Séminaires organisés par l’IREX et l’EFB

à PARIS le 30 et 31 janvier, MARSEILLE le 7 et 8 mars,

STRASBOURG le 20 et 21 mars.

Les nouveaux
Bétons d' aujourd’hui
et de demain
Conclusions et recommandations
des 3 projets nationaux

CALIBÉ : QUALITÉ DU BÉTON

BEFIM : BÉTON DE FIBRES METALLIQUES

BHP 2000 : BÉTON À HAUTES PERFORMANCES

Opérations du Plan Génie Civil

2 0 0 0 numéro 5
Avec les parrainages :
Ministère de l'Équipement, des Transports et du Logement
Ministère de la Recherche
Fédération Nationale des Travaux Publics
Entreprises Générales de France BTP
Union de la Maçonnerie et du Gros Œuvre - Fédération
Française du Bâtiment
Syndicat Français de l'Industrie Cimentière
Syndicat des Bétons Prêts à l'Emploi
Fédération des Industries du Béton
Syndicat National des Adjuvants pour Bétons
et Mortiers
Association Française de Génie Civil
Association Universitaire de Génie
Civil

Avec les partenariats :

ENS de Cachan, ISBA (GESIM)
de Marseille et ENSAI de
Strasbourg
Moniteur du BTP.

Palais des Congrès - Paris - Architecte : Christian de Portzamparc

Sommaire
1 - Programmes des séminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1/3 Les carnets de l’École Française du Béton - Paris - Directeur de la
publication : Yves Malier - Rédacteur en chef : Jacques Cortade- Crédit
2 - Présentation des Projets Nationaux . . . . . . . . . . . 4/16 photos : CIMBÉTON - ATILH - X - Secrétariat de l’École Française du
Béton : Annie Launay - CIMBETON - 7, Place de la Défense - 92974 Paris-
3 - Nouvelles de l’EFB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 la-Défense cédex - Tél. : (+33) 01 55 23 01 07 Fax : (+33) 01 55 23 01 10
 LES SÉMINAIRES

Programme des séminaires

1 ÈRE
MATINÉE : 9H15 - 12H30

Projet National CALIBÉ

L’IREX et l’EFB
• Présentation du PN CALIBÉ 9h15 -9h35
organisent 3 séminaires
identiques à Historique et objectifs
Présentation technique
Paris le 30 et 31 janvier,
- Jacques DELACOUR, président du PN CALIBE
Marseille le 7 et 8 mars, - François BUYLE-BODIN, professeur à l'EUDIL
Strasbourg
le 20 et 21 mars. • Fabrication du béton 9h35 - 10h15

La maîtrise de l'eau dans le béton : de sa composition

à la centrale
Le mortier de béton équivalent
Le logiciel de calcul
- Jean-Marie GEOFFRAY, directeur du PN - LRPC
Clermont-Ferrand
ACCUEIL : 8H30- 9H00 - Jacques LOQUIN, directeur délégué de l'ATILH
- Arnaud SCHWARTZENTRUBER, responsable d'études 1
- Christian BERNARDINI, IREX C.T.G. Italcementi Group
- Yves MALIER, EFB et ENS de Cachan
• Pompage du béton 10h15 -10h45

• Ouvertures 9h00 - 9h15 Le guide du pompage

- François de LARRARD, chef de division LCPC Nantes
PARIS - 30 Janvier 2001 - Denis KAPLAN, responsable d'études C.T.G. Italcementi Group
Daniel TARDY,
président de la Fédération Nationale des Travaux • Résistance du béton dans l'ouvrage 10h45 - 11h20
Publics Guide et recommandations d'emploi de la maturométrie
PARIS - 31 Janvier 2001 - François CUSSIGH, ingénieur béton, direction technique -
Jean Carlos ANGULO, G.T.M. Construction
président du Syndicat Français de l'Industrie Cimentière - Laetitia D'ALOÏA, ingénieur formulation des bétons -
LCPC Paris
MARSEILLE - 7 Mars 2001 - Sylvie LECRUX, responsable d'études C.T.G. Italcementi Group
M. le Président - Vincent WALLER, responsable d'études C.T.G. Italcementi Group
de la Chambre de Commerce et d'Industrie de
Marseille - Provence • Les parements en béton 11h20 - 12h30

MARSEILLE - 8 Mars 2001 L'image du béton

Bernard TARBÈS, Conseils pratiques
président d'Entreprises Générales de France - B.T.P. Animation des surfaces
Évaluation du parement
STRASBOURG - 20 Mars 2001
Patrick GANDIL, - Philippe GROSSE, ingénieur en chef - Aéroports de Paris
directeur des Routes, Ministère de l'Équipement - Jacques LOQUIN, directeur délégué de l'ATILH
- Patrick ROUGEAU, chef de département au CERIB
STRASBOURG - 21 Mars 2001 - François CUSSIGH, ingénieur béton direction technique -
Denis ELBEL, G.T.M. Construction
délégué régional d’Entreprises Générales de France - - Jean-Marie GEOFFRAY, directeur du PN - LRPC
B.T.P.. Clermont-Ferrand
 LES SÉMINAIRES

1 ER
APRÈS-MIDI : 14H30 - 18H00 2
ÈME
MATINÉE : 9H00 - 12H 30

Projet National B ÉFIM Projet National BHP 2000

• Introduction • Introduction 9h15 - 9h30
et présentation du PN BEFIM 14h30 - 14h40
Historique et objectifs de BHP 2000
- Roger LACROIX, président du PN BEFIM - Jean-Louis COSTAZ - Président de BHP 2000
- Didier BRAZILLIER - Sce. Études et Travaux à la DDE
• Dallages industriels 14h40 - 15h05
89 et directeur de BHP 2000
- Pierre ROSSI, chef de division au LCPC et directeur du
• Durabilité 9h30 - 10h15
PN BEFIM
Confirmation de la durabilité améliorée des BHP
• Pieux forés La démarche en cours vers une durabilité spécifiée
en zone faiblement sismique 15h05 - 15h30
Cas spécifique du gel et des agressions chimiques
- Bernard FOURÉ, chef du service Structures au CEBTP - Véronique BAROGHEL-BOUNY, chef de section au LCPC
- Serge LAMOTTE, président de Sols et Fondations - Pierre MONACHON, direction scientifique de
- François BUYLE-BODIN, professeur à l'EUDIL Campenon Bernard
- Patrick ROUGEAU, chef de département au CERIB
• Voussoirs préfabriqués de tunnels
15h30 - 15h55 • Tenue au feu 10h15 - 10h40

- François TOUTLEMONDE, chef de section au LCPC Évolution de la réglementation et dispositions

- François PETIT, service OA et Grands projets,
2 Campenon Bernard SGE
- Marc QUIERTANT, chargé de recherches, LCPC Paris
• Réparation en BFM projeté des
structures fissurées en béton armé 15h55 - 16h20
- Bernard FOURÉ, chef de service au CEBTP
• Pause 16h20 - 16h40
constructives adaptées
- Jean-Louis COSTAZ, président de BHP 2000
- Thierry BRAINE-BONNAIRE, chef de service au CSTB
• Armatures à Hautes Performances 10h40 - 11h00
Recommandations pré-réglementaire des B.H.P.-A.H.P.
et intérêt technico-économique
- Bruno MESUREUR, chef de division au CSTB
- Michel LORRAIN, professeur à l'INSA de Toulouse

•Réparation de buses métalliques • Pause 11h00 - 11h10

corrodées par une coque
non adhérente en BFM projeté 16h40 - 17h05
• Bétons à Très Hautes Performances 11h10 - 11h35
- Pierre FAURE, direction technique, Freyssinet
- Alain MAGUET, direction technique, Freyssinet Caractéristiques et incidences sur le dimensionnement
17h05 - 17h30
(traction, cisaillement, fluage)
• Les panneaux de façade
Intérêt des B.H.T.P. dans les Ouvrages d'art
- Gilles CHANVILLARD, ingénieur, LAFARGE LCR - François TOUTLEMONDE, chef de section au LCPC
(Laboratoire Central de Recherche)
• Développements 11h35 - 12h30
• Discussion 17h30 - 18h00
Applications et études de cas (bâtiments, préfabrica-
- animée par Roger LACROIX et Pierre ROSSI tion, ponts courants, tunnels, grands ouvrages, …)
Présentation des guides et documents disponibles
Illustration de l'intérêt des BHP sur quelques
exemples significatifs
- Louis DEMILECAMPS, directeur technique GTM
Construction
- Didier BRAZILLIER, directeur de BHP 2000 et DDE 89
- Jacques LOQUIN, directeur délégué de l'ATILH
 LES SÉMINAIRES

2 ÈME
APRÈS-MIDI : 14H30 - 18H00

• Discussions avec la salle 14h30 - 15h20

- Didier BRAZILLIER, directeur de BHP 2000

- Jean-Marie GEOFFRAY, directeur de CALIBÉ
- Pierre ROSSI, directeur de BEFIM

• Note de prospective 15h20 - 16h00

Recherche et conception des ouvrages : l'apport des nouveaux bétons

- Pr. Yves MALIER, ENS de Cachan

• Tables rondes 16h15 - 18h00

Thème :
“DES RETOMBÉES IMMÉDIATES AUX PERSPECTIVES D'AVENIR”
(Modérateurs : Yves MALIER et Christian BERNARDINI)

PARIS :
• Jean CHAPON, président de l’IREX
• Michel GUERINET, direction scientifique EIFFAGE Construction et PN B.A.P.
• François LEBLANC, présidence C.T. de la FIB et direction générale BONNA
3
• Michel LEBLANC, direction de la Technologie, Ministère de la Recherche
• Jean-Pierre LOTT, architecte
• François PERDRIZET, directeur de la DRAST, Ministère de l'Équipement
• Pierre-Yves PÉRIGOIS, directeur général LAFARGE Bétons, président SNBPE
• Pierre POSSÉMÉ, président de l'Union de la Maçonnerie et du Gros-œuvre (FFB)

MARSEILLE :
• Alain CHABERT, chef d'arrondissement DDE du Var
• Marcel CHEYREZY, direction scientifique BOUYGUES Construction
• Robert DIEZ, présidence de SIKA et de la commission Béton FNTP
• Louis DEMILECAMPS, directeur technique de GTM Construction
• Pierre JAUGEY, directeur R et D de CALCIA et président d'AXIM
• Gilles PIJAUDIER-CABOT, direction de la Recherche, M.E.N. et M.R.
• Rudy RICCIOTTI, architecte
• Bernard TARBÈS, président d'Entreprise Générale de France (B.T.P.).
• J.M. THAUVIN - P. DEOUS, direction Régionale SNCF

STRASBOURG :
• Alain DEMARE, directeur du service Grands Travaux, DDE du Bas Rhin
• Jean-Paul JACCOUD, conseiller béton Holderbank (HCB) - Suisse
• Pierre LAPLANTE, directeur technique RMC
• Jean-Paul LESAGE, président de la FIB et de FEDER LESAGE
• Alain SPIELMANN, architecte
• Prof. KÖNIG, Université de Leipzig - Allemagne
• Dominique RENARZIEWSKI, direction technique PERTUY
 L’ apport des Projets Nationaux
aux nouveaux Bétons d’aujourd’hui
et de demain

Présentation des projets nationaux

CALIBÉ : QUALITÉ DU BÉTON

Le Projet CALIBÉ s'est donc fixé comme objectif de discerner,
pour chaque poste de la chaîne qui va de l'amont de la fabri-
cation à l'aval de la mise en œuvre, les facteurs essentiels sur
lesquels agir afin de faire en sorte qu'un béton "de qualité" se
substitue au béton encore trop souvent "approximatif" utilisé
dans les constructions courantes …
4

BEFIM : BÉTON DE FIBRES METALLIQUES

Le projet national BEFIM a pour objectif principal de
dynamiser le développement des bétons de fibres métal-
liques dans le génie civil …

BHP 2000 : BÉTON À HAUTE PERFORMANCE

Le projet BHP 2000 s’intéresse au développement de
toutes les performances du béton et en premier lieu sa
durabilité. L’objectif est d’obtenir des bétons en fonction
de l’utilisation souhaitée et dont on puisse garantir une
durée de vie importante …

JEAN CHAPON - PRÉSIDENT DE L’IREX
Depuis sa création en 1989,
à l’initiative des ministères de la
Recherche et de l’Equipement et
de la F.N.T.P., l’IREX a pour
mission de développer dans
le domaine du Génie Civil une
recherche appliquée,
associative, organisée sous
la forme de Projets Nationaux.
Les thèmes sont arrêtés
par l’Administration compétente
de l’Etat, les contenus et les
méthodes sont définis
de façon précise par le secteur
professionnel, qui en confie
l’exécution à des “institutionnels”
de la Recherche. Ces projets
sont validés par des
expérimentations grandeur
nature. A cet effet, le rôle
de l’IREX consiste à mobiliser
tous les intervenants
de la filière Génie Civil, qui va
des producteurs de matériaux
et matériels en passant
pour les concepteurs et les
constructeurs, jusqu’aux maîtres
d’ouvrage. L’IREX s’appuie
sur des organismes de recherche
existants, publics et privés,
rassemblant ainsi le maximum
de compétences et de moyens.
Cette façon de procéder est
d’autant plus nécessaire et efficace
que la recherche devient de plus
en plus pluridisciplinaire.
Elle permet également de réunir
des moyens financiers suffisants,
en faisant appel aux crédits
incitatifs du budget de l’Etat
et à une participation
majoritaire des acteurs
du génie civil.
Editorial
Une des retombées positives de ces 10 ans de “Projets Nationaux”,
en plus des progrès techniques qu’ils ont permis, est l’implication
des chercheurs universitaires et l’instauration d’une coopération
entre les Universitaires et les Ingénieurs, qui leur a permis d’apprécier
leurs qualités et compétences respectives..
Cette coopération, qui mobilise tous les acteurs de la communauté
du génie civil, est maintenant bien ancrée. En 10 ans, il s’est constitué
un réseau : plus de 150 maîtres d’ouvrage, entreprises, industriels,
bureaux d’études, centres techniques et laboratoires, universités
et écoles représentant 20 % du total des partenaires.
Les résultats des premiers Projets Nationaux sont parfois restés mal
connus, en raison d’une diffusion insuffisante et faute d’avoir mobilisé
les moyens nécessaires en fin de projet. Depuis quelques années,
ce défaut a été corrigé et les trois Projets Nationaux qui seront présentés
BEFIM, B.H.P. 2000 et CALIBÉ lors des colloques projetés, ont dès
l’origine prévu les voies et moyens à mettre en œuvre pour assurer
cette diffusion des résultats, afin que “le développement” des nouveaux 5
matériaux ou procédés vienne compléter et justifier l’effort consenti
pour effectuer la recherche.
La demi-journée clôturant ces colloques permettra de dresser
un bilan sérieux et complet de ces trois actions de recherche, et plus encore
permettra surtout de recenser de nouveaux besoins en connaissances
susceptibles d’amorcer d’autres projets de recherche associative,
suivant un processus qui constitue un des moyens les plus efficaces pour
faire progresser les techniques et répondre aux attentes de l’Economie,
tout en contribuant à l’amélioration de notre cadre de vie.
De chaleureuses félicitations et de très sincères remerciements
doivent être adressés à MM. Roger LACROIX, Jean-Louis COSTAZ
et Jacques DELACOUR qui ont remarquablement présidé les Comités
Directeurs de ces Projets, ainsi qu’à leurs trois Directeurs Techniques
MM. Pierre ROSSI, Didier BRAZILLIER et Jean-Marie GEOFFRAY qui
n’ont pas ménagé leur peine pour les mener à bien. Nous sommes
également heureux d’exprimer la reconnaissance de la Communauté
du génie civil à M. Jean-Pierre GIBLIN, responsable de la Direction
de la Recherche et des Affaires Scientifiques et Techniques du Ministère
de l’Equipement, ainsi qu’à M. Bernard HALPHEN, chef de la Mission
Génie Civil de la DRAST et à leurs collaborateurs ainsi qu’au Ministère
chargé de la Recherche, qui ont soutenu ces Projets.
Nos félicitations et nos remerciements vont enfin à l’Ecole Française
du Béton et plus particulièrement à son Président M. Yves MALIER pour
son engagement de longue date dans la Recherche en Génie Civil, et
plus particulièrement aujourd’hui pour le concours qu’il a bien voulu
apporter à l’organisation de ce colloque, avec l’appui de l’Ecole
Normale Supérieure de Cachan qui mérite aussi notre gratitude


BERNARD HALPHEN,
CHEF DE LA MISSION GÉNIE CIVIL
DE LA DRAST (MINISTÈRE DE L’EQUIPEMENT,
DES TRANSPORTS ET DU LOGEMENT).
La quinzaine d'années
1980-1995 a été en France
6 celle des grandes évolutions
de la famille des bétons.
Pour rattraper le relatif
retard de développement
par rapport à l'Amérique du Nord
dans les applications de bétons
à hautes performances,
la recherche publique
institutionnelle et la recherche
des entreprises se sont mobilisées,
leurs efforts personnels s'ajoutant
à ceux qu'elles ont faits
ensemble dans le projet national
"Voies nouvelles du béton" (VNB)
entre 1985 et 1992.
On a ainsi étudié la formulation
et le comportement de bétons
à hautes performances et de
bétons de fibres. Non seulement
le retard a été rattrapé,
mais nos entreprises
et laboratoires sont désormais
en pointe dans l'ingénierie
et les applications des bétons.
Les connaissances acquises
sont utiles non seulement
pour les meilleurs bétons,
mais également pour les bétons
normaux de bâtiments et
d'ouvrages d'art.
Introduction
L'évolution économique des dernières années, et le constat
de l'abondance des équipements existants en France comme dans tous les pays
développés, conduisent les maîtres d'ouvrage et l'opinion publique à insister sur
certains aspects de la construction. Le premier, qui n'est pas nouveau, est son optimisation
économique ; il s'agit de choisir en conséquence le matériau constituant la structure,
en tenant compte du procédé de mise en œuvre et de l'organisation du chantier
adaptés. Une autre préoccupation est le souci de planification de la gestion d'un
parc d'ouvrages ; elle exige une bonne connaissance de l'évolution dans le temps
du matériau qui les constitue et de ses conséquences sur le comportement des
ouvrages. La troisième orientation que personne ne peut ignorer aujourd'hui est de
se placer dans la perspective d'un développement durable, c'est-à-dire ne nuisant
pas à la satisfaction des besoins des générations futures.
En ce qui concerne le génie civil, ceci se traduit en particulier par le souci d'économie
de matière et d'énergie, la démarche de chantier propre, la recherche de possibilité
de recyclage des matériaux, la recherche d'esthétique de nos constructions.
Une grande partie de ces préoccupations est présente dans les
programmes des trois projets nationaux proposés et gérés par l'IREX, soutenus
par le Plan Génie Civil à travers le ministère de l'équipement, et dont les résultats
sont présentés ensemble ici. Le projet BHP 2000 s'est surtout intéressé aux propriétés
d'usage des bétons à hautes performances, celles qui les valorisent vis-à-vis du
maître d'ouvrage et du gestionnaire ; un seul de ses thèmes s'intéresse à l'obtention
de résistances mécaniques du béton plus élevées.
BEFIM s'est préoccupé des possibilités d'application des bétons de fibres métalliques,
et a bien mis en évidence tout l'intérêt de ces matériaux dans certains ouvrages
ou parties d'ouvrages. CALIBÉ a pour objet la qualité de la mise en œuvre
des bétons, de tous les bétons. Il a obtenu des résultats intéressants sur les procédés
et sur leur contrôle, et a certainement uniformisé les préoccupations de qualité
dans le milieu du génie civil.
La présentation simultanée de ces projets n'a pas pour objectif de vanter
l'effort incitatif de l'Etat dans le domaine du béton ces dernières années, mais son
origine est de nature scientifique et technique. Elle met en évidence les liens entre
ces différents travaux de recherche ; de nombreuses questions sont communes
au comportement de tous les bétons, dont les propriétés ne peuvent être approchées
indépendamment de leurs conditions de mise en œuvre.
L'action incitative de l'Etat en matière de recherche et d'innovation
en génie civil se poursuit maintenant au sein du réseau de recherche technologique
Génie Civil et Urbain. Guidé en particulier par les objectifs socio-économiques cités
ci-dessus, son comité d'orientation a choisi huit thèmes prioritaires de recherche.
Ils insistent sur l'importance actuelle des travaux en site urbain,
sur les besoins de recherche liés aux risques naturels, et sur la place du génie civil
comme acteur ou comme atténuateur des nuisances sur l'environnement
naturel et humain. Le comité a conservé un thème "Matériaux et méthodes
constructives" qui est celui dans lequel s'insère essentiellement le nouveau projet
national sur les bétons autoplaçants (BAP).
Ce projet doit apporter des réponses en terme de qualité des constructions, de gain
économique, et de protection de l'environnement et de la santé. Souhaitons lui une
réussite comparable à celle des précédents projets nationaux sur les bétons

IREX, Projets Nationaux et EFB :
une solide complémentarité
YVES MALIER - ENS DE CACHAN
ET PRÉSIDENT DE L’EFB
Depuis sa création en 1997,
l'école Française du béton
(E.F.B.) s'est donnée
comme principale mission
de réaliser, en partenariat
avec les Écoles, les Universités,
les Associations scientifiques
et les Organisations
professionnelles, des actions
de formation de proximité
centrées sur les thèmes les plus
porteurs de la construction
en béton en s'efforçant
de toucher des publics jusque
là trop rarement rencontrés
dans les canaux traditionnels
de la formation continue.
A ce titre et s'agissant des projets
nationaux (P.N.) relatifs au béton,
ces deux dernières années, l'École
Française du Béton a monté, tou-
jours régionalement, une vingtaine
de séminaires spécifiques visant des
publics ciblés (professeurs de l'ensei-
gnement technique, ingénieurs de
l'administration de l'Equipement et
des collectivités territoriales et
locales, architectes et maîtres
d'œuvre privés, chefs d'entreprises,
conducteurs de travaux, etc.). Tous
ces séminaires ont eu des succès
dépassant largement les espérances
les plus optimistes des partenaires
avec qui nous les organisions.
La Direction de la Recherche et
des Affaires Scientifiques et
Techniques du Ministère de
l'Equipement (D.R.A.S.T.), l'Institut
pour la recherche appliquée et l'ex-
périmentation en génie civil
(I.R.E.X.) et les Présidents des Projets
Nationaux ayant suivi de très près
ces actions, nous sommes particuliè-
rement honorés qu'ils aient officiel-
lement désigné l'Ecole Française du
béton comme organisme chargé de
la diffusion des résultats des projets
BEFIM, BHP 2000 et CALIBÉ.
Sans revenir sur l'énorme intérêt
des Projets Nationaux pour tous les
acteurs de la construction ni sur
l'excellence du travail d'inspirateur
et de catalyseur que conduit remar-
quablement, l'I.R.E.X. à l'égard de
ces projets, il faut rappeler que
parmi la vingtaine d'opérations
ayant, depuis quinze ans, structuré
les activités de recherche BTP, celles
consacrées au béton ont joué un
rôle majeur : chronologiquement le
premier P.N. fut "Voies Nouvelles du
Béton" suivi de Sablocrete, Bacara,
puis BEFIM, BHP 2000 et CALIBÉ qui
se terminent sensiblement à la
même date alors que vient déjà de
démarrer un nouveau P.N. consacré
aux bétons auto-plaçants (le projet
BAP).
On ne dira jamais assez les rôles
de tous ces projets Nationaux en
matière de décloisonnement de la
recherche, de rapprochement des
acteurs, d'accroissement du souci
d'expérimenter sur site réel, de
développement de règles de l'art
innovantes et de réglementations
modernisées.
Les thèmes des trois projets Natio- 7
naux étant parfaitement complé-
mentaires, il nous a paru utile que
les premières opérations de forma-
tion lancées après la clôture de ces
projets soient communes et permet-
tent à ingénieurs, techniciens, archi-
tectes, professeurs, d'avoir une syn-
thèse complète dans un séminaire
unique mais répété trois fois à Paris,
Marseille et Strasbourg.
Il reste maintenant, pour que ces
trois séminaires soient réussis, que
chacun, quelque soit sa fonction
dans l'acte de construire, mesure
son intérêt personnel à participer à
ces journées.
Ces participations, tout autant que
les expérimentations réussies, les
innovations développées, les règles
de l'art éditées, donneront pleine-
ment la mesure des perspectives
offertes par les bétons nouveaux
dans la construction en béton de
demain

 P R O J E T N AT I O N A L C A L I B É
Le Projet National CALIBÉ
( Jacques DELACOUR, Président du Projet - Jean-Marie GEOFFRAY, Directeur technique du Projet
Comme tout Projet National
du Plan Génie Civil, CALIBÉ
est un projet de recherche
associatif. Ses objectifs doivent
donc répondre à des besoins
exprimés par l'ensemble
de ses partenaires, acteurs de
la profession. Or, les tours
de table qui ont conduit
au montage et au lancement
du projet ont clairement
montré qu'une préoccupation
dominante, notamment
8 de la part des entreprises ,
était de revaloriser l'image
défavorable du béton
généralement répandue dans
l'opinion publique.
Diverses causes peuvent expliquer cette
attitude : le souvenir des blockaus de la
guerre, les barres d'immeubles hâtivement
construites pour résoudre la crise du loge-
ment, le "bétonnage" souvent inconsidéré
de sites prestigieux, etc... Mais il convient
surtout de considérer la perception for-
mée par plusieurs millénaires de construc-
tions en pierres de textures et de teintes
très variées, mais produits naturels stabili-
sés au cours des ères géologiques. Or, si
tous les constituants du béton sont bien
des minéraux, il s'agit cependant d'une
Mémorial de Péronne (détail) - Architecte : Henri Ciriani
pierre tout à fait originale puisqu'elle est
fabriquée pour un emploi quasi-
immédiat, coulée pour être mise en
forme en place, et démoulée après un
phénomène complexe de prise, ou dur-
cissement, qui se poursuit d'ailleurs avec
des modifications d'aspect. Si donc
quelque imprécision, voire manque de
soin, vient à s'introduire dans l'une des
étapes de ce processus, le résultat final
s'en trouve plus ou moins affecté sous
forme d'un défaut entachant l'esthétique du
parement, face visible de l'ouvrage terminé.
Le Projet CALIBÉ s'est donc fixé comme
objectif de discerner, pour chaque poste
de la chaîne qui va de l'amont de la fabri-
cation à l'aval de la mise en œuvre, les fac-
teurs essentiels sur lesquels agir afin de
faire en sorte qu'un béton "de qualité" se
substitue au béton encore trop souvent
"approximatif" utilisé dans les construc-
tions courantes… Dans ce but de déter-
miner une “instrumentation" constituée
d'un ensemble d'appareils de contrôle ou
de mesure, de protocoles d'essais, ou de
recommandations pratiques.
La fabrication implique d'abord le contrô-
le précis des constituants du béton en
centrale. Des appareils d'automatisation
ont donc été sélectionnés et testés avec
succès sur une centrale expérimentale, et
un guide rédigé à l'usage des conduc-
teurs de centrales. La mesure et le
contrôle de la teneur en eau totale ou
absorbée, constituant essentiel tant pour
la prise que pour la fluidité du mélange,
)
ont fait l'objet de comparaisons sélectives
de divers appareils. La maîtrise de l'air
entraîné, importante pour les bétons
soumis aux cycles gel/dégel, a de même
donné lieu à la définition du mode d'em-
ploi d'un appareil spécifique. Mais c'est
l'introduction de plus en plus généralisée
sur le marché des bétons adjuvantés qui
a conduit CALIBÉ à entreprendre une
étude, avec le concours de pratiquement
tous les partenaires concernés (industrie
cimentière, adjuvantiers, bétonniers et
entrepreneurs) afin d'élucider les inci-
dents de chantier qui pouvaient résulter
d'une grande sensibilité rhéologique de
certains bétons en présence d'agents de
fluidification. Cette étude qui a abouti à
la définition d'un protocole d'essai en
laboratoire (MBE) peut d'ailleurs intéres-
ser d'autres projets de recherche portant
sur les bétons hautes performances et les
bétons auto-plaçants.
L'évolution observée sur les modes de
mise en œuvre du béton, et due notam-
ment, d'une part au pompage sur de
longues distances, d'autre part à la dis-
ponibilité de mélanges de plus en plus
plastiques, a conduit CALIBE à concen-
trer les efforts sur l'étude de la pompa-
bilité. Une boucle de pompage installée
sur le site de la centrale de Roissy-en-
France, a permis de conduire une impor-
tante expérimentation sur une quaran-
taine de types de bétons, couplée avec
des essais en laboratoire. Ce programme
a abouti à la validation d'un modèle
débit/pression et à la caractérisation d'un

rhéomètre modifié permettant ainsi une
définition plus précise de l'aptitude d'un
béton au pompage et un meilleur choix
de l'outil de pompage.
Le programme de CALIBÉ au sujet de la
résistance du béton au jeune âge est d'au-
tant plus important qu'il concerne. lors du
décoffrage, ultime étape du processus, le
degré d'avancement du durcissement des
parements, conditionnant leurs échanges
avec l'extérieur et donc l'évolution de leur
aspect. Les travaux ont donc porté sur la
définition du mode opératoire de la
méthode maturométrique et la validation
d'autres méthodes de fluxmétrie, ou de
prisométrie qui ont pu être appliquées et
testées sur des chantiers d'ouvrages d'art,
comme le viaduc de la Rivière-Saint-
Sauveur, où l'homogénéité des parements
de multiples demi-arches était prioritaire.
Au terme d'un programme d'étude et d'ex-
périmentation établi dans les limites du
budget et du délai imparti selon la procé-
dure habituelle des Projets Nationaux, et
conduit avec les inflexions inhérentes à
toute action de recherche, surtout lors-
qu'elle porte sur un matériau en évolution
permanente, CALIBÉ a obtenu des résul-
tats originaux et importants qui consti-
tuent les éléments et " l'instrumentation "
recherchée pour atteindre l'objectif de "
qualité " fixé au projet par ses partenaires.
FABRICATION DU BÉTON
AUTOMATISATION DES CENTRALES
EVOLUTION DE L’AIR ENTRAINÉ
POMPABILITÉ DU BÉTON
RÉSISTANCE DU BÉTON DANS L’OUVRAGE
MATUROMÉTRIE
PAREMENTS EN BÉTON
PERCEPTION ET CONCEPTION
FACTEURS TECHNO-ECONOMIQUES
P R O J E T N AT I O N A L C A L I B É
La tâche ultime et essentielle du Projet
National a consisté à organiser ces élé-
ments sous une forme adaptée aux dif-
férentes parties intéressées :
• LES PARTENAIRES DU PROJET NATIONAL
SUIVANT LEUR SPÉCIFICITÉ :
Les maîtres d’ouvrages : EDF,
Aéroports de Paris ;
Les entreprises : Campenon
Bernard SGE, GTM Construction,
Razel, SEAC ;
Les Bureaux d'Études et Consultants : peut être appréciée par de nombreux
Cadoret Consulting ;
Les fournisseurs et industriels :
Bétons Granulats du Centre, Axim,
Chryso, MBT, Fosroc CIA, RS
Automation, RMC, Bétons de Paris,
PTC, Putzmeister ;
Les laboratoires : Dans un monde qui dépend de plus en
CEBTP, CERIB, LCPC, LCR, Alpes
Essais ; CTG Ciments Français,
Sigma Béton ;
Les Universités et Ecoles
:
ENTPE, IUP Cergy Pontoise, LBS
INSA Lyon, LAMH, LMDC INSA
Toulouse, Eudil, CUST ;
Les associations et Fédérations :
ATILH, FNTP, Unicem Auvergne ;
• LES AUTRES PROJETS NATIONAUX
DU PLAN GÉNIE CIVIL CONCERNÉS
HUMIDITÉ DES GRANULATS
ANOMALIE DES COMPORTEMENTS RHÉOLOGIQUES
FLUXMÉTRIE
CONSEILS
ELÉMENTS PRÉFABRIQUÉS EN USINE
PAR LE BÉTON : BHP 2000, BEFIM
• LES INSTANCES DE NORMALISATION ;
• LES RELAIS ÉVENTUELS POUR LA
POURSUITE DES PISTES DE RECHERCHE
OUVERTES PAR CALIBÉ
Le Projet a duré 4 ans et le budget a
atteint 22 MF TTC.
En matière de conclusion, il convient
d'abord de souligner que l'amélioration
de la qualité est la condition nécessaire
de survie de toute profession.
La qualité des constructions en béton
critères, dont le plus visible est naturel-
lement l'aspect de la surface, de la cou-
leur et des détails du parement. Son
amélioration dépend essentiellement de 9
l'intelligence de la conception, de la
compétence et du soin dans l'exécution.
plus, économiquement et socialement
du développement des infrastructures
de transport, il est pour le moins étrange
que le mot utilisé pour exprimer ce que
la société rejette soit justement celui qui
désigne le matériau dont sont construits
ponts, viaducs, tunnels et aéroports
internationaux. On peut espérer que les
travaux du Projet National CALIBÉ
contribueront à l'éradication de cette
déplorable contradiction

CONDUITE DES CENTRALES
ADJUVANTATION DES BÉTONS
PRISOMÉTRIE
APPRÉCIATION SUR SITE
AMÉLIORATIONS TECHNIQUES
 P R O J E T N AT I O N A L B E F I M
Le Projet National BEFIM
( Roger LACROIX, Président de BEFIM - Pierre ROSSI, Directeur technique de BEFIM
Achevé en 1993,
le Projet National “Voies
Nouvelles du matériau béton”,
avait favorisé le développement
de quelques recherches sur les
bétons de fibres métalliques,
mais de manière assez limitée,
notamment par rapport
à celles relatives aux bétons
à hautes performances.
Entre 1993 et 1996,
les recherches et les connais-
sances sur les bétons de fibres
ont notablement augmenté en
10
France et à l’étranger, ce qui a
induit une demande accrue de
la profession du génie civil
concernant l’évaluation des
applications industrielles
potentiellement intéressantes
de ces matériaux.
Le Projet National BEFIM a donc été
créé pour répondre à cette demande et
a donc pour objectif principal de dyna-
miser le développement des bétons de
fibres métalliques dans le génie civil.
Il faut également souligner que l’autre
objectif de BEFIM a été de valider les
recommandations de l'Association
Française de Recherche et d'Essai sur les
Matériaux et les Structures (AFREM),
aujourd’hui remplacée par l’Associa-
tion Française de Génie Civil (AFGC),
concernant le dimensionnement des
structures en béton de fibres métal-
liques (1995).
Le contexte et les objectifs ainsi évo-
qués font que le Projet National BEFIM
est beaucoup plus orienté “développe-
ments industriels” que “recherches”.
I NFORMATIONS CHIFFRÉES
Le budget total du Projet National
BEFIM se monte à environ 15 millions
de francs.
Il est été commencé à la fin de 1995 et
se terminera à la fin de l’an 2000.
Le nombre de partenaires de BEFIM
est de 33 :
• 3 maîtres d'ouvrages : CETU, RATP,
SNCF,
• 10 entreprises ou syndicats : BORIE
SAE, DG Construction, FNTP, Freyssinet
International, GFC, GTM, SNESI, SPIE
Batignolles, Sols et Fondations, STRESS,
• 8 industriels : Bekaert, Bonna,
Ciments Calcia-Axim, Campenon Bernard-
SGE, Eurosteel, Sabla, Seva, Sifac,
• 7 laboratoires : ABROTEC, Alpes-
Essais, CEBTP, CERIB, CSTB, LCPC, LERM,
• 6 universités et écoles : ENTPE, INSA
de Lyon, IUP Cergy Pontoise, LMDC
Toulouse, L2M Lyon, Université d'Artois,
• 2 organismes : ATILH, Véritas.
L'ORGANISATION
Le programme du Projet National
BEFIM est structuré par grands thèmes.
Au sein de BEFIM, il existe deux
structures décisionnelles : le comité
scientifique et technique et le comité
directeur.
• Le comité scientifique et technique a
pour rôle d'évaluer la pertinence scien-
tifique et technique des projets propo-
sés à BEFIM, en d'autre termes de les
accepter, ou de les refuser. Il a égale-
ment pour mission de suivre, et coor-
donner les projets retenus, et d'évaluer
les résultats obtenus. Il est composé
d'un président, d'un secrétaire et de
divers membres choisis par le président
(il s'agit donc d'un comité restreint), ces
membres devant faire partie des parte-
naires officiels de BEFIM.
)
• Le comité directeur a pour rôle prin-
cipal la gestion financière et administra-
tive de BEFIM. Il est constitué de tous
les membres adhérents du Projet
National BEFIM. En d'autres termes,
c'est lui et lui seul qui décide le finan-
cement de tel ou tel projet retenu par le
comité scientifique et technique. Il décide
également des relations que peut entre-
tenir BEFIM avec l'extérieur (ces rela-
tions pouvant être d'ordre financier). A
la différence du comité scientifique et
technique, le comité directeur est
constituée de tous les membres adhé-
rents de BEFIM.
LE CONTENU SCIENTIFIQUE
Les projets qui ont été retenus par le
comité scientifique et technique s'arti-
culent autour de 6 thèmes :
Thème 1 : Dallages et chaussées
aéroportuaires
L’objectif principal est de comparer le
comportement mécanique d'un dallage
industriel à l'échelle 1, avec les résultats
prévus en utilisant les règles de dimen-
sionnement proposées par l’AFREM.
Le dallage en question et les essais
mécaniques respectent le cahier des
charges suivants :
• le dallage industriel doit être repré-
sentatif d’un dallage réel quant à ses
dimensions, sa fabrication et la techno-
logie de mise en œuvre (les joints entre
les dalles constitutives du dallage sont
représentatifs de la pratique) ;
• les sollicitations appliquées aux dal-
lages sont celles considérées comme
dimensionnantes.
Thème 2 : Pieux pour fondation
Il s'agit d'étudier la possibilité d'étendre
l’utilisation de la technique des pieux
en BFM forés à la tarière creuse en zone

faiblement sismique, cette technique
étant actuellement utilisée en zone non
sismique.
Les pieux étudiés sont à l’échelle 1 et
représentatifs des pieux industriels.
Cette étude a également pour objectif
de valider les méthodes de dimension-
nement préconisées par l’AFREM.
Thème 3 : Soutènements et revê-
tements
Trois projets figurent dans ce thème :
• Projet 1 - Cette étude concerne l'uti-
lisation des bétons de fibres métal-
liques dans les voussoirs préfabriqués
de tunnel. Il s’agit d’une application
industrielle dans laquelle la mise en
œuvre des armatures traditionnelles
de béton armé est assez coûteuse, et
par conséquent, le remplacement de
ces armatures par des fibres métal-
liques peut être intéressant si il est
mécaniquement viable. Des essais
comparatifs sur des voussoirs à
l’échelle 1, réalisés en usine, en BFM
et en béton armé sont réalisés.
Les sollicitations prises en comptes
sont celles considérées comme
dimensionnantes. Les règles de
dimensionnement proposées par
l’AFREM sont confrontées aux résul-
tats expérimentaux.
• Projet 2 - Il s'agit de mettre au point
des essais in situ permettant de caracté-
riser les propriétés mécaniques au jeune
âge des bétons projetés fibrés, leur adhé-
rence avec le support, et leur étanchéité.
P R O J E T N AT I O N A L B E F I M
• Projet 3 - Cette étude concerne les
bétons fibrés projetés très résistants au
jeune âge. Il s’agit d’une application
relative, principalement, aux revê-
tements provisoires de tunnel.
L’utilisation de ces BFM projetés très
résistants au jeune âge doit permettent
une exécution plus rapide des travaux.
La question qui se pose porte princi-
palement sur le pourcentage de fibres
qu’il faut utiliser pour ce type de
béton.
Thème 4 : Bétons de fibres
métalliques projetés en travaux de
réparation
Deux projets figurent dans ce thème.
• Projet 1 - On étudie l'efficacité méca-
nique d'un renforcement par BFM de
structures en béton armé fissurées. Les
structures étudiées sont des poteaux et
des murs. Les questions qui se posent
portent :
- sur l’épaisseur de la couche de BFM pro-
jetée nécessaire pour passer d’une répa-
ration à un renforcement mécanique,
- sur le comportement mécanique de la
“BEFIM
le Projet National
est beaucoup
plus orienté
“développements
industriels”
que “recherche” ” Il s’agit du thème le plus amont du Projet
couche en BFM au droit des fissures de
béton armé : y a t-il une remontée de la
fissure, un décollement de cette couche ?
- sur la validité des méthodes de dimen-
sionnement de l’AFREM.
• Projet 2 - Il s'agit d'étudier le renforce-
ment de buses métalliques corrodées par
une coque mince non adhérente en BFM.
Il existe, en France, un “parc” de buses
métalliques en mauvais état qu’il faut
réparer. L’étude porte donc sur la perti-
nence technico-économique de la répa-
ration de ces buses par une coque
mince, non adhérente en BFM projetée.
La confrontation des résultats expéri-
mentaux avec la méthode de dimen-
sionnement de l’AFREM fait également
partie des objectifs de l’étude. 11
Thème 5 : Composants de struc-
ture préfabriqués
Un seul projet figure dans ce thème.
Il s'agit de développer des éléments
minces de façade en BFM. L’intérêt tech-
nico-économique de remplacer les pan-
neaux de façade auto-porteurs en béton
armé par des panneaux en BFM apparaît
évident quand on considère les pro-
blèmes de durabilité (corrosion des
armatures), de transport et de pose (les
panneaux en BFM ne peuvent être que
plus légers) des panneaux traditionnels.
Thème 6 : Comportement d'une
section fissurée d'une poutre en BFM
soumise à de la fatigue ou du fluage.
National BEFIM. L’objectif de cette étude
est d’améliorer les règles de dimension-
nement de l’AFREM en prenant en
compte les sollicitations de fatigue, et de
fluage que peuvent subir des structures
en BFM fissurées en service

 P R O J E T N AT I O N A L B H P 2 0 0 0

Le Projet National BHP 2000

( Jean-Louis COSTAZ, Président du Projet - Didier BRAZILLIER, Directeur du Projet
Achevé en 1993, le Projet National
“Voies nouvelles du matériau béton” a été l’un
des premiers à rassembler ingénieurs et chercheurs en vue
de donner une nouvelle jeunesse au matériau
le plus utilisé dans le monde.
12
)
1 BUDGET ET DELAIS
Le Projet, officiellement lancé lors de la
réunion constitutive du Comité
Directeur le 13 avril 1995 devait se
dérouler sur 4 ans avec un budget
actualisé de 30 MF TTC.
Compte tenu de l'approfondissement
jugé nécessaire de thèmes comme la
tenue au feu et le comportement au gel,
le Comité Directeur a entériné en juin
1998 l’extension d’une année de la
durée de vie du PN et a porté le budget
à un montant de 37.4 MF TTC
L’achèvement du Projet National est
prévu courant 2001, mais les princi-
pales conclusions pourront être présen-
tée dès début 2001

2 PARTENAIRES-ORGANISATION
Une cinquantaine d’organismes repré-
sentant les diverses facettes du métier
de la construction ont adhéré au Projet,
la liste actuelle des partenaires par
"collège" est la suivante :

Rocade Est de Bourges - Architectes : Alain Spielmann - Pierre Million

Ce projet a eu le mérite de démontrer
que le “béton à haute résistance” déjà
utilisé aux Etats-Unis, au Canada, en
Norvège et au Japon pouvait présenter
de nombreux autres avantages tels que
facilité de mise en œuvre, décoffrage
plus rapide, meilleure résistance au gel
et à l’abrasion, amélioration importante
de la durabilité, etc.
Il a permis des avancées importantes
dans le domaine des ponts mais aussi
des centrales nucléaires, des ouvrages
militaires, de l’offshore sans oublier les
composants préfabriqués très utilisés
dans le bâtiment.
Deux ans après son achèvement, il est
apparu utile de lancer un nouveau pro-
jet national dénommé “B.H.P. 2000”
pour maintenir et amplifier la dyna-
mique de ces nouveaux bétons ,voire de
les banaliser. Ce projet s’intéresse donc
au développement de toutes les perfor-
mances du béton et en premier lieu sa
durabilité.
L’objectif est d’obtenir des bétons en
fonction de l’utilisation souhaitée et
dont on puisse garantir une durée de
vie importante.
Le programme de ce Projet National est
également très ciblé sur le contexte
économique et la recherche de mar-
chés potentiels, avec en particulier
l’élaboration et la diffusion de guides
pratiques adaptés pour chaque acteur
du Génie Civil.
Enfin, ce projet s’inscrit dans le cadre
du Plan Génie Civil et reçoit à ce titre
une aide financière de l’Etat.
Maîtres d'ouvrage : Direction des
Routes (SETRA), EDF, RATP, SNCF, COGEMA,
CEA (I.P.S.N.), CETU, COFIROUTE
Entreprises : BEC, Bouygues,
Bonna, Campenon Bernard SGE, FNTP,
Freyssinet, DUMEZ-GTM, Matière, SAE,
SARET, Desquennes et Giral
Fournisseurs et industriels :
Ciments Calcia (Italcementi), Ciments
Lafarge, Vicat, Ciments d'Origny, SIKA,
Péchiney, Chryso, MBT France,
Condensil, ASW, Péchiney.
Laboratoires : CEBTP, CSTB,
CERIB, LCPC, LERM
Universités - Ecoles : ENPC, ENS
Cachan, INSA Lyon, INSA Toulouse,
Université d'Artois, Ecole d'architecture

Cœur Défense - Architecte : Jean-Paul Viguier
de Paris-Vuillemin, Ecole des mines de
Douai
B.E.T., Consultants
: SETEC-TPI,
SCETAUROUTE (JMI), LP Consultant,
Cadoret Consulting
Divers : ATILH, VERITAS.
• Jean-Louis COSTAZ a succédé à
Christian BERNARDINI à la présidence
du projet.
• Le Directeur Technique Didier
BRAZILLIER s’assure de la coordination
générale des actions.
• Le Comité Directeur composé d’un
représentant de chaque partenaire
prend les décisions importantes.
• Un bureau constitué d’un représen-
tant des différents collèges assiste le
Comité Directeur.
• Le Comité Scientifique et Technique
assure le pilotage technique et la coor-
dination des groupes de travail créés
pour chaque thème.
• La gestion administrative est assurée
par l’IREX qui collecte les fonds publics
P R O J E T N AT I O N A L B H P 2 0 0 0
et privés, règle les factures des interve- Il concerne toute la gamme des bétons
nants et assure le secrétariat pour le allant de M20 à M120 (M comme
fonctionnement quotidien du PN. moyenne).
• Des analyses comparatives sur
ouvrages jumeaux situés sur un même
3 PROGRAMME site, l’un en béton ordinaire, l’autre en
Le programme de recherches et déve- B.H.P. sont en cours. Notons également
loppements est structuré en 6 thèmes : des essais sur les bétons d'ouvrages
anciens comme le Pont de l’Ile de Ré ou
Thème durabilité : le Pont de Joigny qui montrent le souci
du PN de rester très proche de la réalité
Son objectif est de qualifier et quantifier
d’ouvrages existants.
les gains de durabilité obtenus par les
B.H.P. Les principales actions lancées
• Un sous-groupe spécifique a été mis
sont les suivantes :
en place pour s’intéresser à la tenue au
gel et à l’écaillage des B.H.P. de la
• Un travail bibliographique et des
gamme 60 à 80 MPa. Le rapport E/C,
journées d'échange et de synthèse ont
autour du seuil de 0.34 , semble être un
permis d'élaborer des conclusions opé- 13
paramètre important mais non suffisant ;
rationnelles pour l'ingénieur même si le
des études et analyses en cours sur
travail scientifique se poursuit par
une dizaine de bétons différents, visent
ailleurs.
à mieux cerner les éléments micro-
structurels guidant la résistance ou non
• Appui auprès de l’AFREM pour la
vis à vis du gel. Le groupe de travail
mise au point de modes opératoires
devra proposer de nouvelles recom-
permettant de quantifier les para-
mandations.
mètres influant sur la durabilité et en
particulier la porosité, la perméabilité
aux gaz, la carbonatation accélérée et
la pénétration des chlorures. Il reste PB6 - Architectes : Pei, Cobb,
maintenant à fixer des seuils pour ces
Freed & Partners, R. Saubot et J. Rouit
divers paramètres pour permettre aux
Maîtres d’Ouvrages de rédiger des
cahiers des charges avec des exigences
précises de durabilité sans référence à
la résistance.
• Un programme de mesures in-situ sur
des corps d’épreuve volontairement
fissurés et maintenus sous charge et
installés sur des sites naturels:
- La Rochelle en zone de marnage,
- Melun pour des conditions d’environ-
nement courantes,
- La Maurienne soumise au gel naturel
et aux sels de déverglaçage,
- Le Québec pour ses conditions clima-
tiques sévères.
 P R O J E T N AT I O N A L B H P 2 0 0 0
Thème Tenue au feu
:
Si la communauté scientifique interna-
tionale est globalement d’accord pour
reconnaître aux B.H.P. une meilleure
durabilité, il n’en est pas de même vis-
à-vis de la tenue au feu. Le sujet est
assez controversé et un programme de
recherches substantiel a été entrepris
par le PN pour tenter d’aboutir à des
règles utilisables par les ingénieurs.
14
“ Un des objectifs
essentiel du projet national,
dans ses orientations
bâtiment, était l'extension
du domaine de validité
du DTU/feu ” Ainsi, à partir d'un socle commun com-
• Actuellement, la tenue du béton armé
au feu est régi par un D.T.U. qui comp-
te essentiellement sur le béton d’enro-
bage pour protéger les armatures.
En particulier, le D.T.U. donne la réduc-
tion de la résistance en compression du
béton en fonction de la température.
Un des objectifs essentiel du projet natio-
nal était l'extension du domaine de vali-
dité du DTU/feu, ce qui sera effectif d'ici
la fin 2000 grâce à toute une série d'essais
sur éprouvettes et sur colonnettes étayés
par des résultats européens.
Ces essais sur colonnettes ont égale-
ment permis de tester diverses disposi-
tions constructives.
• Vis à vis de l'analyse des problèmes
d'éclatement, un programme expéri-
mental à été initié pour déterminer
l'évolution du front de pression de
vapeur d'eau à l'intérieur du matériau
soumis à hautes températures.
Thème économie et developpement
Dès le montage du projet national BHP
2000, il est apparu évident pour un bon
nombre de partenaires, qu'aux côtés
d'études scientifiques indispensables à
une meilleure connaissance du maté-
riau, il devrait être développé des
actions prospectives de recherche de
marchés potentiels pour le B.H.P.
prenant des enquêtes-bilans, une analy-
se économique globale (fabrication,
mise en œuvre, maintenance, fonction-
nalité), et la prise en compte des acquis
du B.H.P. (Durabilité notamment), Il a
été initié 5 groupes de réflexion théma-
tiques concernant :
• Les Ouvrages d'art
Les B.H.P. sont maintenant couramment
employés dans les grands ouvrages d'art
pour lesquels les gains en terme de
dimensionnent de structure ou de
méthodes sont déterminants mais le
domaine des ouvrages courants, des
ponts types n'avaient pas été explorés
alors qu'ils représentent l'écrasante
majorité des ouvrages neufs construits
et donc le gisement essentiel des gains
de durabilité et de maintenance pour le
maître d'ouvrage. C'est dans cet esprit
que deux ouvrages en béton précon-
traint ont été réalisés à Bourges (18) en
1997 puis deux autres en béton armé à
Sens (89) en 1999. Ces chantiers ont
démontré la faisabilité technique d'une
nouvelle structure type pour un coût
équivalent aux solutions classiques
mais avec un gain de poids, de consom-
mation de matériaux nobles, de mainte-
nance et une image architecturale nou-
velle. D'autres réalisations sont en cours
en Charente et dans l'Hérault.
• Tunnels et ouvrages souterrains
Les B.H.P. sont déjà utilisés pour la réa-
lisation des voussoirs des ouvrages réali-
sés au tunnelier mais aucune utilisation
n'avait été faite pour un tunnel coulé en
place. Outre la durabilité et l'étanchéité,
ces bétons peuvent apporter un allége-
ment des épaisseurs du revêtement et
donc de l'excavation et une amélioration
des méthodes (cycles, fluidité).
Le chantier du tunnel de Fontain près
de Besançon a permis grâce à la colla-
boration du C.E.T.U. une première réa-
lisation avec un tube en B50, l'autre
étant coulé traditionnellement en B25.
La faisabilité technique n'a pas posé de
problèmes mais l'expérience n'est mal-
heureusement pas assez significative
compte tenu de la géologie rencontrée
(épaisseur de base déjà faible et beau-
coup de "hors profil").
• Bâtiments et structures préfabriquées
A côté d'une utilisation quasi systéma-
tique sur les bâtiments de grande hau-
teur (trois tours sont en cours de réali-
sation actuellement à La Défense), le
B.H.P. commence à se développer dans
le bâtiment traditionnel en grande par-
tie grâce aux gains importants possibles
sur la préfabrication (section plus légè-
re à portée égale ou plus grande portée
à section constante, retrait plus rapide,
fluage plus rapide et moins important,
amélioration des assemblages,...)

Une collaboration extrêmement riche
est en place depuis trois ans avec l'éco-
le d'architecture de Paris-Villemin.
Plusieurs pistes ont été explorées en
particulier grâce à une relecture ou
réinterprétation de bâtiments embléma-
tiques de l'histoire de l'architecture. Le
vecteur le plus important, ouvert par le
B.H.P., pour la conception architectura-
le est probablement le gain de portée
qui permet de s'affranchir de la maille
traditionnelle des structures poutres-
plancher pour une plus grande liberté
de traitement (animations de façades,
mariage de plusieurs types de logements,
aménagement intérieur à la carte)
• Ouvrages soumis à l'abrasion
La très bonne résistance à l'abrasion des
B.H.P. permet d'envisager leur utilisa-
tion par des dalles d'aires de péage, des
dalles industrielles, des ouvrages
hydrauliques,... La réflexion en cours
vise essentiellement à faire connaître
l'alternative B.H.P. auprès des maîtres
d'ouvrages concernés.
• Ouvrages soumis aux agressions
chimiques
Là aussi, les analyses et recherches en
cours visent à mieux faire connaître la
solution B.H.P. vis-à-vis de problèmes très
spécifiques (fosses à lisier et ouvrages
agricoles en général, stations d'épura-
tion, ouvrages industriels en ambiance
agressive,...). Quelques exemples specta-
culaires peuvent être mis en avant .
• Guides pratiques
Pour soutenir et porter à connaissance
les réflexions détaillées ci-dessus, nous
avons cherché, pour améliorer l'efficaci-
té du message, à préparer un guide pra-
tique pour chaque corps de métiers
potentiellement intéressés par le déve-
loppement des B.H.P. (maîtres d'œuvres,
laboratoires, bureaux d'études, centrales
B.P.E., préfabrication,...).
P R O J E T N AT I O N A L B H P 2 0 0 0
“ il devrait
être développé des actions
prospectives de recherche
de marchés potentiels
pour le B.H.P ” - déformabilité, appréciée par l’amplitu-
Thème B.H.P. et
Armatures à hautes performances
L’accroissement simultané (entre autres
qualités) de la résistance du béton et de
la limite d’élasticité de l’acier constituant
l’armature offre la perspective d’une aug-
mentation importante de la résistance
des éléments de structure aux divers états
limites mettant en jeu la résistance des
deux composants du béton armé.
L’intérêt d’associer au B.H.P. des arma-
tures A.H.P. réside dans la possibilité de
solliciter davantage les A.H.P. que les
aciers ordinaires aux valeurs maximales
d’ouverture des fissures (0,3 mm).
D’où un dimensionnement plus écono-
mique des armatures à l’ELS.
Cette perspective est significative d’éco-
nomies rendues possibles par la
conception de pièces plus élancées et
plus légères pour des actions exté-
rieures données. Cependant, la réalité
de ces promesses est conditionnée par
plusieurs facteurs : faisabilité technique
et économique, adhérence et fissuration.
Le programme de travail qui a été lancé
suit naturellement l’ordre logique des
conditions à vérifier :
• s’assurer de la qualité de l’associa-
tion BHP-AHP, la condition nécessaire
au transfert d’efforts internes est celle
de l’adhérence.
• examiner les performances du BA-HP
du point de vue des conditions clas-
siques du cahier des charges de l’ingé-
nieur de structures :
- durabilité, conditionnée par l’ouverture
des fissures,
- résistance aux différents états limites,
de de la flèche et de la fissuration .
- susceptibilité vis-à-vis des dispositions
constructives,
• évaluer l'intérêt économique des BA-HP
• apporter les informations pertinentes
permettant l’adaptation des actuelles
règles de calcul des constructions en BA
15
à l’emploi de ces BA-HP.
Les résultats expérimentaux maintenant
terminés sont très positifs et montrent que
l’association de B.H.P/A.H.P. est de meilleu-
re qualité que l’association béton/aciers
traditionnelle vis-à-vis de la fissuration.
Ceci apporte de sérieuses garanties d’une
durabilité des B.H.P / A.H.P. probable-
ment supérieure à celle du béton armé
ordinaire et permet d’envisager leur
emploi comme matériau de construction
valable. Le seul problème important rési-
de dans la fourniture industrielle d’arma-
tures de 800 MPa à des prix voisins de
ceux des armatures de 500 MPa. Des
conclusions sous forme préréglemen-
taires seront disponibles prochainement.
Thème Bétons
à très hautes performances
Ce thème permet d’explorer les possi-
bilités de réaliser industriellement des
bétons jusqu’à 100 MPa de résistance
caractéristique ou légèrement au-delà.
Il inclut des études de comportement
des pièces armées en B.T.H.P. et des
 P R O J E T N AT I O N A L B H P 2 0 0 0
études prospectives de conception de
structures en B.T.H.P.
Prenant appui sur le nouveau règle-
ment BAEL/BPEL pour les bétons jus-
qu'à B80 et les travaux du groupe
AFREM, ayant permis sa validation, le
groupe B.T.H.P. est structuré autour des
thèmes suivants :
• Caractérisation du B.T.H.P. pour l'in-
génieur :
Comportement en traction, en torsion,
retrait et fluage y compris, pour ce der-
nier point , à très jeune âge. Ces travaux
montrent la grande diversité de B.T.H.P.
et la probable nécessité de la caractéri-
sation par une résistance en traction.
• Etudes à visées réglementaires :
Comportement à l'effort tranchant de
poutres et poutrelles, de prismes sous
charges localisées et de consoles
courtes, dans un objectif d'extension
des règles B.A.E.L. actuelles.
• Etudes de conception et de valorisa-
tion des B.T.H.P.:
En particulier dans les tuyaux pression
et les ouvrages d'art (arc, caisson, piles
de grande hauteur).
Ainsi le recalcul d'un viaduc réalisé en
poutre caisson en B40 a montré des gains
potentiels de 15 % en allongement de tra-
vée pour un dimensionnement en B80.
Thème Promotion
et diffusion des connaissances
Il s'agit d'un point essentiel, le développe-
ment d'une technique ou d'un matériau ne
peut se faire que grâce à une importante
communication et c'est particulièrement le
cas avec les B.H.P. où tous les acteurs de
l'acte de construire sont concernés.
Le projet national B.H.P. 2000 a ainsi
organisé, très souvent en collaboration
avec l'Ecole Française du Béton :
• trois séminaires "B.H.P." sur deux
journées pour une audience globale de
plus de 400 personnes.
• une dizaine de journées techniques
C.R.I.C.R. à Marseille - Architecte : Rudy Ricciotti
visant spécifiquement les Maîtres
d'œuvre publics en D.D.E. ou les ser-
vices techniques des conseils généraux.
• La présentation de l'état de dévelop-
pement des B.H.P. en France dans divers
colloques internationaux.
• l'élaboration de plaquettes dont l'une
spécifiquement tournée à l'attention
des décideurs.
• la rédaction, dans le cadre des guides
pratiques déjà évoqués, d'un document
d'application des nouveaux règlements
B.A.E.L. et B.P.E.L. pour les B80.
• la publication, au deuxième semestre
2001 d'un livre de synthèse des travaux
de BHP 2000
• et bien sur, les séminaires à venir
début 2001...
4 CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Au-delà de la résistance, beaucoup
d’autres propriétés doivent être privilé-
giées car elles sont déterminantes dans
le choix du matériau le plus adapté à
l’ouvrage à construire, à la méthode de
construction, à la durabilité recherchée
par le maître d’ouvrage,…
A la limite, on pourrait concevoir un
béton pour chaque ouvrage. Mais cette
notion doit être tempérée pour des rai-
sons pratiques. En effet, chaque nouvel-
le formule nécessite une étude de labo-
ratoire, une mise au point sur chantier,
des essais de convenance, l’accord du
maître d’œuvre et tout ceci représente
un coût et des délais.
C’est ce qui freine parfois les fournisseurs
de béton prêts à l’emploi qui sont le plus
souvent trop tardivement associés à l’étude
Pourtant l’apparition récente en France
de nouvelles molécules de superplasti-
fiants déjà utilisées au Japon depuis 10 ans
a fortement simplifié le travail des four-
nisseurs de béton en permettant une
grande fluidité pour un faible rapport
eau/ciment et un maintien de cette flui-
dité pendant 2 heures au minimum.
Le B.H.P. n’est pas réservé aux grands
ouvrages mais peut trouver sa place dans
les bâtiments courants ; il est d’ailleurs
très utilisé par les préfabricants.
Enfin, et c’est le plus important, l’em-
ploi du B.H.P. nécessite une approche
globale intégrant matériau, structure,
méthodes de construction, paramètres
de durabilité, contexte environnemen-
tal et maintenance.
Ceci n’est pas facile compte tenu géné-
ralement de la cascade d’intervenants
entre le maître d’ouvrage et l’entrepre-
neur en passant par le maître d’œuvre
et l’architecte, le bureau d’études et les
laboratoires.
A titre de démonstration, on peut
remarquer que lorsque la chaîne est
plus courte, le B.H.P est mieux utilisé.
C'est le cas quand l’entreprise travaille à
l’étranger avec l’entière responsabilité
du projet, de son financement et de son
exploitation. Le pont qui relie l’île du
Prince Edouard au continent canadien
est un exemple édifiant et couronné de
succès, de même que le pont Vasco de
Gamma à Lisbonne

Composition du comité d’orientation de l’Ecole Française du Béton
YVES MALIER PRÉSIDENT - ENS DE CACHAN
HÉLÈNE ABEL-MICHEL - SETRA
PAUL ACKER - LAFARGE
CHRISTIAN BERNARDINI - IREX
PHILIPPE BOCH - ESPCI
JEAN-PIERRE BOUTIN - SOCOTEC
DIDIER BRAZILLIER DDE DE L’YONNE - BHP 2000
FRANÇOIS BUYLE-BODIN - EUDIL LILLE
JEAN-MARIE CAHEN - EGF BTP
MYRIAM CARCASSES INSA - TOULOUSE
JEAN-FRANÇOIS DE CHAMPS - EXPERT
PATRICK CHASSAGNETTE - SPIE BATIGNOLLES
DANIELLE CHAUVEL - EDF SEPTEN
SYLVIE CLAVEL - MINISTÈRE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION
JACQUES CORTADE - PDT. COM. BAEL, BPEL & EUROCODE 2
JEAN-FRANÇOIS COSTE - AIPCR / CGPC
JEAN-MARIE DÉCHERY - CHEC
ABBAS DEKKICHE - GROUPE ORIGNY OBOURG
BERNARD DELABRÈCHE - PIERI
JACQUES DELACOUR - PRÉSIDENT CALIBÉ
JEAN-FRANÇOIS DESTREBECQ - UNIVERSITÉ CLERMONT FERRAND
JEAN-PIERRE ELGUEDJ - CERIB
DOMINIQUE ERRARD - LE MONITEUR
EMMANUEL ESTOURNET - SAM
JEAN-MARIE GEOFFRAY LRPC - PROJET CALIBÉ
MICHEL GUERINET - EIFFAGE CONSTRUCTION
Quelques actions de l’Ecole Française du Béton, ce trimestre :
AVEC LES FÉDÉRATIONS DÉPARTEMENTALES DU BTP ET
AVEC L'UMGO,
à Reims, Caen, Cherbourg, Paris, … séminaires et discussions
sur l'impact des nouveaux bétons dans le bâtiment,
AVEC LA FÉDÉRATION DES INDUSTRIELS DU BÉTON,
à Anglet et Strasbourg, séminaires sur la construction indus-
trialisée pour 120 professeurs de classes BTS et IUT (avec éla-
boration de CD Rom, visite de chantiers, etc.),
AVEC E.G.F. - B.T.P., F.N.T.P. ET D.G. D’ENTREPRISES
participation à tables rondes et réflexions sur le thème "défi-
cit d'ingénieurs et de T.S. pour le BTP",
AVEC UNE DOUZAINE D'ÉCOLES D'INGÉNIEURS,
poursuite de l'élaboration des outils pédagogiques (livres
d'exercices, CD Rom, …) en préparation d'une vaste cam-
BERNARD HALPHEN - METL-DRAST
CHRISTIAN HERRERIA - SARET
PIERRE JAUGEY - CIMENTS CALCIA ET AXIM
ANDRÉ JOIE - ISA DU BTP ANGLET
BRUNO JURKIEWIEZ - IUT STRASBOURG
DANIEL KAHANE - ARCHITECTE
PIERRE LAPLANTE - RMC
FRANÇOIS DE LARRARD - LCPC NANTES
BERNARD LE TALLEC - ISBA GROUPE ESIM MARSEILLE
JUDITH LEGO - FFB
PIERRE MONACHON - CAMPENON BERNARD SGE
ANDRÉ MONTÈS - IPR/IA ORLÉANS
JEAN MOULY - ARCHITECTE
PATRICK NATAF - APMBTP
EMMANUELLE N’HAUX - LE MONITEUR CAMPUS
ÉVELYNE OSMANI - EIFFAGE CONSTRUCTION
MICHEL PECH - VICAT
JEAN PERA - INSA DE LYON
PIERRE POSSÉMÉ - FFB
BERNARD RASPAUD - BOUYGUES TP
NOËL RICHET - IPR / IA CRÉTEIL
PIERRE ROSSI - LCPC PARIS
HENRI THONIER - FNTP
JACQUES TRINH - CETEN APAVE
FREDERIC VELTER - CIMBETON
pagne de formation à l'Eurocode 2 destinée aux ingénieurs et
aux techniciens supérieurs du BTP et organisée en réseaux
régionaux (lancement des séminaires octobre 2001),
AVEC FÉDÉRATIONS ET ASSOCIATIONS PARTENAIRES,
élaboration de posters BTP destinés, via les établissements
d'enseignements, à motiver les jeunes à l'égard du BTP,
AVEC NOTRE JURY DE LABELLISATION,
examen de livres scientifiques, de CD Rom et de logiciels pour
dégager la cuvée 2000 des supports pédagogiques recom-
mandés par l'EFB,
AVEC L'UMGO ET LES COMPAGNONS DU DEVOIR,
participation au jury de la formation nationale "qualité béton" de
jeunes compagnons chargés eux-mêmes de mobiliser des jeunes
maçons du Tour de France sur le thème des bétons du futur.
 Porte PARIS :
e des Ternes
riqu
phe Fédération Parisienne du Bâtiment
péri
Bd. Av.
Palais cyr
des T
erne
10, rue du Débarcadère - 75017 PARIS
des congrès St s
P vion
ou Accès :
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Bd
F.P.B. ereire Métro : Ligne n°1 - Porte Maillot
Porte Bd. P
Maillot
Rue d
u Déb RER : Ligne C
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M ère
ÉTOILE
Ave
nue
de
Av.Malakoff

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de A
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MARSEILLE :
A55 A7 ISBA
Technopole de ISBA
Aéroport
Marseille
Château Gombert Technopole de Château Gombert
Provence 13451 MARSEILLE Cedex 20
IUT

Sortie Faculté
Accès :
Direction
La Rose St Jérôme
Allauch Métro : Ligne 1 -Station La Rose
Puis, navette gratuite n°1 (toutes les 10')
Centre
Deuxième
Rocade
commercial
Le merlan
(Temps de trajet St. Charles ou Vieux Port -
Av. des Olives
ISBA : 30' maximum)
Voie rapide A50
direction La Rose
Mer Sortie
Méditerranée La Penne sur
Huveaune
Rocade du
Jarret

Sortie
Général Ferrie
Vieux Port La Timone
A50

STRASBOURG :
A35 venant de Paris ENSAIS
Sortie place de Hagueneau
24, BOULEVARD DE LA VICTOIRE
Av.
de s Vo 67084 STRASBOURG
sges
ENSAIS
24 Bd de la Victoire Accès :
Gare
Centrale
Quai Koch De la gare de Strasbourg, tramway ligne A ou D
Bd
de l
a Vi
ctoi
Direction Illkirch-Lixenbuhl ou Étoile Polygone.
re
Descendre à la 2ème station "Homme de Fer" et
et
M ont

prendre le tramway ligne C direction Esplanade

Rond point
et descendre à l'arrêt "Université" (devant
Ru e

de l'Esplanade

Rue de Ro
l'ENSAIS).
me
Pont
Churchill

Sortie
A35 venant de Colmar
Tunnel Esplanade
Sortie place de l'Étoile
direction Kehl