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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

Fondement du droit public et privé


LESPO 11220
Nicolas Bonbled
Infos
Droit privé : relations entre personnes privées (rel horizontale)
Droit public : relations entre autorités publiques et personnes privées/ entre les différentes autorités
publiques (rel verticale)
Coordonnées
Faculté de droit Collège Thomas More (B-244) Place Montesquieu, 2
nicolas.bonbled@uclouvain.be
Code : ensemble de règles de droit rassemblées dans un seul ouvrage/plusieurs lois rassemblées
dans une même loi avec plusieurs articles (structures de certains articles date de 1815)
Code civil : Ensemble des règles qui concerne le droit civil

Introduction
1. La notion de droit
Etymologie
⇨ Ius, iuris / directum (ensemble des lois)

⇨ Judiciaire : ius + dicere (presque synonyme : juridictionnel)

⇨ Judiciarisation des pb sociaux : plus de règlement à l’amiable

1.1. Droit positif


« C’est le droit établi, posé : Ensemble de règles de droit produites par les institutions de l’Etat
habilitées à créer et dire le droit »
Relativité dans le temps (loi change et bouge d’années en années) et dans l’espace (apport de
l’histoire du droit et de l’anthropologie juridiques)

1.2. Droit naturel


Etude de droit tel qu’il le serait dans un monde idéalisé : ensemble de règles et de principes moraux
immuables
« Ensemble de valeurs, de principes non-écrits qui découlent soit de la nature des choses, soit de la
nature des hommes et qui exprime un idéal supérieur de justice »
Selon J. Domat, il s’agit de l’ensemble des règles qui « étant des suites nécessaires des principes de la
justice et de l’équité, sont immuables et les mêmes toujours et partout »
Ex : on rend les choses que l’on emprunte / liberté d’expression ou d’autonomie (découle de la
nature et de la dignité de l’homme)
⇨ Intemporalité et universalité (tient de la philosophie)

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Concepts distincts mais lien d’interdépendance : si le droit positif a pour objectif la réalisation du
bien commun, alors ce qui est juste et équitable doit guider les institutions qui produisent les règles
de droit

1.3. Droit objectif


Approcher le « droit » comme objet avec un regard extérieur (se tenir au-dessus de l’ensemble de
règles)

« Ensemble des règles juridiques applicables dans un ordre juridique donné, destinées à contribuer à
une organisation cohérente de la vie en société et des relations qui s’y nouent »

Règles juridiques se distinguent des autres règles bc une sanction y est attachée, prescrivent un
comportement sous peine de sanction à leur destinataire (obligent et permettent et interdisent de
faire certaines choses)
⇨ Certaines règles non-juridiques (savoir-vivre, politesse etc.) sont récupérées par le droit : ex.
les luttes contre l’incivilité sanctionnées par des sanctions administratives

Ex : Non-assistance à personne en danger (droit pénal) = devoir


Droit de passer 3x un exam = faculté/permission
Interdiction d’accéder à un lieu = interdiction
Règles juridiques non étatiques : Eglise, fédérations sportives,…

Règles juridiques étatiques : l’Etat a le monopole des règles juridiques étatiques et le monopole de la
contrainte physique/la violence légitime
⇨ Sanction contraignante

Ordre juridique : le droit considéré dans son ensemble, système juridique dans son intégrité
Ex : le droit belge

Ordre juridique non étatique : régions, états, union européenne


⇨ Ordre juridique contient droit subjectif et objectif

Caractéristiques de la Règle de droit :

1. Obligatoire
Différence de degrés
� Impératives : absolument obligatoire, le destinataire ne peut pas se « défiler » ou éviter de
se soumettre
Ex : protection de l’intérêt public et des bonne mœurs (attentat à la pudeur, article 6 code
civil) ET impérative à sens strict qui protège les mineurs, travailleurs etc.
Ex : article 1762 bis = le bailleur peut pas mettre son locataire dehors, il ne peut pas ajouter
une clause comme ça dans le contrat

� Supplétives : s’impose à défaut d’autre chose pour combler un manque, suppléer à une
absence de décision (on laisse une marge d’appréciation au destinataire)

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Ex : article 1651 [contrat de vente (à effet immédiat en général)], « si rien n’a été prévu à cet
égard » = laisse la liberté de prévoir d’autres disposition entre vendeur et acheteur
Ex : le contrat de mariage prévoit de régler tous les aspects en matière de régime
patrimoniaux mais si on ne prévoit rien de spécial il y a un régime général qui s’applique (« à
défaut de convention particulière »)

2. Coercitive : se caractérise par une sanction


Différents types
� Remettre les choses dans leur pristin état : réparer le dommage en remettant les choses
comme elles étaient avant
Ex : l’arbre malade de mon voisin tombe sur ma voiture, j’ai subi un dommage qu’il doit
réparer

� Réparation par équivalent : souvent une somme d’argent


Ex : accident de voiture, dommages et intérêts demandés par la famille de la victime

� Diminuer l’efficacité d’une loi ou l’annuler


Ex : Article 159 de la constitution, si un juge constate qu’un acte réglementaire est contraire
à la loi, il doit refuser de l’appliquer
� Sanctions disciplinaires : appliquées aux métiers qui possèdent un code disciplinaire (pas de
sanction pénale ou civile)
Ex : médecins, avocats, huissiers,…
Exception au monopole de la violence légitime de l’Etat : légitime défense

3. Généralité/abstraction : rédigée dans des termes larges, se réfère à des catégories de


personnes abstraitement définies
Ex : « les époux », « les contribuables », « celui qui », « chacun »
� Parfois les lois sont super précises (ex : lois fiscales) mais elles restent générales et abstraites

� Il existe des règles individuelles : très concrètes et ne s’appliquent qu’une seule fois
Ex : nomination d’un fonctionnaire (obtention du statut statutaire) ou naturalisation d’une
personne

1.4. Droit subjectif


« Pouvoir d’action donnée par le droit objectif à une personne et qui permet d’exiger d’une autre
personne qu’il fasse qq chose/lui interdire de faire qq chose »
« Droit subjectif : pouvoir d’exiger d’un tiers, le débiteur, une prestation ou une abstention qui est
entièrement déterminée/fixée par une règle de droit objectif »

Ex : AU CENTRE DU CODE CIVIL : droit de propriété (article 544), obliger qq à respecter la propriété
ou à payer un loyer
⇨ Si on ne respecte pas ça, j’ai le droit d’aller en justice pour exiger que mon droit soit respecté

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⇨ « J’ai le droit de/à » = droit subjectif


Ex : liberté d’expression
Le titulaire du droit subjectif peut prononcer cette demande s’il a un intérêt direct et légitime au
respect de la règle

2. Les sujets de droit et les attributs de la personnalité


2.1. Sujet de droit
Sujet ou personne de droit : Le sujet de droit ou la «personne» est le titulaire de droits (subjectifs) et
d’obligations
Personnalité juridique : l’aptitude à titulaire de tels droits ou obligations càd l’aptitude à être un
sujet actif (créancier) ou passif (débiteur)
Ex : contrat de vente, le vendeur est créancier du prix mais débiteur de l’obligation de
donner le bien / l’acheteur est débiteur du prix et créancier de la livraison du bien
Ex : bailleur débiteur de rendre possible la jouissance du bien loué, créditeur du loyer

⇨ Dans bcp de contrats, il y a des obligations et des droits dans le chef des 2 contractants =
contrat synallagmatique

Attention distinction entre sujet et biens : problème des animaux considérés par le code civil comme
des « objets » càd que leur propriétaire a le droit de vie et de mort

Distinction immeubles et meubles

2.2. Catégories de personnes


2.2.1. Personne physique : tous les êtres humains (nés vivants et viables*, pas morts) jusqu’à
leur décès
*Pas pour les enfants morts nés ni qui vont mourir dans les heures/jours qui suivent
⇨ En 1831 abolition de la mort civil : être dépouillé de tout droit civil et politique

2.2.2. Personne morale : Entité abstraite, groupement de personnes ou de biens auquel le


droit objectif attribue une personnalité juridique différente de celle des membres qui la
composent
Ex : patrimoine de la société distinct du patrimoine privé des employés
Ne peut pas marcher sans recourir à l’usage de personnes physiques qui la constituent

ATTENTION EXAM : définitions + exemples

De droit privé : elle est de droit privée parce qu’elle est créée par une personne de droit privé /
« Créées par les particuliers moyennant le respect des conditions prévues par le droit objectif (société-
association-fondation »
� Groupements de personne

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1) Société : groupement de personnes (pas forcément physiques mais aussi morales) qui
poursuit un but lucratif constituée par un contrat avec au moins 2 personnes qui mettent
des choses en commun dans le but de faire du bénéfice
Civile (but : poser des actes qui ne sont pas commerciaux comme les associations de
professions libérales) ou commerciale (but : poser des actes commerciaux)
2) Association : groupement de personnes n’ayant pas de but lucratif (loi du 27 juin 1921),
aspect désintéressé par d’actions industrielles ou commerciales, les personnes la
composant ne cherchent pas à faire du profit
Ex : ONG, unifs etc.
3) Fondation : groupement de biens qui va, par le biais d’une ou plusieurs personnes
physiques ou morales, affecté à la réalisation d’un but désintéressé
Ex : créer une fondation pour entretenir un château familial, protéger une collection
d’œuvres d’art

De droit public : crée par une personne de droit public / « Créées par les autorités publiques –
contribution à la con duite et à l’administration de l’Etat »
� Ont tous le même objet : assurer la conduite de l’Etat, son administration, dans l’intérêt
général (Etat fédéral, régions, communautés, communes, provinces, établissements publics
tels que CPAS etc.)
Ex : Région Wallonne a un patrimoine distinct de l’Etat belge
⇨ Les pers de droit public peuvent aller en justice (ex : l’Etat peut nous poursuivre)

⇨ Associations de droit public : intercommunales / société anonyme de droit public : Bpost,


SNCB, INFRABEL (l’Etat en est actionnaire)

2.2.3. La capacité des personnes

Capacité de jouissance : Aptitude du sujet de droit à être titulaire de droit s et d’obligations


⇨ Etendue peut varier d’une personne à l’autre (personnes physiques / personnes morales)

⇨ Personne physique a la pleine capacité de jouissance de droits et obligations


Il existe des exceptions partielles (si c’était total ce serait la mort civile) liées à une sanction ou une
inaptitude :
1) Art 727 : indignité successorale, l’enfant n’hérite pas s’il a tué son parent
2) Art 31 code civil : Si on encourt une peine criminelle, on est interdit d’être élu ou d’exercer
certaines fct
3) Le mineur n’a pas de droit politique (voter, être élu, avoir un emploi public)
Limitation des personnes morales
1) Pas de minorité, de congé ou de retraite etc.
⇨ Ont quand même droit à l’honneur, contre la diffamation, droit à l’image
2) Pas de donation (opposé à son objectif de bénéfice) mais sponsoring autorisé

Capacité d’exercice : Aptitude à mettre en œuvre les droits et obligation dont on est titulaire
(personnes physiques / personnes morales)

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Exceptions :
1) Majeurs incapables d’exercer elle-même leurs droits ou de gérer leur propre personne pour
causes mentales (handicap, maladie mentale etc.) (art 488/1)
2) Mineurs (art 476)
⇨ Pour les représenter etc. ces gens ont un représentant légal (parent, tuteur etc.)

2.2.4. Attributs de la personnalité


Rem : Seule une personne peut avoir un patrimoine
Les droits subjectifs :
1. Droits patrimoniaux/de créance : évaluables en argent, patrimoine unique, indivisible et
inaliénable (on ne peut pas transférer à qq l’ensemble)
Gage commun des créanciers de la personne : le débiteur est tenu sur l’ensemble des biens
lorsqu’il doit rembourser (si on doit de l’argent à qq, on prélève de l’argent sur l’ensemble
des biens de la personne)
Le créancier peut exiger en justice une prestation positive ou négative (donner, faire ou ne
pas faire qq chose). Etat = créancier le + privilégiée, ensuite les créanciers hypothécaires
(acquisition d’un immeuble) qui se servent sur les biens immobiliers achetés, créancier
chirographaire (qui écrit avec sa main)
« Au mare le franc » : proportionnellement
Ex : Si Mr X tombe en faillite alors qu’il a un patrimoine de 4 millions (actif), il a des dettes de 6
millions (passif) = les créanciers non privilégiés passent après la banque etc. et récupèrent bcp moins
que normal
Si le solde du patrimoine est négatif, les héritiers les récupèrent aussi mais on peut demander
l’inventaire du patrimoine avant de le récupérer
Clause de non-concurrence : si un salarié quitte son job il s’engage à ne pas révéler un secret de
fabrication ou à ne pas ouvrir direct une entreprise qui a les mêmes activités

2. Droit réel (res, rei) : porte sur un objet, ex : « droit de propriété et de démembrement »*
Droit de propriété :
� Droit d’usage

� Droit au « fruit » : récolter le fruit, la prod de nos biens

� Nue-propriété : pouvoir le faire disparaitre du patrimoine


Usufruitier : a droit d’usage et au fruit mais pas la nue-propriété = on peut tout faire mais pas le
vendre (ex : en absence de clause contraire dans un testament, le conjoint survivant hérite de
l’usufruit de son conjoint pour ses biens comme de l’immobilier)
Droit réel accessoire : hypothèques, privilèges se greffent sur un autre droit
Droit réels = opposables « erga omnes » / à tout le monde (si on vole ma voiture et qu’on la revend,
ça reste la mienne), ne s’éteint pas avec le temps

Droits ex-patrimoniaux (de la personnalité) : qui ne sont pas évaluables en argent et ne peuvent
figurer dans le patrimoine d’une personne, ils sont « hors-commerce » et sont relatifs à la personne
1) En lien avec les relations avec l’autorité publique : libertés publiques (expression,
individuelle, égalité,…)

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2) Lien avec les relations entre particuliers : droit à l’honneur et la réputation, droit à l’image
On ne peut pas renoncer à ces droits (ex : on ne peut pas interdire à des employés de se marier,
d’avoir des enfants)

Droits intellectuels :
Comme les droits de créances = exclusifs et temporaires (peuvent être négatifs pour la société si
certaines personnes/firmes gardent des brevets pour toujours, ex : les industries pharmaceutiques)
Point commun avec les droits réels : ils sont exclusifs, ça les rend opposables à d’autres personnes, ils
confèrent une maitrise des choses
Touche à la propriété artistique et industrielle
Droit d’auteur : droits patrimoniaux (seul titulaire du droit de copie, de communication, de
reproduction), droit de paternité sur le roman (on doit nous citer si on mentionne l’œuvre) et
d’intégrité (on peut s’opposer à ce qui est une déformation de l’œuvre)

1) Intellectuels
2) Extrapatrimoniales
3) Patrimoniales
4) Droit réel, patrimoine

EXAM : TOUT LES DROITS SUBJ PUISENT LEUR SOURCE DANS : DES ACTES JURIDIQUES OU DES FAITS
JURIDIQUES
� L’acte : il est volontaire et il a pour effet de créer, modifier, transmettre ou éteindre des
droits et obligations. Le ou les auteurs ont voulu l’acte et ses conséquences juridiques. Il y a
les : unilatéraux (testament, offre d’emploi, loi) et bilatéraux (brevet, contrat (deux parties))
� Faits : volontaire ou involontaire, produit des effets juridiques sans que la personne aitvoulu
de produire des effets juridiques
1) Les faits de l’homme (ex : un vol, un accident de voiture)
2) Les faits de la nature (ex : force majeure, écoulement du temps, avec le temps on ne
paye pas la propriété))
3) Ni de l’homme ni de la nature (ex : naissance)

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3. Types de droit

3.1. Droit public


3.1.1. Droit constitutionnel
Notions :
⇨ Dimension organisatrice : fixe les règles qui régissent les organes sup de l’Etat et de son
composant (communautés, provinces, communes etc.), détermine le statut des pouvoirs (roi,
ministre, parlementaire), contient les règles d’organisation fondamentale
⇨ Dimension protectrice : libertés fondamentales (droits de l’homme)
Sources : Constitution (7 février 1831)
Lois spéciales de réformes institutionnelles, droit électoral et finances publiques
Contrôle : cour constitutionnelle

3.1.2. Droit administratif


Notions :
⇨ Organisation et activité de « l’administration »; ensemble des règles juridiques spéciales qui
s’appliquent aux différentes autorités, collèges, agents, organismes et services chargés
d’assurer la satisfaction des intérêts publics
⇨ Règles de procédures destinées à mettre fin aux litiges suscités par cette activité (contentieux
administratif)
⇨ Droit de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire, de l’environnement, de
l’énergie (en partie), de la fonction publique; marchés publics et PPP’s; droit scolaire; droit
des étrangers; emploi des langues officielles par les services administratifs
Sources : éparpillées dans différentes lois
Recours à des principes généraux (non-écrites, ex : délai raisonnable, égalité face au
service public)
Const., art. 32 : droit d’accès aux documents administratifs (voir aussi Charte U.E., art. 42)
Contrôle : conseil d’Etat et juridictions admin (Const, art 160-161)

3.1.3. Le droit fiscal


Notions : Impôts, qui les établit et les collecte
⇨ Impôts directs (IPP, ISOC etc.) : l’admin fiscale prélève directement une partie des revenus
périodiques* sur des situations durables
*Revenus périodiques : revenus professionnels, immobiliers, mobiliers (somme perçue de
capitaux placés)
Mais aussi : impôt sur les personnes morales/entreprises
⇨ Impôts indirects (TVA, accises, droits de douane, de succession) : prélèvement d’une somme
d’argent à l’occasion d’une opération matérielle ou juridique
Accises : vente de certaines marchandises (tabac, alcool, essence)
TVA : l’argent va surtout à l’EU
Droits d’enregistrement : donation, vente d’un immeuble
Droits de succession : + le défunt est proche, - on paye

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Sources : Principes fondamentaux dans Const. (art. 170), un impôt est légal si :
1. Il est dans une loi (doit être voté par le Parlement, pas juste une décision du gouvernement)
2. L’impôt doit être voté annuellement, un an avant la collecte
3. Pas de privilège

Contrôle : Réclamation auprès du directeur régional des contributions; cours et tribunaux (tribunal
de première instance et cour d’appel)

3.1.4. Droit de la sécurité sociale


Notions : (prise en charge par la société)
⇨ Risques sociaux (maladie, accident de travail, vieillesse, chômage, maternité etc.) et
situations de pauvreté (revenu d’intégration sociale)
⇨ Situation de pauvreté (revenu d’intégration sociale)

⇨ Prestations contributives : on a travaillé pour cotiser et après obtenir lechômage par ex(varie
en fct du nombre d’années de travail etc.)
Prestations non-contributives : allocations familiales, aides sociales etc. même si on a jamais
travaillé et cotisé
Sources : Arrêté de loi du 28/12 1944 et loi du 27 juin 1969/ Droit à la sécurité sociale : art. 23 Const.
Contrôle : tribunal et cour du travail

3.1.5. Droit pénal


Notions : crée, modifie et supprime des infractions et les peines qui y correspondent. Définis les
infractions et fixes les sanctions qui s’appliquent à leur auteur
⇨ Type d’infractions :

Crime Délit Contravention

Peine + 5 ans Min 26 e** ou/et 8j Entre 1 et 25 e**


à 5 ans et/ou 1 à 8j

Juridiction Cour d’assises* Tribunal Tribunal de police


correctionnel

*Ajd, nombreux crimes correctionnalisables (traité par le tribunal correctionnel)


**Ajd : contravention multipliée par 8
⇨ Homicide : tuer (in)volontairement
Meurtre : homicide volontaire
Assassinat : meurtre planifié
Droit de la procédure pénale : ensemble de règles qui porte sur la recherche et la poursuite des
infractions, de leurs auteurs et de leur jugement
⇨ Code de l’instruction criminelle
Loi Saldüz : on a droit à un avocat dès la 1e audition par la police
Principes fondamentaux :
1. Principe de légalité des incriminations et peine : « nullum cirmen sine lege, nulla poena sine
lege »
2. Application stricte : aucune liberté ou largesse à prendre

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3. Application non-rétroactive de la loi pénale : on ne peut pas condamner qq sur base d’une loi
adoptée après les faits
Sources: Art 12 alinéa 2et 14 const/ Art 7 CEDH (convention eu des droits de l’h)

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3.2. Droit privé

3.2.1. Droit civil (= droit commun)


Notions
⇨ Ensemble des règles relatives aux rapports entre pers privées

⇨ Ex : droit des personnes, de la famille, des biens, des obligations, des successions, des
donations et libéralités, des régimes matrimoniaux et de la responsabilité civile
⇨ Considère les hommes comme tous égaux
Sources : Code civil (1804) voulu par Napoléon (Belgique sous domination frs)
Contrôle : juge de paix, tribunal de première instance (spéc. tribunal civil et tribunal de la famille) et
cour d’appel

3.2.2. Droit du travail


Notions
⇨ Rel indiv et collectives entre employeurs privés et salariés placé dans un lien de
subordination
⇨ Dvpt rendu nécessaire par la rel de dépendance juridique et éco entre les deux (ce que niait
le code civil qui postulait l’égalité)
Sources
⇨ Loi du 3 juillet 1978 sur le contrat de travail

⇨ Conventions collectives du travail


Contrôle : tribunal et cour du travail

3.2.3. Droit commercial


Notion
⇨ Règles relatives aux activités des commerçants (pers physique ou morale) et des actes que la
loi qualifie d’ « actes de commerce » (faillite, sociétés commerciales etc.)
⇨ Autonomisation bc evolution des exigences commerciales (rapidité des transactions etc.) et
àpd fin XXe soucis de protection des consommateurs (droit civil était insuffisant)
Sources
⇨ Code de commerce (1807)

⇨ Code des sociétés (1999)

⇨ Code de droit économique (2013)


Contrôle : tribunal de commerce et cour d’appel

3.2.4. Droit judiciaire


Notions
⇨ Droit de la procédure civile (juridictions civiles, commerciales et du travail)

⇨ Composition, fct et procédures des cours et tribunaux

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⇨ Procédures à suivre à suivre pour trancher les contestations relatives à des droits subjectifs,
déroulement du procès, règles d’exécution des décisions, délais et procédures etc.

Sources : Const. Art. 144 et 145


ATTENTION HYPER IMPORTANT : Article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme

3.2.5. Droit international privé


Notions
⇨ Situations de droit pv dans lesquelles plusieurs législations nationales sont en concours, càd
présentant plusieurs éléments d’extranéité (=éléments rattachés à un autre ordre juridique)
⇨ Droit « international » par son objet, mais règles principalement nationales (et certaines
conventions internationales ratifiées par la Belgique)
1. Fixe la compétence du juge belge (l’autorise à traiter certains conflits qui se déroulent (1)
entre étrangers sur le territoire belge ou (2) à l’étranger mais ayant des liens avec la
Belgique
2. Détermine quel droit est applicable (un juge belge peut appliquer des règles de droit
étranger)
3. Détermine les effets en Belgique d’une décision prise ailleurs = régler l’exequatur des
décisions étrangères (MAIS ex : juges belges refusent d’appliquer les lois sur le divorce ou
le mariage marocain)
Sources
⇨ Code de droit international privé du 16 juillet 2004(= BELGE)

⇨ Conventions internationales

Le droit international privé est qualifié d’international en raison de son objet (situations
d’extranéité). Ses sources demeurent largement nationales (lois nationales ou, en Belgique, Code de
droit international privé), même si certaines conventions internationales viennent compléter le droit
interne

4. Les fonctions

4.1. Fct de normalisation


Prescrire un comportement sur base d’un modèle normatif de la personne qui gère ses affaires de
manière diligente et prudente

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⇨ S’écarter de la règle = avoir un comportement anormal

4.2.Fct de conciliation
Arbitrer et concilier les intérêts divergents des indiv pour faciliter la vie en société

4.3.Fct de stabilisation et sécurisation


Lois faites pour durer ne pouvant pas être changées du jour au lendemain

5. Etat de droit
Pensé pendant les lumières par Locke, Rousseau etc. car sous l’ancien régime monarchie/oligarchie
5.1.Implications
● Toute personne est soumise au droit, y compris l’Etat et toutes les autres autorités publiques

● L’action des pouvoirs publics est régie par des règles juridiques

5.2.Exigences
1. Formelle (autolimitation) : vide de contenu, on ne dit rien de ce qui a dans les lois
L’Etat s’autolimite en s’obligeant à respecter ses propres lois
2. Exigence matérielle (hétérolimitation) : lié au contenu des lois, impose le respect des droits
de l’homme et des minorités (bref des grands principes fondamentaux)
Placée dans la Constitution (règle ultime de l’Etat) = règles qui gèrent aussi l’Etat (hétéro-)

5.3.Séparation des pouvoirs


Appliqué à l’ensemble des autorités publiques
● A l’origine : Montesquieu, « De l’esprit des lois » : « le pouvoir se répartit dans trois
instances »
● Pouvoir législatif : chambre, sénat et roi pouvoir (contrôle pouvoir exécutif, édicte des lois,
probation traités internationaux, enquête parlementaire, modification constitution)
● Pouvoir exécutif : applique la loi (applique des « arrêtés », des normes réglementaires

● Pouvoir judiciaire : tranche les litiges en appliquant les règles de droit à des cas particuliers
Pas une séparation absolue : rel nécessaires

5.4.Respect de la hiérarchie des normes


● Si une autorité adopte une règle elle doit être sûr qu’elle respecte les autres règles à un nv
sup
● Il faut une autorité qui vérifient
et qui sanctionnent si ce
n’est pas respecté
● Faire respecter art 1382
( ?) du code civil : réparer une
faute

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5.5.Responsabilité des pouvoirs publics


● Responsabilité pv législatif reconnu pour la 1e fois en 2002 par la Cour de cassation
Ex : manque de magistrats à Bxl, très longue durée des affaires judiciaires => voir art 6
convention eu (droit d’un procès dans un délai raisonnable => condamnation de l’Etat belge
● Fait à l’occasion d’une commission parlementaire (enquête sur un sujet d’actu à portée pol)
Ex : commission sur les dérives sectaires où une Eglise a été qualifiée de « sectaire » ce
qu’elle a contesté et demandé réparation
● Nouveauté : un seul juge peut décider tout seul de condamner l’Etat

Partie I. Les sources des règles générales et abstraites


Titre I. Les règles nationales

Chapitre 1 : les règles écrites


Section 1 : les règles unilatérales

1. La constitution
1.1.Caractéristiques
1.1.1. La suprématie
Loi fondamentale dans sa hiérarchie et son contenu : dimension protectrice
(droits fondamentaux) et règles élémentaires pour la gestion de l’Etat
1.1.2. La généralité
Pas précis du tout, règles générales qui ne suffisent pas (manque des lois)
Termes généraux et concepts vagues qui laissent la possibilité d’être interprété en
fct de l’époque
1.1.3. Stabilité
A vocation à durer sans être sans cesse modifiée

1.2.Le pouvoir constituant originaire


(Pas savoir les dates par cœur pour l’exam, juste culture G)
● = Congrès national élu par un système censitaire (10.000 personnes)

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● 10 novembre : 1e réunion d’installation du congrès

● 7 févirer : parution d’un décret contenant la constitution

● Texte original 1831 mélange de la constitution des US, Pays-Bas et déclaration des droits de
l’homme et du citoyen des français
● Texte unilingue en 1831 (traduit seulement en 1967 en ndls et en 1991 en allemand)

● 21 juillet 1831 : prestation de serment de Léopold Ier à la place royale (église st Jacques)

● 4 octobre 1830 : mise en place gouvernement provisoire (w/ l’élite bourgeoise de bxl) =
prend un arrêté qui prévoir l’indépendance de la Belgique + un projet de rédaction de la
constitution
● 1er septembre 1831 : mise en fct de la Constitution

1.3. Le pouvoir constituant dérivé

Voir art. 195 Const.


« de plein droit » = automatiquement
Rigide : Très compliquée à modifier
Organe spécialement élu agissant selon une procédure particulière (2 parties / 3 temps)
Phase 1 : pré-constituante = déclaration révision constitution (liste limitative avec les
propositions de changement avancée par la Chambre et le Sénat)
Phase 2 : soumission au vote du pouvoir législatif ordinaire (A VERIFIER)
Doit se faire sur deux législatures (deux mandats = 10 ans) : compliqué car majorités
parlementaires pas forcément identiques
Phase 3 : déconstituante = révision appliquée si 2/3 des chambres présentes (100 députés et
40 sénateurs) qui doivent recueillir 2/3 de « oui »
⇨ Parlement et Sénat doit forcément être dissout après

⇨ Besoin d’une majorité absolue (« plus de oui que de non ») = quorum de votes et que la
majorité des membres de l’Assemblée soit présent (150 députés et 60 sénateurs)= quorum
de présence
⇨ Pouvoir constituant dérivé = pouvoir de changer la Constitution accordé aussi aux députés et
sénateurs
Abstention = pas un suffrage exprimé= pas pris en compte

Deux articles (196 et 197) qui mettent des limites au pv constituant : limites matérielles et
temporaires
⇨ Pas de modif en cas de guerre (196)

⇨ Pas de modif pendant la régence (197)

Art 195 (rév const) modifié en 2010 pour la 6e réforme de l’Etat : ajout d’une phrase pour permettre
une révision plus rapide et plus simple

15
Eloise Tanghe BAC1 SPOL

1.4. Division du territoire

PAGE 173 CODE BAC : Art 6 – 7 – 8

1.5.Histoire du fédéralisme
1.5.1. La Monarchie constitutionnelle
Le Roi n’a aucun pv personnel, il agit tjs sous la responsabilité d’un ou plusieurs ministres
⇨ Art 105 et 106 (?)
N’a aucune responsabilité pénale, politique ou civile
� Pénale : on ne peut pas condamner le Roi

� Civile : interdiction de forcer un test ADN etc.


Système de primogéniture : 1er enfant du Roi
1991 : fin primogéniture masculine

1.5.2. Evolution linguistique


er
1873 : 1 magistrats néerlandophones
1878 : arrivée administration flamande
1880 : 1e écoles primaires
1913 : emploi ndls armée
1998 : loi de l’égalité (loi adoptées en frs et ndls)

1.5.3. Grands moments du fédéralisme


1831-1970: la Belgique unitaire (9 provinces, env. 2700 communes)
� 6 communes à facilités autour de bxl et 27 au total = communes périphériques

� Communes malmédiennes : facilités aux néerlandophones

1960-1963: la fixation de la frontière linguistique et les régions linguistiques


� Avant : si après recensement linguistique, on avait une majorité frs/ndls = on bascule en
commune bilingue, à facilité ou dans l’autre communauté

16
Eloise Tanghe BAC1 SPOL

� Augmentation du nbr de frs autour de bxl

� Années 50 : dernier recensement linguistique = deux communes rejoignent la région de Bxl

� Ajd : interdiction recensement et stop aux évolutions territoriales = instauration frontière


admin
� Lois coordonnées du 10 juillet 1966 : éducation donnée que en frs ou ndls sauf bxl on peut
faire les 2

1970-1971: les Communautés («culturelles») française et flamande


� 1e réforme de l’Etat (ajd on en compte 6)= début du fédéralisme

� Fin d’une législature : réélection normale ou demande de révision de la Constitution w/


dissolution immédiate du Parlement
� Attente culturelle au Nord
Attente socio-éco au Sud : reprise en main des compétences socio-éco pour
relancer le pays (période difficile pour la Wallonie)
� Compétences : langue, enseignement et culture

� Création groupes linguistiques chambre

1980: les Régions flamande et wallonne


� 2e réformes de l’Etat

� Suppression de l’adj « culturelle » des communautés

� Matières personnalisables (santé, accueil immigrés, aide aux détenus)

� Loi spéciale 8 août 1980 : « loi de réforme institutionnelle »


Règle le fct et les compétences des régions
Loi 9 août 1980 : plutôt financement

1983: la Communauté germanophone

1988-1989: transferts de compétences; Cour d’arbitrage; Région bruxelloise


� 3e réforme de l’Etat

� Région bxl instituée en 1989

� Communautés n’ont aucun pv fiscale mais les régions oui

� En Flandre : la région flamande absorbe les institutions de la communauté

� Loi 6 janvier 1989 : réforme cour constit qui s’occupe aussi du contrôle de l’égalité etc.

� Réforme art 24 Constitution : tout l’enseignement va aux communautés

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

En 1831 tout le monde a le droit d’ouvrir son école, de base c’est pour
l’ouverture d’écoles de l’Etat et non de l’Eglise
Majorité catho au nord et laïque au sud : 2 communautés => la minorité catho du
sud peut se sentir menacée et l’inverse = garantir la paix scolaire

1992-1993: transferts de compétences; coordination de la Constitution


� 4e réforme de l’Etat

� Affirmation caractère fédéral

� Diminution nombre de députés au parlement fédéral

� Changement composition sénat (chambre de réflexion)

� Scission province Brabant

� Parlementaires régions élus au suffrage direct

� Transfert communauté vers région (manque de thune)

� Clarification compétences internationales (majorité sont pas au fédéral) :


Si la comm /région/fédéral est compétent pour un sujet en interne il l’est aussi
au nv international sans droit de regard des autres
Si une entité fédérée met l’Etat dans une situation délicate internationale : le
gouv fédéral peut se substituer à l’entité (comm/région)

2001: transferts de compétences


� 5e réforme de l’Etat

� Région : commerce ext, coopération au dvpt, agriculture, pouvoirs subordonnés* et


exportations d’armes
*Communes et provinces : syst différent dans chaque régions

2012-13: transferts de compétences


� 6e réforme de l’Etat

� Après les 541j de crises

� Problème arrondissement électoral et judiciaire de Bruxelles-Halle-Vilvoorde non-scindé


alors qu’il aurait dû l’être à la scission du Brabant
� 11 octobre 2011 : note Di Rupo décoince le pb

2. Les normes de l’autorité fédérale


2.1.Les normes législatives
2.1.1. Pouvoir législatif fédéral

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

«Le pouvoir législatif fédéral s'exerce collectivement par le Roi, la Chambre des représentants et le
Sénat» (Const., art. 36)
� Modèle bicamérale

1. La chambre
Art 61-66 Constitution
150 députés (200 avant) réélus tous les 5 ans directement en même temps que les élections EU
� Droit de vote

� Droit d’éligibilité : être belge, jouir de ses droits civils et pol, avoir 18 ans
Création groupes linguistiques (1e réforme) N et F: réparti selon la langue dans laquelle on prête
serment
� Pas nombre 50/50 mais évolue selon la démographie (87 groupe néerlandais et 63
francophones)
� Seule utilité lors de l’adoption des lois spéciales
NOTE : on met fin aux législature en déclarant ouverte la modif de la Constit

2. Le Sénat
Art 67-73 Constit.
Composition : 60 membres w/ élection indirecte
� 29 du parlement flamand ou députés ndls parlement bxl (groupe N) + 6 cooptés= 35

� 10 du parlement comm frs + 8 du parlement wallon + 2 du groupe F du parlement bxl + 4


cooptés = 24
� 1 germanophone (hors du décompte groupe linguistique)
1993 : 10 sénateurs cooptés (groupe désigne des gens non-élus pour venir siéger, 6 pour N et 4 pour
F) et sénateurs de droit (les enfants du Roi)
� Idée d’ouvrir le Sénat à des personnalités marquantes

� Déviation du principe : places servent de places de secours pour les politiciens non-élus
Droit d’éligibilité : être belge, jouir de ses droits civils et pol, avoir 18 ans
Evolution du Sénat
1. 4e réforme : chambre de réflexion
2. Accélération vote textes législatifs (4e réforme) : lois bicamérales et monocamérales

2.1.2. La loi ordinaire

Art 74-77-78 Constitution

1. L’initiative

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

Loi monocamérale : toutes sauf 77 et 78 (majorité)


«Par dérogation à l'article 36, le pouvoir législatif fédéral s'exerce collectivement par le Roi et la
Chambre des représentants pour les matières autres que celles visées aux articles 77 et 78» (Const.,
art. 74)
Loi bicamérale : Sénat et Chambre sur le même pied d’égalité (nécessité d’un accord)
1. La déclaration de révision de la Constitution ainsi que la révision et la coordination de la
Constitution
2. Les matières qui doivent être réglées par les deux Chambres législatives en vertu de la
Constitution
3. Les lois à adopter à la majorité prévue à l'article 4, dernier alinéa
4. Les lois concernant les institutions de la Communauté germanophone et son financement;
5. Les lois concernant le financement des partis politiques et le contrôle des dépenses
électorales
6. Les lois concernant l'organisation du Sénat et le statut de sénateur.
� Art 78 Const.

Loi bicamérale virtuelle


Tjs initiative de la Chambre puis Sénat choisit d’y prendre part ou non
� Art 82 Constit

2. Travaux des chambres


Travail en commission arrangé selon la composition de l’assemblée
Puis discussion en séance plénière (on essaye d’éviter le débat) et vote (article par article puis sur
tout)
1. Besoin d’un vote à majorité absolue

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

3. Intervention du roi
Art 19 Constit.
Sanction : marque son accord sur le contenu
Promulgation : roi agit comme chef du pv exécutif
1. Atteste de l’existence régulière de la loi= adoptée dans la légalité= acte authentique
2. Ordonne son exécution : loi reçoit son caractère exécutoire
Si le Roi refuse de sanctionner une loi, se référer à l’art 93 (incapacité du Roi à régner)
Ex : Baudoin et avortement en 90 (pas de désignation de tuteur)

4. Publication
Envoyé au Moniteur belge puis entre en vigueur 10j après
Rend le texte opposable au citoyen (on peut l’appliquer sur la population)

5. Conseil d’Etat
Loi coordonnées du 12 janvier 1973
Rend un avis sur les projets de loi = non-contraignant (possibilité de ne pas en tenir compte mais
risque que la loi soit interdite plus loin dans le processus)
4. Vérifier qu’il respecte toutes les normes supérieures
5. Qualité du projet pdv rédactionnel

Avant-projet de loi = avis obligatoire (art 3 LCCE)


6. Exception 1 : budgets, comptes, emprunts, opérations domaniales (patrimoine
immobilier) et contingent armée (nombre de militaires)
Exception bc ne contient pas de règles générales et abstraites
7. Exception 2 : urgence spécialement motivée* (MAIS vérification des répartition des
compétences = voir si tout est ok donc contrôle min.)
*Doit rendre une motivation écrite pour expliquer ses raisons

Proposition de loi = facultatif (art. 2 LCCE)


8. Exception 1 : si 1/3 de l’Assemblée demande soumission au CE = obligatoire (protection
minorité pol)
9. Exception 2 : majorité au sein d’un groupe linguistique demande soumission au CE =
obligatoire

2.1.2. La loi spéciale


« Loi adoptée à la majorité prévue à l’Art. 4 Constitution »
Pur l’adopter/supprimer :
1. Majorité des présences dans chaque groupe linguistique de chaque chambre (au
2. Majorité des votes dans chaque groupe linguistique
3. Tous les votes doivent faire 2/3 des suffrages
Note : Loi bicamérale intégrale
Exemples :
1. Loi spéciale 8 août 80 : réformes institutionnelles
2. Loi spéciale 12 janvier 1989 : institutions bxl
3. Loi spéciale 6 janvier 1989 : Cour constitutionnelle

2.2. Les normes législatives

2.2.1. Pouvoir exécutif fédéral

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

Const. Art. 37 : Roi élit ministres et secrétaires générales (pas besoin d’avoir été élu parlementaire)
+ Art 99 et 104 Const
1. 15 ministres max (parité fr et ndls, éventuellement excepté le 1er ministre)
2. Pas que des hommes (lol)
3. Fonctionnement collégial : décisions prises ensembles au consensus (accord + ou –
général), si pas d’accord = démission
Secrétaire d’Etat = « sous-ministre » mais qui a parfois des grosses tâches
Après de nouvelles élections : un gouv démissionne tjs

2.2.2. Arrêtés royaux


Pouvoir exécutif = exécute (prend la loi lui-même) ou applique
Const. art. 37 et 85 à 114
● Fonctions réglementaires
1. Pv général d’application de la loi (art. 108)
2. Pv réglementaire attribué par la loi (art. 105)
3. Pv réglementaire autonome (art. 37 et 107) = pv exécutif peut nommer les agents dans
l’admin et la diplomatie
But : faire respecter l’ordre public, sécu et santé
● Arrêtés royaux ordinaires
2. Arr. royaux d’exécution
3. Arr. royaux pris en vertu du pv réglementaire autonome (art. 108)
2.2.3. Arrêté ministériel
Par les ministres et secrétaires d’Etat (en leur nom, pas de soumission au gouv)
Mesures réglementaires (plus détaillées)

3. Les normes de collectivités fédérées


3.1. Répartition des compétences au fédéral
3.1.1. Fédéralisme
Art. 35 Const.
Autres ex d’Etats fédérales : Brésil, Autriche, Mexique etc.
Loi d’autonomie des collectivités fédérées
4. Pv d’organisation partiel (ex : peut fixer règles composition de leur gouv)
5. Aucune notion de tutelle
Loi de dépendance des collectivités fédérées
6. Primauté de la Constit fédérale
7. Juridiction fédé pour vérifier les répartitions de compétence
Principe de loyauté fédérale : entités fédérées ne remettent pas en cause l’existence de l’Etat et
participent à son bon fct = interdiction de la sécession = obligation d’adopter le fédéralisme de
coopération

3.1.2. Répartition des compétences


A. Types de compétences
1. Compétences d’attributions
Matières spécifiquement confiées par la constit ou une loi spéciale
2. Compétences résiduelles
Le reste = attribuées au fédéral (pas inscrit dans la constit.)
!!! Même si l’art. 35 semble dire le contraire !!!

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

8. « Disposition transitoire » : existe dans la Constit mais n’a jamais été activé (s’il est activé,
le fédéral sera + limité)
9. Pour l’activer il faudrait un consensus sur les compétences de l’Etat + fixer la date
d’entrée en vigueur d’une loi spéciale

Compétences Etat : Armée, sécurité sociale (MAIS alloc familiale est aux entités fédérés), justice,
affaires intérieures (police, immigration, protection civile, incendies), droit civil (pas le contrat de bail
qui est à la région) et commercial

B. Principes de répartition des compétences


1. Principe d’attribution : liste de compétences attribuées
2. Principe d’exclusivité : toujours qu’une seule entité responsable pour une matière sur
un certain territoire = compétences exclusives
3. Principe d’externalité : compétent en interne aussi sur l’international
4. Principe de proportionnalité : on ne peut pas prendre des mesures qui empêchent une
autre entité d’exercer ses fonctions

C. Compétences communautaires
Const. Art. 127 et art. 4 LSRI (loi spé 8 août 80)
1. Matières « culturelles » (éducation : obligation scolaire est au fédéral) : const art 127 et
art 4 LSRI = écoles fr à bxl sous loi communauté
Champ d’application des décrets (voir 2e paragraphe) = régions + institutions en fct de
leur activité (écoles, théâtres, musée etc.)
Ex : école bxl enseigne en frs, elle répond de la comm frs
2. Matières personnalisables : const. Art. 128 et 5 LSRI (santé, petite enfance, aide sociale,
CPAS, protection jeunesse etc.)
Application : Institutions doivent se rattacher à une comm ou une autre MAIS les pers
sont libres d’aller dans des instit fr ou ndls**
**Depuis qq années la comm ndls régule et réglemente les entrées dans ses écoles
etc : les parents doivent prouver qu’ils maitrisent suffisamment la langue
3. Emploi des langues (admin, enseignement, en matières sociales= rel employeur/employé
et doc sociaux) : décrets linguistiques s’appliquent pas à bxl et dans les communes à
facilité : const. Art 129
Application : ensemble de la communauté SAUF les communes à facilité

Note I : Législateur régions et communautés = Parlement + gouvernement


Note II : (voir art 127) le territoire où sont appliquées les décrets peut varier = voir paragraphe 2 des
art.

D. Compétences matérielles des régions


Loi spéciale 8 août 1980, art. 6 (non identifiées dans la Const.)
1. Aménagement du territoire et environnement
� Protection environnement et politique de l’eau

� Rénovation rurale et conservation nature

� Routes

� Pollution atmosphérique

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� Bien-être animal
2. Socio-économique
� Politique éco

� Pol d’emploi

� Politique agricole et pêche

� Politique énergétique (w/ nucléaire = exception au fédéral)

� Travaux publics et transports

E. Transfert de compétences
Art 137 const. (communautés fl exercent compétences région)
Art. 138 : Comm frs vers Région wallonne (pour région langue frs) et COCOF aka commission
communautaire française (bruxelles)
Ex : transport scolaire, tourisme, promotion sociale => région
Ajd leur reste surtout l’enseignement, radio et tv, arts de la scène, emploi des langues
Plupart des matières personnalisables (santé etc.) => régions et COCOF
Art. 139 : Région wallonne vers Communauté germanophone
Ex : monuments et sites, pol d’emploi, tutelle et financement communes, funérailles
sépultures, travaux publics
!!! Fédéralisme belge très ASYMETRIQUE : dans la const et les lois spéciales, trois régions et
communautés ont les mêmes compétences
� C fl : exerce ses compétences + celles de la région

� C frs : ses compétences – celles données à la région et à la COCOF

� C germ : ses compétences + compétences régionales

� Région W : ses compétences + celles de la communauté

� Région bxl : ses compétences MAIS certaines compétences sous tutelle du pv fédéral (si ça
nuit « au caractère internationale » de bxl)
� Région Fl : ses compétences exercées par le même exécutif et parlement que la
communauté
Exercices
� Comm frs peut-elle gérer l’emploi des langues dans les entreprises situées à Bxl ?
Non, les comm ne sont compétentes que sur le territoire régional mais à Bxl c’est le fédéral
(art. 129 paragraphe 2)
� Qui est compétent pour adopter un décret en matière de radio et tv à Rhode-Saint-Genèse ?
Comm flamande (art. 127 paragraphe 1er, LSRI 1980 art. 4)
� Le pv fédéral peut-il adopter les règles pour promouvoir le sport à l’école ?
Communauté (sport = culture)

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

ETUDIER LES COMMUNES DE BXL

Décret = règle écrite qui émane de la vol unilatérale du parlement d’une comm ou région qui exerce
exclusivement le pouvoir décrétale (=loi fédérée)
A la même valeur qu’une ordonnance (bxl) et qu’une loi (fédéral)

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

3.2.La région wallonne


3.2.1. Parlement wallon
● 75 membres élus directement par les membres en âge de voter et résidant en région
wallonne
Cf : loi spéciale réforme instit (LSRI) du 8 août 80
● Monocaméralisme (pas de Sénat)

● 1 législature = 5 ans

● Adopte des décrets

● Le seul pas situé à Bxl

3.2.2. Gouvernement wallon


● Max 9 membres y compris le Ministre-Président

● Elu par le Parlement (on peut être ministre sans avoir été élu)

● Pouvoir législatif (w/ le parlement) et exécutif

● Arrêtés de gouvernement => même procédure qu’au fédéral (projet/proposition, avis Conseil
d’Etat etc.)

3.3.Communauté frs

3.3.1. Parlement
● A Bxl

● 94 membres : 75 Parlement wallon et 19 Parlement région bxl (< groupe linguistique F)

● Monocaméralisme – 5 ans

● Décrets

● Note : demande donc pas d’élections spéciales

3.3.2. Gouvernement
● Max 8 membres dont le Président et au moins un bruxellois

● Élu par le marlement

● Même chose que le gouv wallon

3.4.Région et communauté flamandes


3.4.1. Parlement
● 124 membres (6 domiciliés à Bxl)

● La même chose

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

3.4.2. Gouvernement
● 11 membres max dont le Président

● Au moins 1 Bxl

3.5.Région Bruxelles-Capitale
3.5.1. Parlement
● 89 membres (72F et 17N) élus direct

� LSIB art. 10, 11 et 20

� Surprotection de la minorité linguistique francophone au fédéral


Surprotection minorité linguistique néerlandophone à Bxl (-10% de néerlandophone)
� Bcp de compétences à la R Bxl donc besoin de bcp de députés

● !!! ORDONNANCE PAS DECRET !!! (juste des toutes petites nuances)

3.5.2. Gouvernement
5 membres : min 2 F et 2 N + secrétaires d’Etat régionaux (au – 1 N)
� Légalement le M-P peut être ndls mais pour respecter la démographie c’est tjs un F

� Art. 165 Const.

3.5.3. Commissions communautaires


● Art. 127 Constit

● COCOM

● Institution s’occupant d’autres instit bicommunautaires (ex : CPAS, hôpitaux etc. où on peut
utiliser les 2 langues)
● Ecole bilingue dépendrait du fédéral (matière résiduelle)

● Biculturel : un musée peut ne pas se rattacher exclusivement à une comm = fédéral

Compétences mono-communautaires : enseignement, culture etc.

3.6.Communauté germanophone
3.6.1. Parlement
● Eupen

● 25 membres élus directs (protection minorité)

● Décrets

3.6.2. Gouvernement
● 5 membres max élus par le Parlement

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

● Arrêtés de gouvernement

4. Normes de collectivités locales


4.1.Principes constitutionnels
Réformes fédérales de la fusion des communes dans les années 1960-70-80
� 589 communes : 262 F et 327 N

� Art. 8, 41 et 162 Constit.

4.1.1. Déconcentration
� Délégation

� Contrôle hiérarchique

� Pas de personnalité juridique

� Ex : services publics fédéraux (ministères)

4.1.2. Décentralisation territoriale


� Autonomie dans l’ex des pv attribués

� Contrôle de tutelle de l’admin par les régions

� Personnalité juridique

� Ex : communes et provinces

4.1.3. Règlements
1. Agissent en institution décentralisées pour tout ce qui concerne de l’intérêt des communes
ou provinces
2. Agissent dans des matières d’intérêt général dont la gestion a été confiée par une entité
supérieure à laquelle elles sont subordonnées = déconcentré
Ex : demande de construction pour une véranda etc. =matière régionale mais exercice
délégué aux communes (avec supervision région)
Renouvellement carte ID = de base au fédéral
Centre culturel = de base à la communauté

4.1.4. Règles énoncées par la constitution


� Election directe des membres

� Qui peut voter ?


1. Nationalité belge
2. Nationalité UE + être éligible sauf bourgmestre
1994 : traité de Maastricht = crée la citoyenneté UE, tout citoyen de l’UE peut voter
aux élections locales du pays où il réside
3. Droit de vote aux étrangers hors UE

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

1998 : Modif art. 8 pour les élections qui voulait qu’on soit belge pour exercer nos
droits
Conditions : avoir passé 5 ans sur le territoire belge + démarche positive (s’inscrire
sur la liste des électeurs et signer des doc pour dire qu’il respecte la Constit belge,
le traité des droits de l’h)
(Avant : dans certaines communes, il ne restait qu’une minorité belge qui pouvait
voter)
� Publicité des séances des conseils, budgets et comptes

4.2.Communes
Titre 4 CWADEL (code wallon démocratie locale), art. 11
Constit. Art. 8, 41 et 162

4.2.1. Compétences
1. Autorités décentralisées: « matières d’intérêt provincial et communal »
= une certaine autonomie
Ex : Ecoles communales
Collecte des déchets
Bibliothèques communales
2. Rédaction des actes de l’état civil et tenue des registres (Const., art. 164)

Note : élections directe des membres/conseil communal ouvert à tous et provincial en huis-clos

4.2.2. Consultation populaire


(Interdiction d’avoir un referendum, pas dans la Constitution)
● 1e pour le retour ou non du roi Léopold III
Ajd se fait plus au nv national
● Résultat pas contraignant juridiquement

● 1999 : on prévoit des consultations nv communal et provincial

● Peut venir du conseil communal ou de la population (entre 10 et 20% des habitants) et


plus récemment du parlement wallon (juillet 2017)
● Toute personne de min 16 ans peut participer

● Pas obligatoire

4.2.3. Le contrôle de tutelle


Chaque commune doit envoyer le résultat de ses délibérations à la région
� Légalité : vérifier que ça respecte les normes sup*

� Opportunité : peut rejeter une décision si elle diffère de la ligne générale du gouv wallon =
contrôle politique**

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

� « Empêcher que la loi ne soit violée* ou l’intérêt général blessé** »

4.2.4. Règles communales

Conseil communal
� 7 à 57 membres élus directement (en fonction du nombre d'habitants) pour 6 ans

� Règlements et ordonnances – affichage

Collège communal (RW) / Collège des bourgmestres et échevins


� Bourgmestre + 2 à 10 échevins + président du CPAS

� Règlements

� Gestion journalière

Bourgmestre
� Désigné par conseil en Région Wall (« pacte de majorité »)
Election semi-directe : bourgmestre a eu le + de voix de préférences sur la liste qui, au
sein du pacte de majorité, est celle qui a le + de poids (pas forcément la liste qui a eu le
plus de votes si les autres s’allient)
� Nommé par le Gouvernement (sur proposition du conseil) en RBC (région bxl capitale) et en
Flandre (ils suivent quand même les résultats)
� « premier magistrat de la commune » ET représentant des gouvernements (responsable de
ce qu’il se passe dans sa commune)
� Peut prendre des mesures précises en cas de danger pour la sécurité ou la santé publique
(faire abattre un immeuble en ruine, fermer une école)
� Officier de l’état civil

� Police administrative: exécution lois et règlements de police et, dans certains cas, pouvoir
réglementaire exceptionnel (ordonnance / arrêté)
RW: CWADEL, art. L1112 et ss.
RBC: Nouvelle loi communale du 24 juin 1988, modifiée par plusieurs ordonnances

4.3.Provinces

CWADEL art. L2212


Pertinent dans une Belgique unitaire : nv de pouvoir entre Etat et communes

Conseil provincial
� 47 à 84 membres élus directement (en fonction du nombre d'habitants) pour 6 ans

� Règlements / ordonnances de police (Bulletin provincial)

Collège provincial (anciennement: députation permanente)


� 7 membres élus par le conseil provincial

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

� Règlements / ordonnances de police

� Gestion journalière, exécution des décisions du conseil, …

Gouverneur
� Nommé par le GW, sur avis conforme du Conseil des Ministres (fédéral), pour une durée
indéterminée
� S’occupe de : services incendie + situations critiques (accidents industriels, émeutes etc.)
= peut déployer un plan d’urgence
� Assiste aux réunions du collège

� « commissaire du Gouvernement wallon »: contrôle de tutelle (e.a. zones de police)

� « commissaire du Gouvernement fédéral » (e.a. maintien de l’ordre, coordination des


services de sécurité et d’urgence, …)

NOTE : Ordonnance au nv communal et régional = pas texte législatif mais des directives pour la
police locale, la santé publique etc.
Ordonnance à Bxl = texte législatif

5. La cohérence au sein des règles unilatérales


5.1.Le risque d’incohérence juridique
Le pv législatif est fort distribué (bcp de législateurs)
Risque: incohérence juridique = conflits de compétences et violation des normes supérieures
Contrôle a priori (préventif) et a posteriori (curatif)

5.2.Contrôle a priori

5.3.Contrôle a posteriori
5.3.1. Cour constitutionnel

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

● Const., art. 142 + LS 6 janvier 1989)

● Juge constitutionnel

● 12 juges (double parité) : moitié N et F, 6 juristes éminents (ont siégé à la Cour de cassation,
au conseil d’Etat) ou prof d’unif à temps plein et 6 non-juristes (anciens parlementaires ayant
siégé au moins 5 ans)
� 3 juristes N

� 3 juristes F

� 3 anciens parlementaires N

� 3 anciens parlementaires F
Pourquoi des anciens parlementaires ? + Enrichissant bc « ils savent comment on fait des lois »=
officiel mais irl= la chambre garde un certain contrôle sur les juristes

● Normes de référence / de contrôle (évolution ): Const., art. 8-32 (« des Belges et de leurs
droits », surtout les art 10 et 11 = égalité) et 170, 172 (droit des contribuables) et 191 (Belges
et étrangers ont les mêmes droits) + règles répartitrices de compétences (Constitution et
lois spéciales)
● Normes contrôlées: normes à valeur législative = L/D/O

● Modes de saisine (recours):

� Recours en annulation (avec ou sans demande de suspension) (délai de 6 mois)


Toute pers ayant un intérêt suffisant peut « attaquer » cette loi SCELERATE
La Cour peut annuler certains articles ou toute la loi
Parlements et gouv peuvent demander sans avoir un « intérêt suffisant »
Prend 18 mois (si urgent : loi suspendue en attendant)
� Questions préjudicielles (pas de délai)
Répond par oui ou non MAIS ne peut pas annuler le texte
Permet de remettre en cause des vieux textes problématiques af
● En EU : 1e cour constit en Autriche entre deux guerres (chez nous on y pense vers 60-70’s et
on fonde « Cour d’arbitrage »)

5.4.Le Conseil d’Etat : section du contentieux administratif


● Const., art. 160 + LCCE 12 janvier 1973

● Existe depuis 1948

● Juge administratif

● 44 conseillers d’Etat - en général, chambre (FR ou NL) à 3 juges

● Normes de référence / de contrôle : L/D/O, Const., normes européennes et internationales

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

● Normes contrôlées: normes à valeur réglementaire + décisions admin indiv (demande de


permis de bâtir, contestation nomination d’un fonctionnaire etc.)
● Modes de saisine

� Recours en annulation (60j)

� Mécanisme de suspension (4-5 mois)


1. Motifs sérieux
2. Urgence pas compatible avec le délai habituel
� Recours en extrême urgence
Besoin d’un avis en qq h ou qq jours
Pour alléger la charge : Création juridiction fédérale spécialisée pour le droit des étrangers (Conseil
du contentieux des étrangers) et d’une juridiction générale qui gère les demandes pour des permis
etc.
Délai : 1 an et demi, 2 ans
Note : pas d’appel possible

Par voie d’action : il faut une démarche


positive d’une tiers personne

Cour et tribunaux n’ont AUCUN POUVOIR


D’ANNULATION
� Depuis 1931 : ils ont quand
même un droit de contrôle sur les
normes règlementaires (pas les
lois )
� On n’applique pas mais par ex
l’arrêté reste écrit

Loi, décret, ordonnance = PAS LE CONSEIL D’ETAT

Section 2 : l’application des règles unilatérales


1. L’application dans le temps

2. L’application dans l’espace

3. L’inapplication des règles écrites

3.1. L’abrogation

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

� L’auteur ou une autorité supérieure du règlement peut l’abroger : l’abrogation laisse intacte
les effets juridiques que la règle a produite
� Nouvelle loi spécifie qu’elle abroge les règles de l’ancienne

� Tacite implicite : contradiction entre texte + récent et ancien => le nouveau supprime
l’ancien
� Pas d’abrogation par désuétude : une loi, même si elle est très vieille reste applicable

� Application ex nunc : apd mtn

3.2.L’annulation
� Annulable par une autorité différente, pas en lien hiérarchique w/ l’auteur (ex : cour
constitutionnelle, cour d’Etat, autorité de tutelle,…)
� Application ex tunc et ex ante : on fait comme si la loi n’avait jamais été adoptée
Ex : être condamnacteé pour une loi X, après son annulation => condamnation remise en
cause, on peut demander la rétractation de la décision d’un juge
� Effets immédiats de la nouvelle loi : art. 2 Code civil
Csq futures d’avant la loi A quand même soumises à cette loi
Ex : adoption sous la loi A puis 10 ans plus tard adoption nouvelle loi B => csq juridiques de
l’adoption réglées par la loi B

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

Section 3

1. Les conventions collectives


Concertations entre les différents piliers catholiques, libéraux et socialistes

1.1.Conventions collectives de travail


Loi du 5 décembre 1968 (partie droit social)
� Accord écrit

� Durée variable

� Entre un ou plusieurs organisations de travailleurs et ou de patrons


Entre une ou plusieurs entreprises
Entre une ou plusieurs secteurs d’activité = au sein de commissions paritaires
Entre TOUS les secteurs = conseil national du travail
� Discutent des avantages sociaux, négociation des contrats de travail (h de travail, congés
etc.)

1.2.Les accords de coopération


Loi spéciale 8 août 1980 : accords de coopération (paragraphe 3 ?)

� Même procédure que pour adhérer à un traité international : négocié entre gouv des
régions/communautés
� Négociation entre exécutifs puis soumission aux parlements
Ex : transports publics passant le territoire de plusieurs régions

Chapitre 2 : les règles non-écrites


1. La coutume
� Elément objectif : pratique constante et uniforme observée par la majorité des personnes

� Elément psychologique : considéré par ceux qui suivent la coutume comme étant
« juridiquement obligatoire »
� Coutume =/= usage bc élément psychologique

� Problème : varie selon les régions + déficit en termes de sécurité juridique


Avant en procès : il fallait prouver que la coutume existait et son contenu exact
� Code civil de Napoléon abroge ces coutumes
Encore quelques traces de coutumes dans certains secteurs : transport maritime, droit
constitutionnel fédéral (assemblées dissoutes => gouvernement fédéral doit se limiter aux
affaires courantes) = pas écrit

2. Principes généraux

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

� Juge applique même si pas de règles juridiques écrites OU principe général tiré de plusieurs
articles
Ex : sécurité juridique, droit de la défense, hiérarchie des normes, proportionnalité,
application stricte de la loi dans le pénal
� Importance du principe d’indépendance et impartialité des magistrats même si rien n’est
écrit MAIS des règles pratiques sont mises en place pour la garantir
� Comble les lacunes des textes : on y fait appel quand on doit trancher mais qu’aucune loi ne
répond au problème à 100%
� Magistrat révèle des principes

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

� Valeur supérieure aux règlements


Conseil d’Etat peut annuler des règles sur base de révélations de principes généraux
MAIS texte de loi > principe général
� Principe de droit à valeur constit : continuité de l’Etat

Chapitre 3 : Jurisprudence
1. La jurisprudence
Définition
1. Ensemble des décisions rendues par les Cours et tribunaux
2. Norme générale qui se dégage des justifications d’une décision de justice
� Apports qu’on peut dégager de toutes ces décisions

� Peut être une source de droit

Définir des choses comme « dommage », « faute » etc.

Code civil applique arrêt de règlement : un jugement rendu s’applique à un cas particulier mais ne
devient pas une règle générale pour tous

Autorité de chose jugée relative : jugement applicables aux parties concernées par le procès (si on va
deux fois en procès pour la même chose, on ne peut pas appliquer le même jugement)

Vision de Montesquieu : Juge = bouche de la loi (pas au-dessus de la loi, neutre)

Jurisprudence ne lie pas le magistrat MAIS elle a quand même une certaine valeur :
1. Jurisprudence constante : par rapport à un problème, une solution a été admise de longue
date par les juges = garantie
Donne une idée du résultat qu’on peut attendre
2. Jurisprudence des juridictions supérieures prévaut : si une décision est svt prise par la Cour
de Cassation par ex. elle est favorisée

2. Pouvoir judiciaire

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

2.1.Compétences cours et tribunaux


� Droit pol : droits du citoyens par rapport aux autorités publiques (allocs de chômage, vote,
nomination, devoir payer ses impôts)
o Contestation élections sénat : géré par le Parlement
o Contestation emploi public : conseil d’Etat
� Gère les infractions

� Note : conseil d’état et Cour constit pas dans le pv judiciaire

Distinction arrêt et jugement


� Jugement rendu par un tribunal

� Arrête rendu par une Cour

Distinction juge et conseiller

� Juge = le reste

� Conseiller = juridictions de dernier ressort (conseiller à la cour d’appel)

2.2.Caractéristiques magistrature
� Indépendante (Art 151 Constitution)
1. Juridiction doit être crée en vertu d’une loi =/= juridiction mise en place par un
gouvernement (art 146 constit.)
2. Interdiction de créer un tribunal extraordinaire pour juger une situation particulière
(art. 146)
3. Droit de paraitre devant tel ou tel tribunal en fct de la situation
4. Juge nommé à vie = jusqu’à la pension : garantie d’irrévocabilité (personne ne peut le
démettre à part d’autres magistrats pour cause disciplinaire) = art 412 code judiciaire
5. Juge inamovible : pas changeable de juridiction sans son accord
6. Salaire prévu par la loi (et pas le gouv)
7. Ne peut pas avoir une autre fonction (notaire, avocat, clercs etc.) = code judicaire art
292 ?
� Impartialité
!!!! Art 6 CEDH !!!!
Art 128 code judiciaire
Subjective : le magistrat doit lui-même rester partial
Objective : certaines apparences pourraient donner l’impression que le tribunal ne doit pas
être impartial
1. Juge peut pas juger une affaire qu’il a déjà jugé avant (s’il change de juridiction)
2. Pas juger d’une affaire qui le concerne lui ou un proche ou une personne w/qui il a une
inimitié
Considéré par la Cour de Cassation comme la base de la démocratie
Auteur de l’infraction (prévenu si devant le correctionnel, accusé devant la cour d’assises ) – partie
civil
Magistrats (juge) = magistrats du siège

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2.3.Ministère public = « magistrat debout »


Différents noms
� Juridiction du travail = auditorat du travail

� Parquet

� Procureur du roi dans le cas judiciaire

� Corps de magistrats très hiérarchisé qui veille au respect de la loi

� Nommé et révoqué par le roi (pas à vie)

Rôle
1. Rôle en matière civile : éclairer le juge sur la bonne interprétation de la loi ou bc l’ordre
public l’exige (ex : octroi nationalité refusé par le commune, contester au tribunal de la
famille où ministère public rend son avis), intérêt d’un mineur ou procédure de mariage
blanc
2. Rôle pénal : représente la société
3. Recherche les infractions, poursuit les auteurs, requiert une certaine peine

Principe d’opportunité des poursuites


� Peut trouver non opportun de poursuivre une personne

� Pas connaitre la personne

� Infraction w/ très faible csq

� Pas assez de moyen

Obligation d’objectivité mais moins d’indépendance

Avocats
� Représentent et conseillent

� Pas obligatoire pour comparaitre même si très conseillé


Obligatoire si on est à la Cour d’assise
� Respect du secret professionnel presque total

� Aide juridique pour les personnes à bas revenus

� Premier conseil TOUJOURS gratuit aux bureaux d’aide juridique

Greffiers
� Nommé par le roi

� Assiste le juge

� Secrétariat

Huissiers

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� Art 516

� Agit si les parties ne respectent les jugements


Saisie mobilière
� Constatation de biens

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

2.4.Principes généraux

1) Principe du contradictoire
� Toutes les parties peuvent prendre connaissances des arguments de l’adversaire et des
preuves
2) L’égalité des armes
� On peut dvp les arguments avancés dans des conditions qui ne nous sont pas défavorables

� Obligation pour l’Etat de laisser le justiciable préparer sa défense dans un délai suffisant

3) Publicité
� Art 148 Constit : publicité des séances SAUF dangereux pour les mœurs (dossiers sensibles)
ou pour l’ordre (public fait du bruit etc.) => huis-clos
4) Obligation de rendre un jugement
� Refus de rendre justice = infraction pénale (art 258 code pénal)

� Obligation pour le juge de statuer (art. 5 code judiciaire) dans un délai raisonnable (art 6
CEDH)
● Sinon risque de dépérissement des preuves + douleur pour l’innocent inculpé

● Délai raisonnable « apprécié concrètement » = dépend des affaires


Si le délai est long ça doit être exclusivement dépendant de l’Etat
● Attention au délai de prescription

● Si violation du délai : juste juger coupable sans peine ou diminuer la peine EN PENAL
EN CIVIL : l’Etat peut payer les pers lésées par le délai

5) Remise du jugement et motivation


� Art. 149 Constitution

� Tout jugement est prononcé en public

� Obligation de motiver le jugement : doit répondre à chaque argument de chaque parti +


justifier l’interprétation des textes de loi => raisonnement sérieux
� Quid de la Cour d’assises ? Jury populaire pas capable de motiver sa décisions => pour les
plus gros crimes ni recours ni motivation possibles

6) Autorité de la chose jugée


� Art. 23 à 27 Code judiciaire

� Assurer la sécurité juridique = éviter de rejuger trop de fois les mêmes affaires (art. 23-25-27)
Art. 23 = autorité relative : possible si même partis, même objet
� Présomption de vérité judiciaire : le jugement rendu exprime la vérité
= Art. 24

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

Remis en cause seulement par recours


� Exécutable SI plus susceptible de faire l’objet d’un appel ou d’une opposition = art. 28
Si opposition acceptée = se substitute à l’ancien jugement

7) Voies de recours ordinaires


a. Opposition : demander que l’affaire soit réexaminée bc la partie jugée était absente à son
procès
� Personne pas là : personne pour s’opposer à la demande du Ministère public

� Remise au même juge que la 1e fois : rejugement w/ la personne présente


b. Appel : demander de réformer la décision à la juridiction supérieure
� On refait entièrement le procès

� On passe du 1er degré de juridiction au second

� Belgique a ratifié un traité international qui garantit le double degré de juridiction en


pénal SAUF en Assises
� Mais pas de droit fondamental = pas dans la Constit (ex : en civil, si l’enjeu € est trop
faible = pas d’appel possible)
8) Division
� 162 cantons (< juge de paix)

� 12 arrondissements = 10 provinces + Bxl (arrondissement) + Eupen (allemand)


Pas l’art. de loi dans le Code bac mais dans l’Annexe du code judiciare
� 5 cours d’appel : 1 à Bxl (touche BW + B Fl + Bxl), 2 en Fl (Gand = Fl occ et or + Anvers =
Limbourg et Anvers) et 2 en Wall (Mons= Hainaut et Liège= Luxembourg, Liège, Namur)
Voir art 146
� 1 Cour de cassation
Art 148 ??

2.5.Principes d’organisation judiciaire

1) Juge de paix
� Art. 590 C. jud.

� Petits litiges (max 5000€ depuis 2018)

� Compétences spéciales attribuées peu importe le montant : art. 591 C. jud.


Ex : copropriétés d’immeubles, baux (contentieux immobilier), services de télécomm et
fourniture d’énergie, expropriation (si on fait une nouvelle route par ex.), troubles du
voisinage etc.
� Appel : tribunal de 1e instance SAUF si dépasse pas 2000€ (pourvoi en c assation éventuelle)

2) Tribunal de police

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

� Juridiction pénale w/ compétences civiles

● Contraventions pour le code de la route (infraction pénale) = 25€ max/ 1 à 7 j max

● Réparation des dommages d’un accident (infraction civile) = art. 601 bis C. Jud.

� Dernier ressort si max 2.000€

� Appel : tribunal correctionnel (volet pénal) ou de 1e instance section tribunal civil (civil)

3) Tribunal de 1e instance
Tribunal de droit commun
Compétent pour tout sauf pour ce que la loi a laissé spécifiquement à une autre instance

a. Tribunal civil (C. jud. Art. 568)


� Compétence ordinaire : juridiction de droit commun, litige civil de + de
5000€
� Compétences spécifiques cf. C. jurid. Art 569

� Appel des décisions du juge de paix et du tribunal de police


Faire appel ? Cour d’appel (chambre civile)
b. Tribunal correctionel
Jurisdiction pénale
� Délits

� Appels de jugements rendus par tribunal de police


Appel : cour d’appel (chambre pénale)

c. Tribunal de la famille et de la jeunesse


Rassemble des compétences qui étaient dispersées avant
Essayer d’avoir « une famille, un dossier, un juge »
Chambres de la jeunesse : statuent sur les mineurs
� Civil

� Pénal

� Convention européenne droits de l’enfant : moins de 18 ans jugé par tribunal


de la jeunesse MAIS en Belgique si un mineur (16-18 ans) a commis des faits
graves il peut être jugé par l’instance des adultes = se déssaisit de l’affaire
Appel : cour d’appel (chambre de la jeunesse)

d. Juge des saisies


Saisies conservatoires et voies d’exécutions : non-respect du jugement rendu
Art 79 et 80 C. jud.

4) Tribunal d’application des peines


� Exécutions des peines privatives de liberté (liberté cond, surveillance électronique etc.)

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

� Dernier ressort => pouvoir en cassation

� Composition : juge + spécialiste dans le pénitentiaire + dans la réinsertion = magistrats


non-professionnels

5) Tribunal de l’entreprise (ancien tribunal de commerce)


� Art. 573 C. jud.
Pour voir ce qu’est une entreprise : « toute pers physique ou morale qui poursuit de
manière durable u but éco y compris ses associations »
Pers phys qui exerce en tant qu’indépendant, toute pers morale ou autre associations
o ASBL : avant jamais au tribunal de commerce mais mtn si
� Juges professionnels et « juges consulaires »
Pas composé uniquement de magistrats classiques, juges consulaires sont des personnes
dont le tribunal s’adjoint l’expertise
� Avant 2018 : juridiction exclusivement compétente pour les litiges de droit des sociétés
(Si litige au sein d’une entreprise => pas à ce tribunal) ????
A vérifier dans la slide par la suite
� Appel : cour d’Appel

6) Tribunal du travail
� Ne traite pas que du travail mais aussi du social

� Juges pro et deux juges sociaux (un désigné par les syndicats et un par le patronat)

� Compétences :
1. Contentieux des rel du travail (surtout contrats) : C. jud. Art. 578 1°
2. Contentieux sécurité social : accidents de travail et maladie (art. 579), sécu sociale
(art. 580 à 582 : pensions, allocs, aides sociales etc.)
3. Règlement collectif de dettes : C. Jud. Art. 1675/2 à 1675/19
Pour les personnes qui sont incapables de rembourser leurs dettes
Le magistrat reçoit l’ensemble des créances (préfère recevoir une partie que rien) et
essaye de réduire la dette
� Auditorat du travail = Ministère public

� Appel : Cour du travail

7) Tribunal d’arrondissement
� Art. 74 C. jud.

� Contestations sur la compétence des juridictions

� Certaines affaires peuvent se poser dans plusieurs tribunaux en même temps

8) Cour d’appel

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

� Art. 156 Const.

� Appel des décisions du tribunal de 1e instance et de commerce

� Const. Art. 103 et 125 (privilège de juridiction) : juger des personnes de « haut rang »
(ministres,parlementaires etc.)
� Pas « juge » mais « conseiller »
Rend des « arrêts » mais pas de « jugements »
� Création récente de la cour des marchés pour les entreprises en réseau (chemin de fer,
télécomm etc.)
� 1er et dernier degrés : on peut être jugé direct en cour de cassation

9) Cour du travail
� Conseillers sociaux et conseillers

� Appel des décisions rendues en 1e ressort par le tribunal du travail

10) Cour de cassation : ATTENTION EXAM


� Voie de recours extraordinaire

� COUR DE CASSATION =/= PAS UN APPEL

� Garant de l’unité de la jurisprudence : la loi est appliquée la même partout

� Const. Art. 147 : « La cour ne juge pas du fond des affaires »

� C. jud. Art. 608 (Contravention à la loi et violation des formes soit substantielle soit
prescrites à peine de nullité)
« La Cour ne juge pas du fond des affaires »
Vérifie si les décisions des juges de 1e instance et d’appel sont légales
� Cassation w/ renvoi SAUF art. 1119-1120 C. jud.

� Si un des principes généraux n’est pas respecté (motivation, égalité des armes etc.) : pourvoi
en cassation
� Délai : 3 mois après la décision rendue en 1e instance

� N’importe quel avocat ne peut pas aller devant la Cour de Cassation : il faut engager un
avocat du barreau de la Cour
� Déroulement :
SOIT la Cour rejette la demande : the end
SOIT la Cour accepte : elle casse le jugement MAIS on ne refait pas le procès devant cette
Cour => on renvoie vers une autre juridiction du même niveau que celle qui a jugé la 1 e fois
mais dans un autre arrondissement

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

� Si cette deuxième cour d’appel qui reprend le dossier est pas d’accord w/ la Cour de
Cassation : second pourvoi en cassation => on statut en assemblée générale =>
s’impose à 100% devant la 3e cour d’appel

ATTENTION : « la cour ne juge pas du fond des affaires » => elle s’intéresse quand même aux
faits si c’est important MAIS elle n’est pas un juge du fond DONC pas de débat judiciaire,
simple critique de légalité de la décision d’un autre juge

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

3. Les institutions européennes


3.1.Sources formelles

3.1.1. Types de droit

1. Règlement adopté par l’UE : entre dans l’ordre juridique belge et devient aussi obligatoire
qu’une règle nationale
2. Directives : accompagnées d’un délai, le pays doit adapter son droit national pour satisfaire
les demandes et obj
� On saisit la Cour européenne sinon

3.1.2. Institutions

A. Conseil
� Regroupe et représente les 28 états

� 28 membres

� Présidence tournante (change tous les 6 mois)

� Majorité qualifiée (parfois unanimité) : art 238 traité

� Réunit 65% de l’UE


• Fonctions législatives et budgétaires (avec le PE)
• Définition des politiques et coordination

B. Commission
� 28 membres pour 5 ans (ne représentent pas leur pays)
Responsabilité devant parlement européen
� Rôles
1) Gardienne des traités : surveille toutes les lois dans les traités
2) Initiative législative
3) Exécution des normes, coordination et gestion

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

4) Représentation extérieure sauf PESC (pol étrangère et de sécu commune) où les


Etats se représentent eux-mêmes
POUVOIR LEGISLATIF BICEPHALE (PARL ET CONSEIL)

C. Parlement
� 751 membres pour 5 ans (dont 25 belges)

� Majorité simple des suffrages

� Codécision : fct législative et budgétaire en tandem w/ Conseil et élections des


présidents potentiels
Contrôle politique sur la Commission

D. Cour de justice
� 28 juges

� Basé au Luxembourg

� Normes de contrôle : traités, règlements et directives

� 4 grandes procédures
1) Recours en responsabilité : un état peut dire qu’une loi EU ne respecte pas les
normes
2) Recours en manquement : constater qu’un Etat ne se conforme pas à une
décision/directive eu (1er recours)
Si toujours pas respecté => 2nd recours en manquement où le juge peut imposer
des sanctions financières ou astreintes (si on dépasse le délai, on doit payer une
somme annuelle ou mensuelle)
Art. 128 traité
3) Recours en annulation : saisir la responsabilité de l’UE si elle commet une faute
4) Contentieux préjudiciel en interprétation : assurer respect jurisprudence de la
Cour
Question d’application ou interprétation devant un juge national OU doute
quant à la légalité de la décision => adresse une question préjudicielle

E. Cour européenne des droits de l’homme


� Juridiction internationale : état membre peut introduire un procès contre un autre
état (arrive quasi jamais) ET toute personne physique ou morale peut introduire un
recours contre un Etat
� Action doit d’abord se faire devant un juge de fond national : il faut d’abord épuiser
les voies de recours internes
� CEDH vérifie les faits et constate une violation ou pas (« oui » ou « non »)

� Etat doit trouver une solution au problème

3.1.3. Convention européenne des droits de l’homme

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

� Mis en place par le Conseil de l’Europe = rapprocher les pays du continent


européen sur la recherche sc, l’éducation etc.
*Conseil Europe = grande Europe (continent)
� Entrée en vigueur en 1953
Se réfère à la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948
� Système le + abouti de protection de droits fondamentaux => accompagne des
traités adoptés au niveau national dans le monde entier
� Volonté de mettre en place des traités contraignants mais retardé par la guerre
froide : pacte sur les droits pol => pas ratifié par le bloc de l’est MAIS les droits
culturels ratifiés (travail, alimentation, etc.)
� Droits garantis :

� Protocoles additionnels :

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

� Nature des obligations


Obligations négatives (interdiction de …) et positives (obligation de mettre qq
chose en place)
1) Respecter : Etat doit éviter d’intervenir, entraver ou s’immiscer dans l’ex des
droits et libertés
2) Protéger : il doit protéger les indiv et groupes contre violations commises par
une personne privée
3) Réaliser : il doit prendre des mesures positives (législatives, budgétaires etc.)
pour faciliter l’ex des droits et augmenter leur protection

� Restriction : limitation partielle et permanente d’un droit fondamentale


Limitation ( ?) : temporaire

Conditions :
1) Légalité : mesures restrictives prévues dans la loi (au sens matériel = par un
arrêt, un règlement, jurisprudence constante etc.)
2) Légitimité : mesures poursuivies dans un but légitime
Ex : sécu nationale, sûreté publique, prévention du crime, protection de la
réputation ou des droits d’auteur etc.
Liberté d’expression limitée par l’interdiction de calomnier
Liberté d’association limitée par l’interdiction de former des milices privées
3) Proportionnalité (« nécessaire dans une société démocratique »)
a. Adéquation : les mesures prises doivent permettre d’atteindre l’obj de
manière adéquate
b. Nécessité : l’Etat doit prendre la mesure la – attentatoire aux droits
c. Proportionnalité : balance, pondération des intérêts (is it worth it ?)
Ex : diffamation
1) Présent dans le code pénal
2) Protéger réputation et droits d’autrui
3) Limitation proportionnelle à l’obj poursuivi ? Le limiter juste assez pour atteindre le but

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

� Dérogation

3.2.Rapports entre droit interne et international

● Revirement jurisprudence Cour de cassation w/ un arrêt le 21 mai 1971

� Avant 1971 = théorie de l’équipollence : loi a la même valeur qu’un traité


international
Parlement doit prendre une loi d’assentiment pour valider le traité
Quand on a deux règles de même niveau : loi la + récente prime
DONC loi adoptée après un traité peut contredire
� Source du problème Traité de versailles : la Belgique le valide mais en 1925 le
parlement produit une loi qui va à l’encontre et surpasse le traité
On saisit la cour de cassation qui décide que le pv législatif est dans son droit
� L’Etat belge forme un pourvoi en cassation contre un arrête de la cour d’appel de bxl
qui refuse d’appliquer une loi de 1968 parce que pas en accord w/ traités
internationaux

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

Cour de cassation répond : prééminence du traité quand il a un effet direct dans l’ordre
juridique interne*, le juge doit refuser d’appliquer la législation contraire au droit
international (pas loi annulée !) => cour d’appel de bxl avait raison
= Arrêt Le Ski

*Dispositions qui ont pour objet de créer des droits ou des obligations à l’égard des personnes

● C.C, arrêt n°26/91, 16 octobre 1991


Procédure de question préjudicielle : conseil d’état devait traiter une affaire où commune
frontière w/ Pays-Bas VS gouv flamand
� Gouv flamand dans le cadre de la tutelle admin refuse d’approuver un ajout de taxe
qui entrait en conflit avec un traité bilatéral w/ Pays-Bas (éviter de taxer deux fois
les gens)
� Question préjudicielle : violation du principe d’égalité commis par la loi
d’assentiment au traité
Loi d’assentiment a pour seul effet d’approuver un traité DONC Cour Constit considère
qu’elle peut vérifier si le traité est conforme ou pas à la Constit. = si elle peut contrôler la loi
d’assentiment qui elle-même n’est qu’un renvoi à une convention international =>
raisonnement inverse de la Cour de cassation : pour C. Constit droit national > droit
international

● Conflit entre convention Européenne des droits de l’homme et Constitution (Cass 9. 9


et 16 novembre 2001)
� Essayer de prouver que les tracts racistes xénophobes diffusés par le Vlaams Block
etc sont contre la loi anti racisme
Avocats du parti font pourvoi en cassation et demandent de poser une question
préjudicielle pour voir si interdire le racisme ce n’est pas atteindre à la liberté => Cour
refuse poser cette question et dit que la loi anti racisme (art ?) prime sur la Constit

Monisme juridique : droit intern et droit national font partie d’un seul et même système w/ au
sommet de la hiérarchie le droit intern public = Belgique

Dualisme : droit interne et international tout à fait distincts, pour faire rentrer un traité il faut faire
adopter toutes les closes comme faisant partie du droit national = UK

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Eloise Tanghe BAC1 SPOL

IV : Acte juridique privé


4.1. Actes juridiques
Définition : Manifestation de volonté opérée par une personne physique ou morale en vue de
produire les effets juridiques que le droit objectif y attache

Acte juridique
1. Negotium : opération juridique en elle-même
2. Instrumentum : l’écrit qui constate l’existence d’une opération ou d’un fait juridique

A ne pas confondre : La notion de contrat dans la langue courante emporte le même genre
d’ambigüité
Un contrat de travail est une opération juridique : engagements réciproques de l’employeur et de
l’employé.
On peut aussi parler par un contrat de travail, du document écrit lui-même.
Ex. (Code Civil)
Art 481 et Art 488 : Negotium
Art 76 et 79 : Instrumentum (acte de mariage =/= fait de se marier mais l’écrit)

Vers page 500 : Art 1101 titre 3

� Définition du contrat
1. Acte juridique
2. Bilatéral (=synallagmatique) ou multilatéral : lié à l’accord d’au moins 2 pers.
(ex : unilatéral = testament, reconnaitre un enfant…)
3. Cherche à créer des effets de droit

Une personne s’engage à rembourser la dette de qq d’autre (se porter garant d’un prêt)

● Différents types d’actes juridiques :


- Acte juridique - contrat unilatéral = Testament, Licenciement, promesse, etc.
- Acte juridique – contrat multilatéral = Contrat impliquant au minimum deux parties. Au sein
de ce type de contrat on distingue :
⮚ Contrat unilatéral = Obligation à charge d’une seule partie
Ex : Donation, contrat de prêt (prévu par le Code civ.), Close de non concurrence
⮚ Contrat synallagmatique/bilatéral : Droits et obligation dans le chef des deux parties
au contrat
Ex : Contrat de bail, de vente, etc.
● 3 types d’obligations peuvent découler d’un contrat : transfert (donner) / faire qqch
(travail) / ne pas faire qqch (par rapport à la concurrence par exemple)

4.2. Grands principes


1. Autonomie de la volonté = principe de liberté contractuelle
� Cœur = volonté des indiv.

� Liberté de refuser un contrat et aussi de choisir les co-contractants

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� Liberté contractuelle permet grâce à la concurrence qu’elle engendre de satisfaire


l’intérêt général (vision d’indiv libres et égaux)
� Critique :
Egalité juridique ne permet pas de nier les réelles =/= : plus souvent des contrats
non équilibrés => favorise la partie déjà + forte
Parfois seule liberté : accepter ou refuser, on ne définit pas les termes
Maximalisation perso entraine vraiment celle générale ?
� Pour que ça soit + juste :
Egalité rapport de force
Egalité d’information
Possibilité de négocier
Recherche de l’intérêt général
� Limites
1) Respect de l’ordre public et des bonnes mœurs : art. 6 code civil
Lois essentielles pour la morale de la société, sur lesquelles reposent les bases
économiques ou sociales
Ex : dispositions de droit pénal ou fiscal ou sur l’état civil des personnes ou
égalité des sexes
Mais prendre en compte que la morale évolue
2) Lois impératives
Normes auxquelles le contrat doit se soumettrai (protéger le partie le plus
faible)
Ex : loi contrat de travail du 3 juillet 18
3) Obligation de contracter
Ex : contrat d’assurance pour la voiture

2. Principe du consensualisme
� Concerne: formation des actes juridiques privés

� Contrat entièrement formé par le seul échange des consentements, la manifestation et


rencontre des volontés => explicite ou implicite (ex : on prend le bus, on agrée implicitement
le contrat)
Pas besoin de mettre par écrit mais instrumentum permet de prouver l’existence du contrat
Cf : art 1101 et 1108
� Exceptions
1) Respect de certaines formalités (actes solennels)
Exigence d’un écrit
Ex : tout contrat conclut en dehors de l’entreprise du vendeur
2) Remise d’une chose (actes réels)
Ex : contrat de prêt (art 1875 code civil) ou de dépôt (art. 1915)

3. Principe de convention-loi
� Volonté exprimée dans l’acte a pour son/ses auteur(s) la même force obligatoire qu’une loi
adoptée par le législateur

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Art. 1134 code civil


� Obliger à faire respecter les engagements
Ex : achat en ligne => possibilité de renvoyer et de se faire rembourser : délai obligatoire de
rétractation possible de 14 jours quand la vente se fait en dehors de l’entreprise (directive
européenne)
Ex 2 : art 1244 Code civil = le juge peut octroyer des délais de grâce pour un débiteur de
bonne foi => juge s’ingère dans la volonté des partis
Ex 3 : loi sur les baux de résidence principale, si la valeur locative est < ou > de 20% w/ la
valeur locative réelle, le juge peut demander une révision

4. Relativité des actes juridiques


� Effets juridiques uniquement entre les parties contractantes : droits et obligations (effets
internes)
Ex : si on vend qq chsoe à qq on ne peut pas réclamer l’argent à sa famille etc.
� Exception :
1) Stipulation pour autrui
Art. 1121 C civil
Liaison triangulaire
Le promettant et le stipulant se mettent d’accord pour faire naitre à charge du
promettant un droit de créance au profit d’une tiers personne
Ex : contrat d’assurance vie = une personne (stipulant) contracte un accord w/ un
assureur (promettant) qui bénéficiera à son conjoint
2) Actions directe
Art. 1798 C. civil ( sous-traitants)
Droit de créance propre et direct que la loi accorde à une tiers pers et qui lui permet de
réclamer le paiement du débiteur de son débiteur
Ex : contrat avec entrepreneur qui lui a une série de contrats avec sous-traitants MAIS
pas de lien entre le particulier et le ss-tr. Possiblité d’avoir une action directe : si
ss.traitant pas payé par l’entrepreneur il peut réclamer l’€ direct au particulier
Note : ne pas dire que la « loi stipule » plutôt « dispose »

� Les tiers (étrangers à la convention)


– Ne peuvent revendiquer des droits que l’acte crée
Ex : on ne vend pas une maison qui ne nous appartient pas
– Ne peuvent se voir imposer les obligations qui en découlent
Ex : on ne peut pas se faire mettre dehors

5. Principe d’exécution de bonne foi


� Conventions doivent être exécutées de bonne foi (art 1134)
Permet au juge de l’interpréter à l’intention des partis
Le contrat doit être interprété, négocié et exécuté de bonne foi
� Théorie de l’abus de droit : abuser de ses droits contractuels

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� Déf : « ce qui résulte de l’ex d’un droit d’une manière qui dépasse manifestement les limites
de l’ex normal de ce droit par une personne diligente »
Ex : le créancier poursuit l’exécution du contrat dans le seul but de nuire à son débiteur ou
du moins quand les inconvénients liés à l’exécution du contrat sont sans commune mesure
w/ les av retirés
Peut exiger qu’il exécute normalement son droit ou que la personne soit dédommagée
Note : problème de contrat de bail => juge de paix

4.3. Types de contrat

� Contrat unilatéral – Contrat synallagmatique

� Contrat à titre gratuit (de bienfaisance)* – Contrat à titre onéreux (art 1105 et 1106)
Question pour distinguer : est-on face à une intention libérale ?
* (1) libéralité (ex : donation) et (2) services (ex : prêt sans intérêt)
� Contrat commutatif (valeur de compensation qui revient à chaque partie est fixeet peut être
appréciée dès la conclusion du contrat = contrat de vente classique) – Contrat aléatoire (peut
pas être évalué et dépend du hasard = contrat d’assurance ou jeux de hasard, vente en
viager par ex.) : cf art 1104 et 1964
� Contrats consensuels – Contrat solennel et contrat réel

� Contrats non intuitu personae– Contrat intuitu personae(le co-contractant est un élément
essentiel = le contrat doit être exécutée par une personne en particulier = contrat
d’entreprise, de mandat ou avec un médecin) : cf art 1237
� Contrat de gré à gré (les deux parties ont pu réellement négocier le contenu = liberté
contractuelle plus que théorique) – contrat d’adhésion
� Contrat instantané (a pour objet des prestations pouvant être exécutés en une seule fois) –
Contrat successif (renouvelé dans le temps = bail et travail)

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III. Le droit de la responsabilité civile

Vision individuelle de la morale : responsabilité = csq des libertés et autonomie de l’individu

Victime doit avancer des preuves (parfois difficile) + parfois auteur de la faute non solvable (ex :
enfant pas solvable cf les parents)

⇨ Art 1115 code civil (1315 ?) + 870 C Jud

Importance de l’assurance : le juge pourrait être plus strict s’il sait qu’il y a des assurances derrière
pour payer

Elargissement de la faute aussi aux risques (ex : mines, accidents nucléaires)

Régime spécial pour les accidents de travail (dur de prouver que le patron a des manquements) =>
responsabilité sans faute (pas prouver la faute ou le lien w/ l’accident)

Faute : manquement à une norme de conduite préexistante volontaire ou pas, par action ou
omission

1. Violation de la norme de conduite : contravention à la loi= présomption de faute (ex :


franchir la ligne blanche et causer un accident) OU transgression d’un devoir général de

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prudence = en principe on doit tous être diligent (modèle général et abstrait) => prend pas
compte des caractéristiques perso (on évalue l’acte mais pas la personne)
Si responsabilité d’un pro : on se réfère à la figure du pro normalement prudent et diligent
2. Imputabilité du comportement : violation consciente et libre, être sure que la pers a la
capacité de discernement et qu’elle était responsable (ex : crise cardiaque au volant) =>
analyser la personne
3. Lien : dommage = suite logique et prévisible du comportement qu’on a adopté

Dommage : perte totale ou partielle d’un av, bien ou d’un intérêt que l’on a ou sur lequel on peut
compter

1. Atteinte à un intérêt stable et légitime (pas un droit)


Ex : comm rel attaque le responsable d’un accident qui a tué un de ses membres, le mec tué
reversait une partie de sa rémunération à la communauté => Cour de Cassation a reconnu
que la comm disposait d’un intérêt suffisamment stable
Ex 2 : travail au noir => pas d’intérêt légitime
Ajd : maitresses etc. ont un droit légitime
2. Dommage certain : >< à un dommage hypothétique
Ex : demander les salaires perdus après un accident de la route = OK mais pas demander + bc
on s’attendait à avoir une augmentation (sauf si c’était prévu dans un contrat)
Marche aussi pour une perte de chance (ex : avocat a pas suivi le délai, on peut le poursuivre
bc on a perdu le procès OU perte d’une année d’étude bc accident OU faute médicale w/
perte d’une chance de guérison) => mais on touche jamais la totalité de l’€
3. Dommage personnel : dommage propre ou alors si décès d’un représentant légal ou des
héritiers
Art. 17 C. Jud.
On peut faire des actions collectives (réservé à certaines ONG)
4. Dommage non encore réparé : réparer le dommage mais RIEN QUE le dommage
Matériel (atteinte patrimoniale) ou moral (souffrance de la victime)
Dommages réparables : perte de rentrée d’€, frais de soin, dommage moral (décès,
invalidité), biens (remplacer, rembourser etc.), manque à gagner (bien endommagé),perte
d’une clientèle ou d’une part de marché

Lien causal : doit unir faute et dommage

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Parfois intervention du hasard ou une faute = plusieurs dommages ou un dommage = plusieurs


sources

Théorie retenue par Cour de Cassation : théorie de l’équivalence des conditions (permet de remonter
loin dans les causes)

⇨ Faute causale si sans cette faute, le dommage ne se serait pas produit dut tout ou comme tel

⇨ Si dommage se serait produit anyway : pas de lien causal

⇨ Si plusieurs fautes de plusieurs personnes considérées : toutes les pers fautives doivent
rembourser la totalité du dommage
Ex : mv prescription => deux fautes (médecin, pharmacien)
Ex 2 : laisser ses clés sur sa voiture => se la faire voler => le voleur fauche qq en s’enfuyant
avec => les deux sont responsables (deux fautes sine qua non)

2e théorie : causalité adéquate => postulat : toutesles fautes contribuent pas de la même manière =>
chercher la cause principale qui pouvait « prévisiblement » causer la faute

AMEN C’EST FINI

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