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IBRAHIMA DIA
MASTER 2 SCIENCES POLITIQUES FSJP / UCAD 2024
ABDOUL SALIF
SOW
IBRAHIMA DIA
ABDOULAYE SOW
OUATTARA
HOUSSEIN
MASTER 2 SCIENCES POLITIQUES FSJP / UCAD 2024
La démocratie, étant un régime politique dans lequel le peuple est le véritable détenteur de la
souveraineté, est aussi un régime qui garantit les droits et libertés fondamentaux des citoyens
et assure une séparation et l’équilibre des pouvoirs. D’où l’importance de l’article 16 de la
déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui stipule « toute société
dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs n’est pas
déterminée, n’a point de constitution ». La seconde partie de cet article est tout le sens du
sujet soumis à notre réflexion « la séparation des pouvoirs ».
Nous limiterons notre travail sur la séparation des pouvoirs plus particulièrement sur la
théorie de la séparation des pouvoirs et les limites du principe de la séparation des pouvoirs.
Par définition, la séparation des pouvoirs est un principe, une théorie, qui préconise que les
trois grandes fonctions de l’Etat (le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir
judiciaire) soient chacune exercée par un organe ou une instance différente : le pouvoir
législatif, dévolu aux assemblées représentatives, édicte les règles, le pouvoir exécutif, détenu
par le gouvernement, exécute les règles, et le pouvoir judiciaire, assuré par les juridictions,
règle. Le contrôle que chacun des trois pouvoirs exerce sur les autres est censé préserver les
citoyens des atteintes à ses droits fondamentaux.
La séparation des pouvoirs est appliquée dans la plupart des Etats démocratiques modernes.
Elle plus ou moins souple car une stricte séparation des différents pouvoirs peut conduire à la
paralysie des institutions. De ce fait, de nombreuses constitutions privilégient le principe de la
collaboration des différents pouvoirs en leur attribuant des moyens d’action les uns sur les
autres. Le principe de la séparation des pouvoirs a été énoncé pour la première fois par le
philosophe anglais John Locke (1632-1704) dans son « second traité du gouvernement civil »
de 1690 et plus tard par Montesquieu (1689-1755) dans « l’esprit des lois » (1748).
Dès lors, il parait judicieux de s’interroger en ces termes : Qu’est-ce que la séparation des
pouvoirs ? Ce sujet revêt un intérêt pratique dans la mesure où il nous permet d’approfondir
nos connaissances sur le principe de la séparation des pouvoirs.
Pour mieux appréhender le sujet, il serait question de voir dans une première partie, la théorie
de la séparation des pouvoirs (I) et dans une seconde partie, les limites du principe de la
séparation des pouvoirs (II).
MASTER 2 SCIENCES POLITIQUES FSJP / UCAD 2024
La séparation des pouvoirs est un principe, une théorie, qui préconise que les trois grandes
fonctions de l'Etat (le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire) soient
chacune exercée par un organe ou une instance différente. C’est ainsi que nous allons dans un
premier temps les précurseurs de cette théorie notamment JOHN LOCK et MONTESQUIEU
(A) et en second lieu les relations qu’entretiennent ces pouvoirs (B)
- Toutefois, cette théorie n’a pas toujours été strictement mise en œuvre par les différents
régimes démocratiques. En effet, une séparation trop stricte des pouvoirs peut aboutir à la
paralysie des institutions. Aussi de nombreux régimes préfèrent-ils le principe de la
collaboration des différents pouvoirs à celui de leur stricte séparation : la distinction entre le
législatif, l’exécutif et le judiciaire demeure, mais ces pouvoirs disposent de moyens d’action
les uns à l’égard des autres.
La séparation des pouvoirs n’implique donc pas l’existence d’un isolement absolu de chacun
des pouvoirs. Montesquieu s’attache à décrire les relations qui peuvent s’établir entre les
pouvoirs.
Sa réflexion est fondée sur le régime britannique tel qu’il a cru le découvrir lors de son séjour
à Londres. Mais la perception qu’il en a eue était déjà lorsqu’il écrivait, dépassée par
l’évolution de la pratique. Montesquieu écarte de son analyse le pouvoir judiciaire : « Des
trois puissances dont nous venons de parler, celle de juger est quasiment nulle ». Reste la
question des relations entre exécutif et législatif. Elle repose sur le fait que chaque corps ou
personne ne dispose tant de la faculté de statuer que de la faculté d’empêcher. Le législateur
peut adopter des lois (faculté de statuer), mais l’exécutif doit avoir la possibilité de s’opposer
à ces lois (faculté d’empêcher). De même, le législateur doit avoir la faculté de s’opposer
(faculté d’empêcher) aux mesures prises par l’exécutif (faculté de statuer). Certes le résultat
de telles relations pourrait être une paralysie complète du pouvoir, mais, dans une perspective
libérale de préservation de la liberté, moins l’Etat agit, moins il risque de porter atteinte aux
libertés. De plus, les nécessités de l’action politique s’imposant, exécutif et législateur seront
obligés de trouver un terrain d’entente : « Ces puissances devraient former un repos ou une
inaction, mais comme par le mouvement nécessaire des choses, elles seront contraintes
d’aller, elles sont forcées d’aller de concert ». La protection de la liberté réside donc dans la
nécessité d’une entente permanente entre les titulaires du pouvoir, chacun évitant que l’autre
ne prenne des mesures arbitraires.
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A l’issue de cette démonstration qui concerne les relations entre les pouvoirs, nous serons
tenté d’aborder la seconde phase de notre analyse. A cet effet, une problématique de taille
surgit ici à savoir la classification des régimes politiques selon la théorie de la séparation des
pouvoirs.
La théorie de la séparation des pouvoirs a servi de base aux auteurs pour construire une
classification des régimes en fonction de la manière dont la séparation y était assurée. Les
régimes de confusion des pouvoirs, il s’agit bien entendu des régimes politiques ou les
relations entre pouvoirs ne sont pas organisées sur la base de la séparation, mais ou les
pouvoirs sont rassemblés entre les mains d’une même personne ou d’un même corps. Il
s’agira pour nous donc de parler de la DICTATURE DE L’EXECUTIF (A) ensuite nous
parlerons du PARLEMENTALISME (B)
A. LA DICTATURE DE L’Exécutif
Dans ces régimes autoritaires, un seul homme détient le pouvoir législatif et le pouvoir
exécutif.
La dictature personnelle peut être assise sur la force pure et résulter d’un coup d’Etat
militaire, mais, a la recherche d’une légitimité, elle cherchera à expliquer ses objectifs,
voire à se doter d’une idéologie.
La dictature peut se rechercher une base démocratique. Elle fera alors usage du
plébiscite pour asseoir le pouvoir du gouvernant. C’est LE MODELE CESARISTE
OU BONAPARTISTE. Cependant, le peuple n’a pas le choix ni du moment ni de la
matière du plébiscite. La seule participation attendue de lui, c’est son approbation.
Les modèles césaristes du XIXe siècle ont souvent fait place aux régimes totalitaires
du XXe siècle. Dans un régime césariste, l’Etat ne régit pas toute la vie du citoyen, il
laisse place a une sphère privée et souvent n’intervient guère dans la vie économique
qui continue à relever de l’économie de marché. L’Etat totalitaire embrasse tous les
aspects de la vie sociale et privée qui sont gouvernés par l’idéologie du régime. Ce fut
le cas des totalitarismes fascistes.
Les régimes autoritaires sont marqués par un déclin du droit. Non qu’il n’existe pas
de règles, mais ces règles sont appliquées arbitrairement et leur respect n’est pas
garanti juridictionnellement.
B- Le parlementarisme
Conclusion :
Pour être effectivement appliqué, l’État de droit suppose la séparation des pouvoirs qui vise
à éviter la concentration du pouvoir dans les mains d'un despote. Le pouvoir est distribué
entre des organes indépendants et spécialisés. Dans les démocraties modernes, selon les pays,
le principe de séparation des pouvoirs s’articule de manière différente. On distingue la
séparation stricte ou souple selon le niveau d'intervention et de contrôle des pouvoirs, les uns
sur les autres.
La séparation souple des pouvoirs désigne l'organisation d'un État dans lequel les différents
pouvoirs ont un fort niveau de collaboration. C'est le cas au Sénégal où le pouvoir exécutif
peut intervenir dans l'élaboration des lois et le pouvoir législatif peut intervenir dans des
fonctions relevant du gouvernement.
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Dans un système de séparation stricte, les pouvoirs sont distincts (c'est-à-dire spécialisés et
organiquement séparés) mais disposent de moyens d'action réciproques. C'est le cas des États-
Unis où l'on parle de checks and balances : les pouvoirs s'équilibrent et se complètent mais ne
peuvent empiéter les uns sur les autres. Dans la pratique, la séparation ne peut être totalement
stricte, car il est très compliqué de maintenir un équilibre entre les pouvoirs sans qu'il n'y ait
aucune collaboration ni moyen de contrôle entre eux.