10 Juin 2020

FORMATION EN SUIVI-EVALUATION ET METIER DE

CONSULTANT

PROCEDURE D’ATTRIBUTION D’UN MARCHE

DE CONSULTANT A LA SUITE D’UN APPEL A
MANIFESTATION D’INTERET (AMI)

Par
Monsieur Ernest RUTAYISIRE
Spécialiste en Gestion des Projets et Passation des Marchés
Conseiller en Assurances et Enseignant des Ecoles Supérieures
professionnelles
INTRODUCTION
Face aux enjeux de la mondialisation et aux défis globaux auxquels tous les pays font face, les
pays africains se sont tournés vers des réformes économiques. L’objectif de ces réformes est
d’assainir l’économie et de relancer la croissance économique. Pour assurer la transparence,
les marchés publics sont effectués suivant la procédure qui facilité la concurrence des
entrepreneurs. Ces marchés peuvent avoir plusieurs formes : les marchés de réalisation de
travaux, de fourniture de biens et de service. Les marchés de services peuvent également
prendre plusieurs formes dont fait le marché de prestations intellectuelles.
Cette formation en ligne a pour objectif de fournir aux intéressés, les éléments de base leur
permettant de préparer des dossiers de passation des marchés publics. Les consultants, entant
qu’entrepreneurs qui offrent des services de prestations intellectuelles ont besoins de
connaissances suffisantes dans le domaine des marchés publics pour répondre aux avis à
manifestation d’intérêt. Ainsi, il est indispensable pour le consultant de comprendre les
contours de la préparation ; de la passation et de l’exécution des marchés publics.
Après un chapitre préliminaire qui présentera quelques concepts liés au marché public, notre
exposé sera articulé en trois chapitres. Le premier chapitre sera consacré aux grands principes
des marchés publics. Le deuxième chapitre s’étalera sur les types des marchés publics et le
troisième chapitre étudiera les marchés des consultants.

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CHAPITRE PRELIMINAIRE : DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE
- Marché Public : un contrat écrit à titre onéreux entre une autorité contractante et un prestataire ou
des prestataires pour la fourniture de biens, la réalisation de travaux ou de services ;
- Passation de marché : l’achat, la location ou l’obtention par d’autres instruments contractuels de
biens, de travaux et de services, y compris des services de prestations intellectuelles par une autorité
contractante ;
- Marchés Publics de prestations intellectuelles : les marchés publics liés aux activités d’ordre
intellectuel et immatériel non quantifiables. Ils incluent la formation, l’audit, le développement de
logiciels et d’autres services de conseil, tels que la gestion, l’ingénierie, la supervision de
construction, les services financiers, les services de passation de marchés, les études sociales et
environnementales et l’identification, la préparation et la mise en œuvre des projets.
- Termes de référence : la description faite par l’autorité contractante précisant la définition des
objectifs, buts et étendue des services, y compris, le cas échéant, les moyens à utiliser ; ils
s’appliquent uniquement aux prestations intellectuelles.
- Avis à manifestation d’intérêt : sollicitation technique émanant de l’autorité contractante
qui décrit, de façon sommaire, les prestations à fournir et indique les qualifications et les
expériences requises des candidats ou de leur personnel d’encadrement;
- Demande de propositions : les documents de sélection utilisés par l’autorité contractante pour
appel à soumission de propositions par les consultants ;
- Proposition : l’ensemble des soumissions techniques et financières faites par un consultant, en
réponse à une demande de proposition d’une autorité contractante ;
- Consultant : toute personne physique ou morale sous contrat avec une autorité contractante pour
fournir des services de prestations intellectuelles ;
- Pré-qualification : (Pré-sélection dans le cas des consultants), une procédure officielle par laquelle,
les candidats, fournisseurs, entrepreneurs ou consultants sont invités à soumettre les informations sur
leurs ressources et capacités qui sont déterminées avant l’invitation à soumissionner sur la base de
critères minimaux d’expérience, de ressources, de capacité et de situation financière ;
- Offre : l’ensemble des soumissions techniques et financières faites par un fournisseur, un
entrepreneur ou un prestataire de services, en réponse à un appel d’offres d’une autorité contractante ;
- Offre la moins-disante : offre conforme aux spécifications techniques, dont le prix est,
parmi toutes les offres retenues, le plus bas;
- Candidat : personne physique ou morale qui est invitée ou retenue par une autorité contractante
pour participer à une procédure de passation des marchés ;

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- Autorité Contractante : la personne dotée de l’autorité d’engager juridiquement l’entité
Contractante ou son Délégué ;
- Contractant, fournisseur et prestataire de service : toute personne morale ou physique ou
groupement de ces personnes et / ou d’entités ayant contracté un contrat public avec une autorité
contractante pour l’exécution de travaux, l’acquisition de biens ou la fourniture de services ;
- Avis d’appel d’offres : toute annonce publique en relation avec une passation de marché, la
sollicitation publique d’offres émises aux fins de notification d’organisation d’une procédure d’appel
d’offres en vue de l’octroi d’un contrat ;
- Appel d’offres ouvert : processus selon lequel les candidats sont invités à soumissionner par le
biais d’une annonce publique ;
- Appel d’offres restreint : processus selon lequel les candidats sont invités à soumissionner sans
annonce publique ;
- Responsable de la Passation des marchés : l’Agent habilité en vertu de la réglementation
régissant sa fonction pour superviser la direction responsable de la gestion de l’attribution de marchés
de fournitures de biens, travaux et services au sein de chaque Institution concernée.
- Marchés Publics de services : les marchés autres que les marchés de travaux, de fournitures ou de
prestations intellectuelles ;
- Marchés Publics de fournitures : les marchés ayant pour objet l’achat de biens ;
- Prestations de service : tout objet de contrat autre que des biens et des travaux ;
- Appel d’offres : procédure à l’issue de laquelle l'autorité contractante choisit l’offre
conforme aux spécifications techniques et évaluée la moins-disante, et dont le
soumissionnaire satisfait aux critères de qualification ;
- Attributaire du marché : soumissionnaire dont l'offre a été retenue avant l’approbation du
marché;
- Autorité de régulation des marchés publics : autorité administrative indépendante en
charge de la régulation du système de passation des marchés publics et des délégations de
service public;
- Avenant : acte contractuel modifiant certaines clauses du marché de base pour l’adapter à
des événements survenus après sa signature;
- Cahiers des charges : ensemble de documents déterminant les conditions dans lesquelles
les marchés sont exécutés. Ils comprennent des documents généraux et des documents
particuliers;

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Cahier des clauses administratives générales (CCAG) : document qui décrit les conditions
générales d'exécution des marchés portant sur un même type de prestations (fournitures et
prestations de service courants, travaux ou prestations intellectuelles);
Cahier des clauses administratives particulières (CCAP) : document qui contient les
dispositions dérogeant au CCAG et qui permet de préciser les obligations contractuelles
reflétant les circonstances particulières de l’appel d’offres concerné;
Cahier des clauses techniques générales (CCTG) : document réunissant l'ensemble des
clauses techniques qui s'appliquent aux fournitures, services ou travaux de même nature;
Cahier des clauses techniques particulières (CCTG) : document réunissant l'ensemble des
clauses techniques particulières dérogeant au CCTG; il comprend notamment les
spécifications techniques de l’appel d’offres concerné;
- Cocontractant : toute personne physique ou morale partie au contrat, en charge de
l’exécution des prestations prévues dans le marché ;
- Commission de contrôle des marchés publics : structure constituée auprès de l’autorité
contractante chargée du contrôle de la régularité de la procédure de passation du marché
public ou de la délégation de service public ;
- Commission de passation des marchés : toute commission constituée par une autorité
contractante pour procéder à l'ouverture et à l'évaluation des offres; elle recommande, dans
ses conclusions, l'attribution ou non du marché ou de la délégation;
- Maître d’œuvre: personne physique ou morale de droit public ou droit privé chargée par
l'autorité contractante, dans le cadre de la réalisation d’un ouvrage, de missions de conception
et d’assistance à l’exécution et à la réception des prestations objet du marché aux termes
d’une convention de maîtrise d’œuvre;
- Maître d’ouvrage : personne morale de droit public ou de droit privé, propriétaire final de
l'ouvrage ou de l'équipement technique, objet du marché;
- Soumission : acte d’engagement écrit au terme duquel un soumissionnaire fait connaître ses
conditions et s'engage à respecter les cahiers des charges applicables ;
- Soumissionnaire : toute personne physique ou morale qui remet une soumission en vue de
l'attribution d'un marché;
- Titulaire : personne physique ou morale, attributaire, dont le marché conclu avec l'autorité
contractante, a été approuvé par l’autorité d’approbation compétente.

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CHAPITRE I. GRANDS PRINCIPES DE LA PASSATION DES MARCHES PUBLICS
Le processus d’exécution des marchés publics permet d’instaurer l’équité dans l’attribution
des marchés. Tout processus de passation des marchés doit obéir aux grands principes
suivants :
1.1. La concurrence
La mise en concurrence suppose la publicité et des délais raisonnables accordés aux
soumissionnaires pour préparer leurs offres.
L’appel d’offre ouvert est le moyen qui peut assurer la concurrence la plus parfaite. Le code
des marchés publics a essayé de le consacrer comme le moyen normal de l’achat public.
Ainsi, le recours à la concurrence doit favoriser le prestataire qui présente la meilleure offre.
Dans le même ordre d’idées, l’ancienne notion de marché passé par entente directe est
remplacée par la notion de marché négocié. L’objectif est d’encourager l’administration à
négocier avec ses prestataires et choisir le meilleur. D’ailleurs dans les cas où la mise en
concurrence est limitée, des garde-fous ont été prévus à fin d’éviter les dérapages.
La concurrence donne l’occasion aux entreprises soumissionnaires, de se mesurer les unes aux
autres et d’améliorer leurs prestations, voire leur gestion.
1.2. La liberté d’accès à la commande publique :
Tous les prestataires remplissant les conditions d’éligibilité doivent pouvoir participer. Les
critères de participation ne doivent pas être discriminatoires.
1.3. L’égalité de traitement des candidats
Ce principe implique qu’il faut traiter les soumissionnaires sur le même pied d’égalité,
notamment au niveau de l’information.
C’est un principe qui découle directement du principe constitutionnel de l’égalité de tous
devant la loi. C’est un principe fondamental que la réglementation des marchés doit respecter.
Il est ainsi interdit de faire une discrimination entre soumissionnaires et de porter atteinte à un
traitement identique entre candidat notamment au regard des informations à fournir aux
candidats. Il est de l’obligation du maître d’ouvrage d’exiger les mêmes renseignements de
toutes les entreprises candidates.
1.4. L’économie
Le recours aux marchés publics permet à l’acquéreur (autorité contractante) de choisir l’offre
techniquement adaptée à ses besoins, parmi plusieurs propositions.

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Il lui permet également de choisir l’offre la moins disante et qui répond pour l’essentiel, au
dossier d’appel d’offres (DAO). Il faut choisir le moins cher s’il permet d’atteindre les
objectifs visés.
1.5. La transparence des procédures (Art.17de la Loi no2009-013)
Le processus doit être compréhensible (critères décrits de façon explicite), visible (critères
prévus dans le Dossier d’Appel d’Offres (DAO)) et prévisible (le résultat est prévisible et il
n’y a pas de décision arbitraire). La transparence est une question de perception.
Ce principe a pour signification que le choix du maître d’ouvrage doit se faire sans aucune
faveur à un candidat par rapport à un autre. Cette transparence doit couvrir toutes les phases
du marché public depuis sa préparation, son attribution et sa mise en exécution. L’objectif
principal recherché est de renforcer l’éthique au sein de l’administration et de limiter les cas
de corruption. La transparence a été consacrée dans la loi par plusieurs mesures :
 la publication du programme prévisionnel : (Plan de Passation des Marchés Publics)
Le code des marchés publics fait obligation à l’entité publique de publier au cours du premier
trimestre de l’année budgétaire son programme prévisionnel des achats pour cette même
année. Ce programme qui revêt un caractère indicatif doit être fait dans un journal à diffusion
national. L’objectif est de permettre aux entreprises qui sont intéressées et qui souhaitent
participer à un marché public de se préparer connaissant d’avance l’importance et la nature
des projets envisagés par l’administration.
 Le Dossier d’Appel d’offre (DAO) et l’Appel d’Offre (AO)
Les critères de choix des candidats et du jugement des offres sont connus d’avance. C’est une
garantie supplémentaire qui permet à la commission chargée de choisir le candidat, de faire
son choix sur des bases objectives et à un éventuel soumissionnaire qui se croit lésé dans le
cadre d’une mise en concurrence de se pourvoir en justice et défendre son droit.
 l’information des candidats
Le maître d’ouvrage est dans l’obligation de fournir les renseignements à un candidat qui en
fait la demande. Toutefois, il est obligé de donner les mêmes informations, le même jour et
dans les mêmes conditions à tous les autres candidats. L’ouverture des plis est désormais faite
obligatoirement en séance publique et en présence des candidats qui le désire. A l’issue de la
procédure, le maître d’ouvrage doit afficher les résultats des délibérations.
 la motivation des décisions d’éviction
Cette motivation est faite à la demande des intéressés dans un délai de 7 jours. Ces derniers
peuvent se pourvoir en justice dans le cas où ils estiment qu’ils ont été disqualifiés sans motif.

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1.6. L’efficacité du processus d’acquisition
Le processus doit permettre d’atteindre les objectifs visés. Le code a doté des personnes en
charge des marchés publics, des instruments susceptibles de les aider à réaliser leurs missions
dans les meilleures conditions. Le prix n’est plus le seul moyen pour juger les offres. Le choix
doit prendre en compte les données techniques et financières des offres et l’expérience des
candidats dans le domaine donné. Pour rendre la dépense efficace, l’administration doit à son
tour bien définir l’objet du marché et préciser les spécifications techniques recherchées. Le
maître d’ouvrage doit déterminer exactement ce qu’il veut acheter. Ces principes permettent
d'assurer l'efficacité de la commande publique et la bonne utilisation des deniers publics.

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CHAPITRE II. LES TYPES DE MARCHES PUBLICS
2.1. Marché à commandes
Contrat par lequel l’autorité contractante couvre ses besoins annuels de fournitures dont il
n’est pas possible, de prévoir l’importance exacte en début d’année ou qui excèdent les
possibilités de stockage ;
2.2. Marché de clientèle
Contrat par lequel l’autorité contractante s’engage à confier, pour une période limitée et qui
ne saurait excéder une année renouvelable une fois, l’exécution de tout ou partie de certaines
catégories de prestations de services;
2.3. Marché public de fournitures
Contrat qui a pour objet l’achat , la location ou la location-vente avec ou sans option d’achat
de biens de toute nature y compris des matières premières, produits, équipements et objets
sous forme solide, liquide ou gazeuse, ainsi que les services accessoires à la fourniture de ces
biens.
2.4. Marché public de prestations intellectuelles
Contrat qui a pour objet des prestations, dont l’élément prédominant n’est pas physiquement
quantifiable; il conclut notamment les contrats de maîtrise d’ouvrage déléguée, les contrats de
conduite d’opération, les contrats de maîtrise d’œuvre et les services d’assistance
informatique, etc.
2.5. Marché public de services
Contrat qui n’est ni un marché de travaux, ni un marché de fournitures; il comprend
également le marché de prestations intellectuelles.
2.6. Marché public de travaux
Contrat qui a pour objet, soit l’exécution, soit conjointement, la conception et l’exécution au
bénéfice d’une autorité contractante de tous travaux de bâtiment, de génie civil, génie rural ou
réfection d’ouvrages de toute nature.
2.7. Marché public mixte
Contrat relevant d’une des catégories mentionnées ci-dessus qui peut comporter, à titre
accessoire, des éléments relevant d’une autre catégorie ; les procédures de passation et
d’exécution des marchés publics devront prendre en compte les catégories applicables pour
chaque type d’acquisition.
NB: Lorsqu'un marché public a pour objet à la fois des services et des fournitures, il est un
marché de services si la valeur de ceux-ci dépasse celle des fournitures achetées.

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Lorsqu'un marché public porte à la fois sur des services et des travaux, il est un marché de
travaux si son objet principal est de réaliser des travaux.
Un marché public ayant pour objet l'acquisition de fournitures et, à titre accessoire, des
travaux de pose et d'installation de celles-ci, est considéré comme un marché de fournitures.

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CHAPITRE III. LES MARCHES DE CONSULTANTS
3.1. Distinction entre les marchés de consultants et les autres marchés
Marchés de consultants Marchés de travaux/fournitures
Appel à manifestation d’intérêt Présélection
Proposition Offre
Demande de propositions Dossier d’appel d’offres
Qualité Prix
Qualification et qualité : critères de sélection Qualification et qualité : conditions d’acceptabilité
Pas de garantie d’offre ou de bonne exécution Exigence de garantie d’offre et de bonne exécution
Pas de pénalités de retard Pénalités de retard prévues
Soumission en deux enveloppes Soumission en une seule enveloppe
Conditions du marché négociables Pas de négociations
Utilisation du système de notation (points) Pas de notes lors de l’évaluation des offres
pour évaluer les offres

3.2. Méthodes de sélection des consultants

3.2.1. La méthode basée sur la qualité et le coût
Cette méthode consiste à mettre en concurrence les consultants d’une liste restreinte en
prenant en compte la qualité de la proposition et le coût des services, pour choisir le
consultant devant exécuter les prestations. Des facteurs de pondérations sont utilisés.
3.2.2. La méthode basée sur les qualifications des consultants
Cette méthode est utilisée pour des marchés de faibles montants. Le Maitre d’Œuvre évalue
les manifestations d’intérêt et invite le consultant classé premier, à lui soumettre une
proposition technique et financière qui fait l’objet de négociation.
3.2.3. La méthode au moindre coût
Cette méthode est utilisée pour des missions standards ou courantes (audits, préparation de
dossiers techniques de travaux non complexes, etc.) pour lesquelles il existe des normes et des
pratiques bien établies.
3.2.4. La méthode basée sur la qualité
Ce mode de sélection est approprié pour :
- Des missions très complexes ou spécialisées
- Des missions ayant un impact en aval (dossiers techniques de grands barrages)

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- Des missions pouvant être réalisées de manière sensiblement différente et pour lesquelles les
propositions peuvent être difficilement comparables (conseils en gestion, études de politique
générale ou sectorielle)
3.2.5. Sélection basée sur un budget déterminé
Ce mode de sélection convient aux missions simples pouvant être définies de manière précise
et donc le budget est déterminé.
3.2.6. Sélection par entente directe
Ce mode de sélection n’est acceptable que dans des conditions exceptionnelles :
- Pour des missions qui sont le prolongement naturel d’activités menées par le consultant;
- Dans des cas d’urgences où une sélection rapide est essentielle (ex : catastrophes naturelles);
- Pour les contrats d’un montant faible
- Lorsque le consultant est seul à posséder les qualifications voulues
- Lorsque l’exécution de la mission requiert un brevet détenu par un seul consultant
3.3. Les étapes de préparation et d’attribution d’un marché de prestations intellectuelles
La préparation et l’attribution du marché de consultant suit diverses étapes qui dépendent du
type de sélection mis en œuvre :
1. Rédaction des TDR
2. Estimation du coût de la mission
3. Etablissement de la liste restreinte
4. Préparation de la demande de proposition
5. Réception des propositions
6. Ouverture des offres techniques
7. Evaluation des propositions techniques
8. Ouverture des offres financières
9. Evaluation des propositions financières
10. Evaluation combinée des offres techniques et financières
11. Négociation et attribution du contrat
1. Les TDR
TDR élaborés par le maître d’ouvrage.
- Définissent clairement les objectifs, les buts et l’ampleur de la mission.
- Donnent des informations d’ordre général, y compris la liste d’études pertinentes et données
de base existantes.
- Enumèrent les résultats et livrables escomptés, la liste des experts ainsi que leurs profils

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- Ne doivent pas être trop détaillés, ni trop vagues.
2. Estimation des coûts
- Estimation sur la base du volume de travail (en h/j ou h/m), du nombre d’experts et du temps
d’intervention de chaque expert
Budget = honoraires + frais remboursables
3. Etablissement de la liste restreinte
Pour une mission spécifique de consultant, publication par le maître d’ouvrage d’un avis de
sollicitation de manifestation d’intérêt dans un journal de large diffusion nationale dans le
pays du maître d’ouvrage et le cas échéant sur un portail électronique d’usage courant et
d’accès national ou international gratuit.
Les informations demandées doivent être limitées au strict minimum et les critères de
sélection énoncées dans l’avis de sollicitation de manifestation d’intérêt.
La liste restreinte doit être équilibrée et comporter des cabinets qui ont les mêmes objectifs
commerciaux.
4. Préparation et émission des demandes de proposition (DP)
La DP comprend :
Une lettre d’invitation : origine des fonds, client, date, heure et adresse de remise des offres
Les Instructions aux Consultants (partie fixe) et les données particulières (partie variable) :
donnent toutes les informations nécessaires à la préparation de la DP, ainsi que les règles du
jeu.
Les Termes de référence : définissent la mission
Le contrat-type envisagé
5. Réception et ouverture des plis
Délai de préparation des offres : donner un délai suffisant pour la préparation des offres.
Possibilité pour les consultants de demander des éclaircissements ou de modifier leurs offres
avant la date limite de dépôt des offres.
6. Réception et ouverture des offres
Ouverture des offres aux dates et heures limites de dépôt des offres, fixées dans la demande
de proposition.
Analyse des offres par une commission d’évaluation mise en place par le maître d’ouvrage et
composée d’experts du domaine de la mission.
Ouvrir d’abord les enveloppes contenant les offres techniques en présence des consultants qui
le désirent.

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Pas d’appréciation des offres lors de leurs ouvertures.
Aucune offre n’est rejetée en séance d’ouverture sauf les offres parvenues en retard qui sont
retournées sans être ouvertes.
7. Evaluation des propositions techniques
Critères et sous-critères spécifiés et décrits dans la DP
Utilisation d’un système de points pour noter les critères et sous-critères
Critères à inclure dans la DP (fourchette):
Expériences du consultant pertinent pour la mission : 0 à 10
Méthodologie : 20 à 50
Experts-clés : 30 à 60
Transfert de connaissances : 0 à 10
Participation d’experts nationaux : 0 à 10
TOTAL : 100
1. Exemple de Notes d’évaluation technique
Nom des consultants A B C D
Expérience 6 4 7 8
Méthodologie 32 28 34 37
Personnel proposé 30 25 32 25
Formation 5 6 6 7
Participation d’experts locaux 6 4 6 5
Totaux 79 67 85 82

8-9. Ouverture des offres financière et évaluation des coûts

Seuls les consultants ayant obtenu le score technique minimal spécifié dans la DP (entre 70 et
85) verront leurs offres financières ouvertes.
Ouverture publique des offres financières.
Utilisation d’une formule du type linéaire pour évaluer les offres financières notées sur 100
points.
Exemple :
Soit :
NF = la note financière,
Mm = le montant de l’offre la moins chère
M = le montant de l’offre dont on cherche la note.
NF = 100 x Mm/M

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1. Détermination de la note financière
Nom du consultant Prix proposés Notes financières
A Mm Mm x 100/Mm = NF
C M Mm x 100/M = NF
D M Mm x 100/M = NF

10. Evaluation combinée des offres techniques et financières

Exemple
Soit
NT = note technique
NF = note financière
t : coefficient de pondération de la note technique
f : coefficient de pondération de la note financière
avec t + f =1 ; t et f sont précisés dans la DP
N = (t x NT) + (f x NF)
2. Evaluation combinée des propositions techniques et financières
Nom du consultant Notes techniques Notes financières Notes globales
A NT x t NF x f (NTxt)+(NFxt)
C NT x t NF x f (NTxt)+(NFxt)
D NT x t NF x f (NTxt)+(NFxt)

11. Négociations et attribution du contrat

- Se mènent avec le consultant ayant obtenu la note globale la plus élevée.
- Portent sur les TDR, la méthodologie proposée pour la mission, les moyens mis à la
disposition du consultant et conditions particulières du marché.
- Ne doivent pas modifier de manière significative l’étendue des services.
- Pas de négociation sur les prix en général.
- Se mènent avec le consultant ayant obtenu le score global le plus élevé.
- Si échec, passer au second consultant le mieux classé.
- Impossible alors de revenir au consultant classé premier

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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1

CHAPITRE PRELIMINAIRE : DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE ....................................... 2

CHAPITRE I. GRANDS PRINCIPES DE LA PASSATION DES MARCHES PUBLICS .................. 5

1.1. La concurrence ................................................................................................................................ 5

1.2. La liberté d’accès à la commande publique : ................................................................................... 5

1.3. L’égalité de traitement des candidats ............................................................................................... 5

1.4. L’économie....................................................................................................................................... 5

1.5. La transparence des procédures (Art.17de la Loi no2009-013) ....................................................... 6

1.6. L’efficacité du processus d’acquisition ............................................................................................ 7

CHAPITRE II. LES TYPES DE MARCHES PUBLICS........................................................................ 8

2.1. Marché à commandes ....................................................................................................................... 8

2.2. Marché de clientèle .......................................................................................................................... 8

2.3. Marché public de fournitures............................................................................................................ 8

2.4. Marché public de prestations intellectuelles..................................................................................... 8

2.5. Marché public de services ................................................................................................................ 8

2.6. Marché public de travaux ................................................................................................................. 8

2.7. Marché public mixte ......................................................................................................................... 8

CHAPITRE III. LES MARCHES DE CONSULTANTS ..................................................................... 10

3.1. Distinction entre les marchés de consultants et les autres marchés ................................................ 10

3.2. Méthodes de sélection des consultants ........................................................................................... 10

3.2.1. La méthode basée sur la qualité et le coût ................................................................................... 10

3.2.2. La méthode basée sur les qualifications des consultants ............................................................. 10

3.2.3. La méthode au moindre coût ....................................................................................................... 10

3.2.4. La méthode basée sur la qualité................................................................................................... 10

3.2.5. Sélection basée sur un budget déterminé..................................................................................... 11

3.2.6. Sélection par entente directe ........................................................................................................ 11

3.3. Les étapes de préparation et d’attribution d’un marché de prestations intellectuelles ................... 11

1. Tableau de Notes d’évaluation technique.......................................................................................... 13

2. Evaluation combinée des propositions techniques et financières ...................................................... 14

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