Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
GROUPE N°8:
SALEY KABIROU
INTRODUCTION…………………………………………………………...……….2
CONCLUSION………………………………………………………………………11
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………..............12
1
Introduction
« Nul ne doit être au-dessus de la loi ». Cet adage traduit le fait que peu
importe votre posture, la loi est susceptible de vous être appliquée.
Cela nous conduira à nous poser des questions suivantes : Quelles sont les
personnes qui jouissent de cette immunité ? Et comme l’immunité humaine n’est
jamais absolue, nous poserons aussi la question de savoir les procédures à suivre
pour mettre en accusation ces personnes.
Pour répondre à ces questions, nous étudierons d’une part les bénéficiaires
d’immunité à travers la classification des immunités (I) et d’autre part, nous
aborderons la procédure de leur mise en accusation (II).
2
A. Les immunités parlementaires et les immunités diplomatiques
1. L’immunité parlementaire
Cette immunité est prévue par la constitution du 25 novembre 2010 en son article
88 qui dispose que « les membres de l’Assemblée Nationale jouissent de l’immunité
parlementaire… ». Cette immunité est également prévue par la loi n°2011-13 du 20
juillet 2011 portant statut du député à son article 9.
Ces deux textes font cas d’une irresponsabilité pénale des parlementaires. Ainsi
donc, aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à
l’occasion des opinions ou des votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions.
Elle protège les parlementaires contre toute action judiciaire, pénale ou civile,
motivée par des actes qui, accomplis hors du cadre d’un mandat parlementaire,
seraient pénalement sanctionnables ou susceptibles d’engager la responsabilité civile
de leur auteur (diffamation ou injure par exemple).
2. L’immunité diplomatique
3
Le principe posé par cette immunité est celui de l’inviolabilité et de
l’irresponsabilité. Elle permet notamment aux personnes protégées d’échapper à des
poursuites judiciaires dans le pays d’accueil.
Nous ferons cas ici de l’immunité dont jouit le Président de la République (1) et
celle des membres du gouvernement (2)
Cette immunité est consacrée par la constitution du 25 novembre 2010 ainsi que
par la loi organique n°97-007 du 5 juin 1997 fixant l’organisation, le fonctionnement
et la procédure à suivre devant la Haute Cour de Justice.
4
l’immunité dont jouit le Président de la République qui ne peut être poursuivi qu’en
cas de haute trahison (Article 142 de la Constitution, les membres du gouvernement,
peuvent être jugés à la fois pour des faits qualifiés de crime ou délit dans l’exercice de
leur fonction.
5
plusieurs et le député intéressé ou le collègue qu'il a chargé de le représenter. Si le
député intéressé est détenu, elle peut le faire entendre personnellement par un ou
plusieurs de ses membres délégués à cet effet.
Dans les débats ouverts par l'Assemblée nationale, en séance publique, sur les
questions d'immunité parlementaire, peuvent seuls prendre la parole le rapporteur
de la commission, le représentant du Gouvernement, le député intéressé ou un
membre de l'Assemblée nationale le représentant, un orateur pour et un orateur
contre. La levée de l’immunité parlementaire d’un député est obtenue suivant un
vote à la majorité des deux tiers (2/3) des membres composant l’Assemblée nationale
(article 52).
L’immunité dont jouissent les diplomates est extraordinaire car elle le met à
l’abri contre toute poursuite nationale et même internationale. Les diplomates ne
peuvent pas être arrêtés, contrairement au personnel consulaire qui reste soumis
à de possibles mesures contraignantes en cas de crime grave. En plus de protéger
les personnes, l’immunité s’applique aussi aux locaux officiels. Ainsi, les
ambassades étrangères au Niger ne peuvent pas être perquisitionnées.
6
Pour lever leur immunité, le pays d’accueil doit faire une demande auprès de
l’État d’origine du diplomate incriminé. Une situation très rare dans la mesure où
les gouvernements cherchent toujours à protéger leurs émissaires. Cependant, en
2002 par exemple, un chauffeur de l’ambassade de Mongolie responsable d’un
accident mortel avait été jugé et condamné en France après que son immunité ait
été levée par son pays.
Les choses sont claires ici. Le Président ne peut être inquiété dans la gestion
qu’en cas d’acte qualifié de haute trahison.
7
- Le Président de la République viole son serment ;
- Refuse d’obtempérer à un arrêt de la Cour constitutionnelle ;
- Lorsqu’il est reconnu coupable de violation grave des droits humains en tant
qu’auteur, coauteur ou complice ;
- De cession frauduleuse d’une partie du territoire national ;
- Lorsqu’il compromet des intérêts nationaux en matière de gestion des
ressources naturelles et du sous-sol ;
- Et lorsqu’il introduit des déchets toxiques sur le territoire national.
Elle est enclenchée par l’Assemblée Nationale où les députés votent une
résolution de mise en accusation du Président de la République par scrutin public à la
majorité des 2/3 des députés la composant.
Toute nullité non invoquée avant la décision de renvoi est couverte. Après
l’information, la commission qui dispose de tous les pouvoirs d’un juge d’instruction
décide d’un non-lieu si elle estime qu’il n’y a pas assez de charges contre le Président
de la République.
8
Cour de Cassation. A sa requête, le Président de la Haute Cour de Justice fixe la date
d’ouverture des débats.
Les règles fixées par le Code de procédure pénale concernant les jugements en
matière correctionnelle sont celles applicables devant la Haute Cour de Justice. Après
les débats, elle statue sur la culpabilité de l’accusé. Le vote a lieu au bulletin secret à
la majorité absolue de ses membres.
Si l’accusé est déclaré coupable, il est voté sans désemparer sur la peine à
appliquer par les 7 juges de la Haute Cour de Justice.
9
- Lorsque la haute cour de justice est saisie des faits concernant un membre du
gouvernement et qu’au même moment ses coauteurs et complices sont
poursuivis devant une juridiction de droit commun pour les mêmes faits, celle-ci
doit surseoir à statuer jusqu'à la décision de la haute cour de justice ;
- Les arrêts de la commission d’instruction ainsi que ceux de la Haute cour de
justice ne sont susceptibles d’aucune voie de recours ;
- La constitution de partie civile n’est pas recevable devant la Haute Cour de justice.
les actions tendant à la réparation des préjudices résultant des crimes et délits
poursuivis doivent être portés devant les juridictions de droit commun ;
- La haute cour de justice ne peut pas juger les membres du gouvernement pour
des faits qualifiés de crime ou délit contre la sûreté de l’État ainsi que les crimes
et délits connexes. Pour ces faits, ils doivent répondre devant le tribunal militaire ;
- La haute cours de justice n’est pas prévue par la loi sur l’organisation judiciaire du
Niger. Cet oubli volontaire découle de la nature juridique de cette juridiction car
son Président est un député.
10
Conclusion
Au regard de ce qui précède, il apparait clairement que les immunités sont des
privilèges qui ne sont pas accordés à n’importe qui.
Mais bien qu’étant un rempart protégeant ses bénéficiaires, elles ne sont pas
absolues. En effet, quel que soit la position de pouvoir détenu, ces immunités peuvent
tomber à tout moment et ils seront contraints de faire face à la loi.
En fin de compte, ces immunités sont relatives car elles sont exercées dans la limite
du respect des lois et règlement en vigueur qui régissent la République. Et comme dit
l’adage, « Nul n’est au-dessus de la loi ».
11
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages généraux
Ouvrages spécifiques
Webographie
12