Vous êtes sur la page 1sur 13

HEC MONTRÉAL

TRAVAIL INTERMÉDIAIRE

PRÉSENTÉ
DANS LE CADRE DU COURS THÉORIES DES ORGANISATION MNGT80430

DU PROGRAMME DE DOCTORAT EN ADMINISTRATION

DIFFUSÉ PAR : LINDA ROULEAU (ELLE/SHE)

À MONTRÉAL

PAR JULES FLAVIEN MBILE NDTOUNGOU (LUI /HE)


11241943

13 FÉVRIER 2024
TRAVAIL INTERMÉDIAIRE (8 1/2pages)

Sujet : Faites la « petite histoire » des travaux relatifs à votre domaine empirique de
recherche (ex. : gestion de projet, innovation et créativité, entrepreneurship, décroissance,
gouvernance organisationnelle, etc.) en la situant dans l’évolution générale des théories des
organisations (approches classiques, contemporaines et de l’avant-garde). Discutez des
similitudes et des divergences caractérisant de ces 2 domaines d’études (le vôtre et celui
des Tos).

2
Table des matières
INTRODUCTION ..................................................................................................... 4
1. Approches Classiques dans les Théories des Organisations ................................................................. 5
1.1. Le Taylorisme : rationalisation du travail et division du travail..................................................... 5

1.2. Les Relations Humaines : importance des facteurs sociaux et psychologiques ........................... 5

1.3. Similitudes et divergences avec la RSE ......................................................................................... 6


2. Approches contemporaines des Théories des Organisations ................................................................. 7
2.1. Bureaucratie et prise de décision .................................................................................................. 7

2.2. Contingence et systèmes ............................................................................................................... 7

2.3. Analyse politique et économie des organisations ......................................................................... 8

2.4. Analyse symbolique et sociologique ............................................................................................ 8

2.5. Similitudes et divergences avec la RSE........................................................................................ 8


3. Approches d’avant-garde des théories des organisations ...................................................................... 9
3.1. Similitudes et divergences avec la RSE...................................................................................... 10

CONCLUSION GÉNÉRALE ................................................................................... 11


BIBLIOGRAPHIE DES LECTURES ...................................................................... 12

3
INTRODUCTION
Depuis les années 1950, la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) est devenue
un domaine de recherche essentiel en raison des préoccupations croissantes concernant les
impacts sociaux et environnementaux des activités économiques. La RSE implique
l'intégration des préoccupations sociales, environnementales et éthiques dans les activités
et les interactions des entreprises avec les parties prenantes, et elle est devenue un pilier
fondamental de la gestion contemporaine (Carroll, 1999). Afin de comprendre précisément
l'évolution de la RSE, il est crucial de la situer dans le contexte plus large des théories des
organisations. Ces théories ayant subi des transformations significatives au fil du temps et
servant de base conceptuelle pour déchiffrer et expliquer le fonctionnement des entreprises
et des institutions. De ce fait, une analyse des théories des organisations est essentielle pour
appréhender les diverses perspectives sur la RSE et son évolution (Crane et al., 2019).
Tout d’abord, les approches classiques des théories des organisations ont jeté les bases de
la compréhension de la structure et du fonctionnement des organisations. Le Taylorisme,
développé par Frederick Winslow Taylor, mettait l'accent sur la rationalisation du travail et
la division du travail pour accroître l'efficacité et la productivité des organisations (Taylor,
1911). Les Relations Humaines, développées par des chercheurs comme Elton Mayo, ont
souligné l'importance des facteurs sociaux et psychologiques dans la productivité et le bien-
être des travailleurs (Mayo, 1933).
Ensuite. les approches contemporaines des théories des organisations, telles que l'économie
des organisations et l'analyse politique, ont élargi le champ d'étude pour inclure des aspects
tels que la bureaucratie, la prise de décision et la contingence. Par exemple, l'économie des
organisations a examiné les incitations économiques à adopter des pratiques socialement
responsables, tandis que l'analyse politique a étudié les influences politiques sur les
politiques de RSE des entreprises (Mintzberg, 1989; Scott, 2003).
Enfin, les approches d'avant-garde des théories des organisations, telles que la construction
sociale et les théories critiques, ont remis en question les paradigmes établis en proposant
de nouvelles façons de comprendre les organisations. Ces approches ont mis l'accent sur la
nature subjective et contextuelle de la réalité organisationnelle, ainsi que sur le rôle du
pouvoir et de la domination dans la structuration des organisations (Alvesson & Deetz,
2000; Clegg et al., 2015).

4
1. Approches Classiques dans les Théories des Organisations
Les approches classiques dans les théories des organisations, représentées principalement
par le Taylorisme et les Relations Humaines, ont jeté les bases de la compréhension de la
structure et du fonctionnement des entreprises. Ces approches ont été influencées par
différents paradigmes et conceptions de la connaissance, ce qui a façonné leur manière
d'aborder la gestion des ressources humaines et a eu des implications importantes pour la
Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE). Pour une analyse plus large, nous
allons examiner ces approches sous différents angles pour enrichir notre compréhension.

1.1. Le Taylorisme : rationalisation du travail et division du travail


Le Taylorisme, ou gestion scientifique, a été largement promu par Frederick Winslow
Taylor à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Son ouvrage "The Principles of Scientific
Management" (1911) a jeté les bases de cette approche, mettant l'accent sur la
rationalisation du travail pour accroître l'efficacité et la productivité des organisations.
Cette approche peut être comprise dans le paradigme déterministe, qui cherche à identifier
des lois universelles régissant les phénomènes organisationnels et à les appliquer de
manière standardisée. Cependant, le Taylorisme a souvent été critiqué pour sa vision
mécaniste des travailleurs, les considérant comme de simples rouages dans une machine
de production. Cette vision réduit les individus à leur productivité économique, négligeant
leur bien-être holistique et leurs besoins psychosociaux.

1.2. Les Relations Humaines : importance des facteurs sociaux et


psychologiques
En opposition au Taylorisme, les Relations Humaines ont émergé dans les années 1920 et
1930, mettant l'accent sur l'importance des facteurs sociaux et psychologiques dans la
productivité et le bien-être des travailleurs. Les travaux d'Elton Mayo, en particulier son
étude à l'usine Hawthorne de la Western Electric Company, ont joué un rôle central dans le
développement de cette approche.
Par ailleurs, Mary Parker Follett, une pionnière des Relations Humaines, a souligné
l'importance de la coopération et de l'interaction sociale pour une gestion efficace. Son livre
"The New State: Group Organization the Solution of Popular Government" (1998) a
introduit des idées novatrices sur la démocratie et la participation des employés dans la
prise de décision organisationnelle.

5
Les Relations Humaines ont favorisé l'adoption de pratiques plus humaines de gestion,
telles que la communication ouverte, la formation des employés et la reconnaissance de
l'importance du bien-être des travailleurs pour la performance organisationnelle.

1.3. Similitudes et divergences avec la RSE


1.3.1. Similitudes
Les deux domaines mettent l'accent sur la production de connaissances appliquées, c'est-à-
dire des connaissances qui ont une utilité directe dans la gestion et le fonctionnement des
organisations. Tant les approches classiques dans les Théories des Organisations que la
RSE cherchent à développer des connaissances qui peuvent être mises en pratique pour
améliorer les performances organisationnelles et répondre aux défis sociaux et
environnementaux. À titre d’exemple, une entreprise de fabrication décide d'intégrer des
pratiques de RSE en adoptant des mesures pour réduire son empreinte carbone. Elle investit
dans des technologies plus écologiques, réduit sa consommation d'énergie et met en place
un programme de recyclage. Ces initiatives visent à améliorer la durabilité
environnementale de l'entreprise et à répondre aux attentes croissantes des parties
prenantes en matière de responsabilité sociale.

1.3.2. Divergences
Les approches classiques dans les Théories des Organisations, telles que le Taylorisme,
sont souvent ancrées dans un paradigme déterministe. Elles cherchent à identifier des lois
universelles régissant les phénomènes organisationnels et à les appliquer de manière
standardisée. En revanche, la RSE adopte souvent un paradigme volontariste, où les
entreprises s'engagent activement à intégrer des pratiques socialement et
environnementalement responsables, souvent au-delà des exigences légales ou
réglementaires. Cette divergence reflète des approches différentes de la façon dont les
connaissances sont produites et utilisées pour influencer le comportement organisationnel.
De plus, la RSE accorde une importance particulière aux connaissances compréhensives,
qui impliquent une compréhension approfondie des contextes sociaux, culturels et
économiques dans lesquels les entreprises opèrent. Ces connaissances permettent de
développer des réponses efficaces et éthiques aux défis sociaux et environnementaux
contemporains. Les approches classiques dans les Théories des Organisations, bien qu'elles
mettent l'accent sur les connaissances appliquées, peuvent ne pas toujours intégrer une

6
compréhension aussi approfondie du contexte dans lequel les organisations évoluent. Ainsi,
une entreprise engage des chercheurs pour mener des études approfondies sur les impacts
sociaux et environnementaux de ses opérations. Ces études comprennent des analyses des
conditions de travail des employés, des effets sur les communautés locales et des
évaluations de l'empreinte écologique de l'entreprise. Les connaissances ainsi produites
permettent à l'entreprise de mieux comprendre ses impacts et de concevoir des stratégies
plus holistiques pour améliorer sa performance sociale et environnementale.

2. Approches contemporaines des Théories des Organisations


Les approches contemporaines dans les théories des organisations ont joué un rôle essentiel
dans l'élargissement de la RSE en intégrant des considérations sociales, environnementales
et éthiques dans la gestion et les pratiques commerciales des entreprises.

2.1.Bureaucratie et prise de décision


Les approches contemporaines ont mis en lumière l'importance de la transparence et de la
responsabilisation dans les processus décisionnels des organisations. La bureaucratie, en
particulier, a souligné la nécessité d'établir des structures organisationnelles claires et des
mécanismes de contrôle pour assurer une prise de décision éthique et responsable (Simon,
1997). Ces principes ont influencé la façon dont les entreprises considèrent leurs
responsabilités envers les parties prenantes et ont encouragé la mise en place de politiques
et de procédures visant à garantir une gouvernance d'entreprise responsable.

2.2.Contingence et systèmes
Les approches contemporaines ont reconnu que les organisations interagissent avec leur
environnement et sont influencées par des facteurs externes. La théorie de la contingence,
par exemple, a souligné que les pratiques de gestion doivent être adaptées aux
circonstances particulières de chaque organisation et de son environnement (Lawrence et
al., 1967). Dans ce contexte, la responsabilité sociale est perçue comme une réponse
adaptative aux attentes changeantes des parties prenantes et aux défis environnementaux
émergents. Les entreprises sont encouragées à adopter des pratiques socialement
responsables qui reflètent leur environnement et leurs engagements.

7
2.3.Analyse politique et économie des organisations
Ces approches ont examiné les incitations économiques et les influences politiques sur les
comportements des organisations. L'économie des organisations a étudié les incitations
économiques à adopter des pratiques socialement responsables, telles que l'amélioration de
la réputation et la réduction des risques juridiques (Williamson, 1985). De même, l'analyse
politique a mis en lumière les pressions politiques exercées sur les entreprises pour qu'elles
adoptent des politiques de RSE (Hillman et al., 2001) Ces perspectives ont encouragé les
entreprises à considérer la RSE comme un investissement stratégique plutôt que comme un
simple coût.

2.4.Analyse symbolique et sociologique


Ces deux approches ont mis en évidence le rôle des symboles, des valeurs et des normes
dans la définition de la responsabilité sociale des entreprises. L'analyse symbolique a
montré comment les entreprises utilisent la RSE comme un outil de communication pour
construire leur image de marque et maintenir leur légitimité sociale (Suchman, 1995).
Pareillement, l'analyse sociologique a examiné comment les normes sociales influencent
les attentes en matière de RSE et les comportements des entreprises (DiMaggio et al.,
1983). Ces perspectives ont encouragé les entreprises à adopter des pratiques socialement
responsables pour maintenir leur réputation et leur acceptabilité sociale.

2.5.Similitudes et divergences avec la RSE


2.5.1. Similitudes
Les deux domaines reconnaissent l'importance de comprendre les organisations dans leur
ensemble, en tenant compte de leurs interactions complexes avec leur environnement
interne et externe. En outre, les théories des organisations contemporaines, telles que la
théorie des systèmes ou la théorie de la contingence, adoptent une approche holistique de
la compréhension des organisations, tout comme la RSE qui intègre des dimensions
sociales, environnementales et éthiques dans son analyse. Par ailleurs, les deux domaines
reconnaissent le rôle des décideurs et des acteurs clés dans la définition des orientations et
des stratégies organisationnelles. Les approches contemporaines mettent l'accent sur la
gestion stratégique et les processus décisionnels, tout comme la RSE qui encourage les
entreprises à adopter des pratiques volontaristes pour intégrer des considérations sociales
et environnementales dans leurs activités.

8
2.5.2. Divergences
Les théories des organisations contemporaines, telles que la théorie des systèmes, peuvent
souvent être perçues comme plus déterministes, mettant l'accent sur les contraintes et les
influences environnementales sur les organisations. En revanche, la RSE adopte souvent
une perspective plus volontariste, encourageant les entreprises à agir de manière proactive
pour répondre aux défis sociaux et environnementaux, plutôt que de simplement réagir aux
pressions externes. De plus, ces approches peuvent être davantage axées sur le
développement de théories et de cadres conceptuels pour comprendre le fonctionnement
des organisations. En comparaison, la RSE tend à être plus axée sur des applications
pratiques, en encourageant les entreprises à mettre en œuvre des pratiques responsables et
durables dans leurs opérations quotidiennes. Plus encore, ces approches se concentrent
souvent sur les résultats organisationnels, tels que la performance financière ou la
compétitivité alors que la RSE met souvent l'accent sur les processus et les pratiques
organisationnelles, ainsi que sur les impacts sociaux et environnementaux de ces pratiques,
plutôt que sur les résultats financiers. Finalement, ces approches peuvent parfois être
critiquées pour leur orientation vers la gestion optimale et l'efficacité organisationnelle,
avec moins d'attention portée aux questions sociales et environnementales. En revanche, la
RSE adopte souvent une perspective critique et transformative, remettant en question les
modèles économiques et les pratiques commerciales traditionnelles et plaidant en faveur
de changements structurels pour une société plus juste et durable.

3. Approches d’avant-garde des théories des organisations


Les approches de l'avant-garde, telles que la théorie critique des organisations, remettent
en question les modèles économiques et organisationnels traditionnels en mettant en
évidence leurs limites et leurs effets néfastes sur la société et l'environnement (Hatch et al.,
1993). Cette critique conduit à une prise de conscience plus large des responsabilités
sociales des entreprises au-delà de la simple maximisation des profits. De plus, ces
dernières mettent souvent l'accent sur les inégalités sociales, économiques et
environnementales engendrées par les structures de pouvoir et les systèmes économiques
dominants. En mettant en lumière ces injustices, elles encouragent les entreprises à assumer
une responsabilité plus large envers les populations marginalisées et les communautés
défavorisées. Plus encore, elles mettent l'accent sur la durabilité environnementale et

9
l'éthique des affaires en encourageant les entreprises à adopter des pratiques commerciales
plus responsables (Caroll et al., 2014). Elles encouragent aussi l'innovation sociale en
proposant de nouveaux modèles organisationnels et des pratiques alternatives qui intègrent
des considérations sociales, environnementales et éthiques (Westley et al., 2010). Cela peut
inclure des initiatives telles que les entreprises sociales, les coopératives et les modèles
d’économie circulaire. En fin, ces approches mettent l'accent sur l'importance des relations
avec les parties prenantes, telles que les employés, les clients, les fournisseurs, les
communautés locales et les ONG (Freeman et al., 2010). En favorisant la collaboration et
le dialogue avec ces parties prenantes, les entreprises peuvent mieux comprendre et
répondre aux attentes sociales et environnementales.

3.1.Similitudes et divergences avec la RSE


3.1.1. Similitudes
Les approches d'avant-garde dans les théories des organisations et la RSE partagent une
tendance à remettre en question les modèles et les paradigmes établis de gestion et de
comportement organisationnel. Tant les théories critiques des organisations que la RSE
remettent en question les structures de pouvoir traditionnelles et cherchent à transformer
les pratiques commerciales pour promouvoir une société plus juste et durable. En outre, les
deux domaines mettent l'accent sur les dimensions sociales des activités commerciales et
sur les impacts sociaux des décisions organisationnelles. Les approches d'avant-garde,
telles que la théorie de la justice organisationnelle ou la théorie de l'acteur-réseau, ainsi que
la RSE, considèrent les aspects sociaux comme des éléments centraux de leur analyse.

3.1.2. Divergences
Ces approches tendent souvent à adopter une perspective plus théorique et conceptuelle,
en développant des cadres analytiques et des modèles pour comprendre les organisations.
En revanche, la RSE tend à être plus axée sur des applications pratiques, en encourageant
les entreprises à mettre en œuvre des pratiques responsables et durables dans leurs activités
quotidiennes. De plus, la théorie critique peut se concentrer davantage sur la critique des
structures de pouvoir et des systèmes économiques dominants, sans toujours proposer des
solutions concrètes. D'autre part, la RSE adopte souvent une approche plus pragmatique,
en encourageant les entreprises à prendre des mesures concrètes pour améliorer leur
performance sociale et environnementale, telles que l'adoption de normes de durabilité ou

10
la mise en place de programmes de responsabilité sociale. Plus encore, ces approches
peuvent souvent avoir une orientation transformative, cherchant à provoquer des
changements structurels et systémiques dans les organisations et la société. En revanche,
la RSE peut adopter une approche plus adaptative, cherchant à intégrer des pratiques
responsables dans les opérations existantes des entreprises plutôt que de remettre en
question fondamentalement leur modèle économique. Finalement, certaines approches
d'avant-garde peuvent être critiques à l'égard de la science et des cadres de connaissance
traditionnels, remettant en question la validité et la légitimité des théories établies. Alors
que, la RSE utilise souvent la science et les connaissances établies pour informer ses
pratiques et ses recommandations, en s'appuyant sur des recherches empiriques et des
données pour étayer ses arguments en faveur de la durabilité et de la responsabilité sociale.

CONCLUSION GÉNÉRALE

La Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) a évolué de manière significative


depuis son émergence dans les années 1950, et son développement est étroitement lié aux
diverses théories des organisations qui ont façonné notre compréhension de la gestion et
du fonctionnement des entreprises. Les approches classiques, contemporaines et d'avant-
garde des théories des organisations ont toutes contribué à façonner la manière dont la RSE
est conceptualisée, mise en œuvre et comprise dans le contexte organisationnel moderne.
Les approches classiques, telles que le Taylorisme et les Relations Humaines, ont posé les
bases de la gestion organisationnelle en mettant l'accent sur la rationalisation du travail et
l'importance des facteurs sociaux et psychologiques dans la productivité des travailleurs.
Ces approches ont influencé la manière dont les entreprises perçoivent et gèrent les
questions liées à la RSE, en mettant en lumière des aspects tels que la division du travail et
le bien-être des employés. Les approches contemporaines ont quant à elles, élargi le champ
d'étude pour inclure des considérations telles que la bureaucratie, la contingence et les
influences politiques et économiques sur les comportements organisationnels. Ces
perspectives ont encouragé les entreprises à adopter des pratiques socialement responsables
non seulement pour répondre aux attentes des parties prenantes, mais aussi comme un
investissement stratégique dans leur réputation et leur durabilité à long terme. Finalement,
les approches d'avant-garde remettent en question les modèles économiques et

11
organisationnels traditionnels, mettant l'accent sur les injustices sociales, économiques et
environnementales engendrées par les structures de pouvoir dominantes. Ces approches
incitent les entreprises à assumer une responsabilité plus large envers la société et à adopter
des pratiques commerciales plus éthiques et durables, tout en mettant l'accent sur
l'innovation sociale et la collaboration avec les parties prenantes.
En définitive, l'évolution de la RSE est étroitement liée aux théories des organisations, qui
ont influencé la manière dont les entreprises perçoivent et abordent leurs responsabilités
sociales et environnementales. En intégrant les perspectives classiques, contemporaines et
d'avant-garde, il est possible de comprendre de manière plus holistique les défis et les
opportunités auxquels sont confrontées les organisations dans leur quête de durabilité et de
responsabilité sociale.

BIBLIOGRAPHIE DES LECTURES

ALVESSON, M., & DEETZ, S. (2000). Doing Critical Management Research. London, UK:
Sage Publications.

CARROLL, A. B. (1999). Corporate Social Responsibility: Evolution of a Definitional


Construct. Business & Society, 38(3), 268-295.

CLEGG, S. R., KORNBERGER, M., & PITSIS, T. (2015). Managing and Organizations: An
Introduction to Theory and Practice. Thousand Oaks, CA: Sage Publications.

CRANE, A., MATTEN, D., & SPENCE, L. J. (2019). Corporate Social Responsibility: Readings
and Cases in a Global Context. Abingdon, UK: Routledge.

DIMAGGIO, P. J., & POWELL, W. W. (1983). The iron cage revisited: Institutional
isomorphism and collective rationality in organizational fields. American Sociological
Review, 48(2), 147-160.

FREEMAN, R. E., HARRISON, J. S., WICKS, A. C., PARMAR, B. L., & DE COLLE, S. (2010).
Stakeholder theory: The state of the art. Cambridge University Press.

HATCH, M. J., & CUNLIFFE, A. L. (2013). Organization theory: Modern, symbolic, and
postmodern perspectives. Oxford University Press.

12
HILLMAN, A. J., & KEIM, G. D. (2001). Shareholder value, stakeholder management, and
social issues: What's the bottom line?. Strategic management journal, 22(2), 125-139.
LAWRENCE, P. R., & LORSCH, J. W. (1967). Organization and environment: Managing
differentiation and integration. Harvard University Press.

MAYO, E. (1933). The Human Problems of an Industrial Civilization. New York, NY:
Macmillan.

MINTZBERG, H. (1989). Mintzberg on Management: Inside Our Strange World of


Organizations. New York, NY: Free Press.

SCOTT, W. R. (2003). Organizations: Rational, Natural, and Open Systems. Upper Saddle
River, NJ: Prentice Hall.

SIMON, H. A. (1997). Administrative behavior: A study of decision-making processes in


administrative organization. Simon and Schuster.

SUCHMAN, M. C. (1995). Managing legitimacy: Strategic and institutional approaches.


Academy of management review, 20(3), 571-610.

TAYLOR, F. W. (1911). The Principles of Scientific Management. New York, NY: Harper &
Brothers.

WESTLEY, F., & ANTADZE, N. (2010). Making a difference: Strategies for scaling social
innovation for greater impact. The innovation journal: the public sector innovation journal,
15(2), 1-19.

WILLIAMSON, O. E. (1985). The economic institutions of capitalism. Simon and Schuster.

13

Vous aimerez peut-être aussi