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La liberté

d’association

Sous Présentée par :


l’encadrement : Elmokhanate imane
pr .Elghrissi Aberji abdlouahed
awatif bdelouahed
LE PLAN :
I. la liberté d'association en temps normal entre droit et pratique
A. Cadre légal : de la liberté d’association :
Chartes, conventions internationales, constitution, et lois (notamment le dahir 01_58_376, tel que modifié et complété
par la loi 75_00)

B. La pratique de la liberté d'association en temps normal

II. Liberté d'association en temps de crise : Gestion de la crise COVID-19 comme


exemple :

B. Fondement juridique des restrictions sur la liberté d'association

B. Limites de la liberté d'association pendant la période de crise


La liberté d'association est une liberté fondamentale reconnue dans de
nombreuses constitutions et législations nationales ainsi que dans les
instruments internationaux des droits de l'homme. Ce droit permet à
des individus de se réunir librement pour former une association ou
une organisation en vue de poursuivre un but commun, politique,
culturel, social, religieux ou autre. Ce droit est essentiel pour la
démocratie participative, les libertés civiles, la représentation
collective et la société civile. Au Maroc, la liberté d'association est
reconnue depuis 1962 et la Constitution de 2011 renforce encore ce
statut en garantissant la liberté d'association dans le respect de la
constitution et de la loi. Cependant, sa mise en oeuvre peut être
entravée par des obstacles administratifs ou législatifs
L’association est la convention par laquelle
deux ou plusieurs personnes physiques
mettent en commun leurs connaissances ou
leur activité dans un but autre que de
partager des bénéfices
Article premier du Dahir 15 Novembre 1958
Le principe de la liberté d’association
est reconnu par la Constitution dont
l’article 9 dispose que la Constitution
garantit à tous les citoyens: – la liberté
d’opinion, la liberté d’expression sous
toutes ses formes et la liberté de
réunion; – la liberté d’association et la
La liberté d'association et la liberté de réunion sont
deux droits fondamentaux liés mais distincts. La
liberté d'association permet aux citoyens de se
regrouper afin de poursuivre un but commun, qu'il
soit politique, social, culturel, religieux ou autre. En
revanche, la liberté de réunion concerne le droit des
citoyens de se rassembler pour discuter librement et
pacifiquement de questions publiques ou pour
manifester ou protester.
La problématique

 "Comment la liberté d'association au Maroc se concilie-t-elle entre le


cadre légal et sa mise en pratique en temps normal?

 "En temps de crise, comme la gestion de la pandémie


COVID-19, comment se manifeste l'équilibre entre le fondement juridique des
restrictions sur la liberté d'association et les limites imposées? Quel impact sur la
dynamique entre droit et pratique en matière d'association?
I. la liberté d'association en temps normal
entre droit et pratique
A . Le Droit à la Liberté d'Association dans les Instruments
Internationaux :

Le droit à la liberté d'association est un pilier fondamental


des droits de l'homme, consacré dans plusieurs instruments
internationaux majeurs. Cette section examinera de manière
approfondie les articles pertinents de ces instruments,
soulignant l'importance accordée à la liberté d'association
dans le contexte international
1. Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) de 1948 :
• Article 20 : La DUDH, adoptée après la Seconde Guerre mondiale, reconnaît le droit à la
liberté d'association pacifique. Cet article souligne l'engagement envers le droit des
individus à se réunir et à s'associer sans crainte de répression.
• Cet article de la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) de 1948 affirme le
droit fondamental à la liberté d'association pacifique, soulignant l'importance de permettre
aux individus de se réunir sans crainte de répression, particulièrement après la Seconde
Guerre mondiale

2. Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP)


:
• Article 22 : Le PIDCP consacre le droit de toute personne de s'associer librement. Cette
disposition renforce le caractère universel de la liberté d'association, établissant un socle
essentiel pour la protection des droits civils et politiques à l'échelle mondiale.
Cet article consacre le droit universel de toute personne à s'associer librement. Il établit un
socle essentiel pour la protection des droits civils et politiques à l'échelle mondiale, renforçant
3. Charte africaine des droits de l'homme et des peuples :

• Article 10 : La Charte africaine garantit le droit à la liberté


d'association, affirmant ainsi l'importance de ce droit pour les
citoyens du continent africain dans le contexte de la protection des
droits humains.

• Cet article de la Charte africaine affirme le droit fondamental à la


liberté d'association sur le continent africain. Il souligne l'engagement
envers la protection des droits humains et la reconnaissance de
l'importance de ce droit pour les citoyens africains.
4. Charte sociale européenne (CSE) :

•Article 5 : La CSE, adoptée par le Conseil de l'Europe, reconnaît le


droit des travailleurs à former des organisations syndicales. Cet
article souligne la dimension sociale de la liberté d'association,
particulièrement dans le contexte professionnel .

• L'article 5 de la CSE, adoptée par le Conseil de l'Europe, met en


lumière le droit des travailleurs à former des organisations syndicales.
Cette disposition souligne la dimension sociale cruciale de la liberté
d'association, en mettant l'accent sur la protection des droits des
travailleurs et la promotion de relations professionnelles équitables.
"Le Cadre Juridique de la Liberté d'Association au
Maroc"

Au niveau de la constitution

 au niveau du dahir 01_58_376

Au niveau la loi 75_00


au niveau de la constitution :

 En vertu de l’article 12 de la Constitution, les associations et les organisations non


gouvernementales contribuent, dans le cadre de la démocratie participative, à
l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des décisions et des projets des institutions
élues et des pouvoirs publics. Ces institutions et pouvoirs doivent organiser cette
contribution, conformément aux conditions et modalités fixées par la loi. L’organisation et
le fonctionnement des associations et des organisations non gouvernementales doivent
être conformes aux principes démocratiques.
 La Constitution consacre ainsi le rôle des associations en tant qu’espaces de médiation
entre l’État et la société, d’agrégation, d’articulation et d’expression des intérêts
légalement protégés. Dans la même logique constitutionnelle, les associations jouent un
rôle stratégique dans la consolidation de la démocratie et dans la promotion de
l’engagement civique des citoyen-ne-s. Elles constituent, par ailleurs, un espace de
participation citoyenne à la vie publique et de promotion des approches fondées sur les
droits.
 La Constitution marocaine a accordé une attention particulière à la
liberté associative à travers plusieurs dispositions constitutionnelles,
dont le préambule et les articles 1er, 6, 12, 13, 14, 15, 136 et 139. Ces
normes ont renforcé la position des associations en tant qu'acteurs et
partenaires dans la mise en oeuvre des politiques publiques nationales
et territoriales. Cependant, pour atteindre les différents objectifs de
valeur constitutionnelle relatifs à la liberté associative et à la
démocratie participative, il est nécessaire de répondre aux défis
auxquels le tissu associatif marocain est confronté, tout en respectant et
renforçant l'autonomie des associations. En outre, pour comprendre le
rôle constitutionnel de la société civile dans son intégralité, il est
important de prendre en compte les articles 5 et 19 de la Constitution.
au niveau du dahir 01_58_376
Des associations en général

la réglementation des associations.


Les associations peuvent se former librement sans autorisation préalable, sous réserve
de certaines dispositions. Toute association qui aurait pour but de porter atteinte à
l'intégrité du territoire national, à la forme monarchique de l'Etat ou qui est contraire
aux lois ou aux bonnes mœurs est nulle et de nul effet. Tout membre d'une association
qui n'est pas formée pour un temps déterminé peut s'en retirer à tout moment après
paiement des cotisations échues. Une association voulant jouir de la capacité prévue
doit faire l'objet d'une déclaration préalable. Toute association régulièrement déclarée
peut ester en justice, posséder et administrer les cotisations de ses membres, les locaux
destinés à l'administration de l'association, et les immeubles nécessaires. En cas de
nullité d'une association, la dissolution est prononcée par le tribunal de première
instance. Les fondateurs, directeurs ou administrateurs d'une association constituent
une infraction s'ils se maintiennent ou reconstituent illégalement après un jugement de
dissolution. Les peines pour cette infraction sont une amende et un emprisonnement
Des associations reconnues d'utilité publique :

la reconnaissance d'utilité publique pour les associations. Après enquête préalable, toute association
peut être reconnue d'utilité publique par décret. Cette reconnaissance peut être retirée en cas
d'infraction de l'association à ses obligations légales. Les associations reconnues d'utilité publique
peuvent posséder les biens nécessaires à leur but ou à leur œuvre. Elles peuvent également acquérir à
titre gratuit ou onéreux des bien de toutes sortes. Toutes les valeurs mobilières d'une association doivent
être placées en titres immatriculés au nom de l'association. L'aliénation des valeurs ainsi immatriculées
ne peut avoir lieu qu'après autorisation du président du conseil. Tout immeuble compris dans une
donation qui ne serait pas nécessaire au fonctionnement de l'association sera aliéné, et le prix sera versé
à la caisse de l'association et doit être employé conformément aux dispositions légales.
Des partis politiques et associations a caractère politique

Les partis politiques et les associations à caractère politique doivent remplir


certaines conditions pour exister légalement et n'ont pas le droit de recevoir
des subventions publiques. Les infractions peuvent entraîner la dissolution
ou la suspension de l'association ou du parti politique, ainsi que des peines
d'amende et de prison pour les personnes impliquées. L'objectif de ces
dispositions est d'assurer l'intégrité et l'éthique des activités politiques dans
l'intérêt général.

L'article 15 définit une activité politique, au sens du présent dahir, comme toute
activité tendant, directement ou indirectement, à faire prévaloir la doctrine de
l'association dans la conduite et la gestion des affaires publiques et à en faire
assurer l'application par ses représentants .
B. La pratique de la liberté d'association en temps normal

 le rapport de CNDH pour le renforcement des capacités


associatives au Maroc

 Rapport sur les observations de la CISL confédération


intérnational concernant la situation des droits syndicaux
au Maroc.
le rapport de CNDH pour le
renforcement des capacités
associatives au Maroc
Le Conseil national des droits de l'Homme
au Maroc

joue un rôle important dans la promotion du dialogue sociétal


pluriel et l'harmonisation des textes législatifs relatifs aux droits
de l'Homme avec les conventions internationales ratifiées ou
adhérées par le pays. Le Conseil soumet également des
propositions et des rapports spéciaux sur des questions relatives
aux droits de l'Homme. Le Conseil porte un intérêt particulier à
la question de la liberté associative en raison de son importance
pour la consolidation de l'Etat de droit et la réalisation des
objectifs constitutionnels.
Le mouvement associatif marocain démontre un réel
dynamisme et une forte capacité de proposition basée sur les
principes de liberté, d'indépendance, d'égalité, de
transparence, de bonne gouvernance, de participation et de
démocratie. Les recommandations des différents acteurs
nationaux sont fondées sur les principes des droits de
l'Homme et les engagements internationaux du Maroc en
matière de liberté associative. Le Conseil se réjouit de cette
dynamique associative et de l'importance accordée aux
droits de l'Homme dans ce contexte
Recommandations du CNDH pour réformer
le cadre juridique du droit d'association au Maroc.

Le Conseil national des droits de l'Homme au Maroc recommande :


 la révision du Dahir réglementant le droit d'association pour remplacer les peines privatives de
liberté par des amendes,
 accorder aux enfants âgés de 15 à 18 ans le droit de constituer leurs propres associations et
aligner le statut juridique des associations étrangères sur celui des associations nationales.
 Il recommande également la dématérialisation des procédures de déclaration de constitution
des associations
 l'adoption d'un statut légal particulier pour les fondations,
 la mise en place d'un cadre juridique statutaire de l'action associative bénévole et volontaire,
l'amendement de l'article 7 du Code de procédure pénale pour permettre à toutes les
associations légalement constituées de se constituer en tant que partie civile dans toute action
civile en réparation du dommage causé,
 et l'élargissement du droit de saisine de la Haute autorité de la communication audiovisuelle à
toutes les associations légalement constituées.
Les recommandations du CNDH pour les textes particuliers
régulant certaines catégories d'associations au Maroc.

Le Conseil national des droits de l'Homme au Maroc recommande au législateur

 la révision de l'article 23 de la loi sur l'éducation physique et aux sports pour


attribuer au Comité national olympique le pouvoir de contrôler la conformité
des statuts des fédérations sportives,
 rendre le Tribunal de première instance de Rabat compétent pour connaître des
demandes de déclaration de dissolution des organes directeurs fédéraux en cas
de violation grave,
 amender la loi organisant l'enseignement supérieur pour permettre aux
associations d'étudiants d'être représentées aux conseils d'universités et
établissements par voie d'élection.
les Recommendations du CNDH pour renforcer
capacités du tissu associatif national au Maroc.

 Le CNDH recommande d'encourager et de soutenir l'emploi associatif par des


aides spécifiques, des facilités fiscales et sociales, et des mesures de formation
initiale et continue. Il exhorte les autorités à élaborer des critères transparents et
équitables pour la mise à disposition de fonctionnaires auprès des associations
afin de renforcer les ressources humaines du tissu associatif national. Le CNDH
recommande également la diversification des offres de financement pour les
associations, la simplification des conditions et des procédures d'accès à ces
offres, et la création d'un portail gouvernemental unique regroupant tous les
programmes publics de financement destinés aux associations. De plus, il
recommande d'accorder aux associations la possibilité d'utiliser des salles
publiques gratuitement sur demande, selon des modalités à fixer par voie
réglementaire.
Rapport sur les observations de
la CISL confédération
international concernant la
situation des droits syndicaux au
Maroc.
L'exercice de la liberté syndicale

est facilité au Maroc, ce qui a conduit à la formation de 17


centrales syndicales, dont trois principales. Ces centrales sont
présentes dans toutes les branches d'activité et participent
activement aux réunions de différentes commissions et conseils,
tels que le Conseil consultatif des droits de l'homme et le Conseil
national de la jeunesse et de l'avenir. Il convient de noter que des
données statistiques précises sur le taux
de syndicalisation et les tendances syndicales ne sont actuellement
pas disponibles.
 Les efforts déployés pour assurer le respect des principes et droits syndicaux au
Maroc
Le Maroc poursuit des objectifs visant à assurer une harmonie entre la législation
nationale et les normes internationales relatives à la liberté syndicale et au droit
d'organisation et de négociation collective. Des mesures sont envisagées pour interdire
toute discrimination fondée sur l'activité syndicale des travailleurs, proscrire les
ingérences intersyndicales, garantir la liberté syndicale et encourager la négociation
collective en tant qu'instrument de développement des relations professionnelles. Ceux-
ci comprennent la mise en place d'un cadre institutionnel approprié pour le règlement
des conflits collectifs du travail, le lancement de campagnes de sensibilisation et le
renforcement de la protection des représentants des travailleurs par la ratification des
conventions pertinentes de l'OIT. De plus, des comités techniques tripartites ont été
créés pour examiner les textes législatifs et réglementaires en vigueur en vue de leur
modification éventuelle et proposer des mesures concrètes pour promouvoir et
vulgariser la négociation collective. Enfin, une circulaire sera prochainement publiée
pour exhorter les délégués provinciaux et préfectoraux de l'emploi à provoquer des
rencontres tripartites pour réglementer les rapports sociaux des entreprises et des
branches d'activité par voie de conventions collectives.
Observations de la CISL sur la situation des droits syndicaux au Maroc.

Le Maroc n'a pas ratifié la convention nº 87 de l'OIT sur la liberté


syndicale et des syndicalistes sont souvent licenciés, condamnés à des
amendes et emprisonnés dans le secteur privé pour leur appartenance
syndicale ou pour mener des activités syndicales. Des charges
criminelles sont retenues contre des grévistes pour "atteinte à la liberté
du travail". Les employeurs refusent de payer le salaire minimum et
les contributions à la sécurité sociale, ferment illégalement des usines
et exercent des représailles contre des syndicalistes, alors que la police
recourt souvent à la violence contre les grévistes avec la complicité
des employeurs.
II. Liberté d'association
en temps de crise :
Gestion de la crise
COVID-19 comme
exemple
A.Le fondement juridique des restrictions sur la liberté
d’association

• A) Les bases juridiques internationales régissant les restrictions susceptibles de la liberté d’association.
• Le droit d’association est garanti par le droit international, ainsi la déclaration universelle des droit
de l’homme stipule, le pact internationale relatif aux droits civils et politiques, ainsi que la
convention européenne des droits de l’homme garantient ce droit fondamental qui est le droit
d’association,
• Toutefois les mêmes articles qui garantirent ces droits , sont eux même qui autorisent la limitation
de ce droit dans des cas non détermines avec précision
• -ainsi, l’article 20 de la DUDH stipule: «toute personne a droit a la liberté de réunion et
d’association pacifiques… », sans autres précisions, d’où la large interprétation de l’expression
« pacifique ».
•- Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques consacre la
liberté de réunion et la liberté d’association dans deux articles différents :
• Article 21 : liberté de réunion

•« Le droit de réunion pacifique est reconnu. L’exercice de ce droit ne peut


faire l’objet que des seules restrictions imposées conformément à la loi et
qui sont nécessaires dans une société démocratique, dans l’intérêt de la
sécurité nationale, de la sûreté publique, de l’ordre public ou pour protéger
la santé ou la moralité publiques, ou les droits et les libertés d’autrui ».
• Article 22 : liberté d’association.
•« 1. Toute personne a le droit de s’associer librement avec d’autres, y
compris le droit de constituer des syndicats et d’y adhérer pour la
protection de ses intérêts.
• 2. L’exercice de ce droit ne peut faire l’objet que des seules restrictions
prévues par la loi et qui sont nécessaires dans une société démocratique,
dans l’intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté publique, de l’ordre
public, ou pour protéger la santé ou la moralité publiques ou les droits et
les libertés d’autrui. Le présent article n’empêche pas de soumettre à des
restrictions légales l’exercice de ce droit par les membres des forces
armées et de la police.
• EGALEMENT La liberté de réunion et la liberté d’association sont
consacrées par l’article 11 de la Convention européenne des droits de
l’homme,
• Ainsi, L’article 11 affirme dans son 1 er alinéa affirme l’existence de droits et
libertés, tandis que le 2eme établit la manière dont ils peuvent
éventuellement être limités, en précisant: « l’exercice de ces droits ne peut
faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi,
constituant des mesures nécessaires dans une société démocratique, a la
sécurité nationale, sûreté publique, a la défense de l’ordre et a la prévention
du crime, a la protection de la santé ou de la morale, protection des droits et
libertés d’autrui, le présent article n’interdit pas que des restrictions
légitimes soient imposées a l’exercice de ces droits par les memmbres des
forces armées, de la police ou des fonctionnaires de l’etat ».
• La Résolution 24/5 adoptée par le Conseil des droits de l’Homme le
8 octobre 2013 sur le droit de réunion pacifique et liberté
d’association5 a rappelé aux États « leur obligation de respecter et
de protéger pleinement le droit de réunion pacifique et la liberté
d’association de tous les individus, à la fois en ligne et hors ligne,
(...) et de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire en sorte
que les restrictions éventuellement imposées au libre exercice du
droit de réunion pacifique et de la liberté d’association soient
conformes aux obligations qui leur incombent en vertu du droit
international des droits de l’Homme ».
• (MEMORANDUM RELATIF à LA LIbERTé AssOcIATIvE AU
MAROc adresse au chef du gouvernement en 2015, par le CNDH)
B. Les bases juridiques nationales régissant les restrictions susceptibles
de la liberté d’association

• Bien que la liberté d’association est protégée par la constitution en vertu de l’article 12, qui
soulève le rôle des association et des organisations non gouvernementales dans contribuent
dans le cadre de la démocratie participative a l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation
des décisions et des projets des institutions élus et des pouvoirs publics, chose qui constitue
une constitutionnalisation de la liberte d’association.
• La Constitution consacre ainsi le rôle des associations en tant qu’espaces de médiation
entre l’État et la société, d’agrégation, d’articulation et d’expression des intérêts légalement
protégés. Dans la même logique constitutionnelle, les associations jouent un rôle
stratégique dans la consolidation de la démocratie et dans la promotion de l’engagement
civique des citoyen-ne-s. Elles constituent, par ailleurs, un espace de participation
citoyenne à la vie publique et de promotion des approches fondées sur les droits.
Le fondement juridique des restrictions sur la liberté d’association en temps de
crise (covid19 en exemple)
c’estvrai que la pandémie de covid-19 a constitue un defit majeure pour l’ensembles
des pays du monde dont ceux développés qui se ventent d’avoir mettre en place des
systèmes sanitaires les plus sophistiques dans le globe, laquelle situation sombrait la
planète dans une incertitude jamais vécue auparavant, ainsi des systèmes de
sanitaires se sont vu en train de s’effondre dont le système français, l’italien, le
britannique et même celui américain, chose qui confirme la gravite de la situation…
N’ayant pas constitue une exception mondiale, Le Maroc pays en voie de
développement, confronté a plusieurs défis dont la modestie du système sanitaire, le
manque d’expérience de ses staffs médicaux n’etant jamais confronte a une telle
situation… a réagi avec une certaine sagesse et celerite avec les exigences de la
congencture,
• La constitution marocaine prevoit deux cas exigeant la prise de mesures
speciales :
• 1-la declaration de l’etat de siege: apres en avoir delebere en conseil des
ministres, il est declaré pour une duree de 30 jours, par dahir conresigné par le
cehf du gouvernement, ce delai de peut etre proogué que par la loi (article 49 et
74 de la constitution)
• La constitution n’a pas precis é le sens exact de l’etat de siege, mais en se
ref »rant a des experiences comparees, on constate qu’elle s’entend d’un regime
exceptionnel et temporaire declare par le gouvernement, pour faire face a un
peril national imminant, dans le but de preserver l’ordre public.
• L’etat peut alors prendre des mesures exceptionnelles, tel que la suspension de
l’effet des lois ordinaires et la restriction des libertes individuelles, pouvant aller
jusqu’au trensfere des copetence des autorites civiles aux autorites militaires.
• 2-declaration de l’etat d’exception: c’est le cas le plus extreme auquel
le pays peut etre confrente, sois enraison d’une menace a l’intégrite du
territoire national, soi a la suite d’evenement, qui risquent d’entraver
le fontionnement normal des institution constitutionnelles.
• Ainsi l’etat d’urgence sanitaire a été déclaré le 24,03,2020 a travers
deux dcrets a savoir le decret loi nr 02,20,292 et le décret 2,20,293 dEs
23 et 24,03,2020, edictant relatif a l’instauration de l’etat d’urgence.
• A cet egard, il conviendrait de noter que la proclamation de l’etat
d’exception au maroc ne suspend pas le fonctionnement du parlement.
De plus les libertés et droits fondamentaux stipules au titres de la
constitution demeurent garantis, c’est la l’une des nouvelles garanties
introduites par la constitution de 2011.
• Ilressort de ce qui précède qu’il n’ ya pas de rapport entre l’etat
d’urgence sanitaire et les situations « d’etat de siège » et « l’etat
d’exception » constitutionnellement définies, mais la gravite de la
pandémie de corona virus et le danger qu’elle represente pour le droit a la
vie, a exige le recours a des mesures legistlatives ou réglementaire
exceptionnelles et spéciale, toujours dans la cadre de la legalite.

• La declaration de l’etat d’urgence sanitaire:


• Il
convient d’abord de distinguer deux etatpes: la 1ere du 20 au 23
03,2020, tandis que la seconde a comancer le 24,03,2020.
• L’etatd’urgence a été declare, le 19,03,2020, par une procédure
administrative, via un communiquer du ministere de l’intérieur dans
lequel on pouvait lire « afin de preserver la sante et la securité de la
sociéte marocaine et dans un esprit de responsablité et de solidarité
national, et suite a la constatation de la contamination de citoyen residant
au maroc par le nouveau corona virus, il a été décide de declarer « l’etat
d’urgence sanitaire et la restriction de la circulation partir du venredi
20,03,2020 a 18h00 et jusqu’à nouvel ordre comme seul moyen inivitable
pour garder le corona virus sous control ».
• Cette déclaration a entraine les disposition suivantes:
• 1-prise
de mesures exceptionnelles imposant la limitation du mouvement
des citoyens, et exigeant que le fait de quitter le domicile sera conditionne
par l’obtention d’un document officiel auprés des agents d’autorité, dans
les cas suivant:
 Se rendre au travail pour les administration et les établissement
ouvert, dont les societes, les usines, les domaines agricole, les locaux et
commerces de commerce utiles a la vie quotidiennes des citoyens, les
pharmacies ……
 Le déplacement concerne uniquement les personnes dont la présence
sur les lieux de travail est nécessaire….
 le déplacement pour l’(approvisionnement en produits nécessaires a la
vie quotidienne dans le perimetre du lieu de résidence, pour recevoir
les soins nécessaire ou pour se procurer les médicaments aupres des
pharmacies..
 Les mesures exceptionnelles ont été concedere comme obligatoire; aussi,
tout manquement a ces régles sera passible de sanctions répressives….
• A la déclaration de l’etat d’urgence sanitaire a succéde la ûblication de deux
communiques le 21,03,2020, le 1er anonce l’interdiction des moyen de transport
privés et publics entre les villes a compter de la nuit du 21,03, a l’exception des
déplacements sanitaires et professionnels justifiés.
• Le second communique, publie conjointement, par le ministre de l’intérieur et
les ministere de l’industrie du commerce et de l’économi verte, a fixe la listes des
activités commécriales et de services indesponsable.
• Par la suite, le décrit loi acte promulgue sous nr 02,20,292, du 233,03,2023
déclarant les dispositions particuliéres relatives a l’etat d’urgence sanitaire et des
mesures de sa déclaration, constituant la base juridique servant de cadre
juridique pour cette situation detat d’urgence, suivi d’une deuxiemme décrit
portant le numéro 02,20,293 du 24,03,2023, portant annonce de l’etat d’urgence
sanitaire sur l’ensemble du territoire national, pour faire face a la propagation
de covid19.
la justice garant de jouissance du droit d’association
• Parailleurs, il convient de noter que la jurisprudence administrative mobilise
fréquemment le référentiel international en matière de liberté de réunion et
d’association pour fonder ses jugements. Deux exemples peuvent être évoqués
dans ce sens.
• Dans son arrêt N° 5793 du 21 novembre 2014, le tribunal administratif de Rabat
a annulé la décision du Wali de la Région de Rabat Salé Zemmour Zaer N° 542
du 25 novembre 2014 qui a interdit à l’association marocaine des droits humains
(AMDH) d’organiser un colloque sur le thème « Médias et démocratie » à la
Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, initialement programmé le 27
septembre 2014. Pour fonder son arrêt, le tribunal a recouru aux dispositions des
articles 20 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, 21 du pacte
international relatif aux droits civils et politiques et 29 de la Constitution.
• Le même tribunal a consacré cette orientation dans son arrêt N° 114 du 16 janvier
2015, lorsqu’il a statué sur une action en réparation intentée par l’AMDH contre le
ministère de la Jeunesse et des Sports, le Wali de la région de Rabat-Salé Zemmour
Zaer et le Chef de gouvernement.
• En effet, l’administration du Centre d’accueil Bouhlal, qui relève du ministère de la
Jeunesse et des Sports, a donné au début une suite favorable à la demande
d’organisation, dans les locaux dudit centre, d’une activité de formation au profit des
membres de l’AMDH, avant de procéder ensuite, à la fermeture du Centre le 5
septembre 2014, qui coïncidait avec la première journée de l’activité programmée.
• (MEMORANDUM RELATIF à LA LIbERTé AssOcIATIvE AU MAROc adresse au
chef du gouvernement en 2015, par le CNDH)
conclusion
En somme, le Maroc a progressé dans la construction d'un État de droit et la
démocratisation de ses institutions publiques, notamment à travers l'adoption de la
Constitution de 2011. Celle-ci reconnaît la suprématie des lois internationales sur les lois
nationales et garantit la protection des libertés fondamentales, y compris la liberté
d'association. Cependant, la réalité montre que certaines pratiques illégales entravent les
droits fondamentaux des citoyens, notamment en ce qui concerne le droit d'association.
Les autorités administratives ou de police peuvent adopter des excès de pouvoir,
entraînant des refus de délivrance de récépissé provisoire pour la constitution
d'associations. Toutefois, la justice administrative marocaine montre souvent son
indépendance en rendant des décisions contre l'administration publique. Les enquêtes
menées par l'inspection générale de la sûreté nationale permettent également de
sanctionner les excès de pouvoir des services de police. Il est donc important de continuer
à veiller à la protection des droits fondamentaux et de renforcer l'indépendance de la
justice et des instances de contrôle pour garantir le respect de ces droits pour tous les
citoyens.
La bibliographie :

Bouhon, Frédéric. "Les libertés de réunion et d'association dans le service public." Conférence présentée
à Rabat, Maroc, le 17 septembre 2015

Bendourou, Omar. "Les droits de l’homme dans la constitution marocaine de 2011 : débats autour de
certains droits et libertés

Bennani-Chraïbi, Mounia. "Partis politiques et protestations au Maroc (1934-2020).

"Gestion de l'état d'urgence sanitaire au Maroc : Gouvernance sécuritaire et droits humains , le centre
pour la gouvernance Du secteur pour la sécurité Genève .

Département d'État des États-Unis. (2017). Rapports sur les pratiques en matière de droits de l'homme
pour l'année 2017. Bureau de la démocratie, des droits de l'homme et du travail
Merci pour votre attention

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