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 Chapitre 1 : Intervention publique, Genèse de l’État et de la protection sociale

Smith pense que l’État doit assumer les dépenses concernant les « travaux et établissements publics » : pour
quelles raisons, selon lui, ces dépenses sont-elles utiles et nécessaires et comment ces dépenses doivent-
elles être financées ?

Adam Smith, le célèbre économiste et philosophe écossais, a soutenu que l'État doit assumer les dépenses
concernant les "travaux et établissements publics" car ils ont un impact bénéfique sur la croissance
économique et l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Selon lui, ces dépenses sont utiles et
nécessaires car elles permettent de :

1. Améliorer les infrastructures : Les travaux publics, tels que les routes, les ponts, les canaux et les
ports, améliorent les infrastructures de transport, ce qui permet de faciliter les échanges
commerciaux et d'augmenter la productivité économique.
2. Favoriser l'emploi : Les travaux publics peuvent créer des emplois directs et indirects, en
particulier dans les secteurs de la construction et de l'ingénierie.
3. Favoriser la sécurité : Les établissements publics, tels que les prisons, les hôpitaux, les écoles et les
tribunaux, contribuent à la sécurité et à la justice dans la société.
4. Favoriser la redistribution : Les établissements publics tels que les écoles et les hôpitaux peuvent
améliorer les conditions de vie des individus les plus vulnérables de la société en leur offrant des
services publics de qualité.

Smith a également soutenu que ces dépenses doivent être financées par des impôts, mais qu'il est important
de veiller à ce qu'ils soient proportionnels à la capacité contributive des individus. Il a également soutenu
que les impôts doivent être levés

Comment la théorie néoclassique définit-elle un bien public ?

La théorie néoclassique définit un bien public comme un bien qui a des caractéristiques de non-exclusion et
de non-rivalité.

1. Non-exclusion : Cela signifie qu'il est difficile ou impossible d'empêcher certaines personnes de
bénéficier des avantages de ce bien, même si elles ne paient pas pour lui. Par exemple, lorsqu'un
phare est construit pour éclairer un port, il est impossible d'empêcher les navires de bénéficier de
cette lumière, même s'ils ne paient pas pour sa construction ou son entretien.
2. Non-rivalité : Cela signifie qu'une personne supplémentaire qui bénéficie du bien n'enlève rien à la
consommation d'une autre personne. Ainsi, la mise en place d'un système de protection incendie
dans une ville ne réduira pas les avantages de ce système pour les citoyens déjà protégés.

Les biens publics sont souvent produits par les gouvernements car ils ont des externalités positives et ils
sont souvent mal produits ou pas produits du tout par le marché. Les exemples classiques de biens publics
sont les infrastructures comme les routes, les ponts, les établissements publics comme les écoles et les
hôpitaux, et les services publics comme la police et les services de secours.

La conception marxiste de l’État capitaliste : quelle est l’idée centrale ?

La conception marxiste de l'État capitaliste repose sur l'idée selon laquelle l'État est un instrument au
service des intérêts des classes dominantes, c'est-à-dire la classe capitaliste. Selon Karl Marx, la classe
capitaliste, qui possède les moyens de production, a besoin de l'État pour maintenir sa position dominante
dans la société et pour réprimer les conflits sociaux qui découlent de la lutte des classes.

Selon Marx, l'État capitaliste remplit plusieurs fonctions importantes pour les capitalistes :

1. Il assure la protection des propriétés privées et des contrats commerciaux, ce qui permet aux
capitalistes de maintenir leur contrôle sur les moyens de production et de maximiser leurs profits.
2. Il assure la répression des mouvements sociaux et des grèves, qui menacent les intérêts des
capitalistes.
3. Il assure la redistribution des richesses vers les classes dominantes, par exemple via des politiques
budgétaires favorisant les entreprises et les riches, et en réduisant les dépenses sociales.
4. Il joue un rôle dans la réglementation économique, en favorisant les intérêts des capitalistes, et en
réglementant les travailleurs pour maintenir leur exploitation.

En somme, la conception marxiste de l'État capitaliste est que l'État est un instrument au service des intérêts
des classes dominantes, qui est utilisé pour maintenir leur position dominante et réprimer les conflits
sociaux qui découlent de la lutte des classes.

Est-il justifié de prétendre que, pour les classiques, l’État se cantonne aux fonctions régaliennes mais ne
joue pas vraiment de rôle économique ?

Les classiques, comme Adam Smith, ont généralement soutenu que l'État devrait se limiter aux fonctions
régaliennes, c'est-à-dire maintenir la paix, la justice et la sécurité, pour permettre un bon fonctionnement du
marché. Ils ont également soutenu que l'intervention de l'État dans l'économie, par exemple en fixant des
prix ou en réglementant les activités économiques, aurait tendance à perturber le marché et à entraver la
croissance économique.

Cependant, il est important de noter que les classiques ont également soutenu que l'État devait jouer un rôle
dans la création et le financement de certains biens publics, comme les infrastructures et les établissements
publics, qui ont un impact positif sur la croissance économique.

En somme, il est justifié de dire que les classiques ont soutenu que l'État devait se cantonner aux fonctions
régaliennes et ne pas jouer un rôle actif dans l'économie, mais ils ont également reconnu qu'il y avait des
exceptions à cette règle, notamment en ce qui concerne les biens publics qui ont un impact positif sur la
croissance économique.

En quoi peut‐on affirmer que les classiques ont une approche en termes d’État bienveillant ?

Les classiques ont une approche de l'État bienveillant car ils croient que l'État doit se limiter à des fonctions
régaliennes et ne pas interférer dans l'économie, croyant que cela permettra à l'économie de fonctionner de
manière efficace et à la société de prospérer. Les classiques, comme Adam Smith, ont soutenu que l'État ne
devrait intervenir dans l'économie que pour remédier aux "désordres" causés par les externalités ou les
biens publics qui ne peuvent être fournis par le marché. C'est dans cette optique qu'ils ont soutenu que l'État
devait créer et financer des infrastructures, et des services publics, comme les établissements de santé, les
écoles et les prisons, pour améliorer les conditions de vie de la société et favoriser la croissance
économique.

En somme, les classiques ont une approche de l'État bienveillant car ils croient que l'État devrait se
concentrer sur ses fonctions régaliennes, et qu'en se limitant à ces fonctions, l'État peut contribuer à une
société plus juste et prospère, en offrant des services publics nécessaires tout en permettant un
fonctionnement efficace de l'économie.

En quoi l’État joue‐t‐il un rôle « perturbateur » dans la théorie néoclassique ?

Dans la théorie néoclassique, l'État est considéré comme un acteur perturbateur dans l'économie car il peut
interférer avec le fonctionnement du marché par des politiques qui perturbent les incitations et les
incentives corrects. Selon cette théorie, l'intervention de l'État dans l'économie peut causer des distorsions
qui peuvent affecter les décisions des agents économiques et entraîner des inefficacités.

Voici quelques exemples de la façon dont l'État peut jouer un rôle perturbateur dans la théorie
néoclassique :
1. Les subventions et les taxes qui affectent les prix et les incitations à la production et à la
consommation.
2. Les réglementations qui limitent la concurrence et entravent les entreprises dans leur capacité à
s'adapter aux changements de marché.
3. Les politiques de redistribution qui peuvent inciter les individus à ne pas travailler ou à ne pas
investir.
4. Les politiques budgétaires qui peuvent perturber les taux d'intérêts et les inciter les agents
économiques à prendre des décisions qui ne sont pas optimales.

En somme, la théorie néoclassique soutient que l'intervention de l'État dans l'économie peut causer des
distorsions et des inefficacités, et que l'État joue un rôle perturbateur en perturbant les incitations et les
incentives corrects qui sont nécessaires pour un marché efficace.

Exposez en quoi le rôle de l’État dans la théorie de l’EGCP se caractérise par une contradiction
fondamentale.

La théorie de l'échange général de marchandises et de la propriété (EGCP) soutient que l'État doit être
minimaliste et ne pas intervenir dans l'économie pour permettre aux forces du marché de fonctionner
efficacement. Cependant, cela entraîne une contradiction fondamentale car l'EGCP présuppose également
que les individus possèdent les moyens de production, ce qui implique que l'État doit intervenir pour
protéger ces propriétés privées. Ainsi, l'EGCP appelle à la fois à une absence d'intervention de l'État et à
son intervention pour protéger les propriétés privées, ce qui est une contradiction fondamentale.

Théorie de l’État : exposez les points communs et les différences principales entre l’école marxiste et
l’école du public choice.

L'école marxiste et l'école du choix public ont des perspectives très différentes sur le rôle de l'État dans la
société.

Les points communs :

 Les deux écoles sont d'accord sur le fait que l'État joue un rôle important dans la société.
 Les deux écoles sont d'accord sur le fait que l'État a un impact sur la distribution des richesses et
des pouvoirs.

Les différences principales :

 L'école marxiste voit l'État comme un outil de lutte de classe, servant les intérêts de la classe
dominante au détriment des travailleurs. Selon eux, l'État est un instrument de l'exploitation
capitaliste.
 L'école du choix public, en revanche, voit l'État comme une institution qui résulte des choix
individuels des citoyens et des groupes de pression qui cherchent à maximiser leur propre bénéfice
à travers les politiques publiques. Selon eux, l'État est un résultat de la démocratie et de la libre
entreprise.
 En conséquence, l'école marxiste prône une intervention de l'État pour réduire les inégalités
économiques et sociales, alors que l'école du choix public prône une réduction de l'intervention de
l'État pour favoriser la libre entreprise.

Quelle est la différence entre la conception marxiste « orthodoxe » et la conception néo‐marxiste

La conception marxiste "orthodoxe" est basée sur l'analyse de Karl Marx et Friedrich Engels sur les
relations de production, la lutte des classes et le rôle de l'État dans la société. Elle soutient que la société est
divisée en classes sociales en conflit permanent, avec une classe dominante (la bourgeoisie) qui exploite
une classe opprimée (les travailleurs, ou la prolétariat). La révolution prolétarienne est nécessaire pour
renverser cette domination de classe et instaurer un régime socialiste qui répartira les moyens de production
de manière égalitaire.
La conception néo-marxiste, en revanche, est une interprétation plus récente et plus complexe de la pensée
marxiste qui inclut des éléments d'autres courants de pensée comme la psychanalyse, la théorie féministe et
la théorie de la décolonisation. Les néo-marxistes s'intéressent à d'autres aspects de la société tels que la
culture, la race, le genre et la sexualité. Ils mettent l'accent sur les relations sociales et culturelles plutôt que
sur les relations économiques, et sur les luttes à l'intérieur des classes plutôt que sur la lutte entre les
classes. Les néo-marxistes mettent également l'accent sur l'État comme étant un instrument de la classe
dominante pour maintenir l'ordre social et réprimer les mouvements sociaux qui remettent en cause l'ordre
établi.

Est-il justifié de dire que la pensée de Keynes repose sur une conception de l’État bienveillant ?

La pensée économique de John Maynard Keynes est souvent considérée comme soutenant une conception
de l'État bienveillant. Keynes a défendu l'idée que l'État devait intervenir dans l'économie pour stimuler la
croissance économique et réduire le chômage en période de crise économique. Il a soutenu l'utilisation de
politiques fiscales et monétaires pour cela. Il a également défendu l'idée que l'État devrait jouer un rôle actif
dans la planification économique pour orienter les investissements vers des secteurs clés de l'économie.

En résumé, on peut dire que la pensée de Keynes met l'accent sur l'État comme acteur économique
responsable de stabiliser l'économie en période de crise, et de faciliter la croissance économique en
investissant et en planifiant les secteurs clés de l'économie. Cela a pour effet d'améliorer la situation des
individus et de la société en général, donc une vision "bienveillante" de l'État.

En quoi consiste le rôle de l’État dans la théorie néo‐keynésienne ?

La théorie néo-keynésienne reprend les idées de John Maynard Keynes, mais en les adaptant aux nouvelles
réalités économiques et aux développements de la théorie économique. Selon cette théorie, l'État a un rôle
important à jouer dans la stabilisation de l'économie et dans la promotion de la croissance économique.

Plus précisément, la théorie néo-keynésienne soutient que l'État doit utiliser des politiques
macroéconomiques actives pour stabiliser l'économie en période de crise économique, en utilisant des
outils tels que les dépenses publiques, les taux d'intérêt et les politiques fiscales pour stimuler la demande
globale. En outre, l'État doit également jouer un rôle dans la régulation de l'économie pour éviter les
externalités négatives, telles que les externalités environnementales et les risques systémiques dans le
système financier.

En somme, la théorie néo-keynésienne met l'accent sur l'importance de l'État en tant qu'acteur économique
responsable de stabiliser l'économie, de promouvoir la croissance économique et de réguler les marchés
pour éviter les externalités négatives.

Quelles sont les caractéristiques des biens publics purs et impurs ? Donnez des exemples pour chaque
situation.

Les biens publics purs sont des biens qui ne peuvent être exclusifs et qui ont des externalités positives. Les
externalités positives signifient que les avantages d'utiliser le bien dépassent les avantages pour l'utilisateur
individuel. Par exemple, un phare ou une voie navigable sont des biens publics purs car ils sont utilisés par
tous les navires et ne peuvent être exclusifs, et ils ont des externalités positives car ils améliorent la sécurité
de la navigation pour tous les navires.

Les biens publics impurs, en revanche, peuvent être exclusifs et ont des externalités négatives ou positives.
Les externalités négatives signifient que l'utilisation du bien par une personne a des conséquences négatives
pour d'autres personnes. Par exemple, une voie de circulation est un bien public impur car il peut être utilisé
exclusivement par certaines personnes (par exemple, les propriétaires de voitures), et son utilisation peut
causer des embouteillages pour les autres utilisateurs.

Que retenir de la théorie néoclassique à propos des fondements de l'action publique, dans son analyse des
biens publics ?
La théorie néoclassique estime que les biens publics sont mal fournis par le marché car ils ont des
externalités qui rendent difficile leur appropriation privée, donc leur financement par la méthode du
marché. Selon cette théorie, l'intervention de l'État est nécessaire pour fournir ces biens publics, en utilisant
des mécanismes de financement public, tels que les impôts ou les subventions, ou en réglementant
l'utilisation du bien.

La théorie néoclassique met également en avant l'idée que les biens publics peuvent être surconsommés car
ils sont sous-prix car leur coût de production est rarement pris en compte dans leur prix de vente. Ainsi,
l'État peut utiliser des mécanismes tels que les taxes sur ces biens pour inciter les consommateurs à en
consommer moins.

Enfin, la théorie néoclassique indique que les biens publics sont souvent mal distribués car ils sont souvent
plus accessibles aux personnes ayant des revenus élevés ou ayant des capacités d'accès plus importantes.
Les politiques redistributives de l'État peuvent donc être utilisées pour corriger cette inégalité.

En quoi la structure des prélèvements obligatoires a-t-elle un impact sur le ratio d'endettement public ?
Détaillez les mécanismes.

La structure des prélèvements obligatoires (c'est-à-dire les impôts et les cotisations sociales) a un impact
sur le ratio d'endettement public car elle détermine la part des revenus qui est consacrée au financement des
dépenses publiques. Plus les prélèvements obligatoires sont élevés, moins il est nécessaire d'emprunter pour
financer les dépenses publiques, et donc moins le ratio d'endettement public sera élevé.

Il existe différents mécanismes qui expliquent comment la structure des prélèvements obligatoires affecte le
ratio d'endettement public :

1. Les impôts progressifs : Les impôts progressifs, tels que l'impôt sur le revenu, ont tendance à
augmenter avec le niveau de revenu. Ils ont donc un impact redistributif et peuvent augmenter les
revenus des personnes aux revenus les plus faibles, ce qui permet de réduire les dépenses sociales
et donc de réduire le ratio d'endettement public.
2. Les niches fiscales : Les niches fiscales, tels que les déductions d'impôts ou les crédits d'impôts,
peuvent réduire les revenus fiscaux et donc augmenter le ratio d'endettement public.
3. Les dépenses sociales : Les dépenses sociales, telles que les pensions de retraite ou les prestations
de chômage, ont tendance à augmenter avec l'âge de la population, donc les cotisations sociales
doivent augmenter pour financer ces dépenses, ce qui peut augmenter le ratio d'endettement public.
4. Les dépenses publiques : La croissance des dépenses publiques peut être plus rapide que la
croissance des revenus fiscaux, ce qui peut entraîner une augmentation du ratio d'endettement
public.

En résumé, la structure des prélèvements obligatoires a un impact sur le ratio d'endettement public car elle
dé détermine la part des revenus qui est consacrée au financement des dépenses publiques, donc plus les
prélèvements obligatoires sont élevés, plus le ratio d'endettement public sera faible.

Quels sont les deux pôles principaux de la "propriété sociale" selon Robert Castel ? A quelle période de
l'histoire des dépenses publiques élaborée par R. Delorme et C. André correspond leur développement ?
Justifiez votre réponse.

Selon Robert Castel, il existe deux pôles principaux de la "propriété sociale" :

1. Le pôle "prestations sociales" : Il correspond aux dépenses publiques qui visent à protéger les
individus contre les risques sociaux, tels que les dépenses liées à la santé, à la retraite, à l'emploi, à
la famille, etc. Ces dépenses visent à garantir un niveau minimum de protection sociale aux
individus et à réduire les inégalités sociales.
2. Le pôle "services publics" : Il correspond aux dépenses publiques qui visent à fournir des services
de base tels que l'éducation, la santé, les transports, les logements, etc. Ces dépenses visent à
améliorer les conditions de vie des individus et à favoriser l'égalité des chances.

Selon R. Delorme et C. André, le développement de ces deux pôles de dépenses publiques s'est produit
pendant la période de l'après-guerre, qui a vu l'émergence de l'État-providence en Europe occidentale. Cette
période a été marquée par une forte croissance économique et par une forte augmentation des dépenses
publiques, qui ont été consacrées à la protection sociale et aux services publics. Cette période a également
vu l'émergence de nouvelles formes de solidarité, telles que les systèmes de sécurité sociale, les systèmes
de santé universitaires, les systèmes de logements sociaux, etc.

En utilisant le texte de R. Castel, expliquez comment la fonction de redistribution s’est progressivement


instaurée en France.

Selon Robert Castel, la fonction de redistribution s'est progressivement instaurée en France au cours du
XIXe siècle et au début du XXe siècle, à travers l'émergence d'un système de protection sociale. Ce
système, qui a émergé en réponse aux besoins de la société industrielle, a été basé sur l'idée que l'État doit
intervenir pour protéger les individus contre les risques sociaux tels que la maladie, la vieillesse,
l'incapacité de travail, etc.

Ce système a été mis en place par étape, avec d'abord la mise en place de systèmes de sécurité sociale pour
les travailleurs, puis pour les retraités, et enfin pour les chômeurs. Il a également été étendu à d'autres
catégories de personnes, telles que les femmes et les enfants.

Cette évolution a été accompagnée par l'émergence de nouvelles formes de solidarité, telles que les
systèmes de sécurité sociale, les systèmes de santé universitaires et les systèmes de logements sociaux, qui
ont été créés pour protéger les individus contre les risques sociaux et réduire les inégalités sociales.

Il est important de noter que cette évolution a été marquée par des luttes sociales pour obtenir ces
protections et ces services, ces luttes ont été menées par les travailleurs et les associations qui ont milité
pour l'obtention de ces protections sociales.

Par quels procédés les APU interviennent-elles dans la formation du revenu des ménages ? Vous préciserez
les indicateurs de revenu et les comptes des ménages qui sont affectés.

Les actions publiques unitaires (APU) peuvent intervenir dans la formation du revenu des ménages de
différentes manières :

1. Transferts monétaires : Les APU peuvent distribuer des transferts monétaires aux ménages sous
forme de prestations sociales (allocations chômage, minima sociaux, pensions, etc.). Ces transferts
sont affectés les indicateurs de revenu disponible brut et net des ménages.
2. Services publics : Les APU peuvent fournir des services publics gratuits ou à prix réduits aux
ménages (éducation, santé, logement, etc.). Ces services peuvent affecter les indicateurs de revenu
disponible brut et net des ménages en réduisant les dépenses obligatoires des ménages.
3. Fiscalité : Les APU peuvent utiliser la fiscalité pour redistribuer les revenus, par exemple en
augmentant les impôts pour les revenus élevés et en réduisant les impôts pour les revenus
modestes. Ces actions affectent les indicateurs de revenu disponible brut des ménages.
4. Création d'emplois : Les APU peuvent également agir sur le marché du travail en créant des
emplois, soit directement en investissant dans des projets publics, soit en favorisant la création
d'emplois privés. Ces actions affectent les indicateurs de revenu disponible brut et net des ménages
en augmentant les revenus d'emploi.
Il est important de noter que ces procédés peuvent avoir des effets différents sur les différents types de
ménages, en fonction de leur situation socio-économique. Il est donc important de considérer les effets des
APU sur les différents types de ménages avant de mettre en place des politiques économiques.

Quelles sont les principales caractéristiques de la structure fiscale française et quelles transformations a-t-
elle connu au cours des deux dernières décennies ?

La structure fiscale française est caractérisée par un système complexe de prélèvements fiscaux, qui inclut
des impôts sur le revenu, des impôts sur les sociétés, des taxes sur la consommation, des taxes foncières et
des contributions sociales. Les principales caractéristiques de cette structure fiscale sont les suivantes :

 Progressivité de l'impôt sur le revenu : Les taux d'imposition sur le revenu des personnes physiques
augmentent avec le niveau de revenu, ce qui signifie que les individus ayant des revenus plus
élevés paient un pourcentage plus élevé de leur revenu en impôts.
 Importance de la TVA : La TVA est un impôt sur la consommation qui représente une part
importante des revenus fiscaux de la France. Il est présent sur une grande variété de biens et de
services.
 Poids des contributions sociales : Les contributions sociales, qui financent les systèmes de sécurité
sociale, représentent une part importante des prélèvements obligatoires en France.
 Faible poids des impôts sur les sociétés : Les impôts sur les sociétés représentent une part
relativement faible des prélèvements obligatoires en France par rapport à d'autres pays.

Au cours des deux dernières décennies, la structure fiscale française a connu plusieurs transformations :

 Augmentation de l'impôt sur le revenu des hauts revenus.


 Réformes de la fiscalité des entreprises, en visant à réduire les taux d'imposition pour les
entreprises, pour les encourager à investir et à créer des emplois.
 La création de nouvelles taxes écologiques, comme la taxe carbone, pour inciter les entreprises et
les individus à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
 La mise en place de mesures pour lutter contre l'optimisation fiscale et l'évasion fiscale pour les
entreprises et les individus.
 La réforme des retraites en 2003 qui a entraîné une hausse des cotisations sociales pour financer les
dépenses liées à la retraite.

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