Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 1
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
TITRE I : LE CONSEIL SUPERIEUR DE LA COMMUNICATION
Les membres du CSC, sont désignés par des institutions ou des organes
prévues par la loi, puis nommés par décret du Président de la République.
Avant leur entrée en fonction, les membres du CSC prêtent le serment
prévu par la loi devant le Conseil d’Etat.
La durée du mandat de leur mandat est de cinq ans non renouvelable.
Pour garantir cette indépendance, ses membres jouissent de l’immunité
dans l’exercice de leurs fonctions.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 2
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
Ainsi, durant leur mandat, et après leurs fonctions, ils ne peuvent être
inquiétés, ni poursuivis pour les avis et les opinions émises par eux dans
l’exercice de leurs fonctions.
SS2 : La répartition des sièges du CSC : les sièges à pouvoir au CSC sont
au nombre de 15 répartis entre certaines institutions de la République et
certaines organisations socioprofessionnelles du secteur de la communication
notamment.
Une fois au CSC, les différents membres ne siège donc pas à titre
personnel, mais au titre de leur structure.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 3
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
Sur les 15 membres du CSC, seuls le Président, le Vice président et les
deux rapporteurs sont membres permanents. Ils sont frappés par
l’incompatibilité d’exercer tout emploi rémunéré et tout mandat électif. Ils
doivent se consacrer exclusivement aux fonctions qu’ils exercent au sein du
CSC.
Ils reçoivent des rémunérations et des avantages qui sont fixés par décret
pris en conseil des ministres.
Les 11 autres membres sont des membres non permanents. A ce titre, ils
conservent leur emploi dans leur administration d’origine ou dans leur secteur
d’activité cumulativement avec leur qualité de membre du CSC. Ils perçoivent
des indemnités de sessions.
Les services du CSC sont dirigés par un Secrétaire général, placé sous
l’autorité du Président. Il est nommé par décret pris en conseil des ministres sur
proposition du Ministre de la Communication.
L’exclusion d’office est une sanction décidée par les membres du CSC,
statuant à la majorité des deux tiers de ses membres, contre celui qui aura
manqué aux obligations de son mandat. Par exemple occuper au sein d’un parti
un poste inconciliable avec l’indépendance et la dignité de la fonction, ou violer
son serment, violer l’obligation de réserve.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 4
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
En cas de besoin, il peut se réunir en session extraordinaire sur
convocation du Président ou à la demande d’au moins deux tiers de ses
membres. Ces sessions extraordinaires ne peuvent excéder trois jours.
Les décisions du CSC sont adoptées à la majorité qualifiée des deux tiers
de ses membres. Elles ont un caractère exécutoire dès leur notification et sont
publiées au Journal Officiel.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 5
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
SS3 : Les ressources financières : Les finances du CSC sont
essentiellement alimentées par le budget de l’Etat, les dons et legs et par les
subventions des partenaires extérieures.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 6
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
CHAPITRE II : LES ATTRIBUTIONS Du CSC
Les domaines d’intervention du CSC ont été clairement définis par la loi.
Ainsi, aux termes de l’article 2 de la loi portant composition, attribution et
fonctionnement du CSC, les activités du conseil s’exercent dans les domaines de
la communication audiovisuelle, de la presse écrite et ou électronique et de la
publicité par voie de presse.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 7
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
Il réglemente la publicité par voie de presse et il gère le fond d’aide à la
presse. Ce fonds est destiné à soutenir les activités relatives à l’intérêt général
des entreprises de presse. Il est alimenté annuellement par les contributions de
l’Etat, de ses démembrements et de toute société de communication, publicité et
distribution de presse, de dons et de legs. Par délibération le CSC détermine les
conditions d’éligibilité au fond d’aide à la presse et les modalités de son
attribution.
Le CSC reçoit et statue également sur les plaintes qui lui sont soumises.
Il statue sur les plaintes qui lui sont soumises en tant qu’organe
disciplinaire et prend les sanctions appropriées aux manquements à la
déontologie par les journalistes professionnels, après avis du conseil de presse.
Statuant en conseil de discipline, le CSC peut être saisi par toute personne
ou structure d’une plainte pour non respect de la déontologie. Il peut aussi se
saisir d’office, même en l’absence de plainte.
Statuant en matière disciplinaire, contre les journalistes professionnels, le
CSC peut prononcer les suivantes pour manquement à la déontologie :
l’avertissement écrit, la suspension provisoire de la carte de presse pour une
durée n’excédant pas trois mois ou le retrait définitif de la carte de presse.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 8
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
En cas de manquement aux obligations qui s’imposent aux organes de
presse public et privés et aux moyens de communication en général, le CSC
adresse une mise en demeure au contrevenant qui a l’obligation de la publier ou
de la diffuser.
L’avertissement écrit ;
L’amende ;
La suspension de l’émission pour une durée n’excédant pas trois
mois ;
La suspension de l’autorisation pour une durée ne pouvant pas
excéder un mois ;
La réduction de la durée de l’autorisation dans la limite d’une
année ;
Le retrait de l’autorisation ;
S’il s’agit d’un organe de presse écrite privée, le CSC peut décider de
l’une ou l’autre de ces sanctions selon la gravité du manquement :
L’avertissement écrit ;
La suspension de la parution pour une durée n’excédant pas trois
mois ;
L’interdiction de la parution pour une durée supérieure à trois mois
et n’excédant pas un an ;
L’interdiction définitive.
En dépit des sanctions prévues plus haut, après délibération, le CSC peut
infliger aux contrevenants, une amende de 500.000 Fcfa à 5.000.000 Fcfa le
CSC pourra recouvrer ce montant par voie de contrainte conformément à la loi.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 9
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
Les décisions du CSC statuant en matière disciplinaire sont publiées par
voie de presse et le CSC peut faire appel à la force publique pour les faire
respecter.
Ces décisions sont cependant, des actes administratifs qui peuvent être
attaqués devant les juridictions.
Il doit être consulté par les pouvoirs publics avant toute prise de décision
dans les matières relevant de sa compétence en particulier les textes relatifs au
secteur de la communication.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 10
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
CHAPITRE IV : LES DROITS ET DEVOIRS DES JOURNALISTES
Les droits et devoirs des journalistes ont été posés par la déclaration de
Munich de 1971. le Niger ayant souscrit à cette déclaration, elle s’impose aussi
bien aux journalistes nigériens qu’aux autorités administratives, politiques et
même judiciaires.
PREAMBULE
* Respecter la vérité, quelles qu’en puisse être les conséquences pour lui-
même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité ;
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 11
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
Accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; ne pas
supprimer les informations essentielles et na pas altérer les textes et
documents ;
* Ne pas user de méthodes pour obtenir des informations, des
photographies et des documents ;
Munich 1971
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 12
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
CHAPITRE V : LES DROITS D’AUTEUR
Ce qui caractérise le droit de propriété est que son titulaire peut utiliser
son bien de façon exclusive, c’est à dire comme il le souhaite et qu’aucune autre
personne ne peut légitimement l’utiliser sans son autorisation.
Dans les pays de droit civil, le Niger y compris, l’œuvre est protégée à
partir de sa création, même si celle si n’est pas fixée sur un support matériel (art
3 de l’ordonnance sur les droits d’auteur). Ainsi, si un poème est crée, il est
protégé même sans avoir été mis par écrit. Il appartiendra à son titulaire de faire
la preuve qu’il a crée le poème.
Les droits patrimoniaux sur une œuvre sont protégés pendant la vie de
l’auteur et cinquante ans après sa mort.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 15
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
Des licences non volontaires en vertu desquelles les actes d’exploitation
peuvent être accomplies sans autorisation mais avec l’obligation de verser un
dédommagement au titulaire des droits.
Les exemples de libre utilisation couvrent les citations tirées d’une œuvre
protégée, à condition que la source de la citation y compris le nom de l’auteur,
soit mentionné et que la citation soit conforme aux bons usages, l’utilisation
d’œuvres à titre d’illustration aux fins de l’enseignement et l’utilisation
d’œuvres aux fins d’information de presse.
Ils sont constitués par les droits des artistes interprètes ou exécutants, les
droits des producteurs de phonogrammes et les droits des organismes de
radiodiffusion.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 16
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
l’exécution qui n’a pas été fixée dans un phonogramme est incorporée dans une
émission de radiodiffusion protégée.
SECTION VI La libre utilisation des œuvres objets des droits voisins aux droits
d’auteur.
La libre utilisation est permise sans paiement d’une rémunération dans les
cas d’utilisation privée, les comptes rendus d’évènement d’actualités à condition
qu’il ne soit fait usage que de courts fragments, l’utilisation à des fins
d’enseignements ou de recherche scientifique, les citations sous formes de
courts fragments sous réserve qu’elles soient conformes aux bons usages et
justifiées par leur but d’information.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 17
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
l’exécution a eu lieu pour les interprétations ou exécution qui ne sont pas fixées
sur phonogramme.
CONCLUSION
Au Niger, la législation qui existe n’est pas très approprié pour faire
respecter les droits auteurs. C’est pourquoi, ils sont constamment bafoués,
malgré les efforts de certains auteurs de faire respecter leurs droits. Les œuvres
sont constamment pillés, polycopiées, photocopiées, dupliquées et mises en
vente, privant ainsi l’auteur d’une source importante de revenu.
Cependant, un espoir est en train de naître car de nouveaux textes sont en
chantier, pour tenir compte de l’impérieuse nécessité de préserver les auteurs
dans leur créativité.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 18
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
TITRE II : LE REGIME JURIDIQUE DE LA PRESSE AU NIGER
SECTION I : Le propriétaire
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 19
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
De plus, une personne de nationalité étrangère ne peut détenir plus de la
moitié du capital d’un organe de presse au Niger.
La déclaration est faite par écrit sur papier timbré avec la signature du
directeur de publication. Un récépissé lui est délivré pour attester de
l'accomplissement de cette formalité.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 20
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
Lorsque le journal ou l'écrit périodique est publié sans que les formalités
de la déclaration n'aient été préalablement accomplies ou lorsque cette formalité
a été mal accomplie, la publication est dite irrégulière.
Le dépôt est une convention par laquelle le déposant remet à une autre
personne appelée dépositaire, une chose, à charge pour cette dernière de la lui
remettre dès qu'il en sera requis.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 21
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
Pour ce qui concerne les publications destinées à l’enfance ou à la
jeunesse, deux exemplaires sont en outre déposés auprès du ministère chargé de
la justice, au ministère chargé de la jeunesse et au ministère chargé de la
protection de l’enfant.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 22
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
CHAPITRE II : LA COMMUNICATION AUDIO VISUELLE
SECTION I : Définition :
Ainsi, pour ce qui est des services de communication audio visuelle privé,
le CSC est l’organe chargé de délivrer les autorisations préalables d’exploitation
de radio et de télévision.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 24
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
CHAPITRE III : LE RECTIFICATIF ET LE DROIT DE REPONSE
* lorsque la victime est décédée, le droit de réponse peut être exercée par
ses ascendants ou descendants ou collatéraux au premier degré. Dans cette
hypothèse, la loi n'a pas entendu attribué ce droit au conjoint survivant. Ainsi
donc, ni l'époux, ni l'épouse ne peut prétendre exercé un droit de réponse au nom
de son époux ou de son épouse décédée. Ce droit appartient uniquement à ses
fils ou à ses père et mère.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 25
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
* lorsque la victime est frappée d'incapacité ou lorsqu'elle est mineure de
moins de 18 ans, le droit de réponse appartient à son représentant légal.
Dans tous les cas, lorsque la victime ne peut plus ou n'est pas en mesure
d'exercer elle-même son droit de réponse suite à une atteinte qui lui a été portée,
celui qui en est investi légalement n'agira pas en son nom personnel mais au
nom et pour le compte de celui qu'il représente.
Pour ce qui est de la presse écrite, la loi est beaucoup plus précise. En
effet, elle indique que la réponse ne pourra pas excéder 50 lignes lorsque la
longueur de l'article est inférieure ou égal à 50 lignes et elle ne pourra pas
excéder 200 lignes alors même que la longueur de l'article est supérieure.
Cependant, même dans ces cas, pour éviter les abus, le directeur de
publication n'étant pas juge des faits qui peuvent justifier le refus d'insertion, la
loi a donné la possibilité à la victime de saisir le tribunal lorsque le directeur de
publication refuse de le faire jouir de son droit de réponse.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 26
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
Le tribunal saisit dans ses conditions doit se prononcer dans les 10 jours
qui suivent l'assignation. Lorsque le refus de publication aura été injustifié, le
tribunal peut condamner le directeur de publication à des sanctions pénales, sans
préjudice des sanctions disciplinaires qui pourront être prises contre lui par le
CSC.
D'une part, il faudrait que des propos ou des actes soient déformés ou
travestis par l'organe de presse. Peu importe que l'organe de presse soit écrit ou
audiovisuel.
D'autre part, il faudrait que la publicité soit réalisée, c'est à dire que le
public soit susceptible d'entendre, de lire ou de voir les propos ou les gestes
incriminés. Il peut à cet égard s'agir de publication dans un journal ou de
diffusion à la radio ou la télé.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 27
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
La longueur ou la durée de la rectification, aux termes de la loi ne saurait
dépasser le double de l'article ou de l'émission incriminée. De toute façon, les
frais de l'insertion seront à la charge de la victime hors le cas cité plus haut.
Aux termes de l'étude sur les infractions commises par voie de presse,
nous pouvons dire sans risque de nous tromper que la loi a entendu protéger la
vie privée des personnes.
Le journaliste bien que son droit d'information soit un devoir, ne doit pas
perdre de vue qu'il a également l'obligation de prendre avec beaucoup de réserve
les informations qu'il recueille, bien les examiner, les traiter objectivement, en
veillant à ne pas porter atteinte au droit des tiers.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 28
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
LES INFRACTIONS COMMISES PAR VOIE DE PRESSE
(Ce cours est annexé pour mémoire, parce qu’il n’est pas prévu dans le
programme officiel)
Lorsque l'infraction est punie d'une peine de police, c'est à dire d'une
amende, il s'agit d'une contravention ;
Dès lors, ces infractions ne peuvent plus être qualifiées de crimes et délits.
Ce sont de simples contraventions. On pourra au demeurant parler d’infraction
commises par tout moyen de communication.
La publicité existe encore dans les écrits, du seul fait de leur mise en vente
ou distribution. Elle existe aussi dans les dessins, gravures, peinture, emblèmes
et images mis en vente, colportés, distribués ou exposés au public. La même
distinction s'impose quant au cercle de personnes qui peuvent avoir
connaissance de l'écrit.
Cependant, la publicité n'est pas réalisée par l'envoi d'une lettre ou d'un
bulletin d'information aux seuls membres d'un groupement, ni par l'apposition
d'une affiche en un lieu où elle n'est visible que par le personnel d'une usine.
Elle est au contraire constituée par l'affichage d'un écrit dans le hall d'une grande
école qui peut être traversé par des personnes appartenant ou non à
l'établissement.
* Les simples particuliers (art 52) sont également protégés par la loi. Ils
s'entendent de toutes personnes physiques ou morales non spécifiées ci-dessus.
En outre, les personnes des deux premières catégories spécifiées sont traitées en
simple particulier au regard des diffamations et injures qui ne les atteignent que
dans leur vie privée.
En toute hypothèse, sans égard pour les distinctions qui viennent d'être
faites, la personne diffamée ou injuriée doit être clairement désignée pour qu'il
puisse y avoir condamnation. Mais peu importe qu'elle ne soit pas expressément
nommée dans le document incriminé, si les termes employés par le coupable
rendent possible l'identification de cette victime.
L'agent ne peut non plus être justifié ni par la croyance en l'exactitude des
faits allégués et l'absence d'animosité personnelle, ni par le désir de remplir en
conscience son devoir professionnel et l'erreur commise sur l'étendue de ses
prérogatives, ni par le désir de dénoncer une situation scandaleuse ou d'informer
le public.
Il n'en est pas moins vrai que les imputations formulées d'une manière
générale contre la pluralité de personnes formant un groupe restreint donne à
chacun de ses membres atteints par le soupçon qu'on fait peser sur elles, le droit
de demander réparation.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 32
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
3° Préjudice : la diffamation est un délit contre la personne;
ce que la loi exige au titre du préjudice, c'est qu'elle porte atteinte à la
considération ou à l'honneur.
Il y aura donc diffamation à dire d'un homme politique qu'il a trempé dans
une affaire de corruption, du mannequin d'une maison de couture "qu'elle est
plate, qu'elle est maigre, que le peut de chair qu'elle a est sans fierté". Ne pourra
se dire diffamée au contraire, la personne traitée de "maniaque" ou e "chef de la
rédaction".
Il est cependant entendu que la loi protégeant indistinctement tous les
individus de la diffamation celle-ci est réalisée quelles que soient les
conceptions personnelles et subjectives que la victime peut avoir des notions
d'honneur et de considération et quelle que soit l'opinion que le public peut avoir
de cette personne;
Mais il est visible que les deux notions sont voisines, car l'imputation trop
peu précise pour constituer une diffamation peut être à l'occasion retenue
comme injure ex : le reproche de manquer de courage civique.
Quant aux débats proprement dits, le principe est que ne peuvent donner
lieu à aucune action en diffamation, injure ou outrage, ni les discours prononcés,
ni les écrits produits devant les tribunaux.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 34
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55
Quant à la reproduction des débats, un compte rendu des débats
judiciaires (mais non la publication du jugement) est couvert par l'immunité à la
double condition de ne pas tomber sous une interdiction de la loi, puis d'être
objectivement fidèle et subjectivement écrit de bonne foi, étant bien entendu
qu'est réputée faite de mauvaise foi toute reproduction d'une imputation qui a été
jugée diffamatoire.
Le commentaire d'une décision de justice ne se confond ni avec la
publication du jugement ou de l'arrêt, ni avec le compte rendu des débats
judiciaires et peuvent éventuellement donner lieu à des poursuites pour
diffamation.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cours de Droit de la Communication 36
Ladédji Flavien FABI : Avocat à la Cour BP : 2132 Niamey - TEL : 20.75-44-55