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GEST ION DE S C O NF L IT S

té Pa r K A NT E S ali m ata
Présen
e Gé n ér a l d e P réfe c tu re
Secrétair
INTRODUCTION
conflits inhérents à toute organisation humaine
cas spécifique Côte d’Ivoire: profonde rupture du tissu social liée
aux crises successives, est perceptible
d’où impérieuse nécessité de mettre en place mécanismes en
vue de gérer conflits de + + récurrents dans le pays
(intercommunautaires, intracommunautaires, interpersonnels)
futurs administrateurs appelés à diriger des équipes de travail
où à administrer circonscriptions administratives, doivent intégrer la
thématique de Gestion des Conflits
D’où l’intérêt d’instituer ce module à
l’Ecole Nationale d’Administration
OBJECTIF GENERAL

Permettre aux Administrateurs de maîtriser les


outils indispensables pour une gestion pacifique et
durable des conflits
OBJECTIFS SPECIFIQUES
Permettre aux apprenants de:

 Déceler les situations conflictuelles à venir


 Prévenir les conflits
 Gérer les conflits
 Transformer les conflits pour une paix stable et durable
RESULTATS ATTENDUS
 Les Administrateurs maîtrisent les outils nécessaires en vue
de déceler les conflits à venir
 Les Administrateurs maîtrisent les outils nécessaires en vue
de gérer les conflits
 Les Administrateurs maîtrisent les outils nécessaires en vue
de transformer les conflits pour une paix stable et durable
APPROCHE ANDRAGOGIGUE
 Partage de nouveaux champs théoriques et de nouvelles
approches de gestion des conflits
 Migration de l’approche magistrale vers une approche
participative où l’attention et la contribution des apprenants
sont nécessaires
 Exercices pratiques
GENERALITES
ü Conflit
constatation d’une opposition entre personnes,
groupes de personnes ou entités. Il est chargé d’émotions
telles que colère, frustration, peur, tristesse, rancune,
dégoût.
parfois, rime avec agressivité et violence
ü Ge stion
Action ou manière de gérer, d’administrer, de diriger, d’organiser
quelque chose
ü Ge stion de s conflits
Résolution des conflits
Concept lié aux relations humaines, principalement au
management et aux méthodes et outils d’aide à la prise de
décision.
Choix de solution à une situation conflictuelle existante ou à
venir en vue de sa transformation
Capacité d’anticiper, de reconnaître et de régler les conflits de
façon efficace et durable

deux situations sont observées:


1- le conflit à venir
2- le conflit existant

deux implications:
1- prévention du conflit
2- gestion du conflit
CULTURE DE LA PAIX ET CONSOLIDATION DE LA
PAIX
 Definition de la paix
La Paix est:
Situation d’une nation d’un Etat qui n’est pas en guerre.
Rapports calmes entre nations, concorde ( cf petit robert). Entente,
sécurité, harmonie avec la nature
Rapports entre personnes pas en conflits; rapports calmes
Etat d’esprit intérieur résultant d’une harmonie sociale
La paix n’est pas:
Seulement absence de conflits. Le plus court
intervalle séparant deux guerres. Seulement le
désarmement.
La paix est + que l’absence de guerre, de
conflits, d’opposition en tenant compte des
conflits intra personnels et
interpersonnels.
 Pourquoi l’éducation à la paix?
 Permettre dans le cœur des hommes, le développement
du sens des valeurs universelles et mettre en exergue,
des types de comportements fondant la paix
 Amener les hommes à se connaître, à s’apprécier, à
comprendre à la fois les notions de justice, d’égalité, de
liberté, de tolérance, de démocratie, en vue de vivre
dans un monde plus humain, empreint de solidarité
 Comment éduquer à la paix?
 Processus et état résultant de la pratique d’une
citoyenneté démocratique et pluraliste
 Selon Jacques Mühlethaler, l’école doit:
- être au service de l’humanité;
- ouvrir à tous les enfants, le chemin de la
compréhension;
- apprendre le respect de la vie et des êtres humains;
- enseigner la tolérance et développer chez l’enfant,
le sens de la responsabilité;
- apprendre à l'enfant à vaincre son égoïsme
 Quels sont les types de paix?
 Paix positive
 Paix négative
 Paix intérieure
 Paix envers l’extérieur
 Autres types de paix
- paix individuelle
- paix familiale
- paix religieuse
- paix sociale
 Florilèges d’attitudes :
 Favorisant la paix: Coopération; tolérance, justice, humilité,
bonne gouvernance, salutation, etc.
 Ne favorisant pas la paix: pauvreté, injure, discrimination,
injustice, rejet, etc.
 Définition de la culture de la paix:
selon l’ONU et l’UNESCO, elle «consiste en des valeurs, des
attitudes et des comportements qui reflètent et favorisent la
convivialité et le partage fondés sur les principes de liberté, de
justice et de démocratie, tous les droits de l’homme, la tolérance et
la solidarité, qui rejettent la violence et inclinent à prévenir les
conflits en s’attaquant à leurs causes profondes et à résoudre les
problèmes par la voie du dialogue et de la négociation et qui
garantissent à tous la pleine jouissance de tous les droits et les
moyens de participer pleinement au processus de développement de
leur société »
 Valeurs induites par la culture de la paix:
 Valeur = norme ou règle portant sur ce qui est bon
dans une société à un moment donné
 Valeur du milieu de vie ou valeur sociale = norme ou
règle régissant les rapports entre membres d’une
communauté
 Antivaleur = tout ce qui viole les normes et les règles
portant sur ce qui est bon dans une société à un
moment donné
 quelques valeurs en rapport avec la paix et la
culture de la paix: justice, égalité, travail, solidarité,
tolérance, amour, respect de l’autre, sens du bien
commun, serviabilité, partage, respect du droit à la
différence, etc.
 Importance des valeurs du milieu de vie:
 faciliter la vie communautaire et la socialisation
 Organiser la vie sociale
 Faire progresser les relations entre les personnes
de différentes ethnies, confessions, traditions, etc.
 Quelques attitudes considérées comme anti valeurs
dans le milieu de vie:
Malhonnêteté, tricherie, corruption, mensonge, injustice,
intolérance, etc.
Valeurs induites: différence et similitude
 différence = distinction
 Similitude = conformité de forme, de caractère
entre les personnes ou les choses
On peut voir des différences et des similitudes sur tous
les plans
Différence et similitude ne doivent pas être un
motif de séparation des êtres humains. La
diversité doit être un atout sur lequel se
fonder pour vivre ensemble. Autrement, tous
doivent mettre exergue les ressemblances et
admettre le droit à la différence
comme fondement de préservation de la paix.
 Valeurs induites: la communication
 communication = expression ou échanges d’idées,
d’opinions, de préoccupations, de
sentiments et de messages susceptibles
de produire un effet sur autrui
 Elements constitutifs:
- émetteur
- message
- canal
- récepteur
 Fondamentaux de la communication
« on ne peut pas ne pas communiquer » cf école de Palo
Alto dont chef de file est Paul Watzalawick
Communication n’existe que par l’interrelation de ses
acteurs
55% d’une communication est basée sur le non verbal
( ton, voix, regard, gestuelle, espace, tenue, vestimentaire,
expressions du visage…)
30% concerne la voix
15% concerne la signification des mots
 Obstacles à la communication
• Incohérence entre langage verbal et non-verbal
• Problèmes acoustiques lies à l’environnement ou à
la personne qui reçoit
• Problème de codage et de décodage
• Malentendu culturel
• Problème émotionnel
• Incohérence entre message explicite et implicite
• Messages non adaptés
 Conditions d’une communication efficace
• Message clair et simple
• Echanges effectués dans un environnement
approprié
• Grande capacité d’écoute
• Message adapté à l’auditoire
• Attention du récepteur capté
 Valeurs induites: la coopération
 Coopération = agir conjointement avec quelqu’un
en vue d’un objectif commun
 Solidarité = sentiment poussant les hommes à
s’accorder une aide mutuelle, un soutien mutuel
social ou psychologique
 Attitudes favorisant la coopération et la solidarité
Tolérance, communication, dialogue, acceptation de l’autre
dans sa différence, affection ou amour du prochain, empathie
 Attitudes ne favorisant pas la coopération
manque de tolérance, discrimination ou rejet de
l’autre à cause de ses différences
 Symboles, images ou proverbes traduisant la
coopération (voir fiche 2)
 Valeurs induites: l’exclusion et l’inclusion
 Exclusion = renvoi, mise à l’écart,
excommunication, révocation,
destitution, radiation, élimination,
suppression, marginalisation, rejet,
ségrégation, apartheid, discrimination,
etc.
 Inclusion = entrée, introduction, insertion,
intégration, fusion, réunion,
emboitement, etc.
 Florilèges d’actes d’exclusion
• marginalisation de personnes ou de couches
sociales en raison des différences.
• Favoritisme d’une frange de la population au
détriment de la majorité
 Causes d’actes d’exclusion
Complexe de supériorité, intolérance, manque
d’amour du prochain, haine, méconnaissance de l’autre,
préjugés, rancunes, etc.
 Conséquences des actes d’exclusion
Guerre, affrontement, sentiment de
mécontentement généralisé, frustration,
ralentissement des activités économiques, non-
participation d’une partie de la population aux
actions de développement de la nation…
 Importance de l’inclusion dans un processus de paix
capitalisation de toutes les intelligences, développement
du sentiment d’appartenance entrainant la participation de
tous au travail dans la coopération et la solidarité
 Valeurs induites : la tolérance
 Tolérance = respect liberté d’autrui, de sa manière de
penser, d’agir, de ses opinions politiques, religieuses
et culturelles
 Florilèges d’actes de tolérance et d’intolérance
• Actes de tolérance:
- possibilité pour des personnes de différentes
cultures, races, opinions politiques, religions et de
différents sexes de vivre ensemble en paix malgré
ces différences
- Egal accès de tous les membres de la
communauté aux richesses et avantages tant sur le
plan social, politique, économique, etc.
• Actes d’intolérance:
- jugement sur les autres sur la base de
généralisation
- utilisation des expressions dévalorisantes pour
designer l’autre qui est différent
- humiliation de l’autre; l’empêcher d’avoir accès
aux richesses et autres avantages sociaux
 Importance de la tolérance
favorise l’amour du prochain, le respect de la diversité
d’opinions, de culture, de religion, de partis politiques,
etc.
Favorise également la mise en œuvre de la démocratie, la
suppression des discriminations de tous ordres

Favorise le développement de relations interpersonnelles


de qualité
 De la Nécessite de mettre en pratique cette valeur
• favorise l’ouverture à l’autre
• permet de reconnaitre que la communauté de vie prime
sur les différences individuelles
• permet d’entretenir de relations de convivialité, de
reconnaissance de la valeur de l’autre
• favorise la coexistence harmonieuse en dépit des
différences
• favorise la mise en place d’un climat de confiance
mutuelle
 Valeurs induites: la perception
 Perception = image subjective que nous nous
formons au contact de la réalité
 Elle fait d’emblée appel à nos sens
 La manière dont chacun va organiser sa perception
est fonction de son histoire personnelle
 La perception est cette organisation des données de
l’environnement en représentations mentales.
L’ensemble de ces représentations forme notre carte
mentale; notre carte du monde. ( cf fiches 6, 13, 14 )
En toute chose, chaque personne ou communauté a sa
manière de comprendre les choses en fonction de sa
vision, sa culture, sa religion, son opinion politique.
Une seule personne ou communauté ne peut avoir le
monopole de la vérité
 Valeurs induites : l’apprentissage de la démocratie
 Démocratie vient étymologiquement du grec
« demos » qui signifie peuple et « kratos » qui signifie
pouvoir. Selon le Larousse, « la démocratie est un
régime politique dans lequel le peuple exerce sa
souveraineté lui-même sans l’intermédiaire d’un groupe
ou organe représentatif ( démocratie directe) ou par
représentants interposés ( démocratie représentative)
 Démocratie = « gouvernement du peuple, par le peuple
et pour le peuple » ( Abraham LINCOLN)
 Principes fondamentaux de la démocratie
Citoyenneté
abstraction du pouvoir
bonne gouvernance
alternance, tolérance
communication
égalité
liberté
responsabilité
respect de la dignité humaine
prudence
rigueur
courage pour assumer ses opinions
 Valeurs induites : l’esprit critique
 Esprit critique = capacité à analyser les informations
et les expériences de façon constructive
 Activités favorables à la mise en pratique de
l’esprit critique
• Organisation de concours, de débat contradictoires
• Lecture commentée de textes ou demande du point
de vue de personnes sur une question d’actualité
• Mise à disposition de médias ( radio, télévision,
outils internet...) pour une information judicieuse de
toutes les couches sociales
 Activités défavorables a la mise en pratique de
l’esprit critique
• non accès d’une frange de la population aux activités
professionnelles, politiques, administrative, etc.
• Non accès d’une frange importante de la population à
la gestion communautaire
• Favorisation du plagiat
 Importance de l’esprit critique dans le maintien de la
paix:
• possibilité pour toute personne de percevoir les
avantages et les inconvénients d’une situation donnée
avant de se prononcer
• une personne qui en est dotée ne pas prendra pas une
information au premier degré mais l’examinera de
manière profonde, et cherchera d’autres causes non
visibles et non perceptibles avant de tirer une
quelconque conclusion
En définitive, Une bonne communication requiert
la mise en œuvre d’un esprit critique qui permet
de comprendre les non-dits, le langage gestuel, de
se soustraire des a priori
COHESION SOCIALE
 La notion de cohésion sociale
Situation dans laquelle les membres d’une société
entretiennent des liens sociaux, partagent les mêmes valeurs et
ont le sentiment d’appartenir à une même collectivité
:
 Sentiment d’appartenance opposé à l’isolement
 Insertion opposée à exclusion
 Reconnaissance opposée à rejet
 Légitimité opposée à illégitimité
 Ainsi, chaque citoyen doit :
 Participer de façon constructive, à la vie sociale
 Respecter et bien gérer le patrimoine public
 Accorder la primauté aux intérêts collectifs plutôt
qu’aux intérêts individuels
 Respecter les institutions de régulation de la vie
publique ou communautaire
En somme, chacun doit intégrer l’idée de participation
citoyenne à la vie publique
 Valeurs et comportements induits par la participation
citoyenne
La citoyenneté donne accès à un ensemble de droits ( civil,
économique, social, politique…) et crée également des devoirs en
vue de participer à la vie civique de la société ou de la communauté
L’éducation à la citoyenneté englobe:
 l’éducation aux droits humains et à la paix
 l’apprentissage de la démocratie
 L’apprentissage de la coopération
Cette éducation génère une culture citoyenne qui se
construit autour de :
 la promotion de la démocratie
 du développement d’attitudes compatibles avec la
démocratie représentative
 de l’apprentissage de l’analyse d’une situation et du
traitement efficace d’une information
 Les choses à éviter pour un citoyen
 Détruire les symboles de l’Etat
 Jeter des ordures dans la rue ou sur les routes
 Mentir, voler, insulter les autres
 Ne pas voter
 Empêcher les autres de voter…
 Les valeurs traditionnelles de la citoyenneté (la civilité, le
civisme, la solidarité)
 Les valeurs sociales nécessaires au citoyen ( la tolérance, la
communication, la responsabilité)
 La réconciliation
vise le rétablissement de rapports rompus entre personnes,
groupes de personnes du fait d’un conflit
 Quelques principes généraux de la réconciliation
• Justice
• Vérité
• Cicatrisation
• Réparation
Réconciliation =processus à long terme et aux implications
multiples, processus très large
 Le processus de réconciliation
 Etape 1: remplacer la peur par une
coexistence non-violente
• Accompagner la reprise d’une communication
rompue entre les parties antagonistes
• Emmener les parties antagonistes à recourir au
dialogue et non à la violence comme mode de
résolution de leurs différends
 Etape 2 : établir la confiance
Susciter le rapprochement entre les parties antagonistes

 Etape 3 : favoriser l’empathie


L’empathie nait lorsque les victimes acceptent d’écouter
ceux qui ont causé leurs souffrances et lorsque les
agresseurs reconnaissent la souffrance de ceux qui ont
souffert. Elle implique la vérité
 Les acteurs et leur responsabilité dans la
réconciliation
 L’Etat
 La communauté internationale
 Les ONG et organisations de la société civile
 Les victimes
 Les agresseurs « directs » ou « indirects »
 Les piliers de la justice transitionnelle
 Le droit à la vérité
 Le droit à la justice
 Le droit à la réparation
 Le droit à la garantie de non répétition
La réconciliation permet la prévention et la
non- résurgence du conflit en garantissant le futur. Elle
est un mécanisme de transformation et de changement
social, leviers d’un développement durable.
PREVENTION DES CONFLITS
Prévention de conflit?
ensemble de mesures et d’actions pour éviter déclenchement, escalade
d’un conflit et pérenniser équilibre social, politique et économique. Peut
être vue sous trois (03) aspects:
 diplomatie préventive = art négociation pour anticiper ou gérer
pacifiquement conflits
 actions sur situations pré conflictuelles = action sur situations
diagnostiquées comme pouvant entraîner conflits
 actions sur conflits naissants = mesures empêchant situation déjà
déclarée de s’aggraver
Mécanismes traditionnels de prévention des conflits
 proverbe
Formule langagière de portée générale contenant une
morale. Langage métaphorique
 conte
court récit de faits posant un regard sur la réalité par le
biais du merveilleux ou du fantastique
 totem
objet matériel auquel l’individu témoigne un certain
respect
 masque
esprit qui ne meurt pas
 alliances interethniques
pacte de non agression et de solidarité signés entre deux
peuples, deux tribus, en présence d’autres, en vue de la
pacification de leurs relations
 parenté à plaisanterie
alliances contractées entre différentes familles de différents
groupes ethniques, de différentes régions du pays ou au-delà des
frontières, grâce à un mariage, à un pacte de non-
agression à la suite d’un conflit, un ancêtre commun, un totem
commun, etc.
Mécanismes modernes de prévention des conflits
 alerte précoce= collecte systématique et analyse d’informations
sur des régions en crise ayant pour vocation de:
1- anticiper le processus d’escalade dans l’intensité du conflit
2- développer des réponses stratégiques à ces crises
3- présenter des actions aux acteurs concernés pour faciliter la
prise de décision
 Objectif: prévenir l’escalade de la violence communautaire par
la sensibilisation
nécessité de créer un « comité d’alerte » pour conduire le
processus
 Typologie de l’alerte précoce
1. modèle corrélatif: axé sur les indicateurs et les causes
structurelles du conflits et cherchent à expliquer comment
ceux-ci contribuent à l’émergence des conflits
2. modèle séquentiel: axé sur l’alerte de court terme, sur
l’étude de la séquence au sein de laquelle les évènements
déclencheurs du conflits sont apparus dans le passé
3. modèle conjoncturel: identifier les moments dans le cycle
du conflit durant lesquels une intervention stratégique a de
meilleures chances de déboucher sur un résultat
 Conditions de l’alerte précoce
o Mise en place d’une structure permanente de collecte et
d’analyse de données
o Nécessité d’une collaboration entre la structure en charge
de la veille et les acteurs qui pourraient avoir une
influence sur le déroulement des conflits
 Activités liées à l’alerte précoce
o Identifier, évaluer et prédire les éventuelles tendances et scénarios
o Identifier des stratégies et opportunités pour la paix
o Contribuer à une saine analyse de la situation
o Interpréter les conclusions de l’analyse pour en faire des options
de réponses et de stratégies d’action pour tous les acteurs
o Mobiliser les ressources et développer la capacité des acteurs dans
la sensibilisation sur les conflits du moment
o Constituer des groupes de pression sur les acteurs politiques et les
antagonistes pour un développement de réponses constructives
 Personnes à alerter
o Autorités administratives et sécuritaires
o Elus locaux
o Leaders d’opinion
o Responsables de communauté
o Organisations humanitaires
o Victimes et les agresseurs potentiels
 Processus d’alerte précoce
Trois (03) étapes: Collecter des informations (réseautage), Analyser les
informations collectées, Prendre des dispositions pour anticiper le
conflit
o La collecte des informations
Nécessité d’une veille permanente en vue de répertorier les faits
ou évènements susceptibles de déclencher des conflits.

Trois techniques pourraient être retenues:


1- collecte des informations par le meneur de l’alerte
précoce à partir de ses propres observations
2- nécessité pour le meneur de l’alerte de développer
des relations cordiales avec les acteurs locaux
3- nécessité pour le meneur de l’alerte de produire
des rapports périodiques d’alerte à l’attention des
membres du comité permanent en vue de
mener des analyses pertinentes
o L’analyse des informations
Nécessité pour le comité de mener une réflexion
approfondie sur les situations conflictuelles en vue de
comprendre la nature, les causes, les conséquences et
surtout, savoir s’il existe un risque de conflit
communautaire généralisé en se dotant de divers outils
d’analyse ( indicateurs de suivi, fiches d’observation,
grille d’analyse…)
o La diffusion de l’information et la prise de
dispositions préventives
Objectif: trouver des solutions au conflit en vue d’empêcher
qu’il n’escalade
S’il est avéré que le passage à l’acte violent est imminent et
qu’une réponse rapide peut encore sauver la situation, un
signal doit être transmis aux autorités compétentes; ce qui
n’exclut pas pour le comite de faire des propositions aux
décideurs.
Plusieurs méthodes de transmission de l’information
( rapport ou lettre d’information, bulletin d’alerte présentant
de manière détaillée , les résultats de la collecte des données
du terrain…)
L’information doit être donnée de façon exacte et précise
avec au besoin, des données quantitatives et/ou qualitatives,
des références de sorte à emmener les acteurs cibles à
l’action.
 Le cadre permanent de dialogue
Définition : organe de veille et de dialogue permanent
ayant pour objectif, de créer un cadre d’échanges en vue de
renforcer la cohésion sociale.
Dialogue = discussion entre personnes, partenaires ou
adversaires politiques, idéologiques, sociaux, économiques
en vue d’aboutir à un accord. Conversation entre deux ou
plusieurs personnes sur un sujet défini.
Le cadre permanent de dialogue n’est pas
- une institution d’arbitrage
- un tribunal pour juger ou condamner les protagonistes
- un parti politique, un syndicat, une association de gestion
d’un projet
- un contre-pouvoir à la chefferie ou à l’autorité
administrative et ne les remplace pas
- un instrument pour alarmer, faire peur aux populations
en répandant des rumeurs
- un club d’amis, une association ethnique, religieuse
 Le jumelage
 Définition : acte par lequel, une collectivité territoriale
décide de coopérer avec une autre ( dans le même pays
ou dans un autre pays) en vue d’un idéal, notamment
dans le domaine économique, culturel, social…
 Jumelage, instrument de cohésion sociale
Cf décret n 84-17 du 11 janvier 1984 fixant les règles
relatives au jumelage entre les communes de Côte
d’Ivoire ou entre celles-ci et d’autres communes ou villes
étrangères.
 3 formes de jumelage
entre collectivités ivoiriennes, entre collectivités ivoiriennes et
étrangères, entre communautés villageoises ( non prévue par les
textes et implique un rapprochement direct des populations
villageoises de régions éloignées )
 Conditions du jumelage
 Composition du comité de jumelage
Tout jumelage est lié à l’avis du comité de jumelage ( art 2
décret de 1984)
o Une commune ivoirienne et une commune ou
une ville étrangère
- le Ministre en charge de l’Intérieur ou son
représentant
- le Ministre en charge de l’économie et des
finances ou son représentant
- le Ministre en charge des affaires étrangères ou
son représentant
- le Maire et deux adjoints de la commune
concernée
o Deux communes ivoiriennes
- le Ministre en charge de l’intérieur ou son représentant
- le Ministre en charge de l’intérieur ou son représentant
- le maire de chacune des communes
 Procédure de jumelage entre collectivités en CI (art 7)
o examen préalable de la demande de jumelage pour avis,
par le conseil de la collectivité
o en cas d’avis favorable du conseil, le 1 er responsable de la
collectivité transmet la demande au responsable de l’autre
collectivité
o Le responsable de l’autre collectivité complète le dossier
et le transmet à son conseil pour avis
o En cas d’avis favorable, la demande comportant la
délibération des deux conseils et le dossier sont transmis
au Ministre en charge de l’intérieur qui réunit le comité
de jumelage
o En cas d’avis favorable du comité, les conseils intéressés
se réunissent de nouveau pour adopter la décision de
jumelage
o Les responsables des collectivités concernées prennent
toutes dispositions utiles en vue de rendre effectif, le
jumelage en s’assurant en amont que le dossier de
demande de jumelage comprend toutes les mentions
prévues à l’article 7 du décret de 1984
 Procédure de jumelage entre collectivités ivoirienne et
étrangère
o Soumission du dossier au conseil de la collectivité
ivoirienne
o Réunion du comité de jumelage sur convocation du
Ministre en charge de l’intérieur en cas d’avis favorable
du conseil de la collectivité
o Réunion du conseil en cas d’avis favorable du comité
en vue de prendre la décision de jumelage qui est
communiqué au Ministre en charge de l’intérieur
o En cas de décision favorable du conseil, la collectivité
ivoirienne prend toutes dispositions utiles pour la mise
ne œuvre du jumelage, sous réserve de d’avis
favorable de la collectivité étrangère
o En cas de décision défavorable du conseil ou de
comité de jumelage, le responsable de la collectivité
ivoirienne informe le responsable de la collectivité
étrangère à l’origine ou favorable au jumelage.
GESTION DES CONFLITS
 Définition du conflit = antagonisme, opposition de
sentiments, d’opinions entre personnes ou groupes (cf
Larousse)
« résultat de l’interférence entre forces opposées » ( cf
Véronique GUERIN psychologue)
«  »relation entre 2 ou plusieurs parties qui ont ou qui
croient avoir des objectifs incompatibles » » ( cf Fisher et al.
Communauté psychologique)
Le conflit en lui-même n’est pas mauvais; seule la solution ou la
manière de le gérer est bonne ou mauvaise
Les caractères qui composent le mot conflit en chinois signifient à
la fois, «danger»  et «opportunité »
 Les dimensions du conflit
 Sens négatif du conflit: il est associé à des mots comme
guerre, destruction, haine, mort, frustration, colère,
blessures, famine, violence, tristesse, déception
o il est vu comme destructif, dangereux, source de
démotivation ( climat de suspicion, de méfiance),
provoque des troubles psychosomatiques ( insomnies)
o Les types de violence qui découlent du sens
négatif du conflit : violence entre personnes,
violence de l’Etat, violence criminelle, violence
politique, violence symbolique. Violence
économique, cyber-violence
 Sens positif du conflit
o Le conflit est naturel et indispensable pour le
développement personnel et la transformation
sociale
o Le conflit est inhérent à toute relation sociale
Car la relation sociale se caractérise par l’interdépendance qui
implique l’expérience de l’autre
o Le conflit peut être constructeur en tant que facteur de
croissance et de moteur de changement
o Le conflit peut être créateur avec l’émergence de
nouvelles formes sociales
o Le conflit peut être intégrateur autour d’objectifs
communs
o Le conflit peut conduire à une valorisation de soi ou de
l’autre, à une meilleure compréhension mutuelle et à plus
de justice et de respect
 Attitudes face au conflit (cf fiche 20)
 Compétition/ Domination/ Imposition
Tenter d’imposer son point de vue sans tenir compte de l’autre
en usant de son pouvoir, son autorité dans la résolution du
conflit
L’un perd et l’autre gagne
 Soumission/ Accommodement
Pour ne pas affronter l’autre, je renonce à faire valoir mes
objectifs; je ne les formule pas
Le soumis perd et l’autre gagne
 Evitement/ Fuite
L’être humain aime maintenir l’ordre, la routine connue et
confortable. Il fuira donc le conflit ou essaiera de contourner ou
éviter la personne avec qui il est en conflit.
Pas de solution, tout le monde perd
 Compromis/ consensus
Chaque partie cède sur certains points après discussions,
marchandage.
Ici chacun tire un certain avantage de la situation
Chacun est gagnant un peu et perdant un peu
 Collaboration/ Coopération
Après un dialogue, les pistes de solutions émergent de l’interaction
entre les parties grâce à la créativité. Cette approche beaucoup de
temps, d’énergie, d’ingéniosité, d’empathie et de persévérance. Ici, on
reste ensemble tout en travaillant à la résolution du différend.
Tout le monde gagne
Deux (2) élements sont à prendre en compte dans le choix
des attitudes et stratégies face au conflit:
1. Atteinte des objectifs personnels ( nos objectifs se
heurtent à ceux d’un autre lors d’un conflit)
2. Conserver de bonnes relations avec la personne
impliquée dans le conflit
Nos objectifs peuvent être très importants pour nous ou
parfaitement insignifiants
La relation avec la personne impliquée dans le conflit peut
être très importante ou insignifiante pour nous.
Dans cette approche, les attitudes consensuelles et
coopératives sont à privilégier ( compromis/ Consensus/
coopération/ Collaboration) car elles visent à satisfaire les
intérêts et besoins des parties en conflit.
 L’escalade du conflit ( cf fiches 21,22)
Deux étapes:
1. Augmentation en intensité de violence
- le pré-conflit/ phase de tension, conflit caché
- la phase de violence verbale, confusion entre le problème et la
personne
- la confrontation/ violence physique ou psychologique, relations
tendues entre protagonistes. Recherche d’alliés de part et d’autre en
prévision du développement du conflit
- La crise
- L’issue: Phase de négociation possible avec ou sans l’aide
d’un médiateur
- L’après-conflit. Fin de confrontation. Cependant, les
questions et les problèmes ne sont pas traités
efficacement, possibilité de retourner à la phase
pré-conflictuelle
2. Prolifération du conflit
- par extériorisation du conflit intérieur
- par alliance
- par contagion
 Analyse des conflits
Conflit est caractérisé par aspects visibles et invisibles
Ex: hippopotame dans l’eau: partie visible = yeux; partie
invisible = reste du corps. Animal très fort que l’on peut sous-
estimer si l’on s’en tient à l’aspect visible sur la surface de l’eau.
Aspects visibles du conflit: acteurs, objet
Aspects invisibles: valeurs, intérêts, besoins des acteurs,
problèmes intra personnels, histoire, conditions structurelles,
points de vue, problèmes de compréhension et de communication
 Définition de l’analyse du conflit = processus efficace pour
examiner, comprendre ce qui se passe dans un conflit et
identifier les points de vue des différents acteurs
 Personnes habilitées à analyser les conflits
Tout le monde
 Procédure d’analyse du conflit
analyser les acteurs aux conflits (ceux impliqués
directement ou indirectement dans le conflit) et les engager
dans la résolution du conflit
Cette analyse montre où se trouvent les lignes de
confrontation
cette analyse doit intégrer sa propre organisation et les liens
tissés entre l’analyste et tous les acteurs
Ainsi, l’on peut identifier les points d’entrée possibles pour
initier la résolution du conflit
 Opportunité d’analyser le conflit
Cette analyse est utile pour:
o Clarifier et hiérarchiser les divers problèmes
o Identifier les effets d’un conflit
o Identifier les causes profondes et les facteurs aggravants du
conflit afin de définir les réponses appropriées
o Identifier les motivations et les incitations des parties
prenantes, grâce à une bonne compréhension de leurs intérêts,
besoins et points de vue sur le conflit
o Evaluer la nature des relations entre les parties prenantes,
notamment leur disponibilité à négocier entre elles
o Identifier les informations existantes sur le conflit ainsi que les
besoins en information
o Evaluer les capacités des institutions ou des pratiques de
gestion des conflits qui existent en vue de régler le litige en
cause
o Instaurer un rapport et une compréhension entre les parties
prenantes, dans la mesure du possible; renforcer les capacités
d’analyse et de résolution des problèmes des parties prenantes
locales pour leur permettre de faire face aux conflits actuels et
futurs
o Faire mieux comprendre les liens entre le contexte social,
politique et économique plus général et les conflits liés à
l’utilisation des ressources
Il existe de multiples méthodes et outils pour analyser
les conflits. Aucune procédure ou pratique n’est à elle
seule efficace dans toutes les situations
 Questions clés pour faciliter l’analyse du conflit
o Sur quoi porte le conflit? (convergence et divergence des parties,
facteurs contribuant à son déclenchement, etc.)
o Qui est impliqué dans le conflit?( acteurs visibles et non
visibles)
o Quelles sont les motivations ou les incitations qui poussent les
parties à régler le conflit? (nécessité pour les parties de régler le
conflit, incitations économique, politiques ou de toute autre
nature pouvant avoir une influence sur les parties pour leur
donner envie de régler le conflit, identification de personnes qui
tireraient profit de la poursuite du conflit)
o Quelles sont les stratégies de gestion des conflits qui ont été
tentées auparavant? ( les analyser[forces, faiblesses, avantages,
inconvénients à continuer la mise en œuvre])
 Outils d’analyse du conflit ( cf fiches 23, 24, 31)
 L’arbre du conflit ( fiche 23)
o Les racines = facteurs structurels « statiques »
o Le tronc = problèmes manifestes, en reliant les facteurs structurels
aux facteurs dynamiques
o Les feuilles, soumises à l’action du vent, facteurs dynamiques
 La schématisation du conflit ( fiche 31) permet de visualiser:
o Les acteurs et leurs « pouvoirs » ou leur influence sur le conflit
o Leurs rapports mutuels
o Le thème du conflit ou les causes manifestes. La schématisation
représente comme dans le cas du photographe, un point de vue
précis( celui de la personne ou du groupe qui dresse la carte) sur
une situation conflictuelle
 Les étapes chronologiques
graphique montrant les évènements repères par rapport au
temps ( années, mois, jours…), une description dans un
ordre chronologique dont l’intérêt est de monter comment
les parties voient et comprennent le conflit dans le temps. Il
s’agit d’élaborer une histoire correcte ou objective, mais de
comprendre les perceptions des personnes impliquées. Le
repérage ethnographique est un moyen d’impulser la
discussion et l’apprentissage
 L’avocat ou l’oignon
permet l’analyse des positions, intérêts et besoins des acteurs car
dans un conflit, les acteurs ont souvent tendance à cacher leurs
besoins et intérêts et à négocier sur la base de leurs positions
o L’oignon a plusieurs couches:
- les positions que nous adoptons en public: couche supérieur
- nos intérêts en dessous
- au centre, les besoins, ce que devons avoir
Ce schéma est utile pour une négociation car il permet d’améliorer
la communication entre les parties afin qu’elles puissent révéler
leurs besoins
 La fiche d’observation
fiche synthétique permettant de recenser une somme
d’informations par acteur en posant les questions suivantes:
qui, quand, pourquoi, comment, où…
Elle est renseignée suivant l’évolution du conflit
 Les mécanismes d’analyse du conflit
 Le recours à la force
Met fin au conflit; la parti la + faible étant forcée d’accepter la
défaite non-résolution de la cause première du conflit et non-
évolution de la relation entre parties belligérantes. Mécanisme est
extrêmement coûteux et destructeur.
 Le jugement (méthode traditionnelle de gestion des conflits)
Implique intervention d’une tierce personne désignée ou
autorisée par les parties et dont la décision est contraignante sauf si
elle peut faire l’objet d’appel. Méthode également coûteuse
 L’arbitrage
Implique une tierce personne mais avec la participation
volontaire des parties belligérantes
décisions pas nécessairement contraignantes. arbitres désignés
avec l’assentiment des parties. Méthode moins coûteuse bien
qu’elle ne contribue pas forcement à nouer des relations.
 La négociation
Ici, les parties négocient et collaborent entre elles pour mettre
fin au conflit. Processus auto-exécutoire lié aux échelles de pouvoir
car la partie la + puissante peut dicter ses conditions à l’autre
 La médiation
Négociation facilitée dans laquelle les parties sont assistées par
une tierce personne désignée de commun accord. Le
négociateur est toutefois en mesure d’influer sur le résultat de
l’accord de paix en fonction de son pouvoir sous-jacent. Cette
méthode fait appel à la créativité pour renouer les relations entre
les parties. Outil fréquemment utilisé dans le règlement de violents
conflits armés dans le cadre d’interventions dites de
« prévention » et de « transformation » des conflits.
 La réconciliation
Mécanisme de médiation qui transcende le conflit et entraîne le
basculement vers une autre phase qui inclut la confession, le pardon, le
changement de comportement.
Fait appel à la réconciliation des personnes précédemment divisées par le
conflit, une étape nécessaire pour reconstruire les communautés.
Pour une réconciliation vraie et sincère, les parties doivent admettre
le tort qu’elles se sont infligé les unes aux autres, exprimer des regrets
sincères et éprouver des remords pour les préjudices causés et avoir
la volonté de demander pardon, d’atténuer la colère et l’amertume,
de s’engager à ne pas réitérer, s’efforcer sincèrement de réparer et
nouer de nouvelles relations mutuellement enrichissantes.
 La médiation
 Définition : processus mené par une tierce personne en vue
d’emmener les parties en conflit à se rencontrer, à renouer la
communication et à résoudre le conflit. Parties travaillent ensemble
à la construction de leur entente.
 Qui est le médiateur?
- personne spécialement formée pour faciliter le dialogue entre
belligérants
- n’et ni juge, ni arbitre
- n’est pas chargé d’imposer un accord
- offre simplement un lieu, une procédure, un savoir-faire et une
attitude qui peut favoriser le dialogue et rétablir la communication
- écoute les parties en conflits et les aide à découvrir les causes du
conflits et à trouver une solution qui convienne à tous; les aide à
élargira le champ des solutions possibles
- est un « facilitateur » de la communication, incite les parties à
prendre leurs responsabilités pour la résolution du conflit
- est un filtre c’est-à-dire, un canal de communication
 L’évolution de la médiation
- au départ: situation conflictuelle ( rejet, exclusion…)
- pendant la médiation: relation triangulaire favorisant la parole, les
échanges, l’écoute, la réalité, l’assertivité de chacun, la créativité
- fin de médiation : relation d’inclusion, acceptation, disparition du
médiateur, rétablissement de la communication, possibilité de dialogue
 Les principes de la médiation
o La confidentialité
o La neutralité, l’impartialité et l’indépendance
o La responsabilisation (conseils que le médiateur donne)
o Une démarche volontaire (participation des parties à la
désignation du médiateur ou choix opéré par une partie
et accepté par l’autre)
o Prohibition de la violence
 Les étapes de la médiation
o Avant la médiation : nécessité pour le médiateur de faire un
travail préparatoire (par exemple, « navette » pour accorder les
parties sur le choix du lieu, du moment de la rencontre…)
o Pendant la médiation :
- l’introduction
1- salutations, description du processus, du rôle du
médiateur, énonciation des règles de conduite
2- établissement des règles de bases devant régir les
discussions et ce, conjointement par le médiateur et les parties
- La présentation des faits
1- chaque partie raconte l’histoire de son propre point de vue
2- le médiateur doit faire preuve d’écoute afin de pouvoir
résumer après ce que chaque partie aura dit
3- il termine son résumé après chaque intervention par « est-
ce que c’est ce que vous venez de dire? » ici, le médiateur va
ressortir les chose non exprimées directement en vue de
faire ressortir in fine, la liste des problèmes énumérés par les
parties et les hiérarchiser au besoin. Il termine par cette
question « est-ce que ce sont les problèmes que vous avez
exposés? »
- La recherche de solutions
il revient aux parties de trouver les solutions à leurs
problèmes. Le médiateur doit s’assurer que ces
problèmes sont effectivement leurs problèmes.
Apres cette étape, le médiateur va encourager les parties à faire
preuve d’imagination pour trouver la solution originale
- l’accord
les partie s’accordent sur des points. Le médiateur doit
s’assurer de la faisabilité des points d’accord en vérifiant la
nature (accord verbal ou écrit) et veiller à l’application des
accords que les parties auront conclus.
- L’évaluation est indispensable et ses critères doivent être
inclus dans l’accord. Ils doivent être simples, réalisables si
possible, mesurables. Le médiateur pourra être chargé du
suivi et de l’évaluation de l’accord des parties.
 Les critères d’efficacité de la médiation
o Le médiateur et les jugements ( abstention de juger)
o Le médiateur et l’empathie ( attitude mesurée à avoir)
o Le médiateur et l’écoute (bonne qualité d’écoute active)
o Le médiateur et la patience (avoir de la patience)
o Le médiateur et le sérieux ( être méthodique, édicter les règles
avec les parties et veiller à leur application
o Le médiateur et les difficultés (en avoir conscience)
 Les qualités intrinsèques d’un bon médiateur
o Sociable
o Bon observateur et bon analyste
o Capacité d’écoute
o Patience
o Douceur
o Crédible
o Bonne moralité

La capacité du médiateur à allier connaissance méthodiques,


qualités intrinsèques fera de lui un excellent médiateur.
CONCLUSION
Le maintien de la paix et de la cohésion est une
réalité indéniable dans toute organisation humaine
La Côte d’Ivoire ne saurait s’y dérober et devra tout
mettre en œuvre en vue de maintenir l’équilibre social
Ainsi, qui mieux que les animateurs principaux des
structures étatiques, à savoir les hauts cadres, ont la
lourde responsabilité de veiller au maintien de cet
équilibre social, fondement du développement
d’une nation en pleine construction comme notre pays
C’est pourquoi, les élèves du Cycle Supérieur de l’Ecole
Nationale d’Administration se doivent d’être des vecteurs
de paix et de cohésion aussi bien au sein de leurs futures
administrations respectives que de la nation Ivoirienne
toute entière
car ils sont ceux-là même qui suscitent l’espoir des
populations pour de meilleures conditions de vie
Ils se doivent donc d’être des modèles pour tous
Merci de votre attention soutenue

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