Vous êtes sur la page 1sur 15

Introduction à la Macroéconomie

Cours donné par Prof. Federica Sbergami

Travail Pratique No 3

A. Marché financier

Exercice 1
Dans une économie fermée, nous savons que le PIB est égal à 300, la consommation est égale
à 180, l’investissement est égal à 50 et les impôts indirects se montent à 30. Laquelle des
propositions suivante est correcte ?
(a) Les dépenses publiques sont égales à 30, l’épargne nationale est égale à 60, (20 d’épargne
privée et 40 d’épargne publique).
(b) Le déficit budgétaire est égal à 20 et les dépenses de l’Etat sont égales à 30.
(c) L’épargne privée est égale à 40 et le surplus budgétaire est égal à 10.
(d) Aucune des propositions ci-dessus n’est correcte.

Solution : (d)

Dans une économie fermée, il n’y a ni exportations, ni importations, et donc le PIB est tel
que : Y = C + I + G.
L’épargne nationale correspond au revenu qu’il reste après avoir payé la consommation C et
les dépenses publiques G. On a donc :

S=Y C G

En remplacant cette expression dans le calcul du PIB, on obtient :

Y C G = I
S = I

On voit donc que l’expression du PIB peut être modifiée de telle facon que l’on obtient une
nouvelle identité en économie fermée : L’épargne nationale est égale à l’investissement.

De plus, on peut diviser l’épargne nationale en deux catégorie : L’épargne privée ou épargne
des ménages et l’épargne publique ou épargne de l’Etat.
Tout d’abord, l’épargne privée correspond au reste du revenu du ménage après avoir payé la
consommation C et les impots T dus au gouvernement. On a donc :

SP = Y C T

De plus, l’épargne publique correspond à la différence entre le revenu de l’Etat, c’est à dire
les recettes fiscales T, et les dépenses de l’Etat G. Notons toutefois que dans la plupart des
cas, l’Etat est plutot en déficit et donc l’épargne de l’Etat sera négative. On a :

SG = T G

On peut donc finalement décomposer l’épargne nationale comme suit :

S = Y C G
S = Y C G T+T
S = (Y C T ) + (T G)
S = SP + S G

Dans l’exercice, on a :

Y = 300
C = 180
I = 50
T = 30

Comme Y = C + I + G,on obtient :

G=Y C I = 300 180 50 = 70

De plus, comme on sait que S = I,on sait que l’épargne nationale est S = 50.

Enfin, on peut calculer l’épargne privée et publique :

SP = Y C T = 300 180 30 = 90
SG = T G = 30 70 = 40

On voit que l’épargne publique est négative (ce qui est logique car les dépenses de l’Etat sont
supérieures aux recettes fiscales), et donc on peut dire que l’Etat a un déficit de 40.

Si on analyse les réponses de l’énoncé on déduit donc que la réponse d est la seule réponse
correcte.
Exercice 2 (Examen janvier 2017)
Suite à une baisse inattendue de l’activité productive, les impôts sur le revenu sont moins
élevés que prévu par le gouvernement et les recettes fiscales ne suffisent pas à équilibrer le
budget courant. Par conséquent, le gouvernement se voit obligé d’emprunter des fonds pour
couvrir son déficit. Quel va être l’impact de cette mesure sur le taux d’intérêt et la quantité
de fonds prêtables échangés à l’équilibre ?
(a) Le taux d’intérêt d’équilibre augmente ainsi que la quantité de fonds prêtables dispo-
nibles pour le secteur privé.
(b) Le taux d’intérêt d’équilibre augmente alors que la quantité de fonds prêtables dispo-
nibles pour le secteur privé baisse.
(c) Le taux d’intérêt d’équilibre baisse ainsi que la quantité de fonds prêtables échangés.
(d) Le taux d’intérêt d’équilibre baisse alors que la quantité de fonds prêtables échangés.

Réponse (b)

Exercice 3
Considérez les événements suivants :
1. Une incertitude accrue sur les revenus futurs qui conduit les ménages à épargner davan-
tage.
2. La disparition d’un rabais d’impôt sur l’investissement.
3. Le budget de l’Etat, auparavant équilibré, qui devient excédentaire.

(a) Quel sera l’effet de chacun de ces événements sur la demande et l’offre de fonds pré-
tables et sur le taux d’intérêt ?
(b) Supposez maintentant que suite à la disparition d’un rabais d’impôt sur l’investisse-
ment, le budget de l’Etat devient excédentaire (une combinaison des politiques 2. et
3.). Que pouvez-vous affirmer sur le niveau du taux d’intérêt et la quantité de fonds
prêtables emprunté à l’equilibre dans ce cas ?

A.1) i⇤ diminue, F P ⇤ augmente


A.2) i⇤ diminue, F P ⇤ diminue
A.3) i⇤ diminue, F P ⇤ augmente
B) i⇤ diminue, F P ⇤ indéterminé (si l’effet de la disparition du rabais d’impôt domine (est
dominé par) l’effet de l’excedent du budget de l’état, F P ⇤ diminue (augmente)).

Solution plus complète :

(a)
1. Si l’épargne des ménages augmente, l’offre de fonds prêtables va augmenter aussi quelque
soit le taux d’intérêt. La courbe d’offre de fonds va donc se déplacer vers la droite et le taux
d’intérêt d’équilibre va donc diminuer et l’offre des fonds prêtables à l’equilibre augmente.
-0f

2. Suite à la disparition d’un rabais d’impôt sur l’investissement, les entreprises sont moins
incitées à investir. La demande d’investissment va donc diminuer quelque soit le taux d’intérêt,
ce qui déplace la courbe de demande vers la gauche et aboutit à une diminution du taux
d’intérêt d’équilibre et diminution de la demande des fonds prêtables à l’équilibre. Quant à
l’équilibre la demande est égale a l’offre, l’offre des fonds prêtables va aussi diminuer.

%
3. Si un excédent budgétaire apparait, cela signifie que l’épargne publique, qui était de SG = 0
(car le budget était équilibré) est maintenant positive. Comme on l’a vu dans l’exercice 1,
l’épargne nationale est composée de l’épargne privée et de l’épargne publique. De plus, seule
l’épargne privée dépend du taux d’intérêt. Par conséquent, comme l’offre de fonds prêtables
est constituée de l’épargne privée et de l’épargne publique, une augmentation de l’épargne
publique va provoquer une augmentation de l’offre de fonds prêtables quelque soit le taux
d’intérêt. La courbe d’offre va donc se déplacer vers la droite, ce qui provoque une diminution
du taux d’intérêt d’équilibre.
-0f

¥
(b)

La disparition d’un rabais d’impôt sur l’investissement (une diminution de la demande de


fonds prêtables) provoque un déplacement de la courbe de demande vers la gauche et le ex-
cédent budgétaire (une augementation de l’offre de fonds prêtables) fait déplacer la courbe
d’offre vers la droite. Ces deux déplacements sont à l’origine d’une diminution du taux d’in-
térêt d’équilibre sur le marché des fonds prêtables. En même temps, l’effet de ceci sur la
quantité est incertain. Si le déplacement de la demande de fonds prêtables est plus fort que
celui de l’offre, la quantité de fonds prêtables emprunté à l’equilibre va diminuer (graphique de
gauche). En revanche, si le déplacement de l’offre de fonds prêtables est supérieur, la quantité
va augmenter (graphique de droite).
B. Le système monétaire

Exercice 4
Laquelle de ces politiques de la banque centrale amène à une augmentation de l’offre moné-
taire ?
(a) Augmentation des exigences pour les réserves.
(b) Vente d’obligations d’état.
(c) Augmentation du taux de refinancement.
(d) Achat de monnaie étrangère sur les marchés internationaux.

Réponse (d)
(a) Faux : une augmentation des exigences pour les réserves signifie que les banques com-
merciales doivent détenir plus de réserves, et donc qu’elles peuvent prêter moins pour chaque
franc qui est entreposé dans les comptes bancaires. Il en résulte que le système bancaire peut
créer moins de monnaie et que l’offre de monnaie diminue (le multiplicateur monétaire dimi-
nue quand r augmente).
(b) Faux : si la banque centrale vend des obligations d’état qu’elle détient, elle reçoit de l’ar-
gent en retour. Donc, l’offre de monnaie diminue.
(c) Faux : le taux de refinancement est le taux d’intérêt auquel la banque centrale est prête
à prêter aux banques commerciales à court terme. Si le taux de refinancement augmente,
les banques commerciales ont moins envies d’emprunter auprès de la banque centrale. Il en
résulte que la banque centrale prête moins d’argent aux banques commerciales, et que l’offre
de monnaie diminue.
(d) Vrai : si la banque centrale achète de la monnaie étrangère, elle a besoin de créer de la
monnaie pour la payer. Donc, l’offre de monnaie augmente.

Exercice 5
Le multiplicateur monétaire a une importance majeure en macroéconomie. Sa magnitude
permet à la Banque Centrale de savoir quel impact aura une certaine expansion de la base
monétaire sur l’économie dans son ensemble.
Sachant que le taux des réserves obligatoires pour les banques commerciales est de r = 10% et
que les particuliers détiennent 40% de leurs avoirs en liquide (c = 40%), que peut-on affirmer ?
(a) La valeur du multiplicateur monétaire se situe entre 2 et 2.2.
(b) Si M0 = 400$ alors M1 = 4000$.
(c) Le multiplicateur sera toujours plus grand que dans le cas où c = 0.
(d) Aucune de réponses ci-dessus n’est correcte.

Le multiplicateur de la monnaie est le montant de monnaie que le système banquaire génère


avec chaque unité de reserve.

M1 = m ⇥ M0

avec le multiplicateur de la monnaie m égal à :


1
m=
r + c rc
Comme r et c sont plus petits que 1, on peut faire l’hypothèse que leur produit rc est beaucoup
plus petit que 1, et donc que rc << r + c. Finallement, le multiplicateur peut être simplifié :

1
m=
r+c
Nous pouvons encore simplifié l’équation en assumant que les ménages ne détiennent pas
d’argent cash et qu’ils déposent tout à la banque (c = 0). Le multiplicateur est donc :

1
m=
r
C’est cette formule que nous allons utiliser pour la suite de l’exercice.

a) Vraie :
Nous devons calculer le multiplicateur de la monnaie. On a que r et c sont 10% et 40%
respectivement. Donc, le multiplicateur devient :

1 1
m= = =2
r+c 0.1 + 0.4
En fait, sans avoir fait l’hypothèse que rc << r + c, on aurait eu :

1
m= = 2.17
r + c rc
Finallement, on voit que le multiplicateur se trouve entre 2 et 2.2.

b) Faux
On doit calculer l’offre de monnaie M1 sachant que M0 = 400$. Sachant que m = 2, M1 vaut :

M1 = m ⇥ M0 = 2 ⇥ 400$ = 800$

Donc, M1 n’est pas égal à 8000$ mais à 800$.

c) Faux
Si c 6= 0, le multiplicateur de la monnaie est m = r+c
1
, alors que si c = 0, on a m = 1r . Sachant
que c > 0, on peut aisément voir que 1r > r+c1
. Donc, quand c 6= 0, le valeur du multiplicateur
est plus basse que quand c = 0.

d) Faux : a) est correct alors d) est fausse.


C.

Exercice 6
En se basant sur l’hypothèse des prix flexibles, la Théorie Quantitative de la Monnaie stipule
que les variations dans l’offre de monnaie affectent exclusivement les variables nominales.
Puisque celles-ci n’ont aucun effet sur les variables réelles on parle alors de "neutralité de la
monnaie".
Supposez que dans une économie la demande de monnaie soit
✓ ◆d
M
=c⇥Y
P

1. Sachant que Y = 300 et la vitesse de la monnaie (V) est égale à 2, calculez la valeur de
"c" et interprétez ce paramètre.
2. A partir de la relation de la théorie quantitative de la monnaie, dérivez la relation entre
le taux de croissance de la monnaie, le taux de croissance du PIB et le taux d’inflation.
3. Sachant que la vitesse de la monnaie est constante dans le temps et que le PIB croît à
un taux de 2% par année, existe-t-il un taux de croissance de la masse monétaire qui
entraine une inflation nulle ?

Solution :
1. A l’équilibre l’offre réelle de monnaie est égale à la demande réelle de monnaie
✓ ◆d
M M
=
P P

M
= cY
P
A l’aide de l’équation quantitative de la monnaie on peut écrire

MV = P Y
en divisant les deux dernières equations ci-dessus, on trouve que c = 1/V = 0.5.

Ainsi, c est l’inverse de la vitesse de la monnaie : Si V représente le nombre de fois


qu’une pièce de monnaie est utilisée pour des transactions en moyenne sur une période
donnée, c peut être interprété comme le temps nécessaire pour qu’une pièce de monnaie
soit utilisée pour une transaction.

2. L’équation de la théorie quantitative de la monnaie peut être réécrite en termes de taux


de croissance :
MV = PY

ln (M V ) = ln (P Y )

ln M + ln V = ln P + ln Y

@ (ln M ) @ (ln V ) @ (ln P ) @ (ln Y )


+ = +
@t @t @t @t
@ (ln M ) @M @ (ln V ) @V @ (ln P ) @P @ (ln Y ) @Y
+ = +
@M @t @V @t @P @t @Y @t
@M @V @P @Y
@t @t @t @t
+ = +
M V P Y
· · · ·
M V P Y
+ = +
M V P Y

·
où X = @X
@t
représente la vitesse de variation de X, c’est-à-dire, de combien X varie par
·
unité de temps. Ainsi, X
X
, (ou la variation relative de X par rapport à la quantité totale
de X) est le taux de croissance de X.
· · ·
,
M V
M V
et Y
Y
sont le taux de croissance de la monnaie, de la vitesse de la monnaie et de
·
PIB réel respectivement. P
P
est le taux de croissance des prix, c’est-à-dire l’inflation.

3. En écrivant l’équation quantitative de la monnaie en termes de variations en pourcen-


tage, on voit que : %M + %V = %P + %Y Sachant que l’inflation est définie
comme la variation en pourcentage des prix et que la vitesse de la monnaie est constante
dans le temps, on infère

%M = ⇡ + %Y
⇡ = %M %Y

Une croissance de 2% de la masse monétaire entrainerait alors une inflation nulle.

Exercice 7
Les pays qui utilisent l’inflation comme une taxe le font parce que :
(a) Le gouvernement ne comprend pas les causes et les conséquences de l’inflation.
(b) Les dépenses publiques sont élevées et l’Etat, qui n’a pas suffisamment de recettes,
rencontre des difficultés à emprunter.
(c) Une taxe d’inflation ne crée pas de distorsions économiques.
(d) Une taxe d’inflation est la plus équitable de toutes les taxes.
Solution :
Réponse (b)

Le gouvernement finance ses dépenses publiques soit par des taxes, soit en empruntant (vente
d’obligation d’Etat), soit en imprimant de la monnaie. En imprimant de la monnaie, le gou-
vernement impose une sorte de "taxe d’inflation". En effet, pour ce faire il augmente l’offre
de monnaie, le niveau des prix augmente ensuite et ainsi le pouvoir d’achat des consomma-
teurs baisse. Cette baisse du pouvoir d’achat peut être interprétée comme une taxe d’inflation.

En présence de déficits budgétaires répétés, et dans l’impossibilité d’augmenter les taxes ou


d’emprunter des sommes plus importantes, le gouvernement peut être tenté de se financer
en imprimant de la monnaie et ne pas prendre en compte les risques d’inflation (ou d’hyper
inflation). Par conséquent, la réponse (b) est correcte.

Puisque le gouvernement peut être tenté bien que connaissant les risques d’inflation, la ré-
ponse (a) est fausse.

L’inflation génère des coûts et des distortions pour l’économie (c.f. chapitre 8, p.19-23). La
proposition(c) est donc fausse.

Enfin, une taxe d’inflation n’est pas clairement définie dans le but de transférer de l’argent
des ménages riches vers les ménages pauvres, alors qu’une taxe progressive sur le revenu
remplirait directement ce rôle. Ainsi, la (d) est fausse même si on s’accorde pour définir
"équitable" comme étant une redistribution d’argent des plus riches aux plus pauvres.
D. Exercices supplémentaires – Non traités en séminaire

Exercice 8 (Examen Août 2010)


En quoi consiste le phénoméne connu sous le nom de "crowding out" ?
(a) Lorsque le nombre de fonds mutuels, fonds de pension et compagnies d’assurance aug-
mente, le volume d’activité des banques privées en tant qu’intermédiaires financiers
diminue.
(b) Le gouvernement augmente l’imposition des investissements en capital neuf, ce qui en-
traîne une diminution des investissements du secteur privé.
(c) Le gouvernement emprunte des fonds pour couvrir son déficit, en réduisant les fonds
prêtables disponibles pour financer les investissements du secteur privé. Il y a donc une
diminution des investissements du secteur privé.
(d) Aucune des propositions précédentes ne décrit l’effet de "crowding out".

Réponse (c)

Quand un gouvernement décide d’emprunter pour financer son déficit budgétaire, qui est
généralement généré par une augmentation des dépenses publiques, il y a une augmentation
de la demande des fonds prêtables. Il en résulte que sur le marché des fonds prêtables, le taux
d’intérêt augmente. Une augmentation des taux d’intérêt signifie que les prêts deviennent
plus chers pour les firmes, et que l’investissement privé diminue. Ce phénoméne s’appelle le
"crowding out".

Donc, le "crowding out" se réfère à un déclin de l’investissement privé des firmes, et non à
une diminution de l’activité économique des banques privées. Donc, a) est fausse.

La diminution des investissements privés ne découle pas d’une augmentation des taxes sur
l’investissement, mais de la décision du gouvernement d’emprunter pour financer le déficit
budgétaire, qui résulte en une augmentation du taux d’intérêt. Donc, b) est fausse.
c) est vraie et donc, d) est fausse.

Exercice 9
Dans une économie fermée, nous savons que le PIB est égal à 400, la consommation est égale
à 250, les dépenses publiques sont égales à 100 et l’épargne privée est égale à 130. Quelle
proposition est correcte ?
(a) L’épargne nationale est égale à 210, l’épargne publique est égale à 80 et les taxes sont
égales à 20
(b) L’investissement est égal à 130, le déficit budgétaire et égal à 80 et les taxes sont égales
à 50.
(c) Le déficit budgétaire et égal à 80, l’investissement est égal à 50 et les taxes sont égales
à 20.
(d) Nous n’avons pas assez d’informations pour déterminer la condition d’équilibre macroé-
conomique.
Réponse (c)
Dans une économie fermée, il n’y a ni exportations, ni importations et donc le PIB est tel
que : Y = C + I + G. L’investissement est donc égale à I = Y C G = 400 250 100 = 50.
L’épargne privée, Sp , est ce qu’il reste du PIB une fois soustraits les impôt indirects et la
consommation : Sp = Y C T . Nous savons que Sp = 130, donc nous pouvons en déduire
que les impôts indirects sont égaux à : T = Y C Sp = 400 250 130 = 20. L’épargne
publique est égale à SG = T G, c’est-à-dire les impôts indirects (le revenus du gouvernement),
T , moins les dépenses publique, G. Nous avons donc SG = T G = 20 100 = 80, l’épargne
publique est de -80, c’est-à-dire que le déficit budgétaire est de 80. L’épargne nationale est
S = Sp + SG = 130 + ( 80) = 50. Une autre façon de le voir est que l’épargne nationale est
égale à l’investissement, I = S, donc S = 50.
La réponse (a) est fausse parce que l’épargne nationale est égale à 50 et l’épargne publique
est égale à -80. La réponse (b) est fausse parce que les impôts indirects sont égaux à 20. La
réponse (c) est correcte. La réponse (d) est fausse parce que la réponse (c) est correcte.

Exercice 10
Le taux d’intérêt d’équilibre est actuellement égal à 4%. Sur le marché des fonds prêtables,
quel évènement provoquerait avec certitude une hausse du taux d’intérêt d’équilibre ?
(a) Une diminution de la demande de fonds prêtables.
(b) Une augmentation de la demande de fonds prêtables et une diminution de l’offre de
fonds prêtables.
(c) Une diminution de la demande et de l’offre de fonds prêtables.
(d) Une augmentation de la demande et de l’offre de fonds prêtables.

Solution : (b)

Analysons les propositions une à une :


(a) Faux : comme on peut le voir sur le graphique ci dessous, une diminution de la demande
de fonds prêtables fait déplacer la courbe de demande vers la gauche (il y a moins de demande
pour chaque taux d’intéret), et cela provoque une diminution du taux d’intéret d’équilibre.

(b) Correct : Une augmentation de la demande de fonds pretables provoque un déplacement


de la courbe de demande vers la droite et une diminution de l’offre de fonds pretables fait
déplacer la courbe d’offre vers la gauche. Ces deux déplacements sont à l’origine d’une hausse
du taux d’interet d’équilibre sur le marché des fonds prêtables.

(c) Faux : Une diminution de la demande de fonds pretables provoque un déplacement de la


fonction de demande vers la gauche, ce qui provoque bien une diminution du taux d’intéret
d’équilibre. Cependant, l’énoncé nous dit aussi que l’offre de fonds pretables diminue simul-
tanément. Cela provoque donc un déplacement de l’offre de fonds pretables vers la gauche,
ce qui est à l’origine de l’augmentation du taux d’interet. Il y a donc deux "forces" contraire
qui agissent sur le taux d’interet et on ne dispose pas d’assez d’informations pour conclure
sur l’effet total. Il est meme possible que les deux effets se compensent et que donc le taux
d’interet ne varie pas !
Comme on peut le voir sur les graphiques, si le déplacement de l’offre de fonds pretables est
plus fort que celui de la demande de fonds pretables, le taux d’interet augmentera (graphique
de gauche). En revanche, si le déplacement de la demande de fonds pretables est supérieur, le
taux d’interet va diminuer (graphique de droite)

(d) Faux : une augmentation simultanée de la demande et de l’offre de fonds pretables implique
que les deux courbes se déplacent vers la droite. Compte tenu de l’information dont on dispose,
on ne peut pas savoir si le taux d’interet va augmenter, diminuer ou rester le meme suite à ces
changements. Les graphiques ci dessous montrent, comme pour la proposition (c), que le taux
d’interet peut diminuer ou augmenter en fonction de l’importance relative des déplacements
des courbes.

Exercice 11
Selon l’hypothèse d’efficience des marchés, quel est l’effet probable de chacun des événements
ci-dessous sur le prix des actions d’une entreprise ?
(a) Plusieurs entreprises opèrant dans le même secteur que l’entreprise A annoncent que
leurs ventes ont été plus élevées que prévu.
(b) Un changement dans la législation fiscale adoptée l’année dernière réduit le profit de
l’entreprise B cette année.
(c) L’entreprise C annonce qu’elle est en voie d’atteindre le profit prévu initialement.
(d) Un litige judiciaire, dont l’issue était incertaine, est résolu en faveur de l’entreprise D.

(a) Diminue
Cela dépend.
(b) Ne change rien
(c) Ne change rien ou augmente légèrment
(d) Augmente

Exercice 12
Dans le cas d’une hausse des prix parfaitement anticipée par les agents, lequel des coûts
suivants liés à l’inflation est supporté par la société ?
(a) Redistribution arbitraire de la richesse.
(b) Les coûts associés à l’annonce des changements de prix.
(c) Distorsions dans la consommation.
(d) L’incertitude générale quant à l’avenir du pouvoir d’achat.

Réponse (b)
Question m

Vous aimerez peut-être aussi