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Par ailleurs, les dispositions de l’actuelle loi sur la concurrence ne sont plus en
mesure de suivre le rythme des pratiques sur le marché compte tenu de l’évolution
constante de toutes formes d’idées spéculatives. Cette inadéquation est justifiée par
une lacune importante ou une obscurité des dispositions existantes.
A titre d’illustration:
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- l’absence de dispositions d’ordre général ayant pour objet de définir l’action
gouvernementale dans certaines circonstances de crise (exemple :
organisation d’une déclaration de stock) ou à titre de prévention (exemple :
recensement ou lutte contre l’informel…) ;
- l’existence de faits visés mais non réprimés dans le contenu de la loi tels que
le dénigrement, le parasitisme, la publicité comparative… ;
- des sanctions non dissuasives notamment face aux pratiques commerciales
susceptibles de porter atteinte à la stabilité économique de la nation voire à la
sureté intérieure de l’Etat. (exemple : rétention de stock, entente…) ;
- une organisation fonctionnelle équivoque et risquant un empiétement de
fonction entre les deux autorités de la concurrence et ses agents.
Enfin, dans le cadre des relations économiques sur le plan international, les
dispositions de l’actuelle loi sur la concurrence ne permettent pas au Conseil de la
Concurrence d’aligner ses actions avec celles des organismes de la concurrence
internationaux à l’instar de l’autorité de la concurrence du COMESA (Marché
Commun de l’Afrique Orientale et Australe). Une incohérence matérielle est
constatée à la comparaison des deux textes. De ce fait, l’économie malagasy n’est
pas en mesure de faire face à la concurrence étrangère faute de loi énonçant une
règle de droit claire dans sa rédaction et explicite dans son contenu.
- recadrer les missions et attributions ainsi que les statuts des autorités de la
concurrence afin de rendre opérationnelles leurs actions dans la conduite et
l’exécution de la politique en la matière ;
- compléter ou modifier les dispositions de l’actuelle loi afin de mieux cerner
toutes questions relatives à la concurrence ;
- harmoniser les dispositions relatives à la concurrence malagasy avec celles
des organisations internationales dont Madagascar est membre.
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- Chapitre I : Dispositions générales
- Chapitre II : De la loyauté de la concurrence
- Chapitre III : De la liberté de concurrence
- Chapitre IV : Du cadre institutionnel
- Chapitre V : Des infractions
- Chapitre VI : Des procédures
- Chapitre VII : Dispositions diverses
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Loi n°2018-020
portant refonte de la loi sur la concurrence
1- le paiement des impôts, droits et taxes liés aux activités professionnelles dans
les délais réglementaires ;
Les prix des biens, produits et services sont librement déterminés par la loi de
l’offre et de la demande.
Toutefois, dans les secteurs ou zones où la concurrence par les prix est
limitée en raison de la situation de monopole ou de difficultés durables
d’approvisionnement, un décret pris en Conseil du Gouvernement peut, après
consultation du Conseil de la Concurrence et de l’organisation intermédiaire du
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secteur privé le plus représentatif, apporter des restrictions à la liberté générale des
prix.
Dans tous les cas, le décret précise la durée de validité des mesures qui ne
peut excéder six mois.
Article 4 : Au sens de la présente loi, les termes ci-après sont définis comme
suit:
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6- le professionnel étant toute personne physique ou morale qui agit à des
fins entrant dans le cadre de son activité commerciale, industrielle,
artisanale, libérale ou agricole, y compris lorsqu’elle agit au nom et pour le
compte d’un autre professionnel. ;
Elles concernent toutes les transactions portant sur des biens et des services
relevant de tous les secteurs d’activité. Elles visent toutes entreprises quelles que
soient les parties intervenant dans les transactions, tous actes, comportements, dès
lors que ceux-ci ont pour objet, ou peuvent avoir pour effet, de restreindre la
concurrence.
- les activités ayant trait aux négociations collectives et celles des syndicats en vue
de fixer les conditions d’emploi ;
- les actes relevant de la souveraineté de l’État ou certains secteurs stratégiques
définis par voie réglementaire dont le maintien de stabilité rentre dans le cadre
d’une politique gouvernementale.
Les modalités d’enquête sur l’opportunité des mesures à prendre ouverte, soit
à l’initiative de l’autorité chargée de l’enquête elle-même, soit sur la base d’une
demande présentée par la branche de production s’estimant lésée, seront fixées par
voie règlementaire.
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CHAPITRE II : DE LA LOYAUTE DE LA CONCURRENCE
Les agissements visés sont notamment ceux définis dans les articles9, 10, 11
et 12 ci-après.
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1- le détaillant ou prestataire de service doit, par voie de marquage, d’étiquetage,
d’affichage ou par tout autre procédé approprié, informer le consommateur sur
les prix, les conditions et les modalités particulières de vente. Ce détaillant ou
prestataire de service est tenu de délivrer la facture à tout consommateur qui
en fait la demande ;
2- sont tenus à l’obligation de facturation tous commerçants personnes physique
ou morale dont le chiffre d’affaires atteint le seuil d’assujettissement fixé par la
loi fiscale ;
3- la délivrance de facture est obligatoire pour toute transaction dont la valeur est
supérieure à un seuil fixé par voie réglementaire ;
4- tout producteur, importateur, grossiste ou prestataire de services est tenu de
communiquer à tout acheteur de produit ou demandeur de prestation de
services pour toute activité professionnelle, qui en fait la demande, son
barème de prix et ses conditions de vente. La communication inclut les
conditions de règlement et, le cas échéant, de rabais et de ristournes.
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Section 2 : Des pratiques anticoncurrentielles
Article 19: La clause de non concurrence est celle par laquelle une partie à
un contrat promet à son cocontractant de ne pas exercer une ou des activités
déterminées.
Pour être valable, la clause de non concurrence doit être limitée dans son
objet ainsi que dans le temps et dans l’espace.
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5- l’existence de toute autre circonstance inhérente aux conditions
matérielles de la transaction, susceptible de rendre la vente du bien ou la
prestation du service anormalement préjudiciable pour le vendeur.
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Sous-section 4.- Des pratiques commerciales tendant
à faire échec à la réglementation économique
- se livrer à une activité clandestine, sous une fausse adresse, ou dans les
locaux strictement réservés au domicile, ou en un lieu non ouvert et
inaccessible au public ;
- recourir à une personne physique ou morale qui exerce une activité
fictive ;
- fausser les déclarations des activités réellement exercées, d’un magasin
de stockage, ou d’un entrepôt ;
- exercer soit individuellement, soit par réunion ou par coalition une action
ayant pour but de faire échec à la règlementation économique.
Article 28 : Est prohibée l’exploitation abusive par une entreprise d’un état de
dépendance économique dans lequel se trouve, à son égard, une entreprise cliente
ou fournisseur qui ne dispose pas de solution équivalente.
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Au sens de la présente loi, on entend par position dominante la situation dans
laquelle une ou plusieurs entreprises sont en mesure de jouer un rôle directeur qui
leur permet de contraindre leurs concurrents de se conformer à leur attitude, ou de
s’abstraire de la pression de ses concurrents.
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Sous-section 8- Des abus de monopoles
Section 3 : De la concentration
- la fusion est l’opération par laquelle deux sociétés s’unissent pour n’en
former qu’une seule soit par création d’une société nouvelle soit par
absorption de l’une par l’autre ;
- le rachat ou la prise de participation d’une entreprise par une autre est le
fait pour une seconde entreprise d’acheter la totalité des actions et/ou
des parts sociales de la première ou un pourcentage suffisant pour
pouvoir exercer le contrôle, même sans le consentement de l’entreprise.
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Le droit de notification de la concentration économique est fixé à 0,05% du
chiffre d’affaires annuel des entreprises parties à la concentration.
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CHAPITRE IV : DU CADRE INSTITUTIONNEL
Section 1 : Du Ministère en charge du commerce
1- En matière décisionnelle :
- statuer sur les ententes, les abus de position dominante et les abus de
monopole ;
- statuer sur les opérations de concentration,
2- En matière consultative :
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3- En matière de relations avec les tiers :
Ils sont nommés pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois, par
voie de décret pris en Conseil des Ministres, sur proposition du Ministre chargé du
commerce.
Article 40: Il est nommé auprès du Conseil de la Concurrence, par décret pris
en Conseil des Ministres sur proposition du Ministre chargé du Commerce, un
Commissaire du Gouvernement justifiant d’une expérience professionnelle en
matière de concurrence et de consommation chargé de représenter l’intérêt de l’Etat
et des consommateurs.
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Sur proposition du Commissaire du Gouvernement, il sera nommé par arrêté
du Ministre chargé du Commerce des assistants chargés de l’appuyer dans
l’exercice de ses fonctions et de le représenter en cas d’empêchement.
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fifaninanana, hitandro lalandavany fahamarinana sy ny fahamendrehana takian’ny
maha-mpanolotsaina ahy».
Article 43 : Il est créé dans la Loi des Finances une ligne budgétaire portant
budget du Conseil de la Concurrence.
La Cour des Comptes est chargée de réaliser un contrôle annuel des comptes
du Conseil de la Concurrence.
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Le Conseil de la Concurrence statue à la majorité simple des membres, et en
cas de partage de voix, celle du Président est prépondérante.
Les décisions sont susceptibles de recours devant le Conseil d’État par les
parties ou par le Commissaire du Gouvernement. Cette juridiction peut en ordonner
le sursis à exécution.
Lorsque les faits lui paraissent de nature à justifier l’application de l’article 63,
il adresse le dossier au Procureur de la République. Cette transmission interrompt la
prescription de l’action publique.
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auteurs, en apportant des éléments d’information dont le Conseil de la
concurrence ou l’Administration ne disposaient pas antérieurement ;
Les sanctions pécuniaires sont recouvrées avec les mêmes sûretés que les
créances de l’Etat, et conformément aux règles imposées par les dispositions en
vigueur pour le recouvrement des amendes et autres sanctions pécuniaires
prononcées au profit de l’Etat.
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Chaque commission est composée de quatre membres dont deux
fonctionnaires compétents en matière de concurrence et de consommation, un
représentant choisi par les groupements professionnels les plus représentatifs de la
province ou région concernée et un représentant de la circonscription concernée.
En tant que de besoin, la commission peut consulter pour des détails d’ordre
technique un ou des représentants de la branche d’industrie, d’agriculture, de
commerce ou de consommation intéressée.
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déclaration en matière de vente directe aux consommateurs visée à l’article 26 de la
présente loi.
Article 63: Toute personne ayant pris part d’une manière frauduleuse et
déterminante dans la conception, l’organisation ou la mise en œuvre des ententes et
des abus de position dominantes visées aux articles 29 à 31, encourt une peine
d’emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 5.000.000 Ariary à
50.000.000 Ariary.
Article 64 :Quiconque, ayant été condamné pour l’une des infractions visées
au présent chapitre, sera reconnu coupable de l’une de ces infractions, commises
dans le délai de cinq ans à compter du jour où la décision est devenue définitive, est
passible d’une peine égale au double de la peine prévue.
Section 1 : De l’enquête
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Les actes de concurrence déloyale ne peuvent être constatés que sur
doléance expresse de l’entreprise victime.
Les ententes, les abus de position dominante et les abus de monopole sont
constatés par les rapporteurs pour les affaires dont le Conseil est saisi.
Ces personnes sont responsables de ses actes tant sur le plan civil,
professionnel que pénal. Les dispositions des textes législatifs et règlementaires en
vigueur leurs sont applicables pour les actes entrepris en dehors de l’application des
dispositions de la présente loi.
Le double des procès- verbaux est laissé aux parties intéressées. Ils font foi
jusqu’à inscription de faux.
Article 69 : Pour les infractions visées à l’article 55, une procédure simplifiée
de condamnation pécuniaire forfaitaire peut être effectuée dans les cas où la valeur
incriminée ou la peine encourue est égale ou inférieure à 100.000 Ariary dont les
modalités seront fixées par voie règlementaire.
Ces personnes sont tenues de faire connaître leur qualité et d’exhiber leur
insigne ou leur carte professionnelle.
Article 71 :Les agents visés à l'article 67 ont libre accès, sur présentation de
leurs cartes de commissions, aux magasins, arrière-magasins, bureaux annexes,
dépôts, exploitations, lieux de production, de vente, d'expédition ou de stockage et
d'une façon générale en quelque lieu que ce soit, sous réserve des locaux
exclusivement réservés à l'habitation.
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Leur action peut également s'exercer en dehors des heures normales de
travail, de jour comme de nuit, tant qu'une partie des lieux de vente reste ouverte au
public ou que l'entreprise poursuit son activité.
Article 72 : Hormis les cas de flagrant délit, un ordre de perquisition doit être
obtenu du procureur de la République pour effectuer une visite domiciliaire,
conformément aux dispositions de l’article 13 de la Constitution.
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Section 2 : De la poursuite des infractions
Article 76 : Les infractions prévues par la présente loi sont poursuivies devant
les juridictions de droit commun.
Toutefois, ces infractions peuvent être réglées par voie administrative. A cet
effet, le Ministre chargé du Commerce avec possibilité de subdélégation, peut
prendre les mesures administratives nécessaires en offrant au délinquant le bénéfice
d’un règlement transactionnel.
Les infractions relatives aux ententes, aux abus de position dominante et aux
abus de monopole sont de la compétence du Conseil de la Concurrence.
Article 78 : Les décisions de transaction doivent statuer sur le sort des objets
saisis. À défaut, l’acte constatant la transaction emporte mainlevée d’office.
Article 80: Quelle que soit la nature du règlement dont le procès-verbal a fait
l’objet, les sanctions administratives suivantes peuvent être infligées, à titre
provisoire, par le Ministre chargé du Commerce :
1- fermeture pour une durée déterminée qui ne peut excéder un mois, des
établissements, usines, ateliers ou magasins du délinquant ;
2- retrait pour une durée déterminée, qui ne peut excéder trois mois, de
l’agrément à l’exercice d’une activité professionnelle ou de la carte autorisant
l’exercice de celle-ci ;
3- exclusion par décision du Ministre chargé du Commerce pour une durée
déterminée qui ne peut excéder un an, du bénéfice des autorisations
d'importation ou d'exportation.
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Le Ministre chargé du Commerce peut, en coopération avec le Ministre chargé
de l’intérieur, demander une interdiction de sortie du territoire de toute personne dont
l’audition est nécessaire pour l’application des dispositions de la présente loi.
Si des amendes sont prononcées par la juridiction compétente, la part sur les
condamnations pécuniaires des agents verbalisateurs leur est reversée
conformément aux dispositions règlementaires fixées conjointement par le Ministre
chargé du Commerce et le Ministre chargé des Finances, déduction faite des frais de
justice ou de toute forme de créance de l’Administration.
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Il bénéficie de la subvention du budget général jusqu’à l’ouverture effective de
la ligne budgétaire et de l’octroi des crédits correspondants alloués par la présente
loi.
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