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UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

LES MUTATIONS DE LA POLITIQUE MONETAIRE:


DE LA STABILITE MONETAIRE A LA STABILITE
FINANCIERE
Emmanuel SUNGANI

Unikin/Faseg, 18 Mai 2016

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PLAN

1. Pourquoi la stabilité des prix est-elle importante?

2. Peut-on vivre sans croissance?

3. Apres la crise, qu’est-ce qui a changé ?

4. « What is the taux »?

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1. POURQUOI LA STABILITÉ DES PRIX EST-
ELLE IMPORTANTE?

« La politique monétaire est d'abord utilisée en vue d'obtenir la stabilité des prix»

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1. « La stabilité des prix permet la transparence des prix relatifs ».

 les agents identifient plus facilement les changements des prix relatifs, étant donné qu'ils ne
sont pas masqués par des fluctuations du niveau global des prix.

 les entreprises et les consommateurs n'interprètent pas les modifications du niveau général
des prix de manière erronée et ils peuvent prendre des décisions de consommation et
d'investissements mieux fondés.

 En aidant le marché à orienter les ressources vers leur utilisation la plus productive, la
stabilité des prix accroît le bien être des ménages et donc le potentiel productif de
l'économie

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2. « Une inflation faible et stable se traduit par des taux d’intérêt faibles ».

 Les banques sont persuadées que les prêts seront remboursés et que l’inflation n’augmentera
pas forcément. On peut facilement obtenir un crédit. Grâce à la stabilité des prix, les gens
peuvent facilement calculer les paiements qu’ils doivent effectuer.

 Si les créanciers sont assurés que les prix demeureront stables à l'avenir, ils n'exigeront pas
une prime de risque liée à l'inflation.

 En réduisant la part de la prime de risque dans le taux d'intérêt réel, la crédibilité de la


politique monétaire contribue à une allocation efficace des ressources par les marchés des
capitaux et stimule l'investissement ce qui favorise par la suite la prospérité économique.

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3. « La stabilité des prix est un atout aux finances publiques »

 L’État paie moins d’intérêts sur sa dette.

 Les recettes fiscales sont stables et plus faciles à prévoir, car elles ne sont pas entamées
par l’inflation avant d’avoir été collectées.

 Le chômage est plus faible, de sorte que l’État verse moins de prestations sociales et
perçoit parallèlement des recettes fiscales plus élevées.

 La stabilité des prix contribue à une croissance économique durable.

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4. « L’inflation génère des couts de transactions élevés »

 L'inflation est comme un impôt sur la détention d'espèces. Elle réduit donc la demande
d'espèce et génère par conséquent des coûts de transaction élevés.

 le maintien de la stabilité des prix permet d'éviter l'important phénomène de


redistribution arbitraire de la richesse et des revenus. Ainsi, dans cette optique, non
seulement l'inflation ne permet pas d'agir positivement sur le niveau des variables réelles de
l'économie, mais elle a aussi des coûts non négligeables.

 Maintenir une certaine stabilité des prix ne peut donc que contribuer à accroître la prospérité
et le potentiel de croissance d'une économie. Ainsi il est apparu logique de faire de la stabilité
des prix l'objectif principal de la politique monétaire.

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5. « la stabilité des prix assure la stabilité financière ».

 « The conventional wisdom » ou « l ’hypothèse de Schwartz » : un régime monétaire qui


assure la stabilité du niveau général des prix promeut par là même la stabilité du système
financier.

 Schwartz (1988, 1995) suggère un canal de transmission micro et un autre macro reliant
l’inflation aux prix des actifs.

1. Micro: l’instabilité des prix est reliée à l’inflation perturbatrice, à l’incertitude croissante,
au raccourcissement des horizons d’investissements et aux gains nominaux des
gouvernements. Tout cela génère l’instabilité financière.

2. principalement l’impact de l’instabilité des prix sur la valeur des garanties et sur le risque
financier. L’inflation encourage l’investissement spéculatif et celui-ci mènerait à l’instabilité
financière. 8
D’où vient l’inflation?
 L’inflation correspond à une hausse générale des prix concomitante, en général, avec une
dépréciation de la monnaie. En pratique, cette augmentation des prix peut provenir de
plusieurs origines : l’augmentation des coûts des matières premières, du travail ou des
prélèvements fiscaux, etc.

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 Si les salaires ne suivent pas l’augmentation des prix, le pouvoir d’achat diminue. Si au
contraire, les salaires augmentent plus vite que les prix, alors le pouvoir d’achat s’accroît.

 Si le pouvoir d’achat augmente alors l’effet positif sur la demande engendre un phénomène de
croissance économique. À l’inverse, si le pouvoir d’achat diminue c’est l’ensemble du cycle qui
se trouve grippé. Encore une preuve que l’excès de taxation est un facteur de récession.

L’inflation l’« ennemi numéro n°1 »?

 L’inflation raisonnée est en elle-même favorable à une croissance forte.

 En cas d’inflation raisonnée, les ménages ont intérêt à dépenser immédiatement car leur
argent vaut plus aujourd’hui que demain. S’ils attendent, les consommateurs devront payer
plus cher pour le même produit ou service.

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 Il en est de même au niveau des entreprises qui ont intérêt à investir aujourd’hui à
moindre coût que s’ils le faisaient plus tard, d’autant que la demande, comme on l’a vu plus
haut, est alors au rendez vous.

 Sur l’endettement, une inflation raisonnée améliore l’effet de levier. D’abord parce qu’elle
permet en général de s’endetter à un taux assez faible. D’autre part parce que les charges
financières de remboursement de la dette s’en trouvent allégées tout simplement parce qu’en
payant de manière différée, on paye avec une monnaie dévalorisée.

 Au-delà de l’effet arithmétique immédiat, l’inflation solvabilise les emprunteurs ce qui


augmente la propension des banques à octroyer des crédits, alimentant par ce biais aussi le
cercle vertueux de la croissance

 Il en est de même pour les États qui, par le jeu de l’inflation, voient la charge réelle de leur
dette diminuer et d’autre part voient leurs recettes fiscales augmenter par le double effet de
l’inflation et de la croissance économique induite.
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 Bref, une inflation raisonnée est donc souhaitable car ce n’est pas un jeu à somme nulle : la
croissance induite mesurée en taux corrigé profite à l’ensemble du système économique. Et
l’inflation favorise les débiteurs en réduisant le poids de leur dette au détriment des
épargnants qui eux bénéficient quand même du dynamisme économique résultant.

Alors pourquoi lutter contre l’inflation?

 Une inflation trop forte est considérée comme un risque majeur pour l’économie. En
effet, l’inflation peut, au-delà d’un certain point, créer un nuage de fumée qui masque la
réalité de l’économie.
 Les entreprises ou les États ne sont plus incités à améliorer leur efficacité mais peuvent se
laisser porter par l’augmentation quasi mécanique des recettes.
 La concurrence entre entreprises, mais aussi celle entre États, est ainsi faussée ce qui à
court terme peut être bénéfique, mais à long terme et à haute dose produit des effets désastreux.
 l’émergence de bulles financières ou immobilières, une crise de confiance des
investisseurs qui se tournent alors vers des pays dont la monnaie paraît plus stable.
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2. PEUT-ON VIVRE SANS CROISSANCE?

« La question des relations entre quantité de monnaie en circulation et croissance est au cœur de
controverses théoriques qui suffiraient à remplir une bibliothèque de belle taille »
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La monnaie est elle neutre ?

 Les économistes keynésiens partent de l'idée que des taux d'intérêt moins élevés et des
liquidités plus abondantes favorisent l'investissement, donc la croissance, lorsque
l'économie n'est pas au plein-emploi.

 Milton Friedman a répondu que ce n'était vrai qu'à très court terme. Très rapidement, selon
lui, les agents se rendent compte que l'augmentation des revenus qui leur sont distribués est
absorbée par la hausse des prix : l'« illusion monétaire » se dissipe. Milton Friedman retrouve
donc la conclusion des classiques selon laquelle la monnaie est neutre en longue période.

 A la fin des années 1970, les nouveaux classiques estiment que Milton Friedman ne va pas
assez loin. Selon eux, dès que la quantité de monnaie augmente, les agents anticipent
l'inflation qui va en résulter et accroissent leur épargne pour s'en protéger. Même à court terme,
la monnaie ne peut influencer la croissance : la monnaie est « super neutre ».

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 Monétariste & néo-classiques s'accordent sur l'idée que la politique monétaire doit être
vouée uniquement à la stabilité des prix et menée par une autorité indépendante du
gouvernement. La croissance, selon eux, dépend de l'offre et nullement de la demande.

 L'économiste américain Gregory Mankiw remarque que si les nouveaux classiques l'ont
emporté sur le plan académique, les économistes d'entreprise, les conjoncturistes ou les
économètres continuent de s'appuyer essentiellement sur la vision keynésienne et ignorent
leurs constructions théoriques.

 Les responsables de la BCE affirment que c'est uniquement en stabilisant les prix que la
monnaie peut favoriser la croissance. La banque centrale américaine, la Fed, poursuit au
contraire la stabilité des prix et la croissance comme deux missions d'égale valeur. La BCE
semble donc guidée par une vision monétariste et la Fed par une vision keynésienne, même si
aucune des deux institutions n'accepterait un tel étiquetage.

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La politique monétaire doit-elle être utilisée uniquement pour maintenir la stabilité des prix
ou également pour favoriser la croissance et le plein-emploi ?

1.La courbe de Phillips : Cadre d’analyse théorique de la focalisation sur le niveau général
des prix ou sur le niveau de production.

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 Phillips, économiste néo-zélandais, a constaté en 1958 une relation décroissante entre
l'inflation salariale (le taux de croissance des salaires nominaux) et le taux de chômage.

 Cette relation a été la bienvenue pour compléter le modèle keynésien à prix fixes (Lipsey).
Elle permet d'expliquer l'inflation : dès lors que le taux de chômage diminue, les salaires
nominaux augmentent ; l'augmentation des salaires nominaux se répercute sur les prix.
L'inflation salariale permet ainsi d'expliquer l'augmentation du niveau général des prix.

 Dans le cadre de la courbe de Phillips, l’objectif final de la politique monétaire est la


stabilisation du niveau général des prix ou de la stabilisation de la production.
C’est l’arbitrage inflation-chômage. Oui pour la stabilité monétaire mais cela à un prix : le
chômage. L’atteinte de l’objectif final entrave l’activité, les deux n’étant pas compatibles.

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 Les faits ayant démenti une relation stable entre stable et négative entre
l’inflation et le chômage. La courbe de Phillips originelle (Lipsey) à été remplacé par la
courbe de Phillips augmenté des anticipations (Friedman, Lucas). Il n’existe qu’un
arbitrage à court terme et non à long terme entre l’inflation et le chômage.
D’où le seul objectif à long terme est la stabilité du niveau général des prix.

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2. La courbe de Taylor ou « courbe d’efficience » : cadre d’analyse théorique de
focalisation sur le niveau général des prix et le niveau de production.

(Tiré de Stock et Watson (2003)) : les points A, B, C, D et E sont les différents choix de politique monétaire. B, C et D
sont sur la frontière d’efficience tandis que A est hors frontière. Le point E est sur la frontière d’efficience après un
déplacement de celle-ci.
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 La courbe de Taylor, aussi appelée la frontière d’efficience de la politique monétaire, a été
introduite par Taylor (1979, 1994). Elle définit la relation d’arbitrage à long terme, mieux le
tradeoff, existant entre la variabilité de l’inflation et la variabilité de la production, et ce,
contrairement à la courbe de Phillips standard qui jadis, préconisait une la relation d’arbitrage à
long terme entre le taux d’inflation et celui de la production.

 Elle est considérée comme l’outil d’excellence pour l’orientation du choix optimal de la
politique monétaire de la banque centrale:

 La Banque centrale peut privilégier l’objectif du niveau général des prix en acceptant une
forte variabilité de l’activité économique
 Elle peut privilégier la stabilisation de l’activité économique en acceptant une forte variabilité
de l’inflation.
 Ou, à court terme, elle peut obtenir une situation intermédiaire ou la variabilité de l’inflation
et de la production sont contenues.

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4. APRES LA CRISE, QU’EST-CE QUI A CHANGÉ ?

« Si la croyance conventionnelle s’avère juste, une banque centrale qui se focaliserait sur la
stabilité des prix contribuerait alors par là même à la stabilité financière.»
Bordo et Wheelock
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 Les récentes turbulences financières ont jeté certains doutes sur « l’hypothèse de Scharwtz ».
La crise du crédit subprime a en effet éclaté dans un contexte d’inflation faible et stable :
« la Grande Modération ».

The Great Modération?

La Grande modération est l’expression popularisée par les travaux de Claudio Borio pour
désigner l’environnement macroéconomique de la fin des années 1980 et des années 2000
jusqu’au déclenchement de la crise financière en 2007.

 En rupture avec celui des deux décennies précédentes, ce dernier se caractérise par:
 une inflation mondiale basse et stable, proche de 2 %, jusqu’aux premières turbulences de la
crise financière à l’été 2007.
 la diminution de la volatilité de l’inflation entre 1994 et 2007

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La crédibilité, une épée à double tranchant ?

 Une politique monétaire crédible de lutte contre l’inflation pourrait contribuer à une
dynamique de fragilisation financière de l’économie. Marquée notamment par des fortes
hausses des prix d’actifs (bulle immobilière/boursière).

 Cette fragilisation serait susceptible de déboucher à terme sur un retournement de la


dynamique des prix d’actifs, voire, si le niveau initiale de l’inflation est suffisamment faible,
une menace de déflation.

 D’un coté, la crédibilité renforce la crédibilité renforce d’autres facteurs structurels


susceptibles de contenir les pressions inflationnistes. De l’autre coté, alors que les
anticipations d’inflation à long terme sont mieux ancrées autour de l’objectif de la banque la
banque centrale, des phases d’expansions non soutenable pourraient ne se refléter qu’avec
retard dan une accélération de l’inflation.

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 En suscitant un sentiment exagéré de sécurité, une inflation durablement basse peut
encourager des comportements « court-termistes » préjudiciable à la stabilité financière.

 la Banque Centrale peut être victime de son propre succès. Maitriser l’inflation peut
contribuer à des modifications dans la dynamique du système susceptibles de dissimuler les
risques auxquels l’économie est exposé.

The break up of the Conventional wisdom ?

L’hypothèse de Scharwtz s’énonce en deux temps:


1. D’une part, une politique monétaire qui limite les fluctuations de l’inflation tend à limiter
les épisodes d’instabilité financière, compris comme des épisodes de détresse financière
pouvant conduire à des crises bancaires.
2. D’autre part et inversement, une inflation instable contribue à la fragilisation des relations
financières en augmentant l’incertitude à laquelle préteurs et emprunteurs sont confrontés dans
l’évaluation du rendement réel des investissements financés par emprunt.
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 l’hypothèse repose sur un mécanisme proche de l’effet de « surprise » pointé par Lucas: lors
des décisions des prêts et d’emprunt, l’incertitude entourant le taux futur d’inflation peut
conduire les agents à sous-estimer ou surestimer le taux de rendement réel des
investissements qu’ils envisagent et ainsi entrainer des décisions de prêt ou d’emprunt erronées.

 Cette relation établie entre stabilité des prix et stabilité financière, de sorte qu’une cible
d’inflation plus ou moins souple permet une certaine stabilité sur les marchés financiers a été
remis en cause avec la crise des « suprimes »: la quasi-parfaite stabilité des prix avant 2007
n’ayant pas absolument pas empêché l’apparition de bulles.

 D’où le renversement de la vision conventionnelle selon laquelle la stabilité des prix est
bénéfique à la stabilité financière: « la forme forte ».

 « la forme faible », plus pragmatique, admet que la stabilité des prix et la politique monétaire
crédible qui la garantit à moyen terme sont vraisemblablement une condition nécessaire de la
stabilité financière mais une condition suffisante.
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Comment garantir la stabilité financière?
 Selon Paul Krugman, le « ciblage d’inflation est largement insuffisant et la stabilité financière
devrait être atteinte via une combinaison de politiques macro et micro-prudentielle ».

 La stabilité financière devrait, en premier lieu, profiter d’un renforcement de la politique


prudentielle et notamment de la conduite d’une politique macro-prudentielle.

 En outre une politique macro-prudentielle efficace, réduisant notamment la pro-cyclicité du


système financier, facilitera la stabilisation macro-prudentielle exercée par la politique monétaire
et plus spécifiquement la recherche de la stabilité des prix.

Micro ou macro prudentielle ?


 Le rôle principal des politiques micro et macro prudentielles est de promouvoir la résilience du
système financier, de manière à assurer une offre de services financiers adaptée aux besoins
de l’économie dans son ensemble.
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 L’approche micro-prudentielle qui privilégie l’équilibre partiel et la résistance des institutions
financières individuelles;
 L’approche macro-prudentielle vise à prévenir, limiter et gérer le risque de crise financière
affectant l’ensemble du système, afin de maîtriser leur coût au niveau macroéconomique.
3. Présentation comparée des perspectives macro-prudentielle et micro-prudentielle

Source : Borio C., l’approche macro-prudentielle appliquée à la régulation et à la surveillance financière in Revue de la stabilité financière : quel
avenir pour la régulation financière ?, Banque de France, septembre 2009, p.49

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4. Procédure Top-Down de la politique macro-prudentielle

Source : Banques centrales et stabilité financière. Rapport du conseil d’analyse économique 2011, Paris, page 287

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Actuellement, l’objectif de la politique monétaire est de contribuer au lissage du cycle
monétaire (niveau générale des prix), économique (niveau de la production) et financier
(système financier):

 Stabilité le niveau général des prix


 Stabilité le niveau de production
 Stabilité système financier ( nouvel objectif de la politique monétaire)

En effet, la stabilité monétaire ne semble plus, aujourd’hui, être un gage de la stabilité


financière. La grande modération de l’inflation au cours de décennies récentes n’a pas su évité
les dérèglements de l’économie et la récente crise conduit à s’interroger sur le rôle qu’aurait pu
jouer la politique monétaire.

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3. « WHAT IS THE TAUX »?

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Pourquoi maitrisez les variations du taux de change ?
 Dans une économie ouverte, le taux de change de la monnaie a une influence certaine sur
l'inflation. Par exemple, lorsque le Fc qui se déprécie par rapport au dollar, le prix du pétrole
importé augmente d'autant.

 Le taux de change joue également sur la croissance, car un Fc qui s'apprécie pénalise les biens
et les services congolais, aussi bien à l'exportation (ils deviennent plus chers) que sur le marché
intérieur (les importations deviennent moins chères).

Que font les banques centrales ?


 Les banques centrales peuvent y parvenir dans une certaine mesure en achetant ou en vendant
des devises étrangères sur le marché des changes. Il faut cependant remarquer que les
transactions réalisées quotidiennement sur les marchés des changes représentent des sommes
colossales, face auxquelles les moyens des banques centrales sont limités.

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Pour plus de détails
 Thomas E. Woods Jr., Débacle, Valor Editions, 2010. (Édition originale: « Meltdown », REGNERY
PUBLISHING, Washington, DC, 2009.

 Nicolas Crespelle, La crise en question. Les 50 questions que vous vous posez, Eyrolles, Paris, 2009, 192 pages.

 Bertrand Affilé et Christian Gentil, Les Grandes Questions de l’Economie Comptemporaine, Editions l’étudiant,
Paris, 2010, 86 pages.

 Aglietta M., macroéconomie financière, 5ème Ed. Repères, Paris, octobre 2009, 214 pages.

 Betbèze j.P.et al., Banques centrales et stabilité et stabilité financière, Conseil d’analyse économique, Paris, 2011,
344 pages
 Borio C., l’approche macro-prudentielle appliquée à la régulation et à la surveillance financière in Revue de la
stabilité financière : quel avenir pour la régulation financière ?, Banque de France, septembre 2009, p.49
 Boyer R., Dehove M. et Plihon D., « Les crises financières : analyses et propositions » in Conseil d'Analyse
Economique, Paris, 2004, 414 pages.

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