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BEN LAMINE OMAR

FSJES Meknès Université moulay Ismail

Définitions de la
théorie
économique
contemporaine
Professeur : Mr. Benchekara
Établi par : Omar Ben Lamine
BEN LAMINE OMAR
Chapitre 1 : Le courant libérale et le courant keynésien
➢ La non transcendance :
La non-transcendance signifié que les agents sont indépendants et libres dans l’élaboration des lois qui
régissent les rapports économiques entre eux sans référence ni à l’Etat ni au Dieu. Le caractère de ce qui
est transcendant, est tous ce qui situe au-delà d'un domaine pris comme référence.
➢ L’État gendarme et l’État providence :
• Le terme l’État-gendarme désigne une intervention de l’État se limitant à assurer les fonctions
régaliennes traditionnelles (armée, justice, police, diplomatie), et s’abstenant d’intervenir dans
l’économie. C’est une État, caractéristique du capitalisme traditionnelle libéral du 19e siècle
(classiques et néoclassiques).
• On oppose souvent l’État-gendarme, à l’État-providence qui s’est mis en place au 20e siècle.
• La notion d’État providence désigne l'ensemble des interventions de l'État dans le domaine social
(Etat interventionniste) qui visent à garantir un niveau minimum de bien-être à l'ensemble de la
population, en particulier à travers un système étendu de protection sociale.
• Cette opposition doit être nuancée. En effet, l’État-gendarme intervient dans l’économie car les
fonctions régaliennes sont indispensables au fonctionnement des marchés. Par ailleurs, l’intervention
économique des pouvoirs publics est loin d’être négligeable au 19e siècle, en particulier dans les pays
à industrialisation tardive (financement de l’industrialisation, mise en place d’infrastructures, politique
monétaire, etc.).
➢ La division sociale du travail :
La division sociale du travail désigne un processus de spécialisation des hommes et des espaces
économiques, ce qui permet d’accroître la productivité et la croissance de la production. Ce principe
revient à Adam Smith, pour lui, la division du travail assure la richesse des nations en suscitant le
développement des échanges (au sein des économies nationales comme sur le plan international).
➢ La division internationale du travail (DIT) :
La division internationale du travail désigne la répartition de la production de biens et services entre
les différents pays et zones économiques qui se spécialisent dans une ou plusieurs productions. Pour les
économistes radicaux, la DIT est le résultat de phénomènes de dépendance et de domination engendrés par le
développement du capitalisme. De leur côté, les économistes néoclassiques interprètent la DIT comme la
conséquence d’un système de marchés mondialisés et préfèrent parler de spécialisation économique
internationale.
➢ La Décomposition (division) internationale des processus productifs (DIPP)
La décomposition internationale des processus productifs (DIPP) correspond à la segmentation du
processus de production à l’échelle internationale. Concrètement, la DIPP correspond au fait que les firmes
opèrent une externalisation de certains segments de la chaîne de valeur (l’assemblage par exemple), ce qui
peut donner lieu à une exportation préalable de composants (tissus, pièces détachées…) et/ou à des
investissements directs à l’étranger (filiale d’assemblage ou de montage) et/ou à de la sous-traitance
internationale.
➢ L’individualisme méthodologique :
L’individualisme méthodologique est une posture épistémologique qui consiste à prendre pour point de
départ les comportements individuels et à considérer que le fonctionnement global de l’économie résulte
de l’agrégation de ces comportements individuels. La théorie néoclassique et l’École autrichienne prennent
l’individualisme méthodologique comme fondement. Ces approches accordent une grande place aux effets
d’agrégation ou effets émergents, c’est-à-dire aux résultats collectifs involontaires des actions individuelles
rationnelles. L’opposition individualisme méthodologique et l’holisme individualisme méthodologique doit
cependant être nuancée.
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➢ L’holisme méthodologique :
L’holisme méthodologique est une posture épistémologique qui considère que le tout est différent de la
somme des parties. Par conséquent, lorsqu’on veut rendre compte du fonctionnement d’une économie
ou du comportement des agents économiques, il faut conduire l’analyse au niveau macroéconomique.
La théorie marxiste, la théorie keynésienne ou la théorie de la régulation reposent sur l’holisme
méthodologique.
➢ La Main Invisible :
La main invisible est une métaphore d’A. Smith selon laquelle la poursuite des intérêts individuels et
égoïstes conduit à une allocation des ressources productives optimale dans l’économie grâce aux
mécanismes de marché. Ainsi, la concurrence et la recherche du profit conduisent les capitalistes à utiliser
les facteurs de production avec efficience. Chaque individu ne pense qu’à son propre gain ; en cela comme
dans beaucoup d’autres cas, il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n’est nullement dans
ses intentions.
➢ La loi des débouchés :
La loi des débouchés a été formulée par J.-B. Say. Pour lui « les produits s’échangent contre des
produits », c’est-à-dire que l’offre crée sa propre demande. En effet, la contrepartie de la valeur de la
production est intégralement distribuée sous forme de revenu et les agents économiques ne thésaurisent pas,
ils consomment et placent la partie du revenu non consommée.
➢ La concurrence pure et parfaite :
La concurrence pure est parfaite correspond à une structure de marché théorisée au XIXème siècle par
les économistes néoclassiques. Cette structure, soumise à des conditions ou hypothèses très strictes,
permettrait d'atteindre un équilibre des prix et des quantités sur tous les marchés. Ce modèle de concurrence
pure et parfaite remplit cinq conditions :
• l’atomicité du marché : il doit exister une multitude d’acheteurs et de demandeurs, de taille
comparable, de telle façon qu’aucun d’entre eux ne puisse influencer la détermination du prix du bien ;
• la fluidité du marché : il faut qu’il y ait une libre entrée et une libre sortie du marché pour les agents
(absence de barrière à l’entrée) ;
• l’homogénéité du produit : des producteurs différents offrent sur le marché des produits stricte- ment
identiques. Le prix est alors la seule variable qui sera prise en compte par l’acheteur.
Ces trois premières conditions définissent la concurrence pure ; deux autres sont nécessaires pour qu’elle soit
parfaite :
• transparence du marché : les offreurs et les demandeurs disposent d’une information parfaite et
gratuite sur les conditions du marché et notamment sur les prix des biens proposés par tous les
producteurs ;
• mobilité parfaite des facteurs de production qui doivent pouvoir, à tout moment, se déplacer du
marché d’un bien à celui d’un autre bien.
➢ L’équilibre walrasien (générale) :
En concurrence pure et parfaite, une situation d’équilibre général est une situation dans laquelle tous
les marchés (des biens, du travail, du capital) supposés interdépendants sont simultanément en
équilibre. L’équilibre général résulte de la confrontation de l’offre et de la demande sur chaque marché
(ce qui conduit à un prix d’équilibre sur chaque marché). L’offre et la demande découlent des
comportements des agents qui arbitrent entre les marchés en fonction de leurs préférences (consommateurs)
et de leur volonté de maximisation du profit (producteurs). Dans ce modèle, la monnaie n’a qu’une seule
fonction, celle d’unité de compte. La théorie de l’équilibre général explique donc comment les décisions
d’individus poursuivant des fins qui leur sont propres, aboutit, non à l’anarchie, mais à une situation
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socialement satisfaisante.

➢ L’équilibre de plein emploi :


le marché du travail est en situation de plein emploi quand le taux de chômage est inférieur à 5%. Selon
la fluidité du marché, le taux de chômage correspondant au plein emploi peut néanmoins varier et se situer
plus ou moins bas.
➢ L’équilibre des prix :
C’est un équilibre qui s’établit sur un marché de concurrence pure et parfaite. Il résulte de la flexibilité
des prix et correspond à une situation où, pour un niveau de prix (le prix d’équilibre), il y a égalité entre
les quantités offertes et demandées.
➢ La neutralité de la monnaie :
La neutralité de la monnaie est une hypothèse théorique selon laquelle une variation de la quantité de
monnaie n’a aucun impact sur les prix relatifs et ne modifie que les prix absolus (niveau général des
prix). Les néoclassiques considèrent donc que la monnaie, en tant que simple « voile », a pour unique fonction
est de fluidifier les échanges, cette hypothèse signifie donc qu’elle n’a aucune influence sur les comportements
des agents économiques.
➢ Les motifs (rôles) de la monnaie :
Pour les néoclassiques, la monnaie n’a aucun rôle que faire des transactions, donc elle est seulement un
intermédiaire des échanges. Mais pour Keynes la monnaie peut avoir trois motifs de détentions, un motif de
transaction, un motif de précaution qui peut se traduit par une thésaurisation et un motif de spéculation.
➢ La thésaurisation :
La thésaurisation est un comportement économique qui consiste à conserver l’épargne sous forme
monétaire, ce qui revient à la stériliser économiquement puisqu’elle ne peut être ni placée ni investie.
➢ La demande effective (keynésienne) :
la demande effective est une demande macroéconomique qui représente le niveau de demande qui est
anticipé par les entreprises à partir de leurs prédictions.
➢ Loi psychologique fondamentale de Keynes :
La loi psychologique fondamentale est un postulat formulé par J. M. Keynes qui exprime que les
hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que le revenu croît, mais non d’une quantité
aussi grande que l’accroissement du revenu. Keynes ne donne aucune justification empirique à cette loi qui
s’appuie selon lui, sur des données intuitives relatives à la nature humaine.
➢ L’équilibre de sous-emploi :
Dans la théorie keynésienne, l’équilibre de sous-emploi désigne une situation où il y a équilibre sur les
marchés des biens et des services et en même temps y’a du chômage. Le principe de la demande effective
conduit les entreprises à anticiper une demande et à réaliser la production correspondante. L’économie est
alors en situation d’équilibre dans la mesure où les biens et services produits sont vendus (la condition
d’équilibre étant l’égalité de l’épargne et de l’investissement). Mais cette production nécessite un volume
d’emploi qui ne correspond pas forcément à celui du plein-emploi. Cet équilibre est alors un équilibre de sous-
emploi. L’équilibre de sous-emploi est un équilibre avec rationnement, les ajustements se réalisent donc par
les quantités et non par les prix.
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Chapitre 2 : Les néolibéraux
➢ L’effet de démonstration :
L’effet de démonstration mis en évidence par J. S. Duesenberry traduit le fait que le consommateur
détermine sa consommation par comparaison avec un groupe social de référence. Lorsque son revenu
s’élève, un ménage a tendance à adopter le modèle de consommation des catégories plus favorisées que lui,
car certains biens confèrent un statut social.
➢ L’effet d’imitation :
L’effet d’imitation est l’autre face de l’effet de démonstration exercé par les ménages des catégories
supérieures sur les classes moyennes. L’effet d’imitation selon J. Duesenberry désigne le comportement
des individus qui cherchent à adopter le mode de consommation des groupes sociaux dont le niveau de
vie est immédiatement supérieur au leur. Celles-ci, par la volonté d’imiter les classes supérieures tendent à
avoir une propension à consommer plus élevée.
➢ l’hypothèse de cycle de vie :
L’hypothèse du cycle de vie décrit le comportement de consommation et d’épargne d’un individu qui
cherche à maintenir une consommation constante au cours de sa vie. Pour cela, il s’endette quand il est
jeune, épargne à l’âge adulte pour rembourser ses dettes et se constitue un patrimoine qu’il consomme
quand il est âgé. elle est formulée par A. Ando et F. Modigliani, elle a ouvert la voie à la remise en cause de
la fonction de consommation keynésienne.
➢ Le revenu permanent :
Le revenu permanent est la valeur actualisée des flux de revenus passés et des flux de revenus futurs
anticipés. Pour M. Friedman, la consommation permanente est fonction du revenu permanent, ce qui permet
de rendre compte de la stabilité observée sur le long terme de la propension moyenne à consommer et
d’infirmer la loi psychologique fondamentale de J. M. Keynes.
➢ La théorie des anticipations adaptatives :
La théorie des anticipations adaptatives, formulée notamment par M. Friedman, énonce que les agents
économiques forment leurs anticipations relatives à l’inflation sur la base de leur expérience de
l’évolution des prix et des erreurs qu’ils ont commises dans le passé à propos de l’inflation.
Pour cet économiste, les politiques de relance keynésienne n’ont d’effet sur l’économie que s’elles provoquent
un taux d’inflation supérieur au taux d’inflation anticipé par les agents sur la base de leur expérience passée.
Les agents sont donc victimes d’illusion monétaire à court terme, mais pas à long terme. La monnaie est donc
active à court terme et neutre à long terme. Selon M. Friedman, la courbe de Phillips se transforme ainsi à
long terme en une droite verticale. Les politiques de relance des années 1960 et 1970 sont donc responsables,
selon lui, d’une inflation à taux croissant.
• La courbe de Philips : il établit une relation décroissante entre le taux de croissance des salaires
nominaux et le taux de chômage. Le raisonnement de Philips repose sur l’idée que le taux de chômage
mesure le degré de tension du marché du travail. Un faible taux de chômage implique en général des
difficultés de recrute- ment pour les entreprises. La demande de travail excédentaire provoque alors la
hausse du taux de salaire. Inversement, avec un taux de chômage élevé, c’est l’offre de travail qui
devient excédentaire et conduit à une diminution du taux de salaire.
➢ La théorie des anticipations rationnelles :
La théorie des anticipations rationnelles, formulée notamment par Muth, R. Lucas et Th. Sargent dans les
années 1970, considère que les agents économiques mobilisent en permanence toute l’information disponible
pour prendre des décisions sur la base des enseignements de la théorie néoclassique. Les agents ne sont donc
pas victimes d’illusion monétaire (même à court terme), car ils anticipent correctement les conséquences
de toutes les décisions de politique économique, ce qui enlève toute efficacité à la politique économique
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discrétionnaire. La théorie des anticipations rationnelles n’affirme pas que les agents ne commettent jamais
d’erreurs de prévision, mais elle considère que des agents rationnels ne peuvent pas faire d’erreurs
systématiques.
➢ La demande effective de la théorie de déséquilibre :
dans la théorie de déséquilibre, la demande effective correspond à la quantité effectivement échangée par
un agent économique qui subit des contraintes de quantité.
➢ L’équilibre avec rationnement :
Un équilibre avec rationnement est un équilibre dans lequel, du fait de la rigidité ou de la viscosité des
prix, l’un des côtés du marché (l’offre ou la demande) subit une contrainte de quantité.
➢ Le chômage keynésien :
le chômage keynésien désigne une situation où, sur le marché du travail, la quantité de travail offerte par
les ménages excède la quantité demandée par les entreprises. Dans le même temps, sur le marché des
biens et des services, la quantité offerte par les entreprises excède la quantité demandée. Il s’explique
par une insuffisance de la demande effective (réalisée), il suffit de relancer la demande par une intervention
de l’Etat.
➢ Le chômage classique :
le chômage classique correspond à une situation où, sur le marché du travail, la quantité de travail offerte
par les ménages excède la quantité demandée par les entreprises. Dans le même temps, sur le marché des
biens et des services, la quantité offerte par les entreprises n’est pas suffisante pour satisfaire la
demande. Il s’explique par une insuffisance des profits car les salaires sont très élevés, il suffit de réduire les
salaires ou bien le coût du travail pour baisser le chômage.
➢ La surcapitalisation (sous-consommation) :
La surcapitalisation est une situation où il y’a un excès de l’offre des biens et un excès de la demande
du travail, il désigne l’allongement excessif du détour de production. Il doit que les entreprises
représentatives prennent une décision de rentabilité d’investissement, plus précisément la profitabilité.
➢ l’inflation Contenue :
l’inflation contenue est caractérisée par un rationnement des demandeurs (offre insuffisante) sur le
marché du travail et sur le marché des biens. Cette situation se caractérise par une insuffisance de main
d’œuvre et de production qui conduit à une augmentation des prix, les entreprises doivent investir
immédiatement (à long terme) pour répondre à la demande pour ne pas tomber dans ce problème.

Chapitre 3 : la nouvelle microéconomie


➢ La rationalité :
Un Homme est réputé rationnel lorsqu’il poursuit des fins cohérentes avec elles-mêmes et qu’il emploie des
moyens appropriés aux fins poursuivies. Y’a plusieurs types de rationalité :
• Rationalité parfaite ou (substantielle ou substantive) ou illimitée : Cette forme de rationalité
économique correspond au modèle microéconomique néoclassique. Elle signifie que l’agent
économique dispose de toute l’information nécessaire (l’information parfaite « transparence »)
et qu’il adopte la solution unique qui est objectivement préférable à toutes les autres. Cela suppose que
l’agent est capable d’examiner tous les choix possibles, de les comparer les uns aux autres et d’adopter
le meilleur.
• Rationalité limité ou imparfaite : signifie que les agents économiques ont des informations et des
capacités de calcul insuffisantes (information imparfaite « asymétrie de l’information ») pour parvenir
à maximiser leur fonction d’objectif.
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• Rationalité procédurale : signifie qu’une décision est rationnelle dès lors que le processus qui a
conduit à cette décision fait l’objet d’une délibération appropriée. La rationalité ne réside donc
pas dans le contenu de la décision, mais dans la méthode utilisée pour y parvenir.
• Il ne faut pas confondre la rationalité limitée qui résulte de l’information imparfaite et la rationalité
procédurale qui est la méthode employée pour parvenir à une décision en dépit de l’imperfection de
l’information.
➢ Asymétrie de l’information :
Elle est liée à la rationalité limitée, c’est une situation où, sur un marché, les agents économiques qui
contractent ou échangent ne sont pas sur un pied d'égalité en termes d'informations, l'un des deux agents
détenant une information que l'autre n'a pas. Elle conduit à des problèmes d’antisélection et d’aléa moral.
➢ La théorie d’information :
La théorie de l’information est une microéconomie néo-keynésienne, c’est une composante de la nouvelle
microéconomie qui se consacre à l’étude des dispositifs qui peuvent conduire les individus à adopter tel ou tel
comportement dans un contexte marqué par des conflits d’intérêts et une asymétrie d’information.
➢ La sélection adverse ou l’antisélection :
C’est un problème causé par l’asymétrie d’information, il y a antisélection sur un marché lorsque
l’asymétrie d’information conduit à éliminer les produits et/ou les agents économiques de meilleure
qualité.
➢ L’aléa morale ou risque moral ou hasard moral :
C’est un problème causé par l’asymétrie d’information, il y a un aléa moral lorsque, après la signature
d’un contrat, l’une des deux parties est en mesure de léser l’autre en raison de l’asymétrie d’information
qui existe entre elles. Cette situation résulte du fait que l’un des deux contractants adopte un comportement
opportuniste car l’autre n’est pas en mesure d’observer son comportement ou de déterminer si ce
comportement est approprié aux circonstances.
➢ Le signal et la théorie de signal :
En économie un signal est une information donnée par un agent économique informé à un autre agent non
informé (récepteur du signal) pour que celui-ci puisse prendre une décision dans des situations d’information
imparfaite avec asymétrie d’information. La théorie du signal développée par Spence (1973) considère que
l'entreprise collecte un maximum d'informations (des signaux) pour identifier les collaborateurs les
plus performants.
➢ Le salaire efficient et la théorie des salaires d’efficience :
La théorie des salaires d’efficience s’intéresse essentiellement à étudier le lien entre le salaire d’un
employé et le niveau de sa productivité. Le salaire d’efficience est le salaire qui maximise les efforts des
salariés et donc leur productivité, tout en limitant les coûts de transaction pour l’entreprise.
➢ Les institutions et le courant institutionnaliste et néo institutionnaliste :
les institutions sont l’ensemble des règles et valeurs qui permettent à une société ou organisation, de
s’organiser. Ils peuvent être soit matérielle (organisation, entreprise, hôpital) ou immatérielle (les
valeurs, coutumes, les habitudes).
• les institutionnalistes considèrent les institutions comme la base du marché ce que signifie que
les échanges se font sur la base des institutions (les institutions qui créent le marché).
• Les néo institutionnalistes considèrent que le marché est la base des institutions ce que signifié
que les institutions ont pour objectif de combler les lacunes du marché (le marché qui crée les
institutions).
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➢ Les couts de transaction :
Les coûts de transaction sont des coûts inhérents au déroulement des échanges marchands : coûts
d’information, de négociation et de renégociation des contrats, du contrôle de leur respect, de transport,
etc.
• Ils sont ignorés par le modèle de concurrence pure et parfaite qui les suppose nuls. Dans ces conditions,
le marché est le meilleur mécanisme de coordination de décisions des agents économiques.
• Alors que la théorie des coûts de transaction insiste au contraire sur le caractère coûteux du recours
aux transactions marchandes.
➢ La théorie des couts de transaction :
L’article de R. Coase, «La nature de la firme» (1937), est à l’origine de la théorie des coûts de transaction.
elle étudie le caractère coûteux du recours aux transactions marchandes. Pour Coase, la hiérarchie peut
constituer un mode de coordination efficace des décisions des agents et se substituer au marché. L’entreprise
a alors intérêt à internaliser certaines transactions (faire elle-même), plutôt que de recourir au marché (faire-
faire). Cette approche a été prolongé et approfondi par les travaux d’O. Williamson (Markets and Hierarchies).
➢ Le principe pollueur-payeur :
C’est un principe développer par Stigler, ce principe signifie que tout agent économique qui inflige un
dommage à l’environnement doit en supporter le coût. La mise en œuvre de ce principe peut passer par
une politique de taxation (écotaxe) ou par la mise en place d’un marché des quotas d’émission. Une telle
politique vise à internaliser les effets externes négatifs et incite donc les agents qui polluent à réduire ou à
supprimer les sources de pollution. (Coase, 1937)
• La mise en œuvre de ce principe se heurte à de nombreuses difficultés : il n’est pas toujours facile
d’identifier l’auteur d’une pollution et le coût de cette pollution.
➢ La théorie des droits de propriété :
Le droit de propriété sur un actif se définit à partir de trois attributs, le droit d’utiliser cet actif, le droit
d’en tirer un revenu et le droit de le céder de manière définitive à un tiers. La théorie des droits de
propriété est une théorie qui analyse les droits de propriété et la façon dont ils affectent le
fonctionnement de l’économie.
➢ La théorie de l’agence :
La théorie de l’agence est développée par Jensen et Meckling, elle analyse les contrats par lesquels une
ou plusieurs personnes (le principal) font appel à une autre personne (l’agent) pour exécuter en leur
nom une tâche quelconque qui implique une délégation d’un certain pouvoir de décision à l’agent
(relation d’agence). La relation d’agence se caractérise par l’incertitude et l’asymétrie d’information entre
le principal et l’agent : l’agent dispose en général d’une plus grande information que le principal sur la tâche
qu’il doit accomplir et peut exploiter cet avantage à son profit. Le contrat entre le principal et l’agent est
nécessairement incomplet et le contrôle de l’agent par le principal implique des coûts d’agence (coûts de
transaction).
• Dans la théorie de l’agence, la firme est conçue comme un nœud de contrats écrits et non écrits entre
les parties prenantes. elle suppose que les relations entre individus dans une organisation sont des
rapports contractuels libres (absence de relation d’autorité).
➢ La gouvernance :
Au sens général, la gouvernance peut être définie comme l’ensemble des méthodes par lesquelles les
individus et les institutions gèrent leurs affaires communes. Selon P. Lamy, la gouvernance est «
l’ensemble des transactions par lesquelles des règles collectives sont élaborées, décidées, légitimées, mises en
œuvre et contrôlées ». La gouvernance se distingue donc du gouvernement qui est une instance politique
plus ou moins centralisée.
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• La gouvernance d’entreprise se définit comme un ensemble de dispositions légales,
règlementaires ou pratiques qui encadrent le processus de prise de décision dans les entreprises
souvent assimilées aux grandes sociétés anonymes. La gouvernance d’entreprise délimite l’étendue
du pouvoir et des responsabilités de ceux qui sont chargés de la gestion de l’entreprise.
• Une conception traditionnelle de la gouvernance d’entreprise considère que la gestion de l’entreprise
doit être subordonnée aux intérêts des seuls actionnaires. Conformément aux enseignements de la
théorie de l’agence, il faut atténuer le pouvoir des manageurs et réduire les asymétries d’information
entre les actionnaires et les manageurs.
➢ Les parties prenantes :
En économie, les parties prenantes (stakeholder en anglais) désignent l’ensemble des partenaires
économiques et sociaux de l’entreprise. Au niveau interne, les parties prenantes sont les actionnaires,
les managers, les salariés et leurs syndicats, et au niveau externe, il s’agit des clients, fournisseurs,
collectivités territoriales, chambres de commerce, l’État, etc.
➢ Le développement durable :
Le développement durable a trouvé depuis les années 1990, un large écho dans la communauté internationale,
c’est « un développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la
capacité des générations futures de répondre aux leurs », selon la formulation consacrée par le rapport
Brundtland (Notre avenir à tous, 1987).
➢ Responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) :
La responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), est « l’intégration volontaire par les entreprises de
préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs
parties prenantes ». La RSE est une notion d’origine anglosaxonne selon laquelle l’entreprise ne cherche pas
seulement à maximiser ses profits mais remplit aussi une mission sociale.
➢ La théorie des jeux :
La théorie des jeux a été mise au point par J. von Neumann et O. Morgenstern, elle vise à rendre compte
de situations dans lesquelles des individus rationnels (les joueurs) prennent des décisions en interaction
et sont conscients de ces interactions.
• L’un des grands intérêts de la théorie des jeux est de montrer que la poursuite de leurs intérêts par les
joueurs dans un cadre non coopératif conduit le plus souvent à une situation sous-optimale.
• Le recours à la théorie des jeux a permis d’intégrer dans un cadre plus général le modèle de la
concurrence pure et parfaite et de développer des approches nouvelles en microéconomie (étude du
comportement en oligopole, étude des situations d’asymétrie d’information, etc.).
➢ Tactique dominante (Abus de position dominante) :
La tactique dominante est une pratique anticoncurrentielle d’une entreprise qui résulte de sa position
dominante sur un marché et qui provoque une distorsion de concurrence grâce à son pouvoir de marché.
➢ Equilibre dominante :
C’est une situation où chaque joueur utilise une tactique dominante, c’est une tactique qui apporte le gain
maximal à un joueur, quel que soit la stratégie utilisée par les autres joueurs.
➢ Equilibre de Nash (équilibre non coopératif) :
Un équilibre de Nash décrit l'état optimal du jeu où les deux joueurs effectuent des mouvements optimaux
mais considèrent maintenant les mouvements de leur adversaire. Cet équilibre d’un jeu non coopératif
correspond à une combinaison de stratégies dans laquelle aucun des acteurs ne peut espérer améliorer
sa situation par un changement unilatéral de stratégie (celle de chaque autre joueur est donnée).
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➢ Dilemme de prisonniers :
En théorie des jeux, le dilemme du prisonnier est un exemple de jeu conçu par le mathématicien
américain Tucker dans les années 1950. Le dilemme du prisonnier montre à travers un exemple
comment des choix rationnels peuvent conduire à une situation sous-optimale. La thèse orthodoxe selon
laquelle l’agrégation de comportements individuels rationnels conduit toujours à une situation optimale, la
main invisible du marché, est donc infirmée.
➢ Le cartel :
Le cartel désigne une entente formelle entre des entreprises indépendantes et généralement peu
nombreuses, qui vise à réduire la concurrence en fixant le prix et/ou en se partageant le marché.

Chapitre 4 : l’hétérodoxie
➢ Les hétérodoxies :
Le terme « hétérodoxe » vient du grec. Au sens littéral, il signifie donc « qui pense d'une autre manière
». en économie, les économistes « hétérodoxes » (marxistes, postkeynésiens et autres institutionnalistes)
jugeant, quant à eux, que les marchés ne sont pas efficients.
➢ Les orthodoxies :
Le terme « orthodoxe » vient du grec, qui signifie droit, juste et qui signifie croyance. En économie, les
économistes « orthodoxes » c'est-à-dire ceux convaincus que la régulation par les marchés fonctionne
plutôt bien.
➢ Théorie de régulation :
La théorie de la régulation est une approche développée principalement par M. Aglietta, depuis le milieu
des années 1970. Cette approche puise son inspiration aussi bien dans la théorie marxiste que dans la théorie
keynésienne ou dans l’institutionnalisme. L’objet principal de cette théorie est d’analyser l’évolution du
système capitaliste, et pour chaque étape, il y’a lieu des modes de régulation spécifique, autrement dit
analysé les modes de régulation des régimes d’accumulation (structure productive).
➢ régime d’accumulation :
Dans la théorie de la régulation, le régime d’accumulation est «l’ensemble des régularités assurant une
progression générale et relativement cohérente de l’accumulation du capital, c’est-à-dire permettant de
résorber ou d’étaler dans le temps les distorsions et déséquilibres qui naissent en permanence du
processus lui-même». en effet le régime d’accumulation est caractérisé par des formes institutionnelles
qui assurent la régulation de système. Différents régimes d’accumulation sont observables dans le temps et
dans l’espace, extensif (si une configuration productive est étendue sans changement majeur des techniques
de production), intensif (lorsque l’organisation productive est en permanence transformée pour dégager des
gains de productivité).

Bon courage

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