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Cent-onzième année – N° 7114 6 moharrem 1444 (4 août 2022)

ISSN 0851 - 1217


ROYAUME DU MAROC

BULLETIN OFFICIEL
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Cette édition contient la traduction officielle des lois et règlements ainsi que tous autres décisions ou documents dont
la publication au Bulletin officiel est prévue par les lois ou les réglements en vigueur

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SOMMAIRE • Agence nationale des eaux et forêts.


Dahir n° 1-22-46 du 22 hija 1443 (22 juillet 2022)
portant nomination du directeur général de
l’Agence nationale des eaux et forêts................ 924
Naturalisation marocaine.
Dahir n° 1-22-51 du 1er moharrem 1444 (30 juillet 2022) • Agence marocaine de développement des
portant naturalisation marocaine à titre investissements et des exportations.
exceptionnel .................................................... 924 Dahir n° 1-22-47 du 22 hija 1443 (22 juillet 2022)
Nomination de directeurs généraux : portant nomination du directeur général de
l’Agence marocaine de développement des
• Caisse de dépôt et de gestion.
investissements et des exportations .................. 924
Dahir n° 1-22-44 du 22 hija 1443 (22 juillet 2022)
portant nomination du directeur général de la
Caisse de dépôt et de gestion ........................... 924 TEXTES GENERAUX

• Agence nationale de gestion stratégique Régions, préfectures, provinces et communes.


des participations de l’Etat et de suivi des
performances des établissements et entreprises Décret n° 2-17-449 du 4 rabii I 1439 (23 novembre 2017)
publics.
portant règlement de la comptabilité publique
des régions et de leurs groupements.................. 925
Dahir n° 1-22-45 du 22 hija 1443 (22 juillet 2022)
portant nomination du directeur général de Décret n° 2-17-450 du 4 rabii I 1439 (23 novembre 2017)
l’Agence nationale de gestion stratégique des portant règlement de la comptabilité publique
participations de l’Etat et de suivi des performances des préfectures et provinces et de leurs
des établissements et entreprises publics ............ 924 groupements.................................................... 944
922 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)
Pages Pages
Décret n° 2-17-451 du 4 rabii I 1439 (23 novembre 2017) Accord de prêt conclu entre le Royaume
portant règlement de la comptabilité publique des du Maroc et l’Agence japonaise de
communes et des établissements de coopération coopération internationale.
intercommunale............................................... 964 Décret n° 2-22-522 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022)
Contrôle de l’exportation et de l’importation approuvant l’accord de prêt n° MR-C3 conclu
le 1er juillet 2022 entre le Royaume du Maroc et
des biens à double usage, civil et militaire, l’Agence japonaise de coopération internationale
et des services qui leur sont liés. (JICA), portant sur un montant de vingt-deux
Décret n° 2-21-346 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022) milliards de yens japonais (22.000.000.000
JPY), pour le financement du Programme
pris pour application de la loi n° 42-18 relative
d ’amélioration de l ’environnement des
au contrôle de l’exportation et de l’importation
apprentissages dans le secteur éducatif de
des biens à double usage, civil et militaire, et des base................................................................. 997
services qui leur sont liés.................................. 984
Semences à cultiver.  –  Conditions
Code de l'aviation civile. d'importation et de commercialisation.
Décret n° 2-21-624 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022) Arrêté du ministre de l’agriculture, de la pêche
pris pour l’application de l’article 212 de la loi maritime, du développement rural et des
n° 40-13 portant code de l’aviation civile.......... 988 eaux et forêts n° 895-22 du 10 ramadan 1443
(12 avril 2022) modifiant et complétant l’arrêté du
Protection des végétaux. ministre de l’agriculture et de la réforme agraire
Décret n°2-22-243 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022) n° 966-93 du 28 chaoual 1413 (20 avril 1993)
pris pour l’application de certaines dispositions fixant les conditions d ’importation et de
commercialisation des semences à cultiver au
de la loi n° 76-17 relative à la protection des
Maroc.............................................................. 998
végétaux ......................................................... 990
Alimentation animale.
Zone d’accélération industrielle de Aïn
Arrêté du ministre de l’agriculture, de la pêche
Johra. – Création. maritime, du développement rural et des eaux et
Décret n° 2-22-433 du 25 hija 1443 (25 juillet 2022) forêts n° 1441-22 du 26 chaoual 1443 (27 mai 2022)
portant création de la zone d’accélération modifiant et complétant l’arrêté du ministre de
industrielle de Aïn Johra.................................. l’agriculture et de la pêche maritime n° 1490-13
993
du 22 joumada II 1434 (3 mai 2013) fixant la
Accords de prêts conclus entre le Royaume du liste et les teneurs maximales des substances
Maroc et la Banque internationale pour indésirables dans les aliments pour animaux
la reconstruction et le développement. ainsi que la liste et les limites d’utilisation
des additifs, des prémélanges, des aliments
Décret n° 2-22-518 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022) composés et des aliments complémentaires
approuvant l’accord de prêt n° 9386-MA d’un destinés à l’alimentation animale..................... 999
montant de trois cent quinze millions cinq cent Pêche maritime.  –  Pêcherie des petits
mille euros (315.500.000,00 euros), conclu le pélagiques de l'Atlantique Sud.
9 juin 2022 entre le Royaume du Maroc et la
Banque internationale pour la reconstruction Arrêté du ministre de l’agriculture, de la pêche
maritime, du développement rural et des eaux et
et le développement, concernant le Programme
forêts n° 1576-22 du 9 kaada 1443 (9 juin 2022)
d’économie bleue............................................. 997 modifiant l’arrêté n° 3049-19 du 9 safar 1441
Décret n° 2-22-519 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022) (8 octobre 2019) relatif à « la pêcherie des petits
approuvant l’accord de prêt n° 9364-MA d’un pélagiques de l’Atlantique Sud » ...................... 1002
montant de cent soixante et un millions quatre Transformateurs de puissance et fluides utilisés
cent mille euros (161.400.000,00 euros), conclu dans les applications électrotechniques.
le 9 juin 2022 entre le Royaume du Maroc et la Arrêté du ministre de l’industrie et du commerce
Banque internationale pour la reconstruction et n° 1685-22 du 24 kaada 1443 (24 juin 2022)
le développement, concernant le Projet résilience relatif aux transformateurs de puissance et aux
et durabilité de l’irrigation............................... 997 fluides pour applications électrotechniques....... 1002
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 923
Pages Pages
Application obligatoire d'une norme TEXTES PARTICULIERS
marocaine.
Liste des conseillers agricoles.
Arrêté du ministre de l’industrie et du commerce
n° 1904-22 du 12 hija 1443 (12 juillet 2022) Arrêté du ministre de l’agriculture, de la pêche
rendant d’application obligatoire une norme maritime, du développement rual et des eaux
et forêts n°  1422-22 du 23 chaoual 1443
marocaine....................................................... 1003
(24 mai 2022) modifiant et complétant l’arrêté du
Com merce extérieu r.  –  Liste de s ministre de l’agriculture et de la pêche maritime
n° 2627-16 du 27 kaada 1437 (31 août 2016)
marchandises faisant l'objet de
portant publication de la liste des conseillers
mesures de restrictions quantitatives à agricoles. ........................................................ 1005
l'importation et à l'exportation.
Octroi d'un nouvel agrément :
Arrêté du ministre de l’industrie et du commerce
n° 1908-22 du 12 hija 1443 (12 juillet 2022) • Société « Valoris Capital ».
complétant l’arrêté du ministre du commerce Arrêté de la ministre de l’économie et des finances
extérieur, des investissements extérieurs et de n° 1604-22 du 10 kaada 1443 (10 juin 2022)
l’artisanat n° 1308-94 du 7 kaada 1414 (19 avril portant nouvel agrément à la société « Valoris
1994) fixant la liste des marchandises faisant Capital » pour l’exercice de l’activité de société
l’objet de mesures de restrictions quantitatives de gestion d’organismes de placement collectif
à l’importation et à l’exportation..................... 1003 en capital......................................................... 1013

• Société « CDG Invest Growth ».


Douane.  –  Maintien provisoire du droit
antidumping définitif appliqué aux Arrêté de la ministre de l’économie et des finances
n° 1605-22 du 10 kaada 1443 (10 juin 2022)
importations du Polychlorure de Vinyle
portant nouvel agrément à la société « CDG
originaires de l’Union Européenne, du Invest Growth » pour l’exercice de l’activité de
Royaume Uni et du Mexique. société de gestion d’organismes de placement
Arrêté conjoint du ministre de l’industrie et du collectif en capital............................................ 1013
commerce et de la ministre de l’économie • Société « Private Equity Initiatives ».
et des finances n° 2079-22 du 26 hija 1443
Arrêté de la ministre de l’économie et des finances
(26 juillet 2022) portant maintien provisoire
n° 1606-22 du 10 kaada 1443 (10 juin 2022)
du droit antidumping définitif appliqué portant nouvel agrément à la société « Private
aux importations du Polychlorure de vinyle Equity Initiatives » pour l’exercice de l’activité
originaires de l’Union Européenne, du Royaume - de société de gestion d’organismes de placement
Uni et du Mexique........................................... 1003 collectif en capital............................................ 1014
924 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

NATURALISATION MAROCAINE

Par dahir n° 1-22-51 du 1er moharrem 1444 (30 juillet 2022) a été naturalisé, à titre exceptionnel ;
Mr Sezer GÖKHAN, né le 26 septembre 1989 à Frechen (Allemagne).
Mr Sezer GÖKHAN est relevé de toutes les incapacités prévues à l’article 17 du dahir portant code
de la nationalité marocaine.

Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 7113 du 3 moharrem 1444
(1er août 2022).

* * *
Nomination du directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion

Par dahir n° 1-22-44 du 22 hija 1443 (22 juillet 2022) Monsieur Khalid SAFIR a été nommé directeur
général de la Caisse de dépôt et de gestion, à compter du 13 hija 1443 (13 juillet 2022).

Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 7112 du 28 hija 1443 (28 juillet 2022).

* * *
Nomination du directeur général de l’Agence nationale de gestion stratégique des participations
de l’Etat et de suivi des performances des établissements et entreprises publics

Par dahir n° 1-22-45 du 22 hija 1443 (22 juillet 2022) Monsieur Abdellatif ZAGHNOUN a été nommé
directeur général de l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’Etat et de suivi des
performances des établissements et entreprises publics, à compter du 13 hija 1443 (13 juillet 2022).

Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 7112 du 28 hija 1443 (28 juillet 2022).

* * *
Nomination du directeur général de l’Agence nationale des eaux et forêts

Par dahir n° 1-22-46 du 22 hija 1443 (22 juillet 2022) Monsieur Abderrahim HOUMY a été nommé
directeur général de l’Agence nationale des eaux et forêts, à compter du 13 hija 1443 (13 juillet 2022).

Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 7112 du 28 hija 1443 (28 juillet 2022).

* * *
Nomination du directeur général de l’Agence marocaine de développement des investissements
et des exportations

Par dahir n° 1-22-47 du 22 hija 1443 (22 juillet 2022) Monsieur Ali SEDDIKI a été nommé directeur
général de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations, à compter du
13 hija 1443 (13 juillet 2022).

Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 7112 du 28 hija 1443 (28 juillet 2022).
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 925

TEXTES GENERAUX

Décret n° 2-17-449 du 4 rabii I 1439 (23 novembre 2017) portant TITRE PREMIER
règlement de la comptabilité publique des régions et de
leurs groupements. PRINCIPES FONDAMENTAUX
Chapitre premier
Principes généraux
LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
A RT. 3.  –  Les opérations financières et comptables
Vu la loi organique n°  111-14 relative aux régions, résultant de l’exécution des budgets des régions et de leurs
promulguée par le dahir n°  1-15-83 du 20 ramadan 1436
groupements incombent aux ordonnateurs et aux comptables
(7 juillet 2015), notamment ses articles 213 et 215 ;
publics.
Vu la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités
locales, promulguée par le dahir n° 1-07-195 du 19 kaada 1428 A RT. 4.  –  Sauf dispositions contraires, la fonction
(30 novembre 2007), telle qu’elle a été modifiée et complétée ; d'ordonnateur est incompatible avec celle de comptable public.
Vu la loi n° 39-07 édictant des dispositions transitoires Le conjoint d'un ordonnateur ne peut assurer la fonction
en ce qui concerne certains taxes, droits, contributions et de comptable public affecté à la région ou au groupement
redevances dues aux collectivités locales, promulguée par le auprès duquel ledit ordonnateur exerce sa fonction. La même
dahir n° 1-07-209 du 16 hija 1428 (27 décembre 2007) ; incompatibilité s'applique à leurs ascendants et descendants.
Vu la loi n° 15-97 formant code de recouvrement des Chapitre II
créances publiques, promulguée par le dahir n° 1-00-175 du
28 moharrem 1421 (3 mai 2000), telle qu’elle a été modifiée et Règles propres aux ordonnateurs
complétée ; Section première. – Règles générales
Vu la loi n° 61-99 relative à la responsabilité des
ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables publics, ART. 5. – Au sens du présent décret, est ordonnateur de
promulguée par le dahir n° 1-02-25 du 19 moharrem 1423 recettes et de dépenses d'une région ou d'un groupement toute
(3 avril 2002), telle qu’elle a été modifiée et complétée ; personne ayant qualité pour :
Vu la loi n° 62-99 formant code des juridictions – constater les créances, les liquider et ordonner leur
financières, promulguée par le dahir n° 1-02-124 du 1er rabii II recouvrement ;
1423 (13 juin 2002), telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
Sur proposition du ministre de l'intérieur et du ministre – engager, liquider et ordonnancer le paiement des dettes.
de l'économie et des finances ; A RT. 6. – L’ordonnateur peut, sous sa responsabilité,
Après délibération en Conseil du gouvernement, réuni déléguer sa signature au directeur général des services par
le 2 hija 1438 (24 août 2017), voie d’arrêté établi en deux originaux, dont l'un est notifié au
DÉCRÈTE : comptable assignataire. Ces originaux doivent comporter le
A RTICLE PREMIER.  –  La comptabilité publique des spécimen de signature de l’ordonnateur délégué.
régions et de leurs groupements s'entend de l'ensemble L’ordonnateur délégué agit sous la responsabilité et le
des règles qui régissent l'exécution et le contrôle de leurs contrôle de l’ordonnateur.
opérations financières et comptables ainsi que la tenue de leurs
comptabilités et qui précisent, en outre, les obligations et les A RT. 7.  –  L'ordonnateur et son délégué, dénommés
responsabilités des agents qui sont chargés de l'application dans la suite du présent décret par le terme « ordonnateur »,
desdites règles. doivent se faire accréditer auprès du comptable assignataire
Les opérations financières et comptables des régions et des recettes et des dépenses et lui communiquer les spécimens
de leurs groupements comprennent les opérations budgétaires, de leur signature.
de trésorerie et de patrimoine. ART. 8. – Les ordonnateurs encourent, à l'occasion de
ART. 2. – Le présent décret a pour objet de fixer : l'exercice de leurs fonctions, les responsabilités prévues par la
– en son titre premier, les principes fondamentaux législation en vigueur.
de la comptabilité publique des régions et de leurs Section 2. – Principes d’organisation
groupements ainsi que les dérogations à ces principes ;
ART. 9. – L'ordonnateur ne peut se faire ouvrir, en cette
– en son titre II, les règles applicables à l'exécution des
qualité, un compte courant ou de dépôt destiné à recevoir des
opérations de recettes et de dépenses ainsi que des
opérations de trésorerie ; fonds appartenant ou confiés à la région ou au groupement.

– en son titre III, les règles applicables à la comptabilité ; Il ne peut, non plus, disposer des fonds portés au
crédit d'un compte ouvert au nom du comptable public d'une
– en son titre IV, les règles applicables au règlement du région ou d'un groupement que par voie d'ordres donnés à ce
budget, à la présentation des comptes et au contrôle ; dernier, appuyés des pièces justificatives fixées par les textes
– en son titre V, les dispositions diverses et transitoires. réglementaires en vigueur.
926 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

ART. 10. – Les ordres de recettes ou de paiement émis par Lesdits comptes comprennent les opérations exécutées par
les ordonnateurs sont retracés dans les comptabilités tenues leurs soins et celles dont ils ont centralisé les pièces justificatives
suivant les règles fixées par le présent décret, les arrêtés et ou auxquelles ils ont donné une imputation définitive.
instructions pris pour son application.
– les comptables secondaires sont ceux dont les
Chapitre III opérations sont centralisées par un comptable principal
Règles propres aux comptables publics qui en assure l'imputation définitive au vu des pièces
justificatives produites. Toutefois, leur responsabilité
Section première. – Règles générales demeure engagée au titre desdites opérations dans les
A RT. 11. – Au sens du présent décret, est comptable conditions fixées par la législation en vigueur.
public d'une région ou d'un groupement, tout fonctionnaire ART. 14. – Les comptables publics des régions ou de leurs
ou agent habilité à exécuter, pour le compte desdits organismes, groupements sont :
des opérations de recettes, de dépenses ou de maniement de
titres, soit au moyen de fonds et valeurs dont il a la garde, soit – les trésoriers régionaux ;
par virements internes d'écritures, soit par l'entremise d'autres – les trésoriers préfectoraux ou provinciaux ;
comptables publics ou de comptes externes de disponibilités
dont il ordonne ou surveille les mouvements. – les percepteurs.

ART. 12. – Sauf dispositions réglementaires contraires, Section 2.– Règles d’organisation


le comptable public est chargé à titre exclusif : A RT. 15. – Les comptables publics visés à l’article 14
– du contrôle d’engagement des dépenses des régions et de ci-dessus sont nommés par décision du ministre chargé des
leurs groupements conformément aux dispositions de finances ou de la personne déléguée par lui à cet effet. Une
la section 2 du chapitre 2 du titre 2 du présent décret ; copie de ladite décision est adressée à la Cour des comptes
– du contrôle de validité des dépenses des régions et de pour notification à la cour régionale des comptes compétente.
leurs groupements et de leur paiement, soit sur ordre Ils sont soumis, avant d'être installés dans leur premier
émanant de l’ordonnateur accrédité, soit au vu des titres poste comptable, à la formalité de prestation de serment dans
présentés par les créanciers, soit de sa propre initiative, les conditions prévues par la législation et la réglementation
ainsi que de la suite à donner aux oppositions et autres en vigueur.
empêchements au paiement ;
– de l'encaissement des droits au comptant et des Une convention de partenariat sera conclue entre le
taxes déclaratives dans les conditions prévues par la ministère de l'intérieur et la trésorerie générale du Royaume
législation et la réglementation en vigueur ; aux fins d’arrêter la nature des prestations à réaliser pour le
compte des régions et de leurs groupements, dans le domaine
– de la prise en charge et du recouvrement des ordres de du conseil et d’assistance juridique et financier, notamment
recettes individuels ou collectifs régulièrement émis
en matière de mobilisation du potentiel fiscal et d’exécution
par l’ordonnateur dans les conditions prévues par le
des dépenses.
présent décret ;
– de la conservation des fonds et valeurs dont il a la garde ; A RT. 16. – Les comptables publics des régions ou de
leurs groupements sont tenus, dès leur prise de service, de
– du maniement des fonds et des mouvements de comptes
souscrire, à titre individuel ou collectif, conformément aux
externes de disponibilités qu’il surveille ou dont il
dispositions législatives et réglementaires en vigueur, une
ordonne les mouvements ;
police d'assurance auprès d'une entreprise d'assurances
– de la tenue de la comptabilité de la région ou du agréée, garantissant durant l'exercice de leurs fonctions, leur
groupement et de la centralisation des opérations de responsabilité personnelle et pécuniaire.
recettes et de dépenses exécutées pour leur compte,
conformément aux dispositions du présent décret ; ART. 17. – Les comptables publics des régions et de leurs
– de la conservation des pièces justificatives des opérations groupements assurent la gestion des postes comptables qui
dont il a assuré l'exécution ou la centralisation. leur sont confiés.
Il est, en outre, chargé d’accomplir toutes les diligences Ils peuvent être assistés d'un ou de plusieurs adjoints
nécessaires pour le recouvrement des recettes et de signaler auxquels ils peuvent déléguer leurs signatures pour agir en
à l'ordonnateur toute moins-value constatée dans les revenus leur nom et sous leur contrôle et leur responsabilité.
du domaine privé de la région ou du groupement. Les comptables publics et leurs adjoints sont accrédités
A RT. 13.  –  Les comptables des régions et de leurs auprès des organismes teneurs des comptes externes de
groupements sont des comptables principaux ou secondaires : disponibilités dont ils ordonnent ou surveillent les mouvements.
– les comptables principaux sont ceux qui sont, en vertu
Chaque poste comptable dispose d'une seule caisse et,
de la législation et de la réglementation en vigueur ou
en cas de besoin, d'un seul compte courant postal et/ou d'un
d'une décision du ministre chargé des finances, tenus de
sous compte du compte courant du Trésor.
produire, annuellement, à la cour régionale des comptes
compétente, les comptes des régions ou de leurs En aucun cas, l'intitulé du compte d'un poste comptable
groupements dont ils sont comptables assignataires. ne peut être libellé au nom personnel du comptable public.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 927

ART. 18. – Les comptables publics encourent, à l'occasion A RT. 22.  –  La perception des recettes est autorisée
de l'exercice de leurs fonctions, les responsabilités prévues par annuellement par les budgets des régions et de leurs
la législation en vigueur. groupements.
A RT. 19.  –  Les régisseurs sont chargés d'opérations ART. 23. – Conformément aux textes législatifs en vigueur,
d'encaissement ou de paiement dans les conditions fixées par toutes contributions, directes ou indirectes, autres que celles
instruction conjointe du ministre de l'intérieur et du ministre autorisées par les dispositions législatives et réglementaires en
chargé des finances. vigueur et par les budgets des régions ou de leurs groupements,
Les régisseurs de dépenses peuvent se faire ouvrir, sur à quelque titre et sous quelque dénomination qu'elles se
proposition de l'ordonnateur, un compte de dépôt à la Trésorerie perçoivent, sont formellement interdites, à peine, contre les
Générale du Royaume destiné à recevoir exclusivement les autorités qui les ordonneraient, contre les employés qui en
avances de fonds reçues du comptable assignataire et destinées confectionneraient les rôles et en fixeraient les tarifs et contre
au paiement des dépenses en régie. ceux qui en feraient le recouvrement, d'être poursuivis comme
concussionnaires, sans préjudice de l'action en répétition,
Les régisseurs de recettes peuvent, le cas échéant, être pendant trois années, contre les trésoriers, les percepteurs ou
chargés par arrêté conjoint du ministre chargé des finances les personnes qui en auraient fait la perception.
et du ministre concerné, de l'encaissement de recettes pour le
compte de l’Etat. La nature de ces recettes est fixée dans les Sont également punissables des peines prévues à l'égard
mêmes formes. des concussionnaires, tous détenteurs de l'autorité publique
ou fonctionnaires publics qui, sous une forme quelconque
Section 3. – Gestion de fait et pour quelque motif que ce soit, auront, sans autorisation
ART. 20. – Conformément à la législation en vigueur, est législative ou réglementaire, accordé des exonérations ou
déclaré comptable de fait, toute personne qui effectue, sans franchises de droits, d’impôts ou de taxes, ou auront effectué
y être habilitée par l'autorité compétente, des opérations de gratuitement la délivrance de produits ou services d'une région
recettes, de dépenses, de détention et de maniement de fonds ou d'un groupement alors qu'ils sont soumis, en vertu de la
ou de valeurs appartenant à une région ou à un groupement. réglementation en vigueur, au paiement d'une redevance ou
d'une rémunération pour services rendus.
En outre, peut être considéré comme coauteur
responsable d'une gestion de fait, tout fonctionnaire ou A RT. 24.  –  Les créances des régions ou de leurs
agent ainsi que tout titulaire d'une commande publique qui, groupements sont constatées et liquidées, selon leur nature,
en consentant ou en incitant soit à exagérer les mémoires dans les conditions fixées par les lois et règlements en vigueur,
ou factures, soit à en dénaturer les énonciations, s'est prêté sur la base de conventions ou en vertu de décisions de justice.
sciemment à l'établissement d'ordonnances de paiement, de ART. 25. – Les recettes sont prises en compte au titre du
mandats, de justifications ou d’avoirs fictifs. budget de l'année au cours de laquelle elles sont encaissées.
Sans préjudice des dispositions pénales en vigueur, le Il est fait recette du montant intégral des produits sans
comptable de fait et le ou les coauteurs d'une gestion de fait contraction entre les recettes et les dépenses.
sont soumis aux mêmes obligations et contrôles et assument
les mêmes responsabilités qu'un comptable public. ART. 26. – Le recouvrement des créances des régions et de
leurs groupements est effectué conformément aux dispositions
TITRE II de la loi susvisée n° 15-97 formant code de recouvrement des
RÈGLES APPLICABLES À L’EXÉCUTION DES OPÉRATIONS créances publiques.
DE RECETTES, DE DÉPENSES ET DE TRÉSORERIE Section 2. – De l’émission des ordres de recettes
Chapitre premier ART. 27. – Sauf dispositions contraires, toute créance
Règles relatives aux opérations de recettes liquidée fait l'objet d'un ordre de recette individuel ou collectif
émis et rendu exécutoire par l'ordonnateur. Cet ordre de recette
Section première. – Règles générales est appuyé de tous les documents justifiant la régularité de la
A RT. 21.  –  Les ressources des régions et de leurs perception.
groupements comprennent : Toutefois, en application des dispositions de la loi
– les taxes, droits et redevances institués à leur profit par susvisée n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales,
la législation ou la réglementation en vigueur ; il n'est pas émis d'ordres de recettes au titre des taxes instituées
au profit de la région dont le montant est inférieur à cent (100)
– les produits et revenus domaniaux ; dirhams.
– le produit des rémunérations pour services rendus ; ART. 28. – Tout ordre de recette doit indiquer les bases
– le produit des exploitations et des participations de liquidation de la créance ainsi que les éléments permettant
financières ; l'identification du débiteur.
– le produit des emprunts ; A RT. 29.  –  Les taxes et autres créances ayant fait
l'objet d'ordres de recettes individuels ou collectifs sont,
– les fonds de concours, les dons et legs ;
sauf dispositions contraires prévues par les textes propres à
– toutes autres créances instituées à leur profit par la chacune d'elles, exigibles dès la mise en recouvrement desdits
législation ou la réglementation en vigueur ou résultant ordres de recettes ou à l'échéance fixée par l'acte ayant donné
de décisions de justice ou de conventions. naissance à la créance.
928 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

ART. 30. – Toute convention, tout contrat ou engagement Les modalités d’application du deuxième alinéa du
comportant la perception de recettes, par termes échelonnés présent article sont fixées par arrêté du ministre chargé des
sur plusieurs années, donne lieu à l'émission, par l'ordonnateur finances.
compétent, d'un ordre de recette, pour le montant dû au titre
de chaque année, qu'il adresse au comptable compétent, deux A RT. 35. – Tout versement en numéraire donne lieu à
mois avant la date de l'échéance. la délivrance, par le comptable public, d'un reçu ou d'une
quittance qui forme titre envers la région ou le groupement
L'ordre de recette émis au titre de la première année doit créancier. Ces titres peuvent être édités sous forme électronique.
être appuyé d'un exemplaire de l'acte ayant donné naissance
à la créance. Par dérogation aux dispositions de l'alinéa précédent,
il n'est pas délivré de reçu ou de quittance, lorsque la partie
En cas de modification, l'acte modificatif est annexé à versante reçoit, en échange de son versement, des timbres,
l'ordre de recette émis au titre de l'année concernée. des formules ou de manière générale, une fourniture dont la
Section 3. – De la prise en charge et du recouvrement possession justifie, à elle seule, le paiement des droits, ou s'il
des ordres de recettes est donné quittance sur un document restitué ou remis à la
partie versante.
ART. 31. – Les ordres de recettes émis sont pris en charge
par le comptable chargé du recouvrement compétent. Section 4. – Réclamations - annulations -
Les ordres de recettes individuels sont récapitulés sur admissions en non-valeur
un bordereau d'émission ou dans un fichier électronique ART. 36. – Les réclamations et les annulations relatives
communiqué au comptable chargé du recouvrement qui aux créances des régions et de leurs groupements, sont régies
procède au rapprochement du total cumulé avec les prises en par les lois et règlements qui ont institué lesdites créances.
charge qu'il a admises.
ART. 37. – Toute erreur de liquidation, double ou faux
Il en est de même pour les réductions et les annulations emploi, constaté au préjudice du débiteur, donne lieu à
d'ordres de recettes. l'émission d'un ordre d'annulation ou de réduction de recette.
Les ordres de recettes collectifs sont émis dans les Cet ordre précise les motifs d'annulation et, en cas de réduction,
formes et selon les conditions prévues par la législation et les bases de la nouvelle liquidation.
la réglementation régissant les créances auxquelles ils se En cas de double emploi ou d'erreur matérielle de calcul,
rapportent.
les décisions d'annulation ou de dégrèvement sont établies
A RT. 32. – Le comptable chargé du recouvrement est d'office par l’ordonnateur ou à la demande des débiteurs et
tenu d'exercer au préalable, le contrôle de régularité de la revêtus de la formule exécutoire.
perception et de l'imputation ainsi que la vérification des
pièces justificatives dont la liste est fixée par arrêté du ministre Ces décisions sont, ensuite, transmises par l'ordonnateur
de l'intérieur et du ministre chargé des finances. au comptable chargé du recouvrement, pour réduction de
ses prises en charge, lequel envoie, le cas échéant, copie de
Il s'assure, dans les mêmes conditions, de la régularité ces décisions au comptable assignataire, pour annotation et
des réductions et des annulations de recettes. réduction.
Lorsqu'à l'occasion de son contrôle, le comptable En ce qui concerne les créances comprises dans les rôles
chargé du recouvrement, constate une omission, ou une d'impôts et taxes émis par les services du ministère chargé
erreur matérielle au regard des dispositions des premier et des finances, les dégrèvements et annulations sont notifiés au
du deuxième alinéas ci-dessus, il renvoie l'ordre de recette ou comptable chargé du recouvrement, sous forme de certificats
l'ordre d'annulation ou de réduction à l'ordonnateur, appuyé
d'annulation ou de dégrèvement.
d'une note dûment motivée, aux fins de régularisation.
Les restitutions consécutives à une annulation ou à un
ART. 33. – Le recouvrement des créances des régions et
dégrèvement doivent faire l'objet d'un ordonnancement sur le
de leurs groupements, émises par voie d'ordres de recettes est
budget de la région ou du groupement.
effectué conformément à la législation en vigueur, notamment
la loi précitée n° 15-97 formant code de recouvrement des Les créances ayant fait l'objet d'une annulation, à la suite
créances publiques ainsi que les règlements ou les conventions d’une décision de justice ayant acquis la force de la chose jugée,
qui les ont instituées. donnent lieu à une réduction des prises en charge au niveau
A RT. 34.  –  Les recettes sont réalisées par versement des écritures du comptable chargé du recouvrement.
d'espèces, par remise de chèques bancaires ou postaux ou ART. 38. – Lorsque les créances s'avèrent irrécouvrables
par virement à un compte ouvert au nom du comptable public ou lorsque les redevables ne peuvent être identifiés pour
concerné. quelque cause que ce soit, celles-ci sont proposées en non-
Les recettes peuvent également être réalisées par valeur par le comptable chargé du recouvrement, au moyen
tout autre moyen de paiement prévu par la législation et la d'états appuyés des justifications requises. Ces états sont
réglementation en vigueur ou auprès des établissements de transmis à l’ordonnateur aux fins de décision, et ce dans les
crédits agréés ou par la mise à la disposition de la clientèle de conditions prévues à l'article 126 de la loi précitée n° 15-97
tout moyen de paiement, ou leur gestion. formant code de recouvrement des créances publiques.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 929

L'admission en non-valeur d'une créance irrécouvrable Dès l'arrêté des écritures du mois, et au plus tard le 8 du
n'éteint pas la dette du débiteur et ne peut faire obstacle au mois suivant, le comptable assignataire notifie à l'ordonnateur
recouvrement, si le redevable revient à meilleure fortune ou concerné le montant des recettes réalisées au cours du mois
vient à être localisé. écoulé, au moyen d'un certificat global de recettes appuyé des
Les admissions en non-valeur des côtes sur lesquelles justifications requises, aux fins d'émission d'un ordre de recette
des versements auraient été obtenus ne donnent lieu à aucun de « régularisation » au titre du mois de constatation de la
remboursement ou restitution. recette. L'émission, par l'ordonnateur, dudit ordre de recette
doit intervenir avant le 15 du mois qui suit.
Les admissions en non-valeur des créances comprises
dans les rôles d'impôts et taxes émis par les services du A défaut d'émission dudit ordre de recette, ledit
ministère chargé des finances, sont notifiés au comptable comptable joint au compte de la région ou du groupement,
chargé du recouvrement au moyen de certificats d'admission copie du certificat de recette précité.
en non-valeur. ART. 44. – Les régies de recettes sont instituées par arrêté
A RT. 39.  –  Les remises gracieuses de dettes sont de l'ordonnateur.
prononcées par arrêté de l'ordonnateur après délibération Un arrêté, pris dans les mêmes formes, désigne un ou
du conseil et visa de l’autorité gouvernementale chargée de plusieurs régisseurs de recettes ainsi que leurs suppléants, et
l’intérieur conformément aux dispositions de l’article 115 de détermine leurs attributions et leurs champs d'intervention,
la loi organique n° 111-14 relative aux régions. Toutefois, cette en indiquant les natures des recettes dont la perception, par
remise ne peut être accordée qu'à condition que le demandeur le ou les régisseurs, est autorisée conformément aux décisions
n'ait pas organisé son insolvabilité telle que fixée par l'article de création desdites régies.
84 de la loi précitée n° 15-97 formant code de recouvrement
des créances publiques. A RT. 45.  –  Le comptable assignataire procède, sans
préavis et chaque fois qu'il le juge opportun ou sur demande
La remise gracieuse de dette ne donne lieu à aucune de l'ordonnateur, tant au bureau du régisseur de recettes qu'aux
restitution des sommes, éventuellement, payées en atténuation postes des suppléants :
de la dette initiale.
– à la vérification de la caisse et de la comptabilité ;
Une ampliation de l’arrêté visé au premier alinéa
ci-dessus constitue la pièce justificative de l'annulation ou de – à l'inventaire des tickets, des autres valeurs et des
la réduction de la créance, objet de la remise gracieuse. quittanciers ;
Toutefois, les dispositions du présent article ne – à l'appréciation du fonctionnement et de la performance
s'appliquent pas aux dettes, en principal, résultant de créances de la régie.
fiscales exigibles et aux créances résultant de jugements
Cette vérification et cet inventaire doivent être faits
prononcés en faveur des régions ou de leurs groupements.
obligatoirement au moins une fois par an.
ART. 40. – Les rôles restent entre les mains du comptable
chargé du recouvrement jusqu'à l'expiration d'un délai de dix Le régisseur de recettes est tenu de présenter tous
ans après apurement de la dernière côte, pour être ensuite documents ou valeurs réclamés à l'occasion de toute
déposés aux archives de la région ou du groupement concerné. vérification.

Toutefois, les rôles archivés sous forme électronique, Les régisseurs de recettes sont, en outre, soumis aux
chez le comptable chargé du recouvrement, sont remis à la contrôles prévus à l'article 159 ci-dessous.
région ou le groupement concerné après apurement de la Toute irrégularité ou toute infraction aux règlements
dernière côte. relevée au cours d'une opération de contrôle, est signalée,
Section 5. – De l’encaissement des droits au comptant sans délai, par le comptable assignataire à l'ordonnateur, au
et des taxes déclaratives ministre de l'intérieur et au ministre des finances.

ART. 41. – Dans le cas de produits exigibles au comptant L'organisation, le fonctionnement des régies de recettes
ou lorsqu'il y a intérêt pour la bonne exécution du service, ou et leurs relations avec le comptable assignataire sont fixés par
pour réduire les formalités de déplacement des redevables, instruction conjointe du ministre des finances et du ministre
l'encaissement peut être confié à des régisseurs de recettes. de l'intérieur.
A RT. 42. – L'encaissement des droits au comptant et ART. 46. – Le régisseur de recettes et ses suppléants sont
des taxes déclaratives peut être assuré par un ou plusieurs responsables des détournements, malversations, déficits et
régisseurs de recettes. Lesdits régisseurs peuvent être assistés débets commis ou constatés dans sa caisse ou dans la caisse
par des régisseurs suppléants. des agents placés sous leur autorité, sauf recours contre ces
derniers.
A RT. 43.  –  Les recettes encaissées par versements
spontanés au titre des droits au comptant ou des taxes Ils sont déclarés débiteurs par décision du ministre des
déclaratives, sont, immédiatement, versées par le comptable finances ou la personne déléguée par lui à cet effet, prise, soit
compétent et les régisseurs qui en ont assuré l'encaissement, sur proposition de l'ordonnateur après avis du ministre de
au comptable assignataire, lequel est tenu d'en imputer l'intérieur, soit sur la base d'un procès-verbal de vérification
le montant, dès réception, au budget de la région ou du établi par l'un des corps d'inspection habilités, après en avoir
groupement concerné. informé au préalable le ministre de l'intérieur.
930 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

Le régisseur qui a comblé le déficit ou le débet est Il ne peut être pris que par l'ordonnateur agissant en
substitué aux droits de la région ou du groupement pour le vertu de ses pouvoirs et après avoir satisfait aux conditions
recouvrement de son avance. prévues à l'article 49 ci-dessus.
Le régisseur de recettes et ses suppléants peuvent obtenir ART. 53. – La liquidation a pour objet de vérifier la réalité
la décharge de leur responsabilité dans les conditions prévues de la dette et d'arrêter le montant de la dépense.
par la loi susvisée n° 61-99 relative à la responsabilité des La liquidation des dépenses est faite par l’agent
ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables publics. compétent, sous sa responsabilité, au vu des titres établissant
Les remises gracieuses de dettes peuvent également être les droits acquis aux créanciers.
accordées au régisseur de recettes, dans les conditions prévues On entend par agent compétent, au sens du présent
par la loi précitée n° 61-99. décret, la personne habilitée, par l'ordonnateur concerné, à
réceptionner les travaux, les fournitures ou services et à en
A RT. 47.  –  En cas de faute du régisseur des recettes,
attester le service fait avant certification par l'ordonnateur.
le comptable assignataire peut engager les mesures devant
mettre fin aux irrégularités constatées. La responsabilité du A défaut d’agent compétent, la liquidation et la
comptable assignataire peut être mise en cause s'il n'a pas exercé certification du service fait sont effectuées directement par
les contrôles qui lui incombent ou réclamé immédiatement le l'ordonnateur et sous sa responsabilité.
versement des recettes qui n'aurait pas été effectué dans le A RT. 54. – L'ordonnancement est l'acte administratif
délai imparti. donnant, conformément aux résultats de la liquidation, l'ordre
Le comptable assignataire déclaré responsable de payer la dette de la région ou du groupement. Il incombe
pécuniairement, exerce, par voie de subrogation dans les à l'ordonnateur.
droits de la région ou du groupement, son recours sur les biens L'ordonnancement donne lieu à l'émission d'une
meubles et immeubles du régisseur de recettes. ordonnance de paiement. Toutefois, certaines dépenses
peuvent être payées sans ordonnancement préalable. La liste
ART. 48. – Le régisseur de recettes est tenu, dès sa prise de
desdites dépenses est fixée par arrêté conjoint du ministre de
service, de souscrire, conformément à la législation en vigueur,
l'intérieur et du ministre des finances. Cet arrêté est publié au
une police d'assurances auprès d'une entreprise d'assurance « Bulletin officiel ».
agréée, garantissant, durant l'exercice de ses fonctions, sa
responsabilité personnelle et pécuniaire. Les dépenses payées sans ordonnancement préalable,
sont notifiées, sans délai, par le comptable assignataire à
A la cessation des fonctions du régisseur ou en cas de l'ordonnateur.
mutation, un quitus lui est délivré par l’ordonnateur, au vu
d'une attestation du comptable assignataire, constatant qu'à A RT.  55.  –  Les dépenses des régions ou de leurs
la fin de sa gestion, ledit régisseur n'est redevable à la région groupements sont soumises:
ou au groupement d'aucune somme ou valeur. – à un contrôle préalable, au stade d’engagement;
Chapitre II – à un contrôle de validité de la dépense, au stade du
paiement.
Règles applicables aux opérations de dépenses
Le contrôle préalable d’engagement et le contrôle de
Section première. – Règles générales
validité de la dépense s'exercent conformément aux dispositions
ART. 49. – Les dépenses des régions et des groupements du présent chapitre.
ne peuvent être régulièrement engagées et exécutées que si elles Toutefois, le contrôle préalable d’engagement fait l’objet
sont conformes aux lois et règlements qui les ont instituées et d’un allègement dit «contrôle modulé», dans les conditions et
prévues dans leurs budgets. selon les modalités prévues à la section 3 du présent chapitre.
Conformément aux dispositions de l’article 174 de Section 2. – Procédures d'engagement et modalités d'exercice
la loi organique précitée n° 111-14 relative aux régions, les du contrôle d’engagement des dépenses
engagements des dépenses doivent rester dans la limite des
autorisations budgétaires les concernant. A) Procédures d'engagement
ART. 56. – Toute proposition d'engagement, d'annulation
ART. 50. – Les dépenses sont prises en compte au titre
ou de réduction d'engagement est notifiée, sous format papier
de l'année budgétaire au cours de laquelle les ordonnances de
ou électronique, par l’ordonnateur au comptable assignataire,
paiement sont visées par le comptable assignataire et doivent aux fins de visa et de prise en charge comptable.
être payées sur les crédits de ladite année, quelle que soit la
date de la créance. ART. 57. – Les dépenses permanentes, créées au moyen
d'actes ne comportant pas de limitation de durée et dont l'effet
ART. 51. – Sauf dispositions législatives ou réglementaires ne peut cesser qu'au moyen d'actes y mettant fin, sont engagées
contraires, les dépenses des régions et leurs groupements dès le début de l'année budgétaire. La liste desdites dépenses
sont engagées, liquidées, ordonnancées et payées dans les est fixée par arrêté du ministre de l'intérieur.
conditions fixées au présent chapitre.
A cet effet, l'ordonnateur notifie au comptable
ART. 52. – L'engagement est l'acte par lequel la région assignataire la proposition d'engagement appuyée d’un état
ou le groupement crée ou constate une obligation de nature à récapitulatif regroupant, par ligne budgétaire, les actes en
entraîner une charge. cours de validité.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 931

ART. 58. – Sont considérées comme engagées : f) les redevances d’eau, d’électricité et de télécommunications ;


– au début de l'année budgétaire, les dépenses permanentes ; g) les frais d’assurance des véhicules du parc automobile ;
– au fur et à mesure des décisions prises par l'ordonnateur, h) les abonnements aux journaux, aux revues et aux
toutes les autres dépenses. autres publications, quel que soit leur forme ;
A RT.  59.  –  Au mois de janvier de chaque année, i) l’acquisition de vignettes par voie de conventions pour
l'ordonnateur établit : l’achat de carburant et lubrifiant et l’entretien du parc auto
ainsi que le transport des fonctionnaires et agents.
–  un relevé nominatif du personnel de la région ou
du groupement comportant le montant de leur Les dépenses visées au 3ème alinéa ci-dessus demeurent
rémunération. Deux copies dudit relevé sont remises soumises au contrôle budgétaire.
au comptable assignataire ;
La nature ainsi que le plafond des dépenses précitées
–  un relevé détaillé des autres dépenses permanentes peuvent être modifiés ou complétés par arrêté conjoint du
telles que les loyers, les abonnements et les annuités ministre de l’intérieur et du ministre chargé des finances.
d'emprunts.
ART. 62. – Pour l'exercice du contrôle d’engagement des
Les modifications, éventuellement intervenues, en dépenses, les propositions d'engagement de dépenses faites par
cours d'année, au titre des dépenses permanentes ou de la l'ordonnateur sont accompagnées d'une fiche d’engagement
liste du personnel, font l'objet de relevés modificatifs établis qui précise notamment la rubrique budgétaire concernée, les
par l'ordonnateur et adressés, sans délai, en double exemplaire crédits disponibles ainsi que le montant de la proposition
au comptable assignataire. d’engagement.
ART. 60. – Les dépenses d'équipement sur autorisation Les pièces justificatives relatives aux propositions
de programme peuvent être engagées dans la limite des crédits d’engagement sont notifiées par l'ordonnateur au comptable
d'engagement prévus par celle-ci. assignataire aux fins de l’exercice du contrôle d’engagement.
B) Modalités d'exercice du contrôle d'engagement Les dossiers d’engagement des dépenses non soumises
ART. 61. – Sous réserve des dispositions du 3ème alinéa du au contrôle de régularité au regard des dispositions législatives
présent article, le comptable assignataire exerce un contrôle et règlementaires d’ordre financier sont constitués d’une fiche
de régularité qui consiste à vérifier que les propositions navette qui fixe, notamment, les rubriques budgétaires et les
d’engagement des dépenses sont régulières au regard des crédits disponibles ainsi que le montant de la proposition
disposions législatives et réglementaires d’ordre financier en d’engagement, en vue d’apposer le visa sur la disponibilité
vigueur. des crédits ou des postes budgétaires et leur prise en charge
comptable.
Il exerce également un contrôle budgétaire portant sur :
Le modèle de la « fiche navette » est fixé par décision du
– la disponibilité des crédits et des postes budgétaires ; ministre de l'intérieur.
– l'imputation budgétaire de la dépense ; Les pièces relatives aux engagements de dépenses,
– l'exactitude des calculs du montant de l'engagement, au non soumises au contrôle de régularité, sont gardées par
regard des éléments dont il dispose ; l’ordonnateur pour être jointes au dossier d’ordonnancement
y afférent.
– le total de la dépense à laquelle la région ou le groupement
s'oblige pour toute l'année d'imputation. ART. 63. – Le contrôle d’engagement s'exerce:
Ne sont pas soumises au contrôle de régularité au regard – soit par un visa apposé sur la proposition d'engagement
des disposions législatives et règlementaires d’ordre financier : de dépenses ;
a) les dépenses des fonctionnaires et agents relatives –  soit par une suspension de visa sur la proposition
aux situations administratives et aux salaires, à l’exception de d’engagement et le renvoi à l'ordonnateur des dossiers
celles relatives aux décisions de recrutement, de titularisation, d’engagement non visés aux fins de régularisation ;
de réintégration, de changement de grade et de sortie du – soit par un refus de visa motivé.
service, quel qu'en soit le montant ;
En cas de suspension ou de refus de visa, les observations
b) les dépenses relatives aux transferts et aux subventions qu'appelle la proposition d'engagement sont regroupées et font
accordées aux établissements publics, aux impôts et taxes, l'objet d'une seule notification à l'ordonnateur.
aux décisions judiciaires et aux loyers, quel qu'en soit le
montant, à l’exception des actes initiaux de location et les A RT.  64.  –  Le délai dont dispose le comptable
actes modificatifs les concernant ; assignataire, pour apposer son visa ou le suspendre, est de
douze (12) jours ouvrables francs, pour les marchés et de cinq
c) les dépenses des fonctionnaires et agents autres que
(5) jours ouvrables francs pour les autres natures de dépenses,
celles visées ci-dessus et dont le montant est inférieur ou égal
à compter de la date de dépôt de la proposition d'engagement.
à cinq mille (5.000,00) dirhams ;
A défaut de réponse dans le délai prescrit, le comptable
d) les dépenses de biens et services dont le montant est
assignataire est tenu d'apposer son visa sur la proposition
inférieur ou égal à vingt mille (20.000,00) dirhams;
d'engagement dès l'expiration dudit délai et d'en faire retour
e) les indemnités au titre du capital décès ; à l'ordonnateur.
932 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

Les dispositions du présent article ne peuvent, 4- la régularité au regard des dispositions législatives et
toutefois, être opposables au comptable assignataire que par réglementaires d'ordre financier des propositions d’engagement
l'ordonnateur concerné. des dépenses concernant :
A RT.  65.  –  Ne sont pas soumises au visa, lors du a) les actes de recrutement, de titularisation, de
contrôle d’engagement de dépenses, les dépenses payées sans réintégration, de changement de grade et de sortie de service
ordonnancement préalable visées à l’article 54 ci-dessus. relatifs aux fonctionnaires et agents ;
A RT.  66.  –  L’ordonnateur est tenu, avant tout b) les actes initiaux de location et les actes modificatifs
commencement d'exécution de travaux, de services ou de y afférents ;
livraison de fournitures, de notifier à l'entrepreneur, fournisseur
ou prestataire de services concerné l’approbation et les c) les dépenses des fonctionnaires et agents autres que
références du visa apposé sur les propositions d’engagement celles visées au paragraphe a) du 3ème alinéa de l'article 61
relatives aux marchés publics, aux bons de commande, aux ci-dessus dont le montant est supérieur à dix mille (10.000)
conventions ou contrats ainsi qu'aux avenants éventuels. dirhams ;
Les références de ce visa peuvent être réclamées à d) les dépenses des biens et services dont le montant est
l'ordonnateur concerné, le cas échéant, par l'entrepreneur, le supérieur à cent mille (100.000) dirhams ;
fournisseur ou le prestataire de services.
e) les marchés, les avenants et autres actes modificatifs
A RT.  67.  –  Lorsque l'ordonnateur maintient une y afférents dont le montant, pris séparément, est supérieur à
proposition d'engagement d'une dépense ayant fait l'objet d’un quatre cent mille (400.000) dirhams, ainsi que les marchés
refus de visa, il saisit le ministre de l'intérieur ou la personne négociés quel qu'en soit le montant ;
déléguée par lui à cet effet pour statuer.
f) les contrats d'architectes relatifs aux marchés visés
Dans ce cas, sauf si le refus de visa est motivé par au e) du présent alinéa ;
l'insuffisance ou l'indisponibilité de crédits ou de postes
budgétaires ou le non-respect d’un texte législatif ou g) les conventions et les contrats de droit commun dont
règlementaire, le ministre de l'intérieur ou la personne le montant est supérieur à deux cent mille (200.000) dirhams.
déléguée par lui à cet effet peut, par décision, passer outre à
ce refus de visa. ART. 70. – Le contrôle modulé prévu au dernier alinéa
de l'article 55 ci-dessus peut faire l'objet d'un allègement
Section 3. – Le contrôle modulé de la dépense supplémentaire au bénéfice des régions et des groupements
ART. 68. – Le contrôle modulé de la dépense prévu au qui disposent, outre les critères définis à l'article 68 ci-dessus,
dernier alinéa de l'article 55 ci-dessus est un contrôle allégé d’un système d’audit et de contrôle interne leur permettant
applicable aux dépenses des régions et des groupements qui de s’assurer :
sont tenus de disposer d'un système de contrôle interne leur a) de la régularité au regard des dispositions législatives
permettant de s'assurer, parmi les contrôles qui leur sont et réglementaires d'ordre financier de l’engagement des
dévolus par la réglementation en vigueur :
dépenses autres que celles visées au 2ème paragraphe du premier
1- au stade de l'engagement :  alinéa de l’article 71 ci-dessous ;
a) de la régularité au regard des dispositions législatives b) de l'exactitude des calculs du montant de l'engagement ;
et réglementaires d'ordre financier de l’engagement des
dépenses autres que celles visées au paragraphe 4 de l’article 69 c)de l’exactitude de l'imputation budgétaire.
ci-dessous ; ART. 71. – Lors de l’exercice du contrôle de régularité
b)  du total de la dépense à laquelle la région ou le objet de l'allégement supplémentaire, le comptable assignataire
groupement s'oblige pour toute l'année d'imputation ; s’assure au stade de l’engagement de ce qui suit :
c) de la répercussion de l'engagement sur l'emploi de la 1- la disponibilité des crédits et des postes budgétaires ;
totalité des crédits de l'année en cours et des années ultérieures. 2- la régularité au regard des dispositions législatives
2- au stade de l'ordonnancement: et réglementaires d'ordre financier des propositions
d'engagements de dépenses concernant :
a) de la disponibilité des crédits ;
a) les actes de recrutement, de titularisation, de
b) de l'existence du visa préalable de l'engagement,
lorsque ce visa est requis ; réintégration, de changement de grade et de sortie de service
relatifs aux fonctionnaires et agents ;
c) de l'inexistence du double paiement d'une même
créance. b) les actes initiaux de location et les actes modificatifs
y afférents ;
A RT. 69. – Lors de l'exercice du contrôle modulé des
dépenses visées à l'article 68 ci-dessus, le comptable public c) les marchés, les avenants et autres actes modificatifs y
s'assure au stade de l'engagement de ce qui suit: afférents dont le montant, pris séparément, est supérieur à un
million (1.000.000) de dirhams, ainsi que les marchés négociés
1- la disponibilité des crédits et des postes budgétaires ; quel qu'en soit leur montant ;
2 - l'exactitude des calculs du montant de l'engagement ;
d) les contrats d'architectes relatifs aux marchés visés
3 - l'imputation budgétaire ; au c) du présent paragraphe.
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La nature ainsi que le plafond des dépenses précitées Des acomptes ou avances peuvent, toutefois, être
peuvent être modifiés ou complétés par arrêté conjoint du consentis au personnel, soit par voie de régie de dépenses,
ministre de l’intérieur et du ministre chargé des finances. soit par voie d'ordonnancement, dans les conditions fixées par
A RT. 72. – La région ou le groupement peuvent, sur arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre
proposition du président du conseil, être qualifiés par arrêté de l'intérieur.
du ministre de l’intérieur pris sur la base d’un rapport réalisé
Les ordonnances de paiement sont datées et portent,
conjointement par les services compétents du ministère de
l’intérieur et du ministère des finances, à l'issue d’un audit de par ordonnateur, un numéro d'ordre d'une série unique et
leurs capacités de gestion. ininterrompue par année budgétaire.

L’opération d’audit s’effectue suivant un référentiel fixé Elles doivent comporter les indications suivantes :
par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre – la désignation de l'ordonnateur ;
chargé des finances.
– l'imputation budgétaire ;
Le référentiel d’audit se compose des quatre aspects
suivants : – l'année d'origine de la créance ;
– la capacité de la gestion financière ; – la désignation précise du créancier : nom, prénom ou
– la capacité d'exécution de la dépense ; raison sociale et, le cas échéant, son adresse ;
– la capacité de contrôle interne ; – le montant et l'objet de la dépense et, le cas échéant, la
référence du titre auquel les justifications ont été jointes ;
– la capacité de gestion de l'information.
Il est mis en place, par arrêté conjoint du ministre de –  la référence du visa apposé sur la proposition
l’intérieur et du ministre chargé des finances, un système d'engagement.
de suivi permettant de s'assurer que la qualité et la sécurité L'ordonnancement des dépenses donne lieu à paiement
des procédures d'exécution des dépenses de la région ou du par virement.
groupement sont maintenues au même niveau de capacité de
gestion qui lui a permis de bénéficier du contrôle modulé de Toutefois, le paiement en numéraire peut intervenir au
la dépense. profit des personnes physiques dans les conditions définies par
Section 4. – Procédures de liquidation et d'ordonnancement arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre
de l'intérieur.
A RT.  73.  –  Aucune dépense ne peut être liquidée et
ordonnancée qu'après constatation des droits du créancier. A RT. 76. – Lorsque l'ordonnancement est effectué au
bénéfice d'un organisme public, l'ordonnance de paiement doit
Cette constatation résulte, soit d'un certificat attestant
l'exécution du service, soit d'un décompte exprimé en quantité être émise au nom du comptable assignataire auprès dudit
et en montant des fournitures ou prestations livrées ou des organisme.
travaux réalisés. Les mémoires et factures présentant ce A RT.  77.  –  La remise aux bénéficiaires des ordres
décompte doivent être totalisés en chiffres et arrêtés en toutes
de paiement est effectuée par l'ordonnateur et sous sa
lettres, datés et signés par les créanciers qui doivent y porter, en
outre, l'indication de leur adresse et de leur identité bancaire. responsabilité.

Lesdits mémoires et factures doivent être revêtus de la Cette rem ise s'op ère contre dé charge, après
certification du service fait par l'ordonnateur, à moins qu'il reconnaissance de l'identité desdits bénéficiaires, de leurs
n'ait été constaté soit par un procès-verbal compris au nombre ayants droit ou de leurs représentants, ainsi que de la régularité
des pièces justificatives, soit par la déclaration de l’agent des pouvoirs de ces derniers.
compétent.
A RT.  78.  –  Lorsqu'un créancier refuse de recevoir
ART. 74. – L’agent compétent visé à l'article 53 ci-dessus l'ordre de paiement, l'ordonnateur peut, par arrêté motivé,
vérifie si les dépenses liquidées ont été préalablement engagées faire consigner par le comptable assignataire, le montant du
selon les formalités prévues par les textes réglementaires en paiement à la caisse des dépôts et de gestion et en informe le
vigueur.
créancier par lettre recommandée avec accusé de réception.
Il vérifie, également, les calculs et les détails des
décomptes ainsi que la régularité des pièces justificatives. ART. 79. – Les ordonnances de paiement sont arrêtées,
signées et émises par l'ordonnateur, dès constatation du
ART. 75. – Les dépenses liquidées et arrêtées donnent service fait et au plus tard dans les quarante-cinq (45) jours
lieu à ordonnancement. qui suivent la date de ladite constatation et sont transmises
Cet ordonnancement ne peut, sous réserve des exceptions au comptable assignataire, appuyées des pièces justificatives
prévues par la réglementation en vigueur ou par arrêté conjoint correspondantes.
du ministre chargé des finances et du ministre de l'intérieur,
intervenir avant, soit l'exécution du service ou l'échéance de la Ces ordonnances de paiement sont récapitulées sur
dette, soit l’émission de la décision individuelle d'attribution des bordereaux d'émission et, le cas échéant, sur un support
de subvention ou d'allocation prévue par la législation et la électronique que l'ordonnateur communique au comptable
réglementation en vigueur. assignataire.
934 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

Section 5. – Modalités d'exercice du contrôle de validité Par dérogation aux dispositions de l'alinéa précédent, le
des dépenses comptable assignataire doit refuser de déférer aux ordres de
ART. 80. – Le comptable assignataire est tenu d'exercer, réquisition lorsque la suspension de paiement est motivée par :
avant visa pour paiement, le contrôle de validité de la dépense –  soit l'absence, l'indisponibilité ou l'insuffisance des
portant sur : crédits ;
– l'existence du visa préalable d'engagement, lorsque ce –  soit l'absence, l'indisponibilité ou l'insuffisance des
visa est requis ; fonds ;
– l'exactitude des calculs de liquidation ; –  soit l'absence du visa préalable de la proposition
– le caractère libératoire du règlement. d'engagement ;

Il est, en outre, chargé de s'assurer de : – soit le défaut du caractère libératoire du règlement.

– la signature de l'ordonnateur ou de son délégué ; En cas de refus de la réquisition, le comptable


assignataire rend immédiatement compte au ministre chargé
– la disponibilité des crédits de paiement ; des finances, ou à la personne déléguée par lui à cet effet pour
– la disponibilité des fonds ; statuer sur la question.

– la production des pièces justificatives dont la liste est ART. 82. – Le comptable assignataire est autorisé à viser
fixée par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur les ordonnances de paiement correspondant aux dépenses
et du ministre chargé des finances, y compris celles d'équipement engagées, dans la limite des crédits reportés,
comportant la certification du service fait. au vu de l'état détaillé établi par l'ordonnateur et certifié
préalablement par ledit comptable.
Le comptable assignataire ne doit, en aucun cas,
effectuer ou refaire le contrôle de régularité de la dépense au Il est, également, autorisé à viser, au vu de l'état de report
stade du paiement. de crédits établi par l'ordonnateur et certifié, préalablement,
par ledit comptable, les ordonnances de paiement émises sur
La disponibilité des fonds visée ci-dessus doit être les crédits de fonctionnement et restées impayées après la
appréhendée dans le cadre de la règle de l'unité de caisse, en clôture de la gestion.
vertu de laquelle l'ensemble des fonds disponibles servent à
la couverture de l'ensemble des dépenses, sans distinction de A RT.  83.  –  Les créanciers porteurs de titres ou de
l'affectation initiale des fonds. jugements exécutoires à l'encontre d'une région ou d'un
groupement ne peuvent se pourvoir valablement en paiement
Lorsque le comptable assignataire ne relève aucune que devant l'ordonnateur de ladite région ou dudit groupement.
irrégularité, il procède au visa et au règlement des dépenses
dont il conserve les ordonnances de paiement et les justifications Si l'ordonnateur concerné refuse d’émettre les ordres de
correspondantes prévues par la réglementation en vigueur. paiement de ces dépenses, il peut être fait recours au droit de
substitution dans les conditions prévues à l’article 211 de la
Il renvoie, ensuite, à l'ordonnateur les ordres de loi organique n° 111-14 relative aux régions.
paiement payables en numéraire, appuyés de leurs bordereaux
d'émission, pour remise à leurs bénéficiaires, ainsi que les ART. 84. – Les ordonnances de paiement, émises au titre
bordereaux d'émission relatifs aux paiements par virement, d'une année budgétaire, sont présentées au visa du comptable
dûment annotés de la mention du virement ou des références assignataire, au plus tard le 30 décembre de ladite année.
du moyen de paiement ou de l'opération de compensation Pour ce faire, l'ordonnateur doit intervenir auprès des
éventuelle. créanciers pour les inviter à lui présenter leurs factures ou
Toutefois, lorsqu'il constate une irrégularité au regard mémoires avant la date précitée.
des dispositions du présent article, il suspend le visa et A RT.  85.  –  Lorsqu'une dépense concernant l'année
renvoie à l'ordonnateur les ordonnances de paiement non budgétaire en cours a reçu une imputation inexacte,
visées, appuyées d'une note dûment motivée comprenant l'ordonnateur remet au comptable assignataire un certificat
l'ensemble des observations relevées par ses soins, aux fins de réimputation au moyen duquel ce dernier constate
de régularisation. l'augmentation ou la diminution de dépenses aux lignes
Le comptable assignataire dispose, pour apposer son budgétaires concernées et joint ledit certificat aux pièces
visa ou le suspendre, de cinq (5) jours pour les dépenses du justificatives devant accompagner le compte de la région ou
personnel et de quinze (15) jours pour les autres dépenses. du groupement.
Ces délais prennent effet à partir de la date de réception A RT. 86. – Lorsqu'une dépense a été payée pour une
des ordonnances ou mandats de paiement. somme supérieure aux droits du créancier, l'ordonnateur doit
émettre un ordre de recette à l'encontre du bénéficiaire dudit
ART. 81. – Lorsque le comptable assignataire suspend le
paiement, à hauteur du montant perçu en trop.
paiement d'une dépense en vertu du 7ème alinéa de l'article 80
ci-dessus et que l'ordonnateur requiert qu'il soit passé outre, ART. 87. – Lorsqu'une dépense régulièrement imputée
par écrit et sous sa responsabilité, le comptable assignataire, par l'ordonnateur a été mal classée dans les écritures du
dont la responsabilité se trouve alors dégagée, procède au visa comptable assignataire, celui-ci établit un certificat dont il est
pour paiement et annexe, à l'ordonnance, copie de sa note fait emploi comme indiqué pour le certificat de réimputation
d'observations et l'ordre de réquisition. visé à l'article 85 ci-dessus.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 935

Une copie de ce certificat est notifiée immédiatement à –  lorsqu’un service groupe plusieurs agents dont les
l'ordonnateur. émoluments sont payables en espèces, le paiement peut
A RT. 88. – En application des dispositions du dernier être fait par le comptable assignataire entre les mains et
alinéa de l’article 215 de la loi organique précitée n° 111-14, sur l’acquit d'un régisseur, désigné par l'ordonnateur. A
les reversements de fonds sur les dépenses budgétaires cet effet, des régies de dépenses sont créées par arrêté
peuvent, dans les conditions et selon les modalités fixées de l’ordonnateur. Cet arrêté précise l’objet et la nature
ci-après, donner lieu à rétablissement individuel de crédits ou des dépenses à exécuter dans le cadre de la régie. Des
à ouverture de crédits. arrêtés, pris dans les mêmes formes, désignent le ou les
Le rétablissement de crédits peut intervenir au cours de régisseurs et leurs suppléants.
l'année budgétaire qui a supporté la dépense correspondante. – des avances en régie dont le plafond du montant est fixé
L’ouverture de crédits peut intervenir au cours de par arrêté du ministre de l'intérieur peuvent être faites
l’année budgétaire qui suit celle qui a supporté la dépense aux régisseurs de dépenses.
correspondante.
Toutefois, le plafond de l'encaisse fixé ci-dessus peut être
Le rétablissement ou l'ouverture de crédits sont opérés relevé par arrêté pris par l'ordonnateur après visa du ministre
par arrêté de l’ordonnateur sur la base de la déclaration de de l’intérieur ou de son délégué.
recettes établie par le comptable assignataire.
ART. 92. – Les dispositions des articles 46 et 47 prévues
Section 6. – Paiement ci-dessus relatives respectivement à la responsabilité des
ART. 89. – Le paiement est l'acte par lequel la région ou régisseurs de recettes et au contrôle qui leur est applicable
le groupement se libère de sa dette. s'appliquent aux régisseurs de dépenses.
Le paiement ne doit intervenir qu'au profit du véritable Les régisseurs de dépenses doivent justifier au comptable
créancier ou de son représentant qualifié. assignataire l’emploi des avances par l’intermédiaire de
Le paiement ne peut intervenir avant, soit l'exécution du l’ordonnateur ou le reversement des fonds non employés, dans
service, soit l'échéance de la dette, soit la décision individuelle un délai maximum ne dépassant pas trois mois (3) à compter
d'attribution de la subvention ou de l'allocation. de la date de perception des fonds.
Par dérogation au principe du service fait prévu à l'alinéa En cas de non justification de l'emploi des fonds reçus
précédent, il peut être procédé au paiement des dépenses dont ou de défaut de reversement dans les délais prescrits, le
la liste est fixée comme suit : régisseur de dépenses est déclaré débiteur par décision du
– les abonnements à des journaux, à des périodiques, au ministre chargé des finances ou de la personne déléguée par
« Bulletin officiel », à des publications diverses, à des lui à cet effet, prise à l'initiative du ministre de l'intérieur
revues spécialisées ou l'abonnement pour accès à des ou de l'ordonnateur, soit directement, soit à la demande du
bases de données électroniques ; comptable assignataire.
– la commande pour l'achat d'ouvrages à l'unité ; Il peut, également, être déclaré débiteur dans les mêmes
– les primes d'assurance. formes, en cas de détournement, malversation ou de déficit
commis ou constatés dans sa caisse ou dans ses écritures.
La présente liste peut être modifiée ou complétée par
arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre des Le recouvrement des débets est poursuivi dans les
finances. conditions applicables aux créances des régions ou des
groupements.
ART. 90. – Pour les acquisitions réalisées à l'étranger, les
régions et les groupements peuvent être autorisés à ouvrir des Les règles de fonctionnement des régies de dépenses
accréditifs bancaires, dans le cadre de conventions, accords des régions ou des groupements sont fixées par instruction
ou marchés passés avec des entreprises étrangères, dans conjointe du ministre chargé des finances et du ministre de
les conditions et selon les modalités fixées par instruction l'intérieur.
conjointe du ministre chargé des finances et du ministre de
l'intérieur. ART. 93. – Les régisseurs de dépenses sont tenus, dès leur
prise de service, de souscrire une police d'assurances auprès de
A RT.  91.  –  Par dérogation au deuxième alinéa de
l'une des entreprises d'assurance agréées, garantissant, durant
l'article  89 ci-dessus et afin de simplifier les procédures
l'exercice de leurs fonctions, leur responsabilité personnelle
d’exécution des dépenses, certaines dépenses peuvent être
payées comme suit : et pécuniaire, et ce conformément à la législation en vigueur.

– le paiement de la main-d’œuvre ouvrière et du personnel A la cessation des fonctions du régisseur ou en cas de
assimilé peut être effectué par le comptable assignataire mutation, un quitus lui est délivré par l’ordonnateur au vu
au vu d'un ordre de paiement établi en son nom et d'une attestation du comptable assignataire constatant qu'à
appuyé des rôles de journées de travail établis par la fin de sa gestion, le régisseur n'est redevable à la région ou
l'ordonnateur ; au groupement d'aucune somme ou valeur.
936 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

ART. 94. – Toutes saisies-arrêts ou oppositions sur des A RT.  98.  –  Les prélèvements sur les traitements,
sommes dues par les régions ou les groupements, tout avis à salaires et autres rémunérations servis par les régions ou les
tiers détenteur, toutes significations de cession ou de transport groupements, opérés en vertu de saisie-arrêt, d'avis à tiers
desdites sommes et toutes autres significations ayant pour détenteur ou de cession de créances sont effectués dans les
objet d'en arrêter le paiement seront faits, sous peine de nullité, conditions et conformément au barème fixé par les textes
entre les mains du comptable assignataire, par la voie d'une législatifs et réglementaires en vigueur.
notification transmise ou remise à la personne préposée pour
la recevoir. A RT.  99.  –  Lorsqu'une dépense doit être payée par
acomptes, l'original de la convention, du marché ou du
En cas de transfert d'attributions entre comptables contrat, qui en prévoit l'obligation, doit être produit, au
publics, les actes visés au premier alinéa ci-dessus continueront comptable assignataire, lors du paiement du premier acompte,
à produire leur effet entre les mains du nouveau comptable accompagné d'une copie certifiée conforme.
assignataire.
ART. 100. – Le règlement des dépenses des régions et de
Tout acte d'empêchement visé au premier alinéa leurs groupements est fait par virement aux comptes ouverts
ci-dessus remis entre les mains du comptable assignataire au nom des bénéficiaires auprès des établissements bancaires
énonce le nom et la qualité de la partie objet de la saisie-arrêt, ou des comptables du Trésor.
de l’opposition ou de toute autre signification, la désignation
de la créance objet d'empêchement ainsi que l'identification Il peut, en outre, être effectué par remise de chèques,
du service liquidateur de la dépense. d'espèces ou par tout autre mode de règlement électronique,
dans les conditions fixées par la réglementation en vigueur.
Toutefois, en ce qui concerne l’avis à tiers détenteur, la
désignation de la créance est donnée à titre indicatif. Pour tout paiement en numéraire, le comptable public
doit exiger que le créancier date et signe, pour acquit, l'ordre de
Les saisies arrêts, oppositions, transport ou cession de
paiement. L'acquit ne doit comporter ni restriction, ni réserve.
créances et autres significations ayant pour objet d'arrêter
le paiement d'une créance ne peuvent avoir d'effet s'ils Le règlement d'une dépense en numéraire est réputé
interviennent après que le comptable assignataire ait revêtu libératoire pour le comptable, si l'acquit est complété par les
l'ordonnance de paiement de la mention « bon à payer » ou références d'une pièce d'identité officielle présentée par le
« bon pour règlement » ou, en cas de dématérialisation, que créancier ou son représentant.
cette ordonnance de paiement ait atteint le stade de règlement.
Le plafond des dépenses des régions et de leurs
Toutefois, les actes d'empêchement grevant les groupements pouvant être payées en numéraire est fixé à dix
traitements et salaires payés sans ordonnancement préalable milles (10.000) dirhams. Ce plafond peut être modifié par
reçus après le règlement desdits traitements et salaires, sont arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre chargé
exécutés à compter du mois suivant celui de leur notification. des finances.
A RT.  95.  –  Les comptables assignataires ne peuvent ART. 101. – La mention de virement datée et certifiée par
être assignés en déclaration affirmative. Ils délivrent un le comptable assignataire est considérée libératoire pour ce
état indiquant les significations qui leur auront été notifiées dernier vis-à-vis de la région ou du groupement.
à l'encontre du débiteur et les sommes qu'ils détiennent au
compte de ce dernier. A l'égard du créancier, le comptable assignataire est
libéré par la délivrance d'un certificat établissant les diligences
A RT. 96. – Les saisies-arrêts ou oppositions notifiées faites pour le virement ou l'emploi du montant de la créance.
entre les mains des comptables n'auront effet que pendant
cinq ans à compter de la date à laquelle elles ont été notifiées, A RT.  102.  –  Les sommes à régler en numéraire à
si elles n'ont pas été renouvelées dans ledit délai, quels que des illettrés peuvent être payées à leurs bénéficiaires qui
soient les actes postérieurs intervenus, même s'il a été rendu un apposent leur empreinte digitale en présence d'une personne
jugement de validité. Elles seront rayées d'office des registres assermentée ou de deux témoins, justifiant de leur identité.
du comptable assignataire et ne seront pas comprises sur les Ces derniers doivent signer une déclaration, conjointement,
états délivrés conformément à l'article précédent. avec le comptable assignataire.
ART. 97. – Lorsqu'une créance fait l'objet d'opposition, Les sommes dues à des personnes incarcérées sont
saisie-arrêt, avis à tiers détenteur, cession ou transport de payées à leurs bénéficiaires par l'intermédiaire d'un agent
créance, le comptable assignataire est tenu de remettre aux désigné en cette qualité sur production d'une procuration
parties intéressées, à leur demande, un extrait ou un état signée conjointement par ledit agent et par le détenu et dûment
desdites oppositions ou significations. visée par le chef de l'établissement pénitentiaire, appuyée d'un
Toute somme retenue, en vertu des empêchements bulletin d'écrou.
précités, est consignée par le comptable assignataire à un Les sommes dues à des personnes se trouvant dans
compte de tiers. Toutefois, les sommes retenues au titre des l'incapacité ou l'impossibilité de signer, peuvent être payées
nantissements des marchés publics, d'avis à tiers détenteur ou à leurs représentants conformément aux dispositions de
de cession de créances sur salaires sont réglées, directement, l'article 103 ci-après.
aux bénéficiaires desdits nantissements, avis à tiers détenteur
ou cession de créances conformément à la législation qui leur Les sommes dues à des personnes grabataires leur sont
est applicable, lorsque ledit comptable n'a pas reçu notification payées en numéraire à leur domicile, hôpital ou hospice par
d'autres empêchements se rapportant à des créances dont le un agent dûment habilité par le comptable assignataire, en
privilège prime celui du créancier nanti ou du cessionnaire. présence de deux témoins justifiant de leur identité.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 937

ART. 103. – Pour tout paiement à des personnes autres ART. 107. – Les opérations de trésorerie sont exécutées
que les titulaires des ordres de paiement, le comptable par les comptables publics, soit à leur initiative soit sur ordre
assignataire est tenu, en vue de s'assurer de la régularité de des ordonnateurs, soit à la demande des tiers qualifiés.
l'acquit de la partie prenante, d'exiger, selon le cas :
Les opérations de trésorerie sont décrites par nature
–  pour les mandataires, la production d'un acte dans des comptes de trésorerie pour leur totalité et sans
authentique ou sous-seing privé dûment légalisé contraction entre elles.
justifiant leurs pouvoirs ;
Les charges et les produits résultant de l'exécution des
– pour les représentants légaux des personnes incapables,
opérations de trésorerie sont imputés aux comptes budgétaires.
la justification de leur qualité conformément aux règles
du droit commun et la production de l'acte de tutelle, A RT. 108. – Les comptes de trésorerie sont créés par
le cas échéant ; décision conjointe du ministre de l'intérieur et du ministre
– pour les avocats, la production d'un extrait de jugement chargé des finances ou des personnes déléguées par eux à cet
définitif précisant leur qualité de représentants de la effet.
partie bénéficiaire et à défaut, une procuration les ART. 109. – Les fonds des régions ou de leurs groupements
habilitant à recevoir la somme à payer pour le compte sont obligatoirement déposés au Trésor.
de leur client ;
Ces fonds sont retracés par région ou groupement dans
–  pour les représentants des héritiers incapables, la
production de l'acte d'hérédité et de l'acte de tutelle des comptes dédiés à cet effet.
établis, le cas échéant, par les adouls, notaires ou Ils sont productifs d'intérêts au taux et dans les
rabbins ainsi qu'un extrait d'acte de décès du titulaire conditions fixées par arrêté du ministre chargé des finances.
de l'ordre de paiement pour les ayants droit.
Titre III
En cas de décès du titulaire d'un ordre de paiement, si la
somme à payer à l'ensemble des héritiers ne dépasse pas deux RÈGLES APPLICABLES À LA COMPTABILITÉ
milles (2.000) dirhams le paiement peut valablement avoir lieu
Chapitre premier
sur la production d'un certificat faisant connaître la date du
décès et les ayants-droit, sans autre justification. Ce certificat Règles générales
est délivré, sans frais, par les autorités locales, les notaires, les
juges ou les rabbins. Ce plafond peut être relevé par arrêté du ART. 110. – La comptabilité publique des régions et des
ministre chargé des finances. groupements a pour objet la description et le contrôle de leurs
opérations budgétaires et financières ainsi que l'information
Dans la limite de la somme prévue à l'alinéa précédent, des organes de contrôle et de gestion.
le comptable assignataire peut effectuer le règlement des
sommes dues entre les mains de celui des héritiers du créancier Cette comptabilité est organisée en vue de permettre :
qui en fait la demande, à condition que l'héritier demandeur
– la connaissance et le contrôle des opérations budgétaires
consente à en donner quittance, en se portant fort pour ses
cohéritiers absents. Cette quittance dégage la responsabilité et de trésorerie ;
du comptable assignataire. – la détermination des résultats annuels d'exécution ;
A RT. 104. – En cas de perte d'un ordre de paiement, – la connaissance de la situation du patrimoine ;
son bénéficiaire est tenu d'en produire une déclaration sur
l'honneur à l'ordonnateur qui la transmet au comptable –  la connaissance des engagements des régions et
assignataire, après en avoir délivré un duplicata, sur la base groupements envers les tiers ;
d'une attestation écrite du comptable assignataire certifiant
– le calcul des prix de revient, du coût et du rendement
que l'ordre de paiement adiré n'a été payé ni par lui ni pour
des prestations, le cas échéant ;
son compte et que la créance y afférente n'est pas prescrite.
Les copies de la déclaration de perte et du certificat –  l'intégration des opérations des régions et de leurs
de non-paiement sont remises par le comptable assignataire groupements dans la comptabilité nationale.
à l'ordonnateur qui les conserve pour sa justification. Les La comptabilité des régions et de leurs groupements
originaux sont joints au duplicata de l'ordre de paiement. décrit :
A RT. 105. – Les traitements et salaires sont payables – les opérations budgétaires ;
par mois et à terme échu, chaque mois étant compté
indistinctement pour trente (30) jours. Il en est de même des – les opérations de trésorerie ;
indemnités périodiques, à moins que des décisions spéciales
n'assignent d'autres termes aux paiements. – les opérations faites avec les tiers ;

Chapitre III –  les mouvements du patrimoine et des valeurs


d'exploitation.
Opérations de trésorerie
Elle dégage les résultats de l'année budgétaire et permet
ART. 106. – Sont définis comme opérations de trésorerie, d'établir des situations de gestion et des états financiers.
tous les mouvements de numéraire, de valeurs mobilisables,
de dépôts, de comptes courants et les opérations intéressant Cette comptabilité est, sauf dispositions contraires,
les comptes de créances et de dettes. tenue par année budgétaire.
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A RT.  111.  –  La comptabilité des régions et de leurs Le recouvrement des produits budgétaires est décrit,
groupements est composée d'une comptabilité générale, d'une par nature de recettes, dans une comptabilité qui retrace
comptabilité des matières, valeurs et titres, d'une comptabilité distinctement au titre de l'année en cours, de l'année précédente
administrative et d’une comptabilité budgétaire. et des années antérieures :
Chapitre II – les prises en charge des ordres de recettes ;
Comptabilité générale – les annulations et réductions ;
ART. 112. – La comptabilité générale des régions et de – les recouvrements réalisés.
leurs groupements est tenue conformément à un plan comptable Le paiement des dépenses du budget et des budgets
obéissant aux principes du code général de normalisation annexes est décrit dans une comptabilité qui retrace
comptable et aux normes comptables internationales. distinctement, par rubrique budgétaire, les crédits et les
Ce plan comptable est fixé par arrêté conjoint du émissions qui en permet le rapprochement.
ministre chargé des finances et du ministre de l’intérieur. A RT.  114.  –  Les comptables publics arrêtent leurs
écritures et registres comptables au 31 décembre de chaque
Le plan comptable des régions et de leurs groupements
année.
est composé des parties suivantes :
A cette date, chaque comptable établit une situation de
– choix directeurs, objectifs et principes fondamentaux ; caisse et de portefeuille et une balance générale des comptes.
– règles d'organisation et de procédures ; ART. 115. – Le comptable assignataire centralise, dans
– nomenclature et modalités générales de fonctionnement ses écritures, l'ensemble des opérations effectuées par les
des comptes ; autres comptables publics pour le compte de la région ou du
groupement, et détermine le résultat d'exécution du budget,
– états financiers et situations de gestion ; dans les conditions fixées au chapitre VIII du présent titre.
– règles d'évaluation. Il établit, au plus tard, au 31 mars de l'année suivante,
Il comporte également une nomenclature des comptes les états financiers et les situations de gestion ci-après :
répartis en catégories homogènes intitulées « classes ». Ces – le bilan ou la situation patrimoniale ;
classes sont au nombre de neuf :
– le compte de produits et charges ;
– classe 1 : comptes de financement permanent ;
– le tableau des opérations budgétaires ;
– classe 2 : comptes d'actif immobilisé ;
– le tableau des opérations financières ;
– classe 3 : comptes d'actif circulant (hors trésorerie) et
– la situation des dettes de la région ou du groupement ;
comptes internes ;
– la situation d'exécution du budget de la région ou du
– classe 4 : comptes de passif circulant (hors trésorerie) ; groupement.
– classe 5 : comptes financiers ; Les états financiers et les situations de gestion visés
– classe 6 : comptes de charges ; à l'alinéa précédent doivent donner une image fidèle de
l'état d'exécution du budget et de la situation patrimoniale
– classe 7 : comptes de produits ; de la région ou du groupement. Des états d'informations
– classe 8 : engagement hors bilan ; complémentaires peuvent, au besoin, être produits à leur appui.

– classe 9 : comptabilité analytique budgétaire. A RT. 116. – Les modalités de tenue automatisée de la


comptabilité générale des régions et de leurs groupements sont
Les opérations résultant de l'exécution des budgets des fixées par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et
régions et de leurs groupements sont décrites en classe 9, dans du ministre de l'intérieur.
une comptabilité budgétaire.
Chapitre III
Cette comptabilité fait l'objet de développements dans
Comptabilité des matières, valeurs et titres
des comptabilités auxiliaires tenues par nature de recettes et
de dépenses. A RT.  117.  –  La comptabilité des matières, valeurs et
titres a pour objet la description des stocks existants et des
La nomenclature des comptes peut être modifiée par mouvements concernant :
arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre des
finances. –  les stocks de marchandises, fournitures, déchets,
produits semi-finis, produits finis et emballages
A RT.  113.  –  La comptabilité générale des régions et commerciaux ;
de leurs groupements est tenue par les ordonnateurs et les
comptables assignataires, chacun en ce qui le concerne, qui – les matériels et objets mobiliers ;
constatent toutes les opérations faites pour le compte desdites –  les titres nominatifs, au porteur ou à ordre et les
régions ou desdits groupements, au titre du budget, des budgets valeurs diverses appartenant ou confiés aux régions et
annexes et des comptes spéciaux, aux journaux de premières à leurs groupements, ainsi que les objets qui leur sont,
écritures, au grand livre et aux livres auxiliaires. éventuellement, remis en dépôt ;
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 939

– les formules, titres, tickets, timbres et vignettes destinés Le livre journal retrace, dans des colonnes distinctes,
à l'émission ou à la vente. le numéro d'ordre, la date d'inscription, l'imputation de la
créance et son objet, la désignation du débiteur et le montant
Elle dresse l'inventaire et retrace la valeur des matières,
de la recette.
valeurs et titres auxquels elle s'applique.
Le livre des comptes retrace les sommes devant être
Elle est tenue dans les conditions et selon les modalités
recouvrées, réparties selon la nomenclature budgétaire en
fixées par arrêté conjoint du ministre de l'intérieur et du
vigueur.
ministre chargé des finances.
Ces opérations sont, le cas échéant, détaillées sur
A RT. 118. – La comptabilité des matières, valeurs et des livres auxiliaires dont le nombre et la contexture sont
titres est tenue par l’ordonnateur et le comptable assignataire, déterminés selon les besoins des services, par instruction
chacun pour les matières, valeurs et titres qu'il détient ou dont conjointe du ministre chargé des finances et du ministre de
il a la charge, dans les conditions et selon les modalités fixées l'intérieur.
par l’arrêté visé au dernier alinéa de l'article 117 ci-dessus.
ART. 124. – Les livres de la comptabilité administrative
A RT.  119.  –  A l'expiration de l'année budgétaire, utilisés pour le suivi de l'exécution des dépenses comportent :
l’ordonnateur et le comptable assignataire établissent, chacun
en ce qui le concerne, par matières, valeurs ou titres : –  le livre d'enregistrement des droits des créanciers
tenu par le service liquidateur des dépenses et par
– l'état d'inventaire ou le compte d'emploi ; l'ordonnateur ;
– la situation comptable par nature, faisant apparaître – le livre journal des ordonnances de paiement émises ;
la situation au début de l’année budgétaire, les
mouvements intervenus en cours d'année et la situation – le livre des comptes par chapitre de dépenses.
à la clôture de l’année budgétaire. Ces livres sont tenus par l'ordonnateur.
Lesdits états et situations sont établis, au plus tard, le Les services de liquidation et d'ordonnancement tiennent,
31 mars de l'année qui suit celle à laquelle ils se rapportent au besoin, des registres et des livres de comptes auxiliaires.
pour être annexés au compte de la région ou du groupement
concerné à produire par le comptable public à la Cour A RT.  125.  –  Le livre d'enregistrement des droits des
régionale des comptes. créanciers décrit, sommairement, par rubrique budgétaire
ou compte spécial, au fur et à mesure de leur production,
Chapitre IV toutes les opérations d'ouverture et de modification de crédits,
Comptabilité administrative d'engagement et de liquidation des dépenses.
A RT. 120. – La comptabilité administrative est tenue Les ordonnateurs transmettent, mensuellement, au
sur la base d’une nomenclature fixée par arrêté conjoint du comptable assignataire une situation indiquant par rubrique
ministre chargé des finances et du ministre de l'intérieur. budgétaire ou compte spécial, tous les crédits ouverts et le
montant des engagements visés jusqu'au dernier jour du mois
A RT.  121.  –  La comptabilité administrative retrace précédent.
l'exécution des autorisations budgétaires, ventilées selon
la nomenclature budgétaire en vigueur. Elle est tenue Après s'être assuré de la concordance des renseignements
par l'ordonnateur pour les opérations de la région ou du fournis avec ses propres écritures, le comptable assignataire
groupement. renvoie ladite situation, dûment visée, à l'ordonnateur
concerné.
A RT.  122.  –  La comptabilité administrative décrit,
également, toutes les opérations relatives à : ART. 126. – Le livre journal des ordonnances de paiement
émises est utilisé pour l'enregistrement immédiat et successif,
– la constatation et la liquidation des recettes ainsi que par ordre numérique, de toutes les ordonnances de paiement
l'émission des ordres de recettes y correspondant, y émises pendant la durée de la gestion.
compris les ordres de recettes de régularisation visés à
l'article 43 ci-dessus ; Les ordonnateurs transmettent, mensuellement, au
comptable assignataire une situation indiquant, par rubrique
– l’engagement et l’ordonnancement des dépenses. budgétaire ou compte spécial, tous les crédits ouverts et le
Elle est tenue de manière à distinguer l'exécution des montant des émissions jusqu'au dernier jour du mois précédent.
dépenses: Après s'être assuré de la concordance des renseignements
– du budget ; fournis avec ses propres écritures, le comptable assignataire
renvoie la situation visée à l'ordonnateur concerné.
– des budgets annexes ;
ART. 127. – Les ordres de recettes émis par l'ordonnateur
– des comptes spéciaux. établissent les droits constatés au profit de la région ou du
groupement.
ART. 123. – Les livres de la comptabilité administrative
utilisés pour le suivi de l'exécution des recettes comportent : Ils sont enregistrés sur le livre des comptes qui comporte,
par rubrique budgétaire :
– le livre journal des droits constatés au profit de la région
ou du groupement ; – un numéro d'ordre ;
– le livre des comptes par nature de recettes. – la date de l'émission ;
940 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

– la nature du titre ; Pour chaque engagement de dépense admis, le registre


retrace au regard d'un numéro d'ordre : la date de réception de
– la désignation de la recette ;
l'engagement visé, la nature de la dépense, le nom du créancier,
– le nom du débiteur ou la référence au titre collectif ; le montant de la dépense et, s'il y a lieu, la modification de
l'évaluation initiale ainsi que la référence de l'ordonnancement.
– le montant de l'ordre de recette ;
La proposition d'engagement, constituée de la fiche
–  la carte d’identité nationale pour les personnes
d’engagement ou de la fiche navette selon le cas, est inscrite
physiques ou le numéro de l’identifiant commun pour
les entreprises ; sur le registre comptable visé au premier alinéa ci-dessus qui
comporte :
– la date d'envoi au comptable chargé du recouvrement ;
– le numéro d'ordre ;
– le numéro du bordereau d'émission sur lequel le titre
est porté. – le montant des crédits ouverts ;

ART. 128. – Le livre-journal des droits constatés au profit – le montant des dépenses déjà engagées ;
de la région ou du groupement est constitué du deuxième – le montant des crédits disponibles ;
exemplaire des bordereaux d'émission prévus à l'article 31 du
présent décret ou de fichiers électroniques. – l’imputation budgétaire ;

A RT. 129. – La comptabilité administrative relative à -.la date de réception de la proposition d'engagement ;


l'exécution des dépenses d'équipement comprend deux parties: – la nature de la dépense ;
– la première partie décrit, par année budgétaire, les – le nom du créancier ;
autorisations d'engagement données et les crédits
ouverts en conséquence de ces autorisations ; – le montant de la dépense.

–  la seconde partie décrit l'utilisation donnée par les La fiche d’engagement ou la fiche navette, selon le cas,
ordonnateurs aux autorisations d'engagement et aux est renvoyée, dûment annotée du numéro d'enregistrement, au
crédits ouverts au titre de l'année budgétaire. service gestionnaire après signature de l'ordonnateur.

A- La première partie est tenue, sur un livre des crédits L'ordonnateur tient, en outre, un fichier complet du
ouverts par autorisations de programmes. Ce livre décrit personnel permanent et un registre des factures et marchés
par autorisation et par nature de dépense, le montant initial dans lequel sont inscrits pour chaque année budgétaire, les
de l'autorisation de dépense, les modifications y apportées objets ou travaux de même nature.
ultérieurement et son montant définitif. Ce registre peut être tenu sous format électronique.
Il décrit, en outre, pour chaque autorisation de ART. 131. – Le livre d'enregistrement des commandes,
programmes : fournitures ou travaux, tenu par l'ordonnateur, comprend,
– les engagements nouvellement autorisés pour l'année et par article :
qui découlent du montant cumulé des autorisations et – le numéro d'ordre ;
des crédits ordinaires ouverts au titre de l'année ;
– les références de la fiche d’engagement ou la fiche navette,
– les paiements nouvellement autorisés pour l'année et qui selon le cas ;
découlent du montant cumulé des crédits de paiement
relatifs aux autorisations de programme des années – la date de la commande ;
antérieures, des crédits de paiement correspondant aux – le nom du fournisseur, du prestataire de service ou de
autorisations de programme de l'année en cours et des l'entrepreneur ;
crédits ordinaires ouverts au titre de la même année ;
– la nature de la dépense ;
– le montant cumulé des autorisations d'engagement et
des autorisations de paiement depuis la première année – le montant de la dépense ;
d'exécution de l'autorisation de programme. – la date de réception des factures et mémoires ;
B - La seconde partie est tenue sur un livre de comptes –  la date d'envoi du dossier liquidé au service de la
par nature des dépenses d'équipement. comptabilité.
Ce livre est tenu par autorisation de programme et par L'ordonnateur tient, également, un carnet à souche des
année budgétaire, pour chaque nature de dépense ayant donné bons de commande numérotés et un carnet d'enregistrement
lieu à une autorisation distincte. des factures et mémoires reçus, servis au jour le jour.
A RT. 130. – Le registre de comptabilité des dépenses
Le livre d'enregistrement et le carnet à souche visés aux
engagées, tenu par le service de la comptabilité, comprend,
alinéas précédents peuvent être tenus sous forme électronique.
pour chaque rubrique budgétaire ou compte spécial :
ART. 132. – L'ordonnateur tient, en outre :
– le montant des crédits ouverts ;
– le livre-journal des ordonnances de paiement émises,
– l'enregistrement des engagements de dépenses admis ;
lesquelles sont inscrites sous une série unique de
– le montant des crédits disponibles. numéros par année budgétaire ;
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 941

– le registre des droits des créanciers qui comporte, par En ce qui concerne les dépenses sans ordonnancement
rubrique budgétaire, le montant des crédits ouverts, préalable, le comptable assignataire tient la comptabilité des
la date, le numéro et le montant des ordonnances de crédits ouverts et des dépenses effectuées.
paiement émises, ainsi que la référence des bordereaux
d'émission correspondants ; Le comptable assignataire tient, en outre, une
comptabilité des postes budgétaires ouverts par le tableau
– les registres retraçant les états d'actif et de passif de la
des effectifs, annexé au budget, qui fait ressortir:
région ou du groupement.
A RT.  133.  –  A la clôture de l'année budgétaire, – le nombre des postes budgétaires ouverts ;
l'ordonnateur établit le bilan d'exécution du budget. – les emplois budgétaires occupés ;
Ce document doit présenter dans des colonnes distinctes : – les emplois budgétaires vacants.
En recettes : Section 2. – Comptabilité deniers
– les numéros d'ordre des articles du compte et du budget ;
A RT.  135.  –  Le comptable assignataire tient une
– la désignation des rubriques budgétaires ou des comptes comptabilité auxiliaire pour y retracer :
spéciaux ;
– les dépenses étalées sur plusieurs années ;
– les prévisions budgétaires ;
– les dépenses par programmes ;
–  le montant des produits, d'après les titres et actes
justificatifs, déduction faite des annulations et des – les dépenses permanentes ;
admissions en non-valeur ; – les crédits bloqués au titre des régies de dépenses ;
– le total des recettes, par rubrique.
– les engagements reportés de l'année précédente.
En dépenses :
Il tient cette comptabilité sur la base, des états
– les numéros d'ordre des articles du compte et du budget ; d'engagement de dépenses et des états de dépenses permanentes
– la désignation des rubriques budgétaires et des comptes établis par l'ordonnateur et qui lui sont notifiés.
spéciaux ; ART. 136. – Les comptables publics constatent toutes les
– les crédits ouverts au budget, aux budgets annexes et opérations de recettes et de dépenses, qu'ils ont exécutées ou
aux comptes spéciaux avec les modifications qui leur centralisées, sur des journaux divisionnaires.
ont été apportées en cours d'année ;
Les recettes et les dépenses budgétaires et celles des
– les dépenses engagées ; budgets annexes et des comptes spéciaux sont développées
– les ordres de paiement émis et visés ; sur des registres auxiliaires.
– les crédits à reporter par rubrique budgétaire et par Pour toutes les valeurs qui lui sont remises, le comptable
comptes spéciaux ; assignataire délivre, obligatoirement, un reçu extrait d'un
– les crédits annulés. carnet à souche-valeurs. La comptabilisation de ces valeurs
est retracée sur un carnet de compte d'emploi.
Une copie certifiée conforme du bilan d'exécution du
budget, visée au premier alinéa ci-dessus, est adressée au ART. 137. – Le recouvrement des créances des régions et
comptable assignataire. de leurs groupements est décrit, par les comptables, par nature
de recettes, dans une comptabilité qui retrace, distinctement
Chapitre V
par rubrique, pour l'année en cours et les années antérieures,
Comptabilité budgétaire la prise en charge des ordres de recettes et les recouvrements
Section première. – Comptabilité des engagements effectués.
tenue par le comptable assignataire Cette comptabilité peut être tenue et éditée sous forme
ART. 134. – Le comptable assignataire de la région ou électronique.
du groupement tient une comptabilité des engagements des
dépenses pour l'ensemble des crédits ouverts par rubrique ART. 138. – Le paiement des dépenses est décrit dans
budgétaire. une comptabilité qui retrace, distinctement, par rubrique
budgétaire, les crédits ouverts et les émissions d'ordres de
Cette comptabilité fait ressortir, par mois : paiement.
– les crédits ouverts par le budget, les budgets annexes A RT.  139.  –  Après chaque arrêté de fin de mois, le
et les comptes spéciaux au titre de chaque rubrique
comptable assignataire est tenu de notifier à l'ordonnateur,
budgétaire ainsi que les modifications qui leur sont
apportées en cours d'année ; avant le 10 du mois suivant, une situation résumée des
opérations de recettes et de dépenses et une situation
– les engagements faits sur ces crédits par les ordonnateurs ; consolidée des disponibilités de la région ou du groupement,
– les dépenses sans ordonnancement préalable effectuées dont les modèles seront arrêtés par une instruction conjointe
au cours du mois considéré. du ministre chargé des finances et du ministre de l'intérieur.
942 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

La notification des situations visées ci-dessus, par Le montant de ces ordres de paiement est repris en
le comptable assignataire, peut faire l'objet d'échange recettes à un compte de trésorerie intitulé « restes à payer »,
électronique dans les conditions et selon les formes fixées par auquel seront imputés lesdits ordres de paiement, lors de leur
arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre règlement.
de l'intérieur.
Il est procédé de la même manière pour les ordres de
ART. 140. – Le comptable chargé du recouvrement tient, paiement émis sur les budgets annexes et les comptes spéciaux
en outre, une comptabilité, pour retracer : n’ayant pas fait l’objet de paiement au 31 décembre.
–  la comptabilité des droits constatés et des recettes ART. 147. – Les excédents de gestion de la première partie
réalisées par rubrique et par année budgétaire ;
des budgets annexes sont reportés à la deuxième partie des
– le registre des frais de recouvrement engagés ; opérations d'équipement de ces mêmes budgets, pour dégager
– le registre des frais de recouvrement encaissés ; l'excédent général de gestion, qui doit être repris en recette à
la deuxième partie du budget au 31 décembre, date de clôture
–  les valeurs qui lui sont confiées par le comptable de la gestion.
assignataire au moyen d'un compte d'emploi.
Les soldes des comptes spéciaux clôturés ainsi que les
A RT.  141.  –  Après chaque arrêté de fin de mois, le excédents de recettes des comptes de dépenses sur dotations
comptable assignataire est tenu de notifier à l'ordonnateur, non consommés au cours de l’année qui suit celle de leur
avant le 10 du mois suivant :
ouverture, sont, repris dans les mêmes conditions, au budget.
– la situation des valeurs ;
Les disponibilités des comptes spéciaux en activité sont
–  la situation résumée des prises en charge, des automatiquement reportées à la gestion suivante, pour assurer
recouvrements et des restes à recouvrer. la continuité des opérations d'une année budgétaire à l'autre.
Section 3. – Justification des opérations de recettes A RT.  148.  –  Le résultat budgétaire de la gestion est
et de dépenses déterminé par comparaison des recettes et des dépenses de
ART. 142. – La liste des pièces justificatives des opérations la première partie du budget d'une part, et des recettes et des
de recettes et de dépenses des régions et de leurs groupements dépenses de la deuxième partie d'autre part.
est fixée par l’arrêté conjoint prévu aux articles 32 et 80 du Cette situation fait ressortir un excédent ou un déficit
présent décret.
de la première partie et un excédent de la deuxième partie à
A RT.  143.  –  En cas de perte, destruction ou vol des la clôture de la gestion.
justifications remises à l'un des comptables publics visés à
l'article 14 ci-dessus, le trésorier général du Royaume ou la ART. 149. – Les opérations visées aux articles 146 et 147
personne déléguée par lui à cet effet peut autoriser le comptable ci-dessus sont constatées avant l'arrêté des écritures de la
assignataire à pourvoir à leur remplacement. gestion qui s'achève et à l’issue duquel l'excédent général de
gestion est dégagé. Elles sont justifiées par des autorisations
A RT.  144.  –  Les livres comptables, les journaux, les d'encaissement préparées par le comptable public et signées,
registres et les différents documents utilisés pour la tenue par lui et par l'ordonnateur.
de la comptabilité des différentes opérations de recettes, de
dépenses et de trésorerie, peuvent être édités et tenus sous ART. 150. – Les autorisations budgétaires relatives aux
forme électronique, conformément aux modèles prévus par dépenses d'équipement, présentées par rubrique budgétaires,
la réglementation en vigueur. sont reportées d'année en année et demeurent valables tant
TITRE IV qu'elles n'ont pas été annulées.

RÈGLES RELATIVES AU RÈGLEMENT DU BUDGET, Les crédits ouverts au titre des dépenses de
À LA PRÉSENTATION DES COMPTES ET AU CONTRÔLE fonctionnement sont annuels et ne peuvent être, de ce fait,
reportés que les crédits engagés et non payés à la clôture de
Chapitre premier la gestion.
Règlement du budget L'excédent de la première partie est reporté à la deuxième
ART. 145. – Le règlement du budget est effectué par le partie du budget, après avoir mis en réserve des disponibilités
comptable public, après l'arrêté des comptes au 31 décembre des comptes spéciaux.
de l'année considérée, lequel règlement doit intervenir, au plus
tard, le 31 janvier de l'année qui suit. Une ampliation dudit Le déficit de la première partie est couvert par un
règlement est communiquée à l'ordonnateur concerné avant prélèvement sur l'excédent éventuel de la deuxième partie, en
le 10 du mois suivant. tenant compte, toutefois, de l'intégralité des crédits engagés et
reportés par rubriques budgétaires ou par comptes spéciaux.
ART. 146. – Les ordres de paiement visés par le comptable
public et non payés avant le 31 décembre de l'année de leur Le résultat budgétaire général de clôture, qui ressort
émission sont imputés aux lignes budgétaires concernées, au de la situation des opérations d’équipement, est repris dans
vu d'un état établi par ledit comptable et appuyé des pièces la gestion suivante au titre des opérations d’équipement, à la
justificatives correspondantes. rubrique intitulée « Excédent de l'année précédente ».
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 943

ART. 151. – Au début du mois de janvier, le comptable 6. l'état du passif de la région ou du groupement ;


public établit, en triple exemplaire, un état récapitulatif des
7. le compte arrêté au 31 décembre des tickets ou
restes à recouvrer au 31 décembre, arrêté par rubrique et pour
vignettes servant à la perception des produits en régie ;
chaque rubrique, par année d'origine des créances, le signe
et le soumet au visa de l'ordonnateur, qui en conserve un 8. l'arrêté de nomination du comptable ou la référence
exemplaire pour sa comptabilité administrative. au compte de la région ou du groupement auquel est annexé
L'état récapitulatif des restes à recouvrer visé au premier cet arrêté ;
alinéa ci-dessus est appuyé d'un état nominatif. 9. un inventaire des pièces générales.
Au vu du deuxième exemplaire, ledit comptable prend Toutefois, si les pièces générales énumérées aux
en charge dans ses écritures le montant des créances restant paragraphes 3, 4, 5 et 6 ci- dessus n'ont pas été communiquées
à recouvrer, aux rubriques budgétaires correspondantes de au comptable public par l'ordonnateur au plus tard quinze (15)
l'année suivante. jours avant la date prévue à l'article 156 ci-après, le compte
Chapitre II produit doit être appuyé de la copie de la correspondance par
laquelle le comptable public a demandé à l'ordonnateur la
Présentation des comptes
production desdites pièces générales.
ART. 152. – Après la clôture des opérations de l'année
ART. 156. – Le compte de la région ou du groupement
budgétaire, le comptable public établit le compte de la région
ou du groupement. visé à l'article 152 ci-dessus est présenté au plus tard le 31
mars de l'année suivant celle à laquelle il se rapporte, par le
Ce compte, présente, sous forme d'un développement comptable public à son supérieur hiérarchique qui le transmet
de la balance définitive, l'exécution du budget de la région ou à la cour régionale des comptes compétente, au plus tard le
du groupement. 31 juillet de la même année.
Il comprend, également, les opérations de recettes et de Chapitre III
dépenses des budgets annexes et des comptes spéciaux, ainsi
que des comptes de trésorerie. Contrôle
Ledit compte fait ressortir la situation financière de la ART. 157. – Les cours régionales des comptes exercent
région ou du groupement à la fin de l'année pour laquelle il leurs attributions sur les actes pris, visés et exécutés,
est rendu. respectivement, par les ordonnateurs et les comptables
publics des régions et de leurs groupements, conformément
ART. 153. – Les rubriques budgétaires sur lesquelles il
aux dispositions de la loi susvisée n° 62-99 formant code des
n'a été émis aucun titre de recettes font l'objet d'un certificat
négatif établi par l'ordonnateur. juridictions financières.

ART. 154. – Le compte de la région ou du groupement Les comptes des régions et de leurs groupements sont
doit être exact et sincère, tant en recettes qu'en dépenses, daté présentés à la cour régionale des comptes compétente dans les
et signé par le comptable public, les renvois et ratures devant formes et délais prévus par la loi précitée n° 62-99, le présent
être approuvés et signés. décret et les instructions prises pour son application.

ART. 155. – En cas de gestion scindée, le compte de la ART. 158. – Les opérations financières et comptables de


région ou du groupement est produit par le comptable public la région sont soumises à un audit financier annuel effectué
en fonction à la date de sa présentation. dans les conditions et selon les modalités prévues à l’article 227
de la loi organique précitée n° 111-14 relative aux régions.
Le compte est présenté à la Cour régionale des comptes
du ressort de laquelle relève la région ou le groupement. A RT. 159. – Le contrôle de la gestion des comptables
publics est assuré par leurs supérieurs hiérarchiques et les
Le compte est constitué des pièces justificatives et des
corps de contrôle compétents.
pièces générales suivantes :
Ce contrôle a lieu sur place et/ou sur pièces comptables.
1. une expédition du budget et les copies certifiées
conformes des décisions autorisant les virements de crédits ; TITRE V
2. les autorisations spéciales autorisant l'inscription DISPOSITIONS DIVERSES ET TRANSITOIRES
de crédits supplémentaires, annexées à une récapitulation
desdites autorisations ; ART. 160. – Les dispositions du présent décret s’appliquent
également aux groupements des collectivités territoriales
3. une copie certifiée conforme du bilan d'exécution du comportant parmi ses membres au moins une région.
budget de la région ou du groupement ;
A RT.  161.  –  L’établissement, la conservation et la
4. l'état de l'actif de la région ou du groupement que transmission des pièces justificatives des recettes, des dépenses
l'ordonnateur doit fournir au comptable public ; et des opérations de trésorerie peuvent être dématérialisés
5. l'annexe à l'état de l'actif, expliquant l’origine des selon les modalités et dans les conditions fixées par arrêté
différences d'une année à l'autre pour chacun des articles de conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre chargé des
recettes figurant à l'état de l'actif ; finances.
944 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

A RT.  162.  –  Dans l’attente de l'adoption du plan Vu la loi n° 61-99 relative à la responsabilité des
comptable visé au 2 ème alinéa de l'article 112 ci-dessus, les ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables publics,
régions et leurs groupements tiennent une comptabilité des promulguée par le dahir n° 1-02-25 du 19 moharrem 1423
matières, valeurs et titres, une comptabilité administrative et (3 avril 2002), telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
une comptabilité budgétaire.
Vu la loi n° 62-99 formant code des juridictions financières,
A RT.  163.  –  Le présent décret entre en vigueur le promulguée par le dahir n° 1-02-124 du 1er rabii  II 1423
premier janvier 2018 et abroge à partir de la même date (13 juin 2002), telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
toutes dispositions contraires et notamment les dispositions
applicables aux régions et à leurs groupements prévus par Sur proposition du ministre de l’intérieur et du ministre
le décret n° 2-09-441 du 17 moharrem 1431 (3 janvier 2010) de l’économie et des finances ;
portant règlement de la comptabilité publique des collectivités Après délibération en Conseil du gouvernement réuni
locales et de leurs groupements. le 2 hija 1438 (24 août 2017),
Demeurent, toutefois, en vigueur, à titre transitoire DÉCRÈTE :
jusqu’à leur remplacement conformément aux dispositions
du présent décret, les textes pris pour l’application du décret A RTICLE PREMIER. – La comptabilité publique des
précité n° 2-09-441 du 17 moharrem 1431 (3 janvier 2010). préfectures et provinces et leurs groupements s’entend de
l’ensemble des règles qui régissent l’exécution et le contrôle de
ART. 164. – Le ministre de l'intérieur et le ministre de leurs opérations financières et comptables ainsi que la tenue de
l’économie et des finances sont chargés, chacun en ce qui le leurs comptabilités et qui précisent, en outre, les obligations et
concerne, de l'exécution du présent décret qui sera publié au les responsabilités des agents qui sont chargés de l'application
Bulletin officiel.
desdites règles.
Fait à Rabat, le 4 rabii I 1439 (23 novembre 2017).
Les opérations financières et comptables des préfectures
SAAD DINE EL OTMANI. et provinces et de leurs groupements comprennent les
Pour contreseing : opérations budgétaires, de trésorerie et de patrimoine.
Le ministre de l’intérieur, ART. 2. – Le présent décret a pour objet de fixer :
ABDELOUAFI LAFTIT. – en son titre premier, les principes fondamentaux de
Le ministre de l'économie la comptabilité publique des préfectures et provinces
et des finances, et leurs groupements ainsi que les dérogations à ces
principes ;
MOHAMED BOUSSAID.
– en son titre II, les règles applicables à l’exécution des
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du opérations de recettes et de dépenses ainsi que des
« Bulletin officiel » n° 6626 du 11 rabii I 1439 (30 novembre 2017). opérations de trésorerie ;
– en son titre III, les règles applicables à la comptabilité ;

Décret n° 2-17-450 du 4 rabii I 1439 (23 novembre 2017) portant – en son titre IV, les règles applicables au règlement du
règlement de la comptabilité publique des préfectures et budget, à la présentation des comptes et au contrôle ;
provinces et de leurs groupements. – en son titre V, les dispositions diverses et transitoires.
TITRE PREMIER
LE CHEF DU GOUVERNEMENT, PRINCIPES FONDAMENTAUX
Vu la loi organique n° 112-14 relative aux préfectures et Chapitre premier
provinces, promulguée par le dahir n° 1-15-84 du 20 ramadan
Principes généraux
1436 (7 juillet 2015), notamment ses articles 191 et 193 ;
Vu la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités A RT. 3.  –  Les opérations financières et comptables
locales, promulguée par le dahir n° 1-07-195 du 19 kaada 1428 résultant de l’exécution des budgets des préfectures et
(30 novembre 2007), telle qu’elle a été modifiée et complétée ; provinces et leurs groupements incombent aux ordonnateurs
et aux comptables publics.
Vu la loi n° 39-07 édictant des dispositions transitoires
en ce qui concerne certains taxes, droits, contributions et A RT. 4.  –  Sauf dispositions contraires, la fonction
redevances dues aux collectivités locales, promulguée par le d’ordonnateur est incompatible avec celle de comptable public.
dahir n° 1-07-209 du 16 hija 1428 (27 décembre 2007) ; Le conjoint d’un ordonnateur ne peut assurer la fonction
Vu la loi n° 15-97 formant code de recouvrement des de comptable public affecté à la préfecture ou à la province
créances publiques, promulguée par le dahir n° 1-00-175 du ou au groupement auprès duquel ledit ordonnateur exerce
28 moharrem 1421 (3 mai 2000), telle qu’elle a été modifiée et sa fonction. La même incompatibilité s’applique à leurs
complétée ; ascendants et descendants.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 945

Chapitre II ART. 12. – Sauf dispositions réglementaires contraires,


le comptable public est chargé à titre exclusif :
Règles propres aux ordonnateurs
– du contrôle d’engagement des dépenses de la préfecture
Section première. – Règles générales
ou de la province ou de leurs groupements conformément
ART. 5. – Au sens du présent décret, est ordonnateur de aux dispositions de la section 2 du chapitre 2 du titre 2
recettes et de dépenses de la préfecture ou de la province ou du présent décret ;
du groupement toute personne ayant qualité pour : – du contrôle de validité des dépenses des préfectures et
– constater les créances, les liquider et en ordonner leur provinces et de leurs groupements et de leur paiement,
recouvrement ; soit sur ordres émanant de l’ordonnateur accrédité, soit
au vu des titres présentés par les créanciers, soit de
– engager, liquider et ordonnancer le paiement des dettes. sa propre initiative, ainsi que de la suite à donner aux
A RT. 6. – L’ordonnateur peut, sous sa responsabilité, oppositions et autres empêchements au paiement ;
déléguer sa signature au directeur général des services par –  de l’encaissement des droits au comptant et des
voie d’arrêté établi en deux originaux, dont l’un est notifié au taxes déclaratives dans les conditions prévues par la
comptable assignataire. Ces originaux doivent comporter le législation et la réglementation en vigueur ;
spécimen de signature de l’ordonnateur délégué. – de la prise en charge et du recouvrement des ordres de
L’ordonnateur délégué agit sous la responsabilité et le recettes individuels ou collectifs régulièrement émis
contrôle de l’ordonnateur. par l’ordonnateur dans les conditions prévues par le
présent décret ;
A RT. 7.  –  L’ordonnateur et son délégué, dénommés
dans la suite du présent décret par le terme «ordonnateur », – de la conservation des fonds et valeurs dont il a la garde ;
doivent se faire accréditer auprès du comptable assignataire – du maniement des fonds et des mouvements de comptes
des recettes et des dépenses et lui communiquer les spécimens externes de disponibilités qu’il surveille ou dont il
de leur signature. ordonne les mouvements ;
A RT. 8.  –  Les ordonnateurs encourent, à l'occasion – de la tenue de la comptabilité de la préfecture ou de la
de l’exercice de leurs fonctions, les responsabilités prévues par province ou du groupement et de la centralisation des
la législation en vigueur. opérations de recettes et de dépenses exécutées pour
leur compte, conformément aux dispositions du présent
Section 2. – Principes d’organisation décret ;
ART. 9. – L’ordonnateur ne peut se faire ouvrir, en cette – de la conservation des pièces justificatives des opérations
qualité, un compte courant ou de dépôt destiné à recevoir des dont ils ont assuré l’exécution ou la centralisation.
fonds appartenant ou confiés à la préfecture ou à la province
Il est, en outre, chargé d’accomplir toutes les diligences
ou au groupement.
nécessaires pour le recouvrement des recettes et de signaler
Il ne peut, non plus, disposer des fonds portés au à l’ordonnateur toute moins-value constatée dans les revenus
crédit d’un compte ouvert au nom du comptable public de la du domaine privé de la préfecture ou de la province ou du
préfecture ou de la province ou au du groupement que par voie groupement.
d’ordres donnés à ce dernier, appuyés des pièces justificatives ART. 13. – Les comptables des préfectures et provinces
fixées par les textes réglementaires en vigueur. et de leurs groupements sont des comptables principaux ou
ART. 10. – Les ordres de recettes ou de paiement émis par secondaires :
les ordonnateurs sont retracés dans les comptabilités tenues – les comptables principaux sont ceux qui sont, en vertu
suivant les règles fixées par le présent décret, les arrêtés et de la législation et de la réglementation en vigueur ou
instructions pris pour son application. d’une décision du ministre chargé des finances, tenus de
produire, annuellement, à la cour régionale des comptes
Chapitre III
compétente, les comptes des préfectures et provinces
Règles propres aux comptables publics ou de leurs groupements dont ils sont comptables
assignataires. Lesdits comptes comprennent les
Section première. – Règles générales
opérations exécutées par leurs soins et celles dont ils
ART. 11. – Au sens du présent décret, est comptable public ont centralisé les pièces justificatives ou auxquelles ils
de la préfecture ou de la province ou du groupement, tout ont donné une imputation définitive ;
fonctionnaire ou agent habilité pour exécuter, pour le compte – les comptables secondaires sont ceux dont les
desdits organismes, des opérations de recettes, de dépenses ou opérations sont centralisées par un comptable principal
de maniement de titres, soit au moyen de fonds et valeurs dont qui en assure l’imputation définitive au vu des pièces
il a la garde, soit par virements internes d’écritures, soit par justificatives produites. Toutefois, leur responsabilité
l’entremise d’autres comptables publics ou de comptes externes demeure engagée au titre desdites opérations dans les
de disponibilités dont il ordonne ou surveille les mouvements. conditions fixées par la législation en vigueur.
946 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

A RT. 14. – Les comptables publics des préfectures et Les régisseurs de dépenses peuvent se faire ouvrir, sur
provinces ou de leurs groupements sont : proposition de l’ordonnateur, un compte de dépôt à la Trésorerie
Générale du Royaume destiné à recevoir exclusivement les
– les trésoriers régionaux ;
avances de fonds reçues du comptable assignataire et destinées
– les trésoriers préfectoraux ou provinciaux ; au paiement des dépenses en régie.
– les percepteurs. Les régisseurs de recettes peuvent, le cas échéant, être
chargés par arrêté conjoint du ministre chargé des finances
Section 2. – Règles d’organisation
et du ministre concerné, de l'encaissement de recettes pour le
A RT. 15. – Les comptables publics visés à l’article 14 compte de l’Etat. La nature de ces recettes est fixée dans les
ci-dessus sont nommés par décision du ministre chargé des mêmes formes.
finances ou de la personne déléguée par lui à cet effet. Une Section 3. – Gestion de fait
copie de ladite décision est adressée à la Cour des comptes
pour notification à la cour régionale des comptes compétente. ART. 20. – Conformément à la législation en vigueur, est
déclarée comptable de fait, toute personne qui effectue, sans
Ils sont soumis, avant d’être installés dans leur premier y être habilitée par l’autorité compétente, des opérations de
poste comptable, à la formalité de prestation de serment dans recettes, de dépenses, de détention et de maniement de fonds
les conditions prévues par la législation et la réglementation ou de valeurs appartenant à la préfecture ou la province ou
en vigueur. le groupement.
Une convention de partenariat sera conclue entre le En outre, peut être considéré comme coauteur
ministère de l’intérieur et la trésorerie générale du Royaume responsable d’une gestion de fait, tout fonctionnaire ou
aux fins d’arrêter la nature des prestations à réaliser pour le agent ainsi que tout titulaire d’une commande publique qui,
compte des préfectures et provinces et de leurs groupements, en consentant ou en incitant soit à exagérer les mémoires
dans le domaine du conseil et d’assistance juridique et financier, ou factures, soit à en dénaturer les énonciations, s’est prêté
notamment en matière de mobilisation du potentiel fiscal et sciemment à l’établissement d’ordonnances de paiement, de
d’exécution des dépenses. mandats, de justifications ou d’avoirs fictifs.

A RT. 16.  –  Les comptables publics des préfectures Sans préjudice des dispositions pénales en vigueur, le
et provinces ou de leurs groupements sont tenus, dès leur comptable de fait et le ou les coauteurs d’une gestion de fait
prise de service, de souscrire, à titre individuel ou collectif, sont soumis aux mêmes obligations et contrôles et assument
conformément aux dispositions législatives et réglementaires les mêmes responsabilités qu’un comptable public.
en vigueur, une police d’assurance auprès d’une entreprise TITRE II
d’assurances agréée, garantissant durant l’exercice de leurs
RÈGLES APPLICABLES À L’EXÉCUTION DES OPÉRATIONS
fonctions, leur responsabilité personnelle et pécuniaire.
DE RECETTES, DE DÉPENSES ET DE TRÉSORERIE
A RT. 17. – Les comptables publics des préfectures et Chapitre premier
provinces et de leurs groupements assurent la gestion des
postes comptables qui leur sont confiés. Règles relatives aux opérations de recettes

Ils peuvent être assistés d’un ou de plusieurs adjoints Section première. – Règles générales
auxquels ils peuvent déléguer leurs signatures pour agir en ART. 21. – Les ressources des préfectures et provinces et
leur nom et sous leur contrôle et leur responsabilité. de leurs groupements comprennent :
Les comptables publics et leurs adjoints sont accrédités – les taxes, droits et redevances institués à leur profit par
auprès des organismes teneurs des comptes externes de la législation ou la réglementation en vigueur ;
disponibilités dont ils ordonnent ou surveillent les mouvements.
– les produits et revenus domaniaux ;
Chaque poste comptable dispose d’une seule caisse et,
– le produit des rémunérations pour services rendus ;
en cas de besoin, d’un seul compte courant postal et/ou d’un
sous compte du compte courant du Trésor. –  le produit des exploitations et des participations
financières ;
En aucun cas, l’intitulé du compte d’un poste comptable
ne peut être libellé au nom personnel du comptable public. – le produit des emprunts ;

ART. 18. – Les comptables publics encourent, à raison les fonds de concours, les dons et legs ;
de l’exercice de leurs fonctions, les responsabilités prévues par – toutes autres créances instituées à leur profit par la
la législation en vigueur. législation ou la réglementation en vigueur ou résultant
A RT. 19.  –  Les régisseurs sont chargés d’opérations de décisions de justice ou de conventions.
d’encaissement ou de paiement dans les conditions fixées par A RT. 22.  –  La perception des recettes est autorisée,
instruction conjointe du ministre de l’intérieur et du ministre annuellement, par les budgets des préfectures et provinces et
chargé des finances. de leurs groupements.
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A RT. 23.  –  Conformément aux textes législatifs en ART. 30. – Toute convention, tout contrat ou engagement
vigueur, toutes contributions, directes ou indirectes, autres comportant la perception de recettes, par termes échelonnés
que celles autorisées par les dispositions législatives et sur plusieurs années, donne lieu à l’émission, par l’ordonnateur
réglementaires en vigueur et par les budgets des préfectures compétent, d’un ordre de recette, pour le montant dû au titre
et provinces ou de leurs groupements, à quelque titre et de chaque année, qu’il adresse au comptable compétent, deux
sous quelque dénomination qu’elles se perçoivent, sont mois avant la date de l’échéance.
formellement interdites, à peine, contre les autorités qui les
L’ordre de recette émis au titre de la première année doit
ordonneraient, contre les employés qui en confectionneraient
être appuyé d’un exemplaire de l’acte ayant donné naissance
les rôles et en fixeraient les tarifs et contre ceux qui en feraient
à la créance.
le recouvrement, d’être poursuivis comme concussionnaires,
sans préjudice de l’action en répétition, pendant trois années, En cas de modification, l’acte modificatif est annexé à
contre les trésoriers, les percepteurs ou les personnes qui en l’ordre de recette émis au titre de l’année concernée.
auraient fait la perception.
Section 3. – De la prise en charge et du recouvrement
Sont également punissables des peines prévues à l’égard des ordres de recettes
des concussionnaires, tous détenteurs de l’autorité publique ou
fonctionnaires publics qui, sous une forme quelconque et pour ART. 31. – Les ordres de recettes émis sont pris en charge
quelque motif que ce soit, auront, sans autorisation législative par le comptable chargé du recouvrement compétent.
ou réglementaire, accordé des exonérations ou franchises de Les ordres de recettes individuels sont récapitulés sur
droits, d’impôts ou de taxes, ou auront effectué gratuitement un bordereau d’émission ou dans un fichier électronique
la délivrance de produits ou services de la préfecture ou la communiqué au comptable chargé du recouvrement qui
province ou du groupement alors qu’ils sont soumis, en vertu procède au rapprochement du total cumulé avec les prises en
de la réglementation en vigueur, au paiement d’une redevance charge qu’il a admises.
ou d’une rémunération pour services rendus.
Il en est de même pour les réductions et les annulations
ART. 24. – Les créances des préfectures et provinces ou d’ordres de recette.
de leurs groupements sont constatées et liquidées, selon leur
nature, dans les conditions fixées par les lois et règlements en Les ordres de recette collectifs sont émis dans les
vigueur, sur la base de conventions ou en vertu de décisions formes et selon les conditions prévues par la législation et
de justice. la réglementation régissant les créances auxquelles ils se
rapportent.
ART. 25. – Les recettes sont prises en compte au titre du
budget de l’année au cours de laquelle elles sont encaissées, A RT. 32. – Le comptable chargé du recouvrement est
tenu d’exercer au préalable, le contrôle de régularité de la
Il est fait recette du montant intégral des produits sans perception et de l’imputation ainsi que la vérification des
contraction entre les recettes et les dépenses. pièces justificatives dont la liste est fixée par arrêté du ministre
ART. 26. – Le recouvrement des créances des préfectures de l’intérieur et du ministre chargé des finances.
et provinces et de leurs groupements est effectué conformément Il s’assure, dans les mêmes conditions, de la régularité
aux dispositions de la loi susvisée n° 15-97 formant code de des réductions et des annulations de recettes.
recouvrement des créances publiques.
Lorsqu’à l’occasion de son contrôle, le comptable
Section 2. – De l’émission des ordres de recettes chargé du recouvrement, constate une omission, ou une
ART. 27. – Sauf dispositions contraires, toute créance erreur matérielle au regard des dispositions des premier et
liquidée fait l’objet d’un ordre de recette individuel ou collectif deuxième alinéas ci-dessus, il renvoie l’ordre de recette ou
émis et rendu exécutoire par l’ordonnateur. Cet ordre de recette l’ordre d’annulation ou de réduction à l’ordonnateur, appuyé
est appuyé de tous les documents justifiant la régularité de la d’une note dûment motivée, aux fins de régularisation.
perception. ART. 33. – Le recouvrement des créances des préfectures
Toutefois, en application des dispositions de la loi et provinces et de leurs groupements, émises par voie d’ordres
susvisée n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales, de recettes, est effectué conformément à la  législation en
il n’est pas émis d’ordres de recettes au titre des taxes instituées vigueur, notamment la loi précitée n° 15-97 formant code de
au profit de la préfecture ou la province dont le montant est recouvrement des créances publiques, ainsi que les règlements
inférieur à cent (100) dirhams. et/ou les conventions qui les ont instituées.
ART. 28. – Tout ordre de recette doit indiquer les bases A RT. 34.  –  Les recettes sont réalisées par versement
de liquidation de la créance ainsi que les éléments permettant d’espèces, par remise de chèques bancaires ou postaux ou
l’identification du débiteur. par virement à un compte ouvert au nom du comptable public
concerné.
A RT. 29.  –  Les taxes et autres créances ayant fait
l’objet d’ordres de recettes individuels ou collectifs sont, Les recettes peuvent également être réalisées par
sauf dispositions contraires prévues par les textes propres à tout autre moyen de paiement prévu par la législation et la
chacune d’elles, exigibles dès la mise en recouvrement desdits réglementation en vigueur ou auprès des établissements de
ordres de recettes ou à l’échéance fixée par l’acte ayant donné crédits agréés ou par la mise à la disposition de la clientèle de
naissance à la créance. tout moyen de paiement, ou leur gestion.
948 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

Les modalités d’application du deuxième alinéa du L’admission en non-valeur d’une créance irrécouvrable
présent article sont fixées par arrêté du ministre chargé des n’éteint pas la dette du débiteur et ne peut faire obstacle au
finances. recouvrement, si le redevable revient à meilleure fortune ou
vient à être localisé.
A RT. 35. – Tout versement en numéraire donne lieu à
la délivrance, par le comptable public, d’un reçu ou d’une Les admissions en non-valeur des côtes sur lesquelles
quittance qui forme titre envers la préfecture ou la province des versements auraient été obtenus ne donnent lieu à aucun
ou le groupement créancier. Ces titres peuvent être édités sous remboursement ou restitution.
forme électronique. Les admissions en non-valeur des créances comprises
dans les rôles d’impôts et taxes émis par les services du
Par dérogation aux dispositions de l'alinéa précédent,
ministère chargé des finances, sont notifiés au comptable
il n’est pas délivré de reçu ou de quittance, lorsque la partie chargé du recouvrement au moyen de certificats d’admission
versante reçoit, en échange de son versement, des timbres, en non-valeur.
des formules ou de manière générale, une fourniture dont la
possession justifie, à elle seule, le paiement des droits, ou s’il A RT. 39.  –  Les remises gracieuses de dettes sont
est donné quittance sur un document restitué ou remis à la prononcées par arrêté de l’ordonnateur après délibération
partie versante. du Conseil et visa du gouverneur de la préfecture ou la
province conformément aux dispositions de l’article 109 de
Section 4. – Réclamations – Annulations - la loi organique susvisée n° 112-14 relative aux préfectures et
Admissions en non-valeur provinces. Toutefois, cette remise ne peut être accordée qu’à
condition que le demandeur n’ait pas organisé son insolvabilité
ART. 36. – Les réclamations et les annulations relatives telle que fixée par l’article 84 de la loi précitée n° 15-97 formant
aux créances des préfectures et provinces et de leurs code de recouvrement des créances publiques.
groupements, sont régies par les lois et règlements qui ont
institué lesdites créances. La remise gracieuse de dette ne donne lieu à aucune
restitution des sommes, éventuellement, payées en atténuation
ART. 37. – Toute erreur de liquidation, double ou faux de la dette initiale.
emploi, constaté au préjudice du débiteur, donne lieu à
Une ampliation de l’arrêté visé au premier alinéa ci-
l’émission d’un ordre d’annulation ou de réduction de recette.
dessus constitue la pièce justificative de l’annulation ou de la
Cet ordre précise les motifs d’annulation et, en cas de réduction, réduction de la créance, objet de la remise gracieuse.
les bases de la nouvelle liquidation.
Toutefois, les dispositions du présent article ne
En cas de double emploi ou d’erreur matérielle de calcul, s’appliquent pas aux dettes, en principal, résultant de créances
les décisions d’annulation ou de dégrèvement sont établies fiscales exigibles et aux créances résultant de jugements
d’office par l’ordonnateur ou à la demande des débiteurs et prononcés en faveur des préfectures et provinces ou de leurs
revêtus de la formule exécutoire. groupements.
Ces décisions sont, ensuite, transmises par l’ordonnateur ART. 40. – Les rôles restent entre les mains du comptable
au comptable chargé du recouvrement, pour réduction de chargé du recouvrement jusqu’à l’expiration d’un délai de dix
ses prises en charge, lequel envoie, le cas échéant, copie de ans après apurement de la dernière côte, pour être ensuite
ces décisions au comptable assignataire, pour annotation et déposés aux archives de la préfecture ou de la province ou du
réduction. groupement concerné.
En ce qui concerne les créances comprises dans les rôles Toutefois, les rôles archivés sous forme électronique,
d’impôts et taxes émis par les services du ministère chargé chez le comptable chargé du recouvrement, sont remis à la
des finances, les dégrèvements et annulations sont notifiés au préfecture ou à la province ou au groupement concerné, après
apurement de la dernière côte.
comptable chargé du recouvrement, sous forme de certificats
d’annulation ou de dégrèvement. Section 5. – De l’encaissement des droits au comptant
et des taxes déclaratives
Les restitutions consécutives à une annulation ou à un
dégrèvement doivent faire l’objet d’un ordonnancement sur ART. 41. – Dans le cas de produits exigibles au comptant
le budget de la préfecture ou la province ou du groupement. ou lorsqu’il y a intérêt pour la bonne exécution du service, ou
pour réduire les formalités de déplacement des redevables,
Les créances ayant fait l’objet d’une annulation, à la suite l’encaissement peut être confié à des régisseurs de recettes.
d’une décision de justice ayant acquis la force de la chose jugée,
donnent lieu à une réduction des prises en charge au niveau A RT. 42. – L’encaissement des droits au comptant et
des taxes déclaratives peut être assuré par un ou plusieurs
des écritures du comptable chargé du recouvrement.
régisseurs de recettes. Lesdits régisseurs peuvent être assistés
ART. 38. – Lorsque les créances s’avèrent irrécouvrables par des régisseurs suppléants.
ou lorsque les redevables ne peuvent être identifiés pour A RT. 43.  –  Les recettes encaissées par versements
quelque cause que ce soit, celles-ci sont proposées en non- spontanés au titre des droits au comptant ou des taxes
valeur par le comptable chargé du recouvrement, au moyen déclaratives, sont, immédiatement, versées par le comptable
d’états appuyés des justifications requises. Ces états sont compétent et les régisseurs qui en ont assuré l’encaissement,
transmis à l’ordonnateur aux fins de décision, et ce dans les au comptable assignataire, lequel est tenu d’en imputer le
conditions prévues à l’article 126 de la loi précitée n° 15-97 montant, dès réception, au budget de la préfecture ou de la
formant code de recouvrement des créances publiques. province ou du groupement concerné.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 949

Dès l’arrêté des écritures du mois, et au plus tard le 8 du Le régisseur qui a comblé le déficit ou le débet est
mois suivant, le comptable assignataire notifie à l’ordonnateur substitué aux droits de la préfecture ou de la province ou du
concerné le montant des recettes réalisées au cours du mois groupement pour le recouvrement de son avance.
écoulé, au moyen d’un certificat global de recettes appuyé
des justifications requises, aux fins d’émission d’un ordre de Le régisseur de recettes et ses suppléants peuvent obtenir
recette de «régularisation» au titre du mois de constatation de la décharge de leur responsabilité dans les conditions prévues
la recette. L’émission, par l’ordonnateur, dudit ordre de recette par la loi susvisée n° 61-99 relative à la responsabilité des
doit intervenir avant le 15 du mois qui suit. ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables publics.
A défaut d’émission dudit ordre de recette, ledit Les remises gracieuses de dettes peuvent également être
comptable joint au compte de la préfecture ou de la province accordées au régisseur de recettes, dans les conditions prévues
ou du groupement, copie du certificat de recette précité. par la loi précitée n° 61-99 précitée.
A RT. 44.  –  Les régies de recettes sont instituées par A RT. 47.  –  En cas de faute du régisseur des recettes,
décision de l’ordonnateur. le comptable assignataire peut engager les mesures devant
Des arrêtés, pris dans les mêmes formes, désignent un ou mettre fin aux irrégularités constatées. La responsabilité du
plusieurs régisseurs de recettes ainsi que leurs suppléants, et comptable assignataire peut être mise en cause s’il n’a pas exercé
déterminent leurs attributions et leurs champs d’intervention les contrôles qui lui incombent ou réclamé immédiatement le
en indiquant les natures des recettes dont la perception, par versement des recettes qui n’aurait pas été effectué dans le
le ou les régisseurs, est autorisée conformément aux décisions délai imparti.
de création desdites régies.
Le comptable assignataire déclaré responsable
A RT. 45.  –  Le comptable assignataire procède, sans pécuniairement, exerce, par voie de subrogation dans les
préavis et chaque fois qu’il le juge opportun ou sur demande de droits de la préfecture ou de la province ou du groupement,
l’ordonnateur, tant au bureau du régisseur de recettes qu’aux son recours sur les biens meubles et immeubles du régisseur
postes des suppléants:
de recettes.
– à la vérification de la caisse et de la comptabilité ;
ART. 48. – Le régisseur de recettes est tenu, dès sa prise de
–  à l’inventaire des tickets, des autres valeurs et des service, de souscrire, conformément à la législation en vigueur,
quittanciers ; une police d’assurances auprès d’une entreprise d’assurance
– à l’appréciation du fonctionnement et de la performance agréée, garantissant, durant l’exercice de ses fonctions, sa
de la régie. responsabilité personnelle et pécuniaire.
Cette vérification et cet inventaire doivent être faits A la cessation des fonctions du régisseur ou en cas de
obligatoirement au moins une fois par an. mutation, un quitus lui est délivré par l’ordonnateur, au vu
d’une attestation du comptable assignataire, constatant qu’à la
Le régisseur de recettes est tenu de présenter tous
documents ou valeurs réclamés à l’occasion de toute fin de sa gestion, ledit régisseur n’est redevable à la préfecture
vérification. ou la province ou au groupement d’aucune somme ou valeur.

Les régisseurs de recettes sont, en outre, soumis aux Chapitre II


contrôles prévus à l’article 159 ci-dessous. Règles applicables aux opérations de dépenses
Toute irrégularité ou toute infraction aux règlements Section première. – Règles générales
relevée au cours d’une opération de contrôle, est signalée,
sans délai, par le comptable assignataire à l’ordonnateur, au ART. 49. – Les dépenses des préfectures et provinces et
ministre de l’intérieur et au ministre des finances. des groupements ne peuvent être régulièrement engagées et
exécutées que si elles sont conformes aux lois et règlements
L’organisation, le fonctionnement des régies de recettes
et leurs relations avec le comptable assignataire sont fixés par qui les ont instituées et prévues dans leurs budgets.
instruction conjointe du ministre de l’intérieur et du ministre Conformément aux dispositions de l’article 153 de la
chargé des finances. loi organique précitée n° 112-14 relative aux préfectures et
ART. 46. – Le régisseur de recettes et ses suppléants sont provinces, l’engagement des dépenses doit rester dans la limite
responsables des détournements, malversations, déficits et des autorisations budgétaires les concernant.
débets commis ou constatés dans sa caisse ou dans la caisse
ART. 50. – Les dépenses sont prises en compte au titre
des agents placés sous leur autorité, sauf recours contre ces
de l’année budgétaire au cours de laquelle les ordonnances de
derniers.
paiement sont visées par le comptable assignataire et doivent
Ils sont déclarés débiteurs par décision du ministre être payées sur les crédits de ladite année, quelle que soit la
chargé des finances ou la personne déléguée par lui à cet date de la créance.
effet, prise, soit sur proposition de l’ordonnateur après avis
du ministre de l’intérieur, soit sur la base d’un procès-verbal ART. 51. – Sauf dispositions législatives ou réglementaires
de vérification établi par l’un des corps d’inspection habilités, contraires, les dépenses des préfectures et provinces et de leurs
après en avoir informé au préalable le ministre chargé de groupements sont engagées, liquidées, ordonnancées et payées
l’intérieur. dans les conditions fixées au présent chapitre.
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ART. 52. – L’engagement est l’acte par lequel la préfecture A cet effet, l’ordonnateur notifie au comptable
ou la province ou le groupement crée ou constate une obligation assignataire la proposition d’engagement appuyée d’un état
de nature à entraîner une charge. récapitulatif regroupant, par ligne budgétaire, les actes en
Il ne peut être pris que par l’ordonnateur agissant en cours de validité.
vertu de ses pouvoirs et après avoir satisfait aux conditions ART. 58. – Sont considérées comme engagées :
prévues à l’article 49 ci-dessus.
– au début de l’année budgétaire, les dépenses permanentes ;
ART. 53. – La liquidation a pour objet de vérifier la réalité
de la dette et d’arrêter le montant de la dépense. – au fur et à mesure des décisions prises par l’ordonnateur,
toutes les autres dépenses.
La liquidation des dépenses est faite par l’agent
compétent, sous sa responsabilité, au vu des titres établissant A RT. 59.  –  Au mois de janvier de chaque année,
les droits acquis aux créanciers. l’ordonnateur établit :
On entend par agent compétent, au sens du présent – un relevé nominatif du personnel de la préfecture ou
décret, la personne habilitée, par l’ordonnateur concerné, à la province ou du groupement comportant le montant
réceptionner les travaux, les fournitures ou services et à en de leur rémunération. Deux copies dudit relevé sont
attester le service fait avant certification par l’ordonnateur. remises au comptable assignataire ;
A défaut d’agent compétent, la liquidation et la –  un relevé détaillé des autres dépenses permanentes
certification du service fait sont effectuées directement par telles que les loyers, les abonnements et les annuités
l’ordonnateur et sous sa responsabilité. d’emprunts.
A RT. 54. – L’ordonnancement est l’acte administratif Les modifications, éventuellement intervenues, en
donnant, conformément aux résultats de la liquidation, cours d’année, au titre des dépenses permanentes ou de la
l’ordre de payer la dette de la préfecture ou la province ou du liste du personnel, font l’objet de relevés modificatifs établis
groupement. Il incombe à l’ordonnateur. par l’ordonnateur et adressés, sans délai, en double exemplaire
L’ordonnancement donne lieu à l’émission d’une au comptable assignataire.
ordonnance de paiement. Toutefois, certaines dépenses ART. 60. – Les dépenses d’équipement sur autorisation
peuvent être payées sans ordonnancement préalable. La liste de programme peuvent être engagées dans la limite des crédits
desdites dépenses est fixée par arrêté conjoint du ministre d’engagement prévus par celle-ci.
chargé de l’intérieur et du ministre chargé des finances. Cet
arrêté est publié au « Bulletin officiel ». B) Modalités d’exercice du contrôle d'engagement
Les dépenses payées sans ordonnancement préalable, ART. 61. – Sous réserve des dispositions du 3ème alinéa du
sont notifiées, sans délai, par le comptable assignataire à présent article, le comptable assignataire exerce un contrôle
l’ordonnateur. de régularité qui consiste à vérifier que les propositions
d’engagement des dépenses sont régulières au regard des
ART. 55. – Les dépenses des préfectures et provinces ou disposions législatives et réglementaires d’ordre financier en
de leurs groupements sont soumises: vigueur.
– à un contrôle préalable, au stade de l’engagement ; Il exerce également un contrôle budgétaire portant sur :
– à un contrôle de validité de la dépense, au stade du
– la disponibilité des crédits et des postes budgétaires ;
paiement.
– l’imputation budgétaire de la dépense ;
Le contrôle préalable d’engagement et le contrôle
de validité de la dépense s’exercent conformément aux – l’exactitude des calculs du montant de l’engagement, au
dispositions du présent chapitre. regard des éléments dont il dispose ;
Toutefois, le contrôle préalable d’engagement fait l’objet –  le total de la dépense à laquelle la préfecture ou la
d’un allègement dit “contrôle modulé”, dans les conditions et province ou le groupement s’oblige pour toute l’année
selon les modalités prévues à la section 3 du présent chapitre. d’imputation.
Section 2. – Procédures d’engagement et modalités d’exercice Ne sont pas soumises au contrôle de régularité au regard
du contrôle d’engagement des dépenses des disposions législatives et réglementaires d’ordre financier :
A) Procédures d’engagement a) les dépenses des fonctionnaires et agents relatives
ART. 56. – Toute proposition d’engagement, d’annulation aux situations administratives et aux salaires, à l’exception de
ou de réduction d’engagement est notifiée, sous format papier celles relatives aux décisions de recrutement, de titularisation,
ou électronique, par l’ordonnateur au comptable assignataire, de réintégration, de changement de grade et de sortie du
aux fins de visa et de prise en charge comptable. service, quel qu’en soit le montant ;
ART. 57. – Les dépenses permanentes, créées au moyen b) les dépenses relatives aux transferts et aux subventions
d’actes ne comportant pas de limitation de durée et dont l’effet accordées aux établissements publics, aux impôts et taxes,
ne peut cesser qu’au moyen d’actes y mettant fin, sont engagées aux décisions judiciaires et aux loyers, quel qu’en soit le
dès le début de l’année budgétaire. La liste desdites dépenses montant, à l’exception des actes initiaux de location et les
est fixée par arrêté du ministre de l’intérieur. actes modificatifs les concernant ;
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c) les dépenses des fonctionnaires et agents autres que A RT. 64.  –  Le délai dont dispose le comptable
celles visées ci-dessus et dont le montant est inférieur ou égal assignataire, pour apposer son visa ou le suspendre, est de
à cinq mille (5.000,00) dirhams ; douze (12) jours ouvrables francs, pour les marchés et de cinq
d) les dépenses de biens et services dont le montant est (5) jours ouvrables francs pour les autres natures de dépenses,
inférieur ou égal à vingt mille (20.000,00) dirhams ; à compter de la date de dépôt de la proposition d’engagement.

e) les indemnités au titre du capital décès ; A défaut de réponse dans le délai prescrit, le comptable
assignataire est tenu d’apposer son visa sur la proposition
f)  le s re devanc e s d’e au , d’éle ctr ic it é et de d’engagement dès l’expiration dudit délai et d’en faire retour
télécommunications ; à l’ordonnateur.
g) les frais d’assurance des véhicules du parc automobile ; Les dispositions du présent article ne peuvent,
h) les abonnements aux journaux, aux revues et aux toutefois, être opposables au comptable assignataire que par
autres publications, quel que soit leur forme ; l’ordonnateur concerné.
i) l’acquisition de vignettes par voie de conventions pour A RT. 65.  –  Ne sont pas soumises au visa, lors du
l’achat de carburant et lubrifiant et l’entretien du parc auto contrôle d’engagement de dépenses, les dépenses payées sans
ainsi que le transport des fonctionnaires et agents. ordonnancement préalable visées à l’article 54 ci-dessus.
Les dépenses visées au 3ème alinéa ci-dessus demeurent A RT. 66.  –  L’ordonnateur est tenu, avant tout
soumises au contrôle budgétaire. commencement d’exécution de travaux, de services ou
de livraison de fournitures, de notifier à l’entrepreneur,
La nature ainsi que le plafond des dépenses précitées
fournisseur ou prestataire de services concerné l’approbation,
peuvent être modifiés ou complétés par arrêté conjoint du
ministre de l’intérieur et du ministre chargé des finances. les références du visa apposé sur les propositions d’engagement
relatives aux marchés publics, aux bons de commande, aux
ART. 62. – Pour l’exercice du contrôle d’engagement des conventions ou contrats ainsi qu’aux avenants éventuels.
dépenses, les propositions d’engagement de dépenses faites par
l'ordonnateur sont accompagnées d’une fiche d’engagement Les références de ce visa peuvent être réclamées à
qui précise notamment la rubrique budgétaire concernée, les l’ordonnateur concerné, le cas échéant, par l’entrepreneur, le
crédits disponibles ainsi que le montant de la proposition fournisseur ou le prestataire de services.
d’engagement. A RT. 67.  –  Lorsque l’ordonnateur maintient une
Les pièces justificatives relatives aux propositions proposition d’engagement d’une dépense ayant fait l’objet d’un
d’engagement sont notifiées par l’ordonnateur au comptable refus de visa, il saisit le ministre de l’intérieur ou la personne
assignataire aux fins de l’exercice du contrôle d’engagement. déléguée par lui à cet effet pour statuer.
Les dossiers d’engagement des dépenses non soumises Dans ce cas, sauf si le refus de visa est motivé par
au contrôle de régularité au regard des dispositions législatives l’insuffisance ou l’indisponibilité de crédits ou de postes
et règlementaires d’ordre financier sont constitués d’une fiche budgétaires ou le non-respect d’un texte législatif ou
navette qui fixe, notamment, les rubriques budgétaires et les règlementaire, le ministre de l’intérieur ou la personne
crédits disponibles ainsi que le montant de la proposition déléguée par lui à cet effet peut, par décision, passer outre à
d’engagement, en vue d’apposer le visa sur la disponibilité ce refus de visa.
des crédits ou des postes budgétaires et leur prise en charge
Section 3. – Le contrôle modulé de la dépense
comptable.
A RT. 68.  –  Le contrôle modulé de la dépense prévu
Le modèle de la «fiche navette » est fixé par décision du
au dernier alinéa de l’article 55 ci-dessus est un contrôle
ministre de l’intérieur.
allégé applicable aux dépenses des préfectures et provinces
Les pièces relatives aux engagements de dépenses, et des groupements qui sont tenus de disposer d’un système
non soumises au contrôle de régularité, sont gardées par de contrôle interne leur permettant de s’assurer, parmi les
l’ordonnateur pour être jointes au dossier d’ordonnancement contrôles qui leur sont dévolus par la réglementation en
y afférent. vigueur:
ART. 63. – Le contrôle d’engagement s’exerce : 1- au stade de l’engagement : 
– soit par un visa apposé sur la proposition d’engagement a) de la régularité au regard des dispositions législatives
de dépenses ; et réglementaires d’ordre financier de l’engagement de
–  soit par une suspension de visa sur la proposition dépenses autres que celles visées au paragraphe 4 de l’article 69
d’engagement et le renvoi à l’ordonnateur des dossiers ci-dessous ;
d’engagement non visés aux fins de régularisation ; b) du total de la dépense à laquelle la préfecture ou
– soit par un refus de visa motivé. la province ou le groupement s’oblige pour toute l’année
d’imputation ;
En cas de suspension ou de refus de visa, les observations
qu’appelle la proposition d’engagement sont regroupées et font c) de la répercussion de l’engagement sur l’emploi de la
l’objet d’une seule notification à l’ordonnateur. totalité des crédits de l’année en cours et des années ultérieures.
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2- au stade de l’ordonnancement : ART. 71. – Lors de l’exercice du contrôle de régularité


objet de l‘allégement supplémentaire, le comptable assignataire
a)  de la disponibilité des crédits ; s’assure au stade de l’engagement de ce qui suit:
b)  de l’existence du visa préalable de l’engagement, 1- de la disponibilité des crédits et des postes budgétaires;
lorsque ce visa est requis ;
2- de la régularité au regard des dispositions législatives
c)  de l’inexistence du double paiement d’une même et réglementaires d’ordre financier des propositions
créance. d’engagements de dépenses concernant :

A RT. 69. – Lors de l’exercice du contrôle modulé des a) les actes de recrutement, de titularisation, de
réintégration, de changement de grade et de sortie de service
dépenses visé à l’article 68 ci-dessus, le comptable public
relatifs aux fonctionnaires et agents ;
s’assure au stade de l’engagement de ce qui suit:
b) les actes initiaux de location et les actes modificatifs
1- de la disponibilité des crédits et des postes budgétaires ; y afférents ;
2- de l’exactitude des calculs du montant de l’engagement ; c) les marchés, les avenants et autres actes modificatifs y
afférents dont le montant, pris séparément, est supérieur à un
3- de l’imputation budgétaire ; million (1.000.000) de dirhams, ainsi que les marchés négociés
4- de la régularité au regard des dispositions législatives quel qu’en soit leur montant ;
et réglementaires d’ordre financier des propositions d) les contrats d’architectes relatifs aux marchés visés
d’engagement de dépenses concernant : au c) du présent paragraphe ;
a) les actes de recrutement, de titularisation, de La nature ainsi que le plafond des dépenses précitées
réintégration, de changement de grade et de sortie de service peuvent être modifiés ou complétés par arrêté conjoint du
ministre de l’intérieur et du ministre chargé des finances.
relatifs aux fonctionnaires et agents;
ART. 72. – La préfecture ou la province ou le groupement
b) les actes initiaux de location et les actes modificatifs peuvent, sur proposition du président du Conseil, être qualifiés
y afférents ; par arrêté du ministre de l’intérieur pris sur la base d’un
c) les dépenses des fonctionnaires et agents autres que rapport réalisé conjointement par les pris compétents du
ministère de l’intérieur et du ministère des finances, a l‘issue
celles visées au paragraphe a) du 3ème alinéa de l’article 61
d’un audit de leurs capacités de gestion.
ci-dessus dont le montant est supérieur à dix mille (10.000)
dirhams ; L’opération d’audit s’effectue suivant un référentiel fixé
par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre
d) les dépenses des biens et services dont le montant est chargé des finances.
supérieur à cent mille (100.000) dirhams; Le référentiel d’audit se compose des quatre aspects
e) les marchés, les avenants et autres actes modificatifs suivants :
y afférents dont le montant, pris séparément, est supérieur à – la capacité de la gestion financière ;
quatre cent mille (400.000) dirhams, ainsi que les marchés
– la capacité d’exécution de la dépense ;
négociés quel qu’en soit le montant ;
– la capacité de contrôle interne ;
f) les contrats d’architectes relatifs aux marchés visés
– la capacité de gestion de l’information.
au e) du présent paragraphe;
Il est mis en place, par arrêté conjoint du ministre de
g) les conventions et les contrats de droit commun dont l’intérieur et du ministre chargé des finances, un système de
le montant est supérieur à deux cent mille (200.000) dirhams. suivi permettant de s’assurer que la qualité et la sécurité des
ART. 70. – Le contrôle modulé prévu au dernier alinéa procédures d’exécution des dépenses de la préfecture ou la
province ou du groupement sont maintenues au même niveau
de l’article 55 ci-dessus peut faire l’objet d’un allègement
de capacité de gestion qui lui a permis de bénéficier du contrôle
supplémentaire au bénéfice des préfectures et provinces et des modulé de la dépense.
groupements qui disposent, outre les critères définis à l’article
Section 4. – Procédures de liquidation et d’ordonnancement
68 ci-dessus, d’un système d’audit et de contrôle interne leur
permettant de s’assurer : A RT. 73.  –  Aucune dépense ne peut être liquidée et
ordonnancée qu’après constatation des droits du créancier.
a) de la régularité au regard des dispositions législatives
et réglementaires d’ordre financier de l’engagement des Cette constatation résulte, soit d’un certificat attestant
l’exécution du service, soit d’un décompte exprimé en quantité
dépenses autres que celles visées au 2ème paragraphe du et en montant des fournitures ou prestations livrées ou des
premier alinéa de l’article 71 ci-dessous; travaux réalisés. Les mémoires et factures présentant ce
b) de l’exactitude des calculs du montant de l’engagement; décompte doivent être totalisés en chiffres et arrêtés en toutes
lettres, datés et signés par les créanciers qui doivent y porter, en
c)de l’exactitude de l’imputation budgétaire. outre, l’indication de leur adresse et de leur identité bancaire.
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Lesdits mémoires et factures doivent être revêtus de A RT. 77.  –  La remise aux bénéficiaires des ordres
la certification du service fait par l’ordonnateur, à moins de paiement est effectuée par l’ordonnateur et sous sa
qu'il n’ait été constatée soit par un procès-verbal compris au responsabilité.
nombre des pièces justificatives, soit par la déclaration de Cette rem ise s’op ère contre dé charge, après
l’agent compétent. reconnaissance de l’identité desdits bénéficiaires, de leurs
ART. 74. – L’agent compétent visé à l’article 53 ci-dessus ayants droit ou de leurs représentants, ainsi que de la régularité
des pouvoirs de ces derniers.
vérifie si les dépenses liquidées ont été préalablement engagées
selon les formalités prévues par les textes réglementaires en A RT. 78.  –  Lorsqu’un créancier refuse de recevoir
vigueur. l’ordre de paiement, l’ordonnateur peut, par arrêté motivé,
faire consigner par le comptable assignataire, le montant du
Il vérifie, également, les calculs et les détails des paiement à la caisse des dépôts et de gestion et en informe le
décomptes ainsi que la régularité des pièces justificatives. créancier par lettre recommandée avec accusé de réception.
ART. 75. – Les dépenses liquidées et arrêtées donnent ART. 79. – Les ordonnances de paiement sont arrêtées,
lieu à ordonnancement. signées et émises par l’ordonnateur, dès constatation du
service fait et au plus tard dans les quarante-cinq (45) jours
Cet ordonnancement ne peut, sous réserve des
qui suivent la date de ladite constatation et sont transmises
exceptions prévues par la réglementation en vigueur ou par
au comptable assignataire, appuyées des pièces justificatives
arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre
correspondantes.
de l’intérieur, intervenir avant, soit l’exécution du service ou
l’échéance de la dette, soit la décision individuelle d’attribution Ces ordonnances de paiement sont récapitulées sur
de subvention ou d’allocation prévue par la législation et la des bordereaux d’émission et, le cas échéant, sur un support
réglementation en vigueur. électronique que l’ordonnateur communique au comptable
assignataire.
Des acomptes ou avances peuvent, toutefois, être
Section 5. – Modalités d’exercice du contrôle de validité
consentis au personnel, soit par voie de régie de dépenses, soit
des dépenses
par voie d’ordonnancement, dans les conditions fixées par
arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre ART. 80. – Le comptable assignataire est tenu d’exercer,
de l’intérieur. avant visa pour paiement, le contrôle de validité de la dépense
portant sur :
Les ordonnances de paiement sont datées et portent,
– l’existence du visa préalable d’engagement, lorsque ce
par ordonnateur, un numéro d’ordre d’une série unique et
visa est requis ;
ininterrompue par année budgétaire.
– l’exactitude des calculs de liquidation;
EIles doivent comporter les indications suivantes:
– le caractère libératoire du règlement ;
– la désignation de l’ordonnateur ;
Il est, en outre, chargé de s’assurer de :
– l’imputation budgétaire ;
– la signature de l’ordonnateur ou de son délégué ;
– l’année d’origine de la créance ;
– la disponibilité des crédits de paiement ;
– la désignation précise du créancier : nom, prénom ou
– la disponibilité des fonds ;
raison sociale et, le cas échéant, son adresse ;
– de la production des pièces justificatives dont la liste
– le montant et l’objet de la dépense et, le cas échéant, la
est fixée par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur
référence du titre auquel les justifications ont été jointes ; et du ministre chargé des finances, y compris celles
–  la référence du visa apposé sur la proposition comportant la certification du service fait.
d’engagement. Le comptable assignataire ne doit, en aucun cas,
L’ordonnancement des dépenses donne lieu à paiement effectuer ou refaire le contrôle de régularité de la dépense au
par virement. stade du paiement.
La disponibilité des fonds visée ci-dessus doit être
Toutefois, le paiement en numéraire peut intervenir au
appréhendée dans le cadre de la règle de l’unité de caisse, en
profit des personnes physiques dans les conditions définies par
vertu de laquelle l’ensemble des fonds disponibles servent à
arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre la couverture de l’ensemble des dépenses, sans distinction de
de l’intérieur. l’affectation initiale des fonds.
A RT. 76. – Lorsque l’ordonnancement est effectué au Lorsque le comptable assignataire ne relève aucune
bénéfice d’un organisme public, l’ordonnance de paiement irrégularité, il procède au visa et au règlement des dépenses
doit être émise au nom du comptable assignataire auprès dudit dont il conserve les ordonnances de paiement et les justifications
organisme. correspondantes prévues par les réglements en vigueur.
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Il renvoie, ensuite, à l’ordonnateur les ordres de Si l’ordonnateur concerné refuse d’émettre les ordres de
paiement payables en numéraire, appuyés de leurs bordereaux paiement de ces dépenses, il peut être fait recours au droit de
d’émission, pour remise à leurs bénéficiaires, ainsi que les substitution dans les conditions prévues à l’article 189 de la
bordereaux d’émission relatifs aux paiements par virement, loi organique n° 112-14 relative aux préfectures et provinces.
dûment annotés de la mention du virement ou des références
du moyen de paiement ou de l’opération de compensation ART. 84. – Les ordonnances de paiement, émises au titre
éventuelle. d’une année budgétaire, sont présentées au visa du comptable
assignataire, au plus tard le 30 décembre de ladite année.
Toutefois, lorsqu’il constate une irrégularité au regard
des dispositions du présent article, il suspend le visa et Pour ce faire, l’ordonnateur doit intervenir auprès des
renvoie à l’ordonnateur les ordonnances de paiement non créanciers pour les inviter à lui présenter leurs factures ou
visées, appuyées d’une note dûment motivée comprenant mémoires avant la date précitée.
l’ensemble des observations relevées par ses soins, aux fins
A RT. 85.  –  Lorsqu’une dépense concernant l’année
de régularisation.
budgétaire en cours a reçu une imputation inexacte,
Le comptable assignataire dispose, pour apposer son l’ordonnateur remet au comptable assignataire un certificat
visa ou le suspendre, de cinq (5) jours pour les dépenses du de réimputation au moyen duquel ce dernier constate
personnel et de quinze (15) jours pour les autres dépenses. l’augmentation et la diminution de dépenses aux lignes
Ces délais prennent effet à partir de la date de réception budgétaires concernées et joint ledit certificat aux pièces
des ordonnances ou mandats de paiement. justificatives devant accompagner le compte de la préfecture
ou de la province ou du groupement.
ART. 81. – Lorsque le comptable assignataire suspend le
paiement d’une dépense en vertu du 7ème alinéa de l’article 80 A RT. 86. – Lorsqu’une dépense a été payée pour une
ci-dessus et que l’ordonnateur requiert qu’il soit passé outre, somme supérieure aux droits du créancier, l’ordonnateur doit
par écrit et sous sa responsabilité, le comptable assignataire, émettre un ordre de recette à l’encontre du bénéficiaire dudit
dont la responsabilité se trouve alors dégagée, procède au visa paiement, à hauteur du montant perçu en trop.
pour paiement et annexe, à l’ordonnance, copie de sa note
d’observations et l’ordre de réquisition. ART. 87. – Lorsqu’une dépense régulièrement imputée
par l’ordonnateur a été mal classée dans les écritures du
Par dérogation aux dispositions de l’alinéa précédent, le comptable assignataire, celui-ci établit un certificat dont il est
comptable assignataire doit refuser de déférer aux ordres de fait emploi comme indiqué pour le certificat de réimputation
réquisition lorsque la suspension de paiement est motivée par : visé à l’article 85 ci-dessus.
– soit l’absence, l’indisponibilité ou l’insuffisance des Une copie de ce certificat est notifiée immédiatement à
crédits ; l’ordonnateur.
– soit l’absence, l’indisponibilité ou l’insuffisance des
A RT. 88. – En application des dispositions du dernier
fonds ;
alinéa de l’article 193 de la loi organique précitée n° 112-14
–  soit l’absence du visa préalable de la proposition relative aux préfectures et provinces, les reversements de fonds
d’engagement ; sur les dépenses budgétaires peuvent, dans les conditions et
– soit le défaut du caractère libératoire du règlement. selon les modalités fixées ci-après, donner lieu à rétablissement
individuel de crédits ou à ouverture de crédits.
En cas de refus de la réquisition, le comptable
assignataire rend immédiatement compte au ministre chargé Le rétablissement de crédits peut intervenir au cours de
des finances, ou à la personne déléguée par lui à cet effet pour l’année budgétaire qui a supporté la dépense correspondante.
statuer sur la question. L’ouverture de crédits peut intervenir au cours de
ART. 82. – Le comptable assignataire est autorisé à viser l’année budgétaire qui suit celle qui a supporté la dépense
les ordonnances de paiement correspondant aux dépenses correspondante.
d’équipement engagées, dans la limite des crédits reportés,
Le rétablissement ou l’ouverture de crédits sont opérés
au vu de l’état détaillé établi par l’ordonnateur et certifié
préalablement par ledit comptable. par décision de l’ordonnateur sur la base de la déclaration de
recettes établie par le comptable assignataire.
Il est, également, autorisé à viser, au vu de l’état de report
de crédits établi par l’ordonnateur et certifié, préalablement, Section 6. – Paiement
par ledit comptable, les ordonnances de paiement émises sur ART. 89. – Le paiement est l’acte par lequel la préfecture
les crédits de fonctionnement et restées impayées après la ou la province ou le groupement se libère de sa dette.
clôture de la gestion.
Le paiement ne doit intervenir qu’au profit du véritable
A RT. 83.  –  Les créanciers porteurs de titres ou de créancier ou de son représentant qualifié.
jugements exécutoires à l’encontre d’une préfecture ou province
ou d’un groupement ne peuvent se pourvoir valablement en Le paiement ne peut intervenir avant, soit l’exécution du
paiement que devant l’ordonnateur de ladite préfecture ou service, soit l’échéance de la dette, soit la décision individuelle
province ou dudit groupement. d’attribution de la subvention ou de l’allocation.
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Par dérogation au principe du service fait prévu à l’alinéa En cas de non justification de l’emploi des fonds reçus
précédent, il peut être procédé au paiement des dépenses dont ou de défaut de reversement dans les délais prescrits, le
la liste est fixées comme suit : régisseur de dépenses est déclaré débiteur par décision du
ministre chargé des finances ou de la personne déléguée par
– les abonnements aux journaux, aux périodiques, au lui à cet effet, prise à l’initiative du ministre de l’intérieur
« Bulletin officiel », à des publications diverses, à des ou de l’ordonnateur, soit directement, soit à la demande du
revues spécialisées ou à l’abonnement pour accès à des comptable assignataire.
bases de données électroniques ;
Il peut, également, être déclaré débiteur dans les mêmes
– à la commande pour l’achat d’ouvrages à l’unité; formes, en cas de détournement, malversation ou de déficit
– à des primes d’assurance. commis ou constatés dans sa caisse ou dans ses écritures.

La présente liste peut être modifiée ou complétée par Le recouvrement des débets est poursuivi dans les
arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre des conditions applicables aux créances des préfectures et
finances. provinces ou des groupements.
Les règles de fonctionnement des régies de dépenses des
ART. 90. – Pour les acquisitions réalisées à l’étranger, les
préfectures et provinces ou des groupements sont fixées par
préfectures ou les provinces et les groupements peuvent être
instruction conjointe du ministre chargé des finances et du
autorisés à ouvrir des accréditifs bancaires, dans le cadre de
ministre de l’intérieur.
conventions, accords ou marchés passés avec des entreprises
étrangères, dans les conditions et selon les modalités fixées ART. 93. – Les régisseurs de dépenses sont tenus, dès leur
par instruction conjointe du ministre chargé des finances et prise de service, de souscrire une police d’assurances auprès de
du ministre de l’intérieur. l’une des entreprises d’assurance agréées, garantissant, durant
l’exercice de leurs fonctions, leur responsabilité personnelle
A RT. 91.  –  Par dérogation au deuxième alinéa de et pécuniaire, et ce conformément à la législation en vigueur.
l’article  89 ci-dessus et afin de simplifier les procédures
d’exécution des dépenses, des dépenses peuvent être payées A la cessation des fonctions du régisseur ou en cas de
comme suit : mutation, un quitus lui est délivré par l’ordonnateur au vu
d’une attestation du comptable assignataire constatant qu’à
– le paiement de la main-d’œuvre ouvrière et du personnel la fin de sa gestion, le régisseur n’est redevable à la préfecture
assimilé peut être effectué par le comptable assignataire ou à la province ou au groupement d’aucune somme ou valeur.
au vu d’un ordre de paiement établi en son nom et
A RT. 94.  –  Toutes saisies-arrêts ou oppositions sur
appuyé des rôles de journées établis par l’ordonnateur;
des sommes dus par les préfectures et les provinces ou les
–  lorsqu’un service groupe plusieurs agents dont les groupements, tout avis à tiers détenteur, toutes significations
émoluments sont payables en espèces, le paiement de cession ou de transport desdites sommes et toutes autres
peut être fait par le comptable assignataire entre les significations ayant pour objet d’en arrêter le paiement seront
mains d’un régisseur, désigné par l’ordonnateur. A cet faits, sous peine de nullité, entre les mains du comptable
effet, des régies de dépenses sont créées par décision de assignataire, par la voie d’une notification transmise ou remise
l’ordonnateur. Cette décision précise l’objet et la nature à la personne préposée pour la recevoir.
des dépenses à exécuter dans le cadre de la régie. Des En cas de transfert d’attributions entre comptables
arrêtés, pris dans les mêmes formes, désignent le ou les publics, les actes visés au premier alinéa ci-dessus continueront
régisseurs et leurs suppléants. à produire leur effet entre les mains du nouveau comptable
assignataire.
– des avances en régie dont le plafond du montant est fixé
par arrêté du ministre de l’intérieur peuvent être faites Tout acte d’empêchement visé au premier alinéa ci-
aux régisseurs de dépenses. dessus remis entre les mains du comptable assignataire énonce
le nom et la qualité de la partie objet de la saisie-arrêt, de
Toutefois, le plafond de l’encaisse fixé ci-dessus peut être
l’opposition ou de toute autre signification, la désignation de
relevé par arrêté pris par l’ordonnateur après visa du ministre la créance objet d’empêchement ainsi que l’identification du
de l’intérieur ou de son délégué. service liquidateur de la dépense.
ART. 92. – Les dispositions des articles 46 et 47 prévues Toutefois, en ce qui concerne l’avis à tiers détenteur, la
ci-dessus relatives respectivement à la responsabilité des désignation de la créance est donnée à titre indicatif.
régisseurs de recettes et au contrôle qui leur est applicable
s’appliquent aux régisseurs de dépenses. Les saisies arrêts, oppositions, transport ou cession de
créances et autres significations ayant pour objet d’arrêter
Les régisseurs de dépenses doivent justifier au comptable le paiement d’une créance ne peuvent avoir d’effet s’ils
assignataire l’emploi des avances par l’intermédiaire de interviennent après que le comptable assignataire ait revêtu
l’ordonnateur ou le reversement des fonds non employés, dans l’ordonnance de paiement de la mention «bon à payer» ou
un délai maximum ne dépassant pas trois mois (3) à compter « bon pour règlement» ou, en cas de dématérialisation, que
de la date de perception des fonds. cette ordonnance de paiement ait atteint le stade de règlement.
956 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

Toutefois, les actes d’empêchement grevant les Le règlement d’une dépense en numéraire est réputé
traitements et salaires payés sans ordonnancement préalable libératoire pour le comptable, si l’acquit est complété par les
reçus après le règlement desdits traitements et salaires, sont références d’une pièce d’identité officielle présentée par le
exécutés à compter du mois suivant celui de leur notification. créancier ou son représentant.
A RT. 95.  –  Les comptables assignataires ne peuvent Le plafond des dépenses des préfectures et provinces et
être assignés en déclaration affirmative. Ils délivrent un de leurs groupements pouvant être payées en numéraire est
état indiquant les significations qui leur auront été notifiées fixé à dix milles (10.000) dirhams. Ce plafond peut être modifié
à l’encontre du débiteur et les sommes qu’ils détiennent au par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre
compte de ce dernier. chargé des finances.
A RT. 96. – Les saisies-arrêts ou oppositions notifiées A RT. 101. – La mention de virement datée et certifiée
entre les mains des comptables n’auront effet que pendant par le comptable assignataire est considérée libératoire pour
cinq ans à compter de la date à laquelle elles ont été notifiées, ce dernier vis-à-vis de la préfecture ou de la province ou du
si elles n’ont pas été renouvelées dans ledit délai, quels que groupement.
soient les actes postérieurs intervenus, même s’il a été rendu un
jugement de validité. Elles seront rayées d’office des registres A l’égard du créancier, le comptable assignataire est
du comptable assignataire et ne seront pas comprises sur les libéré par la délivrance d’un certificat établissant les diligences
états délivrés conformément à l’article précédent. faites pour le virement ou l’emploi du montant de la créance.

ART. 97. – Lorsqu’une créance fait l’objet d’opposition, A RT. 102.  –  Les sommes à régler en numéraire à
saisie-arrêt, avis à tiers détenteur, cession ou transport de des illettrés peuvent être payées à leurs bénéficiaires qui
créance, le comptable assignataire est tenu de remettre aux apposent leur empreinte digitale en présence d’une personne
parties intéressées, à leur demande, un extrait ou un état assermentée ou de deux témoins, justifiant de leur identité.
desdites oppositions ou significations. Ces derniers doivent signer une déclaration, conjointement,
avec le comptable assignataire.
Toute somme retenue, en vertu des empêchements
précités, est consignée par le comptable assignataire à un Les sommes dues à des personnes incarcérées sont
compte de tiers. Toutefois, les sommes retenues au titre des payées à leurs bénéficiaires par l’intermédiaire d’un agent
nantissements des marchés publics, d’avis à tiers détenteur ou désigné en cette qualité sur production d’une procuration
de cession de créances sur salaires sont réglées, directement, signée conjointement par ledit agent et par le détenu et dûment
aux bénéficiaires desdits nantissements, avis à tiers détenteur visée par le chef de l’établissement pénitentiaire, appuyée d’un
ou cession de créances conformément à la législation qui leur bulletin d’écrou.
est applicable, lorsque ledit comptable n’a pas reçu notification
Les sommes dues à des personnes se trouvant dans
d’autres empêchements se rapportant à des créances dont le
l’incapacité ou l’impossibilité de signer, peuvent être payées à
privilège prime celui du créancier nanti ou du cessionnaire.
leurs représentants conformément aux dispositions de l’article
ART. 98. – Les prélèvements sur les traitements, salaires 103 ci-après.
et autres rémunérations servis par les préfectures ou les
provinces ou les groupements, opérés en vertu de saisie-arrêt, Les sommes dues à des personnes grabataires leur sont
d’avis à tiers détenteur ou de cession de créances sont effectués payées en numéraire à leur domicile, hôpital ou hospice par
dans les conditions et conformément au barème fixé par les un agent dûment habilité par le comptable assignataire, en
textes législatifs et réglementaires en vigueur. présence de deux témoins justifiant de leur identité.

A RT. 99.  –  Lorsqu’une dépense doit être payée par ART. 103. – Pour tout paiement à des personnes autres
acomptes, l'original de la convention, du marché ou du que les titulaires des ordres de paiement, le comptable
contrat, qui en prévoit l’obligation, doit être produit, au assignataire est tenu, en vue de s’assurer de la régularité de
comptable assignataire, lors du paiement du premier acompte, l’acquit de la partie prenante, d’exiger, selon le cas :
accompagné d’une copie certifiée conforme. –  pour les mandataires, la production d’un acte
ART. 100. – Le règlement des dépenses des préfectures authentique ou sous-seing privé dûment légalisé
et des provinces et des groupements est fait par virement justifiant leurs pouvoirs;
aux comptes ouverts au nom des bénéficiaires auprès des – pour les représentants légaux des personnes incapables,
établissements bancaires ou des comptables du Trésor. la justification de leur qualité conformément aux règles
Il peut, en outre, être effectué par remise de chèques, du droit commun et la production de l’acte de tutelle,
par remise d’espèces, ou par tout autre mode de règlement le cas échéant ;
électronique, dans les conditions fixées par la réglementation – pour les avocats, la production d’un extrait de jugement
en vigueur. définitif précisant leur qualité de représentants de la
Pour tout paiement en numéraire, le comptable public partie bénéficiaire et à défaut, une procuration les
doit exiger que le créancier date et signe, pour acquit, l’ordre de habilitant à recevoir la somme à payer pour le compte
paiement. L’acquit ne doit comporter ni restriction, ni réserve. de leur client ;
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 957

–  pour les représentants des héritiers incapables, la A RT. 108. – Les comptes de trésorerie sont créés par
production de l’acte d’hérédité et de l’acte de tutelle décision conjointe du ministre de l’intérieur et du ministre
établis, le cas échéant, par les adouls, notaires ou chargé des finances ou des personnes déléguées par eux à cet
rabbins ainsi qu’un extrait d’acte de décès du titulaire effet.
de l’ordre de paiement pour les ayants droit.
ART. 109. – Les fonds des préfectures et provinces ou de
En cas de décès du titulaire d’un ordre de paiement, si la leurs groupements sont obligatoirement déposés au Trésor.
somme à payer à l’ensemble des héritiers ne dépasse pas deux
Ces fonds sont retracés par préfecture ou province ou
milles (2.000) dirhams le paiement peut valablement avoir lieu
groupement dans des comptes dédiés à cet effet.
sur la production d’un certificat faisant connaître la date du
décès et les ayants-droit, sans autre justification. Ce certificat Ils sont productifs d’intérêts au taux et dans les
est délivré, sans frais, par les autorités locales, les notaires, les conditions fixées par arrêté du ministre chargé des finances.
juges, les cadis ou les rabbins. Ce plafond peut être relevé par TITRE III
arrêté du ministre chargé des finances.
RÈGLES APPLICABLES À LA COMPTABILITÉ
Dans la limite de la somme prévue à l’alinéa précédent,
le comptable assignataire peut effectuer le règlement des Chapitre premier
sommes dues entre les mains de celui des héritiers du créancier Règles générales
qui en fait la demande, à condition que l’héritier demandeur
ART. 110. – La comptabilité publique des préfectures et
consente à en donner quittance, en se portant fort pour ses
provinces et des groupements a pour objet la description et le
cohéritiers absents. Cette quittance dégage la responsabilité
contrôle de leurs opérations budgétaires et financières ainsi
du comptable assignataire.
que l’information des organes de contrôle et de gestion.
A RT. 104. – En cas de perte d’un ordre de paiement,
Cette comptabilité est organisée en vue de permettre :
son bénéficiaire est tenu d’en produire une déclaration sur
l’honneur à l’ordonnateur qui la transmet au comptable – la connaissance et le contrôle des opérations budgétaires
assignataire, après en avoir délivré un duplicata, sur la base et de trésorerie ;
d’une attestation écrite du comptable assignataire certifiant – la détermination des résultats annuels d’exécution ;
que l’ordre de paiement adiré n’a été payé ni par lui ni pour
son compte et que la créance y afférente n’est pas prescrite. – la connaissance de la situation du patrimoine ;

Les copies de la déclaration de perte et du certificat – la connaissance des engagements des préfectures et
de non-paiement sont remises par le comptable assignataire provinces et de leurs groupements envers les tiers ;
à l’ordonnateur qui les conserve pour sa justification. Les – le calcul des prix de revient, du coût et du rendement
originaux sont joints au duplicata de l’ordre de paiement. des prestations, le cas échéant ;
A RT. 105. – Les traitements et salaires sont payables – l’intégration des opérations des préfectures et provinces
par mois et à terme échu, chaque mois étant compté et des groupements dans la comptabilité nationale.
indistinctement pour trente (30) jours. Il en est de même des
indemnités périodiques, à moins que des décisions spéciales La comptabilité des préfectures et provinces ou de leurs
n’assignent d’autres termes aux paiements. groupements décrit :

Chapitre III – les opérations budgétaires ;

Opérations de trésorerie – les opérations de trésorerie ;

ART. 106. – Sont définis comme opérations de trésorerie, – les opérations faites avec les tiers ;
tous les mouvements de numéraire, de valeurs mobilisables, –  les mouvements du patrimoine et des valeurs
de dépôts, de comptes courants et les opérations intéressant d’exploitation.
les comptes de créances et de dettes.
Elle dégage les résultats de l’année budgétaire et permet
ART. 107. – Les opérations de trésorerie sont exécutées d’établir des situations de gestion et des états financiers.
par les comptables publics, soit à leur initiative soit sur ordre
Cette comptabilité est, sauf dispositions contraires,
des ordonnateurs, soit à la demande des tiers qualifiés.
tenue par année budgétaire.
Les opérations de trésorerie sont décrites par nature
ART. 111. – La comptabilité des préfectures et provinces
dans des comptes de trésorerie pour leur totalité et sans
et de leurs groupements est composée d’une comptabilité
contraction entre elles.
générale, d’une comptabilité des matières, valeurs et titres,
Les charges et les produits résultant de l’exécution des d’une comptabilité administrative et d’une comptabilité
opérations de trésorerie sont imputés aux comptes budgétaires. budgétaire.
958 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

Chapitre II Le recouvrement des produits budgétaires est décrit,


par nature de recettes, dans une comptabilité qui retrace
Comptabilité générale
distinctement au titre de l’année en cours, de l’année précédente
ART. 112. – La comptabilité générale des préfectures et et des années antérieures :
provinces et de leurs groupements est tenue conformément à – les prises en charge des ordres de recette ;
un plan comptable obéissant aux principes du code général
de normalisation comptable et aux normes comptables – les annulations et réductions ;
internationales. – les recouvrements réalisés.
Ce plan comptable est fixé par arrêté conjoint du Le paiement des dépenses du budget et des budgets
ministre chargé des finances et du ministre de l’intérieur. annexes est décrit dans une comptabilité qui retrace
distinctement, par rubrique budgétaire, les crédits et les
Le plan comptable des préfectures et provinces et de émissions et qui en permet le rapprochement.
leurs groupements est composé des parties suivantes :
A RT. 114.  –  Les comptables publics arrêtent leurs
– choix directeurs, objectifs et principes fondamentaux ; écritures et registres comptables au 31 décembre de chaque
– règles d’organisation et de procédures ; année.

– nomenclature et modalités générales de fonctionnement A cette date, chaque comptable établit une situation de
des comptes ; caisse et de portefeuille et une balance générale des comptes.
ART. 115. – Le comptable assignataire centralise, dans
– états financiers et situations de gestion ;
ses écritures, l’ensemble des opérations effectuées par les
– règles d’évaluation. autres comptables publics pour le compte de la préfecture
ou la de province ou du groupement, et détermine le
Il comporte également une nomenclature des comptes résultat d’exécution du budget, dans les conditions fixées au
répartis en catégories homogènes intitulées « classes ». Ces chapitre VIII du présent titre.
classes sont au nombre de neuf :
Il établit, au plus tard, au 31 mars de l’année suivante,
– classe 1 : comptes de financement permanent ; les états financiers et les situations de gestion ci-après :
– classe 2 : comptes d’actif immobilisé ; – le bilan ou la situation patrimoniale ;
– classe 3 : comptes d’actif circulant (hors trésorerie) et – le compte de produits et charges ;
comptes internes ;
– le tableau des opérations budgétaires ;
– classe 4 : comptes de passif circulant (hors trésorerie) ;
– le tableau des opérations financières ;
– classe 5 : comptes financiers ; – la situation des dettes de la préfecture ou la province
– classe 6 : comptes de charges ; ou du groupement ;

– classe 7 : comptes de produits ; – la situation d’exécution du budget de la préfecture ou


de la province ou du groupement.
– classe 8 : engagement hors bilan ;
Les états financiers et les situations de gestion visés à
– classe 9 : comptabilité analytique budgétaire. l’alinéa précédent doivent donner une image fidèle de l’état
Les opérations résultant de l’exécution des budgets des d’exécution du budget et de la situation patrimoniale de la
préfecture ou de la province ou du groupement. Des états
préfectures ou provinces et de leurs groupements sont décrites
d’informations complémentaires peuvent, au besoin, être
en classe 9, dans une comptabilité budgétaire.
produits à leur appui.
Cette comptabilité fait l’objet de développements dans A RT. 116. – Les modalités de tenue automatisée de la
des comptabilités auxiliaires tenues par nature de recettes et comptabilité générale des préfectures et provinces et de leurs
de dépenses. groupements sont fixées par arrêté conjoint du ministre chargé
La nomenclature des comptes peut être modifiée par des finances et du ministre de l’intérieur.
arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre des Chapitre III
finances.
Comptabilité des matières, valeurs et titres
A RT. 113. – La comptabilité générale des préfectures
A RT. 117.  –  La comptabilité des matières, valeurs et
et provinces et de leurs groupements est tenue par les titres a pour objet la description des stocks existants et des
ordonnateurs et les comptables assignataires, chacun en ce mouvements concernant :
qui le concerne, qui constatent toutes les opérations faites
pour le compte desdites préfectures ou provinces ou desdits –  les stocks de marchandises, fournitures, déchets,
groupements, au titre du budget, des budgets annexes et des produits semi-finis, produits finis et emballages
comptes spéciaux, aux journaux de premières écritures, au commerciaux ;
grand livre et aux livres auxiliaires. – les matériels et objets mobiliers ;
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 959

– les titres nominatifs, au porteur ou à ordre et les valeurs ART. 123. – Les livres de la comptabilité administrative
diverses appartenant ou confiés aux préfectures et utilisés pour suivre l’exécution des recettes comportent:
provinces et à leurs groupements, ainsi que les objets
–  le livre journal des droits constatés au profit de la
qui leur sont, éventuellement, remis en dépôt ;
préfecture ou la province ou du groupement ;
– les formules, titres, tickets, timbres et vignettes destinés
– le livre de comptes par nature de recettes.
à l’émission ou à la vente.
Le livre journal retrace, dans des colonnes distinctes,
Elle dresse l’inventaire et retrace la valeur des matières,
le numéro d’ordre, la date d’inscription, l’imputation de la
valeurs et titres auxquels elle s’applique.
créance et son objet, la désignation du débiteur et le montant
Elle est tenue dans les conditions et selon les modalités de la recette.
fixées par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du
Le livre de comptes retrace les sommes devant être
ministre chargé des finances.
recouvrées, réparties selon la nomenclature budgétaire en
A RT. 118. – La comptabilité des matières, valeurs et vigueur.
titres est tenue par l’ordonnateur et le comptable assignataire,
Ces opérations sont, le cas échéant, détaillées sur
chacun pour les matières, valeurs et titres qu’il détient ou dont
des livres auxiliaires dont le nombre et la contexture sont
il a la charge, dans les conditions et selon les modalités fixées
déterminés selon les besoins des services, par instruction
par l’arrêté visé au dernier alinéa de l’article 117 ci-dessus.
conjointe du ministre chargé des finances et du ministre de
A RT. 119.  –  A l’expiration de l'année budgétaire, l’intérieur.
l’ordonnateur et le comptable assignataire établissent, chacun
ART. 124. – Les livres de la comptabilité administrative
en ce qui le concerne, par matières, valeurs ou titres :
utilisés pour suivre l’exécution des dépenses comportent :
– l’état d’inventaire ou le compte d’emploi ;
–  le livre d’enregistrement des droits des créanciers
– la situation comptable par nature, faisant apparaître tenu par le service liquidateur des dépenses et par
la situation au début de l’année budgétaire, les l’ordonnateur ;
mouvements intervenus en cours d’année et la situation
– le livre journal des ordonnances de paiement émises ;
à la clôture de l'année budgétaire.
– le livre de comptes par chapitre de dépenses.
Lesdits états et situations sont établis, au plus tard, le
31 mars de l’année qui suit celle à laquelle ils se rapportent pour Ces livres sont tenus par l’ordonnateur.
être annexés au compte de la a préfecture ou la province ou du
Les services de liquidation et d’ordonnancement tiennent,
groupement concerné à produire, par le comptable public, à
au besoin, des registres et des livres de comptes auxiliaires.
la cour régionale des comptes par le comptable public.
A RT. 125.  –  Le livre d’enregistrement des droits des
Chapitre IV
créanciers décrit, sommairement, par rubrique budgétaire
Comptabilité administrative ou compte spécial, au fur et à mesure de leur production,
toutes les opérations d’ouverture, de modification de crédits,
A RT. 120. – La comptabilité administrative est tenue
d’engagement et de liquidation des dépenses.
sur la base d’une nomenclatures fixée par arrêté conjoint du
ministre chargé des finances et du ministre de l’intérieur. Les ordonnateurs transmettent, mensuellement, au
comptable assignataire une situation indiquant par rubrique
A RT. 121.  –  La comptabilité administrative retrace
budgétaire ou compte spécial, tous les crédits ouverts et le
l’exécution des autorisations budgétaires, ventilées selon
montant des engagements visés jusqu'au dernier jour du mois
la nomenclature budgétaire en vigueur. Elle est tenue par
précédent.
l’ordonnateur pour les opérations de la préfecture ou de la
province ou du groupement. Après s’être assuré de la concordance des renseignements
fournis avec ses propres écritures, le comptable assignataire
A RT. 122.  –  La comptabilité administrative décrit
renvoie ladite situation, dûment visée, à l’ordonnateur
également toutes les opérations relatives :
concerné.
– à la constatation et la liquidation des recettes ainsi que
ART. 126. – Le livre journal des ordonnances de paiement
l’émission des ordres de recettes y correspondant, y
émises est utilisé pour l’enregistrement immédiat et successif,
compris les ordres de recettes de régularisation visés à
par ordre numérique, de toutes les ordonnances de paiement
l’article 43 ci-dessus ;
émises pendant la durée de la gestion.
– à l’engagement et à l’ordonnancement des dépenses.
Les ordonnateurs transmettent, mensuellement, au
Elle est tenue de manière à distinguer l’exécution des comptable assignataire une situation indiquant, par rubrique
dépenses : budgétaire ou compte spécial, tous les crédits ouverts et le
montant des émissions jusqu'au dernier jour du mois précédent.
– du budget ;
Après s’être assuré de la concordance des renseignements
– des budgets annexes ;
fournis avec ses propres écritures, le comptable assignataire
– des comptes spéciaux. renvoie la situation visée à l’ordonnateur concerné.
960 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

ART. 127. – Les ordres de recettes émis par l’ordonnateur B - La seconde partie est tenue sur un livre de comptes
établissent les droits constatés au profit de la préfecture ou de par nature de dépenses d’équipement.
la province ou du groupement. Ce livre est tenu par autorisation de programme et par
Ils sont enregistrés sur le livre des comptes qui comporte, année budgétaire, pour chaque nature de dépense ayant donné
par rubrique budgétaire : lieu à une autorisation distincte.

– un numéro d’ordre ; A RT. 130. – Le registre de comptabilité des dépenses


engagées, tenu par le service de la comptabilité, comprend,
– la date de l’émission ; pour chaque rubrique budgétaire ou compte spécial :
– la nature du titre ; – le montant des crédits ouverts ;
– la désignation de la recette ; – l’enregistrement des engagements de dépenses admis ;
– le nom du débiteur ou la référence au titre collectif ; – le montant des crédits disponibles.
– le montant de l’ordre de recette ; Pour chaque engagement de dépense admis, le registre
retrace au regard d’un numéro d’ordre : la date de réception de
–  la carte d’identité nationale pour les personnes
l’engagement visé, la nature de la dépense, le nom du créancier,
physiques ou le numéro de l’identifiant commun pour le montant de la dépense et, s’il y a lieu, la modification de
les entreprises ; l’évaluation initiale ainsi que la référence de l’ordonnancement.
– la date d’envoi au comptable chargé du recouvrement ; La proposition d’engagement, constituée de la fiche
– le numéro du bordereau d’émission sur lequel le titre d’engagement ou de la fiche navette selon le cas, est inscrite
est porté. sur le registre comptable visé au premier alinéa ci-dessus qui
comporte:
A RT. 128.  –  Le livre-journal des droits constatés au
profit de la préfecture ou de la province ou du groupement – le numéro d’ordre ;
est constitué du deuxième exemplaire des bordereaux – le montant des crédits ouverts ;
d’émission prévus à l’article 31 du présent décret ou de fichiers
– le montant des dépenses déjà engagées ;
électroniques.
– le montant des crédits disponibles ;
A RT. 129. – La comptabilité administrative relative à
l’exécution des dépenses d’équipement comprend deux parties: – l’imputation budgétaire ;
– la première partie décrit, par année budgétaire, les – la date de réception de la proposition d’engagement ;
autorisations d’engagement données et les crédits – la nature de la dépense ;
ouverts en conséquence de ces autorisations ;
– le nom du créancier ;
– la seconde partie décrit l’utilisation donnée par les
– le montant de la dépense.
ordonnateurs aux autorisations d’engagement et aux
crédits ouverts au titre l’année budgétaire. La fiche d’engagement ou la fiche navette, selon le cas,
est renvoyée, dûment annotée du numéro d’enregistrement, au
A- La première partie est tenue, sur un livre des crédits
service gestionnaire après signature de l’ordonnateur.
ouverts par autorisations de programmes. Ce livre décrit
par autorisation et par nature de dépense, le montant initial L’ordonnateur tient, en outre, un fichier complet du
de l’autorisation de dépense, les modifications y apportées personnel permanent et un registre des factures et marchés
ultérieurement et son montant définitif. dans lequel sont inscrits pour chaque année budgétaire, les
objets ou travaux de même nature.
Il décrit, en outre, pour chaque autorisation de
programmes : Ce registre peut être tenu sous format électronique.

– les engagements nouvellement autorisés pour l’année ART. 131. – Le livre d’enregistrement des commandes,
fournitures ou travaux, tenu par l’ordonnateur, comprend,
et qui découlent du montant cumulé des autorisations
par article :
et des crédits ordinaires ouverts au titre de l’année ;
– le numéro d’ordre ;
– les paiements nouvellement autorisés pour l’année et qui
découlent du montant cumulé des crédits de paiement – les références de la fiche d’engagement ou la fiche navette,
relatifs aux autorisations de programme des années selon le cas ;
antérieures, des crédits de paiement correspondant aux – la date de la commande ;
autorisations de programme de l’année en cours et des
crédits ordinaires ouverts au titre de la même année ; – le nom du fournisseur, du prestataire de service ou de
l’entrepreneur ;
– le montant cumulé des autorisations d’engagement et
– la nature de la dépense ;
des autorisations de paiement depuis la première année
d’exécution de l’autorisation de programme. – le montant de la dépense ;
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 961

– la date de réception des factures et mémoires ; Chapitre V


–  la date d’envoi du dossier liquidé au service de la Comptabilité budgétaire
comptabilité.
Section première. – Comptabilité des engagements tenue
L’ordonnateur tient, également, un carnet à souche des par le comptable assignataire
bons de commande numérotés et un carnet d’enregistrement
A RT. 134.  –  Le comptable assignataire tient une
des factures et mémoires reçus, servis au jour le jour.
comptabilité des engagements des dépenses des préfectures
Le livre d’enregistrement et le carnet à souche visés aux ou provinces ou des groupements pour l’ensemble des crédits
alinéas précédents peuvent être tenus sous forme électronique. ouverts par rubrique budgétaire.
ART. 132. – L’ordonnateur tient, en outre : Cette comptabilité fait ressortir, par mois :
– le livre-journal des ordonnances de paiement émises, – les crédits ouverts par le budget, les budgets annexes
lesquelles sont inscrites sous une série unique de et les comptes spéciaux au titre de chaque rubrique
numéros par année budgétaire ; budgétaire ainsi que les modifications qui leur sont
– le registre des droits des créanciers qui comporte, par apportées en cours d’année ;
rubrique budgétaire, le montant des crédits ouverts, – les engagements faits sur ces crédits par les ordonnateurs ;
la date, le numéro et le montant des ordonnances de
– les dépenses sans ordonnancement préalable effectuées
paiement émises, ainsi que la référence des bordereaux
d’émission correspondants ; au cours du mois considéré.

– les registres retraçant les états d’actif et de passif de la En ce qui concerne les dépenses sans ordonnancement
préfecture ou la province ou du groupement. préalable, le comptable assignataire tient la comptabilité des
crédits ouverts et des dépenses effectuées.
A RT. 133.  –  A la clôture de l’année budgétaire,
l’ordonnateur établit le bilan d’exécution du budget. Le comptable assignataire tient, en outre, une
comptabilité des postes budgétaires ouverts par le tableau
Ce document doit présenter dans des colonnes distinctes: des effectifs, annexé au budget, qui fait ressortir:
En recettes : – le nombre de postes budgétaires ouverts ;
– les numéros d’ordre des articles du compte et du budget ; – les emplois budgétaires occupés ;
– la désignation des rubriques budgétaires ou des comptes – les emplois budgétaires vacants.
spéciaux ;
Section 2. – Comptabilité deniers
– les prévisions budgétaires ;
A RT. 135.  –  Le comptable assignataire tient une
–  le montant des produits, d’après les titres et actes comptabilité auxiliaire pour y retracer :
justificatifs, déduction faite des annulations et des
admissions en non-valeur ; – les dépenses étalées sur plusieurs années ;

– le total des recettes, par rubrique. – les dépenses par programmes ;

En dépenses : – les dépenses permanentes ;

– les numéros d’ordre des articles du compte et du budget ; – les crédits bloqués au titre des régies de dépenses ;

– la désignation des rubriques budgétaires et des comptes – les engagements reportés de l’année précédente.
spéciaux ; Il tient cette comptabilité sur la base, des états
– les crédits ouverts au budget, aux budgets annexes et d’engagement de dépenses et des états de dépenses permanentes
aux comptes spéciaux avec les modifications qui leur établis par l’ordonnateur et qui lui sont notifiés.
ont été apportées en cours d’année ; ART. 136. – Les comptables publics constatent toutes les
– les dépenses engagées ; opérations de recettes et de dépenses, qu’ils ont exécutées ou
centralisées, sur des journaux divisionnaires.
– les ordres de paiement émis et visés ;
Les recettes et les dépenses budgétaires et celles des
– les crédits à reporter par rubrique budgétaire et par
budgets annexes et des comptes spéciaux sont développées
comptes spéciaux ;
sur des registres auxiliaires.
– les crédits annulés.
Pour toutes les valeurs qui lui sont remises, le comptable
Une copie certifiée conforme du bilan d’exécution du assignataire délivre, obligatoirement, un reçu extrait d’un
budget, visée au premier alinéa ci-dessus, est adressée au carnet à souche-valeurs. La comptabilisation de ces valeurs
comptable assignataire. est retracée sur un carnet de compte d’emploi.
962 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

ART. 137. – Le recouvrement des créances des préfectures A RT. 144.  –  Les livres comptables, les journaux, les
et provinces ou de leurs groupements est décrit, par les registres et les différents documents utilisés pour la tenue
comptables, par nature de recettes, dans une comptabilité qui de la comptabilité des différentes opérations de recettes, de
retrace, distinctement par rubrique, pour l’année en cours et dépenses et de trésorerie, peuvent être édités et tenus sous
les années antérieures, la prise en charge des ordres de recettes forme électronique, conformément aux modèles prévus par
la réglementation en vigueur.
et les recouvrements effectués.
TITRE IV
Cette comptabilité peut être tenue et éditée sous forme
électronique. RÈGLES RELATIVES AU RÈGLEMENT DU BUDGET,
À LA PRÉSENTATION DES COMPTES ET AU CONTRÔLE
ART. 138. – Le paiement des dépenses est décrit dans
une comptabilité qui retrace, distinctement, par rubrique Chapitre premier
budgétaire, les crédits ouverts et les émissions d’ordres de Règlement du budget
paiement.
ART. 145. – Le règlement du budget est effectué par le
A RT. 139.  –  Après chaque arrêté de fin de mois, le comptable public, après l’arrêté des comptes au 31 décembre
comptable assignataire est tenu de notifier à l’ordonnateur, de l’année considérée, lequel règlement doit intervenir, au plus
avant le 10 du mois suivant, une situation résumée des tard, le 31 janvier de l’année qui suit. Une ampliation dudit
opérations de recettes et de dépenses et une situation règlement est communiquée à l’ordonnateur concerné avant
le 10 du mois suivant.
consolidée des disponibilités de la préfecture ou de la province
ou du groupement, dont les modèles seront arrêtés par une ART. 146. – Les ordres de paiement visés par le comptable
instruction conjointe du ministre chargé des finances et du assignataire et non payés avant le 31 décembre de l’année de
ministre de l’intérieur. leur émission sont imputés aux lignes budgétaires concernées,
au vu d’un état établi par ledit comptable et appuyé des pièces
La notification des situations visées ci-dessus, par justificatives correspondantes.
le comptable assignataire, peut faire l’objet d’échange
Le montant de ces ordres de paiement est repris en
électronique dans les conditions et selon les formes fixées par
recettes à un compte de trésorerie intitulé «restes à payer»,
arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre auquel seront imputés lesdits ordres de paiement, lors de leur
de l’intérieur. règlement.
ART. 140. – Le comptable chargé du recouvrement tient, Il est procédé de la même manière pour les ordres de
en outre, une comptabilité, pour retracer : paiement émis sur les budgets annexes et les comptes spéciaux
n’ayant pas fait l’objet de paiement au 31 décembre.
–  la comptabilité des droits constatés et des recettes
réalisées par rubrique et par année budgétaire ; ART. 147. – Les excédents de gestion de la première partie
des budgets annexes sont reportés à la deuxième partie des
– le registre des frais de recouvrement engagés ; opérations d’équipement de ces mêmes budgets, pour dégager
– le registre des frais de recouvrement encaissés ; l’excédent général de gestion, qui doit être repris en recette à
la deuxième partie du budget au 31 décembre, date de clôture
–  les valeurs qui lui sont confiées par le comptable de la gestion.
assignataire au moyen d’un compte d’emploi.
Les soldes des comptes spéciaux clôturés ainsi que les
A RT. 141.  –  Après chaque arrêté de fin de mois, le excédents de recettes des comptes de dépenses sur dotations
comptable assignataire est tenu de notifier à l’ordonnateur, non consommés au cours de l’année qui suit celle de leur
avant le 10 du mois suivant : ouverture, sont, repris dans les mêmes conditions, au budget.

– la situation des valeurs ; Les disponibilités des comptes spéciaux en activité sont
automatiquement reportées à la gestion suivante, pour assurer
–  la situation résumée des prises en charge, des la continuité des opérations d’une année budgétaire à l’autre.
recouvrements et des restes à recouvrer.
A RT. 148.  –  Le résultat budgétaire de la gestion est
Section 3. – Justification des opérations de recettes déterminé par comparaison des recettes et des dépenses de
et de dépenses la première partie du budget d’une part, et des recettes et des
dépenses de la deuxième partie d’autre part.
ART. 142. – La liste des pièces justificatives des opérations
de recettes et de dépenses des préfectures et provinces et de Cette situation fait ressortir un excédent ou un déficit
de la première partie et un excédent de la deuxième partie à
leurs groupements est fixée par l’arrêté conjoint prévu aux
la clôture de la gestion.
articles 32 et 80 du présent décret.
ART. 149. – Les opérations visées aux articles 146 et 147
A RT. 143.  –  En cas de perte, destruction ou vol des ci-dessus sont constatées avant l’arrêté des écritures de la
justifications remises à l’un des comptables publics visés à gestion qui s’achève et à l’issue duquel l’excédent général de
l’article 14 ci-dessus, le trésorier général du Royaume ou la gestion est dégagé. Elles sont justifiées par des autorisations
personne déléguée par lui à cet effet peut autoriser le comptable d’encaissement préparées par le comptable public et signées,
assignataire à pourvoir à leur remplacement. conjointement, par lui et par l’ordonnateur.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 963

ART. 150. – Les autorisations budgétaires relatives aux ART. 155. – En cas de gestion scindée, le compte de la
dépenses d’équipement, présentées par rubrique budgétaire, préfecture ou de la province ou du groupement est produit par
sont reportées d’année en année et demeurent valables tant le comptable public en fonction à la date de sa présentation.
qu’elles n’ont pas été annulées. Le compte est présenté à la cour régionale des comptes
Les crédits ouverts au titre des dépenses de du ressort de laquelle relève la préfecture ou de la province
fonctionnement sont annuels et ne peuvent être, de ce fait, ou le groupement.
reportés que les crédits engagés et non payés à la clôture de Le compte est constitué des pièces justificatives et des
la gestion. pièces générales suivantes :
L’excédent de la première partie est reporté à la deuxième 1. une expédition du budget et les copies certifiées
partie du budget, après avoir mis en réserve des disponibilités conformes des décisions autorisant les virements de crédits ;
des comptes spéciaux. 2. les autorisations spéciales autorisant l’inscription
Le déficit de la première partie est couvert par un de crédits supplémentaires, annexées à une récapitulation
prélèvement sur l’excédent éventuel de la deuxième partie, en desdites autorisations ;
tenant compte, toutefois, de l’intégralité des crédits engagés 3. une copie certifiée conforme du bilan d’exécution du
et reportés par rubrique budgétaire ou par comptes spéciaux. budget de la préfecture ou de la province ou du groupement ;
Le résultat budgétaire général de clôture, qui ressort 4. l’état de l’actif de la préfecture ou de la province ou
de la situation des opérations d’équipement, est repris dans du groupement que l’ordonnateur doit fournir au comptable
la gestion suivante au titre des opérations d’équipement, à la public ;
rubrique intitulée « Excédent de l’année précédente ». 5. l’annexe à l’état de l’actif, expliquant l’origine des
différences d’une année à l’autre pour chacun des articles de
ART. 151. – Au début du mois de janvier, le comptable
recettes figurant à l’état de l’actif ;
public établit, en triple exemplaire, un état récapitulatif des
restes à recouvrer au 31 décembre, arrêté par rubrique et pour 6. l’état du passif de la préfecture ou de la province ou
chaque rubrique, par année d’origine des créances, le signe du groupement ;
et le soumet au visa de l’ordonnateur, qui en conserve un 7. le compte arrêté au 31 décembre des tickets ou
exemplaire pour sa comptabilité administrative. vignettes servant à la perception des produits en régie ;
L’état récapitulatif des restes à recouvrer visé au premier 8. l’arrêté de nomination du comptable la référence au
alinéa ci-dessus est appuyé d’un état nominatif. compte de la préfecture ou de la province ou du groupement
auquel est annexé cet arrêté ;
Au vu du deuxième exemplaire, ledit comptable
assignataire prend en charge dans ses écritures le montant 9. un inventaire des pièces générales.
des créances restant à recouvrer, aux rubriques budgétaires Toutefois, si les pièces générales énumérées aux
correspondantes de l’année suivante. paragraphes 3, 4, 5 et 6 ci- dessus n’ont pas été communiquées
Chapitre II au comptable assignataire par l’ordonnateur au plus
tard quinze (15) jours avant la date prévue à l’article 156
Présentation des comptes ci-après, le compte produit doit être appuyé de la copie de la
correspondance par laquelle le comptable public a demandé
ART. 152. – Après la clôture des opérations de l’année à l’ordonnateur la production desdites pièces générales.
budgétaire, le comptable public établit le compte de la
préfecture ou de la province ou du groupement. ART. 156. – Le compte de la préfecture ou de la province
ou du groupement visé à l’article 152 ci-dessus est présenté
Ce compte, présente, sous forme d’un développement de au plus tard le 31 mars de l’année suivant celle à laquelle il se
la balance définitive, l’exécution du budget de la préfecture ou rapporte, par le comptable public à son supérieur hiérarchique
la province ou du groupement. qui le transmet à la cour régionale des comptes compétente,
au plus tard le 31 juillet de la même année.
Il comprend, également, les opérations de recettes et de
dépenses des budgets annexes et des comptes spéciaux, ainsi Chapitre III
que des comptes de trésorerie. Contrôle
Ledit compte fait ressortir la situation financière de la ART. 157. – Les cours régionales des comptes exercent
préfecture ou de la province ou du groupement à la fin de leurs attributions sur les actes pris, visés et exécutés,
l’année pour laquelle il est rendu. respectivement, par les ordonnateurs et les comptables
publics des préfectures et provinces et de leurs groupements,
ART. 153. – Les rubriques budgétaires sur lesquelles il
conformément aux dispositions de la loi susvisée n° 62-99
n’a été émis aucun titre de recettes font l’objet d’un certificat formant code des juridictions financières.
négatif établi par l’ordonnateur.
Les comptes des préfectures et provinces et de leurs
ART. 154. – Le compte de la préfecture ou de la province groupements sont présentés à la cour régionale des comptes
ou du groupement doit être exact et sincère, tant en recettes compétente dans les formes et délais prévus par la loi précitée
qu’en dépenses, daté et signé par le comptable public, les n° 62-99, le présent décret et les instructions prises pour son
renvois et ratures devant être approuvés et signés. application.
964 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

A RT. 158. – Les opérations financières et comptables Décret n° 2-17-451 du 4 rabii I 1439 (23 novembre 2017)
de la préfecture ou de la province sont soumises à un audit portant règlement de la comptabilité publique des
financier annuel effectué dans les conditions et selon les communes et des établissements de coopération
modalités prévues à l’article 227 de la loi organique précitée intercommunale.
n° 112-14 relative aux préfectures et provinces.
A RT. 159. – Le contrôle de la gestion des comptables
publics est assuré par leurs supérieurs hiérarchiques et les LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
corps de contrôle compétents. Vu la loi organique n° 113-14 relative aux communes,
Ce contrôle a lieu sur place et/ou sur pièces comptables. promulguée par le dahir n° 1-15-85 du 20 ramadan 1436
(7 juillet 2015), notamment ses articles 200 et 202;
TITRE V
Vu la loi n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités
DISPOSITIONS DIVERSES locales, promulguée par le dahir n° 1-07-195 du 19 kaada 1428
ART. 160. – Les dispositions du présent décret s’appliquent (30 novembre 2007), telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
également aux groupements des collectivités territoriales Vu la loi n° 39-07 édictant des dispositions transitoires
comportant parmi ses membres au moins une région. en ce qui concerne certains taxes, droits, contributions et
A RT. 161.  –  L’établissement, la conservation et la redevances dues aux collectivités locales, promulguée par le
transmission des pièces justificatives des recettes, des dépenses dahir n° 1-07-209 du 16 hija 1428 (27 décembre 2007) ;
et des opérations de trésorerie peuvent être dématérialisés Vu la loi n° 15-97 formant code de recouvrement des
selon les modalités et dans les conditions fixées par arrêté créances publiques, promulguée par le dahir n° 1-00-175 du
conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre chargé des 28 moharrem 1421 (3 mai 2000), telle qu’elle a été modifiée et
finances. complétée ;
ART. 162. – En attendant l’adoption du plan comptable Vu la loi n° 61-99 relative à la responsabilité des
visé au 2ème alinéa de l’article 112 ci-dessus, les préfectures et ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables publics,
provinces et leurs groupements tiennent une comptabilité des promulguée par le dahir n° 1-02-25 du 19 moharrem 1423
matières, valeurs et titres, une comptabilité administrative et (3 avril 2002), telle qu’elle a été modifiée et complétée ;
une comptabilité budgétaire.
Vu la loi n° 62-99 formant code des juridictions
A RT. 163.  –  Le présent décret entre en vigueur le financières, promulguée par le dahir n° 1-02-124 du 1er rabii
premier janvier 2018 et abroge à partir de la même date II 1423 (13 juin 2002), telle qu’elle a été modifiée et complétée;
toutes dispositions contraires et notamment les dispositions Sur proposition du ministre de l’intérieur et du ministre
applicables aux préfectures et provinces et à leurs groupements de l’économie et des finances ;
prévues par le décret n° 2-09-441 du 17 moharrem 1431
Après délibération en Conseil du gouvernement, réuni
(3 janvier 2010) portant règlement de la comptabilité publique
le 2 hija 1438 (24 août 2017),
des collectivités locales et de leurs groupements.
DÉCRÈTE :
Demeurent, toutefois, en vigueur, à titre transitoire
jusqu’à leur remplacement conformément aux dispositions A RTICLE PREMIER . – La comptabilité publique
du présent décret, les textes pris pour l’application du décret des communes et des établissements de coopération
précité n° 2-09-441 du 17 moharrem 1431 (3 janvier 2010). intercommunale s’entend de l’ensemble des règles qui régissent
l’exécution et le contrôle de leurs opérations financières et
ART. 164. – Le ministre de l’intérieur et le ministre de comptables ainsi que la tenue de leurs comptabilités et qui
l’économie et des finances sont chargés, chacun en ce qui le précisent, en outre, les obligations et les responsabilités des
concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au agents qui sont chargés de l'application desdites règles.
Bulletin officiel.
Les opérations financières et comptables des communes
Fait à Rabat, le 4 rabii I 1439 (23 novembre 2017). et des établissements de coopération intercommunale
SAAD DINE EL OTMANI. comprennent les opérations budgétaires, de trésorerie et de
patrimoine.
Pour contreseing :
ART. 2. – Le présent décret a pour objet de fixer :
Le ministre de l’intérieur,
–  en son titre premier, les principes fondamentaux
ABDELOUAFI LAFTIT. de la comptabilité publique des communes et des
établissements de coopération intercommunale ainsi
Le ministre de l’économie
que les dérogations à ces principes ;
et des finances,
– en son titre II, les règles applicables à l’exécution des
MOHAMED BOUSSAID.
opérations de recettes et de dépenses ainsi que des
opérations de trésorerie ;
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
« Bulletin officiel » n° 6626 du 11 rabii I 1439 (30 novembre 2017). – en son titre III, les règles applicables à la comptabilité ;
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 965

– en son titre IV, les règles applicables au règlement du Section 2. – Principes d’organisation
budget, à la présentation des comptes et au contrôle ;
ART. 9. – L’ordonnateur ne peut se faire ouvrir, en cette
– en son titre V, les dispositions diverses et transitoires. qualité, un compte courant ou de dépôt destiné à recevoir des
TITRE PREMIER fonds appartenant ou confiés à la commune ou à l’établissement
de coopération intercommunale.
PRINCIPES FONDAMENTAUX
Il ne peut, non plus, disposer des fonds portés au crédit
Chapitre premier d’un compte ouvert au nom du comptable public d’une commune
Principes généraux ou d’un établissement de coopération intercommunale que
A RT. 3.  –  Les opérations financières et comptables par voie d’ordres donnés à ce dernier, appuyés des pièces
résultant de l’exécution des budgets des communes et des justificatives fixées par les textes réglementaires en vigueur.
établissements de coopération intercommunale incombent ART. 10. – Les ordres de recettes ou de paiement émis par
aux ordonnateurs et aux comptables publics. les ordonnateurs sont retracés dans les comptabilités tenues
A RT. 4.  –  Sauf dispositions contraires, la fonction suivant les règles fixées par le présent décret, les arrêtés et
d’ordonnateur est incompatible avec celle de comptable public. instructions pris pour son application.
Le conjoint d’un ordonnateur ne peut assurer la Chapitre III
fonction de comptable public affecté à la commune ou à
Règles propres aux comptables publics
l’établissement de coopération intercommunale auprès duquel
ledit ordonnateur exerce sa fonction. La même incompatibilité Section première. – Règles générales
s’applique à leurs ascendants et descendants.
A RT. 11. – Au sens du présent décret, est comptable
Chapitre II public d’une commune ou d’un établissement de coopération
Règles propres aux ordonnateurs intercommunale, tout fonctionnaire ou agent habilité à
exécuter, pour le compte desdits organismes, des opérations
Section première. – Règles générales
de recettes, de dépenses ou de maniement de titres, soit au
ART. 5. – Au sens du présent décret est ordonnateur de moyen de fonds et valeurs dont il a la garde, soit par virements
recettes et de dépenses d’une commune ou d’un établissement internes d’écritures, soit par l’entremise d’autres comptables
de coopération intercommunale toute personne ayant qualité publics ou de comptes externes de disponibilités dont il
pour : ordonne ou surveille les mouvements.
– constater les créances, les liquider et en ordonner le ART. 12. – Sauf dispositions réglementaires contraires,
recouvrement ;
le comptable public est chargé à titre exclusif :
– engager, liquider et ordonnancer le paiement des dettes.
– du contrôle d’engagement des dépenses de la commune
A RT. 6. – L’ordonnateur peut, sous sa responsabilité, et des établissements de coopération intercommunale
déléguer sa signature au directeur général des services ou conformément aux dispositions de la section 2, du
au directeur des services, par voie d’arrêté établi en deux chapitre 2, du titre 2 du présent décret ;
originaux dont l’un est notifié au comptable assignataire.
Ces originaux doivent comporter le spécimen de signature – du contrôle de validité des dépenses de la commune et
de l’ordonnateur délégué. des établissements de coopération intercommunale et de
leur paiement, soit sur ordre émanant de l’ordonnateur
De même, il peut, selon les mêmes formes, désigner
accrédité, soit au vu des titres présentés par les
les présidents des conseils d’arrondissements des sous-
ordonnateurs auxquels il délègue partie de ses pouvoirs, dans créanciers, soit de sa propre initiative, ainsi que de la
les limites fixées par l’ordonnance de délégation des crédits ou suite à donner aux oppositions et autres empêchements
tout autre document en tenant lieu et ce, dans les conditions au paiement ;
fixées par les dispositions de l’article 240 de la loi organique –  de l’encaissement des droits au comptant et des
susvisée n° 113-14 relative aux communes. taxes déclaratives dans les conditions prévues par la
L’ordonnateur délégué et le sous-ordonnateur agissent législation et la réglementation en vigueur ;
sous la responsabilité et le contrôle de l’ordonnateur.
– de la prise en charge et du recouvrement des ordres de
A RT. 7.  –  L’ordonnateur et son délégué, dénommés recettes individuels ou collectifs régulièrement émis
dans la suite du présent décret par le terme «ordonnateur », par l’ordonnateur dans les conditions prévues par le
doivent se faire accréditer auprès du comptable assignataire présent décret ;
des recettes et des dépenses et lui communiquer les spécimens
de leur signature. – de la conservation des fonds et valeurs dont il a la garde ;
ART. 8. – Les ordonnateurs encourent, à l'occasion de – du maniement des fonds et des mouvements de comptes
l’exercice de leurs fonctions, les responsabilités prévues par la externes de disponibilités qu’il surveille ou dont il
législation en vigueur. ordonne les mouvements ;
966 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

– de la tenue de la comptabilité de la commune ou de ART. 16. – Les comptables publics des communes et des
l’établissement de coopération intercommunale et établissements de coopération intercommunale sont tenus, dès
de la centralisation des opérations de recettes et de leur prise de service, de souscrire, à titre individuel ou collectif,
dépenses exécutées pour leur compte, conformément conformément aux dispositions législatives et réglementaires
aux dispositions du présent décret ; en vigueur, une police d’assurance auprès d’une entreprise
d’assurances agréée, garantissant durant l’exercice de leurs
– de la conservation des pièces justificatives des opérations fonctions, leur responsabilité personnelle et pécuniaire.
dont il a assuré l’exécution ou la centralisation.
ART. 17. – Les comptables publics des communes et des
II est, en outre, chargé d’accomplir toutes les diligences établissements de coopération intercommunale assurent la
nécessaires pour le recouvrement des recettes et de signaler gestion des postes comptables qui leur sont confiés.
à l’ordonnateur toute moins-value constatée dans les revenus
du domaine privé de la commune et de l’établissement de Ils peuvent être assistés d’un ou de plusieurs adjoints
coopération intercommunale. auxquels ils peuvent déléguer leurs signatures pour agir en
leur nom et sous leur contrôle et leur responsabilité.
A RT. 13.  –  Les comptables des communes et des
établissements de coopération intercommunale sont des Les comptables publics et leurs adjoints sont accrédités
comptables principaux ou secondaires : auprès des organismes teneurs des comptes externes de
disponibilités dont ils ordonnent ou surveillent les mouvements.
– les comptables principaux sont ceux qui sont, en vertu
Chaque poste comptable dispose d’une seule caisse et,
de la législation et de la réglementation en vigueur ou
en cas de besoin, d’un seul compte courant postal et/ou d’un
d’une décision du ministre chargé des finances, tenus
sous compte du compte courant du Trésor.
de produire, annuellement, à la Cour régionale des
comptes compétente, les comptes des communes et des En aucun cas, l’intitulé du compte d’un poste comptable
établissements de coopération intercommunale dont ils ne peut être libellé au nom personnel du comptable public.
sont comptables assignataires. ART. 18. – Les comptables publics encourent, à raison
Lesdits comptes comprennent les opérations exécutées de l’exercice de leurs fonctions, les responsabilités prévues par
par leurs soins et celles dont ils ont centralisé les pièces la législation en vigueur.
justificatives ou auxquelles ils ont donné une imputation A RT. 19.  –  Les régisseurs sont chargés d’opérations
définitive. d’encaissement ou de paiement dans les conditions fixées par
–  les comptables secondaires sont ceux dont les instruction conjointe du ministre de l’intérieur et du ministre
opérations sont centralisées par un comptable principal chargé des finances.
qui en assure l’imputation définitive au vu des pièces Les régisseurs de dépenses peuvent se faire ouvrir, sur
justificatives produites. Toutefois, leur responsabilité proposition de l’ordonnateur, un compte de dépôt à la Trésorerie
demeure engagée au titre desdites opérations dans les Générale du Royaume destiné à recevoir exclusivement les
conditions fixées par la législation en vigueur. avances de fonds reçues du comptable assignataire et destinées
ART. 14. – Les comptables publics des communes et des au paiement des dépenses en régie.
établissements de coopération intercommunale sont: Les régisseurs de recettes peuvent, le cas échéant, être
chargés par arrêté conjoint du ministre chargé des finances
– les trésoriers régionaux ;
et du ministre concerné, de l'encaissement de recettes pour le
– les trésoriers préfectoraux ou provinciaux ; compte de l’Etat. La nature de ces recettes est fixée dans les
mêmes formes.
– les percepteurs.
Section 3. – Gestion de fait
Section 2. – Règles d’organisation
ART. 20. – Conformément à la législation en vigueur, est
A RT. 15. – Les comptables publics cités à l’article 14 déclarée comptable de fait, toute personne qui effectue, sans
ci-dessus sont nommés par décision du ministre chargé des y être habilitée par l’autorité compétente, des opérations de
finances ou de la personne déléguée par lui à cet effet. Une recettes, de dépenses, de détention et de maniement de fonds
copie de ladite décision est adressée à la Cour des comptes ou de valeurs appartenant à une commune ou un établissement
pour notification à la Cour régionale des comptes compétente. de coopération intercommunale.
Ils sont soumis, avant d’être installés dans leur premier En outre, peut être considéré comme coauteur
poste comptable, à la formalité de prestation de serment dans responsable d’une gestion de fait, tout fonctionnaire ou
les conditions prévues par la législation et la réglementation agent ainsi que tout titulaire d’une commande publique qui,
en vigueur. en consentant ou en incitant soit à exagérer les mémoires
Une convention de partenariat sera conclue entre le ou factures, soit à en dénaturer les énonciations, s’est prêté
ministère de l’intérieur et la trésorerie générale du royaume sciemment à l’établissement d’ordonnances de paiement, de
aux fins d’arrêter la nature des prestations à réaliser pour le mandats, de justifications ou d’avoirs fictifs.
compte des communes et des établissements de coopération Sans préjudice des dispositions pénales en vigueur, le
intercommunale, dans le domaine du conseil et d’assistance comptable de fait et le ou les coauteurs d’une gestion de fait
juridique et financier, notamment en matière de mobilisation sont soumis aux mêmes obligations et contrôles et assument
du potentiel fiscal et d’exécution des dépenses. les mêmes responsabilités qu’un comptable public.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 967

TITRE II ART. 25. – Les recettes sont prises en compte au titre du


budget de l’année au cours de laquelle elles sont encaissées,
RÈGLES APPLICABLES À L’EXÉCUTION DES OPÉRATIONS
DE RECETTES, DE DÉPENSES ET DE TRÉSORERIE Il est fait recette du montant intégral des produits sans
contraction entre les recettes et les dépenses.
Chapitre premier
ART. 26. – Le recouvrement des créances des communes
Règles relatives aux opérations de recettes et des établissements de coopération intercommunale est
Section première. – Règles générales effectué conformément aux dispositions de la loi susvisée n°
15-97 formant code de recouvrement des créances publiques.
A RT. 21.  –  Les ressources des communes et des
établissements de coopération intercommunale comprennent : Section 2. – De l’émission des ordres de recettes

– les taxes, droits et redevances institués à leur profit par ART. 27. – Sauf dispositions contraires, toute créance
liquidée fait l’objet d’un ordre de recette individuel ou collectif
la législation ou la réglementation en vigueur ;
émis et rendu exécutoire par l’ordonnateur. Cet ordre de recette
– les produits et revenus domaniaux ; est appuyé de tous les documents justifiant la régularité de la
perception.
– le produit des rémunérations pour services rendus ;
Toutefois, en application des dispositions de la loi
–  le produit des exploitations et des participations susvisée n° 47-06 relative à la fiscalité des collectivités locales,
financières ; il n’est pas émis d’ordres de recettes au titre des taxes instituées
– le produit des emprunts ; au profit de la commune dont le montant est inférieur à cent
(100) dirhams.
– les fonds de concours, les dons et legs ;
ART. 28. – Tout ordre de recette doit indiquer les bases
– toutes autres créances instituées à leur profit par la de liquidation de la créance ainsi que les éléments permettant
législation ou la réglementation en vigueur ou résultant l’identification du débiteur.
de décisions de justice ou de conventions.
A RT. 29.  –  Les taxes et autres créances ayant fait
A RT. 22.  –  La perception des recettes est autorisée l’objet d’ordres de recettes individuels ou collectifs sont,
annuellement par les budgets des communes et des sauf dispositions contraires prévues par les textes propres à
établissements de coopération intercommunale. chacune d’elles, exigibles dès la mise en recouvrement desdits
ordres de recettes ou à l’échéance fixée par l’acte ayant donné
A RT. 23.  –  Conformément aux textes législatifs en
naissance à la créance.
vigueur, toutes contributions, directes ou indirectes, autres
que celles autorisées par les dispositions législatives et ART. 30. – Toute convention, tout contrat ou engagement
réglementaires en vigueur et par les budgets des communes et comportant la perception de recettes, par termes échelonnés
des établissements de coopération intercommunale, à quelque sur plusieurs années, donne lieu à l’émission, par l’ordonnateur
titre et sous quelque dénomination qu’elles se perçoivent, sont compétent, d’un ordre de recette, pour le montant dû au titre
formellement interdites, à peine, contre les autorités qui les de chaque année, qu’il adresse au comptable compétent, deux
ordonneraient, contre les employés qui en confectionneraient mois avant la date de l’échéance.
les rôles et en fixeraient les tarifs et contre ceux qui en feraient L’ordre de recette émis au titre de la première année doit
le recouvrement, d’être poursuivis comme concussionnaires, être appuyé d’un exemplaire de l’acte ayant donné naissance
sans préjudice de l’action en répétition, pendant trois années, à la créance.
contre les trésoriers, les percepteurs ou les personnes qui en En cas de modification, l’acte modificatif est annexé à
auraient fait la perception. l’ordre de recette émis au titre de l’année concernée.
Sont également punissables des peines prévues à l’égard Section 3. – De la prise en charge et du recouvrement
des concussionnaires, tous détenteurs de l’autorité publique ou des ordres de recettes
fonctionnaires publics qui, sous une forme quelconque et pour
quelque motif que ce soit, auront, sans autorisation législative ART. 31. – Les ordres de recettes émis sont pris en charge
ou réglementaire, accordé des exonérations ou franchises de par le comptable chargé du recouvrement compétent.
droits, d’impôts ou de taxes, ou auront effectué gratuitement Les ordres de recettes individuels sont récapitulés sur
la délivrance de produits ou services de la commune ou de un bordereau d’émission ou dans un fichier électronique
l’établissement de coopération intercommunale alors qu’ils communiqué au comptable chargé du recouvrement qui
sont soumis, en vertu de la réglementation en vigueur, au procède au rapprochement du total cumulé avec les prises en
paiement d’une redevance ou d’une rémunération pour charge qu’il a admises.
services rendus. Il en est de même pour les réductions et les annulations
A RT. 24.  –  Les créances des communes et des d’ordres de recettes.
établissements de coopération intercommunale sont constatées Les ordres de recettes collectifs sont émis dans les
et liquidées, selon leur nature, dans les conditions fixées par formes et selon les conditions prévues par la législation et
les lois et règlements en vigueur, sur la base de conventions la réglementation régissant les créances auxquelles ils se
ou en vertu de décisions de justice. rapportent.
968 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

A RT. 32. – Le comptable chargé du recouvrement est En cas de double emploi ou d’erreur matérielle de calcul,
tenu d’exercer au préalable, le contrôle de régularité de la les décisions d’annulation ou de dégrèvement sont établies
perception et de l’imputation ainsi que la vérification des d’office par l’ordonnateur ou à la demande des débiteurs et
pièces justificatives dont la liste est fixée par arrêté du ministre revêtus de la formule exécutoire.
de l’intérieur et du ministre chargé des finances.
Ces décisions sont, ensuite, transmises par l’ordonnateur
Il s’assure, dans les mêmes conditions, de la régularité au comptable chargé du recouvrement, pour réduction de
des réductions et des annulations de recettes. ses prises en charge, lequel envoie, le cas échéant, copie de
Lorsqu’à l’occasion de son contrôle, le comptable ces décisions au comptable assignataire, pour annotation et
chargé du recouvrement, constate une omission, ou une réduction.
erreur matérielle au regard des dispositions des premier et En ce qui concerne les créances comprises dans les rôles
deuxième alinéas ci-dessus, il renvoie l’ordre de recette ou d’impôts et taxes émis par les services du ministère chargé
l’ordre d’annulation ou de réduction à l’ordonnateur, appuyé des finances, les dégrèvements et annulations sont notifiés au
d’une note dûment motivée, aux fins de régularisation. comptable chargé du recouvrement, sous forme de certificats
ART. 33. – Le recouvrement des créances des communes d’annulation ou de dégrèvement.
et des établissements de coopération intercommunale, émises Les restitutions consécutives à une annulation ou à un
par voie d’ordres de recettes, est effectué conformément à la dégrèvement doivent faire l’objet d’un ordonnancement sur le
législation en vigueur, notamment la loi précitée n° 15-97 budget de la commune ou de l’établissement de coopération
formant code de recouvrement des créances publiques, ainsi intercommunale.
que les règlements ou les conventions qui les ont instituées.
Les créances ayant fait l’objet d’une annulation, à la suite
A RT. 34.  –  Les recettes sont réalisées par versement d’une décision de justice ayant acquis la force de la chose jugée,
d’espèces, par remise de chèques bancaires ou postaux ou donnent lieu à une réduction des prises en charge au niveau
par virement à un compte ouvert au nom du comptable public des écritures du comptable chargé du recouvrement.
concerné.
ART. 38. – Lorsque les créances s’avèrent irrécouvrables
Les recettes peuvent également être réalisées par ou lorsque les redevables ne peuvent être identifiés pour
tout autre moyen de paiement prévu par la législation et la quelque cause que ce soit, celles-ci sont proposées en non-
réglementation en vigueur ou auprès des établissements de valeur par le comptable chargé du recouvrement, au moyen
crédits agréés ou par la mise à la disposition de la clientèle de d’états appuyés des justifications requises. Ces états sont
tout moyen de paiement, ou leur gestion. transmis à l’ordonnateur aux fins de décision, et ce dans les
Les modalités d’application du deuxième alinéa du conditions prévues à l’article 126 de la loi précitée n° 15-97
présent article sont fixées par arrêté du ministre chargé des formant code de recouvrement des créances publiques.
finances. L’admission en non-valeur d’une créance irrécouvrable
A RT. 35. – Tout versement en numéraire donne lieu à n’éteint pas la dette du débiteur et ne peut faire obstacle au
la délivrance, par le comptable public, d’un reçu ou d’une recouvrement, si le redevable revient à meilleure fortune ou
quittance qui forme titre envers la commune ou l’établissement vient à être localisé.
de coopération intercommunale créancier. Ces titres peuvent Les admissions en non-valeur des côtes sur lesquelles
être édités sous forme électronique. des versements auraient été obtenus ne donnent lieu à aucun
Par dérogation aux dispositions de l'alinéa précédent, remboursement ou restitution.
il n’est pas délivré de reçu ou de quittance, lorsque la partie Les admissions en non-valeur des créances comprises
versante reçoit, en échange de son versement, des timbres, dans les rôles d’impôts et taxes émis par les services du
des formules ou de manière générale, une fourniture dont la ministère chargé des finances, sont notifiés au comptable
possession justifie, à elle seule, le paiement des droits, ou s’il chargé du recouvrement au moyen de certificats d’admission
est donné quittance sur un document restitué ou remis à la en non-valeur.
partie versante.
A RT. 39.  –  Les remises gracieuses de dettes sont
Section 4. – Réclamations – Annulations -
prononcées par arrête de l’ordonnateur après délibération
Admissions en non-valeur
du conseil et visa du gouverneur de la préfecture ou de la
A RT. 36.  –  Les réclamations et les annulations province, conformément aux dispositions de l’article 118 de
relatives aux créances des communes et des établissements la loi organique susvisée n° 113.14 relative aux communes.
de coopération intercommunale, sont régies par les lois et Toutefois, cette remise ne peut être accordée qu’à condition
règlements qui ont institué lesdites créances. que le demandeur n’ait pas organisé son insolvabilité telle que
fixée par l’article 84 de la loi précitée n° 15-97 formant code de
ART. 37. – Toute erreur de liquidation, double ou faux
recouvrement des créances publiques.
emploi, constaté au préjudice du débiteur, donne lieu à
l’émission d’un ordre d’annulation ou de réduction de recette. La remise gracieuse de dette ne donne lieu à aucune
Cet ordre précise les motifs d’annulation et, en cas de réduction, restitution des sommes, éventuellement, payées en atténuation
les bases de la nouvelle liquidation. de la dette initiale.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 969

Une ampliation de l’arrêté visé au premier alinéa A RT. 45.  –  Le comptable assignataire procède, sans
ci-dessus constitue la pièce justificative de l’annulation ou de préavis et chaque fois qu’il le juge opportun ou sur demande de
la réduction de la créance, objet de la remise gracieuse. l’ordonnateur, tant au bureau du régisseur de recettes qu’aux
postes des suppléants :
Toutefois, les dispositions du présent article ne
s’appliquent pas aux dettes, en principal, résultant de créances – à la vérification de la caisse et de la comptabilité ;
fiscales exigibles et aux créances résultant de jugements
–  à l’inventaire des tickets, des autres valeurs et des
prononcés en faveur des communes et des établissements de
quittanciers ;
coopération intercommunale.
– à l’appréciation du fonctionnement et de la performance
ART. 40. – Les rôles restent entre les mains du comptable de la régie.
chargé du recouvrement jusqu’à l’expiration d’un délai de dix
ans après apurement de la dernière côte, pour être ensuite Cette vérification et cet inventaire doivent être faits
déposés aux archives de la commune ou de l’établissement de obligatoirement au moins une fois par an.
coopération intercommunale concerné. Le régisseur de recettes est tenu de présenter tous
Toutefois, les rôles archivés sous forme électronique, documents ou valeurs réclamés à l’occasion de toute
chez le comptable chargé du recouvrement, sont remis à la vérification.
commune ou à l’établissement de coopération intercommunale Les régisseurs de recettes sont, en outre, soumis aux
concerné après apurement de la dernière côte. contrôles prévus à l’article 159 ci-dessous.
Section 5. – De l’encaissement des droits au comptant Toute irrégularité ou toute infraction aux règlements
et des taxes déclaratives relevée au cours d’une opération de contrôle, est signalée,
ART. 41. – Dans le cas de produits exigibles au comptant sans délai, par le comptable assignataire à l’ordonnateur, au
ou lorsqu’il y a intérêt pour la bonne exécution du service, ou ministre de l’intérieur et au ministre des finances.
pour réduire les formalités de déplacement des redevables, L’organisation, le fonctionnement des régies de recettes
l’encaissement peut être confié à des régisseurs de recettes. et leurs relations avec le comptable assignataire sont fixés par
A RT. 42. – L’encaissement des droits au comptant et instruction conjointe du ministre de l’intérieur et du ministre
des taxes déclaratives peut être assuré par un ou plusieurs des finances.
régisseurs de recettes. Lesdits régisseurs peuvent être assistés ART. 46. – Le régisseur de recettes et ses suppléants sont
par des régisseurs suppléants. responsables des détournements, malversations, déficits et
A RT. 43.  –  Les recettes encaissées par versements débets commis ou constatés dans sa caisse ou dans la caisse
spontanés au titre des droits au comptant ou des taxes des agents placés sous leur autorité, sauf recours contre ces
déclaratives, sont, immédiatement, versées, par le comptable derniers.
compétent et les régisseurs qui en ont assuré l’encaissement, au Ils sont déclarés débiteurs par décision du ministre des
comptable assignataire, lequel est tenu d’en imputer le montant, finances ou la personne déléguée par lui à cet effet, prise, soit
dès réception, au budget de la commune ou de l’établissement sur proposition de l’ordonnateur après avis du ministre de
de coopération intercommunal concerné. l’intérieur, soit sur la base d’un procès-verbal de vérification
Dès l’arrêté des écritures du mois, et au plus tard le 8 du établi par l’un des corps d’inspection habilités, après en avoir
mois suivant, le comptable assignataire notifie à l’ordonnateur informé au préalable le ministre de l’intérieur.
concerné le montant des recettes réalisées au cours du mois Le régisseur qui a comblé le déficit ou le débet est
écoulé, au moyen d’un certificat global de recettes appuyé substitué aux droits de la commune ou de l’établissement de
des justifications requises, aux fins d’émission d’un ordre de coopération intercommunale pour le recouvrement de son
recette de «régularisation» au titre du mois de constatation de avance.
la recette. L’émission, par l’ordonnateur, dudit ordre de recette
Le régisseur de recettes et ses suppléants peuvent obtenir
doit intervenir avant le 15 du mois qui suit.
la décharge de leur responsabilité dans les conditions prévues
A défaut d’émission dudit ordre de recette, ledit par la loi susvisée n° 61-99 relative à la responsabilité des
comptable joint au compte de la commune ou de l’établissement ordonnateurs, des contrôleurs et des comptables publics.
de coopération intercommunale, copie du certificat de recette
Les remises gracieuses de dettes peuvent également être
précité.
accordées au régisseur de recettes, dans les conditions prévues
ART. 44. – Les régies de recettes sont instituées par arrêté par la loi précitée n° 61-99 précitée.
de l’ordonnateur.
A RT. 47.  –  En cas de faute du régisseur des recettes,
Un arrêté, pris dans les mêmes formes, désigne un ou le comptable assignataire peut engager les mesures devant
plusieurs régisseurs de recettes ainsi que leurs suppléants, et mettre fin aux irrégularités constatées. La responsabilité du
détermine leurs attributions et leurs champs d’intervention en comptable assignataire peut être mise en cause s’il n’a pas exercé
indiquant les natures des recettes dont la perception, par le les contrôles qui lui incombent ou réclamé immédiatement le
ou les régisseurs, est autorisée conformément aux décisions versement des recettes qui n’aurait pas été effectué dans le
de création desdites régies. délai imparti.
970 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

Le comptable assignataire déclaré responsable A défaut d’agent compétent, la liquidation et la


pécuniairement, exerce, par voie de subrogation dans les certification du service fait sont effectuées directement par
droits de la commune ou de l’établissement de coopération l’ordonnateur et sous sa responsabilité.
intercommunale, son recours sur les biens meubles et
immeubles du régisseur de recettes. A RT. 54. – L’ordonnancement est l’acte administratif
donnant, conformément aux résultats de la liquidation, l’ordre
ART. 48. – Le régisseur de recettes est tenu, dès sa prise de
de payer la dette de la commune ou de l’établissement de
service, de souscrire, conformément à la législation en vigueur,
une police d’assurances auprès d’une entreprise d’assurance coopération intercommunale. Il incombe à l’ordonnateur.
agréée, garantissant, durant l’exercice de ses fonctions, sa L’ordonnancement donne lieu à l’émission d’une
responsabilité personnelle et pécuniaire. ordonnance de paiement. Toutefois, certaines dépenses
A la cessation des fonctions du régisseur ou en cas de peuvent être payées sans ordonnancement préalable. La liste
mutation, un quitus lui est délivré par l’ordonnateur, au vu desdites dépenses est fixée par arrêté conjoint du ministre de
d’une attestation du comptable assignataire, constatant qu’à la l’intérieur et du ministre des finances. Cet arrêté est publié au
fin de sa gestion, ledit régisseur n’est redevable à la commune « Bulletin officiel ».
ou de l’établissement de coopération intercommunale d’aucune
somme ou valeur. Les dépenses payées sans ordonnancement préalable,
sont notifiées, sans délai, par le comptable assignataire à
Chapitre II
l’ordonnateur.
Règles applicables aux opérations de dépenses
A RT. 55.  –  Les dépenses des communes et des
Section première. – Règles générales
établissements de coopération intercommunale sont soumises:
A RT. 49.  –  Les dépenses des communes et des
– à un contrôle préalable, au stade d’engagement ;
établissements de coopération intercommunale ne peuvent
être régulièrement engagées et exécutées que si elles sont – à un contrôle de validité de la dépense, au stade du
conformes aux lois et règlements qui les ont instituées et paiement.
prévues dans leurs budgets.
Le contrôle préalable d’engagement et le contrôle
Conformément aux dispositions de l’article 161 de la de validité de la dépense s’exercent conformément aux
loi organique précitée n° 113-14 relative aux communes, les
dispositions du présent chapitre.
engagements des dépenses doivent rester dans la limite des
autorisations budgétaires les concernant. Toutefois, le contrôle préalable d’engagement fait l’objet
ART. 50. – Les dépenses sont prises en compte au titre d’un allègement dit « contrôle modulé », dans les conditions et
de l’année budgétaire au cours de laquelle les ordonnances de selon les modalités prévues à la section 3 du présent chapitre.
paiement sont visées par le comptable assignataire et doivent
Section 2. – Procédures d’engagement et modalités d’exercice
être payées sur les crédits de ladite année, quelle que soit la
du contrôle d’engagement des dépenses
date de la créance.
ART. 51. – Sauf dispositions législatives ou réglementaires A) Procédures d’engagement
contraires, les dépenses des communes et des établissements ART. 56. – Toute proposition d’engagement, d’annulation
de coopération intercommunale sont engagées, liquidées, ou de réduction d’engagement est notifiée, sous format papier
ordonnancées et payées dans les conditions fixées au présent
ou électronique, par l’ordonnateur au comptable assignataire,
chapitre.
aux fins de visa et de prise en charge comptable.
ART. 52. – L’engagement est l’acte par lequel la commune
ou l’établissement de coopération intercommunale crée ou ART. 57. –  Les dépenses permanentes, créées au moyen
constate une obligation de nature à entraîner une charge. d’actes ne comportant pas de limitation de durée et dont l’effet
ne peut cesser qu’au moyen d’actes y mettant fin, sont engagées
Il ne peut être pris que par l’ordonnateur agissant en
dès le début de l’année budgétaire. La liste desdites dépenses
vertu de ses pouvoirs et après avoir satisfait aux conditions
prévues à l’article 49 ci-dessus. est fixée par arrêté du ministre de l’intérieur.

ART. 53. – La liquidation a pour objet de vérifier la réalité A cet effet, l’ordonnateur notifie au comptable
de la dette et d’arrêter le montant de la dépense. assignataire la proposition d’engagement appuyée d’un état
récapitulatif regroupant, par ligne budgétaire, les actes en
La liquidation des dépenses est faite par l’agent
compétent, sous sa responsabilité, au vu des titres établissant cours de validité.
les droits acquis aux créanciers. ART. 58. – Sont considérées comme engagées :
On entend par agent compétent, au sens du présent – au début de l’année budgétaire, les dépenses permanentes ;
décret, la personne habilitée, par l’ordonnateur concerné, à
réceptionner les travaux, les fournitures ou services et à en – au fur et à mesure des décisions prises par l’ordonnateur,
attester le service fait avant certification par l’ordonnateur. toutes les autres dépenses.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 971

A RT. 59.  –  Au mois de janvier de chaque année, g) les frais d’assurance des véhicules du parc automobile ;
l’ordonnateur établit :
h) les abonnements aux journaux, aux revues et aux
– un relevé nominatif du personnel de la commune ou autres publications, quel que soit leur forme ;
de l’établissement de coopération intercommunale
comportant le montant de leur rémunération. Deux i) l’acquisition de vignettes par voie de conventions pour
copies dudit relevé sont remises au comptable l’achat de carburant et lubrifiant et l’entretien du parc auto
assignataire ; ainsi que le transport des fonctionnaires et agents.
–  un relevé détaillé des autres dépenses permanentes Les dépenses visées au 3ème alinéa ci-dessus demeurent
telles que les loyers, les abonnements et les annuités soumises au contrôle budgétaire.
d’emprunts.
La nature ainsi que le plafond des dépenses précitées
Les modifications, éventuellement intervenues, en peuvent être modifiés ou complétés par arrêté conjoint du
cours d’année, au titre des dépenses permanentes ou de la ministre de l’intérieur et du ministre chargé des finances.
liste du personnel, font l’objet de relevés modificatifs établis
par l’ordonnateur et adressés, sans délai, en double exemplaire ART. 62. – Pour l’exercice du contrôle d’engagement des
au comptable assignataire. dépenses, les propositions d’engagement de dépenses faites par
ART. 60. – Les dépenses d’équipement sur autorisation l'ordonnateur sont accompagnées d’une fiche d’engagement
de programme peuvent être engagées dans la limite des crédits qui précise notamment la rubrique budgétaire concernée, les
d’engagement prévus par celle-ci. crédits disponibles ainsi que le montant de la proposition
d’engagement.
B) Modalités d’exercice du contrôle d'engagement
ART. 61. – Sous réserve des dispositions du 3ème alinéa du Les pièces justificatives relatives aux propositions
présent article, le comptable assignataire exerce un contrôle d’engagement sont notifiées par l’ordonnateur au comptable
de régularité qui consiste à vérifier que les propositions assignataire aux fins de l’exercice du contrôle d’engagement.
d’engagement des dépenses sont régulières au regard des Les dossiers d’engagement des dépenses non soumises
disposions législatives et règlementaires d’ordre financier en
au contrôle de régularité au regard des dispositions législatives
vigueur.
et règlementaires d’ordre financier sont constitués d’une fiche
Il exerce également un contrôle budgétaire portant sur : navette qui fixe, notamment, les rubriques budgétaires et les
– la disponibilité des crédits et des postes budgétaires; crédits disponibles ainsi que le montant de la proposition
d’engagement, en vue d’apposer le visa sur la disponibilité
– l’imputation budgétaire de la dépense ;
des crédits ou des postes budgétaires et leur prise en charge
– l’exactitude des calculs du montant de l’engagement, au comptable.
regard des éléments dont il dispose ;
Le modèle de la «fiche navette » est fixé par décision du
–  le total de la dépense à laquelle la commune ou ministre de l’intérieur.
l’établissement de coopération intercommunale s’oblige
pour toute l’année d’imputation. Les pièces relatives aux engagements de dépenses,
non soumises au contrôle de régularité, sont gardées par
Ne sont pas soumises au contrôle de régularité au regard
l’ordonnateur pour être jointes au dossier d’ordonnancement
des disposions législatives et règlementaires d’ordre financier :
y afférent.
a) les dépenses des fonctionnaires et agents relatives
aux situations administratives et aux salaires, à l’exception de ART. 63. – Le contrôle d’engagement s’exerce:
celles relatives aux décisions de recrutement, de titularisation, – soit par un visa apposé sur la proposition d’engagement
de réintégration, de changement de grade et de sortie du de dépenses ;
service, quel qu’en soit le montant ;
–  soit par une suspension de visa sur la proposition
b) les dépenses relatives aux transferts et aux subventions
d’engagement et le renvoi à l’ordonnateur des dossiers
accordées aux établissements publics, aux impôts et taxes,
aux décisions judiciaires et aux loyers, quel qu’en soit le d’engagement non visés aux fins de régularisation ;
montant, à l’exception des actes initiaux de location et les – soit par un refus de visa motivé.
actes modificatifs les concernant ;
En cas de suspension ou de refus de visa, les observations
c) les dépenses des fonctionnaires et agents autres que qu’appelle la proposition d’engagement sont regroupées et font
celles visées ci-dessus et dont le montant est inférieur ou égal
l’objet d’une seule notification à l’ordonnateur.
à cinq mille (5.000,00) dirhams ;
d) les dépenses de biens et services dont le montant est A RT. 64.  –  Le délai dont dispose le comptable
inférieur ou égal à vingt mille (20.000,00) dirhams ; assignataire, pour apposer son visa ou le suspendre, est de
douze (12) jours ouvrables francs, pour les marchés et de cinq
e) les indemnités au titre du capital décès ; (5) jours ouvrables francs pour les autres natures de dépenses,
f) les redevances d’eau, d’électricité et de télécommunications ; à compter de la date de dépôt de la proposition d’engagement.
972 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

A défaut de réponse dans le délai prescrit, le comptable A RT. 69. – Lors de l’exercice du contrôle modulé des
assignataire est tenu d’apposer son visa sur la proposition dépenses visées à l’article 68 ci-dessus, le comptable public
d’engagement dès l’expiration dudit délai et d’en faire retour s’assure au stade de l’engagement de ce qui suit :
à l’ordonnateur.
1- la disponibilité des crédits et des postes budgétaires ;
Les dispositions du présent article ne peuvent,
2- l’exactitude des calculs du montant de l’engagement ;
toutefois, être opposables au comptable assignataire que par
l’ordonnateur concerné. 3- l’imputation budgétaire ;
A RT. 65.  –  Ne sont pas soumises au visa, lors du 4- la régularité au regard des dispositions législatives et
contrôle d’engagement de dépenses, les dépenses payées sans réglementaires d’ordre financier des propositions d’engagement
ordonnancement préalable visées à l’article 54 ci-dessus. des dépenses concernant :
A RT. 66.  –  L’ordonnateur est tenu, avant tout a) les actes de recrutement, de titularisation, de
commencement d’exécution de travaux, de services ou de réintégration, de changement de grade et de sortie de service
livraison de fournitures, de notifier à l’entrepreneur, fournisseur relatifs aux fonctionnaires et agents;
ou prestataire de services concerné l’approbation, et les
b) les actes initiaux de location et les actes modificatifs
références du visa apposé sur les propositions d’engagement
y afférents ;
relatives aux marchés publics, aux bons de commande, aux
conventions ou contrats ainsi qu’aux avenants éventuels. c) les dépenses des fonctionnaires et agents autres que
celles visées au paragraphe a) du 3ème alinéa de l’article 61
Les références de ce visa peuvent être réclamées à
ci-dessus dont le montant est supérieur à dix mille (10.000)
l’ordonnateur concerné, le cas échéant, par l’entrepreneur, le
dirhams ;
fournisseur ou le prestataire de services.
d) les dépenses des biens et services dont le montant est
A RT. 67.  –  Lorsque l’ordonnateur maintient une
supérieur à cent mille (100.000) dirhams ;
proposition d’engagement d’une dépense ayant fait l’objet d’un
refus de visa, il saisit le ministre de l’intérieur ou la personne e) les marchés, les avenants et autres actes modificatifs
déléguée par lui à cet effet pour statuer. y afférents dont le montant, pris séparément, est supérieur à
quatre cent mille (400.000) dirhams, ainsi que les marchés
Dans ce cas, sauf si le refus de visa est motivé par
négociés quel qu’en soit le montant ;
l’insuffisance ou l’indisponibilité de crédits ou de postes
budgétaires ou le non-respect d’un texte législatif ou f) les contrats d’architectes relatifs aux marchés visés
règlementaire, le ministre de l’intérieur ou la personne au e) du présent alinéa ;
déléguée par lui à cet effet peut, par décision, passer outre à
g) les conventions et les contrats de droit commun dont
ce refus de visa.
le montant est supérieur à deux cent mille (200.000) dirhams.
Section 3. – Le contrôle modulé de la dépense
ART. 70. – Le contrôle modulé prévu au dernier alinéa
ART. 68. – Le contrôle modulé de la dépense prévu au de l’article 55 ci-dessus peut faire l’objet d’un allègement
dernier alinéa de l’article 55 ci-dessus est un contrôle allégé supplémentaire au bénéfice des communes et des établissements
applicable aux dépenses des communes et des établissements de coopération intercommunale qui disposent, outre les
de coopération intercommunale qui sont tenus de disposer critères définis à l’article 68 ci-dessus, d’un système d’audit et
d’un système de contrôle interne leur permettant de s’assurer, de contrôle interne leur permettant de s’assurer :
parmi les contrôles qui leur sont dévolus par la réglementation
a) de la régularité au regard des dispositions législatives
en vigueur :
et réglementaires d’ordre financier de l’engagement des
1- au stade de l’engagement :  dépenses autres que celles visées au 2ème paragraphe du
premier alinéa de l’article 71 ci-dessous;
a) de la régularité au regard des dispositions législatives
et réglementaires d’ordre financier de l’engagement des b) de l’exactitude des calculs du montant de l’engagement;
dépenses autres que celles visées au paragraphe 4 de l’article 69
c) de l’exactitude de l’imputation budgétaire.
ci-dessous ;
ART. 71. – Lors de l’exercice du contrôle de régularité
b) du total de la dépense à laquelle la commune ou
objet de l’allégement supplémentaire, le comptable assignataire
l’établissement de coopération intercommunale s’oblige pour
s’assure au stade de l’engagement de ce qui suit :
toute l’année d’imputation;
1- la disponibilité des crédits et des postes budgétaires ;
c) de la répercussion de l’engagement sur l’emploi de la
totalité des crédits de l’année en cours et des années ultérieures. 2- la régularité au regard des dispositions législatives
et réglementaires d’ordre financier des propositions
2- au stade de l’ordonnancement :
d’engagements de dépenses concernant :
a) de la disponibilité des crédits ;
a) les actes de recrutement, de titularisation, de
b) de l’existence du visa préalable de l’engagement, réintégration, de changement de grade et de sortie de service
lorsque ce visa est requis ; relatifs aux fonctionnaires et agents ;
c) de l’inexistence du double paiement d’une même b) les actes initiaux de location et les actes modificatifs
créance. y afférents ;
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 973

c) les marchés, les avenants et autres actes modificatifs y ART. 75. – Les dépenses liquidées et arrêtées donnent
afférents dont le montant, pris séparément, est supérieur à un lieu à ordonnancement.
million (1.000.000) de dirhams, ainsi que les marchés négociés Cet ordonnancement ne peut, sous réserve des exceptions
quel qu’en soit leur montant ; prévues par la réglementation en vigueur ou par arrêté conjoint
d) les contrats d’architectes relatifs aux marchés visés du ministre chargé des finances et du ministre de l’intérieur,
au c) du présent paragraphe. intervenir avant, soit l’exécution du service ou l’échéance de la
dette, soit l’émission de la décision individuelle d’attribution
La nature ainsi que le plafond des dépenses précitées de subvention ou d’allocation prévue par la législation et la
peuvent être modifiés ou complétés par arrêté conjoint du réglementation en vigueur.
ministre de l’intérieur et du ministre chargé des finances. Des acomptes ou avances peuvent, toutefois, être
ART. 72. – La commune ou l’établissement de coopération consentis au personnel, soit par voie de régie de dépenses, soit
intercommunale peuvent, sur proposition du président du par voie d’ordonnancement, dans les conditions fixées par
conseil, être qualifiés par arrêté du ministre de l’intérieur arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre
pris sur la base d’un rapport réalisé conjointement par les de l’intérieur.
services compétents du ministère de l’intérieur et du ministère Les ordonnances de paiement sont datées et portent,
des finances, à l’issue d’un audit de leurs capacités de gestion. par ordonnateur, un numéro d’ordre d’une série unique et
ininterrompue par année budgétaire.
L’opération d’audit s’effectue suivant un référentiel fixé
par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre Elles doivent comporter les indications suivantes :
chargé des finances. – la désignation de l’ordonnateur ;
Le référentiel d’audit se compose des quatre aspects – l’imputation budgétaire ;
suivants :
– l’année d’origine de la créance ;
– la capacité de la gestion financière ;
– la désignation précise du créancier : nom, prénom ou
– la capacité d’exécution de la dépense ; raison sociale et, le cas échéant, son adresse ;
– la capacité de contrôle interne ; – le montant et l’objet de la dépense et, le cas échéant, la
référence du titre auquel les justifications ont été jointes ;
– la capacité de gestion de l’information.
–  la référence du visa apposé sur la proposition
Il est mis en place, par arrêté conjoint du ministre de d’engagement.
l’intérieur et du ministre chargé des finances, un système
de suivi permettant de s’assurer que la qualité et la sécurité L’ordonnancement des dépenses donne lieu à paiement
des procédures d’exécution des dépenses de la commune par virement.
ou de l’établissement de coopération intercommunale sont Toutefois, le paiement en numéraire peut intervenir au
maintenues au même niveau de capacité de gestion qui lui a profit des personnes physiques dans les conditions définies par
permis de bénéficier du contrôle modulé de la dépense. arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre
de l’intérieur.
Section 4. – Procédures de liquidation et d’ordonnancement
A RT. 76. – Lorsque l’ordonnancement est effectué au
A RT. 73.  –  Aucune dépense ne peut être liquidée et bénéfice d’un organisme public, l’ordonnance de paiement
ordonnancée qu’après constatation des droits du créancier. doit être émise au nom du comptable assignataire auprès dudit
Cette constatation résulte, soit d’un certificat attestant organisme.
l’exécution du service, soit d’un décompte exprimé en quantité A RT. 77.  –  La remise aux bénéficiaires des ordres
et en montant des fournitures ou prestations livrées ou des de paiement est effectuée par l’ordonnateur et sous sa
travaux réalisés. Les mémoires et factures présentant ce responsabilité.
décompte doivent être totalisés en chiffres et arrêtés en toutes Cette rem ise s’op ère contre dé charge, après
lettres, datés et signés par les créanciers qui doivent y porter, en reconnaissance de l’identité desdits bénéficiaires, de leurs
outre, l’indication de leur adresse et de leur identité bancaire. ayants droit ou de leurs représentants, ainsi que de la régularité
Lesdits mémoires et factures doivent être revêtus de la des pouvoirs de ces derniers.
certification du service fait par l’ordonnateur, à moins qu'il A RT. 78.  –  Lorsqu’un créancier refuse de recevoir
n’ait été constaté soit par un procès-verbal compris au nombre l’ordre de paiement, l’ordonnateur peut, par arrêté motivé,
des pièces justificatives, soit par la déclaration de l’agent faire consigner par le comptable assignataire, le montant du
compétent. paiement à la caisse des dépôts et de gestion et en informe le
créancier par lettre recommandée avec accusé de réception.
ART. 74. – L’agent compétent visé à l’article 53 ci-dessus
vérifie si les dépenses liquidées ont été préalablement engagées ART. 79. – Les ordonnances de paiement sont arrêtées,
selon les formalités prévues par les textes réglementaires en signées et émises par l’ordonnateur, dès constatation du
vigueur. service fait et au plus tard dans les quarante-cinq (45) jours
qui suivent la date de ladite constatation et sont transmises
Il vérifie, également, les calculs et les détails des au comptable assignataire, appuyées des pièces justificatives
décomptes ainsi que la régularité des pièces justificatives. correspondantes.
974 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

Ces ordonnances de paiement sont récapitulées sur ART. 81. – Lorsque le comptable assignataire suspend le
des bordereaux d’émission et, le cas échéant, sur un support paiement d’une dépense en vertu du 7ème alinéa de l’article 80
électronique que l’ordonnateur communique au comptable ci-dessus et que l’ordonnateur requiert qu’il soit passé outre,
assignataire. par écrit et sous sa responsabilité, le comptable assignataire,
dont la responsabilité se trouve alors dégagée, procède au visa
Section 5. – Modalités d’exercice du contrôle
pour paiement et annexe, à l’ordonnance, copie de sa note
de validité des dépenses
d’observations et l’ordre de réquisition.
ART. 80. – Le comptable assignataire est tenu d’exercer, Par dérogation aux dispositions de l’alinéa précédent, le
avant visa pour paiement, le contrôle de validité de la dépense comptable assignataire doit refuser de déférer aux ordres de
portant sur : réquisition lorsque la suspension de paiement est motivée par :
– l’existence du visa préalable d’engagement, lorsque ce – soit l’absence, l’indisponibilité ou l’insuffisance des
visa est requis ; crédits ;
– l’exactitude des calculs de liquidation; – soit l’absence, l’indisponibilité ou l’insuffisance des
– le caractère libératoire du règlement ; fonds ;

Il est, en outre, chargé de s’assurer de : –  soit l’absence du visa préalable de la proposition


d’engagement ;
– la signature de l’ordonnateur ou de son délégué;
– soit le défaut du caractère libératoire du règlement.
– la disponibilité des crédits de paiement ;
En cas de refus de la réquisition, le comptable
– la disponibilité des fonds ; assignataire rend immédiatement compte au ministre chargé
– la production des pièces justificatives dont la liste est des finances, ou à la personne déléguée par lui à cet effet pour
fixée par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur statuer sur la question.
et du ministre chargé des finances, y compris celles ART. 82. – Le comptable assignataire est autorisé à viser
comportant la certification du service fait. les ordonnances de paiement correspondant aux dépenses
Le comptable assignataire ne doit, en aucun cas, d’équipement engagées, dans la limite des crédits reportés,
effectuer ou refaire le contrôle de régularité de la dépense au au vu de l’état détaillé établi par l’ordonnateur et certifié
stade du paiement. préalablement par ledit comptable.
Il est, également, autorisé à viser, au vu de l’état de report
La disponibilité des fonds visée ci-dessus doit être
de crédits établi par l’ordonnateur et certifié, préalablement,
appréhendée dans le cadre de la règle de l’unité de caisse, en
par ledit comptable, les ordonnances de paiement émises sur
vertu de laquelle l’ensemble des fonds disponibles servent à
les crédits de fonctionnement et restées impayées après la
la couverture de l’ensemble des dépenses, sans distinction de
clôture de la gestion.
l’affectation initiale des fonds.
A RT. 83.  –  Les créanciers porteurs de titres ou de
Lorsque le comptable assignataire ne relève aucune
jugements exécutoires à l’encontre d’une commune ou d’un
irrégularité, il procède au visa et au règlement des dépenses
établissement de coopération intercommunale ne peuvent se
dont il conserve les ordonnances de paiement et les justifications pourvoir valablement en paiement que devant l’ordonnateur
correspondantes prévues par les règlements en vigueur. de ladite commune ou établissement.
Il renvoie, ensuite, à l’ordonnateur les ordres de Si l’ordonnateur concerné refuse d’émettre les ordres de
paiement payables en numéraire, appuyés de leurs bordereaux paiement de ces dépenses, il peut être fait recours au droit de
d’émission, pour remise à leurs bénéficiaires, ainsi que les substitution dans les conditions prévues à l’article 198 de la
bordereaux d’émission relatifs aux paiements par virement, loi organique n° 113-14 relative aux communes.
dûment annotés de la mention du virement ou des références
du moyen de paiement ou de l’opération de compensation ART. 84. – Les ordonnances de paiement, émises au titre
éventuelle. d’une année budgétaire, sont présentées au visa du comptable
assignataire, au plus tard le 30 décembre de ladite année.
Toutefois, lorsqu’il constate une irrégularité au regard
des dispositions du présent article, il suspend le visa et Pour ce faire, l’ordonnateur doit intervenir auprès des
renvoie à l’ordonnateur les ordonnances de paiement non créanciers pour les inviter à lui présenter leurs factures ou
visées, appuyées d’une note dûment motivée comprenant mémoires avant la date précitée.
l’ensemble des observations relevées par ses soins, aux fins A RT. 85.  –  Lorsqu’une dépense concernant l’année
de régularisation. budgétaire en cours a reçu une imputation inexacte,
l’ordonnateur remet au comptable assignataire un certificat
Le comptable assignataire dispose, pour apposer son
de réimputation au moyen duquel ce dernier constate
visa ou le suspendre, de cinq (5) jours pour les dépenses du
l’augmentation ou la diminution de dépenses aux lignes
personnel et de quinze (15) jours pour les autres dépenses.
budgétaires concernées et joint ledit certificat aux pièces
Ces délais prennent effet à partir de la date de la justificatives devant accompagner le compte de la commune
réception des ordonnances ou mandats de paiement. ou de l’établissement de coopération intercommunale.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 975

A RT. 86. – Lorsqu’une dépense a été payée pour une A RT. 91.  –  Par dérogation au deuxième alinéa de
somme supérieure aux droits du créancier, l’ordonnateur doit l’article  89 ci-dessus et afin de simplifier les procédures
émettre un ordre de recette à l’encontre du bénéficiaire dudit d’exécution des dépenses, certaines dépenses peuvent être
paiement, à hauteur du montant perçu en trop. payées comme suit :
ART. 87. – Lorsqu’une dépense régulièrement imputée – le paiement de la main-d’œuvre ouvrière et du personnel
par l’ordonnateur a été mal classée dans les écritures du assimilé peut être effectué par le comptable assignataire
comptable assignataire, celui-ci établit un certificat dont il est au vu d’un ordre de paiement établi en son nom et
fait emploi comme indiqué pour le certificat de réimputation appuyé des rôles de journées de travail établis par
visé à l’article 85 ci-dessus. l’ordonnateur ;
Une copie de ce certificat est notifiée immédiatement à –  lorsqu’un service groupe plusieurs agents dont les
l’ordonnateur. émoluments sont payables en espèces, le paiement peut
être fait par le comptable assignataire entre les mains et
A RT. 88. – En application des dispositions du dernier sur l’acquit d’un régisseur, désigné par l’ordonnateur. A
alinéa de l’article 202 de la loi organique précitée n° 113-14, cet effet, des régies de dépenses sont créées par arrêté
les reversements de fonds sur les dépenses budgétaires de l’ordonnateur. Cet arrêté précise l’objet et la nature
peuvent, dans les conditions et selon les modalités fixées ci- des dépenses à exécuter dans le cadre de la régie. Des
après, donner lieu à rétablissement individuel de crédits ou à arrêtés, pris dans les mêmes formes, désignent le ou les
ouverture de crédits. régisseurs et leurs suppléants ;
Le rétablissement de crédits peut intervenir au cours de – des avances en régie dont le plafond du montant est fixé
l’année budgétaire qui a supporté la dépense correspondante. par arrêté du ministre de l’intérieur peuvent être faites
L’ouverture de crédits peut intervenir au cours de aux régisseurs de dépenses.
l’année budgétaire qui suit celle qui a supporté la dépense Toutefois, le plafond de l’encaisse fixé ci-dessus peut être
correspondante. relevé par arrêté prise par l’ordonnateur après visa du ministre
Le rétablissement ou l’ouverture de crédits sont opérés de l’intérieur ou de son délégué.
par arrêté de l’ordonnateur sur la base de la déclaration de ART. 92. – Les dispositions des articles 46 et 47 prévues
recettes établie par le comptable assignataire. ci-dessus relatives, respectivement, à la responsabilité des
Section 6. – Paiement régisseurs de recettes et au contrôle qui leur est applicable
s’appliquent aux régisseurs de dépenses.
ART. 89. – Le paiement est l’acte par lequel la commune
ou l’établissement de coopération intercommunale se libère Les régisseurs de dépenses doivent justifiés au comptable
de sa dette. assignataire via l’ordonnateur l’utilisation des avances par ou
les reversements des fonds non utilisés dans un délai maximum
Le paiement ne doit intervenir qu’au profit du véritable de trois (3) mois à partir de la date de perception des fonds.
créancier ou de son représentant qualifié.
En cas de non justification de l’emploi des fonds reçus
Le paiement ne peut intervenir avant, soit l’exécution du ou de défaut de reversement dans les délais prescrits, le
service, soit l’échéance de la dette, soit la décision individuelle régisseur de dépenses est déclaré débiteur, par décision du
d’attribution de la subvention ou de l’allocation. ministre chargé des finances ou de la personne déléguée par
Par dérogation au principe du service fait prévu à l’alinéa lui à cet effet, prise à l’initiative du ministre de l’intérieur
précédent, il peut être procédé au paiement des dépenses dont ou de l’ordonnateur, soit directement, soit à la demande du
la liste est fixée comme suit : comptable assignataire.

– les abonnements à des journaux, à des périodiques, au Il peut, également, être déclaré débiteur, dans les mêmes
« Bulletin officiel », à des publications diverses, à des formes, en cas de détournement, malversation ou de déficit
revues spécialisées ou à l’abonnement pour accès à des commis ou constatés dans sa caisse ou dans ses écritures.
bases de données électroniques ; Le recouvrement des débets est poursuivi dans les
– la commande pour l’achat d’ouvrages à l’unité ; mêmes conditions que celles applicables pour les créances
des communes ou des établissements de coopération
– les primes d’assurance. intercommunale.
La présente liste peut être modifiée ou complétée par Les règles de fonctionnement des régies de dépenses
arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre des des communes et des établissements de coopération
finances. intercommunale sont fixées par instruction conjointe du
A RT. 90. – Pour les acquisitions réalisées à l’étranger, ministre chargé des finances et du ministre de l’intérieur.
les communes et les établissements de coopération ART. 93. – Les régisseurs de dépenses sont tenus, dès leur
intercommunale peuvent être autorisés à ouvrir des accréditifs prise de fonctions, de souscrire une police d’assurances auprès
bancaires, dans le cadre de conventions, accords ou marchés de l’une des entreprises d’assurance agréées, garantissant,
passés avec des entreprises étrangères, dans les conditions et durant l’exercice de leurs fonctions, leur responsabilité
selon les modalités fixées par instruction conjointe du ministre personnelle et pécuniaire et ce conformément à la législation
chargé des finances et du ministre de l’intérieur. en vigueur.
976 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

A la cessation des fonctions du régisseur ou en cas de Toute somme retenue, en vertu des empêchements
mutation, un quitus lui est délivré par l’ordonnateur et au vu ci-dessus, est consignée par le comptable assignataire à un
d’une attestation du comptable assignataire constatant qu’à la compte de tiers. Toutefois, les sommes retenues au titre des
fin de sa gestion, le régisseur n’est redevable à la commune ou nantissements des marchés publics, d’avis à tiers détenteur ou
de l’établissement de coopération intercommunale d’aucune de cession de créances sur salaires sont réglées, directement,
somme ou valeur. aux bénéficiaires desdits nantissements, avis à tiers détenteur
A RT. 94.  –  Toutes saisies-arrêts ou oppositions sur ou cession de créances conformément à la législation qui leur
des sommes dues par les communes ou les établissements est applicable, lorsque ledit comptable n’a pas reçu notification
de coopération intercommunale, tout avis à tiers détenteur, d’autres empêchements se rapportant à des créances dont le
toutes significations de cession ou de transport desdites privilège prime celui du créancier nanti ou du cessionnaire.
sommes et toutes autres significations ayant pour objet d’en ART. 98. – Les prélèvements sur les traitements, salaires
arrêter le paiement seront faits, à peine de nullité, entre les et autres rémunérations servis par les communes ou les
mains du comptable assignataire, par la voie d’une notification établissements de coopération intercommunale, opérés en
transmise ou remise à la personne préposée pour la recevoir. vertu de saisie-arrêt, d’avis à tiers détenteur ou de cession de
En cas de transfert d’attributions entre comptables créances sont effectués dans les conditions et conformément
publics, les actes visés au premier alinéa ci-dessus continueront au barème fixé par les textes législatifs et réglementaires en
à produire leur effet entre les mains du nouveau comptable vigueur.
assignataire. A RT. 99.  –  Lorsqu’une dépense doit être payée par
Tout acte d’empêchement visé au premier alinéa ci- acomptes, l'original de la convention, du marché ou du
dessus remis entre les mains du comptable assignataire contrat, qui en prévoit l’obligation, doit être produit, au
énoncera le nom et la qualité de la partie objet de la saisie- comptable assignataire, lors du paiement du premier acompte,
arrêt, opposition ou autre signification, la désignation de la accompagné d’une copie certifiée conforme.
créance objet d’empêchement ainsi que l’identification du ART. 100. – Le règlement des dépenses des communes et
service liquidateur de la dépense. des établissements de coopération intercommunale est fait par
Cependant, en ce qui concerne l’avis à tiers détenteur, la virement aux comptes ouverts au nom des bénéficiaires auprès
désignation de la créance est donnée à titre indicatif. des établissements bancaires ou des comptables du Trésor.

Les saisies-arrêts, oppositions, transport ou cession de Il peut, en outre, être effectué par remise de chèques, ou
créances et autres significations ayant pour objet d’arrêter d’espèces, ou par tout autre mode de règlement électronique,
le paiement d’une créance ne peuvent avoir d’effet s’ils dans les conditions fixées par la réglementation en vigueur.
interviennent après que le comptable assignataire ait revêtu Pour tout paiement en numéraire, le comptable public
l’ordonnance de paiement de la mention « bon à payer » ou « doit exiger que le créancier date et signe, pour acquit, l’ordre de
bon pour règlement » ou, en cas de dématérialisation, lorsque paiement. L’acquit ne doit comporter ni restriction, ni réserve.
cette ordonnance de paiement ait atteint le stade de règlement.
Le règlement d’une dépense en numéraire est réputé
Toutefois, les actes d’empêchement grevant les libératoire pour le comptable, si l’acquit est complété par les
traitements et salaires payés sans ordonnancement préalable références d’une pièce d’identité officielle présentée par le
reçus après le règlement. desdits traitements et salaires, sont créancier ou son représentant.
exécutés à compter du mois suivant celui de leur notification.
Le plafond des dépenses des communes et des
A RT. 95.  –  Les comptables assignataires ne peuvent établissements de coopération intercommunale pouvant être
être contraints en déclaration affirmative. Ils délivrent un payées en numéraire est fixé à dix milles (10.000) dirhams. Ce
état indiquant les significations qui leur auront été notifiées plafond peut être modifié par arrêté conjoint du ministre de
à l’encontre du débiteur et les sommes qu’ils détiennent au l’intérieur et du ministre chargé des finances.
compte de ce dernier.
A RT. 101. – La mention de virement datée et certifiée
A RT. 96. – Les saisies-arrêts ou oppositions notifiées par le comptable assignataire est considérée libératoire pour
entre les mains des comptables n’auront d’effet que pendant
ce dernier vis-à-vis de la commune ou de l’établissement de
cinq ans à compter de la date si elles ont été renouvelées dans
coopération intercommunale.
ledit délai, quels que soient les actes postérieurs intervenus,
même s’il a été rendu un jugement de validité. Elles seront A l’égard du créancier, le comptable assignataire est
rayées d’office des registres du comptable et ne seront pas libéré par la délivrance d’un certificat établissant les diligences
comprises sur les états délivrés conformément à l’article faites pour le virement ou l’emploi du montant de la créance.
précédent.
A RT. 102.  –  Les sommes à régler en numéraire à
ART. 97. – Lorsqu’une créance fait l’objet d’opposition, des illettrés peuvent être payées à leurs bénéficiaires qui
saisie-arrêt, avis à tiers détenteur, cession ou transport de apposent leur empreinte digitale en présence d’une personne
créance, le comptable assignataire est tenu de remettre aux assermentée ou de deux témoins, justifiant de leur identité.
parties intéressées, sur leur demande, un extrait ou un état Ces derniers doivent signer une déclaration, conjointement,
desdites oppositions ou significations. avec le comptable assignataire.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 977

Les sommes dues à des personnes incarcérées sont Les copies de la déclaration de perte et du certificat
payées à leurs bénéficiaires par l’intermédiaire d’un agent de non-paiement sont remises par le comptable assignataire
désigné en cette qualité sur production d’une procuration à l’ordonnateur qui les conserve pour sa justification. Les
signée conjointement par ledit agent et par le détenu et dûment originaux sont joints au duplicata de l’ordre de paiement.
visée par le chef de l’établissement pénitentiaire, appuyée d’un
bulletin d’écrou. A RT. 105. – Les traitements et salaires sont payables
par mois et à terme échu, chaque mois étant compté
Les sommes dues à des personnes se trouvant dans indistinctement pour trente (30) jours. Il en est de même des
l’incapacité ou l’impossibilité de signer, peuvent être payées
indemnités périodiques, à moins que des décisions spéciales
à leurs représentants conformément aux dispositions de
n’assignent d’autres termes aux paiements.
l’article 103 ci-après.
Les sommes dues à des personnes grabataires leur sont Chapitre III
payées en numéraire à leur domicile, hôpital ou hospice par Opérations de trésorerie
un agent dûment habilité par le comptable assignataire, en
présence de deux témoins justifiant de leur identité. ART. 106. – Sont définis comme opérations de trésorerie,
tous les mouvements de numéraire, de valeurs mobilisables,
ART. 103. – Pour tout paiement à des personnes autres de dépôts, de comptes courants et les opérations intéressant
que les titulaires des ordres de paiement, le comptable les comptes de créances et de dettes.
assignataire est tenu, en vue de s’assurer de la régularité de
l’acquit de la partie prenante, d’exiger, selon le cas : ART. 107. – Les opérations de trésorerie sont exécutées
par les comptables publics, soit à leur initiative soit sur ordre
–  pour les mandataires, la production d’un acte
authentique ou sous-seing privé dûment légalisé des ordonnateurs, soit à la demande des tiers qualifiés.
justifiant leurs pouvoirs ; Les opérations de trésorerie sont décrites par nature
– pour les représentants légaux des personnes incapables, dans des comptes de trésorerie pour leur totalité et sans
la justification de leur qualité conformément aux règles contraction entre elles.
du droit commun et la production de l’acte de tutelle, Les charges et les produits résultant de l’exécution des
le cas échéant ; opérations de trésorerie sont imputés aux comptes budgétaires.
– pour les avocats, la production d’un extrait de jugement
A RT. 108. – Les comptes de trésorerie sont créés par
définitif précisant leur qualité de représentants de la
décision conjointe du ministre de l’intérieur et du ministre
partie bénéficiaire et à défaut, une procuration les
habilitant à recevoir la somme à payer pour le compte chargé des finances ou des personnes déléguées par eux à cet
de leur client ; effet.

–  pour les représentants des héritiers incapables, la ART. 109. – Les fonds des communes et des établissements
production de l’acte d’hérédité et de l’acte de tutelle de coopération intercommunale sont obligatoirement déposés
établis, le cas échéant, par les adouls, notaires ou au Trésor.
rabbins ainsi qu’un extrait d’acte de décès du titulaire Ces fonds sont retracés par commune ou par
de l’ordre de paiement pour les ayants droit.
établissement de coopération intercommunale dans des
En cas de décès du titulaire d’un ordre de paiement, si la comptes dédiés à cet effet.
somme à payer à l’ensemble des héritiers ne dépasse pas deux
milles (2.000) dirhams le paiement peut valablement avoir lieu Ils sont productifs d’intérêts au taux et dans les
sur la production d’un certificat faisant connaître la date du conditions fixées par arrêté du ministre chargé des finances.
décès et les ayants-droit, sans autre justification. Ce certificat TITRE III
est délivré, sans frais, par les autorités locales, les notaires, les
juges ou les rabbins. Ce plafond peut être relevé par arrêté du RÈGLES APPLICABLES À LA COMPTABILITÉ
ministre chargé des finances. Chapitre premier
Dans la limite de la somme prévue à l’alinéa précédent, Règles générales
le comptable assignataire peut effectuer le règlement des
sommes dues entre les mains de celui des héritiers du créancier A RT. 110. – La comptabilité publique des communes
qui en fait la demande, à condition que l’héritier demandeur et des établissements de coopération intercommunale a
consente à en donner quittance, en se portant fort pour ses pour objet la description et le contrôle de leurs opérations
cohéritiers absents. Cette quittance dégage la responsabilité budgétaires et financières ainsi que l’information des organes
du comptable assignataire. de contrôle et de gestion.
A RT. 104. – En cas de perte d’un ordre de paiement, Cette comptabilité est organisée en vue de permettre :
son bénéficiaire est tenu d’en produire une déclaration sur
l’honneur à l’ordonnateur qui la transmet au comptable – la connaissance et le contrôle des opérations budgétaires
assignataire, après en avoir délivré un duplicata, sur la base et de trésorerie ;
d’une attestation écrite du comptable assignataire certifiant
– la détermination des résultats annuels d’exécution ;
que l’ordre de paiement adiré n’a été payé ni par lui ni pour
son compte et que la créance y afférente n’est pas prescrite. – la connaissance de la situation du patrimoine ;
978 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

– la connaissance des engagements des communes et des – classe 4 : comptes de passif circulant (hors trésorerie) ;
établissements de coopération intercommunale envers
– classe 5 : comptes financiers ;
les tiers ;
– classe 6 : comptes de charges ;
– le calcul des prix de revient, du coût et du rendement
des prestations, le cas échéant ; – classe 7 : comptes de produits ;
–  l’intégration des opérations des communes et des – classe 8 : engagement hors bilan ;
établissements de coopération intercommunale dans
– classe 9 : comptabilité analytique budgétaire.
la comptabilité nationale.
La comptabilité des communes et des établissements de Les opérations résultant de l’exécution des budgets
coopération intercommunale décrit : des communes et des établissements de coopération
intercommunale sont décrites en classe 9, dans une comptabilité
– les opérations budgétaires ; budgétaire.
– les opérations de trésorerie ; Cette comptabilité fait l’objet de développements dans
– les opérations faites avec les tiers ; des comptabilités auxiliaires tenues par nature de recettes et
de dépenses.
–  les mouvements du patrimoine et des valeurs
d’exploitation. La nomenclature des comptes peut être modifiée par
arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre des
Elle dégage les résultats de l’année budgétaire et permet finances.
d’établir des situations de gestion et des états financiers.
ART. 113. – La comptabilité générale des communes et des
Cette comptabilité est, sauf dispositions contraires, établissements de coopération intercommunale est tenue par
tenue par année budgétaire. les ordonnateurs et les comptables assignataires, chacun en ce
A RT. 111.  –  La comptabilité des communes et des qui le concerne, qui constatent toutes les opérations faites pour
établissements de coopération intercommunale est composée le compte desdites communes ou desdits établissements, au
d’une comptabilité générale, d’une comptabilité des matières, titre du budget, des budgets annexes et des comptes spéciaux,
valeurs et titres, d’une comptabilité administrative et d’une aux journaux de premières écritures, au grand livre et aux
comptabilité budgétaire. livres auxiliaires.
Chapitre II Le recouvrement des produits budgétaires est décrit,
par nature de recettes, dans une comptabilité qui retrace
Comptabilité générale
distinctement au titre de l’année en cours, de l’année précédente
ART. 112. – La comptabilité générale des communes et et des années antérieures :
des établissements de coopération intercommunale est tenue
– les prises en charge des ordres de recettes ;
conformément à un plan comptable obéissant aux principes
du code général de normalisation comptable et aux normes – les annulations et réductions ;
comptables internationales.
– les recouvrements réalisés.
Ce plan comptable est fixé par arrêté conjoint du
ministre chargé des finances et du ministre de l’intérieur. Le paiement des dépenses du budget et des budgets
annexes est décrit dans une comptabilité qui retrace
Le plan comptable des communes et des établissements distinctement, par rubrique budgétaire, les crédits et les
de coopération intercommunale est composé des parties émissions qui en permet le rapprochement.
suivantes :
A RT. 114.  –  Les comptables publics arrêtent leurs
– choix directeurs, objectifs et principes fondamentaux ; écritures et registres comptables au 31 décembre de chaque
– règles d’organisation et de procédures ; année.

– nomenclature et modalités générales de fonctionnement A cette date, chaque comptable établit une situation de
des comptes ; caisse et de portefeuille et une balance générale des comptes.
– états financiers et situations de gestion; ART. 115. – Le comptable assignataire centralise, dans
ses écritures, l’ensemble des opérations effectuées par les
– règles d’évaluation. autres comptables publics pour le compte de la commune ou de
Il comporte également une nomenclature des comptes l’établissement de coopération intercommunale, et détermine
répartis en catégories homogènes intitulées « classes ». Ces le résultat d’exécution du budget, dans les conditions fixées au
classes sont au nombre de neuf : chapitre VIII du présent titre.
– classe 1: comptes de financement permanent ; Il établit, au plus tard, au 31 mars de l’année suivante,
les états financiers et les situations de gestion ci-après :
– classe 2 : comptes d’actif immobilisé ;
– le bilan ou la situation patrimoniale ;
– classe 3 : comptes d’actif circulant (hors trésorerie) et
comptes internes ; – le compte de produits et charges ;
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 979

– le tableau des opérations budgétaires ; Lesdits états et situations sont établis, au plus tard, le
31 mars de l’année qui suit celle à laquelle ils se rapportent pour
– le tableau des opérations financières ; être annexés au compte de la commune ou de l’établissement
–  la situation des dettes de de la commune ou de de coopération intercommunale concerné à produire par le
l’établissement de coopération intercommunale ; comptable public à la Cour régionale des comptes.

– la situation d’exécution du budget de la commune ou de Chapitre IV


l’établissement de coopération intercommunale. Comptabilité administrative
Les états financiers et les situations de gestion visés A RT. 120. – La comptabilité administrative est tenue
à l’alinéa précédent doivent donner une image fidèle de sur la base d’une nomenclature fixée par arrêté conjoint du
l’état d’exécution du budget et de la situation patrimoniale ministre chargé des finances et du ministre de l’intérieur.
de la commune ou de l’établissement de coopération A RT. 121.  –  La comptabilité administrative retrace
intercommunale. Des états d’informations complémentaires l’exécution des autorisations budgétaires, ventilées selon
peuvent, au besoin, être produits à leur appui. la nomenclature budgétaire en vigueur. Elle est tenue par
A RT. 116. – Les modalités de tenue automatisée de la l’ordonnateur pour les opérations de la commune ou de
comptabilité générale des communes et des établissements de l’établissement de coopération intercommunale.
coopération intercommunale sont fixées par arrêté conjoint A RT. 122.  –  La comptabilité administrative décrit,
du ministre chargé des finances et du ministre de l’intérieur. également, toutes les opérations relatives à :
Chapitre III – la constatation et la liquidation des recettes ainsi que
l’émission des ordres de recettes y correspondant, y
Comptabilité des matières, valeurs et titres compris les ordres de recettes de régularisation visés à
A RT. 117.  –  La comptabilité des matières, valeurs et l’article 43 ci-dessus ;
titres a pour objet la description des stocks existants et des – l’engagement et l’ordonnancement des dépenses.
mouvements concernant :
Elle est tenue de manière à distinguer l’exécution des
–  les stocks de marchandises, fournitures, déchets, dépenses :
produits semi-finis, produits finis et emballages – du budget ;
commerciaux ;
– des budgets annexes ;
– les matériels et objets mobiliers ;
– des comptes spéciaux.
– les titres nominatifs, au porteur ou à ordre et les valeurs
diverses appartenant ou confiés aux communes et aux ART. 123. – Les livres de la comptabilité administrative
établissements de coopération intercommunale, ainsi utilisés pour le suivi de l’exécution des recettes comportent :
que les objets qui leur sont, éventuellement, remis en –  le livre journal des droits constatés au profit de la
dépôt ; commune ou de l’établissement de coopération
intercommunale ;
– les formules, titres, tickets, timbres et vignettes destinés
à l’émission ou à la vente. – le livre des comptes par nature de recettes.

Elle dresse l’inventaire et retrace la valeur des matières, Le livre journal retrace, dans des colonnes distinctes,
valeurs et titres auxquels elle s’applique. le numéro d’ordre, la date d’inscription, l’imputation de la
créance et son objet, la désignation du débiteur et le montant
Elle est tenue dans les conditions et selon les modalités de la recette.
fixées par arrêté conjoint du ministre de l’intérieur et du
Le livre des comptes retrace les sommes devant être
ministre chargé des finances. recouvrées, réparties selon la nomenclature budgétaire en
A RT. 118. – La comptabilité des matières, valeurs et vigueur.
titres est tenue par l’ordonnateur et le comptable assignataire, Ces opérations sont, le cas échéant, détaillées sur
chacun pour les matières, valeurs et titres qu’il détient ou dont des livres auxiliaires dont le nombre et la contexture sont
il a la charge, dans les conditions et selon les modalités fixées déterminés selon les besoins des services, par instruction
par l’arrêté visé au dernier alinéa de l’article 117 ci-dessus. conjointe du ministre chargé des finances et du ministre de
l’intérieur.
A RT. 119.  –  A l’expiration de l'année budgétaire,
l’ordonnateur et le comptable assignataire établissent, chacun ART. 124. – Les livres de la comptabilité administrative
en ce qui le concerne, par matières, valeurs ou titres : utilisés pour le suivi de l’exécution des dépenses comportent :
– l’état d’inventaire ou le compte d’emploi ; –  le livre d’enregistrement des droits des créanciers
tenu par le service liquidateur des dépenses et par
– la situation comptable par nature, faisant apparaître l’ordonnateur ;
la situation au début de l’année budgétaire, les
mouvements intervenus en cours d’année et la situation – le livre journal des ordonnances de paiement émises ;
à la clôture de l'année budgétaire. – le livre des comptes par chapitre de dépenses.
980 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

Ces livres sont tenus par l’ordonnateur. A RT. 129. – La comptabilité administrative relative à
l’exécution des dépenses d’équipement comprend deux parties :
Les services de liquidation et d’ordonnancement tiennent,
au besoin, des registres et des livres de comptes auxiliaires. – la première partie décrit, par année budgétaire, les
autorisations d’engagement données et les crédits
A RT. 125.  –  Le livre d’enregistrement des droits des ouverts en conséquence de ces autorisations ;
créanciers décrit, sommairement, par rubrique budgétaire
ou compte spécial, au fur et à mesure de leur production, – la seconde partie décrit l’utilisation donnée par les
toutes les opérations d’ouverture et de modification de crédits, ordonnateurs aux autorisations d’engagement et aux
d’engagement et de liquidation des dépenses. crédits ouverts au titre de l’année budgétaire.

Les ordonnateurs transmettent, mensuellement, au A- La première partie est tenue, sur un livre des crédits
ouverts par autorisations de programmes. Ce livre décrit
comptable assignataire une situation indiquant par rubrique
par autorisation et par nature de dépense, le montant initial
budgétaire ou compte spécial, tous les crédits ouverts et le
de l’autorisation de dépense, les modifications y apportées
montant des engagements visés jusqu'au dernier jour du mois
ultérieurement et son montant définitif.
précédent.
Il décrit, en outre, pour chaque autorisation de
Après s’être assuré de la concordance des renseignements programmes:
fournis avec ses propres écritures, le comptable assignataire
renvoie ladite situation, dûment visée, à l’ordonnateur – les engagements nouvellement autorisés pour l’année
concerné. et qui découlent du montant cumulé des autorisations
et des crédits ordinaires ouverts au titre de l’année ;
ART. 126. – Le livre journal des ordonnances de paiement
émises est utilisé pour l’enregistrement immédiat et successif, – les paiements nouvellement autorisés pour l’année et qui
découlent du montant cumulé des crédits de paiement
par ordre numérique, de toutes les ordonnances de paiement
relatifs aux autorisations de programme des années
émises pendant la durée de la gestion.
antérieures, des crédits de paiement correspondant aux
Les ordonnateurs transmettent, mensuellement, au autorisations de programme de l’année en cours et des
comptable assignataire une situation indiquant, par rubrique crédits ordinaires ouverts au titre de la même année ;
budgétaire ou compte spécial, tous les crédits ouverts et le – le montant cumulé des autorisations d’engagement et
montant des émissions jusqu'au dernier jour du mois précédent. des autorisations de paiement depuis la première année
Après s’être assuré de la concordance des renseignements d’exécution de l’autorisation de programme.
fournis avec ses propres écritures, le comptable assignataire B - La seconde partie est tenue sur un livre des comptes
renvoie la situation visée à l’ordonnateur concerné. par nature de dépenses d’équipement.
ART. 127. – Les ordres de recettes émis par l’ordonnateur Ce livre est tenu par autorisation de programme et par
établissent les droits constatés au profit de la commune ou de année budgétaire, pour chaque nature de dépense ayant donné
l’établissement de coopération intercommunale. lieu à une autorisation distincte.
Ils sont enregistrés sur le livre des comptes qui comporte, A RT. 130. – Le registre de comptabilité des dépenses
par rubrique budgétaire : engagées, tenu par le service de la comptabilité, comprend,
pour chaque rubrique budgétaire ou compte spécial :
– un numéro d’ordre ;
– le montant des crédits ouverts ;
– la date de l’émission ;
– l’enregistrement des engagements de dépenses admis ;
– la nature du titre ;
– le montant des crédits disponibles.
– la désignation de la recette ;
Pour chaque engagement de dépense admis, le registre
– le nom du débiteur ou la référence au titre collectif ; retrace au regard d’un numéro d’ordre : la date de réception de
– le montant de l’ordre de recette ; l’engagement visé, la nature de la dépense, le nom du créancier,
le montant de la dépense et, s’il y a lieu, la modification de
–  la carte d’identité nationale pour les personnes l’évaluation initiale ainsi que la référence de l’ordonnancement.
physiques ou le numéro de l’identifiant commun pour
La proposition d’engagement, constituée de la fiche
les entreprises ; d’engagement ou de la fiche navette selon le cas, est inscrite
– la date d’envoi au comptable chargé du recouvrement ; sur le registre comptable visé au premier alinéa ci-dessus qui
comporte:
– le numéro du bordereau d’émission sur lequel le titre
est porté. – le numéro d’ordre ;

A RT. 128.  –  Le livre-journal des droits constatés au – le montant des crédits ouverts ;
profit de la commune ou de l’établissement de coopération – le montant des dépenses déjà engagées ;
intercommunale est constitué du deuxième exemplaire des
– le montant des crédits disponibles ;
bordereaux d’émission prévus à l’article 31 du présent décret
ou de fichiers électroniques. – l’imputation budgétaire ;
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 981

– la date de réception de la proposition d’engagement ; Ce document doit présenter dans des colonnes distinctes :
– la nature de la dépense ; En recettes :
– le nom du créancier ; – les numéros d’ordre des articles du compte et du budget;
– le montant de la dépense. – la désignation des rubriques budgétaires ou des comptes
spéciaux;
La fiche d’engagement ou la fiche navette, selon le cas,
est renvoyée, dûment annotée du numéro d’enregistrement, au – les prévisions budgétaires ;
service gestionnaire après signature de l’ordonnateur.
–  le montant des produits, d’après les titres et actes
L’ordonnateur tient, en outre, un fichier complet du justificatifs, déduction faite des annulations et des
personnel permanent et un registre des factures et marchés admissions en non-valeur ;
dans lequel sont inscrits pour chaque année budgétaire, les
– le total des recettes, par rubrique.
objets ou travaux de même nature.
En dépenses :
Ce registre peut être tenu sous format électronique.
– les numéros d’ordre des articles du compte et du budget ;
ART. 131. – Le livre d’enregistrement des commandes,
fournitures ou travaux, tenu par l’ordonnateur, comprend, – la désignation des rubriques budgétaires et des comptes
par article : spéciaux ;
– le numéro d’ordre ; – les crédits ouverts au budget, aux budgets annexes et
aux comptes spéciaux avec les modifications qui leur
– les références de la fiche d’engagement ou la fiche navette,
ont été apportées en cours d’année ;
selon le cas ;
– les dépenses engagées ;
– la date de la commande ;
– les ordres de paiement émis et visés ;
– le nom du fournisseur, du prestataire de service ou de
l’entrepreneur ; – les crédits à reporter par rubrique budgétaire et par
comptes spéciaux ;
– la nature de la dépense ;
– les crédits annulés.
– le montant de la dépense ;
Une copie certifiée conforme du bilan d’exécution du
– la date de réception des factures et mémoires ;
budget, visée au premier alinéa ci-dessus, est adressée au
–  la date d’envoi du dossier liquidé au service de la comptable assignataire.
comptabilité.
Chapitre V
L’ordonnateur tient, également, un carnet à souche des
Comptabilité budgétaire
bons de commande numérotés et un carnet d’enregistrement
des factures et mémoires reçus, servis au jour le jour. Section première. – Comptabilité des engagements tenue
par le comptable assignataire
Le livre d’enregistrement et le carnet à souche visés aux
alinéas précédents peuvent être tenus sous forme électronique. ART. 134. – Le comptable assignataire des communes ou
des établissements de coopération intercommunale tient une
ART. 132. – L’ordonnateur tient, en outre:
comptabilité des engagements des dépenses pour l’ensemble
– le livre-journal des ordonnances de paiement émises, des crédits ouverts par rubrique budgétaire.
lesquelles sont inscrites sous une série unique de
Cette comptabilité fait ressortir, par mois :
numéros par année budgétaire ;
– les crédits ouverts par le budget, les budgets annexes
– le registre des droits des créanciers qui comporte, par
et les comptes spéciaux au titre de chaque rubrique
rubrique budgétaire, le montant des crédits ouverts,
budgétaire ainsi que les modifications qui leur sont
la date, le numéro et le montant des ordonnances de
apportées en cours d’année ;
paiement émises, ainsi que la référence des bordereaux
d’émission correspondants ; – les engagements faits sur ces crédits par les ordonnateurs ;
– les registres retraçant les états d’actif et de passif de – les dépenses sans ordonnancement préalable effectuées
la commune ou de l’établissement de coopération au cours du mois considéré.
intercommunale.
En ce qui concerne les dépenses sans ordonnancement
A RT. 133.  –  A la clôture de l’année budgétaire, préalable, le comptable assignataire tient la comptabilité des
l’ordonnateur établit le bilan d’exécution du budget. crédits ouverts et des dépenses effectuées.
982 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

Le comptable assignataire tient, en outre, une ART. 140. – Le comptable chargé du recouvrement tient,
comptabilité des postes budgétaires ouverts par le tableau en outre, une comptabilité, pour retracer :
des effectifs, annexé au budget, qui fait ressortir :
–  la comptabilité des droits constatés et des recettes
– le nombre des postes budgétaires ouverts ; réalisées par rubrique et par année budgétaire ;
– les emplois budgétaires occupés ; – le registre des frais de recouvrement engagés ;
– les emplois budgétaires vacants. – le registre des frais de recouvrement encaissés ;
Section 2. – Comptabilité deniers –  les valeurs qui lui sont confiées par le comptable
A RT. 135.  –  Le comptable assignataire tient une assignataire au moyen d’un compte d’emploi.
comptabilité auxiliaire pour y retracer : A RT. 141.  –  Après chaque arrêté de fin de mois, le
– les dépenses étalées sur plusieurs années ; comptable assignataire est tenu de notifier à l’ordonnateur,
avant le 10 du mois suivant :
– les dépenses par programmes;
– la situation des valeurs ;
– les dépenses permanentes ;
–  la situation résumée des prises en charge, des
– les crédits bloqués au titre des régies de dépenses; recouvrements et des restes à recouvrer.
– les engagements reportés de l’année précédente. Section 3. – Justification des opérations de recettes
Il tient cette comptabilité sur la base, des états et de dépenses
d’engagement de dépenses et des états de dépenses permanentes
ART. 142. – La liste des pièces justificatives des opérations
établis par l’ordonnateur et qui lui sont notifiés.
de recettes et de dépenses des communes ou des établissements
ART. 136. – Les comptables publics constatent toutes les de coopération intercommunale est fixée par l’arrêté conjoint
opérations de recettes et de dépenses, qu’ils ont exécutées ou prévu aux articles 32 et 80 du présent décret.
centralisées, sur des journaux divisionnaires.
A RT. 143.  –  En cas de perte, destruction ou vol des
Les recettes et les dépenses budgétaires et celles des justifications remises à l’un des comptables publics visés à
budgets annexes et des comptes spéciaux sont développées l’article 14 ci-dessus, le trésorier général du Royaume ou la
sur des registres auxiliaires. personne déléguée par lui à cet effet peut autoriser le comptable
Pour toutes les valeurs qui lui sont remises, le comptable assignataire à pourvoir à leur remplacement.
assignataire délivre, obligatoirement, un reçu extrait d’un A RT. 144.  –  Les livres comptables, les journaux, les
carnet à souche-valeurs. La comptabilisation de ces valeurs registres et les différents documents utilisés pour la tenue
est retracée sur un carnet de compte d’emploi. de la comptabilité des différentes opérations de recettes, de
ART. 137. – Le recouvrement des créances des communes dépenses et de trésorerie, peuvent être édités et tenus sous
et des établissements de coopération intercommunale est forme électronique, conformément aux modèles prévus par
décrit, par les comptables, par nature de recettes, dans une la réglementation en vigueur.
comptabilité qui retrace, distinctement par rubrique, pour
TITRE IV
l’année en cours et les années antérieures, la prise en charge
des ordres de recettes et les recouvrements effectués. RÈGLES RELATIVES AU RÈGLEMENT DU BUDGET,
À LA PRÉSENTATION DES COMPTES ET AU CONTRÔLE
Cette comptabilité peut être tenue et éditée sous forme
électronique. Chapitre premier
ART. 138. – Le paiement des dépenses est décrit dans Règlement du budget
une comptabilité qui retrace, distinctement, par rubrique
budgétaire, les crédits ouverts et les émissions d’ordres de ART. 145. – Le règlement du budget est effectué par le
paiement. comptable public, après l’arrêté des comptes au 31 décembre
de l’année considérée, lequel règlement doit intervenir, au plus
A RT. 139.  –  Après chaque arrêté de fin de mois, le tard, le 31 janvier de l’année qui suit. Une ampliation dudit
comptable assignataire est tenu de notifier à l’ordonnateur, règlement est communiquée à l’ordonnateur concerné avant
avant le 10 du mois suivant, une situation résumée des le 10 du mois suivant.
opérations de recettes et de dépenses et une situation consolidée
des disponibilités de la commune ou de l’établissement de ART. 146. – Les ordres de paiement visés par le comptable
coopération intercommunale, dont les modèles seront arrêtés public et non payés avant le 31 décembre de l’année de leur
par une instruction conjointe du ministre chargé des finances émission sont imputés aux lignes budgétaires concernées, au
et du ministre de l’intérieur. vu d’un état établi par ledit comptable et appuyé des pièces
justificatives correspondantes.
La notification des situations visées ci-dessus, par
le comptable assignataire, peut faire l’objet d’échange Le montant de ces ordres de paiement est repris en
électronique dans les conditions et selon les formes fixées par recettes à un compte de trésorerie intitulé «restes à payer»,
arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre auquel seront imputés lesdits ordres de paiement, lors de leur
de l’intérieur. règlement.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 983

Il est procédé de la même manière pour les ordres de Au vu du deuxième exemplaire, ledit comptable prend
paiement émis sur les budgets annexes et les comptes spéciaux en charge dans ses écritures le montant des créances restant
n’ayant pas fait l’objet de paiement au 31 décembre. à recouvrer, aux rubriques budgétaires correspondantes de
ART. 147. – Les excédents de gestion de la première partie l’année suivante.
des budgets annexes sont reportés à la deuxième partie des Chapitre II
opérations d’équipement de ces mêmes budgets, pour dégager
l’excédent général de gestion, qui doit être repris en recette à Présentation des comptes
la deuxième partie du budget au 31 décembre, date de clôture ART. 152. – Après la clôture des opérations de l’année
de la gestion. budgétaire, le comptable public établit le compte de la commune
Les soldes des comptes spéciaux clôturés ainsi que les ou de l’établissement de coopération intercommunale.
excédents de recettes des comptes de dépenses sur dotations
Ce compte, présente, sous forme d’un développement de
non consommés au cours de l’année qui suit celle de leur
ouverture, sont, repris dans les mêmes conditions, au budget. la balance définitive, l’exécution du budget de la commune ou
de l’établissement de coopération intercommunale.
Les disponibilités des comptes spéciaux en activité sont
automatiquement reportées à la gestion suivante, pour assurer Il comprend, également, les opérations de recettes et de
la continuité des opérations d’une année budgétaire à l’autre. dépenses des budgets annexes et des comptes spéciaux, ainsi
que des comptes de trésorerie.
A RT. 148.  –  Le résultat budgétaire de la gestion est
déterminé par comparaison des recettes et des dépenses de Ledit compte fait ressortir la situation financière
la première partie du budget d’une part, et des recettes et des de la commune ou de l’établissement de coopération
dépenses de la deuxième partie d’autre part. intercommunale à la fin de l’année pour laquelle il est rendu.
Cette situation fait ressortir un excédent ou un déficit ART. 153. – Les rubriques budgétaires sur lesquelles il
de la première partie et un excédent de la deuxième partie à n’a été émis aucun titre de recettes font l’objet d’un certificat
la clôture de la gestion. négatif établi par l’ordonnateur.
ART. 149. – Les opérations visées aux articles 146 et 147 A RT. 154.  –  Le compte de la commune ou de
ci-dessus sont constatées avant l’arrêté des écritures de la l’établissement de coopération intercommunale doit être exact
gestion qui s’achève et à l’issue duquel l’excédent général de et sincère, tant en recettes qu’en dépenses, daté et signé par le
gestion est dégagé. Elles sont justifiées par des autorisations comptable public, les renvois et ratures devant être approuvés
d’encaissement préparées par le comptable public et signées
et signés.
par lui et par l’ordonnateur.
ART. 150. – Les autorisations budgétaires relatives aux ART. 155. – En cas de gestion scindée, le compte de la
dépenses d’équipement, présentées par rubrique budgétaire, commune ou de l’établissement de coopération intercommunale
sont reportées d’année en année et demeurent valables tant est produit par le comptable public en fonction à la date de
qu’elles n’ont pas été annulées. sa présentation.
Les crédits ouverts au titre des dépenses de Le compte est présenté à la Cour régionale des comptes
fonctionnement sont annuels et ne peuvent être, de ce fait, du ressort de laquelle relève la commune ou l’établissement de
reportés que les crédits engagés et non payés à la clôture de coopération intercommunale.
la gestion.
Le compte est constitué des pièces justificatives et des
L’excédent de la première partie est reporté à la deuxième pièces générales suivantes :
partie du budget, après avoir mis en réserve des disponibilités
des comptes spéciaux. 1. une expédition du budget et les copies certifiées
conformes des décisions autorisant les virements de crédits ;
Le déficit de la première partie est couvert par un
prélèvement sur l’excédent éventuel de la deuxième partie, en 2. les autorisations spéciales autorisant l’inscription
tenant compte, toutefois, de l’intégralité des crédits engagés de crédits supplémentaires, annexées à une récapitulation
et reportés par rubrique budgétaire ou par comptes spéciaux. desdites autorisations ;
Le résultat budgétaire général de clôture, qui ressort 3. une copie certifiée conforme du bilan d’exécution du
de la situation des opérations d’équipement, est repris dans budget de la commune ou de l’établissement de coopération
la gestion suivante au titre des opérations d’équipement, à la intercommunale ;
rubrique intitulée «Excédent de l’année précédente».
4. l’état de l’actif de la commune ou de l’établissement de
ART. 151. – Au début du mois de janvier, le comptable coopération intercommunale que l’ordonnateur doit fournir
public établit, en triple exemplaire, un état récapitulatif des au comptable public ;
restes à recouvrer au 31 décembre, arrêté par rubrique et pour
chaque rubrique, par année d’origine des créances, le signe 5. l’annexe à l’état de l’actif, expliquant l’origine des
et le soumet au visa de l’ordonnateur, qui en conserve un différences d’une année à l’autre pour chacun des articles de
exemplaire pour sa comptabilité administrative. recettes figurant à l’état de l’actif ;
L’état récapitulatif des restes à recouvrer visé au premier 6. l’état du passif de la commune ou de l’établissement
alinéa ci-dessus est appuyé d’un état nominatif. de coopération intercommunale ;
984 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

7. le compte arrêté au 31 décembre des tickets ou A RT. 162.  –  Le présent décret entre en vigueur le
vignettes servant à la perception des produits en régie ; premier janvier 2018 et abroge à partir de la même date
toutes dispositions contraires et notamment les dispositions
8. l’arrêté de nomination du comptable la référence au
applicables aux communes et aux établissements de
compte de de la commune ou de l’établissement de coopération coopération intercommunale prévues par le décret n° 2-09-441
intercommunale auquel est annexé cet arrêté ; du 17 moharrem 1431 (3 janvier 2010) portant règlement de
9. un inventaire des pièces générales. la comptabilité publique des collectivités locales et de leurs
groupements.
Toutefois, si les pièces générales énumérées aux
paragraphes 3, 4, 5 et 6 ci- dessus n’ont pas été communiquées Demeurent, toutefois, en vigueur, à titre transitoire
au comptable public par l’ordonnateur au plus tard quinze (15) jusqu’à leur remplacement conformément aux dispositions
jours avant la date prévue à l’article 156 ci-après, le compte du présent décret, les textes pris pour l’application du décret
produit doit être appuyé de la copie de la correspondance par précité n° 2-09-441 du 17 moharrem 1431 (3 janvier 2010).
laquelle le comptable public a demandé à l’ordonnateur la ART. 163. – Le ministre de l’intérieur et le ministre de
production desdites pièces générales. l’économie et des finances sont chargés, chacun en ce qui le
ART. 156. – Le compte de la commune ou de l’établissement concerne, de l’exécution du présent décret qui sera publié au
de coopération intercommunale visé à l’article 152 ci-dessus Bulletin officiel.
est présenté au plus tard le 31 mars de l’année suivant celle à Fait à Rabat, le 4 rabii I 1439 (23 novembre 2017).
laquelle il se rapporte, par le comptable public à son supérieur SAAD DINE EL OTMANI.
hiérarchique qui le transmet à la Cour régionale des comptes
compétente, au plus tard le 31 juillet de la même année. Pour contreseing :
Le ministre de l’intérieur,
Chapitre III
ABDELOUAFI LAFTIT.
Contrôle
Le ministre de l’économie
ART. 157. – Les cours régionales des comptes exercent et des finances,
leurs attributions sur les actes pris, visés et exécutés, MOHAMED BOUSSAID.
respectivement, par les ordonnateurs et les comptables
publics des communes et des établissements de coopération
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
intercommunale, conformément aux dispositions de la loi « Bulletin officiel » n° 6626 du 11 rabii I 1439 (30 novembre 2017).
susvisée n° 62-99 formant code des juridictions financières.
Les comptes des communes et des établissements
de coopération intercommunale sont présentés à la Cour Décret n° 2-21-346 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022) pris pour
régionale des comptes compétente dans les formes et délais l'application de la loi n° 42-18 relative au contrôle de
prévus par la loi précitée n° 62-99, le présent décret et les l’exportation et de l’importation des biens à double usage,
instructions prises pour son application. civil et militaire, et des services qui leur sont liés.
ART. 158. – Les opérations financières et comptables de
la commune sont soumises à un audit financier annuel effectué
dans les conditions et selon les modalités prévues à l’article 214 LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
de la loi organique précitée n° 113.14 relative aux communes. Vu la loi n° 42-18 relative au contrôle de l’exportation
A RT. 159. – Le contrôle de la gestion des comptables et de l’importation des biens à double usage, civil et militaire,
publics est assuré par leurs supérieurs hiérarchiques et les et des services qui leur sont liés, promulguée par le dahir
corps de contrôle compétents. n° 1-20-83 du 3 rabii II 1442 (19 novembre 2020) ;
Ce contrôle a lieu sur place et/ou sur pièces comptables. Après délibération en Conseil du gouvernement réuni
le 12 hija 1443 (12 juillet 2022) ;
TITRE V
Après délibération en Conseil des ministres réuni le
DISPOSITIONS DIVERSES ET TRANSITOIRES 13 hija 1443 (13 juillet 2022),
A RT. 160.  –  L’établissement, la conservation et la DÉCRÈTE :
transmission des pièces justificatives des recettes, des dépenses
et des opérations de trésorerie peuvent être dématérialisés Chapitre premier
selon les modalités et dans les conditions fixées par arrêté Commission des biens à double usage
conjoint du ministre de l’intérieur et du ministre chargé des et des services qui leur sont liés
finances.
ARTICLE PREMIER. – En application des dispositions de
ART. 161. – Dans l’attente de l’adoption du plan comptable l’article 5 de la loi susvisée n° 42-18, la Commission des biens
visé au 2ème alinéa de l’article 112 ci-dessus, les communes et les à double usage et des services qui leur sont liés, dénommée
établissements de coopération intercommunale tiennent une ci-après «  la Commission  »  est présidée par l’autorité
comptabilité des matières, valeurs et titres, une comptabilité gouvernementale chargée du commerce extérieur ou la
administrative et une comptabilité budgétaire. personne déléguée par elle à cet effet.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 985

La commission est composée, outre les représentants Chapitre II 


des établissements publics prévus audit article 5, des membres
Exportation des biens à double usage
suivants :
et des services qui leur sont liés
– l’autorité gouvernementale chargée de l’intérieur ou son
A RT. 5. – La liste des biens à double usage prévue à
représentant ;
l’article 8 de la loi précitée n° 42-18 est fixée par arrêté de
–  l’autorité gouvernementale chargée des affaires l’autorité gouvernementale chargée du commerce extérieur.
étrangères ou son représentant ;
ART. 6. – En application des dispositions de l’article 9 de
– l’autorité gouvernementale chargée de la justice ou son la loi précitée n° 42-18, la demande de « la licence d’exportation
représentant ; individuelle » ou la demande de « la licence d’exportation
globale » des biens à doubles usages ou des services qui leur
– l’autorité gouvernementale chargée de la santé ou son
sont liés est déposée, y compris par voie électronique, contre
représentant ;
récépissé, par l’exportateur, auprès du département chargé du
– l’autorité gouvernementale chargée de l’industrie ou commerce extérieur, au niveau central ou au niveau territorial.
son représentant ; La demande est accompagnée d’un dossier constitué
– l’autorité gouvernementale chargée de l’énergie et des des documents dont la liste est fixée par arrêté de l’autorité
mines ou son représentant ; gouvernementale chargée du commerce extérieur.
– l’autorité gouvernementale chargée de l’administration ART. 7. – En application des dispositions de l’article 8 de
de la défense nationale ou son représentant ; la loi précitée n° 42-18, si le bien à double usage ou le service
objet de la demande de la licence d’exportation nécessite, pour
–  un représentant de  l’administration des douanes et son exportation, la délivrance d’une autre licence ou autre
impôts indirects ; document lié à la nature dudit bien ou dudit service, en vertu
–  un représentant de  la direction générale de la de toute autre législation ou règlementation en vigueur, cette
sûreté nationale ; licence ou document doit être fourni avec les documents du
dossier accompagnant la demande de licence d’exportation.
– un représentant de la gendarmerie royale.
ART. 8. – Le service compétent du département chargé
Le président peut inviter à participer aux travaux de du commerce extérieur procède à l’examen du dossier
la Commission, à titre consultatif, toute personne dont la accompagnant la demande de licence. Si lors de cet examen,
présence lui paraît utile. il est constaté qu’un ou plusieurs documents du dossier sont
ART. 2. – La Commission se réunit sur convocation de manquants ou non conformes, le service susmentionné dispose
son président, autant de fois que nécessaire, ou à la demande d’un délai de cinq (5) jours ouvrables, à compter de la date de
de l’un de ses membres, selon les modalités fixées par son réception de la demande, pour en aviser le demandeur, par
règlement intérieur. tout moyen faisant preuve de la réception, avec la mention
des documents manquants ou non conformes.
ART. 3. – La Commission adopte, lors de sa première
Passé le délai sus-indiqué, et en l’absence d’avis adressé
réunion, son règlement intérieur qui fixe notamment les
au demandeur, le dossier accompagnant la demande est
modalités de déroulement de ses travaux, les modalités
considéré complet et conforme.
selon lesquelles les avis sont donnés, et les modalités de
fonctionnement des comités créés en son sein, le cas échéant. Le demandeur dispose d’un délai de trente (30) jours
ouvrables, à compter de la date de réception de l’avis
Le Règlement intérieur de la Commission est approuvé sus-indiqué, pour fournir les documents demandés. A l’issue
par arrêté de l’autorité gouvernementale chargée du commerce de ce délai, si les documents demandés ne sont pas fournis, la
extérieur. demande est rejetée. Le rejet motivé de la demande est notifié,
ART. 4. – Le Secrétariat de la Commission est assuré par sans délai, à l’intéressé.
le département chargé du commerce extérieur. A RT.  9.  –  L’autorité gouvernementale chargée du
Le secrétariat de la Commission est notamment chargé commerce extérieur saisie la Commission dans un délai ne
de : dépassant pas dix (10) jours ouvrables à compter de la date
de réception du dossier complet et conforme.
– recevoir et enregistrer les demandes d’avis et de réexamen
et les autres questions soumises à la Commission La Commission dispose d’un délai ne dépassant pas
conformément aux dispositions de l’article 4 de la loi trente (30) jours ouvrables à compter de la date de sa saisine,
précitée n° 42-18 ; pour donner son avis sur la demande de licence d’exportation.
Ce délai peut être prorogé  d’un délai supplémentaire ne
– préparer l’ordre du jour des réunions de la Commission dépassant pas soixante (60) jours ouvrables dans le cas
et le soumettre à son président ; où des informations complémentaires sont demandées,
–  établir les procès-verbaux des réunions de la conformément aux dispositions de l’article 6 de la loi précitée
Commission ; n° 42-18. Le président de la commission en informe l’autorité
gouvernementale chargée du commerce extérieur.
– tenir les archives des travaux de la Commission ;
L’avis de la commission est notifié, par son président,
– assurer toutes les tâches administratives que le président sans délai, à l’autorité gouvernementale chargée du commerce
de la Commission lui confie. extérieur.
986 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

A RT.  10.  –  L’autorité gouvernementale chargée du L’autorité gouvernementale chargée du commerce


commerce extérieur dispose d’un délai n’excédant pas cinq extérieur notifie au bénéficiaire de la licence d’exportation,
(5) jours ouvrables à compter de la date de réception de l’avis dans un délai de cinq (5) jours ouvrables à compter de la
de la Commission, pour délivrer la licence d’exportation au date de réception de l’avis de la Commission, la décision de
demandeur ou lui notifier le refus motivé de délivrance de modification de la licence, ou le refus motivé de modification
ladite licence d’exportation. de celle-ci.
A RT. 11. – L’exportateur qui envisage d’exporter des A RT.  14.  –  En cas de modification de la licence
biens à double usage ou des services qui leur sont liés, dans d’exportation, une nouvelle licence est délivrée au bénéficiaire
le cadre de « la licence d’exportation générale », prévue à dans un délai n’excédant pas cinq (5) jours ouvrables à compter
l’article 8 de la loi précitée n° 42-18, doit s’enregistrer auprès du de la date de réception de l’avis de la Commission.
département chargé du commerce extérieur, au niveau central
ou au niveau territorial, y compris par voie électronique, contre ART. 15. – En application des dispositions de l’article 11 de
récépissé, selon les modalités fixées par arrêté de l’autorité la loi précitée n° 42-18, l’autorité gouvernementale chargée du
gouvernementale chargée du commerce extérieur. commerce extérieur est l’autorité compétente pour suspendre
et retirer la licence d’exportation des biens à double usage ou
Ledit récépissé qui tient lieu de licence d’exportation des services qui leur sont liés.
doit comprendre, notamment, les mentions permettant
l’identification de l’exportateur, des biens à double usage ou Toute décision de suspension ou de retrait est notifiée,
des services concernés, le ou les pays de destination ainsi que sans délai, au bénéficiaire de la licence concernée.
les conditions de l’utilisation de ladite licence.
A RT.  16.  –  La demande de réexamen de la décision
Est fixée, par arrêté de l’autorité gouvernementale relative à la licence d’exportation prévue à l’article 12 de la loi
chargée du commerce extérieur, la liste des pays de destination précitée n° 42-18, est déposée, y compris par voie électronique,
vers lesquels les biens à double usage ou des services qui leur contre récépissé, par l’exportateur auprès du département
sont liés peuvent être exportés dans le cadre de « la licence chargé du commerce extérieur, au niveau central ou au niveau
d’exportation générale ». territorial.
ART. 12. – Lorsque l’autorité gouvernementale chargée Le demandeur peut appuyer sa demande de réexamen
du commerce extérieur estime nécessaire de modifier la par tout document qu’il juge utile.
licence d’exportation en raison de changement d’un ou de
L’autorité gouvernementale chargée du commerce
plusieurs critères visés à l’article 10 de la loi précitée n° 42-18,
extérieur dispose d’un délai de cinq (5) jours ouvrables à
celle-ci saisit la Commission pour donner son avis sur ladite
modification. compter de la date de réception de la demande de réexamen
pour saisir la Commission.
La Commission dispose d’un délai de quinze (15) jours
ouvrables à compter de la date de sa saisine pour donner son La Commission dispose d’un délai de quinze (15) jours
avis. ouvrables à compter de la date de sa saisine pour donner son
avis.
L’avis de la Commission est notifié par son président,
sans délai, à l’autorité gouvernementale chargée du commerce L’avis de la commission est notifié par son président,
extérieur. sans délai, à l’autorité gouvernementale chargée du commerce
extérieur.
L’autorité gouvernementale chargée du commerce
extérieur notifie au bénéficiaire de la licence d’exportation, L’autorité gouvernementale chargée du commerce
dans un délai de cinq (5) jours ouvrables à compter de la extérieur notifie au demandeur dans un délai de cinq (5) jours
date de réception de l’avis de la Commission, la décision de ouvrables à compter de la date de réception de l’avis de la
modification, le cas échéant, de sa licence d’exportation. Commission, sa décision relative à la demande de réexamen.

A RT. 13. – La demande de modification de la licence A RT.  17.  –  En cas de décision favorable suite à un
d’exportation à l’initiative de son bénéficiaire, prévue à réexamen, il est procédé comme suit :
l’article 11 de la loi précitée n°42-18 est déposée, y compris –  si la demande de réexamen concerne le refus de
par voie électronique, contre récépissé, auprès du département délivrance de la licence d’exportation, la licence
chargé du commerce extérieur, au niveau central ou au d’exportation est délivrée au demandeur dans un délai
niveau territorial. Cette demande doit être accompagnée des n’excédant pas cinq (5) jours ouvrables à compter de la
documents justifiant la modification demandée. date de réception de l’avis de la Commission ;
L’autorité gouvernementale chargée du commerce – si la demande de réexamen concerne le retrait de la
extérieur dispose d’un délai de cinq (5) jours ouvrables à licence d’exportation, une nouvelle licence reprenant les
compter de la date de réception de la demande de modification mentions de la licence d’exportation retirée est délivrée
pour saisir la Commission. au demandeur, dans un délai n’excédant pas cinq (5)
La Commission dispose d’un délai de quinze (15) jours jours ouvrables à compter de la date de réception de
ouvrables à compter de la date de sa saisine pour donner son l’avis de la Commission ;
avis.
–  si la demande de réexamen concerne le refus de
L’avis de la commission est notifié par son président, modification de la licence d’exportation à l’initiative
sans délai, à l’autorité gouvernementale chargée du commerce du bénéficiaire, une nouvelle licence d’exportation
extérieur. est délivrée au bénéficiaire dans un délai n’excédant
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 987

pas cinq (5) jours ouvrables à compter de la date de conformément aux dispositions de l’article 6 de la loi précitée
réception de l’avis de la Commission ; n° 42-18. Le président de la Commission en informe l’autorité
– si la demande de réexamen concerne la modification gouvernementale chargée du commerce extérieur.
de la licence d’exportation à l’initiative de l’autorité L’avis de la Commission est notifié par son président,
gouvernementale chargée du commerce extérieur, une sans délai, à l’autorité gouvernementale chargée du commerce
nouvelle licence reprenant les mentions de la licence
extérieur.
d’exportation initiale est délivrée au bénéficiaire dans un
délai n’excédant pas cinq (5) jours ouvrables à compter A RT.  23.  –  L’autorité gouvernementale chargée du
de la date de réception de l’avis de la Commission. commerce extérieur dispose d’un délai n’excédant pas cinq
Chapitre III  (5) jours ouvrables à compter de la date de réception de l’avis
de la Commission, pour délivrer la licence d’importation au
Importation des biens à double usage
demandeur ou lui notifier le refus motivé de délivrance de
A RT. 18. – La liste des biens à double usage prévue à ladite licence.
l’article 18 de la loi précitée n° 42-18 est fixée par arrêté de
l’autorité gouvernementale chargée du commerce extérieur. ART. 24. – En application des dispositions de l’article 20
de la loi précitée n° 42-18, l’autorité gouvernementale chargée
ART. 19. – En application des dispositions de l’article 20 du commerce extérieur est l’autorité compétente pour retirer
de la loi précitée n° 42-18, la demande de licence d’importation
la licence d’importation des biens à double usage.
de biens à double usage, est déposée, y compris par voie
électronique, contre récépissé, par l’importateur auprès du Toute décision de retrait de la licence d’importation est
département chargé du commerce extérieur, au niveau central notifiée, sans délai, au bénéficiaire de ladite licence.
ou au niveau territorial. Elle est accompagnée d’un dossier
constitué des documents dont la liste est fixée par arrêté de Chapitre IV 
l’autorité gouvernementale chargée du commerce extérieur. Dispositions diverses et finales
ART. 20. – En application de l’article 18 de la loi précitée
A RT.  25.  – L’administration visée à l’article 23 de la
n° 42-18, si le bien à double usage objet de la demande de
la licence d’importation, nécessite, pour son importation, loi précitée n° 42-18 est le département chargé du commerce
la délivrance d’une autre licence ou autre document lié à extérieur.
la nature dudit bien, en vertu de toute autre législation ou Les agents habilités par ledit département doivent
règlementation en vigueur, cette licence ou document doit avoir suivi une formation dans les domaines traités par la loi
être fourni avec les documents du dossier accompagnant la
précitée n° 42-18.
demande de licence d’importation.
Lors de l’exercice de leurs missions, lesdits agents doivent
A RT.  21.  –  Le service compétant du département
chargé du commerce extérieur procède à l’examen du dossier être munis et porter d’une manière apparente, une carte
accompagnant la demande de licence d’importation. Si lors professionnelle qui leur est délivrée, à cet effet, par l’autorité
de cet examen, il est constaté qu’un ou plusieurs documents gouvernementale chargée du commerce extérieur, selon le
du dossier sont manquants ou non conformes, le service modèle fixé par arrêté de ladite autorité gouvernementale.
susmentionné dispose d’un délai de dix (10) jours ouvrables,
à compter de la date de réception de la demande, pour en aviser A RT.  26.  –  Sont f ixés par arrêté de l’autorité
le demandeur, par tout moyen faisant preuve de la réception, gouvernementale chargée du commerce extérieur les modèles :
avec la mention des documents manquants ou non conformes. – du registre et du rapport semestriel visés à l’article 17
Passé le délai sus-indiqué, et en l’absence d’avis adressé de la loi précitée n° 42-18 ; 
au demandeur, le dossier accompagnant la demande est
considéré complet et conforme. – du procès-verbal d’infraction visé à l’article 26 de la loi
précitée n° 42-18 ;
Le demandeur dispose d’un délai de trente (30) jours
ouvrables, à compter de la date de réception de l’avis sus- – du procès-verbal de prélèvement d’échantillons visé à
indiqué, pour fournir les documents demandés. A l’issue de l’article 27 de la loi précitée n° 42-18.
ce délai, si les documents demandés ne sont pas fournis, la
demande est rejetée. Le rejet motivé de la demande est notifié ART. 27. – Le département chargé du commerce extérieur
à l’intéressé, sans délai. informe, sans délai, l’Administration des Douanes et Impôts
Indirects :
A RT.  22.  –  L’autorité gouvernementale chargée du
commerce extérieur saisie la Commission dans un délai ne – des décisions d’octroi, de modification, de suspension et
dépassant pas dix (10) jours ouvrables à compter de la date de retrait des licences d’exportation des biens à double
de réception du dossier complet et conforme. usage et des services qui leur sont liés ;
La Commission dispose d’un délai ne dépassant pas –  des décisions d’octroi et de retrait des licences
trente (30) jours ouvrables à compter de la date de sa saisine, d’importation de biens de double usage.
pour donner son avis sur la demande de licence d’importation.
Ce délai peut être prorogé  d’un délai supplémentaire ne Les départements concernés par les biens à double usage
dépassant pas soixante (60) jours ouvrables, dans le cas et les services qui leur sont liés, objet desdites décisions, sont
où des informations complémentaires sont demandées également informés, le cas échéant.
988 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

A RT. 28. – Les dispositions du présent décret entrent – les informations relatives aux vols de l’aviation générale
en vigueur à compter de sa date de publication au « Bulletin transmises par les exploitants d’aéronefs de l’aviation
officiel ». Toutefois, les dispositions nécessitant des arrêtés, générale.
pour leur mise en œuvre, entrent en vigueur à compter de la
date d’effet desdits arrêtés. Il fixe également, les modalités de recueil, de traitement,
d’analyse, d’échange et de conservation de ces informations.
ART. 29. – Le ministre de l’industrie et du commerce et
Les vols de l’Etat visés à l’article 212 de la loi précitée
la ministre de l’économie et des finances sont chargés, chacun
en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera n°  40-13, exclus du champ d’application dudit article,
publié au Bulletin officiel. s’entendent des vols réalisés par les aéronefs d’Etat et des
vols réalisés par tout autre aéronef utilisé d’une manière
Fait à Rabat, le 21 hija 1443 (21 juillet 2022). permanente ou temporaire pour un service de l’Etat.
AZIZ AKHANNOUCH.
ART. 2. – Les informations visées à l’article premier ci-
Pour contreseing : dessus sont traitées selon des critères préétablis par le « Centre
National de Traitement des Informations », pour permettre
Le ministre de l’industrie d’identifier les personnes susceptibles de faire l’objet d’un
et du commerce, examen approfondi des informations les concernant, par les
RYAD MEZZOUR. autorités de contrôle et ce, avant leur arrivée ou leur départ du
La ministre de l’économie territoire national, aux fins de prévention et de lutte contre les
et des finances, actes de terrorisme et la criminalité transnationale.

NADIA FETTAH. Ces critères doivent être établis sans préjudice des
dispositions de la loi n° 09-08 relative à la protection des
personnes physiques à l’égard du traitement des données
Décret n° 2-21-624 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022) pris pour à caractère personnel promulguée par dahir n° 1-09-15 du
l’application de l’article 212 de la loi n° 40-13 portant code 22 safar 1430 (18 février 2009).
de l’aviation civile Chapitre II
Du centre national de traitement des informations

LE CHEF DU GOUVERNEMENT, A RT.  3.  –  Il est créé, auprès du directeur général de


la Sûreté nationale, un « Centre national de traitement des
Vu la loi n°  40-13 portant code de l’aviation civile, informations » relatives aux passagers et aux vols, dénommé
promulguée par le dahir n°  1-16-61 du 17 chaabane 1437 ci-après « le Centre ».
(24 mai 2016), notamment son article 212 ;
Le Centre est dirigé par un chef de centre nommé par le
Considérant la convention relative à l’Aviation civile directeur général de la Sûreté nationale.
internationale signée à Chicago le 7 décembre 1944 publiée par
le dahir n° 1-57-172 du 10 kaada 1376 (8 juin 1957), notamment A RT.  4.  –  Le Centre a pour mission de recueillir les
son annexe 9 relative à la facilitation ; informations visées à l’article premier ci-dessus transmises
Considérant la convention des Nations Unies contre par les transporteurs aériens et les exploitants d’aéronefs
la criminalité transnationale organisée, faite à Palerme le de l’aviation générale et d’en assurer le traitement, l’analyse,
12 décembre 2000 publiée par le dahir n° 1-02-132 du 9 chaoual l’échange et la conservation.
1424 (4 décembre 2003) ; A cet effet, le centre :
Après avis de la commission nationale de contrôle et – met en place et gère un système d’information approprié,
de protection des données à caractère personnel rendu le pour le traitement, l’analyse, l’échange et la conservation
9  ramadan 1443 (11 avril 2022), desdites informations ;
DÉCRÈTE : –  fixe les conditions techniques et les modalités de
Chapitre premier  sécurisation des procédures de communication des
informations et d’accès au système d’information et
Dispositions générales veille à leur mise en œuvre ;
A RTICLE PREMIER. – En application des dispositions – établit les critères visés à l’article 2 ci-dessus ;
de l’article 212 de la loi susvisée n° 40-13, le présent décret
fixe les modalités de communication au « Centre National de – fixe les règles d’utilisation et d’échange des informations
Traitement des Informations », prévu à l’article 3 ci-dessous, avec les transporteurs aériens et les exploitants
des informations ci-après : d’aéronefs de l’aviation générale ;
–  les informations préalables, transmises par les – établit les modalités d’échange d’informations avec toute
transporteurs aériens, relatives aux passagers et les autorité ou organisme concerné, national, étranger
informations relatives aux vols commerciaux nationaux ou international conformément aux engagements du
ou internationaux et leurs membres d’équipage ; Royaume du Maroc ;
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 989

–  met en place un système d’alerte et de prévention Toutefois, les fréquences de transmission des
qui peut être déclenché pour des raisons de sécurité informations sus indiquées peuvent être réduites par arrêté
intérieure ou extérieure, le cas échéant ; conjoint des autorités gouvernementales chargées de l’intérieur,
– fixe les modalités d’échange d’informations avec les des finances et de l’aviation civile pour certains types de vols
membres du Comité prévu à l’article 5 ci-dessous ; commerciaux non réguliers.

Dans la réalisation de ses missions, le Centre veille au En cas de perturbation du système d’information, les
respect des conditions de confidentialité. transporteurs aériens utilisent, en concertation avec le Centre,
tout autre moyen sécurisé et approprié pour communiquer
Le Centre participe aux travaux des instances chargées lesdites informations.
de questions en relation avec ses missions.
ART. 8. – Les transporteurs aériens communiquent au
A RT.  5.  –  En v ue d’assister le Centre dans Centre les informations préalables relatives aux passagers ainsi
l’accomplissement de ses missions et d’assurer la coordination
que les informations relatives aux vols commerciaux nationaux
entre les autorités publiques et les organismes intervenant dans
et internationaux et leurs membres d’équipage, comme suit :
le processus d’échange d’informations, un Comité permanent
de coordination est créé auprès du chef du Centre. 1. En ce qui concerne les informations de réservation des
Ce Comité est composé des représentants de : passagers :

– la direction générale de la sûreté nationale ; – les informations d’identification des passagers ;

– la direction générale de la surveillance du territoire ; – le dossier de réservation du passager.

– la direction générale des affaires intérieures ; 2. En ce qui concerne les informations d’enregistrement
et d’embarquement des passagers :
– la direction générale d’études et de documentation ;
– les informations permettant de s’assurer de l’identité
– la direction générale de l’administration des douanes des passagers ;
et impôts indirects ;
– le point de passage frontalier utilisé pour entrer sur le
– la direction générale de l’aviation civile ; territoire marocain ou en sortir ;
– la gendarmerie Royale.
– l’Etat ou l’Organisme émetteur du document de voyage
Le Comité permanent de coordination se réunit à la et sa date d’expiration ;
demande du chef du centre, autant de fois que nécessaire.
– le statut d’embarquement.
ART. 6. – Seuls les membres du Comité et les personnes
3. En ce qui concerne les vols commerciaux nationaux et
exerçant au sein du Centre, disposant d’un identifiant
attribué par le chef du Centre, peuvent avoir accès au système internationaux et leurs membres d’équipage :
d’information du centre. – les informations et les éléments techniques des vols ;
Chapitre III  – les informations permettant l’identification des membres
Du transfert des informations au Centre d’équipage et leurs titres aéronautiques.

Section première. – Informations relatives aux passagers Section 2. – Informations relatives aux vols de l’aviation générale
et aux vols commerciaux nationaux et internationaux ART. 9. – L’exploitant de l’aéronef de l’aviation générale
ART. 7. – Les transporteurs aériens communiquent au communique au Centre les informations ci-après, relatives
Centre, par voie électronique, selon le format établi par le aux occupants des vols de l’aviation générale. 
Centre à cet effet, les informations suivantes : – les informations relatives à l’identité des occupants des
– Pour les passagers : les informations de réservation vols ;
ainsi que les informations d’enregistrement et
– les informations et les éléments techniques relatifs aux
d’embarquement ;
vols ;
– Pour les vols : les informations techniques relatives aux
vols et leurs membres d’équipage. – le point de passage frontalier utilisé pour entrer sur
le territoire marocain ou en sortir, en cas de vol
Les informations sus indiquées sont transmises au international.
Centre selon les fréquences suivantes :
Les informations sus indiquées sont communiquées au
– 72 heures, 36 heures et 12 h avant le départ du vol et, Centre, par voie électronique selon le format établi par le
une dernière fois, à sa clôture ; centre à cet effet, au plus tard 60 minutes avant le départ
– Instantanément lors de l’enregistrement des passagers, prévu du vol concerné.
pour les données d’enregistrement ; En cas de perturbation du système d’information,
– 60 minutes et 45 minutes avant la clôture du vol ainsi l’exploitant de l’aéronef utilise, en concertation avec le Centre,
à la clôture du vol pour les informations techniques tout autre moyen sécurisé et approprié pour communiquer
relatives aux vols et leurs membres d’équipage. lesdites informations.
990 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

A RT. 10. – Les dispositions de l’article 9 ci-dessus ne A RT.  15.  –  Le ministre de l’intérieur, la ministre de


s’appliquent pas aux vols ci-après : l’économie et des finances, le ministre du transport et de
la logistique sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
– les vols réalisés dans le cadre des activités des aéroclubs ; l’exécution du présent décret, qui sera publié au Bulletin officiel.
– les vols des ballons libres et des planeurs ; Fait à Rabat, le 21 hija 1443 (21 juillet 2022).
– les sauts en parachutes ; AZIZ AKHANNOUCH.
– les activités aéronautiques ayant pour objet un spectacle. Pour contreseing :
Section 3. – Dispositions communes  Le ministre de l’intérieur,
A RT. 11. – Les informations visées à l’article premier ABDELOUAFI LAFTIT.
ci-dessus, sont conservées pour une durée maximale de 5 ans, La ministre de l’économie
à compter de la date de leur enregistrement dans le système et des finances,
d’information prévu à l’article 4 ci-dessus. À l’issue de ce délai,
NADIA FETTAH.
elles sont détruites.
Les informations permettant d’identifier les passagers et Le ministre du transport
les membres d’équipage d’un vol commercial, ou les occupants et de la logistique,
d’un vol de l’aviation générale sont dépersonnalisées, à
MOHAMMED ABDELJALIL.
l’issue d’une période de 2 ans, à compter de la date de leur
enregistrement dans le système informatique sus indiqué, par
masquage des éléments suivants :
Décret n° 2-22-243 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022) pris pour
1. le nom et le prénom ; l’application de certaines dispositions de la loi n° 76-17
relative à la protection des végétaux.
2. l’adresse et les coordonnées ;
3. les modes de paiement, y compris l’adresse de
facturation ; LE CHEF DU GOUVERNEMENT,
4. toutes autres informations permettant d’identifier les Vu la loi n° 76-17 relative à la protection des végétaux,
personnes. promulguée par le dahir n° 1-21-66 du 3 hija 1442 (14 juillet
A RT.  12.  –  Lorsque les informations transmises par 2021), notamment ses articles 6, 26, 27, 28, 33, 34, 36, 37, 38,
41, 44, 47, 49 et 52 ;
les transporteurs aériens et les exploitants d’aéronefs de
l’aviation générale comportent des informations autres que Vu la loi n° 25-08 portant création de l’Office national de
celles prévues aux articles 8 et 9 ci-dessus, le Centre les efface sécurité sanitaire des produits alimentaires, promulguée par le
de façon définitive dès leur réception. dahir n° 1-09-20 du 22 safar 1430 (18 février 2009), notamment
son article 2 ;
ART. 13. – Sont fixées par arrêté conjoint des autorités
gouvernementales chargées de l’intérieur, des finances et de Considérant les dispositions de la Convention
internationale pour la protection des végétaux, faite à Rome
l’aviation civile :
le 6 décembre 1951, publiée par le dahir n° 1-73-439 du 14 hija
–  la liste des éléments constituant les informations 1393 (8 janvier 1974) ;
préalables relatives aux passagers et les informations Après délibération en Conseil du gouvernement, réuni
relatives aux vols commerciaux nationaux et le 30 kaada 1443 (30 juin 2022),
internationaux et leurs membres d’équipage transmises
par les transporteurs aériens ; DÉCRÈTE :

–  la liste des éléments constituant les informations Chapitre premier


relatives aux vols de l’aviation générale transmises par Des modalités de surveillance phytosanitaire
les exploitants d’aéronefs de l’aviation générale.
ARTICLE PREMIER. – La déclaration prévue à l’article  26
Chapitre IV  de la loi susvisée n°  76-17 doit être faite selon le modèle
disponible sur le site Web de l’Office national de sécurité
Dispositions finales et transitoires
sanitaire des produits alimentaires désigné ci-après « Office »
ART. 14. – Le présent décret entre en vigueur à compter ou par tout autre moyen mis à la disposition du public par
de la date d’effet de l’arrêté conjoint prévu à l’article 13 ledit Office.
ci-dessus. A compter de cette date, les transporteurs aériens Cette déclaration contient les mentions d’identification
et les exploitants d’aéronefs de l’aviation générale disposent du déclarant, le ou les lieux où la présence de l’organisme
d’un délai d’un an, pour se conformer aux dispositions du nuisible est constatée ou suspectée ainsi que les végétaux,
présent décret. produits végétaux ou autres objets concernés.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 991

La déclaration peut également mentionner toute autre ART. 7. – Le contrôle documentaire prévu à l’article 38
information utile en lien avec l’organisme nuisible et les de la loi précitée n° 76-17 consiste dans l’examen des certificats
végétaux, produits végétaux ou autres objets concernés. phytosanitaires ou des certificats phytosanitaires pour la
ART. 2. – Sitôt réception de la déclaration sus-indiquée, réexportation prévus à l’article 41 de ladite loi n° 76-17 aux fins
les agents des services compétents de l’Office procèdent aux de s’assurer de leur conformité aux dispositions prévues aux
investigations nécessaires prévues à l’article 27 de la loi précitée articles 10 et 11 ci-dessous ainsi que tout autre document utile
n°  76-17. Ils peuvent se déplacer sur les lieux mentionnés à l’inspection phytosanitaire accompagnant, le cas échéant,
dans celle-ci et, le cas échéant, sur les lieux et installations lesdits végétaux, produits végétaux ou autres objets importés.
se trouvant à proximité ou ayant un lien avec l’organisme
nuisible ou avec les végétaux, produits végétaux ou autres ART. 8. – Le contrôle physique, prévu à l’article 38 de la
objets concernés. loi précitée n° 76-17, consiste dans l’examen visuel des végétaux,
produits végétaux ou autres objets aux fins de s’assurer qu’ils :
A RT. 3. – Pour la reconnaissance du statut de « zone
protégée  » prévue à l’article 33 de la loi précitée n°  76-17, – correspondent à ceux mentionnés dans les certificats et
il est procédé à une délimitation de ladite zone suite aux documents visés à l’article 7 ci-dessus ;
investigations phytosanitaires menées par les services
compétents de l’Office. – sont exempts d’organismes nuisibles de quarantaine
visibles à l’œil nu ;
Lesdites investigations consistent dans l’observation
visuelle des végétaux, produits végétaux ou autres objets pour – sont conformes aux dispositions réglementaires relatives
la recherche des organismes nuisibles et, le cas échéant, le aux organismes nuisibles non de quarantaine visibles
prélèvement d’échantillons pour étude et réalisation d’analyses à l’œil nu.
phytosanitaires.
Les modalités de reconnaissance, de maintien et de levée A RT.  9.  –  Les analyses de laboratoires prévues à
du statut de zone protégée sont fixées par arrêté de l’autorité l’article 38 de la loi précitée n° 76-17 consistent à vérifier que
gouvernementale chargée de l’agriculture. les échantillons prélevés :
La liste, mise à jour, des zones protégées établie selon – sont exempts d’organismes nuisibles de quarantaine
le modèle fixé par ledit arrêté, est publiée sur le site web de non visibles à l’œil nu ;
l’Office.
– sont conformes aux dispositions réglementaires relatives
A RT.  4.  –  L’autorité gouvernementale chargée de aux organismes nuisibles non de quarantaine et non
l’agriculture fixe, par arrêté, pour un ou plusieurs organismes visibles à l’œil nu.
nuisibles :
A RT.  10.  –  Les certificats phytosanitaires prévus à
– les modalités selon lesquelles les investigations prévues à
l’article 2 ci-dessus sont menées ainsi que les modalités l’article  7 ci-dessus doivent être établis selon les modèles
d’établissement des procès-verbaux y afférents ; fixés par la Convention internationale pour la protection des
végétaux et répondre aux exigences des normes internationales
– les modalités de mise en œuvre des mesures prévues aux pour les mesures phytosanitaires correspondantes.
articles 27 et 28 de la loi précitée n° 76-17.
Ils doivent être rédigés de manière lisible dans au moins
Chapitre II
une des langues suivantes : arabe, français ou anglais, en
Du contrôle phytosanitaire des végétaux, utilisant les mesures du système international d’unités (SI).
produits végétaux et autres objets à l’importation,
au transit et sur le territoire national A RT. 11. – Le certificat phytosanitaire et le certificat
phytosanitaire pour la réexportation doivent comporter
A RT.  5.  –  La demande d’autorisation d’importation
prévue à l’article 36 de la loi précitée n°  76-17 doit être notamment les mentions attestant que les végétaux, produits
accompagnée d’un dossier comportant les documents dont végétaux ou autres objets :
la liste est fixée par arrêté de l’autorité gouvernementale –  ont été inspecté et/ou testé suivant les procédures
chargée de l’agriculture permettant notamment d’identifier officielles appropriées ;
l’importateur et son mandataire, le cas échéant, ainsi que les
végétaux, produits végétaux et autres objets à importer, leur – sont exempts d’organismes nuisibles de quarantaine ;
quantité, leur lieu de provenance et leurs destinataires.
– sont conformes aux exigences phytosanitaires y compris
L’autorisation d’importation est délivrée par le celles concernant les organismes nuisibles non de
directeur général de l’Office ou la personne déléguée par lui quarantaine.
à cet effet, selon les modalités fixées par arrêté de l’autorité
gouvernementale chargée de l’agriculture. Dans le cas où, une ou plusieurs déclarations
supplémentaires sont exigées conformément aux dispositions
ART. 6. – L’inspection phytosanitaire prévue à l’article 37
de la loi précitée n°  76-17 est effectuée par les agents des de l’article 41 de la loi précitée n°76-17, celles-ci doivent être
services compétents de l’Office aux postes frontières dont la mentionnées sur le certificat phytosanitaire ou le certificat
liste est fixée par arrêté de l’autorité gouvernementale chargée phytosanitaire pour la réexportation, dans la partie réservée
de l’agriculture. à cet effet.
992 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

La ou les déclarations supplémentaires peuvent –  les exigences phytosanitaires auxquelles doivent


également être annexées au certificat phytosanitaire ou au répondre les végétaux, produits végétaux et autres objets
certificat phytosanitaire pour la réexportation correspondant pour leur importation et la liste des végétaux, produits
et doivent, dans ce cas, porter les références dudit certificat.
végétaux et autres objets soumis à la déclaration
Le certificat phytosanitaire et le certificat phytosanitaire supplémentaire prévue à l’article 41 de la loi précitée
pour la réexportation doivent être établis, dans le pays d’origine, n° 76-17 ;
au maximum quatorze (14) jours avant la date d’expédition ou
de réexportation, selon le cas, des végétaux, produits végétaux – les conditions et modalités de saisie et de destruction, le
ou autres objets concernés. cas échéant, des végétaux, produits végétaux et autres
ART. 12. – Toute inspection phytosanitaire donne lieu objets en cas de non présentation du laissez-passer
à l’établissement par le service compétent de l’Office, d’un phytosanitaire, prévues à l’article 44 de la loi précitée
« certificat d’inspection phytosanitaire à l’importation », établi n° 76-17 ;
selon le modèle fixé par arrêté de l’autorité gouvernementale
– les modalités de réalisation des contrôles phytosanitaires
chargée de l’agriculture.
visés aux articles 7, 8 et 9 ci-dessus.
Ce certificat doit préciser si l’envoi inspecté est admis
à l’importation avec ou sans traitement préalable ou s’il doit Chapitre III 
être refoulé ou détruit.
Dispositions diverses et finales
Le certificat d’inspection phytosanitaire à l’importation
est remis à l’importateur ou son mandataire. A RT.  15.  –  Les missions des agents de la police
phytosanitaire prévus à l’article 49 de la loi précitée n° 76-17
A RT. 13. – Le «laissez-passer phytosanitaire» prévu à
sont exercées par :
l’article 44 de la loi précitée n° 76-17 est délivré par le service
compétent de l’Office lorsqu’il est constaté, suite à un contrôle – les inspecteurs de la protection des végétaux, mentionnés
phytosanitaire, que les végétaux, produits végétaux ou autres à l’article 3 de la loi susvisée n°  25-08, relevant de
objets concernés sont conformes aux exigences phytosanitaires
l’Office ;
requises.
– les ingénieurs et les techniciens de l’Office, titulaires et
La liste des végétaux, produits végétaux et autres objets
soumis à l’obtention du laissez-passer phytosanitaire ainsi exerçant au sein des services chargés de la protection
que les conditions techniques et les modalités de délivrance des végétaux.
et d’utilisation dudit laissez-passer sont fixées par arrêté de
ART. 16. – Les agents de la police phytosanitaire doivent,
l’autorité gouvernementale chargée de l’agriculture.
dans l’exercice de leurs missions, être munis et porter de
A RT.  14.  –  Sont f ixés par arrêté de l’autorité manière apparente, une carte professionnelle délivrée par le
gouvernementale chargée de l’agriculture :
directeur général de l’Office selon le modèle fixé par arrêté de
– la liste des organismes nuisibles de quarantaine prévue l’autorité gouvernementale chargée de l’agriculture.
à l’article 8 de la loi précitée n° 76-17 ;
Les procès-verbaux dressés par lesdits agents sont établis
– les taux d’infestation par des organismes nuisibles non
selon les modèles fixés par arrêté de l’autorité gouvernementale
de quarantaine du matériel végétal de multiplication
importé, prévus au 2) de l’article 35 de la loi précitée chargée de l’agriculture.
n° 76-17 ; A RT.  17.  –  Le ministre de l’agriculture, de la pêche
– la liste des végétaux, produits végétaux et autres objets maritime, du développement rural et des eaux et forêts est
prévus au 4) de l’article 35 de la loi précitée n° 76-17 ; chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au
– les modalités de réalisation, par les services compétents Bulletin officiel.
de l’office, de l’évaluation préalable prévue à l’article 36
Fait à Rabat, le 21 hija 1443 (21 juillet 2022).
de la loi précitée n° 76-17 ;
AZIZ AKHANNOUCH.
– les conditions techniques et les modalités d’exécution,
par les agents compétents de l’office, des mesures Pour contreseing :
phytosanitaires prévues à l’article 39 de la loi précitée
n° 76-17 ; Le ministre de l’agriculture,
de la pêche maritime,
– la liste des végétaux, produits végétaux et autres objets
du développement rural
dispensés du certificat phytosanitaire ou du certificat
phytosanitaire pour la réexportation prévue à l’article 41 et des eaux et forêts,
de la loi précitée n° 76-17 ; MOHAMED SADIKI.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 993

Décret n° 2-22-433 du 25 hija 1443 (25 juillet 2022) portant Liste des coordonnées de la parcelle constituant

création de la zone d’accélération industrielle de Aïn Johra. la zone d’accélération industrielle de Ain Johra

MAT X Y
P.l 409064,63 369063,79
LE CHEF DU GOUVERNEMENT, P.2 409070,56 369059,98
P.3 409157,27 369125,52
Vu la loi n° 19-94 relative aux zones d’accélération P.4 409137,06 369206,84

industrielle promulguée par le dahir n° 1-95-1 du 24 chaabane P.5 409047,62 369356,59


P.6 409047,40 369440,23
1415 (26 janvier 1995), telle que modifiée, notamment ses
P.7 409030,21 369465,82
articles 2 et 3 ; P.8 409010,15 369485,46
P.9 408955,29 369510,26
Vu le décret n° 2-95-562 du 19 rejeb 1416 (12 décembre 1995)
P.10 408924,67 369529,39

pris pour l’application de la loi n° 19-94 relative aux zones P.ll 408911,51 369554,68
P.12 408906,14 369573,92
d’accélération industrielle, notamment son article 2 ;
P.13 408907,96 369678,60
P.14 408922,51 369686,82
Sur proposition de la commission nationale des zones
P.15 409299,37 369234,35
d’accélération industrielle ;
P.16 409307,15 369222,44
P.17 409317,24 369211,13
Après délibération en Conseil de gouvernement, réuni
P.18 409328,44 369201,87
le 30 kaada 1443 (30 juin 2022), P.19 409478,02 369096,22
P.20 409676,36 368939,07
DÉCRÈTE :
P.21 409752,96 368729,68
P.22 409718,65 368727,00
ARTICLE PREMIER. – II est créé une zone d’accélération
P.23 409718,65 368656,94
industrielle à la Commune de Aïn Johra Sidi Boukhalkhal, P.24 409750,59 368656,94

province de Khémisset, dénommée « Zone d’accélération P.25 409750,57 368312,01


P.26 409574,17 368312,01
industrielle de Aïn Johra ».
P.27 409559,43 368303,06
P.28 409553,76 368286,94
A RT. 2. – La zone d’accélération industrielle de Aïn
P.29 409553,53 367862,29
Johra sera réalisée sur une assiette foncière, sis à la Commune P.30 409423,75 367862,61

de Aïn Johra Sidi Boukhalkhal - province de Khémisset, d’une P.31 409423,73 367853,91
P.32 409373,70 367853,70
superficie globale de 69 ha 98 a 16 ca, délimitée à l’Est par
P.33 409373,65 367839,92

le parc industriel Aïn Johra, à l’Ouest et au Nord par des P.34 409421,75 367798,93
P.35 409443,22 367740,26
terrains agricoles et au sud par la RN6, tel que figuré par le
P.36 409119,39 367740,85
plan annexé au présent décret et par les coordonnées Lambert B.3T26722P1 409079,41 367762,09
B.4T26722P1 409110,20 367887,91
indiquées ci-après.
994 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

B.18T26722P1 409227,83 368043,25 B.P8 409211,55 368850,88


B.5T26722P1 409272,68 368149,70 B.P9 409202,35 368860,09
B.7T27031 409154,81 368156,95 B.P10 409195,18 368866,48
P.37 409082,32 368137,50 B.P11 409184,69 368874,41
P.38 409082,32 368354,28 B.P12 409174,84 368883,09
B.10T27031 409177,97 368417,19 B.P13 409165,11 368890,76
B.11T27031 409297,11 368471,71 B.P14 409150,64 368902,01
B.12T27031 409302,81 368473,83 B.P15 409143,47 368908,40
B.13T27031 409295,06 368673,62 B.P16 409137,98 368915,18
B.P43 409293,42 368677,52 B.P17 409125,55 368920,80
B.P44 409290,87 368679,60 B.P18 409118,76 368924,89
B.P45 409287,66 368681,32 B.P19 409104,69 368936,38
B.P46 409283,96 368684,96 B.P20 409094,20 368947,00
B.P47 409277,96 368690,69 B.P21 409084,99 368955,82
B.P48 409274,21 368700,26 B.P22 409083,86 368961,07
B.P49 409276,61 368706,54 B.P23 409084,51 368964,65
B.P50 409280,40 368712,05 B.P24 409085,93 368967,46
B.P51 409285,02 368720,87 B.P25 409089,28 368972,71
B.P52 409290,00 368726,49
B.P26 409092,91 368980,27
B.P53 409294,71 368733,39
B.P27 409095,24 368988,33
B.P54 409299,61 368743,64
B.P28 409093,98 368992,17
B.P55 409303,17 368749,78
B.P29 409091,71 369001,90
B.P56 409304,80 368757,87
B.P30 409087,12 369010,72
B.P57 409303,57 368763,17
B.P31 409079,95 369017,11
B.P58 409299,35 368765,66
B.P32 409074,32 369022,47
B.P59 409293,85 368769,84
B.P33 409069,98 369028,36
B.P60 409287,44 368772,87
B.P34 409067,30 369032,83
B.P61 409278,45 368776,19
B.P35 409067,20 369038,85
B.P62 409272,29 368779,48
B.P36 409068,88 369045,37
B.P63 409264,10 368784,71
B.P37 409068,78 369050,88
B.P64 409258,23 368789,41
B.P38 409067,13 369057,40
B.65 409250,96 368797,09
A RT.  3.  –  Les activités des entreprises qui peuvent
B.P66 409243,44 368805,15
s’installer dans la zone d’accélération industrielle de Aïn Johra
B.26T26722P2 409240,68 368811,24 sont les suivantes :
B.P1 409240,44 368815,85 – les industries textiles et cuir ;
B.P2 409239,68 368818,29
– l’industrie agro-alimentaire ;
B.P3 409238,40 368821,48
– l’industrie chimique et para-chimique ;
B.P4 409236,37 368825,82
– l’industrie automobile ;
B.P5 409233,31 368830,68
– l’industrie aéronautique ;
B.P6 409227,93 368836,19
– l’industrie des énergies renouvelables ;
B.P7 409221,41 368842,45
– l’industrie des matériaux de construction ;
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 995

– les industries métallurgiques, mécaniques, électriques Le rejet direct ou indirect de déchets classés dangereux
et électroniques ;
conformément à la réglementation en vigueur ou d’eaux usées
– l’industrie plastique ;
ayant servi aux besoins des activités et services mentionnés
– les services liés aux activités visées ci-dessus.
aux articles 3 et 4 ci-dessus sont strictement interdits.
ART. 4. – La liste des services liés aux activités autorisées
à s’implanter dans la zone d’accélération précitée sera fixée ART. 6. – La ministre de l’économie et des finances et le
par arrêté conjoint de l’autorité gouvernementale chargée ministre de l’industrie et du commerce sont chargés, chacun
de l’industrie et de l’autorité gouvernementale chargée des
en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui sera
finances, sur proposition de la commission nationale des zones
d’accélération industrielle. publié au Bulletin officiel.

A RT.  5.  –  L’autorisation visée à l’article 11 de la loi Fait à Rabat, le 25 hija 1443 (25 juillet 2022).
n° 19-94 susvisée ne peut être délivrée que si les conditions
AZIZ AKHANNOUCH.
particulières prévues à l’article 13 de ladite loi, en vue de
prévenir les activités polluantes, sont respectées. Pour contreseing :
En outre, et en application de l’article 16 de la loi
La ministre de l’économie
n° 19-94 précitée, l’entrée en zone d’accélération industrielle
de Aïn Johra est strictement interdite aux déchets classés et des finances,
dangereux conformément à la réglementation en vigueur,
NADIA FETTAH.
ainsi qu’à toute substance, déchet ou non, pouvant présenter
une incommodité, une insalubrité ou tout autre inconvénient Le ministre de l’industrie
similaire pour la santé, la faune, la flore et les ressources en
et du commerce,
eau ainsi que d’une manière générale pour le voisinage et la
qualité de vie. RYAD MEZZOUR.

*
* *
996 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 997

Décret n° 2-22-518 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022) approuvant DÉCRÈTE :


l’accord de prêt n° 9386-MA d’un montant de trois cent
quinze millions cinq cent mille euros (315.500.000,00 ARTICLE PREMIER. – Est approuvé, tel qu’il est annexé à
euros), conclu le 9 juin 2022 entre le Royaume du Maroc l’original du présent décret, l’accord de prêt n° 9364-MA d’un
et la Banque internationale pour la reconstruction et le montant de cent soixante et un millions quatre cent mille euros
développement, concernant le Programme d’économie (161.400.000,00 euros), conclu le 9 juin 2022 entre le Royaume
bleue.
du Maroc et la Banque internationale pour la reconstruction et
le développement, concernant le Projet résilience et durabilité
LE CHEF DU GOUVERNEMENT, de l’irrigation.
Vu la loi de finances n° 76-21 pour l’année budgétaire A RT. 2. – Le ministre délégué auprès de la ministre de
2022, promulguée par le dahir n° 1-21-115 du 5 joumada I 1443 l’économie et des finances, chargé du budget est chargé de
(10 décembre 2021), notamment son article 37 ;
l’exécution du présent décret qui sera publié au Bulletin officiel.
Vu le paragraphe premier de l’article 41 de la loi de finances
pour l’année 1982, n° 26-81, promulguée par le dahir n° 1-81-425 Fait à Rabat, le 21 hija 1443 (21 juillet 2022).
du 5 rabii I 1402 (1er janvier 1982) ; AZIZ AKHANNOUCH.
Sur proposition du ministre délégué auprès de la ministre Pour contreseing :
de l’économie et des finances, chargé du budget,
Le ministre délégué auprès
DÉCRÈTE :
de la ministre de l’économie
ARTICLE PREMIER. – Est approuvé, tel qu’il est annexé à
et des finances, chargé du budget,
l’original du présent décret, l’accord de prêt n° 9386-MA d’un
montant de trois cent quinze millions cinq cent mille euros FOUZI LEKJAA.
(315.500.000,00 euros), conclu le 9 juin 2022 entre le Royaume
du Maroc et la Banque internationale pour la reconstruction et
le développement, concernant le Programme d’économie bleue. Décret n° 2-22-522 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022) approuvant
A RT. 2. – Le ministre délégué auprès de la ministre de l’accord de prêt n° MR-C3 conclu le 1er juillet 2022 entre
l’économie et des finances, chargé du budget est chargé de le Royaume du Maroc et l’Agence japonaise de coopération
l’exécution du présent décret qui sera publié au Bulletin officiel.
internationale (JICA), portant sur un montant de vingt-
Fait à Rabat, le 21 hija 1443 (21 juillet 2022). deux milliards de yens japonais (22.000.000.000 JPY),
AZIZ AKHANNOUCH. pour le financement du Programme d’amélioration
Pour contreseing : de l’environnement des apprentissages dans le secteur
Le ministre délégué auprès éducatif de base.
de la ministre de l’économie
et des finances, chargé du budget,
FOUZI LEKJAA. LE CHEF DU GOUVERNEMENT,

Vu la loi de finances n° 76-21 pour l’année budgétaire


Décret n° 2-22-519 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022) approuvant 2022, promulguée par le dahir n° 1-21-115 du 5 joumada I 1443
l’accord de prêt n° 9364-MA d’un montant de cent soixante (10 décembre 2021), notamment son article 37 ;
et un millions quatre cent mille euros (161.400.000,00
euros), conclu le 9 juin 2022 entre le Royaume du Maroc Vu la loi de finances pour l’année 1982, n° 26-81,
et la Banque internationale pour la reconstruction et promulguée par le dahir n° 1-81-425 du 5 rabii I 1402 (1er janvier
le développement, concernant le Projet résilience et 1982), notamment son article 41 ;
durabilité de l’irrigation.
Sur proposition du ministre délégué auprès de la ministre
de l’économie et des finances, chargé du budget,

LE CHEF DU GOUVERNEMENT, DÉCRÈTE :

Vu la loi de finances n° 76-21 pour l’année budgétaire ARTICLE PREMIER. – Est approuvé, tel qu’il est annexé
2022, promulguée par le dahir n° 1-21-115 du 5 joumada I 1443 à l’original du présent décret, l’accord de prêt n°  MR-C3
(10 décembre 2021), notamment son article 37 ; conclu le 1er juillet 2022 entre le Royaume du Maroc et l’Agence
Vu le paragraphe premier de l’article 41 de la loi de finances japonaise de coopération internationale (JICA), portant sur
pour l’année 1982 n° 26-81, promulguée par le dahir n° 1-81-425 un montant de vingt-deux milliards de yens japonais
du 5 rabii I 1402 (1er janvier 1982) ; (22.000.000.000 JPY), pour le financement du Programme
Sur proposition du ministre délégué auprès de la ministre d’amélioration de l’environnement des apprentissages dans
de l’économie et des finances, chargé du budget, le secteur éducatif de base.
998 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

A RT. 2. – Le ministre délégué auprès de la ministre de « Les semences de pomme de terre doivent être certifiées
l’économie et des finances, chargé du budget est chargé de
l’exécution du présent décret qui sera publié au Bulletin officiel. « selon la norme CEE-ONU en vigueur ;
Fait à Rabat, le 21 hija 1443 (21 juillet 2022).
« – les semences, à l’exception des semences de pomme
AZIZ AKHANNOUCH.
Pour contreseing : «  de terre, doivent être accompagnées du bulletin
Le ministre délégué auprès « international orange de l’Association internationale
de la ministre de l’économie
et des finances, chargé du budget, « des essais de semences (ISTA) ou du bulletin d’analyse
FOUZI LEKJAA.
« de l’Association des analystes officiels de semences
« (AOSA). »
Arrêté du ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du
développement rural et des eaux et forêts n° 895-22 du « Article 2. – Pour les nouvelles ......................... déposé au
10 ramadan 1443 (12 avril 2022) modifiant et complétant
l’arrêté du ministre de l’agriculture et de la réforme agraire « service compétent de l’Office national de sécurité sanitaire
n° 966-93 du 28 chaoual 1413 (20 avril 1993) fixant les
conditions d’importation et de commercialisation des « des produits alimentaires (ONSSA) et des essais ....................
semences à cultiver au Maroc. « représentant. Les résultats des essais doivent être transmis
« audit service pour...................................provisoire. »
LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE LA PÊCHE
MARITIME, DU DÉVELOPPEMENT RURAL ET DES ART. 2. – Les dispositions de l’article 3 de l’arrêté précité
EAUX ET FORÊTS,
n° 966-93 sont abrogées et remplacées, ainsi qu’il suit :
Vu l’arrêté du ministre de l’agriculture et de la réforme
agraire n° 966-93 du 28 chaoual 1413 (20 avril 1993) fixant «  Article 3.  –  L’importation des semences issues de
les conditions d’importation et de commercialisation des
semences à cultiver au Maroc, tel qu’il a été modifié, « variétés non inscrites au catalogue officiel peut être autorisée
ARRÊTE :
« par le service compétent de l’ONSSA, en quantités limitées,
ARTICLE PREMIER. – Les dispositions des articles premier
et 2 de l’arrêté susvisé n° 966-93 sont modifiés et complétés «  aux fins d’essais préliminaires, d’essais du catalogue ou
ainsi qu’il suit : « d’essais de recherche.
« Article premier. – L’importation................... suivantes :
« – les établissements qui importent et commercialisent «  Les quantités desdites semences autorisées à
« les semences doivent être agréés conformément à la « l’importation sont fixées par décision du directeur général
« législation et la réglementation en vigueur. Toutefois,
« dans le cas des semences importés sous le régime de « de l’ONSSA publiée sur le site web dudit Office.
« l’admission temporaire, les importateurs concernés
« sont dispensés de l’agrément précité. Lesdites semences «  Ces semences doivent être accompagnées d’une
« ne doivent, en aucun cas, être commercialisées sur le
« marché national ou cédées à titre gratuit ; « attestation délivrée par l’obtenteur, justifiant que les variétés
« – les variétés...................................... provisoires ; « dont elles sont issues ne sont pas transgéniques.
« – les semences obtenues selon le mode de production
« biologique doivent être accompagnées d’un certificat « Les semences autorisées, à cet effet, ne doivent en
« délivré par un organisme de contrôle et de certification
« reconnu par le pays de production desdites semences « aucun cas être commercialisées sur le marché national ou
« et être étiquetées conformément à la réglementation
« cédées à titre gratuit. »
« de ce pays ;
« – les semences autres que celles obtenues selon le mode ART. 3. – L’annexe à l’arrêté précité n° 966-93 est abrogée.
«  de production biologique et à l’exception des
« semences de pomme de terre doivent être certifiées
ART. 4. – Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel.
« selon le système de l’Organisation de coopération
«  et de développement économique (OCDE) ou de
« l’Association des agences officielles de certification Rabat, le 10 ramadan 1443 (12 avril 2022).
« des semences (AOSCA) ou, pour les semences de
«  légumes, appartenir à la catégorie « standard ». MOHAMMED SADIKI.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 999

Arrêté du ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts n° 1441-22 du

26 chaoual 1443 (27 mai 2022) modifiant et complétant l’arrêté du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime

n° 1490-13 du 22 joumada II 1434 (3 mai 2013) fixant la liste et les teneurs maximales des substances indésirables

dans les aliments pour animaux ainsi que la liste et les limites d’utilisation des additifs, des prémélanges, des

aliments composés et des aliments complémentaires destinés à l’alimentation animale.

LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE LA PÊCHE MARITIME, DU DÉVELOPPEMENT RURAL ET DES EAUX ET FORÊTS,

Vu l’arrêté du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime n° 1490-13 du 22 joumada II 1434 (3 mai 2013)

fixant la liste et les teneurs maximales des substances indésirables dans les aliments pour animaux ainsi que la liste

et les limites d’utilisation des additifs, des prémélanges, des aliments composés et des aliments complémentaires

destinés à l’alimentation animale, tel qu’il a été modifié et complété,

ARRÊTE :

ARTICLE PREMIER. – Les dispositions de l’article 3 de l’arrêté susvisé n°  1490-13 du 22 joumada II 1434

(3 mai 2013) sont abrogées et remplacées ainsi qu’il suit :

« Article 3. – Conformément au 4) de l’article 54 du décret précité n° 2-10-473, les aliments pour animaux

« ne doivent pas contenir d’additifs, de prémélanges, d’aliments composés et d’aliments complémentaires pour

« animaux ne figurant pas sur la liste fixée par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires ou

« dépassant les limites mentionnées dans ladite liste.

« La liste susindiquée est établie selon le modèle figurant à l’annexe II au présent arrêté et publiée sur le site

« web dudit Office. »

ART. 2. – L’annexe II à l’arrêté précité n° 1490-13, tel qu’il a été modifié et complété, est abrogée et remplacée

par l’annexe au présent arrêté.

ART. 3. – Les dispositions de la liste fixée à l’annexe II de l’arrêté précité n° 1490-13 en vigueur à la date de

publication du présent arrêté continuent d’être appliquées jusqu’à la publication de la liste visée à l’article 3 dudit

arrêté n° 1490-13 sur le site web de l’Office.

ART. 4. – Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 26 chaoual 1443 (27 mai 2022).

MOHAMMED SADIKI.

* *
1000 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

ANNEXE

Aà l’arrêté du ministère
ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement
rural et des eaux et forêts n°1441-22 du 26 chaoual 1443 (27 mai 2022) modifiant
et complétant l’arrêté du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime
n°1490-13 du 22 joumada II 1434 (03 mai 2013) fixant la liste et les teneurs
maximales des substances indésirables dans les aliments pour animaux ainsi que
la liste et les limites d’utilisation des additifs, des prémélanges, des aliments
composés et des aliments complémentaires destinés à l’alimentation animale

« ANNEXE II

« Modèle de la liste fixant les limites d’utilisation des additifs, des prémélanges d’additifs
« et des aliments complémentaires autorisés dans les aliments pour animaux

Additifs :
A- Teneur Teneur
Composition,
Espèce ou minimale maximale
formule Age
Non de l’additif catégorie (mg/kg (mg/kg Autres dispositions
chimique, maximum
d’animaux d’aliment d’aliment
description
complet) complet)

A-I AGENTS LIANTS, ANTIMOTTANTS ET COAGULANTS


A-I-1
A- I-2

…….

A-II AGENTS EMULSIFIANTS, STABILISANTS, EPAISSISSANTS ET GELIFIANTS


A-II-1
A-II-2
……
A-III CONSERVATEURS
A-III-1
A-III-2
……
A-IV COLORANTS
A-IV-1

A-IV-2

……

A-V VITAMINES
A-V-1

A-V-2

……..

A-VI OLIGO ELEMENTS


A-VI-1

A-VI-2

…….
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 1001

Additifs :
A- Teneur Teneur
Composition,
Espèce ou minimale maximale
formule Age
Non de l’additif catégorie (mg/kg (mg/kg Autres dispositions
chimique, maximum
d’animaux d’aliment d’aliment
description
complet) complet)

A-VII ACIDES AMINES, LEURS SELS ET PRODUITS ANALOGUES


A-VII-1
A-VII-2
……
A-VIII ADDITIFS ZOOTECHNIQUES
A-VIII-1
A-VIII-2
………
A-IX COCCIDIOSTATIQUES ET HISTOMONOSTATIQUES
A-IX-1

A-IX-2

……..
A-X MICRO-ORGANISMES
A-X-1

A-X-2

…….
A-XI SUBSTANCES AROMATIQUES ET APERITIVES
A-XI-1
A-XI-2
…..

Prémélanges d’additifs
B- Espèces et catégories
Nom commercial produit Désignation du principe actif
d’animaux
B-1

B-2

………

Aliments complémentaires
C- Espèces et catégories
Nom commercial du produit Désignation du principe actif
d’animaux
C-1
C-2
………
»
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du « Bulletin officiel » n° 7112 du 28 hija 1443 (28 juillet 2022).
1002 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

Arrêté du ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du ARRÊTE :


développement rural et des eaux et forêts n° 1576-22 du
A RTICLE PREMIER . – Le présent arrêté fixe les
9 kaada 1443 (9 juin 2022) modifiant l’arrêté n° 3049-19
caractéristiques des transformateurs de puissance et des
du 9 safar 1441 (8 octobre 2019) relatif à « la pêcherie des
petits pélagiques de l’Atlantique Sud ». fluides pour applications électrotechniques, au plan de leur
sécurité et relative à leur composition, ainsi que les mesures
permettant d’assurer leur traçabilité et leur évaluation.
LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE LA PÊCHE ART. 2. – Au sens du présent arrêté, on entend par :
MARITIME, DU DÉVELOPPEMENT RURAL ET DES EAUX
Les transformateurs de puissance : transformateurs
ET FORÊTS,
triphasés et monophasés (y compris les autotransformateurs),
Vu l’arrêté du ministre de l’agriculture, de la pêche à l’exception de certaines catégories de petits transformateurs
maritime, du développement rural et des eaux et forêts n° 3049-19 et de transformateurs spéciaux, notamment :
du 9 safar 1441 (8 octobre 2019) relatif à « la pêcherie des petits
pélagiques de l’Atlantique Sud » ; – les transformateurs de puissance assignée inférieure à
1 kVA en monophasé et 5 kVA en triphasé ;
Après avis de l’Institut National de Recherche
Halieutique ; –  les transformateurs sans enroulements de tension
assignée supérieure à 1000V ;
Après consultation des chambres des pêches maritimes,
– les transformateurs de mesure ;
ARRÊTE :

ARTICLE PREMIER. – Les dispositions de l’article 3 de – les transformateurs de traction, montés sur du matériel
l’arrêté susvisé n° 3049-19 du 9 safar 1441 (8 octobre 2019) sont roulant ;
modifiées comme suit : – les transformateurs de démarrage ;
« Article 3. – Le ........................................................... fixé à – les transformateurs d’essai ;
« neuf cent quarante-cinq mille (945.000) tonnes annuelles.
– les transformateurs de soudure ;
(Le reste sans modification.)
– les transformateurs antidéflagrants et de mines ;
ART. 2. – Le présent arrêté sera publié au Bulletin officiel.
Rabat, le 9 kaada 1443 (9 juin 2022). – les transformateurs pour applications en subaquatique
(submergés).
MOHAMMED SADIKI.
Les fluides pour applications électrotechniques : les
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du huiles minérales isolantes destinées à l’utilisation dans
« Bulletin officiel » n° 7112 du 28 hija 1443 (28 juillet 2022). les transformateurs, disjoncteurs et matériels électriques
analogues, dans lesquels l’huile est nécessaire comme fluide
isolant et caloporteur. Ces huiles sont obtenues par raffinage,
Arrêté du ministre de l’industrie et du commerce n° 1685-22 du modification et/ou mélange de produits pétroliers et d’autres
24 kaada 1443 (24 juin 2022) relatif aux transformateurs hydrocarbures.
de puissance et aux f luides pour applications
électrotechniques. ART. 3. – Tout transformateur de puissance et fluides
pour applications électrotechniques doit être exempt de
polychlorobiphényles (PCB).

LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE, ART. 4. – Le responsable de la mise sur le marché des
transformateurs de puissance et des fluides pour applications
Vu le titre premier de la loi n° 24-09 relative à la
électroniques doit, avant cette mise sur le marché, disposer
sécurité des produits et des services et complétant le dahir du
d’un certificat d’exemption des polychlorobiphényles (PCB)
9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant code des obligations
et des contrats, promulguée par le dahir n°  l-l1-140 du 16 délivré par un organisme d’évaluation de la conformité
ramadan 1432 (17 août 2011), notamment ses articles 9 et 11 ; agréé conformément aux dispositions du chapitre 3 de la loi
n° 24-09 précitée.
Vu le décret n° 2-12-502 du 2 rejeb 1434 (13 mai 2013) pris
pour l’application du titre premier de la loi n° 24-09 relative à Les modalités de vérif ication d’exemption des
la sécurité des produits et des services et complétant le dahir polychlorobiphényles (PCB) sont précisées au niveau de la
du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant code des obligations norme marocaine NM CEI 61619 intitulée -Isolants liquides -
et des contrats, notamment son article premier ; Contamination par les polychlorobiphényles (PCB) - Méthode
Vu l’arrêté du ministre de l’industrie, du commerce, de de détermination par chromatographie en phase gazeuse sur
l’investissement et de l’économie numérique n° 1679-14 du colonne capillaire ; (IC 06.0.104) approuvée par la décision du
12 rejeb 1435 (12 mai 2014 ) relatif aux modalités de mise en directeur de l’Institut marocain de normalisation n° 1950-15
œuvre des obligations liées à l’obligation générale de sécurité du 14 chaabane 1436 (2 juin 2015) portant homologation de
des produits et services, normes marocaines.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 1003

A RT. 5.  –  Toute évaluation de la conformité des Arrêté du ministre de l’industrie et du commerce n° 1908-22
transformateurs de puissance et des fluides pour applications du 12 hija 1443 (12 juillet 2022) complétant l’arrêté du
électroniques fait l’objet d’un rapport établi par la personne ministre du commerce extérieur, des investissements
ayant procédé à ladite évaluation qui contient notamment les extérieurs et de l’artisanat n° 1308-94 du 7 kaada 1414
mentions d’identification du produit, la méthode d’évaluation (19 avril 1994) fixant la liste des marchandises faisant
suivie et les conclusions de l’évaluation. l’objet de mesures de restrictions quantitatives à
l’importation et à l’exportation.
Les rapports d’évaluation sont conservés par le
responsable de la mise sur le marché des transformateurs
de puissance et des fluides pour applications électroniques
pendant une durée d’au moins dix (10) ans à compter de la LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE,
dernière date de fabrication desdits transformateurs. Ces
Vu l’arrêté du ministre du commerce extérieur, des
rapports sont tenus à la disposition des agents prévus à
investissements extérieurs et de l’artisanat n°  1308-94 du
l’article 38 de la loi n° 24-09 susvisée.
7 kaada 1414 (19 avril 1994) fixant la liste des marchandises
ART. 6. – Le présent arrêté, prendra effet six (6) mois faisant l’objet de mesures de restrictions quantitatives
après la date de sa publication au Bulletin officiel. à l’importation et à l’exportation, tel qu’il a été modifié et
Rabat, le 24 kaada 1443 (24 juin 2022). complété ;

RYAD MEZZOUR. Après avis du ministre de l’agriculture, de la pêche


maritime, du développement rural et des eaux et forêts,
Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du ARRÊTE :
« Bulletin officiel » n° 7112 du 28 hija 1443 (28 juillet 2022).
A RTICLE PREMIER. –  La liste I des marchandises
soumises à licence d’importation annexée à l’arrêté du ministre
du commerce extérieur, des investissements extérieurs et de
Arrêté du ministre de l’industrie et du commerce n° 1904-22
l’artisanat susvisé n° 1308-94 du 7 kaada 1414 (19 avril 1994),
du 12 hija 1443 (12 juillet 2022) rendant d’application
est complétée par les capsules de protoxyde d’azote, relevant
obligatoire une norme marocaine.
de la position tarifaire EX 2811.29.00.30.
ART. 2. – Le présent arrêté entrera en vigueur à compter
de la date de sa publication au Bulletin officiel.
LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE,
Rabat, le 12 hija 1443 (12 juillet 2022).
Vu la loi n° 12-06 relative à la normalisation, à la
certification et à l’accréditation, promulguée par le dahir RYAD MEZZOUR.
n° 1-10-15 du 26 safar 1431 (11 février 2010), notamment son
article 33 ;
Arrêté conjoint du ministre de l’industrie et du commerce et de
Vu la décision du directeur de l’Institut marocain de
la ministre de l’économie et des finances n° 2079-22 du
normalisation n° 743-21 du 2 chaabane 1442 (16 mars 2021)
26 hija 1443 (26 juillet 2022) portant maintien provisoire du
portant homologation de normes marocaines,
droit antidumping définitif appliqué aux importations du
ARRÊTE : Polychlorure de vinyle originaires de l’Union Européenne,
ARTICLE PREMIER. – La norme marocaine de référence du Royaume-Uni et du Mexique.
NM 11.4.020 relative aux sacs non tissés en polypropylène
réutilisables pour emporter les produits et articles de commerce :
spécifications, exigences et essais est rendue d’application LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE,
obligatoire.
LA MINISTRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES,
A RT. 2. – La norme marocaine visée à l’article premier,
ci-dessus, est tenue à la disposition des intéressés à l’Institut Vu la loi n°  15-09 relative aux mesures de défense
marocain de normalisation. commerciale, promulguée par le dahir n°  1-11-44 du
29 joumada II 1432 (2 juin 2011), notamment ses articles 43,
A RT. 3. – Le présent arrêté entrera en vigueur trois (3)
44 et 46 ;
mois après sa publication au Bulletin officiel.
Vu le décret n° 2-12-645 du 13 safar 1434 (27 décembre
Rabat, le 12 hija 1443 (12 juillet 2022).
2012) pris pour l’application de la loi n° 15-09 relative aux
RYAD MEZZOUR. mesures de défense commerciale, notamment son article 29 ;
1004 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

Vu l’arrêté conjoint du ministre de l’industrie, de A RT. 2. – Le montant du droit antidumping définitif


l’investissement, du commerce et de l’économie numérique visé à l’article premier, ci-dessus, est consigné auprès de
et du ministre de l’économie et des finances n° 1650-17 du l’administration des douanes et impôts indirects pour sa
3 chaoual 1438 (28 juin 2017) portant application du droit liquidation définitive au profit du trésor ou son remboursement
antidumping définitif sur les importations du Polychlorure aux importateurs concernés en fonction du résultat de
de Vinyle originaires de l’Union Européenne et du Mexique ; l’enquête de réexamen.
Après avis de la commission de surveillance des
ART. 3. – Le directeur général de l’administration des
importations réunie le 7 juillet 2022,
douanes et impôts indirects est chargé de l’application du
ARRÊTENT : présent arrêté conjoint.
A RTICLE PREMIER.  –  Le droit antidumping définitif A RT.  4.  –  Le présent arrêté conjoint sera publié au
appliqué aux importations de Polychlorure de Vinyle Bulletin officiel.
originaires de l’Union Européenne, du Royaume-Uni et du
Mexique, en vertu de l’arrêté conjoint n° 1650-17 susvisé, est Rabat, le 26 hija 1443 (26 juillet 2022).
maintenu provisoirement à hauteur d’un taux unique de 10%
ad valorem appliqué à tous les exportateurs. Ce droit sera Le ministre de l’industrie La ministre de l’économie
et du commerce, et des finances,
maintenu sous forme de consignation en attendant les résultats
RYAD MEZZOUR. NADIA FETTAH.
de l’enquête de réexamen dudit droit.
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 1005

TEXTES PARTICULIERS

Arrêté du ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rual et des eaux et forêts n°  1422-22

du 23 chaoual 1443 (24 mai 2022) modifiant et complétant l’arrêté du ministre de l’agriculture et de

la pêche maritime n° 2627-16 du 27 kaada 1437 (31 août 2016) portant publication de la liste des

conseillers agricoles.

LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE LA PÊCHE MARITIME, DU DÉVELOPPEMENT RURAL ET DES

EAUX ET FORÊTS,

Vu l’arrêté du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime n° 2627-16 du 27 kaada 1437

(31 août 2016) portant publication de la liste des conseillers agricoles, tel qu’il a été complété,

ARRÊTE :

ARTICLE PREMIER. – La liste des conseillers agricoles bénéficiant de l’agrément pour exercer la

profession de conseiller agricole fixée dans l’article premier de l’arrêté susvisé n° 2627-16 du 27 kaada

1437 (31 août 2016), est modifiée et complétée comme suit :

« Article premier. – Est fixée ................................................................. conseiller agricole :


1006 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

«
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 1007
1008 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 1009
1010 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

«
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 1011
SANADI CONSULTING Sara EL Mrissani ‫سارة المرصاني‬ D853143 104/2021

SOCIETE D'INGENIERIE
Ali Khoujane ‫علي خوجان‬ P43938 105/2021
DU CONSEIL ET ETUDES

AICONSULTING SARL Mounir El Bouamri ‫منير البوعمري‬ EE12524 106/2021

PRESTAVERT SARL SAMIR BELGHOL ‫سمير بلغول‬ G325564 107/2021

AGRI ISTICHARA Kaddour Baqadir ‫قدور باقدير‬ L92416 108/2021


Abdessadek ‫عبد الصادق‬
IRRIAKAL SARL I114376 110/2021
Harhouri ‫هرهوري‬
YAZIR SARL AU Slimane Sellami ‫سليمان سالمي‬ GN26493 111/2021

VISION CLAIRE AGRI


Mohamed Daif ‫محمد ضعيف‬ SJ25725 112/2021
S.V.C.A

OLIA MAROC SARL AU


Ahmed Taibi ‫احماد طيبي‬ CB152561 113/2021
SARL

VIVO CONSULT S.A.R.L Hassan Bouguiri ‫حسن بوكيري‬ BH15716 114/2021

SMART FARMING
Hicham El Fanane ‫هشام الفنان‬ JD29071 115/2021
MOROCCO

Hamza Hammou
BETA GRANUM SARL ‫حمزة هم مسعود‬ J461581 116/2021
Messaoud

C.A.R.I TECH SARL Ahmed Mossadeq ‫أحمد مصدق‬ I8773 117/2021

GREEN INNOVATION
Hamid Boulmane ‫حميد بولمان‬ E139162 118/2021
&DEVELOPPEMENT

VETAGRO CONSULTING
Hassan Snader ‫حسن اسنادر‬ MA34147 134/2021
SARL

ANZAR CONSEIL SARL Ahmed OUAQILI ‫أحمد وقيلي‬ I11999 135/2021

Bouchra
ASC Company SARL AU ‫بشرى بوطالقة‬ D821045 136/2021
Boutallaka

7
1012 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

AGRI-ENVIRON ‫عادل الزكاف‬


Adel Zeggaf Tahiri K160358 137/2021
ENGINEERING SARL AU ‫الطاهري‬

BECA-OPTIMAL SARL Abdellah Hahou ‫عبد هللا حاحو‬ V51655 138/2021

GREEN LIFE SERVICES


Ilham Sahel ‫إلهام ساهل‬ AA15090 139/2021
SARL

'TIZNIT BUREAU
Mohammed
D'ETUDE CONSULTING '' ‫محمد بلمسيد‬ J42091 140/2021
Belmessid
SARL

IRRI-AZUR sarl AU Taha Charaf ‫طه شرف‬ AE 29825 141/2021

ART. 2. – Le présent arrêté est publié au Bulletin officiel.


Rabat, le 23 chaoual 1443 (24 mai 2022).
MOHAMED SADIKI.

8
Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022) BULLETIN OFFICIEL 1013

Arrêté de la ministre de l’économie et des finances n° 1604-22 Arrêté de la ministre de l’économie et des finances n° 1605-22
du 10 kaada 1443 (10 juin 2022) portant nouvel agrément du 10 kaada 1443 (10 juin 2022) portant nouvel agrément
à la société « Valoris Capital » pour l’exercice de l’activité à la société « CDG Invest Growth » pour l’exercice de
de société de gestion d’organismes de placement collectif l’activité de société de gestion d’organismes de placement
en capital. collectif en capital.

LA MINISTRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES, LA MINISTRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES,

Vu la loi n° 41-05 relative aux organismes de placement Vu la loi n° 41-05 relative aux organismes de placement
collectif en capital promulguée par le dahir n° 1-06-13 du collectif en capital promulguée par le dahir n° 1-06-13 du
15 moharrem 1427 (14 février 2006), telle que modifiée et 15 moharrem 1427 (14 février 2006), telle que modifiée et
complétée par la loi n° 18-14 promulguée par le dahir n° 1-15-07 complétée par la loi n° 18-14 promulguée par le dahir n° 1-15-07
du 29 rabii II 1436 (19 février 2015) notamment ses articles 25, du 29 rabii II 1436 (19 février 2015) notamment ses articles 25,
26 et 29 ; 26 et 29 ;

Vu le décret n°  2-07-1300 du 3 joumada II 1430 Vu le décret n°  2-07-1300 du 3 joumada II 1430
(28 mai 2009) pris pour l’application de la loi n° 41-05 relative (28 mai 2009) pris pour l’application de la loi n° 41-05 relative
aux organismes de placement collectif en capital, notamment aux organismes de placement collectif en capital, notamment
son article 3 ; son article 3 ;

Vu l’arrêté du ministre de l’économie et des finances Vu l’arrêté du ministre de l’économie et des finances
n° 706-10 du 16 rabii I 1431 (3 mars 2010) portant agrément n° 946-10 du 30 rabii I 1431 (17 mars 2010) portant agrément
de la société de gestion d’organismes de placement collectif de la société de gestion d’organismes de placement collectif
en capital « Valoris Capital » ; en capital « CDG Capital Private Equity » ;

Vu la demande de renouvellement d’agrément présentée Vu la demande de renouvellement d’agrément présentée


par la société de gestion d’organismes de placement collectif par la société de gestion d’organismes de placement collectif
en capital « Valoris Capital », suite à la modification de son en capital « CDG Invest Growth », suite à la modification de
objet social ; son objet social ;

Après avis de l’autorité marocaine des marchés de Après avis de l’autorité marocaine des marchés de
capitaux, en date du 23 mars 2022, capitaux, en date du 23 mars 2022,

ARRÊTE : ARRÊTE :

ARTICLE PREMIER. – Un nouvel agrément est octroyé à la A RTICLE PREMIER. – un nouvel agrément est octroyé
société « Valoris Capital » dont le siège social est à Casablanca, à la société « CDG Invest Growth» dont le siège social est à
angle route d’EI Jadida et rue Abu Dabi, pour exercer l’activité Casablanca, 101 boulevard Al Massira Al Khadra 1er étage,
de société de gestion d’organismes de placement collectif en pour exercer l’activité de société de gestion d’organismes de
capital. placement collectif en capital.

ART. 2. – Le présent arrêté est publié au Bulletin officiel. ART. 2. – Le présent arrêté est publié au Bulletin officiel.

Rabat, le 10 kaada 1443 (10 juin 2022). Rabat, le 10 kaada 1443 (10 juin 2022).

NADIA FETTAH. NADIA FETTAH.

Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du
« Bulletin officiel » n° 7110 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022). « Bulletin officiel » n° 7110 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022).
1014 BULLETIN OFFICIEL Nº 7114 – 6 moharrem 1444 (4-8-2022)

Arrêté de la ministre de l’économie et des finances n° 1606-22 Vu la demande de renouvellement d’agrément présentée
du 10 kaada 1443 (10 juin 2022) portant nouvel agrément par la société de gestion d’organismes de placement collectif
à la société « Private Equity Initiatives » pour l’exercice de
en capital « Private Equity Initiatives », suite à la modification
l’activité de société de gestion d’organismes de placement
de son objet social ;
collectif en capital.
Après avis de l’autorité marocaine des marchés de
capitaux, en date du 23 mars 2022,
LA MINISTRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES,
ARRÊTE :
Vu la loi n° 41-05 relative aux organismes de placement
collectif en capital promulguée par le dahir n° 1-06-13 du ARTICLE PREMIER. – Un nouvel agrément est octroyé à
15 moharrem 1427 (14 février 2006), telle que modifiée et la société « Private Equity Initiatives » dont le siège social est
complétée par la loi n° 18-14 promulguée par le dahir n° 1-15-07 à Casablanca, Angle rue Ahmed Chardi et rue Ali abderrazak,
du 29 rabii II 1436 (19 février 2015) notamment ses articles 25,
2ème étage quartier Racine, pour exercer l’activité de société de
26 et 29 ;
gestion d’organismes de placement collectif en capital.
Vu le décret n°  2-07-1300 du 3 joumada II 1430
(28 mai 2009) pris pour l’application de la loi n° 41-05 relative ART. 2. – Le présent arrêté est publié au Bulletin officiel.
aux organismes de placement collectif en capital, notamment
Rabat, le 10 kaada 1443 (10 juin 2022).
son article 3 ;
NADIA FETTAH.
Vu l’arrêté du ministre de l’économie et des finances
n° 559-11 du 28 rabii I 1432 (4 mars 2011) portant agrément de
la société de gestion d’organismes de placement collectif en Le texte en langue arabe a été publié dans l’édition générale du

capital « Private Equity Initiatives » ; « Bulletin officiel » n° 7110 du 21 hija 1443 (21 juillet 2022).

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