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Introduction : Droit de la concurrence et la consommation

S’il est un domaine dans lequel l’articulation entre droit et économie et très forte, c’est celui de la concurrence. Le droit
de La concurrence peut être définit comme un ensemble des règles juridiques qui régissent les pratiques commerciales
dans le but de protéger les intérêts des entreprise. La concurrence peut être définit comme la compétition et la
confrontation entre deux ou plusieurs entreprises, confrontation aboutissant à la fixation des prix et à l’échange de bien et
de service. La législation marocaine permet une concurrence loyale et vise à améliorer son efficacité sur des marchés ,
favorisant ainsi la compétition et L’innovation, dans l’intérêt du consommateur et de l’économie du pays en général si la
libre concurrence permet L’amélioration de la productivité en favorisant ainsi l’intérêt des consommateurs y’as des
entreprises ne respectent pas les principes des marchées et des prix en l’occurrence se lancer sur des pratiques
anticoncurrentielles.

Les pratiques anticoncurrentielles sont définis par l'article 6 de la loi 104-12 ‘’comme des actions qui ont pour objet ou
peuvent avoir pour effet d’empêcher, de restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché, les actions
concertées, conventions, ententes ou coalitions expresses ou tacites sous quelque forme ou quelque cause que ce soit,
notamment lorsqu’elles tendent à : limiter l’accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par d’autres
entreprises .

Historiquement, l’ouverture à la concurrence prend ses racines à la révolution française par la loi le CHAPELIER . Aux
Etats-Unis en 1890 adoptent le CHERMAN ACT qui s’oppose aux pratiques commerciales restreignant la concurrence et
interdit à une entreprise détenant un monopole sur un secteur
Au Maroc, le cadre légal sur la concurrence a vu le jour à partir de 2000 avec l’adoption de la loi sur la liberté des prix
affirmé par la prohibition des pratiques anticoncurrentielles faussant le libre jeu de la concurrence, et a prévu la création
d’une instance consultative. Le conseil a en effet été créé en 2008…….. Les pratiques anticoncurrentielles qui peuvent se
définir comme étant des comportements ayant pour objectif de porter atteinte à l’intérêt général de la concurrence entre
les entreprises afin d’entraver le bon fonctionnement du marché.
Historiquement, les Etats-Unis était le premier pays à encadrer juridiquement la concurrence par le biais du ‘’Sherman
Anti-Trust Act’’ en 1890 ayant pur objectif de limiter les comportements anticoncurrentiels. Le Maroc, suivant le modèle
libéral, a aussi mis en place un dispositif légal visant à permettre une concurrence saine et à assurer la protection des
consommateurs. On parle notamment de la loi n° 06-99 relative à la liberté des prix et de la concurrence ayant pour objectif
la sanction des pratiques anticoncurrentielles et la mise en place du Conseil de la concurrence.
’Retour à une concurrence saine’’ est ce qui était attendu par les entreprises et les consommateurs marocains après la
décision de condamnation de ‘’Maroc Telecom’’ à une sanction pécuniaire de 3,3 milliards de dirhams par l’ANRT et qui
devrait être versée au Trésor Public.
Il s’agit d’une affaire qui a bouleversé le monde des affaires marocain dans la mesure où le montant de l’amende constitue
approximativement 10 % du chiffre d’affaire de la société. La décision de régulateur a été incitée par une saisine déposée
par ‘’Wana Corporate’’ à l’encontre de l’opérateur historique pour des comportements imputés à ‘’Maroc Telecom’’, ayant
pour objectif d’empêcher et de retarder l’accès des concurrents au dégroupage de la boucle locale en ce qui concerne le
marché du téléphone fixe et d’internet.
Des comportements jugés en tant que pratiques anticoncurrentielles et plus spécifiquement qualifiés en tant que abus de
position dominante, qui ont motivé l’ANRT à rendre sa décision à noter qu’elle s’agit de l’organe compétent à réguler la
concurrence dans le secteur des télécommunications.
Cette décision a constitué une victoire pour les entreprises et les consommateurs marocains dans un contexte marqué par
la hausse des prix et par l’absence d’une concurrence réelle dans le marché.

Le conseil de la concurrence

Le Maroc s’était doté de son premier conseil de concurrence par la loi n° 06-99 relative à la liberté des prix et de la
concurrence mise en œuvre depuis le début de l’année 2001, aux termes des dispositions de l’article 14, le Conseil de la
concurrence n’est qu’un simple organe consultatif apte à émettre uniquement des avis, des conseils ou des
recommandations. Il ne possède donc pas de pouvoir de décision. Selon l’article 166 défini le Conseil de la concurrence
comme étant est une institution indépendante chargée, dans le cadre de l’organisation d’une concurrence libre et loyale,
d’assurer la transparence et l’équité dans les relations économiques, notamment à travers l’analyse et la régulation de la
concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques anticoncurrentielles, des pratiques commerciales déloyales et des
opérations de concentration économique et de monopole.

…….Afin de répondre convenablement à cette problématique, notre approche sera entreprise selon le plan suivant :
I. Le Statut du Conseil de la Concurrence
a. L’organisation du Conseil de la Concurrence « attributions et missions »
b. Le déroulement du conseil de la de la concurrence en matière de la procédure
II. Les Limites du pouvoir décisionnel du conseil de la concurrence « un double contrôle politique et juridictionnel »
a. Limite politique
b. Limite juridictionnelle

composition du conseil de concurrence


Le Conseil de la concurrence se compose du Président, de quatre Vice-présidents et de huit Membres Conseillers.
Le président est nommé par dahir pour une durée de 5 ans renouvelable une seule fois
Les membres sont nommés par décret pour une durée de 5 ans renouvelable une seule fois
-2 magistrats (vice-présidents).
-Quatre membres choisis en raison de leur compétence en matière économique ou de concurrence.
-Deux membres choisis en raison de leur compétence en matière juridique.
-Trois membres exerçant ou ayant exercé leurs activités dans les secteurs de production, de distribution ou de services.
-Un membre choisi en raison de sa compétence en matière de protection du consommateur.
LES ATTRIBUTIONS ET MISSIONS DU CONSEIL

Le conseil dispose de tous les pouvoirs et moyens nécessaires pour lutter contre les pratiques anticoncurrentielles Le
conseil dispose de deux types d’attributions : les attributions contentieuses, et les attributions consultatives.

Contentieuse : La nouvelle loi reconnait au conseil 3 pouvoirs


1. Le pouvoir d’auto-saisine est consacré par la loi 20-13,
2. Le pouvoir d’enquête, sur toutes les affaires anticoncurrentielles
3. Le pouvoir décisionnel manifeste par la possibilité d’infliger aux entreprises une sanction pécuniaire.

1- LA SAISINE DE CONSEIL DE LA CONCURRENCE :

Le conseil peut être consulté par les commissions permanentes du Parlement sur les propositions de loi ainsi que sur toute
question concernant la concurrence . Il donne son avis sur toute question relative à la concurrence à la demande du
gouvernement , les conseils des collectivités territoriales , chambres de commerce , d’artisanat, de maritime …. Dans un
délai n’excède pas 30 jour , le législateur a maintenu dans la présente loi la liste des organismes et des institutions habilités à
saisir le conseil, mais aussi il fait noter que la loi dans son article 3 donne aussi le pouvoir aux entreprises de saisir le conseil
pour toutes les pratiques anticoncurrentielle

Les pratiques anticoncurrentielles sont des comportements qui ont pour objet ou pour effet d'empêcher, de
restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur le marché. A titre de cette pratique nous allons voir deux cas
principaux : les ententes illicites et l'abus de position dominante

- Les ententes illicites

L’entente peut être définie comme l’action concertée ayant pour objet de limiter l’accès au marché, ce que réalise
précisément la discrimination illicite, ce sont des actions, des conventions, des ententes express ou tacites, ou même
coalitions qui ont un effet anticoncurrentiel.

Selon l'article 137 on distingue 4 types d'entente :

-Limiter l'accès au marché ou le libre exercice de la concurrence par d'autres entreprises

Par exemple la distribution sélective quand un fournisseur choisi les distributeurs en fonction d'une image
qualitative pour faire la promo de son produit.
Faire obstacle à la fixation des prix par le libre jeu du marché en favorisant artificiellement leur hausse ou leur baisse .

-Limiter ou contrô ler la production, les débouchés, les investissements ou le progrès techniques ;

Exemple un accord qui aurait pour conséquence de ralentir la diffusion d'un produit nouveau car ce produit serait
nuisible à l'écoulement du stock d'un produit ancien et moins performant.
- Répartir les marchés ou les sources d'approvisionnement

Exemple les entreprises vont se mettre d'accord pour désigner sel qui remportera le marché les autres feront des
autres inférieurs volontairement

On peut remarquer que le texte de loi retient une notion extensive de l’entente, quelque que soit son appellation, sa
forme expresse ou tacite, son mécanisme contractuel ou institutionnel, son motif légitime ou illicite ou immoral.
L’entente tombe sous l’interdiction et partant la sanction dès qu’elle peut avoir des conséquences attentatoires à cette
liberté, elle devient illicite.

- L’abus de positon dominante

Il s’agit d’une situation de puissance économique détenue par une entreprise qui lui donne le pouvoir de faire obstacle au
maintien d’une concurrence effective sur le marché en cause, en lui fournissant la possibilité de comportements indépendants
dans une mesure appréciable vis-à-vis de ses concurrents, de ses clients et finalement des consommateurs.
Aux termes de l’article 7 de la loi 104-12 , est prohibée, lorsqu'elle a pour objet ou peut avoir pour effet d’empêcher, de
restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence, l’exploitation abusive par une entreprise ou un groupe d’entreprises d'une
position dominante sur le marché intérieur ou une partie substantielle de celui-ci, d'une situation de dépendance économique
dans laquelle se trouve un client ou un fournisseur ne disposant d’aucune autre alternative équivalente. Là aussi, on constate
que la conception de l’infraction est très large. Elle englobe à la fois le comportement conscient, voulu par l’auteur, et le fait
qui peut engendrer la violation de la liberté sans qu’il soit sciemment recherché par l’auteur du comportement.
Le droit de la concurrence n’interdit pas l’état de position dominante en elle-même, en effet, on ne saurait condamner une
entreprise, qui grâce à ses performances économiques a dépassé ses concurrents au point de dominer le marché. La notion
d’exploitation abusive est appliquée aux comportements d’une entreprise ou d’un groupe d’entreprise qui en, étant en
position dominante sur le marché considéré, cherche à obtenir un avantage économique ou concurrentiel injustifié grâce à sa
domination du marché au détriment de ses partenaires économiques.

Première partie : La résolution des litiges de consommation à l’amiable

1- La médiation bancaire

En vue de régler les différends qui peuvent survenir dans une relation de consommation, ente un consommateur et un
professionnel, il est possible pour l’un comme l’autre de recourir à un mode de résolution qui convient. Nous savons qu’il
existe différents modes de résolution de litiges à savoir la conciliation, l’arbitrage, la négociation, la médiation…
On peut parler ainsi de la médiation bancaire qui est une approche amiable de règlement de litige survenue soit entre un
client et un établissement bancaire. en cas de litige relevant de ce lien de causalité il est possible pour l’un comme l’autre
de se tourner vers la médiation bancaire pour mettre un terme au litige. La loi 31-08 dans l’article 111 oblige la banque à
engager une médiation avant d’attaquer en justice un emprunteur défaillant.

2- Le dépôt des réclamations à l'échelle nationale et internationale

A côté de la médiation bancaire, il existe d’autres voies pour que le consommateur puisse régler
ces litiges à l'amiable, à savoir: Khidmat al moustahlik à l'échelle nationale, et e-consumer à
l'échelle internationale
- Khidmat al moustahlik

C’est une plateforme géré par la Division de la Protection des Consommateurs relevant du Ministère de l'Industrie. il met à
sa disposition des informations utiles
en matière de protection du consommateur et propose également un service de dépôt de réclamations. Ce portail a pour
objectifs de promouvoir la culture consumériste au niveau national, rehausser le niveau de protection des droits
économiques des consommateurs.

- Sur l’échelle international


E-consumer est un site sur lequel le consommateur peut déposer sa plainte contre les arnaques internationales, les plaintes
déposées permettent aux différents organismes de protection du consommateur d'identifier les tendances en matière de
fraude afin de collaborer pour prévenir les schèmes d'arnaques internationaux.
- Un site internet ouvert au public permettant aux consommateurs de porter plainte en cas de fraudes portant sur le
commerce transfrontalier
Et l’autre est restreint aux organismes de mise en application de la loi à travers le monde, de partager les renseignements
contenus dans les différentes plaintes de même que celles émanant d'autres sources d'enquête

Deuxième partie : Le règlement des litiges par voie judiciaire

1- La procédure judiciaire devant le tribunal


On a constaté dans la parties précédente que y’as plusieurs alternatives valables avant le recours à la justice, tant la
médiation bancaire, les plateformes soit national ou international pour régler le litige amiablement.
L’article 202 de la loi 31-08 dispose qu’en cas de litige entre le fournisseur et le consommateur, la juridiction compétente
est le tribunal dont relève le domicile du consommateur ou son lieu de résidence ou la juridiction du lieu où s’est produit le
fait ayant causé le préjudice, par déposer une demande écrite par le biais d’un avocat auprès de greffe de tribunal de
première instance .

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