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TRAVAIL INTERMÉDIAIRE
PRÉSENTÉ
DANS LE CADRE DU COURS THÉORIES DES ORGANISATION MNGT80430
À MONTRÉAL
13 FÉVRIER 2024
TRAVAIL INTERMÉDIAIRE (8 1/2pages)
Sujet : Faites la « petite histoire » des travaux relatifs à votre domaine empirique de
recherche (ex. : gestion de projet, innovation et créativité, entrepreneurship, décroissance,
gouvernance organisationnelle, etc.) en la situant dans l’évolution générale des théories des
organisations (approches classiques, contemporaines et de l’avant-garde). Discutez des
similitudes et des divergences caractérisant de ces 2 domaines d’études (le vôtre et celui
des Tos).
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Table des matières
INTRODUCTION ..................................................................................................... 4
1. Approches Classiques dans les Théories des Organisations ................................................................. 5
1.1. Le Taylorisme : rationalisation du travail et division du travail..................................................... 5
1.2. Les Relations Humaines : importance des facteurs sociaux et psychologiques ........................... 5
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INTRODUCTION
Depuis les années 1950, la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) est devenue
un domaine de recherche essentiel en raison des préoccupations croissantes concernant les
impacts sociaux et environnementaux des activités économiques. La RSE implique
l'intégration des préoccupations sociales, environnementales et éthiques dans les activités
et les interactions des entreprises avec les parties prenantes, et elle est devenue un pilier
fondamental de la gestion contemporaine (Carroll, 1999). Afin de comprendre précisément
l'évolution de la RSE, il est crucial de la situer dans le contexte plus large des théories des
organisations. Ces théories ayant subi des transformations significatives au fil du temps et
servant de base conceptuelle pour déchiffrer et expliquer le fonctionnement des entreprises
et des institutions. De ce fait, une analyse des théories des organisations est essentielle pour
appréhender les diverses perspectives sur la RSE et son évolution (Crane et al., 2019).
Tout d’abord, les approches classiques des théories des organisations ont jeté les bases de
la compréhension de la structure et du fonctionnement des organisations. Le Taylorisme,
développé par Frederick Winslow Taylor, mettait l'accent sur la rationalisation du travail et
la division du travail pour accroître l'efficacité et la productivité des organisations (Taylor,
1911). Les Relations Humaines, développées par des chercheurs comme Elton Mayo, ont
souligné l'importance des facteurs sociaux et psychologiques dans la productivité et le bien-
être des travailleurs (Mayo, 1933).
Ensuite. les approches contemporaines des théories des organisations, telles que l'économie
des organisations et l'analyse politique, ont élargi le champ d'étude pour inclure des aspects
tels que la bureaucratie, la prise de décision et la contingence. Par exemple, l'économie des
organisations a examiné les incitations économiques à adopter des pratiques socialement
responsables, tandis que l'analyse politique a étudié les influences politiques sur les
politiques de RSE des entreprises (Mintzberg, 1989; Scott, 2003).
Enfin, les approches d'avant-garde des théories des organisations, telles que la construction
sociale et les théories critiques, ont remis en question les paradigmes établis en proposant
de nouvelles façons de comprendre les organisations. Ces approches ont mis l'accent sur la
nature subjective et contextuelle de la réalité organisationnelle, ainsi que sur le rôle du
pouvoir et de la domination dans la structuration des organisations (Alvesson & Deetz,
2000; Clegg et al., 2015).
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1. Approches Classiques dans les Théories des Organisations
Les approches classiques dans les théories des organisations, représentées principalement
par le Taylorisme et les Relations Humaines, ont jeté les bases de la compréhension de la
structure et du fonctionnement des entreprises. Ces approches ont été influencées par
différents paradigmes et conceptions de la connaissance, ce qui a façonné leur manière
d'aborder la gestion des ressources humaines et a eu des implications importantes pour la
Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE). Pour une analyse plus large, nous
allons examiner ces approches sous différents angles pour enrichir notre compréhension.
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Les Relations Humaines ont favorisé l'adoption de pratiques plus humaines de gestion,
telles que la communication ouverte, la formation des employés et la reconnaissance de
l'importance du bien-être des travailleurs pour la performance organisationnelle.
1.3.2. Divergences
Les approches classiques dans les Théories des Organisations, telles que le Taylorisme,
sont souvent ancrées dans un paradigme déterministe. Elles cherchent à identifier des lois
universelles régissant les phénomènes organisationnels et à les appliquer de manière
standardisée. En revanche, la RSE adopte souvent un paradigme volontariste, où les
entreprises s'engagent activement à intégrer des pratiques socialement et
environnementalement responsables, souvent au-delà des exigences légales ou
réglementaires. Cette divergence reflète des approches différentes de la façon dont les
connaissances sont produites et utilisées pour influencer le comportement organisationnel.
De plus, la RSE accorde une importance particulière aux connaissances compréhensives,
qui impliquent une compréhension approfondie des contextes sociaux, culturels et
économiques dans lesquels les entreprises opèrent. Ces connaissances permettent de
développer des réponses efficaces et éthiques aux défis sociaux et environnementaux
contemporains. Les approches classiques dans les Théories des Organisations, bien qu'elles
mettent l'accent sur les connaissances appliquées, peuvent ne pas toujours intégrer une
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compréhension aussi approfondie du contexte dans lequel les organisations évoluent. Ainsi,
une entreprise engage des chercheurs pour mener des études approfondies sur les impacts
sociaux et environnementaux de ses opérations. Ces études comprennent des analyses des
conditions de travail des employés, des effets sur les communautés locales et des
évaluations de l'empreinte écologique de l'entreprise. Les connaissances ainsi produites
permettent à l'entreprise de mieux comprendre ses impacts et de concevoir des stratégies
plus holistiques pour améliorer sa performance sociale et environnementale.
2.2.Contingence et systèmes
Les approches contemporaines ont reconnu que les organisations interagissent avec leur
environnement et sont influencées par des facteurs externes. La théorie de la contingence,
par exemple, a souligné que les pratiques de gestion doivent être adaptées aux
circonstances particulières de chaque organisation et de son environnement (Lawrence et
al., 1967). Dans ce contexte, la responsabilité sociale est perçue comme une réponse
adaptative aux attentes changeantes des parties prenantes et aux défis environnementaux
émergents. Les entreprises sont encouragées à adopter des pratiques socialement
responsables qui reflètent leur environnement et leurs engagements.
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2.3.Analyse politique et économie des organisations
Ces approches ont examiné les incitations économiques et les influences politiques sur les
comportements des organisations. L'économie des organisations a étudié les incitations
économiques à adopter des pratiques socialement responsables, telles que l'amélioration de
la réputation et la réduction des risques juridiques (Williamson, 1985). De même, l'analyse
politique a mis en lumière les pressions politiques exercées sur les entreprises pour qu'elles
adoptent des politiques de RSE (Hillman et al., 2001) Ces perspectives ont encouragé les
entreprises à considérer la RSE comme un investissement stratégique plutôt que comme un
simple coût.
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2.5.2. Divergences
Les théories des organisations contemporaines, telles que la théorie des systèmes, peuvent
souvent être perçues comme plus déterministes, mettant l'accent sur les contraintes et les
influences environnementales sur les organisations. En revanche, la RSE adopte souvent
une perspective plus volontariste, encourageant les entreprises à agir de manière proactive
pour répondre aux défis sociaux et environnementaux, plutôt que de simplement réagir aux
pressions externes. De plus, ces approches peuvent être davantage axées sur le
développement de théories et de cadres conceptuels pour comprendre le fonctionnement
des organisations. En comparaison, la RSE tend à être plus axée sur des applications
pratiques, en encourageant les entreprises à mettre en œuvre des pratiques responsables et
durables dans leurs opérations quotidiennes. Plus encore, ces approches se concentrent
souvent sur les résultats organisationnels, tels que la performance financière ou la
compétitivité alors que la RSE met souvent l'accent sur les processus et les pratiques
organisationnelles, ainsi que sur les impacts sociaux et environnementaux de ces pratiques,
plutôt que sur les résultats financiers. Finalement, ces approches peuvent parfois être
critiquées pour leur orientation vers la gestion optimale et l'efficacité organisationnelle,
avec moins d'attention portée aux questions sociales et environnementales. En revanche, la
RSE adopte souvent une perspective critique et transformative, remettant en question les
modèles économiques et les pratiques commerciales traditionnelles et plaidant en faveur
de changements structurels pour une société plus juste et durable.
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l'éthique des affaires en encourageant les entreprises à adopter des pratiques commerciales
plus responsables (Caroll et al., 2014). Elles encouragent aussi l'innovation sociale en
proposant de nouveaux modèles organisationnels et des pratiques alternatives qui intègrent
des considérations sociales, environnementales et éthiques (Westley et al., 2010). Cela peut
inclure des initiatives telles que les entreprises sociales, les coopératives et les modèles
d’économie circulaire. En fin, ces approches mettent l'accent sur l'importance des relations
avec les parties prenantes, telles que les employés, les clients, les fournisseurs, les
communautés locales et les ONG (Freeman et al., 2010). En favorisant la collaboration et
le dialogue avec ces parties prenantes, les entreprises peuvent mieux comprendre et
répondre aux attentes sociales et environnementales.
3.1.2. Divergences
Ces approches tendent souvent à adopter une perspective plus théorique et conceptuelle,
en développant des cadres analytiques et des modèles pour comprendre les organisations.
En revanche, la RSE tend à être plus axée sur des applications pratiques, en encourageant
les entreprises à mettre en œuvre des pratiques responsables et durables dans leurs activités
quotidiennes. De plus, la théorie critique peut se concentrer davantage sur la critique des
structures de pouvoir et des systèmes économiques dominants, sans toujours proposer des
solutions concrètes. D'autre part, la RSE adopte souvent une approche plus pragmatique,
en encourageant les entreprises à prendre des mesures concrètes pour améliorer leur
performance sociale et environnementale, telles que l'adoption de normes de durabilité ou
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la mise en place de programmes de responsabilité sociale. Plus encore, ces approches
peuvent souvent avoir une orientation transformative, cherchant à provoquer des
changements structurels et systémiques dans les organisations et la société. En revanche,
la RSE peut adopter une approche plus adaptative, cherchant à intégrer des pratiques
responsables dans les opérations existantes des entreprises plutôt que de remettre en
question fondamentalement leur modèle économique. Finalement, certaines approches
d'avant-garde peuvent être critiques à l'égard de la science et des cadres de connaissance
traditionnels, remettant en question la validité et la légitimité des théories établies. Alors
que, la RSE utilise souvent la science et les connaissances établies pour informer ses
pratiques et ses recommandations, en s'appuyant sur des recherches empiriques et des
données pour étayer ses arguments en faveur de la durabilité et de la responsabilité sociale.
CONCLUSION GÉNÉRALE
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organisationnels traditionnels, mettant l'accent sur les injustices sociales, économiques et
environnementales engendrées par les structures de pouvoir dominantes. Ces approches
incitent les entreprises à assumer une responsabilité plus large envers la société et à adopter
des pratiques commerciales plus éthiques et durables, tout en mettant l'accent sur
l'innovation sociale et la collaboration avec les parties prenantes.
En définitive, l'évolution de la RSE est étroitement liée aux théories des organisations, qui
ont influencé la manière dont les entreprises perçoivent et abordent leurs responsabilités
sociales et environnementales. En intégrant les perspectives classiques, contemporaines et
d'avant-garde, il est possible de comprendre de manière plus holistique les défis et les
opportunités auxquels sont confrontées les organisations dans leur quête de durabilité et de
responsabilité sociale.
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