Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
collaborateurs
/ommcure
Directeur de la publication :
M. BELMAIN
Président de l'Association c!o//ier
Administrateur délégué : Editorial
Philippe AUSSOURD par P. GADONNEIX 9
Ingénieur
des Ponts et Chaussées
Le secteur de la construction
Rédacteurs en chef : mécanique
par J. NETTER 10
Olivier HALPERN
Ingénieur
des Ponts et Chaussées Les diesels marins
Benoît WEYMULLER par G. DUREAULT 12
Ingénieur
des Ponts et Chaussées Evolution future des turbines à
vapeur et des cycles à combusti-
Secrétaire générale ble fossile
de rédaction : par G. RIOLLET et J.C. FRANC . 1 4
Brigitte LEFEBVRE du PREY
Les turbines hydrauliques
Assistante de rédaction : parF.deVITRY 20
Eliane de DROUAS
Rédaction - Promotion
Administration :
28, rue des Saints-Pères
e
Paris-7 - 260.25.33
Bulletin d e l'Association Nationale des
I n g é n i e u r s d e s P o n t s e t C h a u s s é e s , a v e c la
collaboration de l'Association des Anciens
Élèves de l'École d e s Ponts et Chaussées.
Abonnements :
- France 225 F (TTC).
rubrique/
— Étranger 225 F (frais de port en sus).
Prix du numéro : 24 F
dont T.V.A. : 4 %. La vie du Corps des
Publicité : Ponts et Chaussées
Responsable de la publicité :
H. BRAMI
Formation Continue ENPC . . . . 24
Société OFERSOP :
8, Bd Montmartre
75009 Paris Lu pour vous 25
Tél. 824.93.39
1
L A PUBLICITÉ
DE LA REVUE
PCM
TÉL. : 824.93.39
partout en France
la qualité
c'est notre affaire
ATELIERS ET CHANTIERS
REUNIS DU HAVRE ET DE
IIM
Si LA ROCHELLE PALLICE
Construction de navires spécialisés :
Transbordeurs - Car Ferries,
transports de gaz, produits chimiques,
navires câbliers et océanographiques
ROUTES
AUTOROUTES Système de levage et de manutention
VOIRIE
RÉSEAUX OIVERS Stabilisateurs de roulis de tous types
40 centres de travaux en
FRANCE et à l'ÉTRANGER
ANNUAIRE
DES Les Ingénieurs des Ponts et Chaussées jouent, par
vocation, un rôle éminent dans l'ensemble des Servi-
ces des Ministères des Transports, de l'Urbanisme et
du Logement.
PONTS Ils assument également des fonctions importantes
dans les autres Administrations, et dans les organis-
mes du Secteur Public, Parapublic et du Secteur
BON DE COMMANDE
à adresser à
OFERSOP - 8, bd Montmartre, 75009 PARIS
CONDITIONS DE VENTE
Le BUREAU VERITAS est une Société Internationale de Classification et de Contrôle qui est spécialisée dans le
contrôle technique sous toutes ses formes.
Le BUREAU VERITAS peut intervenir dans tous les pays industriels du monde et travaille en toute indépendance
en vue de la Sécurité des matériels et des ouvrages.
Les contrôles qu'il effectue sur les navires, sur les aéronefs, sur les constructions immobilières, dans les usines,
ont pour but de vérifier la conformité des ouvrages.
soit avec des Conventions internationales — soit avec des Réglementations nationales
soit avec ses propres Règlements
Ses interventions font l'objet de reconnaissance ou d'agrément de la part de plus de 80 gouvernements.
SIEGE SOCIAL .31, rue Henri-Rochefort SERVICE 2, avenue Hoche 75008 Paris
75821 Paris Cedex 17 AERONAUTIQUE : Tél. : 227.88.10
Tél.: 766.51.05 Télex : 290226 Veritas Paris
-faridona
BUREAU D'ÉTUDES DE SOLS
ET DE FONDATIONS
SONDAGES - ESSAIS DE SOLS —
TELEPHONIE TERBAL-SURF
SIGNALISATION POUR C O U R T S C O U V E R T S
SONORISATION
INTERPHONIE TERBAL-POR
POUR C O U R T S EXTERIEURS
BRANCHEMENT ET
ACCESSOIRES...
les tennis
TELEPHONES LE LAS ALAVOINE
® (1) 7 3 4 . 8 5 . 9 6 20, rue Notre-Dame
94150 RUNGIS
131, rue de Vaugirard 75015 PARIS
TELEX LE LAS 250 303 PUBLIC PARIS s (1) 687.09.78*
POUR ENGINS DE VOIRIE
ET DE CHANTIERS,
TOUTES MARQUES à
Un choix de solutions, M
en modèles standard ou spéciaux K i ^
(étude et réalisation M m
sur plans) A^^t
Un département de L.M.V.
LE MATÉRIEL DE VOIRIE À
43, rue M i c h e l - C a r r é À
95101 A R G E N T E U I L CEDEX
Tél. (3) 961.83.55
Télex 695 077
LE /V1KTERIEL DE HOIRIE M
BROSSERIE TECHNIQUE
POUR ENGINS DE VOIRIE ET DE CHANTIERS
La société LE MATERIEL DE VOIRIE vient de créer un nouveau département
"BROSSERIE" prévoyant la fabrication et la commercialisation de nombreux
modèles de balais latéraux, transversaux, balais arrière cylindrique avec diffé-
rentes qualités de garnissage, selon que l'on recherche plus ou moins de sou-
plesse ou de dureté (fil acier - acier enrobé caoutchouc - Rilsan - mixte
acier/Rilsan).
Outre cette gamme diversifiée de modèles standard offrant un choix de solu-
tions au stade de la première monte comme au stade de la réparation ou de
l'entretien, ce fabricant est en mesure d'assurer l'étude et la réalisation de tous
modèles spéciaux sur plans.
ESSOLUBE X D - 3 EXTRA,
5 0 . 0 0 0 K M S A N S VIDANGER.
Esso
1
f a p i p n è n e
enrobés
aux éhstomères
25 C Pc
<gMff«&o<§WB.®s tua m@m^i
R I N C H E V A L
95230 SOISY-SOUS-MONTMORENCY (FRANCE)
Tél. : (3) 989.04.21 - Télex : 697 539 F
MATERIEL DE
STOCKAGE
CHAOFFAGE
ET
ÉPANDAGE DE LIANTS
HYDROCARBONES
EPAIMDEUSES, E P A N D E U S E S D'ENTRETIEN
C I T E R N E S FIXES ET M O B I L E S
C E N T R E S DE S T O C K A G E
C H A U D I È R E S A HUILE, E T C .
EDITORIAL
par Pierre GADONNEIX,
Directeur des industries Métallurgiques, Mécaniques et Electriques
A en croire certains, la mécanique serait largement liés à la qualité des outils de exporte aujourd'hui la moitié de sa pro-
le symbole même de l'industrie tradi- production dont elle dispose. duction et qu'elle est, avec un solde
tionnelle : automatisation des structu- commercial de 15 milliards de francs, au
Et si ces outils sont acquis à l'étranger, il
res du fait de la prédominance des PMI, second rang, derrière la construction
importance du savoir-faire transmis en est clair que l'industrie qui les emploie
se trouve de fait, liée aux technologies automobile, des industries qui appor-
atelier, faible pénétration des technolo- tent leur contribution à notre balance en
gies nouvelles, absence de séries du fait dont disposent ses concurrents interna-
tionaux. devises.
de l'extrême variété des demandes de la
clientèle. — La mécanique connaît depuis quel- La mécanique française doit poursuivre
ques années une évolution technique de sa progression et, à cette fin, s'adapter
La mécanique, par tous ces traits, ne première importance ; et le rapport de au défi technique que j'évoquais plus
serait ainsi, dans cette fin de siècle l'Académie des Sciences consacré à haut.
dominée par l'informatique et l'électro- cette industrie a eu raison de souligner
nique, qu'un héritage des précédentes que la mécanique sera confrontée, à C'est pour la machine-outil, l'objet du
révolutions industrielles. coup sûr, au cours de l'actuelle décen- plan adopté par le Gouvernement à la
nie, à une véritable mutation, tant de fin de 1981.
En fait, la réalité est tout autre, à deux ses produits du fait de "l'invasion" de C'est tout le sens, d'une façon plus
titres au moins : l'électronique et des microprocesseurs, large, du programme "productique" en
— La mécanique est si peu une indus- que de ses méthodes de production cours de préparation ; dans cette vaste
trie du passé, qu'on constate une avec toutes les techniques assistées par action en faveur de l'automatisation des
étroite corrélation entre le degré de ordinateur. moyens de production, la mécanique
développement industriel d'un pays et occupera une position de choix, puis-
Cela ne reléguera en rien la mécanique
l'importance de sa mécanique ; l'exem- que c'est elle qui fournira l'essentiel des
ple allemand est présent à tous les au rang des industries accessoires.
L'Académie qui a fortement insisté sur nouveaux matériels.
esprits, mais il est loin d'être unique :
les mécaniques américaine, japonaise et ce point, l'a illustré par de nombreux Enfin, plus généralement, tous les
italienne ont connu, au cours des der- exemples montrant que dans les ensem- efforts de développement et de moder-
nières années, un développement à due bles complexes, la partie la plus délicate nisation des équipements industrie/s en
proportion de la croissance de leurs à concevoir et à fabriquer relève de la France devront pouvoir s'appuyer sur
économies respectives, tandis que la mécanique. une industrie mécanique nationale forte
mécanique anglaise régressait parallèle- et dont les performances à l'exportation
ment aux difficultés économiques de ce démontrent la compétitivité.
pays.
La mécanique française n'est pas à
Cette corrélation n'a rien d'étonnant : la l'écart ce ce grand mouvement d'évolu-
mécanique s'identifie, pour une très tion. Elle a, en particulier, poursuivi
large part, à l'industrie des biens d'équi- depuis dix ans, un remarquable effort
pement. Or, les gains de productivité et d'ouverture vers les marchés étran-
la compétitivité d'une industrie sont très gers ; on ne sait pas assez qu'elle m
Le secteur de la
construction mécanique
par J. NETTER,
Sous-Directeur des Matériels d'Équipement
à la Direction des Industries Métallurgiques, Mécaniques et Électriques
Le secteur de la mécanique, constitué de Cette grande diversité des industries méca- mier plan qu'elle occupe ne doit pas pour
plus de 12 000 entreprises, qui emploie niques explique sa grande et nécessaire autant masquer un certain nombre de pro-
573 000 personnes et réalise un chiffre capacité d'adaptation et, dès lors sa forte blèmes. La mécanique allemande produit
d'affaires de 156 milliards de francs dont souplesse. un volume double de la mécanique fran-
49 % à l'exportation est caractérisée par L'évolution en volume de la production des çaise et la mécanique japonaise en est le tri-
son extręme diversité qui en rend malaisée industries mécaniques, moyenne ( + 5,8 % ple (marché intérieur très porteur). Il reste
une description précise — d'autant qu'au par an) jusqu'en 1968, s'est accélérée entre donc un chemin important à faire pour se
cours des années de nombreux secteurs à 1968 et 1973, ( + 8,9 % par an) grâce à un rapprocher de nos concurrents principaux.
base de mécanique sont devenus autono- essor des exportations, si bien qu'au terme L'écart sera déjà partiellement comblé lors-
mes, comme la construction automobile, la de cette période le solde de la balance exté- que la mécanique française aura réussi à
construction aéronautique... rieure de ce secteur est enfin devenu posi- reconquérir une partie de son marché inté-
tif. Depuis 1974 on assiste à une stagnation rieur. Car il y a là un paradoxe évident lors-
Il n'est guère plus facile de délimiter les de la production qui, sur une base 100 en que l'on constate que pour un chiffre
industries mécaniques par les techniques et 1974, est passée en volume à l'indice 98,7 d'affaires de 156 milliards de francs (1981)
les procédés mis en śuvre que par une en 1980 et 96,6 en 1981, tandis que l'excé- dont 78,7 milliards de francs à l'exporta-
analyse de leurs clientèles. C'est en effet dent de la balance commerciale a connu tion, le marché intérieur est pénétré à hau-
l'ensemble des secteurs économiques qui une croissance remarquable de 3,6 milliards teur de 61,4 milliards de francs par l'indus-
sont intéressés par des produits aussi de francs en 1974 à 11,8 milliards de francs trie étrangère (soit 44 % du marché). Ce
variés que les biens d'équipement (chau- en 1980 et 17,3 milliards de francs en 1981, ratio est d'autant plus préoccupant que le
dronnerie, moteurs Diesel, robots, lami- donnant ainsi à la mécanique le second taux de pénétration étranger ne dépassait
noirs, compresseurs, turbines, matériels solde excédentaire dans l'industrie après pas 35 % il y a une dizaine d'années. Pour-
MTPS, machines spéciales pour de nom- l'automobile (23,4 milliards de francs en tant les industries mécaniques françaises
breuses industries...) les fournitures indus- 1981). sont compétitives comme en témoigne une
trielles (boulons, fűts, boîtes de conserve, analyse des pays clients : les pays de
visserie,...) les biens de consommation l'OCDE représentent 49 % de nos exporta-
(coutellerie, quincaillerie, mobilier métalli- Il faut souligner à cet égard la contribution tions, dont 11,5 % pour la RFA et 21 %
que, outillage à main et agricole...) primordiale des biens d'équipement à cet pour le reste de la CEE.
excédent commercial : 11,5 milliards de
Leur secteur client se répartit ainsi (en francs en 1980, et 14,7 milliards de francs Il y a vraisemblablement deux raisons prin-
1981)... en 1981. cipales à cette situation particulière de la
les industries mécaniques elles-męme 18 % mécanique française.
les autres industries 39 % Ainsi la mécanique française occupe au- Tout d'abord la diversité du secteur et la
l'agriculture et les e
jourd'hui le 6 rang dans le monde avec 4 % prépondérance des PMI ne facilitent pas la
industries alimentaires 12 % de la production mondiale derrière les présence active sur un ensemble suffisam-
les ménages 10 % Etats-Unis, l'URSS, le Japon, la RFA, et la ment vaste de produits, laissant ipso facto
le secteur tertiaire 9% Grande-Bretagne. la place aux concurrences étrangères.
le bâtiment et le génie civil 8%
Evolution du volume de production en 1981
les administrations 4% Ensuite et peut-ętre malheureusement sur-
par rapport à 1980 des industries mécani-
100 % ques étrangères : tout, nombreux sont les clients français qui
Réparties sur l'ensemble du territoire natio- ont tendance simultanément sinon à suré-
RFA - 2,7 % valuer la qualité des produits importés du
nal les entreprises du secteur sont pour la France - 2,4 %
plupart des PMI. Celles qui emploient plus moins à sous-évaluer la compétitivité dans
Italie - 2,3 % tous les sens du terme des produits de la
de 500 salariés n'en regroupent que le tiers RU - 9,8 %
des effectifs et réalisent 42,7 % du chiffre mécanique française, cette attitude étant le
USA + 4,9 % résultat hélas classique des décalages entre
d'affaires. Les entreprises de 10 à 200 sala- Japon + 12,4 %
riés occupent environ la moitié de l'effectif. les images de marques et les réalités.
La sous-traitance (10 % des emplois) as- Cette évolution générale des industries Toutefois les derniers chiffres connus peu-
sure environ 10 % du chiffre d'affaires... mécaniques françaises et la place de pre- vent laisser espérer une certaine évolution
des attitudes męme s'il est encore trop tôt Les Pouvoirs publics en sont bien cons- Ce nouvel effort qui va ętre demandé à la
pour en juger. Ainsi si pour l'ensemble de la cients. C'est pourquoi depuis plusieurs mécanique française ne doit toutefois pas
mécanique le rythme de croissance en vo- années ont été mises en place des procédu- faire oublier les très nombreux produits de
lume des importations était dans les an- res maintenant bien connues, notamment la mécanique française dont la technologie
nées 78 à 80 supérieur à celui des exporta- au travers de l'ADEPA (Agence pour le est mondialement reconnue et dont cer-
tions, en 1981 les importations ont diminué développement de l'Automatisation). tains font l'objet d'articles dans cette męme
de 1,7 % (presque comme le marché inté- revue.
rieur) tandis que les exportations ont pour-
suivi leur croissance ( + 4 %). L'année 1983 verra le jour d'un plan "Pro-
ductique" dont le cadre s'il déborde de la
Un autre sujet d'inquiétude a trait aux mécanique devrait induire cependant des
investissements : 6,2 milliards de francs en répercussions importantes dans ce secteur.
1981 soit 4 % du montant des facturations,
ce qui correspond à une diminution de
12 % par rapport à 1980. Une telle baisse
s'explique par la réduction des marges La production touche à la définition de
d'autofinancement, que l'on estime ętre système de production de manière globale
passées de 4,5 % à 3,3 % du chiffre et intégrée et a pour objet d'articuler dans
d'affaires en 1980 et 1981, liée à l'accroisse- un ensemble cohérent toutes les fonctions
ment des frais financiers qui atteindraient d'une unité de production de la conception
4,2 % du CA contre 2,7 % seulement en à la fabrication. Les industries mécaniques
1978. Parallèlement les industries mécani- seront donc concernées aussi bien comme
ques ne font pas un effort suffisant (en productrices des constituants de base
moyenne) dans le domaine de la Recherche (moteurs, variateurs, transmissions, robots,
et du Développement. Elles y ont consacré machines d'assemblage...) que comme
en 1981 1,1 milliard de francs (soit 0,8 % fournisseurs de système de production
du CA), alors qu'en RFA, rapporté à un automatisée (machines outils à comman-
męme CA l'effort en recherche est le dou- des numériques, machines spécialisées...).
ble de celui des entreprises. Le secteur Ce plan, dont les grandes lignes sont en
mécanique en RFA étant deux fois plus cours d'élaboration, devrait jouer un rôle
important qu'en France, l'écart en matière moteur pour la relance de l'investissement
de recherche est donc en définitive de 1 à 4. en particulier dans le secteur de la mécani-
que.
C est dire la nécessité d'une accélération
massive de la R et D dans la mécanique qui Les industries mécaniques françaises qui
comparativement aux industries de pointe tiennent une place importante au niveau N B : Les chiffres statistiques définitifs
na pas été suffisamment soutenue en mondial, traversent une période d'adapta- pour l'année 1982 ne sont pas encore dis-
France à la différence de ce qui s'est passé tion due à l'irruption de nouvelles techni- ponibles.
dans les grands pays industriels (RFA, ques et à l'apparition de nouveaux acteurs Des estimations permettent cependant de
Japon, USA). sur le marché international. Elles ont dire que la production des IMTM a baissé
besoin, pour réussir cette adaptation, d'un en volume de 0,7 % ; les importations ont
L'amélioration de la compétitivité des diffé- marché intérieur soutenu, qui constitue continué de baisser surtout dans le domaine
rentes industries françaises passe en effet pour elles la "base de départ" indispensa- des biens d'équipements industriels ; les
a u
ne manière générale par la mise en ble pour réaliser un nouveau bond en avant investissements ont régressé par rapport à
śuvre de biens d'équipement ou d'ensem- à l'exportation. Ce plan Productique a bien 1981 d'au moins 5 %. Le solde de la ba-
e d e D i e n
r s d'équipements (ateliers flexi- cet objectif de rompre ce cercle vicieux lance commerciale est toujours excéden-
, es Par exemple) performants et incluant volume/pénétration du marché national et taire mais en diminution par rapport à 1981
e s
technologies sophistiquées. volume d'exportation. (3 milliards de Francs).
11
Les diesels marins
Georges DUREAULT
Directeur du Groupe Diesel
Alsthom-A tlantique
Jusqu'à une période relativement récente, nécessitant une puissance ne dépassant On a donc vu les constructeurs de moteurs
dont la fin se situe à l'issue du premier choc pas 5 000 chevaux, et restant bien souvent se livrer à une course acharnée aux diminu-
pétrolier, les moteurs diesel étaient un des à proximité de leur pays d'origine. tions de consommation : les consomma-
moyens, le plus important certes, mais seu- A l'inverse, le coűt de développement et le tions spécifiques moyennes qui étaient
lement l'un des moyens, utilisés pour la faible nombre des moteurs lents pouvant encore de l'ordre de 150 grammes par che-
propulsion des navires ; la course au gigan- ętre fabriqués apportent une diminution val heure en 1976 sont maintenant compri-
tisme avait jusque là permis aux gros turbo- considérable du nombre de marques de ces ses entre 120 et 130 grammes par cheval
réducteurs de prendre une place impor- moteurs ; le choix stratégique de tout pays heure et on peut facilement supposer
tante dans la propulsion des navires mar- industriel de pouvoir fabriquer les moteurs qu'elles vont continuer à diminuer.
chands, et la course à la performance mas- qui sont nécessaires à ses chantiers, con-
sique avait permis aux turbines à gaz de duit alors à une politique de licence extrę-
prendre une place également importante mement développée ; il y a encore deux Mais, cette diminution devient de plus en
dans certains domaines de la Marine Mili- ans seulement, trois marques de moteurs plus difficile et nécessite, par exemple, des
taire. existaient de manière significative sur le augmentations importantes de pression de
plan mondial ; à la suite de la restructura- combustion qui posent des problèmes mé-
Depuis la crise de l'énergie, on peut dire tion entre l'Allemand Man et le Danois Bur-
que le rendement thermique particulière- meister & Wain, seules restent en compéti-
ment élevé du moteur diesel l'a rendu sans tion deux marques, le moteur Sulzer et le
concurrence aucune dans le domaine de la moteur BW.
Marine Marchande ; en Marine Militaire, le
diesel conquiert régulièrement des places Entre ces deux extręmes, le moteur semi-
par rapport à la turbine à gaz.
rapide, dont les coűts de développement
On peut donc aujourd'hui assimiler les deux sont également importants, mais qui dis-
termes : propulsion marine et moteurs die- pose en dehors de la Marine, d'un marché
sel. non négligeable avec les petites centrales
électriques, se présente de manière inter-
Par contre, lorsqu'on parle de moteurs die- médiaire : quelques marques peu nom-
sel, on peut parler de choses aussi différen- breuses arrivent à vivre avec un réseau de
tes qu'un moteur de quelques dizaines de licenciés faible ou nul, et une marque est
chevaux ou d'un moteur de quelques dizai- largement leader sur ce marché avec un
nes de milliers de chevaux ; sans parler des réseau de licenciés important : il s'agit de la
plus petits d'entre eux dont le domaine est marque Pielstick, propriété de la filiale
très spécifique, on distingue les moteurs S.E.M.T. de la société française Alsthom-
dits "rapides" (vitesse de rotation supé- Atlantique ; cette marque qui s'appuie sur
rieure ou égale à 750 tours), des moteurs un gros fabricant français et sur un impor-
"semi-rapides" (vitesse de rotation com- tant réseau mondial de licenciés, est très
prise entre 400 et 600 tours) et les moteurs largement leader dans ce domaine.
"lents" (dont la vitesse est inférieure à
environ 250 tours/minute). Nous allons, par la suite, évoquer les appa-
Le panorama industriel mondial, sur ces reils propulsifs relatifs aux navires impor-
trois types de moteurs, est tout à fait diffé- tants, pour ne pas dire "intercontinen-
rent, et ceci provient en particulier du coűt taux".
de développement et des séries possibles :
plus le moteur grossit plus son coűt de Comment se présentent aujourd'hui les
développement est élevé et plus les séries évolutions de ces moteurs diesel comme
possibles deviennent faibles. système de propulsion ? Pour répondre à E G 2A
cette question, il faut revenir à ce que nous SCHEMA D'INSTALLATION
évoquions au début de cet article, à savoir
En ce qui concerne le moteur rapide, il y a le problème de l'énergie : à l'heure actuelle,
donc un grand nombre de fabricants dans et compte tenu des cours mondiaux, le
le monde, et ceci d'autant plus que ces mo- poste combustible représente environ 50 %
teurs ont également des utilisations en très des charges d'exploitation d'un navire : il
grande série dans d'autres domaines, no- est donc évident que le problème essentiel
tamment la traction ferroviaire. qui se pose est celui d'économiser l'éner- Schéma 1
Ils sont adaptés à la propulsion de navires gie.
17
NOUVEAU SYSTEME DE PROPULSION ECONOMIQUE N.K.K.
pour des navires minéraliers/vracquiers de 140 000 DWT, livrés en 1982
aux armements Showa-Line et N.Y.K.-Line Ev
des t
c
1- Moteur SERT PÎELSTICK f{KK type 14 PC4 V
Chaudière de récupération sur gaz d'échappement
3- Craudięre a u x i l i a i r e
à cor
4- Turbo-çiënérateur
5- Moteur électrique attelé
6- Production d ' a i r conditionne
7- Générateur d'eau douce
- Pompe 5 vitesse variable
Directeur Teck
Réchauffeur/réfrigérant d ' a i r
ro
Professeui
A plus long terme, il faut enfin prévoir des On voit ainsi que, à partir de la technique
combustibles de substitution. Ces combus- du moteur diesel qui est une technique
tibles pourraient, soit ętre brűlés directe- ancienne et dont les données de base sont
ment dans le moteur, soit ętre transformés relativement simples, on arrive aujourd'hui
en gaz pauvre par l'intermédiaire d'une ins- à des développements termo-dynamiques,
tallation gazogène et brűlés dans un mo- métallurgiques, technologiques et d'auto- Cet article, nous le pensons, pré
teur type dual fuel ; il est prématuré de par- matisme qui ont amené cette technique à sente un intérêt particulier au
ler de ces différentes possibilités, mais elles conquérir pratiquement le monopole de la
propulsion marine, et qui permettent moment où Alsthom-Atlantique rési
font l'objet de recherches approfondies de
la part des principaux dieselistes et on peut d'entrevoir encore de nombreux progrès et lie la licence BBC concernant les
supposer que, avant la fin du siècle, ces de nouveaux développements. groupes turbo-alternateurs à vapeur
techniques auront pris leur place. qui lui avait été apportée en 1 9 7 7
avec l'usine CEM du Bourget.
Enfin, il faut également considérer le souci
des armateurs, comme de tout industriel, De męme, le développement de cette opti-
de limiter au maximum les frais du chapitre misation devrait permettre, par le contrôle
"équipage" : ceci impose un développe- d'un certain nombre de données en fonc-
ment de l'automatisation qui permet égale- tionnement, d'améliorer l'entretien préven-
ment d'obtenir une optimisation de la con- tif et, par là-męme, le degré de disponibilité Il faut d'ailleurs remarquer que tous
duite. des installations. les groupes pour centrales à com-
bustible fossile que construit actuel
lement Alsthom-Atlantique ainsi que
le modèle de 1 5 0 0 M W commandé
par EDF pour son nouveau palier
nucléaire sont entièrement conçus
selon la technique issue en 1 9 7 1 de
la mise en commun par Râteau et
Alsthom de leurs expériences consi
dérables dans le domaine des turbi
nés à action.
14 PCM - FÉVRIER
en élevant la pression et la température en
irbines à vapeur
époque, les centrales américaines de Philo
et d'Eddystone, qui répondaient aux carac-
téristiques suivantes :
- Philo (125 MW) : 210 bar - /
iue des turbines à vapeur Alsthom-Atlantique, Aussi, dans les exécutions qui suivirent, la
l'École Centrale des Arts et Manufactures tendance mondiale fut de se replier vers un
domaine mieux abrité des aléas techniques.
et J.-C. FRANC On limita la température à 565 C et la pres-
sion à 240 bar ; la double resurchauffe ne
es Calculs Thermodynamiques Alsthom-Atlantique fut que rarement mise en śuvre.
Simultanément, s'instaura une longue pé-
riode, précédent 1973, oů le cours du pé-
trole devint suffisamment bas pour retirer
1 — Introduction 2 — La renaissance tout attrait à des caractéristiques plus per-
des centrales à hautes formantes mais plus coűteuses en investis-
caractéristiques de vapeur sement.
et l'incidence sur la Ainsi, les centrales actuellement les plus ré-
pandues fonctionnent-elles sur un cycle à
La demande sans cesse croissante d'éner-
construction des turbines simple resurchauffe avec une pression
gie d'une part, la limitation et l'inégale ré- d'admission comprise entre 165 et 185 bar
partition des ressources mondiales d'autre et une température de 540 C.
part, devaient fatalement aboutir à la crise 2-1 — E x p é r i e n c e e t i n t é r ê t d e s h a u t e s Heureusement, il existe au-delà de ce stan-
énergétique actuelle. Cette situation favo- caractéristiques de vapeur dard des expériences industrielles suffisam-
rise une recherche intensive de diverses so- ment nombreuses et d'assez longue durée
lutions, visant à économiser les combusti- Jusque vers les années 1960, des travaux pour que le retour, à des cycles plus pous-
bles primaires ; c'est ainsi que l'on assiste à avaient été menés, de par le monde, pour sés, puisse ętre envisagé sans appréhen-
un regain d'intéręt pour les machines ther- améliorer le rendement des cycles à vapeur sion.
miques à haut rendement.
2-4 — L e s p e r s p e c t i v e s à l o n g t e r m e Fig.
D a n s l e s c y c l e s V E G A , la turbine à gaz
Dans le contexte économique actuel et fu-
joue le rôle central, en fournissant la ma- tur, qui sera marqué par un retour vers le
jeure partie de la puissance totale. Les fu- charbon, le plus abondant et le moins cher
mées d'échappement de la turbine à gaz des combustibles fossiles, la turbine à gaz
traversent une chaudière de récupération, ne pourra faire bénéficier pleinement les
et cèdent ainsi une grande partie de leur centrales de son apport thermodynamique
chaleur, par convection, à un cycle eau- que, si elle est elle-męme capable de con-
vapeur. La vapeur ainsi produite alimente sommer du charbon, soit en le brűlant di-
une turbine, à basses caractéristiques de rectement, soit après transformation par
vapeur, dont la puissance est approximati- une voie chimique. CYCLE COMBINE AMONT il
vement la moitié de la puissance produite
3-3-1 — En principe, la technique du lit (CHALEUR RECUPGA
pour la turbine à gaz (figure 7).
fluidisé ouvre la première de ces deux voies
Bien entendu, plusieurs modules turbines à en donnant la possibilité d'utiliser directe-
gaz - chaudière de récupération peuvent se ment le charbon. Dans un appareil, qui joue
juxtaposer. Ainsi le cycle VEGA 209 E, con- le rôle de chambre de combustion, le char-
çu par Alsthom-Atlantique se compose de bon finement broyé brűle dans un courant
deux turbines à gaz 9000 E fournissant une d'air oů il se trouve maintenu en suspen-
puissance de l'ordre de 200 MW, et d'une sion.
turbine à vapeur d'environ 100 MW, soit un
Cet état du lit ne reste stable que si la tem-
total proche de 300 MW. Le rendement de pérature des grains en combustion est infé-
tels cycles, peut dépasser de 4 à 5 % selon rieure à la température de fusion des cen-
le combustible utilisé, produisant la męme
dres ; sinon, il y a bouillonnement avec pré-
puissance et utilisant le męme combustible. cipitation et envolées.
Les cycles combinés associés à des De ce fait, la température de combustion
chaudières à combustion, se caractéri- ne peut dépasser une valeur extręme de
sent par la matière dont la chaleur à l'échap- 930 C et, pour régler son niveau il faut pla-
pement de la turbine à gaz est récupérée cer dans le lit un faisceau de tubes par-
par le cycle à vapeur. couru par un fluide de refroidissement, qui
TV - TURBINE A VAPEUR
TG - TURBINE A GAZ
peut ętre de l'air ou de l'eau, si le lit fluidisé
CR - CHAUDIERE DE RECUPERATION
est employé comme chaudière à vapeur.
C - COMPRESSEUR Après un dépoussiérage rigoureux, qui
CC - CHAMBRE DE COMBUSTION pose actuellement de sérieux problèmes,
CD - CONDENSEUR les fumées pénètrent dans la turbine à gaz.
CH - CHEMINEE
Dans une première configuration (figure 8),
les gaz s'échappant de la turbine à gaz sont
introduits dans le foyer de la chaudière à
vapeur, tandis que les fumées de cette
chaudière sont refroidies par l'eau du cycle
à vapeur.
La turbine à gaz qui produit un peu plus de
20 % de la puissance totale, reçoit après
mélange, à une température d'environ 870 C,
les produits de la combustion et l'air qui a
traversé le faisceau noyé dans le lit.
En supposant que l'on mette en śuvre le
cycle à vapeur de référence 165 bar - /
18 PCM - FÉVRIER 1 9 8 3 ^
INE AVAL gain de rendement reste comparable à celui
recueilli avec une récupération en chau- 4 — Conclusion
IDISE ATMOSPHERIQUE dière.
Si l'on se propose d'évaluer l'intéręt des
3-3-2 — Pour bâtir des cycles combinés qui nouveaux systèmes énergétiques qui con-
consomment du charbon, une autre voie somment du charbon en jugeant d'abord
consiste à transformer celui-ci en un com- :
leur rendement, la gazéification suscite de
bustible gazeux par l'intermédiaire d'une toute évidence les plus grands espoirs. Elle
synthèse chimique. l'emporte en effet sur le lit fluidisé qui limite
Cette opération qui porte le nom de "ga- la température supérieure du cycle. Cepen-
zéification", consiste à faire réagir ensem- dant, l'on sait bien, qu'en matière de pro-
ble, sans apport de chaleur, du charbon, de duction d'énergie quelques défaillances
l'oxygène ou de l'air, et de l'eau. Il faut mécaniques de courte durée suffisent pour
ensuite épurer parfaitement le gaz avant de ruiner inexorablement les avantages de ren-
pouvoir le brűler dans une turbine à gaz (fi- dement męme les plus séduisants ; l'avenir
gure 10). appartient donc avant tout aux dispositifs
Cependant, l'épuration nécessite obligatoi- qui sont les mieux armés pour accéder à la
rement un refroidissement préalable et maturité industrielle et seule aujourd'hui la
cette opération engendre un lien thermody- centrale à vapeur à double resurchauffe à
namique supplémentaire, puisque le souci 250 bar et 565 C a acquis une telle qualité.
d'un rendement élevé conduit à récupérer
la chaleur de refroidissement. Celui-ci, re- Lorsque l'on s'efforce dans cette optique
—CHARBON cueilli dans un échangeur, s'ajoute à la cha- d'évaluer les difficultés technologiques qui
leur d'échappement de la turbine à gaz, qui se profilent sur la voie des nouveaux systè-
est reçue dans une chaudière de récupéra- mes, force'est de constater que le lit flui-
HAUDIERE ATMOSPHERIQUE tion, pour constituer les calories arrivant à disé devra franchir de sérieux obstacles ; il
NS LE POSTE D'EAU) la source chaude du cycle à vapeur. Veste en particulier à bien dépoussiérer le
Le rendement global d'une telle centrale gaz, à éviter la corrosion des tubes placés
dite à gazéification intégrée dépend direc- dans le lit, et à maîtriser la conception d'ap-
tement de la température maximale que la pareils de grande puissance. Par contre, la
turbine à gaz peut accepter, selon qu'elle gazéification fournit dès maintenant un
se situe comme aujourd'hui à 1 085 C ou combustible très propre et comme elle
comme bientôt, à 1 150 C, ou enfin à occupe dans la chimie de conversion du
1 450 C avec les machines refroidies à charbon un point de passage obligé, com-
l'eau qui devraient apparaître vers 1990. mun à différents procédés, son développe-
ment bénéficiera d'un ressort économique
Les rendements attendus s'établissent puissant qui laisse bien augurer de son ave-
ainsi : nir.
Activité traditionnelle, considérée par tions entraînant des sollicitations hydrody- — les turbines-pompes biétages réglables
beaucoup, il y a une dizaine d'années, namiques importantes ; pour des hauteurs de chute pouvant aller
comme sans grand avenir, l'industrie fran- jusqu'à 1 400-1 500 m. Ce dernier type de
çaise des turbines hydrauliques est, en fait, — les turbines-pompes multiétages à ailet- machines présente par rapport aux turbines-
en pleine évolution. Parmi les raisons qui tes fixes dont l'utilisation peut ętre envisa- pompes multiégages à ailettes fixes le dou-
expliquent ce changement : gée pour des hauteurs de chute dépassant ble avantage d'une modulation fine de la
largement 1 500 m. Au-delà des quatre pre- puissance et d'une plus grande facilité de
— la vocation de l'hydraulique s'est beau- mières machines de ce type déjà en service démarrage en pompe. La turbine-pompe
coup élargie. Sa souplesse, face aux fluc- à la Coche (Savoie), douze autres sont en prototype du Truel sur le Tarn (38 MW -
tuations de la demande d'électricité en fait 3
cours de construction : 8 de 152 MW (17 m /s
3
6,6 m /s sous 388 m) est la seule réalisation
un complément de plus en plus indispensa- sous 826 m) à Grand-Maison sur l'Eau-d'Olle de ce type dans le monde. Les études rela-
ble de l'énergie thermique et notamment de 3
(Isère) et 4 de 156 MW (11,7 m /s sous tives à des machines de 300 MW sous
l'énergie nucléaire. D'oů l'importance des 1 187 m) à Bissorte-sur-l'Arc (Savoie) ; 1 000 m sont très avancées. Parmi les pro-
programmes récents d'EDF en suréquipe-
ments de centrales existantes et en,stations
de pompage pour stockage de l'énergie ;
— l'importance des investissements
hydroélectriques au niveau mondial d'ici la
fin du siècle (et męme au-delà) et la volonté
de l'industrie française d'y participer active-
ment ;
— la nécessité de développer des produits
nouveaux pour répondre aux besoins du
marché.
Turbines-pompes
hautes chutes
pour le stockage d'énergie
Groupes bulbes
— la préfabrication de l'usine sous forme Les puissances unitaires des grandes turbi-
de barge entièrement équipée dans un nes Francis sont passées en moins de deux
chantier. La première réalisation mondiale décennies de 200 MW à plus de 800 MW.
de ce type, la centrale de Love - Vanceburg L'exemple de la centrale d'Itaipu, à la fron-
(3 bulbes de 24,3 MW sous 8,60 m) a été tière entre le Brésil et le Paraguay, près des
mise en service aux États-Unis en 1982. En chutes d'Ignaçu est d'actualité. Cette cen-
provenance du chantier de Saint-Nazaire, trale sur le Rio Parana, dont la retenue vient
avec des groupes bulbes Neyrpic-Alsthom, d'ętre mise en eau, est équipée de 18 grou-
l'usine a traversé l'Atlantique sur un navire pes fournissant 740 MW de puissance no-
semi-submersible puis remonté le Missis- minale sous 118 m de chute. Le débit d'une
K m
- . f é v r i e r 1983 21
Love-Vanceburg. Barges contenant les groupes bulbes au départ de Saint-Nazaire.
3
seule turbine est de 700 m /s, c'est-à-dire Pour répondre à cette demande nouvelle,
plus que le module de la Seine à Rouen. La qui ne s'est véritablement concrétisée qu'à maine avec une seule personne qualifiée.
roue Francis de 8,60 m de diamètre pèse partir de 1980, les constructeurs ont dű
300 tonnes. Les études hydrauliques et les concevoir des matériels sensiblement diffé- Afin d'ętre à męme de garantir des rende-
essais sur modèle réduit réalisés par Neyrpic rents de ceux qui leur étaient demandés ments exceptionnellement élevés et d'ex-
ont permis d'atteindre des rendements de jusqu'à présent par leurs clients des pays cellentes qualités d'exploitation, les équi-
95 %. développés. Les critères de rusticité, de pes d'ingénieurs et de techniciens de Neyr-
maintenance réduite, de facilité de mon- pic ont dű se maintenir ou se porter à la
tage, de fonctionnement en réseau isolé, pointe du progrès dans de nombreuses dis-
etc., ont pris une importance qu'ils n'avaient ciplines :
pas jusque là.
Mîniturbines — en mécanique des fluides avec l'établis-
La photo ci-contre montre plusieurs turbi-
nes d'une gamme normalisée utilisable sement de méthodes performantes de cal-
sous des basses chutes (5 à 20 m) pour des cul des écoulements dans les turbomachi-
L'augmentation du prix du pétrole a consi- puissances comprises entre 0,3 MW et 1,2 nes (programmes quasi tridimensionnels et
dérablement renforcé l'intéręt des minicen- MW selon les modèles. Ces turbines qui programmes tridimensionnels) ;
trales hyrdroélectriques, notamment dans ont rencontré beaucoup de succès (plus de — en mécanique des structures avec la
les pays en voie de développement non 50 en commande) sont mises en service en mise au point de nombreux programmes
producteurs ou peu producteurs d'hydro- 14 mois avec une livraison sur châssis per- pour les calculs statiques et dynamiques
carbures. mettant un montage en moins d'une se- des composants de turbines ;
KOLM
Le
bonheur-liberté
BOUDDHISME PROFOND ET MODERNITÉ
T e c h n i q u e , bonheur, liberté
(à propos du livre Le bonheur-liberté)
rement aigus en cette matière, parce est ici la fin du 18 siècle et le début du 19
qu'il des. stoïciens ; causalité, idée de loi
vit dans un monde et une société àLatrans- science, elle, est fille de la libertéfique,
e
de pen-sont dans leurs explicati
formation rapide, à extrêmes interdépen-sée, et on peut désigner le 16 siècle fluence comme du stoïcisme sur le mond
dance économique et divisions du début
travail de son
et essor moderne. Mais la libéra-
derne, pour toutes ces idées, s'es
des savoirs, gavés d'information tion galo-
est plus généralement la clef par la plus ex-
de multiples voies à diverses p
pante, mais dotés aussi à la fois d'une plicative con- de l'histoire de l'ensemble des as-
Plusieurs de ces voies passent par l
naissance unique du passé et du pects
besoin du monde moderne : libertés tianisme. civi- Pour commencer, le st
e
PCM — F F V R I P R 1QQQ 25
DECISIONS
M. Jean-Claude SCHUHL, IPC, à la direc- remis à la disposition de son administration
tion départementale de l'équipement des d'origine et affecté au SETRA, départe-
er
Bouches-du-Rhône, est à compter du 1 ment ouvrages d'art.
M. René MOINARD, IPC, à la direction de décembre 82, pris en charge par la ville de Arręté du 10 février 1983.
er
la construction est à compter du 1 février Marseille pour y exercer les fonctions de
1983, pris en charge par la société anonyme Directeur de l'architecture au sein de la M. Alain VILLARET, ICPC, Directeur
immobilière d'économie mixte du Fond des direction générale des services techniques départemental de l'équipement des Bou-
Groux à Malakoff, pour y exercer les fonc- de la ville. ches-du-Rhône, est à compter du 20 sep-
tions de Directeur. Arręté du 24 janvier 1983. tembre 1982, détaché auprès du Ministère
Arręté du 5 janvier 1983. de la recherche et de l'industrie en qualité
M. Philippe RAULIN, IPC, en service déta- de délégué aux affaires régionales.
M. François LE PICARD, IPC, adjoint au ché auprès de Gaz de France est à compter Arręté du 17 février 1983.
er
Dr. départemental de l'équipement de du 1 octobre, maintenu dans la męme
l'Oise est à compter du 16 janvier 83 chargé position pour une période de 5 ans éven-
par intérim des fonctions de Directeur tuellement renouvelable à la société SOFRE- M. Barthélémy RAYNAUD, IPC, est à
er
secrétaire permanent adjoint du plan cons- Arręté du 31 janvier 1983. compter du 1 février, pris en charge par
truction. l'institut national de recherche en informa-
tique et automatique (INRIA) en qualité
Arręté du 11 janvier 1983. M. François HANUS, IPC, en disponibilité
er
chercheur.
est à compter du 1 novembre 82, réinté- Arręté du 17 février 1983.
M. Maurice PRUVOST, IPC, Directeur des gré en vue d'un détachement pn qualité
Études à l'École Nationale des Ingénieurs d'ingénieur conseil auprès du Crédit Lyon-
des travaux publics de l'État est à compter nais. M. Bernard SCHAER, IPC, à la direction
er
du 1 mars 83 mis à la disposition de l'insti- Arręté du 31 janvier 1983. départementale de l'équipement de Meur-
er
d'analyse économique et du plan est à Arręté du 3 février 1983. Maritimes, est à compter du 1 février
compter du 16 janvier 83 réintégré dans son 1983, nommé chef du service maritime de
corps d'origine et affecté à l'école Natio- M. Jean-Pierre WEISS, IPC, en service navigation du Languedoc-Roussillon.
nale des Ponts et Chaussées en qualité détaché auprès de l'assistance publique de Arręté du 27 janvier 1983.
d'enseignant chercheur, pour exercer les er
Paris, est à compter du 1 janvier 1983,
fonctions de chef du département d'ensei- réintégré dans son administration d'origine M. Pierre DONJON de SAINT-MARTIN,
gnement de recherche d'économie et de en vue d'un détachement auprès de l'asso- ICPC, adjoint au directeur départemental
sciences sociales. ciation française des célébrations nationa- de l'équipement du Puy-de-Dôme, est à
Arręté du 14 janvier 1983. les pour y exercer les fonctions de directeur er
compter du 1 mars 83, nommé direc-
général des travaux de la mission d'études teur départemental de l'équipement de la
M. Philippe ARTO, IPC, en stage post- et de préfiguration de l'exposition univer- Mayenne.
scolaire aux USA, est à compter du 1 er selle. er
Arręté du 1 février 1983.
décembre 82, mis à la disposition du Minis- Arręté du 8 février 1983.
tère de la recherche et de l'industrie en qua- MM. Pierre ARISTAGHES : Service Cen-
lité de chargé de mission au sein du service M. Emmanuel BOUCHON, IPC, mis à la tral Technique des Ports Maritimes et des
financement. disposition du Ministère de la recherche et Voies Navigables - Division Ports Mariti-
Arręté du 24 janvier 1983. er
de l'industrie, est à compter du 1 février, mes.
p r . M — F É V R I E R 1QR3 J
Jean-Marc BONNET : Direction Dépar-
tementale de Meurthe-et-Moselle - Chargé
du Groupe "Grands Travaux". J. Berthier, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées
Bernard CAILLAUD : Maintenu à l'ENPC est nommé
jusqu'au 30 juin 1983 inclus. Directeur des Routes
Alain CORFDIR : Service Technique des
Phares et Balises - Chargé de l'arrondisse-
ment opérationnel. Né le 7 décembre 1933.
Antoine DAMBRINE : Direction des Rou-
tes - Sous-Direction des Études et des Pro- CARRIÈRE
grammes, chargé du Bureau "Affaires Ur-
baines". — Arrondissement de Saint-Quentin du service
des Ponts et Chaussées de l'Aisne jusqu'en no-
Marc DELAYE : Direction Départementale vembre 1961.
de l'Équipement de l'Yonne - Chargé de — Laboratoire Central des Ponts et Chaussées de
l'arrondissement fonctionnel. Paris jusqu'en septembre 1973, d'abord comme
Antoine FREROT : Direction de la Préven- responsable de recherches dans le domaine de la
tion des Pollutions pour ętre mis à la dispo- technique routière, de la mécanique des roches,
sition du Centre d'Enseignement et de Re- de la construction des tunnels, puis à partir de
cherche de l'ENPC (CERGRENE).
Jacques FRIGGIT : Maintenu à l'ENPC 1967, comme adjoint au Directeur chargé des laboratoires régionaux.
jusqu'au 31 mars 1983. — Service régional de l'Équipement de la région parisienne (devenu ensuite
Direction Régionale de l'Équipement d'Ile-de-France) jusqu'en décembre 1976,
Damien LAMBERTON : Affecté à l'ENPC comme responsable de la division technique : réalisation de très grands ouvra-
(Centre d'Enseignement et de Recherches ges d'art, premiers ouvrages français de protection contre le bruit, mise en place
de Mathématiques appliquées, CERMA). de systèmes de surveillance et de régulation du trafic sur les pénétrantes auto-
Daniel PENDARIAS : Direction Régionale routières, première expérience française de contrôle d'accès sur l'autoroute A1.
de l'Équipement "Champagne-Ardennes" - — Directeur du SETRA, Service d'Études Techniques des Routes et Autorou-
Chargé de mission auprès du Directeur. tes, chargé de toutes les études générales relatives au réseau routier national et
Hervé PHILIPPE : Direction Départemen- au réseau autoroutier.
tale de l'Équipement de l'Aube - Chargé de
l'arrondissement opérationnel. DECORATIONS
Olivier PIET : Service de la Navigation du — Chevalier du mérite (décret du 24 mai 1972).
Nord et du Pas-de-Calais - Chargé de l'ar- — Chevalier de la légion d'honneur (décret du 3 avril 1980).
rondissement technique de Douai.
Gilles PINDAT : Direction de l'Administra-
tion Générale - Chargé de mission au sein
de la Mission "Tęte Défense".
Bernard SCHWOB : Direction Départe-
mentale de l'Équipement du Haut-Rhin - Michel Fève, I n g é n i e u r G é n é r a l d e s P o n t s e t C h a u s s é e s
Chargé de l'arrondissement fonctionnel. est nommé à la SNCF Directeur Général adjoint,
Arręté du 24 février 1983. chargé des affaires commerciales
M. Raymond DELATRONCHETTE, IGPC,
chargé de la Division Études de Réseaux
Urbains (DERU) à la Direction Régionale de Né le 26 avril 1931.
l'Équipement "Ile-de-France" est, à comp-
er
ter du 1 mars 1983, nommé au sein du CARRIÈRE
męme service Conseiller Technique auprès
du Directeur Régional de l'Équipement "Ile- — D'octobre 1957 à mai 1961, affecté au Service
de-France". Ordinaire et Maritime des Ponts et Chaussées de
Arręté du 28 février 1983. Bougie (Algérie).
— De mai 1961 à novembre 1962, Directeur des
Travaux du Port Autonome d'Alger.
M. François LEVY, IGPC, à la mission spé-
— De novembre 1962 à juillet 1968, affecté au
cialisée d'Inspection "Urbanisme" est, à
er Service Maritime du Nord, puis au Port Auto-
compter du 1 mars 1983, nommé Prési-
nome de Dunkerque à sa création.
dent de la Section "Urbanisme, Architec-
ture et Habitat" du Conseil Général des
D'abord Directeur de l'Outillage puis Directeur de l'Exploitation du Port.
Ponts et Chaussées.
— De juillet 1968 à mars 1971, Conseiller Technique au Cabinet du Ministre de
Arręté du 15 mars 1983.
l'Équipement, chargé des problèmes d'équipement.
— Depuis mars 1971, Directeur des Routes et de la Circulation Routière (Minis-
M. Jean-Claude DEMOUY, IPC, à la Di- tère des Transports).
rection Départementale de l'Équipement du
er
Pas-de-Calais, est, à compter du 1 janvier
1983, nommé au sein de la męme Direc- DÉCORATIONS
tion, Ajoint au Directeur, chargé des Pro- — Chevalier de l'ordre national du mérite (décembre 1969).
grammes. — Chevalier de l'ordre national de la légion d'honneur (mars 1975).
Arręté du 16 mars 1983. — Officier de l'ordre national du mérite (octobre 1977).
— Commandeur de l'ordre national du mérite (juillet 1982).
mÊM\\ iTT ni 11 Z L
La présente réunion est pour moi l'occasion
de vous dire quelques mots au sujet de no-
tre école à laquelle vous avez bien voulu
aujourd'hui par votre présence confirmer
l'intéręt que vous portez. Notre école est en
pleine mutation. Les réflexions qui ont été
menées depuis plusieurs années débou-
chent maintenant sur une réforme pro-
fonde de son système d'enseignement qui,
MUTATIONS PROMOTIONS plus encore que par le passé, s'attachera à
conférer aux études le haut niveau scientifi-
que et technique qui a fait son renom — en
Les ingénieurs en chefs des PC dont les accordant une place accrue à la recherche
noms suivent, sont promus Ingénieurs — ainsi qu'à veiller à l'épanouissement de
généraux des PC. la personnalité de chaque étudiant en le
M. Henri COLIN, IPC, à la direction dépar- MM. Jacques MICHEL mettant notamment en étroit contact dès
tementale de l'équipement de la Dordogne Alphonse FOLACCI son passage à l'école avec les réalités socio-
est muté à la direction départementale de Robert VION économiques des milieux professionnels
l'équipement de la Guadeloupe, en qualité Marcel DUSSINE dans lesquels il est appelé à intervenir.
d'adjoint au Directeur. Henri BOUMENDIL Au-delà de la formation initiale, l'école se
Arręté du 18 février 1983. Marcel PRADE préoccupe, de manière croissante, de la re-
Raymond DELATRONCHETTE. cherche. Dans ce but, en plus des centres
Arręté du 19 janvier 1983. déjà existants pour lesquels l'école est as-
M. Jean-Michel LANNUZEL, IPC, à la
direction départementale de l'équipe- sociée à d'autres établissements d'ensei-
er
ment du Finistère est à compter du 1 avril gnement supérieur, l'école a ces dernières
1983, muté à la direction départementale années créé des centres propres de recher-
de l'équipement d'Ille-et-Vilaine, en qualité DÉCÈS che, qui s'attachent à concilier recherche
d'adjoint au Directeur. théorique et applications concrètes.
Arręté du 3 féyrier 1983.
Nous avons le regret de faire part du décès | L'École a également largement développé
M. Christian BOURGET, IPC, au CETE de de nos camarades | son action de formation continue tant en
er
| Eugène HOFFMAN, le 3 janvier 1983
Lyon, est à compter du 1 février 1983, France qu'à l'étranger, et comme pour la
j André LESBRE, le 17 janvier 1983.
muté à la direction régionale de l'équipe- recherche, en collaboration avec l'Associa-
ment Ile-de-France pour y ętre chargé du tion des anciens élèves. Par cette action
groupe Informatique régional. | Nous présentons à leurs familles toutes nos l'école assume le rôle qui est le sien en ma-
Arręté du 4 février 1983. | condoléances. _ tière de formation et de diffusion nationale
et internationale des techniques françaises.
La publication d'ouvrages écrits constitue
tout naturellement le prolongement d'une
telle activité. La sortie de l'ouvrage qui est
aujourd'hui l'occasion de nous réunir en re-
P R É S E N T A T I O N DU LIVRE présente un évident témoignage. Ponts de
e
France est en effet le 40 ouvrage édité par
" P O N T S DE F R A N C E " les Presses de l'École Nationale des Ponts
et Chaussées.
29
Discours de Claude MARTINAND
Directeur de Cabinet
du Ministre des Transports
Monsieur le Président,
Monsieur le Directeur,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Je voudrais très vivement et très sincère- tres que j'ai appréciées dans ce magnifique qui oublient quelquefois un peu l'homme.
ment m'excuser de ne pas pouvoir partici- ouvrage collectif que vous venez d'éditer Or précisément, cette tradition pour moi et
per personnellement à cette cérémonie de sous la direction de Monsieur Grattesat. ce que je retrouve, dans ce livre, c'est à la
présentation de votre livre "Ponts de Cette tradition, elle ne me paraît pas univo- fois la rigueur scientifique, la haute maîtrise
France". Comme vous le savez, à l'heure que, parce que comme on le sait, lorsqu'on technologique et dans le męme temps la re-
oů cette cérémonie se déroulera, je serai à parle des ingénieurs des Ponts et Chaus- cherche du beau, de la dimension humaine
Bruxelles, participant à une réunion de la sées, on en dresse quelquefois un tableau de la qualité et c'est tout cela qui fait que
commission des Transports de la commu- un peu unilatéral : c'est la technique, c'est nos ponts, ces ponts de France, consti-
nauté européenne. Cette réunion est une la compétence, mais un peu sèche disons, tuent le plus souvent de véritables ouvra-
réunion extraordinaire, elle a été fixée ré-
cemment, et de plus c'est seulement au vu
de l'examen des dossiers et des différents Charles Fiterman. Studio OROP
problèmes que la décision a été prise en
dernière minute de ma participation. Les
emplois du temps des ministres ont de ces
contraintes. Alors je voudrais vous dire et
je suis heureux que cette occasion m'en ait
été donnée que je regrette de ne pas pou-
voir ętre parmi vous, je le regrette parce
que j'aurais voulu profiter de cette occasion
pour manifester l'intéręt que j'ai pris à tous
ces contacts, à toutes ces relations que j'ai
pu établir depuis près de deux ans que je
suis dans ce ministère avec tous ces Ingé-
nieurs des Travaux Publics que je n'avais
pas eu, ou très peu, l'occasion de rencon-
trer jusqu'ici et que j'ai maintenant rencon-
trés parce qu'ils sont naturellement nom-
breux dans ce ministère, dans l'administra-
tion à tous les niveaux. Je peux dire très
franchement que j'ai apprécié leur haute
compétence, leur qualification, leur effica-
cité, leur sens élevé du service public ; et
disons, j'ai eu particulièrement l'occasion
de le faire puisque j'ai à mes côtés, comme
vous le savez, comme directeur de mon
cabinet, après qu'il ait été directeur adjoint,
Claude Martinand qui est l'un d'entre vous
et que j'ai prié de me représenter auprès de
vous et de s'adresser à vous en mon nom.
Parlons de votre livre "Ponts de France" et
pour ce faire, permettez-moi de consulter
mon papier, parce que j'ai pris quelques
notes, je voudrais dire que cela me paraît
d'abord ętre le témoignage, l'illustration de
cette grande tradition qui est celle d'une
école, la vôtre, plus de deux fois centenaire
et c'est cette illustration, c'est cette tradi-
tion que j'évoquais d'ailleurs. Il y a un ins-
tant à travers ces qualités qui sont les vô-
resses
B
de l'école nationale des
onts et chaussées
vient de paraître
FRANCE Destiné au grand public comme aux praticiens, cet ouvrage prés
lection de pontsfrançaisremarquables à divers titres. Retenus po
térêt historique, architectural, technique ou économique, ces p
toutes les époques et de toutes les régions de France. Les nombre
trations proviennent aussi bien d'archives anciennes, et notam
ancien de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (gravures,
res), que de collections de photographies récentes, recueillies par
prises ou des administrations.
Les textes, rédigés par des ingénieurs, des architectes ou des histo
techniques, s'appuient largement sur l'iconographie pour prés
langage accessible à tous, l'évolution du mode de conception et
des ponts.
Référence : 1029 Prix : 1 9 0 F
collection transports
La demande de transport
De la modélisation des trafics à l'appréhension des besoins
Sous la d i r e c t i o n d ' E m i l e Q u i n e t
Présentation de Pierre Giraudet
1 v o l u m e b r o c h é 17 x 2 4 , 3 2 3 pages, 1 9 8 2 ISBN 2 - 85978 - 021 - 1
L'évaluation des besoins est le premier maillon logique de la chaî
vestigations en matière de transport ; elle constitue une préoccu
manente des décideurs publics et privés et a toujours fait l'objet de
ses études scientifiques. Celles-ci prennent actuellement des orie
velles sur lesquelles il était intéressant de faire le point.
Cet ouvrage, qui présente les comptes-rendus du premier cycle
Séminaire d'Economie des Transports organisé sous l'égide de
nale des Ponts et Chaussées, fait part de l'expérience et des rech
meilleurs spécialistes français et étrangers en ce qui concerne l'a
des besoins de transports.
Référence : 1016 Prix : 225 F
b o n de c o m m a n d e à retourner à :
Presses d e l ' E c o l e N a t i o n a l e des P o n t s e t Chaussées
2 8 r u e des S a i n t s - P è r e s 7 5 0 0 7 P a r i s
Nom :
Fonction :
Organisme :
Adresse :
Photo OROP
-
resses
B
de 1 école nationale des
ônts et chaussées
E n vente :
par correspondance aux — d a n s les l i b r a i r i e s s p é c i a l i s é e s
Presses d e l ' E c o l e N a t i o n a l e des P o n t s e t C h a u s s é e s
2 8 r u e des S a i n t s - P è r e s 7 5 0 0 7 P a r i s
Nom :
Fonction :
Organisme
Adresse :
J o i n d r e le r è g l e m e n t p a r c h è q u e à l ' o r d r e de « A n c i e n s E N P C - F o r m a t i o n P e r m a n e n t e »
( u n e f a c t u r e « a c q u i t t é e » v o u s sera e n v o y é e ) .
_3S_
LA
DUCTILE,
PLUS
SUR POUR
EAUX
USEES
rrfTTTn
PONT A M O U S S O N S.A.