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DIVO, SAN PEDRO, MAN

MAI-JUIN 2012

Dr FELICIEN KOUAME, ENSEIGNANT-


CHERCHEUR UNIVERSITE DE COCODY-
ABIDJAN
Dr FELICIEN KOUAME, ENSEIGNANT-
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ABIDJAN
Dr FELICIEN KOUAME, ENSEIGNANT-
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SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE

Module 1: LES TECHNIQUES DE PREVENTION ET DE RESOLUTION DES


CONFLITS

Module 2: LA MEDIATION DES CONFLITS LIES A L’ACCES A LA TERRE

Module 3: LA FACILITATION DES REUNIONS

CONCLUSION GENERALE
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INTRODUCTION GENERALE

 Peut-on concevoir un individu sans un cadre sociale de


vie ?
 Certainement pas ; C’est d’ailleurs dans ce cadre social
que les individus entrent en interaction et
entretiennent des relations entre eux.
 les conflits expriment la dynamique de l’être humain et
de la vie du groupe.
 Les conflits ne doivent pas provoquer l’anomie, c’est-à-
dire l’absence de règle, le manque de cohésion
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INTRODUCTION (Suite)

Ce séminaire qui vise au renforcement des capacités des


membres du Corps Préfectoral en vue de contribuer :

1) au règlement pacifique des conflits;


2) à la promotion de la culture de la paix.

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INTRODUCTION (Fin)

 OBJECTIFS DE LA FORMATION
 Sensibiliser les membres du corps préfectoral sur la gestion
efficace des conflits

 Appliquer la médiation dans le cas des conflits liés à l’accès à


la terre.

 Savoir préparer et animer / participer à une réunion de


personnes aux intérêts divergents dans un contexte difficile.
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Module 1: LES TECHNIQUES DE PREVENTION ET
DE RESOLUTION DES CONFLITS

LA COMPREHENSION DU CONFLIT

Question: qu’est-ce qu’un conflit?

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Le conflit?

Le conflit se définit comme une incompatibilité des


idées, des valeurs et des intérêts
Le conflit est un phénomène normal, naturel, inévitable
car il est lié aux attitudes, comportements et
sentiments

NB. Le conflit n’est ni positif ni négatif en soi. Il est


positif lorsqu’il est abordé de manière constructive
et devient négatif lorsque la manière de l’aborder est
destructive
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LES CAUSES D’UN CONFLIT

 La Théorie des relations communautaires


Le conflit est causé par :
 une longue polarisation,
 une défiance et une hostilité entre les différents
groupes au sein d’une communauté,
 du manque de tolérance,
 la non acceptation de la diversité dans la communauté

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Les causes d’un conflit (suite 1)

 La Théorie de l’identité
Le conflit est causé par:
 des sentiments d’identité menacée,
 racines dans les pertes et la souffrance du passé non
résolues.
 Conflits relatifs aux valeurs culturelles.

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Les causes d’un conflit (fin)

 La Théorie des besoins humains


Le conflit profondément enraciné, est causé par:
 la non-satisfaction ou la frustration (besoins humains
fondamentaux : sécurité, identité, reconnaissance,
participation, autonomie…)

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LES CONSEQUENCES D’UN CONFLIT

Citer les conséquences des conflits

Les conflits peuvent entrainer:


Conséquences humanitaires:
 la perte en vie humaine,
 les viols,
 les exactions de tout ordre,
 Les déplacements forcés et massifs de population,
 les destructions des habitations
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Les conséquences d’un conflit (suite 1)

 Les conséquences culturelles et psychologiques,


 les violations de lieux sacrés
 la profanation des sépultures
 Les humiliations
 La perte de confiance
 Le stress et la démotivation
 Les blessures narcissiques
 Les viols
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Les conséquences d’un conflit (suite 2)

 Les conséquences économiques et sociales


 une baisse drastique de la production économique
(agricole et halieutique et animale)
 la cherté de la vie
 Le gaspillage d’argent
 la déstructuration de nombreux ménages et
 la désarticulation de communautés entières
DESTRUCTURATION DE LA COHESION SOCIALE.
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Les conséquences d’un conflit (fin)

 Les conséquences politiques.

 L’instrumentalisation

 la récupération politique

 Guerres de clans

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Les influences positives d’un conflit

La résolution d’un conflit permet de:

 Mieux se connaître et se comprendre,


 Surmonter les préjugés,
 Trouver des manières nouvelles de vivre ensemble,
 Renforcer la communication et la cohésion sociale,
 Réaliser des changements positifs dans la société,
 Etc.

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Les étapes d’un conflit

 Quelles sont les étapes d’un conflit?

Pour mieux appréhender les étapes du conflit, on peut


s’inspirer de l’exemple du feu (la courbe des conflits)

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La courbe des conflits (source: Organisation des Nations Unies)

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Les différents niveaux d’un conflit
Conflit intra personnel : qui survient chez un individu ;
Conflit inter personnel : qui implique deux ou plusieurs
personnes qui se perçoivent opposées entre elles ;
Conflit intra groupe : les heurts qui se produisent entre les
membres d’un groupe ;
Conflit inter groupe ou intercommunautaire : comprend
les désaccords et heurts entre deux ou plusieurs groupes ou
communautés (ethniques, religieux, politiques,…) ;
Conflit national ou intra état : qui affecte l’ensemble d’un
pays (coup d’Etat, guerre civile,…)
Conflit inter état : qui oppose deux ou plusieurs pays
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ANALYSE D’UN CONFLIT
La matrice Générale des Conflits (Cf. Dr Essis Essoh J.M)

Parties Parties Parties


primaires secondaires tierces

Les acteurs qui sont ‘’parties’’ au


conflit (Qui?)
Les questions, problèmes ou
ressources en jeu (Quoi?)
Les objectifs visés par chaque
acteur ou partie (Pourquoi?)
L’environnement ou contexte du
conflit (Où? Quand?)
Les styles ou stratégies utilisées par
chaque partie (Comment)
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Analyse d’un conflit (suite et fin)

La technique de l’oignon
En quoi consiste-elle?

Les positions apparentes (les excités, les radicaux… ce


que les parties disent qu’elles veulent)
Les intérêts (ce que les parties recherchent
effectivement)
Les besoins ou intérêts réels

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LES TECHNIQUES DE PREVENTION DES
CONFLITS

La prévention vise à empêcher l’éclatement d’un conflit


violent
La formation et le renforcement des capacités des
membres des comités de veille et de sensibilisation.
La sensibilisation de masse et/ ou de proximité de
populations sur la nécessité vitale de la coexistence
pacifique (Ex. repas communautaire)
La mise en place de mécanismes d’alerte précoce
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LA RESOLUTION DES CONFLITS

La gestion vise à limiter et à éviter toute violence future


en favorisant des changements de comportements
positifs au niveau des parties impliquées.

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Les styles de comportement dans le
règlement d’un conflit
Le style abstentionniste ou l’évitement: c’est le fait d’ignorer,
d’éviter le terrain de conflit sur lequel l’un veut amener l’autre.
Le style oppressif ou la confrontation: C’est lorsqu’un problème
aboutit à un affrontement. Dans la confrontation, on voit
l’autre comme le problème initial, la source du conflit et l’on se
concentre sur les différences.
Le style conciliant ou la soumission: On accepte la position de
l’autre même si cela ne nous arrange pas.
Le style fondé sur la recherche d’un compromis: Ce style se
fonde sur le donnant-donnant et suppose généralement une
négociation
Le style coopératif ou la collaboration: un comportement
fortement marqué par une volonté de confiance et de
collaboration.
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Les méthodes de résolution des conflits
 Adjudication
C’est l’option qui consiste à se référer à une tierce personne
qui a un pouvoir décisionnelle pour le règlement d’un
conflit. Il n’y a pas de consensus des parties pour son
choix. Toutefois, sa résolution s’impose aux différentes
parties.
 Arbitrage
Ensemble, les parties en conflits conviennent du choix de la
tierce personne et ils ont obligation de se soumettre à ses
décisions (cours d’arbitrage par exemple; OLDEP…).
 Facilitation
Le facilitateur aide les parties prenantes à mettre au point
l’outil le mieux à même de résoudre le conflit.
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Les méthodes de résolution des conflits
(suite et fin)
 Négociation
La négociation est un processus dans lequel les parties
acceptent de résoudre le problème, et les deux parties
trouvent la solution sans une troisième partie. Le type de
négociation qui nous intéresse est la négociation
collaborative qui permet de rétablir les relations humaines.

 Médiation
Une tierce partie neutre aide les parties par le biais d’un
processus de gestion du conflit.
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Stratégies

Le PMI : la cartographie ‘’Plus, Moins, Intéressant’’.

L’ ADI : Accord, Désaccord, Indifférence

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Module 2: LA MEDIATION DES CONFLITS LIES A
L’ACCES A LA TERRE

Dans la médiation qui est un processus formel, il faut un


médiateur qui conduit les deux parties à un accord
mutuel.

Cette troisième personne crée un environnement pour


cette médiation

C’est une négociation assistée.


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Fondements culturels et stratégiques de la
terre (Sur la base des travaux de recherche Prof Amoa
Urbain)

 Les trois dimensions de la terre:

1) La dimension spirituelle (la terre relève de la divinité;


elle a un caractère sacré: forêts, bois, rivières…)
2) La dimension socio culturelle (elle constitue
l’histoire d’un peuple; c’est une voie de
communication avec les ancêtres: libation)
3) La dimension économique (source de richesse)

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Organisation traditionnelle autour de la
terre

 Chef du village
 Chef de terre
 Notables
 Classes d’âge
 Les doyennes d’âge des femmes
 Devins/ prêtres/ religieux

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Typologie des conflits liés à la terre

 Conflits de propriété
 Conflits d’hérédité et de succession
 Conflits de délimitation
 Conflits d’occupation
 Conflits de cession
 Conflits de mise en valeur
 Conflit de dénomination
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Les étapes importantes du processus de
médiation liée à la terre

 Etape 1: la mise en confiance (accueil et écoute)


 Etape 2: Analyse et identification
Le nœud du problème
Les faits apparents
Personnes/Objets/Enjeux (présents/absents)
L’histoire de l’objet
Des intérêts en jeu et de leurs conséquences
la psychologie
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Les étapes importantes du processus de
médiation liée à la terre (Suite 1)

 Etape 3: La résolution du conflit: elle se déroule sous


forme de concertation par cercle concentrique
Dans la case ( Huit-Clos)
En famille
La ou les femmes
Les jeunes
Sur la place publique (arbre a palabre, cour
familiale, cour du chef)
NB. C’est de la concertation que sort la vérité, le verdict
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Les étapes importantes du processus de
médiation liée à la terre (Suite 2)

 Etape 4: L’acceptation de la décision, le pardon et la


réconciliation publique
Invocations des ancêtres
Engagement publique et solennelle
Le pardon
Entérinement de la décision par les ancêtres
(libation)
Les remerciements et conseils

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Les étapes importantes du processus de
médiation liée à la terre (Fin)
 Etape 5: La réparation et le partage
Célébration de l’unité retrouvée
Communion avec les morts

 Etape 6: Les remerciements et re-remerciements


Déclaration publique de remerciements et de
reconnaissance
Visites de remerciements a toutes les parties
Conseils de prévention et suivi évaluation
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Le processus de médiation

Principe

C’est un processus volontaire


Il est généralement confidentiel, à moins que les
parties ne se mettent d’accord pour le rendre public
Les participants trouvent la solution et s’engagent
ensuite à un accord pour la respecter
Processus basé sur la bonne foi
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Les qualités d’un médiateur

 Être accepté par les parties en conflit,


 Être neutre / impartial
 Être crédible
 Savoir maîtriser ses émotions
 Avoir de l’expérience
 Ignorer ses propres sentiments
 Empathie : au lieu de la sympathie, comprendre les
sentiments de l’autre sans être affecté au risque de
prendre parti.
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Le rôle du médiateur

 Choisir un lieu et une date où les deux parties se


sentent en sécurité d’un commun accord
 Faciliter la communication entre les parties afin
d’assurer qu’elles se comprennent entre elles
 Aider à clarifier les enjeux discutés
 Aider les parties à aller au‐delà de leurs positions et
explorer leurs intérêts et les différentes façons de les
atteindre
 Aider les parties à négocier l’accord final entre elles
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Module 3: LA FACILITATION DES REUNIONS
Les différents types de réunion
Les réunions se distinguent par rapport à l’objectif
Ainsi, nous avons des réunions:
 d’information descendante;
 d’information ascendante;
 de résolution de problèmes;
 de stimulation;
 de négociation;
 de formation
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LA FACILITATION DES REUNIONS

Qu’entend-on par facilitation?

La facilitation est l’accompagnement d’un processus par


une personne neutre. La facilitation s’effectue souvent
dans le cadre de : Réunions de spécialistes de différents
horizons qui ne se comprennent pas toujours,
Réunions conflictuelles, Réunions émotionnelles
(impliquant les responsables par exemple).
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Rôle et attitudes du facilitateur
Le rôle du facilitateur

 mettre en mouvement le groupe vers les objectifs de la


réunion.

 veiller à ne pas monopoliser la parole au détriment des


participants

 ne pas imposer ses points de vue, mais de les


soumettre aux participants à titre de propositions.
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Le rôle du facilitateur(suite)
Il doit donc remplir les fonctions de:
Production (résultat)
 Rendre le groupe et la réunion efficace
Fonction d’organisation (structurer)
 Favoriser l’expression de tous dans un cadre structuré
 Organiser et mettre en forme l’expression
Fonction de gestion (gérer les individus et les
interactions)
 Gérer la mise en relation d’individus, leur statut, leur
position hiérarchique, leur appartenance à tel groupe, leur
système de valeur, leur implication plus ou moins grande
dans le sujet de réunion, leurs espoirs.
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Le rôle du facilitateur(fin)

L’animation doit être la plus participative et


interactive possible.
 Participative en favorisant la participation par le
questionnement
 Interactive en évitant que la communication ne se
limite à une interactivité animateur participant, mais
qu’elle favorise aussi l’interactivité entre participants.

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Les attitudes du facilitateur

Le regard

La dynamique corporelle

L’énonciation

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Les qualités générales du facilitateur
Un facilitateur présente pour l'essentiel les traits de
caractère suivants :
 Désir d'assumer des responsabilités et de réaliser des
choses ;
 Esprit d'initiative, audace et originalité dans le choix des
objectifs et des moyens ;
 Energie et persévérance au niveau de la réalisation des
objectifs ;
 Confiance en soi et la maîtrise de soi
 Capacité à résister au "stress" et aux frustrations ;

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Les qualités générales d’un facilitateur
(suite et fin)
 Volonté de prendre des décisions et d'en assumer
les conséquences ;

 Capacité à agir avec discernement en fonction des


circonstances en ménageant les susceptibilités ;

 Aptitude à s'exprimer verbalement et sens des


contacts humains.
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Les outils du facilitateur

 L’écoute active
Gestion des émotions individuelles et collectives
Ecouter pour discerner le contenu émotionnel
Reformuler et recadrer pour plus de clarté
Transformer l’écoute active en questions facilitantes

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Les outils du facilitateur (suite1)
 Le questionnement : poser des questions
facilitantes

Créer une bonne question d’amorce


Guider le contexte de la réunion à travers des questions
Passer des questions indirectes aux questions directes
Elaborer des questions en cohérence avec votre attitude

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Les outils du facilitateur (suite 2)

 La reformulation

Reformuler c’est redire en d’autres termes que ceux de


son interlocuteur, d’une manière plus concise et/ou
explicite, ce qu’on a entendu dire
On peut reformuler soi-même, en tant qu’animateur, ou
bien faire reformuler un participant.

Il existe trois types de reformulation :


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Les outils du facilitateur (suite 3)

 Reformulation- vérification : vérifier le sens de ce qui a


été dit (ex : ‘’est-ce que vous voulez dire que… ?’’)
 Reformulation- clarification : éclaircir ce qui
apparaissait confus dans une intervention (ex : ‘’si j’ai
bien compris, vous voulez dire que… ?’’
 Reformulation- émergence : faire apparaitre :
Ce qui vient d’être sous-entendu (ex : ‘’vous avez
l’air de douter de…’’)
Ce que vient de dire le comportement non verbal
d’un participant : (ex : un tel, vous n’êtes pas
d’accord ?’’)
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Les outils du facilitateur (fin)
 Les auxiliaires visuels de l’animation

L’outil visuel permet de focaliser l’attention, de


mémoriser plus facilement et d’aider à convaincre
(permet de toucher un public plus large : les auditifs
par la voix et les visuels par les supports projetés ou
affichés en appui au discours)

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Les 7 problèmes les plus fréquents
1) La gestion du temps: durée et programmation des
réunions
La longueur des réunions est souvent liée à sa
préparation. Le facilitateur devra définir clairement le
timing de la réunion et réussir à le faire respecter.

Le phénomène de l’’’Heure africaine’’ affecte l’efficacité


des réunions. Lorsqu’on fixe l’heure de la réunion, il
faut le tenir et libérer dans les délais prévus les
participants. Cela les encourage et les incite à prendre
part aux prochaines séances.
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Les 7 problèmes (suite 1)
2) Patauger
Patauger, c’est perdre trop de temps, remettre en cause les
décisions ou conclusions par peur de ne pas avoir envisagé tous
les risques
Que faire?
Le facilitateur dans ce cadre utilise la méthode du cycle PDCA
 P- Plan-Planifier (qu’avons-nous appris jusqu’ici ; que devons-
nous faire ensuite ; de quelles connaissances ou moyen nous
avons besoins : établir un objectif d’amélioration ; définir le plan
d’actions)
 D- Do- Faire (faire les efforts nécessaires pour que les
prochaines étapes suivent la stratégie définie)
 C- Check- Etudier le résultat (qu’est-ce qui a manqué ou au
contraire n’a pas fonctionné ? De quoi avons-nous manqué ?)
 A- Act- Agir (Adopter ou abandonner la modification ou refaire
le cycle)
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Les 7 problèmes (suite 2)

3) Les participants agressifs


Le rôle du facilitateur est donc de faire en sorte de
trouver le juste milieu entre la présence de spécialistes
et d’experts utiles au groupe et la possible domination
exercée par ces derniers.

4) Les participants dominateurs


Que faire face à un tel participant?

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Les 7 problèmes (fin)
5) Les participants hésitants
Solliciter la participation par une question, un regard

6) Les hors-sujets
le facilitateur est responsable de faire revenir la
conversation à l’ordre du jour.

7) La perte d’attention
Le regard permet de capter l’attention, d’adresser la
parole.
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Les dérives dans la gestion d’une réunion
 Le harcèlement moral
C’est une atteinte à la dignité d’une personne et à son
intégrité psychique en raison de l’attitude hostile d’une
ou de plusieurs personnes, ce régulièrement et sur une
longue période
 La communication perverse
Refuser la communication directe
Déformer le langage, du discours
Diviser pour mieux régner
Imposer son pouvoir
Corrompre : Séduction et promesses alléchantes,
pousser à des actions honteuses, les divulguer.
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Que faire en tant que facilitateur?

 La prévention : le dialogue et une communication


vraie
 Analyser : sortir du déni et de la culpabilité, identifier
les responsabilités réelles
 Cesser de se justifier
 Agir (devenir l’empêcheur de tourner en rond)
 Résister psychologiquement (chercher du support)
 Défendre et promouvoir les droits de l’homme

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CONCLUSION GENERALE
 Les conflits sont inhérents à la vie. En effet, on ne peut
concevoir de vie en société sans son levier qui est le
conflit. En dépit de son caractère destructeur, un
conflit peut avoir une influence positive des conflits
sur le fonctionnement et la dynamique d’un groupe,
d’une communauté, voire de la nation tout entière.
 Il appartient donc à chaque membre du corps
préfectoral d’œuvrer davantage pour aider à surmonter
les conflits qui pourraient constituer des obstacles à la
coexistence pacifique et au développement local.

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