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INTRODUCTION GENERALE

La finance d’entreprise est une discipline des sciences de gestion qui regroupe un certain nombre
d’outils destinés à aider les décideurs de l’entreprise mais aussi les tiers à « analyser le passé en
vue de prévoir l’avenir ». De manière schématique, les outils d’analyse du passé constituent
l’analyse financière. Ceux-ci regroupent les outils d’analyse du bilan, du compte de résultat, des
tableaux de flux de trésorerie et des ratios financiers et permettent d’aboutir au diagnostic. Les
outils de prévision de l’avenir constituent la gestion financière. Ces outils permettent l’étude de la
rentabilité des investissements et de leur financement.

Sa méthodologie procède selon deux étapes complémentaires :

o La première l’analyse financière de l’entreprise ou diagnostic financier, véritable état des


lieux à un moment donné ;
o La deuxième est la politique financière qui consiste à préparer et prendre des décisions
financières qui engage l’avenir et influence les valeurs de l’actif et du passif, les résultats
et la valeur de l’entreprise.

La finance d’entreprise regroupe donc l’ensemble des activités d’une organisation. Elle vise à
planifier et à contrôler l’utilisation des liquidités et des avoirs qui sont possédés par l’entité pour
réaliser sa stratégie. C’est un outil destiné au gestionnaire. Elle est nécessaire et indispensable au
pilotage de l’entreprise.

Les objectifs de la finance d’entreprise sont en apparence contradictoires :

o En premier lieu la sécurité de l’entreprise, c’est-à-dire non seulement la solvabilité, la


capacité à faire face aux échéances mais aussi la flexibilité, c’est-à-dire une structure
financière laissant suffisamment de souplesse à la gestion, en fournissant des fonds
nécessaires à l’exploitant et à l’acquisition d’équipements.
o D’un autre côté la rentabilité de l’entreprise par la réduction des intérêts et autre frais

bancaires et par l’optimisation de l’emploi des capitaux propres.

En fait ces deux objectifs sont aussi complémentaires puisque les capitaux disponibles pour
assurer la sécurité de l’entreprise sont contingentés par ses résultats et les opportunités de
croissance.
-1-

La finance d’entreprise revêt deux dimensions :

o Une dimension « ex-post l’analyse financière en tant qu’outil de la gestion fondé sur une
vision purement technique basé sur l’analyse.
o Une dimension « ex-ante, la prévision, celle-ci est établie à des horizons différents.
 Le long et le moyen terme, il s’agit de la prévision des emplois stables et des
ressources durables qui les financent.
 Le court terme qui concerne la prévision des besoins du cycle d’exploitation

L’objectif de ce cours est de :

o intéresser nos étudiants à pouvoir poser un diagnostic financier afin de déterminer les

forces et les faiblesses de l’entreprise.

o initier l’étudiant au maniement des principaux outils afin de déterminer la rentabilité d’un

investissement, choisir un projet d’investissement.

o savoir construire une prévision financière.

Nous nous attacherons à étudier la finance d’entreprise à travers les chapitres suivants :

- CHAPITRE 1 : ANALYSE DU BILAN FONCTIONNEL

- CHAPITRE 2 : ANALYSE DU BILAN FINANCIER

- CHAPITRE 3 : ANALYSE DU COMPTE DE RESULTAT

- CHAPITRE 4 : LE DIAGNOSTIC FINANCIER

- CHAPITRE 5 : LE FONDS DE ROULEMENT NORMATIF

- CHAPITRE 6 : LE CHOIX DES INVESTISSEMENTS


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Chapitre 1 : ANALYSE DU BILAN FONCTIONNEL

1- Définition du bilan fonctionnel


Le bilan fonctionnel est un bilan dont les postes sont affectés selon les principales fonctions
économiques de l’entreprise ou cycles auxquels ils se rapportent. Ces fonctions ou cycles
sont :
- Cycles longs : la fonction Financement (qui regroupe les ressources durables ou stables), la
fonction Investissement (qui comprend les emplois stables) ;
- Cycles courts : la fonction Exploitation (qui est constitué des emplois circulants, des dettes
circulantes et de la trésorerie).

2- Utilité du bilan fonctionnel


L’étude du bilan fonctionnel est réalisée dans une optique interne, axée sur la gestion de
l’entreprise en continuité d’exploitation.
Elle met en évidence la structure financière de l’entreprise afin de renseigner les dirigeants sur
la manière dont sont financés les besoins de l’entreprise et de s’assurer que l’équilibre
fonctionnel est maintenu.
Contrairement au bilan comptable normalisé de l’OHADA qui est obligatoire, l’établissement
du bilan fonctionnel dépend des dirigeants qui souhaitent analyser la situation financière de
leur entreprise.

3- Structure du bilan fonctionnel :


Comme le bilan comptable, le bilan fonctionnel comprend aussi deux grandes parties qui sont :
l’Actif et le Passif.

3.1- l’Actif :
Il comprend 3 grandes masses qui sont : les Emplois stables ou Actif immobilisé, l’Actif circulant
et la Trésorerie-actif.

• Les emplois stables ou Actif immobilisé:


Cette masse regroupe les immobilisations incorporelles, les immobilisations corporelles et les
immobilisations financières.
• L’Actif circulant :
Il comprend les stocks et les créances circulantes classés dans les rubriques : Actif circulant
HAO et Actif circulant d’exploitation.
- L’Actif circulant HAO enregistre les stocks et les créances occasionnels, irréguliers.
- L’Actif circulant d’exploitation enregistre les stocks et les créances courants, réguliers.  La
trésorerie-actif :
Cette masse regroupe les titres de placement, les valeurs à encaisser et les disponibilités.

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3.2- Le Passif :
Le passif comprend aussi 3 grandes qui sont : les ressources stables, le passif circulant et la
trésorerie-passif.
• Les ressources stables :
C’est l’ensemble des ressources durables. On distingue : les capitaux propres et les dettes
financières.
• Le passif circulant :
Il comprend les dettes circulantes qui sont classées dans les rubriques : Passif circulant HAO et
Passif circulant d’exploitation.
- Le passif circulant HAO regroupe les dettes circulantes occasionnelles, irrégulières.
- Le passif circulant d’exploitation regroupe les dettes circulantes courantes, régulières.  La
trésorerie-passif :
Ce sont les découverts bancaires, les crédits de trésorerie et les crédits d’escompte.

Le bilan fonctionnel est établi à partir du bilan comptable, après des retraitements à effectuer sur
certains postes.

4- Les retraitements à effectuer pour établir le bilan fonctionnel :

POSTES DE L’ACTIF DU BILAN RETRAITEMENTS POUR ETABLIR LE


COMPTABLE BILAN
FONCTIONNEL
Les immobilisations incorporelles (21) Postes à inscrire à l’Actif dans les Emplois
Les immobilisations corporelles (22, stables avec leurs montants bruts.
23, 24) Les cumuls d’amortissement et de dépréciation
Les immobilisations financières (25, sont à ajouter dans les Capitaux Propres au
26, 27) Passif.
Les stocks d’exploitation (3… sauf
Postes à inscrire à l’Actif Circulant
318) Les créances d’exploitation (4…
d’exploitation, pour leurs montants nets.
SD sauf 485, 488)
Les stocks occasionnels (318…)
Les créances sur cessions
occasionnelles d’immobilisations (485)
Postes à inscrire à l’Actif Circulant HAO, pour
Les créances sur cessions de titres de leurs montants nets.
placements (4721)
Les autres créances HAO (488)
Titres de placement (50)
Valeurs à encaisser (51) Postes à inscrire dans la Trésorerie-actif, pour
Banque (52), Chèques postaux (53), leurs montants nets.
Caisse (57)

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Les ECA doivent être rattachés aux créances et
dettes qui les ont occasionnés.
Lorsqu’ils portent sur des créances, leur montant
Les Ecarts de conversion-Actif (478)
vient en augmentation de celles-ci.
Lorsqu’ils portent sur des dettes, leur montant
vient en diminution de celles-ci
RETRAITEMENTS POUR ETABLIR LE
POSTES DU PASSIF DU BILAN COMPTABLE BILAN
FONCTIONNEL
Le Capital (10)
Les Réserves (11) Postes à inscrire au Passif dans les Capitaux
Le Report à nouveau (12) Propres.
Le Résultat net de l’exercice (13) Le résultat est retenu pour son montant
Les subventions d’investissement (14) intégral. Il ne doit pas être réparti.
Les Provisions réglementées (15)
Les emprunts et dettes diverses (16, 18)
Postes à inscrire au Passif dans les Dettes
Les dettes de location acquisition (17)
financières.
Les provisions pour risques et charges (19)
Dettes commerciales d’exploitation (sauf 481, 482)
Dettes fiscales (44)
Postes à inscrire dans le Passif circulant
Dettes sociales (42, 43)
d’exploitation.
Autres dettes (45, 46, 47)
Provision pour risque à court-terme (499, 599)
Fournisseurs d’investissement (481, 482)
Dettes sur de titres de placement (472) Postes à inscrire dans le Passif circulant
Autres dettes HAO (484) HAO.
Crédits d’escompte (564, 565)
Crédits de trésorerie (561) Postes à inscrire dans la Trésorerie-passif.
Découverts (SC 52, 53 et 54)
Les ECP doivent être rattachés aux
créances et dettes qui les ont occasionnés.
Les Ecarts de conversion-Passif (479) Lorsqu’ils portent sur des créances, leur
montant vient en diminution de celles-ci.
Lorsqu’ils portent sur des dettes, leur montant
vient en augmentation de celles-ci

5- Présentation du bilan fonctionnel


Le bilan fonctionnel peut être présenté de façon détaillée ou condensée.

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5.1- Bilan fonctionnel détaillé : (schéma indicatif)

Monta
ACTIF PASSIF
nt

Capital
Réserves
Immobilisations incorporelles Report à nouveau
Immobilisations corporelles Résultat net de l’exercice (avant
Immobilisations financières répartition)
Subventions d’investissement
- ECP (sur créances financières)
+ ECA (sur créances Provisions réglementées
financières) + Amortissements et depréciation des
EMPLOIS STABLES éléments d’actifs immobilisés
Capitaux Propres
Stocks occasionnels Emprunts
Créances/cessions Occ Imm Dettes de crédit-bail
Créances sur cessions de titresDettes financières diverses
Autres créances HAO +ECP (sur Dettes financières)
- ECP (sur créances HAO) -ECA (sur Dettes financières)
+ ECA (sur créances HAO) Provisions financières pour risques et
Actif Circulant HAO charges
Stocks d’exploitation Dettes Financières
Créances d’exploitation -ECP RESSOURCES STABLES
(sur créances d’exploitation) Fournisseurs d’investissement
Dettes/acquisitions de titres de place
+ ECA (sur créances d’exploit.)
Autres dettes HAO
+ECP (sur dettes HAO)
Actif Circulant d’Exploitation
- ECA (sur dettes HAO)
ACTIF CIRCULANT Passif Circulant HAO
Titres de placement Valeurs Dettes fournisseurs d’exploitation
à encaisser +ECP (sur dettes d’exploitation)
Banques, Chèques postaux, - ECA (sur dettes d’exploitation)
Caisse Dettes sociales
TRESORERIE-ACTIF Dettes fiscales
Autres dettes
TOTAL ACTIF
Risques provisionnés
Passif Circulant d’Exploitation
PASSIF CIRCULANT

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Banque, crédit d’escompte
Banque, crédit de trésorerie Banque,
découverts
TRESORERIE-PASSIF
TOTAL PASSIF

5.2- Bilan fonctionnel condensé :

ACTIF Montant % PASSIF Montant %


Capitaux propres Dettes
EMPLOIS STABLES Brut financières
RESSOURCES STABLES
Actif circulant HAO Net Passif circulant HAO
Actif circulant d’exploitation Net Passif circulant d’exploitation
ACTIF CIRCULANT Net PASSIF CIRCULANT
TRESORERIE-ACTIF Net TRESORERIE-PASSIF

TOTAL ACTIF 100 % TOTAL PASSIF 100 %

6- ANALYSE ET INTERPRETATION DU BILAN : LA STRUCTURE FINANCIERE DE


L’ENTREPRISE

Le bilan fonctionnel est construit autour d’un équilibre central entre, d’une part, ressources
stables et emplois stables (lié à la notion de fonds de roulement global), et d’autre part entre
actifs circulants et passifs circulants (lié à la notion de besoin en fonds de roulement). L’étude
de ces éléments traduit l’équilibre financier de l’entreprise. Des ratios utilisant différents
éléments du bilan permettent de tirer des enseignements plus précis sur la situation financière
de l’entreprise.

6-1 Le Fonds de roulement net global (FRNG) :


Le fonds de roulement net global est la partie excédentaire des ressources stables, après
financement des emplois stables, qui concourt au financement de l’actif circulant. Il peut être
calculé à partir des formules suivantes :

 Par le haut du bilan :

FRNG = Ressources stables – Emplois stables

 Par le bas du bilan :

FRNG = (Actif circulant + Trésorerie Actif) – (Passif circulant + Trésorerie Passif)

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Plus le FRNG est important (et donc plus l’entreprise dispose de ressources durables en
excès), plus l’entreprise peut financer facilement son exploitation. Le FRNG est généralement
positif.

Si le FRNG est négatif, cela signifie que l’entreprise finance des emplois stables à l’aide de
dettes d’exploitation. En cas de diminution de son volume d’activité, l’entreprise risque alors
de ne plus pouvoir financer ses emplois stables et de retrouver dans une situation critique.
Le montant du fonds de roulement dépend des décisions à long terme concernant la politique
d’investissement et la politique de financement de l’entreprise.

Mais la notion de fonds de roulement suscite certaines critiques. En particulier, il convient de


noter la difficulté à définir la notion de ressources stables. Ainsi, certaines ressources à court
terme peuvent être assimilées à des ressources durables dans la mesure où elles sont
constamment renouvelées (crédits de trésorerie classiques). En conséquence, certaines
entreprises peuvent connaitre un équilibre financier avec un fonds de roulement négatif.

6-2 Le Besoin de financement global (BFG) ou Besoin en fonds de roulement (BFR)

Le besoin en fonds de roulement représente un besoin de financement permanent à court terme


né du décalage entre le décaissement des achats et l’encaissement des ventes. Il se calcule par
la différence entre d’une part les stocks, les encours et les créances de l’actif circulant et
d’autres part les dettes circulantes.

Il est calculé à partir de la formule suivante :

BFG = Actif circulant – Passif circulant

Si les besoins de financement de l’actif sont supérieurs aux ressources de financement du


passif, il en résulte un besoin net de financement : le BFR. A l’inverse, des ressources de
financement excédentaires vont créer une ressource nette de financement. On parle alors de
BFR négatif ou d’excédent en fonds de roulement.

Le BFG peut être décomposé en besoin de financement d’exploitation (BFE) et en besoin de


financement HAO (BFHAO).

BFG = BFHAO + BFE

Avec BFHAO = ACHAO – PCHAO

BFE = ACE – PCE

Le BFE a un caractère structurel dans la mesure où il dépend de la nature de l’activité de


l’entreprise ainsi des conditions générales d’exploitation. Par exemple, les entreprises de
distribution de type hypermarché ont un BFE négatif par nature. En effet, les fournisseurs sont
payés dans un délai compris entre 90 jours et 120 jours alors que les clients règlent au
comptant. En outre, dans un hypermarché, le taux de rotation des stocks (délai entre l’arrivée
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en stock et la vente) est faible. Il est donc fréquent que les besoins de financement
d’exploitation de ces entreprises soient très faibles alors que les ressources de financement
d’exploitation sont élevées. Il en résulte un BFE négatif.

A l’inverse, une entreprise industrielle vendant sa production à des centrales d’achat aura un
volume de créances clients élevé (les centrales d’achat payant à 90 jours au minimum) et des
dettes fournisseurs plus réduites (du fait de l’activité de transformation et des délais moyens
de règlement de ses fournisseurs de matières premières plus courts). Son BFE sera
probablement positif et élevé, ce qui traduit la difficulté structurelle de l’exploitation de
s’autofinancer.

Le BFE a également un caractère conjoncturel dans la mesure où il dépend des fluctuations du


volume d’affaires, du volume d’activité, des mesures de gestion (allègement des stocks,
réduction du crédit client par exemple).

Le BFHAO est en général une composante mineure du BFR. Il est souvent lié aux opérations
de financement et d’investissement. Le BFHAO n’est pas stable car dépendant d’éléments
exceptionnels. Son caractère conjoncturel le rend peu prévisible.

6-3 La Trésorerie Nette (TN) :


Les formules de calcul sont :

TN = FDR – BFG ou TN = Trésorerie Actif – Trésorerie


Passif

 Lorsque la TN > 0 alors le FRNG > BFG


Dans ce cas, le FRNG couvre totalement le BFG de l’entreprise et dégage un excédent de
trésorerie.
L’équilibre fonctionnel est assuré.

 Lorsque la TN = 0 alors le FRNG = BFG.


Dans ce cas, le FRNG couvre tout juste le BFG de l’entreprise. Il y a donc un équilibre fonctionnel
mais c’est une situation de prudence.

 Lorsque la TN < 0 alors le FRNG < BFG.


Dans ce cas, le FRNG n’arrive pas à couvrir totalement le BFG de l’entreprise. Il n’y a donc
pas d’équilibre financier. Il y a un problème de trésorerie. L’entreprise a des besoins de
financement à réguler par un découvert bancaire.

- 10 -
EXERCICE N°1:

Le bilan de la S.A. DEZ au 30/09/04 après inventaire se présente comme suit :


LIBELLES MONTANTS AMORTISS. MONTANTS LIBELLES MONTANTS
BRUTS DEPRE. NETS
Brevets 17 800 000 17 800 000 Capital 125 000 000
Mat. et outillage 35 000 000 12 500 000 22 500 000 Réserve 5 000 000
Mat. de transport 25 800 000 5 160 000 20 640 000 Résultat 7 050 000
Mobiliers Mat. 12 500 000 1 000 000 11 500 000 Emprunt à L.T. 7 500 000
de bureau 15 000 000 3 000 000 12 000 000 Provision financière 8 840 000
Titres de part. 8 500 000 8 500 000 Fournisseurs d’invest. 11 850 000
Marchandises 25 000 000 1 200 000 23 800 000 Fournisseurs d’expl. 6 000 000
Matières premières 12 000 000 500 000 11 500 000 Dettes fiscales 9 950 000
Produits finis 8 350 000 8 350 000
Clients 28 050 000 3 000 000 25 050 000
Titres de placements 12 750 000 12 750 000
Banque 4 500 000 4 500 000
Caisse 2 300 000 2 300 000
TOTAL 207 550 000 26 360 000 181 190 000 181 190 000

Travail à faire :

Etablir le bilan fonctionnel

EXERCICE 2 :

On vous présente le bilan comptable de 'entreprise AZERTY au 31/12/N (en KF):


ACTIF BRUT AMORT. DEPRE. NET

213 Logiciels 1 900 100 1 800


2311 Bâtiments industriels 50 000 2 000 48 000
2411 Matériel industriel 30 000 10 000 20 000
2442 Matériel informatique 5 000 3 000 2 000
2444 Mobilier de bureau 9 000 3 000 6 000
245 Matériel de transport 40 000 9 000 31 000
26 Titres de participation 10 000 0 10 000
318 Marchandises HAO 15 000 1 000 14 000
4851 Créances sur cessions d'immobilisations 10 000 0 10 000
311 Marchandises 5 000 1 500 3 500
321 Matières premières 40 000 02 40 000
361 Produits finis 30 000 000 28 000
411 Clients 21000 1 00 20 000
415 Clients EENE 6 000 0 6 000
50 Titres de placement 4 000 0 2 000 8
52 Banque 8 000 2 000 0 000 2 000
57 Caisse 2 000 0 3 000
478 Ecarts de conversion-actif 3 000 0

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TOTAL 289 900 255 300

PASSIF MONTANT

101 Capital social 90 000


11 Réserves 2 000
121 Report à nouveau créditeur 1 000
131 Résultat net: bénéfice 29 000
14 Subvention d'investissement 10 000
161 Emprunts obligataires 20 000
162 emprunts auprès des établissements de crédit 10 000
17 Dettes de location acquisition 5 000
19 Provisions financières pour risques et charges 2 000
481 Fournisseurs d'investissement 23 000
483 Dettes sur acquisition de titres de placement 3 000
401 Fournisseurs Personnel 20 000
42 organismes sociaux 25 000
43 Etat et collectivités 2 300
44 publiques escompte de 3 000
565 crédit ordinaire Ecarts de 6 000
479 conversion-passif 4 000
TOTAL PASSIF 255 300

Informations annexes :

Les écarts de conversion sont liés aux postes suivants :


Ecarts Clients Fournisseurs Fournisseurs Emprunts auprès des
(411) (401) d‘investissement (481) établissements de crédit
(162)
ECA 30% 30% 40%
ECP 30% 10% 60%

Travail à faire :

1) Etablir les bilans fonctionnels détaillé et condensé.


2) Calculer et commenter le Fonds de roulement, le Besoin de financement global et la Trésorerie
nette.

- 12 -
Chapitre 2 : ANALYSE DU BILAN FINANCIER

1. Définition du bilan financier

Le bilan financier ou bilan liquidité ou encore bilan patrimonial est un bilan dont les éléments
sont classés à leur valeur réelle à l’actif suivant l’ordre croissant de liquidité et au passif
suivant l’ordre croissant d’exigibilité.

2. Utilité du bilan financier

L’étude du bilan financier est réalisée dans une optique externe en vue d’évaluer la solvabilité
et la liquidité de l’entreprise. Elle vise à renseigner les prêteurs, pourvoyeurs de fonds, sur
l’aptitude qu’a l’entreprise à rembourser ses dettes au moyen de ses actifs liquides. Le bilan
financier peut aussi être établi dans les cas suivants :
- L’évaluation des parts sociales
- La liquidation d’entreprises
- Les fusions, scissions et apports partiels

3. Structure du bilan financier


3.1 L’Actif :
Il comprend deux grandes masses qui sont : l’Actif à plus d’un an et l’Actif à moins d’un an.

• L’Actif à plus d’un an ou Valeurs immobilisées ou encore Actif immobilisé net :


Cette masse regroupe tous les biens qui appartiennent à l’entreprise et dont la cession ou les
encaissements sont réalisables à plus d’un an.

• L’Actif à moins d’un an :


Cette masse regroupe tous les biens qui appartiennent à l’entreprise et dont la cession ou les
encaissements sont réalisables à moins d’un an et ceux qui sont déjà des disponibilités. Ces
biens sont classés dans trois rubriques :
 Les Valeurs d’exploitation qui sont les stocks à moins d’un an ;
 Les Valeurs réalisables qui sont les créances à encaisser à moins d’un an ;
 Les Disponibilités ou Valeurs disponibles qui représentent les liquidités de l’entreprise.

3.2 Le Passif :
Il comprend aussi deux grandes masses qui sont : les Capitaux permanents ou passif à plus d’un an
et les Dettes à moins d’un an ou passif à moins d’un an.

 Les capitaux permanents ou Passif à plus d’un an:


Ils sont constitués des capitaux propres et des dettes à plus d’un an.

- 13 -
 Les Capitaux propres : ce sont des ressources que l’entreprise doit aux associés. En cas
de liquidation, ils seront remboursés en dernière position après toutes les dettes.
 Les Dettes à plus d’un an : ce sont les dettes qui doivent être remboursées sur une durée
supérieure à un an.
 Les Dettes à moins d’un an ou passif à moins d’un an:
Ce sont les dettes qui doivent être remboursées dans un délai ne dépassant un an.
Le bilan financier est établi à partir du bilan comptable après des retraitements sur certains postes.
4. Les retraitements à effectuer :

postes de l’actif du bilan


retraitements à effectuer pour établir le bilan financier
comptable
Les immobilisations
incorporelles (21) Postes à inscrire à l’Actif dans les Valeurs immobilisées avec
Les immobilisations corporelles leurs valeurs réelles.
(22, 23, 24) (sauf les Les immobilisations incorporelles et corporelles à céder à moins
immobilisations prises en d’un an sont inscrites dans les Valeurs d’exploitation. Les
location acquisition) immobilisations financières à céder ou encaisser à moins d’un
Les immobilisations financières an et les intérêts courus sont inscrites dans les Valeurs
(25, 26, 27 sauf intérêts courus réalisables ou dans les Disponibilités selon le degré de
sur prêts et la part à moins d’un
liquidité.
an)

elles ne doivent pas être retenues dans le bilan financier car


n’appartenant pas à l’entreprise.
Les immobilisations prises en
location acquisition Il ne faut pas les inscrire à l’Actif.
Il faut supprimer les dettes de location acquisition (17) du
Passif.
Ils sont normalement inscrits pour leur valeur réelle dans les
valeurs d’exploitation (stocks flottants).
Les stocks (3…)
La part qui sera utilisée de façon durable par l’entreprise (stocks
outils) doit être inscrite dans les valeurs immobilisées.
Les créances (4…) Elles sont inscrites pour leurs valeurs réelles dans les valeurs
(sauf les Effets de commerce réalisables si elles sont à moins d’un an.
faciles à escompter) La part à plus d’un an doit être inscrite dans les valeurs
immobilisées.
Effets de commerce faciles à
escompter (selon le plafond Ils doivent être inscrits dans les disponibilités.
d’escompte que la banque
accorde)
Poste à inscrire dans les disponibilités si aucune information
Les titres de placement (50) n’est donnée. Selon les informations sur leur degré de
cessibilité, les titres de placement peuvent être inscrits dans les
valeurs réalisables (cessibles sous quelques mois) ou dans les
valeurs immobilisées (cessibles à plus d’un an).

- 14 -
Valeurs à encaisser A inscrire dans les disponibilités (sauf informations contraires ;
Banque, Chèques postaux, Caisse par exemple dépôt à terme de plus d’un an à inscrire dans les
valeurs immobilisées).

Ce sont des actifs fictifs. Il ne faut pas les inscrire à l’Actif. Il


faut soustraire leur montant au Passif :
- des Provisions financières pour risques et charges 19
Les Ecarts de conversion-Actif (si les ECA sont liés à un poste de l’Actif immobilisé ou
(478) des Dettes financières) ou
- des Risques provisionnés 499 (si les ECA sont liés à un
poste de l’Actif circulant ou du Passif circulant).
Lorsqu’ils ne sont pas couverts par une provision, les Ecarts de
conversion-Actif doivent être retranchés des Capitaux propres
au Passif.

NB : Si le Fonds commercial créé par l’entreprise ne figure pas dans le bilan comptable. Il doit être
évalué et inscrit dans l’Actif à plus d’un an du bilan financier.

postes du passif du bilan


retraitements pour établir le bilan financier
comptable
Le résultat doit être réparti.
Le Résultat net de l’exercice (13) Les dotations de Réserves et le Report à nouveau sont
inscrits dans les Capitaux propres.
Les dividendes sont inscrits dans les Dettes à moins d’un
an (sauf information contraire).
Il faut calculer :
- un impôt latent sur leurs montants
(Impôt latent = Montant x Taux impôt sur le résultat)
- leurs Montants nets après impôts
(Montants nets après impôt = Montant – Impôt latent)
Subventions d’investissement (14) Il faut :
Provisions réglementées (15) - inscrire leurs Montants nets après impôt dans les
Capitaux propres au Passif ;
- inscrire l’impôt latent dans les Dettes à moins d’un
an au Passif.
Les emprunts et dettes diverses (16,
18) sauf les Intérêts courus non échus
sur emprunts (166, 176, 183) Part des Postes à inscrire dans les Dettes à plus d’un an.
emprunts remboursables à moins
d’un an)
Les Intérêts courus non échus sur
emprunts (166, 183) Postes à inscrire dans les Dettes à moins d’un an.
Part des emprunts remboursables à
moins d’un an

- 15 -
Il faut distinguer les provisions ayant un objet (c’est-à-dire
Les Provisions financières pour qui couvrent effectivement un risque ou une charge) de
risques et charges (19) celles qui sont sans objet.
Risques provisionnés (499, 599)
Pour les provisions ayant un objet :
- lorsque les risques et charges sont à plus d’un an, il
faut inscrire leurs montants dans les Dettes à plus
d’un an.
- Lorsque les risques et charges sont à moins d’un an,
il faut inscrire leur montant dans les Dettes à moins
d’un an
Pour les provisions sans objet :
Il faut calculer :
- un impôt latent sur leurs montants
(Impôt latent = Montant x Taux impôt sur le résultat) -
leurs Montants nets après impôts
(Montants net après impôt = Montant – Impôt latent)

Il faut :
- inscrire leurs Montants nets après impôt dans les
Capitaux propres au Passif ;
- inscrire l’impôt latent dans les Dettes à moins d’un
an au Passif.
Dettes commerciales (419, 40, 481)
Postes à inscrire dans les Dettes à moins d’un an.
Dettes fiscales (44)
Néanmoins, lorsqu’ils comportent une part à plus d’un an,
Dettes sociales (42, 43)
il faut inscrire cette part dans les Dettes à plus d’un an.
Autres dettes (45, 46, 47)
Comptes courants bloqués (462) Poste à inscrire dans les dettes financières
Crédits d’escompte (564, 565)
Crédits de trésorerie (561) Postes à inscrire dans les Dettes à moins d’un an.
Découverts (SC 52, 53 et 54)
Les Ecarts de conversion-
Poste à inscrire dans les Capitaux propres.
Passif (479)

NB :
Les postes étant inscrits dans le bilan financier avec leurs valeurs réelles, il peut exister une
plus-value ou une moins-value due à la différence entre les valeurs réelles et les valeurs
comptables nettes.
Les plus-values ou les moins-values constatées sont inscrites au Passif dans les Capitaux Propres.

5. Présentation du bilan financier :


Le bilan financier peut être présenté de façon détaillée ou condensée.

5.1 Bilan financier détaillé (schéma indicatif) :

- 16 -
ACTIF Valeur réelle
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières
+ stocks outils
+ part des créances circulantes à plus d’un an
+ titres de placement cessibles à plus d’un an
Valeurs immobilisées ou actif a plus d’un an
Stocks (stocks flottants)

Valeurs d’exploitation (A)


Créances H A O (cessions d’immobilisations)
Créances clients
Charges constatées d’avance +
intérêts courus sur prêts
+ Part des prêts à moins d’un an
+ titres immobilisés ou de participations cessibles à moins d’un an
+ Titres placement (cessibles sous quelques mois)
Valeurs réalisables (B)
Titres de placement (cessibles à vue)
Valeurs à encaisser
Banques, Chèques postaux, Caisse
+ Effets faciles à escompter
Disponibilités (C)

Actif à moins d’un an (A+B+C)


TOTAL ACTIF

Valeurs
PASSIF
réelles
Capital
Réserves
Report à nouveau
+ Plus-values ou Moins-values
+ Subventions d’investissement (montant net d’impôt) +
Provisions réglementées (montant net d’impôt)
+ Comptes courants bloqués
+ Provisions financières pour risques et charges sans objet (montant net
d’impôt)
+ Ecarts de conversion-Passif
- Ecarts de conversion-Actif non couverts par les provisions
Capitaux Propres

- 17 -
Emprunts
- Dettes de location acquisition
+ Impôts latents sur les subventions d’investissement
+ Impôts latents sur les provisions réglementées
Provisions financières pour risques et charges à plus d’un an (justifiée)
- Ecarts de conversion-Actif couverts par les provisions financières pour
risques et charges
Dettes à plus d’un an
CAPITAUX PERMANENTS
Dettes fournisseurs
Produits constatés d’avance
Dettes fiscales
Dettes sociales
Dividendes à payer
Risques provisionnés (justifiés)
- Ecarts de conversion-Actif couverts par les risques provisionnés
+ Intérêts courus sur emprunts +
Part des emprunts à moins d’un an
+ Impôts latents sur les provisions financières sans objet
+ Provisions financières pour risques et charges à moins d’un an (justifiées)
Banque, crédit d’escompte
Banque, crédit de trésorerie
Banque, découverts
DETTES A MOINS D’UN AN
TOTAL PASSIF

5.2 Bilan financier condensé :


Valeurs Valeurs
ACTIF % PASSIF %
réelles réelles
Capitaux propres
VALEURS IMMOBILISEES Dettes à plus d’un an
CAPITAUX PERMANENTS
Valeurs d’exploitation
Valeurs réalisables
DETTES A MOINS D’UN AN
Disponibilités
ACTIF A MOINS D’UN AN
TOTAL ACTIF 100 % TOTAL PASSIF 100 %

6. ANALYSE :
L’analyse du bilan financier peut être effectuée à partir du Fonds de roulement financier et de
Ratios.
6.1 Le Fonds de roulement financier (FRF) :

- 18 -
Le Fonds de roulement financier ou Fonds de roulement liquidité est l’excédent de l’actif à moins
d’un an sur les dettes à moins d’un an.

La formule de calcul est:

FRF = Actif à moins d’un an – Dettes à moins d’un an

• Lorsque le FRF est > ou = 0 : Cela signifie que l’actif à moins


d’un an est > ou = dettes à moins d’un an.
La transformation des actifs à moins d’un an totalement en disponibilités permettra de rembourser
les dettes échues. Donc l’entreprise est liquide.

• Lorsque le FRF est < 0 : Cela signifie que l’actif à moins d’un
an est < dettes à moins d’un an.
La transformation des actifs à moins d’un an totalement en disponibilités ne permettra pas de
rembourser la totalité des dettes échues. Donc l’entreprise n’est pas liquide.

6.2 Les ratios :


Le tableau suivant présente quelques ratios du bilan financier :
Nom Formule de calcul Explication
Ce ratio permet de savoir si l’entreprise est
Ratio de Actif à moins d’un an capable de rembourser ses dettes à moins
liquidité d’un an à partir de ses actifs à moins d’un
générale Dettes à moins d’un an an. Il doit être > 1.

Ce ratio vérifie le critère de solvabilité. Il


Total Actif permet de savoir si, dans une hypothèse de
liquidation, le prix de vente des actifs de
Ratio de solvabilité (Dettes à plus d’un an + l’entreprise peut couvrir le remboursement
générale
Dettes à moins d’un an) de l’ensemble des dettes de l’entreprise.
Il doit être > 1.

- 19 -
EXERCICE N°1: (BTS 2008)

Le bilan après inventaire au 31/12/N des établissements LIDIAN se présente comme suit :
Actif Brut Amort/Pr Net Passif Montant

Capital 10 000 000


Terrains 3 750 000 3 750 000 Réserves 4 500 000
Bâtiments 15 000 000 5 000 000 10 000 000 Résultat net 1 000 000
Matériels 6 000 000 3500000 2 500 000 Subvention d'inv. 2 500 000
Autres immob. 3 000 000 1 000 000 2 000 000 Amortissements dér. 1 875 000
Marchandises 1 000 000 250 000 750 000 Emprunts 950 000
Créances HAO 500 000 500 000 Provisions finan 675 000
Clients 6 250 000 1 750 000 4500000 Dettes HAO 1 000 000
Autres créances 850 000 100 000 750 000 Fournisseurs 3 750 000
Banque 2 000 000 2 000 000 Dettes fiscales 1 500 000
CCP 500 000 500 000 Dettes sociales 750 000
Caisse 1 750 000 1 750 000 Autres dettes 500 000

TOTAL 40 600 000 11 600 000 29 000 000 TOTAL 29 000 000

En vue de l'établissement du bilan financier, vous disposez des informations suivantes :


- Le terrain est estimé à 4 000 000
- Les bâtiments sont estimés à 18 000 000
- Les matériels sont estimés à 2 000 000
- Les autres immobilisations sont estimées à 2 100 000
- Le stock-outil est estimé à 280 000
- Le projet d'affectation de résultat prévoit une distribution de dividende de 210 000
- 35% des provisions financières pour risques et charges sont injustifiées
- 40% des provisions financières pour risques et charges sont justifiées et à long terme -
25% des provisions financières pour risques et charges sont justifiées et à court
terme - L'emprunt figurant au bilan sera remboursé dans 2 ans.
NB:
- Le taux d'imposition est de 25%
- II sera pris en compte un impôt différé sur les postes suivants
 Les subventions d'investissement
 L'amortissement dérogatoire
 Les provisions injustifiées
Travail à faire :
1) Présenter le bilan financier
2) Calculer le fonds de roulement.

- 20 -
EXERCICE 2

Le bilan de la S.A. Bethel au 31/12/2011 après inventaire se présente comme suit :

LIBELLES MONTANT AMORT. MONTANT LIBELLES MONT


BRUT PROV. NET
Terrains 19 000 000 19 000 000 Capital 50 000 000
Bâtiments 40 000 000 5 000 000 35 000 000 Réserve indisponible 4 200 000
Mat. et outillage 10 000 000 2 000 000 8 000 000 Réserve libre 6 000 000
Mat. de transport 25 000 000 4 000 000 21 000 000 Report à nouveau 300 000
Mobiliers 10 000 000 3 000 000 7 000 000 Résultat 18 200 000
Mat. de bureau 5 200 000 1 200 000 4 000 000 Subvention d’invest. 8 200 000
Titres de particip. 16 000 000 16 000 000 Provisions règlement. 7 000 000
Matières premières 10 500 000 1 500 000 9 000 000 Emprunts 16 000 000
Produits finis 6 000 000 800 000 5 200 000 Provisions financières 6 000 000
Clients 15 000 000 2 000 000 13 000 000 Fournisseurs 21 400 000
Titre de placement 5 200 000 200 000 5 000 000 Dettes fiscales 4 200 000
Banque 4 300 000 4 300 000 Dettes sociales 4 000 000
Caisse 1 000 000 1 000 000 Effet à payer 2 000 000

TOTAL 167 200 000 19 700 000 147 500 000 147 500 000

Renseignements divers :
- Les terrains ont une valeur de 20 000 000.
- Les bâtiments sont estimés à 38 000 000.
- Les matériels et outillages sont estimés à 7 000 000 - Le mobilier est estimé à 5 000
000.
- Le matériel de bureau comporte des micro-ordinateurs obsolètes dont la valeur réelle est
estimée à 4 500 000.
- Les titres de participation au vu de leur valeur boursière valent 17 000 000. - Les
matières premières valent réellement 8 900 000.
- Le gestionnaire des stocks décide d’avoir un stock outil représentant 10% du montant net
des stocks.
- Les créances sont constituées des éléments suivants :
o Effet à recevoir 3 000 000 ; le plafond d’escompte est de 5 000 000.
o Client douteux 3 000 000 ; parmi ces clients, il existe 500 000 à considérer comme
des pertes.
o Le reste est constitué de créances clients.
- Le tiers des provisions financières sont des provisions sans objet.
- Une partie des emprunts à long terme sera emboursée sur deux mois 3 000 000.
- Des titres de placement d’une valeur de 1 000 000 ne peuvent pas être revendus à court
terme. Ils doivent être considérés comme des titres à plus d’un an. - Le projet de
répartition du résultat se présente ainsi :
o 10% à la réserve légale

- 21 -
o Le reste plus le report à nouveau antérieur sera reparti ainsi : 1 275 000 sous forme
de réserve facultative ; 8 000 000 sous forme de dividende.
Travail à faire :
1- Faire le tableau des plus-values et des moins-values
2- Faire les reclassements et les redressements nécessaires
3- Etablir le bilan financier
4- Etablir le bilan en grandes masses
5- Calculer le fonds de roulement net ; le BFR, et la trésorerie nette 6- Analyser

EXERCICE N°3:

Le bilan de l'entreprise ORDI au 31/12/N après inventaire se présente comme suit :


Actif Mont. Brut Amort Mont. net Passif Mont.
Fonds commercial 17 800 000 17 800 000 Capital 100 000 000
Mat. et outillage 30 000 000 7 500 000 22 500 000 Réserve légale 18 500 000
Mat. de transport 25 800 000 5 160 000 20 640 000 Réserve statutaire 4 000 000
Mob. de bureau 10 000 000 1 000 000 9 000 000 Bénéfice net 22500 000
Mat. de bureau 15 000 000 3 000 000 12 000 000 Emprunts 13 000 000
Titres de part. 8 500 000 8 500 000 Prov. fin risques . 8 840 000
Marchandises 25 000 000 1 200 000 23 800 000 Fourn. 2 000 000
Matières Prem. 12 000 000 500 000 11 500 000 d'investis. 2 850 000
Produits finis 8 350 000 8 350 000 Fourn. d'expl. 3 000 000
Clients 17 800 000 3 000 000 14 800 000 Dettes fiscales 1 950 000
Effets à recevoir 12 750 000 12 750 000 Effets à payer
Titres de placem. 10 200 000 2 000 000 8 200 000
Banque 4 500 000 4 500 000
Caisse 2 300 000 2 300 000
Total actif 200 000 000 23 360 000 176 640 000 Total passif 176 640 000

Renseignements divers :

- Le matériel et outillage est estimé à 28 000 000.


- Le mobilier est estimé à 12000000.
- Le matériel de bureau est obsolète. Sa valeur réelle est estimée à 10 000 000.
- Les titres de participation valent 10 000 000.
- Le stock outil des marchandises représente 15% du montant net des marchandises. - Le stock
flottant de produits finis représente 90% du poste produits finis le reste sera utilisé de façon
durable par l'entreprise.
- Les matières premières valent réellement 10 500 000.
- Le plafond d'escompte de l'entreprise est de 8 000 000.
- 30% des provisions financières pour risques sont sans objet.
- Un montant de 2 500 000 F des emprunts sera remboursé dans deux mois et il y a 600000F
d'intérêts courus.
- Des titres de placement d'une valeur de 5 000 000 ne peuvent être cédés avant un an. Le
résultat sera réparti de la façon suivante : dotation de la réserve légale dans les limites prévues

- 22 -
par la loi ; sur le solde 95% à distribuer dans quelques mois sous forme de dividendes et le reste
en report à nouveau.

TRAVAIL A FAIRE :

1- Etablir le bilan financier détaillé.


2- Calculer le Fonds de Roulement Financier, le ratio de solvabilité générale et porter un
jugement sur la liquidité et la solvabilité de l'entreprise.

EXERCICE N°4:

Le bilan après inventaire d’une S.A. ATTO au 30/09/2012 se présente comme suit :
ACTIF Montants Amort Montant PASSIF Montant
bruts /prov. net
Terrains 3 500 000 - 3 500 000 Capital 3 000 000
Matériel industriel 1 500 000 300 000 1 200 Réserves indispo. 300 000
Mobilier de bureau 500 000 100 000 000 400 Réserves libres 175 000
Matériel informatique 600 000 200 000 000 Report à nouveau 25 000
Titre de participation 800 000 - 400 000 Résultat net 900 000
Stocks de marchandises 350 000 50 000 800 000 Provision financière 600 000
Créances Clients 1 500 000 200 000 300 000 Dettes financières 2 200 000
Titre de placement 500 000 - 1 300 000 Dettes Fournisseurs 1 300 000
Banque 1 200 000 - 500 000 Dettes fiscales 700 000
Caisse 200 000 - 1 200 000 Dettes sociales 500 000
200 000 Découvert bancaire 100 000

TOTAL 10 650 000 850 000 9 800 000 TOTAL 9 800 000
Renseignements divers :

- Le terrain est évalué à 4 000 000


- Le matériel industriel est estimé à 1 600 000.
- le matériel informatique est estimé à 350 000.
- les titres de participations au vu de leur valeur boursière valent 820 000
- le chef magasinier considère que le stock de sécurité représente 15% de la valeur nette
comptable.
- Les titres de placement ont une valeur de 550 000, l’entreprise souhaite les conserver.
- 10% des emprunts seront remboursés trois mois.
- 20% des provisions financières sont sans objets.
- le projet de répartition du résultat se présente ainsi :
• 10% à la réserve légale
• le reste plus le report à nouveau antérieur seront répartis ainsi : 120 000
sous forme de réserve facultative ; 600 000 sous forme de dividende. -
les créances sont constituées des éléments suivants :
• effets à recevoir 300 000, le plafond d’escompte est de 500 000
• clients douteux 400 000
• le reste est constitué de créances clients.

- 23 -
Travail à faire

1) Présenter le tableau des écarts de réévaluation


2) Faire les reclassements et les redressements nécessaires.
3) Etablir le bilan financier.
4) Etablir le bilan en grandes masses.
5) Calculer le fonds de roulement net, le BFR et la trésorerie nette.
6) Analyser

- 24 -
Chapitre 3 : LE COMPTE DE RESULTAT

1- Définition et Objectif

1-1. Définition

Le compte de résultat recense, pour une période donnée toutes les ressources produites par
l’activité de l’entité et les charges consommées ou occasionnées par les mis en œuvre.
1-2. Objectif
Il permet de porter un jugement sur l’efficacité de la gestion conduite par les dirigeants de
l’entreprise et aussi d’apprécier la rentabilité de l’entreprise.

2- Détermination du Résultat par les soldes significatifs ou Soldes intermédiaires de


gestion

Pour porter un jugement sur la situation économique de la société et en particulier au niveau


de sa rentabilité, la simple connaissance du résultat l’exercice est insuffisante. En effet, celui-
ci intéresse essentiellement les actionnaires qui seront rémunérés sur cette base. Pour enrichir
l’analyse, des soldes intermédiaires de gestion (SIG) qui divisent le résultat net en résultats
partiels seront déterminés pour analyser les performances de l’entreprise. Ce sont :
• Marge commerciale
• Valeur ajoutée
• Excédent brut d’exploitation
• Résultat d’exploitation
• Résultat financier
• Résultat de l’activité ordinaire
• Résultat Hors activité ordinaire
• Résultat net

2-1. Marge commerciale : compte 1321


C’est un solde qui est calculé uniquement pour les entreprises commerciales.
C’est la différence entre le montant net HT des ventes de marchandises et le coût d’achat des
marchandises vendues.
Charges Lettrage Produits Lettrage
Achat HT de marchandises RA RB Vente HT de marchandises TA
+/- Var. de stock de marchandises
Total charge 1 Total produit 1
Marge brute sur marchandises = Total Produit 1 – Total charge 1

NB : Variation de stock de marchandises = stock final – stock initial

- 25 -
Cet indicateur permet de calculer la performance des entités commerciales. Elle représente le

supplement de valeur apportée par l’entité au coût d’achat des marchandises vendues. 2-

3.Valeur ajoutée:

C’est la différence entre la production et la consommation. Elle représente la richesse crée par
l’entité du fait de ses opérations d’exploitation et mesure son poids économique.
Charges Lettrage Produits Lettrage
Achat HT de marchandises RA Ventes de marchandises TA
+/- Var. de stock de marchandises RB + Ventes de produits fabriqués TB
Achat stockés de matières premières et RC +Travaux, services vendus TC
fourn. RD +Produits accessoires TD
+/- Variation de stock d’autres approvision. RE +/- Production stockée TE
+Autres achats RF + Production immobilisée TF
+/- Variation de stock autres approvision. RG +subvention d’exploitation TG
+Transport RH +autres produits TH
+Services extérieurs RI + Transferts de charges d’exploitation TI
+Impôts et taxes RJ
+Autres charges
Total charges 2 Total produits 2
Valeur Ajoutée(TN) = Total Produits 2 – Total charges 2

NB : Variation de stock = stock final – stock initial

2-3 Excédent brut d’exploitation


L’EBE ou Excédent Brut d’Exploitation est la ressource que l’entité tire de son exploitation
après avoir rémunéré le facteur travail.

Charges Lettrage Produits Lettrage


Charges de personnel RK VA XC
Total charges 3 Total produits 3
EBE = Total produits 3 – Total charges 3 = VA – charges de personnel

2-4 Résultat d’exploitation :


C’est le résultat lié aux activités d’exploitation
RE= total produit d’exploitation – total des charges d’exploitation

Charges d’exploitation Lettrage Produits d’exploitation Lettrage


Dot. aux amort., aux prov. Et dépréciation RL EBE XD
+Reprise d’amort. Prov. et dép. TJ
Total charges 4 Total produits 4
Résultat d’exploitation = Total produits 4 – Total charges 4

- 26 -
2-5 Résultat Financier
C’est le résultat lié aux opérations financières de l’entreprise
Résultat financière (UG)= Total produits financiers – Total charges financières

Charges financières Lettrage Produits financiers Lettrage


Frais financier et charges assimilées RM RN Revenus financiers et assimilés TK
+dotation aux prov. Et dep. à finan. +Reprise de prov. Et dep. Finan. TL
+transfert de charges financières TM
Total charges 5 Total produits 5
Résultat Financier (UG) = Produits financiers – charges financières

2-6 Résultat des activités ordinaires


C’est le résultat lié à l’activité normale de l’entreprise.
Résultat des activités ordinaires(UI)= total des produits AO – Total des charges AO
= Résultat d’exploitation + Résultat financier

2-7 Résultat Hors activités ordinaires


C’est le résultat lié à l’activité exceptionnel de l’entreprise
RHAO (UP) = Total des produits HAO – Total des Charges HAO

Charges HAO Lettrage Produits HAO Lettrage


Val. comptable de cession des immob. + RO RP Produit de cession d’immobilisation TN
autres charges HAO + Autres Produit HAO TO
Total des Charges HAO total des produits HAO
RHAO(UP) = Total des produits HAO – Total des Charges HAO

2-8 Résultat Net


C’est le résultat après impôt
C’est le résultat après déduction de l’impôt sur le bénéfice qui figure dans les capitaux propres
et qui donnera lieu à répartition
Résultat net (UZ) = RAO +RHAO - Participation des travailleurs - impôt sur résultat

Charges Lettrage Produits Lettrage


Participation des travailleurs RQ RS RAO XG
+impôt sur résultat RHAO XH
Total charges 6 Total Produits 6
Résultat net = Total Produit 6 – Total charge 6

NB : impôt BIC = résultat fiscal * taux d’impôt BIC


Et résultat fiscal = Résultat comptable +réintégration –déduction
Résultat net = résultat comptable – impôt BIC

- 27 -
- 28 -
MODELE DE COMPTE DE RESULTAT
Désignation entité:…………………………. Exercice clos le 31-12
Numéro d'identification: …………………………………. Durée en (mois): …

COMPTE DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE N

EXERCICE EXERCICE

REF LIBELLES NOTE AU AU


31/12/N 31/12/N-1
NET NET
TA Ventes de marchandises A + 21
RA Achats de marchandises - 22
RB Variations de stocks de marchandises -/+ 6
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB)
TB Ventes de produits fabriqués B + 21
TC Travaux, services vendus C + 21
TD Produits accessoires D + 21
XB CHIFFRE D’AFFAIRES (A+B+C+D)
TE Production stockée (ou déstockage) -/+ 6
TF Production immobilisée + 21
TG Subventions d’exploitation + 21
TH Autres produits + 21
TI Transferts de charges d’exploitation + 12
RC Achats de matières premières et fournitures liées - 22
RD Variation de stocks de matières premières et fournitures liées -/+ 6
RE Autres achats - 22
RF Variation de stocks d’autres approvisionnements -/+ 6
RG Transports - 23
RH Services extérieurs - 24
RÏ Impôts et taxes - 25
RJ Autres charges - 26
XC VALEUR AJOUTEE (Somme XB+RA+RB) + (Somme TE à RJ)
RK Charges de personnel - 27
XD EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (XC+RK) 28
TJ Reprises d’amortissement, provisions et dépréciations + 28
RL Dotations aux amortissements, aux provisions et dépréciations - 3C&28
XE RESULTAT D’EXPLOITATION (XD+TJ+RL)
TK Revenus financiers et assimilées + 29
TL Reprises de provisions et dépréciation financières + 28
TM Transferts de charges financières + 12
RM frais financiers et charges assimilées - 29
RN Dotations aux provisions et aux dépréciations financières - 3C&28
XF RESULTAT FINANCIER (Somme TK à RN) XG RESULTAT DES
ACTIVITES ORDINAIRES (XE+XF)
TN Produits des cessions d’immobilisations + 3D
TO Autres produits HAO + 30
RO Valeurs comptables des cessions d'immobilisations - 3D
29
RP Autres charges HAO - 30
XH RESULTAT Hors Activités Ordinaires (Somme TN à RP)
RQ Participation des travailleurs - 30
RS Impôts sur le résultat -
XI RESULTAT NET (XG+XH+RQ+RS)

30
4- les soldes financiers liés a l’activité d’une entreprise
Les soldes financiers liés à l’activité d’une entreprise sont : la capacité d’autofinancement
globale (CAFG) et l’autofinancement (AF).
4-1 La capacité d’autofinancement globale :
 Définition:
La CAFG est un solde financier qui présente la trésorerie potentielle créée par l’entreprise à
partir de ses activités.
Elle peut être utilisée par l’entreprise pour financer ses investissements.
Elle constitue un indicateur de performance de l’entreprise.
 Formules de calcul:
Il existe deux méthodes de calcul de la CAFG: la méthode soustractive et la méthode additive.
 La méthode soustractive :
Charges Montants Produits Montants
Frais financiers (67 sauf 676) EBE
Pertes de change (676) Transferts de charges d'exploitation (781)
Charges HAO (83) Revenus financiers (77 sauf 776)
Participation (87) Gains de change (776)
Impôts sur le résultat (89) Transferts de charges financières (787)
Produits HAO (84, 88 sauf 848)
Transferts de charges HAO (848)
Total (I) Total (II)
CAFG = Total (II)-Total (I)

 La méthode additive :

Reprises d'amortissements et de
Résultat net
provisions (791, 797, 798, 86)
Produits des cessions occasionnelles Dotations aux amortissements et
d’immobilisations (82) provisions (68, 69, 85)
Valeurs comptables des cessions
occasionnelles d’immobilisations (81)
Total (I) Total (II)
CAFG = Total (II)-Total (I)

NB :
Les cessions occasionnelles d’immobilisations ne sont pas prises en compte pour le calcul de
la CAFG. Il faut donc éliminer du Résultat net les comptes 82 et 81.

- 31 -
4-2 L’autofinancement :
 Définition:
L’AF est un solde financier qui présente la trésorerie potentielle créée par l’entreprise à partir
de ses activités après les distributions de dividendes.
 Formule de calcul:
AF = CAFG – Distribution de dividendes
Il s’agit des dividendes de l’exercice N-1 mis en payement dans l’exercice N et des acomptes
sur dividendes de l’exercice N.

5- QUELQUES RATIOS D’ANALYSE DE L’ACTIVITE :


 Les ratios de croissance :
Ils permettent de mesurer la variation des activités d’une entreprise. Ils peuvent être calculés à
partir de la Valeur ajoutée et du Chiffre d’affaires.

Nom Formule de calcul Explication

- Un pourcentage>0 signifie que la VA de


l’année N a augmenté par rapport à la VA
de l’année N-1. Les activités de
l’entreprise connaissent une croissance. Un
- pourcentage=0 signifie que la VA de
Taux de variation de l’année N est = à la VA de l’année N-1.
la valeur ajoutée Les activités de l’entreprise sont en
(VA) stagnation.
[ VA (N) – VA (N-1) ]x100 - Un pourcentage<0 signifie que la VA de
VA (N-1)
l’année N a diminué par rapport à la VA de
l’année N-1. Les activités de l’entreprise
connaissent une décroissance.
- Un pourcentage>0 signifie que le CA de
l’année N a augmenté par rapport au CA de
l’année N-1. Les activités de l’entreprise
connaissent une croissance.
Taux de variation du - Un pourcentage=0 signifie que le CA de
chiffre d’affaires [ CAHT (N) – CAHT (N-1) ]x100 l’année N est = au CA de l’année N-1. Les
(CA) activités de l’entreprise sont en stagnation.
CAHT (N-1) - Un pourcentage<0 signifie que le CA de
l’année N a diminué par rapport au CA de
l’année N-1. Les activités de l’entreprise
connaissent une décroissance.

 La part de marché

- 32 -
Il permet de mesurer l’importance des activités d’une entreprise par rapport celles de
l’ensemble des entreprises du même secteur d’activité.

Nom Formule de calcul Explication

CAHT de A x 100
Par exemple, si ce ratio est = 20% cela signifie
Part de marché d’une
que le CAHT de l’entreprise A représente 20%
entreprise A CAHT total des entreprises
du CAHT total.
du même secteur d’activité
L’entreprise A détient donc 20% du marché.

EXERCICE 1 :

La Société STAR est spécialisée dans la fabrication, la distribution et le négoce de pièces de rechange
pour vélos et motos.
Pour l’exercice N, on vous présente un extrait de la balance après inventaire (en KF).

N° de Solde Solde
Intitulé des comptes
compte débiteur créditeur
601 Achats de marchandises 11.600
6019 Rabais, remises et ristournes obtenus 600
602 Achats de matières premières 212.400
6029 Rabais, remises et ristournes obtenus 10.400
6031 Variation de stock de marchandises 1.000
6032 Variation de stock de matières premières 24.000
608 Achats d’emballages 33.800
611 Transports sur achats 1.400
622 Locations et charges locatives 59.000
631 Frais bancaires 2.000
64 Impôts et taxes 14.200
659 Charges provisionnées 15.860
661 Rémunérations directes versées au personnel 71.200
664 Charges sociales 32.400
671 Intérêts des emprunts 6.400
673 Escomptes accordés 1.760
681 Dotations aux amortissements d’exploitation 10.400
81 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations 3.000
701 Ventes de marchandises 11.600
702 Ventes de produits finis 450.800
707 Produits accessoires 16.000
736 Variations de stock de produits finis 16.000
759 Reprises de charges provisionnées d’exploitation 11.540
771 Intérêts de prêts 4.700
779 Reprises de charges provisionnées financières 340
781 Transferts de charges d’exploitation 2.000
82 Produits des cessions d’immobilisations 2.000
84 Produits HAO 160

- 33 -
TOTAL 476.420 550.140

TRAVAIL A FAIRE:
1- Calculer les soldes intermédiaires de gestion.
2- Etablir le compte de résultat normalisé du référentiel comptable de l'OHADA (Annexe).
3- Calculer de deux façons la CAFG.
4- Calculer et commenter le taux de variation du chiffre d'affaires sachant que le chiffre
d’affaires de N-1 est égal à 598 000 000.
Impôt sur le résultat : 25%.

EXERCICE 2 :

Le 31/12/20N l’entreprise « MOUNACI » vous fournit les données suivantes après inventaire :

Cpte Libellés Soldes débiteurs Soldes créditeurs


601 Achat de marchandises 50.000.000
602 Achat matière première 10.000.000
6031 Variation stock marchandises 7.000.000
6032 Variation stock matières premières 1.000.000
604 Achat matières et fournitures premières 5.000.000
623 Redevance de crédit-bail 6.000.000
624 Entretien réparation 8.000.000
626 Etude, recherches et documentation 500.000
627 publicité 1.000.000
632 Rémunération d’intermédiaire 1.000.000
633 Frais de formation du personnel 2.000.000
64 Impôts et taxes 2.000.000
651 Pertes sur créances 100.000
6582 dons 500.000
66 Charges du personnel 16.000.000
671 Intérêts des emprunts 2.000.000
676 Perte de change 250.000
681 Dotation aux amortissements d’exploitation 5.000.000
691 Dotation aux provisions d’exploitation 2.000.000
697 Dotation aux provisions financières 600.000
701 Vente de marchandises 90.000.000
702 Vente de produits finis 25.000.000
736 Variation de stock de produits finis 10.000.000
758 Produits divers 2.500.000
774 Revenu des titres de placement 2.000.000
797 Reprise des provisions financières 2.500.000
81 Valeur comptable de cession d’immobilisations 2.500.000
82 Produit de cession d’immobilisations 5.000.000
851 Dotation aux provisions réglementées 4.550.000
863 Reprise de provision pour risque et charge HAO 3.000.000

TRAVAIL A FAIRE:

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1- Calculer les soldes intermédiaires de gestion.
2- Etablir le compte de résultat normalisé du référentiel comptable de l'OHADA (Annexe). 3-
Calculer de deux façons la CAFG.

Chapitre 4 : LE DIAGNOSTIC FINANCIER

Etablir le diagnostic consiste à porter un jugement et à caractériser une situation en analysant


différents indicateurs. Le diagnostic d’entreprise peut prendre de multiples formes et
objectifs. Le diagnostic peut ainsi être focalisé sur les aspects technologiques, la situation
juridique, le positionnement commercial, les systèmes d’information…
Le diagnostic financier pourrait être considéré comme fonctionnel car il porte essentiellement
sur les données financières de l’entreprise. Cette perspective serait réductrice tant le
diagnostic financier est au cœur de toute démarche d’analyse globale de l’entreprise.
Le diagnostic financier est une des composantes principales du diagnostic stratégique général.
Il permet de mettre en lumière nombre des choix de gestion opérés dans l’entreprise, les
réussites et échecs dans les différentes activités, les forces et faiblesses.
Le diagnostic financier est ainsi au centre de toutes les informations susceptibles d’éclairer le
jugement que l’on peut porter sur une entreprise.
Ce jugement a généralement pour objectif la prise de décision. Pour être pertinent, le
diagnostic financier doit donc tenir compte de deux dimensions majeures : la destination du
diagnostic et le contexte dans lequel l’entreprise exerce son activité.
Ce chapitre propose une démarche générale de diagnostic. L’analyse des données financières
est essentiellement abordée au travers des ratios qui fournissent une information claire et
synthétique facilitant la comparaison sectorielle et temporelle.
Il est important de comprendre le contexte dans lequel l’entreprise évolue.

1- Les principes et le contexte général du diagnostic financier


Le diagnostic financier repose sur une approche contingente : de multiples variables peuvent
influencer les résultats et les choix de gestion opérer par les dirigeants (histoire de
l’entreprise, secteur d’activité, taille, environnement concurrentiel…)

- 35 -
Parmi les autres facteurs affectant le jugement que porte l’analyste sur une entreprise, deux
dimensions semblent également déterminantes : la destination et les caractéristiques générales
de l’entreprise. Nous comptons les abordés après avoir rappelé les principaux outils du
diagnostic financier.

1-1 Les outils et principes du diagnostic financier


Le diagnostic financier utilise les outils d’analyse suivant :
• Analyse de l’exploitation : soldes intermédiaires de gestion pour comprendre la
formation des résultats et la structure des coûts, calcul de la capacité
d’autofinancement, ratios de gestion, analyse du besoin en fonds de roulement
• Analyse de la structure financière : calcul du fonds de roulement net global, analyse
patrimoniale de l’actif immobilisé, ratios de structure.
• Analyse de l’endettement : niveau d’endettement par rapport au fonds propres, coût de
l’endettement, coût moyen pondéré des capitaux propres, ratios d’endettement…
• Analyse de la trésorerie : trésorerie active et passive, escompte, concours bancaires,
coût moyen de la trésorerie passive, tableaux de flux de trésorerie.
Ces différentes dimensions du diagnostic financier ne sont évidemment pas indépendantes les
unes des autres et il appartiendra à chaque analyste, en fonction de ses besoins et des
informations disponibles, de définir un angle d’attaque pour porter un jugement sur
l’entreprise. Dans la plupart des cas, l’analyse sera élaborée autour de la relation entre
rentabilité et risque : cette entreprise ou cette activité est-elle rentable et avec quel niveau de
risque ?

Ainsi, l’analyste financier définira ses propres seuils, c’est-à-dire les valeurs (rentabilité,
risque) pour lesquelles il considère que l’entreprise est en bonne ou mauvaise santé
financière.
Les ratios constituent alors un mode d’organisation des informations financières
particulièrement apprécié, car ils favorisent la comparabilité interne (sur plusieurs périodes ou
entre les différentes activités de l’entreprise) et externe (par rapport aux principaux
concurrents, aux normes sectorielles, voire par rapport à d’autres secteurs d’activité en cas
d’interrogation sur les opportunités d’investir dans une entreprise).

Le diagnostic financier repose sur le diptyque rentabilité/risque :

- 36 -
La rentabilité est définie de manière générale comme le rapport entre un résultat et les moyens
mis en œuvre pour l’obtenir. Ces notions seront discutées plus loin, mais elles sont définies
rapidement ici :

- La rentabilité des capitaux propres est alors le rapport entre le résultat net (susceptible
d’être distribué et/ou mis en réserves) et les capitaux propres (ressources apportées par
les actionnaires pour générer le résultat net).
- La rentabilité économique est le rapport entre un résultat économique (EBE, Résultat
d’exploitation, généralement après déduction de l’impôt BIC) et un actif économique
(total actif ou somme des immobilisations d’exploitation et du BFRE) mobilisé pour
obtenir le résultat économique.

Le risque pour une entreprise est associé à trois principales dimensions :

- Le risque d’exploitation
- Le risque financier
- Le risque de faillite

Ces outils « classiques » du diagnostic financier sont parfois jugés insuffisants pour rendre
compte de la création de valeur par l’entreprise. La prise en compte des nombreuses parties
prenantes (partenaires industriels et commerciaux, salariés, actionnaires, mais également
pouvoirs publics ou concurrents) amène de plus en plus d’analystes à intégrer dans leur
diagnostic de nouveaux indicateurs, notamment environnementaux et sociaux.

Quatre limites des indicateurs financiers traditionnels justifient ces développements récents :

- La difficile prise en compte des actifs incorporels, qui rassemblent des actifs
hétérogènes et difficilement évaluables sur la base des informations comptables.
- Les limites des approches financières à court terme et la nécessité de penser le
diagnostic financier sur le moyen et le long terme.
- Le dépassement du concept de valeur actionnariale.
- La prise en compte de nouveaux risques. Les risques écologiques et sociaux associés à
l’activité d’une entreprise sont de plus en plus pris en compte par ses partenaires dans
leur décision de collaboration.

Ces développements récents sont essentiellement le fait des grandes entreprises cotées, mais il
est envisageable qu’ils s’appliquent également aux entreprises de plus petite taille dans les
années à venir.

- 37 -
Ainsi, outre la diversité des outils mobilisés, la forme du diagnostic financier et la démarche
retenue pourront varier en fonction des objectifs du diagnostic et de la nature des
destinataires.

1-2 La destination du diagnostic financier


S’interroger sur la destination du diagnostic financier revient à s’intéresser à ses destinataires
et à leurs objectifs. Comme nous l’avons évoqué en introduction, le diagnostic peut avoir de
multiples objectifs qui peuvent influencer l’approche retenue.
Bien que cela ne soit pas une liste exhaustive, quatre destinataires principaux du diagnostic
financier peuvent être identifiés : les dirigeants, les actionnaires et les investisseurs potentiels,
les partenaires financiers (banques) et les partenaires industriels et commerciaux.

1-2-1 Le diagnostic financier pour les dirigeants


Lorsqu’il est réalisé pour les dirigeants de l’entreprise, le diagnostic financier a
essentiellement pour objectif de les aider à prendre une décision importante, telle qu’un choix
d’investissement, un choix de développement stratégique, la recherche de partenaires
financiers, etc.

Dans ce cadre, le diagnostic pourra utiliser de nombreuses informations internes à


l’entreprise, issues des documents fournis par les dirigeants, des réponses qu’ils auront
apportées aux questions de l’analyste ou des documents comptables et financiers internes
qu’ils auront procurés à l’analyste.

1-2-2 Le diagnostic financier pour les actionnaires


La théorie économique classique fait l’hypothèse que les actionnaires sont essentiellement
intéressés par la rentabilité de leur investissement. Nous retiendrons cette approche ici dans la
mesure où les catégories particulières d’actionnaires (notamment l’actionnariat familial) ont
des attentes proches de celles des dirigeants évoqués précédemment.

Lorsque le diagnostic financier est réalisé pour les actionnaires, il a généralement pour
objectif(s) un ou plusieurs des points suivants :

- Analyse de la rentabilité générale : rentabilité économique et financière.


- Analyse des choix de gestion des dirigeants : évaluation des décisions
d’investissement, de l’utilisation des ressources, des flux de trésorerie, de la politique
sociale, industrielle et commerciale poursuivie.
- Analyse prospective des flux : plans de financement, tableaux de flux...

- 38 -
La qualité de l’information fournie aux actionnaires dépendra en grande partie de la qualité
des informations et données obtenues par l’analyste : entretiens avec les dirigeants,
documents financiers internes, etc.

Le diagnostic à destination des investisseurs potentiels sera sensiblement identique, mais il


devra intégrer de nombreuses données comparatives sectorielles et sera évidemment
particulièrement axé sur les perspectives de développement et les niveaux de rentabilité
attendue qui en découlent.

1-2-3 Le diagnostic financier pour les partenaires financiers


Le diagnostic financier réalisé par un banquier est très généralement réalisé dans le cadre
d’une demande de prêt. Le diagnostic sera alors basé essentiellement sur l’étude de
l’endettement de l’entreprise. Le banquier sera particulièrement attentif à ne pas dépasser
certaines normes sectorielles ou générales qui sont définies par l’établissement bancaire en
fonction de sa politique de financement des entreprises. Le ratio liquidatif (fonds propres
nets / total bilan) permettra à l’analyste bancaire d’avoir une première information sur le
niveau d’endettement général de l’entreprise. En fonction de l’activité, un ratio liquidatif égal
à 20 % ou plus sera considéré comme acceptable, même s’il ne permet pas le remboursement
des tiers en cas de liquidation.

Ce type de ratio sera donc complété par une analyse patrimoniale, en s’attachant notamment à
estimer la valeur du fonds de commerce et des autres immobilisations.

Bien que centré sur l’endettement, le diagnostic bancaire ne fera évidemment pas abstraction
des autres dimensions du diagnostic : évaluer un niveau d’endettement acceptable sans
l’analyser au regard des capacités de remboursement, donc des flux disponibles, serait inutile.
L’exploitation (ratios de gestion, flux de trésorerie et besoin en fonds de roulement) seront
donc intégrés au diagnostic bancaire.

1-2-4 Le diagnostic financier pour les partenaires industriels et commerciaux


Les partenaires industriels et commerciaux (fournisseurs, clients, alliances industrielles,
soustraitants, etc.) sont intéressés par la santé financière de l’entreprise pour s’assurer qu’elle
respectera les termes du contrat qu’ils ont passé avec elle.

Les clients seront donc particulièrement attentifs à la capacité de l’entreprise à fournir ses
produits et/ou services en temps et en heure, selon les conditions tarifaires définies dans le
contrat. Pour cela, ils focaliseront leur analyse sur les ratios fournissant une information sur le

- 39 -
degré de vétusté des immobilisations (amortissements / immobilisations amortissables), les
délais de rotation des stocks, mais également sur des informations générales telles que la
situation de trésorerie ou la structure d’endettement, afin de s’assurer que leur fournisseur ne
risque pas la liquidation.

Les fournisseurs et sous-traitants seront eux particulièrement attentifs à la solvabilité de


l’entreprise, c’est-à-dire sa capacité à payer ses dettes. Pour cela, ils analyseront
l’endettement, les délais de paiement clients et fournisseurs, la structure financière.

1-3 L’influence des caractéristiques générales de l’entreprise

De même que l’objectif du diagnostic financier influence la démarche de l’analyste et focalise


son attention sur certains indicateurs, les caractéristiques générales de l’entreprise étudiée
induisent des formes de diagnostics différentes.

Il n’est pas envisageable de lister tous les facteurs de contingence susceptible d’influencer la
démarche de diagnostic.

Si le diagnostic financier adopte une démarche différente en fonction des destinataires et du


type d’entreprise étudiée, il doit donc être complété par un diagnostic stratégique succinct
permettant de comprendre dans quel environnement l’entreprise évolue.

2- Le contexte stratégique du diagnostic financier

Si l’on veut porter un jugement sur le contexte dans lequel l’entreprise évolue, il est essentiel
d’effectuer un rapide diagnostic stratégique, basé à la fois sur l’analyse de son environnement
(diagnostic externe) et sur l’analyse de son fonctionnement (diagnostic interne).

2-1 Le diagnostic externe

Le diagnostic stratégique externe consiste à étudier les caractéristiques remarquables et


pertinentes de l’environnement dans lequel l’entreprise réalise son activité. Pour cela, il est
nécessaire d’adopter la « logique de l’entonnoir », en partant du macro-environnement pour
arriver au secteur d’activité et à la concurrence pertinente.

2-1-1 L’analyse du macro-environnement

Le macro-environnement d’une entreprise est défini comme le contexte socio-économique


général dans lequel elle évolue.

- 40 -
Cet environnement étant généralement vaste et complexe, il est nécessaire de structurer
l’analyse. Pour ce faire, il est possible d’utiliser l’approche PESTEL. Cette analyse consiste à
identifier les principales caractéristiques d’un environnement macro-économique en les listant
en fonction de leur nature : P : caractéristiques Politiques
E : caractéristiques Économiques
S : caractéristiques Sociologiques
T : caractéristiques Technologiques
E : caractéristiques Écologiques
L : caractéristiques légales
2-1-2. L’analyse sectorielle

Le diagnostic financier de l’entreprise doit tenir compte des caractéristiques générales de son
secteur d’activité. Les commentaires sur l’évolution du chiffre d’affaires seront en effet
différents selon que le secteur connaît une forte croissance ou est au contraire en récession.
Pour cela, il faut identifier le secteur d’activité de l’entreprise.

2-1-3 L’analyse concurrentielle

Au sein d’un même secteur d’activité, de nombreuses entreprises peuvent évoluer sans être en
concurrence directe. Il est donc indispensable, pour comprendre l’environnement
concurrentiel et ainsi pouvoir réaliser des comparaisons inter-entreprises, d’identifier les
concurrents pertinents de l’entreprise. Les concurrents pertinents sont les acteurs qui
proposent des produits ou services étroitement substituables et qui mènent le même type de
stratégie.

2-2 Le diagnostic interne

Le diagnostic stratégique externe permet de situer l’entreprise dans son environnement


concurrentiel et de mettre en lumière les facteurs clés de succès, c’est-à-dire les ressources et
compétences qu’il faut maîtriser pour rester compétitif.

Le diagnostic interne vise à analyser l’organisation afin de définir ses forces et faiblesses au
regard des attentes de l’environnement et des parties prenantes. Le diagnostic stratégique
interne est moins fréquemment associé au diagnostic financier pour deux raisons principales.
En premier lieu, il est souvent difficile pour un analyste financier d’obtenir des informations
précises et fiables sur les conditions de réalisation de l’activité au sein de l’entreprise. En
second lieu, le fonctionnement interne de l’entreprise est généralement bien traduit, au moins
partiellement, par les données financières relatives à l’exploitation.

- 41 -
Le diagnostic interne ne doit cependant pas être négligé dans la mesure où c’est la
confrontation des conclusions du diagnostic interne et du diagnostic externe qui permet de
comprendre le positionnement d’une entreprise dans son environnement.

Le diagnostic interne repose essentiellement sur trois étapes : la segmentation stratégique,


l’analyse des ressources et compétences et l’analyse des fonctions et processus.

3- La démarche générale du diagnostic financier

La présentation d’un diagnostic financier repose sur une démarche d’analyse rigoureuse.
Nous pouvons distinguer six étapes essentielles :

- Définition des objectifs de l’analyse.


- Examen global des états financiers autorisant un premier jugement.
- Recherche des informations additionnelles.
- Applications des techniques d’analyse, notamment à l’aide des ratios de solvabilité, de
structure financière, de gestion et de rentabilité.
- Jugement sur la situation, formulation des recommandations, prise de décision.

3-1 Etape 1 – les objectifs de l’analyse

Les agents économiques intéressés par l’information financière publiée par les sociétés sont
nombreux :
Les prêteurs, les actionnaires, l’État, les syndicats, les salariés, les dirigeants constituent les
lecteurs les plus attentifs.
Le banquier s’efforce de déterminer si l’entreprise sera en mesure de faire face aux échéances
de remboursement.
Les obligataires sont soucieux de la couverture des intérêts.
Les actionnaires privilégient les informations sur les bénéfices, la rentabilité, l’équilibre
financier.
Les dirigeants s’intéressent à tous les aspects de l’entreprise et notamment à la pertinence des
investissements tout en assumant leurs responsabilités vis-à-vis des tiers.
Les salariés apprécient la pérennité de l’entreprise et leur part dans le partage de la valeur
ajoutée.
Plus particulièrement les objectifs d’une analyse peuvent reposer sur :
- la pertinence des stratégies définies,
- l’application des stratégies,

- 42 -
- la rentabilité économique,
- la rentabilité financière,
- le partage des performances,
- la politique de financement,
- l’équilibre financier à court, moyen ou long terme,
- la couverture des intérêts et des remboursements,
- la couverture des distributions de dividendes,
- le manque de liquidité immédiate,
- l’évaluation de l’entreprise.

3-2 Etape 2 – L’examen global de la situation

Il s’agit d’une analyse rapide sans calculs approfondis. Il convient de porter un jugement
d’ensemble.
Cette étape conditionne les techniques à définir en étape 4.
L’analyste précise les outils à utiliser (ratios, grandeurs, agrégats, flux) en fonction de ce
premier jugement d’ensemble.
Les techniques à utiliser ne sont pas préétablies mais sont adaptées aux objectifs et au premier
examen global.
En général, cet examen porte sur :
- les ventes (cycle de vie des produits, environnement économique...),
- le bénéfice,
- la trésorerie,
- l’évolution des actifs,
- l’évolution des dettes.
Cette étape permet d’apprécier l’importance du travail à fournir compte tenu des objectifs
assignés.
3-3 Etape 3 – la recherche des informations additionnelles

Les montants, apparaissant aux bilans et comptes de résultat, doivent être confrontés à
d’autres sources d’informations.

Parmi celles-ci, nous accordons une importance particulière à cinq catégories des documents :

– Les rapports de gestion.


– Les rapports des commissaires aux comptes.

- 43 -
– Les annexes comptables.
– Les plaquettes annuelles.
– Les états financiers intermédiaires et prévisionnels.

3-4 Etape 4 – les techniques d’analyse

La méthode développée sera principalement l’analyse des états financiers par les ratios. Les
autres outils d’analyse financière ont été présentés précédemment (tableaux de flux, bilans
fonctionnels et financiers, soldes de gestion, agrégats...).

L’analyse des états financiers par la méthode des ratios consiste à utiliser des rapports
significatifs pour évaluer une entreprise.

L’intérêt de la méthode est de réduire la multitude des chiffres contenus dans les états
financiers à un nombre limité de rapports. Il s’agit donc d’un processus comptable dans la
mesure où un ratio convertit des données brutes en une information.

Le rapport entre les deux grandeurs utilisées pour former le ratio doit être significatif. Un lien
de cause à effet doit réunir le numérateur et le dénominateur. Le rapprochement des termes
doit permettre de mieux comprendre l’entreprise.

Chaque analyste choisit ses ratios, sa façon de calculer les grandeurs financières de base.
Nous constatons une grande variété des ratios utilisés.

À l’aide d’une vingtaine de ratios, un analyste peut établir un diagnostic précis sur les
principaux aspects d’une situation financière.

Pour ce cours, nous présentons les ratios en fonction des objectifs de l’étude. Quatre
catégories peuvent être distinguées :

– Les ratios de liquidité. Leur objectif est de mesurer la capacité de l’entreprise à honorer ses
engagements à court terme.

– Les ratios de structure. Leur objectif est d’apprécier les modes de financement choisis par le
passé afin de mesurer la solvabilité de l’entreprise sur le moyen et long terme.

– Les ratios de gestion. Leur objectif est d’évaluer l’activité et les coûts associés.

- 44 -
– Les ratios de rentabilité. Leur objectif est de mesurer les conséquences en termes de profit
d’un capital économique ou financier mis en place.

Les ratios de liquidité

Nous devons confronter le passif à court terme aux ressources disponibles à brève échéance.

Nous vous proposons le ratio de liquidité générale :

Les actifs à court terme comprennent les stocks, la trésorerie et les créances à moins d’un an.
Les passifs à court terme comprennent la trésorerie et les dettes à moins d’un an. Nous
vous proposons le ratio de liquidité immédiate :

Nous excluons du numérateur les actifs dont le délai de conversion en flux monétaire est long
ou qui ne se transformeront jamais en trésorerie.

Les stocks, les charges constatées d’avance, les créances douteuses sont fréquemment
retranchées pour le calcul du ratio de liquidité immédiate.

Le gestionnaire doit utiliser d’autres techniques pour apprécier la solvabilité à court terme de
l’entreprise. Ces ratios sont statiques, le gestionnaire a besoin d’une information dynamique.
Les budgets de trésorerie autorisent une analyse détaillée de la solvabilité.

Les ratios de structure

Il s’agit d’examiner la politique de financement de l’entreprise et le risque financier associé.


Un recours excessif à l’endettement peut être dangereux. L’endettement implique le
remboursement du capital et le paiement des intérêts. L’entreprise ne peut se soustraire à ces
obligations.

À l’opposé, le capital apporté par les actionnaires n’engendre ni remboursement des titres ni
obligation légale de verser des dividendes. En somme, plus l’endettement est fort, plus grand
est le risque d’une perte pour les créanciers en cas de faillite.

En outre, nous considérons fréquemment que tout emploi stable doit être financé par une
ressource permanente pour assurer l’équilibre financier à terme de la société.

Dans cette perspective, nous vous proposons les ratios suivants :

- 45 -
Le taux d’endettement =

Le taux d’équilibre financier

Le coût de l’endettement =

Le délai de remboursement =

La couverture des immobilisations par l’endettement stable =

La couverture des intérêts =

Les ratios de gestion

Ces ratios rapprochent certains coûts du chiffre d’affaires réalisé ou de la production


constatée.

L’objectif de l’entreprise étant de maximiser la rentabilité des capitaux investis, il faut assurer
la formation des résultats et des flux monétaires.

Dans cette perspective, nous proposons de mettre en rapport, les principales charges et le
chiffres d’affaires.

Nous obtenons des ratios du type :

Cette analyse permet de suivre en termes relatifs le poids des coûts essentiels.

De même, il est intéressant de calculer le taux de variation du chiffre d’affaires, des charges
significatives, des soldes de gestion.

À ce titre, le taux de variation de la valeur ajoutée constitue un précieux indicateur de


croissance, nous le calculons, à titre d’exemple, de la façon suivante :

Pour mesurer les besoins générés par le cycle d’exploitation et donc les décalages existants
entre les résultats et les flux de trésorerie, nous proposons le calcul des durées d’écoulement.

La durée d’écoulement du stock de marchandises :

- 46 -
La durée d’écoulement du stock de matières premières :

La durée d’écoulement du stock de produits finis :

La durée d’écoulement des créances commerciales moyennes :

La durée d’écoulement des dettes commerciales moyennes :

Les ratios de rentabilité

La valeur d’une entreprise est fonction d’une rentabilité constatée. Le flux monétaire est
l’objectif ultime, la concrétisation des espoirs comme la justification du risque.

À ce titre, nous donnons une place essentielle aux ratios de rentabilité. Deux acceptions de la
rentabilité doivent être développées, la rentabilité économique et la rentabilité financière.

La rentabilité économique est la confrontation entre un résultat économique annuel et un


capital économique. De nombreux ratios de rentabilité économique sont utilisés, nous vous
proposons le suivant :

La rentabilité financière est la confrontation entre l’enrichissement annuel de l’actionnariat et


les capitaux apportés ou laissés à disposition par celui-ci.

De même, une grande variété de ratios de rentabilité financière existe.

Nous vous proposons le suivant :

Nous pouvons déjà remarquer que la rentabilité financière est fonction de la rentabilité
économique.

- 47 -
De même que les résultats nets dépendent du résultat économique, nous pouvons affirmer que
l’apport de l’actionnariat dépend de l’ampleur des projets.

La valeur d’une entreprise est fonction de sa rentabilité économique, c’est-à-dire de sa


capacité à développer des projets pour lesquels les gains associés sont supérieurs aux coûts
initiaux.

Cette appréciation forme le fil conducteur de nombreuses analyses financières.

3-5 Etape 5 – la formulation du jugement et des recommandations Six


techniques sont applicables :
1. L’approche élémentaire
Cette approche consiste à évaluer chaque ratio isolément en termes de résultats positifs ou
négatifs.
Cette méthode est souvent inadaptée compte tenu du comportement de la plupart des ratios.
Pour de nombreux ratios, nous ne disposons pas d’un standard universel. Un résultat élevé sur
tel ratio peut traduire une situation favorable comme une situation défavorable. La
confrontation des ratios est nécessaire.
2. L’analyse des tendances
L’analyste considère les résultats des exercices passés afin de prédire l’évolution de
l’entreprise.
Plus nombreuses sont les années considérées plus les projections sont intéressantes.
Pour être pertinente, l’analyse des tendances doit porter au moins sur cinq ans.
3. La comparaison avec le secteur d’activité
Il s’agit d’une analyse horizontale. La nature des activités conditionne les ratios. Pour de
nombreux ratios, il est possible de se procurer des statistiques par secteur.
Ces chiffres représentent des moyennes intégrant des entreprises de tailles différentes, à
rentabilités opposées.
Ces statistiques doivent être envisagées par l’analyste comme des chiffres minimaux et non
idéaux.
Il est souvent préférable de comparer les résultats d’une entreprise avec ceux de quelques
entreprises concurrentes ou avec ceux des entreprises les plus efficaces dans le secteur.
Il est donc nécessaire de se procurer les chiffres de ces entreprises de référence.
La pertinence de ces comparaisons est limitée par la diversification des activités constatée au
sein des entreprises.
Les résultats publiés regroupent des activités aux caractéristiques variées.

- 48 -
Dans certains cas, il sera difficile d’isoler des entreprises limitées à un secteur ou
l’information sectorielle des entreprises pluri-secteurs.
4. La comparaison avec les objectifs de l’entreprise
Les budgets expriment les objectifs fixés. La démarche budgétaire peut faire l’objet d’une
présentation sous forme de ratios. Une confrontation entre les performances réelles et les
performances espérées débouche sur une analyse des écarts, une distribution des
responsabilités, une appréciation des dirigeants.
5. L’interprétation
À ce stade, l’analyste porte un jugement. Il s’agit de la phase fondamentale de la démarche.
Cette interprétation justifie les comparaisons et calculs préalables.
L’analyste s’intéresse essentiellement aux aspects défavorables de l’entreprise pour autant
qu’ils soient significatifs.
Il essaie d’isoler les points tournants, les retournements, les inflexions susceptibles de révéler
l’avenir.
Il tente d’apprécier les causes des écarts défavorables et propose des actions correctives.
Selon les objectifs de l’analyse, la prise de décision sera différente. Après avoir caractérisé
une rentabilité faible et se dégradant, l’analyste proposera à l’investisseur de placer ces
capitaux dans d’autres firmes, mais il suggéra aux gestionnaires l’élaboration d’un plan de
redressement.
6. La méthode résiduelle
Une distinction doit être établie entre les variations touchant l’ensemble des entreprises d’un
secteur et celles qui sont spécifiques à l’entreprise étudiée.
Les facteurs propres doivent être distingués des causes externes. Une baisse du chiffre
d’affaires de l’ordre de 10 % lorsque l’activité du secteur baisse de 50 % peut révéler le
dynamisme de la société étudiée.
La méthode résiduelle s’intéressant aux évolutions spécifiques, nécessite de nombreuses
informations mais reste largement supérieure aux autres approches.
Pour tenir compte de l’interdépendance des ratios, des signaux contradictoires décelés,
l’analyse doit être globale et nuancée.
Une analyse ratio par ratio est vaine.
La qualité des travaux d’un analyste dépend de ses compétences techniques mais aussi de son
jugement issu d’une expérience réelle et d’un certain sens de l’entreprise. En cela, la méthode
résiduelle est réservée aux analystes les plus chevronnés puisqu’elle requiert la connaissance

- 49 -
à la fois de l’entreprise et de son environnement, de l’économie d’entreprise ainsi que de
l’économie générale.
Il s’agit d’une méthode tant analytique que synthétique. L’analyste doit être capable de
scinder les effets « micro » des effets « macro » tout en restant convaincu des profondes
interactions entre les forces et les faiblesses de la cellule « entreprise » et celles de
l’organisme « économie ».
Pour interpréter les résultats d’une entreprise, il faut connaître son environnement mais aussi
la sensibilité de celle-ci à celui-là et inversement.
En ce sens, les outils d’analyse ne sont plus préalables mais s’élaborent au fil des travaux.
Pour être menée à son terme, la méthode résiduelle requiert, d’une part, d’un outil
informatique adapté à ses nouvelles exigences, d’autre part, une approche plus pragmatique
de l’analyse financière.
3-6 Etape- la présentation du diagnostic financier
Un dossier d’analyse financière comporte trois aspects : –
La mise en forme des données comptables.
– Le diagnostic financier.
– La synthèse et les perspectives.
Nous vous proposons un fil conducteur permettant d’intégrer des ratios significatifs.
Notre plan est le suivant :

 Analyse de l’activité
Vous devez préciser l’évolution du taux de croissance annuel du CAHT en décomposant
l’évolution des volumes et l’évolution des prix. Les comparaisons avec les taux de croissance
du secteur et des principaux concurrents sont essentielles. Les décompositions par famille de
produits, zones géographiques, axes stratégiques doivent être appréciées. La place de
l’entreprise sur son marché, ses soucis de diversification ou de spécialisation sont à
circonstancier.
 Analyse de la politique financière
L’appréciation de la politique financière peut-être menée au regard du concept d’équilibre
financier. L’équilibre financier d’une entreprise se manifeste par une capacité à maintenir une
trésorerie active. L’équilibre financier est lié aux phénomènes d’activité et de rentabilité ; ces
aspects ont été évoqués. Nous nous intéressons aux causes indépendantes ; il conviendra
d’apprécier.

- 50 -
 La politique d’investissement
Le degré d’usure doit être apprécié. Une analyse stratégique complète l’analyse financière ; le
défaut d’investissement comme le surinvestissement portent atteinte aux structures
financières.
 La politique de financement à long et moyen terme
Il convient d’apprécier les multiples dépendances vis-à-vis des bailleurs de fonds,
l’originalité, la pertinence des sources de financement.

 La gestion du cycle d’exploitation


Les évolutions des stocks, des créances d’exploitation, des dettes d’exploitation sont à
apprécier. L’importance de l’en-cours commercial est à rapprocher des conditions
commerciales et financières obtenues. Le niveau des stocks et du crédit interentreprises
dépend des arbitrages effectués.
 Synthèse et perspective
Ce dernier aspect permet de reprendre les principales forces et faiblesses de l’entreprise et de
proposer des suggestions. Il convient d’apprécier le champ des possibilités de l’entreprise, ses
marges de manœuvre, les rapports qui l’unissent à ses partenaires, le tempérament des
dirigeants, la faculté d’adaptation du personnel, les contraintes juridiques et
organisationnelles, les possibilités financières de l’actionnariat, l’attrait des produits
commercialisés.
Cette ouverture exige de la part de l’analyste une formation pluridisciplinaire, une ouverture
aux aspects commerciaux, techniques et humains de l’entreprise.
La faisabilité des suggestions de l’analyste financier est le gage de sa compétence.
L’environnement de l’entreprise doit être maîtrisé. L’analyse financière devient, à terme, une
analyse stratégique, un diagnostic du présent pour suggérer un avenir, un pont entre la
certitude du passé et la possibilité du futur, une méthodologie dont la valeur est liée à sa
capacité de modification des comportements.

- 51 -
Chapitre 5 : LE BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT NORMATIF

La détermination du fonds de roulement normatif ou besoin de financement d’exploitation


moyen permet au gestionnaire de l’entreprise d’évaluer les besoins moyens à financer à partir
des prévisions faites de l’évolution des éléments du cycle d’exploitation. Cette évaluation est
possible par le biais de diverses méthodes :
 La méthode de la décomposition des charges en partie fixe et
en partie variable
 La méthode des experts comptables  Etc.
Pour des raisons d’harmonisation des méthodes, nous proposons de retenir celle des experts
comptables.

1- LA PRÉSENTATION DU BESOIN DE FINANCEMENT DE L’EXPLOITATION


(BFE)

1-1 Définition
Le BFE correspond à la part des emplois (actif circulant) rendus nécessaires par le cycle
d’exploitation (approvisionnement, fabrication, distribution) qui, est financée par des
ressources apportées par des ressources extérieures à dégager par les dirigeants.
Le BFE est la différence entre l’actif circulant et le passif circulant (crédits induits par le cycle
d’exploitation).

1-2 Relation entre BFE et chiffre d’affaires


Le BFE dépend du niveau d’activité, car les postes d’actif et de passif circulant varient selon
le chiffre d’affaires.
En effet pour accroître son activité l’entreprise va être amenée, pour produire plus,
 à acheter plus : achat de marchandises, de matières premières, d’emballages, d’autres
approvisionnements… (incidence sur les postes fournisseurs)
 à constituer plus de stocks : stocks de marchandises, de matières premières,
d’emballages, d’autres approvisionnements… (augmentation du poste stock)
- 52 -
 à vendre plus : ventes locales, ventes à l’étranger (augmentation du poste client)
NB : les autres éléments relatifs à l’exploitation comme la TVA, les salaires, les charges
sociales…vont être influencés par l’évolution de l’activité.

k: coefficient de proportionnalité ou ratio de structure

2- L’ÉVALUATION DU BFE

2-1 Le champ d’application


Seuls les postes liés au cycle d’exploitation sont pris en considération. On admet que le
montant moyen de chaque poste du BFE est directement proportionnel au CAHT.

Selon les hypothèses de base suscitées :

k : coefficient de proportionnalité ou ratio de structure

2-2 La méthode des experts comptables


Elle consiste à exprimer les postes de l’actif circulant d’exploitation et du passif circulant
d’exploitation en nombre de jours de vente HT (CAHT). Dès lors, le BFE peut être évalué en
jours de CAHT.
Dans la méthode des experts comptables, l’expression d’un poste en nombre de jours de
CAHT fait intervenir 2 éléments :
 le temps d’écoulement :
 le ratio de structure ou coefficient de structure .
L’expression d’un poste=Te*Rs

2-2-1 Calculs des TE et CS


Le Temps d’écoulement (Te) d’un poste est la durée moyenne de détention (emploi) ou de
disposition (ressource) du poste considéré.
Il représente le nombre de jours au bout duquel le montant moyen du poste serait nul.
On divise le montant moyen du poste par le montant total annuel, le tout multiplié par 360.

- 53 -
Eléments TE CS
Stocks de
marchandises

Stocks des
matières et autres
achats stockés

Stocks des
produits finis ou
intermédiaires

Stocks d’en-cours

Les créances
clients
NB :

TVA déductible
Dettes
fournisseurs

NB

TVA collectée

Salaires nets

Cotisations
sociales

Dettes fiscales

NB :
 Les arrondis : lorsque le sujet ne donne pas de précision, arrondir les CS à 3
décimales près par défaut.

- 54 -
 Les coûts :

 En l’absence d’informations, les dotations aux amortissements et provisions ne


doivent pas être incorporées aux charges de production. Tout sujet doit, à titre
indicatif, mentionner la nécessité d’incorporer ou pas les DAP.
 Ne pas tenir compte des charges de distribution dans le CPPFV

 En l’absence d’information un en-cours intègre 100% du coût d’achat des matières


premières consommées et 50% des autres charges de production.
NB : clients : cas de paiements périodiques
• L’entreprise fixe la durée moyenne de crédit à d jours ; Exemple : durée moyenne de
crédit
Client= 45 jours ; alors Te=45 jours
• La durée du crédit est de d jours fin de mois, c'est-à-dire : Te=30/2+d
• La durée du crédit est d jours fin de mois le k du mois : Te=30/2+d+k
• Crédit fin de mois =30/2= 15 jours
• Durée de crédit clients dont une partie est au comptant : ex : 30% au comptant ; 60% à
30 jours, 10% à 30 jours fin de mois le5. : Te=30%X0+60%X30+10%X50=23 jours.

- 55 -
 La TVA à payer en Côte d’Ivoire :
La TVA déductible est d’1 mois courant m confrontée à la TVA collectée du mois courant

m donnant la TVA à décaisser le d du mois m+1. :


Tout sujet doit obligatoirement mentionner les délais de paiement des impôts.
 Les Salaires nets :
Les salaires nets du mois m sont réglés en général d jours du mois m+1 : Te=30/2+d
Si le paiement a lieu n jours avant la fin du mois alors Te=30/2-(30-n)=30/2-d
EX : les salaires reçoivent un acompte égal à 40% des salaires nets du mois, le 25 de
chaque mois et le reste à 10j fin de mois :
Te= 40%(30/2-5) + 60%(30/2+10)=19j
 Les charges sociales

Les charges sociales d’un mois m sont réglées le d jours du mois m+1 :
Les charges sociales d’un trimestre m1 sont réglées le d jours trimestre suivant : Te = 90/2 + d
 Les charges fiscales
Les dettes fiscales d’un mois m sont réglées le d jours m+1 : Te=30/2+d 
Les charges de personnel (compte 66) :
Elles comprennent :
Les salaires bruts (compte 661, 662, 663, 6661 et 667)
Les charges sociales patronales (compte 664 et 668)
Elles ne comprennent pas les charges fiscales patronales (compte 641) Formules
de calcul:

CP : charges de personnel
SB : salaires bruts
SN : salaires nets
CSS : charges sociales salariales ou Retenues sociales
CSP : charges sociales patronales
CFS : charges fiscales salariales ou Retenues fiscales

1. Expression du BFE en jour du CA et en francs


- 56 -
Poste du BFE TE(1) CS (2) Jours de CAHT=(1)*(2)
Besoins(+) Ressources(-)
Emplois d’exploitation
• Stock de m/ses
• Stock de matières Premières.
• Stock de produits finis
• Stock d’en-cours
• Clients et comptes assimilés
• Etat, TVA déductible
RESSOURCES
• Fournisseurs d’exploitation
• Personnel, salaire net
• Organismes sociaux, charges sociales
• Etat, impôts sur salaires
• Etat, TVA collectée

totaux A B
BFE(en jours de CAHT)

BFE en franc =

EXERCICE 1
Dans le bilan au 31 décembre de l’entreprise SABA, on lit :
- Stock de matière première : 1 050 000
- Stock de produits finis : 1 750 000
Dans le compte de résultat au 31/12/N, on lit :
- Variation de stock de matières premières : 50 000
- Production stockée : 300 000
La durée de crédit accordé aux clients locaux est de 60 jours et ceux de l’étranger 90 jours.
Les fournisseurs sont réglés à 30 jours fin de mois
Les achats HT de matières premières se sont élevés à 6 000 000 et le CA HT à été de

- 57 -
24 000 000 dont 4 000 000 réalisés à l’exportation. Salaires nets annuels : 6 500 000,
règlement le 28 du mois. Charges sociales : 3 600 000, règlement le 10 du mois suivant.
TVA : le 15 du mois suivant

TRAVAIL A FAIRE
1. Calculer le besoin en fonds de roulement d’exploitation normatif ou BFE en jours de
CAHT.
2. Pour l’exercice (N+1), il est prévu que le CAHT augmente de 25% et que le FR soit
de l’ordre de 6 000 000. Que pensez-vous de cette situation ?
EXERCICE 2
L’entreprise PILAR vous donne les informations suivantes relatives à l’exercice 2004 :
- quantités de produits fabriqués 10 000 Kg, vendus à 400 F HT le Kg,
- le stock moyen de matières premières : 75 000,
- le stock moyen de produits finis : 166 000,
- le coût de production des produits finis vendus est :
Coût variable pour 1 kg Charges fixes
Matières premières 180
Services extérieurs 8
Salaires bruts 1 000 000
Charges sociales 100 000
- les retenues sociales : 80 000 F
- les salaires sont payés le 30 du mois
- les clients ont en moyenne 20 jours de crédit
- les fournisseurs de matières premières accordent en moyenne 40 jours de crédit
- les cotisations sociales et la TVA sont réglées le 15 mois suivant - Les services
extérieurs sont payés au comptant.
TRAVAIL A FAIRE
1- Calculer le besoin en fonds de roulement normatif
2- Déterminer le besoin en fonds de roulement normatif en cas d’augmentation du chiffre
d’affaire de 10%.

EXERCICE 3 :

- 58 -
L’entreprise Manno est une jeune entreprise qui s’est développée rapidement dans un secteur
de haute technologie exigeant des investissements coûteux et une main-d’œuvre très qualifiée.
En dépit d’un résultat décevant, l’entreprise est rentable. Cependant les problèmes financiers
sont mal maîtrisés et, 31-12-N, la trésorerie est fortement négative. Aussi, les dirigeants
fontils appel à vous pour les conseiller en vue de redresser la situation.
Pour cela, on vous communique le compte de résultat au 31-12-N et vous obtenez, par
ailleurs, les renseignements suivants, relatifs à l’exercice N (toutes les sommes sont
exprimées en milliers de francs) :
o Stock initial de matières premières 500 o Stock initial de
produits finis 2 550 o Les clients règlent à 60 jours fin de
mois, le 10 du mois suivant. o Les fournisseurs sont réglés à 30
jours fin de mois. o Les salaires sont versés le 28 de chaque
mois.
o Les charges sociales sont réglées le 10 du mois suivant.
o Les achats et les services extérieurs sont passibles de la TVA. o
Les services extérieurs sont réglés au comptant. o Le coût de
production des produits vendus est de 13 000. o L’activité est
régulière tout au long de l’exercice.* o Au 31-12-N, on a :
 Capitaux propres : 8 000
 Dettes financières 6 000
 Fonds de roulement : 4 000
Compte de résultat (simplifié)
Charges Montant Produits Montant
Achat de mat. Premières 3 000 Production vendue 14 000
Variation de stock de M.P. -200 Production stockée 1 450
Services extérieurs 1 500 Reprise sur provision 430
Impôts et taxes 300 Transfert de charge 270
Salaires 4 500 Produits financiers 150
Charges sociales 1 800 Produits de cession des immo. 300
Dot. aux amort. et prov. 5 000 Perte 700
Charges financières 1 050
Valeur compt. des cessions. 350

Total 17 300 Total 17 300

- 59 -
TRAVAIL A FAIRE :
1- Déterminer le fonds de roulement normatif par la méthode des experts comptables.
2- Vérifier s’il y a, ou non, cohérence entre le fonds de roulement et le besoin en de
roulement.

EXERCICE 4
Pour faire face à son développement, la société MET envisage de réaliser un nouveau
investissement dont la rentabilité prévisionnelle a été jugée satisfaisante. La mise en œuvre de
ces investissement va se traduire par une augmentation significative du besoin en fonds de
roulement ; la société souhaite évaluer ce dernier afin d’en préparer le financement. Les
renseignements nécessaires au calcul sont rassemblés ci-après.
Données prévisionnelles annuelles relatives à l’exploitation des nouveaux investissements :
o Produits fabriqués et vendus : 20 000 ; o Prix de vente unitaire : 900 o Coût de
production
 Coût variable unitaire :
- Matières premières 300
- Frais de personnel 100
 Charges fixes de production
- Charges de personnel 2 900 000
- Autres charges fixes 900 000
- Dotations 1 000 000
 Charges fixes de distribution
- Charges de personnel 600 000 -
Autres charges fixes 400 000 Données
prévisionnelles relatives aux conditions de paiement :
o Crédits clients : 30% à 30 jours, 70% à 60 jours ;
o Crédits fournisseurs de matières premières : 30 jours fin de mois ; o Règlement des
salaires nets : le 26 de chaque mois ; o Règlement des charges sociales : le 10 du mois
suivant (les charges sociales salariales et patronales représentent respectivement 15%
et 40% des salaires bruts) ;
o Les autres charges seront réglées au comptant.

- 60 -
o Durée moyenne de stockage
 Matières premières 30 jours
 Produits finis 20 jours
o La TVA au taux normal est appliquée sur 60% des charges fixes de production o Il
sera fait abstraction des encours dans les calculs
TRAVAIL A FAIRE :
1- Calculer le besoin en fonds de roulement normatif en séparant la partie fixe et la partie
variable.

EXERCICE 5: BTS 2004 2ème session


Dans la perspective de réaliser des investissements au de l’année N. L’entreprise LAMDA
désire évaluer les fonds nécessaires au financement de son cycle d’exploitation. Pour cela on
vous communique différentes informations.
Annexe 1 :
- durée de stockage des matières premières : à déterminer
- durée de stockage des produits finis : à déterminer
- durée des crédits clients : 30 jours fin de mois
- durée des crédits fournisseurs : 15 jours (pour l’ensemble du poste achats de matières
premières et pour la moitié seulement des autres achats et charges externes).
- La TVA est payée le 15 de chaque mois
- Les salaires et organismes sociaux sont payés en fin de mois.
Annexe 2 :
- la TVA est de 18% sur l’ensemble des opérations réalisées
- 30% des ventes sont à réaliser à l’exportation
- La TVA déductible concerne les achats de matières premières ainsi que les autres
achats et charges externes (toutefois, un quart des charges externes ne supportent pas
la TVA).
- Le calcul du coût de production des produits finis tiendra compte des dotations aux
amortissements.
- La valorisation du stock de produits finis inclut la totalité des charges d’exploitation.

- 61 -
Annexe 3 : Structure simplifiée du compte de résultat prévisionnel pour l’année (en milliers
de francs CFA).

Charges d’exploitation Produits d’exploitation


Achats de matières premières 6 398 Production vendu 27 537
Variation de stock de MP - 117 Production stockée 14
Autres achats et charges externes 7 481
Impôts et taxes 870
Salaires 6 350
Charges sociales 3 174
Dotations aux amortissements 1 857
Total 26 Total 27 551
013
Résultat d’exploitation + 1 538
Matières premières Produits finis
Stock initial 565 778
Stock final 682 792

TRAVAIL A FAIRE
1- On vous demande de calculer le besoin en fonds de roulement d’exploitation :
- en jours de chiffre d’affaires, arrondi en nombre entier le plus proche
- en milliers de francs, en vous basant sur le chiffre d’affaires prévisionnel de N.
2- En supposant un chiffre d’affaires de 21 000 (milliers de francs) pour N-1 et en utilisant
le BFRE trouvé dans la première question, calculez l’excédent de trésorerie
d’exploitation (ETE) pour N.

EXERCICE 6 BTS 2005 1ère session

La société CHASIS désire appliquer la méthode du fonds de roulements normatif pour


calculer le BFE qui résulte de l’exploitation de sa branche indépendante VALON. Pour ce
faire, les informations suivantes sont réunies :

- durée moyenne de stockage o matières premières : 30 jours


- 62 -
o produits finis : 20 jours

- la fabrication s’échelonne sur 10 jours - les crédits obtenus sont


suivants :
o fournisseurs de matières premières : 30 jours fin de mois o charges
proportionnelles : 15 jours o charges fixes pour 50% seulement à crédit
: 20 jours o salaires nets : ils sont réguliers et payés le 05du mois
suivant o charges sociales et fiscales : Elles sont payées le 15 du mois
suivant.
- Les crédits accordés :
o Clients, pour 40% : paiement au comptant o Clients,
pour 20% : paiement à 30 jours fin de mois o Clients,
pour 40% : paiement à 60 jours
- La TVA est réglée le 20 du mois suivants
- La TVA récupérable sur frais est estimée à : o 8% en moyenne sur
les frais variable o 5% en moyenne sur les autres frais fixes
- La TVA sur achat de matières premières est entièrement
récupérable.
Renseignements complémentaires o Production annuelle, 20 000
articles, repartie sur 12 mois o Prix de vente unitaire HT :
720 F
N.B. 20% de la production dessert l’extérieur du pays
o Coût de production :

 Charges variables unitaires


 Matières premières : 240 F HT
 Autres charges : 80 F HT
 Charges fixes globales
 Salaires nets : 2 400 000
 Charges fiscales et sociales 1 440 000
 Autres charges 800 000 HT
 Amortissements 1 200 000
TRAVAIL A FAIRE
Calculer le besoin en fonds de roulement normatif
N.B. Pour le coût de production ne pas tenir compte des amortissements.
- 63 -
- 64 -
Chapitre6: CHOIX D’INVESTISSEMENT EN AVENIR CERTAIN

1-Définition de l’investissement
C’est un engagement durable de capitaux réalisé par l’entreprise dans une opération de
laquelle on attend des gains futurs, étalés dans le temps, en vue de maintenir ou d’améliorer la
situation économique de l’entreprise. 2 Classification des investissements
On distingue deux grands groupes d’investissements :
- Investissements traditionnels
- Investissement spécifiques
2-1 Investissements traditionnels 2-1-1 Investissement de remplacement
Il s’agit des investissements qui servent à conserver les capacités productives de l’entreprise.
C’est-à-dire remplacer un matériel ancien par un matériel neuf de même capacités techniques.
2-1-2 Investissement de modernisation ou de productivité
Ils servent à améliorer la productivité en permettant de produire mieux, c’est-à-dire le matériel
ancien est remplacé par du matériel neuf plus performant. Cela permet de diminuer les coûts
de production et accroitre le potentiel productif et commercial.
2-1-3 Investissement d’innovation
Ils conduisent à proposer de nouveaux produits ou à apporter des améliorations aux produits
existants.
2-1-4 Investissement d’expansion
Ils servent à développer les capacités existantes, à fabriquer et commercialiser de nouveaux
produits. Ex : Construction d’une nouvelle usine
2-2 Investissement spécifique 2-2-1 Investissement stratégique 2-2-1-1 Investissement
stratégique à caractère défensif
Ils sont réalisés en vue de permettre à l’entreprise d’être à l’avant-garde de la technologie
dans son domaine d’activité.
Ex : Les dépenses de recherches et développement.
2-2-2 Investissement sociaux
Ils ont pour but de prendre en compte l’évolution des préoccupations sociales : Ex : investir
dans l’amélioration des conditions de travail.

- 65 -
2-2-3 Investissement d’utilité publique
Il consiste à investir dans les domaines d’intérêt général sans liens directs avec l’activité de
l’entreprise ; le but est de donner une meilleure image de marque. Ex : Création d’une
fondation.
3- Caractéristiques d’un projet d’investissement
Un investissement est caractérisé par les éléments suivants :
3-1 Le capital investi (CI)
C’est la dépense que doit supporter l’entreprise pour réaliser un projet. Il comprend :
- Le prix d’achat HT
- Les frais accessoires
- TVA non récupérable (non déductible)
- L’augmentation du BFE
CI = Coût d’acquisition des immobilisations + ΔBFE

3-2 La durée du projet


Il faut distinguer la durée d’utilisation de la durée de vie. La durée d’utilisation est la période
au bout de laquelle le bien sera utilisé. Elle est définie par l’entreprise elle-même. Quant à la
durée de vie, elle représente la durée technique prévue par les concepteurs de
l’immobilisation. C’est la période d’amortissement.

3-3 La valeur résiduelle


C’est la valeur probable de revente (cession) d’un bien dans les conditions normales de
marché, au terme de son utilisation. Il faut distinguer les situations suivantes.

 L’immobilisation n’est pas cédée à la fin du projet :


Valeur résiduelle = valeur comptable nette
Cette valeur est inscrite dans les encaissements de la dernière année sans tenir compte de
l’impôt sur le résultat de cession car il n’y a pas cession.

 L’immobilisation est cédée


Dans ce cas la valeur résiduelle est assimilée au prix de cession et est inscrite dans les
encaissements au montant net (c'est-à-dire après prise en compte de l’impôt sur le résultat de
cession).
VRN = PCHT – IBIC sur résultat de cession

- 66 -
IBIC sur RC = Résultat de cession x taux de BIC
Avec RC = PCHT – VNC (ou VNF en cas d’amortissements accéléré ou dégressif).

3-4 Les Variations du BFE


Tout projet d’investissement peut entrainer une augmentation ou une diminution des besoins
de financement d’exploitation.
Les variations du BFE sont supposées intervenir en début d’année et récupéré totalement à la
fin du projet d’investissement.

A titre indicatif :
Années 0 1 2 3 4
CAHT
BFE BFE1 BFE2 BFE3 BFE4
Var. BFE BFE1 - 0 BFE2 - BFE1 BFE3 – BFE2 BFE4 – BFE3
Récup. BFE ΣVar. BFE

3-5 FNT (Flux Net de Trésorerie) ou Cash-flow


C’est l’ensemble des flux net de trésorerie généré par un projet au cours d’une année.
LE TABLEAU DE CASH-FLOW
a- Méthode additive
Eléments 0 1 2 ….. n
CAHT
-Charges Variables
-Charges Fixes (hors amort.)
-Amortissements
RCAI
-Impôt sur résultat
RN
+ Amortissements
CAFG
+ VRN
+ Récupération BFR
Flux entrants (A)
Coût d’acquisition
+ ΔBFE
Flux sortants (B)
Cash-flow (A) – (B)

- 67 -
b- Méthode soustractive
Eléments 0 1 2 ….. n
Encaissements
Recettes (CAHT encaissé)
VRN
Récupération BFE
Total encaissements (A)
Décaissements
Charges d’exploitation
ΔBFE
Coût d’acquisition des immo.
Décaissements (B)
Cash flows (A – B)

4- Critères du choix des investissements en avenir certain


Un critère est un indicateur de sélection entre plusieurs possibilités. Dans le cas du choix des
investissements, nous retenons quatre critères qui sont :
- la valeur actuelle nette (VAN),
- l’indice de profitabilité (IP),
- le taux de rentabilité (TRI),
- la durée de récupération du capital investi (DRCI).

4-1 La valeur actuelle nette (VAN)


C’est la valeur créée par un investissement et constitue le critère déterminant pour choisir un
projet. C’est donc la différence entre le cash-flow actualisé à la date 0 et le capital investi.
VAN = CFP 0

Où CF = cash-flow périodique P t
= taux d’actualisation
I0 = Capital investi (CFa année 0) n
= Durée du projet
On choisira le projet qui a la VAN la plus forte
NB : La VAN est fonction décroissante du taux d’actualisation
4-2 L’indice de profitabilité (IP)
C’est l’avantage relatif d’un projet pour un franc de capital. C’est-à-dire la rentabilité d’un
franc de capital investissement.

- 68 -
Ou IP =
On choisit le projet qui a l’IP le plus grand et supérieur à 1 4-3
Le taux de rentabilité interne (TIR)
C’est le taux i pour lequel il y a équivalence à la date 0 entre le capital investi et l’ensemble
des flux de trésorerie actualisé. En d’autres termes, c’est le taux pour lequel la valeur actuelle
nette est égale à 0.
On résout l’équation suivante par interprétation linéaire.
VAN (i) = 0

4-4 La durée de récupération du capital investi (DRCI)


C’est un critère non financier qui privilégie les investissements dont le capital investi est
récupéré le plus rapidement. On choisit le projet qui a la DRCI le plus court.

5-Critères intégrés
Ces critères permettent de pallier les cas de discordance entre les classements obtenu à partir
de la VAN, le TRI et l’IP. Pour cela on fait appel aux critères intégrés.
Il s’agit des critères intégrés suivants :
- Le taux interne global (TIRG) ;
- La valeur actuelle nette globale (VANG) si les capitaux investis sont identiques ;
- L’indice de profitabilité global (IPG) si les capitaux investis sont inégaux.
L’utilisateur de l’un ou l’autre de ces critères globaux suffit car ils sont toujours
concordants.

5-1 Le taux interne de rentabilité global


Il est basé sur l’hypothèse de réinvestissement des cash-flows périodiques à un taux de
capitalisation. C’est donc le taux pour lequel il y a équivalence entre le capital investi et la
valeur acquise des cash-flows calculés au taux r.
Le TIRG réalise la synthèse entre le taux de rentabilité interne du projet et le taux de
réinvestissement des cash-flows. On a :

A (1 + TIRG)-n – I0 = 0
A = valeur acquise
TIRG = taux de rentabilité interne global
N = nombre d’année

- 69 -
I0= capital investi

5-2 La valeur actuelle nette globale (VANG)


Elle est basée sur la même hypothèse de réinvestissement des cash-flows. C’est la différence
entre la valeur actuelle de la valeur acquise des cash-flows et le montant de l’investissement.
La valeur actuelle de la valeur acquise se calcule au coût du capital.
La VANG mesure l’avantage global que procure :
Investissement initial + réinvestissement des cash-flows

VANG = A (1 + t)-n – I0

t = coût du capital
A = valeur acquise
n = nombre d’année

5-3 L’indice de profitabilité globale valeur actuelle nette globale (VANG)


Elle est basée sur la même hypothèse de réinvestissement des cash-flows. C’est le quotient de
la valeur actuelle de la valeur acquise des cash-flows par le montant de l’investissement.
La valeur actuelle de la valeur acquise se calcule au coût du capital.

IPG = A (1 + t)-n/ I 0

t = coût du capital
A = valeur acquise
n = nombre d’année
EXERCICE 1 :

Pour l’analyse du projet d’investissement, le responsable financier vous remet les


informations suivantes :

- Matériel amortissable : 20 000 000


- Augmentation du BFR récupérable au terme de 5 ans : 2 000 000
- Le capital est investi globalement à la date 0
- Durée de vie du matériel 5 ans
- Valeur résiduelle nette d’impôt au terme de 5 ans est de : 200 000
- 70 -
- Les prévisions d’exploitation sont données dans le tableau ci-dessous :
Eléments 1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires 1 600 000 2 400 000 3 600 000 3 000 000 2 600 000
Charges variables 600 000 600 000 1 400 000 1 120 000 1 020 000
Charges fixes hors amort. 600 000 600 000 800 000 800 000 1 000 000
Le taux de rendement minimum exigé : 10%.
Travail à faire :

1- Calculer la valeur actuelle nette.


2- Calculer l’indice de profitabilité 3- Calculer le taux de
rentabilité interne.
4- Le délai de récupération du capital investi
EXERCICE 2
La société NAFI envisage de réaliser un investissement dans les conditions suivantes :

o Un montant de l’investissement : 1 062 000 F TTC o


Durée de l’exploitation : 5 ans o Amortissement
dégressif
o Valeur résiduelle nette d’impôt : 200 000 Les données
de l’exploitation sont les suivantes :
Année 1 2 3 4 5
Quantités vendues 10 000 12 000 14 000 13 000 12 000
Prix de vente unit. HT 240 250 260 265 270
Charges décaissables
• Var. unitaires 160 180 190 195 180
• fixes 100 000 120 000 240 000 240 000 230 000
Travail à faire :

1- Calculer la valeur actuelle nette au taux de 11%


2- Déterminer l’indice de profitabilité
3- Déterminer le taux de rentabilité interne
4- Déterminer le délai de récupération du capital investi
5- Interpréter les résultats obtenus
EXERCICE 3 :

- 71 -
La société Koudou étudie deux projets de diversification dans de nouvelles fabrications. Elle
doit choisir entre le projet A et le projet B. La société attend de ces projets une rentabilité
minimale après impôt de 10%. Le taux de l’impôt sur les bénéfices est de 25%.
Annexe 1 : Caractéristiques du projet A
Durée du projet : 5 ans
Chiffre d’affaire prévu (milliers de francs)
Année 2001 2002 2003 2004 2005
C.A. HT 70 000 100 000 160 000 150 000 100 000
Taux de marge variable : 65%
Charges fixes annuelles (hors amortissement) : 10 000 000
Fonds de roulement normatif : 28,8 jours de chiffre d’affaires
Investissements : Terrains : 30 000 000
Matériel et bâtiments : 150 000 000 (Amortissement linéaire en 10 ans)
Réalisation et mise en service des investissements : fin de l’année 2000
Valeur résiduelle à la fin de l’année 2005 : valeur nette comptable
Annexe 2 : Caractéristique du projet B
Durée du projet : 5 ans
Chiffre d’affaire prévu (milliers de francs)
Année 2001 2002 2003 2004 2005
C.A. HT 0 20 000 80 000 390 000 380 000
Taux de marge variable : 55%
Charges fixes annuelles (hors amortissement) : 12 000 000
Fonds de roulement normatif : 43,2 jours de chiffre d’affaires
Investissements : Terrains : 10 000 000
Matériel et bâtiments : 170 000 000 (Amortissement linéaire en 8 ans)
Réalisation et mise en service des investissements : fin de l’année 2000
Valeur résiduelle à la fin de l’année 2005 : valeur nette comptable Travail
à faire :
Calculer pour chacun des 2 projets :
1- La valeur actuelle nette
2- L’indice de profitabilité
3- Le taux de rentabilité interne
4- Conclure

- 72 -
Chapitre 7: CHOIX DU MODE DE FINANCEMENT

1-Les principales sources de financement


Pour financer ses investissements, l’entreprise a recourt généralement aux sources de financement
suivantes :
- les fonds propres
- l’endettement
- des contrats de location
1-1 Les fonds propres
Les fonds propres sont les ressources générées, soit par l’activité interne de l’entreprise
(l’autofinancement, les opérations de désinvestissement), soit par les apports des associés de
l’entreprise ou par d’autres apporteurs à titre gratuit (augmentation de capital et les subventions
d’investissement).

1-1-1 L’autofinancement
L’autofinancement représente l’ensemble des ressources de financement dégagées par l’activité de
l’entité. C’est la partie de la capacité d’autofinancement global non distribuée et restant à la
disposition de l’entité.
Autofinancement (N) = CAFG (N) - Dividendes distribués au cours de l’exercice N.

1-1-2 L’augmentation du capital


L’augmentation du capital est une opération réalisée par une société dans le but de lui procurer des
ressources nouvelles. Elle peut se faire de diverses manières (conversion de dettes, incorporation de
réserves, apports en nature, apports en numéraires). Cependant seule l’augmentation par apports en
numéraires accroît les moyens financiers de l’entreprise car elle lui procure de nouvelles ressources
financières.
1-1-3 Subvention d’investissement
Les subventions d’investissement sont des aides octroyées par l’Etat, les collectivités publiques et
certains organismes en vue de permettre à l’entreprise d’acquérir ou de créer des valeurs
immobilisées. Lorsque, le bien obtenu est amortissable, la subvention est reprise suivant le procédé
d’amortissement du bien.
Si le bien n’est pas amortissable, la subvention est reprise sur la période d’inaliénabilité. En cas
d’absence d’une telle période la reprise est faite sur 10 ans.
1-2 L’endettement
On retiendra les financements suivants :
- L’Emprunt indivis
- 73 -
- L’Emprunt obligataire
1-2-1 Emprunts indivis
On appelle emprunt indivis, un contrat entre un et un seul prêteur et un et un seul emprunteur.
Un tel emprunt fait l’objet d’un remboursement contractuellement fixé au moment de la signature du
contrat (modalités d’amortissement).
L’emprunteur verse au prêteur des intérêts à intervalle de temps réguliers sur le capital emprunté au
cours de la période écoulée et rembourse le capital emprunté soit en une seule fois à l’échéance, soit
en plusieurs fois lors du versement des intérêts.

1-2-2 Emprunts obligataires


Au contraire de l’emprunt indivis qui ne concerne qu’un seul prêteur, l’emprunt obligataire à long
terme, d’un montant élevé, est divisé en parts d’un même montant et s’adresse à plusieurs prêteurs.
C’est un contrat entre des apporteurs de capitaux ou obligataires et une entreprise émettrice. Chaque
détenteur d’une obligation perçoit en contrepartie un intérêt périodique dit coupon (le plus souvent
annuel) et est remboursé du capital à la date d'échéance.

1-3 Le contrat de location


Un contrat est, ou contient un contrat de location s’il confère au preneur (locataire) le droit de
contrôler l’utilisation d’un actif déterminé, pour une certaine période en échange d’une contrepartie.
Le SYSCOHADA distingue deux types de contrat de location chez le preneur : - Le contrat de location
acquisition - Le contrat de location simple.
Le contrat de location acquisition : est considéré comme contrat de location acquisition les contrats de
crédit-bail, de location-vente et tout autre contrat de location assortie d’une option d’achat dont le
preneur est raisonnablement certain de lever l’option. Le contrat de location acquisition est
comptabilisé chez le preneur comme une acquisition d’immobilisation financée par un emprunt.
Pendant la durée du contrat, le locataire paye des loyers (redevances). Ces loyers peuvent être payés en
début de période (loyer payé d’avance) ou à terme échu (loyers de fin de période). Les redevances ou
loyers et le prix de rachat sont considérés comme des annuités. Il faut donc déterminer le taux d’intérêt
équivalent. Si le bien est amortissable, il faut l’amortir.
Le contrat de location simple : est considéré comme contrat de location simple, le contrat de location
d’une durée inférieure ou égale à 12 mois, le contrat de location assorti d’une option d’achat dont la
levée est hypothétique, le contrat de location dont le montant n’est pas significatif. Le bien n’est pas
inscrit au bilan de l’entreprise preneur. Les différentes redevances sont comptabilisées en charges.

1-4 Combinaison de sources de financement


Les investissements peuvent être financés par des ressources mixtes.
Dans le cadre de ce chapitre, l’on retiendra comme financements mixtes :
- Autofinancement et emprunts indivis

- 74 -
- Autofinancement et emprunts obligataires
- Autofinancement et subventions
- Autofinancement et dettes de location acquisition

2-Les critères de choix du mode de financement


Plusieurs critères peuvent être utilisés pour choisir les moyens de financement.
Dans le cadre de ce chapitre, il faudra utiliser les critères suivants: le décaissement réel, l’excédent de
flux de liquidité, et le coût du capital.

2-1 Le critère du décaissement réel


De plusieurs modes de financement, celui qui engendre les décaissements réels ou nets les plus faibles
est le plus avantageux. On tiendra compte dans les calculs des économies d’impôts liées au mode de
financement.
La comparaison des décaissements nécessite l’actualisation de ces décaissements.
a- Autofinancement

Soit t, le taux d’actualisation


Décaissements réels actualisés = Do + D1 (1+t)-1 + D2 (1+t)-2 + …..+ Dn (1+t)-n

- 75 -
Soit t, le taux d’actualisation
Décaissements réels actualisés = Do + D1 (1+t)-1 + D2 (1+t)-2 + …..+ Dn (1+t)-n

c- Augmentation de capital par apport en numéraire

Décaissements réels actualisés = Do + D1 (1+t)-1 + D2 (1+t)-2 + …..+ Dn (1+t)-n

- 76 -
Soit t, le taux d’actualisation
Décaissements réels actualisés = Do + D1 (1+t)-1 + D2 (1+t)-2 + …..+ Dn 1+t)-n

Soit t, le taux d’actualisation


Décaissements réels actualisés = Do + D1 (1+t)-1 + D2 (1+t)-2 + …..+ Dn 1+t)-n f- Contrat de
location acquisition (C.L.A)

- 77 -
Soit t, le taux d’actualisation
Décaissements réels actualisés = Do + D1 (1+t)-1 + D2 (1+t)-2 + …..+ Dn 1+t)-n

g- Contrat de location simple (C.L.S.)

Soit t, le taux d’actualisation


Décaissements réels actualisés = Do + D1 (1+t)-1 + D2 (1+t)-2 + …..+ Dn 1+t)-n h- Autofinancement
et emprunts indivis

- 78 -
Décaissements réels actualisés = Do + D1 (1+t)-1 + D2 (1+t)-2 + …..+ Dn 1+t)-n

i- Autofinancement et subventions

Soit t, le taux d’actualisation


Décaissements réels actualisés = Do + D1 (1+t)-1 + D2 (1+t)-2 + …..+ Dn 1+t)-n

- 79 -
Décaissements réels actualisés = Do + D1 (1+t)-1 + D2 (1+t)-2 + …..+ Dn 1+t)-n

2-2 Critère des cash-flows actualisés ; excédents de flux de liquidité ou VAN intégrant le mode
de financement
Les sources de financements peuvent être aussi sélectionnées à partir du critère de la VAN intégrant le
mode de financement.

VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

- 80 -
VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

Ou Augmentation du capital par apports en numéraires

VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

- 81 -
VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

Ou Subvention
0 1 2 … n
Encaissement
FNT économique
Montant de la subvention
Total Encaissements (E) E0 E1 E2 … En
Décaissements
Impôt sur reprise de la subvention
Total décaissement (D) Do D1 D2 … Dn
FNT (E-D) Fo F1 F2 … Fn

VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

- 82 -
d- Emprunt indivis

VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

Ou Emprunts indivis

0 1 2 … n
Encaissements
FNT économique
Montant de l’emprunt
Economie d’impôt sur intérêts
Economie d’impôt sur des frais d’émission
Total Encaissements (E) E0 E1 E2 … En
Décaissements
Annuités
Frais d’émission
Total décaissement (D) Do D1 D2 … Dn
FNT (E-D) Fo F1 F2 … Fn

VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

- 83 -
e- Emprunt obligataire

VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

Ou Emprunts obligataires

0 1 2 … n
Encaissements
FNT économique
Montant de l’emprunt
Economie d’impôt sur intérêts
Eco. d’impôt sur la prime de remboursement
Economie d’impôt sur des frais d’émission
Total Encaissements (E) E0 E1 E2 … En
Décaissements
Annuités
Frais d’émission de l’emprunt
Total décaissement (D) Do D1 D2 … Dn
FNT (E-D) Fo F1 F2 … Fn

VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

- 84 -
VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n Ou
credit-bail retraité
0 1 2 … n
Encaissements
FNT économique
Montant de l’emprunt équivalent
Economie d’impôt sur intérêts
Remboursement de la caution
Total Encaissements (E) E0 E1 E2 … En
Décaissements
Coût d’acquisition
Annuités
Dépôt de la caution
Prix de rachat
Total décaissement (D) Do D1 D2 … Dn
FNT (E-D) Fo F1 F2 … Fn
VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

- 85 -
VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

Ou Contrat de location simple (C.L.S.)


0 1 2 … n
Encaissements
FNT économique
Economie d’impôt sur loyers
Remboursement de la caution
Total Encaissements (E) E0 E1 E2 … En
Décaissements
Versement de la caution
Loyer
Perte d’éco.d’impôt sur amort.du bien
Total décaissement (D) Do D1 D2 … Dn
FNT (E-D) Fo F1 F2 … Fn

VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

- 86 -
VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

- 87 -
Coût d’acquisition Variation
du BFE
Total décaissement (D) Do D1 D2 Dn
Flux net de trésorerie (E-D) F0 (1 + F1 F2 ... Fn
Actualisation (1 + i) –j i) 0 (1 + i)-1 (1 + i)-2 (1 + i)-n
FNT actualisé Fo F1(1 + i)-1 F2 (1 + i)-2 … Fn (1 + i)-n
VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

F
VAN = F0+ F1 (1 + i)-1 + F2 (1 + i)-2 + … + Fn (1 + i)-n

Le mode de financement le plus avantageux est celui qui a la VAN la plus élevée.

2-2-2 Le critère du coût du capital

Le coût du capital ou d’une source de financement est le taux pour lequel il y a équivalence entre le
capital mis à la disposition de l’entreprise et l’ensemble des sommes réellement décaissées en
contreparties. Ce critère est utilisé pour départager des sources de financement de même nature. Pour
notre cours, on retiendra le coût de capital dans l’autofinancement et dans l’endettement.

- 88 -
 Capitaux propres (autofinancement)
Le coût des capitaux propres est le taux de rentabilité exigé par les investisseurs. Il correspond, par
simplification, au taux d’actualisation.

 Emprunts indivis
Le coût ou taux de revient d’un emprunt indivis est le taux pour lequel il y a équivalence entre la
somme effectivement reçue par l’entreprise et l’ensemble des sommes réellement décaissées. Il faut
tenir compte dans le calcul des économies d’impôt.

Remarque:
En absence de frais d’émission
Cout de l’emprunt = (1 – taux IBIC) * taux d’intérêt nominal de l’emprunt

 Emprunts obligataires
Le taux de revient est calculé en tenant compte des économies d’impôt sur :
- charges financières (intérêts) - la prime de remboursement
- les frais d’émission.

- 89 -
Soit i le coût de l’emprunt équivalent de CB, alors :

Fo + F1 (1+i)-1+F2 (1+i)-2+… +Fn (1+i)-n =0

Financement mixte (autofinancement + emprunt)


tc

tc = Coût du capital mixte t =


Coût des capitaux propres i =
coût des dettes
K: montant des capitaux propres
D: montant des emprunts (dettes)
EXERCICE 1 :

- 90 -
La société BOSS doit réaliser un investissement de 40 000 000 F amortissable sur 5 ans. Pour financer
cet investissement, elle a le choix entre :

- Un autofinancement à 100%.
- Un emprunt de 40 000 000 F remboursable par annuité constante au taux de 15%
- Un emprunt de 40 000 000 F remboursable par annuité constante au taux de 12%, frais de
dossier 300 000 F.
- Un crédit-bail retraité de 5 loyers annuels de 10 000 000 F versées en fin d’année avec option
d’achat à la fin de la 5ème année pour 50 000 F.
Travail à faire
1- Déterminer le mode de financement le plus avantageux selon le critère du
décaissement réel.
2- Déterminer le mode de financement le plus avantageux selon le critère du coût de
capital.

EXERCICE 2
L’entreprise Intellect veut réaliser un projet d’investissement dont les caractéristiques sont les
suivantes :
- Matériel amortissable : 25 000 000
- Augmentation du BFR récupérable au terme de 5 ans : 2 000 000
- Le capital est investi globalement à la date 0
- Durée de vie du matériel 5 ans
- Les prévisions d’exploitation sont données dans le tableau ci-dessous
Eléments 1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires 16 000 000 24 000 000 36 000 000 30 000 000 26 000 000
Charges variables 8 000 000 10 000 000 15 000 000 14 000 000 12 000 000
Charges fixes hors amort. 2 000 000 2 000 000 2 400 000 2 400 000 2 400 000

Pour financer le projet d’investissement, l’entreprise intellect a le choix entre :


- Un autofinancement à 100%
- Une subvention de 17 000 000 et le reste un emprunt indivis d’un montant de 8 000 000
remboursable par annuité constante sur 5 ans au taux de 18% l’an.
- Un crédit-bail retraité sur 5 ans de 5 loyers versés d’avance d’un montant de 6 300 000 F prix
de rachat à la fin de la location 2 000 000 F NB : Le taux de rendement minimum exigé :
12%.
Le BFR est financé sur fonds propres quel que soit le mode de financement.
Travail à faire :
Sélectionner le meilleur mode de financement par le critère des cash-flows actualisés.

EXERCICE 3
La société BOSSMAN doit réaliser un investissement de 125 000 000 F amortissable sur 5ans. Pour
financer cet investissement, elle a le choix entre :
- Un autofinancement à 100%.
- Un autofinancement de 25 000 000 F et un emprunt de 100 000 000 F remboursé par annuité
constante sur 5 ans au taux de 14% l’an.
- Un crédit-bail non retraité de 5 loyers annuels de 27 000 000 F versées en fin d’année.

- 91 -
Travail à faire
1- Déterminer le mode de financement le plus avantageux selon le critère du
décaissement réel.
2- Déterminer le mode de financement le plus avantageux selon le critère du coût de
capital.

EXERCICE 4
L’entreprise Intellect veut réaliser un projet d’investissement dont les caractéristiques sont les
suivantes :
- Matériel amortissable : 16 000 000
- Augmentation du BFR récupérable au terme de 5 ans : 2 000 000
- Le capital est investi globalement à la date 0
- Durée de vie du matériel 5 ans
- Les prévisions d’exploitation sont données dans le tableau ci-dessous
Eléments 1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires 17 000 000 23 000 000 30 000 000 31 000 000 26 000 000
Charges variables 10 000 000 12 000 000 16 000 000 14 000 000 13 000 000
Charges fixes hors amort. 2 000 000 2 000 000 2 400 000 2 400 000 2 400 000
Pour financer le projet d’investissement, l’entreprise intellect a le choix entre :
- Un autofinancement à 100%
- Une subvention de 4 000 000 et le reste un emprunt indivis d’un montant de 12 000 000
remboursable par annuité constante sur 5 ans au taux de 18% l’an.
- Un crédit-bail non retraité sur 5 ans de 5 loyers versés d’avance d’un montant de 3 800 000
F.
NB : Le taux de rentabilité minimum exigé : 12%.
Le BFR est financé sur fonds propres quelque soit le mode de financement.
Travail à faire
Sélectionner le meilleur mode de financement selon le critère des cash-flows actualisés.

EXERCICE 5 :
La société PONON peut financer un investissement de 10 000 000 F, amortissable sur 5 ans, -Première
solution
• Fonds propres……………………………10 000 000
-Deuxième solution
• Fonds propres (à déterminer)
• Emprunt obligataire par émission au pair de 800 obligations de 10 000 F au taux de 10%
amortissables par annuité constante sur 5 ans. Prix de remboursement 12 500 F.
-troisième solution
• Crédit-bail non retraité sur 5 ans avec versement de 5 loyers d’avance de 3 500 000.
L’entreprise exige un taux de rentabilité des capitaux propres est de 14%.

Travail à faire
Sélectionner le meilleur mode de financement par le critère des cash-flows actualisés.

- 92 -
EXERCICE 6 :

La société ROTOGAMA est une société anonyme, spécialisée dans l’impression d’étiquettes, de films
et de cartons. Le développement qu’elle connaît depuis quelques années l’incite à étendre son activité
géographiquement d’autant que l’entreprise est reconnue pour la qualité de ses réalisations. Elle
envisage d’effectuer un programme d’investissement mais hésite entre deux projets.
Elle vous soumet les caractéristiques de ces deux investissements afin que vous l’aidiez à faire son
choix.
Travail à faire
À l’aide de l’annexe 1 :
1. Pourquoi la société n'a-t-elle pas retenu comme critère de sélection d’un projet d'investissement la
valeur actuelle nette (VAN) ?
2. Calculer les flux nets de trésorerie générés par le projet « Angoulême ».
3. Calculer l’indice de profitabilité du projet « Angoulême ». D’après ce critère, lequel de ces deux
projets la société doit-elle retenir ? Justifier votre réponse.
La société ROTAGAMA retient finalement le projet « Tours ». Elle doit à présent choisir le mode de
financement approprié pour cet investissement.
À l’aide de l’annexe 2 :
4. Calculer le coût de l’emprunt.
Annexe 1
Données relatives aux projets d’investissement Caractéristiques du projet « Angoulême »
Le programme consiste à s’implanter aux alentours d’Angoulême. Dans cette ville, la société a déjà
des contacts mais la concurrence est relativement forte.
Date d'acquisition Début 2012
Prix d'acquisition HT Terrain : 90 000
Local industriel : 140 000 amorti en linéaire sur 20 ans
Machine rotative Offset 4 couleurs : 70 000 amortie en
linéaire sur 4 ans

Chiffre d’affaires Le CAHT est estimé à 240 000 la première année. Il sera en
progression de 2% chaque année.

Durée de vie du projet 4 ans


Frais fixes HT (hors 30 000
amortissement)

Taux de charges variables HT 40% du CAHT


Valeur résiduelle nette d’impôt 200 000

- 93 -
Caractéristiques du projet « Tours »
Le programme consiste à s’implanter aux alentours de Tours. Dans cette ville, la société a peu de
contacts mais la concurrence est beaucoup moins forte.
Date d'acquisition Début 2012
Montant global (terrain, local et machine) : 360
Prix d'acquisition HT 000 auquel s’ajoute en début de période une
variation de BFR de 46 667

Durée de vie du projet 4 ans


Indice de profitabilité 1,35

Informations communes aux deux projets


• Le BFR représente 60 jours de CAHT
• On ne tiendra pas compte de la valeur résiduelle dans le calcul des dotations aux amortissements.
• Le taux de l’impôt sur les bénéfices est de 25%
• Le taux d’actualisation retenu est de 10 % Annexe 2
Données relatives au mode de financement
Le projet sera financé partiellement par autofinancement et le reste par un emprunt bancaire de 300
000 contracté au début de l'exercice 2012 au taux de 5 % remboursable par annuités constantes sur 4
ans. Des frais de dossier représentant 1% du montant emprunté sont prélevés par la banque.
EXERCICE 7:

Votre chef de mission vous confie le dossier de la société NAVARINO. Cette société conçoit, fabrique
et commercialise des équipements à haut contenu technologique pour la production de circuits
imprimés.
Le marché du circuit imprimé étant en croissance régulière depuis 2003, les dirigeants de la société
NAVARINO envisagent de nouveaux investissements pour accroître la capacité de production de la
société. Le directeur financier, Monsieur WILLIAMS, vous demande de le seconder dans les décisions
d’investissement et de financement, sachant qu’elles ne modifieront ni le niveau actuel du risque
d’exploitation de la société, ni sa structure de financement.
Première partie - Décision d’investissement
Monsieur WILLIAMS retient comme taux d’actualisation 9 %. Il hésite entre deux investissements
décrits en annexe 1.
Travail à faire
Investissement A :
1. Calculer les flux nets de trésorerie générés par l’investissement A.
2. Expliquer la signification de la VAN et du taux de rentabilité interne (TRI).
3. Déterminer la valeur actuelle nette (VAN) et du taux de rentabilité interne (TRI) du projet.
Commenter les résultats obtenus.

- 94 -
4. Indiquer les autres critères financiers de choix d’investissement en précisant leur définition et leur
intérêt.
Deuxième partie - Décision du financement
Monsieur Williams décide de réaliser l’investissement B et s’interroge sur le choix du financement et
ses conséquences sur la rentabilité des capitaux propres investis. Les différentes solutions de
financement sont présentées en annexe 2.
Travail à faire
1. Déterminer le coût (ou taux actuariel) de l'emprunt en précisant les flux nets de trésorerie pris en
compte chaque année.
2. Déterminer le coût (ou taux actuariel) du crédit-bail en précisant les flux nets de trésorerie pris en
compte chaque année.
3. Monsieur WILLIAMS ayant retenu le financement par emprunt, calculer les flux nets de trésorerie
du projet global après prise en compte de ce financement. Déterminer le taux de rentabilité interne
après prise en compte du financement des capitaux propres investis.
4. Justifier l'intérêt du recours à l'emprunt.

Annexe 1 Informations
sur les investissements envisagés.
Informations communes aux investissements A et B
Le taux de l’IBIC de 25 % est supposé constant sur les années à venir.
Les flux sont supposés générés en fin d’année.
Pendant la durée de l’exploitation de ces investissements, les autres activités de la société seront
excédentaires et seront susceptibles d’absorber tout déficit.
Les investissements seraient réalisés et mis en service début 2007.

Investissement A
Il s’agit d’un ensemble de matériels de conception ancienne dont le montant est inférieur au deuxième
investissement envisagé.
Le montant total de cet investissement est de 400 000. Il serait amorti en linéaire sur cinq années. En
l’absence de valeur résiduelle, la base d’amortissement correspond à la valeur brute.
Les ventes prévues s’élèveraient à :
2007 2008 2009 2010 2011
Ventes prévues 150 000 210 000 240 000 240 000 180 000
Le taux de marge sur charges variables est évalué à 60 %.
Les charges fixes d’exploitation (hors dotations aux amortissements) sont estimées à 13 000.
Le besoin en fonds de roulement moyen correspond à 60 jours de chiffre d’affaires hors taxes et doit
être financé dès son apparition. On considère qu'il sera récupéré en fin de vie de l’investissement.

- 95 -
Investissement B
Ces matériels sont de conception plus récente, et le montant de l’investissement est de 570 000. Leur
durée d’utilisation est également prévue sur cinq années, le mode d’amortissement retenu étant le
linéaire. Le besoin en fonds de roulement supplémentaire entraîné par cet investissement est évalué à
30 000 à financer dès la mise en service de l’investissement.
Les flux de trésorerie nets générés par l’exploitation ont déjà été estimés par le directeur financier :
2007 2008 2009 2010 2011
Flux nets de trésorerie sur 148 000 162 000 188 000 182 000 174 000
exploitation.

L’étude économique de ce projet a permis d’évaluer la VAN et le TRI :


- VAN (9%) = 59 324
- TRI = 12,62 % Annexe 2
Informations relatives aux financements envisagés
L’investissement B est finalement retenu. Le montant total de 600 000 (570 000 de matériel et 30 000
de besoin en fonds de roulement) sera financé à hauteur de 360 000 par ressources propres, et à
hauteur de 240 000 par recours à l’endettement. La mise en place de ces financements se ferait début
2007.

Deux solutions sont étudiées :


• Emprunt de 240 000 aux conditions suivantes :
 durée : 5 ans ;
 taux d’intérêt fixe de 6 %, les intérêts sur le capital restant dû étant payables à la fin de
chaque année ;
 remboursement par fractions égales à la fin de chaque année.
• Contrat de crédit-bail retraité à hauteur de 240 000 des matériels :
 durée du contrat : 3 ans ;
 versement au début de chaque année de trois redevances d’un montant de 75 000 chacune ;
 option de rachat à la fin de la troisième année pour 60 000 ; celle-ci sera exercée et ce
montant amorti sur les deux années suivantes.

- 96 -
Chapitre 8 : LE PLAN DE FINANCEMENT

1- DÉFINITION
Le plan de financement appelé aussi plan d’affaires ou business plan est un état financier
prévisionnel pluri annuel qui permet d’étudier les effets des projets d’investissement (à long
ou moyen terme) de l’entreprise sur la situation de trésorerie des années à venir.
2- UTILITÉ
Le plan de financement est un document important qui vise plusieurs objectifs dont les
principaux sont les suivants :
- il permet d’apprécier la politique d’investissement et de financement de l’entreprise ;
le plan de financement permet d’assurer que les ressources prévisionnelles sont
suffisantes pour couvrir les emplois et donc que le projet est financièrement réalisable.
- c’est un instrument de négociation auprès des banques ; les banques exigent pour la
plupart, la présentation d’un plan de financement équilibré avant d’accorder leurs
prêts.
- rechercher, par ajustements successifs, la meilleure combinaison possible des
ressources et des emplois (par exemple : substitution emprunt/crédit-bail, report ou
annulation de certains projets d’investissement, etc….)
- évaluer la capacité de distribution de dividendes
- il permet aussi de prévenir les difficultés des entreprises.
3- PRÉSENTATION
Il n’existe pas de présentation normalisée du plan de financement. Cependant quelle que soit
la présentation adoptée les composantes sont généralement les mêmes : les emplois et les
ressources.
3-1. Les emplois
Ils regroupent des flux financiers négatifs qui génèrent des décaissements ; ce sont :

• Les acquisitions d’immobilisation (incorporelles, corporelles et financières)


• Les remboursements de dettes financières
• La production immobilisée
• La distribution de dividendes
• L’accroissement du BFE
• L’impôt sur cession

- 97 -
3-2. Les ressources
Elles regroupent les flux financiers positifs qui génèrent des encaissements, ce sont :
• CAFG
• Cession d’immobilisation
• Les augmentations de capital en numéraire
• Les nouvelles dettes financières
• Les subventions d’investissement reçues
• La diminution du BFE ou récupération du BFE
• Le remboursement de prêts accordés à plus d’un an
• La restitution de caution et de dépôt de garantie

3-2. Schématisation
Composantes du Plan de Financement 1 2 3 4 5
EMPLOIS

• Les acquisitions d’immobilisation (incorporelles,


corporelles et financières)
• Les remboursements de dettes financières
• La production immobilisée
• La distribution de dividendes
• L’accroissement du BFE
• L’impôt sur cession
• Loyer de crédit-bail
Total emplois (E)
RESSOURCES
• CAFG
• Cession d’immobilisation
• Les augmentations de capital en numéraire
• Les nouvelles dettes financières
• Les subventions d’investissement reçues
• La diminution du BFE ou récupération du BFE
• Le remboursement de prêts accordés
• La restitution de caution et de dépôt de garantie
• Economies d’impôts (sur intérêt ou loyers)

Total des ressources (R)


Trésorerie initiale (TI)
Solde(S)= R-E
Trésorerie finale (TF)=TI+S

- 98 -
Trésorerie Finale = Ecart annuel + Trésorerie initiale
Trésorerie initiale N+1= Trésorerie finale N Commentaire
:
Le plan de financement est dite équilibré lorsque la trésorerie finale est proche de zéro.

NB :
- Le plan de financement commence à l’année 1.
- Le tableau de variations du BFE dans ce cas se présente comme suit :

Années 1 2 3 4
CAHT
BFE X1 X2 X3 X4
Var. BFE X1 X2-X1 X3-X2 X4-X3

APPLICATION :
Une entreprise décide de mettre en place une unité industrielle pour accroître sa capacité de
production.
L’investissement sera réalisé comme suit:
• Matériel industriel pour 90.000.000 F à payer au début de la première année.

Les moyens de financement seront:
• Au début de la première année, emprunt de 80.000.000 F remboursable par
amortissements constants au taux de 12% sur 5 ans à compter de la fin de la première
année.
Les produits d’exploitation (en KF):

1 2 3 4 5
CAHT 90.000 100.000 110.000 100.000 80.000

Le Besoin de financement représente 10% du CAHT.
TAF: Etablir le plan de financement.
Résolution :
Les variations du Besoin de financement en KF
1 2 3 4 5
CAHT 90 000 100 000 120 000 100 000 80 000
BF 9 000 10 000 12 000 10 000 8 000
Var. BF 9 000 1 000 2 000 - 2 000 - 2 000
Amortissement de l’emprunt en KF: 80.000 / 5 = 16.000

- 99 -
Le Plan de financement en KF :

1 2 3 4 5
Les Ressources Emprunt
80.000
CAF * * * * *

Total
Les Emplois
Matériel industriel 90.000
Remboursement emprunt 16.000 16.000 16.000 16.000 16.000
Var. BF 9.000 1.000 2.000 - 2.000 - 2.000

Total Ressources
Solde
Trésorerie finale

EXERCICE 1:
Une société envisage de réaliser le programme d’investissements suivant :
- Achat d’un terrain au cours de l’année N : 300 000 F
- Construction d’un bâtiment en N+1 : 1 400 000 F
- Achat de machine en N+1 : 500 000 F
- Achat de machine en N+2 : 200 000 F
Les CAF prévisionnelles sont les suivantes
- 450 000 F en N et N+1
- 650 000 F à partir de N+2.
Ces CAF sont évalués avant prise en compte des nouveaux financements et sans les cessions
prévues. En N, des cessions vont apporter une ressource nette d’impôt évaluée à 100 000 F.
Le fonds de roulements représente 50 jours de chiffre d’affaires HT ; celui-ci passera de 6 000
000 F en N et N+1 à 8 500 000 F en N+2 et à 10 000 000 F les années suivantes.
Les financements envisageables sont :
- Une augmentation de capital pour 500 000 F ;
- Un endettement sur 6 ans contracté à la fin de l’année N+1, remboursable par fraction
constantes, au taux de 10%.

- 100 -
Travail à faire
Etablir le plan de financement de N à N+3 sachant que la trésorerie globale initiale s’élève à
160 000 F, et qu’il n’est pas envisagé de distribuer des dividendes.
EXERCICE 2
La société BERLINX décide de construire une unité dans les conditions suivantes :
Les éléments sont amortis dégressivement sur la durée d’exploitation :
EMPLOIS
- Acquisition d’immobilisations en année N+1 : 300 000 000 F
- Acquisition d’immobilisations en année N+2 : 200 000 000 F
- Acquisition d’immobilisations en année N+3 : 500 000 000 F
Le besoin en fonds de roulement évoluera dans les limites de chaque période :
Selon les années d’exploitation, il est supposé engager au début de chaque période :
N: 200 000 000 F ; N+1 : 220 000 000 F
N+2 : 260 000 000 F ; N+3 : 340 000 000 F
N+4 : 300 000 000 F. N+5: 240 000 000 F
RESSOURCES
Le financement est assuré :
- Partie sur fonds propres : augmentation de capital de 200 000 000 F
- Partie par subvention obtenue auprès de la BAD de 100 000 000 F
- Partie par emprunt : 400 000 000 F auprès de la SIB ; cet emprunt au taux de 10% sur
5 ans est remboursable par annuités constantes de fin de période, la première en fin de
N+1, les capitaux seront mis à la disposition de l’entreprise de la période N.
La trésorerie initiale est de 50 000 000 F. l’exploitation débutera début N+1 dans les
conditions suivantes :
Années N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Recettes 500 000 000 1 000 000 000 1 300 000 000 1 300 000 000 1 100 000 000
Charges 600 000 000 560 000 000 700 000 000 730 000 000 790 000 000
décaissables

Investissement N sur 5 ans à partir de N+1


Investissement N+1 sur 4 ans à partir de N+2
Investissement N+2 sur 3 ans à partir de N+3
L’ensemble est cédé en d’exploitation pour 80 000 000 F avant impôt.

- 101 -
Travail à faire
1- Calculer la capacité d’autofinancement N+1 à N+5 2-
Etablir le plan de financement.

EXERCICE 3 :
Monsieur Barrot envisage de réaliser un nouveau processus de production dans le domaine
des radios -communications au début 2008.
A l’aide de l’annexe 1 :
Travail à faire
1. Citer les objectifs du plan de financement.
2. Pour les années 2008 à 2010, présenter le plan de financement de ce projet sans tenir
compte des financements externes.
3. Présenter le plan de remboursement de l’emprunt destiné au financement de
l’investissement : mentionner la dette de début de période; les charges d’intérêts ; les
remboursements ainsi que l’annuité constante pour chaque période dans un même tableau.
4. Ajuster le plan de financement en prenant en compte les moyens de financement externes
de l’investissement.
5. Commenter les résultats obtenus.
6. D’une manière générale, quelles raisons peuvent pousser un dirigeant à privilégier
l’emprunt comme mode de financement externe des investissements ? Annexe 1 - Projet
d'investissement et financement
Montant global de l'investissement................................................................ ............. 540 000
Cession début 2008 d'un matériel ancien complètement amorti (net d'IBIC) .............. 22 500
Chiffre d'affaires additionnel prévu (années 2008 à 2010) ...................................... 1 620 000
Le taux de marge sur coût variable sera 30 %.
Les charges fixes d'exploitation seront de 270 000 par an dont 90 000 d'amortissements.
Le taux de l'impôt sur les bénéfices est 25 %.
Le BFRE représentera 100 jours de chiffre d'affaires HT en 2008. Il devrait se maintenir au
même niveau en 2009 et 2010.
Il sera versé aux actionnaires un montant de dividendes de 39 750 en 2009 et 36 000 en 2010.
Pour financer son investissement, l'entreprise contracte un emprunt de 300 000 en début de
2008 au taux de 5 % remboursable par annuités constantes sur 5 ans. Elle procède à la même
date à une augmentation de capital d’un montant de 450 000.

- 102 -
EXERCICE 4 :
Afin d’accroître sa capacité de production, une société envisage de réaliser un programme
d’investissement.
Le projet d’un montant de 4 000 000 HT comprend un bâtiment pour 3 000 000 HT
amortissable en linéaire sur quinze ans et un matériel amortissable en linéaire sur cinq ans
pour montant de 1 000 000 HT.
Les quantités supplémentaires vendues seraient les suivantes :
Années N+3 N+4 N+5 N+6 N+7
Quantités 25 000 30 000 30 000 30 000 30 000
Le prix de vente unitaire est fixé à 400 HT.
Les charges variables unitaires s’élèveraient à 300 HT.
Les charges fixes annuelles (hors amortissement) seraient de 600 000.
Le besoin en fonds de roulement de ce projet représente 17 % du chiffre d’affaires hors taxes.
Il apparaîtra dès le début de l’exploitation du projet (début N+ 3).
Le taux d’impôt sur les bénéfices retenu pour l’étude est de 25 %.
La réalisation de cet investissement nécessitant une durée de seize mois, l’acquisition sera
fractionnée de la façon suivante : un quart fin (N + 1), le reste fin (N + 2), l’investissement
étant opérationnel dès le début de (N + 3).
La valeur terminale du projet, fin (N + 7), sera estimée par la valeur patrimoniale des actifs :
valeur nette comptable des immobilisations et récupération du besoin en fonds de roulement
d’exploitation.
Les sources de financement envisagées sont les suivantes :
• emprunt de 1 000 000 contracté fin N+1, au taux de 6 %, et remboursé en cinq
amortissements constants ;
• emprunt de 1 500 000 contracté fin N+2, au taux de 6 %, et remboursé en cinq
amortissements constants ;
• un prélèvement sur la trésorerie existante de la société de 500 000 fin (N + 1) ;
• un crédit-bail pour le matériel :
– loyer de 320 000 versé pendant quatre ans en fin de période,
– dépôt de garantie de 100 000 décaissé à la conclusion du contrat, fin (N+2), récupéré quatre
ans plus tard, en fin de contrat,

- 103 -
– rachat du matériel prévu fin (N + 6) pour une somme de 50 000 ; ce montant étant amorti en
une fois à la fin de l’exercice suivant.
La société prévoit de distribuer 40 % des résultats positifs dégagés par cet investissement.
Travail à faire
1. Pour les exercices (N + 3) à (N + 7), calculez les capacités d’autofinancement.
2. Présentez le plan de financement pour les exercices (N + 1) à (N + 7).

- 104 -

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