habitant est le PIB réel total divisé par
le nombre d’habitants;

 Le déflateur du PIB est un indice qui mesure le niveau


moyen des prix de la production d’une économie par
rapport à l’année de base. L’indice a normalement
une valeur de 100 pour l’année de base.

 Ainsi le pourcentage de variation du déflateur du PIB


mesure le taux de croissance moyen des prix de
l’ensemble des biens et services d’une économie.
L’analyse du secteur réel
Le PIB nominal, le PIB réel et le déflateur du PIB
sont liés par les relations suivantes :
 PPIB 
Y  RY   
 100 
Ou
 Y 
RY     100
 PPIB 
Ou
 Y 
PPIB     100
 RY 
L’analyse du secteur réel
Avec
Y = PIB
RY = PIB réel
PPIB = le niveau des prix, tel que mesuré par le
déflateur du PIB
Exprimé en taux de variation
(1+y) = (1+ry)*(1+π) avec
y = le taux de variation du PIB nominal;
ry = le taux de variation du PIB réel;
Π = le taux d’inflation tel que mesuré par la variation
du déflateur du PIB
L’analyse du secteur réel
Exo 3 : en vous servant des informations du
tableau 4, calculez :
 Le déflateur du PIB;
 Le PIB réel par habitant
 Le taux de croissance du PIB réel et du PIB
réel par habitant
L’analyse du secteur réel
3. Définition et mesure de l’inflation
On appelle inflation la hausse continue du
niveau général des prix d’une économie. Une
inflation élevée constitue un problème
économique grave qui a souvent une incidence
néfaste sur la croissance. C’est pourquoi la
plupart des pays cherchent à maintenir l’inflation
à un niveau peu élevé.
L’analyse du secteur réel
On mesure l’inflation par la variation d’un indice
général des prix. Il existe un grand nombre
d’indices de ce type comme l’indice des prix à la
consommation (IPC) et le déflateur du PIB.

L’indice des prix à la consommation (IPC), le plus


utilisé et le plus répandu, mesure les prix d’un
panier de biens et de services représentatif des
achats du consommateur moyen.

Il est en général calculé sur la base d’enquêtes


périodiques sur les prix à la consommation.
L’analyse du secteur réel

Le déflateur du PIB capture par contre les prix


de tous les biens et services produits dans le
pays que ce soit pour la consommation,
l’investissement ou les exportations nettes .
L’analyse du secteur réel
Exo 4. En vous servant toujours des
informations du fichier 4travaux – feuille 5,
calculez pour 1994 et 1995, le pourcentage de
variation de l’IPC (à la fois la variation moyenne
pour chaque année et la variation en fin d’année
par rapport à l’année précédente). Faites en
autant pour le déflateur du PIB
II - L’ANALYSE DU SECTEUR
EXTERNE ET LA BALANCE DES
PAIEMENTS (BDP)
Secteur externe
L’évaluation de la position extérieure du pays à
l’aide de la BDP est une étape essentielle de
l’élaboration de la politique économique.

Une telle analyse repose sur les données sur


les transactions réelles et financières entre le
pays et le reste du monde.

Les résultats de cette évaluation pourraient être


les premiers signaux indiquant qu’un ajustement
de la politique économique s’impose.
La balance des paiements

1. La présentation type de la BDP


Nous allons ainsi aborder les principaux
concepts servant à analyser la BDP ainsi que
les sources des données utilisées pour son
établissement.
1.1. Définitions et conventions
La balance des paiements d’un pays retrace à la
fois les paiements à destination de l’étranger” et
les recettes qui en proviennent.
La balance des paiements
De façon plus précise, “la balance des paiements
est un état statistique où sont systématiquement
résumées, pour une période donnée, les
transactions d’une économie avec le reste du
monde.

Les transactions sont celles qui portent sur les


biens, services et revenus; celles qui font naître
des créances financières sur le reste du monde
ou des engagements financiers envers celui-ci; et
celles qui sont considérées comme des transferts
sans contrepartie.
La Balance des paiements
Référence : cinquième édition du Manuel de la
Balance des paiements 1993 (après celle de
1977)

Nous allons commencer par répondre aux deux


questions suivantes :
 Que comprennent les postes de la BDP?
 Quels sont les principes qui régissent l’inscription des
opérations dans la BDP? Autrement dit, que signifient
les écritures?
La Balance des paiements
Dans une première approche, nous pouvons
considérer la BDP comme l’ensemble des
sommes en devises qui entrent et sortent d’une
économie pendant une période.

Les flux entrants de devises sont notés au crédit


(une façon traditionnelle de nommer les
ressources dans les BDP). Les flux sortants de
devises sont placés au débit (emplois).
La Balance des paiements
Présentation standard de la balance des paiements

Crédit Débit

Exportations de biens et services 265 Importations de biens et services 383


Revenus 0 Revenus 35
Transferts courants 16 Transferts courants
publics 0
privés 16
Compte de capital 25 Compte de capital) 0
publics (projets, annulations de dette) 25
privés 0
Investissements directs dans l’économie 0 Investissements directs à l’extérieur 0
Prêts : tirages (emprunts) 30 Prêts : amortissements 30
Variation des avoirs extérieurs nets 97
Financement exceptionnel (arriérés) 15
Financement exceptionnel (rééchelonnements) 0

Total crédit 448 Total débit 448


La Balance des paiements
La partie « crédit » (ressources) de la BP décrit
l’origine des devises entrées dans l’économie et le
débit retrace non seulement les dépenses en
devises, mais aussi le remboursement des
emprunts ou les prêts accordés au reste du monde.

Comme la BDP retrace, pour une économie et une


période données, l’origine (les ressources) et
l’utilisation (les emplois) des devises, le total du
crédit est nécessairement égal à celui du débit.
C’est un équilibre comptable, rien de plus.
La Balance des paiements
Il nous indique qu’il n’y a pas d’erreur dans
l’enregistrement. En ce sens purement comptable, les
BDP sont donc toujours équilibrées, comme tous les
comptes qui recensent des ressources et des emplois.

Pour comptabiliser tous ces flux de devises, on les


traduit dans une même unité de compte. En général,
il s’agit de la monnaie nationale (les flux en devises
sont alors convertis en monnaie nationale), ou une
monnaie de référence : les balances des paiements
établies par le FMI le sont généralement en dollars
des Etats-Unis.
La Balance des paiements :
1.2 les principaux postes de la BDP
La présentation type donne déjà un aperçu de
sa composition. Elle est principalement
constituée du compte courant et du compte de
capital et d’opérations financières.

Le compte courant
Il comprend quatre catégories : les biens, les
services, les revenus et les transferts courants.
Il s’agit de transactions effectives.
La Balance des paiements

Les exportations et importations de biens sont en


général évaluées franco à bord (fab), ce qui
comprend le prix de vente convenu et les frais de
manutention et de transport jusqu’au point de sortie
du pays d’origine.

les services englobent des postes tels que les


transports, les assurances et le tourisme. Comme
dans le cas des biens, ils sont comptabilisés dans la
BDP si la transaction s’effectue entre un résident et
un non résident.
La Balance des paiements

Les revenus consistent aux montants reçus à


l’étranger par les résidents ou, à l’opposé, les
montants reçus au pays par des non résidents.
A titre d’exemple citons les salaires et les
traitements des résidents qui ont travaillé à
l’étranger pendant moins d’un an, les intérêts
sur la dette extérieure et les dividendes procurés
par les investissements étrangers.
La Balance des paiements

Les transferts courants sont des dons d’argent


ou des biens versés à des non résidents
(administrations publiques ou particuliers) ou
effectués par ceux-ci. Les fonds que les
travailleurs expatriés depuis plus d’un an
envoient dans leur pays constituent un type de
transfert particulièrement important. L’argent
qu’ils envoient aux membres de leur famille
(résidents) n’est pas inclus dans les revenus mais
plutôt dans les transferts courants car les
travailleurs sont considérés comme des non
résidents plus exactement comme des résidents
du pays étranger ou ils travaillent.
La Balance des paiements

Le compte de capital et d’opérations financières

Le déficit des transactions courantes peut être financé par


une augmentation des engagements extérieurs ou une
diminution des avoirs extérieurs, ou encore une combinaison
des deux. Ces flux financiers relèvent du “compte de capital
et d’opérations financières” de la balance des paiements.

Les transferts de capital sont généralement effectués par les


administrations d’autres pays afin de financer des achats
d’équipements et des projets d’investissement.
La Balance des paiements

le compte des opérations financières englobe les


investissements directs, les investissements de de
portefeuille, les autres investissements et les
avoirs de réserve.
La Balance des paiements

2. Les principes de la comptabilisation de la BDP


L’inscription des transactions dans la BDP est régie
par plusieurs grands principes :
Résidence
Une transaction est comptabilisée dans la BDP
lorsqu’elle met en présence un résident du pays
déclarant et un non résident.
 Personnes physiques depuis plus d ’un an dans
l ’économie;
 Personnes morales (entreprises, sociétés) qui ont une
activité sur le territoire de l ’économie (même si elles
sont possédées à 100 % par des non-résidents)
La Balance des paiements
La comptabilité en partie double

La convention de base appliquée pour l’établissement d’un état


de balance des paiements est celle de l’enregistrement en partie
double, selon lequel toute transaction doit donner lieu à deux
inscriptions de montants égaux, l’une au crédit et l’autre au débit.

Traditionnellement, on associe le signe + à un montant inscrit au


crédit et le signe – à un montant porté au débit dans certaines
présentations synthétiques (cf. infra).

De plus, par convention, Certaines transactions sont enregistrées


au crédit, d’autres au débit, étant entendu que ces transactions
ont leur contre-écriture dans la balance des paiements.
La Balance des paiements
Par exemple :
• Exportations de biens et services Crédit ou +
• Importations de biens et services Débit ou –
• Revenus et transferts reçus Crédit ou +

BDP compte en T BDP une colonne

Crédit Débit Crédits +


Débit -
La Balance des paiements

La méthode des droits constatés


On inscrit les transactions de la BDP suivant la
méthode des droits constatés, par opposition à
la base caisse. Une transaction internationale
est enregistrée au moment du transfert de
propriété qui ne coïncide pas forcément avec le
paiement.

Les modalités d’application de cette règle


générale varient en fonction du type de
transaction: quelques exemples
La Balance des paiements
 Les prestations de services sont inscrites
lorsqu'elles ont lieu;
 Les revenus sont comptabilisés lorsqu’ils sont
gagnés;
 Les intérêts sur la dette sont inscrits lorsqu’ils
sont exigibles;
 Les tirages sur prêts sont inscrits lorsque les
fonds sont déboursés
Exemple 1
Ba la nce de s bie ns e t se rvice s 53
Ex porta tions de bie ns e t se rvice s 213
Im porta tions de bie ns e t se rvice s -160
Ba la nce de s re ve nus -80
Cré dit 5
Dé bit -85
Ba la nce de s tra nsfe rts -17
Cré dit 15
Dé bit -32

Ba la nce coura nte -44

Ba la nce de s ca pita ux 12
Cré dit 20
Dé bit -8
Ba la nce de s opé ra tions Fina nciè re s 11
Cré dit 103
Dé bit -92

Ba la nce globa le -21

Va ria tion de s ré se rve s 11


Fina nce m e nt e x ce ptionne l 10
BP en colonnes : Exemple 2

Balance des biens et services - 65


Exportations de biens et services 95
Importations de biens et services 160
Balance des revenus - 55
Crédit 10
Débit 65
Balance des transferts 13
Crédit 15
Débit 2
Balance des capitaux 17
Crédit 20
Débit 3
Balance des opérations Financières 93
Crédit 163
Débit 70

Balance globale 3

Variation des réserves -3


Financement exceptionnel 0
La Balance des paiements
La Présentation analytique de la BDP
La présentation analytique de la balance des
paiements est établie à partir de la présentation type.

L’avantage de la présentation analytique est de


dégager des soldes significatifs, particulièrement
utiles pour l’analyse économique. On sait que, dans le
système d’enregistrement en partie double, la somme
de la colonne crédit est égale à celle de la colonne
débit. Puisque les deux totaux s’annulent, comment
peut-il y avoir un “déséquilibre” des comptes
extérieurs?
La Balance des paiements
La balance des paiements peut être
excédentaire ou déficitaire lorsqu’on distingue
deux sous-groupes de transactions extérieures
et que l’on tire une ligne imaginaire (solde) entre
ces deux sous-groupes. Si les transactions “au-
dessus de la ligne” se soldent par un déficit, les
transactions “en dessous de la ligne” font
nécessairement apparaître un excédent, et vice
versa.
La Balance des paiements
L’un des principaux objectifs de la balance des
paiements est de mettre en évidence un
déséquilibre extérieur qu’il y a lieu de corriger.

Traditionnellement, les soldes les plus pertinents


sont ceux de la balance commerciale, de la
balance des transactions courantes et de la
balance globale.

le solde des transactions courantes est peut être


l’indicateur des déséquilibres extérieurs le plus
utilisé.
La Balance des paiements

Il est financé au moyen des transactions


inscrites au compte d’opérations financières.
Lorsque le compte courant est déficitaire, le
compte d’opérations financières affiche un
excédent, ce qui signifie que le pays a emprunté
à l’étranger ou a puisé dans ses réserves
internationales.
III – L’ANALYSE DU SECTEUR DE
L’ADMINISTRATION PUBLIQUE
Le Tableau des opérations financières de
l’Etat
(TOFE)
Le secteur de l’Administration Publique

Il est essentiel d’évaluer et d’analyser les


opérations des administrations publiques pour
élaborer une politique économique. En général,
les administrations publiques constituent le
principal agent économique, et les variations de
leurs opérations financières peuvent avoir un
effet important sur les autres secteurs de
l’économie.
Le secteur de l’Administration Publique
1. Couverture des statistiques budgétaires
L’expression « administration publique » recouvre
tous les niveaux de gouvernement : administration
centrale, Etats, administrations provinciales et
administrations locales. Toutefois, cela ne comprend
pas les entreprises publiques.

Dans la plupart des pays, les statistiques budgétaires


couvrent au moins l’administration centrale, qui est
responsable de l’établissement du budget national.

Illustration graphique ci-après


Le secteur de l’Administration Publique

Secteur public

Administration publique

Entreprises publiques

Collectivités
locales, Administrations centrales
Etats
Le secteur de l’Administration Publique
2. les principaux agrégats des finances
publiques
Nous allons analyser une liste restreinte
d’ opérations de l’administration publique tirées du
Manuel de statistiques de finances publiques du
FMI
Le secteur de l’Administration Publique

Recettes totales et dons


Recettes fiscales
Recettes non fiscales Au dessus de la ligne
Dons
Dépenses totales et prêts nets
Dépenses courantes
Dépenses en capital
Prêts nets
Solde global
Financement
Financement extérieur
Financement intérieur bancaire Au dessous de la ligne
Financement intérieur non bancaire
Le secteur de l’Administration Publique
2.1 Les recettes
Tous les encaissements non remboursables et
sans contrepartie provenant de prélèvements
obligatoires (tels que les impôts) ainsi que les
encaissements non remboursables et avec
contrepartie (tels que le revenu de la propriété et
du patrimoine, les droits divers et les
redevances) ne provenant pas d’autres
administrations publiques, nationales ou
étrangères, ou d’organisations internationales
Le secteur de l’Administration Publique
2.2. Dons
Les encaissements non remboursables et sans
contrepartie provenant de versements non obligatoires
d’autres administrations publiques, nationales ou
étrangères, ou d’organisations internationales.

2.3. Dépenses
Tous les décaissements non remboursables effectués
par les administrations publiques (tels que les achats de
biens et de services, les transferts et les achats de
biens d’équipement ou aménagements d’infrastructure).
Le secteur de l’Administration Publiqu e

Les dépenses courantes sont les dépenses


de fonctionnement des administrations
publiques (personnel (salaires, matériel (biens et
services), transferts (bourses, subventions), intérêts
sur la dette publique (interne et externe)

les dépenses en capital renvoient aux


achats de terrains, d’immeubles et de biens
matériels d’équipements devant être utilisés
pendant plus d’un an.
Le secteur de l’Administration Publique
2.4. Prêts moins recouvrements (ou prêts
nets)
Les opérations remboursables (encaissements
et décaissements) des administrations publiques
sur des créances qu’elles acquièrent sur des
tiers (avoirs) afin de mettre en œuvre leur
politique économique générale, et non pour
gérer leurs liquidités ou pour obtenir un revenu.
Le secteur de l’Administration Publique
2.5. Financement
Les autres opérations remboursables des
administrations publiques, par lesquelles celles-
ci contractent des engagements envers des tiers
ou acquièrent des créances sur ceux-ci pour
gérer leurs liquidités; le règlement de ces
obligations ou la liquidation de ces créances; et
la variation nette des avoirs que ces
administrations détiennent sous forme
d’encaisses ou de dépôts.
Le secteur de l’Administration Publique
Est considéré comme financement toute
transaction qui augmente ou diminue les
créances ou les dettes (Manuel SFP 1986)(SFP
2001)

Le total du financement est nécessairement


égal, a posteriori, (mais de sens contraire) au
déficit (base caisse)
On distingue :
– Financement intérieur
– Financement extérieur
Le secteur de l’Administration Publique
2.6. Le solde de finances publiques (ou excédent /
déficit)
Par construction, la somme algébrique de
l’ensemble des opérations des administrations
publiques est nulle. On peut cependant dégager un
solde (excédentaire ou déficitaire) en ne prenant en
compte qu’un sous-ensemble des opérations

Bien qu’il existe plusieurs concepts de soldes de


finances publiques, les statistiques de finances
publiques définissent le solde comme étant égal
Le secteur de l’Administration Publique
à la part des dépenses et prêts motivés par des
raisons de politique économique qui n’est pas
couverte par des recettes, des dons et des
recouvrements de prêts.

Lorsque les dépenses sont supérieures aux


recettes, le solde est négatif; on parle alors d’un
déficit. Si le solde est positif, on parle d’un
excédent.
Le secteur de l’Administration Publique
3. La comptabilisation des opérations de
l’administration publique
Deux méthodes pour évaluer et comptabiliser les
opérations de l’administration publique :
 La base caisse;
 Les droits constatés

Principe de prudence : asymétrie


 Dépenses : enregistrement lors de l ’engagement
(juridique) de l’État
– Ex: service de la dette dû et non service de la dette
payé
 Recettes : enregistrement lors de l ’encaissement
Le secteur de l’Administration Publique

Exercice : comptabilisation des arriérés dans les


opérations de l’administration publique
Tableau 6travaux7 – feuille 3
Le gouvernement s’est engagé à mettre de l’ordre
dans ses finances. Vous devez vérifier si des
progrès ont été réalisés au cours des deux
dernières années. Vous remarquerez que les deux
méthodes ont été employées pour la
comptabilisation des dépenses. Vous devez :
 Calculer l’augmentation ou la diminution des arriérés en
1994 1995;
 Calculer le stock des arriérés à la fin de 1994 et de 1995
Le secteur de l’Administration Publique
Le tableau des opérations financières de
l’Etat (TOFE) : il comprend toutes les
ressources et les emplois de l’Etat en termes
financiers pendant une période d.onnée (flux)
Un premier TOFE

Emplois Ressources

Dépenses 230 Recettes et 180


dons

Emprunts 75
Remboursement
en capital 25
Total 255 Total 255
Le même TOFE, en colonnes

Recettes et dons 180

Dépenses 255

Déficit base engagements -75


Variation arriérés 0
Déficit base caisse -75

Financement net 75
Intérieur (variation PNG) 55
Extérieur (Prêts nets) 20
TOFE : exemple 1
Recettes 150
Dépenses -170

Déficit base engagement -20

Variation des arriérés 10

Déficit base caisse -10

Financement net 10
Tirages 23
Amortissements -13
TOFE : exemple 1 bis
Exemple 1 avec ajout d’un investissement de 40 financé par prêt

Recettes 150
Dépenses -210
dont invest sur fin ext. -40
Déficit base engagement -60
Variation des arriérés 10
Déficit base caisse -50

Financement (net) 50
Tirages 63
Amortissements -13
Production de l’administration publique
 L’État produit essentiellement des services non
marchands
 Quelle est leur valeur ?
 Certains ont une valeur de marché (éducation,
santé), d’autres non (sécurité, justice,
environnement)
Conventions
 Production de biens et services publics évaluée
à son coût (salaires+matériel+ amortissement
(?))
 Production supposée consommée par l ’AP elle-
même
 Production = salaires + matériel (CI)
 VA = salaires

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