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DROIT DE L’AUTOMOBILE:1èreANNEE
SPECIALISTE EN LEGISLATION
SOMMAIRE P
INTRODUCTION A L’ETUDE DU DROIT DE L’AUTOMOBILE……………………6
a) Le canal constructeur……………………………...10
b) Le designer automobile……………………………10
2) Les équipementiers…………………………………….11
4) Les concessionnaires…………………………………...12
5) Les réparateurs…………………………………………13
6) L’utilisateur final………………………………………14
a)Entretien normal…………………………………………………………...22
b) Réparation………………………………………………………………....22
c)Exonération de responsabilité……………………………………………..23
5) Prendre du recul : avoir un regard extérieur sur les tâches accomplies par les
membres de l’équipe de dépannage………………………………………………………….30
a) Les constructeurs……………………………………………….....39
1) Le canal constructeur…………………………………………………….41
2) Le canal indépendant…………………………………………………......42
de rechange équivalente……………………………………........42
Une voiture ou automobile est un véhicule à roues entraînées par un moteur destiné au
transport terrestre de personnes et de petits objets. Ce mot est apparu en 1875. Au départ
l’académie Française le met au masculin. C’est en 1901 que son genre change et devient
féminin. L'automobile est née il y a un peu plus de 300 ans, pourtant c'est grâce à des
inventions, comme la Roue, qui datent de la nuit des temps, qu'elle a pu exister. Nous n'allons
pas revenir sur la découverte de chacun de ses composants, mais rappeler quelques faits
marquants. FERDINAND VERBIEST, un Belge, invente la 1ère automobile dans le palais de
l'Empereur de Chine en 1668. Elle était utilisée comme un jouet et pas comme un véhicule
utile. Elle fonctionnait à vapeur. En effet, le principe de l'utilisation de la vapeur a connu ses
lettres de noblesse avec plusieurs savants dont NEWTON qui a commencé à réfléchir à la
manière d'utiliser cette énergie comme force motrice. NEWTON inventait, en 1680, la
propulsion par moteur à réaction!!! Il imaginait que l'expulsion de la vapeur par un tube
d'échappement produirait une réaction suffisante pour faire avancer le véhicule. Mais la
vapeur n'est pas la seule énergie. Les recherches se poursuivaient et le belge Etienne LENOIR
réalisa, peu après 1860, le premier moteur au gaz de pétrole. Le rendement désastreux de
l'engin lui fit cependant abandonner ses recherches. Karl BENZ qui avait réussi à construire
un moteur à essence pour la première fois la veille de l’an 1879, retravailla en 1882 sur un
autre type de moteur, le moteur à 4 temps, qu’il installa à l’arrière du véhicule. Il construisit la
1ère automobile à 3 roues avec un moteur à explosion. Avec la Ford Model A (première du
nom) vendue à 1700 exemplaires en quinze mois, c'est le début d’une fortune. Mais Henry
Ford voit déjà plus grand et plus loin. Les Etats-Unis sont en pleine croissance. Ford,
conscient de cette formidable croissance et sans doute plus intuitif que ses rivaux, abat sa
carte maîtresse en 1908 avec la Ford T. Quelques années plus tard (1912), Ford introduit le
montage à la chaîne dans ses usines. En 18 mois, la durée d'assemblage passe de 12 h 28 min
à 1h33 min. La production atteint des cadences surréalistes, au point qu'une voiture sur deux
vendue dans le monde en 1920 est une Ford T. En 1934, Citroën lance sa Traction avant,
prouesse de technique, d'innovation et d'audace. Décliné sous plusieurs modèles, la Traction
avant sera fabriquée jusqu’en 1957et sera la voiture officielle des présidents de la république
pendant de nombreuses années.
RENAULT : L’industriel français Marcel Renault, constructeur automobile, ouvre les yeux à
Paris, d’une lignée bourgeoise, qui a réussi dans le textile, le jeune Marcel se voit d’abord
léguer l’entreprise créée par son père, puis fonde en 1899 la fratrie, Louis et Fernand, la
société « Renault frères », laquelle lancera la voiturette mise au point par Louis dans l’atelier
familial en 1898, s’étant essayé à la course automobile, il trouve la mort lors de l’unique
édition de Paris-Madrid, le 26 Mai 1903, au volant d’une Renault 40 cv.
ENZO FERRARI : Né à Modène (Italie) le 18 Février 1898, Enzo Ferrari est un constructeur
automobile fondateur de la firme qui porte son nom. Après la mort de son père en 1916, il a
abandonné ses études à l’école technique de Modène pour travailler. Ce n’est qu’en 1947 que
Ferrari produit ses propres automobiles.
Ainsi, les prouesses techniques réalisées par l’industrie de l’automobile peuvent nous
permettre de se projeter dans l’avenir en affirmant sous réserve que nous risquons dans un
futur proche d’avoir des automobiles avec d’autres énergies telles que :
-les moteurs électriques à batterie, les moteurs à hydrogène (eau), les moteurs à air comprimé,
des voitures ni volant, ni pédales, ni chauffeurs.
Comme dans beaucoup d’autres branches du droit, il faut regarder le droit de l’automobile en
Afrique francophone comme l’héritage du droit de l’automobile français. Le droit de
l’automobile est une notion qui n’a pas été défini expressément par la loi. Il est donc utile de
procéder à sa définition et étudier ses sources.
Ainsi, le droit de l’automobile est l’ensemble des règles ayant pour objet, dans le domaine
privé comme public, d’organiser les relations d’affaires existant entre les professionnels du
secteur automobile.
-du droit civil plus précisément droit des obligations en matière de vente,
-du droit commercial général (le commerçant), droit des sociétés commerciales et des GIE
Le terme « véhicule » pouvant être employé dans des textes de lois, il importe de savoir quels
sont les équipements concernés.
Selon le droit de l’automobile, est considéré comme véhicule tout engin susceptible de se
mouvoir par un dispositif propre, que ce soit par un moteur, mais aussi un animal, voiles,
rames, pédalier. Cela comprend les engins terrestres, aériens, maritimes ou fluviaux, que ce
soient des engins de transport ou de travail.
Le véhicule terrestre à moteur
Un véhicule terrestre à moteur est un véhicule doté d’un moteur destiné à le mouvoir sur le
sol et capable de transporter des personnes ou des charges (par exemple voiture, moto,
trottinette à moteur, etc.).
Les dimensions standards des véhicules en matière de circulation routière
Depuis 1949, les normes internationales prévoient que pour circuler sur des routes
internationales, un véhicule doit avoir une largeur inférieure à 2,50 m ou 8,20 pieds et une
hauteur inférieure à 3,80 ou 12,5 pieds
1) Les équipementiers
Equipementiers de première monte : ce sont des équipementiers fabricant pour le constructeur
les pièces de première monte (pour l’assemblage du véhicule). Il s’agit généralement des
équipementiers qui fabriquent aussi les pièces de rechange, en anglais Original Equipment
Manufacturer « OEM », portant la marque du constructeur.
Equipementiers d’origine : désigne les équipementiers qui fabriquent les pièces de rechange
« OEM », portant la marque du constructeur. Il s’agit généralement de l’équipementier de
première monte, mais pas toujours. Ce type d’entreprise ne se retrouve usuellement dans les
industries automobiles, aéronautiques, informatiques etc….
On parle également de sous-traitance pour définir le lien juridique existant entre
l’équipementier et l’assembleur ou bien même de co-traitance parfois lorsque l’équipementier
est partenaire dans l’innovation. C’est majoritairement le cas dans l’automobile.
Par exemple, Bosch fournit des systèmes ABS et d’injection à de nombreux constructeurs
automobiles, ainsi que Delphi (injecteurs et pompes HP/LP, systèmes de refroidissement).
Continental pour ses pneus et systèmes d’injection ou Valeo pour ses équipementiers
électroniques sont aussi de grands équipementiers ; ils se caractérisent par une présence dans
un grand nombre de métiers (électronique, thermique, connectique, etc….).
Equipementiers de second rang : désigne les équipementiers fabricant une pièce pour l’IAM
mais qui ne la fabriquent pas initialement pour le constructeur.
IAM : « Independent Aftermarket », désigne le canal indépendant, soit tous les opérateurs du
marché qui ne font pas partie des réseaux agréés des constructeurs. Les pièces « IAM » sont
les pièces à la marque des équipementiers, par opposition à celles à la marque des
constructeurs. Ces pièces peuvent aussi être désignées par le terme « non-OEM ».
C’est un laboratoire de contrôle qualité et qui procède à tous les essais visant à établir la mise
en conformité des véhicules et de leurs équipements avec les directives édictées par la
Commission européenne. Ces essais concernent la comptabilité électromagnétique (CEM),
l’acoustique, l’émission et pollution des gaz d’échappement, l’endurance du moteur etc…..
7- Une fois, votre construction UNIQUE ou votre mini chaine de production homologuée,
vous allez à la CCI du ressort territorial où vous devez vous installer et vous créez votre
entreprise avec le code APE correspondant à ‘’constructeur automobile’’ (341Z).
Une fois en plein exercice social, la fabrication ou la construction d’un nouveau type de
véhicule va nécessiter la constitution d’un dossier technique dont les mentions sont prévues
par une norme juridique de la Commission Européenne à savoir :
1.3. Nombre d'essieux et de roues: le dispositif mécanique d'un véhicule à roues les liant entre
elles par leurs moyeux………………………………
L'essieu rigide est constitué d'une pièce transversale perpendiculaire au plan des roues situées
face à face. Dans sa version la plus simple, on peut l'assimiler à l'axe reliant deux roues de
part et d'autre du véhicule.
1.4. Châssis (pour autant qu'il en ait) (dessin d'ensemble). Le châssis est la structure rigide qui
soutient toutes les parties mécaniques assurant le roulage d'une automobile. Par sa position,
situé en-dessous de la voiture mais aussi au-dessus sur les modèles modernes. On peut dire
que la forme du châssis est celle d'un H avec une roue au bout de chaque extrémité.
a) Le canal constructeur
b) Le designer automobile
Le designer automobile est un « styliste ». Il dessine les formes de nos futures voitures en
tenant compte des contraintes techniques liées à la fabrication et au fonctionnement de celles-
ci.
Le designer automobile est un créatif. Doué d’imagination, il reste cependant attentif aux
aspects techniques liés à la construction automobile.
En plus d’un sens esthétique marqué et de la maîtrise du dessin, il possède une bonne
connaissance des matériaux utilisés dans la fabrication des voitures et d’une bonne vision
d’ensemble des procédés industriels.
Le designer automobile doit se tenir au courant des tendances et des nouvelles techniques. Il
se doit de créer des modèles visuellement attractifs, à l’aérodynamisme étudié et en accord
Le designer maîtrise parfaitement les différents logiciels de design industriel. Pour les
croquis, il se sert encore souvent des instruments traditionnels mais de plus en plus du CAS
(Computer Aided Styling), du CFD (Computational fluid dynamics). La CFD (Computational
Fluid Dynamics) est simplement le calcul numérique appliqué à la mécanique de fluides. La
mécanique des fluides numérique (MFN), plus souvent désignée par le terme anglais
computational fluid dynamics (CFD), consiste à étudier les mouvements d'un fluide, ou leurs
effets, par la résolution numérique des équations régissant le fluide, PDM (Product data
management).
Les dessins sont affinés et précisés, progressivement avec les ingénieurs responsables des
projets.
Le designer dans l’entreprise à une place de conseiller, mais il peut aussi avoir à travailler sur
des idées proposées. S’il doit intervenir sur un projet déjà mis en forme, il imagine et propose
tout ce qui pourrait être amélioré au niveau de la finition, tant du point de vue technique que
marketing. Les designers automobiles forment une caste à part. Si un grand constructeur fait
travailler une petite centaine de personnes (dessinateurs, maquettistes …) dans ses bureaux de
style, seul un nombre restreint d'entre eux sont véritablement designers/stylistes et
responsables de projet. Le designer travaille sur des projets à échéance de 3 à 5 ans.
Le nouveau cadre législatif en matière de concurrence suit la même approche que le RECSA
1400/2002 arrivé à échéance en mai dernier. Il établit une distinction entre les canaux de
vente de véhicules, du commerce des pièces de rechange et des services de réparation et
d’entretien. Par conséquent, les constructeurs automobiles doivent offrir trois contrats
distincts aux membres de leur réseau agréé par le biais desquels leur partenaire contractuel
peut exercer soit les trois fonctions, soit deux fonctions ou juste une des trois fonctions :
Créée en Côte d’Ivoire en 1973, CFAO Motors Côte d’Ivoire est un distributeur « agréé » de
pièces et d’équipements de rechange. Afin d’assurer un service fiable s’alignant sur les
meilleurs standards mondiaux et de garantir une bonne performance de ses produits dans le
temps, CFAO Motors Côte d’Ivoire n’utilise que des pièces détachées d’origine dont elle
s’approvisionne exclusivement auprès de ses constructeurs.
4) Les concessionnaires
Ces professionnels sont chargés de commercialiser les produits (véhicules) fabriqués par le
constructeur. Ils sont de deux ordres, nous avons : les concessionnaires officiels (a) et les
concessionnaires indépendants ou vendeurs de véhicules d’occasion (2).
5) Les réparateurs
6) L’utilisateur final
proprement dite du produit (véhicule) fabriqué par le constructeur. En claire, l’utilisateur final
c’est toute personne physique ou morale qui achète un véhicule qu’il soit neuf ou non chez un
concessionnaire ou un vendeur de véhicules d’occasion.
5) Les camionnettes
Elles sont des véhicules automoteurs de choses destinés au transport dont la masse maximale
autorisée ne dépasse pas 3.500Kg ; les camionnettes sont classées comme véhicules N1.
6) Les camions
Ce sont des véhicules automoteurs dont la masse maximale autorisée dépasse 3.500Kg, qui
du fait de leur conception et de leur construction, sont destinés exclusivement ou
principalement au transport de choses et qui peut en outre tracter une remorque ; selon leur
masse maximale, les camions sont classés comme véhicules N2 ou N3.
7) Les remorques
C’est tout véhicule, qui du fait de sa conception et de sa construction, est destiné à être
attelé à un véhicule automoteur et à être tracté par celui-ci, à l’expiration des véhicules
trainés ; selon sa masse maximale, la remorque est classée comme véhicule O1, O2, O3 ou
O4.
conçu pour tirer, pousser, porter ou actionner certains outils, machines ou remorques. Il peut
être aménagé pour transporter des personnes et des choses. Selon sa conception, sa masse à
vide en ordre de marche et sa vitesse maximale par construction, le tracteur est classé comme
véhicule T1, T2, T3 ou T4.2.
La PFA construit une vision claire des grands enjeux de la filière en termes d’innovation, de
réglementations, normes et standards, de compétitivité industrielle, de compétences et
emplois. Elle en décline des actions, services et outils afin d’améliorer sa compétitivité
globale ainsi que celle de chacun des maillons qui la compose.
Les règlements : c'est-à-dire les décrets et arrêtés pris par le président de la République et les
Ministres en matière automobile.
Les conventions collectives : ce sont des accords négociés entre professionnels automobiles
(distributeurs, réparateurs et Etat) et qui fixent les conditions d’exercice du métier.
La vente de véhicules est une activité qui comprend deux grands domaines à savoir : la
concession ou la vente de véhicules neufs (paragraphe 1) et la vente de véhicules d’occasion
(paragraphe 2).
Le concessionnaire agréé ou officiel est toute personne morale dont la principale activité
consiste en la vente de véhicules neufs. Il est le distributeur exclusif de la marque auto pour
laquelle il travaille dans un ressort territorial donné. C’est une activité régit par certaines
dispositions du droit européen (A), de celles relevant de l’Acte Uniforme relatif aux Sociétés
Commerciales et Groupements d’Intérêt Economique (B) et des dispositions du droit des
contrats (C).
Une déclaration d’engagement signée par le candidat à ne pas pratiquer des prix
réservant une marge bénéficiaire trop élevée.
Dans l'hypothèse d'un numerus clausus, (liste close) il doit être proposé au candidat de
figurer sur une liste d'attente définie objectivement.
Le processus de sélection mis en place par les constructeurs automobiles dans le cadre de
l'application du règlement d'exemption s’établit comme suit :
-Sélection dans la limite d'un numerus clausus défini et objectivement justifié, analyser les
candidatures reçues en les soumettant éventuellement à un conseil d'agrément ;
- agrément des meilleures candidatures dans la limite des places disponibles en établissant, le
cas échéant, une liste d'attente pour les candidats satisfaisant aux critères qualitatifs, mais
évincés en raison de la limitation du nombre de distributeurs.
Pour que le contrat de société (concession) puisse être valablement conclu, il faut, d’abord,
que les parties à cet acte créateur c'est-à-dire les associés ou les actionnaires qui doivent être
au moins deux puissent exprimer leur consentement. Il faut en plus que les associés aient la
capacité, enfin que l’objet et la cause de la société soient licites.
En ce qui concerne la capacité, la concession étant généralement une Société Anonyme, les
actionnaires n’ont pas la qualité de commerçant et donc la capacité pour faire le commerce
n’est pas requise. L’objet du contrat de société (concession) est la vente de véhicules, or cette
activité est autorisée par le Code Général des Impôts (CGI). Sa prévision par cette disposition
juridique démontre qu’elle est une profession licite et donc peut être valablement exercée.
Nécessité de l’écrit : l’acte créateur dont il est question est l’ensemble des statuts qui doivent
nécessairement rédigés sous la forme écrite. Ainsi, selon l’article 10 de l’Acte Uniforme, les
statuts sont établis par acte notarié ou par tout autre acte offrant des garanties d’authenticité.
Cette forme est exigée dans la constitution des SA, SAS etc…or, la concession se présente
généralement sous la forme d’une Société Anonyme (SA). Ceci dit, les actionnaires de la
concession sont donc obligés de solliciter le concours d’un notaire dans la rédaction des
statuts.
Ainsi, pour avoir la personnalité juridique et exister sur le plan juridique, les concessionnaires
doivent satisfaire aux exigences sus indiquées et se faire immatriculer.
L’obligation principale du client réside dans le paiement du prix du véhicule qui est considéré
comme l’équivalent de la valeur de celui-ci. Après l’achat du véhicule, l’utilisateur final est
tenu de le faire immatriculé en accomplissant les formalités requises à cet effet. Cette
formalité est exigée lorsque le véhicule n’a pas fait l’objet d’immatriculation au préalable.
a)Entretien normal
Lorsqu’il procède à un entretien, le professionnel n’est tenu à une obligation de résultat que
pour les opérations habituelles telles que prévues par le manuel d’entretien. Il ne doit pas
procéder à une inspection générale approfondie de tout le véhicule. L’inspection du garagiste
porte généralement sur ce qui est défini dans le carnet d’entretien, ce qui est visible ou audible
En outre, aucune disposition légale ne prescrit que le professionnel soit au courant (ou doive
l’être) d’un vice caché existant au moment où le véhicule lui est confié, mais apparaissant
après l’exécution des travaux d’entretien. Il appartient au client de prouver que la panne
(affectant par exemple le moteur) survenue après son intervention est en relation avec une
faute commise par le professionnel lors de l’entretien.
b) Réparation
b-1) Principe
Lorsqu'il procède à une réparation, le professionnel est tenu d’une obligation de résultat. Le
professionnel qui accepte une intervention sur un véhicule doit la mener à son terme et
effectuer une réparation complète. Il ne peut ensuite invoquer une impossibilité technique
pour s’exonérer de ses obligations. En cas de pannes successives sur un même organe
mécanique, le réparateur doit prouver la qualité de la première intervention, notamment en ce
qui concerne la réutilisation de pièces qui se sont révélées être défectueuses par la suite.
- la faute du professionnel ;
- le rapport de causalité entre cette faute présumée et le dommage subit par le client.
Il suffit au client d’apporter la preuve de la réparation erronée par tous les moyens,
témoignages et présomptions comprises. Généralement, il est recouru à une expertise
judiciaire.
c)Exonération de responsabilité
Seul un cas de force majeure ou une cause étrangère peut l’exonérer de son obligation. Face à
la réclamation du client, c’est au professionnel de prouver qu’il n’a pas commis de faute en
démontrant :
- la faute du client dans l’utilisation de son véhicule (erreur de carburant, non-respect des
préconisations d’utilisation) ;
- l’intervention d’un tiers qui serait responsable de la panne : il peut s’agir aussi bien d’un
professionnel ou d’un non professionnel qui après la réparation serait intervenu sur le
véhicule et serait fautif ;
- le conseil donné au client de ne pas effectuer les réparations demandées, mais que celui-ci a
néanmoins insisté pour qu’elles soient faites, à condition de prouver qu’il a bien informé le
client ;
- le défaut de causalité : une fois le véhicule réparé, son utilisation va générer une usure
normale qui sera de nature à neutraliser la responsabilité du réparateur. Le défaut de causalité
pourra résulter du kilométrage parcouru ou du temps écoulé depuis l’intervention du
garagiste. Dans le doute, la responsabilité du professionnel sera retenue.
En cas d’accident de la circulation causé par le garagiste (ou son préposé) au volant du
véhicule d’un client, c’est l’assurance R.C. Auto du client qui couvre le véhicule du client qui
doit sortir ses effets.
L’assureur R.C. Auto du client a l’obligation d’intervenir et ne dispose d’aucun recours contre
le garagiste.
Pour les dommages causés à son véhicule, le client dispose d’un recours contre son garagiste.
Celui-ci est tenu de rendre le véhicule dans l’état dans lequel il lui a été confié.
Ces dommages font parfois l’objet d’une couverture spécifique dans la police R.C.
Exploitation souscrite par le garagiste sous le volet « assurance des dommages aux objets
confiés ».
Après intervention de l’assureur R.C. Auto en faveur du tiers lésé, le client subira une
augmentation de sa prime d’assurance. Se pose la délicate question de savoir si le client peut
réclamer à son garagiste cette augmentation de prime. Il y a controverse. Si la Cour de
Cassation s’est prononcée négativement dans un arrêt de 1989, d’autres juridictions ont
ultérieurement admis que l’augmentation de la prime est un dommage réparable qui doit être
mis à charge du garagiste.
De 1964 à 2004, l’État ivoirien n’a pas cessé de légiférer sur la filière des véhicules
d’occasion au développement spectaculaire de l’activité et de ses implications spatiales,
environnementales, fiscales, sanitaires et socio-économiques. Des Lois, des Décrets, des
Arrêtés et des circulaires contribuent à donner un sens légal à une activité informelle et
inorganisée.
Ainsi, les Lois n° 64-291 du 1er août 1964 portant Code des Douanes et la loi n°2013-877 du
23 décembre 2013 relative à la concurrence ont été élaborées pour réglementer la filière des
véhicules d’occasion. Les Décrets sont relatifs à l’importation des voitures usagées, à
L’offre usuelle d’achat de voitures d’occasion est proposée par les importateurs et/ou les
gestionnaires de parcs. Ils proposent une gamme variée de véhicules aux origines tout aussi
diverses à partir d’une collecte effectuée essentiellement en Europe et subsidiairement en
Amérique et en Asie pour les débarquer généralement à Cotonou ou à Lomé et de plus en plus
dans d’autres ports de côte ouest africaine, comme Abidjan en Côte-d’Ivoire (fig. 1)
Deux méthodes de collecte des voitures d’occasion sont utilisées par les importateurs.
La collecte à partir des stations, une méthode en plein essor. Sur des sites aménagés pour la
vente de véhicules d’occasion, l’importateur effectue ses achats selon ses moyens et ses
besoins. Les engins sont exposés selon des critères d’âge, de marque, d’utilité, de catégorie et
de type. Cela permet à l’importateur de s’orienter plus aisément dans les stations fixes.
La collecte ambulatoire. Les importateurs circulent dans les stations de vente à la recherche de
véhicules d’occasion. Généralement, les informations passent de bouche à oreille, parfois
elles sont diffusées sur des sites Internet, par voie de presse, mais surtout par les radios
locales. Cette technique à l’avantage pour l’opérateur d’acheter des véhicules à des coûts
révisés contrairement à ce qui se pratique dans les stations. Cependant, elle a l’inconvénient
de cacher des défaillances indétectables au regard et nécessite du temps pour une inspection
approfondie des engins. C’est pourquoi, elle est moins usitée et par conséquent n’intéresse
que 14 % des enquêtés, soit 40 importateurs.
5) Prendre du recul : avoir un regard extérieur sur les tâches accomplies par les
membres de l’équipe de dépannage
•le Règlement d’Exemption par Catégorie pour le secteur automobile RECSA (UE)
n°461/2010 ;
•les Lignes Directrices sectorielles spécifiques concernant les restrictions verticales dans les
accords de vente et de réparation de véhicules automobiles et de distribution de pièces de
rechange de véhicules automobiles. Si l’objectif de ce règlement est notamment de libéraliser
le système de distribution de la pièce (section 1), il importe d’observer les modalités
d’application de ce règlement sur ce point en ce qui concerne les principes fondamentaux du
commerce de la pièce (section 2): comment vont se comporter les différents acteurs du
système ?
Les pièces de 1ère monte entrent dans l’assemblage des véhicules. Ce marché concerne tous
les acteurs qui participent aux côtés des constructeurs à la conception et à la fabrication des
pièces ou de composants directement utilisés lors de l’assemblage d’un véhicule neuf sur
leurs chaînes de montage.
Les pièces de rechange (ou de 2nde monte) sont affectées à l’entretien et la réparation des
véhicules. Ce marché englobe toutes les activités de vente, de réparation et de services relatifs
aux pièces détachées, accessoires et produits qui se réparent, se posent, ou s’utilisent sur une
automobile après son achat.
L’activité pièce constitue une activité importante pour la rentabilité des réseaux. Selon le
Rapport Andersen, réalisé en 2001 pour la Commission européenne, sa contribution à la
profitabilité des concessions en Europe (pour une affaire type de 300 VN) est de 41%, alors
qu’elle n’est que de 32% pour le VN, 11% pour la carrosserie, 9% la main-d’œuvre et 7%
pour le VO. En France, les responsables du département après-vente de Renault affirmaient
lors d’une conférence de presse au Mondial 2002, que la main-d’œuvre et les pièces
représentaient 30 à 40% de la rentabilité des réseaux de la marque.
Ces pièces conçues par le constructeur pour son seul compte et fabriquées soit par lui-même,
soit par des sous-traitants, conformément à un cahier des charges sont distribuées par le
constructeur et son réseau de concessionnaires et d’agents. Ainsi, pour ce type de pièces, un
réparateur n’a pas le choix de la marque et du type de produit, et doit donc s’approvisionner
via le constructeur, c’est le cas notamment des pièces dites « visibles » (optiques, éléments de
carrosserie, plasturgie, enjoliveurs). En France, ces pièces bénéficient de la protection de la loi
sur les dessins et modèles. Concrètement toutes les pièces extérieures d’une voiture sont
protégées. Mis à part les constructeurs et leurs sous-traitants, personnes d’autres ne peut
produire de pièces de carrosserie sous peine d’être poursuivi pour contrefaçon. A titre
d’exemple, l'optique est un élément de carrosserie extérieure soumis au brevet des
constructeurs. Ainsi, un fabricant qui ne produit pas ce type de pièce pour la 1ère monte sur un
véhicule, ne peut pas vendre le projecteur correspondant à la rechange. De même, pour
changer une aile ou un capot présentant le même niveau de qualité que la 1ère monte, un
réparateur qu’il soit indépendant ou agréé devra passer commande auprès du constructeur ou
de son réseau car il n’existe pas d’autres produits concurrents au sein des réseaux de
distribution des fabricants.
Il s’agit des pièces mécaniques, toutes celles qui ne sont pas visibles par l’automobiliste
(filtres, batteries, freins …). Ces pièces ne sont pas protégées par des brevets par conséquent
d’autres fabricants que les constructeurs et leurs sous-traitants peuvent produire ce type de
pièces sans risquer d’être poursuivi pour contrefaçon. Lorsqu’il s’agit de changer une pièce
mécanique, un réparateur peut ainsi opter pour une pièce portant le logo du constructeur ou
bien pour une autre portant le logo d’un équipementier de 1ère monte ou de seconde monte.
Dans le premier cas de figure, il s’approvisionnera auprès des réseaux du constructeur et dans
les deux autres cas, il pourra passer par des réseaux de distribution indépendants. A titre
d’exemple, un réparateur peut, dans le cas de bougies de préchauffage, opter pour des
bougies portant le logo du constructeur qu’il pourra acquérir dans le réseau du constructeur
ou bien s’approvisionner auprès de réseaux indépendants, en pièces de marque de
l’équipementier de 1ère monte de ce même constructeur (Bosch, Behru…).
Ces pièces peuvent présenter différents niveaux de qualité, la FEDA distinguait ainsi :
-Des pièces rénovées à neuf : pièces d'origine reconditionnées en usine avec un changement
systématique de tous les composants d'usure.
-Des pièces de réemploi : pièces en bon état, récupérées sur les véhicules en fin de vie, puis
contrôlées et stockées.
En matière de pièces neuves, il existe par ailleurs des pièces adaptables constituant une
alternative aux pièces d’origine ou aux pièces équivalentes à l’origine lors des réparations.
Elles ne sont cependant pas identiques ni équivalentes à la pièce d'origine.
La distinction entre pièces captives et pièces concurrencées fait ainsi apparaître deux circuits
de distribution, l’un contrôlé par les constructeurs et l’autre alimenté par les fabricants.
Les constructeurs disposent de magasins centraux dans lesquels ils stockent l’ensemble des
pièces de rechange courantes et rares nécessaires à la maintenance de tous les véhicules de la
marque. Ces pièces proviennent soit de leurs unités de production soit des fabricants
d’équipements qui les fournissent dans le cadre d’un cahier des charges. Les constructeurs
approvisionnent les succursales de la marque et leurs concessionnaires qui sont eux-mêmes
les fournisseurs des agents et des réparateurs indépendants. Les concessionnaires jouent ainsi
le rôle de grossistes. Ils stockent en moyenne entre 5000 et 10 000 références.
Ce réseau recouvre tous les intervenants qui font transiter et/ou vendent des pièces de
rechange et accessoires en dehors du réseau des constructeurs. Les produits commercialisés
peuvent provenir d’équipementiers, d’importateurs de pièces ou de fournisseurs étrangers
alimentant le réseau des constructeurs sur le marché de la première monte. Ils peuvent tout
aussi bien provenir d’entreprises qui ne sont présentes que sur le marché de la rechange. Dans
ce réseau, il convient de distinguer 2 circuits :
Les distributeurs stockistes sont des entreprises répertoriées sous le code NAF 503A et dont
l’activité principale est la distribution de pièces, pour l’automobile ou le poids lourd. Ils
détiennent et gèrent un stock composé de plusieurs dizaines de milliers d’articles et
approvisionnent quotidiennement les professionnels du secteur. D’après la FEDA, les MRA
constitueraient leurs meilleurs clients (50 à 60% de leur chiffre d’affaires). En juillet 2001, la
FEDA estime le nombre de points de vente des distributeurs stockistes à environ 2200 points
de vente. La majeure partie d’entre eux est rattachée à l’un des 12 groupements d’achat
rassemblant les distributeurs stockistes français (Auto distribution, 3G, 7Starexcel, GEFA,
groupe Loran, Agra, Temot …).
Un réseau « parallèle »
L’autre circuit ne passe pas exclusivement par les distributeurs stockistes mais par diverses
centrales d’achat appartenant soit aux pétroliers pour le compte de leurs stations service soit à
la grande distribution, soit aux centres auto et aux chaînes de franchise. Ces centrales d’achat
assurent les mêmes fonctions que les groupements d’achat de la profession, mais pour le
compte de leurs points de vente franchise.
fabricants
a) Les constructeurs
véhicules de première monte. De même, les constructeurs ne fabriquent qu’une faible part des
pièces de rechange qu’ils commercialisent. La plupart sont achetées aux équipementiers,
généralement les « équipementiers d’origine », qui fabriquent des pièces destinées à la
première monte. Qu’elles soient fabriquées par les constructeurs ou achetées par eux à des
équipementiers, les pièces de rechange distribuées par les constructeurs sont marquées du
logo du constructeur. Ces pièces sont souvent appelées« pièces OEM» ou « pièces à la
marque du constructeur ».
Les équipementiers qui fabriquent les pièces destinées à la première monte peuvent vendre
aux constructeurs les pièces destinées au rechange, en vue de leur revente, mais peuvent aussi
approvisionner directement des grossistes du canal indépendant (fréquemment appelé« IAM »
pour Independent Aftermarket), qui les revendent à leur tour à des réparateurs le plus souvent
indépendants. Le règlement n°461/2010 de la Commission européenne impose aux
constructeurs de ne pas interdire le comarquage des pièces destinées à la première monte (cf.
description du cadre réglementaire en partie I de la section 2). Celles-ci portent donc
généralement le logo du constructeur et de l’équipementier d’origine. Les pièces de rechange
vendues par les équipementiers portent généralement uniquement le logo de l’équipementier,
mais cela permet aux acteurs situés en aval de savoir que la pièce est « d’origine »Les pièces
fabriquées et vendues par les équipementiers d’origine sont également appelées « pièces
OES ».
Enfin, les équipementiers dits « de second rang » fabriquent uniquement des pièces
destinées au rechange et à l’approvisionnement des grossistes de l’IAM (qui peuvent revendre
les pièces à des réparateurs du réseau agréé de constructeurs). Des équipementiers de second
rang sur une référence de pièce peuvent également être des équipementiers d’origine sur une
autre référence de pièce. Alors que les équipementiers d’origine disposent de l’outillage
permettant de fabriquer les pièces de rechange, les équipementiers de second rang doivent le
fabriquer. Ainsi, ce n’est qu’au-delà d’un certain volume de demande que les équipementiers
de second rang jugent profitable de produire des pièces de rechange d’une référence donnée.
besoins auprès des constructeurs. Les RA2, eux, se fournissent pour 80% de leurs besoins
auprès des RA1. D’après la Commission Européenne, les pièces achetées auprès du canal
indépendant seraient surtout des pièces de marques issues de constructeurs concurrents. Ainsi
que des pneus ou des lubrifiants, qui ne sont pas spécifiques à une marque donnée de
véhicule. Dans son rapport d’évaluation du règlement n°1400/2002, la Commission
européenne relève également l’existence d’un certain volume de pièces que les RA1 ne
peuvent se procurer qu’auprès des constructeurs : les pièces destinées aux réparations sous
garantie et les pièces captives, liées à l’existence de droits de propriété intellectuelle ou de
contrats de sous-traitance. Ainsi, comme le souligne la Commission européenne dans ses
lignes directrices portant sur le règlement n°461/2010 « les contrats dits «d'outillage» entre
des fournisseurs de composants et des constructeurs automobiles sont un exemple de
possibles restrictions indirectes ».
1) Le canal constructeur
2) Le canal indépendant
Il existe au sein du canal indépendant un canal de distribution directe des pièces aux chaînes
de service rapide, aux centres-autos et aux GMS, et un canal d’approvisionnement des MRA
et des carrossiers indépendants sans ou avec enseigne comprenant un plus grand nombre
d’échelons et d’intermédiaires. Les réseaux de distribution des chaînes de services
(notamment centres-auto et chaînes de réparation rapide) sont très intégrés. Leur principale
source d’approvisionnement est l’entrepôt géré par le franchiseur, qui joue le rôle de centrale
d’achat. Les approvisionnements des chaînes de services proviennent ainsi à 80% du
franchiseur, à 15% de distributeurs stockistes indépendants et à seulement 5% du canal
D’une manière générale, toutes les pièces respectant le cahier des charges de la 1ère monte
sont des pièces d’origine. La Commission distingue ainsi trois grandes catégories de pièces
d’origine :
- Elles peuvent être imposées par le constructeur à ses réparateurs agréés uniquement dans le
cadre des réparations effectuées sous garantie, de l’entretien gratuit et des travaux en cas de
rappel de véhicule.
- Elles peuvent être vendues, par les distributeurs des constructeurs, activement ou
passivement à des réparateurs indépendants.
- L’équipementier peut apposer, sa marque ou son logo sur la pièce mais aussi sur son
emballage et sur la notice d’accompagnement.
- Le constructeur peut faire figurer sa marque et son logo sur ces pièces.
- L’équipementier peut fournir lui-même ces pièces aux réparateurs agréés et indépendants et
aucunes restrictions ne peuvent être faites aux réparateurs agréés de s’approvisionner
directement chez l’équipementier.
- Les distributeurs des constructeurs peuvent revendre cette catégorie de pièces activement ou
passivement, aux réparateurs indépendants.
les pièces fabriquées selon les spécifications et normes de fabrication de la 1ère monte
distribuées sous les marques de l’équipementier via les réseaux indépendants
- L’équipementier peut faire figurer son logo et sa marque sur la pièce et sur l’emballage.
- L’équipementier peut fournir ces pièces aux distributeurs agréés ou indépendants de pièces
ou aux réparateurs agréés ou indépendants.
Le nouveau règlement distingue, par ailleurs les « pièces de rechange d’origine » des « pièces
de rechange de qualité équivalente ». Ces dernières ne sont pas fabriquées suivant les mêmes
spécifications et normes fournies par le constructeur, car réalisées avec d’autres matériaux ou
d’autres couleurs. Elles sont toutefois de qualité équivalente voire de qualité supérieure.
Pour pouvoir être considérées comme étant de « qualité équivalente », les pièces de
rechange doivent être d’une qualité suffisamment élevée pour que leur utilisation, selon les
termes de la Commission Européenne : « ne mettent pas en danger la réputation du réseau de
réparation agréé ». En vertu de cette nouvelle définition, une pièce de qualité équivalente ne
se rapporte pas nécessairement à la qualité de la pièce initialement utilisée dans le véhicule.
Elle peut être équivalente à la qualité des pièces de rechange d’une gamme spécifique fournie
par les constructeurs automobiles à leurs réseaux agréés, y compris des pièces de rechange de
la « gamme économique » d’un constructeur automobile.
Outre cette clarification de la notion de pièce d’origine, sont détaillées dans la brochure
explicative du Règlement 1400/2002, un certain nombre de règles visant à permettre à un
réparateur ou un distributeur de diversifier ses sources d’approvisionnement.
Un constructeur ne peut pas exiger l'utilisation de ses propres pièces d'origine pour
des travaux de réparation et d’entretien normaux et cela même durant la période de
garantie.
Un constructeur ne peut pas obliger le réparateur à informer ses clients sur la nature
des pièces de rechange utilisée (pièces d'origine ou pièces de qualité équivalente)
hormis pour les travaux sous garantie.
Un constructeur ne peut pas empêcher ses réparateurs agréés de se procurer sur le
marché de l’après-vente indépendant des pièces de rechange de la même qualité que
ses pièces de rechange de la gamme économique (« pièces adaptables »).
Un constructeur ne peut pas utiliser les droits de propriété intellectuelle ou le savoir-
faire pour restreindre le droit de l’équipementier de vendre des pièces de rechange à
Réparateurs indépendants
Étant donné qu’ils ne dépendent pas des constructeurs automobiles, les réparateurs
indépendants sont libres d’acheter et d’utiliser toutes les pièces et équipements pour la
réparation et l’entretien de véhicules, tant que ceux-ci répondent aux exigences légales, à
savoir celles stipulées dans les législations relatives à la sécurité des produits et à
l’environnement. Les réparateurs indépendants peuvent obtenir des « pièces d’origine », des «
pièces de qualité équivalente » ainsi que d’autres pièces de qualité différentes auprès des
fabricants et des distributeurs de pièces indépendants.
Réparateurs agréés
Dans la pratique, les réparateurs agréés achètent souvent des pièces de rechange auprès des
constructeurs automobiles avec lesquels ils ont conclu un accord. Toutefois, en vue de
stimuler la concurrence au sein du marché des pièces de rechange, le nouveau cadre législatif
continue à prévoir la possibilité pour les réparateurs agréés d’obtenir des « pièces d’origine »
Les nouvelles lignes Directrices en droit de la concurrence ont établi une liste contenant des
éléments spécifiques considérés comme informations techniques ce sont:
- les logiciels ;
- les codes d’erreur et les autres paramètres, ainsi que les mises à jour, nécessaires pour
travailler sur des unités de contrôle électroniques en vue d’introduire ou de remettre les
paramètres recommandés par le fournisseur ;
- des solutions concrètes résultant d’expériences pratiques et liées aux problèmes touchant
généralement un modèle ou une série donnée ;
- les notices identifiant les réparations qui peuvent être effectuées sans frais au sein de réseau
de réparation agréé.