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Audit interne
des marchés publics :
théories et pratiques
Connaissances et Savoirs
Cet ouvrage a été réalisé par les éditions
Connaissances et Savoirs
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 84 74 10 10 – Fax : 01 41 684 594
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Imprimé en France
Tous droits réservés pour tous pays.
Dépôt légal.
© Éditions Connaissances et Savoirs, 2017
7
Avant-propos
9
Liste des abréviations
AI Audit interne
Association marocaine des auditeurs consul-
AMACI
tants internes
AO Appel d’offres
BC Bon de commande
CA Chiffre d’affaires
CAO Commission d’appel d’offres
CHH II Centre hospitalier universitaire Hassan II
CI Contrôle interne
CNSS Caisse nationale de sécurité sociale
CPC Cahier des Prescriptions Communes
CPS Cahier des Prescriptions Spéciales
Division des affaires financières de logistique
DAFLM
et de maintenance
DAO Dossier d’appel d’offres
IAI Institut des auditeurs internes
Institut français des auditeurs et des contrô-
IFACI
leurs internes
MDM Médicaments et dispositifs médicaux
MO Maître d’ouvrage
OS Ordre de service
PME Petite et moyenne entreprise
PV Procès verbal
RAL Reste à livrer
RC Règlement de la consultation
SM Service des marchés
11
Introduction générale
13
entre les ententes anticoncurrentielles et la corruption dans les mar-
chés publics », organisée en mois de Mai 2013 à l’université inter-
nationale de Rabat (UIR). En effet, pour un entrepreneur, un four-
nisseur ou un prestataire de services, l’obtention d’un marché rime
avec des rentrées régulières de fonds tout au long du contrat.
Par ailleurs, les deniers publics étant en jeu, l’Etat doit pouvoir
s’assurer que les dépenses effectuées dans le cadre d’un marché pu-
blic correspondent à un besoin réel et qu’elles sont sujettes à un
suivi rigoureux pour obtenir les travaux, fournitures ou services dé-
sirés dans des conditions optimales d’efficacité et d’efficience.
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Notre ouvrage vise à traiter la problématique suivante : Com-
ment procéder pour mener à bien l’audit interne des marchés
publics dans un organisme public ?
Démarche méthodologique
Notre étude de cas a été réalisée au Centre Hospitalier Hassan
II sur une durée de trois mois. Cet ouvrage s’articule en deux par-
ties. Dans la première, nous allons présenter le contexte juridique
des marchés publics, nous allons nous attarder sur les procédures
de passation des marchés publics dont la compréhension est cru-
ciale pour mener à bien leurs audits et nous traiterons par la suite
les apports et les limites de ce cadre réglementaire.
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nous essayerons de présenter une démarche d’audit des marchés
publics.
16
Partie 1.
Généralités sur les marchés publics
La réforme du décret sur les marchés de l’Etat intervenue en
Mars 2013 constitue certes, une grande avancée dans le processus
de modernisation des procédures et de renforcement de la transpa-
rence et de l’efficacité dans la passation, le contrôle et la gestion de
la commande publique.
Pour cela, nous avons jugé utile de faire une présentation dudit
décret, présenter le contexte juridique des marchés publics et de
dégager par la suite les apports et les limites de ce cadre réglemen-
taire.
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Chapitre 1.
Définitions et principes
fondamentaux des marchés publics
21
Les commissions de choix d’attributaire : ce sont les commis-
sions souveraines ayant pour mandat d’examiner les offres des sou-
missionnaires mises en concurrence et d’en désigner la meilleure à
retenir par le MO.
L’attributaire : soumissionnaire dont l’offre a été retenue. Il ne
devient titulaire qu’après la notification de l’approbation du marché.
Il peut être un groupement d’entreprises.
Le titulaire : l’attributaire auquel a été notifiée l’approbation du
marché.
L’entrepreneur : personne physique ou morale titulaire du mar-
ché et responsable de son exécution vis à vis du maître d’ouvrage.
L’autorité compétente : l’ordonnateur ou la personne déléguée
par lui à l’effet d’approuver le marché.
L’avenant : un contrat additif à un marché constatant un ac-
cord de volonté des parties et ayant pour objet de modifier ou de
compléter une ou plusieurs stipulations de l’accord antérieur ; il
peut être passé des avenants pour constater des modifications
dans :
- la personne du maître d’ouvrage ;
- la raison sociale ou la dénomination du titulaire du marché ;
- la domiciliation bancaire du titulaire du marché.
22
L’ordre de service (OS) : le commencement des travaux inter-
vient sur OS du MO qui doit être donné dans un délai maximum
de soixante jours qui suit la date de notification de l’approbation du
marché. L’entrepreneur doit commencer les travaux dans les délais
fixés par l’OS du MO.
Le cautionnement provisoire : permet à l’entreprise de soumis-
sionner à un marché public en garantissant son engagement moral
de ne pas revenir sur sa décision ou sur ses propositions au cas où
elle serait déclarée adjudicataire.
Le cautionnement provisoire est restitué au titulaire du marché
ou la caution qui le remplace est libérée d’office après que le titulaire
ait réalisé le cautionnement définitif.
Les cautionnements provisoires restent acquis à l’Etat notam-
ment dans les cas suivants :
- si le soumissionnaire n’accepte pas la correction du mon-
tant de l’acte d’engagement ;
- si l’attributaire refuse de signer le marché ;
- si le titulaire ne réalise pas le cautionnement définitif dans
le délai prévu.
23
B. Les caractéristiques des marchés publics
Un marché public est un contrat : les marchés publics sont des
contrats consacrant l’accord de volonté entre deux personnes do-
tées de la personnalité juridique, ce qui exclut notamment toute dé-
cision unilatérale.
Un marché public est conclu à titre onéreux : le caractère oné-
reux exprime l’idée d’une charge pesant sur l’acheteur. Dans la ma-
jorité des cas, le marché donnera lieu au versement d’une somme
d’argent. Néanmoins, en l’absence d’un tel versement, le caractère
onéreux peut aussi bien résulter d’un abandon par l’acheteur public
d’une possibilité de recette liée à l’exécution du marché. Il s’agira,
par exemple, de l’autorisation donnée au cocontractant d’exploiter
les panneaux publicitaires installés sur le domaine public, en se ré-
munérant par les recettes publicitaires y afférents ou de l’autorisa-
tion donnée au cocontractant de vendre le sable ou les graviers tirés
d’un cours d’eau dont il a réalisé le curage.
En revanche, les prestations que la personne publique obtient à
titre gratuit ne peuvent jamais être qualifiées de marchés publics.
Un marché public peut être passé avec des personnes publiques
ou privées : un marché est un contrat signé entre deux personnes
distinctes dotées chacune de la personnalité juridique. Aucun texte
ni aucun principe n’interdit, en raison de sa nature, à une entité pu-
blique de se porter candidate à l’attribution d’un marché public.
Toutefois, les modalités d’intervention de la personne publique can-
didate ne doivent pas fausser les conditions dans lesquelles s’exerce
la concurrence entre cette entité publique et d’autres entreprises
afin de respecter le principe d’égalité d’accès à la commande pu-
blique. La personne publique qui soumissionne devra être en me-
sure de justifier, le cas échéant, que son prix proposé a été déter-
miné en prenant en compte l’ensemble des coûts directs et indirects
concourant à la formation du prix de la prestation objet du contrat,
et qu’elle n’a pas bénéficié, pour déterminer le prix proposé, d’un
avantage découlant des ressources ou des moyens qui lui sont attri-
bués au titre de sa mission de service public .
24
Section 2. Objet et types des marchés 1
A. L’objet des marchés publics
Comme le mentionne la définition des marchés, ces derniers
peuvent avoir trois objets.
On distingue alors :
Les marchés de travaux : ils sont relatifs à tout contrat ayant
pour objet l’exécution de travaux liés à la construction, la recons-
truction, la démolition, la réparation ou la rénovation d’un bâti-
ment, d’un ouvrage ou d’une structure, tels que la préparation du
chantier, les travaux de terrassement, l’érection, la construction,
l’installation d’équipements ou de matériels, la décoration et la fini-
tion, ainsi que les services accessoires aux travaux tels que les fo-
rages, les levés topographiques, la prise de photographie et de film,
les études sismiques et les services similaires fournis dans le cadre
du marché, si la valeur de ces services ne dépasse pas celle des tra-
vaux eux-mêmes.
Les marchés de fournitures : il s’agit de marchés ayant pour ob-
jet l’achat, la prise en crédit-bail, la location ou la location-vente
avec ou sans option d’achat de produits ou matériels entre un maître
d’ouvrage et un fournisseur. La livraison de produits peut compor-
ter à titre accessoire des travaux de pose et d’installation nécessaires
à la réalisation de la prestation.
La notion de marchés de fournitures englobe :
- les marchés de fournitures courantes, qui sont des marchés
de fournitures ayant pour objet l’acquisition par le maître
d’ouvrage de produits existant dans le commerce et qui ne
sont pas fabriqués sur spécifications techniques particu-
lières ;
- les marchés de fournitures non courantes, qui ont pour ob-
jet principal l’achat de produits qui ne se trouvent pas dans
le commerce et que le titulaire doit réaliser sur spécifica-
tions techniques propres au maître d’ouvrage ;
1 Décret n° 2-12-349 du 08 Joumada 1434 (20 Mars 2013) fixant les conditions et
les formes de passation des marchés de l’Etat ainsi que certaines règles relatives à
leur gestion et à leur contrôle.
25
- les marchés de crédit-bail, de location ou de location-
vente, avec ou sans option d’achat.
26
cution d’une prestation, qui présente un caractère prévisible et per-
manent, ne puissent être entièrement déterminés à l’avance et qu’il
faille recourir dans ces cas à des marchés cadres.
Ces marchés-cadres ne fixent que le minimum et le maximum
des prestations, arrêtées en valeur ou en quantité, susceptibles d’être
commandées au cours d’une période déterminée n’excédant pas
l’année budgétaire en cours et dans la limite des crédits de paiement
disponibles. Ces minimum et maximum doivent être fixés par le
maître d’ouvrage avant tout appel à la concurrence ou toute négo-
ciation.
Les marchés-cadres doivent déterminer notamment les spécifi-
cations et le prix des prestations ou ses modalités de détermination.
Pendant la durée du marché-cadre, les quantités des prestations à
exécuter et leur délai d’exécution sont précisés pour chaque com-
mande par le maître d’ouvrage en fonction des besoins à satisfaire.
Les marchés-cadres doivent indiquer la durée pour laquelle ils
sont conclus. Ils risquent de créer des situations privilégiées (anti-
compétitives), lorsqu’ils s’étendent sur une période aussi longue que
trois ans ou plus.
Les marchés reconductibles : il peut être passé des marchés dits
« marchés reconductibles » lorsque les quantités peuvent être déter-
minées à l’avance par le maître d’ouvrage et présentent un caractère
prévisible, répétitif et permanent.
Les marchés reconductibles doivent déterminer notamment les
spécifications, la consistance, les modalités d’exécution et le prix
des prestations susceptibles d’être réalisées au cours d’une période
n’excédant pas une année budgétaire en cours et dans la limite des
crédits de paiement disponibles.
Les marchés reconductibles doivent indiquer la durée pour la-
quelle ils sont conclus. Ces marchés comportent une clause de tacite
reconduction, sans toutefois que la durée totale de chaque marché
puisse excéder trois années budgétaires.
Le non reconduction du marché reconductible est pris à l’initia-
tive de l’une des deux parties au marché moyennant un préavis dont
les conditions sont fixées par le marché.
Pendant la durée du marché reconductible, les quantités des
prestations à exécuter et leur délai d’exécution sont précisés pour
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chaque commande par le maître d’ouvrage en fonction des besoins
à satisfaire.
Le maître d’ouvrage est tenu, à la fin de chaque année budgé-
taire, de solder les marchés reconductibles, en établissant un dé-
compte à hauteur du montant des prestations réalisées au titre de
l’année considérée.
Les marchés à tranches conditionnelles : les marchés à tranches
conditionnelles s’entendent de marchés dans lesquels il est prévu
une tranche ferme, que le titulaire est certain de réaliser, et une ou
des tranche (s) conditionnelle (s) que le titulaire réalisera s’il en re-
çoit l’OS du MO.
Il peut être passé un marché à tranches conditionnelles pour des
raisons financières, techniques ou économiques, ou lorsque le
rythme ou l’étendue des besoins à satisfaire ne peuvent être entiè-
rement arrêtés dans le marché. Ce marché porte sur des prestations
à réaliser en deux ou plusieurs tranches constituant chacune un en-
semble cohérent, autonome et fonctionnel.
Le marché à tranches conditionnelles doit porter sur la totalité
de la prestation et définir la consistance, le prix et les modalités
d’exécution de chaque tranche. Le marché à tranches condition-
nelles est divisé en :
- une tranche ferme couverte par les crédits disponibles, à
exécuter dès la notification de l’approbation du marché ;
- une ou plusieurs tranches conditionnelles dont l’exécution
est subordonnée d’une part, à la disponibilité des crédits et
d’autre part à la notification d’un ou plusieurs ordres de
service prescrivant son (ou leur) exécution, dans les délais
prévus par le marché.
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Le marché à tranches conditionnelles peut comporter l’une des
deux formes de clauses de prix suivantes :
- un prix identique ou fixé sur des bases identiques en cas de
marché à prix global tant pour la tranche ferme que pour
la ou les tranches conditionnelles. Le maître d’ouvrage pré-
voit alors dans le marché une indemnité de dédit pour le
cas où il renonce à la réalisation de la ou des tranches con-
ditionnelles ;
- un prix différent pour la tranche ferme et pour la ou les
tranches conditionnelles. Dans ce cas, la ou les tranches
conditionnelles comportent un rabais par rapport au prix
de la tranche ferme. En cas de renonciation de la part du
maître d’ouvrage, aucune indemnité ne sera accordée au ti-
tulaire.
29
- d’accroître la concurrence en augmentant le nombre de
candidats potentiels ;
- de permettre la passation de petits lots avec des dossiers de
consultations allégés.
30
- Le caractère des prix
On peut aussi distinguer les marchés, toujours dans une optique
de prix, selon que ce prix puisse être révisable en fonction des con-
ditions économiques postérieures à la passation du marché. On re-
trouve ainsi :
Le marché à prix ferme : le prix du marché est ferme lorsqu’il
ne peut être modifié pendant le délai de son exécution. Toutefois,
si le taux de la taxe sur la valeur ajoutée est modifié postérieurement
à la date limite de remise des offres, le maître d’ouvrage répercute
cette modification sur le prix de règlement.
Pour les marchés portant sur l’acquisition de produits ou ser-
vices dont les prix sont réglementés, le maître d’ouvrage répercute
la différence résultant de la modification des prix desdits produits
ou services intervenue entre la date de remise des offres et la date
de livraison sur le prix de règlement prévu au marché. Les marchés
de fournitures et de services sont passés à prix fermes.
Le marché à prix révisable : le prix du marché est révisable
lorsqu’il peut être modifié en raison des variations économiques en
cours d’exécution de la prestation. Les marchés de travaux sont pas-
sés à prix révisables.
Les cahiers des charges indiquent expressément les modalités de
la révision et la date de son exigibilité, conformément aux règles et
conditions de révision des prix telles qu’elles sont fixées par arrêté
du Premier ministre visé par le ministre chargé des finances.
Le marché à prix provisoire : le marché est passé à prix provi-
soire lorsque l’exécution de la prestation doit être commencée alors
que toutes les conditions indispensables à la détermination d’un
prix initial définitif ne sont pas réunies en raison de la complexité
de la prestation objet du marché et de son caractère urgent.
31
Section 3. Principes et intérêt des procédures de passation
des marchés publics2
Le décret stipule que les marchés publics de l’Etat doivent per-
mettre d’assurer les principes généraux suivants :
- la transparence dans le choix du maître d’ouvrage ;
- l’égalité d’accès aux commandes publiques ;
- le recours à la concurrence autant que possible ;
- l’efficacité de la dépense.
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Il est regrettable de constater que la grande majorité des entités
publiques soumises aux dispositions du décret ne respectent pas
cette disposition. Ceci est justifié par leur impossibilité de détermi-
ner leur besoin à venir ou tout simplement qu’elles ne sont pas obli-
gées de le faire vue que ce programme n’a qu’une valeur indicative.
Cet état des choses ne joue pas en faveur de la transparence.
- le règlement de consultation :
C’est parmi les innovations les plus importantes apportées par
l’article 22 du décret. Dorénavant, les critères du choix des candi-
dats et du jugement des offres sont connus d’avance. C’est une ga-
rantie supplémentaire qui permet à la commission chargée de choi-
sir le candidat à retenir, de faire son choix sur des bases objectives
et à un éventuel soumissionnaire qui se croit léser dans le cadre
d’une mise en concurrence de se pourvoir en justice et défendre son
droit.
- l’information des candidats :
Le maître d’ouvrage est dans l’obligation de fournir les rensei-
gnements à un candidat qui en fait la demande. Toutefois, il est
obligé d’informer tous les candidats qui se sont procurés le dossier
le même jour et dans les mêmes conditions.
Ce droit d’information, faisant l’objet de l’article 24, s’étend au
déroulement des travaux des commissions de jugement des offres.
L’ouverture des plis est désormais faite obligatoirement en séance
publique. Les concurrents peuvent ainsi suivre le déroulement de la
procédure.
A l’issue de la procédure, le maître d’ouvrage doit afficher les
résultats des délibérations.
- la motivation des décisions d’éviction :
Cette motivation est faite à la demande des intéressés dans un
délai de 7 jours. Ces derniers peuvent se pourvoir en justice dans le
cas où ils estiment qu’ils ont été disqualifiés sans motif (article 44
du décret).
33
B. L’égalité d’accès à la commande publique
C’est un principe qui découle directement du principe constitu-
tionnel de l’égalité devant la loi. C’est un principe fondamental que
la réglementation des marchés doit respecter. Il est ainsi interdit de
faire une discrimination entre soumissionnaires et de porter atteinte
à un traitement identique entre candidat notamment au regard des
informations à fournir ou à donner.
Il est de l’obligation du maître d’ouvrage d’exiger les mêmes ren-
seignements de toutes les entreprises candidates. Le décret a arrêté
la liste des documents à fournir par les candidats et les types de
candidats qui ne peuvent pas participer à un appel à la concurrence.
Il s’agit notamment des personnes en liquidation judiciaire et des
personnes en redressement judiciaire sauf autorisation spéciale dé-
livrée par l’autorité judiciaire compétente. Il est à signaler que le
ministre peut interdire un candidat de participer aux marchés de son
administration de façon temporaire ou définitive en cas d’actes
frauduleux, d’infractions aux conditions de travail ou au cas de
manquement grave aux engagements pris (article 27 et 79 du dé-
cret). Cette exclusion peut être étendue à l’ensemble des marchés
de l’Etat par décision du Premier Ministre sur proposition du mi-
nistre concerné.
34
La concurrence a été consacrée aussi par l’interdiction de faire
mention d’une marque commerciale, brevet, appellation, concep-
tion… pour définir l’objet d’un marché ou les prestations deman-
dées (article 5 du décret).
Lors du jugement des offres, la commission doit veiller au res-
pect des règles qui garantissent la transparence et mettre un terme
à ses travaux dès qu’un manquement aux règles est constaté.
Il est à signaler que la commission est souveraine dans son
choix, l’autorité compétente ne peut changer celui-ci. Toutefois, elle
a une compétence discrétionnaire dont elle peut en faire usage
contre le respect du principe de la concurrence. En effet, elle peut
ne pas donner suite au choix proposé bien qu’il répond à toutes les
dispositions et ce sans répondre de sa décision.
Toutefois, la concurrence n’est pas un principe absolu. L’entité
peut faire recours à certaines procédures où il n’est demandé de
faire la concurrence que dans la mesure du possible c’est le cas no-
tamment de l’achat par bons de commande.
D. L’efficacité de la dépense
Le décret a essayé de doter les gestionnaires des instruments sus-
ceptibles de les aider à réaliser leurs missions dans les meilleures
conditions et aux meilleurs résultats. Ainsi le choix se fait suivant
plusieurs critères.
Le prix n’est plus le seul moyen pour juger les offres. Ce juge-
ment doit prendre en compte les capacités techniques et financières
des candidats et leur expérience dans un domaine donné.
Pour rendre la dépense efficace, l’administration doit à son tour
bien définir l’objet du marché et préciser les spécifications recher-
chées et les besoins à satisfaire. Le maître d’ouvrage doit déterminer
exactement ce qu’il veut acheter et arrêter ses spécifications tech-
niques en faisant référence à des normes marocaines homologuées
ou à défaut à des normes internationales et ce sans signaler la
marque et le cas échéant en ajoutant « ou son équivalent » à l’appel-
lation utilisée.
35
Les moyens apportés par le décret ne répondent pas parfaite-
ment aux besoins de toutes les entités publiques qui lui sont sou-
mises. En effet, l’efficacité de la dépense signifie aussi que le moyen
suivi pour l’achat par une entité donnée répondent à ses besoins
spécifiques et lui permettent d’adapter la procédure. Les coûts que
l’entité publique peut débourser pour faire tout le montage juri-
dique pour respecter les dispositions du décret peuvent rendre le
prix de revient de l’achat d’un bien déterminé beaucoup plus élevé
et par conséquent la dépense publique très peu efficace.
36
Chapitre 2.
Mode et procédures de passation
des marchés publics3
A. L’appel d’offres
L’appel d’offres peut être ouvert ou restreint. Il est dit "ouvert"
lorsque tout candidat peut obtenir le dossier de consultation et pré-
senter sa candidature. Il est dit "restreint" lorsque seuls peuvent re-
mettre des offres, les candidats que le maître d’ouvrage a décidé de
consulter.
L’appel d’offres est dit “avec présélection” lorsque seuls sont
autorisés à présenter des offres, après avis d’une commission d’ad-
mission, les candidats présentant les capacités suffisantes, notam-
ment du point de vue technique et financier.
3Décret n° 2-12-349 du 08 Joumada 1434 (20 Mars 2013) fixant les conditions et
les formes de passation des marchés de l’Etat ainsi que certaines règles relatives à
leur gestion et à leur contrôle.
37
B. Les marchés sur concours
Le concours met en compétition des candidats sur des presta-
tions intellectuelles liées à des motifs d’ordre technique, esthétique
ou financier nécessitant des recherches particulières.
C’est la procédure par laquelle la personne publique choisit, après
mise en concurrence et avis du jury un plan ou un projet, notam-
ment dans le domaine de l’aménagement du territoire, de l’urba-
nisme, de l’architecture et de l’ingénierie ou du traitement de don-
nées, avant d’attribuer à l’un des lauréats du concours un marché.
Ce concours peut porter sur :
- l’établissement d’un projet,
- l’exécution d’un projet préalablement établi,
- l’établissement d’un projet et son exécution.
38
Le MO est tenu, avant tout appel à la concurrence ou toute né-
gociation, de déterminer aussi exactement que possible les spécifi-
cations, notamment techniques, et la consistance des prestations
qui doivent être définies par référence à des normes marocaines ho-
mologuées ou, à défaut, à des normes internationales.
Dans tous les cas, les spécifications techniques ne doivent pas
mentionner de marque commerciale, appellation, brevet, concep-
tion, type, origine ou producteurs particuliers, à moins qu’il n’y ait
aucun autre moyen suffisamment précis et intelligible de décrire les
caractéristiques des travaux, des fournitures ou des services requis
et à condition que l’appellation utilisée soit suivie des termes "ou
son équivalent".
Une mauvaise appréciation des besoins présente le risque de :
- fausser l’appréciation des seuils des commandes publiques
- induire involontairement des coûts supplémentaires
39
- Un représentant du ministère chargé des finances lorsque
le montant estimé du marché est supérieur à trente mil-
lions.
40
- Pour les marchés de fournitures et de services dont le mon-
tant estimé est égal ou supérieur à un million huit cent mille
1.800.000,00 hors taxes.
41
Le besoin étant identifié, l’appel d’offres approuvé et dûment
publié, les concurrents peuvent alors retirer le dossier d’appels
d’offres et soumissionner à cet appel d’offres.
Néanmoins, pour postuler à un appel d’offres, il faut répondre
à un certain nombre de conditions fixées par le décret 2-12-349 du
20-03-2013 portant code des marchés publics au Maroc.
Seules peuvent participer aux appels d’offres, dans le cadre des
procédures prévues à cet effet par le présent décret, les personnes
physiques ou morales qui :
- justifient des capacités juridiques, techniques et financières
requises,
- sont en situation fiscale régulière, pour avoir souscrit leurs
déclarations et réglé les sommes exigibles ou, à défaut de
règlement, constitué des garanties jugées suffisantes par le
comptable chargé du recouvrement,
- sont affiliées à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale
(CNSS), et souscrivent de manière régulière leurs déclara-
tions de salaires et sont en situation régulière auprès de cet
organisme.
42
d’actes frauduleux, d’infractions réitérées aux conditions de
travail ou des manquements graves aux engagements pris.
Le dépôt des dossiers par les concurrents : le concurrent justifie
ses capacités juridiques à travers un dossier administratif, ses capa-
cités techniques par un dossier technique et présente une offre fi-
nancière.
- Le dossier administratif
Le dossier administratif comprend en son sein :
- Une déclaration sur l’honneur qui doit contenir les indications
suivantes :
- l’engagement du concurrent à couvrir, dans les limites et
conditions fixées dans les cahiers des charges, par une po-
lice d’assurance, les risques découlant de son activité pro-
fessionnelle
- l’engagement du concurrent, s’il envisage de recourir à la
sous-traitance, que celle-ci ne peut dépasser 50% du mon-
tant du marché ni porter sur le lot ou le corps d’état prin-
cipal du marché, et de s’assurer que les sous-traitants rem-
plissent également les conditions juridiques et fiscales de
participation à un marché public
- l’attestation qui prouve que le concurrent n’est pas en liqui-
dation judiciaire ou en redressement judiciaire, et s’il est en
redressement judiciaire, qu’il est autorisé par l’autorité judi-
ciaire compétente à poursuivre l’exercice de son activité ;
- l’engagement de ne pas recourir par lui-même ou par per-
sonne interposée à des pratiques de fraude ou de corrup-
tion des personnes qui interviennent, à quelque titre que ce
soit, dans les différentes procédures de passation, de ges-
tion et d’exécution des marchés ;
- l’engagement de ne pas faire, par lui-même ou par personne
interposée, des promesses, des dons ou des présents en vue
d’influer sur les différentes procédures de conclusion d’un
marché et lors des étapes de son exécution ;
43
- la certification de l’exactitude des renseignements contenus
dans la déclaration sur l’honneur et dans les pièces fournies
dans son dossier de candidature.
- La ou les pièces justifiant les pouvoirs conférés à la personne
agissant au nom du concurrent. Ces pièces varient selon la
forme juridique du concurrent :
- s’il s’agit d’une personne physique agissant pour son propre
compte, aucune pièce n’est exigée ;
- s’il s’agit d’un représentant, celui-ci doit présenter selon le
cas :
- Une copie conforme de la procuration légalisée lorsqu’il
agit au nom d’une personne physique ;
- Un extrait des statuts de la société et/ou le procès-ver-
bal de l’organe compétent pour donner pouvoir selon
la forme juridique de la société, lorsqu’il agit au nom
d’une personne morale ;
- L’acte par lequel la personne habilitée délègue son pou-
voir à une tierce personne, le cas échéant.
- Une attestation ou sa copie certifiée conforme délivrée de-
puis moins d’un an par l’Administration compétente du
lieu d’imposition certifiant que le concurrent est en situa-
tion fiscale régulière ou à défaut de paiement qu’il a cons-
titué les garanties nécessaires. Cette attestation doit men-
tionner l’activité au titre de laquelle le concurrent est im-
posé.
- Une attestation ou sa copie certifiée conforme délivrée de-
puis moins d’un an par la Caisse nationale de sécurité so-
ciale certifiant que le concurrent est en situation régulière
envers cet organisme.
- Le récépissé du cautionnement provisoire ou l’attestation
de la caution personnelle et solidaire en tenant lieu, le cas
échéant.
44
- Le certificat d’immatriculation au registre de commerce
pour les personnes assujetties à l’obligation d’immatricula-
tion conformément à la législation en vigueur.
- Le dossier technique
Il est essentiellement composé d’une note reprenant les moyens
humains et techniques du concurrent, le lieu, la date, la nature et
l’importance des prestations qu’il a exécutées ou à l’exécution des-
quelles il a participé, à laquelle est jointe, si le dossier d’appel
d’offres le demande, les attestations délivrées par les hommes de
l’art sous la direction desquels lesdites prestations ont été exécutées
ou par les bénéficiaires publics ou privés desdites prestations.
Il ne serait pas superflu de rappeler que lorsqu’un système de
qualification et de classification est prévu pour les marchés concer-
nés par les prestations, le certificat délivré dans le cadre dudit sys-
tème tient lieu de dossier technique.
Le dossier administratif ainsi que le dossier technique est déposé
par chaque soumissionnaire dans un même pli accompagné par le
cahier des prescriptions spéciales qu’ils doivent avoir pris soin de
signer.
Une seconde enveloppe contient l’offre financière du concur-
rent et une éventuelle troisième enveloppe peut contenir l’offre
technique.
- L’offre financière
- L’acte d’engagement par lequel le concurrent s’engage à ré-
aliser les prestations objet du marché conformément aux
conditions prévues aux cahiers des charges et moyennant
un prix qu’il propose. Il est établi en un seul exemplaire sur
un imprimé, comportant le relevé d’identité bancaire (RIB),
et signé par le concurrent ou son représentant habilité, sans
qu’un même représentant puis se représenter plus d’un
concurrent à la fois pour le même marché.
- Le bordereau des prix et le détail estimatif pour les marchés
à prix unitaires ou la décomposition du montant global, le
45
cas échéant, pour les marchés à prix global, établis confor-
mément aux modèles fixés par le maître d’ouvrage et figu-
rant dans le dossier d’appel d’offres.
46
Le président dépose sur le bureau tous les plis reçus et invite les
concurrents présents qui n’auraient pas déposé leurs plis à les re-
mettre séance tenante. Le président invite également les concur-
rents qui se sont rendu compte que leurs dossiers sont incomplets
à produire les pièces manquantes sous enveloppes fermées. La liste
des plis reçue est alors arrêtée définitivement par la commission.
Le président ouvre les plis des concurrents et vérifie l’existence
des deux enveloppes mentionnées précédemment. Ce dernier s’in-
téresse alors à l’enveloppe portant la mention « dossiers administra-
tif et technique » et vérifie dans cette enveloppe l’existence des
pièces exigées pour ces dossiers et dresse un état des pièces fournies
par chaque concurrent.
Cette formalité accomplie, la séance publique prend fin et le jury
procède à une première sélection à huis clos. En fonction des dos-
siers administratifs et techniques présentés par les soumission-
naires, la commission d’appel d’offres écarte :
- Les concurrents qui font l’objet d’une exclusion temporaire
ou définitive ;
- Les concurrents qui n’ont pas respecté les normes en ma-
tière de présentation de leurs dossiers ;
- Les concurrents qui n’ont pas qualité pour soumissionner ;
- Les concurrents dont les capacités financières et techniques
sont jugées insuffisantes eu égard aux critères que nous
avons énoncées au niveau du règlement de la consultation
notamment le coût d’utilisation, la valeur technique de
l’offre, le caractère innovant de l’offre, etc.… Tous ces élé-
ments sont appréciés au vu de l’ensemble des pièces des
dossiers administratif et technique.
47
Cette première phase d’admission réalisée, la séance publique est
reprise, et le président donne lecture de la liste des soumissionnaires
admissibles, sans faire connaître les motifs des éliminations.
Le président rend, contre décharge, aux concurrents écartés pré-
sents leurs dossiers sans ouvrir les enveloppes contenant les offres
techniques et financières et les invite, le cas échéant, à récupérer les
échantillons, prospectus, notices et documents techniques, à l’ex-
ception des éléments d’informations ayant été à l’origine de l’élimi-
nation desdits concurrents.
Lorsque le dépôt d’échantillons et/ou la présentation d’une
offre technique incluant ou non une offre variante sont exigés :
- Le président ouvre les enveloppes contenant les offres
techniques et donne lecture des pièces contenues dans
chaque enveloppe ;
- Les membres de la commission paraphent les enveloppes
contenant les offres financières des concurrents à cheval
sur les rabats et sur les parties aux quelles ils s’appliquent.
Ces enveloppes doivent rester cachetées et mises en lieu
sûr jusqu’à leur ouverture par la commission lors de leur
prochaine délibération. Le président fixe, en concertation
avec les membres de la commission, la date et l’heure de la
reprise de la séance publique qu’il communique aux con-
currents et au public présents.
48
Elle élimine les soumissionnaires qui ont présenté des offres
techniques non conformes aux spécifications exigées par le règle-
ment de consultation ou qui ne satisfont pas aux critères qui y sont
prévus et arrête la liste des soumissionnaires retenus.
La commission d’appel d’offres peut, avant de se prononcer,
consulter tout expert ou technicien ou constituer une sous-commis-
sion pour analyser les offres techniques. Elle peut également de-
mander par écrit à l’un ou à plusieurs concurrents des éclaircisse-
ments sur leur offre technique. Ces éclaircissements doivent se li-
miter aux documents contenus dans les offres techniques.
Lorsqu’il est fait appel à un expert, technicien ou sous-commis-
sion, les conclusions de ceux-ci sont consignées dans des rapports
signés.
49
L’examen des offres financières : la séance publique est reprise
à l’issue de l’examen des dossiers administratif et technique pour le
cas prévu au paragraphe I de l’article 35 ci-dessus et à la date et à
l’heure annoncées par le président de la commission telles qu’elles
ont été affichées par le maître d’ouvrage pour les cas prévus au pa-
ragraphe III du même article.
A la reprise de la séance publique, le président donne lecture de
la liste des soumissionnaires admissibles ainsi que celle des soumis-
sionnaires non retenus sans énoncer les motifs des éliminations.
Le président ouvre ensuite les enveloppes portant la mention «
offre financière » des soumissionnaires admissibles et donne lecture
de la teneur des actes d’engagement.
Les membres de la commission paraphent les actes d’engage-
ment ainsi que le bordereau des prix et le détail estimatif et la dé-
composition du montant global, le cas échéant.
Cette formalité accomplie, la séance publique prend fin ; le pu-
blic et les concurrents se retirent de la salle.
Ainsi, dans un souci de transparence, la loi exige que l’ouverture
des plis se fasse en public. Ce n’est que l’examen de ces plis qui se
fait à huis clos.
La commission poursuit alors, seule, ses travaux. Elle peut con-
sulter tout expert ou technicien qui pourrait l’éclairer sur des points
particuliers des offres présentées. Elle peut également, avant de se
prononcer, charger une sous-commission pour analyser les offres
présentées.
La commission écarte les soumissionnaires dont les offres finan-
cières :
- ne sont pas conformes à l’objet du marché ;
- ne sont pas signées, ou sont signées par des personnes non
habilitées à engager le concurrent ;
- expriment des restrictions ou des réserves.
50
a lieu les erreurs matérielles évidentes et demande au soumission-
naire concerné présent, après avoir suspendu la séance à huis clos,
de confirmer le montant de son offre ainsi rectifié. Si le soumission-
naire concerné n’est pas présent, la commission l’invite par lettre
recommandée avec accusé de réception et par fax confirmé ou par
tout autre moyen de communication à confirmer par écrit les dites
rectifications et fixe une date à cet effet qui ne peut être inférieure
à cinq jours à compter du lendemain de la date de la séance.
La commission se réunit le jour et à l’heure fixés, s’assure de
l’envoi de la lettre recommandée et du fax confirmé aux concur-
rents concernés et procède à la vérification des réponses reçues.
Si le soumissionnaire n’accepte pas la correction du montant de
son offre ou ne répond pas dans le délai imparti, la commission
écarte son offre et son cautionnement provisoire reste acquis à
l’Etat, le cas échéant.
Il en est de même si le soumissionnaire ne produit pas les pièces
manquantes dans son dossier ou ne procède pas aux rectifications
des erreurs matérielles ou des discordances relevées dans les pièces
de son dossier.
Dans tous les cas, la commission poursuit ses travaux et propose
au maître d’ouvrage de retenir l’offre qu’elle juge la plus avantageuse
parmi les offres des autres concurrents retenus. L’offre économi-
quement la plus avantageuse n’est pas nécessairement assimilable
au prix le plus bas, ce qui bien entendu ne doit pas conduire l’ache-
teur à minorer exagérément l’importance du critère prix dans l’ana-
lyse des offres. Il doit également être en mesure d’apprécier la per-
formance globale du marché et porter une attention particulière à
la qualité des prestations fournies, ainsi qu’au respect, tant par les
fournisseurs que par les utilisateurs, des modalités d’exécution du
marché.
Toutefois, en ce qui concerne les marchés de travaux, le code
des marchés publics précise que l’offre la plus avantageuse est « le
moins disant ».
Le maître d’ouvrage doit veiller à détecter les offres anormale-
ment basses, qui peuvent être formulées par des concurrents en vue
de se faire attribuer des marchés.
51
Une offre est considérée anormalement basse lorsqu’elle est in-
férieure de plus de vingt-cinq pour cent par rapport à la moyenne
arithmétique de l’estimation du maître d’ouvrage et de la moyenne
des offres financières des soumissionnaires.
Toutefois, avant de décider du rejet ou de l’acceptation de ladite
offre, la commission peut désigner une sous-commission pour exa-
miner les justifications fournies.
Par contre, lorsqu’une offre est jugée excessive, elle est rejetée
par la commission d’appel d’offres. En effet, une offre est considé-
rée excessive lorsqu’elle est supérieure de plus de 25% par rapport
à la moyenne arithmétique de l’estimation du maître d’ouvrage
d’une part et de la moyenne des offres financières des autres sou-
missionnaires d’autre part.
Ayant passé en revue les rouages de la procédure d’appel d’offres,
nous pourrions revenir sur le critère de choix des concurrents. En
effet, le maître d’ouvrage choisit l’offre qui présente économique-
ment le plus d’avantages. A ce titre, on est tenté de dire qu’il s’agit du
prix proposé par le soumissionnaire qui joue. Certes, le prix a un rôle
prépondérant, mais il n’est pas le seul critère de choix.
52
- soit sur une comparaison des offres au vu de critères de
choix définis en fonction de l’objet du marché librement
pondérés, par l’acheteur. Ces critères doivent permettre de
comparer les offres qui répondent au mieux aux exigences
du maître d’ouvrage ;
- soit sur une comparaison des prix demandés aux différents
candidats pour retenir l’offre dont le montant est le moins
élevé. Le maître d’ouvrage peut se baser sur ce seul critère
si l’objet de son marché le justifie, pour des achats de four-
nitures courantes par exemple.
53
15 jours francs au moins ; il est également publié au portail des mar-
chés publics : Erreur ! Référence de lien hypertexte non va-
lide.”.
54
et qui ne peuvent être exécutées que par un nombre limité d’entre-
preneurs, fournisseurs ou prestataires de services, en raison de leur
nature, de leur complexité ou de l’importance de l’outillage à utiliser.
55
- le règlement de présélection : en effet, tout AO avec présé-
lection fait l’objet d’un règlement de présélection établi par
le maître d’ouvrage et comprenant notamment : la liste des
pièces à fournir par les candidats ainsi que les critères d’ap-
préciation des capacités techniques et financières des can-
didats.
56
La commission écarte de la phase d’admission exactement
comme dans le cadre de l’appel d’offres ouvert ou restreint :
- les concurrents qui font l’objet d’une exclusion temporaire
ou définitive ;
- les concurrents qui n’ont pas respecté les normes en ma-
tière de présentation de leurs dossiers ;
- les concurrents qui n’ont pas qualité pour soumissionner ;
- les concurrents dont les capacités financières et techniques
sont jugées insuffisantes eu égard aux critères que nous
avons énoncées au niveau du règlement de la consultation
notamment le coût d’utilisation, la valeur technique de
l’offre, le caractère innovant de l’offre, etc.… Tous ces élé-
ments sont appréciés au vu de l’ensemble des pièces des
dossiers administratif et technique.
Avant d’émettre son avis, elle peut convoquer les candidats par
écrit afin d’obtenir tous les éclaircissements sur leurs capacités aux
points de vue technique et financier. Ces éclaircissements, à formu-
ler par écrit, doivent se rapporter uniquement aux documents con-
tenus dans les plis.
Elle arrête ainsi la liste des candidats admis qu’elle consigne dans
le procès-verbal de la phase d’admission.
Le maître d’ouvrage informe dans un délai de 10 jours et 30
jours au moins avant la date fixée pour la séance d’ouverture des
plis les candidats admis par LRAR et par fax confirmé ou par voie
électronique.
Cette lettre, qui indique le lieu de réception des offres ainsi que
la date et le lieu de la réunion de la commission, invite les candidats
sélectionnés à retirer le dossier d’appel d’offres et à déposer leurs
offres accompagnées, le cas échéant, du récépissé du cautionne-
ment provisoire ou de l’attestation de la caution personnelle et so-
lidaire en tenant lieu.
Le maître d’ouvrage informe également les candidats éliminés
des motifs de leur éviction par LRAR et par fax confirmé ou par
voie électronique. Cette lettre doit leur être adressée dans un délai
57
qui ne peut dépasser 10 jours à compter de la date d’achèvement
des travaux de la commission d’admission.
Les éléments d’information ayant été à l’origine de l’élimination
des candidats doivent être conservés par le maître d’ouvrage pen-
dant un délai de cinq ans au minimum.
58
d’une redevance fixée dans le programme lui-même ou à
déterminer ultérieurement à l’amiable ou après expertise.
59
Le jury classe les projets sur la base des critères figurant au rè-
glement du concours et désigne au maître d’ouvrage le concurrent
classé le premier.
Les critères prévus par le règlement de la consultation doivent
tenir compte notamment de la valeur technique et esthétique de
chaque projet, de son coût financier, ainsi que des conditions de
son exécution.
60
procédure négociée pour désigner un nouveau titulaire
pour le marché.
Les cas où l’on peut faire appel aux marchés négociés sans pu-
blicité préalable et sans mise en concurrence sont aussi limitative-
ment fixés par la loi :
- les prestations dont l’exécution ne peut, en raison des né-
cessités techniques ou de leur caractère complexe nécessi-
tant une expertise particulière, être confiée qu’à un presta-
taire déterminé ;
- les prestations que les nécessités de la défense nationale ou
de la sécurité publique exigent de par leur nature particu-
lière, qu’elles soient tenues secrètes ;
- les objets dont la fabrication est exclusivement réservée à
des porteurs de brevets d’invention ;
- les prestations supplémentaires à confier à un entrepreneur,
fournisseur ou prestataire de services déjà attributaire d’un
marché, s’il y a intérêt au point de vue du délai d’exécution
ou de la bonne marche de cette exécution à ne pas intro-
duire un nouvel entrepreneur, fournisseur ou prestataire de
services, lorsque les prestations en question, imprévues au
moment de la passation du marché principal, sont considé-
rées comme l’accessoire dudit marché et ne dépassent pas
dix pour cent de son montant. En ce qui concerne les tra-
vaux, il faut en plus que leur exécution implique un matériel
déjà installé ou utilisé surplace par l’entrepreneur. Ces mar-
chés sont établis sous forme d’avenants aux marchés ini-
tiaux y afférents ;
- les prestations à réaliser d’une extrême urgence impérieuse
résultant de circonstances imprévisibles pour le maître
d’ouvrage et n’étant pas de son fait notamment suite à la
survenance d’un événement catastrophique tels que séisme,
inondation, raz de marée, sécheresse, invasion d’acridiens,
incendies, bâtiments ou ouvrages menaçant ruine, et qui ne
61
sont pas compatibles avec les délais exigés pour une publi-
cité et une mise en concurrence préalables. Les marchés
correspondant à ces prestations doivent se limiter stricte-
ment aux besoins nécessaires pour faire face à la situation
d’urgence ;
- les prestations urgentes qui intéressent la défense du terri-
toire, la sécurité de la population ou la sécurité des circula-
tions routières, aériennes ou maritimes ou résultantes
d’évènements politiques exceptionnels, dont l’exécution
doit commencer avant que toutes les conditions du marché
n’aient pu être déterminées.
62
- Les avantages de la négociation
L’acte d’achat efficace se caractérise par la recherche d’une adé-
quation de l’offre du vendeur aux besoins de l’acheteur. La négo-
ciation permet d’adapter les offres à la demande. Au terme de la
négociation, l’acheteur public aura à déterminer l’offre présentant
le meilleur rapport qualité-prix, c’est-à-dire la meilleure offre sus-
ceptible d’être faite à ce moment en fonction des capacités écono-
miques et techniques des entreprises.
Le maître d’ouvrage a donc un intérêt indéniable dans la procé-
dure négociée. S’il est bien évidemment entendu que cette procé-
dure ne lui permet pas de modifier les caractéristiques principales
du marché tels, notamment, l’objet du marché ou les critères de sé-
lection des candidatures et des offres, elle laisse néanmoins à l’ache-
teur public la possibilité de déterminer librement par la négociation
le contenu des prestations et l’adaptation du prix aux prestations
finalement retenues alors que dans une procédure d’appel d’offres
ouvert ou restreint, le cahier des charges est fixé de manière unila-
térale et intangible avant le lancement de la consultation.
Par conséquent, même si le pouvoir adjudicateur ne peut modi-
fier les conditions du marché telles qu’elles ont été définies pour le
lancement de la procédure, il dispose, avec le marché négocié, d’une
marge de manœuvre importante.
Il est ainsi possible de négocier sur :
- le prix : la possibilité de payer moins cher une prestation
en agissant par exemple sur le coût d’acquisition mais aussi
sur le coût de stockage ou de transformation, et aussi celle
d’agir sur le prix des accessoires, des options, des pièces de
rechange, des garanties, de l’entretien, de l’assurance, du
transport, etc.
- la quantité : vérification de la quantité nécessaire, fré-
quence des commandes, structure des remises accordées,
etc.…
- la qualité : vérification de la bonne estimation de la qualité,
suffisante ou au contraire surestimée, au regard des be-
soins, incidence sur le prix si le niveau de qualité demandé
est modifié en plus ou en moins
63
- le délai : incidence sur le prix des exigences en terme de
délai, part du transport et des formalités diverses, etc.
- les garanties de bonne exécution du marché (pénalités, ré-
siliation...)
64
Chapitre 3.
Apports et limites du décret relatif
aux passations des marchés de l’état4
65
cusé de réception, laquelle lettre était accompagnée de l’en-
semble du dossier déposé ainsi que des pièces du dossier
administratif et technique. Cette manière de faire empê-
chait la tenue d’un audit car tous les éléments de preuve
concernant le choix du titulaire n’étaient plus avec le maître
d’ouvrage et étaient renvoyés aux concurrents. Cependant,
le décret 2-06-388 prévoit que les éléments ayant été à l’ori-
gine de l’élimination des concurrents doivent être conser-
vés par le maître d’ouvrage pendant un délai de cinq ans au
minimum, ce qui constitue une avancée significative par
rapport à la dernière réglementation.
66
Section 3. Comparaison des codes marocains et français des
marchés publics
Le code marocain des marchés publics comporte 96 articles tan-
dis que son homologue français comporte 179 soit pratiquement le
double des articles du code marocain des marchés publics. Ce n’est
pas la taille d’un code qui en détermine sa consistance ou sa perti-
nence, mais il faut reconnaître le niveau de détail adopté par le code
français.
Le code des marchés publics au Maroc ne donne aucune défini-
tion précise de la notion d’avenant. Cependant, il est rare que soit
passé un marché public de travaux sans qu’il n’advienne des ave-
nants. Le code Français pour sa part précise qu’en cas de sujétions
techniques imprévues ne résultant pas du fait des parties, un ave-
nant ou une décision de poursuivre peut intervenir quel que soit le
montant de la modification en résultant.
Le code français précise par ailleurs que les moyens de transmis-
sion des documents et des informations qui sont choisis par le pou-
voir adjudicateur doivent être accessibles à tous les opérateurs éco-
nomiques et ne peuvent avoir pour effet de restreindre l’accès des
candidats à la procédure d’attribution. Avec le foisonnement des
technologies de l’information et de la communication, le code ma-
rocain devrait intégrer cette précision.
Le code marocain fait pratiquement l’impasse sur le régime fi-
nancier des marchés publics. En effet, on n’y retrouve pas de défi-
nition des avances et acomptes, des modalités de règlement du mar-
ché, du remboursement de l’avance, sur le régime des paiements
(règlement partiel définitif, factures en lots séparés, clause de varia-
tion des prix, clause de paiement différé,…) qui font l’objet d’ar-
ticles entiers dans le code français des marchés publics.
Le dernier point sur lequel il faut attirer l’attention est l’un des
plus importants, ce sont les modalités de règlement des litiges issus
des marchés publics. Dans l’intérêt de toutes les parties, ces moda-
lités doivent normalement figurer dans la loi.
67
Partie 2.
Audit interne des marchés publics
Le décret sur les marchés publics a institué dans son article 86
l’obligation pour l’acheteur public de soumettre certains marchés à
des contrôles et des audits. Ainsi, les marchés et leurs avenants sont
soumis aux contrôles et audits qui peuvent être institués par le mi-
nistre concerné et qui peuvent porter sur tout le marché ou seule-
ment sur la préparation, la passation ou l’exécution du marché. Il
est à noter que ces audits et contrôles deviennent obligatoires quand
le montant du marché dépasse 5.000.000,00 et feront en plus l’objet
d’un rapport pour le ministre concerné.
71
Chapitre 1.
Cadre conceptuel de l’audit interne
73
les autres facteurs qui ont favorisé la création de l’audit interne fi-
guraient aussi la taille des entreprises et l’éloignement ou la disper-
sion géographique des unités les composant.
74
pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajouté. Il aide cette organi-
sation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouver-
nement d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité ».
L’Institut International d’Audit Interne (IIA) poursuit « Dans
le cadre des missions d’assurance, l’auditeur interne procède à une évaluation
objective en vue de formuler en toute indépendance une opinion ou des conclusions
sur un processus, un système ou tout autre sujet ». Définition traduite par
l’IFACI en version française et approuvée le 21 Mars 2000 par son
conseil d’administration.
L’Institut Français des Auditeurs et des Contrôleurs Internes
(IFACI) définit « L’audit interne comme la révision périodique des instru-
ments dont dispose une direction pour contrôler et gérer l’entreprise. Cette activité
est exercée par un service dépendant de la direction générale et indépendant des
autres services. Les objectifs principaux des auditeurs internes sont donc, dans
le cadre de cette révision périodique, de vérifier si les procédures en place compor-
tent les sécurités suffisantes, si les informations sont sincères, les opérations ré-
gulières, les organisations efficaces, les structures claires et actuelles ».
Plus communément l’audit interne est défini comme une activité
indépendante, objective, qui donne à une organisation (privée ou
publique) une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations,
qui lui apporte ses conseils pour les améliorer, pour créer de la va-
leur ajoutée et aider l’organisation à atteindre ses objectifs. Il s’agit
d’un service autonome de l’entreprise rattaché directement à la di-
rection générale pour garder son objectivité. Ce service est chargé
d’évaluer les performances de toutes les fonctions de l’entreprise.
75
Le référentiel : il est constitué, pour chaque auditeur de :
Un cadre commun : Il s’agit des techniques, outils et normes qui
sont appliqués par l’ensemble des auditeurs internes.
Un cadre spécifique : dépend de l’environnement dans lequel l’au-
diteur exerce. Il est constitué des dispositions (statuts, procédures
interne, normes de qualité...) et pratiques d’organisation communé-
ment appliquées dispositions externes d’origine légale ou profes-
sionnelle telles que le plan comptable, la fiscalité, la réglementation
de travail, les règles de tutelle...Etc.
76
- Ainsi, ce document permet de prévenir les audités sur
l’étendue et les objectifs de la mission d’audit afin qu’ils
aient le temps de s’organiser en conséquence. Il accrédite,
par ailleurs, les auditeurs internes, légitime leur intervention
et leur autorise l’accès aux documents et personnes concer-
nées par la mission d’audit.
- la phase de lancement conditionne le succès de la mission
d’audit interne puisqu’elle permet d’analyser les raisons qui
ont motivé la demande d’audit (problèmes réels, dysfonction-
nements constatés, objectifs non atteints...), d’identifier les
risques liés au domaine à auditer, d’arrêter les objectifs de la
mission d’audit et de planifier cette dernière en conséquence.
A l’issue de cette phase, une connaissance suffisante des
différents aspects liés à la mission est développée par les
auditeurs internes ce qui est traduit par une approche con-
crète de l’intervention basée sur la définition opérations
élémentaires qui seront examinées l’une après l’autre et le
choix des outils d’investigation à utiliser.
- la phase d’exécution consiste à mettre en œuvre l’en-
semble des requêtes nécessaires, dans le cadre des objectifs
de la mission préalablement arrêtés, pour certifier l’exis-
tence des forces, confirmer la présence des faiblesses et
qualifier le risque attaché à chacune des faiblesses (nature
du résultat, probabilité d’occurrence et gravité en cas de
survenance).
Tout au long de cette phase, les constats et les recomman-
dations dégagés sont soumis à la validation des audités.
Cette démarche participative favorise l’implication des au-
dités dans la mission et leur incitation à réagir pour remé-
dier aux dysfonctionnements mis en évidence.
- la phase de synthèse permet de présenter les constats rele-
vés, de commenter les conclusions des études menées et de
les faire valider officiellement. En fin d’intervention, le rap-
port d’audit communique aux principaux responsables
concernés, pour action, et à la direction, pour information,
les conclusions de la mission d’audit interne.
77
- le suivi des recommandations constitue la source réelle de
la valeur ajoutée d’une structure d’audit interne. En effet,
si le diagnostic préalablement réalisé met en exergue les
dysfonctionnements et les insuffisances, le suivi des recom-
mandations émises contribue à ce que des mesures effi-
cientes soient effectivement entreprises pour y remédier et
permet, par ailleurs, de mesurer les résultats obtenus par les
actions correctives mises en œuvre.
78
Section 3. Positionnement et cadre de référence de l’audit
interne
A. Le positionnement de l’audit interne dans les typologies de
l’audit7
Audit interne / Audit comptable et financier : la première
source d’incompréhension provient de la confusion de l’audit in-
terne avec l’audit comptable ou financier dont il est issu. En effet,
« Audit » en anglais veut dire « compte » (court of audits=cour des
comptes). En France les cabinets d’audit sont en réalité des cabinets
d’expertise comptable et de commissariat aux comptes.
En outre, la méthode de l’audit interne est proche de celle des
audits comptables et financiers. Toutefois, en réalité le travail d’un
expert-comptable ou d’un commissaire aux comptes certifiant un
bilan ou des comptes, se limite à deux choses :
- évaluer la régularité, la sincérité et la qualité des comptes,
des bilans et états financiers.
- effectuer un certain nombre de tests et de contrôle afin de
certifier l’exactitude des comptes.
Alors que l’audit interne :
- ne vérifie pas des opérations ou des comptes mais des sys-
tèmes.
- il ne certifie pas l’exactitude des opérations mais évalue que
les systèmes fonctionnent régulièrement (régularité) et
qu’ils produisent les résultats escomptés (performance).
Le résultat d’un audit interne est donc d’une part de délivrer une
assurance raisonnable des systèmes de gestion et de contrôle, et
d’autre part de faire des recommandations.
79
l’organisme lui-même ou « auto-audit »), permet son opposition à
l’audit externe effectué dans le secteur privé par les commissaires
aux comptes et dans le secteur public par la cour des comptes.
Il importe de signaler que l’audit interne est né à partir de l’audit
externe d’où les confusions qui ont pu en résulter. Toutefois, au-
jourd’hui les deux fonctions sont nettement différenciées et la défi-
nition de l’audit externe est universellement admise.
L’audit externe est une fonction indépendante de l’entreprise
dont la mission est de certifier l’exactitude, la régularité et la sincé-
rité des comptes, résultats et états financiers.
Par ailleurs, le contenu de l’audit externe est par principe diffè-
rent : il statue sur la régularité des comptes. Dans le secteur public,
on lui assigne parfois d’autres rôles ex : l’évaluation de la politique
gouvernementale pour le compte du parlement.
80
s’intéresser plus à l’information qu’aux systèmes et procédures, on
peut dire que son rôle est de veiller au maintien des grands équi-
libres de l’entreprise et des organisations (achats - vente - stocks -
investissements…) en attirant l’attention sur les déviations réalisées
ou prévisibles et en recommandant les dispositions à prendre pour
restaurer la situation.
B. Le cadre de référence8
Le cadre de référence qui s’applique est très normatif, constitué
d’un code déontologique et de normes pour la pratique profession-
nelle. Ils présentent l’approche, les principes et les comportements
envisagés que les auditeurs internes appliquent à leur mission. En
adhérant à ces référentiels, les auditeurs internes sont à même de
fournir un service d’assurance et de consultation efficace et indé-
pendant à leurs entreprises.
Définies principalement par l’IIA, adoptés par tous ses adhérents et
les organismes mondiaux d’établissement de normes dans les sec-
teurs publics et privés, ils représentent la base et le contrôle de qua-
lité de la profession. Ils ont un caractère universel, présentent des
principes obligatoires et se définissent en :
- principes fondamentaux de la pratique de l’audit interne ;
- cadre de référence pour la réalisation et la promotion d’un
large champ d’intervention d’audit interne à valeur ajoutée ;
- critères d’appréciation du fonctionnement de l’audit in-
terne ;
- Facteurs d’amélioration des processus organisationnels et
des opérations.
a. Le code de déontologie
Le code de déontologie a pour finalité de traiter des principes
fondamentaux de la profession ainsi que des valeurs et des règles
81
de conduite attendus des auditeurs internes dans l’accomplissement
de leur activité. Son but est de promouvoir une culture morale au
sein de la profession. Il fixe les principes fondamentaux à respecter
par les auditeurs, qui sont au nombre de quatre : intégrité, objecti-
vité, confidentialité, compétence.
82
La confidentialité : les auditeurs internes respectent la valeur et
la propriété de l’information qu’ils reçoivent et ne divulguent cette
information qu’avec l’autorisation du pouvoir approprié, à moins
qu’il n’existe une obligation légale ou professionnelle de la divulguer :
- ils doivent utiliser avec prudence et protéger l’information
recueillie dans le cadre de leurs activités ;
- ils ne doivent pas utiliser l’information à leur avantage per-
sonnel, ou d’une manière qui contreviendrait aux disposi-
tions légales, ou porterait préjudice aux objectifs éthiques
et légitimes de leur organisation.
83
Mission, pouvoirs et responsabilités : la mission, les pouvoirs
et la responsabilité de l’activité d’audit interne devraient se définir
de manière formelle dans une charte, être cohérents avec les normes
et dûment approuvés par le comité d’audit de l’entreprise.
Indépendance et objectivité : la fonction devrait être indépen-
dante. Les auditeurs internes devraient être objectifs dans l’accom-
plissement de leur mission :
- l’indépendance est la capacité de l’audit interne et de son
responsable à assumer, de manière impartiale, leurs respon-
sabilités. Afin d’atteindre un degré d’indépendance néces-
saire et suffisant à l’exercice de ses responsabilités, le res-
ponsable de l’audit interne doit avoir un accès direct et non
restreint à la direction. L’indépendance est recherchée par
le niveau hiérarchique du responsable de l’audit interne, qui
doit être élevé, et par son rattachement au sommet de l’or-
ganisation avec absence d’ingérence des autres services sur
son fonctionnement ;
- l’objectivité est une attitude impartiale qui permet aux au-
diteurs internes d’accomplir leurs missions de telle sorte
qu’ils soient certains de la qualité de leurs travaux, menés
sans le moindre compromis. L’objectivité implique que les
auditeurs internes ne subordonnent pas leur propre juge-
ment à celui d’autres personnes. L’objectivité individuelle
des auditeurs découle aussi de l’abstention d’auditer des
services dont ils ont eu à titre personnel la responsabilité
dans un passé qui n’est pas lointain.
84
- les auditeurs internes doivent posséder les connaissances,
le savoir-faire et les autres compétences nécessaires pour
exercer efficacement leurs responsabilités professionnelles.
Ils doivent avoir des connaissances suffisantes pour repérer
les indices de fraude, et avoir les qualités requises pour faire
des diligences les qualifiant ;
- les auditeurs internes doivent apporter à leur travail la dili-
gence et le savoir-faire que l’on peut attendre d’un auditeur
interne raisonnablement averti et compétent ;
- les auditeurs doivent bénéficier de formations profession-
nelles continues, entretenir et développer les connaissances
acquises.
85
La gestion de l’audit interne : les auditeurs internes doivent s’as-
surer que l’activité d’audit interne ajoute de la valeur à l’organisation
et suit une approche d’audit basée sur le risque :
- les auditeurs internes doivent gérer efficacement l’audit in-
terne en respectant le code de déontologie et les normes ;
- les auditeurs internes doivent développer et communiquer
à la direction et au conseil d’administration un plan d’audit,
fondé sur les risques et leurs besoins pour examen et ap-
probation ;
- le responsable de l’audit interne doit veillé à ce que les res-
sources affectées à cette activité soient adéquates, suffi-
santes et mises en œuvre, de manière efficace pour réaliser
le plan d’audit approuvé.
La nature du travail : en outre, l’audit interne doit évaluer et
contribuer à l’amélioration des processus de gestion du risque, de
contrôle et de gouvernance d’entreprise en utilisant une approche
systématique et disciplinée :
- les auditeurs internes doivent s’assurer que les risques signi-
ficatifs sont identifiés et évalués ;
- les auditeurs internes doivent s’assurer que les informations
relatives aux risques sont recensées et communiquées en
temps opportun au sein de l’entreprise pour permettre aux
collaborateurs, à leur hiérarchie et au Conseil d’administra-
tion d’exercer leurs responsabilités ;
- les auditeurs internes doivent aider l’entreprise à maintenir
un dispositif de contrôle approprié, en évaluant son effica-
cité et son efficience et en encourageant son amélioration
continue.
86
mises en œuvre et ses tâches opérationnelles, ainsi que les
moyens par lesquels l’impact potentiel du risque est main-
tenu à un niveau acceptable ;
- les auditeurs internes doivent élaborer et documenter un
programme de travail permettant d’atteindre les objectifs
de la mission.
87
L’acceptation des risques par la direction : les auditeurs internes
évaluent le niveau de risque accepté par la direction générale. S’ils
estiment que la direction générale accepte des risques élevés, ils doi-
vent en aviser le conseil d’administration.
88
n’a pas la responsabilité d’assurer les équilibres à l’intérieur de l’or-
ganisation, mais seulement de vérifier que les conditions de les
maintenir sont réunies.
La cellule d’audit interne assiste la hiérarchie dans l’exercice ef-
fectif de ses responsabilités en effectuant des enquêtes et en four-
nissant des analyses, des évaluations, des recommandations, des
avis et des informations à propos des activités ayant fait l’objet d’un
audit. En effet, la direction doit disposer d’une vision claire et pé-
riodique sur l’état des processus pour mettre en évidence ceux qui
fonctionnent de ceux qui sont améliorables.
Par rapport au contrôle interne la fonction et l’objectif de l’audit
interne sont essentiels :
- la réalisation des objectifs de l’organisation ;
- la gestion adéquate et rationnelle des ressources humaines ;
- l’efficacité et la bonne utilisation des ressources maté-
rielles ;
- l’application correcte des lois, décrets, règlements, instruc-
tions et procédures ;
- la protection et la sauvegarde du patrimoine ;
- l’intégrité, la fiabilité et le caractère exhaustif des informa-
tions financières et opérationnelles ;
- l’efficacité et l’efficience du contrôle interne et de la lutte
contre la fraude.
89
et des programmes de l’administration. En outre, les auditeurs doi-
vent protéger les valeurs de base de l’Etat, qui est au service de tous
les citoyens.
La surveillance : les auditeurs aident les décideurs à exercer une
surveillance en évaluant si les entités publiques font ce qu’elles sont
censées faire, dépensent les fonds aux fins prévues et ce conformé-
ment aux lois et à la règlementation. Les audits axés sur la surveil-
lance visent à répondre à des questions comme « la politique a-t-elle
été appliquée comme prévu ? » et « les gestionnaires ont-ils mis en
place des contrôles efficaces pour atténuer les risques ». l’audit ren-
force la structure de gouvernance par l’examen des rapports éma-
nant des organismes et des programmes gouvernementaux et por-
tant sur la performance financière et programmatique, et par le con-
trôle de la conformité aux règles et aux objectifs de l’organisation.
Les audits axés sur la surveillance favorisent la reddition de
comptes au public en donnant accès aux informations sur la perfor-
mance aux parties concernées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de
l’organisation vérifiée. Les représentants élus et les gestionnaires
ont la responsabilité de donner le ton approprié et de définir les
objectifs de l’organisation. De plus les gestionnaires ont le devoir
d’évaluer les risques et d’établir des contrôles efficaces pour at-
teindre les objectifs et éviter les risques. Dans leur rôle de surveil-
lance, les auditeurs du secteur public évaluent dans quelle mesure
ces initiatives ont réussi, et font rapport à ce sujet.
La surveillance englobe également la responsabilité qui incombe
à de nombreux auditeurs du secteur public de détecter et de préve-
nir la corruption publique, notamment la fraude, les irrégularités ou
les abus et tout autre mésusage du pouvoir et des ressources con-
fiées aux représentants des organes gouvernementaux. Les audi-
teurs surveillent l’efficacité de la structure de contrôle interne de la
direction afin de cerner et de juguler les conditions propices à la
corruption.
La détection : la détection consiste à identifier les irrégularités,
inaptitudes, illégalités, fraude ou abus qui se sont déjà produits, les
activités de détection peuvent prendre de nombreuses formes :
90
- Audits ou enquêtes fondés sur des circonstances suspectes
ou des peintes et qui comprennent l’application de procé-
dures et de tests visant spécifiquement à identifier les actes
de fraude, de gaspillage ou d’abus. De même, les signaux
d’alarme mis en lumière au cours d’un audit effectué pour
des motifs entièrement distincts peuvent donner lieu à la
mise en œuvre de procédés supplémentaires visant expres-
sément à identifier les actes de fraude, de gaspillage ou
d’abus ;
- Audits cycliques, comme la paie, les comtes fournisseurs ou
la sécurité des systèmes d’information, qui portent sur les
décaissements et/ou les contrôles internes connexes de
l’organisation ;
- examens des conflits d’intérêts potentiels au cours de l’éla-
boration et de la mise en œuvre des lois, règles et procé-
dures.
91
l’apprentissage dans l’ensemble de l’organisation en fournissant une
rétroaction continue qui permet de redresser les politiques. Les au-
diteurs effectuent leur travail de façon systématique et objective afin
d’acquérir une compréhension approfondie des activités et de tirer
des conclusions fondées sur des éléments probants. Par consé-
quent, l’audit peut fournir une description fidèle des problèmes, res-
sources, rôles et responsabilités qui, conjuguée à des recommanda-
tions utiles, peut encourager les parties prenantes à repenser les pro-
blèmes et les programmes. En réglant les problèmes mis en lumière
par l’audit, on peut non seulement améliorer la performance du pro-
gramme faisant l’objet d’un audit, mais également accroître la
Capacité du gouvernement et du public à traiter des problèmes
similaires. Les audits axés sur la communication d’information con-
tribuent grandement à répondre à une question plus vaste, soit la
question de savoir si la politique a permis d’obtenir les résultats es-
comptés.
La prévoyance : les auditeurs aident également leurs organisa-
tions à regarder de l’avant en repérant les tendances et en attirant
l’attention sur les enjeux à venir avant qu’ils n’atteignent l’état de
crise. L’audit peut mettre en relief les enjeux à venir par exemple,
les enjeux posés par les tendances démographiques, la conjoncture
économique ou les diverses menaces à la sécurité de l’Etat et iden-
tifier les risques et les occasions découlant des progrès rapides de la
science et de la technologie. Des complexités de la société moderne.
Et des changements touchant la nature de l’économie.
En jouant ces rôles, Les auditeurs protègent les valeurs fonda-
mentales de l’Etat. En fournissant des services de surveillance, d’in-
formation et de prévoyance, les auditeurs du secteur public aident
à s’assurer que les gestionnaires et les fonctionnaires mènent les af-
faires publiques de façon transparente, juste et honnête, en faisant
preuve d’équité et de probité, tout en effectuant leur propre travail
conformément aux normes d’intégrité les plus rigoureuses. Les au-
diteurs ne devraient pas uniquement évaluer le risque d’abus de
pouvoir ; ils devraient être conscients de leur propre pouvoir au sein
de l’organisation.
92
Chapitre 2.
Proposition d’une démarche d’audit
des marchés publics
93
préventive en vue d’une meilleure amélioration et gestion des acti-
vités.
Il a pour mission essentielle de sauvegarder des fonds, d’appré-
cier la fiabilité, ainsi qu’un respect de la réglementation en vigueur
afin d’apprécier l’ensemble des ressources.
La différence entre le contrôle interne et l’audit interne réside
dans le fait que le premier constitue un système, alors que le deu-
xième représente une fonction c’est-à-dire une activité indépen-
dante du contrôle des opérations et par conséquent, il englobe les
activités du contrôle interne, donc, c’est un contrôle des contrôles
ou du système de contrôle.
pour qu’on puisse parler d’un succès ou non de la mission de
l’auditeur en matière des marchés publics, l’auditeur est appelé à
respecter un cheminement précis et pertinent en commençant par
le lancement d’entité, préparation et l’analyse, ensuite une phase
d’exécution par vérification, la réalisation opérationnelle sera pro-
cédée et enfin une phase d’achèvement dont la conclusion, la syn-
thèse, la communication des résultats et le rapport final constituent
les éléments constitutifs.
Nous traiterons dans ce chapitre les partenaires impliqués dans
une mission d’audit, les risques spécifiques et le processus d’audit
des marchés publics.
A. Le maître d’ouvrage
C’est l’autorité qui au nom de l’un des organismes publics passe
le marché avec l’entrepreneur, le fournisseur ou le prestataire de
services.
Babel.
94
Le maître d’ouvrage délégué c’est l’administration publique ou
l’organisme public auquel sont confiées certaines missions du
maître d’ouvrage.
B. L’auditeur
Sont les personnes et instances susceptibles de procéder à des
audits des marchés publics. On distingue trois catégories :
Les auditeurs externes publics : leur pouvoir de contrôle
s’exerce sur les organismes publics. Leur intervention et leurs attri-
butions sont définies par leurs textes de création. Il s’agit notam-
ment de :
- la cour des comptes : qui peut intervenir dans le contrôle
des marchés publics dans la mesure ou la loi n°62 .99 rela-
tive au code des juridictions financières promulguée par le
dahir n° 1.02.124 du 13 juin 2002 prévoit que tout ordon-
nateur, sous ordonnateur ou responsable ainsi que tout
fonctionnaire ou agent placé sous leurs ordres ou agissant
pour leur compte sont passible de sanctions en cas d’in-
fractions à la réglementation des marchés publics. la cour
des comptes prononce les amendes à l’encontre des per-
sonnes ayant commis des infractions à la réglementation
relative aux marchés publics.
- l’inspection générale des finances (IGF) : en plus des mar-
chés engagés et payés par les entités soumises à ses inspec-
tions, l’IGF procède au contrôle des marchés engagés dans
le cadre de projet financés par les bailleurs de fonds, no-
tamment, la banque mondiale.
95
tion. Le résultat est communiqué directement et de manière indé-
pendante au plus haut niveau de la direction. La connaissance de la
gestion du risque d’un auditeur interne lui permet d’agir comme
consultant et catalyseur pour l’amélioration des pratiques de gestion
d’une organisation. Maillon indispensable d’une gestion rigoureuse,
il analyse le fonctionnement des activités de l’entreprise à partir de
données écrites et d’entretiens avec les salariés. Il peut ainsi détecter
des anomalies dans le respect des procédures ou des faiblesses dans
les méthodes de travail. Enfin, il rédige un rapport dans lequel il
émet ses recommandations.
Les auditeurs experts comptables : sont des professionnels exer-
çant à titre libéral, et dont l’étendue de la mission d’audit d’un mar-
ché public devrait être détaillée au niveau du cahier de charges. Ce
genre d’audit est relativement récent au Maroc.
Il est demandé à l’expert-comptable de procéder à l’audit des
marchés dont le montant dépasse cinq millions et d’émettre un rap-
port spécial à ce titre. L’absence de norme de rapport d’audit des
marchés publics laisse la profession perplexe quant à la forme de
rapport à émettre.
L’auditeur expert-comptable est membre d’une profession orga-
nisée qui dispose de normes de comportement professionnel, de
normes de travail et de normes de rapport. De ce fait, il est tenu de
respecter les règles déontologiques et les directives émises par
l’ordre des experts comptables.
D’une manière générale l’auditeur doit remplir et respecter un
certain nombre de conditions :
- La compétence : monopole de l’expert-comptable : l’ap-
partenance à un corps professionnel, l’Ordre des Experts
Comptables, chargé de la mise en œuvre des normes de
travail et de rapport, du contrôle de qualité, du respect de
l’éthique, apporte une garantie d’exécution de la mission
avec professionnalisme et responsabilité.
96
- L’indépendance : l’auditeur ne doit pas s’immiscer dans la
gestion et doit respecter les règles d’incompatibilité qui ris-
queraient d’altérer son objectivité. L’auditeur ne peut être
chargé d’élaborer les comptes, lesquels relèvent de la res-
ponsabilité des organes de gestion. C’est en effet le Conseil
d’Administration qui arrête les comptes, lesquels sont te-
nus et élaborés par les services comptables et financiers
sous la supervision générale du Directeur Général. La res-
ponsabilité de l’auditeur est d’émettre une opinion sur la
base de l’audit de ces comptes. Il fait donc un constat.
- La qualité de travail et le contrôle de qualité : l’auditeur
doit exercer son travail avec conscience professionnelle en
respectant et en mettant en œuvre des diligences permet-
tant à ses travaux d’atteindre un certain niveau de qualité
suffisant. L’auditeur est tenu de mettre en œuvre les dili-
gences nécessaires et de procéder aux vérifications qu’il
juge opportunes pour motiver son avis. Cette obligation de
moyens s’apprécie au regard de la mise en application des
normes professionnelles, du degré d’implication de l’audi-
teur, et l’implication de collaborateur de qualité de son ca-
binet et le recours, lorsque les circonstances le nécessitent,
à d’autres experts dans le domaine concerné.
- Le secret professionnel : un auditeur engage sa responsa-
bilité sur des informations financières lorsqu’il rédige un
rapport sur lesdites informations ou autorise l’utilisation de
son nom lors de leur publication. Si l’auditeur ne s’est pas
engagé de cette manière, les tiers ne peuvent en aucun cas
le tenir pour responsable.
97
- Le ministre pour les marchés engagés par son départe-
ment ;
- La direction de l’établissement public ;
- Le conseil d’administration ou le comité de direction ;
- Le ministère de tutelle technique ;
- Le ministère de tutelle financière ;
- Le comité d’audit ;
- Les bailleurs de fonds.
98
est mieux placé pour faire face aux arguments qui visent à contre-
dire ses conclusions.
L’analyse des risques porte sur l’identification pour chacune des
phases d’un marché public de facteurs soit internes, soit externes à
l’acheteur public facilitant l’occurrence de risques.
Encore faut-il un personnel d’audit formé, crédible et expéri-
menté, et un budget temps important à consacrer à la préparation
de la mission et à l’analyse préalable.
Les normes de travail exigent l’orientation préalable des travaux
d’audit : à partir de la prise de connaissance générale de l’entité et
du marché à auditer, il est possible d’élaborer une stratégie d’audit
adéquate permettant d’identifier les domaines et les systèmes signi-
ficatifs pour couvrir les risques y afférents.
La phase de prise de connaissance générale permet à l’auditeur
de définir les domaines et systèmes significatifs et d’identifier les
risques.
99
- La fiabilité et l’exhaustivité de l’information ;
- Le respect des politiques, plans, procédures, lois et règle-
ments ;
- La protection du patrimoine ;
- L’utilisation économique et efficace des ressources ;
- La réalisation des objectifs et des buts attribués à une acti-
vité ou à un programme.
100
non-respect des normes techniques et l’insuffisance des
systèmes de protection qui peuvent être source de coûts ;
- L’absence de spécification des objectifs, des rôles, les insuf-
fisances de définition des tâches et des niveaux de respon-
sabilité qui sont source de confusion et de conflits ;
- L’absence de procédures ou le manque de leur formalisa-
tion, la mauvaise spécification de normes internes (admi-
nistratives et techniques) sont sources de confusions et de
problèmes de qualité ;
- L’absence d’un système de supervision facilite les collu-
sions et les fraudes ;
- Le manque de coordination entre les services, manifesté le
plus souvent par des rapports de force entre le service des
achats et les services utilisateurs, et la mauvaise qualité des
relations internes de travail sont handicapants pour des
processus qui doivent être gérés en commun ;
- L’absence d’un système d’information, système d’informa-
tion partiel, l’incompatibilité des applications informa-
tiques rendent impossibles le suivi et le contrôle ;
- L’imprécision ou l’absence de délégation de pouvoir et /
ou de signature conduit à des risques sur les contrats.
Les risques liés au cumul des tâches : il est vrai que le principe
de séparation entre les fonctions d’ordonnateur et de comptable est
un point clé de contrôle dans les organismes publics. Néanmoins,
le comptable public n’intervient qu’au moment du paiement et pro-
cède à un contrôle sur pièces. Le cumul des tâches comportant le
plus de risques est au niveau des services de l’ordonnateur. Les prin-
cipes suivants doivent être vérifiés :
- Celui qui émet et ou instruit la demande d’achat (service
utilisateur) n’est pas celui qui décide la commande ;
- A chaque étape, les règles de délégation de signature doi-
vent être respectées ;
101
- Les comptabilités matières et de stocks sont bien tenues à
l’écart des autres services ;
- La réception physique existe et est assurée par ou en pré-
sence de contrôleurs indépendants du service achat ou du
service utilisateur.
102
régularité des procédures et se poser des questions d’opportunité et
de politique d’achat.
L’efficacité de la commission est fortement sujette à caution, à
la fois en raison de sa composition et de ses conditions de travail.
Composés, à majorité d’administrateurs.
Les commissions ne comportent le plus souvent pas des
membres à forte compétence en matière de régularité des marchés
publics. Les praticiens des marchés publics enquêtés affirment,
pour 57% d’entre eux, que les membres de la commission d’examen
des offres ne maitrisent pas toujours les points ayant un rapport
avec leurs responsabilités (aspect juridique, technique et financier).
Par ailleurs, leurs réunions sont peu fréquentes et leurs ordres du
jour chargés (plusieurs ouvertures de plis le même jour), tandis que
les documents d’analyse des offres leur sont remis sur table.
Compte tenu de la complexité de certains marchés, on doute alors
que les membres de la commission soient en mesures de donner un
avis éclairé. Ci-après les risques les plus courants pour les membres
de la commission :
- atteindre à l’impartialité des membres de la commission,
collusion avec les fournisseurs (cadeaux, voyages, rémuné-
rations indirectes,…) ;
- manque de qualifications nécessaires à l’évaluation des
offres techniques ;
- inobservation par la commission d’une ligne de conduite
uniforme quant à la suite à donner aux dossiers administra-
tifs et techniques ;
- absence de décision de nomination des membres de la
commission.
103
- les modalités de réception des produits mais aussi des pres-
tations et des ouvrages ;
- les éventuels avenants, sujet sur lequel le contrôle doit être
fort pour éviter toute remise en question des conditions du
marché initial.
104
- mauvaise coordination entre les utilisateurs et les ache-
teurs ;
- expression trop restrictive des besoins des utilisateurs.
105
- décision d’achat prise par une personne non qualifiée à le
faire.
106
dicté les conditions financières et techniques qui arrangent l’entre-
prise candidate au marché. Ce risque se manifeste par :
- des cahiers de charges rédigées de manière sommaire et
manquante de clauses adaptées aux spécificités de la pres-
tation objet du marché ;
- une estimation administrative qui s’éloigne de la valeur ré-
elle de la prestation ;
- difficulté de suivi et de contrôle de l’exécution du marché
qui se manifeste, parfois, par l’approbation systématique et
sans réserve des prestations du titulaire.
107
risques inhérents à un système, à une opération, omettre dans son
plan d’audit un aspect déterminant de la procédure auditée.
La protection contre le risque d’audit tient, dans le fond, à l’or-
ganisation, la supervision, le suivi du travail de l’auditeur. Dans la
forme, elle tient à l’existence de la documentation, permettant de
garantir l’auditeur contre sa propre faute et de démontrer que l’au-
diteur a effectué sa mission avec la même rigueur qu’il attend de
l’audité.
Deux catégories de risques liées à l’auditeur et qui sont intime-
ment liées.
- Les risques liés à la qualité des contrôles
L’absence d’une démarche de travail peut conduire l’auditeur à
des conclusions erronées.vu le budget temps et la multitude des do-
cuments liés à chaque étape du marché, l’auditeur risque de concen-
trer ses contrôles sur une étape du marché présentant moins de
risques, au détriment de zones recelant des anomalies significatives.
- Les risques liés à la qualification des membres de l’équipe d’au-
dit
Le facteur de risques est l’absence de normes d’audit spécifiques
aux marchés publics, et qui édicteraient un certain nombre de règles
de compétence appropriées, une formation et une maîtrise de la ré-
glementation.
Babel.
108
A. La préparation des marchés
Dans la phase de préparation des marchés, l’audit doit porter sur
la prise de connaissance de l’entité à auditée l’objectif étant de com-
prendre le fonctionnement interne pour pouvoir exprimer une opi-
nion sur la fiabilité, la fidélité et l’intégrité des systèmes et des pro-
cédures d’approvisionnement. A partir de ces éléments, l’auditeur
pourra déterminer la nature, la durée et l’étendue des tests à effec-
tuer.
La connaissance de l’entité à vérifier et du marché objet de l’au-
dit : une analyse préalable de l’entité, une connaissance approfon-
die de l’environnement doivent aisément permettre à l’auditeur
d’exercer un choix sur les opérations auxquelles il faut accorder une
priorité.
Cette prise de connaissance (collecte d’informations et de don-
nées) du domaine à auditer débute par l’élaboration d’un pro-
gramme d’intervention concernant :
- les domaines à auditer ;
- les sites (entités) à visiter ;
- les interviews à réaliser et les personnes à rencontrer ;
- les informations à recueillir ;
- les points critiques à bien comprendre ;
- les dates de début et de fin la phase d’étude.
109
- les dossiers relatifs aux avenants ;
- la décision de nomination des membres de commission
d’ouverture des plis et commission technique ;
- l’estimation des coûts des prestations à réaliser ;
- les lettres de convocation des membres des commissions ;
- les rapports de présentation ;
- les rapports d’achèvement ;
- les différents correspondances et annonces des résul-
tats… ;
- les dossiers d’engagement des dépenses ;
- les dossiers d’approbation des marchés ;
- les ordres de service de notification d’approbation des mar-
chés ;
- les ordres de service de commencement de travaux ;
- les dossiers de démarrage des travaux ;
- les dossiers de résiliation ;
- les carnets d’attachement des décomptes ;
- les dossiers d’approbation des décomptes ;
- les dossiers de nantissement.
110
- les membres composant la commission d’ouverture des
plis ;
- le chef de service de la comptabilité ;
- le chef de la division technique ;
- le chef de la division financière ;
- le responsable de la gestion des marchés ;
- l’ordonnateur.
111
L’examen du dossier d’appel d’offres : tous appel d’offres fait
l’objet d’un dossier préparé par le maître d’ouvrage et qui doit com-
prendre les pièces prévues à l’article 19 de décret 2013.
Dans ce cadre, l’audite porte sur l’examen des pièces de l’appel
d’offres, à savoir :
- l’existence des pièces constituant le dossier d’appel d’offres ;
- la concordance du contenu de l’avis d’AO avec celui du RC et
du CPS ;
- la vérification des critères d’éviction des offres techniques et
financiers dans le RC ;
- la numérotation des articles et des feuilles du CPS. Ainsi, l’au-
dit porte sur l’examen du rapport de présentation qui doit être
établi par le MO conformément au modèle type par la circu-
laire du premier ministre.
112
- l’indication des parties contractantes, les noms et qualités
des signataires agissant au nom du maître d’ouvrage et du
contractant ;
- l’objet ;
- le prix ;
- le délai d’exécution ou la date d’achèvement du marché.
113
De plus, veiller à ce que la séance publique d’ouverture des plis
a été effectuée à la date, heure et lieu fixés par l’avis de l’appel
d’offres ou par la lettre circulaire.
L’audit porte également sur l’examen des dossiers administratifs
et techniques (validité des pièces exigées et leur conformité aux mo-
dèles types), évaluation de l’offre financière, l’éviction des concur-
rents, la liste des concurrents admissibles, attribution des marchés
(délai, affichage…) et approbation du marché par l’autorité compé-
tente (qualité du signataire, délai d’approbation).
114
de recette (OR) pour le montant des pénalités en courues,
appuyé d’un certificat administratif ;
- vérifier si les livraisons correspondent, en quantité et en
qualité, aux clauses du marché et si les délais prévus au mar-
ché ont été respectés (observation physique, inspection des
sites, examen des attachements, procès-verbaux de récep-
tion (PVR), bons de livraison (BL), etc.) ;
- pour les marchés de travaux ou autre prestation complexe,
s’assurer que la supervision et le suivi sont correctement
prescrits et effectués ;
- analyse de la régularité des avenants et des engagements
complémentaires. Ces derniers ne sont valables et définitifs
qu’après leur approbation par l’autorité compétente.
115
- vérifier l’intervention du Contrôle des engagements de dé-
penses : avant que les bordereaux d’émission des montants
de paiement soient transmis à la trésorerie, ils doivent être
contrôlés par le contrôle des engagements de dépenses
dans le délai de 15 jours ouvrable. En effet cet organe
exerce un contrôle administratif et préventif des dépenses
de l’état. C’est un contrôle préventif qui concerne essentiel-
lement la régularité budgétaire et la conformité du marché
engagé à la réglementation en vigueur ;
- paiement par le comptable : après le contrôle du CED les
bordereaux seront transmis à la trésorerie qui l’enregistre
au bureau d’ordre dans un registre qui contient la date d’ar-
rivée, le cadre de l’administration, numéro des ordon-
nances de paiement et numéro des bordereaux qui doivent
être successives.
116
- la date du décompte ;
- le numéro de décompte ;
- la certification de l’architecte en cas de construction.
117
mettre en place des normes d’audit adaptées aux marchés publics.
Des collaborations avec les autres organes de contrôle (cour des
comptes, IGF, etc.) devraient être prévues et organisées.
118
Chapitre 3.
Etude de cas : la pharmacie
centrale du CHH II
119
Le CHH II dispose d’un service des marchés qui aide dans la
gestion des marchés élaboration des cahiers des charges, prépara-
tion des décomptes et suivi de l’exécution des marchés, etc.
La part des marchés passés par appels d’offres ouverts repré-
sente 90% alors que 10% par Bons de Commande.
De ce fait, il serait donc intéressant de donner dans un premier
point un aperçu sur le CHH II, ensuite étudier la procédure d’appel
d’offres ouvert pratiquée au sein de cet établissement pour enfin
traiter la manière avec laquelle est menée dans la pratique l’audit
interne des marchés publics.
120
Fiche signalétique et technique
Fiche signalétique
Date de créa-
30 Août 2001
tion :
Date de mise en
05 Août 2002
service :
Lieu d’implanta-
La ville de Fès
tion :
121
Centre Hospitalier Hassan II, Route de Sidi
Adresse :
Harazem, B.P : 1835, Atlas, Fès.
E-mail : contact@chufes.ma
Fiche technique
Superficie
- 1ère tranche : 8 Ha.
- 2ème tranche : 4.5 Ha.
Architecte :
- Le chef de groupement : Charafeddine Berrada : Casa-
blanca.
- Anas Bensouda : Rabat.
- Hassan Assenhaji El Ghazi : Fès.
122
Capacité litière : 900 lits.
Disciplines : Toutes les disciplines sauf psychiatrie, brûlés et réé-
ducation.
Durée des travaux de construction : 1ère tranche : 36 mois.
Date prévue du début de fonctionnement : 1er trimestre 2006.
Première tranche :
- Bâtiment Hôpital Spécialisé.
- Bâtiment Hôpital Mère-Enfant.
- Laboratoire et Consultations Externes.
- Zone Technique.
Deuxième tranche :
- Oncologie.
- Médecine nucléaire.
- Internat du CHH II.
- Administration “la Direction Générale”.
123
l’exigent, sur convocation de son président (Ministre de la santé).
Une fois la décision prise, elle est communiquée au directeur du
CHH II qui est tenu de l’exécuter.
124
- élaborer une stratégie globale de la gestion des ressources
humaines en tenant compte des spécificités du CHH II;
- participer au recrutement et à l’élaboration des budgets
concernant les dépenses directes et indirectes du personnel
relevant du statut particulier du Centre Hospitalier, en
terme : d’embauches, de promotions et de licenciements.
- La division des affaires financières de logistique et de mainte-
nance “DAFLM”
Elle comprend le service financier et comptable, le service des
marchés et le service de logistique et de maintenance, elle a pour
mission de :
- préparer les prévisions budgétaires du CHH II en relation
avec les formations hospitalières ;
- veiller à la continuité des financements nécessaires à l’acti-
vité du centre, en optimiser le coût à travers la rationalisa-
tion des choix budgétaires et en rendant l’établissement
aussi rentable que possible ;
- superviser et coordonner l’ensemble des opérations d’en-
tretien courant, de réparation préventive et de maintenance
prédictive des équipements, installations et bâtiments.
125
- Le service d’informatique et des statistiques est rattaché au se-
crétariat général
Ce service est chargé de :
- assurer le suivi, la coordination et l’exécution des projets
d’informatisation au niveau du centre tout en garantissant
la cohérence et l’intégrité du système d’information ;
- contrôler la qualité des applications développées par le ser-
vice et exécuter les procédures de réception en liaison avec
les services utilisateurs de la production informatique ;
- élaborer et mettre à jour les sites intranet et internet du
centre hospitalier.
- Le bureau d’ordre, de la documentation et des archives est rat-
taché au secrétariat général du Centre
Ce service a pour mission de :
- rassembler, conserver et distribuer toute documentation
technique ou administrative nécessaire à l’information des
cadres du CHH II qu’elle soit écrite ou électronique ;
- assurer la rédaction et la conservation des procès verbaux
des réunions
- Le conseil d’administration :
Le CHH II est présidé par un CA présidé par le premier ministre
ou l’autorité gouvernementale délégué par lui à cet effet. Il com-
prend :
126
- le ministre de la santé ou son représentant ;
- l’autorité gouvernementale chargée de l’enseignement su-
périeur ou son représentant ;
- le ministre de l’intérieur ou son représentant ;
- le ministre des affaires sociales ou son représentant ;
- le ministre des affaires étrangères ou son représentant ;
- le ministre de la jeunesse et des sports ou son représentant ;
- le Wali de Fès-Meknès ;
- le doyen de la faculté de médecine et de pharmacie de Fès ;
- l’autorité gouvernementale chargée des affaires écono-
miques ou son représentant, etc.
- Le conseil de gestion :
Le conseil de gestion comprend les sept membres suivants :
- le ministre de la santé ou son représentant ;
- le Ministre des finances ou son représentant ;
- l’autorité gouvernementale chargée des affaires écono-
miques ou son représentant;
- le wali de la région de Fès-Meknès ou son représentant ;
- le directeur du CHH II qui assiste avec voix consultative
aux réunions du CG auquel il peut adjoindre toute per-
sonne dont la présence lui parait utile et notamment les
chefs des formations composant le centre ainsi que le con-
trôleur financier du centre, …
- les commissions médicales consultatives :
Il est institué auprès du chef de chaque fonction hospitalière une
commission médicale consultative composée des chefs des services
hospitaliers, des chefs des services médico-techniques et du chef de
la formation.
127
E. Présentation du service des marchés
Le service des marchés est une subdivision de la division des affaires
financières de logistique et de maintenance (DAFLM). Il est chargé
de :
- participer à la définition de la politique de l’approvisionnement
du centre hospitalier et d’assurer sa mise en œuvre, ce qui in-
clut :
- la définition des éléments techniques des commandes (éla-
borées en collaboration avec les services demandeurs) ;
- traitement des offres financières des concurrents ;
- le choix des principaux fournisseurs (respect des règles de
la concurrence) ;
- la négociation des principaux concurrents.
- mettre à la disposition des formations hospitalières dans les
meilleures conditions du coût, de qualité et de délai, les pro-
duits pharmaceutiques, matériel médico-technique et d’inten-
dance…
- Unité du secrétariat
Attributions :
- se charger des appels téléphoniques (contacter les sociétés
pour compléter les dossiers par les pièces manquantes…) ;
- préparer la situation des engagements.
128
- préparer les avis d’AO et les demandes d’insertion ;
- lancer un avis rectificatif aux journaux et une demande d’in-
sertion ;
- vérifier les journaux (vérifier la date d’ouverture des plis,
vérifier si le montant de la caution ou le numéro d’appel
d’offres sont erronés…), (tâche collective) ;
- préparer les convocations et faire leur suivi.
- Unité de préparation et lancement des marchés
Attributions :
- réception des besoins des formations hospitalières et des
services,
- procéder à un récapitulatif par article et par lot,
- préparation du lancement d’AO,
- préparation du DAO,
- préparation des dossiers nécessaires à la séance d’ouverture
des plis,
- élaboration des PV d’AO.
129
- préparer les pièces du dossier du marché : attestation de
CNSS, attestation fiscale, déclaration sur l’honneur, acte
d’engagement, les assurances…
- envoyer le dossier du marché à l’unité de contrôle.
- Unité d’engagement par BC
Attributions :
- engager le BC et suivre les pièces ;
- engager les frais de remboursement ;
- suivre les frais de déplacement (vérifier les dates) ;
- suivre les ordres de mission ;
- suivre le registre des BC ;
- préparer la situation mensuelle des BC ;
- classer et mettre à jour les dossiers de BC, les frais de dé-
placement ;
- tenir un registre dans lequel est mentionné le n° d’ordre, la
date, l’heure et le nom des fournisseurs ayant retirés le dos-
sier susmentionné ;
- recevoir, entre temps, les échantillons et les plis des sou-
missionnaires.
- Unité de contrôle
Attribution :
- réceptionner tout acte engagé (marchés finalisés, BC…) ;
- préparer en double exemplaire et transmettre au chef de
service le dossier du marché pour vérification finale ;
- transmettre le dossier au contrôleur d’Etat pour visa si le
marché est supérieur ou égal à 500.000,00 ;
- vérifier et préparer le marché pour le paiement ;
- préparer les situations des marchés visés et ceux non visés ;
- établir les états et les situations demandés par le contrôleur
financier ;
130
- établir les situations des AO finalisés et des AO infruc-
tueux ;
- suivre le journal budgétaire.
131
- réactifs du laboratoire ;
- fongibles de radiologie ;
- médicaments des essais cliniques.
132
G. Organigramme
133
134
135
136
Logigramme de la procédure relative à la séance d’ouverture
des plis :
137
Section 3. Etude de cas : Audit interne du marché public n°
06/2012
138
C. Passation du marché
a. Constitution de la commission chargée de l’ouverture des plis
- Désignation de la commission
Décision Références
Décision de désignation de la com-
N°….CHH II/SM –
mission chargée de l’ouverture des
26/03/2012
plis de l’AO n° 06/2012
139
- n° 6628 du 04/04/2012 (en français)
Journaux nationaux
- 2012/04/04 ﺑﺘﺎﺭﻳﺦ2024 ( ﻋﺪﺩen arabe)
- www.chufes.ma
Sites internet - www.marchespublics.gov.ma
du 04/04/2012
140
Dans la séance à huit clos le président donne lecture des sou-
missionnaires admissibles cités. La CAO désigne une sous-commis-
sion pour examiner des échantillons le 22/05/2012.
Durant la 2° séance publique du 18/06/2012, la commission
procède à l’ouverture des enveloppes des soumissionnaires retenus
portant la mention « offres financières » et donne lecture de la te-
neur de l’acte d’engagement.
A l’issue de cet examen la CAO prépare un procès-verbal (PV)
daté et signé par le président et tous les membres à travers lequel
elle propose à l’autorité compétente de retenir les offres qu’elle a
jugée intéressante présentée par les sociétés retenues pour un mon-
tant total de 7.295.127,84 TTC. C’est la date d’achèvement des tra-
vaux de la CAO.
141
e. Résultat définitif de l’appel d’offres ouvert n° 06/2012
142
pas été avantageuse de récupérer leurs dossiers administratifs et
techniques ainsi que l’acte de cautionnement provisoire.
Dossier technique
143
techniques
et matériel
Attestation de réalisation pour
Attestations le compte d’une Société Signée le
des références (la livraison des produits …/…/2010
chimiques par lot…
Offre Financière
144
Attestation d’assurance
- « ASSURANCES XX » atteste que la société « A » est titulaire
auprès de la compagnie d’assurance YY par police…
- ACCIDENT DE TRAVAIL, sous n° 2007 1140… T, va-
lable du 01/01/2012 au 31/12/2012 renouvelable par ta-
cite reconduction ;
- RESPONSABILITE CIVILE, sous n°2007 322 … T, va-
lable du 01/01/2012 au 31/12/2012 renouvelable par ta-
cite reconduction ;
- Signé le 27/01/2012.
- Ceci et pour chacune des sociétés attributaires.
Cautionnement définitif
- Attestation n° …/CD/12 délivrée par la caisse marocaine
des marchés ;
- Montant total pour toutes les sociétés (3% du 7.295.127,84)
: 218.853,84 ;
- Signée les représentants de la caisse marocaine des mar-
chés ;
- Date de signature : 25/06/2012.
145
D. Exécution du marché n° 06/2012
a. Nantissement du marché n° 06/2012
Demande d’exemplaire unique pour nantissement du marché
- Objet : demande d’un exemplaire unique relatif au marché
n° 06/2012 ;
- Référence : n° …. CHH II;
- Signé par le gérant de chaque société ;
146
Fiche synthétique de présentation du marché n° 06/2012
- Marché n° 06/2012
Attributaires du marché par lot: les sociétés : MEGAFLEX,
GENOME BIIOTECHNOL, ESPACE BIIOLOGIIE, GEN-
MED, TEST REACTIIFS, MABIIOTECH, REACTIING, MAS-
TERLAB, ESPACE BIIOLOGIIE, IIM ALLIIANCE, PROMA-
LAB et SCOMEDIICA.
- Objet du marché : l’Achat des Produits Chimiques I pour le
service de la Pharmacie Centrale par lot, destiné pour les be-
soins du laboratoire des analyses médicales ;
- Mode de passation du marché : appel d’offres ouvert ;
- Motifs ayant déterminé le choix du mode de passation : re-
cours à la concurrence autant que possible et à l’égalité d’accès
aux commandes de l’appel d’offres (AO) ;
- Exposé de l’économie générale du marché :
- Forme du marché : fourniture ;
- Caractère des prix : fixe ;
- Délai d’exécution : 01 mois ;
- Imputation budgétaire : Chap. III art 10 parag 10 ligne
30 ;
- Mode de jugement : par lot.
- Montant de l’offre retenue : 7.295.127,84 TTC ;
- Justification du choix des critères de sélection des candidature
et de jugement des offres : permet à l’établissement de sélec-
tionner les candidats susceptibles de répondre le mieux aux
besoins à satisfaire et s’en acquitter dans les conditions voulues
ainsi que mériter la préférence.
- Justification du choix des attributaires : ils ont présenté des
offres avantageuses pour notre établissement.
- Signé par le directeur du CHH II
- Date de signature : 29/06/2012.
147
E. Observations et constatations
La passation du marché d’achat des produits chimiques I par le
CHH II me semble avoir globalement respecté la procédure régle-
mentaire tel que stipulée par le règlement fixant les conditions et
formes de passation des marchés du 01 Janvier 2009 du CHH II.
En effet, les principales étapes de cette procédure appliquées à ce
cas peuvent être résumées comme suit :
- Etablissement des besoins avec les spécifications par le ser-
vice concerné “la pharmacie centrale” puis transmission au
directeur du CHH II pour approbation ;
- puis au Secrétaire Général pour validation ;
- et le DAFLM pour contrôle et validation ;
- Désignation de la CAO et constitution d’un projet du DAO
par le service des marchés après vérification de la disponi-
bilité de fond dans la ligne budgétaire correspondante en
suite l’accord du Directeur du CHH II ;
- Publication de l’avis d’appel d’offres dans 2 journaux en
langue arabe et français, sur le tableau d’affichage à la di-
rection au niveau du service des marchés, ainsi que dans le
portail des marchés de l’Etat : www.marchespu-
blics.gov.ma et le site web du CHH II : www.chufes.ma ;
- Convocation des membres de la commission 7 jours avant
la date fixée pour l’ouverture des plis. Ils ont tous assisté à
la séance publique ;
- Tenue de la première séance publique d’ouverture des plis
à la date, heure et lieu fixés par l’avis de l’appel d’offres, la
désignation d’une sous-commission pour examiner des
échantillons, puis la deuxième séance publique pour l’exa-
mination de l’offre financière ;
- Etablissement d’un PV relatif à l’ouverture des plis signé
par le président et tous les membres de la commission
CAO ;
148
- Affichage des résultats du jugement des offres aux soumis-
sionnaires et à l’attributaire ;
- Paiement du cautionnement définitif dans le délai convenu
(soit 30 jours après la notification de l’approbation du mar-
ché) ;
- Etablissement d’un Ordre de Service transmis par accusé
de réception à l’attributaire du marché pour commencer la
livraison des produits.
149
F. Recommandations générales
Mieux concrétiser les principes de transparence, de concurrence,
d’égalité d’accès :
La réglementation marocaine dans ce contexte a beaucoup de
chose à améliorer afin de mieux atteindre et concrétiser les principes
de transparence, d’égalité d’accès et d’efficacité. Il est ainsi urgent
d’éditer un code des marchés publics à l’instar de ce qui ce fait dans
tous les pays afin de rassembler tous les textes qui traitent des mar-
chés publics et ainsi faciliter à tous les intervenants dans la matière
l’accès à l’information.
150
d’appel à la concurrence dans des journaux qui sont à diffusion na-
tionale mais dont le tirage est limités à quelques milliers à causes du
manque de lecteurs et ce afin de respecter les délais de publication.
Ces journaux n’arrivent pas dans toutes les régions du pays ou arri-
vent en retard et parfois en nombre très limité. Pour pallier à ce
genre de situation, un journal national ou un journal officiel doit
être consacré à cet effet. Une telle solution est bénéfique pour l’ad-
ministration ou l’établissement public qui ne sera plus confronté au
problème de non publication des appels à la concurrence dans les
délais. Elle est aussi bénéfique pour les candidats qui ne seront plus
obligés de feuilleter tous les journaux pour pouvoir être au courant
de toutes les annonces. Ceci va permettre aux PME qui n’ont pas
les moyens suffisants pour faire face à ces dépenses de participer
aux marchés publics.
151
Mieux définir les responsabilités :
Les administrations doivent prendre en considération la concen-
tration des pouvoirs décisionnels pour éviter les abus. Il y a lieu de
séparer entre les responsabilités de :
- préparation des besoins et leurs spécifications ;
- préparation des dossiers d’appel d’offres ;
- réception des offres ;
- sélection des concurrents ;
- préparation des décomptes
- mandatement et ordonnancement des paiements.
152
passation des marchés. Ce personnel a généralement des profils de
formation technique et s’est adapté à ces activités.
153
Conclusion
155
De ce fait, l’audit interne des marchés de l’Etat doit devenir une
activité constante qui doit être perçue comme un outil d’améliora-
tion des performances. Une meilleure utilisation des fonds publics
est dans l’intérêt de tous les acteurs intervenant dans les marchés
publics, acheteurs comme fournisseurs. Les premiers optimisent
leur rapport qualité/prix et les seconds bénéficient d’une procédure
transparente et de la possibilité de participer à de prochains marchés
publics.
156
Bibliographie
Ouvrages :
ARRIGNON, J-L – LESNE, C., 2001. « Evaluation de la compétence
dans la Pratique de l’audit interne » ;
BETHOUX Raymond, KREMPER François, PUISSEAU Michel, 1986.
« L’audit dans le secteur public », éd CLET.
HARRAKAT Mohammed, 2011. « L’Audit dans le secteur public au Ma-
roc ». éd Babel. Ville.
RENARD Jacques, 2011. « Théorie et pratique de l’audit interne », Sep-
tième édition, édition des organisations ;
Thèses et mémoires :
ASMI Mariam, 2012. « Conception et la mise en place d’un système de
contrôle dans un hôpital public : Cas du CHH II ». Mémoire de fin
d’études pour l’obtention du diplôme du master en Audit et con-
trôle de gestion. Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et
Sociales. Université Sidi Mohamed Ben Abdellah ;
BENHOUMMANE Mostafa, 2004. « Marchés publics diagnostic de la ré-
glementation et procédure d’une démarche d’audit ». Mémoire de
fin d’études pour l’obtention du diplôme national d’expertise
comptable. ISCAE, Novembre 2004 ;
BENHAYOUN SADAFLMI Mohammed Adel, 2011. « L’Audit interne :
Levier de performance dans les organisations publiques ». Mé-
moire de fin d’études pour l’obtention du diplôme du cycle supé-
rieur de gestion, novembre 2001 ;
EL AJRAMI Jihane, 2009. « Proposition d’un manuel des procédures dans
le service des marchés du CHH II». Mémoire de fin d’études pour
l’obtention du diplôme du master en Audit et contrôle de gestion.
Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales. Univer-
sité Sidi Mohamed Ben Abdellah ;
157
HANINE Mohamed Abdelmouhcine, 2008. « La procédure de passation des
marchés publics au Maroc : Etude analytique et réflexions à la lumière
du code français des marchés publics (et des directives européennes)
et des directives de la Banque Mondiale ». diplôme du master en ad-
ministration publique ENA Strasbourg session 2007 /2008 ;
Nazih EL KOUARTEY, 2008. « Analyse de la fonction achat à l’hôpital
universitaire international “Cheikh Zaid” », Institut National d’Ad-
ministration Sanitaire. Rabat.
Articles et autres :
Articles du journal l’Economiste du 30 Mai 2013 et du 28 Juin 2013 ;
La lettre royale du 22 Juillet 1993 publiée au journal l’Economiste ;
Projet de Gouvernance Locale au Maroc “Guide d’Audit Interne des dé-
penses publiques”, préparé par l’USAID, 5° partie, 2007 ;
Webgraphie :
www.marches-publics.gouv.fr ;
www.e-marchespublics.com ;
www.marchespublics.gov.ma ;
www.finances.gov.ma ;
www.chufes.ma ;
158
Annexes
159
les protestations présentées au cours des
opérations d’examen des offres que les
points de vue de la commission ?
Le PV indique-t-il les motifs d’élimination
12
des soumissionnaires évincés ?
Le PV est- il signé par le président et par les
13
membres de la commission ?
L’attributaire est les soumissionnaires sont-
14 ils informés des résultats du jugement des
offres ?
Le MO a-t-il répondu par écrit aux lettres
15
d’informations des candidats évincés ?
Les résultats ont-ils été affichés pendant
16
une période d’au moins 15 jours ?
160
fixée pour la séance d’évaluation des
offres ?
Les membres de la commission ont-ils pa-
raphé les actes d’engagement ainsi que le
9 bordereau des prix et le détail estimatif et
la décomposition du montant global des
offres financières des concurrents ?
La commission a-t-elle dressé un PV pour
10
chacune de ses réunions ?
Le PV mentionne-t-il l’estimation faite par
le maître d’ouvrage, et les observations eu
les protestations présentées au cours des
11 opérations d’examen des offres que les
points de vue de la commission, ainsi que
les motifs d’élimination des soumission-
naires évincés ?
Le PV est- il signé par le président et par
12
les membres de la commission ?
L’ouverture des plis et des offres finan-
13
cières a-t-elle lieu en séance publique ?
L’évaluation des offres a-t-elle lieu à huit
14
clos ?
La commission a-t-elle établi un PV de la
15
séance d’examen des offres ?
Les résultats ont-ils été affichés pendant
16
une période d’au moins 15 jours ?
L’attributaire et les soumissionnaires sont-
17 ils informés des résultats du jugement des
offres ?
Le MO a-t-il répondu par écrit aux lettres
18
d’informations des candidats évincés ?
161
Les marchés sur commande sont-ils consti-
tués d’une convention spéciale ou d’échange
de lettres ? indiquent-t-ils le prix provisoire
3
et les modalités suivant lesquelles seront dé-
terminées, par avenant, les clauses défini-
tives du marché ?
Le candidat a-t-il fourni un dossier adminis-
4
tratif et un dossier technique ?
L’avenant a-t-il été signé par le sous-ordon-
5
nateur ?
Le certificat administratif a-t-il été signé par
6 le sous-ordonnateur ? ce certificat est-il
classé dans le dossier correspondant ?
162
Les articles de plus de x (un seuil déterminé)
5 qui figurent sur la facture ont-ils été inscrits
sur un livre d’inventaire ?
La réception des factures a-t-elle donné lieu
6 à l’établissement de décomptes, et sont-ils si-
gnés par le sous-ordonnateur ?
163
Table des matières
Remerciements............................................................................................. 7
Avant-propos ............................................................................................... 9
Liste des abréviations ................................................................................ 11
Introduction générale ................................................................................ 13
Démarche méthodologique................................................................. 15
Partie 1.
Généralités sur les marchés publics ............................................... 17
Chapitre 1. Définitions et principes fondamentaux
des marchés publics................................................................................... 21
Section 1. Définitions et caractéristiques des marchés publics ...... 21
A. Définitions générales..........................................................................21
B. Les caractéristiques des marchés publics ........................................24
Section 2. Objet et types des marchés .............................................. 25
A. L’objet des marchés publics..............................................................25
B. Les types des marchés publics ..........................................................26
Section 3. Principes et intérêt des procédures de passation
des marchés publics ............................................................................. 32
A. La transparence dans le choix du maître d’ouvrage .....................32
B. L’égalité d’accès à la commande publique ......................................34
C. Le recours à la concurrence autant que possible...........................34
D. L’efficacité de la dépense ..................................................................35
Chapitre 2. Mode et procédures de passation des marchés publics.... 37
Section 1. Modes de passation des marchés publics ........................ 37
A. L’appel d’offres ...................................................................................37
B. Les marchés sur concours .................................................................38
C. Les marchés négociés .........................................................................38
Section 2. Procédures de passation des marchés publics ................ 38
A. L’appel d’offres ouvert.......................................................................38
B. L’appel d’offres restreint ....................................................................54
C. L’appel d’offres avec présélection ....................................................55
D. Les marchés sur concours ................................................................58
E. Les marchés négociés.........................................................................60
165
Chapitre 3. Apports et limites du décret relatif aux passations
des marchés de l’état ................................................................................. 65
Section 1. Apports de la réglementation en vigueur ........................ 65
Section 2. Limites de la réglementation en vigueur ......................... 66
Section 3. Comparaison des codes marocains et français des
marchés publics .................................................................................... 67
Partie 2.
Audit interne des marchés publics ................................................. 69
Chapitre 1. Cadre conceptuel de l’audit interne .................................... 73
Section 1. Evolution historique de l’audit interne............................ 73
Section 2. Définition et caractéristiques ........................................... 74
A. Définition .............................................................................................74
B. Les caractéristiques de l’audit interne ..............................................75
Section 3. Positionnement et cadre de référence de l’audit interne......79
A. Le positionnement de l’audit interne dans les typologies
de l’audit.....................................................................................................79
B. Le cadre de référence .........................................................................81
Section 4. L’audit interne dans le secteur public .............................. 88
Chapitre 2. Proposition d’une démarche d’audit des marchés publics .... 93
Section 1. Partenaires impliqués dans la mission d’audit
des marchés publics ............................................................................. 94
A. Le maître d’ouvrage............................................................................94
B. L’auditeur..............................................................................................95
C. Les commanditaires de l’audit et les destinataires des résultats ..97
Section 2. Analyse des risques spécifiques aux marchés publics.... 98
A. Les risques liés au contrôle interne ..................................................99
B. Les risques d’audit inhérents aux marchés publics .................... 104
C. Les risques liés au déroulement de l’audit ................................... 107
Section 3. La démarche d’audit des marchés publics .................... 108
A. La préparation des marchés ........................................................... 109
B. La passation des marchés publics ................................................. 113
C. L’exécution des marchés ................................................................ 114
Chapitre 3. Etude de cas : la pharmacie centrale du CHH II ............ 119
Section 1 : Présentation du centre hospitalier hassan II ............... 120
A. La création du CHH II ................................................................... 120
Fiche signalétique ............................................................................... 121
Fiche technique .................................................................................. 122
B. Les principaux organes de gestion ................................................ 123
C. L’organisation de la direction de CHH II ................................... 124
166
D. L’organisation administrative de CHH II ................................... 126
E. Présentation du service des marchés ............................................ 128
F. Service de la pharmacie centrale .................................................... 131
G. Organigramme ................................................................................. 133
Section 2. Présentation générale de la procédure
de passation des marchés des MDM ...............................................133
Section 3. Etude de cas :
Audit interne du marché public n° 06/2012 ......................................138
A. Objectifs et contexte de la mission............................................... 138
B. Préparation de l’appel d’offres ....................................................... 138
C. Passation du marché........................................................................ 139
D. Exécution du marché n° 06/2012 ............................................... 146
E. Observations et constatations ....................................................... 148
F. Recommandations générales.......................................................... 150
Conclusion................................................................................................155
Bibliographie ............................................................................................157
Annexes ....................................................................................................159
167