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Travaux maritimes et fluviaux. LES ENROCHEMENTS ET
LA GRAVE BITUME : TERMINAL MeTHANIER DE DUNKERQUE.
QUAI FLUVIAL POUR LA PLATEFORME MULTIMODALE DU HAVRE.
projet OFON 2. Un quai de forte capacite a Cherbourg.
GORGON Australie. OPTIMISATION DES TECHNIQUES DE
FORAGE EN TRAVAUX MARITIMES. PROJET ECODREDGE-MED.
Brest : Appontement flottant de nouvelle generation
avril / mai 2014
905
revue technique des entreprises de travaux publics
Crochet d’une
des grues de 7 000 t
du navire de levage
amiral S7000 de
Saipem
© SAIPEM
editorial
revue technique des entreprises
de travaux publics
n° 905 avril / mai 2014
Directeur de la publication
Bruno Cavagné Le TRAMAF : un syndicat très actif
Directeur délégué
Rédacteur en chef
Michel Morgenthaler
3, rue de Berri - 75008 Paris
Tél. : +33 (0)1 44 13 31 03 Enfin, le TRAMAF participe à la création de guides
Email : morgenthalerm@fntp.fr spécifiques à l’usage des maîtres d’ouvrage, des
Comité de rédaction maîtres d’œuvre et des entreprises dans les
Hélène Abel (Ingérop), Jean-Bernard domaines règlementaires de sécurité.
Datry (Setec), Philippe Gotteland
(Fntp), Jean-Christophe Sous l’impulsion d’un nouveau bureau, le syndicat
Goux-Reverchon (Fntp), Laurent
Guilbaud (Saipem), Ziad Hajar connait un réel essor depuis quelques années et
(Eiffage TP), Florent Imberty met donc en œuvre des actions importantes pour
(Razel-Bec), Claude Le Quéré (Egis), rendre service à ses adhérents et, par là même,
Louis Marracci (Bouygues TP),
Stéphane Monleau (Soletanche Bachy), à l’ensemble de la communauté œuvrant dans
Jacques Robert (Arcadis), Claude le domaine de la voie d’eau et du portuaire.
Servant (Eiffage TP), Philippe Vion
(Systra), Michel Morgenthaler (Fntp) Il convient de relever, parmi les grandes actions
Ont collaboré à ce numéro récentes, la collaboration élargie avec le CETMEF
Rédaction (CEREMA), et en particulier la participation au
Monique Trancart, Marc Montagnon
groupe français de normalisation européenne sur
Service Abonnement et Vente
Com et Com les enrochements, la mise en commun des métho-
Service Abonnement TRAVAUX dologies de dragage et la rédaction d’articles pour
Bât. Copernic - 20 av. Édouard Herriot
© DR
92350 Le Plessis-Robinson
la revue technique Maritime et Fluviale.
Tél. : +33 (0)1 40 94 22 22 Le TRAMAF participe également aux groupes de
À
Fax : +33 (0)1 40 94 22 32
Email : revue-travaux@cometcom.fr l’occasion de ce nouveau numéro consa- travail techniques sur les aménagements portuaires
France ( 9 à 10 numéros) : 190 € TTC cré aux travaux maritimes et fluviaux, c’est et mène une réflexion sur la constitution des ports
International ( 9 à 10 numéros) : 240 € tout naturellement que j’ai souhaité revenir du futur avec l’AIPCN ( PIANC ). Il travaille en colla-
Enseignants ( 9 à 10 numéros) : 75 € sur le rôle et les différentes actions du boration avec VNF et GEODE (Groupe d’Études et
Étudiants ( 9 à 10 numéros) : 50 €
Prix du numéro : 25 € (+ frais de port) TRAMAF, le syndicat des Travaux Maritimes et d’Observation sur le Dragage et l’Environnement )
Multi-abonnement : prix dégressifs Fluviaux qui regroupe la plupart des entreprises en vue de fournir un avis technique commun à
(nous consulter)
travaillant, en France, dans les domaines du dra- la DGPR, notamment sur le stockage à terre des
Publicité
Emmanuelle Hammaoui gage ou des travaux de génie civil maritimes et produits de dragage non dangereux et non inertes.
9, rue de Berri fluviaux. Enfin, il a joué un rôle central dans la création d’un
75008 Paris
Tél. : +33 (0)1 44 13 31 41 Dès sa création, le syndicat s’est donné plusieurs Certificat de Qualification Professionnelle de bat-
Email : ehammaoui@fntp.fr objectifs visant à défendre les intérêts des entre- tage : ce diplôme imaginé par le TRAMAF a fait
Site internet : www.revue-travaux.com prises adhérentes, valoriser leurs savoir-faire et l’objet d’une validation préalable par le ministère
Réalisation et impression favoriser une réflexion commune sur l’avenir des de l’Éducation Nationale (CPNE ) en décembre 2010
Com’1 évidence métiers maritimes et fluviaux. et a déjà permis de qualifier 30 salariés des entre-
Siège : Immeuble Louis Vuitton
101, avenue des Champs-Élysées Parmi ces missions, nous pouvons citer la mise en prises adhérentes.
75008 PARIS Ainsi le TRAMAF, fort de ses 34 entreprises adhé-
Tél. bureaux : +33 (0)2 32 32 03 52 place d’une politique de qualification des niveaux de
Email : compétences de chacune des entreprises et la rentes, apporte la dimension « entreprise » à
revuetravaux@com1evidence.com création d’identifications professionnelles adaptées de nombreuses réflexions techniques engagées
La revue Travaux s’attache, pour l’information aux métiers correspondants. Les membres du par les ministères ou les autorités concernées.
de ses lecteurs, à permettre l’expression de
toutes les opinions scientifiques et techniques.
TRAMAF collaborent également avec le CETMEF Il permet ainsi une évolution importante des façons
Mais les articles sont publiés sous la ( CEREMA ) sur certains sujets techniques et avec de procéder et des normes intéressants les
responsabilité de leurs auteurs. L’éditeur se
réserve le droit de refuser toute insertion, jugée l’INSEE et la FNTP pour l’adaptation des formules constructions fluviales, portuaires et maritimes
contraire aux intérêts de la publication. de révision de prix. Le syndicat organise des réu- avec le souci permanent de la sécurité des sala-
Tous droits de reproduction, adaptation, totale
ou partielle, France et étranger, sous quelque nions avec le MEDDE pour échanger sur les textes riés, de la pertinence des dimensionnements et
forme que ce soit, sont expressément réservés relatifs au dragage et au traitement des produits de la recherche du juste prix.
(copyright by Travaux). Ouvrage protégé ;
photocopie interdite, même partielle pollués, régissant nos activités. Il s’implique socia-
(loi du 11 mars 1957), qui constituerait
contrefaçon (code pénal, article 425). lement et travaille à la mise en place d’une politique
de formation ( qualification professionnelle ) du per- Philippe GOULLEY
Editions Science et Industrie SAS Secrétaire-membre du Conseil
9, rue de Berri - 75008 Paris
Commission paritaire n°0116 T 80259 sonnel des entreprises adhérentes. d'Administration du TRAMAF
ISSN 0041-1906
Liste des annonceurs : SMA BTP, 2e de couverture - BALINEAU, P.15 - CNETP, P.16 - STRRES, 3e de couverture -
PRO BTP, 4e de couverture
18
08 ActualitÉ
Entretien avec
Yves Lalaut
Grand Port Maritime de Dunkerque.
Croissance industrielle contrôlée
dans une optique de développement
durable
28
ENROCHEMENTS
ET GRAVE BITUME
dans les ouvrages maritimes
du terminal méthanier
de Dunkerque
36
QUAI FLUVIAL
pour la plateforme multimodale
du Havre
42
L’installation
de plateformes
offshore
au Nigéria sur le projet OFON 2
48
Un quai de forte
capacité
à Cherbourg
54
GORGON
Australie
Une jetée GNL dans
un parc naturel australien
62
OPTIMISATION DES
TECHNIQUES DE FORAGE
en travaux maritimes
68
PORT CAMARGUE :
PROJET ECODREDGE-MED
Un concept inédit de dragage
et de valorisation des sédiments
74
Appontement flottant
de nouvelle génération
pour l’accueil des frégates
multi-missions FREMM à Brest
81
Trésors de nos archives :
LE PORT ET LA VILLE
DE POINTE-NOIRE
Numéro hors série « Colonial » - 1931
Les nouvelles
frégates européennes FREMM,
longues de 142 m, nécessitent
un appontement compatible avec
le haut niveau de service de ces
navires, assurant l’accessibilité
quelle que soit la marée dont
l’amplitude est de 8,40 m. La
structure réalisée est innovante
avec son double pont en béton
armé et son système d’amarrage
sur musoir spécifique de 14 m
de diamètre. L’ouvrage est un
caisson flottant monolithique
de 160 m de long par 17 m de
large, avec un tirant d’eau de
3,40 m, un franc-bord de 1,50 m
et une superstructure de type
dalle sur poutres et poteaux,
de 14 m de large et 2,80 m
de haut. L’ouvrage a été conçu
par Ingérop.
(voir article page 74).
© Ingérop
© ESID BREST - JL Deniel
«
exposé leur démarche de rapprochement ment d'applications plus sophistiquées. »
entre essais en laboratoire et observa- Le renforcement de sols par des géo-
La durabilité des géosynthétiques d'autres matériaux. La journée technique tions sur des cas réels à propos de géo- grilles, des tissés, des tricotés, et le drai-
dans les ouvrages est une question dresse un état des lieux des résultats de textiles en polyester. nage par des géocomposites continuent
récurrente posée par les maîtres d'ou- recherche récents et donne les réponses Parmi les autres interventions de cette de rencontrer un certain succès tout
vrage et les utilisateurs, informe Nathalie que nous avons sur les caractéristiques journée, citons celle sur l'étude de la comme l'étanchéité, application ancienne
Touze-Foltz pour justifier le choix de ce intrinsèques des matériaux, le choix des durabilité d'une double étanchéité par mais toujours bien présente.
thème à la journée technique du 25 mars ouvrages et la pose. » géomembrane datant de 40 ans par
par le Comité français des géosynthé- à Se passer des essais Jean-Pierre Giroud et Jean-Pierre Gourc. Pour en savoir plus :
tiques (CFG) dont elle est membre du en laboratoire Une autre communication, celle sur la www.rencontresgeosynthetiques.org n
conseil d'administration. Cette question a L'évaluation de la durabilité des géosyn- durabilité de géomembranes en PEHD (1)
L e LCPC est devenu l'Institut français des sciences
déjà été abordée en 2008 par le Labora- thétiques s'enrichit grâce aux observa- utilisées pour le stockage de déchets non et technologies des transports, de l'aménagement
toire central des ponts et chaussées (1). tions de matériaux déjà installés. « Ces dangereux par Fabienne Farcas et Natha- et des réseaux après sa fusion début 2011 avec
l'Institut national de recherche sur les transports
Depuis, les laboratoires ont étudié dernières années, les fabricants et les lie Touze-Foltz, apporte des réponses à la et leur sécurité.
utilisateurs. Il se peut que ce soit le thème qui appliquent les géomembranes. Les problèmes peuvent provenir de (1)
P artenaires de l'Asqual : Comité français des
de la prochaine journée technique orga- Le contrôle, non obligatoire, tombe parfois conditions météorologiques inadéquates géosynthétiques, Association française des produc-
nisée en 2016 par le Comité français des aux oubliettes ou se trouve gravement au moment de la pose, de mauvaises teurs de géotextiles et produits apparentés (AFPGA),
celle des producteurs de géomembranes (Aprodeg)
géosynthétiques (CFG). amputé, selon trois experts en la matière : soudures, de la non protection des maté- et celle des applicateurs (Afag).
« Nous travaillons aujourd'hui sur la cer- Yves Gérard, Jean-Frédéric Ouvry, et Lau-
tification des organismes de contrôle des rent Sauger.
installations après nous être attachés à à Bâtir un référentiel
celle de la qualité des produits et à celle Un contrôle des installations est indispen- Appel à communications
de leur mise en œuvre, avec l'Association sable depuis le projet jusqu'à la réalisa-
Les prochaines rencontres géosynthétiques auront lieu du 24 a 26 mars
pour la promotion de la qualité (Asqual), » tion. Afin que tout le monde s'entende sur
2015 à la Rochelle (Charente-Maritime). Les personnes qui souhaitent y
développe Yves Durkheim, vice-président une mission de contrôle efficace, il est
présenter une communication peuvent la proposer au Comité français
du CFG, une des associations parte- nécessaire de bâtir un référentiel. En pra-
des géosynthétiques le 15 mai 2014 au plus tard.
naires (1) de l'Asqual. Celle-ci, créée en tique, le contrôle intervient parfois trop
1983, participe à l'élaboration de la cer- tard, a posteriori. Or, intervenir par la suite www.cfg.asso.fr.
tification des géosynthétiques que ce soit sur des désordres coûte plus cher que de
Ingénierie :
grand prix 2014
Érosion et submersion marine
Les candidats au Grand font cause commune
prix national de l'ingénierie
2014 ont jusqu'au 27 mai
à midi pour déposer leur
dossier. Le concours est
A fin de préserver les côtes des inon-
dations et du recul inhabituel des
terres, le gouvernement a pris des
munes ont été identifiées. » Plusieurs
objectifs sont visés. Les risques naturels
seront mieux intégrés dans la recompo-
© C. Degardin/Syndicat mixte Baie de Somme-Grand littoral picard
organisé par le ministère mesures annoncées en janvier par sition spatiale des territoires littoraux.
de l'Écologie (Medde) et Frédéric Cuvillier, alors ministre délégué Autrement dit, il s'agit de planifier la relo-
celui du Redressement aux Transports, à la Mer et à la Pêche, calisation à long terme des activités et
productif en partenariat en déplacement à Cayeux-sur-Mer des biens menacés. Les opérations de
avec Syntec-Ingénierie. (Somme). Au-delà des choix d'urbanisme protection artificielle ne seront envisagées
Le projet présenté doit être et d'aménagement, « il faut prévoir sur que sur les secteurs à très forte densité
exceptionnel par la qualité le long terme les conséquences de ceux d'occupation ou d'intérêt stratégique,
de conception, de conduite, relatifs à la protection du littoral et de ses sans écarter l'éventualité de leur dépla-
ou ses innovations, concer- usages, et son adaptation aux phéno- cement.
ner les infrastructures, mènes naturels, a-t-il souligné. (...) L'élé- Les plans de prévention des risques litto-
la construction, les systèmes vation du niveau de la mer va augmenter raux prendront en compte conjointement
complexes, des produits ou les risques de submersion et pourrait les aléas submersion et érosion.
process industriels. Il peut fragiliser de nombreuses digues et ainsi Les écosystèmes - zones humides, dunes,
être en cours de réalisation submerger les polders arrière-littoraux. etc. - qui dissipent l'énergie de la mer,
ou achevé. Construction d'un épi en palplanches (...) Il est nécessaire de favoriser la cohé- seront bien entretenus voire restaurés.
http://www.cgedd. couronnées de béton, en février, rence et la coordination entre lutte contre à Cartographie de l'aléa érosion
developpement-durable.gouv.fr à Cayeux-sur-Mer (Somme), pour l'érosion et prévention de la submersion. L'État souhaite engager ses finances en
réduire l'érosion du bord de mer. (...) Un certain nombre d'actions com- priorité sur les secteurs à érosion forte.
Iso 9001 Pour cela, il va « déterminer en 2014 une
pour l'École méthode pour construire des indicateurs
des Ponts nationaux homogènes permettant de
L'École des Ponts ParisTech Les digues reviennent aux communes suivre le trait de côte ; d'ici à la fin de
a obtenu la certification l'année, il sera produit une première car-
qualité Iso 9001 (version La gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations dont tographie de l'aléa d'érosion côtière avec
2008). Cette certification, les digues sont confiées aux communes par la loi de modernisation prise en compte des écosystèmes exis-
menée par l'Afnor, couvre de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles du tants, avec une prévision à dix, quarante
l'ensemble de ses activités. 27 janvier ( n°2014-58, articles 56-58 et 59 ). Pour les collectivités les plus et quatre-vingt-dix ans. »
petites, le relais pourra être pris par un établissement public de coopé- Un quart des côtes françaises reculent en
Formation ration intercommunale qui décidera des investissements pour entretenir métropole, soit 1 720 km, et un dixième
les retenues et en prévoir de nouvelles*. Il pourra collecter une taxe qui
canalisateurs gagne sur la mer par sédimentation ou
ne devra pas dépasser 40 euros par an par foyer sur la facture d'eau.
Canalisateurs de France effondrement calcaire, soit un peu plus de
Au ministère de l'Économie d'en déterminer le montant.
rappelle qu'ont lieu à partir 700 km. Près de 10 000 ha de zones
de mai 2014 cinq sessions * Source : Le Monde, 16-17 février 2014. urbanisées sont situées à moins de 50 m
de formation au certificat d'une côte en recul. n
de qualification profession-
nelle en adduction d'eau
potable ou en assainisse-
ment, pour des compa- Numérique : 56 départements prêts
gnons ou des poseurs.
Ce certificat s'adresse à à se raccorder
des professionnels confir-
més.Les sessions se tien-
nent à Paris (21 mai),
Lyon (18 juin), Toulouse
(15 octobre), Rennes
D u monde, il y en a eu, à la première
conférence annuelle de la mission
France Très haut débit, en février, au
tements porteurs de 45 projets d'initiative
publique ont déposé une demande de
subvention à ce fonds pour un montant
(5 novembre) et Metz ministère du Redressement productif (1). de 940 millions d'euros qui correspond à
(14 novembre). Quatre cents personnes du privé et des une dépense totale de 4 milliards par les
www.cfcegletons.com collectivités locales ont montré tout l'in- collectivités.
térêt qu'elles portaient au projet de Vu cet enthousiasme, l'État se trouve
raccorder d'ici à 2022 80 % des foyers dans l'obligation de compléter le fonds en
français en fibre optique à 100 méga- transformant des sommes dédiées à des
bits par seconde et 20 % en solutions prêts bonifiés pour les opérateurs en sub-
autres - câble en cuivre en version vention publique. La location de la fré-
© Orange
Digues en
construction
Une piscine se mue en centre aquatique
à la Réunion
Une route digue va être Le centre aquatique, baptisé Aqualun', est
construite entre La Grande- proche des établissements scolaires et
Chaloupe (Saint-Denis-de- jouxte les jardins du château de Lunéville.
la-Réunion) et La Possession Arcos Architecture l'a donc intégré dans
à l'ouest. Il s'agit en réalité cet environnement notamment par une
© Arcos Archiecture
Produits
de cure
Énergie : coupler météo et stockage
du béton
Grace Produits de Cons- panneaux photovoltaïques - et pouvoir
truction propose deux ainsi réinjecter au mieux l'énergie stockée
produits de cure de bétons par la batterie dans le réseau, » détaille
ou de mortiers. La cure Stéphane Biscaglia, ingénieur réseaux
limite l'évaporation de intelligents et stockage à l'Ademe (1).
l'eau pendant le durcisse- Le projet est développé à l'île de la Réu-
ment, ce qui réduit la nion qui produit 30 % de son électricité
porosité, les risques de par les ER depuis fin 2011. Pour atteindre
fissuration et de farinage. 50 % en 2020, il est nécessaire de stoc-
Le Pieri Easy Cure forme ker l'énergie ainsi produite pour les
un film imperméable sur usages de nuit ou par mauvais temps. En
les surfaces verticales ou effet, en l'absence de puissance tampon,
inclinées, ou les bétons les centrales thermiques seraient alors
verticaux fraîchement sur-sollicitées. Le potentiel de stockage
démoulés ou encore, les pourra s'enrichir à l'avenir de stations
colorés sur lesquels il ne marines de transfert d'énergie par pom-
© EDF/DR
agenda
Y
ves Lalaut, directeur de l’Amé- À quel stade d’avancement se Dunkerque LNG, avec un à trois mois de la plate-forme afin de protéger les
nagement et de l’Environne- situent les travaux du terminal d’avance par rapport au planning ini- zones d’exploitation d’éventuels fran-
ment du Grand Port Maritime méthanier qui a constitué l’un tial. Au-delà des zones livrées à l’opé- chissements par la mer. Ces ouvrages
de Dunkerque, fait le point sur des investissements les plus rateur, restait en 2013 à terminer le de génie civil ont été achevés en juillet.
les opérations les plus significatives lourds réalisés par le port dragage du bassin ainsi que les digues Les derniers travaux de Dunkerque-
réalisées en 2013 et présente les plans de Dunkerque en 2012 ? intérieures et extérieures. Ces presta- Port pour cette opération consistent
d’action et la stratégie de développe- Les travaux du terminal méthanier de tions ont été réceptionnées au mois à réaliser 6,7 ha de bassins d’eau
ment durable de l’établissement pour Dunkerque-Port ont été réalisés majori- de mars. À la demande de l’opérateur, salée, de part et d’autre du canal des
les années à venir en levant le voile sur tairement en 2012. Toutes les parcelles Dunkerque-Port a également réalisé dunes, qui s’insèrent dans les 77 ha de
les projets à plus long terme. ont été livrées en 2012 /début 2013 à des murs chasse-mer en périphérie mesures compensatoires globales du
© GPMD
© GPMD © GPMD
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© GPMD © GPMD
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© Cesim
1
CESIM
L’expertise subaquatique et
l’ingénierie maritime
Reportage de Marc Montagnon
Cesim est un cabinet d’expertise subaquatique et d’ingénierie maritime. Son domaine d’activité couvre
l’ensemble des opérations nécessitant une intervention dans l’eau, en mer ou à terre, par des sca-
phandriers, des robots immergés filoguidés, des caméras acoustiques sous-marines. du plus simple
au plus compliqué : de l’inspection de la coque du bateau de France 3 ( Thalassa) ancré sur la Seine
à Paris au pied de la Maison de la Radio, à celle, dans des conditions difficiles, de la digue du port
de Sète, à l’aide du système Echoscope ® et du procédé de sismique réflexion. Son créateur, Patrick
Vurpillot, ingénieur ESTP/ FEANI est également scaphandrier et expert près le Ministère des Trans-
ports et de l’Équipement et expert près la Cour d’Appel de Bordeaux. Il nous présente les spécificités
de cette entreprise familiale qu’il dirige avec son fils Romuald.
C
’est après 17 ans passés d’expertise basé à Paris - 2A 2G - 1- Un ROV (Re- De l’expertise
dans l’entreprise Balineau, qu’il rachète en 2003. Il s’agissait mote Operated à la conception
spécialisée de longue date d’une entreprise en nom personnel Vehicle), mini Cesim connaît un développement
sous marin
dans les travaux fluviaux et qui, pour des raisons fiscales est filoguidé avec rapide puisque son chiffre d’affaires
maritimes, qu’il a repris son indé- transformée en SARL en 2007 avec moteur de qui était, à l’époque de la reprise de
pendance en créant Cesim, Cabinet le choix d’une raison sociale plus propulsion et 2A 2G, proche de 100 000 euros est
d’Expertise Subaquatique et d‘Ingé- « parlante », en rapport avec son moteur vertical. passé en 2013, sous la nouvelle rai-
nierie Maritime en 2007 avec, pour activité principale : les travaux d’ex- son sociale, à plus de 300 000 euros
point de départ, un petit cabinet pertise subaquatique. avec des pointes, les années fastes,
© Cesim
4 5
6- Un scaphan-
6 drier en cours Au Bénin, dans le port de Cotonou, les
d’inspection travaux étaient préalables à l’installa-
avec équipe- tion d’une unité flottante de stockage
Tenant compte des nouvelles tech- Vehicle ), contrôles dans l’eau par ment télépho- de gaz.
niques d’imagerie sous-marine qui magnétoscopie. nique (micro
et écouteurs)
constitue l’un de ses axes de déve- dans le casque. Interventions spécifiques
loppement, Cesim est de plain-pied Présence significative en France
7- La digue
dans le domaine des technologies de en Afrique en accropodes En France, et toujours dans le domaine
nouvelle génération : géophysique par À l’étranger, Cesim travaille dans plu- ayant fait l’objet de l’expertise, Cesim est intervenu
sismique réflexion, caméra acous- sieurs états africains : le Bénin, le Congo, d’une inspection récemment sur divers ouvrages de
tique 3D, sonar à haute résolution le Liberia, le Maroc, la Mauritanie, la dans le port la Marine Nationale.
avec visualisation 3D, sous-marins Sierra Leone, pour des diagnostics de Sète. Le domaine nucléaire n’est pas exclu :
filoguidés ROV ( Remote Operated maritimes et inspections sous-marines. par exemple, l’entreprise a été rete-
© Cesim
9 10
© Cesim
11 12
de traceurs dans des galeries inondées et son avec grand écran de retrans-
où il aurait été risqué d’intervenir avec mission, entre la surface, le bateau, les
des moyens humains. plongeurs et le matériel d’inspection.
Il s’est agi là d’une véritable expédition Une opération montée avec des pro-
spéléologique sous marine. fessionnels de l’événementiel, avec
Dans la région parisienne, dans le les mêmes moyens techniques, toutes
cadre du prolongement de la ligne 12 proportions gardées, que ceux d’une
du métro, les travaux impliquaient la arrivée d’étape du Tour de France ou
mise en œuvre d’un tunnelier qui devait d’un spectacle de variété. m
passer entre le canal Saint-Denis et un
filler d’alimentation en eau du nord et 1- INPP : Institut National de la Plongée professionnelle.
de l’est de la ville de Paris, en diamètre
1 200 mm. Le maître d’ouvrage a
confié à Cesim l’inspection de la gale-
13- Schéma
rie en béton qui abritait le filler à une d’installation
quarantaine de mètres de profondeur et de fonction-
© Cesim
et du filler lui-même. L’opération a été 13 nement de la
effectuée à l’aide de plongeurs alimen- caméra acous-
tés en air depuis la surface et d’un mini tique 3D.
sous-marin filoguidé pour les zones Le système Echoscope ® 14- Tableau
d’alimentation
où l’accès était trop exigu. en air des
Sonar à haute résolution permettant une visualisation 3D en temps réel,
Dans la Région Languedoc-Roussillon, plongeurs avec
le système Echoscope ® peut être mis en œuvre sur un navire, sur un
Cesim a réalisé l’expertise sous-marine indicateur de
« ROV » *, sur le bras d’un engin ou encore directement par un plongeur. profondeur.
d’une grande digue en accropodes
avec l’aide d’une caméra acoustique Grâce à une caméra acoustique 3D, il donne une visualisation précise 15- Équipement
géoréférencée et autorise des prises de mesure grâce à des données de téléphonie
et d’un sous-marin filoguidé. Ce sys-
référencées, même dans des conditions de turbidité ou de courantologie avec un plongeur.
tème permet d’obtenir des images 3D
importantes. 16- Une régie
même dans le cas de conditions diffi- « classique »
ciles comme c’était le cas à Sète. Parmi ses applications : inspection d’ouvrages maritimes et fluviaux
d’opération
(quais, digues, ducs d’Albe, plateformes, piles de ponts...), contrôle pour les équipes
Il s’agissait, en l’occurrence, d’une
de travaux ( pose de blocs, implantation de pipelines, exploration et de Cesim : écran
expertise judiciaire et les avocats
recherche, notamment, d’épaves ). vidéo, poste
tenaient absolument à assister en direct de pilotage d’un
à l’opération. À cet effet, Cesim a mis * ROV : Remote Operated Vehicle.
ROV, téléphone
en place sur le site une liaison image avec le plongeur.
© Cesim
15
© Cesim
14 16
890 - TRANSPORTS, routes 891 - patrimoine 892 - SPÉCIAL LGV Rhin- 893 - international 894 - TRAVAUX SOUTERRAINS
et terrassements & réhabilitation rhône
895 - Travaux maritimes 896 - ouvrages d’art 897 - Sols & Fondations 898 - spécial bétons 899 - ville durable -
et fluviaux énergies non polluantes
900 - international 901 - TRANSPORTS, routes 902 - SPÉCIAL stades 903 - patrimoine 904 - TRAVAUX SOUTERRAINS
et terrassements & réhabilitation
Bon de commande
À renvoyer à : Com et Com - Service Abonnements TRAVAUX - Bât. Copernic - 20 av. Édouard Herriot - 92350 Le Plessis-Robinson
Tél. : +33 (0)1 40 94 22 22 - Fax : +33 (0)1 40 94 22 32 - Email : revue-travaux@cometcom.fr
Offre valable jusqu’au 31/12/14. Conformément à la Loi «informatique et des libertés» du 06/01/78, le droit d’accès et de
rectification des données concernant les abonnés peut s’exercer auprès du service abonnements. Ces données peuvent
être communiquées à des organismes extérieurs. Si vous ne le souhaitez pas, veuillez cocher cette case
avril / mai 2014 Travaux n° 905 27
Travaux
maritimes
et fluviaux
1
© DK LNG – Hopi production
un terminal méthanier tructures portuaires ayant été achevés 1- Vue générale de stockage de 13 Gm 3/an ( 20 % de
à dunkerque en août 2013. de synthèse du la consommation française et belge) et
Porté par trois maîtres d’ouvrage, terminal fini.
Comme déjà indiqué dans la revue accueillera les plus gros méthaniers de
Travaux numéro 897 « Sols & Fon- Dunkerque LNG pour le Terminal en 270 000 m 3 de capacité. Les instal-
dations » de juin 2013, le nouveau lui-même, le GPMD pour les infras- 1- General lations s’étendent sur une plateforme
overview of the
terminal méthanier est en construction tructures portuaires et GRT gaz pour finished terminal. de 56 ha dont un tiers est gagné sur
depuis 2011 dans l’avant-port Ouest le raccordement, il offrira fin 2015, lors la mer par remblais hydrauliques. Elles
de Dunkerque, les travaux des infras- de sa mise en service, une capacité comprennent trois réservoirs de 90 m
2- General view
of the terminal
on 01/07/2013.
3- Cross section
of the DPP riprap
breakwater.
4- Cross section
© GPMD – Happy days
of the DEX-ER
sand breakwater.
de diamètre, les unités de regazéifica- les protections l’avant-port ouest, ouvrages en les besoins et objectifs
tion, les conduites cryogéniques, les côtières enrochements (dont 440 m en des protections
installations de sécurité ( pomperies, Trois digues de protection côtière ont Xblocs) entre la cote du plafond côtières
torchères, etc.), le tunnel et le puits de été construites : de dragage à -15 CM jusqu’à Les fonctions principales des protec-
pompage pour l’amenée d’eau chaude à 2 260 m de protections côtières la cote d’arase du terminal à tions côtières sont de :
en provenance de la centrale nucléaire extérieures ( DEX ) en enroche- +10 CM ; à Assurer la stabilité des talus de
de Gravelines, eau chaude permettant ments ou sous la forme de digues à 250 m de digue de protection du la plateforme en sable soumis à
le processus de regazéification du GNL. en sable revêtues de béton bitu- poste méthanier ( DPP ), tenon per- la houle et limiter les risques d’éro-
Une darse protégée, draguée à la cote mineux ; pendiculaire à la jetée du Clipon sion ;
-15 CMG, accueille l’appontement des à 2 230 m de protections côtières dont le musoir est fondé à la cote à Protéger la plateforme vis-à-vis
méthaniers (figures 1 & 2). intérieures ( DIN ) à la darse de -15 CM. des franchissements ;
3
© DR
4
© DR
6
© GPMD – Happy days
à Garantir la pérennité des limites de franchissement imposés par la 5- Implantation Étant donné les conditions de houle et
de cette plateforme ; Maîtrise d’Ouvrage (débits nuls à très des modèles de séisme, le choix a été préférentielle-
à Protéger le poste d’amarrage vis- faibles sous conditions centennales physiques réalisés ment porté sur les digues en enroche-
par Oceanide.
à-vis de la houle pour garantir avec surcotes millénales) et en prenant ments qui représentent 90 % du linéaire
6- Quai temporaire
un taux de disponibilité supérieur en compte la surélévation du niveau de pour (dé)charge- total de digues construites, le choix de
à 99 % ( downtime < 1 % ). la mer à hauteur de 0,40 m dûe au ment d’enroche- la nature des matériaux de noyau et
changement climatique. ments sur stocks. de la nature des enrochements ayant
prédimensionner Deux types de digue ont été retenus : été fait en fonction de l’exposition à
et optimiser à Des digues à talus conventionnels 5- Location of the la houle.
En plus d’un dimensionnement clas- avec un noyau en sable ou tout-venant physical model Le choix vers une digue en sable revêtu
sique vis-à-vis des conditions méca- de carrière, protégé par une carapace produced by de grave bitume a été guidé par la
Oceanide.
niques et sismiques, les protections en enrochements naturels ou artificiels nécessaire optimisation des matériaux
6- Temporary quay
côtières ont d’abord été dimension- de type Xblocs (figure 3) ; for loading and disponibles sur site ( le sable de plage )
nées vis-à-vis des conditions hydrau- à Des digues en sable revêtu de grave unloading riprap et l’homogénéité du raccordement avec
liques tout en respectant les critères bitume (figure 4). to and from stock. la digue du Ruytingen existante.
5
© DR
7a 7b
En phase Avant-Projet, après prédimen- traduire les enjeux ment bitumineux, mais aussi faciliter la trepreneur de proposer une méthode
sionnements analytiques, 9 modèles pour le contrat mise en œuvre du rideau de pied et mécanique permettant :
physiques en canal à houle 2D ont de travaux de sa butée en enrochements à l’abri à D’éviter un refroidissement trop
permis d’optimiser les profils de digue. Concernant la réalisation de la digue de la houle, le type de protection étant rapide des enrobés pendant la mise
En phase Projet, 4 modèles physiques extérieure en sable revêtu en grave laissé au libre choix de l’Entrepreneur en œuvre ;
en cuve à houle 3D ont permis l’étude bitume ( DEX-ER ), le Maître d’œuvre en fonction de ses moyens et de son à D’éviter la ségrégation ;
des singularités (musoirs, raccorde- s’est attaché à rappeler la nécessité retour d’expérience. à De réduire au strict minimum le
ment, ... ) et de valider globalement les d’une protection provisoire pour proté- Concernant la mise en place et le nombre des joints de reprise ;
ouvrages et leurs murs chasse-mer ger d’une part les travaux de réglage / compactage du revêtement bitumineux à D’aboutir à un nivellement satis-
(figure 5). compactage du sable / pose du revête- proprement dit, il était demandé à l'En- faisant et un surfaçage parfait de
la couche apparente.
De façon plus générale et en raison du
7a & 7b- Plate- caractère en grande partie maritime
forme de fabri- des travaux d’enrochements, le Maître
cation et de
stockage des d’œuvre s’est attaché, pour la rédaction
Xblocs. du contrat de travaux :
8- Localisations à À bien cadrer le phasage général en
possibles des ayant au préalable bien posé l’en-
dommages. chaînement des diverses tâches de
9- Planche traitement / dragage / travaux d’en-
d’essai de pose
des Xblocs. rochements, ceci pour permettre
de communiquer aux autres inter-
7a & 7b- Xbloc venants les différentes dates de
production libération d’emprise ou de mises
and storage à disposition ;
platform.
à À laisser cependant une certaine
8- Possible latitude dans le choix des procédés
damage
locations. de mise en œuvre afin de permettre
9- Xbloc laying aux entreprises spécialisées d’expri-
test section. mer leur savoir-faire avec le maté-
© GPMD – Sodraco
Déroulement du chantier
La construction des différentes protec- 10
tions côtières a demandé beaucoup
d’ingéniosité de la part de l’entreprise
et une forte exigence en matériel, ceci 10 - Camera
pour répondre aux différentes exi- ultrason 3D
gences suivantes : « Échoscope »
à Une grande diversité de coupes monté sur un
bras au-dessus
types au sein même des différentes du Xbloc à
sections des 2,6 km de digues inté- installer.
rieures ; 11- Vue des
à Des raccordements souvent compli- Xblocs sous-
qués entre deux sections ; marins avec
« l’échoscope ».
à Une amplitude des marées très
importante ( souvent plus de 6 m ).
Pour chaque section, Sodraco a dû 10 - "Echoscope"
3D ultrasonic
développer différentes procédures et camera mounted
phasages de construction. on an arm above
Une supervision intense de ces travaux the Xbloc to be
a été nécessaire pour garantir la qualité installed.
requise. 11- View
of undersea
Xblocs with the
Les Xblocs "Echoscope". 11
La fabrication des Xblocs © DR
( 50 cm ).
15
© DR
Pour optimiser la qualité et le rende- Déroulement du chantier, 14a & 14b- à En pied de digue jusqu’à la cote +8
ment de la mise en œuvre, Colas Nord matériel, cadences Finisseur. CMG ( partie immergée de la digue ),
Picardie a utilisé un finisseur spécifique En phase 1, l’entreprise Sodraco a 15- Finisseur avec une sous-couche GB 0 / 31,5
(figures 14a & 14b) avec : mis en place un dispositif provisoire de en descente. sur 30 cm et une couche de sur-
à Inclinaison du bac moteur via un protection par palplanches de la future face GB 0 / 20 sur 20 cm ;
système réglable ; digue DEX-ER. 14a & 14b- à Au-dessus de +8 CMG ( partie
à Bac d’alimentation de grande capa- En phase 2, Colas et l’entreprise EPV Finisher. émergée ), avec la seule couche de
cité et incliné ( 25 t ) ; ont réalisé des remblais techniques en 15- Finisher surface GB 0/20 sur 20 cm.
descent.
à Allègement de la table ( suppression sable de catégorie D1, issu du dragage Les enrobés mis en place à l’aide du
de l’hydraulique ) ; en mer, à l’aide de pelles à chenilles, finisseur adapté, alimenté à l’aide d’un
à Optimisation de la table pour amé- Dumper et Bull. Le compactage du alimentateur continu FRANEX, ont été
liorer l’étanchéité du revêtement sable a été réalisé en utilisant un com- réalisés à une cadence journalière de
via un redan compacté à la plaque pacteur V5 avec une teneur en eau du Un système de filtre en sable fin a 300 à 400 t (figure 15).
vibrante tirée par le finisseur. sable maitrisée. également été mis en place en pied,
Pour le compactage en forte épais- En phase 3, après la mise en œuvre devant le rideau de palplanches pour Les contrôles
seur, il a été utilisé un compacteur d’un géotextile de séparation, la couche éviter que le noyau en sable ne se vide Pour le sable à mettre en remblai, des
tandem de type VT2, et les épais- de forme en GNT 1/40, spécialement sous l'effet des gradients hydrauliques contrôles d’identification usuels hebdo-
seurs des couches ont été adaptées formulée pour l’occasion, a été appli- liés à la marée. madaires ont été réalisés ( granulomé-
afin de garantir un pourcentage de quée à l’aide d’un Bull D6N équipé En phase 4, deux structures différentes tries, densités Proctor, teneur en eau
vide faible. d’un GPS. d’enrobés ont été mises en place : et argilosité ) pour permettre sa classi-
14a 14b
© DR
abstract
RIPRAP AND BITUMEN TREATED BASE LAS ESCOLLERAS Y LA GRAVA-BETÚN
MATERIAL IN THE MARITIME STRUCTURES EN LAS OBRAS MARÍTIMAS DE LA TERMINAL
OF THE DUNKIRK LNG TANKER TERMINAL METANERA DE DUNKERQUE
Frédéric CARON, GPMD - Valérie LEFEBVRE-MIGNON, Arcadis - Kobbe PEIRS, Frédéric CARON, GPMD - Valérie LEFEBVRE-MIGNON, Arcadis - Kobbe PEIRS,
Sodraco - François QUANDALLE, Bouygues - Alan CORLAY, Colas Sodraco - François QUANDALLE, Bouygues - Alan CORLAY, Colas
As part of maritime infrastructure development for the LNG Tanker En el marco del acondicionamiento de las infraestructuras marítimas
Terminal for the contracting authority Grand Port Méthanier de Dunkerque, de la Terminal Metanera bajo la Dirección de Obra del Gran Puerto Metanero
4,740 metres of breakwaters were constructed, 3,880 m in natural riprap, de Dunkerque, se han construido 4.740 m de diques de protección, 3.880 m
440 m in artificial riprap ( Xblocs) and 420 m in bitumen treated base material. de escolleras naturales, 440 m de escolleras artificiales ( Xbloques) y 420 m
These breakwaters are designed to provide protection against the swell for the de grava-betún. Estos diques de protección están destinados a proteger contra
platform receiving the gas tanks and the berth to ensure it of an availability rate el oleaje la plataforma que recibe los depósitos de gas y el atracadero para
exceeding 99%. m garantizarle una tasa de disponibilidad superior al 99%. m
1
© Photothèque EMCC
la plateforme une alternative aux transports routiers. à Une zone de stockage trimodale de contexte
multimodale Située sur un terrain de 95 hectares, 2 600 conteneurs manutentionnés géotechnique
La plateforme multimodale du Havre est la plateforme comprend principalement : par des reach stackers ; Le site de la plateforme multimodale
située au pied du pont de Normandie le à Une cour fluviale de 400 m de long, à Puis une zone de bâtiments pour longe la rive nord du Grand Canal du
long du Grand Canal. desservie par navette ferroviaire, l’accueil, le local social et un hangar Havre est inscrit dans la paléo-vallée
Cette plateforme, qui est réalisée par avec deux portiques à bec et un quai pour l’entretien des reach stackers de la Seine qui a été comblée par
Projenor dans le cadre d'un contrat de fluvial en palplanches métalliques ; et des locomotives. un complexe alluvionnaire fluvio-marin
promotion immobilière pour compte de à Une cour ferroviaire de 750 m, Le projet prévoit donc, pour la créa- au cours du Quaternaire en suivant une
LH2T, a pour objectif d’accompagner comportant huit voies ferrées et une tion de la cour fluviale et l’accueil des sédimentation d’estuaire. Grâce à ce
la montée en puissance de Port 2000, zone de stockage de conteneurs ; barges, la construction d’un quai en système de sédimentation, on rencon-
et surtout d’optimiser la gestion des à Un faisceau de réception ferroviaire palplanches métalliques et l’aména- tre une alternance de matériaux limo-
flux de marchandises en prévoyant un électrifié de douze voies de 750 m gement des berges en enrochements neux, argileux et de sédiments sableux.
lieu de regroupement tout en offrant de long ; (figures 2 et 3). À partir des résultats des différentes
2 3
campagnes géotechniques réalisées 2- Pose des organiques ( épaisseur moyenne 5,5 m à Puis le substratum constitué de
sur le site, la succession stratigraphique défenses et à 6 m au droit du quai ) ; marnes argileuses ou de sables de
finalisation
du site serait la suivante, à partir du du dragage. à Les dépôts d’estuaire et marins l’Albien.
terrain naturel et vers le bas : 3- Le quai avec définis comme les Sables gris-vert Les terrains sont baignés par une nappe
à Une couche de terre végétale sur ses défenses ( S2 ) qui sont moyennement compacts à phréatique, dont le toit est situé dans
une épaisseur moyenne de 10 cm à d'accostage. compacts et dont l’épaisseur moyenne le niveau limoneux récent de surface.
15 cm ; 4- Coupe type est comprise entre 12,5 m et 13 m Cette nappe est limitée géographique-
à Une première couche ( S0 ) de du quai. dans la zone du quai ; ment par le Grand Canal au sud et par
sable assez propre de faible épaisseur à Les sédiments fins continentaux le canal du Havre au nord. En relation
2- Placing pro-
( épaisseur moyenne 0,7 m au droit tection systems correspondant à des silts et sables directe avec ces canaux, elle constitue
du quai ) correspondant probablement and finalisation fins plus ou moins argileux ( L3 ), dont une nappe alluviale dont le niveau pié-
à des remblais provenant du dragage of dredging. l’épaisseur moyenne est de l’ordre de zométrique est influencé par celui du
du canal ; 3- The quay with 7,5 m au droit du quai ; Grand Canal. Cette nappe est également
à Les dépôts récents ( L1) correspon- its mooring pro- à Les sédiments grossiers continen- influencée par les eaux météoriques qui,
tection systems.
dant à une alternance de sable très fin taux appelés les Graves de fond ( G4 ), par transmissivité verticale au sein des
4- Typical cross
à moyen, de silts plus ou moins argileux section of the de 7 m d’épaisseur en moyenne au terrains de surface, apporte une alimen-
et d’argile silteuse avec des passées quay. droit du quai ; tation complémentaire en eau.
solution retenue
La solution choisie pour concevoir
le quai est un rideau de palplanches
retenu par une rangée de tirants ancrés
sur un contre-rideau arrière ( figure 4).
Les palplanches du rideau principal
sont constituées de profilé type AZ17-
700 de 11,9 m de longueur. Le contre-
rideau, distant de 16,35 m en arrière
du rideau principal, est constitué de
profilés type AZ12-770 de 8,5 m de
longueur. La liaison entre le rideau prin-
cipal et le contre-rideau est assurée au
moyen de tirants passifs de 60 mm de
diamètre, de nuance Fe500, articulés
aux deux extrémités. Une lierne métal-
lique est disposée sur le rideau principal
et sur le contre-rideau pour permettre
l’accroche des tirants et la répartition
des efforts (figure 7). L’espacement
des tirants est adapté de manière à
permettre la réalisation, dans un deu-
xième temps, de pieux en béton de
820 mm et de 1 020 mm de diamètre
qui servent de fondation à la longrine
du chemin de roulement des portiques.
Pour limiter les phénomènes de cor-
rosion, les tirants ont été disposés à la
cote de +6,8 CMH afin d’être constam-
ment sous le niveau de la nappe et du
marnage du canal.
La poutre de couronnement sera éga-
lement poursuivie, côté canal, sous le
niveau des plus basses eaux du canal
(+6,8 CMH ) afin de limiter la corrosion
du rideau de palplanches.
Pour s’affranchir de la durée de pré-
5
chargement des terrains, qui n’était pas
5- Battage des
palplanches.
6- Réalisation
des inclusions
rigides.
7- Mise en place
des tirants et
des liernes.
8- Mise en place
des liernes.
Figures 5, 6, 7 & 9 © Photothèque ARCADIS - Figure 8 © Photothèque EMCC
9- Tirants et
liernes sur le 6 7
contre-rideau.
5- Driving sheet
piling.
6- Execution of
rigid inclusions.
7- Installing tie
anchors and
connecting ribs.
8- Placing
connecting ribs.
9- Tie anchors
and connecting
ribs on the coun-
ter-curtain. 8 9
compatible avec le planning des tra- Mur de quai sont fixés sur les liernes métalliques
vaux dans le secteur du quai, un réseau 10- Terrassement et rideau d’ancrage à la cote de +6,8 CMH ( figures 7, 8
d’inclusions rigides a été disposé, sous entre rideaux de Compte tenu de la topographie du et 9 ).
palplanches.
le niveau des tirants, entre les cotes site, les travaux de mise en œuvre des Ces travaux, se déroulant sous le
+6,4 CMH et -1,1 CMH. Les inclu- 11- Dispositif de palplanches sont réalisés par battage niveau de la nappe, ont été réalisés à
pointes filtrantes.
sions rigides de 0,34 m de diamètre depuis le terre-plein. l’abri d’un rabattement de nappe par
sont constituées de béton et disposées Le battage est effectué au vibrofonceur pointes filtrantes disposées suivant
10- Earthworks
suivant un maillage de 2,4 m x 2,4 m between sheet à l’aide d’un mât de battage. Cette deux lignes parallèles ( figure 11 ).
entre le rideau principal et le contre- piling curtains. technique permet de se passer d’un Pour la protection des éléments métal-
rideau ( figure 6 ). Un matelas de répar- 11- Well points guide rigide ( figure 5 ). liques de la structure du quai, en com-
tition, constitué de grave recyclée 0 / 80 system. Une fois les rideaux de palplanches plément de la perte d’épaisseur prise
et d’un géotextile Rock PEC 50 / 55, est mis en œuvre, les tirants d’ancrage en compte dans les calculs, il est prévu
mis en place entre les cotes +6,4 CMH un dispositif de protection cathodique
et +6,8 CMH. Au final, les terrains, © Photothèque ARCADIS par anodes sacrificielles.
devant le rideau principal et dans le Ainsi, pour la structure principale du
canal, seront dragués afin de réaliser quai, la protection vis-à-vis de la corro-
une aire d’accostage et d’amarrage sion est assurée comme suit :
des porte-conteneurs à une cote de à Pas d’exposition d’éléments métal-
+1,8 CMH. Les talus des deux berges liques en contact direct avec l’eau
seront protégés par des enrochements du canal et de la nappe dans les
de 0,5 à 1 tonne. zones de marnage ;
à Protection cathodique dans les
déroulement zones immergées ( épaisseur sacri-
du chantier ficielle en complément ) ;
Travaux préparatoires à Épaisseur sacrificielle pour les
Les travaux sont réalisés dans un site autres zones.
sensible et des mesures spécifiques
sont prises pour la protection de l’en- Terrassement
vironnement. La préparation de la zone et remblaiement
de travail, comprenant le décapage et Les terrassements entre les deux
le stockage de la terre végétale, est rideaux de palplanches ont été réa-
faite hors période de nidification. Après lisés avec l’aide de pelles de 36
le réglage des plateformes, les pal- tonnes, à l’abri d’un rabattement de
planches sont disposées sur les zones nappe constitué de pointes filtrantes
décapées avant leur mise en œuvre. 11 ( figure 10 ).
© Photothèque ARCADIS
12 13
Une plateforme de travail a été confec- l’inter-rideau. Pour améliorer la répar- d’accès au plan d’eau et le système
tionnée en fond de fouille afin de tition des charges sur les inclusions de défense d’accostage constitué
permettre la réalisation des travaux rigides, un géotextile, de type Rock 12- Plateforme par trente-neuf défenses cylin-
d’amélioration de sol par inclusions PEC 50/ 55, est disposé au milieu du de travail pour driques de 1 000 mm de diamètre
rigides ( figure 12 ). matelas de répartition. inclusions (figure 3).
rigides.
Une fois les travaux d’inclusions La poutre de couronnement a été
13- Ferraillage
rigides et de pose des tirants réalisés, Poutre de couronnement de la poutre de réalisée à terre à l’aide d’un outil de
le remblaiement de la fouille est effec- Le quai est équipé, en partie supé- couronnement. coffrage mobile, guidé depuis la plate-
tué avec les matériaux fournis par le rieure, d’une poutre de couronnement 14- Bétonnage forme de l’inter-rideau. Les banches en
GPMH ( Grand Port Maritime du Havre ) en béton armé qui assure les fonctions de la poutre de pied de poutre, côté canal, sont main-
et provenant des travaux de dragage principales suivantes : couronnement. tenues par des entretoises fixées aux
de Port 2000. Le matériau est consti- à Rigidité d’ensemble du quai ; palplanches, l’outil permet d’effectuer
tué d’un sable plus ou moins silteux de à Protection du rideau principal, sur 12- Work des coulées de 20 m (figures 13 et 14).
classe B1 à B5 suivant la classification la zone de marnage, pour limiter platform for La retombée de la poutre de couronne-
du guide des terrassements routiers rigid inclusions.
la corrosion ; ment, côté canal, a été arasée à la cote
( GTR ). à Transmission des efforts d’amar- 13- Capping de +6,7 CMH afin d’englober la tête
beam reinfor-
Afin d’assurer leur parfaite mise en rage aux structures d’ancrage du cing bars. des tirants et de réduire la corrosion de
œuvre et leur compactage, les rem- quai ; 14- Capping cet élément.
blais ont été mis en place par couches à Accueil des apparaux de quai et des beam concre- Préalablement à la mise en œuvre du
de 25 cm d’épaisseur compactées à équipements tels que les bollards, ting. béton, l’écrou rotulé de la tête de tirant
l’aide d’un cylindre mixte ( bille / pneus ) les bornes d’alimentation en eau est noyé dans un tube PVC rempli de
type cc501 sans vibration du cylindre douce et électricité, les échelles mousse expansive pour donner au
pour les premières couches au-dessus
des tirants, et par couches de 35 cm
à 45 cm ensuite.
Inclusions rigides
Pour améliorer les sols et minimiser les
tassements de la plateforme en arrière
du quai sous les surcharges d’exploi-
tation des conteneurs, un réseau d’in-
clusions rigides a été réalisé suivant
un maillage de 2,4 m x 2,4 m.
Les inclusions rigides, réalisées en
béton C20/25, ont un diamètre de
34 cm et une longueur variant de 5 m
à 8,7 m suivant le niveau de la plate-
forme et la nature des terrains
Les inclusions sont mises en œuvre
par vibrofonçage d’un tube muni d’un
clapet en pointe. Le béton est injecté à
la remontée du tube et recépé à frais
( figure 6 ).
© Photothèque EMCC
Finitions
Prochainement, les travaux de pose
des anodes sacrificielles par plongeurs
15 termineront les travaux du quai.
Les travaux d’ensemble de la plate-
forme continueront dans le secteur de
tirant la faculté de s’ajuster au sein de sur les emprises nécessaire à la la cour fluviale, avec d’autres marchés,
la poutre de couronnement, notamment manœuvre des navires. par l’aménagement du terre-plein.
lors de la libération de la butée pendant 15- Mise Le raccordement du plafond de dra- Les travaux restant à réaliser sont :
en œuvre des
les opérations de dragage. enrochements. gage aux berges existantes est réalisé à Les pieux de fondation des lon-
avec une pelle grand bras par le biais grines du chemin de roulement,
Dragage 15- Placing de talus dressés à une pente de 5 H / 1V ainsi que les longrines ;
L’objectif des opérations de dragage riprap. (figure 15). à La voirie pour les poids lourds et
consiste à garantir un plafond de dra- Le volume total du dragage est de les reach stackers, y compris son
gage minimal à la cote de +1,8 CMH, 128 000 m 3. assise traitée au liant pour atteindre
Le dragage a été réalisé d’une part de une portance de classe PF3 ;
manière nautique au moyen d’une dra- à Les voies ferrées entre les longrines
gue suceuse refouleuse de 12 pouces, du chemin de roulement ;
Principales quantités et d’autre part de manière terrestre
au droit de l’ancienne berge jusqu’au
à Les travaux de réseaux de récupé-
ration des eaux pluviales, d’électri-
Structure du quai niveau d’eau du canal avec un échelon cité, d’alimentation des portiques et
Palplanches AZ 17-700 : 344 u de 11,9 m ( 299 t ) de pelle mécanique 954. L’ensemble d’éclairage ;
des matériaux excavés est stocké, par à Et, pour finir, la mise en place des
Palplanches AZ 12-770 : 308 u de 8,5 m (190 t )
refoulement, dans un bassin confec- deux portiques à bec sur les che-
Tirants : 196 u ( 65 t ) tionné à l’ouest du site. Le transport mins de roulement. m
Liernes : 1 139 m (162 t )
Béton : 1 300 m 3
Acier béton armé : 153 415 kg
abstract
RIVER QUAY FOR THE MULTIMODAL MUELLE FLUVIAL PARA LA PLATAFORMA
PLATFORM OF LE HAVRE MULTIMODAL DE LE HAVRE
Luc BARBOT, ARCADIS - Jean Pierre DROUAUD, ARCADIS - Mickaël AUZAS, EMCC Luc BARBOT, ARCADIS - Jean Pierre DROUAUD, ARCADIS - Mickaël AUZAS, EMCC
For container routing and transport on the future multimodal platform Con objeto de permitir el envío y el transporte de los contenedores en
of Le Havre, a quay 400 metres long was built. This structure, consisting la futura plataforma multimodal de Le Havre, se ha construido un muelle
of a sheet piling curtain restrained by tie anchors, supports the rear platform de 400 m de longitud. Esta obra, constituida por una pantalla de tablestacas
over a height of 8 metres. The platform, which will receive railway tracks and sujeta por tirantes, sostiene la plataforma trasera a 8 m de altura. Esta
containers, rests on a system of rigid inclusions. m plataforma, que acogerá vías férreas y contenedores, se apoya en una red de
inclusiones rígidas. m
1- Installation
de l'Upper Mo-
dule du Quartier
Vie OFQ.
1- Installation
of the Upper
Module of
the OFQ living
quarters.
© SAIPEM
FIN 2013, UNE FLOTTE DE BATEAUX TRAVAILLANT POUR SAIPEM A ÉTÉ MOBILISÉE VERS LE CHAMP PÉTROLIER
OFFSHORE DE OFON AU NIGÉRIA POUR Y INSTALLER DEUX PLATEFORMES PERMETTANT D’ACCROÎTRE LA
PRODUCTION DE PÉTROLE DU CHAMP EXISTANT ET D’EXPLOITER SON GAZ. LES PLATEFORMES ONT ÉTÉ
PRÉFABRIQUÉES AU NIGÉRIA, AU CONGO ET EN EUROPE. UNE FOIS INSTALLÉES, ELLES ONT ÉTÉ REMISES À TOTAL
QUI EST L’EXPLOITANT DU CHAMP.
nent immanquablement tels que 5- S7000, coordination étroite avec les équipes nation entre co-contracteurs et une
les avarie des navires de ravitaille- le navire amiral de Total est menée, elle s’appuie sur gestion documentaire très rigou-
ment (câble bloqué dans l’hélice, de Saipem avec des analyses de risques réalisées reuse.
en premier plan
collisions, etc.). Il faut alors trouver sa tour de pose en commun.
rapidement des solutions. De même de pipeline. i- Le projet a nécessité la synergie de la fabrication
les imprévus techniques lors de 6- Les piles plusieurs centres de compétences Les piles
l’installation des structures deman- du jacket. de Saipem : Paris pour la coordina- Les calculs géotechniques et le design
dent des réponses rapides, avec un 7- Le jacket tion et l’ingénierie d'installation et de la plateforme ont montré que cha-
soutien H24 de Paris, notamment OFP2 prêt à de transport, Londres pour la partie cune des 8 piles du jacket OFP2 devait
pour réaliser ou valider des calculs pour recevoir technique spécifique à la S7000, avoir une longueur de 191 m.
de structures. sa plateforme et bien sûr Lagos et Port-Harcourt Pour permettre sa mise en œuvre avec
g- En accord avec la loi nigériane, Sai- de production. pour l'ingénierie de fabrication et le les grues de la S7000, chaque pile est
pem augmente à chaque nouveau soutien aux opérations au Nigéria. constituée de 3 sections, les plus
projet la participation de la main 5- S7000, Saipem's j- Le jacket OFQ et ses 4 piles, ainsi grandes ayant 93 m de long, 1,8 m
d’œuvre et des fournisseurs locaux. flagship, with, que les 5 modules d’OFQ, sont de diamètre et 6,3 cm d’épaisseur,
in the foreground,
h- Les nouvelles structures devant être its pipeline laying fabriqués et chargés sur les barges pour un poids de 260 t (figure 6).
installées à proximité du complexe tower. de transport par un autre sous-trai- Les tôles constituant les piles ont été
actuel de Ofon, qui est en exploi- 6- The jacket piers. tant de Total. Ce type de montage coupées et roulées à Rostock (Alle-
tation, des arrêts de sa production de projet avec de multiples acteurs, magne), l’élingage nécessaire pour
7- The OFP2 jacket
sont programmés pour assurer ready to receive crée de nombreuses interfaces phy- lever les piles offshore a été mis en
la sécurité. Afin de réduire au maxi- its production siques et techniques qui nécessitent place avant le départ de la barge vers
mum la perte d’exploitation, une platform. également une excellente coordi- le champ.
© SAIPEM
6 7
Le jacket
Le jacket d’OFP2 a été fabriqué par la
base vie et base de fabrication de Sai-
pem à Port-Harcourt.
La base de Port Harcourt est la plus
grande usine de fabrication d’Afrique,
dédiée aux structures pétrolières. 3 000
Personnes et 150 expatriés y travaillent
en pointe.
Le jacket a été fabriqué avec environ
un million d’heures et 2 années de tra-
vail. Ce cube de 50 m de côté (56 x 49
x 48 m) pèse près de 2 000 t (figure 7).
© SAIPEM
Lors de sa conception initiale il avait été 9
optimisé pour être installé par un navire
plus limité en capacité de levage que
la S7000, ce qui a deux conséquences
importantes :
à La diminution de la surface de sa
base, permettant un gain de poids
dans l'air, augmente son enfoncement
dans le sol marin. Des obturateurs sont
donc insérés dans les jambes du jac-
ket afin de lui apporter de la flottabilité,
le temps de l’installation des piles. Son
poids sera ensuite transmis aux piles
par soudage.
à La rigidité de la structure principale
rendue trop faible pour que toutes ses
structures soient installées avant qu’il
ne soit dans l’eau. Des caissons et une
protection devront être installés en mer,
une fois le jacket en place.
le transport
© SAIPEM
Le transport 8 10
par cargo-barge
Une cargo-barge est un bateau de
transport sans système de propulsion Les transports 8- Chargement L’arrimage du colis à lever est alors
et sans personnel à bord. Elle comporte du projet du jacket OFP2 coupé, et la grue de la S7000 est
( Port-Harcourt ).
des réservoirs de ballastage qui per- Le choix a été fait de transporter toutes connectée au colis (figure 9). Après le
mettent de l’équilibrer avant son départ. les structures à installer par cargo-barge. 9- Crochet levage (figure 10) la S7000 se déplace
d'une des grues
Elle doit être tirée par un remorqueur. à Cinq cargos-barges ont donc été de la S7000. jusqu’au lieu d’installation et pose
Les différentes étapes de transport mobilisées : 10- Levage le colis.
d’un colis par cargo-barge sont les - deux de 120 m de long en Europe, du jacket OFQ. Les piles et les modules s’appuient
suivantes : - une de 90 m au Congo, sur les guides des structures sur
à La barge est préparée pour recevoir - et deux de 90 m au Nigéria. 8- Loading lesquelles elles sont déposées,
le colis : elle est nettoyée de tous obs- à Dix remorqueurs ont été utilisés the OFP2 jacket ce qui garantit leur positionnement.
tacles, elle est ballastée pour le charge- pour manipuler les barges et assurer ( Port Harcourt ). Le positionnement des jackets est plus
ment, les poutres servant à transférer les autres transports entre le champ 9- Hook of one délicat et toute l’expérience de l’équi-
les charges du colis à la structure de offshore et les bases logistiques nigé- of the cranes page est nécessaire pour les posi-
la barge sont mises en place. rianes d’Onne et de Port-Harcourt. of the S7000. tionner dans une tolérance de 1,5 m
à Le chargement est effectué, soit en à Des bateaux de sécurité ont assuré 10- Lifting autour de la position cible, déterminée
the OFQ jacket.
soulevant le colis avec une grue, soit les escortes des barges et des remor- par rapport aux plate-formes du com-
en déplaçant le colis par multi-roues queurs. plexe existant.
(figure 7) (des remorques qui se posi- à Un bateau de transport de person- b- Le battage
tionnent sous le colis et le soulèvent nel capable d’accueillir 90 passagers de bateaux qui durera 40 jours avec Le marteau hydraulique utilisé pour
légèrement à l’aide de vérins). et d’atteindre la vitesse de 35 nœuds principalement : battre les piles a un poids de 171 t et
à Le colis est sécurisé sur la barge a fait la navette entre la S7000 dans a- Des opérations de levage une longueur de 16 m. Il peut délivrer
(un gros colis sera soudé à la barge). le champ d’Ofon et le port de Douala La cargo barge est maintenue en une énergie à l’impact de 1 000 KJ
à La barge est ballastée pour le trans- au Cameroun. place par un remorqueur à l’avant et (figure 11).
port. un autre à l’arrière, à plus de 500 m de Chacune des 8 piles d’OFP2 a été
à La barge quitte le quai, parfois l’installation la zone d’installation et de la plateforme battue à une profondeur de 135 m
assistée de plusieurs remorqueurs et L’arrivée de la S7000 dans le champ existante. La S7000 s’approche et se (figure 3). Les 4 piles d’OFQ ont été
pousseurs. d’Ofon, marque le début d’un ballet connecte à la barge. battues à une profondeur de 119 m.
Au total environ 100 000 coups de tuée dans le pays d’installation ; 11- Installation s’effectue sans problème, car les prio-
marteau ont été donnés. - La recherche d’amélioration du des piles du rités et contraintes d’une fabrication
jacket OFQ.
c- Le soudage et le coupage délai, en profitant de plusieurs et d’une installation sont divergentes.
Les sections de piles doivent être sou- chantiers effectués en parallèle. 12- Le complexe Saipem a donc vérifié et approuvé
de Ofon.
dées les unes aux autres après cou- Pour exemple, l’Upper Module (élément le design de la connexion entre les
page de leur extrémité. le plus important du quartier vie) a été modules ainsi que les tolérances d’ins-
Les jackets sont finalement soudés aux réalisé par un autre contractant sur un 11- OFP2 Jacket tallation. La présence sur les différents
piling.
piles et les modules sont soudés entre yard nigérian à Lagos. L’implication de chantiers des ingénieurs méthodes et
12- OFON Field
eux suivant les exigences de qualité Saipem consiste alors à s’assurer que Complex. ingénieurs opérations en discussion
contraignantes propres à l’offshore. l’empilage du module sur le précédent permanente avec le co-contracteur était
L’équipe de soudage à bord de la primordiale pour éviter les obstructions
S7000 était ainsi composée de plus dans l’environnement des connexions.
de 100 personnes.
d- Quartier vie OFQ finalement
L’installation du quartier de vie illustre La S7000 et les derniers remor-
les défis propres à ce type de projet, queurs et barges ont quitté le champ
comme le management des interfaces le 12 décembre (figure 12), après une
techniques. Ainsi qu’il a été précisé plus campagne d’installation très satisfai-
haut, le deck du quartier vie OFQ a été sante : pas d’accident, un jour d’avance
découpé en 5 modules et fabriqué sur sur le planning, pas de problème de
3 sites différents en France et au Nigé- qualité. L’un des principaux facteurs de
ria ; ceci pour diverses raisons : ce succès est l’expérience de Saipem,
- La volonté de Total et de Saipem qui a fait de ces gros projets dans
de répondre à la demande de ren- des environnements difficiles l’une de
forcer la part des travaux effec- 12 ses spécialités. m
© SAIPEM
abstract
INSTALLATION OF OFFSHORE PLATFORMS LA INSTALACIÓN DE PLATAFORMAS OFFSHORE
IN NIGERIA ON THE OFON 2 PROJECT EN NIGERIA EN EL PROYECTO OFON 2
Ludovic Lamberdière, Saipem sa - Vincent Bischoff, Saipem sa Ludovic Lamberdière, Saipem sa - Vincent Bischoff, Saipem sa
In November and December 2013, a fleet of vessels working for Saipem En noviembre y diciembre de 2013, una flota de barcos que trabajaba para
was mobilised on the Ofon oil field in Nigeria to install a new offshore living- SAIPEM fue movilizada en el campo petrolero de OFON, en Nigeria, para instalar
quarters platform and the foundation structures of a new platform for process una nueva plataforma offshore de área de vivienda, así como las estructuras de
units in order to increase oil production at the complex and exploit the gas that cimentación de una nueva plataforma para las unidades de proceso, con objeto
was previously burned. This forty-day installation campaign was the culmination de aumentar la producción de petróleo del complejo y explotar el gas que
of several years of preparation, with subcontractors and the production yards, anteriormente se quemaba. Esta campaña de instalación de cuarenta días marca
of structures located in Nigeria, France, the Netherlands, Germany and the la culminación de varios años de preparación con los subcontratistas y los
Congo. The installed platforms were delivered to Total, operator of the field, astilleros de fabricación de las estructuras situados en Nigeria, Francia, Holanda,
who will complete, connect and commission them. m Alemania y el Congo. Las plataformas instaladas se entregaron a Total, operador
del campo, que las completará, conectará y pondrá en servicio. m
LE PORT DE CHERBOURG S’INSCRIT DANS LE DÉVELOPPEMENT DE L’INDUSTRIE DES ÉNERGIES MARINES RENOU-
VELABLES AVEC LA CONSTRUCTION D’UN QUAI DE FORTE CAPACITÉ POUR CHARGER LES FUTURES ÉOLIENNES.
LA SOLUTION TECHNIQUE retenue comprend deux RIDEAUX DE PAROIS MOULÉES. CES TRAVAUX SONT réalisés
AVEC D’IMPORTANTS MOYENS, SELON UN PHASAGE COMPLEXE. BARGES, DRAGUE, GRUES ÉQUIPÉES DE BENNES
MÉCANIQUES ET ENGINS DE TERRASSEMENT SONT à l'œuvre POUR OFFRIR AU PORT DE COMMERCE UN QUAI
DIGNE DES ÉOLIENNES GÉANTES À VENIR.
© Photothèque SBF
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Le projet Lorsque la digue atteint un certain Les deux machines sont utilisées
L’appel d’offres initial proposait un niveau, les travaux sont poursuivis à la en parallèle pour l’excavation des
ouvrage de type quai danois. Au terme marée avec des moyens de terrasse- 4- Chalands et panneaux de paroi moulée. Entre le
plateformes de
de différents tours de consultation, le ment terrestres : tombereaux et pelle. forage en rade quai principal et le « retour sud »,
groupement constitué de Soletanche Cette phase est achevée quand une de Cherbourg. la paroi moulée varie d’une épaisseur
Bachy France et Atlantique Dragage digue de 25 m de large est montée à 5- Quai existant 1 200 mm à 22 m, à une épaisseur
( groupe Boskalis ) a remporté le projet la hauteur du quai existant. au premier plan, 1 000 mm à 18 m. Ceci représente
avec une variante. Dans la solution rete- Ces travaux ont eu lieu entre février digue temporaire au total 14 000 m 3 de béton armé
nue, le quai est constitué d’un double 2013 et août 2013. émergente. et 1 700 t d’acier. La paroi moulée
rideau de parois moulées, liaisonnées constitue une enceinte étanche. Cette
par des tirants. Paroi moulée 4- Barges and caractéristique est importante pour
Les travaux sont à réaliser selon et terrassements drilling platforms le terrassement qui suit.
in the Cherbourg
3 phases alternant travaux maritimes La digue temporaire est ensuite occu- roadstead. Les cages d’armatures sont assem-
et travaux à terre. Ceci est détaillé dans pée par l’atelier de paroi moulée. Sole- 5- Existing quay blées sur place. Elles contiennent des
le paragraphe suivant. tanche Bachy France mobilise pour in the foreground, réservations pour l’ancrage des tirants
l’occasion deux outillages (figure 6) : emerging tempo- (figure 7).
phasage des travaux une grue équipée d’une benne méca- rary breakwater. La réalisation de la paroi moulée a eu
Première phase de dragages nique et une autre grue équipée d’une lieu d’octobre 2013 à février 2014.
Le chantier démarre avec l’intervention benne hydraulique. La butée de la paroi moulée dans le
d’Atlantique Dragage et de moyens substratum rocheux est assurée par
nautiques conséquents : deux foreu- des pieux-racines. Ceci signifie que la
ses sur plates-formes autoélévatrices paroi moulée est fichée dans le rocher
(figure 2), une drague à pelle et des et ancrée ultérieurement à l’aide de
chalands à clapets (figure 3). pieux métalliques inclus pour moitié
Atteindre les profondeurs demandées dans la paroi et pour moitié dans le
pour le cercle d’évitage et la souille rocher.
nécessite d’éliminer une épaisseur de Ainsi, un atelier de petite perforation
rocher variant de 0 à 6 m. À l’aide d’une succède à l’atelier de paroi moulée. On
foreuse sur plateforme, ce schiste sain réalise les pieux dans des réservations
est miné suivant un maillage défini par laissées dans les cages.
ses caractéristiques mécaniques. Après
explosion, le schiste dérocté, maniable Génie civil
avec un godet, est chargé à bord de La partie béton s’achève avec le cou-
chalands (figure 4). Ceux-ci viennent se lage d’une poutre de couronnement
positionner au droit de la digue à ériger au droit de la paroi moulée recépée
et libèrent le matériau au fond de l’eau. (figure 8). Cet ouvrage linéaire de
La succession de ces clapages conduit hauteur 1,20 m et de largeur 2,40 m
à l’élévation de la digue. constitue la poutre de quai définitive.
La digue est en forme de « L ». Cette poutre supporte les apparaux de
La grande partie mesurant 220 m est quais (nez de quai, ancrages pour bol-
orientée nord / sud comme le quai des lards ou défenses d’accostage).
Flamands existant et son allongement À l’avant du quai, en parallèle de la
à réaliser. La petite partie en retour réalisation de la poutre, des massifs
de 130 m, est orientée ouest / est et en béton armé sont réalisés, fixés à
appelée « retour sud ». Ainsi, la digue la paroi moulée tous les 16 m.
se raccorde sur l’existant en ses deux Ils contiennent les ancrages des
extrémités : d’une part sur le quai des défenses d’accostage et transmettent
Flamands (en son extrémité nord ), les efforts d’accostage à la paroi moulée.
d’autre part à l’extrémité est du « retour À l’heure où cet article est écrit, le
sud » au terre-plein existant qui est un chantier est dans la phase de réalisa-
talus couvert d’enrochements (figure 5). 5 tion du génie civil.
© Photothèque SBF
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7
PRINCIPALES QUANTITÉS
Quai :
• Allongement du Quai des Flamands : 220 m de quai avec une souille
de 22 m de profondeur.
• Retour sud : 100 m de quai avec une souille de 18 m de profondeur.
Dragage : 200 000 m 3 pour réaliser un terre-plein de 2 ha.
Paroi moulée : 14 000 m 3 de béton.
24 mois de travaux
INTERVENANTS
Maître d’ouvrage : Ports Normands Associés
Maître d’œuvre : Ports Normands Associés
Assistant Maître d’ouvrage : Artelia
Coordinateur Sécurité et Protection de la Santé :
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Bureau Veritas
Entreprise : groupement de Soletanche Bachy France (mandataire)
et Atlantique Dragage (groupe Boskalis)
11
abstract
A LARGE-CAPACITY QUAY UN MUELLE DE GRAN CAPACIDAD
IN CHERBOURG EN CHERBURGO
Quentin Desjars, Soletanche Bachy Quentin Desjars, Soletanche Bachy
Ports Normands Associés, the port authority owning the ports of Caen- Ports Normands Associés, autoridad portuaria propietaria de los puertos
Ouistreham and Cherbourg, has decided to equip the commercial port of de Caen-Ouistreham y Cherburgo, ha decidido equipar el puerto comercial
Cherbourg with a quay of bearing capacity 15 tonnes /sq.m. This structure will de Cherburgo con un muelle de una capacidad de carga de 15 t /m 2. Esta obra
be used for loading offshore wind turbines. The contract was won by the se utilizará para las cargas de aerogeneradores offshore. El consorcio formado
consortium consisting of Soletanche Bachy and Atlantique Dragage (Boskalis por Soletanche Bachy y Atlantique Dragage ha obtenido el contrato. Las obras
Group). The works require substantial facilities provided by various contractors. requieren medios importantes que proceden de diferentes participantes.
Through rock excavation by dredging, a temporary breakwater was erected in La excavación en roca, cuyos productos son dragados, permite levantar un
which two diaphragm wall curtains were executed. After connecting these dique temporal en el que se realizan dos pantallas de pared moldeada. Después
curtains with tie anchors and backfilling, a final dredging phase uncovered the de la unión de estas pantallas con tirantes y relleno, una última fase de dragado
diaphragm wall quay. This project is intended for handling wind turbine masts. m descubre el muelle de pared moldeada. Este proyecto está destinado a
la manutención de mástiles de aerogeneradores. m
Le Terminal GNL (Gaz Naturel Liquéfié) et sa jetée, situés sur Barrow Island à 70 km au large de la côte
ouest de l’Australie, constitue le plus important projet d’exploitation de ressources naturelles
en Australie et aussi l’un des plus complexes en raison, notamment, des contraintes environnemen-
tales. Le projet Gorgon, opéré par la filiale australienne du groupe Chevron, est mené en partena-
riat par Chevron Australie (47,3 %), ExxonMobil (25 %) Shell (25 %), Osaka gas (1,25 %), Tokyo Gas (1 %)
et Chubu Electric Power (0,417 %). Saipem, associée en consortium avec Leighton (Australie), a signé
avec Chevron Australia et Kellogg JV le 11 novembre 2009 le contrat clé en main de réalisation de
la jetée de chargement de GNL de GORGON.
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4a 4b
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4c 5
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8a 8b
Associé à la jetée, le projet comprend 6- Chargement support reposent à la fois des travées et de productivité, qui ont ensuite
également : d'une lyre pour les réseaux de tuyauteries de GNL, été transportées par barges jusqu'à
à La construction d’un quai de de tuyauteries condensats, système incendie, diesel, Perth ( Australie) ;
sur le yard KHL
déchargement de 170 m, constitué en Malaisie. etc. et des travées pour les circulations à Les travées routières et piétonnes
de caissons circulaires de 12,5 m 7- Jacket des routière et piétonne. (figure 9) ;
de diamètre permettant l’approvi- plateformes de Cette jetée a requis environ 350 000 à Les 1 310 dalles béton, intégrées
sionnement du terminal pendant et chargement sur heures de travail toutes disciplines dans les travées routières.
après les travaux de construction ; le yard Saipem confondues allant de l’ingénierie aux Kencana ( M alaisie ) a produit
en Indonésie.
à La fabrication et l’installation des achats en passant par les méthodes, 14 000 t de structures métalliques :
pieux délimitant le chenal d’accès 8a & 8b- Structure les études navales, le suivi des sous- à L’assemblage des travées et l’ins-
des plateformes
pour les navires ; de chargement traitants, etc., réalisées principalement tallation des conduites ainsi que
à Les pontons flottants pour l’amar- sur le yard Saipem chez Saipem à Paris, le reste dans ses la fabrication de ces modules ont
rage des remorqueurs lors de la en Indonésie. bureaux en province ( Lorient, Brest, fait appel à un nombre d’activités
phase d’exploitation. Pau, Lyon ) et aussi à Lima au Pérou. très variées telles que soudure
6- Loading acier, soudure inox, galvanisation,
Principe de Construction a piping loop Préfabrication peinture, isolation des lignes cryo-
La jetée est constituée de 54 caissons in the KHL Yard La préfabrication s’est répartie géogra- géniques GNL, etc., respectant les
in Malaysia.
en béton circulaires, dont le diamètre phiquement entre l’Indonésie, la Malai- critères de qualité en accord avec
7- Jacket of loa-
varie entre 20,5 m et 26 m pour une ding platforms sie et la région de Perth en Australie, les standards requis par l’indus-
hauteur comprise entre 6 et 8 m, et in the Saipem sur 4 unités principales de production trie GNL et les spécifications des
2 caissons rectangulaires de 23 m par Yard in Indonesia. (figure 3). normes australiennes (figure 10).
28 m. Ces caissons sont complètement 8a & 8b- Struc- PT Hanjung à Sumatra (Indonésie) Saipem Karimun ( Indonésie) a pro-
immergés une fois installés. ture of loading a produit un total de 19 000 t de struc- duit 4 600 t de structures métalliques:
Des structures métalliques sur pieux platforms in tures métalliques et 5 400 m 3 de béton: à Les plateformes de chargement,
the Saipem Yard
sont scellées dans les caissons, dans in Indonesia. à Les structures métalliques suppor- les pieux délimitant les chenaux
les réservations prévues à cet effet. tant les travées, assemblées à l’en- d’accès et les pontons flottants pour
Sur ces structures métalliques formant vers pour des raisons de sécurité les remorqueurs ( figures 6 & 7 ).
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10
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9 11
AMC à Perth (Australie) : Ainsi, par exemple, des procédures 9- Retournement prédéfinie pour la mise en flottaison
à Fabrication des caissons béton particulières de ballastage des pontons des structures des caissons (figure 11). La structure
supports de
( 56 unités, 50 700 m 3 ) ; ont été développées afin d’éviter toute travées sur le compartimentée des caissons en béton
à Opérations de retournement des contamination des eaux environnantes yard AMC à Perth. et un ballastage préliminaire à l’eau de
structures supportant les travées à de Barrow Island avec des eaux prove- 10- Chargement mer permettent d’assurer leur stabilité
l’aide d’un portique ( 500 t ) et leur nant d’autres écosystèmes. des caissons sur et leur flottabilité durant leur remor-
scellement dans les caissons ; navire semi-sub- quage jusqu'à leur emplacement final.
mersible sur le
à Mise en place des accès tempo- Mise en place des caissons yard AMC à Perth. Des treuils permettent à l’opérateur de
raires et colonnes de ballastage des La mise en place des caissons respecte 11- Caissons
contrôler la position du caisson pendant
caissons pour opérations d’immer- 5 étapes successives : sur barge semi- la phase d’immersion en s’aidant des
sion. Le nettoyage : Préalablement à l’ins- submersible à informations données par les GPS et
Au total, 33 voyages transocéaniques tallation des caissons, le fond marin est Barrow Island. ainsi d’installer le caisson avec une pré-
depuis l’Asie ont été nécessaires pour nettoyé de ses sédiments pour assurer 9- Overturning cision de +/- 20 cm. En parallèle, l’im-
acheminer les modules ou structures un appui homogène. span support mersion est contrôlée depuis une barge
prêtes à installer et 17 voyages depuis L’assise : Pour chaque caisson, une structures in avec une table de commande indi-
Perth par barge semi-submersible pour assise en ballast est préparée à l’aide the AMC Yard quant pour chaque cellule du caisson
in Perth.
les caissons béton (figure 11). d’un niveleur hydraulique sous-marin. les volumes d’eau pompés en temps
L’adaptation des méthodes de travail Cet équipement est contrôlé depuis 10- Loading réel. Les colonnes de stabilité assurent
caissons on
sur les unités de fabrication, en respec- une barge en surface et inspecté par semi-submer- l’équilibre et le contrôle des transferts
tant les exigences de la quarantaine, des plongeurs. Le nivellement a été sible vessel in d’eau jusqu’à l’immersion complète du
a donc permis d’éviter la propagation atteint avec une précision inférieure the AMC Yard caisson à des profondeurs variant entre
in Perth. -5,00 et -16,00 m (figures 12 & 13).
de végétaux et d’organismes terrestres à +/- 50 mm.
et marins allochtones, considérés L’immersion : À leur arrivée à Barrow 11- Caissons Au plus fort de l’activité de mise en
on semi-submer-
comme nocifs pour l’environnement Island les barges semi-submersibles sible vessel at place, ce sont jusqu'à 9 caissons qui ont
particulier de Barrow Island. sont ballastées suivant une séquence Barrow Island. été installés sur une période de 30 jours.
12 13
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14 15
La protection : pour éviter les phé- 12- Installation en 2 lignes parallèles comprenant, mière travée reliant la jetée à la digue :
nomènes d’affouillement, des enroche- des caissons. pour l’une, 35 travées routières et, 90 m de long pour un poids de 542 t.
ments jusqu’à 6 t sont mis en place au 13- Immersion pour l’autre, 50 modules contenant Les opérations de levage et leur prépa-
pied des caissons à l’aide d’une pelle des caissons. les conduites pour liquides et gaz ration sont assurées par 150 personnes
hydraulique à grappin (figure 15). 14- Installation (figure 19). vivant à bord du navire assurant la
des enroche-
Le ballastage : Le caisson est ensuite ments. Des lyres de dilatation pour absorber les continuité 24h /24, 7 j / 7.
rempli de minerai de fer (magnétite), 15- Ballastage
différentiels thermiques des conduites Une fois les travées installées, les opéra-
d’une densité intrinsèque de 4 t / m 3, des caissons. GNL et des zones de croisement sont tions de soudure et de boulonnage des
à l’aide d’un convoyeur positionné sur disposées le long de la jetée tous les conduites (15 par travée) peuvent être
une barge. Ce matériau a été sélec- 12- Installing 230 m (figure 17). effectuées. Plus de 1 100 joints sont
tionné pour réduire les volumes à the caissons. Une fois les caissons mis en place et nécessaires pour raccorder l’ensemble
mettre en place dans les cellules du 13- Immersion ballastés, le niveau final des structures du réseau de tuyauterie de la jetée.
caisson et permettre d’atteindre des of caissons. supports est ajusté afin d’assurer un De la même façon, la continuité de l’ac-
cadences maximales de 1 700 t par 14- Installing niveau horizontal fini à +/- 5 mm. cès routier est assurée par des dalles
poste (figure 14). Tous les matériaux riprap. Ces structures sont alors prêtes à de transition et la mise en place de
tels que ballast, minerai de fer ou 15- Caisson recevoir les travées. Ces dernières 2 000 m 3 de béton sur les plateformes
enrochements sont chargés depuis ballasting. d’une longueur de 70 m en moyenne de chargement.
le port de Dampier et transportés par sont mises en place à l’aide d’une Toutes les activités, marines et ter-
barges jusqu'à Barrow Island après des barge équipée d’une grue de 1 100 t restres, sont réalisées en continuité
contrôles de quarantaine rigoureux. (figure 16). 7 j / 7, de jour comme de nuit. De ce fait,
À ce jour 78 des 137 levages lourds en raison d’une forte concentration de
Installation incluant plateformes opérationnelles, de tortues marines sur Barrow Island, des
des superstructures chargement, dauphins d’amarrage et règles très strictes sur les éclairages
La jetée, située à 15 m au dessus passerelles d’accès ont été effectués. ont été imposées par le client Chevron
du niveau de la mer, est configurée Le plus imposant a été celui de la pre- et par le gouvernement australien.
16a
16b
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17 18
En effet les bébés tortues utilisent la nationale, mais également la démo- 16a & 16b- Jetée. Tous les collaborateurs sont transfé-
lumière des étoiles et de la lune pour bilisation des barges en cas d’alerte 17- Lyre rés en avion depuis Perth ( logistique
rejoindre la mer. Pour éviter de les cyclonique. Pendant la même période de dilatation assurée par Chevron) et logés sur des
désorienter, tous les éclairages sur les près de 4 000 personnes ont travaillé de tuyauteries. barges-hôtels ou sur la barge principale
lieux d’opérations ont dû répondre à sur les différents sites de fabrication et 18- Installation de levage.
d'une travée
des critères spécifiques de longueur de construction en Europe, en Asie et routière.
Le partenariat avec une entreprise
d’onde et d’intensité. en Australie, dont 800 personnes sur australienne a permis de mieux
Barrow Island. appréhender les problématiques spé-
16a & 16b- Jetty.
les moyens maritimes Les équipes opérant sur Barrow cifiques à ce pays comme la gestion
et les hommes Island travaillent en mode FIFO ( Fly 17- Piping ex- des syndicats, le recrutement de per-
pansion loop.
Lors de la phase d’activité maximale, In / Fly Out ) comme la grande majo- sonnel spécialisé et la mobilisation
18- Installing
le projet a mobilisé jusqu'à 83 navires rité des personnes employées sur des a road span. d’équipements maritimes conformes
et pontons incluant 17 remorqueurs projets miniers, pétroliers ou gaziers aux conditions et règlements propres
assurant la logistique locale et inter- en Australie. à l’Australie.
abstract
GORGON AUSTRALIA: AN LNG JETTY PROYECTO GORGON Australia
IN AN AUSTRALIAN NATURAL PARK MUELLE DE CARGA DE GAS NATURAL LICUADO
Saipem sa : OLIVIER GUINET - DAVID FRONTINI Saipem sa : OLIVIER GUINET - DAVID FRONTINI
The Gorgon Project Jetty, located on Barrow Island 70 km from the coast El proyecto Gorgon Jetty, ubicado en la isla Barrow a 70 km de la costa
of Western Australia and forming part of the Gorgon LNG Terminal, has been de Australia Occidental y parte de la terminal GNL de Gorgon, fue confiado por
entrusted by Chevron to the Saipem SA/SPCM/Leighton consortium. Chevron al consorcio de empresas Saipem SA / SPCM / Leighton. El muelle con
The 2,100-metre jetty employs a unique and complex design based on una longitud de 2.100 m es único y cuenta con un diseño complejo basado en
56 concrete caissons supporting 37,600 tonnes of pipe racks and roadways 56 cajones de hormigón que soportan 37.600 toneladas de tubería y pavimento
manufactured in yards located in Indonesia, Malaysia and Australia. m fabricados en astilleros ubicados en Indonesia, Malasia y Australia. m
1
© Balineau
CERTAINES TECHNIQUES DE FORAGE EN ROCHE DURE, ROTATION EN CIRCULATION INVERSE ET CLUSTER DRILL,
ONT GRANDEMENT PROGRESSÉ AU COURS DES DERNIÈRES années. UN TOUR D’HORIZON DE CES AMÉLIORATIONS
EST DRESSÉ AU TRAVERS DE DEUX CHANTIERS RÉCENTS : LE QUAI MULTI-USAGERS DU PORT DE SEPT ÎLES
AU QUÉBEC POUR LA PREMIÈRE TECHNIQUE ET LE QUAI PÉTROLIER DU PORT DE DEGRAD DES CANNES EN GUYANE
POUR LA SECONDE.
L
a maîtrise du forage de petit diamètres sont généralement com- 1- Quai multi-usa- le rocher et ancrés au moyen de
diamètre destiné aux travaux pris entre 1 et 3 mètres. Jusqu’à un gers de Port de Sept- micropieux ou encore d’utiliser des
îles, structure en
de micropieux, d’injection, de passé récent les techniques étaient attente de pose de pieux forés à l’aide d’une technique
tirants d’ancrage ou de recon- relativement limitées en nombre et la dalle supérieure. traditionnelle jusqu’au rocher et de
naissance de sol permet, depuis en puissance : forage en rotation, les prolonger par des micropieux
longtemps, de traverser aisément carottage, trépan, pré-minage. Cela 1- Multi-users quay formant des racines comme on peut
tout type de formation y compris un a souvent contraint les concepteurs at Port de Sept-îles, le voir sur la figure 2. Cette solution
Structure pending
substratum rocheux très résistant. d’ouvrages maritimes à utiliser des placing of the top présente l’inconvénient de faire inter-
Pour les pieux et ducs d’Albe, les ouvrages poids en béton posés sur slab. venir plusieurs types de machines
2 3
© Balineau © Bermingham
de forage différentes et de multiplier 2- Exemple de une force d’appui sur l’outil de forage tés dans le cluster de manière à
le nombre de phases, allongeant ainsi solution pour adéquats. ce qu’ils couvrent l’intégralité de la
les délais d’exécution, tout en pré- ancrer un pieu surface de forage lors de la rotation
dans un rocher Le fluide de forage est envoyé par
sentant des modes de transfert de résistant. l’espace annulaire du forage et les de ce dernier (figure 8). Les marteaux
charges parfois discutables. 3- Principe de sédiments sont renvoyés à la surface n’ont pas besoin d’être entraînés
Au cours des cinq dernières années la circulation par l’intérieur du train de tiges comme en rotation de manière individuelle.
les techniques de forage de roche en inverse. indiqué sur la figure 3. À titre d’exemple un cluster drill de
gros diamètre ont évolué très rapi- Les techniques de forage basées 1 220 mm comporte 9 marteaux.
dement en termes de puissance de 2- Example sur l’utilisation d’un ou plusieurs Au-delà de 1 600 mm de diamètre,
forage, permettant ainsi aux concep- of a solution marteaux fond-de-trou permettent un trou pilote suivi d’un alésage au
teurs de ne plus être limités par les for anchoring de reculer les limites de résistance diamètre souhaité (3 mètres maxi-
a pile in a hard
difficultés de forage. rock. à des valeurs allant jusqu’à plus de mum) est généralement nécessaire
Ces techniques de forage se divisent 3- Counter- 500 MPa, tout en permettant, pour pour rester dans des débits raison-
en deux grandes familles : le forage flush drilling certaines techniques, de forer avec nables d’air comprimé.
en rotation en circulation inverse et principle. un diamètre légèrement supérieur Ces techniques sont en effet très
les techniques dérivées du marteau au diamètre extérieur du tube métal- consommatrices en énergie du fait
fond de trou. lique, permettant ainsi un chemisage de l’importante demande en air com-
Le forage en rotation en circulation simultané du forage. primé (100 m 3/ min en 1 200 mm de
inverse existe depuis longtemps, au Il est intéressant de noter que la ré- diamètre par exemple) mais permet-
travers d’ateliers très lourds qui sont sistance a peu d’influence sur la tent de forer des terrains que l’on
fixés au sommet d’un tubage pro- vitesse d’avancement de ces outils : ne pouvait pas forer à des cadences
visoire. Les inconvénients majeurs pression simple se situe idéalement l’augmentation de résistance va sur- économiques avec des techniques
étaient la lenteur de la méthode due en dessous de 135 MPa. Au-delà, tout entraîner une usure plus impor- plus traditionnelles.
aux manipulations du train de tiges la productivité diminue rapidement tante de ceux-ci. Au final, la consommation totale reste
(éléments courts et lourds) et à la avec la résistance et la limite éco- Jusqu’à un diamètre de 1 200 mm constante : ce que l’on consommait
nécessité de mettre en œuvre une nomique est de l’ordre de 200 MPa. on peut envisager de travailler en quelques jours est consommé en
longueur suffisante de tubage de tête Exceptionnellement, on trouve des avec un taillant unique pleine face. quelques heures.
pour reprendre un couple et un appui exemples jusqu’à 300 MPa. Au-delà, l’utilisation d’un cluster Nous allons maintenant exposer les
sur l’outil élevés. La méthode consiste à forer à l’aide comprenant plusieurs marteaux de détails d’un chantier caractéristique
Cette technique permet de forer des d’un outil composé de molettes en petite taille (6 à 8 pouces) est indis- récent pour chacune de ces tech-
roches dont la résistance à la com- appliquant un couple de rotation et pensable. Les marteaux sont implan- niques.
4
© Balineau
Exemple de chantier à un groupement Pomerleau-Bermin- 4- Plan masse Dans un premier temps, les tubes
de forage en circulation gham. Balineau a apporté une assis- du quai multi- métalliques ont été mis en place par
usagers.
inverse : Port de Sept-îles tance technique à Bermingham sur vibration au moyen d’un vibreur HPSI
au Québec cette opération. 1600 ( moment d’excentricité 184 mkg )
Le port de Sept-îles est situé à Pointe L’ouvrage est un appontement et doit 4- Layout plan jusqu’au toit rocheux à l’aide de guides
of the multi-
Noire sur la rive gauche de l’estuaire supporter les efforts d’accostage et user quay. métalliques sur pieux provisoires. Ces
du Saint-Laurent dans la province de d’amarrage des navires aboutissant à guides permettant de positionner l’inté-
Québec. Début 2012 l’autorité por- une conception basée sur des pieux de gralité des pieux d’une même file.
tuaire a lancé un appel d’offres pour la grand diamètre dont certains doivent Les tubes ont ensuite été forés jusqu’au
construction d’un nouveau quai multi- être inclinés. L’approche permet d’at- rocher au moyen de bennes bi-câbles
usagers, ouvrage sur pieux constitué teindre une zone dont la bathymétrie à Quai Leffer LKG1-180, pour des questions
d’une approche de 420 m de long et garantit le tirant d’eau des navires pré- 88 pieux en tubes métalliques de dia- de rapidité d’exécution et pour concen-
d’un quai de 450 m de long offrant vus pour le quai. Un total de 130 pieux mètre extérieur 1 829 mm épaisseur trer le temps de forage des appareils
deux postes à quai pour un budget total métalliques forme l’ouvrage avec la 25,4 mm d’une longueur de 48 à lourds sur les terrains qui les néces-
de 220 millions de dollars canadiens. décomposition suivante : 60 mètres dont certains inclinés à 1 : 6. sitaient.
La vocation première de cet ouvrage à Approche On trouvera sur la figure 4 un plan La principale amélioration apportée
est la manutention de minerai de fer 24 pieux en tubes métalliques de dia- masse du chantier où sont dessinés par rapport aux méthodes classiques
avec une capacité de 50 000 tonnes mètre extérieur 1 219 mm épaisseur l’approche et le quai principal. consiste à avoir la tête de forage qui
par an. Le marché a été attribué début 19,5 mm d’une longueur de 13 à 33 m L’installation des pieux de diamètre n’est plus fixe par rapport à la tête de
septembre 2012 à l’entreprise cana- 18 pieux en tubes métalliques de dia- 1 829 mm a débuté la dernière pieu mais mobile sur une glissière.
dienne Pomerleau qui a sous-traité la mètre extérieur 1 524 mm épaisseur semaine de février 2013 pour se ter- Cette pratique, dénommée « single
mise en place des pieux métalliques 25,4 mm d’une longueur de 36 à 54 m miner début novembre 2013. pass » permet de réaliser l’intégralité
Exemple de chantier
de forage au cluster drill :
le quai pétrolier du port
de Dégrad des Cannes
Trois des quais de ce port ont été réha-
bilités au cours des quatre dernières
années avec des pieux forés à l’aide de
© Balineau
Avant ces trois derniers chantiers les la rotation du cluster par l’intermé-
pieux étaient battus au refus et prolon- diaire d’un train de tige alimenté en
gés par des micropieux racines du fait air comprimé. Le nombre de marteaux
de la résistance élevée du substratum et la charge d’eau nécessitent un
rocheux. volume d’air important de l’ordre de
L’expérience acquise sur le chantier du 120 000 l/ mn. L’ancrage de 3 à 4 m
quai N°1 a permis d’éviter toute phase est réalisé en moyenne dans la journée,
de mise au point de la méthode qui le temps de forage pur étant de 3 à
a ainsi été reproduite intégralement. 4 heures. Là encore la technique du
Les incertitudes sur ce genre d’opé- « single pass » est utilisée pour suppri-
ration portent généralement sur le mer les manœuvres de tige et réduire
débit et la pression d’air nécessaires ainsi le temps de forage.
au bon fonctionnement du cluster drill. à Le tube définitif est alors posi-
Il vaut mieux viser toujours au-dessus tionné dans le forage, puis scellé avec
des recommandations du constructeur du béton sur la hauteur de l’ancrage
pour pallier des pertes de charge qu’il augmentée d’un mètre. Dans une deu-
est difficile d’estimer a priori. La géo- xième phase, l’espace annulaire entre
logie de la zone est caractérisée par 6 la gaine perdue et le tube du duc-
© Balineau
un substratum de roches éruptives et d’Albe est rempli au coulis jusqu’au
cristallines de type diorite à gros grains niveau du terrain naturel. La gaine
noirs et blancs avec des filons ( dykes ) à Une gaine perdue métallique en perdue est ensuite recépée.
de dolérite, roche éruptive micro-cris- diamètre 1 400 mm est vibrofoncée au 6- Résistance
talline de couleur noire. De façon géné- refus, puis curée au trépan émulseur à la compres- Conclusion
rale, le substratum rocheux du site est jusqu’à la roche saine. sion simple Les techniques de forage en terrain
très fracturé en sa partie et altéré sous à Le forage dans la roche (diorite de la roche. dur font l’objet d’une évolution perma-
différentes formes allant de la roche et dolérite) est ensuite réalisé à l'aide 7- Outil de nente : forage en single pass aussi bien
faiblement altérée à l'arène granitique d'un cluster drill de diamètre 1 220 mm forage circula- pour la rotation en circulation inverse
tion inverse.
constituée de sables argileux hétéro- regroupant 9 marteaux fond de trou 6 " que pour le cluster-drill, utilisation du
gènes. Dès que l'on atteint la roche équipés de taillants 8 " (figures 8 et 9). principe de la circulation inverse sur
saine, les valeurs de résistance à la Une cloche à sédiments est positionnée 6- Simple les cluster-drills ( permettant de ne
compressive
compression simple montent à environ au-dessus du cluster pour permettre la strength of plus avoir à remonter l’outil pour vider
180 MPa. Les sédiments marins, qui récupération des cuttings (figure 10). the rock. la cloche à sédiments et de limiter
recouvrent le substratum sur quelques La roche est réduite à l’état de sable 7- Reverse les chocs sur les taillants à chaque
dizaines de centimètres sont consti- grossier. circulation manœuvre), utilisation de marteaux
tués d’argile bleue et de sables plus ou L’outil est monté sur une foreuse de drilling tool. dont l’alimentation se coupe, notam-
moins argileux. type Casagrande B125 qui entraine ment en cas de frappe à vide.
© Balineau
© Balineau
8 10
abstract
OPTIMISATION OF DRILLING TECHNIQUES OPTIMIZACIÓN DE LAS TÉCNICAS
IN MARITIME WORKS DE PERFORACIÓN EN TRABAJOS MARÍTIMOS
Hervé DUPLAINE, BALINEAU Hervé DUPLAINE, BALINEAU
In the past five years, large-diameter drilling techniques (1 to 3 m ) in hard Durante los cinco últimos años, las técnicas de perforación de gran
ground have made great progress. Reverse circulation rotary drilling and diámetro (de 1 a 3 m) en terreno duro han progresado considerablemente.
techniques based on the use of one or more down-the-hole drills with or Las perforaciones en rotación con circulación inversa y las técnicas basadas
without simultaneous tubing make it possible to drill hard rocks of simple en la utilización de una o varias perforadoras neumáticas de percusión con
compressive strength ranging from 100 to 500 MPa. Two recent port projects entubado simultáneo o no, permiten perforar rocas duras cuya resistencia a
carried out with these techniques are described, together with recent and la compresión simple está comprendida entre 100 y 500 MPa. Se presentan
ongoing developments. This progress means that the designers of maritime dos obras portuarias realizadas recientemente con estas técnicas, así como las
structures are no longer limited in their choice of foundations. m evoluciones más novedosas y las que se están poniendo a punto. Gracias a
estos progresos, los proyectistas de obras marítimas ya no estarán limitados
en la elección de cimentaciones. m
PORT CAMARGUE :
PROJET ECODREDGE-MED.
Un concept inédit de dragage
et de valorisation des sédiments
AuteurS : Caroline JUANOLE, Ingénieur Etudes, EMCC - Michel Cavaillès, directeur de Port Camargue -
Nadège ARTIGUE, Chargée de communication, EMCC
LE PORT DE PLAISANCE DE PORT CAMARGUE, CRÉE EN 1969, S’EST ENGAGÉ DEPUIS LES ANNÉES 2000, DANS UNE
DÉMARCHE ENVIRONNEMENTALE QUI A ABOUTI, EN 2010, AU LANCEMENT DU PROJET DE R&D ECODREDGE-MED
PORTANT SUR LE DRAGAGE. SÉLECTIONNÉ DANS LE CADRE D’UN APPEL À PROJET NATIONAL DE R&D, LE PROJET
ECODREDGE-MED A PERMIS DE LANCER, EN JANVIER 2014, UN PREMIER CHANTIER EXPÉRIMENTAL DE DRAGAGE
De PORT CAMARGUE. LA MÉTHODE DE DRAGAGE EST INNOVANTE MAIS SURTOUT LES MATÉRIAUX EXTRAITS SONT
POTENTIELLEMENT RéEMPLOYES LOCALEMENT. CE PROCESSUS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE EST TRANSPOSABLE
À D’AUTRES PORTS DE MÉDITERRANÉE.
genèse du projet consiste à suivre le comportement des matériaux dragués et limitant le stoc- à Le projet rassemble sur un même
ecodredge-med ouvrages dans lesquels les matériaux kage provisoire à terre de matériaux train de barges une drague aspiratrice,
Le projet ECODREDGE-MED s’articule seront réutilisés et à évaluer les impacts pollués par des éléments toxiques. des unités de calibrage des sédiments,
autour de trois grandes étapes. Dans environnementaux, économiques et Le troisième point à respecter consistait des unités de stockage des matériaux
un premier temps, la mise au point des sociaux de ce projet. à valoriser les matériaux extraits non calibrés et un ponton diffuseur. Cette
différents process, avec la caractérisa- pollués sur un site basé à proximité organisation exclusivement nautique
tion des matériaux et le montage admi- principes et innovations du port. Pour ce faire, l’étroite collabo- permet non seulement de ne pas frac-
nistratif. Aux termes de cette phase, du projet ration des partenaires du consortium tionner l’opération sur plusieurs sites
le chantier expérimental peut démar- Dès le lancement du projet ECO- ainsi que la complémentarité de leurs ( dragage / stockage / traitement ), mais
rer afin de valider les choix techniques DREDGE-MED, le consortium devait compétences ont permis de lancer un également de ne pas consommer d’es-
pour le dragage et la valorisation des répondre à trois impératifs, interdi- chantier expérimental reposant notam- pace littoral urbanisé ou protégé pour
matériaux extraits. La dernière étape sant notamment tout rejet en mer des ment sur deux principes novateurs : stocker les sédiments extraits. L’avan-
tage de cette solution exclusivement 1- Vue aérienne déroulement été réalisées sur les zones à draguer,
nautique permet également, en fonction de Port Camar- du chantier pilote afin d’apprécier les qualités physico-
gue.
du site de valorisation, d’effectuer une L’objectif de Port Camargue est de chimiques des sédiments à extraire.
partie du transport des matériaux par 2- Méthodologie retrouver, après plus de quarante En fonction des résultats d’analyses
de dragage et de
barge, et ainsi d’éviter les nuisances traitement des années d’exploitation, une profondeur sur les différents échantillons préle-
habituelles des transports routiers (bruit, sédiments issus moyenne de 3,5 m dans les quatre vés, différentes conclusions quant à
dégradations des chaussées, émission des chenaux. principaux chenaux de navigation qui la nature et la classification des maté-
de gaz à effet de serre...) (figure 2). desservent le port et les zones tech- riaux ont été dressées.
à La valorisation des matériaux suit 1- Aerial view of niques, soit une surface de dragage à Les éléments fins ou vasards,
les règles suivantes : enlèvement et Port Camargue. de 10,4 ha. inférieurs à 80 microns, se situant
réutilisation des matériaux valorisables 2- Dredging au droit des zones techniques, sont
à l’échelle locale, dépôt sur les fonds and treatment Les travaux fortement contaminés par des pollu-
methodology for
du port des matériaux les moins conta- sediments from préliminaires ants métalliques (cuivre, TBT, plomb,
minés et évacuation vers un centre de the channels. Préalablement au démarrage du pro- zinc), dont la présence est directe-
traitement agréé des matériaux les plus jet, et conformément aux arrêtés en ment liée aux travaux d’entretien des
pollués. vigueur, des séries de carottages ont bateaux.
© photothèque Emcc
© photothèque Emcc
sableux supérieurs à 80 microns sont
exempts de toute contamination supé-
rieure au seuil N1. La présence non
significative de polluants est directe- 3
ment liée à la taille des particules de
sédiments qui ne permet pas la fixation
des contaminants tels que les métaux
Drague aspiratrice stationnaire
lourds et les micropolluants organiques.
Les conclusions émises ci-dessus, ainsi
que l’exploitation des bathymétries du
port, permettent de valoriser les quan-
tités à draguer suivant leur degré de
contamination :
à Volume de matériaux à draguer :
40 000 m 3 ;
à Volume de matériaux supé-
rieurs à 80 microns valorisables :
28 000 m 3 ;
à Volume de matériaux inférieurs à
80 microns redéposés sur le fond
du port : 10 000 m 3 ;
à Volume de matériaux inférieurs à
80 microns contaminés et éva-
cués vers un centre de traitement :
2 000 m 3.
5 6
© photothèque Emcc
7 8
et refoulement vers le ponton de 5- Unité de trai- parois coniques des hydrocyclones. tité de matériaux à extraire ( 2 000 m 3 ),
traitement ; tement mobile Les sables tombent en continu dans de la distance réduite entre les points
à Dégrillage et dessablage des maté- installée sur des chalands au moyen de bandes de dragage et de rejet et du type de
le ponton lors
riaux provenant de la drague par de la seconde transporteuses. Ces bandes transpor- traitement et de stockage de ces maté-
l’unité de traitement installée sur phase de travaux. teuses à déversement permettent de riaux, considérés comme très pollués.
le ponton ; 6- Ponton sur le- s’affranchir d’une pelle mécanique de Pour cette zone, la technique de dés-
à Gerbage des sables dans le chaland quel sera installé chargement, dans un souci d’optimi- hydratation des sédiments par sacs
à couple à l’aide de la sauterelle le matériel de pré- sation des coûts. En fin de parcours, géotextiles, couplée à un dégrillage et
traitement, dégril-
embarquée ; lage et déssablage. les sables présentent une granulométrie dessablage des sédiments dragués, est
à Refoulement des eaux chargées 7- Chaland à cou-
comprise entre 4 mm et 80 µm et sont retenue (figure 10).
en parties fines ( inférieures à ple permettant de ensuite évacués du site de traitement La première étape consiste à créer
80 microns ) vers le ponton dépo- stocker les maté- par chaland. un bassin de ressuyage équipé d’une
seur. riaux extraits. membrane étanche, dans lequel les
La première opération de traitement 8- Schéma Chantier pilote de dragage sacs géotextiles sont placés. Ces der-
consiste à cribler les matériaux dragués de principe du et de traitement niers présentent une longueur de 55 m
ponton déposeur.
afin d’éliminer la part de macro déchets des sédiments issus pour 9 m de largeur et pour une capa-
ou refus ( bois, plastiques, pierres...) qui des zones techniques 1 et 2 cité de rétention de 700 m 3 par sac.
devront être gérés comme des déchets 5- Mobile treat- Ce chantier pilote utilise une technique Afin d’assurer une bonne circulation
ment unit installed
industriels banals ( DIB ). Cette opération on the pontoon plus classique, mais tout aussi tech- des eaux de ressuyage à l’intérieur du
de dégrillage est opérée par le groupe during the second nique, de traitement des sédiments. bassin, un vide de 50 cm est maintenu
de prétraitement ( GP ) assimilable à un work phase. Avec seulement 2 000 m 3 dragués, de part et d’autre de chaque sac géo-
crible vibrant. Le diamètre de passage 6- Pontoon on la part de matériaux fortement pol- textile. Deux pompes sont réparties sur
des grilles du GP sera réglé sur 4 mm. which the preli- lués reste en effet très limitée et le linéaire du bassin afin de renvoyer les
La seconde opération permet de récu- minary treatment, permet donc l’installation de matériel eaux de ressuyage vers les décanteurs
screening and
pérer la fraction valorisable des maté- desanding et de zones de stockage à terre, sur techniques avant rejet au port.
riaux dragués à savoir le sable. equipment will une faible surface, sans incidence sur En amont de ce dispositif de stockage
Le dessablage est également réalisé be installed. la préservation du littoral. des matériaux, une unité de dégrillage
sur le groupe de prétraitement au 7- Coupled barge Le dragage des deux surfaces for- et dessablage est implantée.
moyen du module composé de deux capable of storing tement polluées, situées en zones Elle permet l’optimisation des quanti-
extracted mate-
hydrocyclones. rials. techniques 1 et 2, s’effectue à l’aide tés de matériaux fortement contaminés
Basée sur la force centrifuge, cette d’une drague aspiratrice de plus faible à évacuer en centre de traitement et
8- Block diagram
séparation aura pour effet de plaquer of the treatment rendement (figure 9). Le choix de cette une valorisation des sables supérieurs
les éléments denses (sables) sur les pontoon. machine se justifie par la faible quan- à 80 microns non pollués.
Principaux intervenants
Maître d’ouvrage : Régie Autonome du port de plaisance
de Port Camargue
Partenaires financiers : Fond Unique Interministériel (FUI) /
OSEO / FEDER / Région Languedoc Roussillon
Maître d’œuvre : Régie Autonome du port de plaisance
de Port Camargue
Membre du consortium :
© photothèque Emcc
abstract
PORT CAMARGUE: ECODREDGE-MED PROJECT PORT CAMARGUE: PROYECTO ECODREDGE-MED.
A novel concept for dredging and Un concepto inédito de dragado y
recycling of sediments valorización de los sedimentos
C. JUANOLE, EMCC - M. Cavaillès, Port Camargue - N. ARTIGUE, EMCC C. JUANOLE, EMCC - M. Cavaillès, Port Camargue - N. ARTIGUE, EMCC
In January 2014, Ecodredge-Med, a research & development project on port En enero de 2014, el proyecto de investigación y desarrollo sobre el dragado
dredging initiated by the Port Camargue marina, launched an experimental de puertos Ecodredge-Med, iniciado por el puerto deportivo de Port Camargue,
sediment dredging and treatment project. Via this pilot project, the objective permitió lanzar una obra experimental de dragado y tratamiento de los
for Port Camargue was to regain an average depth of 3.5 m in the four main sedimentos. En esta obra piloto, el objetivo para el Port Camargue era encontrar
navigation channels providing access to the technical areas. Apart from these una profundidad media de 3,5 m en los cuatro canales de navegación
channel deepening works, the feature of the project is to innovate in terms principales que comunicaban las zonas técnicas. Más allá de estas obras de
of dredging methodology, by bringing together on a single barge train all profundización, el proyecto tiene la particularidad de innovar en términos de
the equipment necessary for dredging and for the storage and treatment of metodología de dragado, reuniendo en un mismo tren de barcazas todos los
sediments, thus limiting the onshore storage areas. Lastly, and above all, equipos necesarios para el dragado, el almacenamiento y el tratamiento de los
in this way the extracted materials can be incorporated as a potential sand sedimentos, limitando así las zonas de almacenamiento en tierra. Por último,
resource for local projects. Controlled recycling of the conditioned materials y sobre todo, permite integrar los materiales extraídos como un recurso potencial
thus forms part of a sustainable development process, transposable to other de arena para obras locales. Así, la reutilización controlada de los materiales
Mediterranean ports. m acondicionados permite inscribirse en un proceso de desarrollo sostenible,
extrapolable a otros puertos del Mediterráneo. m
1- 26 juillet
2012, remor-
quage de l’ap-
pontement en
sortie de Penfeld.
1- 26 July 2012,
towing the
landing stage
leaving the river
Penfeld.
1
© ESID Brest
Appontement flottant
de nouvelle génération
pour l’accueil des frégates
multi-missions FREMM à Brest
AuteurS : Yves Stassen, directeur de projet, Ingérop - Viviane Thomas, représentant du conducteur d’opérations, ESID Brest -
Jean-Baptiste Bouyer-Charier, représentant du mandataire du groupement - Yves Robin, directeur de projet, DCNS
La Base Navale de Brest accueille les nouvelles frégates européennes multi-missions. De nouveaux
appontements flottants à double pont en béton armé ont été conçus et réalisés pour respecter
un cahier des charges particulier d’amarrage, d’avitaillement et de fonctionnement tout temps.
le contexte européennes multi-missions FREMM destiné aux principales fonctions sui- Charier (mandataire), Ingérop (ingénie-
de l’opération ( figure 2). Ces appontements sont des- vantes : accostage et amarrage des rie), Charier GC (génie civil, dragage),
L’Établissement du Service d’Infrastruc- tinés à remplacer les lignes existantes navires, embarquement et débarque- Demathieu & Bard (génie civil), Ducrocq
ture de la Défense (ESID) de Brest a au quai des flottilles, au sein de la Base ment des piétons, accessibilité aux Ingénierie et Process (construction
lancé en février 2009 un appel d’offre Navale de Brest (figure 3 ). véhicules lourds et légers, raccorde- métallique), DCNS (réseaux, mainte-
pour la conception, la réalisation, Le cahier des charges fonctionnel établi ment aux réseaux et servitudes du nance).
l’entretien et la maintenance de deux par la Marine laissait aux entreprises navire ( hydrocarbure et électricité haute Il a proposé un projet innovant sur le
lignes d’accostage et de stationnement candidates une large initiative dans tension en particulier ). Le groupement principe d’un ouvrage flottant en béton
dédiées à l’accueil des futures frégates la conception d’un ouvrage prototype d’entreprises lauréat est composé de armé à double pont.
2- Nouvelle fré-
gate européenne
multi-mission
FREMM.
3- Situation
du projet : quai
des flottilles.
4- Principaux
éléments du
projet.
2- New FREMM
European multi-
mission frigate.
3- Project
location: Quai
des Flottilles.
© Charier
4- Main elements
of the project. 4
© Charier
5 7
Accessibilité permanente
Le cahier des charges exige l’acces-
sibilité permanente de l’ouvrage aux
véhicules, avec une pente maximale
© Charier
de 13 % sur la passerelle d’accès, quel
que soit le niveau de marée ( figure 7 ). 6
Les contraintes altimétriques pour la
conception de l’ouvrage d’accès sont
les suivantes : des FREMM, qui permet l’utilisation de tacle et permettant une libre circulation. 5- Grue mobile
à Niveau du quai des flottilles coupées de faible dénivelée et de faible Les points de raccordement aux diffé- en service sur
le pont supé-
+ 8,50 m CM, encombrement. Sur le pont inférieur, les rents réseaux de servitude sont, quant rieur de l’appon-
à Niveau de plus basse mer coursives de lamanage sont conçues à à eux, éloignés du front d’accostage et tement.
0.00 m CM, ciel ouvert, en débord de 1,50 m par disposés à l’abri des intempéries sous 6- Organisation
à Niveau de plus haute mer rapport au pont supérieur. Cette dispo- la dalle du pont supérieur. du pont inférieur
+ 8,40 m CM. sition offre aux lamaneurs la visibilité de l’apponte-
Le pont supérieur de l’appontement nécessaire sur le navire et le milieu envi- Valorisation des matériaux ment.
s’élève à 4,30 m au dessus du niveau ronnant lors des opérations d’accostage de dragage 7- Passerelle
d’eau (1,50 m de franc-bord du et d’amarrage. Par ailleurs, les raccor- L’opération a nécessité la réalisation de d’accès, situa-
tion à mi-marée
pont inférieur + 2,80 m de hauteur dements du navire aux servitudes se travaux de dragage afin de garantir une (passerelle
de superstructure). Il se positionne fait au niveau du pont inférieur laissant hauteur d’eau suffisante pour le station- horizontale).
ainsi à un niveau moyen (mi-marée à le pont supérieur dégagé de tout obs- nement des FREMM à marée basse. 8- Principales
+ 4,20 m CM) identique à celui du quai étapes de
des flottilles (+ 8,50 m CM). construction
et d’installation
Cette disposition limite à ± 4,20 m, des ouvrages.
aux plus fortes marées, la dénivelée à
franchir pour l’accès à l’appontement.
5- Mobile crane
La pente admissible de 13 % est alors in operation on
respectée avec une passerelle de the upper deck
courte longueur ( 35 m ) qui présente le of the landing
double avantage d’une emprise limi- stage.
tée sur l’appontement avec libération 6- Organisation
de la zone d’accès au pont arrière des of the lower
deck of the
FREMM et d’une conception structu- landing stage.
relle simplifiée permettant, notamment, 7- Access gan-
de s’affranchir d’un appui intermédiaire. gway, situation
at mid-tide (hori-
Ergonomie de l’interface zontal gangway).
navire / appontement 8- Main stages
L’accès des équipages à bord des in construction
© Google Earth
and installation
navires est facilité par le niveau élevé of the structures.
du pont supérieur au-dessus du plan
d’eau, proche de celui du pont arrière 8
9 10
© Ingérop
© Charier
11 12
9- Radier Les matériaux extraits sont, au titre de sition par la maîtrise d’ouvrage. Cette en Penfeld et installation à son empla-
réalisé à 100 %, la réglementation, considérés comme forme de radoub offre des dimen- cement définitif au quai des flottilles,
élévation des remorquage de l’appontement vers un
premiers voiles. des déchets dont la filière de destina- sions suffisantes pour la construc-
tion constitue un enjeu environnemental tion simultanée des deux ouvrages. poste d’attente provisoire à l’épi 3 situé
10- Novembre
2011 - Réalisa- important. Une centrale de traitement Son implantation en rive droite de la face au quai des flottilles, installation et
tion de la dalle équipée pour limiter le risque pyrotech- rivière Penfeld, relativement éloignée du amarrage de l’appontement à sa posi-
supérieure nique a permis la valorisation partielle débouché dans la rade, a cependant tion définitive, mise en place de la pas-
du caisson. de 2 000 m 3 de ces matériaux en rem- nécessité une analyse rigoureuse des serelle. La construction des ouvrages a
11- Octobre 2011 blai de lestage du caisson musoir. conditions de remorquage des ouvrage, débuté en mars 2011 dans la forme 4.
- Réalisation du l’un, le caisson musoir, présentant un La structure du caisson flottant de l’ap-
caisson musoir
en coffrage construction tirant en flottaison important et l’autre pontement est principalement consti-
glissant. de l’ouvrage des dimensions d’ensemble rendant tuée d’un radier de 30 cm d’épaisseur,
12 & 13- 27 avril Les ouvrages en béton armé ( appon- le cheminement délicat. La figure 8 de voiles périphériques de 35 cm,
2012 - Mise en tement et caisson musoir ) ont été illustre les principales étapes de l’opé- de voiles de cloisonnement intérieurs
eau de la forme construits au sein de la Base Navale de ration : travaux de construction au bas- de 25 cm et d’une dalle de couverture
de radoub.
Brest, dans la forme 4 mise à dispo- sin 4, remorquage du caisson musoir de 25 cm. La dalle de couverture est
épaissie aux extrémités ( 60 cm) afin de
9- Foundation supporter les équipements d’amarrage
raft fully
completed, de l’appontement. Le caisson est cloi-
raising the first sonné en 12 alvéoles indépendantes
shear walls. garantissant le maintien en flottaison de
10- November l’ouvrage en cas d’avarie. L’ensemble
2011 - Execution de l’ouvrage a été réalisé en coffrage,
of the caisson's moyennant la mise en œuvre d’un
top slab.
béton auto-plaçant pour les voiles ver-
11- October
2011 - Execution ticaux présentant une hauteur relative-
of the pier-head ment importante (de l’ordre de 5 m) et
caisson in sliding des densités d’armatures importantes
formwork. dans certaines zones (figures 9 & 10).
12 & 13- 27 April Pour la réalisation du caisson musoir
2012 - First filling ( diamètre 14 m hauteur 21 m, voile
of the dry dock.
circulaire d’épaisseur 40 cm ), l’entre-
© Charier
© Charier
14
© Charier
15 16
L’élévation de l’ouvrage a été réalisée 14- 5 juin 2012 - à des pieux de guidage provisoires Côté nord, l’appontement est amarré
en continue sur une durée de 5 jours. Remorquage du ( figure 15 ) sur un lit de ballast parfaite- sur des massifs réalisés dans le quai
caisson musoir.
La superstructure de l’appontement ment réglé à 15-20 m de profondeur. des flottilles. Ces massifs sont fondés
est constituée de 4 files de poteaux, 15- Ballastage
du caisson Principales étapes du ballastage : sur des micropieux forés au travers
de poutres longitudinales et trans- musoir. 1- Ballastage complet à l’eau de mer des caissons constituant le quai des
versales et d’une dalle de couverture 16- Massif d’an- afin de garantir la réversibilité de l’opé- flottilles et ancrés dans le substratum
d’épaisseur 30 cm dimensionnée pour crage sur le quai ration en cas d’implantation hors tolé- rocheux. Ces massifs sont conçus
supporter une charge de patin de grue des flottilles. rances de l’ouvrage, 2- ballastage par pour reprendre les efforts ELU ( 350 t
de 40 t. 17- Amortisseur un remblai de carrière sur une hauteur par chaîne ) du système d’amarrage de
La réalisation de la superstructure, sur cardan. de l’ordre de 25 % de la hauteur du l’appontement ( figure 16 ).
nécessitant un étaiement sur la dalle caisson afin de permettre le pompage Le remorquage de l’appontement
14- 5 June 2012 -
supérieure du caisson, a été effectuée Towing the pier- de l’eau de mer sans remise en flot- depuis le basin 4 vers le quai des
au fur et à mesure de l’avancement de head caisson. taison du caisson, 3- pompage de flottilles a été réalisé en deux temps :
cette dernière. 15- Ballasting l’eau de mer du caisson, 4- ballastage libération du bassin 4 et stationnement
Suite à ces travaux de construction et à the pier-head jusqu’à l’arase supérieure du caisson provisoire à l’épi 3 le 26 juillet 2012,
la réalisation des dragages nécessaires caisson. au moyen des matériaux de dragage puis transfert vers son emplacement
au quai des flottilles, les ouvrages ont 16- Anchoring déshydratés, 5- réalisation de la dalle définitif en septembre 2012 après
été mis en flottaison par mise en eau block on Quai
des Flottilles. de couverture en béton armé. finalisation de l’ensemble des travaux
de la forme de radoub le 27 avril 2012, Ce caisson musoir permet d’assurer préalables nécessaires au quai des
17- Shock absor-
en vue de leur remorquage et de leur ber on cardan l’amarrage de l’appontement à son flottilles ( dragages, installation du cais-
installation à leur emplacement définitif shaft. extrémité sud. son musoir et réalisation des massifs
(figures 12 & 13). d’ancrage ) (figure 1).
Le remorquage du caisson musoir a © Charier L’amarrage de l’appontement à sa
constitué une étape délicate du projet position définitive au quai des flottilles
compte-tenu de son tirant d’eau impor- est assuré au moyen de chaînes semi-
tant au regard de la profondeur d’eau tendues montées sur appareils amor-
en Penfeld, d’une par, et de son fardage tisseurs. Les longueurs de ces chaînes
important, d’autre part. sont ajustées de manière à autoriser
À la date du 5 juin 2012, les remor- les mouvements verticaux de l’apponte-
queurs de la Base Navale de Brest ont ment sous l’effet de la marée ( ± 4,20 m
mené à bien cette opération, grâce à un par rapport au niveau moyen ) tout en
coefficient de marée important associé limitant les excursions dans le plan
à des conditions météorologiques favo- horizontal sous l’effet des actions exté-
rables (figure 14). rieures ( houle, vent, actions du navire à
Après purge des matériaux compres- l’accostage et à l’amarrage). La liaison
sibles, le caisson musoir a été mis en de ces chaînes sur l’appontement est
place avec une tolérance de 3 cm grâce 17 assurée par des appareils amortisseurs
abstract
NEW-GENERATION FLOATING LANDING STAGE MUELLE DE ATRAQUE FLOTANTE DE NUEVA
FOR BERTHING OF FREMM MULTI-MISSION GENERACIÓN PARA RECIBIR FRAGATAS
FRIGATES IN BREST MULTIMISIÓN FREMM EN BREST
Y. Stassen, Ingérop - V. Thomas, ESID Brest - J.-B. Bouyer-Charier - Y. Robin, DCNS Y. Stassen, Ingérop - V. Thomas, ESID Brest - J.-B. Bouyer-Charier - Y. Robin, DCNS
The Quai des Flottilles in Brest was not equipped to receive the new Dado que el muelle de flotillas en Brest no estaba equipado para recibir
FREMM European frigates, 142 m long and requiring a landing stage las nuevas fragatas europeas FREMM, de una eslora de 142 m, necesitaba
compatible with these ships' high service level. Accessibility to the quay must un muelle de atraque compatible con el elevado nivel de servicio de estos
be ensured irrespective of the sea level. The structure executed is innovative, barcos. La accesibilidad debía estar garantizada independientemente del nivel
with its double reinforced concrete deck and its special pier-head mooring del mar. La estructura realizada es innovadora con su pontón doble de hormigón
system. The structure consists of a monolithic floating caisson 160 m long and armado y su sistema de amarre en cabeza de muelle específica. Así, la obra
17 m wide, with a draught of 3.40 m, a freeboard of 1.50 m and a superstructure está formada por un cajón flotante monolítico de 160 m de largo y 17 m
formed of a slab on beams and columns, 14 m wide and 2.80 m high. m de ancho, con un calado de 3,40 m, un francobordo de 1,50 m y una
superestructura de tipo losa sobre vigas y postes de 14 m de ancho y 2,80 m
de altura. m
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Trésors de nos archives :
LE PORT ET LA VILLE DE POINTE-NOIRE
(AFRIQUE ÉQUATORIALE FRANÇAISE)
Par M. BLOSSET, Ingénieur des Ponts et Chaussées,
Ingénieur en chef de Travaux Publics des Colonies -
SCIENCE ET INDUSTRIE numéro hors série « Colonial » - 1931
Recherche d’archives par Paul-Henri Guillot, documentaliste-archiviste, FNTP
P
ointe-Noire est aujourd’hui Pointe-Noire doit son nom à un petit
une ville de plus d’un million cap de grès coquilliers imprégnés
d’habitants et le grand port de bitume. Le pétrole n’est pas loin
de la République du Congo mais, à l’époque, ce qui intéresse la
dont la capitale est Brazzaville. Les puissance coloniale est de relier par
pétroliers Total et ENI y ont pris leurs chemin de fer le bassin du Congo à
quartiers. la côte atlantique.
Pierre Savorgnan de Brazza a été Cet article de 1931 reflète bien l’es-
en 1883 le premier commissaire du prit des grands ingénieurs des colo-
gouvernement français de l’ouest nies, embrassant largement tous les
africain. aspects de leur mission.
Il sera, jusqu’en 1897, commis- En premier il fallait s’installer : un
saire général au Congo réunissant wharf pour débarquer, un télégraphe,
le Gabon au Moyen-Congo. Ce une école, une église, un palais de
Moyen-Congo correspond géogra- justice, une poste, une ambulance et
phiquement à la République du ...un « dancing ». On parle d’une
Congo actuelle. factorerie ; qui sait encore ce
En 1910 est réalisée la mission qu’est une factorerie ? Les passa-
hydrographique du lieutenant de gers étaient souvent transbordés en
vaisseau Audouin, qui a pour but de pinasse ou en panier, cauchemar
reconnaître la côte atlantique entre des dames. Mais les techniques de
le Gabon et le Cabinda pour repérer construction portuaire décrites n’ont
les mouillages. pas fondamentalement changé.
abstract
TREASURES FROM OUR ARCHIVES: TESOROS DE NUESTROS ARCHIVOS:
THE PORT AND TOWN OF POINTE-NOIRE EL PUERTO Y LA CIUDAD DE POINTE-NOIRE
(FRENCH EQUATORIAL AFRICA). (ÁFRICA ECUATORIAL FRANCESA).
SCIENCE ET INDUSTRIE SPECIAL ISSUE SCIENCE ET INDUSTRIE EDICIÓN ESPECIAL
« Colonial » - 1931 « Colonial » - 1931
M. BLOSSET M. BLOSSET
Pointe-Noire is today a city of more than one million inhabitants and Actualmente, Pointe-Noire es una ciudad que cuenta con más de un
the main port of the Republic of the Congo, whose capital is Brazzaville. The oil millón de habitantes y con el gran puerto de la República del Congo, cuya
companies Total and ENI have taken up quarters there. Pierre Savorgnan de capital es Brazzaville. Las compañías petroleras Total y ENI se han instalado.
Brazza was in 1883 the French government's first commissioner for western En 1883, Pierre Savorgnan de Brazza fue el primer comisario del gobierno
Africa. Until 1897, he was commissioner general in the Congo, uniting Gabon francés del oeste de África y, hasta 1897, fue comisario general del Congo,
and the Middle Congo. This Middle Congo corresponds geographically to the uniendo Gabón al Congo Medio. Este Congo Medio corresponde geográficamente
present-day Republic of the Congo. In 1910, navy lieutenant Audouin carried a la actual República del Congo. En 1910 se realizó la misión hidrográfica del
out a hydrographic assignment in order to reconnoitre the Atlantic Coast between teniente de navío Audouin, que tenía como finalidad reconocer la costa atlántica
Gabon and Cabinda to identify places for anchorage. Pointe-Noire owes its name entre Gabón y Cabinda para localizar los fondeaderos. Pointe-Noire debe su
to a small cape of shelly sandstone impregnated with bitumen. Oil was not far nombre a un pequeño cabo de lumaquelas impregnadas de asfalto. El petróleo
away, but, at that time, what interested the colonial power was to link the Congo está cerca pero, en aquella época, lo que interesaba a la potencia colonial era
Basin to the Atlantic Coast by railway. This article from 1931 is a good reflection comunicar por ferrocarril la cuenca del Congo con la costa atlántica.
of the way of thinking of the great engineers in the colonies, extensively covering Este artículo de 1931 refleja perfectamente el espíritu de los grandes ingenieros
all aspects of their mission. First they had to become set up: a wharf de las colonias, abarcando ampliamente todos los aspectos de su misión.
to disembark, a telegraph, a school, a church, a court-house, a post office, En primer lugar, había que instalarse: un muelle para desembarcar, un telégrafo,
an ambulance and... a dance-hall. The trading post was called a "factorerie", una escuela, una iglesia, un palacio de justicia, un servicio de correos, una
a term hardly anyone knows today. Passengers were often transhipped in ambulancia y una "sala de baile". Hablamos de una factoría; ¿quién sabe ahora
a pinnace or in a basket, which was a nightmare for the ladies. But the port qué es una factoría? El trasbordo de pasajeros solía realizarse en pinaza o en
construction techniques described have not fundamentally changed. m barco cesta, una pesadilla para las damas. Pero las técnicas de construcción
portuaria descritas no han cambiado sustancialmente. m
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