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Résumé du droit civil /BTS

Qu’est-ce qu’avoir le droit ?

La distinction entreprise par la définition littéraire du droit rejoint


celle élaborée par les juristes qui présentent séparément mais de
façon complémentaire le droit(1) puis les droits détenus par chacun
d’entre nous (2).

1 - Le droit
On fait ici référence au droit objectif. Ce qualificatif s’éclaire à la
lecture de la définition. Il peut être présenté comme étant l’ensemble
des règles régissant la vie en société sanctionnées par la puissance
publique. La spécificité réside dans le fait que celles-ci s’appliquent à
tous et donc ne désignent personne en particulier.
Exemple : L’article 1382 C. Civ. oblige celui qui cause un dommage à
autrui à le réparer.
Il s’agit bien d’une règle abstraite ayant trait au droit de la
responsabilité qui s’applique à tous et ne désigne pas quelqu’un en
particulier.
Le droit objectif comprend différentes branches (1.1) auxquelles se
joignent une pluralité
de sources (1.2).

1.1 - Branches du droit


Le droit objectif comprend différentes branches : on distingue
traditionnellement le droit international du droit interne.

• Le droit international

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Le droit international public régit les relations entre les Etats (traités,
conventions internationales).
Le droit communautaire représente l’ensemble des règles applicables
dans les Etats membres.
Le droit international privé régit les relations entre les individus de
différents pays
(Exemple : un français se marie au Brésil avec une italienne, le couple
réside aux Etats-Unis et souhaite divorcer, le droit international privé
permettra de définir quelle sera la loi applicable).

• Le droit interne

Le droit public régit l’organisation des pouvoirs publics ainsi que les
rapports entre l’administration et les usagers. Il se subdivise :
– le droit constitutionnel contient les règles présidant à l’organisation
politique de l’Etat et à son fonctionnement.
– le droit administratif régit les rapports entre les particuliers et
l’administration ou les personnes morales de droit public (Exemple :
commune, département, région) ou encore les relations des
administrations entre elles.
– le droit fiscal organise les règles relatives au calcul et au
recouvrement des impôts, il détermine également d’une manière
plus générale les droits et obligations des personnes au regard de
leur contribution fiscale.

Les droits « mixtes » empruntent par leur nature des principes au


droit public et au droit privé.
– le droit pénal organise la prévention et la répression des
infractions. Il protège la société ainsi que les intérêts individuels des
victimes.
– le droit processuel propose une réflexion globale construite à partir
des règles de procédure civile, pénale et de contentieux administratif.

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Le droit privé régit les rapports des individus entre eux. Il comprend
principalement :
– le droit civil qui en représente la matière la plus volumineuse, il
regroupe notamment: le droit des personnes, de la famille, des biens,
des obligations(contrats et responsabilité civile).
– le droit commercial se compose des règles applicables aux
commerçants, aux sociétés commerciales ainsi qu’aux actes de
commerce.
– le droit social comprend le droit du travail et celui de la sécurité
sociale.
– le droit rural fixe notamment les règles applicables entre les
propriétaires ruraux et leurs fermiers.
– le droit de la consommation regroupe l’ensemble des règles
spéciales destinées à assurer la protection du consommateur.

Se joint à cette diversité de domaines concernés par le droit objectif,


une pluralité de sources.

1.2 - Sources du droit

Les sources écrites sont hiérarchisées

Le droit objectif dispose également d’une source non-écrite appelée


coutume qui désigne un usage devenu une véritable règle de droit
dès lors qu’il est ancien, constant, notoire (connu des personnes
intéressées) et général (il doit être suffisamment répandu).Il est
également indispensable qu’il soit perçu comme un comportement
obligatoire.

Le droit objectif est susceptible d’être inspiré par la teneur des


décisions de justice rendues sur un point de droit donné (la
jurisprudence) ou encore l’opinion émise par des juristes à l’occasion
de leurs travaux scientifiques (la doctrine). Même s’il faut admettre
qu’elles ne constituent pas véritablement des sources de droit au
sens strict du terme, puisqu’elles sont dénuées de tout caractère
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obligatoire, celles-ci restent néanmoins considérées comme des
gisements de l’évolution législative

2 - Les droits
Ceux-ci sont appelés « droits subjectifs », ils peuvent être définis
comme des prérogatives(pouvoirs) détenues par une personne

déterminée lui permettant de jouir d’une chose ou d’exiger d’autrui


une prestation.
Exemple : celui qui subit un dommage en demande réparation à la
personne responsable.
Le droit ne se situe plus ici dans l’absolu mais dans l’action. Les droits
subjectifs connaissent également des subdivisions qui en facilitent la
présentation :
– Les droits patrimoniaux sont évaluables en argent, certains d’entre
eux confèrent à leur titulaire un pouvoir sur une chose (droit réel
vient du latin res : la chose), d’autres octroient à ce dernier le droit de
réclamer l’exécution d’une prestation à un tiers, le titulaire détiendra
alors un droit de créance c’est-à-dire une prérogative à l’encontre
d’une autre personne débitrice.
– Les droits extrapatrimoniaux sont comme leur nom l’indique
exclus du patrimoine de leur titulaire, ils ne peuvent pas s’apprécier
directement en argent

2.1 - La naissance des droits

L’existence des droits subjectifs est liée à une règle de droit dont les
actes ou les faits juridiques consisteront à en provoquer l’application.
Ces derniers sont donc considérés comme source des droits subjectifs
en tant qu’ils en sont les générateurs.
– Les actes juridiques sont des manifestations de volonté destinées à
produire des effets de droit. Le sujet à l’origine de l’acte a donc

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volontairement recherché à conclure l’acte mais aussi les effets
juridiques produits par ce dernier.
Exemple : Le contrat de vente ; le contrat de location ; la donation....
– Les faits juridiques sont des événements voulus ou non à l’origine
de la création, de la transmission ou de l’extinction d’un droit sans
pour cela qu’une personne en ait volontairement recherché les effets
juridiques.
Exemple : un accident de la circulation ; l’acquisition de la majorité.

PREMIERE PARTIE / LEDROIT DES


PERONNES

La notion de personne au sens juridique du terme désigne celui qui


est titulaire de droit et tenu d’obligations, il est convenu de le
désigner par l’expression « sujet de droit ».
Notre système juridique distingue deux catégories de personnes
juridiques : les personnes physiques et les personnes morales.

Précisons simplement ce qu’est une personne morale bien que son


étude dépasse très largement le cadre du droit civil. Il s’agit de
groupements permettant de mettre en commun des biens, des
connaissances, un savoir-faire ou une activité.

Les personnes morales ont la personnalité juridique et disposent à ce


titre d’un patrimoine qui doit être distingué de celui de ses membres.
Elles détiennent aussi la faculté d’agir en justice. Il convient en
revanche de s’attarder davantage sur la notion de personne physique
en examinant son existence (chapitre 1) puis les procédés
nécessaires à son identification (chapitre 2) pour terminer
par l’étude des régimes de protection applicables en cas d’incapacité
juridique des personnes majeures

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Le droit de la famille
La famille désigne le plus souvent l’ensemble des personnes qui sont
unies par un lien de sang, qui descendent d’un auteur commun mais
aussi le groupe restreint des père et mère et de leurs enfants vivant
avec eux1. A ce titre elle ne laisse personne indifférent, chacun étant
issu d’une famille ou à tout le moins peut être appelé à en fonder
une. Le droit ne pouvait lui non plus s’en désintéresser.
Cependant la conception de la famille n’est plus parfaitement
identique à celle qui prévalait en 1804 (date de la publication du
Code civil). Le droit de la famille est un droit vivant par excellence. Il
est directement tributaire de l’évolution contemporaine de la
société. La désacralisation des valeurs fondatrices constituant le socle
de la famille a contribué à façonner celle-ci non plus uniquement par
référence à un modèle défini mais en tenant compte des réalités de
fait à l’image de la prise en considération des déchirements d’un
couple marié ou encore de l’augmentation des naissances hors
mariage. Ce que l’on peut regretter ou approuver n’est que la
traduction d’une évolution de la conception de la cellule familiale.
Ce droit en perpétuelle mutation est donc de nouveau appelé à
évoluer. Si la cellule fondatrice demeure constituée par le mariage
(chapitre 1) celle-ci n’est pas à l’abri d’un éclatement pour lequel il a
été nécessaire d’instaurer des règles selon le degré de gravité allant
de la séparation (chapitre 2) au divorce (chapitre 3).

Le mariage
Avant le mariage, les futurs conjoints évoluent dans un état de fait :
les fiançailles.
La loi ne les réglemente pas et les conséquences de leur rupture ont
été tirées de la jurisprudence. La promesse de mariage ne sera
officialisée que par la publication des bans qui constitue une des
conditions de formation du mariage. Toutefois les fiançailles sont
dépourvues de valeur légale afin de préserver la liberté du

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consentement des futurs époux lors de la cérémonie. Avant cette
mesure de publicité, l’état civil demeurera indifférent au choix des
futurs conjoints, c’est pourquoi il ne semble pas utile de s’appesantir
davantage sur ce préliminaire. Le mariage peut être défini comme un
acte juridique par lequel un homme et une femme établissent entre
eux une union légitime dont la loi civile réglemente notamment.

La séparation

Nous nous situons au cas présent dans une situation que l’on serait
tenté de qualifier d’intermédiaire par rapport au divorce. En effet la
séparation se révèle souvent être un préliminaire à la rupture
judiciaire du lien matrimonial mais elle est également susceptible de
constituer parfois un palliatif pour ceux qui ne souhaitent pas encore
dissoudre leur union et à cette fin, elle peut être aménagée dans le
temps par voie de justice. Il importe de remarquer que la séparation
ne dissout pas le mariage mais va simplement distendre le lien
matrimonial.
Outre la possibilité d’obtenir du juge une autorisation de résider
séparément de son conjoint pendant l’instance en divorce, il est
classique de présenter deux types de séparation : la séparation de
fait et la séparation de corps. La première est à la discrétion exclusive
des époux qui l’aménagent selon leur bon vouloir ou parfois la
subissent par la faute de l’autre sachant qu’ils violent par là même les
devoirs et obligations du mariage. La seconde bénéficie d’un régime
juridique défini par la loi.

Le divorce

Le divorce a pour effet principal de dissoudre le lien matrimonial. Le


mariage qui a existé un temps entre les époux va cesser pour l’avenir.
Le décès de l’un des époux ou le jugement déclaratif de décès
constituent également des circonstances propres à rompre le lien

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matrimonial. La décision prononçant le divorce fera l’objet d’une
mention marginale sur l’acte de mariage ainsi que sur l’acte de
naissance de chacun des époux.
Le droit des biens
Le droit de propriété est le droit réel le plus complet. Il désigne le
pouvoir juridique exercé par le sujet de droit sur une chose. le Code
civil le définit comme : « le droit de jouir et disposer des choses de la
manière la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage
prohibé par les lois ou par les règlements ».

Les contrats et les obligations

L'obligation contractuelle est celle qui naît directement de la volonté.


Elle est encadrée et formalisée par le contrat. Le contrat est un
accord de volonté, créateur d'obligations. Il est défini à l`article 1101
du Code civil  comme : « une convention par laquelle une ou plusieurs
personnes s'obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire
ou à ne pas faire quelque chose ».Cette définition met en lumière
deux éléments :

- L'existence de deux parties au moins : l'exigence de la volonté de


produire des effets en droit.

- Tout contrat suppose donc deux parties ou plusieurs parties qui


échangent leur consentement ><engagement par déclaration
unilatérale de volonté.

Le contrat doit tendre à créer des effets juridiques dans la sphère


patrimoniale. Ni l'adoption, ni le mariage... ne constituent donc des
contrats. Dans son article 1108, le Code civil énumère quatre
conditions essentielles pour la validité des conventions :
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- le consentement « libre et éclairé » des parties ;

- la capacité des parties à contracter ;

- un objet certain et déterminé ;

- une cause licite.

L`erreur

Au sens de l’article 1110 elle n’est un vice du consentement qui


rend nul le contrat que si elle porte.

o « Sur la substance même de la chose objet du contrat »


c’est à dire sur une qualité jugée essentielle par un des
cocontractants, qualité sans laquelle il n’aurait pas contracté s’il avait
été au courant.

o Sur la personne du cocontractant dans les contrats intuitu


personae (fait en fonction de la personne – comme le contrat de
mariage par exemple).

 Après l’erreur, le dol constitue le deuxième vice de


consentement.

Le dol

Le dol consiste en des manœuvres illicites du cocontractant qui


provoque une erreur, considérée par la jurisprudence comme étant

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par défaut excusable. Le dol est dès lors non seulement un vice du
consentement, mais aussi un délit civil.

L’article 1116 du Code civil dispose à cet effet que : “ Le dol est une
cause de nullité de la convention lorsque les manœuvres pratiquées
par l’une des parties sont telles,qu’il est évident que, sans ces
manœuvres, l’autre partie n’aurait pas contracté. Il ne se présume
pas et doit être prouvé”.

Au dol s’ajoute la violence comme vice de consentement.

La violence

La violence est une contrainte exercée sur un contractant en vue


d’obtenir de celui-ci un consentement forcé. La violence ne touche
pas à l'intégrité du consentement, mais à sa liberté. Elle se distingue
des autres vices du consentement, en ce qu'elle empêche le
consentement d'être libre, alors que les deux autres empêchent le
consentement d'être parfaitement éclairé

La Cour d’appel de Paris avait annulé le contrat pour violence en


considération de l’état de dépendance économique où se trouvait la
salariée en indiquant que l’employeur avait abusé de la menace de
licenciement pour obtenir la cession des droits à titre gratuit. L’arrêt
de la CA est cassé au motif que la Cour de cassation considère que
pour annuler le contrat, il aurait fallu démontrer qu’au moment de la
conclusion de ce contrat, le salarié lui-même était menacé
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personnellement de licenciement, ce qui n’était pas le cas en l’espèce
puisqu’il y avait simplement la perspective d’un plan social : « Seule
l’exploitation abusive d’une situation de dépendance économique
pour tirer profit d’un mal menaçant directement les intérêts légitimes
de la personne peut vicier son consentement » .

A ces trois vices de consentement, la doctrine ajoute la lésion.

La lésion

La lésion est le préjudice qu'éprouve une partie dans un contrat ou


dans un partage. En droit privé la lésion est un important défaut
d'équivalence entre les prestations des parties au moment de la
conclusion du contrat. C'est un déséquilibre financier entre les
prestations. La lésion n’est pas un vice du consentement même si elle
permet souvent d’obtenir la rescision du contrat dans certains cas
limitativement énumérés par la loi (art 1118) : certains contrat passés
par les mineurs non émancipés et qui leur sont lésionnaires (art 1305
C civ), les majeurs frappés d’incapacité partielle (art 491-2) ou totale
(art 590-3). Egalement certains contrats peuvent donner lieu à
rescision pour lésion quelle que soit la personne qui les conclut,
uniquement en raison de leur importance. Il s’agit de vente
d’immeubles avec lésion de plus de 7/12 du prix de vente (art 1674)
et les contrat de prêt dont l’intérêt est usuraire. La loi du 8 juillet
1907 protège les vendeurs d’engrais, de semences et de plans contre
d’éventuelle lésion. La lésion ne s'apprécie qu'au moment de la
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conclusion du contrat. Seul le vendeur peut s'en prévaloir. Il dispose
d'un délai de 2 ans pour agir. La lésion se distingue du prix dérisoire,
car celui-ci équivaut a une absence de prix. Elle ne peut concerner les
contrats aléatoires.

La responsabilité Civile

Il existe plusieurs types de responsabilité, mais traditionnellement,


on oppose la responsabilité civile à la responsabilité pénale. La
responsabilité civile vise à réparer un dommage subi par autrui, alors
que la responsabilité pénale intervient dans les cas où il y a infraction
aux dispositions pénales même en dehors de tout préjudice subi par
un tiers. A ces deux formes de responsabilité, s'ajoute la
responsabilité administrative.

La responsabilité pénale.

La responsabilité pénale est l’obligation de répondre des


infractions personnelles à la loi. Elle vise la sanction de
comportements considérés comme des atteintes à l’ordre public. Elle
ne vise pas la réparation du dommage causé à la victime.

La responsabilité administrative.

L'expression "responsabilité administrative" désigne la


responsabilité de l'administration qui peut être engagée lors de
l'exercice de ses activités. L'administration, a l'obligation de réparer

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les préjudices qui ont été causés par son activité ou celle de ses
agents. Du fait de la mission de service public qui est confiée à
l'administration, sa responsabilité n'est pas régie par le Code Civil. Les
contentieux liés à cette activité sont confiés aux tribunaux
administratifs.

La responsabilité civile.

La responsabilité civile est l’obligation de répondre des dommages


que l’on cause à autrui. Elle vise plus à assurer la réparation du
dommage au profit de la personne qui en a été la victime qu’à
sanctionner celui qui a causé ce dommage.

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