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Droit public

Le droit privé c’est une autre façon de penser, de voir les choses. Le droit privé et public n’est pas lié, c’est deux
choses distinctes. Cette conception de droit privé et public est quelque chose d’assez fondamentale.

L’État c’est une personne morale de droit public exerçant son autorité sur un territoire et sur une population
tout en étant titulaire de la souveraineté

Pourquoi le droit public est considéré comme une richesse ? Le droit public varie en fonction des pays. En
France, le droit public est très important, il a été créé petit à petit au cours de l’histoire.

L’État c’est la clé de la société en France. Il a une place permettant de donner un rôle important au droit public.
La première place de différenciation entre droit privé et droit public remonte de l’époque de Rome.

Au 16eme siècle, la distinction entre droit public et droit privé est au centre des polémiques. Le droit public est
un droit qui se construit, ce n’est pas un droit ordinaire. Il est lié à une évolution sociale, il est lié à ce que la
société souhaite. Dans la DDHC, il y’a tout d’abord l’affirmation de l’individu puis il y a l’affirmation de l’individu
politique. Il n’y a donc pas d’individu politique s’il n’y a pas d’individu tout court. Le droit public est un droit
dérogatoire, un droit commun, le droit public est donc une exception au droit privé. Le droit public va se définir
par ses spécificités.

En quoi ce droit public n’est pas le droit privé ? En quoi ce droit public est spécial ?

Les deux droits sont exclusifs. Ils se distinguent l’un de l’autre.

THEME 1 : L’OBJET DU DROIT PUBLIC

Le droit à une vocation de régir les rapports sociaux.

Le droit public c’est avant tout le pouvoir du droit politique. Le droit public ne va pas avoir le même rapport sur
les choses que le droit privé, cela veut dire que le droit public avant toute chose est un droit qui va régir les
relations entre les gouvernants et les gouvernés mais ce droit public va également régir les relations entre
personne public entre elles mais aussi entre personne public et individu.

Le droit public va avoir des règles différentes. C’est aussi un droit qui va organiser les personnes publiques et
régir l’expression du pouvoir politique. Donc, il y a les relations entre individu et personne politique mais aussi
le droit de l’organisation de l’ordre politique (fonctionnement de l’État, administrations…).

Le droit public c’est l’ensemble des règles organisant l’État ainsi que les collectivités publiques et qui
régissent leurs rapports avec les individus.

Chapitre 1 : le droit public, droit des relations gouvernant/gouvernés

Cette relation ne peut se faire que sous deux objets -> le droit public va régir cette relation parce qu’il y a une
spécificité entre gouvernant et gouvernés. Le droit public est avant tout le droit de la chose public. Cette
relation n’existera que parce qu’il y aura la chose. Le droit public va être un droit spécial qui va régir cette
relation parce que c’est un droit qui régit la chose publique. Le droit public va permettre d’utiliser le pouvoir
politique.
Section 1 : le droit public, droit singulier de la chose publique
L’objet du droit public est le pouvoir politique, le droit public est profondément inégalitaire, il n’y aura
jamais une égalité entre gouvernant et gouvernés. Cette inégalité est justifiée par la chose publique.

§1. Un droit impliquant des rapport inégaux.

A. Le pouvoir politique comme objet du droit public.

1. Les rapports société-droit.

Le droit public est un droit de pouvoir politique, la société politique va exercer un pouvoir politique. La
société politique est un groupement politique mais tous les groupements politiques ne sont pas des sociétés
politique. Une société est un regroupement de personne mais surtout ce sont l’ensemble des rapports que les
individus de ces groupements établissent entre eux. Il y a des commandement (une hiérarchie) et donc une
relation de pouvoir.

Dès lors qu’il y a politique, il y a une relation d’obéissance et de pouvoir. Il y a ceux qui établissent les règles et
ceux qui obéissent. La société politique ne poursuit pas de but précis sauf sa propre préservation. On est en
société politique pour résoudre les problèmes qui ne sont pas solvable à l’échelle individuelle. La société
politique a cette vocation que les sociétés normales n’ont pas. Le droit public implique un pouvoir de
subordination car il régit le pouvoir politique.

2. L’objet spécifique du droit public : le pouvoir politique

Le droit public va régir ce pouvoir politique. Le droit public est le droit qui va régir comment on utilise le
pouvoir politique d’une société. Le droit public va réglementer l’usage du pouvoir de la société politique c’est-
à-dire qu’il va régir la manière dont l’autorité politique (gouvernement) va utiliser ce pouvoir politique.
L’autorité politique représente les personnes qui auront le droit d’utiliser la puissance de la société (État). Le
droit public permet l’expression du pouvoir politique mais il permet également de fixer les limites de ce
dernier. C’est ce droit qui va permettre d’institutionnaliser ce pouvoir et donc de lui donner forme. L’État est
l’incarnation juridique de la société. L’une de ses utilités est de résoudre des problèmes entre individu qui ne
sont pas réglable à l’échelle individuelle

B. Un droit impliquant un rapport de subordination

Le droit public est un droit qui implique une domination de subordination. Le droit public va exprimer une
puissance. Il y a un rapport d’unilatéralité, le consentement du destinataire n’est jamais requis.

§2 Un droit de l’intérêt général


L’intérêt générale va conditionner et légitimer le pouvoir politique et l’action de l’État.

A. Les fonctions de l’intérêt général

1) La légitimation

Il n’y a pas de droit public sans intérêt général, cela justifie qu’il existe des rapports inégalitaires. L’intérêt
générale sert à la légitimation. On a commencé à parler d’intérêt général au 18eme siècle, ça ressemble au bien
commun mais ce n’est pas tout à fait la même chose. L’intérêt générale permet de légitimer le pouvoir
politique, ce qui permet de comprendre pourquoi les individus ont créé une société et donc s’associer en
renonçant à une certaine liberté, et c’est justement pour promouvoir une sorte d’harmonie entre les intérêts
individuels qui sont parfois opposés ( par exemple : le but de la vie de x personne c’est d’avoir beaucoup
d’argent et de Y personne c’est qu’il y ait beaucoup d’arbres et de fleurs et c’est grâce à ces intérêts
individuelles qu’on va pouvoir mettre en commun l’intérêt de tout le monde en accord). Si on veut concrétiser
notre propre intérêt et bien cela veut dire qu’on doit parfois se soumettre à des intérêts qui nous dépasse, des
règles qui vont contraindre notre liberté et c’est en acceptant ce dépassement ainsi que cet intérêt collectif
qu’on va atteindre notre propre intérêt. Ainsi, le pouvoir politique est légitime que si on l’utilise pour l’intérêt
commune = l’intérêt de la société.

On pourra exercer cette contrainte par la force ou des commandements que si l’usage de ce pouvoir est
accepté, c’est-à-dire si ce pouvoir est légitime. L’action qu’il entreprend ne sera légitime que si et seulement s’il
est légitime aux yeux de la société. La discussion va permettre de définir l’intérêt générale grâce la
confrontation des idées par les représentants (des débats par exemple). L’intérêt général se définit par le
législateur lorsqu’il discute de la loi. La loi à laquelle on va obéir, on y obéit librement car c’est la résultante de
l’intérêt générale/collectif (des représentants adoptent une loi et ces mêmes représentants ont été choisi par
nous).

2) La structuration du droit

a) L’intérêt général au cours des notions et du régime de droit public

On ne peut pas parler de service public sans intérêt général. Dans la définition même du service public, il y a
l’intérêt général. Le service public c’est deux composant : l’intérêt général et le régime juridique.

Sans intérêt général, il n’y a pas de service public et s’il n’y a pas de service public il n’y a pas de droit public ->
ça devient du droit privé. Dès lors qu’il y a intérêt général, il y a droit public, dès lors qu’il n’y a pas d’intérêt
général, il y a droit privé.

Le régime juridique est un ensemble de règles, ce qui permet d’expliquer quel sont les obligations et règles (par
exemple accomplir un contrat). Les contrats administratifs sont des contrats spéciaux puisqu’ils symbolisent
cette inégalité, ce sont le reflet de ces inégalités. Un contrat administratif prévoira toujours des pouvoirs ou
droit plus important pour la personne public. Lorsqu’il y a un contrat administratif entre une personne public et
un individu alors la personne publique aura toujours plus de prérogatives juridiques que l’individu. Ce contrat
administratif va permettre d’aboutir à l’intérêt général et c’est pour cela que la personne publique va avoir plus
de pouvoir car cet intérêt général prime sur l’intérêt unique de cet individu. Ce régime juridique va ainsi être
inégale puisqu’il y aura cet intérêt général. S’il n’y a pas d’intérêt général alors ce ne sera plus un régime
juridique mais un régime privé.

b) L’intérêt générale, limite du droit public

L’intérêt générale est une limite posée par le droit public aux pouvoir politique. On met en place les juges qui
vont analyser l’intérêt générale dans chaque utilisation du pouvoir public pour savoir si elle est réellement dans
l’intérêt commune afin de réguler le pouvoir politique au cas contraire. Le rôle de l’État va être de faire une
synthèse entre intérêt général et intérêt individuelles. Parfois, il peut y avoir une conciliation entre intérêt
général et intérêt particulier. Par exemple, il est toujours possible pour l’État de modifier ou de faire disparaître
dans le futur un règlement. Les citoyens n’ont pas le droit de déclarer qu’un règlement soit maintenu même si
ça va dans leur intérêt à eux. Les citoyens ne peuvent pas réclamer qu’un règlement soit maintenu mais ils
peuvent quand même demander qu’un règlement disparaissent s’il estime que l’intérêt générale n’est plus
présent. Par exemple, Pujol prend une amande parce qu’il a garé sa voiture quelque part qu’il ne faut pas et se
dit que cette réglementation a été mise en place pour libérer la circulation. Cependant, la circulation était
toujours occupée même sans sa voiture, donc Pujol dit que cet intérêt n’est tout de même pas maintenu et
demande son retrait d’amande.

On a reconnu que l’intérêt général ne prévalait pas tout le temps sur les intérêts privé (dès lors qu’un individu
subit un dommage dans l’activité d’un service public, la personne peut alors demander réparation pour sa
propre personne contre l’État, l’intérêt général ne prévaut pas tout le temps, exemple).

B. Les définitions de l’intérêt général

L’intérêt général est quelque chose de subjectif et n’a pas de définition invariable dans le temps.

1) Définition utilitariste/libérale
Ces deux termes ont un lien sur l’intérêt de la personne, ce qui traduit une méfiance envers l’État. Le
libéralisme et utilitarisme fait prévoir le concept de liberté individuel. L’intérêt public est accompli que si l’on
laisse les individus libres de satisfaire leur intérêt égoïste.

Il existe un espace privé qui est naturel et un espace artificiel (celui de l’État) et que cet espace naturel (privé)
fonctionne par des lois qui sont mécanique, rationnels et c’est dans cette espace privé que se réalise l’intérêt
général, ce qui signifie dans cette espace que l’intérêt de chacun se régule combien même les individus
poursuivrait des intérêts égoïstes donc on conçoit que l’homme est rationnel et calculateur.

L’individu va exercer ses droits naturels et par le jeu des échanges, maximise son profit et donc son bonheur
personnel. Et c’est en poursuivant leur intérêt personnel qu’ils favorisent l’enrichissement collectif et donc le
bonheur collectif et DONC l’intérêt collectif. Chacun en poursuivant son intérêt permet l’accomplissement de
l’intérêt général. L’intérêt général se réalise spontanément, les individus en poursuivant leur propre intérêt
accomplissent l’intérêt général. L’intérêt général s’apparente donc à la somme des intérêts individuels. La
doctrine d’utilitarisme est aller encore plus loin puisqu’elle a pris comme postulat ce qu’on appelle l’optimum
de Pareto ce qui signifie qu’il y a un intérêt général qui s’accomplît que si et seulement si l’intérêt qu’en retire
un des agents ne l’entraîne pas la baisse de l’intérêt d’un autre. L’intérêt général s’accomplît que si et
seulement si, il satisfait l’ensemble des intérêts privé.

L’État a avant tout un rôle résiduel, il doit à tout prix éviter de gêner la régulation de l’espace privé par lui-
même. La volonté politique n’est pas forcément bonne car c’est l’intérêt individuel qui prévaut. L’État doit se
limiter à intervenir dans des situations où l’intérêt individuel est limité. L’État va se contenter d’intervenir dans
des intérêts qui vont être très régaliennes, des intérêts qui sont collectif. Intérêt privé s’exprime par un calcul
d’optimum économique -> quel est l’action la plus rentable ? La sphère prive se régule spontanément et par
elle-même sans avoir besoin de l’intervention de l’État car c’est la poursuite de l’intérêt prive qui permet
l’accomplissement de l’intérêt général. Cette mode de pensée est réticente vis-à-vis de l’interventionnisme de
l’État dans l’intérêt général.

2) Définition volontariste /contractualiste

La conception française prime l’intérêt générale sur l’intérêt personnel. Pour qu’une société existe il faut que
les personnes aient un intérêt commun et cet intérêt commun sera justement l’intérêt générale. C’est la
somme des intérêts que les hommes mettent en commun. De ce point de vue, l’intérêt générale suppose et est
très contradictoire aux intérêts privés, ça ne le concerne pas. Par exemple ; la sécurité, rentrer sain et sauf chez
soi. Mais cet intérêt général, est le témoignage de l’individualisme politique. Ici, l’individualisme se concrétise
par le fait que les individus ont renoncer à la liberté qu’ils avaient (liberté en dehors de la société) et d’entrer
dans la société parce qu’ils reçoivent un contre parti. Un des intérêts communs va être la sûreté individuels
(Exemple de contre parti ; il s’agissait avant tout la protection de la liberté individuelle selon Rousseau. Selon La
doctrine c’était la réparation des richesses etc…).

L’intérêt général va structurer le droit en limitant le pouvoir et en permettant l’utilisation de ce dernier. Dans la
définition contractualiste, l’intérêt général a été choisi par des représentants, qui sont capable de dépasser leur
propre intérêt pour penser à l’intérêt commun. Ils sont capables de transcender leur condition d’individu pour
penser à l’intérêt général. Ces représentants en délibérant vont réussir à transcender leur intérêt propre et
ainsi que les représentants sont capables d’exprimer l’intérêt général. En votant les lois, le citoyen n’a pas agi
comme un individu lambda mais comme un membre de la collectivité et a choisi pour elle. La volonté générale
qui est l’expression des citoyens se traduit par l’adoption des lois et cette loi doit poursuivre un but, un intérêt
particulier -> l’intérêt général. L’intérêt général c’est l’intérêt qu’on va utiliser en droit public alors que l’intérêt
commun c’est un synonyme qui n’a pas réellement de sens juridique dans le droit.

Section 2 : Une singularité aux contours fluctuants

§1 Une fluctuation par la mutation des concepts et des principes


Le droit public à un certain nombre de concept définis par l’intérêt général. Certains concepts et certaines
notions ne sont plus aussi claires qu’avant comme étant le représentant de la séparation avec le droit privé. La
séparation n’est plus aussi forte qu’avant.

La première conséquence -> l’intérêt général formulé par la loi est mis en œuvre par l’État par l’intermédiaire
d’une administration ce qui signifie que l’État doit avant tout poursuivre un but d’unification de la société en
réalisant ce pourquoi les Hommes se sont concertés et surtout en assura la défense contre les intérêts égoïstes
des individus. La société civile est composée des individus qui poursuivent leurs intérêts égoïstes. C’est parce
que l’État poursuit quelque chose de bien plus important que l’État par l’intermédiaire de l’intérêt public va
disposer de pouvoir supérieur et c’est ce qui va également justifier cette situation d’inégalité de pouvoir entre
l’État et la société civil.

Seconde conséquences -> comme la loi poursuit les intérêts généraux les citoyens n’obéissent pas à un chef,
une personne. On obéit à la loi, à l’État et surtout à nous-mêmes.

Troisième conséquences -> L’intérêt général n’a comme limite que ce que les représentants ainsi que l’État se
fixe. Il peut pousser l’État à intervenir fortement sur la société.

Est-ce que les intérêts généraux sont contre les intérêts privés ? Il se peut que les intérêts généraux et les
intérêts privés aillent dans le même sens. Par exemple : l’intérêt général en Lorraine au niveau local serait de
rehausser l’économie, l’État peut ainsi donner des subventions pour attirer des entreprises privées pour
subvenir aux intérêts privés de cette entreprise et ainsi subvenir aux intérêts généraux par la subvention de
cette intérêt égoïste.

L’intérêt général se construit dans les intérêts que les citoyens ont mis en commun. C’est l’objet même de la
constitution de la société. Il est donc extérieur aux intérêts propres des individus. Il est supérieur et dépasse les
intérêts égoïstes des individus.

A) Un intérêt général ébranlé.

Cet intérêt général a pour première fonction la légitimation du pouvoir de l’État ainsi que la structuration du
pouvoir public. L’intérêt général suffisait à légitimer l’État. Cet intérêt général se trouve contestée par des
logique occultes. L’intérêt général qu’on a défini avant à tendance à muter. Il y a une forte imprégnation de cet
intérêt général, il va emprunter la logique libérale et anglo-saxonne.

L’action de l’État est de plus en plus affectée par les résultats de son action. Là où l’intérêt général
suffisait, maintenant il y a une autre logique d’efficacité. C’est une efficacité qui légitimera aussi l’action
de l’État. Si l’action de l’État n’est pas efficace, elle sera remise en question. On va disséquer les actions de
l’État et on va le mesurer. Ces indicateurs de performances doivent dire si l’État est efficace, mais aussi s’il
est économe et efficient. Ce sont des concepts qui sont issus des révolutions conservatrices anglaise et
d’un courant marginal le « new public management ». Ce sont des techniques de gestion de l’État qui
introduise la logique de l’emprise privé dans l’État. Ce qui soutient donc que l’État n’est pas si spécifique
que ça. Il doit reprendre des mécanismes de l’entreprise et les appliquer à lui-même.

Le problème de cette théorie c’est que l’entreprise est avant tout dû à son intérêt propre. L’idée ce n’est pas
tant d’écarter l’idée d’efficacité de l’action publique mais là où il y a une importance. L’intérêt général va être
associé à des calculs d’efficacité.

La confiance envers l’État a été affecté de deux façons :


-Certains pense que l’intérêt général n’existe pas réellement et cache en réalité les intérêts égoïstes.
-L’État cache des individus qui ne cherchent qu’à satisfaire leur propres intérêts privés, l’action n’est donc
jamais désintéressée.
De plus, certains sociologues et en particulier Michel Corriere avaient comme vision fondamentale que certains
individus abusaient du caractère quasi sacré de l’intérêt général pour commander les intérêts privés. En effet,
selon ces sociologues, certains agents détournaient la figure d’intérêt général et le pouvoir de l’État à leur
propre fin. L’intérêt serait donc, par rapport à cette théorie, aux mains de la classe dominante.

L’intérêt général est le caractère central dans l’autorité publique. C’est le principe d’unification de la société par
le biais de l’État (il maintient l’ordre social). Cet intérêt général est ce qui justifie l’action de l’État et les
prérogatives qu’il possède. Il remplit aussi la fonction de dépersonnalisation du pouvoir, on obéit non pas à une
personne, un chef mais une loi.
D’autant plus qu’il évolue en fonction des discussions, de l’évolutions des opinions et de la société -> il n’est pas
fixe dans le temps.

B) Un rapport de subordination

Ce rapport de subordination affecté est la relativisation d’un rapport de force entre l’individu et l’État.
L’État possède donc le monopole de l’élaboration des normes juridiques.

La norme signifie une règle juridique obligatoire générale et impersonnelle -> très proche et synonyme de
la règle de droit. La règle de droit est une règle de conduite des rapport sociaux qui est générale, abstraite
et obligatoire dont la sanction est assurée par la puissance publique.

La norme n’implique pas forcément de sanction, elle est beaucoup plus générale et englobe les lois. Par
exemple : norme sans sanction à proprement parlé sans empêcher son caractère obligatoire.
De même, certaines normes perdent mm leur caractères obligatoire (elle recommande seulement sans
s’imposer obligatoirement), on parle alors de droit souple.

Un commandement est donné par l’État et implique une obéissance spontanée. Cependant, l’État va
recourir à d’autre moyen pour accomplir l’intérêt -> un autre moyen qui ne recours pas à cette
unilatéralité, ce rapport de subordination, cette obéissance sans commandement.

Il ne va pas recourir à la loi, mais au contrat -> il contractualise l’action publique, il recourt à l’action des
destinataires pour accomplir une action bien spécifique (avec, potentiellement, des contres parties). Par
exemple, l’État signe un contrat avec le préfet. En échange, l’État va verser un financement. Ces contrats
ne présentent pas de clause spéciales (position de supériorité de l’État), appelés clauses exorbitantes.
En se mettant d’accord, il n’y a pas de résistance, car nous avons donnés notre consentement, il permet
ainsi d’arriver plus facilement à nos fins.

L’action de l’État n’est pas toujours unilatérale car il peut y avoir des consultations de la population (droit
de l’urbanisme, environnements…). Même si l’avis n’est toujours pas respecté, cela permet d’éclairer les
volontés.

C) Une circulation des concepts ancrés.

Certains concepts sont venus du droit privé pour venir vers le droit public. Exemple relatif au droit des
contrats : un concept a été intégré au droit public, vice du consentement. Définition rapide : c'est un défaut qui
affecte le consentement et qui provoque la nullité du contrat lorsqu'il est de telle nature que sans lui l'une des
parties n'aurait pas contracté ou aurait contracté à des conditions substantiellement différentes.

Le vice du consentement est une notion traditionnelle au droit privé des contrats, mais a fait son apparition
dans le droit public des contrats sous les juges administratives -> juge de l'ordre administratif (conseil d'État,
cour administrative d'appel, tribunal administratif) Si une des deux parties est viciée, le juge pourra annuler le
contrat. Le juge administratif n'est lié que par ce que dit le juge judiciaire lorsqu'il y a des concepts proches
(voire identiques).

Deuxième concept qui limite l'intérêt général : la notion du respect de la concurrence. Ce principe signifie que
les entreprises doivent s'abstenir de détenir des monopoles ou bien des pratiques qui nuisent aux autres
entreprises. Cette notion de concurrence est au fondement d'un grand nombre d'action, notamment au niveau
européen (une zone économique a été créé). Il a fallu appliquer la concurrence aux entreprises, mais aussi à
l'État et aux personnes publiques. L'activité de l'État ne doit pas rien faire, mais ne doit pas étouffer la
concurrence. Par exemple : France Telecom ou bien EDF qui étaient le monopole dans leur activité -> ils
n'existent plus de monopole mais possède bel et bien une concurrence. L'apparition de ce principe de
concurrence va changer les choses. L'État pouvait agir sur le simple fondement de l'intérêt général. Mais avec
ce principe de concurrence, l'État pourra intervenir mais toujours en respectant le principe de libre
concurrence.

Ainsi, les matières où il est susceptible d'y avoir une initiative privée (l'existence d'entreprises) alors l'État a
deux solutions ; soit il s'abstient d'agir soit il agit comme le ferait n'importe quels acteurs privés. Dans ce cas,
l'État ne peut pas utiliser ses moyens exorbitants, qualités Étatiques pour leur empêcher d'avoir plus de moyen
qu'un acteur privé. Pour certains services publics, ils vont se voir appliquer les règles de la concurrence comme
les entreprises privés (en particulier, ceux qui ont une activité marchandes -> produisent des biens et services).
Ce service public devrait avoir un fonctionnement qui se rapproche très fortement des entreprises privées.

La notion de concurrence va quand même bien au-delà de cette notion de service public ; elle pourra
également affecter le droit de l'État de recourir aux commandements ; le droit de l'État est de fixer
unilatéralement les règles au nom de l'intérêt général. La concurrence pourra également affecter les pouvoir de
police, c'est-à-dire les moyens utiliser par l'État pour maintenir l'ordre public. La reconnaissance de ce principe
est affirmée dans un avis du conseil d'État.

Paragraphe 2 : Une fluctuation par le dépassement des matières

 Le droit de l’environnement, rattaché au droit public -> importance de l’intérêt général, par sa
préservation mais aussi dû aux contraintes dû à la construction, le respect de procédures
spécifiques… l’État va disposer des prérogatives de puissance publique importante car il faut des
règlementations (les contestations se feront devant le juge administratif). Une partie du droit de
l’environnement n’est pas du ressort du droit public et du juge administratif, en effet, le juge
judiciaire peut parfois intervenir en droit de l’environnement (responsabilité environnementale
et dommages causés par la pollution). Art 1247 du CC : notion de préjudice écologique, ressort du
droit privé. Ex : procès de l’Erika, devant le juge judiciaire. ;

 Droit fiscal, prérogative de l’État. Considéré comme du droit public car cela met en jeu les
relations entre l’État et les contribuables. Ici, c’est le droit que l’État va définir lui-même et pour
lui-même de récolter les différentes recettes qui vont alimenter son budget.
Mais, les privatistes ont colonisé ce droit car : il faut des connaissances poussées en droit des
sociétés ce qui explique que les juristes en droit des affaires et en droit fiscal sont
particulièrement nombreux. Lorsqu’ils ont un contentieux, c’est tout de même devant le juge
administratif qu’ils iront. De plus, dans certain cas le juge judiciaire devient compétent.

 Droit de l’informatique : il ressort aussi bien du droit public que du droit privé.
Cyberharcèlement : droit pénal, drones qui survolent des espaces publics : droit public.

CHAPITRE 2 : LE DROIT DE L’ORGANISATION DU POUVOIR POLITIQUE, LE DROIT DE L’ETAT

Introduction :

L’État est avant tout une organisation juridique qui use de ses pouvoirs pour satisfaire l’intérêt
général. Le pouvoir politique doit être désincarné et ne pas dépendre d’une seule personne. Le droit public
donne à l’État les manières d’exprimer son pouvoir.
Pour adopter un acte juridique, il faut nécessairement suivre une procédure et toutes ses étapes. Le droit
public repose sur la dépersonnalisation du pouvoir, qui ne repose jamais sur une personne. Le droit public
créer l’État et réglemente ses pouvoirs.

Section I : l’État façonné par le droit public

L’État va être façonné par le droit public, de manière indirecte façonner le pouvoir politique, le droit public a eu
dès son origine comme principal objectif de faire en sorte que le pouvoir politique ne soit plus la chose d’une
personne (par exemple d’un Roi). Le droit public va donc faire en sorte que le pouvoir politique sera exercé
par l’État et pour le compte de l’État. Dès le 13ème siècle, et au point de développement le plus fort au 16ème
siècle, les légistes ont petit à petit donner un statut particulier au pouvoir politique (car avant il appartenait
au Roi). Le pouvoir ne serait plus un bien comme les autres, il doit donc être au-delà, être un statut. L’État doit
poursuivre une fin particulière (intérêt général notamment). Assurer la survie de la société.

Paragraphe 1 : l’État cadre du pouvoir régit par le droit

C’est au sein de l’État et par son intermédiaire que le pouvoir politique s’exercera, il lui appartient. Donc non
aux personnes physiques et encore moins à celles qui exercent ce pouvoir. Par exemple, le pouvoir politique
n’appartient pas à Emmanuel Macron. L’État est la personne et la création abstraite crée par le droit public
pour servir de cadre au pouvoir. L’État est le moule juridique dans lequel se coule le pouvoir politique. Donc
c’est la personnification juridique de la société politique. L’État est donc l’autorité politique.

Idée du droit public -> distinguer le pouvoir politique de ses dirigeants.

A. La dépersonnalisation du pouvoir
 Faire en sorte que le pouvoir ne soit plus un bien, dissocier la personne du pouvoir.
Les légistes ont commencé à considérer que la capacité de régner ne peut pas être considérer comme un bien
ordinaire, on lui donnera un statut particulier, avec des règles juridiques. On les appellera « lois fondamentales
du royaume ». Ces lois fondamentales vont préciser la dévolution du pouvoir (comment il sera attribué). La
dignité ne se transmet pas, donc le pouvoir lorsqu’il est transmis au Roi lors du sacre, cela veut dire qu’il
exerce ce pouvoir puisqu’il en est digne. Et ce n’est pas au Roi de décider qui va exercer le pouvoir après lui. Le
pouvoir est indisponible en ce sens, on ne peut pas en disposer.

Il y a des règles spécifiques, elles ne sont pas celles des biens normaux, elles vont régir la manière dont la
dignité va être transmise. Elles sont spéciales, sur lesquelles le Roi n’aura pas prise.

 Ce corps de règles là va évoluer et se transformer en droit public, et va régir l’État.


Aboutissement : deux corps du Roi, le corps physique (celui qui peut mourir) et de l’autre côté le corps spirituel
(la dignité) attribué au successeur selon des règles impersonnelles.

Dualité importante.

L’idée est simple : on confie le pouvoir a une identité abstraite (le corps spirituel, aujourd’hui l’État), le pouvoir
politique n’est pas lié à la personne physique du dirigeant.

L’État est immuable : il ne peut pas avoir le moindre changement.

Deux exemples :

 Au niveau international : l’État, sur la scène internationale continue à exister même s’il connait des
changements politiques. Sujet de droit.
 Au niveau français : si les gouvernants/gouvernements changent, l’État lui reste. Il existe
indépendamment des personnalités politiques à sa tête. Les normes adoptées appartiendront toujours
à l’État.
Les individus exercent une fonction : l’État a créé cette fonction. Elle continuera d’exister quand bien même
son titulaire actuel ne l’exercera plus.

Le résultat de la dépersonnalisation du pouvoir est que chaque personne n’est pas l’État. En réalité, ils
représentent une fonction de l’État, ils n’exercent qu’une mission particulière rattachable à une fonction
publique qu’ils exercent. Les décrets qu’ils auront pris ne seront pas supprimé à la fin de leur poste, ils ne
seront que supprimé s’ils sont abrogés. Par exemple, les décrets mise en place par Pécresse ne seront pas
supprimés à la fin de son poste, ils seront supprimés s’ils sont abrogés.

Comme l’État continu d’exister, il doit devoir assumer ses actes quels qu’ils soient. Par exemple, même
pendant l’occupation nazi les actes ayant été commis par le gouvernement de vichy ont été imputé à l’État
français. En effet, cela signifie que la déportation des juifs notamment à entamer l’engager la responsabilité de
l’État français.

Ex : 12 avril 2002, la décision Papon du Conseil d’État et 16 février 2009, Hoffman-Glemane.

Le principe de la continuité du service publique impose que les agents publics qui peuvent utiliser leur droit
des grèves, peuvent le faire, mais dans certaines limites. En effet, il ne doit pas porter atteinte à la continuité de
l’État. On a ainsi retiré le droit de grèves à certains agents du service public dont les missions sont nécessaires à
l’exercice de la vie nationale. Par exemple : les préfets ne peuvent pas faire grève. Il s’agit d’une décision du
Conseil d’État assemblée le 7 juillet 1950 dehaele.

B) La dépatrimonialisation du pouvoir

La patrimonialisation signifie que le gouvernement considère que le pouvoir est sa propriété et que par
conséquent les ressources utilisées pour exercer ce pouvoir sont également sa propriété. Donc il n’y a pas de
distinction entre le patrimoine des membres du gouvernement et le patrimoine commun. Donc, il n’y a pas de
domaine public qui serait la propriété publique. Cela veut dire que les ressources utilisées pour une action
publique ne sont pas distinguées des ressources du gouvernement.

Ex : lorsque je payais des impôts, ils appartenaient au roi donc pouvait être utilisait comme il le souhaitait.

Donc cette patrimonialisation signifie que ces ressources soient communes ou propres à la personne du roi et
que le roi peut les utiliser comme il le souhaite et pourra en faire une succession par voie successive.

Cette patrimonialisation a été attaqué par les légistes. Ils ont commencé à distinguer le domaine du roi
(domaine privé) et d’autre part, le domaine royale (futur domaine public)

Le domaine royal a été assortit avec des règles spéciales qui ne sont pas les même qu’avec le domaine privé. En
effet, on va reconnaitre au domaine royale (public) certaines garanti spécifique qui n’existent pas dans le
domaine privé. Exemple : l’inalliabilité du domaine public.

En reconnaissant ces règles particulières, cela a permis de distinguer le domaine privé et le domaine publique,
le roi fait donc ce qu’il veut de son domaine privé, mais ne fait pas ce qu’il veut du domaine public. Ce domaine
a un statut particulier. Des règles propres qui le protègent et un but spécifique « celui de servir un but d’intérêt
général ».

Avec le temps, nous avons réussi à distinguer le patrimoine commun et le patrimoine privé. Et nous avons
donné un statut à ce patrimoine commun -> le droit public

C) L’institutionnalisation du pouvoir

a) La notion d’institutionnalisation du pouvoir Étatique


L’État est une institution en effet c’est le pouvoir institutionalisé ; cette idée d’institutionnalisation est le fruit
d’une grande réflexion des théoriciens du droit qui se rassemble sur une voie : l’État sera une institution.
Effectivement, un grand juriste est à l’origine de cette idée : Boris Hauriou.
L’institution c’est une autre façon de penser, on va le penser par rapport à la réalité sociale.
L’institutionnalisation du pouvoir se crée petit à petit dans le temps, progressivement -> le résultat d’une lente
évolution sociale ; ce qui a abouti à l’État (forme moderne de l’institutionnalisation du pouvoir).

L’opposé du pouvoir institutionalisé : un pouvoir personnalisé, individualisé. En effet, le pouvoir politique


personnalisé est celui qui repose sur une personne et ses qualités. Par exemple, le pouvoir va être celui d’un
chef qui l’est pour son charisme, sa force… En raison de ses qualités personnelles. La source du pouvoir est
donc la personne ; ce n’est pas quelque chose d’abstrait. La relation de pouvoir dépend uniquement de
l’individu et de sa personnalité.

L’institutionnalisation est l’inverse ; une organisation sociale faite d’une collection d’individus. Cette institution
va être séparable des individus qui la composent. Quand on parle d’institutionnalisation du pouvoir, le pouvoir
est classé dans un cadre général, collectif. Il dépasse les individus qui le composent et détiennent le pouvoir. En
le confiant à l’État, on va donner une réalité au pouvoir, on le matérialise dans l’État. On lui donne une
existence sociale propre (non pas physique). Ce qui va permettre d’assurer une continuité pour que ce pouvoir
s’inscrive dans le temps.

Ce cadre va permettre de crée le droit public. Ce processus d’institutionnalisation ne se fera pas sans droit, en
effet, c’est ce dernier qui va modeler cette institution Étatique, qui va concevoir la manière dont il fonctionne,
le mode de fonctionnement et qui va régir l’exercice des pouvoirs Étatiques. L’État est coulé dans les moules du
droit.

Cette institutionnalisation va se faire avec plusieurs idées ; l’institution se fait toujours par l’intermédiaire d’une
idée, d’œuvre à réaliser. C’est à partir de cette idée qu’on va structurer l’action de l’institution. Cette idée c’est
ce à quoi l’institution va donner forme, une individualité sociale. Cette idée va donner des moyens pour réaliser
cette même idée. Cette idée c’est l’idée de droit. En effet, l’institution (l’État) va donner une individualité
sociale au droit. L’autorité qui s’exerce vient de la loi, c’est cette dernière qui va donner l’autorité qui s’exerce
sur la population (et non pas un chef d’État). L’idée de crée et de régir cette société doit fonctionner selon le
droit et que ce droit doit fonctionner de manière autonome -> qui ne dépend pas de la volonté d’un individu.

Le pouvoir n’a plus été conçu comme s’incarnant par un chef et n’a plus à s’exprimer par la force. Le pouvoir va
structurer une société avec des règles, des normes qui vont s’articuler les unes les autres. Ce sont ces règle et
normes qui vont représenter l’ordre social. Le pouvoir va de plus en plus être exercer de manière objective (par
des règles claires, qui ne dépendent pas de la volonté d’un individu). L’institutionnalisation va permettre à l’État
d’incarner l’autorité et exercer le pouvoir. Et ce pouvoir va être régit par des règles. Il va être exercer de
manière objective et non de manière individualisée. Le pouvoir ne se confond plus avec la volonté d’un chef. En
revanche, il est lié à l’État, il doit son existence qu’à l’État (qui est une entité crée par le droit). Le pouvoir ne
dépend que du droit et ne s’exerce que par lui (l’existence d’un chef n’est plus d’actualité).
L’institutionnalisation = non-présence d’un chef + base objectives (posées par le droit).

L’institution Étatique est créé par le droit et va perpétuer cette idée de droit en recourant à des gouvernants, à
des agents publics pour faire en sorte que l’État ait une activité. Ces agents, ces gouvernants vont voir leurs
activités organisées par le droit et par leur action, ces agents et ces gouvernants vont concrétiser cette idée de
droit -> en produisant du droit. Les agents, les gouvernants vont prendre des actes juridiques pour réglementer
des situations précises. Par exemple, le juge condamne un criminel.

Les agents n’exercent qu’une fonction, reconnue par le droit. Ils ne peuvent pas utiliser cette fonction comme
ils le veulent, il y a un cadre bien précis, délimité. La fonction du pouvoir politique est l’État. Ce ne sont pas les
individus qui composent l’État.

Ce qui est aussi inerrant à cette situation, c’est qu’il y ait l’expression d’un consensus sur son existence. Cet État
va donc être le socle du pouvoir, ce qui maintient l’ordre, indispensable pour les revendications politiques
puissent s’exprimer. L’État est la clé de voûte de la société, il assure l’unité sociale. L’État va incarner une
volonté sociale, l’expression du vouloir vivre collectif. Pour qu’il y ait institution il faut qu’il y ait adhésion
sociale.
Individualité sociale du droit : la théorie de la constitution permettra au droit d’exister de manière autonome,
indépendamment d’une personne. Le droit, grâce à l’État, va pouvoir exister par lui-même.
Le droit et l’État vont s’alimenter entre eux. Le droit va avoir une existence autonome du titulaire du pouvoir
mais ne va pas pouvoir exister par lui-même. Il faut s’assurer de son efficacité. Le droit en ayant une vie social
autonome continue à créer l’État, qui produit du droit en retour.

b) Les conséquences de l’institutionnalisation du pouvoir


Il y a des conséquences de l’institutionnalisation ; des conséquences pratiques sur la façon dont le pouvoir va
être conditionné, structuré. Il y a 5 éléments qui découlent directement de cette théorie de l’institution :

1. L’émergences d’une entité abstraite, l’État. Les gouvernants sont effacés derrière cette entité
juridique, effacé par l’institution Étatique. L’État est l’incarnation du pouvoir. Tous les actes pris par le
gouvernement vont être rattaché à l’État
2. La transformation du statut des gouvernants : l’État se doter d’organe qui vont exprimer cette volonté.
Chaque organe exprime une fonction qui lui a été attribué par l’État. En exprimant leur fonction, ils
expriment une volonté du corps de l’État. Le Parlement n’agit pas pour lui-même mais au nom de
l’État.

Un organe est une personne, service ou organisme chargé de remplir une fonction juridique et dont le statut et le
fonctionnement sont régis par des règles du droit.
Le statut : ensemble cohérent de règles applicables à une catégorie de personnes, d’agents, d’organes et qui en détermine
la condition et le régime juridique.

3. La subordination à la norme juridique : obéir à une règle de droit légitime juridiquement et non pas à
une personne. Le pouvoir ne peut s’exercer qu’en respectant les formes prévues pour le droit, dans ce
cas, l’utilisation du pouvoir sera illégale. Il n’y a pas de propriété de l’État. Le pouvoir ne peut s’exercer
que dans un cadre général. Le pouvoir politique ne s’exerce que conformément aux règles de droit.

4. Le pouvoir politique n’est plus simplement un usage de la force brut, l’institutionnalisation du pouvoir
politique fait que ce pouvoir ne sera plus que de la force brute et deviendra une autorité. La force de
l’État, ne serait pas que de la force brute, elle se fait avant tout obéir par des actes juridiques et par
ces seuls actes juridiques. Ces actes juridiques s’appliquent par eux-mêmes et de même appliqué par
les citoyens sans devoir recourir à la force (sauf s’ils ne sont pas respectés). Les citoyens vont obéir aux
acte mis en place par l’État car ils ont consenti à ces actes, règle par l’intermédiaire de leur
représentant. On transforme cette force brute en autorité qui est reconnu par les citoyens.

5. Le consentement des citoyens à l’exercice des pouvoir est accepté par l’intermédiaire des
représentants, d’où la légitimité. En reconnaissant une autorité à l’État, on reconnait une autorité à
une entité qui a une durée de vie très longue, il existe même à la mort des représentants (il y a
toujours une continuité). C’est en soumettant la force brute à des règles juridique, qu’on paie la
transformation du pouvoir brute en autorité. On obéit à une règle adoptée par une entité abstraite.
Même si cette règle a été adopté par le gouvernement, on obéit à la règle et non au gouvernement. Le
pouvoir ne leur appartient pas. Le but du pouvoir politique est l’accomplissement de l’intérêt général.

La bureaucratie c’est l’institutionnalisation à la création d’un appareil cohérant, structuré. Cette bureaucratie
est ce qui va permettre la diffusion du pouvoir de l’État et de la manière la plus large possible, de façon à
assurer l’exécution des actes que l’État a pu adopter. Par exemple : cette bureaucratie qui va donner de
véritable structure apparente matérielle à l’État. On va avoir encore une fois une structure matérielle, l’État va
s’incarner dans des services. C’est l’institutionnalisation qui permet ça. Tous ces points mis bout à bout sont la
conséquence de l’institutionnalisation.

§2 l’État titulaire de la personnalité juridique


La personnalité morale est une construction juridique

A) La reconnaissance de la personnalité juridique de l’État


La reconnaissance de la personnalité juridique est le fait de reconnaitre l’État comme un sujet de droit ou tout
simplement comme une personne juridique. L’État sera une personne juridique à part entière et sera donc
sujet de droit. Un titulaire de droit et d’obligations (qui a de ce fait un rôle dans l’activité juridique) il est
destinataire de la norme juridique. On reconnait à l’État qu’il est titulaire de droit mais aussi d’obligation.
Cependant, la personnalité juridique de l’État va être spécifique, elle va être la personnalité morale : c’est le fait
de reconnaitre une entité collective comme un sujet de droit à part entière sans tenir compte des personnes
qui la composent. Cette aptitude de la personnalité juridique est reconnue de plein droit et sans distinction à
tous les être humain et sous certaines conditions variables aux personnes morale. L’État est l’existence
juridique de la société politique, c’est-à-dire, que le droit va reconnaitre l’existence de la société collective et lui
donner une existence juridique.

Ici, le droit va alors crée l’État et lui donner la personnalité juridique, il s’agit d’une personnification juridique,
on va donner une existence juridique à une réalité de fait -> la société politique. L’entité abstraite c’est la
société collective et le droit c’est la traduction juridique. L’État est une personne morale, mais une personne
morale de droit public. En effet, elle sera régie par le droit public, l’État est la personne publique. Les personnes
publiques peuvent être autre que l’État : les régiments, la commune, les établissements publics, les hôpitaux.

Comme l’État est une personne morale de droit public qui dispose d’organe et bien la personne juridique est
reconnue à l’entité abstraite, à l’État, et non pas à ses gouvernants ce qui veut dire que l’État existe toujours
indépendamment des personnes qui les succèdes.

La notion de personnalité moral est différente de la notion d’autorité administrative. L’autorité administrative
ce sont des personnes physiques qui font office d’organes de l’État (un conseil municipal, un assemblé
parlementaire), l’autorité administrative est un organe et ce dernier n’a pas la personnalité morale.

Par exemple : une association a la personnalité juridique, il existe en tant que personnalité juridique à part.
Cette association est dirigé par différents organes (président, comité…)

Pour l’État, la personnalité morale est reconnue à l’État, mais à l’intérieur de l’État, il y a différents organes :
président, préfet, gouvernement… Qui eux n’ont PAS la personnalité morale.

Ces organes peuvent être dans une certaine mesure sujet de droit malgré tout. Ces organes auront certains
droits, certaines obligations.

La qualité de sujet de droit va automatiquement avec la personnalité morale, mais les organes peuvent aussi
être sujet de droit sans être des personnes morales.

B) Les conséquences de la personnalité juridique

1) Les conséquences classiques

- Le principe d’imputation : est un acte de l’État.

Le principe juridique de l’État enveloppe bien les personnalités du gouvernement. Les organes sont
représentant d’un sujet qui les dépasse.

- L’État est doté d’attributs comme les autres personnes juridiques : il peut élaborer des actes juridiques
ou même des actes unilatéraux. Les gouvernants vont utiliser le patrimoine afin d’accomplir l’intérêt
général, cependant, il ne possède et ne partage pas ce patrimoine de l’État.

2) Les conséquences spécifiques

Un droit international public qui va être la conséquence puisque chaque État va être reconnus sur le plan
international comme existant et doté d’une personnalité morale. Les États sont reconnus comme immutable et
permanent ça veut dire que même s’il y a des changement politiques, ça n’aura pas de conséquences sur
l’existence international de l’État.

D’un point de vue interne, la qualité de la personne morale va engendrer des spécificités que les personnes
morales ordinaires n’ont pas. Les personnes publiques ont des domaines publics : affectés à la personne
publique mais ce domaine ne peut être utilisé pour l’exécution des services publics et ce domaine fait l’objet de
règles très protectrices n’existant pas en droit privé. Le domaine public est inaliénable (donner, vendre) et
imprescriptible. Seule une personne publique peut recruter des fonctionnaires ou conclure des contrats
administratifs.

Toute la construction de l’État se fait par le droit, l’État va être construit par le droit public et c’est ce dernier
qui va lui donner une armature voire une existence juridique. C’est pour ça que l’État, a pour origine, le droit
public. L’État est structuré, régis et limité par le droit. C’est pour cela qu’on parlera d’État de droit.

Section 2 : un droit public règlementant l’exercice du pouvoir Étatique politique.

Le droit public va régir l’État et le pouvoir public.

§1 le pouvoir politique saisit par la constitution : le droit constitutionnel

Le droit constitutionnel est la discipline qui va régir le pouvoir politique dans son expression la plus pure. Il va
s’articuler autour d’un texte fondamental : la Constitution. Ce texte va donner un statut à ce pouvoir politique.
Le droit constitutionnel est synonyme de constitutionalisme, c’est-à-dire un droit qui a vocation à organiser et
surtout limiter le pouvoir.

A. Les buts du droit constitutionnel

La constitution est un acte de volonté politique qui est pris par le souverain qui crée le pouvoir politique et
donc l’ordre juridique. L’ordre juridique est l’ensemble des règles de droit qui gouverne cette entité. La
constitution va décrire le pouvoir tel qu’il doit être -> ce qui signifie que la constitution va limiter ce pouvoir,
cette idée de hiérarchisation de pouvoir. La constitution est au sommet de l’ordre juridique (elle est le texte
juridique fondamental) elle va permettre de structurer le pouvoir politique et la manière de l’utiliser.

Une compétence = capacité à exercer un pouvoir. Le pouvoir de création est le pouvoir de constitution. Le
pouvoir constituant est le pouvoir qui crée ou révise une Constitution. Il y a le pouvoir constituant et le pouvoir
institué, ces pouvoir institué ont été régit par le texte constitué, ils sont subordonnés à la constitution.

Chacun de ses organes doivent suivre la constitution et en particulier les normes qui sont dessus.

B. Les moyens du droit constitutionnel

Deux grands moyens du droit constitutionnel : la séparation du pouvoir et la déclaration du droit.

On retrouve tout dans l’article 16 de la DDHC. « Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas
assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution ». Ce sont des lois qui sont inerrant
à la nature de l’homme. Ce texte ne fait que les déclarer, il existait déjà avant ce texte et donc en les
proclamant comme droit fondamentaux -> on cherche à limiter le pouvoir politique puisque ce droit s’impose
au pouvoir politique. Ces pouvoirs n’auront pas d’autre choix que de respecter ces droits.

La séparation du pouvoir est venue de la pensée de Montesquieu. A propose de la 77 de la loi on va établir 3


fonctions :

- La fonction législative
- La fonction exécutive
- La fonction juridictionnelle
L’art de la séparation des pouvoir pour arriver à un équilibre. Il faut éviter qu’un organe soit surpuissant à un
autre. Chaque constitution va avoir un propre équilibre.

§2 L’action publique saisit par le droit : le droit administratif.

Le droit administratif va régir le pouvoir public mais d’une manière différente. Il régit la manière dont l’État va
mettre en marche l’État public. C’est un droit qui va expliquer le fonctionnement de l’État, il va régir
l’administration chargée de mettre en œuvre l’action de l’État.

A) Les buts des droits administratifs

Il va régir le fonctionnement de l’administration. Son but est d’encourager l’action administratif tout en la
bridant -> pour que l’action de l’État via l’administration reste soumise au droit. Il permet l’accomplissement de
l’intérêt général en permettant l’action de l’administration tout en le limitant pour respecter les intérêts de
chacun. Ce droit administratif va être un droit par définition, permettre cette accomplissement administratif,
l’accomplissement de l’intérêt général et également limiter l’action administratif pour l’intérêt personnel. On
va reconnaitre au droit administratif un droit spécial et on va reconnaitre des spécialités à l’administration.

On va reconnaitre à l’administration un droit spécial car elle possède un objectif spécial. Le but de
l’administration va être de réaliser l’intérêt général, elle va avoir besoin de moyens spécifique d’action, le droit
administratif va reconnaitre ça en reconnaissant à l’administration un régime exorbitant du droit commun. On
va reconnaitre à l’administration des spécificités qui ne la place pas sur un même pied d’égalité qu’un citoyen
ou une entreprise. Par exemple, l’administration peut imposer des contributions pour le financement d’un
projet. Le droit administratif est forgé par le Conseil d’État et des juridictions administratifs. Ce droit est en
perpétuel mutation.

B) Les moyens des droits administratifs

- Le principe de légalité : l’administration est soumise à la loi. Premier sous principe, la règle de
l’habilitation : l’administration ne peut agir que si et seulement si, elle est juridiquement compétente
(elle peut agir uniquement qu’en vertu d’une loi sinon elle sera illégale et annulée par le juge).
L’administration ne dispose pas de marge de manœuvre sur sa compétence. En revanche, elle dispose
d’une marge de manœuvre pour accomplir son action. L’administration dispose d’une marge de
manœuvre pour la réalisation de l’action : le pouvoir discrétionnaire-> encadre d’une part en termes
de compétence tout en laissant la capacité d’apprécier la manière d’agir au regard d’une situation.
Second sous principe, la règle de non-contradiction : l’administration si elle est compétente pour agir,
elle doit agir dans le cadre des règles qu’ils habilitent. L’administration doit se plier aux règles de
procédures, à des moments spécifiques ou selon des conditions spécifiques que le cadre a fixées.

- Le principe de responsabilité : si elle constitue un dommage, il peut y avoir un droit de réparation


pour la personne lésée. L’indemnisation est sous la responsabilité du patrimoine de l’État. Par
exemple, l’arrêt blanco, premier arrêt qui a reconnu la responsabilité de l’État.

- Le principe de proportionnalité : Il faut utiliser les moyens adapter à cette fin. L’administration doit
éviter les moyens démesurés pour réaliser un objectif d’intérêt général. Le contrôle des moyens utilisé
est sous le contrôle du juge, s’il y a une disproportion, alors le juge pourra annuler cet acte reconnu
comme illégale.
THEME 2 / Les moyens du droit public

Chapitre 1 : L’État
Section 1 : La puissance de l’État : la souveraineté

§1 La qualité souveraine de l’État

C’est le pouvoir suprême reconnu à l'État, qui implique l'exclusivité de sa compétence sur le territoire national
(souveraineté interne) et son indépendance absolue dans l'ordre international où il n'est limité que par ses
propres engagements (souveraineté externe). En effet, souveraineté interne car sur le territoire Étatique, l’État
peut émettre des règles juridiques qui vont s’imposer à tous les individus sur le territoire. De plus, elle est
externe puisque cela concerne qu’au niveau international, l’État est égale à tous les autres État et il est
indépendant des autres État. Cependant, cette souveraineté est souvent limitée par des principes juridiques,
des droits fondamentaux et des obligations internationales afin de prévenir les abus de pouvoir et de protéger
les droits des individus.

A) La souveraineté : le pouvoir de commandement.

La souveraineté, c'est le pouvoir de commandement qu'a un État sur son territoire et sa population. Cela
signifie que l'État a l'autorité suprême pour prendre des décisions et faire respecter les lois dans le pays. Il peut
établir des règles, collecter des impôts, maintenir l'ordre public et représenter le pays sur la scène
internationale. En d'autres termes, la souveraineté permet à l'État d'exercer son autorité et de diriger les
affaires du pays de manière indépendante, sans ingérence extérieure.

B) Une puissance suprême

La puissance suprême de l'État souverain réside dans sa capacité à exercer une autorité incontestée sur
son territoire. En tant qu'entité souveraine, l'État détient le pouvoir de prendre des décisions politiques,
d'établir des lois et de les faire respecter. Cette puissance suprême lui permet de gouverner et de réguler
les affaires internes et externes, de défendre ses intérêts et de représenter ses citoyens sur la scène
internationale. C'est cette souveraineté qui confère à l'État une position de pouvoir et d'autorité dans la
gestion des affaires publiques.

§2 La limitation de la puissance souveraine de l’État

A) La structuration par le droit

1) Le principe de l’habilitation

Le principe de l'habilitation est une limitation de la puissance souveraine de l'État. Il stipule que l'État ne peut
exercer ses pouvoirs que dans les limites fixées par la loi. En d'autres termes, l'État ne peut agir que dans les
domaines spécifiquement autorisés par la législation en vigueur. Cela garantit que l'État ne dépasse pas ses
compétences et ne viole pas les droits et libertés des individus. Par exemple, si la loi ne donne pas à l'État le
pouvoir de restreindre la liberté d'expression, il ne peut pas le faire. Le principe de l'habilitation est essentiel
pour assurer un équilibre entre les pouvoirs de l'État et les droits des citoyens. Cela garantit que l'État agit dans
les limites de la loi et respecte les droits fondamentaux de tous.

2) Le principe de la hiérarchie des normes

Le principe de la hiérarchie des normes est une autre façon de limiter la puissance souveraine de l'État. Il
établit qu'il existe une hiérarchie entre les différentes normes juridiques, et que les normes supérieures ont la
priorité sur les normes inférieures. Par exemple, dans de nombreux pays, la Constitution est considérée comme
la norme suprême, et toutes les autres lois doivent être conformes à celle-ci. Cela signifie que si une loi est
contraire à la Constitution, elle peut être déclarée invalide. De même, les traités internationaux peuvent
également être considérés comme des normes supérieures aux lois nationales. Ce principe garantit que l'État
ne peut pas adopter des lois qui contreviennent aux normes supérieures, ce qui limite sa puissance souveraine.
Cela permet de protéger les droits fondamentaux des individus et de maintenir l'État dans les limites fixées par
les normes juridiques supérieures.

B) La limitation par les droits et libertés

Les droits et libertés jouent un rôle essentiel dans la limitation de la puissance souveraine de l'État. Ils sont des
garanties fondamentales accordées aux individus pour protéger leur dignité, leur autonomie et leur liberté. En
reconnaissant ces droits, l'État est contraint de respecter et de protéger les droits fondamentaux de ses
citoyens. Par exemple, le droit à la liberté d'expression limite la capacité de l'État à censurer ou à restreindre la
parole des individus. De même, le droit à la vie privée limite la capacité de l'État à violer l'intimité des individus
sans motif valable. Ces droits et libertés sont souvent inscrits dans les constitutions ou dans des textes
internationaux, et ils servent de garde-fous contre les abus de pouvoir de l'État. En somme, les droits et libertés
permettent de fixer des limites claires à la puissance souveraine de l'État, en veillant à ce que celui-ci agisse
dans le respect des droits fondamentaux de tous les individus.

Section 2 : La puissance de l’appareil administratif de l’État

L'appareil administratif de l'État possède une puissance considérable en raison de son rôle central dans la
gouvernance et la gestion des affaires publiques. En effet, l'appareil administratif de l'État est puissant en
raison de son autorité, de ses ressources, de sa capacité de régulation, de son influence politique et de sa
capacité d'exécution. Il joue un rôle central dans la gouvernance et la gestion des affaires publiques.

§1. Le pouvoir d’exécution matérielle : l’Administration

A. Les administrations étatiques centrales

Les administrations Étatiques centrales sont les organes de l'administration publique qui sont situés au niveau
central de l'État. Elles sont responsables de la mise en œuvre des politiques publiques au niveau national et de
la coordination des activités administratives à travers le pays.

1. Les institutions administratives d’impulsion

Les institutions administratives d'impulsion sont des organes de l'administration publique chargés de
promouvoir et de mettre en œuvre les politiques publiques. Elles sont responsables de l'élaboration et de la
mise en place des mesures et des actions nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par le gouvernement.
Ces institutions peuvent prendre différentes formes selon les pays, mais elles ont généralement pour rôle de
formuler des propositions, de coordonner les actions des différents acteurs, de fournir des recommandations
et des conseils, et de mettre en œuvre les décisions prises par les autorités compétentes. Par exemple, en
France, on peut citer le Conseil d'État, qui est une institution administrative d'impulsion chargée de conseiller le
gouvernement dans l'élaboration des projets de loi et de réglementation. Il joue un rôle clé dans l'élaboration
des politiques publiques et dans la garantie de leur conformité au droit. En résumé, les institutions
administratives d'impulsion sont des organes de l'administration publique qui ont pour mission de promouvoir
et de mettre en œuvre les politiques publiques en formulant des propositions, en coordonnant les actions et en
mettant en place les mesures nécessaires.

2.Les institutions administratives de gestion

Les institutions administratives de gestion sont des organes de l'administration publique chargés de gérer et de
superviser les activités quotidiennes des services publics. Elles sont responsables de la mise en œuvre des
politiques publiques, de la gestion des ressources, du suivi des performances et de la coordination des
différentes entités administratives. Ces institutions peuvent prendre différentes formes selon les pays, mais
elles ont généralement pour rôle de planifier, d'organiser, de diriger et de contrôler les activités
administratives. Elles veillent à ce que les ressources soient utilisées de manière efficace et efficiente, et à ce
que les services publics soient fournis de manière optimale. Par exemple, en France, on peut citer le ministère
de l'Intérieur, qui est une institution administrative de gestion responsable de la coordination des services de
police, de la gestion des catastrophes et de la sécurité intérieure. Il veille à ce que les ressources soient allouées
de manière adéquate, que les politiques de sécurité soient mises en œuvre et que les services publics soient
gérés de manière efficace. En résumé, les institutions administratives de gestion sont des organes de
l'administration publique chargés de gérer et de superviser les activités quotidiennes des services publics en
planifiant, organisant, dirigeant et contrôlant les activités administratives.

B. Les administrations Étatiques locales :

Correspondent aux services déconcentrés.


Déconcentration = mode d’organisation, d’aménagement des structures de l’Administration au sein de la
même personne publique : on délègue pouvoir de décision à des services ne disposant pas de la personne
morale et appartenant à la même autorité hiérarchique (ex : DRAC dépend des consignes du ministre de la
Culture) -> Déconcentration reconnaît plusieurs autorités, d’administration générale ou des services à
compétence spéciale

Le préfet est le représentant de l’État dans le département, il y a un préfet par département et par région, ils
représentent le chef de l’État, le premier ministre et ainsi que l’ensemble des ministres. Ce sont eux qui vont
mettre en application toute les politiques visant à appliquer l’intérêt général. De plus, il va également avoir le
rôle de contrôler les actes juridiques des personnes publiques locales. Par exemple : les collectivités, le contrôle
budgétaire. Le préfet dispose d’un pouvoir de prescription (pouvoir de prendre des actes juridiques dont le
non-respect assorti de sanction pénale). Par exemple : lorsque le préfet interdit une manif et qu’elle ait tout de
même lieu il y aura alors sanction -> possède la compétence de prendre toutes les décisions pour maintenir
l’ordre public (pouvoir policière). Ces pouvoirs sont détenus par le préfet de département uniquement, le
préfet de région ne les dispose pas. D’autant plus, il existe des sous-préfectures où il y a des sous-préfets qui se
voit léguer le pouvoir par le préfet.

Le maire est également une autorité d’administration générale, il possède deux casquettes ; la décentralisation
et la déconcentration. Le maire dans certaines de ses fonctions va être une autorité administratives -> ce qui
explique que dans ces fonctions-là, le maire va être subordonné hiérarchiquement non seulement au préfet
mais aussi au gouvernement. Le maire est un officier d’État civil, il dispose de pouvoir de police et de police
administrative -> il peut prendre tous les actes nécessaires pour maintenir l’ordre public.

Il existe des liens d’autorité entre les services centraux et les services déconcentré, il y a un pouvoir
hiérarchique qui va être exercé du pouvoir central au pouvoir local. Le premier rôle du pouvoir d’instruction est
de donner des instructions aux institutions locaux par le biais de circulaire notamment. Il existe aussi un
pouvoir d’annulation -> le supérieur peut toujours annuler un acte de son subordonné et le supérieur a
également un pouvoir de reformation -> peut remplacer la décision prise par le subordonné par une autre.

Paragraphe 2 : La puissance de l’administration

La puissance publique est à l’administration ce que la souveraineté est de l’État. L’administration va tjrs être en
position de surplomb par rapport à l’administré, elle va disposer de prérogative qui va lui permettre d’être au-
dessus des simples administrés. Elle va tout comme l’État bénéficier d’une puissance qui va être différente et la
singulariser des administrés. La puissance publique c’est la souveraineté (puissance) de l’État en action qui va
mettre en œuvre la politique décidée par l’État. L’administration va être une nécessité de l’État car il va être le
garant de ce pouvoir de domination. L’administration va permettre d’assurer le pouvoir de domination de
l’État. La puissance publique c’est un pouvoir de domination, c’est une puissance en action de l’État, exercé par
l’intermédiaire de l’administration, qui sera doté de moyen exorbitant que l’on ne peut pas trouver dans la
sphère privée. C’est une caractéristique de l’administration.

Certains services publics vont relever de la gestion publique et seront soumis à des règle et surtout soumis à
l’intervention du juge administratif. Le service administratif fonctionne selon une organisation spécifique qui
n’existe pas dans la sphère privée, par exemple : ils sont financés par l’impôt ou que le service dispose de
pouvoir qu’on ne trouve pas dans la sphère privée -> donner la nationalité, interdire de construire une maison.
Ce service fonctionne selon un mode d’organisation privés (les entreprises) ne possédant pas de moyen
démontrant une puissance publique dans ce cas-là, on n’appliquera pas de règle du droit publique
(différentiation service public administrative et service public administriel).

Ce critère de la puissance publique est la clé de la compétence du juge administratif. Parfois, l’administration
est confondue avec la puissance publique.

Les prérogatives de la puissance publique sont des moyens juridiquement reconnus dont l’État (administration
ou organismes affiliés) est doté afin de remplir pleinement ses missions d’intérêt général et d’imposer sa
volonté à des personnes privées. Par exemple : une expropriation ou un ordre de réquisition.

A) Les prérogatives d’action

1) Le pouvoir réglementaire

L’administration peut se doter de ses propres normes et plus particulièrement d’élaborer ses propres
normes (dans le respect de la hiérarchie des normes). Les actes produits par l’administration prouvent que
l’administration à la capacité de faire le droit. Ce pouvoir pourra prendre plusieurs formes, c’est un pouvoir
d’adoption de mesure nécessaire pour exécuter les lois. L’administration peut élaborer de manière
unilatérale des normes générales et impersonnelles. De plus, l’administration (l’exécutif) dispose d’autre
pouvoir, des pouvoirs dit de réglementation. Par exemple : la police administrative et l’organisation des
services publique. Les exécutifs vont posséder des pouvoir qui vont bien au-delà de la simple exécution des
lois. On va accorder à certains organes (ministre, préfet…) un excès de pouvoir qui sont nécessaire à
l’application des lois, au maintien de l’ordre public, la sécurité, la sureté et la dignité. Dans ces domaines-
là, il y a un pouvoir étendu reconnu à l’administration et spécialement à l’exécutif qui sera tout de même
encadré par la loi, mais ce pouvoir ne se résume pas seulement à l’exécution. Ces pouvoirs sont reconnus
au premier ministre même sans texte, sans loi. La décision du conseil d’État du 8 aout 1919 LABONNE. Le
premier ministre dispose du pouvoir de changer ou supprimer les règles générales qu’il peut adopter alors
qu’aucune loi ou texte ne lui permet ce pouvoir, on dépasse la simple exécution de la loi. Les administrés
n’ont aucun droit au maintien d’un acte juridique qui leur serait favorable (10 janvier 1939).

2) Le privilège du préalable

Parmi certains actes administratifs, il y en a quelques-uns qui s’appellent les actes administratifs
unilatéraux qui s’imposent sans le consentement du destinataire. Cependant, le droit administratif
unilatéral est exécutable directement sans recourir à un juge.

3) Le devoir d’obéissance

Les décisions prises par l’administration doivent être obéis, même si on a des doutes sur la légalité, nous
avons l’obligation d’y obéir puisqu’il y a une présomption de légalité -> ce qui signifie que seul
l’intervention du juge peut libérer de ce devoir. Il y a un référé suspension prévue dans l’article L-61 du
code administratif qui permet de suspendre l’acte litigieux en attendant que le juge se prononce sur la
légalité de l’acte juridique.

B) Les prérogatives de protection

Elles permettent de protéger l’administration. On peut en voir deux :

- Les bien public : l’administration ne peut jamais être privé de l’usage de ses ressources destiné à la
satisfaction de l’intérêt général. Même dans le cas où les dettes de l’État ne serait pas honoré, les
créanciers ne peuvent pas saisir les biens qui appartiennent au domaine public. Juridiquement, l’État
ne peut pas être soumis aux procédures de liquidation ou de redressement.
- La prescription est un mode d’extinction d’une loi par écoulement d’un certain laps de temps, dans les
conditions précisées par les lois. La prescription signifie que le créancier va perdre le droit d’obtenir le
paiement de la dette auprès du débiteur si jamais il n’effectue aucun acte pour recouvrir cette dette.
Le délai de prescription est de 4 ans au lieu des 5 ans dans le droit civil, ce qui signifie que si le
créancier s’abstient de se manifester pendant 4 ans, la dette est alors prescrite et il ne pourra donc
pas obtenir le paiement.

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