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2ème partie : mode de régulation économique

On appelle régulation, un processus complexe par lequel un système économique et


social permet de se reproduire dans le temps en conservant l’essentiel de ses
caractéristiques structurelles.

La régulation doit permettre, sur le plan économique :


→ La dynamique de croissance avec le respect de grands équilibres
( emploi, finances public, inflation, extérieur )

La régulation doit permettre, sur le plan social :

En économie il existe deux régulateur de l’activité

⇒ Le marché
qui est à l’origine du libéralisme économique (= capitalisme)

⇒ L’État
qui est à l’origine de la démocratie économique (= l’état providence)

CHAPITRE 1 : La régulation par le marché


Ce sont les économistes néoclassiques qui défendent ce point de vu.
Pour eux, le marché est le meilleur régulateur car il permet d’atteindre l’équilibre et
l’optimum économique.

I/ Les principes fondateurs


1) L’initiative privée

→ la liberté d’entreprendre est fondamentale car elle permet de donner sa chance à


chacun. Le self made man

→ pour que l’initiative privée soit favorisée, il faut garantir la propriété privée,
notamment, celle des facteurs de production.

2) La concurrence

⇒ Elle doit régner dans l’économie.


→ Elle permet de libérer les énergie créative et de valoriser les meilleurs projets.
Pour théoriser cela, les néoclassiques ont développer un modèle la concurrence pur et
parfaite, avec un rôle donné au prix.

Dans un marché concurrentiel, on a les mécanismes suivants :

- l’offre est une fonction croissante du prix.


- la demande est une fonction décroissante du prix.
- sur le marché, la fonction de l’offre et de a demande va déterminer un prix et une
quantité d’équilibre.
- Toute modification de l’offre ou de a demande ramène toujours les variations de
prix, au prix d’équilibre.

3) Développer les échanges

Pour les partisans du marché, les échanges sont au cœur du processus de croissance,
cra il crée de la richesse.

Il faut donc tout mettre en place pour favoriser ces échanges, notamment sur le plan
externe en développement, en favorisant le libre échange.

Absence de barrière douanière + absence de barrières réglementaires + absence de


quota.

4) Un état minimalisme et état gendarme

a) La thèse défendue

l’état gendarme se base sur la supériorité du marché pour réguler l’activité


économique et sociale.

Le rôle de l’État consiste donc :

→ à garantir la concurrence (lutter contre le monopole)


→ à garantir la propriété privée
→ être neutre dans son intervention économique et sociale.

L’État doit se concentrer sur des missions spécifiques que l’on appelle régalienne :

- La sécurité (des personnes et des biens)


- La défense
- La justice
b) Les cas d’intervention de l’État

Même pour certains économistes libéraux, l’État peut avoir à intervenir sur le plan
économique et social. Dans 2 grands domaines :

→ les cas de défaillance du marché


→ L’exclusion sociale

⇒ Les cas de défaillance du marché

Ces cas sont au nombre de 3 :

→ 1er cas : L’existence de biens collectifs indivisibles.

Pour qu’un marché fonctionne, il doit y avoir exclusion par les prix. pour certains
marchés de services, du moment que le service est à disposition d’un seul, il est à
disposition de tous.

E.G : Radio, phares

Prix d’équilibre du marché = 0 donc aucun producteur ne le fera.


Pour que ce service existe, soit l’État le réalise, soit l’État finance l’activité privée.

→ 2ème cas : L’existence de monopôle

Si un marché fonctionne avec un seul offreur, l’offreur peut fixer librement son prix
sans tenir compte de la demande. Cette situation est donc anti-concurrentielle et
nécessite une intervention de l’État, pour instaurer une certaine concurrence.

→ 3ème cas : L’existence d’effets externes

Il s’agit des conséquences positives ou négatives de l’activité économique sur la


société.

Négatif :( = pollution, appauvrissement des ressources.


Dans ces situations l’État doit prendre en charge ces effets, car le marché ne peut ou
ne veut pas le faire.

Mesures que peut prendre l’État = taxation, restriction, lois

Positif :) = on peut citer les activités qui vont valoriser le paysage, l’entretenir…
→ L’exclusion sociale

Certains économiste néoclassiques, influencés par l’école classique réformiste


estiment que la misère, les inégalités trop fortes, l’absence d’accès à certains services
basiques…

E.G : La santé, les écoles

… Vont engendrer de l’exclusion sociale pour une partie de la population.


Pour des raisons d’équité et de justice sociale, une intervention de l’État va être mise
en place, notamment dans le domaine social, pur réduire ou limiter cette exclusion
sociale.
Cependant, cette intervention ne doit pas modifier le libre jeu du marché.
(on doit rester dans un environnement concurrentiel.)

Cette lutte va prendre en considération des aides sociales, des avantages pour
certaines population (situation de handicap), des défiscalisations.

c) La pensée ultra libérale

Cette pensée (originaire des USA) rejette toute forme d’intervention de l’État dans le
domaine économique et social.

Cette pensée est basée sur une vision économique mais aussi morale et éthique de la
société.

Leurs théorie concerne 3 domaines :

⇒ L’inefficacité de l’État providence (Théoricien de l’offre)


USA. Arthur LAFFER.1940

Pour Arthur LAFFE, le système de prélèvement obligatoire démotive les agents


économiques, car si le taux d’imposition dépasse un certains seuil, les agents vont
préférer le loisir ou le travail non déclaré, ce qui va entraîner une baisse des recettes
fiscales.

Vouloir une répartition plus égalitaire des revenus grâce à l’imposition n’a donc que
des effets pervers sur le travail et comme disait LAFFER
« Trop d’impôts tue l’impôt »

ATTENTION QUESTION PROBABLE DE CCF


EXPLIQUEZ LA TH2ORIE DE LAFFER ET A QUEL
COURANT IL APPARTIENT !!!
« La recherche de l’égalité n’est pas la valeur suprême de la société » de F.V
HAYEK GB (1899-1992) Nobel 1974.

⇒ Pour lui :
→ l’égalité ne peut pas être associé à la liberté.
→ L’intervention de l’État remet en cause le principe de liberté, au profit de celui de
liberté

Pour ces économistes, la liberté est la valeur suprême de toute société.


Les chances des individus, ne sont pas les mêmes au départ de leur vie du fait de ce
qu’ils appellent l’ordre naturel des choses.

Vouloir corriger ce mauvais départ est impossible, car l’égalité des chances et
utopique.

L’État s’il voulait obtenir cette égalité, il devrait empiéter sur les libertés
individuelles et démotiverait les personnes (agents économiques) à créer de la
richesse.
Intervention de l’État = Néfaste.

II/ Les limites de la régulation par le marché


Introduction : La régulation par le marché par les keynésiens et les Marxistes.

a) Le marché n’est pas un mécanisme infaillible

Le caractère autorégulateur du marché est remis en cause, notamment car l’équilibre


n’est pas atteint.

En effet l’activité économique peut être insuffisante pour garantir le plein emploie et
assurer une croissance suffisante (PIB).

Le fonctionnement du marché est à l’origine de risques économique, qui trouve leurs


origines dans la recherche de profit.
Si une activité n’est pas assez rentable, elle doit cesser.

Que se passe-t-il si une activité est utile ou nécessaire pour la société.


(E.G: Une clinique)
b) La concurrence fait pas de cadeau !

Une critique est extrêmement forte.

⇒ Le principe de liberté signifie que l’inégalité est présente dans la société.

⇒ La concurrence n’a pas pour objectif de prendre en compte ces inégalités.

⇒ Cette situation est à l’origine d’une société « Duale » où la grande richesse côtoie
la grande misère sans que ces derniers ne puissent accéder à une situation meilleure,
sauf par les lois du marché.

→ Les conséquences de telles situations (sans interventions de l’État) sont très


importantes

° Le chômage
° Les inégalités des revenus
° Accès limité aux besoins primaires (logement, alimentation, éducation, santé)
° Peu ou pas de couverture face aux risques humains (C.M.U)

c) Montée en puissance du chacun pour soi.

L’individualisme est un des principes fondateurs du libéralisme, car cela permet la


mise en concurrence e la liberté.

Cela signifie que le partage des richesses et la répartition de l’activité économique


repose uniquement sur les lois du marché et que la redistribution est quasi inexistante.

Les agents économiques travaillent, produisent, consomment et épargnent pour eux


mais pas pour la collectivité, sauf pour les missions régalienne (la justice et sécurité
du pays).

L’individualisme s’oppose donc à la solidarité entre les individus.


Solidarité que l’on trouve dans le système d’État providence et de la redistribution.

Au final, la régulation par le marché fait plus confiance à l’individu qu’à la


collectivité pour atteindre l’optimum économique et social.
CHAPITRE 2 : LA RÉGULATION PAR L’ÉTAT

Intro :
Ce mode de régulation est historiquement le plus ancien (régulation par l’état)

La version moderne de l’intervention de l’État, est née suite aux travaux de KEYNES
avec le rapport BEVERIDGE (1942).

En France, il faut attendre 1946 pour la mise en place du système généralisé de


protection sociale.

⇒ Cette vision de l’État se nomme «l’État-Providence»

I/ Pourquoi l’État-providence ?
Sa justification se trouve dans le caractère inégalitaire de la société, que le libéralisme
ne souhaite pas modifier, parce que cela remettrait en cause le fonctionnement du
marché. (il n’aurait plus les qualités que lui prodigue les libéraux)

Ce caractère inégalitaire se traduit par 3 conséquences négatives :

→ Une faiblesse de la demande, car une partie de la population a de faibles revenus.

→ Exclusion sociale et économique d’une partie de la pop. , Notamment en terme


d’emploi.

→Une croissance économique qui est réduite, car la demande effective est faible, et
une croissance économique instable du fait des variations du marché (crises).

L’objectif de l’État-providence est donc de réduire les inégalités, en mettant en place


une solidarité entre les individus, que l’on appelle la redistribution. L’État va donc
mettre en place une politique économique et sociale.

II/ Comment mettre en place l’État-providence ?

1) Les fonctions de l’État

Le développement de l’État-providence en plus des fonctions régaliennes, sur des


fonctions économiques et sociales.
Pour assurer ces fonctions, l’État dispose de différents moyens.
L’économiste R.MUSGRAVE (usa) 1910-2007, a identifié 3 fonctions pour l’État.

a) La fonction d’allocation

L’État doit intervenir sur l’allocation des ressources pour atteindre des objectifs jugés
économiquement ou socialement plus satisfaisant que ceux du marché.

Le cas le plus important c’est la fiscalité qui permet d’orienter certaines


consommation et certaines productions, jugées plus pertinente en terme
d’environnement, etc.

Cette fonction permet de prendre en compte les externalités résultant de certaines


activités économiques.

Négatif = Pollution/ taxes


positif = des aides

b) Fonction de redistribution

L’État cherche à corriger les inégalités de revenus dans le sens d’une plus grande
justice sociale.

Pour ce faire, l’État dispose de la fiscalité mais aussi d’aides sociales permettant de
prendre en compte les risques sociaux (santé, emploi, logement).

c) Fonction de stabilisation

L’État a pour objectif d’assurer une économie équilibrée et durable, cad garantir
l‘emploi, limiter l’inflation, l’équilibre de la balance commerciale.

Cette fonction se traduit par des politiques monétaires et budgétaires, visant à


corriger les aléas conjoncturels (E.G : la crise de la covid, ou la hausse du prix du
pétrole)

2) Les mécanismes économiques et sociaux utilisés par l’État.

a) Les mécanismes économiques

⇒ L’État producteur
Grace à un secteur public d’entreprise, l’État intervient de manière assez importantes
dans certaines activités jugées stratégiques (E.G : Les transports, l’énergie,
l’information, la communication)

Ce secteur emploie ~ 800 000 personnes et contrôle directement ou indirectement ~


1600 entreprises.

L’État à un double rôle, d’abord orienter la politique industrielle (parc nucléaire),


puis stimuler l’activité (TGV sud-est, de grands travaux).

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