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Juin 2017
Sommaire
Introduction :……………………………………………………………………. 03
Conclusion :………………………………………………………….………… 69
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INTRODUCTION
Et d’autre part, de corriger les lacunes de ce texte révélées après quatre (04)
années d’application.
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A signaler que cette opération est arrivée à la phase finale.
Le présent rapport annuel inhérent à l’année 2016 aborde les parties ci-après :
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Partie i : Rappel des missions conférées au Conseil de la
concurrence par l’ordonnancen°03-03 du 19/07/2003
modifiée et complétée relative à la concurrence.
• La sanction des pratiques anticoncurrentielles telles que les ententes, les cartels
et les abus de position dominante ;
Des études menées au plan international ont démontré que des cartels bien
organisés peuvent générer des augmentations de prix de près de 25 % ; c’est pourquoi
l’instauration de sanctions présente un intérêt majeur pour le législateur ; en effet les
sanctions doivent être à la fois dissuasives et répressives afin d’inciter les opérateurs
économiques à ne pas récidiver et de décourager les autres acteurs tentés d’adopter
un comportement similaire.
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2- Contrôler la structure du marché :
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En ce qui concerne les entreprises du secteur public, la méconnaissance ou la
non prise en compte des textes en vigueur, notamment l’ordonnance n° 03-03 du 19
juillet 2003 modifiée et complétée relative à la concurrence, qui imposent une
notification au Conseil de la concurrence de toute restructuration qui viendrait
à faire augmenter les parts de marché du nouvel organisme au-delà du seuil de 40 %
des ventes effectués sur un marché, pourrait expliquer l’absence de saisine du conseil
de la concurrence en la matière. Il faut signaler à ce sujet que les dernières
restructurations opérées au niveau du secteur industriel public, en l’occurrence la
création de nouveaux groupes industriels, n’ont pas été notifiées au Conseil de la
concurrence.
3- Emettre des avis pour éclairer les pouvoirs publics, les entreprises,
les associations de protection des consommateurs sur les marchés
concurrentiels :
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Article 36 : « Le Conseil de la concurrence est consulté sur tout projet de textes
législatif et réglementaire ayant pour effet notamment :
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Partie ii : Le fonctionnement ET ORGANISATION FONCTIONNEMENT
DU CONSEIL
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2/ Formation du Personnel :
Deux autres rapporteurs de l’institution ont suivi une formation de cinq (05)
jours organisée par le Centre du Fond Monétaire International pour le Développement
et le Financement dans le Moyen Orient (CEF) au Koweït. Deux (02) autres
rapporteurs de l’institution ont bénéficié d’une formation à Tunis (Tunisie) dans le
cadre du programme CNUCED-MENA.
Cette autonomie est cependant remise en cause par le fait que le budget
du Conseil soit inscrit à l’indicatif du budget du ministère du commerce (Article 33
de l’ordonnance n° 03-03 du 19 juillet 2003 modifiée et complétée relative à la
concurrence).
Cette anomalie a été relevée par Les services de Mr. le Premier Ministre qui
avait demandé au Ministère des Finances de dissocier, à titre transitoire, le budget
du Conseil de la Concurrence du budget du Ministère du Commerce en attendant la
modification de l’ordonnance n° 03-03 du 19 juillet 2003 précitée.
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II/ ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU CONSEIL
DE LA CONCURRENCE
1- Organisation :
Ce décret a toutefois révélé des lacunes dès son application. Il s’est avéré, en
effet que ce texte n’a pas prévu les modalités de nomination aux postes des cadres
supérieurs du Conseil de la concurrence perturbant de fonctionnement des services
administratifs du Conseil de la concurrence durant deux années après (2013/2014).
2- Le fonctionnement de l’institution :
En effet durant l’année 2015, il avait été enregistré les défections (démissions
et départs) d’une partie de l’encadrement de haut niveau :
Ces départs ont fait que le collège s’est trouvé confronté à la problématique de
la limite du quorum requis pour délibérer légalement (huit membres).
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2-4- Le budget du Conseil de la concurrence non distinct du budget
du Ministère du commerce :
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PARTIE III : ACTIVITES REALISEES PAR LE CONSEIL DE LA
CONCURRENCE EN 2016
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• La signature d’une convention de coopération avec l’université de Guelma en date
du 09/05/2016 ;
1- Coopération internationale :
A rappeler que cet accord a été signé dans le cadre du programme CNUCED-
MENA.
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• L’organisation de réunions et de visites de haut niveau de spécialisation afin de
débattre des perspectives et des directives de l’heure ;
• L’échange de documents, d’études, de livres….etc, qui auraient été publiés par les
deux parties.
Aux termes de cette convention les deux (02) parties se sont engagées à
développer et à enrichir les échanges bilatéraux en matière de formation et de
recherche dans le domaine de la concurrence.
Des échanges ont été effectués au cours de l’année 2016 entre les deux partes
en application de cette convention (participation de cadres de l’ENSM aux journées
d’études organisées par le Conseil de la concurrence des thèmes liés à la concurrence
et l’invitation des cadres du Conseil de la concurrence pour participer à des
conférences initiées par l’ENSM. Des échanges d’informations et de documents ont
été effectués par ailleurs, entre les deux (02) parties durant la même année.
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formation continue, des stages d’encadrement, des études et de l’insertion
professionnelle.
Les parties entendent ainsi instituer un lien pour tisser des relations entre le
monde scientifique universitaire et les institutions de régulation du marché.
A préciser que cette convention a été mise en œuvre. En effet, des membres du
Conseil de la concurrence ont participé en 2016 à des séminaires organisés par
l’université de Guelma sur le droit de la concurrence et des professeurs de cette
université ont été invités à des journées d’études organisées par le Conseil de la
concurrence sur des thèmes liés à la concurrence.
Ces publications ont été tirées à plus de 500 exemplaires chacune afin de leur
assurer à une large diffusion et partant à propager la culture de la concurrence dans
notre pays.
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3-1- BOC n° 08 : consacré aux décisions rendues par le Conseil de la concurrence :
A l’instar des rapports établis pour les années de 2013 et 2014, le Conseil de la
concurrence a publié dans le Bulletin Officiel de la Concurrence n°10 et son site
internet le bilan des activités qu’il a réalisées en 2015.
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4- Accueil et encadrement des étudiants et stagiaires universitaires :
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La remise de ce rapport aux medias répond donc à une obligation de rendre
compte et de transparence à l’opinion publique et à toute autre partie intéressée par une
application effective des règles de la concurrence dans notre pays.
- les demandes d’avis du Conseil de la concurrence sur les projets de textes législatifs
et réglementaires et sur des questions liées à la concurrence conformément aux
articles 34, 35 et 36 de l’ordonnance n° 03-03 du 19/07/2003 modifiée et complétée
relative à la concurrence.
Des actions de sensibilisation ont été menées auprès des pouvoirs publics
(départements ministériels, collectivités locales), des organisations patronales, des
associations de protection du consommateur pour leur rappeler les obligations édictées
par l’ordonnance n° 03-03 du 19 juillet 2003 complétée et modifiée relative à la
concurrence, pour ce qui concerne :
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- les notifications au Conseil de la concurrence des concentrations économiques.
Ces actions ont été appuyées par la publication des extraits de l’ordonnance
n°03-03 du 19 juillet 2003 portant sur les procédures suscitées sous la forme de
placards publicitaires sur quatre (04) quotidiens nationaux à deux (02) reprises durant
le mois de septembre 2016.
Les contenus de ces dépliants ont été publiés sur le site internet du Conseil de
la concurrence et dans les Bulletins officiels de la concurrence (BOC) n°12.
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- Développer le commerce mondial par l’intégration économique des pays en voie de
développement ;
- Promouvoir la protection du consommateur ;
- Lutter contre les pratiques anticoncurrentielles par le renforcement des capacités
des autorités chargées de l’application du droit de la concurrence ;
- Améliorer le climat des affaires pour stimuler le commerce et l’investissement
public et privé ;
Seize (16) pays arabes ont participé à cette conférence. Les délégations étaient
composées des représentant des autorités en charge de la concurrence, de la
protection des consommateurs ainsi que des parties prenantes intervenant dans la
promotion de la concurrence, la protection du consommateur et la sanction des
infractions des règles y afférentes (justice, ministères économiques, autorités de
régulation sectorielles, universités, avocats, associations….etc).
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Les thèmes abordés au cours de ces journées d’études concernent :
- La procédure de clémence :
Les pays ayant introduit les programmes de clémence sont: les USA en 1978 ;
l’Union Européenne en 1996, l’Autriche en 2006, l’Egypte et le Maroc.
- Le risque de fortes amendes encourues par les entreprises qui souhaitent du fait de
leur participation à des cartels ;
- L’immunité qui n’est accordée qu’à la première entreprise qui dénonce le cartel, à
condition qu’elle fournisse toutes les preuves et cesse immédiatement de violer les
règles de la concurrence et qu’elle n’ait pas été l’instigatrice de la création du cartel.
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- L’Analyse économique, l’abus de position dominante et la stratégie d’éviction :
❖ L’analyse économique :
Elle doit également tenir compte des structures légales et des institutions
habilitées à réguler le marché, à relever et sanctionner les pratiques
anticoncurrentielles.
❖ La stratégie d’éviction :
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De même qu’elle permet de déceler les barrières érigées à l’entrée, par une
entreprise dominante.
A préciser que la législation algérienne n’a pas prévu expressément tous les
cas permettant l’éviction d’un concurrent notamment ceux résultant du contrat
d’exclusivité. L’Ordonnance n° 03-03 du 19 juillet 2003 complétée et modifiée
relative à la concurrence interdit l’exclusivité.
Principales recommandations :
▪ Sur le programme de clémence :
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Cette formation a porté sur la constitution de marchés plus performants dans le
Moyen Orient en Afrique du Nord (MENA), à travers le renforcement et la protection
des politiques de la concurrence.
S’agissant des principaux objectifs liés à cette formation, ils ont porté notamment
sur :
Outre les objectifs cités ci-dessus, cette formation a été axée sur les thèmes
suivants :
• Les modalités d’introduction des principes de protection de la concurrence au sein
des politiques économiques et des organismes professionnels ;
• A l’utilisation des outils analytiques pour déceler les barrières établies face à la
concurrence et la conception des solutions pour protéger les politiques de la
concurrence.
Ont participé à ce séminaire :
- les représentants des autorités de concurrence et des autorités sectorielles de
régulation des pays d’Afrique du Nord et du Moyen Orient (Algérie, Tunisie,
Maroc, Libye, Egypte, Arabie Saoudite, Liban, Koweït, Qatar, Oman, Bahreïn,
Jordanie) ;
- les experts de la Banque Mondiale et du Fond Monétaire International ;
- les fonctionnaires du Centre relevant de la Banque Mondiale (CEF) sis au Koweït
(Directeur du centre, organisateurs, interprètes, informaticiens).
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9.4/ Participation du Secrétaire Général du Conseil de la concurrence à la
Conférence de la Commission Economique et Sociale pour l’Asie Occidentale
(UNESCWA) organisée sous l’égide des Nations Unies du 25 au 26 octobre
2016 à Beyrouth (Liban) :
Durant les deux jours de travaux de ce séminaire, six (06) conférences ont été
présentées elles concernent les thématiques ci-après :
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• Session 6 : Création d’un environnement favorable à la politique de la concurrence
au Liban.
9.5/ Participation de deux (02) rapporteurs du Conseil de la concurrence à un
séminaire organisé par l’Autorité Française de la Concurrence avec l’appui
de la CNUCED du 24 au 26 octobre 2016 à Paris (France) :
Outre les objectifs cités ci-dessus, la formation a ciblé les thèmes suivants :
Les principaux thèmes inscrits dans cet atelier s’articulent autour des points
suivants :
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9.7/ Participation du Président et d’un membre du Conseil de la concurrence
au Forum Africain de la concurrence et au Forum Mondial sur la
Concurrence organisé par l’OCDE du 30/11/2016 au 01er et du 02 au
03/12/2016 à Paris (France):
Outre les représentants des autorités de la concurrence des pays africains, cet
atelier a été rehaussé par la présence du Président de l’autorité allemande dela
concurrence (Bundeskartellamt) et Président en exercice du Réseau Mondial des
Autorités de la Concurrence (ICN) et d’un professeur d’université spécialisé en droit
de la concurrence ainsi que l’ex-chef de la division de la concurrence et de la
protection du consommateur de la CNUCED.
2. Rappel des objectifs de cette Association pour les deux prochaines années qui
tendent à :
Les recommandations émises à l’issue de ces travaux portant sur les actions
suivantes :
• Sensibiliser les pouvoirs publics sur le danger des cartels sur les plans politique,
économique et social ;
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• Tenir compte des expériences des autorités de la concurrence des pays développés
pour doter les autorités africaines de la concurrence d’une autonomie suffisante afin
d’empêcher les interférences externes dans la prise de décisions de l’organe
délibérant (Collège) ;
• Effectuer des études thématiques sur les marchés sensibles tels que : la téléphonie
mobile, les médicaments, les carburants, les matériaux de construction….etc ;
• Collaborer avec les autorités de régulation sectorielles pour relever les montants des
amendes pour les infractions au droit de la concurrence ;
• L’Autorité de la concurrence doit veiller à ce qu’il n’y ait pas une discrimination
fiscale entre les entreprises, notamment entre les entreprises publiques et privées ;
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• Les objectifs des études visent à déceler les comportements suspects des acteurs du
marché ;
Le thème abordé lors de la seconde journée à porter sur les sanctions en cas
d’infractions au droit de la concurrence :
Les recommandations :
• Le montant des amendes doivent être suffisamment élevées pour dissuader les
récidivistes ;
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L’indépendance des autorités de la concurrence :
Les participants se sont efforcés à définir, les principes généraux devant régir
le statut juridique d’une autorité de la concurrence visant principalement à insister sur
le cadre institutionnel au sein duquel elle pourrait exercer ses missions et assurer les
protections juridiques de ses membres.
L’OCDE dresse une liste des facteurs intervenant dans la décision de créer une
autorité structurellement séparée plutôt qu’une entité rattachée à un département
ministériel.
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De manière générale, la crédibilité, la stabilité, l’impartialité et l’expertise sont
des facteurs extrêmement importants pour les autorités de la concurrence.
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A travers cette session, le Conseil de la concurrence algérien s’est vu conforter
dans sa dernière initiative de proposer une quarantaine d’amendements au texte de
base qui est l’ordonnance n°03-03 du 19 juillet 2003 modifiée et complétée relative à
la concurrence. Sachant que près de la moitié des amendements proposés ont une
relation directe avec l’indépendance du Conseil de la concurrence selon le principe dit
de « saine distance avec le pouvoir exécutif ».
Cette table ronde a été animée par le groupe de travail ICN chargé des
fusions et des analyses des opérations de concentrations et à laquelle ont participé
les représentants d’une trentaine d’autorités de la concurrence.
Cette session a porté sur la mise en œuvre des pratiques recommandées par
l’ICN pour les procédures de notification et de contrôle des fusions, en se basant sur
les seuils de notification.
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10.5/ Participation aux journées d’étude organisées par le Conseil d’Etat le 27
et 28 novembre 2016 sur le thème « le contentieux relatif aux marchés
publics » :
Aux termes de ses travaux, les recommandations suivantes ont été émises :
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5. Compiler la législation relative aux marchés publics pour contrecarrer les offres
concertées ou collusions.
10.8/ Participation aux travaux d’une table ronde-débat initiée par le FCE,
portant sur « la sécurité alimentaire » en date du 19 juillet 2016 :
Les exposés ont été suivis de débats et des recommandations portant notamment
sur :
C’est une étude qui entre dans le cadre des missions consultatives du Conseil de
la concurrence.
Pour mener cette étude sectorielle, le Conseil s’est référé aux questionnaires et
aux sujets de réflexion proposés par l’OCDE dans le cadre du 13 ème Forum Mondial
sur la concurrence qui s’est tenu à Paris les 27 et 28 Février 2014 et qui portait sur : «
les problèmes de concurrence dans la distribution de produits pharmaceutiques».
Il s’agit, selon les termes de référence de cette étude de décrire toute la chaine
pharmaceutique de responsabilité (de la sphère de production jusqu’au consommateur
final) et enfin de déterminer le long de ce processus, les domaines d’intervention
potentiels du Conseil de la concurrence.
• Faire un état des lieux sur la concurrence au niveau du marché considéré, et déceler
d’éventuelles abus de positions dominantes qui peuvent en découler ;
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• Émettre des recommandations et des orientations visant à permettre une application
effective des règles de la concurrence par les acteurs du marché concerné ;
D’importants travaux ont déjà été réalisés à ce jour par les équipes du Conseil de
la Concurrence, notamment sur le cadre règlementaire du marché du médicament ainsi
que sur le fonctionnement du marché des médicaments.
Un plan de travail a été élaboré par le groupe de travail chargé de mener cette
étude est répartie en livrables comme indiqué dans les termes de l’étude comme suit :
b) Les poids du secteur public et du secteur privé dans le secteur des médicaments à
usage humain (production et distribution) ; la politique pharmaceutique poursuivie
par l’Etat en ce domaine.
Une liste non-exhaustive des textes qui régissent le marché des médicaments sont
analysées.
d) La situation de l’offre ;
e) La fabrication ;
f) Distribution de gros ;
g) Distribution au détail ;
h) Donateurs internationaux ;
i) Assurances publiques et privées ;
j) Concurrence des génériques.
Des réunions de coordination ont été tenues dans les locaux du Conseil avec les
organisations professionnelles du secteur pour débattre sur les questions liées à la
concurrence sur le marché du médicament à usage humain en Algérie.
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D’autre part et en vue d’une meilleure prise en charge de cette étude le Conseil
de la concurrence a sollicité l’appui du Programme d’Appui à la mise en œuvre de
l’Accord d’Association Algérie - l’Union Européen (P3A) qui a accédé à cette
demande par l’affectation de deux juristes expert en droit de la concurrence et un
expert économiste dont les travaux seront lancés en septembre 2017 pour une durée de
trois (03) mois.
Ce dispositif repose non seulement sur des mesures destinées à créer une
culture orientée vers le respect des règles de concurrence saine et loyale (formation,
sensibilisation), mais aussi sur des mécanismes d’alerte, de conseil, d’audit et de
responsabilisation indispensables pour créer les bons réflexes au sein des entreprises
(prévention, détection et traitement des cas d’infractions possibles).
L’adoption d’un tel programme peut éviter aux entreprises de tomber sous le
coup des pratiques anticoncurrentielles, et de ce fait, s’épargner l’infliction d’amendes
dont le montant peut atteindre jusqu’à 12 % du chiffre d’affaires.
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Le programme de mise en conformité aux règles de la concurrence n’est pas
obligatoire aux entreprises et aux organismes concernés et reste un outil d’adhésion
volontaire.
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Cette journée a été animée par des experts européens (Autriche, Pologne et
Italie) spécialisés en la matière qui ont présenté les expériences de leur pays
respectifs en la matière.
5/ Une autre journée d’étude a été organisée par le Conseil de la concurrence au cours
du 1er trimestre 2017sur le programme de conformité aux règles de la
concurrence destinée principalement aux entreprises, aux autorités de régulation
sectorielle, aux organisations patronales et aux associations de protection du
consommateur.
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PARTIE IV : MISSIONS JURIDICTIONNELLES
Pour lui permettre d’exercer efficacement les missions juridictionnelles que la loi lui
a conférées le Conseil de la concurrence a été doté de trois (03) structures :
• Un collège (Organe décisionnel) composé de douze (12) membres dont six (06) non
permanents chargé de statuer sur les affaires qui lui sont soumises par le Président
du Conseil après l’achèvement de leur instruction par les services d’instruction.
• Un organe d’instruction composé d’un (01) rapporteur général et cinq (05)
rapporteurs chargés d’instruire les affaires de pratiques anticoncurrentielles.
L’organe d’instruction est distinct de l’organe décisionnel conformément au
principe appliqué au niveau des juridictions à savoir la séparation de l’organe de
poursuite de l’organe qui statue sur le contentieux.
• Un secrétariat général et quatre (04) directions qui lui sont rattachées ayant une
mission d’appui logistique à la réalisation des missions du Conseil.
- Les décisions prononçant des sanctions pécuniaires dont le montant peut atteindre
12 % du chiffre d’affaires réalisé en Algérie (article 56 de l’ordonnance n° 03-03 du
19 Juillet 2003 modifiée et complétée relative à la concurrence).
- Les décisions d’injonctions motivées visant à mettre fin aux pratiques restrictives
de concurrence constatées ;
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- Les autres catégories de décisions, telles que :
- Décision de rejet si les faits ne sont pas appuyés par des éléments suffisamment
probants ;
- Décision de non-lieu à poursuivre la procédure : si les faits ne révèlent pas, après
instruction, l'existence de pratiques prohibées par la législation relative à la
concurrence ;
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2/ Traitement des plaintes (saisines) :
Dossier N°51/2013 du 16 Avril 2013 la SARL IMACOR contre la société
LAFARGE.
La plainte déposée par la société IMACOR contre la société LAFARGE-
SPA/ALGERIE est fondée sur l’abus de position dominante dans le marché du
ciment. Cette dernière aurait refusé d’agréer la société plaignante en tant que client
pour l’approvisionner en ciment.
Lors des plaidoiries présentées par les parties et leurs avocats, le gérant de la
société IMACOR a informé le collège de sa volonté de se rétracter quant à sa première
requête en déclarant qu’il a trouvé un compromis avec la société LAFARGE qui a
accepté de lui octroyer un agrément et par conséquent de l’approvisionner en ciment.
Après en avoir délibéré, le collège avait constaté que cette affaire comporte
deux volets :
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Statuant sur le premier volet de l’affaire, le collège a décidé que la plainte
n’était pas fondée pour les motifs évoqués ci-dessus par le requérant et pris acte de
l’extinction du litige suite à un accord de règlement à l’amiable conformément aux
dispositions de l’article 220 du code de procédure civiles et administratives ;
Le collège a considéré par ailleurs que le marché pertinent situé dans la zone
géographique concernée n’avait connu aucune perturbation en terme de disponibilité
du ciment et qu’aucune hausse de prix n’a été enregistrée durant la période considérée.
(Cette décision sera publiée prochainement au BOC n° 12 du Conseil de la
concurrence et le site internet du Conseil de la Concurrence :
www.conseil-concurrence.dz)
La plainte déposée par la société Sarl " H Kim 23 contre l’APC de Bab
El-Oued est motivée par le non-respect du code des marchés publics à l'occasion du
lancement d’un avis d’appel d’offres national restreint par cette dernière.
Les griefs contenus dans la requête sont fondées sur le non-respect du code des
marchés publics promulguées par l’ordonnance n° 15-247 du 15/09/2015 en particulier
son article 5 qui prévoit le respect des règles de la concurrence dans l’octroi du
marchés publics à savoir :
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Dossier n° 49 du 31/03/2013 : Association des distributeurs privés de lubrifiants
contre Sonatrach – Mise en œuvre de la procédure d’engagement prévue par
l’article 60 de l’ordonnace n° 03-03 du 19/07/2003 :
Pour assurer l’effet utile de la décision, l’entreprise concernée peut être amenée à
s’engager à rendre compte au Conseil de la concurrence de l’exécution des
engagements rendus obligatoires. Cette obligation peut, par exemple, prendre la forme
d’un rapport destiné au rapporteur Général du Conseil de la concurrence, élaboré au
fur et à mesure de la mise en œuvre des engagements, en vertu d’un calendrier
préétabli.
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S’appuyant sur l’article 60 de l’ordonnance n° 03 -03 du 19 Juillet 2003 modifiée
et complétée relative à la concurrence qui dispose que « le Conseil de la concurrence
peut décider de réduire le montant de l’amende ou ne pas prononcer d’amende
contre les entreprises qui, au cours de l’instruction de l’affaire les concernant,
reconnaissent les infractions qui leur sont reprochées, collaborent à l’accélération
de celle-ci et s’engagent à ne plus commettre d’infractions liées à l’application des
dispositions de la présente ordonnance.
• Envoi N° 854 /DG/2014 du PDG le 1er Septembre 2014 dans lequel il est fait état de
« la décision de SONATRACH de récupérer l’activité de vente des lubrifiants aux
distributeurs, à présent que le marché s’est stabilisé ».
• Envoi N° 73/DG/2014 du 21 Janvier 2015 du PDG dans laquelle il est fait état de la
récupération effective de l’activité vente des lubrifiants et de la tenue en ce sens de
réunions de travail avec les distributeurs privés de lubrifiants à l’effet d’établir les
contrats de vente dont la négociation des clauses contractuelles est en cours.
• Envoi N° 77 /DG /2015 du 21/02/2015 du PDG dans laquelle il est souligné que
toutes les mesures ont été prises pour le respect des règles de la concurrence dans le
marché des lubrifiants.
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Le rapporteur s’étant déplacé en date du 03/03/2016 au siège de la Division
Commerciale de SONATRACH a constaté qu’effectivement le contrat commercial
liant SONATRACH aux distributeurs de lubrifiants (privés et public a fait l’objet
d’amendement de ses articles 1, 2, 3, 4 visant à intégrer les engagements contenus dans
la décision du 16/04/2016 du Conseil de la concurrence à SONATRACH.
Cette décision a été publiée sur le site internet du Conseil de la concurrence et sur
le Bulletin Officiel de la concurrence (BOC).
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PARTIE V : MISSIONS CONSULTATIVES
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Dossier N° 01-2016 du 24/04/2016 : Demande d’Avis sur la distance entre
deux stations-service de vente de carburants :
Cette demande d’avis est motivée par l’implantation des futurs projets des
stations-services dont les distances les séparant pourraient engendrer une concurrence
déloyale pour les produits et services distribués par ces stations.
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Dossier N° 03/2016 du 05/10/2016 :Demande d’avis formulée par la société
SPA « Heinkel-ALGERIE » :
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Avis rendu par le conseil de la concurrence portant propositions de modifier
l’ordonnance n° 03-03 du 19 juillet 2003, modifiée et complétée relative à la
concurrence
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Ces interférences ont été favorisées par certaines dispositions de l’ordonnance
n° 03-03 du 19 juillet 2003 qui obligent le Conseil de la concurrence a rendre compte
au Ministère du commerce de toutes ses activités, comme s’il était un organe sous
tutelle, ce qui est contradictoire avec l’autonomie de l’institution consacrée par l’article
23 de l’ordonnance n° 03-03 du 19 juillet 2003 précitée et au principe juridique
universellement admis selon lequel une autorité administrative autonome doit être
séparée structurellement des départements ministériels.
Cette autonomie est par ailleurs atténuée par le contrôle des décisions
prononcée par cette institution par les juridictions compétentes (Conseil d’Etat, Cour
d’Alger).
A cet égard, le Conseil de la concurrence devrait être placé, comme cela était
le cas sur le régime des ordonnances n°95-06 et n°03-03 auprès d’une haute instance à
même de lui donner une autorité morale lui permettant d’exercer ses missions, qui sont
faut-il le rappeler transversales, loin de toute pression et interférence.
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4/- Conforter le Conseil de la concurrence dans son rôle d’autorité unique
de la concurrence.
A rappeler que cette pratique est suivie par la majorité des autorités de la
concurrence étrangères.
Cette anomalie a été d’ailleurs relevée par Monsieur le Premier Ministre qui a
demandé en 2015 aux ministres des finances et du commerce de dissocier à titre
transitoire le budget du Conseil de la concurrence de celui du Ministère du Commerce
en attendant la modification de l’ordonnance n° 03-03 pour supprimer cette
contradiction.
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6/- Restituer au Président du Conseil de la concurrence sa qualité « d’ordonnateur
principal » pour pouvoir déléguer au Secrétaire Général certaines tâches de gestion
qui sont incompatibles avec ses fonctions de Président du collège doté de surcroit,
d’une voix prépondérante.
8/- Revoir les critères de désignation des membres du collège pour tenir compte de
leurs titres et diplômes, leur expérience et leur expertise intrinsèques (intuité -
personaie) dans les domaines relevant des compétences du Conseil de la
concurrence.
9/- Prévoir expressément les motifs de fins de fonction des membres du collège
dans le texte pour respecter le principe d’irrévocabilité des mandats des membres
qui garantit leur indépendance et celle de l’autorité de la concurrence dans la prise
des décisions.
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11/- Revoir les critères de désignation du Rapporteur Général qui devrait être
titulaire de titres et diplômes et justifier d’une expérience en adéquation avec ses
fonctions.
12/- Elargir les attributions du Rapporteur Général qui devrait assurer la
coordination, le suivi et le contrôle des travaux des rapporteurs.
14- Soumettre les aides de l’Etat et des collectivités aux entreprises à l’avis du
Conseil de la concurrence dès lors qu’elles peuvent avoir un impact sur la
concurrence. L’encouragement de l’Etat sans discrimination aux entreprises a été
consacré par l’article 43 de la Constitution amendée 2016.
16/- Ajouter de nouveaux articles pour mettre à niveau le dispositif législatif relatif à
la concurrence par rapport aux normes et standards internationaux en la matière.
- La clémence : L’ordonnance n° 03-03 n’a pas prévu cette procédure qui a fait ses
preuves dans les pays qui l’ont appliquée (Union Européenne, Egypte, Maroc,
Tunisie).
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- L’exclusion de la participation à des soumissions aux marchés publics des
opérateurs économiques, auteurs de pratiques collusoires pour des périodes
allant de trois (03) à cinq (05) années et l’aggravation de l’amende en cas de
récidive.
Ces sanctions complémentaires prévues par les législations étrangères relatives à
la concurrence renforcent le dispositif visant à contrecarrer les cartels.
A préciser que ces sanctions ne sont prévues ni par la règlementation des marchés
publics ni par celle relative à la concurrence. Il est proposé par conséquent de les
inclure dans le nouveau dispositif relatif à la concurrence.
- Prévoir l’infliction des sanctions pécuniaires ou pénales contre les auteurs des
obstructions aux enquêtes et instructions menées par le Conseil de la
concurrence dans le cadre de ses missions.
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PARTIE VI : 1- PROGRAMME ET AXES DE TRAVAIL POUR 2017.
- Corriger les lacunes de l’ordonnance n°03-03 du 19 juillet 2003 précitée qui ont
été révélées après quatre (4) années d’application. Cet avis a tenu compte de l’audit
législatif réalisé en 2014 à la demande du Gouvernement Algérien par des experts
internationaux de la concurrence sous l’égide de la CNUCED.
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Comme il a été souligné l’adoption d’un tel programme peut éviter aux
entreprises de tomber sous le coup des pratiques anticoncurrentielles, et de ce fait,
s’épargner l’infliction d’amendes dont le montant peut atteindre jusqu’à 12% du
chiffre d’affaires.
Une seconde journée d’étude dédiée aux opérateurs économiques, aux autorités
de régulation sectorielles, aux organisations patronales et aux associations de
protection des consommateurs a organisé par le Conseil de la concurrence sur le même
thème durant le 1er trimestre 2017.
C’est une étude qui entre donc dans le domaine des misions consultatives du
Conseil de la concurrence et de son rôle en matière de promotion de la politique de
concurrence.
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L’étude a exclusivement pour objet d’opérer un diagnostic concurrentiel de la
chaine de distribution pharmaceutique, le Conseil ne cherchant pas, dans ce cadre, à
qualifier des infractions aux règles de concurrence et en sanctionner les auteurs.
La jonction avec le programme de conformité n’en sera que plus aisée puisque
cette étude constituera une opportunité pour les opérateurs économiques car elle leur
offrira à l’avance un cadre analytique complet qui leur permettra de se conformer
volontairement au droit de la concurrence et d’éviter des procédures contentieuses.
2-1- l’élaboration de procédures écrites régissant les relations internes entre les trois
organes du Conseil de la concurrence (collège, services d’instruction,
administration) ainsi que les relations entre le Conseil de la concurrence et
l’environnement institutionnel (notamment les juridictions (Conseil d’Etat, Cour
d’Appel d’Alger) et les autorités de régulation sectorielle, les universitaires ;
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2-2- l’assimilation des procédures appliquées par le Conseil de la concurrence (délais
de traitement des affaires: saisine, enquête, qualification des griefs, rapport
préliminaire, rapport définitif, de notification, séances d’auditions et de
délibérations du collège, …etc) ;
2-4- La formation des membres, des rapporteurs par des actions de formation avec
l’appui d’autorités de la concurrence étrangère ayant une expérience en la
matière. Cette formation doit porter sur la prise de décision, la formulation des
avis, des injonctions …etc
2-5- La poursuite de la formation des rapporteurs notamment dans les techniques
d’enquêtes d’instruction auprès d’autorités de concurrence étrangères (France et
Autriche notamment avec lesquelles des conventions de coopération ont été
signées).
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2-8.4- La détermination des méthodes communes pour l’analyse économique des
affaires nationales pour faciliter la poursuite des pratiques anticoncurrentielles
transfrontières ;
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Conclusion :
Ce rapport a restitué d’une manière exhaustive et concise les activités réalisées
par le Conseil de la concurrence durant l’année 2016 en dépit des conditions souvent
difficiles auxquelles il continue à faire face à ce jour (composante partielle du Collège,
absence d’un siège adéquat, système de carrière et de rémunération des membres et des
cadres peu attrayant ne permettant pas le recrutement de cadres de haut niveau,
incohérence du cadre juridique relatif à la concurrence en vigueur, …etc).
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Sur un autre plan, le Conseil de la concurrence recommande au Gouvernement
d’employer tous les moyens possibles pour favoriser l'entrée de nouveaux
entrepreneurs nationaux sur le marché. Lorsque l'on parle de créer une «culture de la
concurrence » cela devrait servir en particulier à favoriser la création d'un esprit
d'entreprise et faciliter la construction du marché.
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