AUTOMOBILE GESTION

LA GESTION ATELIER - MAGASIN - ENTREPRISE

LA LÉGISLATION DE LA RÉPARATION
LA RESPONSABILITÉ DU RÉPARATEUR - Champ d'application -

Le réparateur doit traiter le véhicule de telle manière que le client obtienne un fonctionnement normal.

Le professionnel est donc tenu à une OBLIGATION DE RÉSULTAT. Cette règle s'applique à toutes les
interventions effectuées par le réparateur, notamment dans les cas suivants :
>>> Retard par rapport au délai prévu dans l'ordre de réparation:
Ce retard peut entraîner, sur action du client, l'attribution de dommages et intérêts par les tribunaux( action civile).
>>> Malfaçons (mauvaise exécution du travail) ou montages de pièces qui s'avèrent défectueuses à l'usage.
Les conséquences peuvent se limiter à des incidents mécaniques sans effet sur la sécurité (action civile), mais elles
seront plus graves s'il y a accident corporel (action pénale).

La responsabilité du réparateur peut être mise en cause par les victimes : usagers de la route, propriétaires de
tout bien détérioré par la voiture qui a causé l'accident, compagnie d'assurances représentant la victime etc...
Il faut noter que ces malfaçons peuvent être couvertes par une police d'assurance.

La responsabilité du réparateur peut être de deux ordres:

Responsabilité civile:
Lorsque la responsabilité civile est engagée, les conséquences sont uniquement d'ordre financières. Le client est en
droit de réclamer la réparation intégrale du préjudice subi.
Soit le réparateur prend à sa charge les dommages causés suivant les modalités du contrat d'assurance souscrit.

Responsabilité pénale:
Par rapport à la responsabilité civile, il y a trois différences importantes:
ce n'est plus l'entreprise qui est en cause, mais l'exécutant lui-même et son responsable hiérarchique.
cet incident relève du tribunal correctionnel.
Ce tribunal peut prononcer des amendes et des peines de prison.
Ex: Malfaçons sur un organe de sécurité, ayant entraîné un dommage corporel.

LES DROITS DU RÉPARATEUR.

Privilège du réparateur
Ce privilège est prévu par l'article 2102 du code civil. Il permet au réparateur d'être payé par priorité sur le prix de la
réparation et sur les frais correspondant à la conservation (frais de garage, etc...) de la voiture.
Ce privilège joue, même en cas de règlement judiciaire ou de liquidation de biens du client, mais elle vient après les
privilèges du fisc et de l'URSAAF.

Droit de rétention
Le droit de rétention permet au réparateur de conserver le véhicule et d'empêcher qu'il sorte de l'atelier en cas de non-
paiement des sommes qui lui sont dues par le propriétaire, au titre de la réparation effectuée.
Il ne joue pas lorsque la créance est sans rapport avec la réparation. Ce droit de rétention peut être opposé, non
seulement au client lui-même, mais à toutes personnes susceptibles d'avoir des droits sur la voiture.

Ex: La société de crédit qui a financé la vente du véhicule et qui réclame la restitution.

Ce droit de rétention n'autorise pas le réparateur à saisir le tribunal pour faire vendre le véhicule.
PAGE 1 Professeur : M. ESPÉRAT R.