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MACRO ECONOMIE

APPLIQUEE
Cadrage macroéconomique
et programmation financière
Marc Raffinot & Dr Babacar Sène
MBA International
Paris Dauphine - CESAG
Macroéconomie 1
Objectifs
• Être capable d’interpréter les principaux
documents macro-économiques (TOFE,
Balance des paiement, Situation
monétaire, équilibre ressources-emplois
en biens et services)
• Maîtriser la logique d’ensemble de
l’élaboration des programmes financiers
par le FMI.
Programmation financière
• Traduction chiffrée (cadrage macro-
économique) des programmes du FMI, par
exemple :
– programmes stand by
– programmes de lutte contre la pauvreté
(FRPC) (anciennement facilité d’ajustement
structurel reforcée FASR)
La description de l’économie
• Quatre documents principaux :
– Le tableau des opérations financières de
l ’Etat (TOFE)
– La balance des paiements (BP)
– L’équilibre ressources-emplois en biens et
services (comptes nationaux)
– La situation monétaire
• Mais pourquoi pas les comptes
nationaux ?
Flux dans une économie ouverte (exemples)
Reste du monde
Th : Thaler, monnaie nationale de Sagastan

SAGASTAN
Créanciers extérieurs
Th Etat Th
Th Institutions $
Entreprises financières

Ménages
$ Ménages,
entreprises
$
Interprétation : le déficit public
• Dans certains cas, un déficit public est
souhaitable pour relancer l’activité.
• Mais il peut avoir des effets négatifs :
augmentation des taux d’intérêt (effet
d’éviction), déficit de la balance
commerciale.
• Il peut échouer à relancer la demande :
augmentation « rationnelle » de l’épargne
privée (équivalence ricardienne)
Module 1

La Balance des paiements


Balance de paiements
Reste du monde
Th : Thaler, monnaie nationale de Sagastan

SAGASTAN
Créanciers extérieurs
Etat
Institutions $
Entreprises financières

Ménages
$ Ménages,
entreprises
$
La Balance des paiements
• Référence : Manuel de la Balance des
paiements 1977, 1993
• Enregistre les transactions entre résidents
et non résidents
• les ressources (en devises) en crédit
• les emplois (en devises) en débit
Résidents
• Personnes physiques depuis plus d ’un an
dans l ’économie
• Personnes morales (entreprises, sociétés)
qui ont une activité sur le territoire de
l ’économie (même si elles sont
possédées à 100 % par des non-
résidents)
Présentation standard FMI
1993
(5e édition)
• Plus proche des comptes nationaux
(comptes de l ’extérieur)
• Détaille les opérations financières
• N’intègre pas les réévaluations d ’actif ou
de passif (ces réévaluations se trouvent
éventuellement dans la balance des
paiements en encours)
• Mais n’est pas encore utilisée partout !
Présentation ressources-
emplois
Emplois Ressources

Importations 150 Exportations 80


Amortissement 30 Emprunts 50
(remboursement en (tirages)
capital
Variations de 50
réserves
Balance courante
Balance commerciale Biens export/import FAB
Balance des services Marchandises
immatérielles (fret,
assurance, tourisme..)
Balance des revenus Revenus des facteurs de
production (intérêts,
dividendes)
Balance des transferts Dons courants (publics :
aide budgétaire, privés :
économies des émigrés)
Balance courante Somme des quatre
balances précédentes
Financement
Compte de capital Dons en capital (projets
d’investissement, remises
de dette)
Balance des opérations
financières, dont :
Investissements directs Destinés à prendre le
contrôle (plus de 10%) des
parts
Investissements de Destinés à procurer un
portefeuille revenu
Prêts nets Emprunts-amortissement
Variation des réserves + : diminution
Financement exceptionnel Rééchelonnement, arriérés
Passage FAB (FOB) CAF (CIF)
Pays A

Prix FAB Différence CAF-


FAB : transport et
assurance

Prix CAF
FAB : Franco à
bord (anglais FOB)
CAF : Coût,
assurance, fret
(anglais CIF) Pays B
Exemple 1
Balance des biens et services 53
Exportations de biens et services 213
Importations de biens et services -160
Balance des revenus -80
Crédit 5
Débit -85
Balance des transferts -17
Crédit 15
Débit -32

Balance courante -44

Balance des capitaux 12


Crédit 20
Débit -8
Balance des opérations Financières 11
Crédit 103
Débit -92

Balance globale -21

Variation des réserves 11


Financement exceptionnel 10
BP en colonnes : Exemple 2
Balance des biens et services - 65
Exportations de biens et services 95
Importations de biens et services 160
Balance des revenus - 55
Crédit 10
Débit 65
Balance des transferts 13
Crédit 15
Débit 2
Balance des capitaux 17
Crédit 20
Débit 3
Balance des opérations Financières 93
Crédit 163
Débit 70

Balance globale 3

Variation des réserves -3


Financement exceptionnel 0
Soldes : interprétation
• Balance courante en pourcentage du PIB ?
Comment le déficit est-il financé ?
• Balance globale : le pays accumule-t-il des
devises ou est-il en train d’en perdre ?
• Attention à la balance commerciale ou
courante :
– Elle peut être positive :
• Si les exportations augmentent
• Si les importations diminuent (récession, crise)
Exemple : Sagastan
• Le solde de la balance globale est négatif (-112)
• La perte de réserves n’est que de 97 (attention :
signe positif), parce que l’État n’a pas payé 15,
qui étaient dus aux créanciers extérieurs (10 au
titre des intérêts, 5 au titre des amortissements)
• L’encours de réserves est passé de 148 fin 2004
à 51 fin 2005.
• Jusqu’à quand cela peut-il durer ?
Liaisons
• Certains postes du TOFE et de la Balance
des paiements sont liés
• Ils sont de même montant chaque fois
qu’un flux concernant l’Etat est aussi un
flux entre résidents et non-résidents (ex.
Dette publique extérieure)
Les liaisons TOFE-BP dans
Sagastan
• Sagastan est un pays à faible revenu
• Toute la dette extérieure du pays est
publique
• La plus grande partie de la dette publique
est extérieure
• La dette intérieure est constituée de prêts
de la Banque centrale
• Il n’y a pas de marché financier intérieur
Liaisons TOFE-BP dans
Sagastan
• Les flux relatifs à la dette extérieur
(intérêts, amortissements) sont donc les
mêmes dans le TOFE et la BP
• Les flux relatifs aux financements
extérieurs figurent dans les deux
documents.
Liaisons TOFE-BP dans Sagastan (2)
TOFE Balance des
paiements

Dons extérieurs Dons Transferts


Courants
En capital
Prêts Tirages Tirages
(FMI exclu) (FMI inclus)
Module 2

Le Tableau des opérations


financières de l’Etat
(TOFE)
TOFE Reste du monde
Th : Thaler, monnaie nationale de Sagastan

SAGASTAN
Créanciers extérieurs
Th Etat Th
Th Institutions
Entreprises financières

Ménages
Ménages,
entreprises
Le Tableau des Opérations
Financières de l’Etat
Référence : Manuels de Finance Publiques
(FMI, 1986, 2001)
• Le TOFE comprend toutes les ressources
et les emplois de l’Etat en termes
financiers (budget agrégé) pendant une
période donnée (flux)
Mais qu’est-ce que l’Etat sur le plan
statistique ?
Périmètre de l ’Etat

Entreprises publiques

Caisses
Retraites
Sécurité
sociale

Collectivités
locales, Administrations centrales
Etats
Projets
Un premier TOFE
Emplois Ressources

Dépenses 230 Recettes et 180


dons

Emprunts 75
Remboursement
en capital 25
Total 255 Total 255
Remarques
• Équilibre ressources/emplois
– par construction logique (pour le passé)
– mais en pratique, difficile: ajustement
• Les ressources ne sont pas seulement les
recettes
• Les dépenses ne sont pas les seuls emplois
• Les ressources ou emplois qui augmentent les
créances ou les dettes ne sont pas des recettes
ou des dépenses : elles constituent le
financement
Le même TOFE, en colonnes
Recettes et dons 180

Dépenses 255

Déficit base engagements -75


Variation arriérés 0
Déficit base caisse -75

Financement net 75
Intérieur (variation PNG) 55
Extérieur (Prêts nets) 20
Principes comptables
• Principe de prudence : asymétrie
• Dépenses : enregistrement lors de
l ’engagement (juridique) de l’État
– Ex: service de la dette dû et non service de la
dette payé
• Recettes : enregistrement lors de
l ’encaissement
Arriérés de paiement
• Dépenses (ou emplois) engagées mais
non payées : arriérés de paiement
• Exemple : dépenses engagées de 1243
• Paiement effectif de 1200 seulement
• Variation d’arriéré de paiement de 43
• C’est un « mode de financement », une
ressource quand on ne paie pas
• Le paiement n’apparaît pas dans le TOFE
Dépenses et prêts nets
• Courantes :
– personnel (salaires)
– matériel (biens et services)
– transferts (bourses, subventions)
– intérêts sur la dette publique (interne et externe)
• Investissement (équipement, développement)
• Prêts nets : prêts de l’État à des entités
effectuées pour des raisons de gestion publique,
moins les remboursements.
Recettes et dons
• Recettes fiscales
– Impôts sur le commerce extérieur
– Taxes indirectes (TVA, accises)
– Impôts directs
• Recettes non fiscales (ou en financement ?)

• Dons (ou en financement ?)


– Courants (aide budgétaire)
– En capital (projets)
Solde (déficit ou excédent)
• Solde = recettes-dépenses
On distingue :
• Solde base engagement (SBE)= recettes -
dépenses base engagement
• Solde base caisse = SBE + variation des
arriérés de paiements
• Soldes dons inclus / exclus,
• Solde de base (recettes sur budget national –
dépenses sur budget national)
Financement
• Augmente ou diminue les créances ou les
dettes (Manuel SFP 1986)(SFP 2001)
• Le total du financement est
nécessairement égal, a posteriori, (mais
de sens contraire) au déficit (base caisse)
• On distingue :
– Financement intérieur
– Financement extérieur
Financement intérieur
• Variation du « compte courant » auprès de
la Banque centrale ou variation de la PNG
(Position nette du gouvernement =
avances à l’État de la part du système
bancaire - dépôts de l’État )
• Bons du Trésor, Obligations (émissions-
rachats)
• Emprunts (achats) auprès du FMI nets des
rachats [le FMI prête aux banques
centrales]
Exemple : Sagastan
• La PNG varie de + 76 en 2007 (TOFE,
l’État « emprunte » auprès de la Banque
centrale)
• Dans la situation monétaire, on a :
– Au 31/12/2006 : - 45
– Au 31/12/2007 : +31
• L’État a tiré tous ses dépôts, et son
compte est à découvert (de 31) à la fin de
2007
Financement extérieur
• Nouveaux Emprunts (ou tirages)
• Émissions d’obligations sur le marché
financier international (taux fixe ou taux
variable) (nettes)
• Moins :
– remboursement de principal, ou de capital, ou
amortissement
– Rachat d’obligations
Exemple : Sagastan
• En 2007 (TOFE)
• L’État emprunte 30 à l’extérieur. Il devrait
rembourser en principal (amortissement)
30 aussi, mais n’a remboursé que 25. De
plus il n’a pas payé 10 au titre des intérêts,
qui sont alors capitalisés.
• La dette extérieure publique augmente de
15 (elle passe de 750 à 765)
Dette et service de la dette
• Les intérêts sont des dépenses courantes
(ils représentent le « loyer », le droit de
conserver le capital emprunté)
• Les remboursements de principal font
diminuer la dette : se sont des opérations
de financement
• Exemple :
Exemple : emprunt de 1000 à 5 %,
deux ans de différé
Hypothèse : remboursement du principal en fin d’année

An 0 An 1 An 2 An 3 An 4
Capital 500 500
Interêt 50 50 50 25
Capital 1000 1000 1000 500 0
restant dû en
fin d’année
Service 50 50 550 525
TOFE : exemple 1
Recettes 150
Dépenses -170

Déficit base engagement -20

Variation des arriérés 10

Déficit base caisse -10

Financement net 10
Tirages 23
Amortissements -13
TOFE : exemple 1 bis
Exemple 1 avec ajout d’un investissement de
40 financé par prêt
Recettes 150
Dépenses -210
dont invest sur fin ext. -40
Déficit base engagement -60
Variation des arriérés 10
Déficit base caisse -50

Financement (net) 50
Tirages 63
Amortissements -13
TOFE: exemple 3 : privatisation 1
Recettes et dons 290
Dépenses -280
Recettes de p e rso nne l e t m até rie l -180
privatisation inté rê ts d e tte e xté rie ure -40
avec les inté rê ts d e tte inté rie ure -50
recettes en transfe rts -10
capital
Excédent base engagement 10
Variation des arriérés 0
Excédent base caisse 10

Financement -10
Financement intérieur (PNG) -5

Financement extérieur -5
Tirages 7
Amortissements -57
Rééchelonnement 45
TOFE: exemple 3 : privatisation 2
Recettes et dons 210
Recettes de
Dépenses -280
privatisation avec
p e rso nne l e t m até rie l -180
le financement
inté rê ts d e tte e xté rie ure -40
inté rê ts d e tte inté rie ure -50
transfe rts -10

Déficit base engagement -70


Variation des arriérés 0

Déficit base caisse -70

Financement 70
Financement intérieur (PNG) -5

Financement extérieur 75
Tirages 7
Amortissements -57
Rééchelonnement 45
Recettes de privatisation 80
Déficit public
dans les pays en développement
• On fixe souvent une limite par rapport au
PIB (3%, Maastricht, UEMOA), mais cela
manque de fondement théorique
• Problème technique : évaluer rapidement
le PIB
• Problème d’interprétation : le déficit
dépend des prêts extérieurs
• Le problème essentiel est un problème
d’endettement public
Module 3

L’équilibre ressources-emplois en
biens et services
L’équilibre ressources-emplois
en biens et services
• Ressources : ensemble des biens et services
utilisables dans une économie pendant une
période donnée (production, importations, sortie
de stocks)
• Emplois : ensemble des utilisations
(consommation, FBCF, exportations, mise en
stock)
• Ressources = offre globale
• Emplois = demande globale
ERE national
P + M + MC +IIN = CF + CI + FBCF + X + S
P : production
M : importations
MC marges commerciales
IIN : impôts indirects nets de subventions
CF : consommation finale
CI : consommation intermédiaire
FBCF : formation brute de capital fixe
X : exportations,
S : variation des stocks
ERE national
P + M + MC +IIN = CF + CI + FBCF + X + S
Avec :
Y = PIB = (P+MC) – CI + IIN
Y + M = CF + FBCF + X + S
PIB = Σ VA +IIN
VA : valeur ajoutée, VA = P-CI
IIN : impôts indirects nets de subventions
Production / Valeur ajoutée
• La valeur ajoutée est la mesure de la
«richesse produite», et non pas la
production
• Le total des productions dépend du
découpage juridique des unités de
production
• Le PIB n’est pas un indicateur de bien-être
! (répartition, brut/net, externalités
négatives, ressources épuisables)
Production de l’administration
publique
• L’État produit essentiellement des services
non marchands
• Quelle est leur valeur ?
• Certains ont une valeur de marché
(éducation, santé), d’autres non (sécurité,
justice, environnement)
Conventions
• Production de biens et services publics
évaluée à son coût (salaires+matériel+
amortissement (?))
• Production supposée consommée par
l ’AP elle-même
• Production = salaires + matériel (CI)
• VA = salaires
Formation brute de capital fixe
• Accroît la capacité de production de biens
et services de la nation
– FBCF des ménages : investissement en
logement
– FBCF des sociétés et quasi-sociétés :
importance de quelques grandes entreprises
(eau, électricité, télécommunications)
– FBCF des administrations publiques :
infrastructures (routes, écoles, dispensaires,
etc.)
Croissance en volume, en valeur
• Le PIB croît d’une année à l’autre :
– À cause de l’augmentation des quantités
– À cause de l’augmentation des prix
• Quand on parle de croissance, on parle
de croissance à prix constants
(croissance réelle, croissance en volume)
et non de la croissance en valeur.
• Il faut donc effectuer un partage
volume/prix
Partage volume/prix : Sagastan
PIB 2005 en PIB 2006 en
valeur : 1250 valeur : 1367
9,4 %

3,6 %
5,6 % : taux déflateur
de
croissance
en volume, PIB 2006 aux prix de
réel
l’année 2005 :
1320
PIB réel, PIB en volume
Partage volume/prix
• V0 : valeur l’année de base
• V1 : valeur l’année 1
• txvol : taux de croissance en volume
• txp : taux de croissance des prix
• V1 = V0 (1 + txvol) (1 + txp)
• V10 = V0 (1 + txvol) : valeur de l’année 1 aux prix
de l’année de base
• Sagastan : (1+0,094) = (1+0,056) (1+0,036)
Le partage volume/prix est plus compliqué
lorsqu’il s’agit de valeurs ajoutées
• Il faut déflater la production, mais aussi les
consommations intermédiaires.
• Cela peut donner des résultats peu
intuitifs, si les prix relatifs (le prix de la
production par rapport aux prix des
consommations intermédiaires) se
modifient
• Exemple (on suppose que les quantités ne
varient pas)
Déflateur de la Valeur ajoutée
Année de Indice de Année 1
base prix

Production 1000 110 1100


Consommation 500 120 600
intermédiaire
Valeur ajoutée 500 500
Paradoxe ?
• Dans l’exemple précédent, il y a de
l’inflation (les prix des biens augmentent),
mais le déflateur de la valeur ajoutée reste
constant !)
• Si tous les prix évoluent de la même
façon, le paradoxe disparaît : le déflateur
est alors égal à l’augmentation générale
des prix
Inflation
• Inflation = augmentation des prix
• Mais comment la mesurer ?
– Pas par le déflateur du PIB
– Par l’indice des prix à la consommation ?
– Par le déflateur de la consommation privée ?
Contributions à la croissance
• Les taux de croissance sectoriels ou ceux
des emplois sont importants pour «
expliquer » l’origine de la croissance
• Mais le total de ces taux de croissance
n’est pas égal au taux de croissance
• Il faut les pondérer par leur part dans le
PIB lors de l’année de base pour
déterminer les « contributions à la
croissance »
Module 4

La situation monétaire
Situation monétaire
• Retrace la masse monétaire et ses
contreparties
• La monnaie est tout ce qui permet de
payer immédiatement sans perte en
capital
• On nomme contreparties les raisons pour
lesquelles la monnaie a été créée
• Elle est généralement présentée en
encours (à une date donnée)
La masse monétaire M2
• Comprend :
– les pièces (qui circulent hors du secteur bancaire)
– les billets(qui circulent hors du secteur bancaire)
– les dépôts à vue
– les dépôts à terme
• Ces postes sont des créances sur le secteur
bancaire (ou des dettes du secteur bancaire)
Les contreparties
• Les Avoirs Extérieurs nets (ou réserves de
change)
• Le crédit intérieur
– au gouvernement (PNG = avances à l ’Etat -
dépôts de l ’Etat )
– à l’économie (entreprises, ménages)
La situation monétaire
• M = AEN + PNG + CREDECO + AUTR
– M: masse monétaire
– AEN : avoirs extérieurs nets
– PNG : position nette du gouvernement
– CREDECO : crédit à l’économie (secteur privé
et entreprises publiques)
– AUTR : ensemble de postes nets
(réévaluation de dévaluation, immobilisation
et capital, etc.)
Elaboration de la
situation monétaire
• La situation monétaire est élaborée en
consolidant les bilans des banques et de
la banque centrale
• Il faut pour cela éliminer les montants
internes au secteur bancaire (ex : réserves
des banques commerciales à la banque
centrale)
COMPTES AGREGES DU SYSTEME BANCAIRE DE SAGASTAN

Bilan de la Banque centrale


Actif Passif
Avoirs extérieurs nets 70 Pièces et dépôts détenus par le public 23
Créances nettes sur l'Etat (PNG) -15 Réserves des banques de dépôt 35
Refinancement des banques
commerciales 25
Immobilisations 10 Capital 32

Total 90 Total 90

Bilan agrégé des banques de dépôts

Actif Passif
Réserves à la Banque centrale 35 Dépôts à vue des particuliers et des entreprises 175
Crédits à l'économie 170 Dépôts à terme des particuliers et des entreprises 27
Immobilisations 35 Refinancement auprès de la Banque centrale 25
Capital 13

Total 240 Total 240

Situation monétaire

Actif Passif
Avoirs extérieurs nets 70 Masse monétaire M2 225
Crédit au gouvernement (PNG) -15
Crédits à l'économie 170

Total 225 Total 225


Exemple : Sagastan
31/12/05 31/12/06 Variation

M2 204,9 190,0

AEN 148 51 BP : + 97

PNG -45 31 TOFE : +76

CREDECO 102 108


Résumé : interrelations entre les comptes
Deuxième partie

Programmation financière
Module 5

La méthode FMI pour l’élaboration


des programmes financiers
Définition
• Cadre macro-économique qui traduit le
programme négocié avec le FMI
– stabilisation
– Réformes
– Croissance ? Lutte contre la pauvreté ?
• Durée : trois ans, dont une première
année approfondie (TOFE et BP bouclés)
(mais durée du DSRP bien supérieure)
Un préalable : le taux de
change
• La programmation financière a été pensée
dans un cadre de taux de change fixes.
• Le taux de change (et le régime de
change) importe : compétitivité (TCER),
inflation, etc.
• Du point de vue technique, on supposera
que le taux de change n’est pas modifié
pour l’année de projection.
Éléments de base
• Trois objectifs : croissance, inflation et
réserves de change (AEN)
• Une relation de comportement
fondamentale : la loi quantitative de la
monnaie
• Des variables endogènes : le niveau du
financement extérieur
Programmation financière FMI
• Objectifs :
– Croissance
– Inflation
– Réserves ou avoirs extérieurs nets (AEN, en mois
d ’importations)
• On fixe pour ces variables des valeurs
(exogènes) qui sont « réalistes » (croissance,
inflation) ou un but à atteindre (AEN), mais on
peut les modifier en fonction des résultats de la
projection (itérations)
Programmation financière : cadre
Croissance du PIB
logique
(réelle) Croissance Croissance
PIB (valeur) M2
Inflation
(déflateur)
Crédit
Objectif AEN
intérieur

CREDECO

PNG
Financement
extérieur
(net)
BP TOFE
Croissance 1
• Approche monétariste :
– La croissance dépend des facteurs de
production, et de leur efficacité
– la croissance ne dépend pas de la
demande
• Elle est considérée comme un objectif,
mais le processus est itératif : on fixe une
valeur de départ, quitte à la réviser ensuite
Croissance 2
• Faute de données sur les quantités de
facteurs, on peut se référer à la croissance
passée
• Mais il faut tenir compte de l’impact des
réformes en cours
Inflation
• L’inflation nuit à la croissance, et peut
avoir un impact négatif sur la compétitivité
et sur les recettes publiques
• Il faut la maintenir à un niveau « faible » (2
% ?), mais cela dépend du niveau avant le
programme
• On assimile souvent en pratique inflation
et déflateur du PIB
Avoirs Extérieurs Nets (AEN)
• Les pays (en fait les banques centrales)
doivent conserver un niveau minimal
d’AEN pour pouvoir toujours faire face à la
demande de devises
• Le FMI utilise une norme : le mois
d’importation en biens et services
• L’objectif d’AEN est fixé en mois
d’importations (3 mois ?)
Exemple : Sagastan
Taux de croissance du PIB (en
volume)

Taux d’inflation (supposé égal


au déflateur du PIB)

AEN (en mois d’importations de


biens et services)
Loi quantitative de la monnaie
(1)
• Version initiale : en termes de transactions (c’est
une identité comptable)
• MV = PT
– M : masse monétaire
– V : vitesse de circulation de la monnaie
– P : niveau des prix (ou déflateur)
– T : montant des transactions
• Mais on ne connaît pas le montant des
transactions
Loi quantitative de la monnaie
(2)
• Version modifiée Mv = Py
– M : masse monétaire
– v : vitesse de circulation revenu de la
monnaie
– P : niveau des prix (ou déflateur)
– y : PIB en volume
• Hypothèse : v est constant à court terme
(ou au moins prévisible)
Loi quantitative de la monnaie
(3)
• Si v = cte, dv/v = 0, donc :
• dM/M = dy/y + dP/P
• D’où la règle pratique : la masse
monétaire doit croître au même taux que
le PIB en valeur.
• Approche monétariste : si la masse
monétaire croît plus rapidement, l’inflation
dépassera l’objectif
Projection de la situation
monétaire
• Les hypothèses sur y et P donnent Y et donc M
• Or M = AEN + PNG + CREDINT
• M et AEN sont fixés.
• CREDINT, le montant du crédit intérieur est
déterminé par solde.
– Reste à partager le crédit intérieur en PNG et
CREDECO (le crédit à l’économie)
– Si l’on veut promouvoir le secteur privé, CREDECO
doit permettre de financer l’activité du secteur privé.
Projection de la situation
monétaire (suite)
• En pratique, CREDECO est surtout du
crédit à court terme, il sert à financer le
fonds de roulement des entreprises
(privées et publiques).
• On peut faire l’hypothèse qu’il devrait
croître au même taux que le PIB en valeur.
• On obtient alors la PNG par solde
Critères et repères
• Afin d’atteindre l’objectif d’AEN, compte
tenu des hypothèses sur y et P, le FMI
pose des critères qui doivent être
respectés.
• Le niveau du crédit intérieur peut être l’un
de ces critères
• Ou la PNG
Exemple : SAGASTAN
2006 2007

M2

AEN

PNG

CREDECO
Projection du TOFE
• Hypothèse : il existe un lien entre l’activité
économique et les recettes fiscales
• T=tY
– T : montant des impôts et taxes
– t : taux de pression fiscale (taux apparent)
• Il faut faire une hypothèse pour t
Projection de la pression fiscale
• On suppose que t = constante s’il n’y a
pas de modification du système fiscal
• En général les recettes budgétaires sont
insuffisantes. Il faut donc un programme
de réforme de la fiscalité et/ou du dispositif
administratif
• On en déduit la valeur projetée de t
Taux de pression fiscale :
complications
• Le gouvernement agit sur les taux nominaux
(taux de la TVA, taux de droits de douane, etc.),
et non sur le taux apparent. Le lien entre taux
nominaux et apparent n’est pas simple
(exonérations)
• Si certains taux sont excessifs, l’évasion fiscale,
la contrebande et la corruption peuvent réduire
les recettes (courbe de Laffer, « trop d’impôt tue
l’impôt »)
• Principe FMI : élargir la base taxable, réduire les
taux nominaux
Le financement
• Intérieur : on calcule la variation de la
PNG (+ FMI, marché financier interne,
recettes exceptionnelles, etc.)
• Extérieur : l’information collectée doit
permettre de faire une première estimation
du financement disponible, en recueillant
l’information auprès des organismes
spécialisés.
Financement extérieur
• Dons
– Pour projets (= dépenses d’investissements)(hors
budget ?)
– Pour soutien budgétaire (= financement du déficit)
• Prêts
– Pour projets (= dépenses d’investissements)
– Pour soutien budgétaire (= financement du déficit)
(dans le budget ?)
• Traitement de la dette (rééchelonnements,
annulations)
Variation des arriérés
• En pratique, les arriérés doivent être
remboursés durant le programme
• Certains peuvent faire l’objet de
financements spécifiques
• Les variations d’arriérés sont donc
négatifs (des emplois) ou nuls pendant la
durée d’un programme
Service prévisionnel de la dette
• Le service prévisionnel de la dette
correspond aux intérêts et au
remboursement en capital
(amortissement) sur la dette déjà
contractée au moment où commence la
projection
• Il peut-être estimé (les valeurs en devises
sont connues).
Bouclage du TOFE
• L’équilibre ressources-emplois permet alors de
déterminer par solde le montant des dépenses
primaires (hors intérêt)
• Si ces dépenses sont rigides, il apparaît un gap
de financement
• Si le montant des dépenses obtenu par solde
n’est pas réaliste, ou politiquement irréalisable,
ou incompatible avec les OMD, il faut reprendre
les hypothèses (itération)
• Idem si le gap n’est pas « finançable »
Sagastan : projection du TOFE
Projection de
la balance des paiements (BP)
• Les hypothèses sur le financement
extérieur de l’État sont reprises du TOFE,
ainsi que les données sur le service de la
dette extérieure
• L’objectif d’AEN nous donne le montant de
la variation des AEN (attention : il faut
changer de signe)
Projection
de la balance des paiements (BP) (suite)

• Reste à déterminer pour l’essentiel le


financement extérieur privé (y compris les
transferts), les exportations et les
importations
• Dans les pays à faible revenu, le
financement extérieur privé est réduit.
• Les financements extérieurs et les
transferts privés sont estimés sur la base
des tendances passées, ou en faisant des
hypothèses particulières
Déterminants des exportations
(exogène)
• Compétitivité prix (taux de change réel) et
hors prix (qualité, niches, etc.)
• Évolution des revenus dans le reste du
monde, et dans le pays (?)
• Matières premières : prix mondial, prix au
producteur, quantités produites (« petit
pays »), demande mondiale (?)
Détermination des importations
(endogène)
• On peut alors déterminer les importations
par solde, pour équilibrer les ressources et
les emplois de la BP
• Si le montant est irréaliste (il devrait
progresser plus ou moins comme le PIB
en volume, en tenant compte de l’inflation
extérieure et du taux de change), il faut
reprendre les hypothèses (itérations)
Sagastan : projection de la BP
L’équilibre ressources-emplois
en biens et services
• Déjà déterminés :
– Le PIB
– Le montant des importations en valeur
– La consommation finale des administrations
publiques
– Les investissements publics
– Les exportations en valeur
L’équilibre ressources-emplois
en biens et services (suite)
• A déterminer :
– La consommation privée
– L’investissement (FBCF) privé
• Si l’on ne dispose pas d’information
précise, on suppose que la variation des
stocks est nulle.
Déterminants des
investissements privés
• Taux d’intérêt (?) ou crédit à l’économie
• Croissance anticipée de la demande
(accélérateur)
• Rentabilité (perspectives de vente, coût du
capital)
• Programmation à MT (entreprises
réalisant des infrastructures)
Bouclage de l’ERE en biens et
services
• On peut alors déterminer la consommation
privée (Cp) par solde (pour équilibrer
l’ERE en biens et services)
• Il faut vérifier que la valeur trouvée est
réaliste (la consommation devrait varier
avec le revenu des ménages, ou leur
richesse)
Un programme pour
SAGASTAN
• Bouclage du programme
• Analyse de la cohérence d’ensemble
• Propositions pour de nouvelles itérations
Une procédure peu adaptée pour traiter
les questions de lutte contre la pauvreté
• La programmation financière ne fait pas
référence à la lutte contre la pauvreté.
• Elle vise le rétablissement des équilibres
macro-économiques, dans un cadre de
réformes. Dans quel mesure le retour aux
équilibres est-il favorable à la croissance ?
• Aujourd’hui, les programmes FRPC visent
l’accroissement des dépenses « réductrices de
pauvreté » (sociales) et les Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD)
Module 6

Soutenabilité de la dette
Soutenabilité de la dette
• Quelle dette ?
– Publique ou extérieure ?
– Plus ou moins identique dans les pays à
faible revenu
• Quelle soutenabilité ?
Dette publique, dette extérieure
Créanciers Extérieurs Créanciers
intérieurs

Public Privé
Débiteur Multi-latéral Bi- Banques Marchés Banques/
latéral (obligations) Marchés

Public FMI, BM, Club de Club de Associa-tions Bons du


BDvt Paris Londres de porteurs Trésor,
de titres obligations
Autres

Privé SFI Proparc Banques/


o marchés
Dette publique
Créanciers Extérieurs Créanciers
intérieurs

Public Privé
Débiteur Multilatéral Bilatéral Banques Marchés Banques/
(obligations) marchés

Public FMI, BM, Club de Club de Associa- Bons du


BDvt Paris Londres tions de Trésor,
porteurs de obligations
Autres titres

Privé SFI Proparco


Dette extérieure
Créanciers Extérieurs Créanciers
intérieurs

Public Privé
Débiteur Multilatéral Bilatéral Banques Marchés Banques/
(obligations) marchés

Public FMI, BM, Club de Club de Associations Bons du


BDvt Paris Londres de porteurs Trésor,
de titres obligations
Autres

Privé SFI Proparco


Dette supportable ? L’utilisation des
ratios
• On utilise souvent des ratios pour
caractériser une dette soutenable. Ex
(encours ou service):
– UE : Dette publique /PIB < 60 %
– PPTE : VAN dette / exports < 150 %
• Cette méthode peut conduire à des
interprétations discutables. C’est la
dynamique qui importe
Dynamique du ratio
d’endettement
b Explosion

Soutenabilité
b*

Solvabilité

t 0
temps
Dynamique : un exemple de
projection du TOFE
TOFE 2006
Recettes et dons 175
Dépenses 273
primaires 231
intérêts 42
Financement Net 98
Encours de la dette
Fin d’année 891
Dynamique : un exemple de projection du TOFE

Hypothèses: TOFE 2006 2007


Tx croissance
recettes: 5% Recettes+dons 175 184
Tx croissance
dépenses
Dépenses 273
primaires: 6%
primaires 231 245
intérêts 42
Financement net 98
Encours de la
dette (fin
d’année)
891
Dynamique : un exemple de projection du TOFE
Hypothèses: TOFE 2006 2007
Tx croissance
recettes: 5% Recettes+dons 175 184
Tx croissance
dépenses
Dépenses 273 285
primaires: 6%
Taux d’intérêt:
primaires 231 245
4,5%
intérêts 42 40
Financement net 98
Encours de la
dette (fin
d’année)
891
Dynamique : un exemple de
Hypothèses:
projection
TOFE du TOFE
2006 2007
Tx croissance
recettes: 5% Recettes+dons 175 184
Tx croissance
dépenses
Dépenses 273 285
primaires: 6%
Taux d’intérêt:
primaires 231 245
4,5%
intérêts 42 40
Financement net 98 101
Encours de la
dette (fin
d’année)
891 992
Dynamique : un exemple de projection du TOFE
TOFE 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Recettes+dons 175 184 193 203 213 223
Dépenses 273 285 304 325 347 370
primaires 231 245 260 275 292 309
intérêts 42 40 45 50 55 61
Financement
net 98 101 111 122 134 147
Encours de la
dette (fin
d’année)
891 992 1103 1226 1360 1507
Le ratio dette /recettes passe de 5,09 à 6,75
Dynamique de l’endettement
public
• TOFE:
• T + F = G + r B + A (1)
– T est le montant des impôts et taxe
– G est le montant des dépenses publiques primaires
(hors intérêt)
– B est l’encours de la dette
– A est l’amortissement
– F représente les tirages (nouveaux emprunts)
– r est le taux d’intérêt apparent sur la dette publique
Dynamique de l’endettement 2
• La dette varie à cause de nouveaux
emprunts (F) et diminue à cause des
remboursements en capital (A)
• Ft-At = ΔB (taux de change fixes)
• En remplaçant F-A par sa valeur dans (1)
• ΔB = Bt+1 – Bt = Gt + r Bt – Tt
• N.B. : Bt est la dette au début de la période t
Dynamique de l’endettement 3
• Indicateurs : B/T ou B/Y ou (rB+A)/T ou
rB/T…
• Par exemple, b = B/Y
• (Yt+1 – Yt) /Yt = gt (taux de croissance
du PIB en valeur)
• Bt+1 – Bt = (Gt - Tt + rt Bt)
• En divisant tout par Yt
Dynamique de l’endettement 4
• Bt+1 /Yt– Bt/Yt = (Gt - Tt ) /Yt+ rt Bt/Yt
• Soit encore :
• bt+1- bt= (Gt - Tt )/Yt+1+ ((r-g)/(1+g))bt

• En passant en temps continu :


• db = (G - T)/Y + b (r - g)
– (G - T): déficit budgétaire primaire
– b(r-g) : effet boule de neige
Dynamiques du ratio
b
d’endettement
3

b0
1

T
• 1 : db = 0 soutenabilité (B croît au taux g)
• 2: db < 0 solvabilité (B s’annule en t=T)
• 3 : db > 0 dette explosive (b croît indéfiniment)
Dynamique de l’endettement 5
• Interprétations
• Comment faire pour que db = 0 ?
• Si G-T = 0, r = g
• Si r>g, (T-G)/Y = (r-g) b c’est l’excédent
budgétaire primaire qui stabilise le ratio
d’endettement
Limites du modèle
• L’exercice précédent est arithmétique,
nécessaire (CDMT) mais pas suffisant.
• Les hypothèses de base sont-elles
réalistes ? Comment évaluer le taux de
croissance de long terme, l’évolution de la
pression fiscale, etc.
• Comment prendre en compte l’instabilité
et les aléas ?
Module 6

Programmation financière : de la
technique au dialogue sur les
politiques
Scénario de référence
• Le FMI et le gouvernement s’entendent
sur un scénario de référence
• Le FMI fixe des critères et des repères
– Les critères doivent être respectés ou le
programme s’arrête (sauf si un waiver est
accordé)
– Les repères servent à savoir si l’évolution
décrite par le scénario de base est plus ou
moins conforme à la réalité
Critères
• Il y a des critères :
– Quantitatifs (ex : niveau du crédit à
l’économie, du financement intérieur du
TOFE, des arriérés)
– structurels
Négociation du programme
• Le FMI, les autres partenaires au
développement et le gouvernement du
pays bénéficiaire partagent des objectifs
communs
• Ils ont aussi chacun des objectifs
spécifiques, plus ou moins contradictoires
Déroulement des négociations
• La discussion du programme est un
processus bilatéral FMI-Gouvernement
• Dont les autres partenaires sont informés
• Et dans lequel ils sont impliqués
indirectement (financement extérieur,
réductions de dette, conditionalités, etc.)
Dialogue
• Cela peut être l’occasion d’un dialogue sur
les politiques macro-économiques
• Mais cela peut aussi déboucher sur un «
window dressing » irréaliste
Appropriation (Ownership)
• Traditionnellement, le FMI n’a pas accordé
beaucoup d’attention aux programmes
établis localement
• Depuis 1999, l’appropriation des politiques
par les gouvernements (dans un cadre
participatif) est considéré comme un
impératif
• Pour que le gouvernement élabore ses
propres politiques ou pour qu’il adopte en
profondeur celles des IFI ?
L’appropriation en pratique
• Cela se traduit par l’élaboration d’un
Document de Stratégie de Réduction de la
Pauvreté (DSRP)
• Questions :
– Compatibilité avec le programme FRPC ?
– Comment le DSRP est-il validé ?
– Le gouvernement a-t-il les capacités pour
l’élaborer ?
– A quoi sert la participation ?
Module 8

Court et moyen terme : approches


et techniques
Court terme et moyen terme
• Macro-économie de court terme et macro-
économie de long terme :
– Que considère-t-on comme fixe (capital,
techniques, démographie, climat, etc.)?
– Que projette-t-on ? L’offre (capacité de
production) ou la demande ?
• Les modèles monétaristes et les modèles
keynésiens
Approches
keynésienne monétariste
• L’augmentation de la • L’augmentation de la
demande : demande :
• Augmente les quantités • Laisse inchangées les
produites quantités produites
• Laisse les prix inchangés • Augmente les prix
• Augmente les • Augmente les
importations importations
• Hyp : il y a des capacités • Hyp : la production ne
de production dépend que de la
inemployées quantité de facteurs de
production disponibles
Le circuit keynésien de base
Production

consommation Revenus
L’approche keynésienne
• Le PIB dépend de l’évolution de la
demande : il est endogène, et non plus
exogène comme dans l’approche
monétariste.
• La projection doit donc commencer par les
emplois de l’ERE en B&S. Cela génère
des boucles.
• Ex : boucles de finances publiques
Projection macro-économique des
finances publiques
Activité économique
Dépenses publiques (utilisation finale et
multiplicateur)

Solde (déficit ou Taux de


excédent) pression
fiscale

Financement Gap
identifié (financement Recettes Revenu
résiduel) publiques privé

Accroissement de la dette
publique
Nécessité
d’une approchedans
keynésienne
les pays en « adaptée »
développement

• Certaines branches sont liées à la


demande, mais d’autres non (capacités de
production saturées à court terme)
• C’est l’approche utilisée par les modèles
appliquée (ex: JUMBO, PRESTO ou
TABLO de l’AFD, IAP Burkina ou
MOSARE Bénin)
Circuit keynésien “adapté”
Production liée à l’offre

Investissement
Production liée à la
demande intérieure

CI

Revenus Consommation finale

Importations
Résultats :
des projections souvent divergentes
• Les projections obtenues par cette
méthode sont souvent très différentes de
celles du programme FMI
• Cela permet d’identifier les problèmes et
hypothèses sensibles
• L’objectif n’est pas de faire des prévisions
« justes » : il faut construire des scénarios
et les politiques adaptées dans chaque
cas !
Fin de la présentation

• Merci de votre attention !


Les étapes de la dépense publique
• 1. La phase administrative comprend :
– · L’engagement. Un administrateur autorisé pose un acte qui aura
une implication financière pour l’État et évalue le montant de cette
implication. Le contrôleur financier vérifie qu’il reste des crédits sur
la ligne budgétaire correspondante. Il bloque le montant
correspondant.
– · La liquidation. L’administrateur indique à l’ordonnateur (celui qui
gère les crédits) que le service prévu a été fait, et arrête le montant
de la dépense (qui peut différer du montant précédent, mais ne peut
dépasser le montant restant de la ligne de crédit).
– · L’ordonnancement (ou mandatement). L’ordonnateur donne l’ordre
au comptable de payer.
• 2. La phase comptable
– Le paiement. Le comptable (payeur) vérifie le bon déroulement de
la phase administrative et paie le créancier de l’Etat.
– Retour
Le Manuel des Statistiques de
Finances Publiques 2001
• Valeur nette = Actifs non financiers + Vale
ur financière nette
– Valeur financière nette = Actifs financiers – Pa
ssifs
• La situation des opérations des administra
tions publiques distingue :
– Les transactions affectant la valeur nette (rec
ettes et charges)
– Les transactions sur actifs (financiers ou non f
inanciers)
Manuel SFP 2001 (2)
• Transactions affectant la valeur nette
– Recettes
• Impôts et taxes
• Cotisations sociales
• Dons
• Autres recettes
Manuel SFP 2001 (3)
– CHARGES
• Rémunération des salariés
• Utilisation de biens et services
• Consommation de capital fixe
• Intérêts
• Subventions
• Dons
• Prestations sociales
• Autres dépenses
• SOLDE NET/BRUT DE GESTION
Manuel SFP 2001 (4)
• TRANSACTIONS SUR ACTIFS NON
FINANCIERS
• ACQUISITION NETTE D’ACTIFS NON
FINANCIERS
– Actifs fixes
– Stocks
– Objet de valeur
– Actifs non produits
• CAPACITE OU BESOIN DE FINANCEMENT
Manuel SFP 2001 (5)
• TRANSACTIONS SUR ACTIFS
FINANCIERS ET PASSIFS
(FINANCEMENT):
– ACQUISITION NETTE D’ACTIFS
FINANCIERS
• Intérieurs
• Extérieurs
– ACCUMULATION NETTE DE PASSIFS
• Intérieurs
• Extérieurs

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