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Les opérations qui n'ont pas pu être classées dans les rubriques précédentes relèvent du résultat exceptionnel.
Résumé du ch. 4 : Le bilan
Le bilan fait apparaître à un moment donné le cumul des flux de l'entreprise classés en actifs et en passifs.
L'actif est composé de l'actif immobilisé (immobilisations incorporelles, corporelles et financières) et de l'actif circulant (stocks, créances,
placements financiers et disponible). Le passif est constitué des capitaux propres et des dettes (bancaires, financières ou d'exploitation).
La lecture économique du bilan recense, à un instant donné, l'ensemble des emplois engagés dans le cycle d'exploitation et analyse l'origine
des ressources de l'entreprise.
Le bilan économique présente les grandes rubriques suivantes :
* Les actifs immobilisés, c'est-à-dire les investissements réalisés par l'entreprise ;
* Les emplois d'exploitation (stocks et créances d'exploitation) et les ressources d'exploitation (dettes d'exploitation) dont le solde constitue le
besoin en fonds de roulement d'exploitation. Son évaluation dépend du processus d'exploitation et des méthodes comptables de détermination
du résultat
* Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (compte fourre-tout !).
La somme des actifs immobilisés et du besoin en fonds de roulement s'appelle l'actif économique (capital employed).
L'actif économique est financé par les capitaux propres et l'endettement net de l'entreprise.
L'endettement net se définit comme les dettes bancaires et financières, qu'elles soient à court, moyen ou long terme, sous déduction des
valeurs mobilières de placement ainsi que du disponible.
La lecture patrimoniale recense, pour sa part, l'ensemble des avoirs et l'ensemble des engagements de l'entreprise dont le solde constitue la
valeur comptable des capitaux propres ou " l'actif net ". Elle s'analyse en termes de solvabilité et de liquidité.
La solvabilité mesure l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses engagements en cas de liquidation alors que la liquidité mesure l'aptitude de
l'entreprise à faire face à ses engagements d'une échéance donnée en mobilisant ses avoirs.
Résumé du ch. 5 : Du résultat a la variation de l'endettement net
Pour passer du compte de résultat à une optique de trésorerie, on doit d'abord reconstituer les flux au niveau de l'exploitation : entre les
recettes et les produits d'exploitation d'une part, les dépenses et les charges d'exploitation d'autre part, il n'y a que des décalages dans le temps
provenant des décalages de paiement (paiements différés) et des variations de stocks (charges différées).
C'est la variation du besoin en fonds de roulement d'exploitation qui explique le décalage entre le solde des flux de trésorerie liés à
l'exploitation (ETE) et la sécrétion de richesse liée à l'exploitation (EBE).
En termes d'investissement, il n'y a aucune relation directe entre trésorerie et résultat : le premier appréhende l'investissement lors de son
achat tandis que le second étale la charge d'investissement sur toute la période d'utilisation.
En matière de financement, le tableau de trésorerie n'effectue pas de distinction essentielle entre le remboursement et la rémunération des
ressources financières alors que le compte de résultat ne fait apparaître que le prélèvement correspondant à leur rémunération et les impôts.
Le résultat devrait normalement apparaître en caisse, mais il s'y ajoute certaines charges calculées qui permettent ainsi de définir la capacité
d'autofinancement. Celle-ci est influencée par les mêmes choix comptables que l'EBE.
Cette dernière ne se traduira par un flux de trésorerie qu'une fois qu'on aura retranché la variation du BFR d'exploitation pour obtenir les flux
de trésorerie provenant de l'exploitation au sens large.
Enfin, la prise en compte de la fonction d'investissement, qui implique des flux négatifs compensés parfois par des cessions, et de la fonction
de financement, par capitaux propres, permet d'aboutir au désendettement net.
Résumé du ch. 7 : L'information comptable
L'IASB a pour but d'établir un ensemble de normes comptables internationales qui bénéficient de l'appui des principales autorités boursières
mondiales et qui deviendront obligatoires pour les sociétés cotées au sein de l'Union Européenne dès 2005, Euronext l'imposant dès 2004 pour
les sociétés cotées sur les segments Next Economy et Next Prime. On s'achemine donc vers une doctrine comptable à deux dimensions : une
dimension nationale pour les entreprises non cotées mais dont les normes se rapprochent progressivement de celles utilisées par les
entreprises cotées de dimension internationale.
Dans l'intervalle, toute entreprise française doit respecter le Plan comptable général élaboré par le Conseil national de la comptabilité (CNC)
et homologué par le Comité de la réglementation comptable (CRC).
En France, les comptes annuels doivent donner une image fidèle et sincère du patrimoine de l'entreprise. En fait, c'est une notion issue de la
comptabilité anglo-saxonne : true and fair view.
Ces comptes sont établis en appliquant un certain nombre de principes qui sont de plus en plus harmonisés au niveau international :
* Le principe de continuité de l'exploitation dit que l'entreprise doit poursuivre normalement son activité dans un avenir prévisible.
* Le principe de spécialisation des exercices prévoit que les charges et les produits qui concernent un exercice lui sont effectivement
rattachés.
* Le principe du nominalisme veut que les acquisitions soient comptabilisées à leur valeur historique.
* Le principe de prudence incite à prendre en compte les charges potentielles mais non les produits. Il conduit à provisionner sans prendre en
compte des plus-values potentielles.
* Le principe de permanence des méthodes vise à conserver une certaine homogénéité dans l'application des règles et des procédures
comptables.
* Le principe d'importance relative prévoit l'agrégation de certains postes trop détaillés pour les besoins de l'entreprise.
* Le principe de non-compensation interdit la compensation des postes d'actif et de passif, de produits et de charges entre eux.
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* Le principe de bonne information entend qu'on délivre aux utilisateurs des documents comptables contenant une information suffisante et
significative.
* Le principe d'intangibilité du bilan d'ouverture veut que le bilan d'ouverture d'un exercice corresponde au bilan de clôture de l'exercice
précédent.
* Le principe de la prééminence de la réalité sur l'apparence doit conduire à analyser toute opération, non au niveau juridique mais au niveau
économique.
Résumé du ch. 8 : Les comptes consolidés
La consolidation est destinée à présenter la situation financière d'un groupe de sociétés comme si celles-ci ne formaient qu'une seule entité.
Elle constitue une obligation pour les entreprises commerciales qui contrôlent de manière exclusive d'autres entreprises ou qui exercent une
influence notable sur elles. Le périmètre de consolidation englobe la société mère et ses filiales consolidées. La consolidation a pour but de
substituer la situation active et passive des filiales consolidées au montant comptable des titres de participation au bilan de la société mère.
La consolidation par intégration globale (en général quand la société mère détient plus de 50 % des droits de vote de sa filiale) consiste à
remplacer les titres de participation à l'actif de la société mère par tous les éléments d'actif et de passif de la filiale, ainsi qu'à ajouter tous les
produits et charges du compte de résultat tout en faisant apparaître les intérêts minoritaires dans les résultats et les capitaux propres de la
filiale.
On utilise la méthode de consolidation par intégration proportionnelle (essentiellement en France) en cas de contrôle " conjoint " de la société
mère et d'un petit nombre d'associés. On applique la même démarche que dans le cadre de l'intégration globale, mais au prorata du
pourcentage d'intérêt de la société mère sur sa filiale.
Quand la société mère exerce une influence notable (a priori plus de 20 % des droits de vote) sur sa filiale, on a recours à l'intégration par
mise en équivalence. La valeur comptable des titres de participation est remplacée par la part des capitaux propres (résultat compris) que
détient la société mère. Cette méthode revient en réalité à réévaluer chaque année ces mêmes titres.
Le pourcentage d'intérêt qui représente la part du capital détenue directement ou indirectement par la société mère est une notion financière
différente de la notion de pouvoir qu'exprime le pourcentage de contrôle.
Il est fréquent qu'un groupe acquière une entreprise en payant un prix supérieur à la quote-part des capitaux propres de l'entreprise.
Cet écart n'apparaîtra pas en comptabilité si le groupe remplit les conditions de la mise en commun d'intérêts ou pooling qu'il est très difficile
de remplir en normes internationales et qui a été supprimé en normes américaines en 2001.
Cet écart apparaîtra en immobilisations incorporelles, minorées des plus et moins-values latentes sur les actifs et les passifs de la société
acquise sous le nom d'écarts d'acquisition ou goodwill ou survaleur. Cet écart d'acquisition sera alors, soit amorti sur une durée fixée d'au
maximum 20 ans (normes internationales) ou de 40 ans (pratique française), soit comparé chaque année à sa valeur estimative et provisionné
en cas de moins-value latente (norme américaine). Une convergence des normes internationales et françaises vers les nouvelles normes
américaines sur ce point est probable.
Lors de l'étude d'un groupe, on devra s'assurer que les données de base sont homogènes entre les différentes sociétés. Il convient également
d'éliminer les opérations intragroupe et notamment les opérations qui modifient le résultat consolidé (profits internes, dividendes reçus de
filiales...).
En ce qui concerne la conversion des comptes des filiales étrangères, on peut utiliser la méthode du cours de clôture ou la méthode du cours
historique. Des méthodes de conversion spécifiques sont par ailleurs utilisées pour les entreprises situées dans des pays à forte inflation ou
dits à monnaie fondante.
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* ratio de rotation des stocks : Stocks et travaux en cours / CA HT x 365.
* ratio de rotation de BFR : BFR / CA HT x 365.
La croissance de l'entreprise tend à augmenter le BFR car les stocks et les délais de paiement accordés aux clients progressent souvent plus
vite que le chiffre d'affaires. En revanche, en période de récession le BFR continue paradoxalement à croître car les mesures de restrictions ne
sont pas immédiatement suivies d'effets. Ce n'est qu'en fin de crise qu'apparaît l'aisance de trésorerie liée à sa réduction.
Un besoin en fonds de roulement très faible ou négatif constitue un facteur stratégique très favorable au développement d'une politique de
croissance.
Au total, le niveau de BFR témoigne de la qualité de la position stratégique de l'entreprise car il est le reflet des relations de force qu'elle
entretient avec ses clients et ses fournisseurs.
La politique d'investissement d'une entreprise va se juger à l'aune de trois critères :
- le degré d'usure de l'outil industriel mesuré par le ratio immobilisations nettes / immobilisations brutes ;
- la nature des investissements : de capacité, de maintien, ou de retrait selon que les investissements sont supérieurs, égaux ou inférieurs à la
dotation aux amortissements ;
- l'analyse du flux généré par les investissements
Résumé du ch. 17 : L'analyse du financement
L'analyse des financements de l'entreprise peut être menée soit en dynamique sur plusieurs exercices, soit en statique sur le dernier exercice
disponible.
Dans une approche dynamique, l'outil de travail essentiel est le tableau de flux de trésorerie ; les flux provenant de l'exploitation en sont la
pierre angulaire.
Les flux provenant de l'exploitation dépendent du taux de croissance de l'activité, de l'importance et des caractéristiques du besoin en fonds de
roulement, et de l'importance et des caractéristiques des marges d'exploitation. Ils doivent couvrir les investissements, les remboursements
d'emprunts et la distribution de dividendes. Dans le cas contraire, l'entreprise devra s'endetter pour assumer les conséquences d'une politique
passée.
L'entreprise fait appel à des capitaux propres et aux capitaux d'emprunt pour financer des investissements. Ces investissements doivent
progressivement sécréter des flux positifs permettant de rembourser les capitaux d'endettement et de rémunérer les actionnaires.
L'analyse statique des financements vise à répondre à deux questions :
- l'entreprise pourra-t-elle rembourser normalement ses dettes ? La réponse à cette question passe par la construction de tableaux de flux
prévisionnels à partir d'hypothèses sur les taux de croissance de l'activité, les marges, les niveaux de besoins en fonds de roulement et
d'investissement. De façon plus simpliste, l'analyste pourra utiliser le ratio Endettement net / EBE qui, pour lui donner une certaine sécurité,
ne devrait pas dépasser 4 environ ; ou le ratio Résultat d'exploitation / frais financiers qui devrait au moins être égal à 3 ;
- l'entreprise prend t-elle un risque d'illiquidité ? La réponse à cette question passe par l'étude comparative des dates d'exigibilité des dettes et
de liquéfaction des actifs pour vérifier que la durée des actifs est inférieure à celle des dettes. L'entreprise évitera alors l'illiquidité.
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Une entreprise crée de la valeur lorsqu'elle dégage sur son actif économique un taux de rentabilité économique supérieur au coûts des
ressources (dettes et capitaux propres) qui ont servi à financer cet actif économique.
Nous conseillons enfin à notre lecteur qui doit porter rapidement un diagnostic sur une entreprise en difficulté dont les comptes ne sont pas
encore disponibles de bâtir un tableau de flux à l'envers, partant du désendettement net et remontant ainsi jusqu'au résultat net, afin de
mesurer l'ampleur des pertes qui menacent la survie de l'entreprise et sa solvabilité.
Dès le début des années 1980, alors que les taux d'intérêt réels deviennent positifs et que l'essor de la concurrence fait découvrir le risque
conjoncturel, on assiste à la montée du financement par les marchés de capitaux. L'accent est alors mis sur l'analyse du compte de résultat,
conduisant au bénéfice par action et au cours boursier. Ces éléments sont perçus au travers d'une approche globale des questions industrielles
et commerciales de l'entreprise, distincte des problèmes de financement. L'excédent brut d'exploitation, le résultat d'exploitation, l'actif
économique et la rentabilité économique font leur apparition. Les concepts d'effet de ciseau, de point mort et de levier priment.
Les années 1990 ont mis l'accent sur l'illusion produite par les conventions comptables, plaçant la valeur actuelle des flux futurs au centre des
questions d'analyse financière. Toutes les décisions financières sont désormais analysées en terme de valeur. Le développement des outils
informatiques de simulation et la montée du rôle des actionnaires minoritaires convergent d'ailleurs dans cette direction. Les outils d'analyse
correspondant à ces préoccupation sont le flux de trésorerie disponible, le tableau de flux et le taux de rentabilité exigé par les pourvoyeurs de
fonds de l'entreprise, autrement dit le coût moyen pondéré du capital