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RÉGULATION
ÉCONOMIQUE
Réalisé par : HIDANE ZAKARIA ET OUMAIMA AIT MAHDI
Étant un enjeu crucial l'économie d'un pays le droit de la régulation économique
est un domaine complexe et en constante évolution, qui vise à établir des règles
et des normes pour encadrer les activités économiques et assurer un
fonctionnement juste et équitable des marchés et pour la société dans son
ensemble.
Cette régulation économique peut être mise en place par les pouvoirs publics,
par le biais de lois, règlements et politiques publiques, ou par les acteurs privés,
tels que les entreprises, les associations professionnelles et les organisations de
consommateurs.
Dans cette optique, cette étude vise à explorer les fondements, les principes et
les perspectives de la régulation économique au Maroc, en mettant l'accent sur le
rôle du droit dans cette régulation. Nous allons donc nous intéresser aux
différentes lois qui régissent la régulation économique au Maroc en se posant la
problématique suivante quels sont les différents fondements et principes du droit
de la régulation économique ?
Le texte est caractérisé par cette empreinte de régulation qui appartient à l’État
qui l’exerce par le biais des autorités de régulation appelé́ dans le texte
constitutionnel par instance de bonne gouvernance. Ces instances de bonne
gouvernance et de régulation et à l’article 166 on Cite le conseil de la
concurrence qui est l’autorité́ de régulation de la concurrence par excellence
mais aussi à l’article 165 la Haute autorité́ de la communication et de
l’audiovisuelle s’ajoute à cela l’autorité́ pour la probité́ cité dans l’article 167 et
qui veille à instaurer une transparence et à mieux réguler les marchés publics tel
que cela était prévu dans l’article 35 et l’article 36 pour le principe de la libre
concurrence. Toutefois, il faut rappeler qu’il existe d’autres autorités de
régulation économiques qui ont été́ créées par de simples textes législatifs et qui
ne disposent pas du pouvoir de rendre des avis ou de trancher des différends
relatifs aux activités économiques. L’élément commun entre toutes ses autorités
de régulation économique demeure l’activité́ économique qui est l’objet de la
régulation à savoir, le secteur audio qui a été́ libéralisé́ au Maroc contrairement
au secteur visuel. Pour l’essence sociologique, elle réside dans la volonté́ de
pouvoir gérer les entreprises publiques ainsi que réguler le marché́ économique
en évitant les pratiques abusives qui existaient dans des pratiques
administratives antérieures. Le constituant marocain a voulu établir un nouvel
ordre économique national en instaurant la régulation concurrentielle comme clé́
de voute de la nouvelle régulation de l’économie marocaine et autour d’elle des
régulations satellitaires susceptibles de l’orienter. Les agences de régulation sont
les satellites du conseil de la concurrence, il est certain que le caractère sectoriel
de ces agences prouve la volonté́ de l’État de créer une distance entre ces
fonctions exécutives et celles de réguler le marché́ . La norme constitutionnelle,
ainsi que plusieurs normes législatives confortent la notion de régulation de
l’économie au sein de l’ordre juridique marocain. Toutefois, l’influence du droit
international ne peut être négligeable on peut citer à titre d’exemple les
recommandations de l’OCDE particulièrement le rapport sur « l’État
actionnaire, gouvernance des entreprises publiques » dont les travaux ont été́
organises à Rabat le 14-15 septembre 2005.
Ce changement est dû en partie aux différentes reformes législatives qui ont
suivis l’avènement de la constitution de 2011 mais également à la reforme que
connait le système judiciaire marocain. Cette réforme a été́ confortée par la loi
n°33-17 qui consacre l’indépendance du parquet au Maroc en transférant les
pouvoirs de l’autorité́ gouvernementale au procureur du Roi auprès de la Cour
de cassation qui a été́ promulguée le 25 septembre 2017. La mutation du
système juridique marocain contribue amplement à son ouverture à la régulation
mais reste très vulnérable face à une possible anomalie générée essentiellement
par l’inflation normative qui constitue une pathologie du système juridique.
C’est pour cela qu’il serait important de s’intéresser aux facteurs qui contribue à
l’émergence de la régulation économique après avoir rappelé́ les origines de
celle-ci
Des secteurs de l’économie peuvent être laissés au libre jeu du marché́ . C’est en
principe le cas des marchés de biens et services. Bien sûr, le droit à sa part en la
matière parce que le marché́ ne fonctionne qu’articulé sur des règles de droit
celle du contrat pour commencer et parce que le droit constitue le garde-fou du
système économique libéral, par le droit de la concurrence. Le droit de la
régulation se distingue du droit de la concurrence car, s’il est vrai qu’on y trouve
l’importance de la concurrence, il s’agit d’un droit qui la construit et la
maintient, et non pas d’un droit qui la garde simplement en l’état.
Dès lors, la fonction de régulation est d’une part, prévue par la constitution et
d’autre part, consacrée par la loi. L’État régulateur ou l’émanation de l’État
chargée de cette mission peuvent être définis comme « l’organe qui surveille et
contrôle le secteur pour y maintenir l’équilibre entre le principe de concurrence
et un autre principe». Cette rétrospective étymologique n’est pas le fruit du
hasard mais explique avec une certaine mesure l’essence même de la régulation
de l’économie marocaine. La prolifération des autorités administratives
indépendantes dans les différents secteurs de l’économie nationale apporte une
réponse à un besoin de s’adapter aux nouvelles exigences de l’économie de
marché marocaine. Si l’on cite d’une part, par exemple la loi 20-13 créant le
Conseil de la concurrence afin de veiller au respect du libre jeu de la
concurrence dans le cadre de l’économie de marché, afin de garantir la
compétitivité́ du tissu économique national et assurer un bon rapport qualité́ prix
pour le bien être du consommateur. D’autre part, la nouvelle loi 60-16 portant
création de l’agence marocaine.
Les régulations imposées par le droit prennent aujourd'hui appui sur le principe
de l'économie de marché. Commençons par clarifier ce dernier terme, davantage
ici dans le rôle que le droit y joue que dans sa définition, périlleuse en elle-
même l'économie de marché n'a jamais signifié l'absence de droit, même dans la
conception la plus minimaliste de l'encadrement juridique de l'économie. Tout
d'abord, un marché est un système d'échanges qui renvoie aux principes libéraux
de libre accès pour les offreurs, de compétition possible entre eux, de liberté des
demandeurs d'acquérir, l'ensemble supposant la liberté contractuelle et la
propriété privée. L'existence nécessaire de celle-ci n'exclut pas pour autant la
propriété publique, notamment sous la forme de l'entreprise publique, tolérance
que traduit la règle européenne de neutralité du capital prévoyant les mêmes
droits et les mêmes obligations pour les entreprises privées et pour les
entreprises publiques.
Ainsi, l'économie de marché n'a pas le spontanéisme qu'on lui prête parfois, le
vitalisme étant plutôt du côté de l'économie mafieuse. L'économie de marché est
née du droit et demeure encadrée par ses instruments et ses exigences. Il peut en
outre arriver qu'elle doive être spécifiquement organisée, en raison de
particularités d'un secteur, intervention qui passe le plus souvent par
l'institutionnalisation d'organismes publics ad hoc, les autorités de régulation,
sans que pour autant l'économie cesse de fonctionner sur le principe libéral,
comme le montre l'exemple des Etats-Unis, économie depuis toujours libérale et
la plus précocement objet d'interventions réglementaires et d'emprises d'autorités
de régulation. Il n'y a donc pas de contradiction pour une économie libérale
d'être l'objet de régulations dès l'instant qu'on ne peut se contenter de l'offre et de
la demande dont le principe demeure acquis.
En cela, au sens précis du terme, le droit de la concurrence, à tout le moins en ce
qu'il sanctionne les comportements anticoncurrentiels ou prohibe les aides
d'État, n'adopte pas une perspective de régulation puisqu'il ne s'agit que, au coup
par coup, de ramener à l'ordre ordinaire de l'offre et de la demande des
comportements déviants. En revanche, on trouve des mécanismes juridiques au
sein même du droit de la concurrence qui relèvent de procédés de régulation
parce qu'il s'agit de construire et de maintenir des organisations économiques
non spontanées et non pérennes par leur seule force. Ainsi, la théorie des
facilités essentielles, qui organise, certes ex post, l'accès des tiers à des réseaux
d'infrastructure monopolistiques, est une façon jurisprudentielle d'arriver à un
système de régulation. Il peut en être de même du contrôle des concentrations,
suivant la fonction donnée à celui-ci. S'il n'est conçu qu'en prévention de futurs
comportements anticoncurrentiels, ce contrôle est une forme de garde-fou
anticipé du libre fonctionnement du marché concurrentiel mais on peut le
considérer aussi comme une construction du marché opérée à l'occasion d'un
changement structurel de celui-ci, ce qui le ramène du côté de la régulation.
Principe de l’impartialité :
Le premier principe qui contraint l'autorité dans l'usage qu'elle fait de ses
pouvoirs est l’impartialité. En effet, le principe d'impartialité, martelé aussi bien
par la théorie économique que la pratique juridique, permet de s'assurer que
l'autorité de régulation ne sera pas capturée par ces groupes visant des intérêts
particuliers, quel que soit le groupe en question, opérateurs, intermédiaires,
organisations non gouvernementales ou administrations. Ce principe
d'impartialité se traduit par un impératif de motivation que l'autorité- doit fournir
de ses actes. Cela est la contrepartie de l'indépendance de l'autorité de régulation
mais, comme l'a montré le rapport Bergougnoux sur la Régulation des services
publics de juillet 2000, l'impartialité est le principe majeur, dont l'indépendance
n’est que le préalable.
Principe de la transparence :
Principe de la proportionnalité :