Vous êtes sur la page 1sur 108

^

et centrale/ nu
SOCIETE GENERALE D'ENTREPRISES
21 RUE DU PONT DES HALLES 94150 CHEVILLY-LARUE TEL : 687.22.36

Centrale nucléaire de Gravelines


/ommaire
mensuel
28, rue des Saints-Pères
Paris-7€

Directeur de la publication :
do//rer
Jacques TANZI
Président de l'Association Editorial 27
Administrateur délégué : Michel HUG
Philippe AUSSOURD
Ingénieur
Ouvrages à la mer de la Centrale de Gravelines 28
des Ponts et Chaussées par Jean TOUYERAS et Jean REGEMBAL
Rédacteur en chef : Les terrassements de la Centrale du Blayais 35
Olivier HALPERN par Jacques LECLERCQ et Pierre HAMON
Ingénieur
des Ponts et Chaussées
Les terrassements sur le site de la Centrale de Paluel. 42
par M. POYATOS
Rédacteur en chef adjoint :
Benoît WEYMULLER
Les enceintes de confinement des bâtiments réacteurs
Ingénieur de la Centrale du Tricastin 56
des Ponts et Chaussées
par B. REVEL
Secrétaire de rédaction : La sûreté des centrales électronucléaires et les pro-
Brigitte LEFEBVRE DU PREY
blèmes de génie civil 61
Rédaction - Promotion
par Michel DEBES, Olivier HALPERN et Henri
Administration : BOYE
28, rue des Saints-Pères L'ingénieur et l'architecte face à la technologie . . . . 65
Paris-7e
par Claude PARENT
Bulletin de l'Association des In- Transport et manutention des pièces lourdes 68
génieurs des Ponts et Chaussées,
avec la collaboration de l'Asso- par B. ALEMANY
ciation des Anciens Elèves de
l'Ecole des Ponts et Chaussées, Protection des centrales nucléaires contre les séismes. 74
28, rue des Saint-Pères, 75007
Paris. Tél. 260.25.33. par Jacques BETBEDER-MATIBET et Michel
LIVOLANT
Abonnements :
— France 150 F. Les réfrigérants à tirage naturel
— Etranger 150 F. (frais de port par Y. GROVALET 80
en sus)
Prix du numéro : 18 F. par P. FAESSEL 83
Publicité : par A. FISCHER 87
Responsable de la publicité :
Jean FROCHOT
Société Pyc-Editions :
254, rue de Vaugirard
75015 Paris
Tél. 532-27-19
rubrique/
L'Association des Ingénieurs des
Ponts et Chaussées n'est pas res- Vues sur l'éthique dans la construction 91
ponsable des opinions émises dans
les conférences qu'elle organise ou Qualité de la vie 93
dans les articles qu'elle publie.
J. TUTENUIT
Dépôt légal 3 e trimestre 1977 Formation continue 96
N 5942
Commission Paritaire N 55.306
Mouvements 100

IMPRIMERIE MODERNE
Maquette : Monique CARALLI.
U.S.H.A.
Aurillac Photo de couverture : P. BERENGER : réfrigérant du Bugey.
Contrcte de la construction et des équipements
d'une centrale nucëaie :

Trois raisons déterminantes


de faire confiance à Socotec
Première société de contrôle et d'expertise de la construction
en France, Socotec figure également en tête des spécialistes
français du contrôle des équipements nucléaires.
A cela, trois raisons essentielles :
L'expérience sans équivalent de ses quelque 1200 ingé-
nieurs et techniciens qui l'autorise à faire état de plus de
100000 chantiers contrôlés en près de 50 ans (on peut
Direction Générale pratiquement avancer qu'il n'y a pas de problème que la
Direction Commerciale Socotec n'ait affronté un jour).
17, place Etienne-Pernet Des moyens informatiques puissants qui lui permet-
Tél. : 842.64.00 tent de proposer des solutions de pointe, pour un rapport
75015 Paris qualité/prix incomparable : pour ces deux raisons, certains
groupes étrangers réputés solidement informatisés s'adres-
sent à Socotec pour des calculs de structures.
Une méthodologie telle, que Socotec donne à prix équi-
valent les meilleurs éléments d'appréciation sur la qualité
du matériel livré.
C'est pourquoi la plupart des maîtres d'ouvrages de centrales
nucléaires en Europe ont déjà accordé leur confiance à
Socotec.
Pour des calculs de structures simples ou sophistiqués,
des études de fiabilité, des interventions concernant
« l'assurance de qualité », la mise à disposition d'in-
génieurs d'affaires ou des missions de contrôle en
usine et sur chantier, Socotec met à votre service les
meilleurs spécialistes. Consultez-les.
mplois à froid, à chaud
n constructions acier ?

aciers usiten usinor !


Notice Usiten sur demande au service "O C" - Direction Métallurgique et Direction Commerciale
l>
B.P. 4177 - 59307 Valenciennes -Tél. 470000 - Télex 11700 Usinor Valci
...au service
de la sûreté de l'industrie
nucléaire
contrôles techniques non-destructifs et mesures
contrôles de soudures - recherches de défauts (radiographie, gammagraphie, ultra-sons,
magnétoscopie, thermographie infrarouge, ressuage...)
tests d'étanchéité (fréon, ammoniac, hélium...)
essais mécaniques, hydrauliques et thermiques - mesures de contraintes et analyses
(matériaux, eaux, poussières...) - mesures de bruits et de vibrations - mesures et analyses
de bruits et de vibrations - mesures de caractéristiques d'équipements (débits, températures,
puissances, rendements).

inspection et expediting - contrôle des matériaux


et équipements industriels - assurance de qualité
Définition des conditions de contrôle et de recette (participation à la rédaction de cahier
des charges et spécification, mise au point de gammes et de méthodes spécifiques de
contrôle, études de méthodes statistiques) --évaluation.
exécution de contrôles de matériaux, sous-ensembles et équipements (vérifications des
plans de fabrications et des notes de calcul, exécution et analyse de prélèvements,
vérification et-interprétation des contrôles effectués par les constructeurs, recollements de
documents et dossiers, etc.).

I prévention de l'incendie
I prévention des accidents du travail et de la pollution
vérifications de conformité à la réglementation
(installations électriques, thermiques et mécaniques - installations à vapeur et à pression-
appareils producteurs de rayonnements ionisants - engins de levage et de manutention -
installation de transport et de stockage de produits pétroliers et de matières dangereuses :
citernes - camions, wagons et bateaux - oléo et gazoducs).

contrôle technique de la construction


formation (assurance de qualité)

centre d'études de prévention


34 Rue Rennequin - 75017 PARIS
téléphone 766.52.72 - télex 290215 CEP PARIS

De par son appartenance à EUROTEST, association internationale à but scientifique,


le CE.P. peut assurer rapidement et efficacement ses missions de contrôle et d'assistance
technique dans bon nombre de pays européens : Belgique, Danemark, Grande-Bretagne,
Italie, Pays-Bas, Suède...
Bénéficiant de l'appui de ses services centraux et de ses laboratoires parisiens,
le CE.P. s'appuie sur un réseau de 37 centres de province, dotés d'une large autonomie
leur permettant d'intervenir avec souplesse et célérité - L'adresse de ces centres est
fournie, par retour, sur demande au siège.

4
x^ire
locol

INTES LOCALES
'mini11 soudeuse :INTES TOTALES
universelle CANONS MOBILES
INTERIEURS
DE TOUTES PUISSANCES
(2A100KW)
POUR
TOUTES APPLICATIONS
Dt SOUDAGE f-T
DE TRAVAIL DES Ml TAUX

pan Faisceau
d'électrons
une TECHniOUE
I iSJX
119,QUAI JULES GUESDE 94400 VITRY-SUR-SEINE FRANCE
partout, plus vite, plus sûr :

avec le train et une


voiture de location
pour les longs parcours le train vous
offre rapidité, sécurité et confort ; et
vous pouvez louer dans 200 gares une
voiture du service SNCFTRAIN + AUTO
réservation gratuite pour toute la France dans les gares,
bureaux de tourisme SNCF et agences de voyages ainsi que
dans les centraux de location "Train + auto" de :
PARIS tél. 292.02.92 / BORDEAUX tél. 91.20.65
MARSEILLE tél. 50.83.85 / LYON tél. 37.14.23
SNCF
SECURITE :

EDF CHOISIT LA SECURITE... ET FAIT CONFIANCE A NEYRPIC


POUR LA REALISATION
DE LA PEAU D ETANCHEITE DE 16 REACTEURS PWR

NEYRPIC conçoit et monte les


peaux jd'étanchéité des enceintes
de sécurité|des sites de :
Bugey Tricastin D Dampierre D
Saint-Laurent des Eaux
Ces revêtements en acier de
6 mm d'épaisseur ont un périmètre
supérieur à 100 m et une hauteur
de près de 60 m.
Ces structures métalliques sont
réalisées selon une technique mise
spécialement au point avec EDF.

NEYRPIC
Département Applications Nucléaires
Rue Gal Mangin . 38100 Grenoble .' France

Bugey II (Génie Civil Bouygues)

7
TOUT CE QUI CONCERNE LA ROBINETTERIE ET LA FONTAINERIE POUR ADDUCTION D'EAU
A cage ronde. GARNITURE DE ROBINETS VANNES
à corps émaillé intérieurement
ROBINETS VANNES et opercule vulcanisé,
NEODISQUE"
Cloches Bouches
A cage ronde
type " P16 N"
A cage méplate
Tubes à
collerette
& à clé
Tiges de
type "1 V " JOINTS "PERFLEX" manœuvre
ET "PRESTOPLAST"

Pour tuyaux
Fonte
Acier
Amiante-ciment
PVC

"GIBAUPLAST" pourtubes PVC MANCHONS UNIVERSELS EN 3 PIECES


9 6 A. 3

r wprpn 1

POTEAUX D'INCENDIE

A prises apparentes A prises sous coffre BOUCHES D'INCENDIE


types"22B"et"VEGA" type'ORION" Incongelables et non incongelables
D.N. 27-40-60-80-100 et 150 # ^

VENTOUSES AUTOMATIQUES
à boule

SOUPAPES DE VIDANGE

VENTOUSES "EUREKA"
VANNES MURALES Simples et à grand débit d'air

GAINES ETANCHES ROBINETS ET VANNES DE BRANCHEMENT


BRANCHEMENTS"SECUR"

VENTOUSE M 31-32 A GRAND DEBIT D'AIR

VANNES PAPILLON

TE " 1 3 4 "
A JOINT AUTOMATIQUE

Coude 1/4
PIECES DE RACCORD A BRIDES

Cône Manchette Té
3 Pour —m—p^PVC

<Fy? t=3 ffi c=3


Cextraits de notre album)

SOCIETE METALLURGIQUE HAUT-MARNAISE


B.P. 24 52300 JOINVILLE TEL. (25) 96.09.23 TELEX : OMARNEZ 840917 F
Publistudior - Paris R.C. Seine 65 B 187.
Pour assurer une bonne
viabilité hivernale,il faut:
) Des hommes : nous les avons.
La réputation du corps des Ponts et Chaussées,
ainsi que des services municipaux de voirie,
n'est plus à faire.
) Des véhicules à adhérence totale. Cela, c'est
l'affaire de MAGIRUS DEUTZ :
- une robustesse légendaire.
- 60 ans d'expérience Travaux Publics.
) Des matériels de - Le refroidissement par air.
déneigement
(lames, étraves, sableuses)
fonctionnels et robustes :
BEILHACK vous apporte
un demi-siècle de
spécialisation.
Ce matériel est fabriqué
ou importé en France
par :
SICOMETAL
Zone Industrielle
du Plan d'Acier
39200 SAINT-CLAUDE
S.I.D.E.B. #

Ets CROUVEZI
88250 LA BRES:

*s^r

JAGIRUS D E U T Z F R A N C E
25 rue Pajol. 75018 PARIS -Tél. 205.71.09 +
SEULS QUELQUES FORGERONS

DANS LE MONDE

PEUVENT "FAIRE DU NUCLEAIRE

Réacteurs Nucléaires :

Brides et Viroles,
plaques tubulaires.

Corps de pompes et
tuyauteries primaires.

Alliages spéciaux pour


industrie nucléaire.

Arbres de turbines et
rotors d'alternateurs.

Aubes et ailettes estampées.


Frettes amagnétiques.

Pièces pour turbines à gaz.

Matricage à la presse
de 65.000 T. d'Interforge,
de tambours de " !
compresseurs, - !

pour l'industrie nucléaire.

CREUSOT-LOIRE EST L'UN D'EUX


DIVISION FORGE ET ESTAMPAGE

DÉPARTEMENT COMMERCIAL ÉNERGIE


12, rue de La Rochefoucauld - 75009 PARIS - Tél. 280-65-77
Télex 650 802 F -_ -
Adresse postale : B. P. N" 299-09 - 75425 PARIS CEDEX 09
Constructeur en France et à l'étranger de
wsssmsm

lii
mmmmm 4 6 installations nucléaires
de la chaudière à la centrale nucléaire complète
(au total 45 000 M We)

WMT* kl
FRAMATOME, Tour Fiat - Cedex 16 - 92084 PARIS LA DÉFENSE - Télex FRAMA 630635 F.
TERRASSEMENTS
OUVRAGES D'ART
GENIE CIVIL
ENTREPRISER AZEL FRÈRES

Christ de SACLAY (Essonne)


BPI09-9I403ORSAY Cedex
Tel.94l8l90 +

Entreprise 6ACNERAUD
S.A. au Capital de 30 000 000 F

Fondée en 1886

7 et 9, rue Auguste-Maquet, PARIS (16e)


Tél. : 288.07.76 et la suit*

TRAVAUX PUBLICS - TERRASSEMENTS - BÉTON ARMÉ


BATIMENT - CONSTRUCTIONS INDUSTRIELLES - VIABILITE
ASSAINISSEMENT - TRAVAUX SOUTERRAINS - CARRIÈRES
BALLAST - PRODUITS ROUTIERS - ROUTES - ENROBÉS

PARIS (Seine)
MARSEILLE, F O S - S U R - M E R ( B o u c h e s - du - Rhône)
VALENCIENNES, DENAIN, MAUBEUGE, DUNKERQUE (Nord)
LE HAVRE (Seine-Maritime) - MANTES (Yvelines)
Alfa-Laval équipe les centrales nucléaires

Générateur de vapeur auxiliaire à chauffe électrique.


Puissance : 24 MW - Pression de timbre : 15 bar.
Tension d'alimentation : 6,6 kV.

Alfa-Laval fournit aux centrales nucléaires des echangeurs


de chaleur compacts, des générateurs de vapeur auxiliaires,
des modules de séparation centrifuge

Echangeurs de chaleur compacts Modules de traitement centrifuge


pour les circuits auxiliaires des huiles des groupes turbo-alternateurs
classiques et nucléaires. et des turbo-pompes alimentaires.
Débits de l'ordre de 4 mVh à 3.000 mVh.
Températures de 110 à 400 C.
Pressions de 15 à 30 bar.
Coefficients de transfert de 2.000
à 5.000 kcal/m2 C
O C ALFA-LAVAL
Générateurs de vapeur ou d'eau Division Industrielle
surchauffée à chauffe électrique 62-70, rue Yvan-Tourgueneff
Pression de service maximale : 40 bar. 78380 BOUGIVAL
Puissance de 0,6 MW à plus de 70 MW. Téléphone : 977.02.20
Plage de réglage continue de 5 à 150 %. Télex : 690 531 ALFALAV
^-^ INGENIERIE
éOSt POUR
L'INFRASTRUCTURE
LE BATIMENT
ET L'AMENAGEMENT
MEMBRE SYNTEC

Siège social :
Immeuble « Le Mansard »
Place Romée-de-Villeneuve
13100 AIX - EN - PROVENCE
Tél. (91) 27.62.58

AGENCES :
PARIS
NANCY
BEZIERS

"Moi, LE BARCARES
VITROLLES

je m'arrête
chez Esso"
y. >

mimÊffT.m
Société Française d'entreprises de

Dragages et
Travaux Publics
Tour Eve, 1 place du Sud La Défense (Quartier Villon)
92806 Puteaux - Cedex France

TERRASSEMENTS
TRAVAUX MARITIMES
BARRAGES ET CANAUX
ROUTES ET VOIES FERREES
AEROPORTS
EssoPneu OUVRAGES D'ART
aquastable BATIMENTS ET USINES
TRAVAUX SOUTERRAINS
s
AMÉNAGEMENTS HYDROÉLECTRIQUES
CENTRALES NUCLÉAIRES - CENTRALES THERMIQUES
la qualité
CONSTRUCTIONS INDUSTRIELLES de la «Vie
TRAVAUX DE PORTS - ROUTES - OUVRAGES D'ART
BÉTON PRÉCONTRAINT - CANALISATIONS POUR FLUIDES
CANALISATIONS ÉLECTRIQUES - PIPE-LINES
s'en préoccupe
depuis plus
de 40 ans

Groupe

Société des Grands Travaux de Marseille


61, avenue Jules-Quentin - NANTERRE (Hauts-de-Seine)
Tél. : (1) 769.62.40
Télex : GTMNT 611 306

E «M T R E P R 1

S.A. au Capital de 21 000 000 F


» CHAUSSE r<\ études, Bj
UP-* construction, £
**q& exploitation |
de services publics,
NANTES : de distribution |
Rue de l'Ouche-Buron - Tél. : 49.26.08 d'eau potable, |
d'irrigation, J
PARIS : d'assainissement,
36, rue de l'Ancienne Mairie
de collecte 8
92-BOULOGNE-BILLANCOURT - Tél. : 604 13-52
et de traitement s
des ordures ménagères à

TERRASSEMENTS
/ciur
SOCIETE D'AMENAGEMENT c
URBAIN ET RURAL
ROUTES Siège Social : 5

ASSAINISSEMENT 50/56, rue de la Procession <


75015 PARIS 5u
RÉSEAUX EAU et GAZ Tel: 5 3 9 22 60
Télex : 6 4 0 9 8 9 F.
GÉNIE CIVIL 15
Directions Régionales en France
SOLS SPORTIFS Filiales :
SODEN (Nîmes) - SAUR/AFRIQUE
SODECI (Abidjan)
15
J-B. Sattanino
Entreprise Générale
Chantiers Modernes de Travaux Publics
DIRECTION GÉNÉRALE :
88, rue de Villiers - 92300 LEVALLOIS-PERRET
Téléphone : 757.31.40

DIRECTIONS RÉGIONALES ET AGENCES A : TRAVAUX ROUTIERS


BORDEAUX - PARIS I ET II - VITROLLES - NANTES - LE HAVRE
REVÊTEMENTS SPÉCIAUX
POINTE-A-PITRE - LIBREVILLE - LA RÉUNION - ABIDJAN
EXPLOITATIONS DE CARRIÈRES

GÉNIE CIVIL SABLES ET GRAVIERS

TRAVAUX PUBLICS
S.A. au Capital de 30 000 000 Francs

participent actuellement CADILLAC-SUR-GARONNE


à la réalisation des centrales (Gironde) Tél. 62.00.35
nucléaires de DAMPIERRE et de PALUEL

au service des collectivités...


(<I
0.A SOCIETE DES EAUX
DE MARSEILLE
première entreprise régionale
pour la distribution d'eau,
l'assainissement,
la destruction
d'ordures me'nagères
SOCIETE DES EAUX
Conseils techniques
H Prestations de service DE MARSEILLE
k Affermages
25, rue Ed.-Delanglade
tél. : 53.41.36 - Marseille^/
- constructions métalliques
- constructions mécaniques
CFETT1 -
-
constructions nucléaires
constructions off-shore
- aéroréfrigérants
- menuiserie métallique
- façades-murs-rideaux
- chaudronnerie-réservoirs
- ponts fixes et mobiles
- ouvrages hydrauliques
- entreprise générale

C o m p a g n i e Française d ' E n t r e p r i s e s Métalliques


57, bd de Montmorency- B.P. 31816-75781 Paris Cedex 16-Tél. 524 46 92-Telex Lonfer Paris 620512
CFEM

LE TUBE D'ACIER à revêtement intérieur


de mortier de CIMENT centrifugé.
est une synthèse de techniques
éprouvées de l'Acier qui permet de
réaliser des canalisations de transport
et de distribution d'eaux potables
ou industrielles
- incassables - étanches par des joints
soudés - souples-
- inaltérables - économiques.
Le revêtement intérieur en mortier
de ciment possède une très bonne
inertie à l'agressivité des eaux
véhiculées, et de plus n'est pas altéré
par les opérations de soudures,
coupes ou piquages.

stecta
108-110, avenue Jean-Moulin
78170 La Celle-St-Cloud
Tél. 918.47.27
groupe

vallourec
STECTA c'est encore :
- les tubes PVC ARMOSIG à joints
«AS» ou «Collés»
- les vannes papillon AMRI
- la protection cathodique de
structures métalliques enterrées
- la robinetterie-fontainerieSté
MÉTALLURGIQUE HAUT-MARNAISE
- les compteurs EYQUEM
LE TRAITEMENT
DES ORDURES
MÉNAGÈRES 29, rue de Rome - 75008 PARIS
Tél. 296.16.60
C'EST

tfI9C1 La TRAVAUX ÉLECTRIQUES


Centrales hydrauliques, thermiques, nucléaires Postes de
33, avenue Maréchal-Joffre transformation HT et BT Lignes de transport d'énergie HT
9 2 000 NANTERRE et THT Electrification rurale Eclairage Public Distribution
Téléphone : 769-33-80 BT/MT Poteaux en béton armé et précontraint Installations
Télex : SAGETOL 600 302 F Industrielles Courants faibles Automatisme Contrôle Postes
et Télécommunications Usine de fabrication de tableaux
électriques.
COMPOSTAGE :
GÉNIE CIVIL
21 USINES
4 000 tonnes/jour Aménagements hydro-électriques Ouvrages d'art o Souterrains
Aéroports Autoroutes Canalisations.
INCINERATION :
40 FOURS BATIMENT
2 300 tonnes/jour Bâtiments Industriels Publics Privés Parkings Groupes
Scolaires Stations Epuration et Pompage Piscines.

15 USINES EN CONSTRUCTION
ACTUELLEMENT
BUREAUX D'ÉTUDES

TERRASSEMENTS

TRAVAUX PUBLICS

B É T O N A R M É
ET PRÉCONTRAINT

BATIMENTS

TRAVAUX SOUTERRAINS
FLUVIAUX et MARITIMES
Métro de Marseille (en participation).
Viaduc de la Rose (exécution Moinon).

Agence : Provence - Alpes


Côte d'Azur
Lotissement Industriel de Bagnol
Entreprise MOINON
Voie de la Glacière
13127 VITROLLES
57, rue de Colombes 92003 Nanterre Cedex
Tél. : 91 - 89.14.83 Télex : 691 755 Tél. : 769-92-90 (9 lignes)
études géotechniques
et hydrologiques
injections pour étanchement
et consolidation des sols
parois d'étanchéité paroi moulée
paroi préfabriquée "panosol"
tirants d'ancrage pieux et appuis moulés
de haute capacité portante
rabattement de nappes captages
drainage électro-osmose
pour consolidation de sols

6, rue Watford B.P. 511 / 92005 NANTERRE CEDEX


Tél. 776.42.62
représentations en France et à l'étranger

CBC CBC
HRESndaao CAMPENON CAMPENON
BUREAU D'ETUDES DE SOLS
ET FONDATIONS BERNARD BERNARD
SONDAGES - ESSAIS DE SOLS
CETRA CETRA
FONDASOL TECHNIQUE ÉTUDES TECHNIQUES
Moyens mécaniques
Bureau d'Etudes TRAVAUX PUBLICS
Ingénieurs conseils : PONTS ET VIADUCS SIEGE SOCIAL
FONDASOL ÉTUDE BARRAGES ET DIRECTION GÉNÉRALE
290, rue des Galoubets - B.P. 54 TRAVAUX MARITIMES 4 2 , AV. DEFRIEDLAND
84005 AVIGNON CEDEX ET FLUVIAUX BP 175.08
Tél. : (90) 31.23.96
Télex : 431 999 FONDASOL MTFAV TRAVAUX SOUTERRAINS 7 5 3 6 3 PARIS CEDEX 0 8
CENTRALES NUCLÉAIRES TÉL. (1) 755.97.77
FONDASOL INTERNATIONAL GÉNIE CIVIL INDUSTRIEL TÉLEX 2 8 0 . 6 5 2 ECBTRAV
5 bis, rue du Louvre - 75001 PARIS
Tél. : 260.21.43 et 44
Télex : 670 230 FONDASOL PARIS

FONDASOL EST
1, rue des Couteliers
57000 METZ BORNY
Tél. : (87) 75.41.82
Télex : 860 695 FONDASOL METZ

FONDASOL CENTRE
19, rue Saint-Georges
71100 CHALON-SUR-SAONE
Tél. : (85)48.45.60
Télex : 800 368 FONDASOL CHALN

FONDASOL ATLANTIQUE
79, avenue de la Morliére - ORVAULT
44700 NANTES
Tél. : (40)76.12.12
Télex : 710 567 FONDATL

19
transfert des
ordures
et déchets
— Comment gagner des
kilomètres et économiser
de la main d'œuvre avec

GûDsrtRiO m\

Un matériel français :
conçu est réalisé par une firme de dimension inter-
nationale.
Un service p r è - v e n t e :
étude et préconisation des équipements et de leur im-
plantation chiffrées par un bureau d'étude spécialisé.
U n service a p r è s - v e n t e :
mise au point, entretien, intervention, assurés par le
réseau Marrel.
Des références n a t i o n a l e s

. fOCVHENE
et internationales :
16 c e n t r e s M a r r e l à v o t r e disposition :
4 2 1 6 0 St-Etienne Bouthéon, tél. 55.08.30 69007
Lyon, tél. 72.67.55 9 2 1 4 3 Paris-Clamart, tél.
630.22.63 13741 Marseille-Vitrolles, tél. 89.92.03
33027 Bordeaux-Cedex, tél. 29.36.05 86370 Poitiers
Vivonne, tél. 43.40.08 31 300 Toulouse, tél. 40.1 3.03»
40000 Mont-de-Marsan, tél. 75.16.19 14730 Caen,
tél. 84.70.30 18000 Bourges (Ets Boutin), tél. 70.20.90
21000 Dijon, tél. 71.33.01 67501 Haguenau (Mé-
tallurgie Gle), tél. 93.94.00 5 9 1 1 3 Séclin (Nord
Benne), tél. 97.24.29 531 00 Mayenne (Ets Garnier)
tél. 04.26.20 4 4 3 9 0 Nort-sur-Erdre (A.C.F.A.), tél.
72.23.04 0 2 2 0 0 Soissons (Ets Thévenon), tél.
53.09.81

bennes marrel [^
OÏÏDiFOTlO p E S
BENNES MARREL S.A., Zone Industrielle de Bouthéon, B.P. 56
1 AVENUE MORANE SAULNIER 78140VELIZYVILLACOUBLAY 42160ANDRÉZIEUX-BOUTHÉON (tél. 55.08.30) Cedex 330 8 0 6 e t 3 3 0 6 5 7
BOITE POSTALE 1 TELEPHONE 946 96 60
20
#

INFORMATIONS INTERNATIONALES SUR LES APPLICATIONS DE L'ÉNERGIE SOLAIRE

Nouveau service international d'information « Energie Solaire Actualités » est publiée


— en association étroite avec des éditeurs anglais et allemand
— en liaison avec un réseau international d'informateurs.
2 numéros par mois (10 à 20 pages maximum chacun) vous apporteront des informations brèves,
nombreuses, variées, pratiques sur le développement des applications de l'énergie solaire en
France et dans le monde.
Pas de larges développements ni d'articles habituels, mais des faits, des renseignements précis,
des comptes rendus succincts sur les aspects technologiques, scientifiques et économiques de
l'énergie solaire.

Bulletin à retourner à
71
Energie Solaire Actualités - 254, rue de Vaugirard, 75740 PARIS
Cedex XV

ENERGIE SOLAIRE Nom


ACTUALITES
organise Fonction exercée

prochainement Société ou organisme


des voyages d'études
Adresse
en ISRAËL, aux USA
et aux INDES Quelles applications de l'énergie solaire vous intéressent
plus particulièrement.

Renseignements Je souhaite recevoir sans engagement de ma part une


documentation complète sur ESA.
sur demande
Q Je pense être en mesure de collaborer avec vous en vous
adressant de temps à autre des informations sur nos recher-
ches, nos projets ou nos réalisations.

L (PCM)

ENERGIE SOLAIRE ACTUALITÉS est publiée 2 fois par mois par :


PYC-EDITION - 254, rue de Vaugirard, 75740 PARIS CEDEX 15 - Tél. : 532.27.19 +
En association avec : Promotor Verlags und Fôrderungsgesellschaft mbH, Karlsruhe :
Heating and Ventilation Publications, Croydon.
Le Service des

CONGÉS PAYÉS
dans les

TRAVAUX PUBLICS
ne peut être assuré que par

LA CAISSE NATIONALE DES ENTREPRENEURS


DE T R A V A U X P U B L I C S
de FRANCE et D'OUTRE-MER
Association régie par la lo i du 1 e r Juillet 1901
Agréée par arrêté ministériel du 6 Avril 1937 (J.O. 9 Avril 1937)

7 et 9, Avenue du Général-de-Gaulle 92807 PUTEAUX


Tél. : 772.24.25 C.C.P. 2103-77 PARIS

La loi du 20 Juin 1936 et Il n'existe pour toute la


le décret du 30 Avril 1949 France qu'une seule
font une obligation aux
Caisse de Congés payés
Entrepreneurs de
TRAVAUX PUBLICS pour les Entrepreneurs
de s'y affilier sans retard de TRAVAUX PUBLICS
BUREAU

'ETUDES

ROUTES BATIMENT - USINES


GÉNIE CIVIL OUVRAGES
OUVRAGES D'ART HYDRO - ÉLECTRIQUES

OCIETE
d'ETUDES
TECHNIQUES
et ÎNDUSTRIELLES

31 - L A B E G E
TELEPHONE (61) 80.82.90 et 80.82.91

lllllïll :

SAINRAPT ET BRICE
3-5, AVENUE GAUJEN» 94250 GEXTTLLY - BOfTE POSTALE 36 TELEPHONE 5 8 1 1 2 5 5

if
"^
, , ..
. ^ :
V 0 ^

IALE NUO
pat|BMp|
rises Léon BALLOT et CHANTIERS M O D E R N É ^ ^ L * " " i i " *' P ^ S
M!
" :

23
tuyauteries
industrielles
études, préfabrication, montaqe
de réseaux de tuyauteries pour
tous fluides et toutes industries
installations "clé en mairi dI en-
sembles industriels, tous corpsK
d état.
mises en exploitation etentretien
calculs thermodynamiques.

ENTREPOSE
direction technique et commerciale- 127 r. de
saussure - 75850 paris cedex 17 -tél:766.03.89
51
F
<
BACHY
11, AVENUE DU COLONEL BONNET
75016 PARIS TEL.: 5 2 0 9 9 6 0

- sondages
-injections
-forages
-parois et pieux moulés
-parois préfabriquées
préfasif
- ancrages
PAFIS I (94-VILLENEUVE LE ROI) - PARIS II (78-COIGNIERES) — EST
(54-NANCY) - RHONE ALPES (69-MEYZIEU) - SUD (13-GEMENOS), (06-NICE),
(B6-PERPIGNAN) - ABIDJAN - ALGER - AMSTERDAM - BEYROUTH --
BRUXELLES - CARACAS - CASABLANCA - COME (ITALIE) - DAKAR -
FORT DE F R A N C E - F R A N C F O R T - G U Y A N E - HONG KONG - L A U S A N N E -
LISBONNE - LONDRES - PACIFIQUE (NOUMEA - PAPEETE) - POINTE A
PITRE - SANTIAGO (CHILI) - SYDNEY - SINGAPOUR - TANANARIVE -
TEHERAN - TUNIS -

ANNUAIRE DU GENIE RURAL


DES EAUX ET DES FORETS Edition 1977

ous trouverez dans cet annuaire Pour le recevoir


— Liste alphabétique des retournez le présent bulletin A/GR - PCM
ingénieurs avec leurs fonctions a
(grand corps d'état - PYC-EDITION,
Nom :
Organismes internationaux - 254, rue de Vaugirard -
Administrations et organismes 75740 Paris cedex 15.
Adresse :
para-étatiques - Recherche et
expérimentation - Académie -
Enseignement - Secteur privé) Service ou référence :
— Liste géographique,
— Toutes informations sur : Ci-joint règlement
Ministère de l'Agriculture
par chèque bancaire
(Administration centrale -
services régionaux et directions par virement postal au C.C.P. Paris
départementales de l'agriculture), 1382-45 à l'ordre de PYC-EDITION
avec indication du rôle et
des fonctions des différents Facture à nous adresser en
services ainsi que la mention exemplaires.
Prix de l'ouvrage :
des responsables,
Secrétariat d'Etat
Signature :
à l'Environnement,
Office National des Forêts.
2fi6 50 franco
LXj\) )\) lldlIlU
Date
f
Propre ou usée,
Peau c'est notre
>Y

' --r^

-,,J

*'//

:
s

Qu'il s'agisse d'une ville ou d'un village, sateur est en droit d'exiger. L'eau après en France des interlocuteurs responsables
la Société Lyonnaise des Eaux prend en usage doit respecter les normes qui protè- face aux élus locaux. Derrière eux toute la
main, soit totalement, soit partiellement vos gent la nature de la pollution. Et ceci pour logistique de la Lyonnaise des Eaux:
problèmes d'eau. un prix modeste. laboratoires, centres de calcul,
Les différentes formules de contrats bureaux d'études, etc..
Il faut pouvoir, en effet, transformer, mises au point par la Lyonnaise des Eaux Potable ou non, si vous avez un pro-
distribuer, rejeter un élément que la nature visent à répondre aux besoins exacts de blème d'eau, n'hésitez pas à nous consulter :
nous livre. L'eau en tant que produit fini vos collectivités. nos spécialistes vous feront bénéficier d'une
doit présenter toutes les qualités que l'utili- Une structure décentralisée met partout longue expérience acquise sur le terrain.

Société Lyonnaise des Eaux


U ^ ^ l 45, rue Cortambert - 75769 PARIS CEDEX 16 - Tél. : 503.21.02

3500 spécialistes de l'eau au service des collectivités.


loi
JT rr i g \

Consacrer un numéro entier de la externes les plus diverses : explo-


Revue P.C.M. aux activités de génie sions, séismes (l'effort de calcul a
civil dans le domaine nucléaire peut prolongé très largement celui fait poul-
paraître exagéré, tant sont nombreux ies ponts), chutes d'avions. Pour cha-
les questions et les problèmes con- que problème, il a été nécessaire de
cernant le vaste programme nucléaire trouver une soluton acceptable, de
lancé par les pouvoirs publics. vérifier sa comptabilité avec les con-
traintes liées aux autres sollicitations
Néanmoins, choisir d'évoquer de la et de prouver aux autorités de sûreté
façon la plus exhaustive possible les que les mesures prises garantissaient
problèmes de génie civil me paraît la sûreté de la centrale.
important et ceci pour trois raisons :
Mais il faut souligner que cet effort
La première est tout à fait évidente, théorique aurait été vain sans un soin
elle tient à l'intérêt des ingénieurs tout particulier apporté à la réalisa-
des Ponts et Chaussées et des lec- le plus important est le marché de tion des ouvrages. Dans cet esprit.
teurs de cette revue en général pour génie civil principal (qui représente Electricité de France a engagé tous
les questions touchant au génie civil plus de la moitié du coût totai du gé- les constructeurs à renforcer leurs
Le programme nucléaire français est nie civil). On peut citer encore pour contrôles de qualité aussi bien dans
l'occasion de la réalisation d'ouvra- chaque site le marché de terrasse- leurs activités d'études que dans leurs
ges qui sont à même d'attirer leur ment, le marché relatif aux prises activités de chantiers. Cet effort per-
attention aussi bien par leurs dimen- d'eau, le marché des réfrigérants. Il met de donner toutes garanties sur
sions que par l'intérêt de leur concep- serait trop long ici de citer toutes les la bonne tenue des ouvrages.
tion et de leur réalisation. Il permet entreprises qui participent au pro-
la mise au point de techniques nou- gramme, mais je puis dire que tous En conclusion, je dirai que le génie
velles, amène à approfondir les mé- les secteurs sont représentés, des en- civil constitue une part importante des
thodes de calcul aussi bien que les treprises locales et régionales à la activités induites par le programme
techniques d'exécution ; il est et res- grande entreprise nationale, chacune nucléaire et que la valeur ajoutée par
tera source de progrès technique. ayant reçu en partage des tâches cor- ces activités à la richesse nationale
respondant à ses compétences. Plus représente un apport considérable
La deuxième raison tient à l'im- de deux cents entreprises de génie puisqu'elle participe à l'importante
portance des efforts consentis. Pour civil ont été attributaires de marchés, économie de combustible fossile que
les mesurer je citerai quelques chif- individuellement ou en groupement ; doit permettre de réaliser ce program-
fres. Pour une paire de tranches de parmi elles on trouve la plupart des me. Dès les années d'après-guerre le
900 MW, l'ensemble des dépenses grandes entreprises françaises. programme hydraulique avait consti-
liées au génie civil s'élève à environ tué un pas important dans ce sens.
Enfin, le troisième point sur lequel Le programme nucléaire conduit à la
950 MF ce qui est à rapporter au
je voudrais insister est la spécificité réaffirmation de cette vocation au de-
coût total de la paire (soit 4800 MF
des tâches de génie civil dans le do- meurant mal perçue des entreprises
aux conditions économiques de jan-
maine nucléaire. L'attention toute par- du fait des contraintes qu'elles ren-
vier 1977). Il est à noter que la part
ticulière portée à la sûreté nucléaire contrent tant sur le plan de la qualité
génie civil dans le coût d'une centra-
a conduit Electricité de France à de la réalisation que celui des délais
le PWR va en s'accroissant. Cette
poursuivre des efforts considérables d'exécution. Ces nécessaires suje
évolution place la technique à un ni-
déjà engagés du temps de la filière tions sont pourtant largement com-
veau tout à fait exceptionnel et se
graphite-gaz pour assurer cette sû- pensées par un surcroît de compéten-
matérialise par une augmentation sen- ce et sont par ailleurs à même de
sible des quantités de béton utilisées : reté aussi bien dans le domaine de
la conception des ouvrages que dans renforcer la compétitivité des entre-
70.000 m3 par tranche à Fessenheim, prises françaises au plan internatio-
200.000 m3 par tranche à Paluel. L'en- celui de leur réalisation.
nal.
semble des tâches de génie civil a été
partagé en plusieurs marchés attri- En ce qui concerne la conception, M. HUQ.
bués soit à une entreprise, soit à un les ouvrages sont dimensionnés et Directeur de l'Equipement E.D.F.
groupement d'entreprises ; le marché calculés pour résister aux agressions
27
t

ouvrages à la mer de la centrale


nucléaire de Gravelines
par Jean TOUYERAS
Ingénieur E.C.P.
Adjoint au directeur de la Région d'Equipement Paris E.D.F.

et Jean REGEMBAL
Ingénieur E.C.P.
Directeur adjoint, Société Générale d'Entreprises.

l'eau depuis ces stations de pompage indisponibilités liées à une reprise


Conception des ouvrages jusqu'aux condenseurs de vapeur, des travaux, il a été retenu de
puis la ramènent à un canal de rejet, dimensionner les ouvrages dès la
parallèle au canal d'amenée, débou- première phase pour la capacité
SITUATION DES OUVRAGES chant sur la plage. La séparation en- du site, celle-ci correspond à un
tre les deux canaux est constituée débit de l'ordre de 420 m 3 /, soit
d'une gabionnade en palplanches une valeursupérieure au débit
La centrale de Gravelines est la pre-
dans laquelle sont incorporés les dé- moyen de la Seine à son embou-
mière centrale nucléaire française
versoirs de rejet. chure. Ce débit implique, en parti-
installée en bord de mer. Du type
culier pour le rejet, des ouvrages
uranium enrichi — eau pressurisée,
d'une taille inhabituelle à ce jour
elle comporte dans la phase actuelle Cette disposition est en grande par-
d'autant plus qu'ils sont soumis à
quatre tranches de 900 MW, le site tie dictée par la présence des ou-
la marée et à la houle qui, en cette
étant prévu pour un équipement com- vrages de l'avant-port, et ce, pour
région de la mer du Nord voisine
plémentaire de plusieurs tranches de les raisons suivantes :
du Pas-de-Calais, atteignent des
1 300 MW. amplitudes importantes ;
— la prise d'eau située au fond de
Le choix du site de Gravelines pour
l'avant-port, est séparée du rejet
un tel équipement repose sur deux — l'obligation de conserver la cou-
situé sur la plage par la jetée Ouest
raisons : rantologie aux abords du site, ceci
de l'avant-port. Cette jetée d'une
— d'une part, le bilan production- longueur de 2.200 m crée un obs- afin de ne perturber ni la stabilité
consommation d'électricité de la tacle important à un recyclage des fonds ni les conditions de na-
région Nord - Pas-de-Calais est éventuel des eaux réchauffées ; vigation dans le chenal d'accès
prévu déficitaire vers la fin de la à l'avant-port ou dans l'avant-port
— la profondeur d'eau dans l'avant- lui-même ;
décennie ;
port varie de 20 à 26,50 m et
— d'autre part, les cours d'eau de l'agitation est faible. De ce fait, — la nécessité de limiter la surface
cette région ne disposent pas de l'avant-port joue le rôle de dessa- de la tache thermique, c'est-à-dire
débits suffisants pour assurer le bleur et les eaux sont en bonne l'étendue au sein de laquelle se
refroidissement des centrales ther- partie décantées avant de parve- font ressentir sur le milieu marin
miques classiques ou nucléaires nir à la prise d'eau, ce qui favorise les effets du réchauffement de
qu'il est nécessaire d'y construire. la tenue des installations véhicu- l'eau par les condenseurs. Il fallait
lant l'eau de refroidissement (pom- donc rechercher dès l'embouchure
La centrale est implantée sur la plage pes, conduites et condenseurs). de l'ouvrage de rejet une décrois-
sance rapide de l'élévation de
de la mer du Nord, immédiatement
température qui est de 11 6 C à
à l'Ouest de la jetée Ouest du nouvel ETUDES DES OUVRAGES la sortie de la centrale.
avant-port de Dunkerque (Fig. 1).
Les tranches de 900 MW sont alignées Les principaux problèmes qui se sont
le long d'un canal d'amenée alimenté Pour étudier ces problèmes, E.D.F.
posés au cours des études des ou-
à partir d'une prise d'eau située dans s'est appuyée, d'une part sur l'expé-
vrages d'eau ont été les suivants :
le bassin de l'avant-port. Ce canal rience du Port Autonome de Dunker-
dessert deux stations de pompage, — l'importance des débits mis en que, et d'autre part sur les moyens
une par paire de tranches (Fig. 2). jeu : pour éviter le surcoût dû au d'expérimentation et de calcul du
Des conduites en béton acheminent doublement des ouvrages ou les Laboratoire National d'Hydraulique,
28
PLAN DE SITUATION

DUNKERQUE
EDF

PLAN D'ENSEMBLE

MM
4 TRANCHES DE 9 0 0 MW

SENS BE L'EXTENSION ECHELLE


0 100 200 300r

Fig. 2
ce dernier ayant d'ailleurs participé à gle des vitesses dans l'ouvrage lui- Il a été ensuite vérifié qu'avec ce type
l'étude de l'avant-port. Les principa- même. La meilleure solution s'est ré- d'ouvrage, les intumescences résul-
les études ont été les suivantes : vélée être un ouvrage ayant la forme tant d'un arrêt brutal de toutes les
d'un convergent, perpendiculaire à tranches en service n'étaient pas
OUVRAGE DE PRISE D'EAU (Fig. 3) la berge de l'avant-port composé : préjudiciables au bon fonctionnement
des installations du Port Autonome
Pour cet ouvrage, il a été utilisé un — d'un radier plat formé d'enroche- de Dunkerque.
modèle réduit à fonds fixes au 1/150. ments posés sur fascines pour
Plusieurs projets successifs ont été éviter leur enfouissement dans le Enfin, des dispositions particulières
examinés d'une part sous l'angle des sable, ont été prévues pour garantir le ni-
courants induits dans l'avant-port, en — de deux berges verticales plon- veau de fiabilité requis pour les cir-
particulier au droit des appontements geant dans l'avant-port, réalisées cuits assurant le refroidissement de
pétroliers, et d'autre part, sous l'an- en parois moulées. certains auxiliaires nucléaires. A cet

OUVRAGE DE PRISE
Fig. 3

4o

1A5QUES ECREMEURÏ

*»AS S
AGE
o e CANAI
ISATI O/Vs

lîïïïïïï ^

TESS LJL
Tiui/jf ijTTm

ÏQQJ

ECHELLE
50 100r
DUCS O'ALBE

V 4 0Q> AVANT PORT OUEST DE DUNKERQUE

30
I I
effet, d'une part des ducs d'Albe ca- mosphère ainsi que les phénomènes trêmement faibles de l'ordre de 50/1
pables d'arrêter les navires à la dérive de convection par les courants de et l'érosion éolienne au-dessus des
susceptibles d'obstruer l'entrée du ca- marées, ces derniers ayant été me- hautes mers peut entraîner le dépla-
nal d'amenée ont été installés en avant surés sur un modèle d'ensemble de cement rapide de grandes masses
de la prise d'eau, et d'autre part des l'avant-port. La présence des ouvra- de sable.
masques écrémeurs pouvant arrêter ges de l'avant-port s'est révélée être
très favorable sous l'angle du recy- — Les sables en place ou provenant
les corps flottants et les nappes su-
clage des eaux réchauffées, puisque de remblais se prêtent bien à l'éta-
perficielles d'hydrocarbure sont dis-
pour quatre tranches de 900 MW ce- blissement de rabattements de nappe.
posés en travers de l'ouvrage et plon-
gent d'un mètre sous les plus basses lui-ci reste inférieur à 4 %. Par con-
— Des quantités importantes de sable
eaux. tre, ils entraînent un confinement
provenant du creusement du bassin
des eaux chaudes dans la zone d'om-
de marée du nouveau port Ouest de
bre de la jetée par rapport aux cou-
OUVRAGE DE REJET D'EAU Dunkerque étaient disponibles.
rants de marée, c'est-à-dire à proxi-
mité du rejet. Cependant, cette in-
Un premier modèle réduit à fonds — Les diverses techniques utilisées
fluence s'estompe très rapidement
mobiles au 1/400 a servi à la détermi- lors de la récente construction des
vers le large et toujours pour quatre
nation de la forme de cet ouvrage. tranches de 900 MW, la surface cor- digues du nouveau port constituaient
Les critères examinés étaient l'influen- respondant à un échauffement de 1 un enseignement valable pour la dé-
ce du débit d'eau d'une part sur l'évo- (variation naturelle de la mer au cours termination des procédés à employer.
lution des fonds marins, notamment d'une marée) n'excède pas 8 km 2 .
au droit du chenal d'accès à l'avant-
port, et d'autre part sur la stabilité CONSTRUCTION
du chenal de rejet. L'ouvrage rete- DE LA PRISE D'EAU
nu a la forme d'un coude à 90 di-
vergent et de section trapézoïdale,
Dispositions constructives
et réalisation des ouvrages Les murs de la prise d'eau sont ver-
dont la largeur en tête varie de ticaux, de manière à réduire la por-
150 à 250 m. Il est traversé, dans
tée des quatre ouvrages établis en
sa partie aval, par un seuil biais
travers de la prise : pont routier, pont
de 1,35 m de haut qui, tout en assu-
Les dispositions générales retenues supportant d'importantes conduites
rant une meilleure diffusion du jet,
pour les ouvrages d'eau de la Cen- de pétrole et masques écrémeurs.
maintient dans le canal de rejet une
trale de Gravelines étant définies Ils sont constitués de parois moulées
hauteur d'eau suffisante pour éviter
comme il a été exposé ci-dessus, il en béton armé, de 38,50 mètres de
un régime torrentiel à marée basse.
convenait de préciser comment se- hauteur, fichées à (— 18,00) et sont
Dans une première phase, qui cor- raient conçues les protections des ancrés par tirants forés. Ces parois
respond à la mise en service des canaux, des rives et des côtes et ont été exécutées depuis le terrain
tranches de 900 MW, les travaux du quels procédés d'exécution seraient naturel dans des tranchées creusées
chenal de rejet sont limités à la réa- les plus appropriés. dans le sable en présence de boue.
lisation de ce seuil, ainsi que d'une Les données essentielles du problème Les tirants d'ancrage ont été forés
protection réduite du pied du seuil. étaient les suivantes : au fur et à mesure du terrassement
L'action, pendant quelques années qui a été exécuté à l'abri d'un rabat-
du débit de 160 mVs correspondant — Les ouvrages étaient à construire tement de nappe par puits profonds.
à ces quatre tranches créera un che- dans un site où on ne rencontre que
nal qu'il suffira alors de tapisser d'en- du sable très fin (sable de dune) sur
Les défenses de côte, de part et
rochements sur 300 m de long pour une épaisseur de 25 à 30 mètres en-
d'autre de la prise, sont formées au-
qu'il puisse résister au débit total de viron. Ce sable, avec les calcaires
dessus de la haute mer par un re-
420 mVs. durs du Boulonnais, était le seul ma-
vêtement en béton bitumineux du ta-
tériau disponible dans la région.
lus de sable à 4/1. Ce revêtement
Un second modèle en canal à houle
— L'ouvrage de prise implanté en dont l'épaisseur à la base est de 0,40
au 1/75 a permis de choisir les ma-
bordure de l'avant-port Ouest de mètre est buté en pied sur un rideau
tériaux constitutifs de l'ouvrage : en-
Dunkerque se situait dans l'emprise de palplanches Larssen de 5 mètres
rochements pour le radier et les ber-
d'une plage de création récente. de longueur. Le rideau de palplanches
ges inclinées à 3/1 dans la zone de
dans la zone de marnage est lui-
marnage, béton bitumineux sur les
— L'ouvrage de rejet, en raison de même buté sur un massif d'enroche-
talus à 4/1 au-dessus du niveau des
ses grandes dimensions, se trouvait ments de 0 à 1 000 kg à 3/1 de pente
vives eaux moyennes ; ce modèle a
à la fois sur la côte, sur la plage et isolé du sable par une toile de poly-
permis de vérifier que la houle ne
en mer. propylène. Cette toile a pour but d'évi-
pénétrait que peu dans le canal de
ter l'érosion du sable à travers les
rejet situé en amont de l'ouvrage. — L'amplitude maximale de la marée enrochements et l'enfoncement de
sur le site est de 6,50 mètres environ. ceux-ci dans la masse du sable.
La tache thermique a été déterminée
à l'aide d'un modèle mathématique — En raison de la finesse du sable, La construction de cette défense de
prenant en compte les phénomènes les talus naturels en mer et dans la côte a été faite à sec, à l'abri d'un
de dispersion et d'échange avec l'at- zone de marnage ont des pentes ex- batardeau en sable arasé à la cote
31
* '

(Studio Sagot - Dunkerque)


Chantier de construction de la Centrale de Gravelines. Ensemble des ouvrages d'eau. A l'arrière plan, l'avant-port ouest de Dunkerque.

( + 8,50), de 10 mètres de largeur en DUCS D'ALBE DE PROTECTION CONSTRUCTION DU REJET D'EAU


crête. Ce batardeau était protégé du
côté mer par un revêtement en sable Les ducs d'Albe protégeant l'entrée REMBLAIS
bitume et par des enrochements. Le de la prise sont formés de cinq tubes
massif de sable était en outre sta- métalliques à inertie variable fichés La première phase des travaux con-
bilisé par un rabattement de nappe. dans le sable. Ils sont dotés de défen- sistait à gagner sur la mer les em-
ses en caoutchouc moulé. prises nécessaires et à stocker sur
RADIER DE PRISE D'EAU le site le volume de sable nécessaire
Les trois tubes principaux ont 1,60 aux travaux.
Le radier est constitué par une sim- mètre de diamètre et 31,80 mètres Ce remblai a été fait par voie hydrau-
ple protection contre l'entraînement de longueur et comportent trois dé- lique à la cote ( + 8,50) à l'aide d'une
de sable. Cette protection est cons- fenses. drague suceuse refouleuse station-
tituée par une toile tissée en poly- Les deux tubes intermédiaires ont naire à desagregateur. Le sable était
propylène recouverte d'un tapis de 1,40 mètre de diamètre et 29 mètres dragué dans le futur bassin de ma-
fascines lesté par une couche de de longueur et comportent deux dé- rée du port et refoulé à une distance
0,30 mètre en moyenne d'enroche- fenses. variant de 3 à 4 km. Le volume de
ments de 0-150 kg. Cette protection remblai ainsi constitué était de 3
est renforcée sur une largeur de 5 Les cinq ducs d'Albe sont surmontés millions de mètres cubes.
mètres au pied de chaque bajoyer de balises lumineuses. Ils seront mis
par un tapis d'enrochements de 1 à 3 en fiche après mise en eau de la PROTECTION DE LA COTE
tonnes d'une épaisseur moyenne de prise d'eau, par vibrofonçage, à par-
1 mètre. tir de pontons. Les ouvrages de protection s'éten-
32
dent sur une longueur de 1 800 mè- d'une carapace en sable bitume. Des
tres de part et d'autre du débouché puits profonds permettaient de rabat-
du canal de rejet. Ils se prolongent tre la nappe et d'assurer la stabilité
également dans la partie la plus ou- des talus de fouilles.
verte du divergent jusqu'à l'amont du
seuil. PROTECTION DES RIVES
Ils sont essentiellement constitués de DU REJET (Fig. 6)
talus en sable recouverts soit par des
enrochements, soit par des tapis bi- Les rives entre le canal et les dé-
tumineux. Le profil type est essen- Après exécution des remblais hy-
fenses de côtes sont analogues dans
tiellement constitué comme suit drauliques, les travaux principaux
leurs structures aux défenses de cô-
de la prise d'eau et du rejet d'eau
tes mais le profil est simplifié en rai-
A la limite des hautes mers, un rideau de la centrale de Gravelines ont
son de la moindre agitation à laquelle
de palplanchës Larssen de 5 mètres duré 20 mois.
elles sont exposées. Le rideau de
de longueur, couronné d'une lierne palplanchës Larssen est ici surmonté
en béton armé arasée à ( + 6,00), est d'un cavalier en sable, sans berme,
fiché dans le sable. Ce rideau limite à 4/1 dont le revêtement en béton Les principales quantités de tra-
un glacis à 4/1 de 10 mètres de lar- bitumineux a 0,40 mètre d'épaisseur vaux étaient :
geur recouvert d'une couche de bé- à la base. Remblais 3 000 000 ms
ton bitumineux dont l'épaisseur dé- Il est buté sur talus d'enrochements
croît de 0,60 mètre à 0,20 mètre. Une 0,500 kg à 3/1 isolé du sable par Terrassements .. 1 000 000 m3
berme de 15 mètres de largeur à la une toile de polypropylène.
cote ( + 8,50) recouverte de 10 cen- Fascines 75 000 m*
timètres de béton bitumineux sur une
fondation en laitier concassé sépare RADIER ET SEUIL
Enrochements .. 150 000 t.
le glacis d'un cavalier en sable à
Le radier du rejet est formé d'une
la cote ( + 12,00) de 6 mètres de
simple protection contre l'érosion du Béton et mastic
largeur en crête avec pentes à 4/1
sable constituée de fascines avec bitumineux .. .. 57 000 t.
côté mer et 3/1 côté terre.
L'ensemble du glacis, de la berme toile de polypropylène lestée par une
couche d'enrochements 0-150 kg de Puits de rabatte-
et du cavalier a une largeur totale
0,30 m d'épaisseur moyenne. ment 70 u
de 55,50 mètres permettant d'éviter
tout franchissement des vagues.
Le rideau de palplanchës est buté Le seuil oblique qui sépare W. rejet Surface de la zone
sur une..couche de 1,50 mètre d'en- du large constitue un déversoir à rabattue 20 ha
rochements de 1 à 3 tonnes dont les marée basse, il a une longueur de
vides sont remplis de pierres de 10 170 m et une largeur de 78*m. En
à 80 kg et de mastic bitumineux. partant de la mer, il s'élève en très Us ont été exécutés par le groupe-
faible pente de (—3,00) à ( + 1,35) ment chargé des travaux de génie
et se termine du côté canal par un civil de la centrale de Gravelines,
Cet épaulement est lui-même protégé cavalier de 5 m de largeur recouvrant comprenant ; la Société Générale
par un talus à 2/1 formé d'une couche un rideau parafouille en palplanchës d'Entreprises JS.CÉ&. Entreprise
de 1,50 mètre d'enrochements 0-500 Larssen de 5 m de longueur. Ce seuil pilote) Dragages et Travaux Pu-
kg protégés par une couche de deux a été constitué par des blocs natu- blics (D.T.P.) et S.C.R.E.G. avec le
mètres d'épaisseur de blocs naturels rels d'enrochements de 1 à 3 tonnes, concours des principaux sous-trai-
de 2 à 4 tonnes. Les enrochements en épaisseur croissante^ de 1 à 2,35 tants : S.N.T.P. — Soletanche —
0-500 kg reposent sur un talus de m, qui reposent sur des fascines avec Tiriez -^7Ï.anen.
sable à 2/1 avec interposition d'une toile de polypropylène recouverte
toile de polypropylène. d'une couche d'enrochements de
0-150 kg.
La Région d'Equipement Paris
La partie de la défense de côte située d'Electricité de France était le maî-
côté mer par rapport au rideau de tre de l'ouvrage assisté du Service
palplanchës se trouve entre les cotes Travaux du Port Autonome de Dun-
( + 6,00) et (— 4,00) c'est-à-dire sous VOYAGE PROFESSIONNEL 1978
kerque.
les basses mers et dans la zone de
marnage. PAYS FRANCOPHONES
La tenue de talus de sable à 2/1 D'AFRIQUE NOIRE
étant impossible dans ces conditions,
'^ouvrage de défense de côte a dû Retenez bien cette date :
être construit à sec à l'abri d'un ca- 29 AVRIL - 12 MAI 1978
valier en sable de 30 mètres de lar-
geur, protégé du côté du large par
un cordon d'enrochements recouvert
stop
aux envahisseurs !

barrières automatiques
pour parkings privés
Stop à tout véhicule étranger
sur vos emplacements de parking !
CFEE rendra vos parkings
réellement privés 24 heures sur 24.
Grâce aux barrières automatiques
et aux lecteurs de cartes codées CFEE,
vos parkings seront dorénavant
à l'abri des voitures envahissantes.
Finies les plaintes et les réclamations
si vous utilisez les équipements CFEE!...
UNE ROBUSTE ET ÉLÉGANTE
SOLUTION POUR PROTÉGER
LES PARKINGS PRIVÉS
recherçnons distributeurs pour la province

prix et documentation sur demande à CFEE 90 rue danton 92300 levallois - tél. 757.11.90.
o
nom
2 90 rue danton
O arlrPRftft f«S| 92300 levallois
o.
m tél. 757.11.90
34
les terrassements de la centrale
nucléaire du Blayais
par Jacques LECLERCQ
Ingénieur des Ponts et Chaussées,
Chef d'Aménagement, Electricité de France.

et Pierre HAMON
Ingénieur E.T.P.,
Directeur des Travaux Spie-Batignolles.

Les travaux de terrassements de la Ce complexe de l'éocène s'étend volumes de matériaux plus ou moins
Centrale Nucléaire du B l a y a i s sur une épaisseur de 140 m, importants suivant la forme de fosse
n'échappent pas à la règle générale 9 à réaliser (fouille talutée ou à parois
des grands travaux de terrassements : les calcaires du crétacé.
verticales). Le choix d'E.D.F. s'est
adaptation des projets et méthodes porté sur le projet qui constitue à
d'exécution aux caractéristiques Les différentes couches constituent terrasser au plus près de l'emprise
des sols. des « magasins d'eau » théorique- des ouvrages définitifs, à l'abri d'une
Nous rappelons que la construction ment indépendants les uns des au- enceinte en béton auto-stable.
de cette centrale de 4 X 900 MW, tres : notons que les nappes dites La deuxième fouille prévue pour les
d'une emprise totale d'environ 230 ha, « des graves » et « de l'éocène » ont tranches 3/4 est exactement de même
répartie en deux ensembles de 2 fois un niveau piézométrique légèrement dimension que la première ; on aurait
900 MW se situe en bord de Gironde supérieur au terrain naturel. pu penser à accoler ce deuxième ou-
rive droite, dans une zone de marais vrage au premier de manière à faire
de 6 000 ha, sur la Commune de l'économie de la réalisation d'une des
Braud et Saint-Louis. parois d'enceinte. L'étude a montré
Conception des projets
que les conditions de stabilité de
l'ouvrage auraient été compromises
si l'on avait réalisé une paroi com-
Géologie sommaire Nous distinguerons successivement
mune à ces deux fouilles, terrassées,
la conception de la fouille où l'on
puis remblayées à des époques diffé-
Les études conduites par le B.R.G.M.- construit actuellement les tranches 1
rentes, sans aucun tirant. On a donc
Aquitaine ont été prolongées par une et 2, puis celle retenue pour les tran-
réalisé un deuxième ouvrage identi-
campagne de sondages effectués par ches 3/4.
que au premier, mais écarté de celui-
Soletanche et Temsol. La sécurité des ouvrages en béton ci.
Partant de la surface du sol naturel implique la recherche du bon sol pour
situé à la cote + 2,50 NGF, le terrain asseoir les fondations. Deux méthodes
présente successivement en profon- se présentaient au projeteur :
deur :
* asseoir les ouvrages sur des fon-
Définition d'une enceinte
des vases plus ou moins consoli- dations profondes constituées de de terrassements
dées d'une épaisseur moyenne de pieux ou murs ancrés dans les cou-
12 m, ches portantes,
Elle est constituée par un mur verti-
des sables et graves sur une épais- ou éliminer la totalité du mauvais cal de 0,80 m d'épaisseur ancré de
seur moyenne de 6 m, sol que constituent les vases et le 12 m environ dans le bon sol (l'ancra-
une couche très hétérogène sur 7 remplacer par un matériau portant. ge réel variant avec la nature des
à 8 m présentant des alternances terrains effectivement rencontrée). Le
d'écaillés calcaires insérées dans Pour des raisons de sûreté, le choix mur se développe sur les 4 faces de
des bancs d'argile plus ou moins s'est porté sur la deuxième méthode la « boîte » qui mesure 270 m suivant
sableux, l'ensemble relativement dont la réalisation admet différentes la grande dimension et 220 m suivant
imperméable recouvrant des sables. solutions entraînant l'extraction de la petite dimension. Pour des raisons
Centrale Nucléaire du BLA YAIS (Gironde) - 2 tranches de 900 M.W.

S.P.I.E. Batignolles DUMEZ Travaux Publics


Tour Anjou - 33 quai National 345, avenue Georges-Clemenceau
92806 PUTEAUX - tel : 776.43.64 92000 NANTERRE - tel : 776.42.43

36
(Photo Michel Le Calien)

naturel a été rehaussé de 2 m environ Après bétonnage des panneaux, exé-


d'exécution, le mur est décomposé en
éléments de 4,70 m appelés pan- par remblai de sable mis en place par cution des tirants.
neaux. L'ensemble est constitué de voie hydraulique pour constituer la 70 % des travaux de paroi ont été
208 panneaux. plate-forme de travail, l'espace inté- réalisés par Soletanche, 30 % par les
La stabilité de chaque élément après rieur à la paroi étant laissé au niveau départements ou filiales spécialisés
extraction des vases est assurée par- du terrain naturel sauf une banquette de Spie-Batignolles-Dumez T.P.
tie par un contrefort intérieur de 1 m de circulation des engins. Les travaux engagés le 2 février ont
d'épaisseur et 3,50 m de long, partie été terminés le 29 juin pour la fouille
par 4 tirants chacun réalisé par un La réalisation de la paroi confiée au 1/2 ; ceux de la fouille 3/4 ont débuté
ensemble de 12 câbles d'acier de Groupement Spie-Batignolles-Dumez- le 14 avril, ils se sont terminés le 10
15 mm de diamètre. Chaque tirant fixé Soletanche a été exécutée selon la septembre.
en tête du contrefort est scellé côté technique désormais classique des
extérieur de la paroi dans le bon sol ; parois moulées : Pour chaque ouvrage, ils ont nécessi-
la longueur de chaque tirant est éga- té la mise en œuvre de :
© extraction des matériaux pour dé-
le à 55 m. En plan, chaque extrémité 55 000 m3 de béton,
gager l'emprise du panneau avec
de tirant est à 45 m de la paroi ; de 6 000 t d'acier à béton,
substitution en continu du volume
manière à assurer l'indépendance des 46 000 m de tirants.
extrait par un volume équivalent de
2 fouilles, la paroi Nord de la fouille Chaque ensemble représente un mur
« boue lourde » pour maintenir au
3/4 a donc été réalisée à 100 m de de 1 080 m de développé et 30,50 m
mieux la stabilité des parois de l'ex-
distance de la paroi Sud de la fouille de hauteur moyenne.
cavation,
1/2.
mise en place des armatures, sous- Les délais d'exécution réduits (4 mois
traitée à la Société Welbond, pour la paroi) ont entraîné la mise en
action pour chaque chantier succes-
* bétonnage au moyen de tubes
Réalisation des enceintes plongeurs, le béton chassant la sif, d'un matériel important :
« boue » par effet de densité supé- 8 outillages d'excavation (5 Kelly,
rieure. 3 bennes à câble),
Préalablement aux travaux, le terrain
37
REFOULEMENT DES VASES

Schéma des systèmes d'évacuation

gironde

PLAN GENERAL

Port des
Callonges
\ conduite de / /refoulement
du site / / a u dépôt
2 500m
4| gironde
SCHEMA DUNE ENCEINTE DE TERRASSEMENTS

PLATEFORME DE TRAVAIL

PAROI A
CONTREFORTS

:1~ -\
(

\ll
-A
vjl
VI

SCHEMA D'UNE ENCEINTE DE TERRASSEMENTS


14 v grues pour manutentions diver-
Mise en place
ses,
des remblais
e 7 outillages de perforation pour
mise en place des câbles,
a 6 centrales de préparation du cou-
Après enlèvement des vases, il est
lis d'injection des câbles,
procédé à un nettoyage très soigné WELBOND
1 centrale à béton de 70 mVh de du fond. Le volume excavé est à rem-
production, blayer par du sable jusqu'à la cote
1 atelier de ferraillage préparant inférieure des fondations d'ouvrages
100 t/jour. définitifs. Ce remblaiement intéresse
une épaisseur moyenne de 8 m. Dans
le cas de la première fouille, il a pu
être entamé dès libération d'une aire
suffisante pour permettre une circu-
Extraction des vases lation aisée des engins de mise en
place et compactage du sable. Le
matériau a été compacté par couche
Pour la première fouille, la vase a été d'épaisseur égale à 50 cm au moyen
extraite au moyen d'une drague de d'un Géopactor de 50 T : ceci pour
37 m de longueur amenée par route atteindre les 95 % de l'OPM, en tout
et montée sur plan d'eau créé à l'inté- point, taux de sécurité requis pour
rieur de l'enceinte béton. Les travaux éviter tout risque de liquéfaction de
sous-traités à la Société Sodranord, sables en cas de séisme.
filiale française de la Société Van
Oord Ham ont été engagés dès qu'un La mise en place du sable (430 000 m3)
développé suffisant de paroi était ter-
sous-traité à l'Entreprise Ducler, a
miné pour autoriser l'extraction des
été réalisée en 3 mois au moyen de
vases.
motoscrapers qui s'approvisionnaient
dans les zones remblayées hydrauli- BLAYAIS 1976-1977
Le mélange eau-vase était refoulé quement et pénétraient dans la fouille 12 000 T. d'armatures réalisées
dans des casiers de décantation -amé- par des rampes réalisées le long des en 2 interventions de 16 semaines
nagés environ à 4 km du site ; puis- parois.
sance de la pompe de refoulement par
I 200 CV à laquelle s'ajoutait la puis- En conclusion, le caractère inhabituel
sance de deux pompes identiques de ces travaux dont il ne semble pas
installées en relais sur la conduite de
refoulement de 0 600. Le dragage
qu'il existe d'équivalent à ce jour, ACIERS
tient plus à la dimension des ouvra-
était conduit à niveau constant d'eau
à l'intérieur de l'enceinte, l'eau d'ap-
ges et à la rapidité d'exécution qu'à
la mise en œuvre de techniques nou-
WELBOND S.A.
port étant approvisionnée par une velles. S'il est encore prématuré de Route de la Navale
station installée en bord de Gironde. conclure sur le deuxième chantier
Après vidange totale de l'enceinte, le 44220 COUERON
puisque l'extraction des vases de la
travail a été poursuivi au moyen d'en- Tél. : (40) 86.07.07
fouille 3/4 est en cours, en revanche
gins terrestres.
l'avancement du génie civil des 2
Télex 700 240
Au total, 1 000 000 m3 ont été extraits. premières tranches de 900 MW qui
II faut ajouter que préalablement à la « sortent » de terre, permet de relé-
vidange de la fouille, un système de guer cet ouvrage important, réalisé
rabattement a été mis en place afin dans de bonnes conditions, au rang
d'éviter la décompression du fond des « travaux provisoires » puisque la
sous la poussée de la nappe de paroi est désormais butée également
l'éocène. par les vases d'un côté, le sable de
remblai de l'autre.

Pour la deuxième fouille, les travaux


TOUS ACIERS
ont été sous-traités à PVW ; on a POUR BÉTON ARMÉ
choisi une drague plus puissante avec
notamment 750 CV sur l'outil d'atta-
que « cutter », qui déchiquette la vase POSE ET ASSEMBLAGE
avant aspiration et refoulement, ce
qui a nécessité son amenée par voie
maritime. Les travaux entrepris le
17 août sont en cours.
40
Drague « TERNEUZEN » exécutant la fouille de la centrale nucléaire du Blayais, près de Bordeaux {Gironde)

SOCIÉTÉ DE DRAGAGE DU NORD

sodra nord
Siège social : 59710 AVELIN (Nord) R.N. n 353 - B.P. n 41
Tél. (20) 59.10.04 - Télex : 820325 Sodrano

Direction Générale : Centre d'Affaires de Paris-Nord - Im. Le Continental


93150 LE BLANC-MESNIL - B.P. n 267
Tél. : (1) 931.61.32 - Télex : 212506 Sodrano

DRAGAGES fluviaux et maritimes - FASCINAGES


PORTS - DIGUES - AUTOROUTES - ZONES INDUSTRIELLES
41
les terrassements sur le site
de la centrale nucléaire de Paluel
par M. POYATOS
E.D.F. adjoint au directeur de la Région d'Equipement Clamart.

La Centrale Nucléaire de Paluel est


implantée en bord de mer, entre St-
Valéry-en-Caux et Veulette-sur-Mer,
dans les falaises du plateau du Pays
de Caux.

Cette Centrale doit comporter quatre


tranches du nouveau palier technique
1300 MW électrique de puissance uni-
taire dans la même filière que les
unités de production précédentes de
900 MW PWR (eau légère pressurisée
utilisée comme modérateur et fluide
caloporteur — combustible constitué
d'uranium enrichi à 3 % environ).-
Le site de Paluel est relativement éloi-
gné des zones à vocation touristique
de la côte ; il bénéficie d'une source
froide inépuisable (refroidissement
des condenseurs par circulation de
l'eau de mer en circuit ouvert) et il
présente, en outre, l'avantage d'être
à proximité de gros centres consom-
mateurs d'énergie électrique (Basse- Maquette de la Centrale de Paluel.

Seine et Région Parisienne).


ments dont l'achèvement n'intervien- La côte de la Manche, dans la Région
dra probablement pas avant la fin de du Pays de Caux où se trouve le site
Malgré la mise à profit de la topogra- l'été 1978. de Paluel, est bordée de falaises.
phie du site, la Centrale étant loca- La description des travaux, objet du La falaise est constituée par de la
lisée au droit d'une « Valleuse » (1), présent article, comporte, après un craie blanche avec intercalation de
les excavations nécessaires à l'exé- rapport sommaire sur la géologie, nombreux bancs de silex (Turonien
cution des plates-formes, salles des l'examen des points suivants : supérieur dans la zone Ouest du Pays
machines et réacteurs représentent
Etude des matériaux ( plus particu- de Caux et Sénonien). La craie pré-
un volume total des déblais de l'ordre
lièrement de la craie), sente une « stratification entre-croi-
de 8 millions de mètres cubes. La
Conception et structure des dépôts, sée » en grand. Mais, à l'échelle de
mise en dépôt de ces matériaux est
Spécifications particulières de mise plusieurs kilomètres, l'ensemble des
effectuée sur le site même et, pour ce
en remblai, bancs plonge vers le Nord-Est en di-
faire, E.D.F. s'est assuré le concours
Talus des fouilles, rection de la Vallée de la Somme.
d'un architecte-paysagiste dont la
e Exécution des travaux.
mission a été de définir la forme ex- Le plateau situé en arrière de la fa-
térieure des dépôts — ainsi transfor- laise, faiblement ondulé, est couvert
més en collines artificielles — et de en surface par une couche de limon
les intégrer au mieux dans le paysage Géologie de la région et d'argile à silex (résidus d'altération
environnant. et du site de la craie), qui pénètre dans la craie
Le chantier de la Centrale Nucléaire par l'intermédiaire d'une ancienne
de Paluel a donc débuté au printemps surface karstifiée, très irrégulière. Des
1976 par de gros travaux de terrasse- Géologie générale « caries », véritables puits ou poches
42
fHjj N T II A LIS
DIS
VX I, II13 L

PLAN l)i: MASSl]

V II 15 l! X 1» L A N

DCTAIL-A- PETAU.-»

« o n i» IÏ

43
remplis d'argile et de limon, s'enfon- Caux est émergé depuis le début du effet, une allure très irrégulière avec
cent dans la craie jusqu'à une profon- tertiaire. Sa surface a subi des éro- des « caries » ou poches remplies
deur atteignant parfois 30 à 40 m. sions, des altérations et des dissolu- d'argile rouge à silex, provenant de
La falaise est coupée, dans le sens tions (karstifications) importantes qui la décomposition et de la dissolution
vertical, par des cassures plus ou ont conduit au modelé actuel. de la craie. Dans la zone du site, elles
moins karstifiées et remplies secon- Schématiquement, la coupe comprend sont relativement peu développées
dairement de limons. L'écartement normalement de haut en bas : dans la craie comparativement à d'au-
entre ces discontinuités est large, tres secteurs du Pays de Caux.
mais au droit des valleuses elles pa- le limon :
raissent plus resserrées, ce qui expli- La craie :
que la formation de celles-ci. Un limon très fin de couleur brun ocre
existe presque toujours sous la terre Datée du Sénonien inférieur, elle se
Dans cette Région, la falaise est créée
végétale. Ce limon correspond essen- présente en bancs séparés par des
par érosion due à la mer ; de ce fait,
tiellement à un apport d'origine niveaux de rognons de silex.
on est en présence d'une côte qui
éolienne mis en place au cours des La puissance des bancs de craie est,
recule progressivement. Le recul de
périodes froides du quaternaire. en général, de 0,50 à 1m. ; plus rare-
la falaise au droit du site n'a pas dé-
ment, ils peuvent atteindre 0,30 m. ou
passé 10 mètres à la base au cours Les sondages exécutés ont traversé 1,50 m.
de la période 1830-1960. 2 à 8 mètres de limon. Ils montrent
Au point de vue hydrogéologique, ces que l'épaisseur du limon est moindre La craie est assez grossière, très ten-
discontinuités drainent l'arrière-pays. sur le plateau (0 à 4 m.) que sur le dre. Elle est poreuse et constituée
Ce phénomène est bien visible au droit versant Ouest et dans le fond de la presque entièrement par du C03 Ca
des valleuses : par l'intermédiaire des valleuse, ce qui est habituel dans la (97%). Cependant, en-dessous d'un
cassures, l'eau douce sort aux basses Région. niveau c o r r e s p o n d a n t à la cote
eaux au travers de la dalle de craie — 5 NGF dans l'axe de la valleuse,
dans la zone de l'estran recouverte l'argile à silex : la craie devient plus compacte.
de galets. Le silex se présente généralement
Le limon repose, soit sur de la craie sous forme de rognons alignés selon
Coupe géologique type sur le site plus ou moins altérée, soit sur de des lits dont l'épaisseur est en géné-
l'argile à silex. ral de 0,10 m. à 0,25 m. (valeurs ex-
Le substratum crayeux du Pays de La surface de la craie présente, en trêmes : 0,05 et 0,40 m.).

Vue du chantier fin 1976.

Ci
1) 12
T*l

l \ L A-
tulus <1<? dépôts

Couverture terre végétale + enqozonnement

LIMON Cavalier de pied en matériaux drainants

«—i—j i ! ! — r r T r r
MATERIAUX MELANGES ^v<^^^
T e r r a i n décape (T. N . - 0 . 2 5 )
Reseau de tranchées drainantes (espacement 50m)
Collecteur des eaux de ruissellement

13 T A I L -li-
tullIS <l<! fOllillCS

Terre vegétale epr 25 c m + e n q a z o n n e m e n t

Terre vegetale epr 35 a 50 cm. + engazonnement


Caniveau t y pe a u t o r o u t e pose sur terre
végétale
1+50.00 b r u t

> ^ r "*
2 Chape béton ep 15 a 20 c m
li
5.00 1+40.00 brut

7.00 U 30.00 brut

+ 25.30
T — T — f *T T 1

45
I b) Renseignements tirés des essais de la teneur en eau. Ce matériau fin
Etude des matériaux de laboratoire rendrait d'ailleurs quasi impossible
tout compactage car la destruction de
Les prélèvements de matériaux effec- la structure libère de l'eau en excès
tués lors des travaux de recon- dans un matériau dont la teneur en
a) Reconnaissances eau a précisément tendance, en gé-
naissance ont été soumis à une série
d'essais en laboratoire, notamment néral, à être un peu plus élevée que
Une première campagne de sondages i d e n t i f i c a t i o n , compressibilité, tri- celle requise pour le compactage. En
qui a débuté en 1972, a été réalisée axiaux, etc.. dont nous indiquons les outre, comme le montrent les essais
afin de reconnaître la nature du ro- principaux résultats en annexe. Ceux- Proctor, la valeur de l'optimum de la
cher de fondation et des matériaux ci permettent de définir les hypothè- teneur en eau devenant de plus en
à déblayer sur l'emplacement même ses à retenir pour les calculs de sta- plus faible au fur et à mesure que le
de la Centrale. bilité et la conception des ouvrages matériau est plus fin, les difficultés de
en terre. compactage s'accroissent d'autant.
Une campagne complémentaire a été
exécutée dans le but de reconnaître La mise en remblai de la craie suppo-
avec précision le niveau de la craie se en conséquence pour garantir la
saine dans la zone éloignée de la mer stabilité des dépôts ainsi réalisés :
et en certains points singuliers du re- Conception et structure
un c o m p a c t a g e du matériau
lief de la valleuse. des dépôts
crayeux afin de lui conférer une ré-
sistance mécanique suffisante,
Dans la campagne initiale de sonda-
ges de reconnaissance, certains, des- une granulométrie continue du ma-
tinés à la reconnaissance des terrains Le volume des matériaux extraits des tériau telle qu'elle permette d'éviter
de surface en vue de l'étude de la fouilles s'élève à environ 8 millions de tout vide important (risque de re-
stabilité des talus, n'ont pas été pous- m3 dont : maniement des blocs en contact
sés très profondément dans la craie. 5 millions de m3 de craie, sous l'effet de la charge) tout en
2 millions de m3 de limons ou ar- concervant une perméabilité suffi-
Les autres sondages ont reconnu une giles, sante (risque éventuel de saturation
tranche d'au moins une dizaine de
1 million de m 3 de matériaux, et de création d'eau libre avec
mètres sous la cote du radier des
qualifiés de « mélangés » (mélange écoulement).
salles des machines ; deux de ceux-
en proportion très variable de craie
ci ont été poussés jusqu'à — 50 NGF
avec limons ou argiles) (1). La structure générale des dépôts re-
pour reconnaître les niveaux traver-
sés par les galeries de prise d'eau en pose donc sur le schéma de principe
mer. La structure des dépôts a bien enten- suivant :
du été choisie en fonction de la na-
Le carottage a été difficile et la récu- ture des matériaux,et notamment des drainage en fondation au moyen de
pération souvent médiocre. précautions indispensables à prendre tranchées drainantes raccordées
pour des remblais en craie de grande sur un fossé de collecte tracé au-
Les difficultés de carottage sont, en tour des dépôts,
hauteur. Compte tenu de la surface
effet, inhérentes à la nature du terrain
disponible du site et de la géométrie cavalier de pied de talus en maté-
constitué par des alternances de lits
des dépôts, la hauteur des remblais riau dramant ceinturant les dépôts
de silex très durs et de bancs de craie
est en effet, sur des surfaces impor- en bordure du fossé de collecte des
très tendre et très fissurée ; les fraq-
tantes, de 30 à 35 mètres. eaux,
ments de silex entraînés par l'outil dé-
Le matériau crayeux de Paluel est
truisent la craie. remblais crayeux compactés, une
particulièrement fragile et sa structure
est détruite par les efforts mécaniques spécification granulométrique étant
La partie superficielle de la craie, dus au remaniement ou à la tritura- imposée (2).
très altérée, a perdu sa cohésion ini- tion. Lorsque la structure de la craie
tiale par suite de dissolutions provo- protection des remblais de craie
est complètement détruite, le maté-
quées par les circulations d'eau su- par une couverture limons-argiles
riau obtenu se comporte comme un
perficielles. L'altération est sensible sur deux mètres d'épaisseur,
silt dont la résistance peut varier très
sur une profondeur de 6 à 30 mètres largement sous une faible variation couverture des dépôts avec terre
sous les terrains de couverture. La de teneur en eau. végétale et engazonnement,
craie du site est, toutefois, sensible-
ment homogène dans toute l'emprise
En conséquence, un remblai exécuté
de la Centrale. Ses caractéristiques à la manière d'un dépôt en enroche- (1) La nécessité d'une exploitation industrielle
mécaniques ne sont pas élevées, maïs ments non compactés conduirait, en du chantier rend en effet inévitable à l'ex-
sont suffisantes et l'homogénéité du raison de la fragilité de la craie, et
traction un mélange des matériaux au voisi-
terrain semble bien assurée. nage des surfaces de contact, d'autant plus
sous l'effet de la charge, à des dé- que le toit de la craie est très irrégulier et
La matrice rocheuse de la craie est sordres importants. Au contraire, une comporte de nombreuses poches d'argile.
pratiquement imperméable et la per- craie trop fracturée et triturée risque
méabilité du massif crayeux est donc de comporter trop d'éléments fins et (2) Les matériaux « mélangés » sont, le cas
liée à sa fissuration, et à son altéra- échéant, placés en noyau de dépôt et ils
de compromettre la stabilité des talus n'interviennent pas da,n§ !a stabilité générale
tion. lors de variations mêmes très faibles des ouvrages.
46
*&,
bur les nuits où Ton ne rencontre pas un ch;
lampes au sodium haute pression Philips.

. .A ' - .
r l

Créez des rues plus sûres et faites des économies d énergie.


L'éclairage au sodium haute pression Philips procure une
lumière chaude et agréable. Il a de plus une efficacité lumineuse
élevée.
Avec les nouvelles lampes au sodium haute pression
Philips de 70 et 150 watts, toutes les installations de faibles
puissances que l'on ne pouvait concevoir qu'en ballons fluorescents
de 150 ou 250 watts, peuvent aujourd'hui être réalisées en sodium
haute pression, pour économiser jusqu'à 40 % d'énergie.

Lampes au sodium haute pression Philips.


7 puissances de 70 à ÎOOO watts.
PHILIPS
PHILIPS
Au travers de cette structure, deux
soucis majeurs ressortent donc :
o empêcher l'infiltration des eaux de
surface à l'intérieur du massif
crayeux,
drainer efficacement pour le cas où
de l'eau libre apparaîtrait momen-
tanément dans les remblais de
craie.
Enfin, malgré toutes les précautions
ainsi prises, il est prévu :
une auscultation topographique des
dépôts,
la mise en place de piézomètres
dans les remblais de craie afin de
détecter l'apparition éventuelle d'un
niveau piézométrique.

Spécifications particulières
de mise en remblai
Vue du chantier en août 1977.

altération, un traitement spécifique du bulls, sans aucune difficulté particu-


Les spécifications particulières appli-
cables aux travaux de mise en dépôt talus est envisagé dans chaque cas. lière.
ont été mises au point à partir des étu- Ceci peut conduire à l'exécution de
La craie a été ensuite attaquée : les
des relatées plus haut, complétées béton projeté, voire de murs de con-
spécifications requises pour ces tra-
par les résultats d'essais de compac- fortement ou de soutènement le cas
vaux ont conduit à opter pour des
tage exécutés sur le site. Elles sont échéant.
pelles hydrauliques, seules capables
rassemblées dans le tableau en de donner un matériau convenable
annexe 2. Ces talus de fouilles comportent enfin après extraction.
un dispositif permettant leur contrôle
En effet, l'utilisation de l'explosif au-
topographique sur un certain nombre
rait provoqué la création de gros
de profils.
blocs difficilement transportables et
Talus des fouilles impossibles à compacter ; réciproque-
ment, un procédé d'extraction par ri-
page aurait entraîné la formation de
Exécution des travaux fines en quantité excessive, incompa-
Les talus de la fouille sont taillés tible avec la granulométrie requise
dans la craie saine avec un fruit de pour la mise en remblais. Par ailleurs,
1/5, ce fruit étant porté à 2/1 dans les ia solution du scraper ou celle de la
couches de couverture (craie altérée, Ils ont été confiés au groupement chargeuse alliée aux bulls ne pouvait
argile à silex et limon). Les cotes de d'entreprises constitué de Chantiers être retenue, en raison de la détério-
risbermes sont espacées de 10 m. au Modernes, Entreprise Ballot et Entre- ration qu'elle aurait causée à la craie
plus et leur largeur est en général prise Tinel. et de l'usure intolérable que les bancs
de 5 m. La fouille s'étend sur une surface de de silex incorporés à la craie auraient
800 m. de longueur environ et sur une provoqué aux pneumatiques des en-
La zone à faible pente, talus et ris- largeur variant de 350 à 400 m. gins.
bermes, est protégée par une couver-
ture de terre végétale engazonnée et En raison des délais relativement
Méthode et moyens de réalisation serrés qui ont été imposés au groupe-
comporte un système de drainage en
pied de talus. ment d'entreprises, il fallait utiliser
Le premier travail a consisté en un des pelles hydrauliques à haut rende-
En zone craie la risberme est proté- décapage général du site, c'est-à-dire ment. Après examen des divers maté-
gée par une dalle béton ainsi que par l'enlèvement de la couche de terre riels produits par les différents cons-
un système de drainage et d'évacua- végétale d'une épaisseur de 20 à 30 tructeurs dans cette gamme, ie choix
tion des eaux de ruissellement. cm., puis des limons et argiles dont s'est porté sur la pelle hydraulique
l'épaisseur pouvait atteindre 10 m et référencée 1.000 CK produite par la
Dans les zones de talus en craie à plus en certains endroits. Ce travail a firme Poclain (godet benne : 8.300 I.,
1/5 où le matériau a subi une certaine été effectué par des scrapers et des godet rétro : 7.600 I.).
48
W<1
(huyid les chers administrés travail
lampes au sodium haute pressi
. , u -A.. i '"vr** ; ,„,j;l, „#*?' '.' / . ,f#

vf'": «3 I, ^s

-M fP» «T -

Rénovez votre éclairage en faisant des économies d'énergie.


L'éclairage au sodium haute pression Philips procure une lumière
chaude et agréable. Il a de plus une efficacité lumineuse élevée.
Avec les lampes SON H 210 et 350 de Philips, par un simple
changement de lampe, vous obtenez 48 % de lumière en plus, tout
en consommant moins d'énergie.
Ces lampes sont immédiatement interchangeables avec les
lampes à vapeur de mercure 250 et 400 watts. Elles sont exécutées
dans les mêmes ampoules et fonctionnent avec les mêmes accessoires

Lampes au sodium haute pression Philips


7 puissances de 70 à ÎOOO watts.
PHILIPS

PHI Ll PS
La force importante (91 tonnes) déve- poids et l'encombrement seraient un En tous cas, les moyens mis en œuvre
loppée en bout de dent permet une handicap pour un acheminement rapi- et les cadences de travail ont permis
attaque franche de la craie, sans la de depuis l'usine en cas de besoin. jusqu'ici de respecter les délais impo-
broyer. La dislocation se fait en frag- Enfin, un camion équipé d'une cen- sés par le planning de construction de
ments suffisamment petits pour réali- trale de graissage et de vidange est la Centrale.
ser un compactage de bonne qualité. utilisé pour les interventions sur le
lieu même du travail. Annexe n 1
L'étude de l'organisation du chantier
a conduit à utiliser deux pelles de ce
type. Situation des travaux RENSEIGNEMENTS

Travaillant en deux postes de 10 heu-


au 1er septembre 1977 TIRES DES ESSAIS
DE LABORATOIRE
res, avec une interruption de 30 minu-
tes entre chaque poste pour le chan- L'ouverture du chantier étant interve-
gement de conducteur et le petit en- nue au printemps 1976, la saison par- Argiles sableuses :
tretien. Les 1.000 CK, qu'elles soient ticulièrement sèche d'avril à début
en chargeur ou en rétro, chargent septembre a permis d'extraire environ
chacune en moyenne 1.200 tonnes à 4 millions de mètres cubes de maté- C'est un matériau de plasticité moyen-
l'heure, soit 545 mètres cubes en riaux. ne (le = 0,7 à 0,88). Sa composition
place. Pour l'année 1977, les conditions mé- est très variable :
téorologiques beaucoup moins favora- o de 22 % à 45 % d'argile,
bles ont bien entendu ralenti de façon » de 15 % à 72 % de sable,
La pause de nuit est mise à profit pour
notable l'activité du chantier de ter- o le complément étant constitué de
procéder aux travaux de graissage,
rassements. Toutefois, le volume to- silt.
vidange, pleins, changement et entre-
tien des filtres, contrôle général des tal cumulé des déblais est déjà au Vr
machines et, le cas échéant, aux ré- septembre 1977 légèrement supérieur Taux de saturation = 60 à 90 ,
visions préventives et réparations. à 6 millions de mètres cubes et il est Rc = 1 à 2.105 Pa
Ce travail de 20 heures presqu'inin- probable que ce chantier sera termi- * ' eu = 17 à 22
terrompues est permis par l'autono- né à la fin de la saison 1978, C'cu = 0,3 à 0,6 105 Pa
mie de carburant offerte par les
1.000 CK et par l'installation en série Pelle hydraulique 1 000 CK équipée en butte.
sur ces pelles d'un système de grais-
sage centralisé automatique. Tout .-- s,:. ~ . „.- ;- " , >

arrêt est ainsi supprimé pour faire le


plein ou graisser la pelle et ses équi-
pements.

Le transport des déblais est effectué


sur une distance d'environ 1km par
20 dumpers de 35 tonnes qui sont
chargés en 60 secondes (3 godets)
par la; 1.000 CK en rétro et en 50 se-
condes (2 godets) par la 1.000 CK en
butte.
Outre les deux 1.000 CK, une 600 CK
équipée soit d'un qodet rétro de
4.000 I., soit d'un godet chargeur de
5.500 I.. permet de pallier les incerti-
tudes du climat tout en fournissant
un rendement supplémentaire lorsque
l'organisation du chantier le deman-
de. Avec l'un ou l'autre de ses équi-
pements, suivant les besoins du chan-
tier, la 600 CK assure un rendement
moven de 830 tonnes/heure, soit 380
mètres cubes en place.

Un atelier de 162 m2, abritant le ma-


aasin de pièces détachées, est instal-
lé sur le chantier. Le stock de pièces
comporte, outre les pièces courantes-
telles que les flexibles ou les filtres,
des pièces plus importantes (vérins,
moteurs hydrauliques, etc..) dont le
50
questionnaire

A l'attention de tous nos lecteurs

Le présent questionnaire a pour objet de recueillir vos avis sur la forme


actuelle de la revue et de définir les changements que vous souhaiteriez
y voir apporter.

Le Comité de rédaction attend vos réponses avec intérêt. Soyez donc nom-
breux à nous retourner ce questionnaire, dûment rempli, il contribuera
à nous aider dans les orientations futures et à vous donner ainsi davan-
tage de satisfaction.
LA REDACTION.

1. RENSEIGNEMENTS SUR LE REPONDANT 2. UTILISATION DE LA REVUE P.C.M.

1.1 Quelle fonction exercez-vous : 2.1 Lisez-vous P.C.M.


Directeur Général Q régulièrement
Directeur de Département, Chef de service, Q de temps en temps
ou Cadre supérieur D exceptionnellement
Q Ingénieur ou Chargé d'études
Autres fonctions, lesquelles :

2.2 Dans P.C.M. lisez-vous en générai :


1.2 Avez-vous Q le sommaire
un abonnement personnel les éditoriaux
un abonnement de service le dossier du mois
D la rubrique formation continue
D les changements de postes
1.3 Etes-vous G autres rubriques, lesquelles :
D
G Ingénieur des onts et Chaussées
Q Autre formation laquelle :

2.3 Pouvez-vous indiquer quelques dossiers récents


1.4 Age : qui vous ont particulièrement intéressé.
D moins de 25 ans
25 - 40 ans
plus de 40 ans
retraité

51
'2.4 Les articles ou les chroniques que vous lisez 3.2 Trouvez-vous dans P.C.M. des informations
se situent plutôt utiles pour votre activité professionnelle :
D Grands Ouvrages :
— Travaux maritimes ou fluviaux OUI NON PARFOIS
— Travaux souterrains a n n
D Ouvrages d'art : Pourquoi :
— Génie industriel
— Bâtiment
D Politique sectorielle :
— Logement
— Urbanisme
— Foncier
3.3 Trouvez-vous que la revue est technique
— Transports
n oui n NON n MOYENNEMENT

2.5 Quels types de problèmes vous intéressent 3.4 Opinion sur les auteurs
dans ces articles D Trop d'I.P.C.
D Techniques D Pas assez
Grandes réalisations Autres types d'auteurs souhaités :
Recherche prospective
Q Politique générale
D Organisation administrative
O Economique
D Vie locale 3.5 Percevez-vous P.C.M. comme :
D Problèmes des Ingénieurs
O Environnement, qualité de la vie n une revue sur les ingénieurs des ponts et
leurs problèmes
D une revue permettant aux ingénieurs des
ponts de s'exprimer sur l'activité des Mi-
nistères pour un public large
n autres appréciations, lesquelles :

2.6 Que recherchez-vous dans P.C.M.


D Témoignages professionnels
4. APPRECIATION GLOBALE DE LA REVUE
O Actualités sur la politique des administrations
D Vie du corps des Ingénieurs des Ponts et
Chaussées
Q Informations sur des techniques 4.1 La présentation de la revue vous paraît-elle :
D Informations sur des grands projets réalisés
récemment Q très bonne
D Culture générale
D bonne
Autres, lesquelles :
D médiocre
Q mauvaise

3. APPRECIATION SUR LE CONTENU DE LA REVUE


4.2 Souhaiteriez-vous une plus grande continuité
des sujets traités :
a oui a NON
3.1 Etes-vous satisfait du contenu :
OUI NON PARFOIS
a a D des dossiers
a a a l'éditorial
n 4.3 La périodicité de la revue vous paraît-elle :
n a * des rubriques =
qualité de la vie
mouvements
Q trop faible
formation n bonne
POURQUOI D trop élevée

52
6. SUGGESTIONS ET CRITIQUES
4.4 Le nombre d'articles contenus dans chaque
numéro vous paraît-il
suffisant
O insuffisant 6.1 Le dossier vous paraît trop important ou pas
U trop élevé assez ?
Pouvez-vous suggérer des thèmes de dossiers
que vous souhaiteriez voir traiter ?

4.5 Considérez-vous la longueur des articles comme :


D trop grande
D satisfaisante
D trop faible 6.2 Rubriques absentes :
— Libre opinion
— Offres et demandes d'emplois
— Carnet
— Vie de l'Ecole
— Histoire du corps ou des techniques
4.6 Etes-vous satisfait de la qualité et de l'adé- — Portrait d'une profession
quation des : — Une carrière originale
illustrations — Page du retraité
— Documents administratifs
D cartes et schémas — Vie des régions
— Etranger
— Tables rondes
— Autres

4.7 Dans l'ensemble, la revue vous semble-t-elle :


D facilement utilisable
difficilement utilisable

6.3 Critiques et suggestions sur la forme et la


lisibilité de la revue :

4.8 Etes-vous abonné à travers I7U.P.C.


Si non, comment êtes-vous devenu abonné à
P.C.M.
6.4 Autres remarques ou suggestions, même sur
des points non abordés dans ce questionnaire :

4.9 Le prix de l'abonnement (150 F) est-il :


D élevé
Q faible
D normal 7. CETTE ENQUETE SERA PROLONGEE
PAR DES INTERVIEWS SUR CERTAINS POINTS
A APPROFONDIR. ACCEPTERIEZ-VOUS
D'Y PARTICIPER ?

5. REPONSE AUX ASPIRATIONS

5.1 P.C.M. répond à vos aspirations : Si oui :


D bien D moyennement D mal Nom de la personne à joindre :
Ville
Téléphone Poste :
Quel thème voudriez-vous développer au cours
de cette interview ?
5.2 Pensez-vous qu'un numéro vous intéressant
pourrait être diffusé dans votre service, votre
entreprise, votre région et intéresser un plus
large public que les seuls lecteurs de P.C.M.
Prière de retourner ce questionnaire dûment rempli à

ASSOCIATION DES INGENIEURS


DES PONTS ET C H A U S S E E S

28, rue des Saints-Pères


75007 PARIS

Nous vous en remercions par avance.

54
*d = 24° été assez difficile d'obtenir des échan-
Cd = 0,2.105 Pa Limons tillons intacts.
Compacité y d variant de 15,9 à La teneur en eau de ce matériau est
18,8 kN/m 3 très variable en fonction du gîte et de
Pression de consolidation Pc = Leur composition est en moyenne la la profondeur (W = 17,4 à 33 % ) . Sa
2,5 à 3.10 5 Pa suivante : valeur moyenne est de 26,6 %. Le de-
Indices de compression Ce = 0,16 à G au moins 35 % de sable fin à très
gré de saturation varie de 75 à 100 % ,
0,19 s fin, il est essentiellement fonction de la
55 % de silt, fragmentation, de la fissuration, des
a 10 % d'éléments argileux. infiltrations, des remontées capillai-
Compacité moyenne (y d = 15,2 kN/ res.
Argiles à silex : m3). y d moyen = 14,8 kN/m 3 , cette va-
W = 57 % environ. leur est relativement constante sur
Les essais triaxiaux effectués sur un l'ensemble des essais effectués.
matériau non saturé ont donné les Porosité moyenne — 45 %, assez peu
Pour ce matériau, l'obtention de pré- résultats suivants : variable également.
lèvements intacts est quasi-impossi- * uu = 25 Les essais triaxiaux sur le matériau
ble en raison de la présence de ro- Cuu = 0,2 105 Pa destiné à constituer les remblais des
gnons de silex. Ce matériau est d'ail- $ d = 30" dépôts ont donné les résultats sui-
leurs variable en fonction de son ossa- Cd = 0,2 105 Pa vants :
ture constituée de silex. (On peut remarquer les résultats très Cisaillement rapide à drainage fermé
Les essais ont porté soit sur l'en- voisins pour ces deux essais). après consolidation :
semble des prélèvements, soit sur les Essais de compressibilité : * ' eu = 39
éléments fins (liant argileux). Pc = 1,5 105 Pa C'cu = 0
Ensemble des prélèvements Ce = 0,12
W = 12,5 à 18,5 % Les résultats des essais triaxiaux sur
y d = 14,9 à 18,6 kN/m3 la craie saine en place (stabilité ta-
Rc moyen = 1,9 10.5 Pa lus de fouille) peuvent se résumer
Craie : aux deux couples de valeurs sui-
Liant vants :
W = 31 à 46 % Cd = 7.10 5 Pa
y d = 11,6 à 14,5 kN/m 3 * d = 44°
Pc = 2 à 3.10 5 Pa La craie étant particulièrement fragile, Cuu = 12 à 15.105 Pa
Ce = 0,24 à 0,37 donc sensible au remaniement, il a *uu = 0

Annexe n 2
SPECIFICATIONS PARTICULIERES DE MISE EN REMBLAI

Craie (1) Limon Argile à silex (1)

avant compactage
* < 250 mm
Granulométrie après compactage
moins de
25 % < 0,1 mm
plus de
60 % < 20 mm
Ecart en % de la teneur en eau
par rapport à l'optimum Proctor — 3 % et + 2 % — 2 % et + 3 % — 2 % et + 3 %
Compacité minimale requise . . . . 95 % de l'optimum 95 % de l'O.P.N. 95 % de l'O.P.N.
Proctor normal
Epaisseur des couches avant
compactage 40 cm 40 cm 40 cm
Matériel de compactage rouleau à pneus lourd rouleau à pieds dameurs rouleau à pieds dameurs
ou ou
rouleau à pneus lourd rouleau à pneus lourd
Nombre de passages 6 6 6

(1) Les essais Proctor sont effectués sur la fraction des éléments < 20 mm.
N.B. : Pour les matériaux « mélangés » les spécifications sont celles applicables au matériau dominant dans la couche
considérée.
55
les enceintes de confinement des
bâtiments réacteurs de la centrale
nucléaire du Tricastin
par B. REVEL
Ingénieur A.M.
Campenon Bernard CETRA.

Conservation des caractéristiques 4 de Tricastin appartiennent au pre-


Introduction précédentes en toutes circonstan- mier type cité.
ces y compris pendant les séismes

Les centrales nucléaires du type PWR Protection du bâtiment contre les


comportent : missiles extérieurs. Description de l'ouvrage
un circuit primaire fermé qui extrait
la chaleur du cœur du réacteur et
la cède au circuit secondaire à tra- L'enceinte L'enceinte de confinement est cons-
vers des échangeurs dénommés titué de 3 parties :
Conception - Calculs le radier
générateurs de vapeur,
la jupe
un circuit secondaire fermé trans- le dôme
portant la vapeur issue des généra- Les enceintes de confinement des
teurs de vapeur vers les turbines bâtiments réacteurs peuvent apparte- Le radier
et reprenant l'eau condensée vers nir aux types suivants :
les générateurs de vapeur,
Il constitue la fondation de l'ouvra-
a) enceinte unique en B.P. avec che-
un circuit de refroidissement des ge ; il repose sur un béton de pro-
misage interne en acier : solution
condenseurs ouvert sur l'extérieur. preté et comporte :
notamment retenue par E.D.F. pour
une etanchéité souple remontant
les réacteurs PWR 900 MWe.
latéralement le long de la paroi de
Le bâtiment du réacteur est destiné
b) enceinte unique en B.A. avec che- la jupe jusqu'au niveau du sol, de
à abriter et supporter les principaux
misage interne en acier : solution manière à constituer un cuvelage
éléments de la chaudière nucléaire
généralement retenue aux U.S.A. étanche isolant complètement l'en-
(circuit primaire et une partie du cir-
ceinte du terrain.
cuit secondaire).
c) enceinte double avec séparation le radier proprement dit en B.A.
L'enceinte de confinement constitue des fonctions : une enceinte in- dont l'épaisseur varie de 3,50 m à
l'enveloppe extérieure du bâtiment terne métallique chargée de la ré- 5 m.
réacteur. Elle a pour but d'assurer sistance à l'accident primaire, une le revêtement d'étanchéité en acier
vis-à-vis de l'environnement une pro- enceinte externe en B.A. chargée A 42 P1 ancré dans le béton du
tection radiologique dans tous les de protéger la précédente des radier et se prolongeant latérale-
cas de fonctionnement envisagés et agressions extérieures, solution ment pour former l'étanchéité au
de protéger le circuit primaire contre KWU Allemande. niveau de la jupe.
les agressions extérieures.
d) enceinte double avec enceinte
Ce revêtement d'étanchéité est sur-
Ses fonctions sont donc les suivan- primaire en B.P. chemisée (Tihan-
monté d'une couche de béton de
tes : ge I et II) ou non chemisée (palier
1,00 m d'épaisseur destinée à ré-
PWR 1300 E.D.F.) avec enceinte
Etanchéité pour confiner les gaz partir les charges dues aux struc-
secondaire en B.A. pour collecter
radio-actifs tures internes du bâtiment réacteur,
les fuites en provenance de l'en-
à permettre la réalisation des cani-
ceinte primaire.
Résistance à la pression interne veaux et puisards et à protéger le
lors de l'accident de référence revêtement d'étanchéité.
(A.D.R.) accompagné d'une éléva- Les enceintes de confinement des Le radier est fortement ferraillé,
tion de température bâtiments réacteurs des tranches 1 à mais n'est pas précontraint.
56
%.a

m r-n
i
i 55
5.00 <*$, in . 4.40 5.00
o 5âièo
La jupe Le procédé de précontrainte utilisé neaux de coffrage de 60 cm de lon-
est le procédé Freyssinet. Les unités gueur mis en place manuellement au
De forme cylindrique, elle se raccorde employées sont des câbles 19 T 15 cours de l'avancement du bétonnage.
au radier par un gousset intérieur et de force utile 400 t.
à sa partie supérieure au dôme par
un épaississement assurant son en-
castrement. La précontrainte
L'épaisseur de la jupe en zone cou- Exécution
rante est de 90 cm. Sa hauteur est
d'environ 50 m. Son diamètre exté-
Les câbles verticaux et les câbles
rieur est de 38,80 m.
Le radier est exécuté en 62 plots du dôme sont contenus dans des tu-
Elle supporte le pont tournant permet-
correspondant à un découpage en 5 bes rigides d'épaisseur 2 mm et de
tant de manutentionner les équipe-
phases horizontales elles-mêmes scin- 0 100 mm, les câbles horizontaux
ments intérieurs grâce à des consoles
dées en plots rayonnants. dans des gaines d'épaisseur 6/10 mm
métalliques fixées sur la peau métal-
Ce découpage répond à des exigences et de 0 100 mm.
lique et solidement ancrées.
pratiques de mise en œuvre du béton L'enfilage des câbles s'effectue toron
et du ferraillage et vise à éviter les par toron à l'aide d'une machine
La jupe comporte trois ouvertures poussant par l'intermédiaire de galets
principales : deux pour les accès fissurations de retrait du béton .
entraîneurs les torons contenus dans
personnel au niveau 0,00 et 8,00 et des dévidoirs.
une pour les accès matériel au ni- La jupe est exécutée par levées de
veau 20,00, ainsi que de nombreuses 2,00 m de hauteur.
La peau métallique d'étanchéité sert L'enfilage, la mise en tension et l'in-
traversées dont les principales sont
de coffrage intérieur. jection d'un câble doivent s'effectuer
destinées au passage des tuyauteries
Afin de ne pas introduire des défor- dans un délai n'excédant pas un mois
vapeur et eau du circuit secondaire.
mations dans celle-ci, les levées de pour éviter les phénomènes de cor-
La peau métallique intérieure assurant bétonnage s'effectuent par couches rosion. La précontrainte se déroule
l'étanchéité est constituée sur la jupe de 50 cm pour limiter la poussée du en deux campagnes. La première
de 12 rondeaux comportant chacun béton frais. campagne comporte la mise en ten-
9 ou 11 éléments préfabriqués. Leur Le coffrage extérieur est un coffrage sion de la moitié des câbles verti-
dimension est de 12,00 X 3,75 de grimpant équipé à sa partie inférieure caux, les deux tiers des horizontaux.
haut. La tôle d'épaisseur 6 mm est d'une passerelle de ragréage. Le début de cette campagne s'effec-
raidie par des cornières horizontales La durée d'exécution d'une levée tue 28 jours après le bétonnage de
120 X 80 et des cornières verticales courante est de cinq jours. la partie inférieure du dôme.
70 X 50. Des contrôles radiographi-
ques sont effectués sur toutes les La peau métallique constituant le Celui de la deuxième campagne est
soudures pour s'assurer de leur bon- dôme est assemblée au sol sur un conditionné par la fin du bétonnage
ne exécution. échafaudage léger et mis en place du dôme et la résistance de celui-ci
La jupe est précontrainte verticale- dans sa position définitive par moitié. aux efforts induits par la précontrainte.
ment et horizontalement. Cette opération spectaculaire et dé- L'ordre de mise en tension répond à
Les câbles horizontaux décrivent trois licate nécessite une grue de 500 t des contraintes d'études et des con-
quarts de tour et sont ancrés sur des et des conditions météorologiques traintes d'exécution.
nervures verticales. favorables (chaque 1/2 dôme pesant
Les câbles verticaux sont de tracé 70 t doit être levé à 50 m du sol et Contraintes d'études
rectiligne et débouchent à la partie déplacé de 38 m horizontalement.
basse dans une galerie incluse dans Le dôme métallique est autoporteur a) Ne pas faire subir à la structure
le radier et à la partie haute sur un et reçoit dans une première phase lors des opérations de mise en ten-
méplat de l'extrados du dôme. une couche de béton de 20 cm (selon sion d'efforts locaux supérieurs à
un phasage assurant un chargement ceux qu'elle doit subir en fonction-
Le dôme équilibré) lui permettant de suppor- nement normal ou en épreuve, à sa-
ter sans étaiement la charge du bé- voir :
L'intrados du dôme est de forme sphé- ton de la structure définitive.
La face supérieure (dont la pente — pas de traction par flexion du bé-
rique dans la zone centrale et dans ton en zone courante, en particulier
la zone de raccordement avec la ju- maxi est de 40 %) du dôme est cof-
frée jusqu'à ce que la pente devienne à l'intrados de la jupe qui n'est
pe ; la zone de jonction est tronco- pas armé de façon à éviter la mise
nique. L'épaisseur du dôme varie de inférieure à 15/100. De cette façon,
on peut assurer une mise en œuvre en traction de la tôle,
80 cm en zone courante à 2,20 m
dans la zone d'encastrement avec la correcte et un vibration assurant une — pas de fissuration au droit des
jupe. bonne homogénéité du béton. traversées.
Le dôme est précontraint par trois Le coffrage est constitué de raidis-
familles de câbles superposés for- seurs dont la longueur correspond à b) Exercer une précontrainte verticale
mant entre elles un angle de 2 jt/3. la longueur de la levée et des pan- sensiblement uniforme.
58
c) Eviter de tendre la nappe inté-
rieure des cerces avant l'extérieure
pour éliminer un éventuel feuilletage
dans l'épaisseur du béton.

Contraintes d'exécution

— Libération rapide des zones bas-


ses pour exécuter les planchers de
liaison avec les bâtiments adja-
cents.
— Utilisation rationnelle du matériel
de mise en tension et minimisa-
tion des déplacements de maté-
riels.

Equipement de précontrainte

L'équipement pour la précontrainte


comprend outre le matériel de mise
en tension, des équipements permet-
tant l'accès aux ancrages et suppor-
tant les vérins, les pompes et les dé-
vidoirs. A savoir :

— pour les câbles verticaux et du


dôme, un portique circulant sur
deux rails reposant sur l'acrotère
et le dôme,

— pour les câbles horizontaux, huit


nacelles disposées de part et d'au-
tre des quatre nervures et mues
par des treuils accrochés à la par-
tie haute de la jupe et trois as-
censeurs permettant un accès ra-
pide aux nacelles.

La durée de la campagne complète


de précontrainte est de six mois.

bar) et une épreuve d'étanchéité à Les problèmes d'études rencontrés


Epreuves et mesures la pression de calcul. La mise en suggèrent des recherches complé-
pression de l'enceinte nécessite une mentaires dans divers domaines tou-
batterie de compresseurs et une sta- chant au fonctionnement du béton
tion de séchage de l'air et de déshui- armé soumis à des gradients thermi-
Différents appareillages de mesure
lage. Les essais doivent démontrer ques et au comportement des struc-
sont installés pour suivre en cours
que le taux de fuite en 24 heures est tures sous impacts des corps mous
de construction et pendant toute la
inférieur à 0,1 % de la masse d'air (structures d'avions) ou durs (turbi-
vie de l'ouvrage les déformations. Ce
contenue dans l'enceinte à la pres- nes, réacteurs).
sont : "i^H
sion de calcul.
— des fils invar
— des pots de nivellement
— des témoins sonores
— des thermocouples
Quelques chiffres
Conclusion sur l'enceinte
— des pendules verticaux

Après achèvement de l'équipement Béton 13 500 m*


intérieur et avant chargement du L'ouvrage décrit a été étudié dans Acier 1 700 t
combustible, l'enceinte doit subir une les moindres détails pour satisfaire Précontrainte 900 t
éDreuve de résistance à une pression aux critères de sécurité imposés par Délai d'exécution . . . 30 mois
de 1,15 fois la pression de calcul (3,75 de telles réalisations.
59
® EDF

Photothèque E.D.F. - Photo Marc Morceau

AMENAGEMENT DE DAMPIERRE-EN-BURLY (Loiret)

Cette centrale nucléaire comprendra 4 tranches de 935 MW, dont le couplage des 2 premières est prévu en 1979 et les 2 autres en 1980 et 1981.
Les travaux de génie civil ont été commencés en 1975.
Le bétonnage du fût du réacteur de la 1 r o tranche est terminé. Le dôme a été posé. La table du groupe turbo-alternateur est coulée. Les
ponts roulants de la salle des machines ont été mis en place. Les mêmes travaux se poursuivent sur les 2 e et 3e tranches avec un décalage
de sept mois entre chacune. C'est ainsi que les travaux de génie civil sont commencés sur la 4e tranche.
la sûreté des centrales
électronucléaires
et les problèmes de génie civil
par Michel DEBES
Ingénieur des Ponts et Chaussées,
Service Central de Sûreté des Installations Nucléaires.
Olivier HALPERN
Ingénieur des Ponts et Chaussées,
Service Technique de l'Energie Electrique et des Grands Barrages.
Henri BOYE
Ingénieur des Ponts et Chaussées,
Service de l'Industrie et des Mines — Kég'on Centre.

Inspecteurs des installations nucléairs de base


Ministère de l'Industrie du Commerce et de l'Artisanat.
Après une présentation générale de cependant assurer la sûreté des ins- port, notamment ceux utilisés pour la
l'organisation et de l'action des pou- tallations nucléaires, définie comme propulsion des navires, en sont ex-
voirs publics en matière de sûreté l'ensemble des dispositions à prendre clus).
nucléaire en France, est exposée, en vue de prévenir les accidents et
dans ses grandes lignes, la façon d'en limiter les effets. Seuls les cons- L'action des pouvoirs publics en ma-
dont certains problèmes de génie ci- tructeurs et les exploitants d'installa- tière de sûreté relève du ministère
vil des centrales nucléaires sont exa- tions nucléaires peuvent, à tout mo- de l'industrie, du commerce et de
minés dans le cadre de l'action des ment, prendre les dispositions tech- l'artisanat dont l'organisation résulte
pouvoirs publics en matière de sûre- niques permettant d'assurer leur sû- essentiellement du décret n 73-278
té. reté et, aux termes de la réglementa- du 13 mars 1973, modifié par le dé-
tion nucléaire, c'est l'exploitant d'une cret n 77-623 du 6 juin 1977, portant
installation nucléaire qui est finale- création d'un service central de sûre-
ment responsable de la sûreté de té des installations nucléaires (S.C.S.
La sûreté nucléaire celle-ci. I.N.) responsable de l'étude, de la dé-
en France finition et de la mise en œuvre de la
2. Aspect réglementaire politique en matière de sûreté nu-
et organisation des pouvoirs cléaire. Pour mener à bien son action,
1. Présentation publics en matière de sûreté ce service peut faire appel en parti-
Les installations nucléaires sont des nucléaire. culier au commissariat à l'énergie
installations où sont produites, trans- atomique (institut de protection et de
Le texte réglementaire fondamental
formées, mises en œuvré ou stockées sûreté nucléaire) qui lui fournit un
est le décret n 63-1228 du 11 décem-
des substances radioactives. Le poten- appui technique très important. Par
bre 1963 modifié par le décret n
tiel de danger inhabituel que présen- ailleurs, pour tout ce qui concerne
73-405 du 27 mars 1973. Ce texte,
tent les installations nucléaires im- les réacteurs électro-nucléaires, le
s'applique à une catégorie particu-
portantes, dû à la concentration de S.C.S.I.N. agit en liaison étroite ou
lière d'installations nucléaires appe-
grandes quantités de matières radio- conjointement avec la direction du
lées « installations nucléaires de ba-
actives, justifie que les pouvoirs pu- gaz, de l'électricité et du charbon qui
se », comprenant notamment les réac-
blics y portent une attention particu- exerce notamment la tutelle d'Electri-
teurs nucléaires fixes, les usines de
lière, en imposant des contraintes et cité de France.
séparation des isotopes des combus-
en exerçant une surveillance d'une tibles nucléaires et de traitement des 3. Actions des pouvoirs publics.
rigueur exceptionnelle et en veillant combustibles nucléaires irradiés et
ainsi, selon les modalités indiquées les installations importantes de stoc- Conformément au décret (modifié) du
plus loin, à ce qu'il en résulte aucun kage de substances radioactives (à 11 décembre 1963, le S.C.S.I.N. est
e inacceptable pour les travail- noter que les réacteurs nucléaires notamment chargé de mener l'action
leurs et le public. Mais ils ne sauraient faisant partie d'un moyen de trans- réglementaire des pouvoirs publics en
61
Radier - Base réacteur. (Photo E.D.F.)

matière de sûreté dans trois voies commerce et de l'artisanat et des re- vironnement contre les nuisances
principales et complémentaires : présentants de l'administration. possibles pouvant résulter de l'instal-
lation.
a) Un système d'autorisations indivi- Muni de l'avis de ce groupe, des ré-
sultats de l'enquête locale et des ob- Des examens complémentaires sanc-
duelles concernant chaque instal-
servations des ministres ou secrétai- tionnés par des autorisations minis-
lation, après un examen techni-
res d'états informés de la demande térielles (sous réserve du respect de
que approfondi notamment des
dispositions destinées à en assu- (santé, intérieur, équipement et amé- certaines prescriptions techniques et,
rer la sûreté : nagement du territoire, transport, cul- le cas échéant, de modifications à
ture et environnement, agriculture), apporter à l'installation) sont égale-
Une installation nucléaire de base ne le S.C.S.I.N. établit un projet de dé- ment prévus par les décrets d'auto-
peut en effet être créée qu'après une cret d'autorisation et en saisit pour risation de création et sont pour les
autorisation donnée par décret. La de- avis la commission interministérielle réacteurs :
mande d'autorisation de création, des installations nucléaires de base — avant le chargement, l'examen
adressée au ministre de l'industrie, qui regroupe des représentants des (suivant la même procédure) du
du commerce et de l'artisanat, doit différents ministères et organismes rapport provisoire de sûreté com-
faire l'objet d'une enquête locale per- concernés ainsi que des personnes portant notamment toutes les pré-
mettant de recueillir les observations choisies en raison de leur compé- cisions sur la réalisation effective
du public (qui peut être l'enquête tence. de l'installation,
préalable à la déclaration d'utilité pu-
— avant la mise en exploitation nor-
blique) et est accompagnée d'un Le projet de décret doit ensuite re-
male, l'examen du rapport défini-
« rapport préliminaire de sûreté » dé- cevoir l'avis conforme du ministre
tif de sûreté précisant les condi-
crivant notamment les dispositions de la santé avant d'être soumis à la
tions réelles du début de fonc-
projetées pour assurer la sûreté de signature du Premier ministre.
tionnement et les enseignements
l'installation. L'examen technique de Le décret fixe notamment les pres-
tirés des essais.
ce rapport est confié par le S.C.S.I.N. criptions particulières auxquelles doit
à l'institut de protection et de sûreté se conformer l'exploitant, sans pré- Par ailleurs, sont prévus l'examen à
nucléaire qui en rapporte les résultats judice de l'application des règlements un stade précoce des grandes op-
devant un « groupe permanent » spé- de caractère général, concernant la tions de sûreté des projets nouveaux
cialisé comprenant des experts nom- sûreté des installations et, en tant de centrales électronucléaires, des
més par le ministre de l'industrie, du que de besoin, la protection de l'en- examens complémentaires intermé-
G2
diaires entre les étapes précédentes dans certains cas graves, entraî- b) Réalisation : les conditions effecti-
ainsi qu'un suivi en exploitation des ner la rupture des gaines des élé- ves dans lesquelles ont été exécutés
problèmes de sûreté. ments combustibles). Le maintien au niveau des chantiers les différents
du confinement des produits ra- ouvrages sont examinées et les con-
b) L'élaboration et l'application de
dioactifs, dans les conditions de séquences pour la sûreté des éven-
la réglementation technique géné-
température et de pression pou- tuels incidents de réalisation sont
rale concernant la sûreté :
vant en résulter, est donc essen- analysées. Signalons par exemple
Deux textes importants ont été pu- tiel. Par ailleurs, il est particulière- l'analyse des différents incidents sur-
bliés : ment important qu'une enceinte venus dans la réalisation des encein-
— arrêté du 15 juin 1970 relatif aux de confinement présente, de par tes de confinement des centrales de
caissons en béton précontraint, sa conception, un comportement Fessenheîm et de Bugey (cloquages
— arrêté du 26 février 1974 relatif au non fragile, grâce notamment à de la peau d'étanchéité lors de l'in-
circuit primaire principal des des marges de sécurité suffisan- jection des câbles de précontrainte,
chaudières nucléaires à eau. tes et soit, si nécessaire, adaptée défauts de tracé des câbles, boucha-
pour tenir compte des conditions ges des gaines, écaillages des dô-
c) La surveillance des installations
particulières pouvant résulter du mes, ...).
nucléaires de base :
choix d'un site.
Les inspecteurs des installations nu-
c) Essais : chaque enceinte de con-
cléaires de base sont notamment — La tenue aux séismes de l'instal-
finement fait l'objet, avant le char-
chargés de surveiller l'application de lation, notamment de l'enceinte
gement du réacteur correspondant,
la réglementation technique générale de confinement et des bâtiments
d'un essai de résistance et d'étan-
des installations nucléaires et celle et structures qui contiennent ou
chéité dont les résultats sont exami-
des prescriptions techniques conte- supportent des équipements im-
nés et donnent de précieux rensei-
nues dans les décrets d'autorisation portants pour la sûreté, est exa-
gnements quant au comportement
de création et les approbations mi- minée. Celle-ci pose des problè-
réel de l'enceinte soumise à une
nistérielles. mes difficiles liés au choix de l'in-
pression interne ; en outre, combinés
tensité et des fréquences des vi-
avec ceux des essais périodiques
brations des séismes à considérer
ultérieurs, ils devront permettre un
et à l'interaction dynamique en-
Les problèmes de génie civil suivi de celui-ci dans le temps. Signa-
tre le sol et les structures qui font,
lons en particulier l'instrumentation
examinés dans le cadre à l'occasion des examens de sû-
mise en place sur les enceintes des
de l'action reté des centrales nucléaires, l'ob-
tranches nucléaires à eau pressuri-
des Pouvoirs Publics jet de recherches approfondies.
sée de Bugey en vue de détecter
— La résistance des structures aux d'éventuelles ruptures de câbles.
différents projectiles plausibles
1. Analyse de la sûreté de chaque (résistance de l'enceinte de con- 2. La surveillance :
installation (cas des centrales nu- finement en cas de chute d'avion
cléaires à eau pressurisée d'Elec- L'action des inspecteurs des instal-
notamment) en vue de protéger
tricité de France), lations nucléaires de base en matière
les composants importants pour
de génie civil porte essentiellement
a) Conception : Les problèmes liés à la sûreté constitue également un
sur la surveillance de la qualité de la
la conception des dispositifs impor- problème difficile (problème de la
réalisation des tranches nucléaires
tants pour la sûreté et se rapportant tenue globale et de la perforation
sur les chantiers.
au génie civil concernent essentiel- locale, des projectiles secondai-
lement l'enceinte de confinement et res) qui fait actuellement l'objet Sont examinés en particulier l'orga-
d'essais. nisation retenue en la matière, les
la tenue de l'installation aux séismes,
problèmes de réalisation et les me-
aux projectiles (chutes d'avions, écla-
tements de turbines) et aux agres- — Signalons enfin certains problèmes sures prises en vue d'éviter le renou-
sions externes (crues, ruptures de de tenue des structures au rayon- vellement d'incidents sur les tran-
barrages, environnement industriel) : nement thermique et aux ondes ches en construction. A cet égard,
de surpression qui peuvent se po- il convient de rappeler qu'un système
— L'enceinte de confinement (dans ser pour certains types d'envi- d'organisation de la qualité est de-
sa conception actuelle, soit une ronnement industriel de l'instal- mandé à chacune des entreprises
enceinte simple en béton précon- lation. C'est ainsi que les tran- travaillant pour la réalisation des
traint avec peau d'étanchéité, soit ches de la centrale nucléaire de tranches nucléaires d'Electricité de
une enceinte double avec enceinte Gravelines situées dans la zone France, de telle sorte que soit défi-
interne en béton précontraint et industrielle et portuaire de Dun- nie la qualité à rechercher, pour cha-
externe en béton armé et reprise kerque, résisteront à une explo- que équipement en fonction notam-
des fuites entre les deux encein- sion engendrant une onde de choc ment de son importance pour la sû-
tes) constitue principalement l'ul- triangulaire à front raide de 0,2 reté, que celle-ci soit obtenue, que
time barrière entre les produits bar, de durée 0,4 seconde, de ce résultat soit contrôlé et que soient
radioactifs et l'environnement en même qu'à l'incendie simultané rectifiées les erreurs éventuelles, sur
cas de fuite ou de rupture du cir- de tous les réservoirs de stockage la base d'un ensemble contrôlé d'ac-
cuit primaire (celle-ci pouvant, d'hydrocarbures liquides voisins. tions planifiées et systématiques, fon-
63
dé sur des procédures écrites et ar-
chivées (avec un « contrôle interne »
hiérarchique et un « contrôle externe »
indépendant du précédent) et qu'en
outre, l'action des entreprises est
surveillée par les agents d'Electricité
de France sur chaque aménagement.

Une réflexion est en cours actuelle-


ment sur ce point important et des
progrès apparaissent possibles (en
particulier en matière d'organisation)
compte tenu des expériences propres
aux divers aménagements nucléaires.
En outre, les services de l'industrie
et des mines, chargés au plan local
du contrôle des chantiers de centra-
les nucléaires, peuvent également CHAUDIERE PWH
participer, de façon complémentaire,
à cette mission de surveillance de la
900 MW
qualité de la réalisation. ...
Sur le plan technique, signalons que Structure interne.
certaines améliorations sensibles ont
déjà été apportées à la réalisation
des enceintes de confinement, à la travail, comprenant des spécialis- pu en être donné ici. Ils concernent
suite notamment des différents inci- tes, notamment du LCPC, des diffé- toutes les phases de la conception,
dents de réalisations précités. rentes disciplines (calcul des struc- de la réalisation et des essais des
tures, mécanique des sols, sismo- différentes structures. Par ailleurs, sur
D'autres progrès sont possibles par logie, ...), présidé par M. Robert, certains points (séismes), ces problè-
une meilleure qualification du per- ingénieur général des ponts et mes se trouvent souvent à la limite
sonnel et surtout, pour ce qui con- chaussées, a été chargé d'assister des connaissances technologiques
cerne tant les études que l'exécution le S.C.S.I.N. dans l'élaboration de ou scientifiques du moment et font,
des ouvrages importants pour la sû- ce texte dont le sujet est particu- à l'occasion des examens de sûreté
reté, par une prise de conscience lièrement difficile ; des installations nucléaires, l'objet
accrue de l'importance de la notion texte sur les enceintes de confine- d'utiles recherches.
de qualité. ment en béton concernant les dif- Plus largement, en matière de génie
férents aspects de leur conception civil les impératifs liés à la sûreté
et de leur réalisation : le groupe des centrales nucléaires ne peuvent
3. Application de la réglementation de travail en cours d'élaboration être respectés que par une action
et suivi en exploitation : pour assister le S.C.S.I.N. dans la bien comprise d'une part, des ser-
préparation de ce texte compren- vices d'Electricité de France et, d'au-
En application de l'arrêté du 15 juin dra, sous la présidence de M. La- tre part, des bureaux d'études et des
1970 relatif aux caissons en béton croix, des représentants des cons- entreprises, portant sur la qualité tant
précontraint, ceux-ci font l'objet d'une tructeurs et bureaux d'études d'ou- des études que de la réalisation. Une
surveillance régulière (caissons des vrages d'art, d'ingénierie nucléaire, prise de conscience de l'importance
tranches de la filière à uranium natu- des organismes de contrôle, d'Elec- de l'enjeu par les entreprises est
rel, graphite-gaz de Chinon 3, Saint- tricité de France, du commissariat commencée et doit se poursuivre. Il
Laurent-des-Eaux 1 et 2, Bugey 1) à l'énergie atomique, du laboratoire s'agit là, bien sûr, d'un effort impor-
grâce à leur instrumentation très central des ponts et chaussées et tant s'inscrivant au sein d'un véritable
complète. Des problèmes délicats de du ministère de l'industrie, du dialogue entre les organismes de sû-
fluage localisé important du béton de commerce et de l'artisanat (S.C. reté, Electricité de France, les bureaux
certains de ces caissons dus à des S.I.N., D.I.G.E.C). d'études, les constructeurs et les ser-
conditions thermiques particulières vices techniques compétents de l'ad-
sont actuellement examinés. ministration en vue d'aboutir à une
Conclusion sûreté satisfaisante des centrales nu-
cléaires.
4. Elaboration de la réglementation : Comme on le voit, les problèmes de
génie civil, comme de bien d'autres
Deux textes importants sont en pré- domaines techniques spécialisés (mé-
paration : tallurgie, appareils à pression, ther-
texte sur la prise en compte des mohydraulique), liés à la sûreté nu-
séismes dans la conception des cléaire sont complexes et très variés
centrales nucléaires : un groupe de et, seul un bref aperçu incomplet a
64
l'ingénieur et l'architecte
face à la technologie
par Claude PARENT
Architecte.

L'Ingénieur est4l toujours aussi diffé- gne de recherche architecturale sur les problèmes. Toute réponse immé-
rent que l'on veut bien le dire de !e nucléaire. diate est souvent inefficace, nocive
l'Architecte ? même, car elle est coupée d'un con-
Cette étude se divise en deux chapi- texte qui lui sert de structure. Il s'agit
L'intervention de ce dernier est-elle tres complémentaires.
toujours jugée comme superflue voire de dégager lentement, par approches
fausse par l'Ingénieur dès qu'elle a successives, une philosophie générale
tendance à se manifester dans le ter- ) L'analyse des formes des bâti- de l'intervention de l'architecture dans
ritoire réservé de la technologie ? ments constituant les c e n t r a l e s le nucléaire, puis de donner des ré-
Pense-t-on toujours que plus la tech- 900 CP2 et 1300 mer et p'aine, ana- ponses plus ponctuelles se référant à
nique est complexe et impérative, lyse intéressant les salles des machi- quelques princ ; pes de base, pour
moins l'architecture peut prétendre à nes, les ilôts nucléaires et les réac- pouvoir par la suite se permettre
être présente ? teurs avec les bâtiments de combus d'affiner sans cesse l'étude sans ja-
tibles. mais perdre de vue la réflexion pre-
mière.
Le nucléaire a le mérite de bien se
prêter à éclaircir ces questions. îl ) La résolution pour l'ensemble des C'est un peu le scénario qu'E.D.F. a
s'agit en effet d'une aventure techno- sites envisagés des problèmes d'in- proposé aux Architectes.
logique en pleine évolution, dans la- sertion de cette architecture caracté-
quelle les problèmes de contrainte ristique dont l'importance en dimen-
sion et la nature technologique posent Tout d'abord une recherche libre sans
technique, de coût, de sûreté et de
aux paysages français et à la popula- souci des contraintes.
sécurité se posent de façon autori-
taire si l'on ajoute à cela les délais tion des questions psychologiques et
d'exécution on peut penser que la part esthétiques auxquelles il est difficile Pendant plus de six mois, j'ai été
de l'Architecte est bien mince pour de répondre. chargé de cette étude, seul, seul
ne pas dire inexistante. contre tout, si l'on veut bien me per-
Cette initiative de la Direction de mettre de le dire, afin de démontrer
l'Equipement qui a abouti à une étude que tout était architecturalement pos-
I! ne faut pas cacher que c'était là un sible et surtout qu'il était possible,
point de vue assez répandu dans le systématique, remonte maintenant à
tro's ans pendant lesquels les prin- face aux impératifs de la technologie
milieu Ingénieur et que l'on risquait nucléaire, de donner un visage, d'ima-
de ce fait de voir l'intervention archi cipaux problèmes ont été abordés et
traités. giner une esthétique spécifique. Len-
tecturale diminuer progressivement tement, patiemment de degré en de-
de qualité depuis les barrages, qui gré, j'ai donc avec croquis d'études,
ont pourtant si longtemps servi Aussi quand les Ministères de l'Indus- maquettes, dessins, ordinateurs, aper-
d'exemple de synthèse architecturale trie, de la Culture et de l'Environne çus techniques, remonté le courant
et technologique, jusqu'aux centrales ment ont demandé à Electricité de hiérarchique. Car j'ai eu ila chance de
nucléaires en passant par les cen- France d'expliciter les dispositions rencontrer à chaque présentation, à
trales thermiques. prises pour obtenir une qualité du trai- chaque épreuve pourrait-on dire, des
tement du site vis-à-vis de l'ambiance hommes qui ont su apprécier les diffi-
I! est intéressant de noter que sur ce du paysage comme de la valeur de cultés, encourager les premiers résul-
sujet le bon sens dit populaire rejoint l'architecture, s'est-il trouvé qu'Elec- tats en les jugeant comme des espé-
souvent le point de vue de l'Ingénieur. tricité de France était déjà préparée rances et non des fins en soi, et fina-
Combien de fois n'ai-je pas entendu pour répondre. Et ceci non pas au lement me faire confiance. Que ce
poser cette question : mais comment seul niveau de l'intention mais à celui soit à l'Equipement, au Septen et dans
peut-on bien intervenir sur les cen- des faits. les Régions, combien réticentes pour-
trales nucléaires en tant qu'Architec- tant par définition, il s'est toujours
te ? Il est d'autant plus significatif et Car il faut savoir qu'en architecture trouvé des hommes de grande qua-
méritoire que, dans ces circonstan- on n'improvise pas une recherche ou lité pour soutenir mon effort, donner
ces, la Direction de l'Equipement une étude. On ne peut répondre leur caution pour prolonger cette re-
d'Electricité de France ait pris la dé- correctement à une sollicitation exté- cherche (dont l'animateur initial était
cision de lancer une grande campa- rieure que si l'on a longuement mûri à E.D.F. Monsieur Lebreton), et croire.
65
Car la foi est nécessaire dans une C'est beaucoup plus grave d'appren-
entreprise de ce genre. Sans elle que dre à ses dépens que l'on manque non
ce soit chez l'Architecte comme chez pas d'arguments pour convaincre
l'Ingénieur, pas de réussite. Là réside
peut-être une des premières leçons de
mais que l'on ne dispose pas dans
son bagage de la nature d'argumen-
LTM CONSULTANTS
l'architecture : il faut déposer les ar- tation qui fait basculer la décision. Logistique Transport Manutention
mes, se rendre vulnérable pour laisser Autrement dit, on s'aperçoit très vite recherche pour la filiale
à l'imagination sa première chance. que l'on se trouve dialectement dé- d'une société d'exploitation
Et j'ai eu la grande chance de béné- muni, et que ce manquement dialec- forestière un futur
ficier de cette confiance, de cette foi tique est toujours de nature techno-
de l'homme qui a, pour un instant pri- logique. Lorsqu'on se rend compte
vilégié, accepté de laisser au vestiai- que cette carence remonte à la forma- DIRECTEUR TRANSPORT
re son doute méthodique. tion même de l'Architecte, on com-
mence à s'inquiéter. En fait, il ne 150 - 200000 F
Il est toujours temps de reprendre
s'agit pourtant que d'un malentendu, (Côte d'Ivoire)
en main son destin logique.
car ce n'est pas une compétence
E.D.F. dans la consciense de son im- technique réelle qu'il faut à l'Archi-
mense responsabilité, ne s'est pas tecte, mais une crédibilité dans le dia-
fait faute de recourir à ce processus logue technique. L'Architecte doit se
inéluctable. La seconde partie de présenter face à l'Ingénieur avec un
l'étude nous l'a amplement prouvé. e n s e m b l e d'arguments techniques
Après les premières esquisses d'ar- présentés de façon dialectement ac-
chitecture, on me demanda de me Dans le cadre d'un plan de carrière
ceptable pour qu'ils aient une chance
pencher plus particulièrement sur les défini à 3 ans (période d'initiation
d'être reçus comme possibles, comme
problèmes d'insertion dans les sites au cours de la quelle il sera adjoint
base d'une discussion à ouvrir. Si
en prenant deux exemples types : le de direction), il reprendra la direc-
j'insiste sur ce point, plus que Jour
paysage de falaise au bord de la mer tion entière de la société de trans-
dément, c'est parce que j'ai toujours
et en pays de plaine le déroulement souffert dans ma vie d'Architecte de port.
d'un estuaire. Les mouvements du voir des arguments techniques très
terra ; n, la disposition dans le site, la sains, refusés parce que non présen- Il devra notamment assurer :
façon dont depuis les villages envi tés de façon crédible donc, à priori,
ronnants on percevait la centrale, tout non reçus. la gestion technique : études de
fut étudié au stade du principe y com- rentabilité, prévisions d'investis-
pris couleurs et matières. C'est de ce sements, choix techniques, diag-
temps-là que date dans la recherche Je pense donc que les, agences d'ar nostic du matériel. Il supervise
ma lutte pour le tout béton (pour réa- chitecture devront se compléter à les ateliers (6 chefs de garage,
liser une meilleure insertion) contre la l'avenir d'intercesseurs techniciens 45 mécaniciens, 150 chauffeurs)
solution mixte assise de béton et cou- chargés de présenter l'argumentation et gère les stocks de pièces dé-
verture des ponts roulants en barda- technologique de l'Architecte, faute tachées.
ge d'acier. de quoi elle sera toujours perçue uni-
quement comme une brillante fantai- la gestion administrative et du
sie et refusée. personnel (200 personnes).
Lutte difficile dont les échos persis Le poste convient à un jeune ingé-
tent encore dans certains mémoires Etant de formation scientifique, je
nieur diplômé (Arts et Métiers, TP
et dans mon entêtement. suis bien placé pour croire qu'un Ar-
ou équivalent) ayant une expé-
Là, je dois avouer que cette bataille chitecte, même Polytechnicien et In-
rience de la gestion de parc et
peut-être inutile mais combien signi- génieur des Ponts, se heurtera, s'il se
de solides connaissances techni-
ficative m'a permis de mesurer à que! présente seul, au même mur du refus.
ques et mécaniques acquises soit
point l'Architecture était souvent ma! Cette longue digression est nécessai-
dans une société de Travaux pu-
équipée pour convaincre. En fait re à mon avis pour faire comprendre
blics, soit dans une société de
m'apparut très vite la notion de mes la nécessité de mettre en place un
Transport.
limites. groupe d'Architectes pour prolonger
et rendre plus percutante l'action ar- Tout avantage lié au statut expa-
Tout d'abord la limite de l'homme chitecturale entreprise. trié, salaire en fonction de l'expé-
seul qui peut emporter par la force rience du candidat.
de conviction certaines décisions Dans ce groupe sous ma direction se
mais qui émousse petit à petit son rencontrèrent des Architectes venant Envoyer lettre manuscrite + CV
potentiel. Il y a usure du pouvoir soli- de deux voies différentes.
+ photo sous R. 276 à
taire. Au bout d'un moment d'exercice Des Architectes déjà connus d'E.D.F.
l'homme seul doit être relayé, renfor- et ayant souvent travaillé avec les
cé et même dépassé par une action
de groupe.
Directeurs de certaines Régions com-
me MM. Dufau, Bourdon, Lecouteur,
ITM CONSULTANTS
Ensuite limite des moyens d'expres- Homberg et plus tard M. Dubuisson Département sélection cadres
sion de l'Architecture face à l'Ingé- prenant la succession de De Mailly.
52, quai National - 92806 PUTEAUX
nieur. Ce n'est rien de dire qu'ils n'ont
pas le même langage. Des Architectes plus jeunes rencon-

66
trant pour la première fois E.D.F. sur mer et la Région de Paris pour le 1300 monde actuel. Ces centrales d'éner-
l'action nucléaire comme MM. Andreu, plaine, ainsi que pour les sites corres- gie s'implantant dans les sites du
Willerval et plus tard TailHbert. La pondant aux différentes Régions paysage Français, patrimoine d'une
jeune équipe avait la chance de ren- E.D.F. qualité esthétique inoubliable, doivent
contrer ses aînés au moment où E.D.F. constituer de nouveaux exemplaires.
avait décidé de faire intervenir les Le travail se poursuit, mais déjà pour
Architectes non plus en aval lorsque le 1300 mer et le 900 on en est a Car ce nouvel état du lieu se doit
toutes les dispositions étaient prati- l'appel d'offres. d'être remarquable, face à ce legs
quement figées, mais en amont quand L'étude du 1300 plaine, s'appuyanl ancestral, œuvre de générations de
il était encore possible d'intervenir sur certains invariants du 1300 mer paysans. Dans le cas contraire, face
sur certaines formes et dispositions comme la charpente, a commencé. à ce futur qui nous demandera des
de l'espace. Les réfrigérants à tirage induit, les comptes, notre responsabilité à tous
surgénérateurs ont été déjà regardés. Architectes et Ingénieurs serait gra-
C'est là, il faut le dire, que réside la
Les Régions font maintenant appel vement engagée. Pour le moment il
chance du groupe. Aussi la fusion
pour des points délicats où l'archi- faut rester conscient en considérant
s'opéra-t-elle d'elle-même entre Ar-
tecture peut et doit intervenir à ce l'action architecturale entreprise sur
chitectes d'abord, puis Ingénieurs et
qu'il est convenu d'appeler le collège le nucléaire comme un premier résul-
Architectes dès qu'E.D.F. fit, et ce im-
des Architectes. tat modeste certes, mais prometteur.
médiatement, la preuve de sa sincé-
Que dire en conclusion ? Nos intentions, nos ambitions doivent
rité. Elle ne jugeait plus les Architec-
Se féliciter de voir de bonnes et pro- aller bien au delà.
tes comme des habilleurs de formes,
comme des dessinateurs de façades, ductives relations de travail s'établir
des hommes de goût qui choisis- directement entre les Régions char-
saient en dernier lieu couleurs et gées d'une lourde responsabilité tech-
peau, mais comme des intervenants nique et financière et les Architectes.
à part entière, compte tenu de la hié- Se féliciter aussi de voir que le Ser
rarchie des impératifs évidemment. vice de l'Equipement continue à sou-
tenir cette action architecturale qu'il
a déclenchée il y a trois ans.
Après un très bref tâtonnement où les
anciennes habitudes persistèrent, un
premier résultat fut obtenu : vouloir Se féliciter d'être, grâce à toutes ces
apprendre, puis savoir travailler en- études préalables arrivés à temps,
semble. pour pouvoir répondre aux demandes
de plus en plus instantes de la popu-
lation, de ses élus locaux et des Mi-
Il faut dire que le groupe d'Architec nistères responsables devant le pays
tes bien qu'hétérogène et comprenant
autant de fortes têtes d'un côté que
de l'autre, manifesta à la stupéfaction
de certains Ingénieurs qui ne connais-
saient pas les Architectes sous ce
jour, une remarquable cohésion et une
comme celui de la Culture et de l'En-
vironnement ou celui de l'Industrie.

Grâce à 3 ans d'efforts faits avant


toute demande, nous sommes prépa
"
rés pour répondre de façon authenti
rare communauté d'idées.

Alors l'effet de groupe joua à plein,


que et immédiatement.

Mais au delà de toute cette autosa-


ro r c l u m
société de force et lumière électriques
comme l'expression de la certitude tisfaction, il faut surtout se placer
Centre d'Affaires Paris Nord
d'une conscience collective. devant nos véritables responsabilités Bât. Ampère n 1
architecturales, face à la modification 93153 LE BLANC-MESNIL CEDEX
très importante que nous allons faire Tél. 931.42.41
Les études se déroulèrent sans
subir au paysage Français. Cette mo-
à-coups et, à part un ou deux inci
dification ne doit pas traumatiser la TOUTES INSTALLATIONS
dents de parcours dus à des suscep-
population, mais au contraire se faire ÉLECTRIQUES
tibilités plus qu'à la persistance de
accepter par elle de façon à consti- TOUTES P U I S S A N C E S
privilèges oubliés, des résultats posi-
tuer à la limite une partie (importante) Chauffage électrique
tifs furent enregistrés tant pour l'ar-
de son patrimoine culturel. Il peut domestique et industriel
chitecture des centrales elles-mêmes
sembler à certain utopique et sacrilè-
que pour les dispositions prises pour
ge de dire que les centrales nucléai- EQUIPEMENT D'USINES, DE CENTRALES
l'insertion dans les sites.
res sont les temples de demain. Mais ET DE POSTE DE TRANSFORMATION
E.G.P.S.E. put alors en toute quiétude il faut admettre que l'énergie sans IMMEUBLES DE BUREAUX
ET D'HABITATION
passer le flambeau aux Régions pilo- jamais être appelée à se prendre pour
HOPITAUX - UNIVERSITES
tes et des équipes de 3 Architectes Dieu est une des données capitales EQUIPEMENTS SPORTIFS
responsables devant l'ensemble du d'un monde à venir plus juste où ECLAIRAGE PUBLIC
groupe travaillèrent directement avec chaque homme aspirera à la certitude RESEAUX DE DISTRIBUTION
TABLEAUX - CONTROLE - REGULATION
la Région de Tours pour le 900 CP2, de survivre pour lui et sa descendan-
AUTOMATISME - TELECOMMANDE
la Région de Clamart pour le 1300 ce, ce qui est loin d'être le cas du
67
transport et manutention
des pièces lourdes
par B. ALEMANY
E.D.F. Direction de l'Equipement
Chef de la Division Techniques d'Exécution.

Le relèvement brutal et massif du prix uranium enrichi et eau pressurisée dimensions nécessitent des moyens
du pétrole brut en 1973, a conduit PWR (Pressurized Water Reactor) en spéciaux entrant dans le cadre des
Electricité de France, dans le double cours de réalisation ou de comman- transports exceptionnels de la 3e ca-
souci : de. tégorie au regard de la circulaire
La technologie des moyens de pro- n" 75-173 du 19 novembre 1975 du
d'une part, d'assurer une meilleure duction et les caractéristiques du cy- Ministère de l'Equipement et du Se-
sécurité de ses moyens de produc- cle vapeur (70/75 bar, 270/290 C) très crétariat d'Etat aux Transports.
tion, différentes des cycles classiques (165
bar - 560 C) conduisent à des maté-
d'autre part, de réduire le prix de
riels : cuves de réacteur, générateurs
revient du kwh produit, tout en
de vapeur, groupes turbo-alternateur Considérations
contribuant à l'amélioration de la
balance des comptes extérieurs de
dont la masse indivisible et les carac- sur les différents modes
téristiques dimensionnelles (voir ta- de transports
la nation,
bleau) posent des problèmes impor-
à s'orienter résolument vers la pro-
tants pour leur acheminement entre
Moyens mis en œuvre
duction, d'énergie électrique d'origine
les usines de fabrication et les sites.
nucléaire à partir d'unités de grande
A ces matériels principaux, s'ajoutent
puissance.
de nombreux autres colis : équipe- a) L'implantation des usines de pro-
ments internes et pressuriseurs, élé- duction de matériels électro-nucléai-
Le programme comprend à ce jour : ments monophasés de transforma- res (Creusot-Loire, Alsthom, CEM) qui
30 unités de 900/1 000 MWe teurs — postes d'eau — poutres de à l'exception de Framatome (usine de
et 4 unités de 1 350 MWe, de la filière ponts roulants dont la masse ou les Chalon-sur-Saône) ne sont pas reliées

N u c I é a i r e Thermique
classique
Palier 900/1 000 MW Palier 1 350 MW Palier 600/700 MW
Masse
avec Dimensions Masse Dimensions
colisage
Cuve réacteur 280 t 6,4 X 6,0 X 10,8 m 34b t 6,5 X 6,1 X 11 m Ballon chaudière
Générateur (BW) 260 t
de vapeur 330 t 0 5,2 X 21 m 435 t 0 5,8 X 22,1 0 1 , 6 8 X 40 m
Stator alternateur 335 t.At. 0 3,95 X 11,8
360 t.CEM 0 3,95 X 11,8 420 t 4,15 X 12,4 3601
0 3,9 X 11,4 m
Rotor alternateur 180 t.At. 0 1,75 X 15,2
235 t.CEM 0 1,95 X 20,9 290 t 0 2,00 X 22 601
0 1 , 1 5 X 17,4 m
Arbres rotor BP 270 t.CEM 0 3,78 X 13,5 270 t 0 3,78 X 13,5 541
0 2,76 X 7,4 m
(2 rotors identiques (3 rotors identiques partiellement (3 rotors identiques
partiellement désailettés) partiellement
désailettés) désailettés)

68
directement à la voie d'eau, ou se
trouvent enclavées par rapport aux
. "

grands axes routiers,

b) La localisation des sites à équiper


en dehors des voies d'eau à grand
gabarit (sites de Loire par exemple)
ou de ports maritimes accessibles et
équipés de moyens de manutention
« ad hoc », les difficultés posées par
leur raccordement au réseau ferré,

c) L'impossibilité d'effectuer, de bout


en bout par transport terrestre,
l'acheminement des grandes masses
indivisibles lourdes et encombrantes
(limitation de charge ou du tirant d'air
des ouvrages d'art - largeur et nature
des chaussées...),
ont conduit E.D.F. à envisager des
solutions mixtes lui permettant d'as-
surer le transport de ces grandes
masses indivisibles, d'en prévoir les
Passage d'une bretelle sur la route expresse Le Creusot - Chalon-sur-Saône. moyens et les modalités compte tenu
Transport d'une cuvée de réacteurs.
des contraintes dues aux réseaux

Traversée du convoi à Chalon-sur-Saône. Soulèvement du pont-ra

69
proprement dits et de celles inhéren-
tes aux divers règlements en vigueur.

Transport fluvial

Sur les 8 700 km de voies d'eau que


comporte le réseau français, 1 400
km sont au grand gabarit (largeur
utile 11,40 mètres) permettant la cir-
culation de convois poussés de plus
de 1 300 tonnes.
En fonction des tirants d'air Ha et
tirants d'eau He variables avec le
débit, la hauteur Hc du colis admis-
sible est approximativement pour une
barge ballastable et en eaux moyen-
nes
Hc = He + Ha — (1,00 à 1,50 m)
ou Hc = D — 1,40 m (D distance Chargement d'un élément de générateur à vapeur à l'usine Framatome. Chalon-sur-Saône.
entre le fond de la rivière et l'intrados
du pont).
ment à Tricastin sur le Rhône et au cours en cas de défaillance des
Grâce au ballastage, il est possible
port d'Evry sur la Seine pour les colis moyens portuaires ou pour des ma-
de réduire le tirant d'air du convoi de
destinés à la centrale de Dampierre- nutentions très particulières sur les
telle sorte, qu'au point le plus contrai-
en-Burly. sites eux-mêmes (mise en place des
gnant, Pont de Saint-Laurent à Maçon
La barge T.A.F. est plus spécialement dômes en une seule pièce : 140 t).
de l'axe Saône/Rhône, la hauteur ad-
utilisée pour les colis transitant par le
missible du colis soit d'environ 7,80
port de Fos-sur-Mer qui est équipé
mètres.
Les moyens actuellement retenus
d'une grue Manitowoc 4600 apparte- Transports par fer
nant à la Société Fostrans et permet-
pour le transport des composants nu-
tant de manutentionner des colis de
cléaires au départ du port de Chalon- Ils sont limités par le gabarit et la
500 tonnes à 15/17 mètres de portée.
sur-Saône sont : charge par essieu (23 tonnes maxi-
Le port autonome de Marseille doit
également disposer, d'ici fin 1977, mum), aux colis de 0 4,15 X 12,40 m
— sur la Saône et le Rhône : d'une bigue flottante de 500 t à 15 et de 450 tonnes.
mètres. Dès 1961 et en liaison avec la Société
une barge « ballastable » du type des Transports Spéciaux Industriels
Ro/Ro, appartenant à la Tisve, pou- (S.T.S.I.) filiale de la S.N.C.F., E.D.F.
Le port autonome du Havre dispose a participé à la constitution d'un parc
vant embarquer les colis sur re- d'un derrick de 600 t mis en service
morques et mise en service en de wagons spéciaux comprenant :
au mois d'août 1977, utilisé pour les 1 wagon de 16 essieux - charge
1976, colis destinés à la centrale de Dam- utile 230 t
une barge ballastable du type pierre, alors que, pour les colis livrés " 1 wagon de 20 essieux - charge
« puits » appartenant à la T.A.F., à la centrale de Gravelines, nous uti-
utile 280 t
mise en service en 1977. lisons la bigue flottante CFEM d'une
1 wagon de 32 essieux - charge
capacité de 330 tonnes à 11 mètres
utile 450 t
— sur la Seine : et servant normalement au montage 1 wagon de 2 x 10 essieux - char-
des plates-formes « off shore ». ge utile 305 t (porte-conteneur)
une barge Tisve identique à celle et 1 wagon de 28 essieux (mise en
exploitée sur le Rhône. Enfin, pour les matériels devant tran- service octobre 1977) 400 t pour
Ces trois barges ont des caractéris- siter par des ports non équipés de l'utilisation desquels, les transports
tiques sensiblement équivalentes : moyens « ad hoc » tels que Blaye, E.D.F. sont prioritaires ; 300 colis
1 000 t de charge utile pour un enfon- Fécamp (site de Paluel) etc.. (voir ont ainsi été planifiés d'ici fin 1985,
cement de 2 mètres. carte), Electricité de France dispose- pour alléger en partie le trafic rou-
ra début 1978 d'une grue Manitowoc tier.
Les barges Tisve sont utilisées en 4600 série 4 d'une capacité de 550
priorité pour les points de débarque- tonnes à 17 mètres. Cette grue mon- Le fer présente toutefois une con-
ment équipés de rampes Ro/Ro, ram- tée sur chenilles avec « ringer » pour- trainte de durée due à l'intensité du
pes dont E.D.F. a assuré le finance- ra éventuellement être utilisée en se- trafic normal et aux restrictions de
70
Déchargement de la cuve de Fessenheim 1 à Ottmasheim.

circulation en période de charge, qui ment économique des industries lour- plafond de la masse des charges à
ne s'accorde malheureusement pas des : mécanique et électrique, est transporter que sur celui des itiné-
toujours avec les impératifs de nos donc très important. Aussi, un groupe raires retenus.
chantiers ou les dépannages en cas de travail interministériel présidé par
d'incidents d'exploitation. M. l'Ingénieur Général Dutilleul a été
Sur notre proposition et pour tenir
chargé d'étudier dès 1968 les condi-
compte des progrès techniques et
tions dans lesquelles pouvaient être
technologiques intervenus depuis la
définis, aménagés, classés et sauve-
Transports terrestres gardés les itinéraires routiers dits
parution de la circulaire n 45 de juil-
let 1967 : suspension hydraulique,
« hauts et lourds » permettant, à par-
nombre de demi-essieux par ligne
tir des usines productrices, les trans-
Ce mode de transport constitue le porté à 3 ou 4, la charge admissible
ports vers un port maritime ou fluvial
complément indispensable à la voie par ligne d'essieux fut étendue et
des matériels destinés à l'exporta-
d'eau et au fer, lorsque : portée en 1972, respectivement à 23,5
tion.
tonnes et 28,5 tonnes par ligne au
les contraintes dimensionnelles des
lieu des 165 tonnes retenus jus-
colis l'imposent, Les conclusions déposées en 1969 qu'alors.
1
les points de débarquement par ont défini un certain nombre d'itiné-
Par ailleurs, une procédure particu-
voie d'eau ou par fer sont éloignés raires dits de classe E, limités à 250
lière aux transports exceptionnels des
du site, tonnes de charge utile et 400 tonnes
grandes masses indivisibles fut éta-
de P.T.R. Malheureusement, aucun
enfin, la solution route s'avère no- blie (circulaire n 75).
début de réalisation n'ayant été en-
tablement plus économique et plus gagé, le démarrage du programme Parallèlement, E.D.F. confiait à un
rapide. nucléaire en 1972 a relancé le groupe groupement de transporteurs G.I.E.,
de travail dont les conclusions étaient doté de moyens « ad hoc » : 4 remor-
Son rôle, sur le plan du développe- insuffisantes pour E.D.F., tant sur le ques de 16 lignes, 3 demi-essieux,
71
l'exécution des transports les plus déviations, aménagements de chaus- Centrale de Fessenheim
contraignants. sées nécessités par le passage des
Une telle formule assure à E.D.F. la convois.
La cuve n" 1 a été chargée le 6 août
sécurité par une mise à disposition
1974 sur remorque routière 16 lignes,
permanente de moyens disponibles, Une étroite collaboration s'est instau- 3 demi-essieux.
et le respect des délais tout en ré- rée entre le Ministère de l'Equipe-
pondant sur le plan économique au Empruntant la route express Le Creu-
ment - Direction des Routes et Elec-
souci de leur rentabilité. sot - Chalon-sur-Saône du 7 au 11
tricité de France, pour coordonner et
août, le convoi a attendu le dimanche
adapter au mieux les travaux entrant
matin 13 août pour effectuer la traver-
dans le cadre du programme général
sée de Chalon : relevage d'un pont
de la Direction des Routes et ceux
Applications aux sites E.D.F. relevant des besoins spécifiques à
rail.
Exemples de réalisation E.D.F. Le colis a été chargé le 14 et ache-
miné jusqu'à Fos-sur-Mer, durée 3
Ces études d'itinéraires sont à enga-
jours.
ger assez tôt par les Constructeurs
Chaque étude de transport comporte Une grève a bloqué la cuve à Fos
concernés, afin de respecter dans
l'établissement d'un dossier, soumis jusqu'au 4 septembre où elle a été
leur fabrication, les contraintes résul-
à la Direction des Routes, et portant chargée par une grue Manitowoc dé-
tant de difficultés insurmontables lors
sur l'étude de l'itinéraire, la nature placée spécialement depuis le Nord.
de l'acheminement de leurs matériels. Le trajet Fos/Rotterdam a demandé 8
et les caractéristiques des convois
en ordre de marche, en vue de mettre A titre d'exemple et pour bien souli- jours (4 au 12 septembre).
au point l'itinéraire possible, compte gner la complexité des problèmes à
tenu des travaux d'aménagement à résoudre, nous indiquons ci-dessous Reprise au moyen d'une bigue flot-
réaliser et de leur coût, E.D.F. s'en- quelques exemples d'itinéraires rete- tante, et placée sur une « barge pon-
gageant à prendre en charge les dé- nus et dont les photos jointes donnent ton », la cuve est arrivée près du site,
penses : renforcement d'ouvrages, certains détails : à Ottmarsheim, le 19 septembre où à

Déchargement à Gravciines par ponton bigue CFEM 333 tonnes Introduction dans le bâtiment réacteur à la cote + 20 d'un géné-
à la cuve. rateur de vapeur. Disposition Tricastin-Gravelines-Dampierre.

fil

^ .11

72
défaut de disposer de moyen de ma-
nutention, elle fut ripée avec l'aide
de vérins et piacée sur camarteau.
Enfin, reprise sur remorque routière,
elle est arrivée sur le site de Fessen-
heim le 23 septembre.

Centrale de Tricastin : Mai 1977

L'élargissement des moyens disponi-


bles :
* chargement direct à l'usine Frama-
tome de Chalon-sur-Saône,
l'installation d'une rampe Ro/Ro
près du site ont permis de réduire
le délai global à 3 jours d'usine à
site.
A noter également, qu'il a été ache-
miné le 7 septembre 1977, 3 rotors BP,
180 t par colis, en provenance d'Als-
thom, par route de Belfort à l'usine
de Chalon-sur-Saône ; regroupés puis
chargés sur la barge Ro/Ro de la Convoi routier 2 remorquss 12 X 2 1/2 du stator alternateur 335 T.
Tisve, un des rotors étant placé sur
la remorque routière. reste pas moins que des difficultés néraires afin, non seulement de limi-
Le déchargement était terminé le 10
sont apparues un mois avant le pas- ter les incertitudes de dernière heure
septembre.
sage des premiers convois : qui retarderaient le passage des
convois, mais aussi, de définir en
Centrale de Dampierre-en-Burly (cuve découverte de l'existence sur le
temps utile, l'enveloppe équitable des
et générateur de vapeur monoblocs). carrefour de la R.N. 5 et du C D . 16
travaux d'aménagements pouvant in-
à la Chapelle-la-Reine d'anciennes
comber à Electricité de France, en
cavernes et de salies partiellement
Embarqués à Chalon-sur-Saône sur la fonction du choix des modes et
maçonnées ayant été plus ou moins
barge puits de la T.A.F. le 28 juillet, moyens de transports retenus.
utilisées comme abri au cours des
les 2 colis ont été transférés à Fos sur N'y aurait-il pas à cet égard, ainsi que
siècles passés. Un confortement
bateau haute mer le 3 août 1977 à l'avait envisagé la Commission Dutil-
par injection de coulis (1 000 m3) a
l'aide de la grue Manitowoc de Fos- leul, à étudier une participation finan-
été rendu nécessaire, tout en pré-
trans ; celui-ci a été déchargé au cière des autres utilisateurs concer-
servant les salles maçonnées et
Havre à l'aide du derrick du port nés par les aménagements ainsi réa-
leur accès,
autonome le 13 août, les deux colis lisés ?
étant transférés sur la barge Ro/Ro aménagement de chaussées dans Nous tenons à remercier la Direction
de la Tisve jusqu'au port d'Evry, équi- la traversée de Corbeil, des Routes et ses Services (SETRA,
pé d'une rampe Ro/Ro. DDE...) ainsi que la Société Autoroute
La traversée de Paris s'est effectuée renforcement à Corbeil d'un pont Paris-Lyon, la S.N.C.F. et toutes les
dans la nuit du 21 août 1977. en maçonnerie de la ligne S.N.C.F. municipalités qui nous ont permis de
Corbeil-Melun, par la mise en place résoudre les difficultés techniques du
de deux rangées de tirants hori- passage de ces convois exception-
Le transport routier jusqu'à Dampier-
zontaux de 25 tonnes traversant nels et ont accepté les sujétions qui
re-en-Burly par Fontainebleau, La
l'ouvrage. en découlent.
Chapelle-la-Reine, Bellegarde et qui
A noter, que cet itinéraire est com-
s'étale sur 2 jours, a nécessité la tra-
mun jusqu'à la bifurcation de Belle-
versée à niveau de l'autoroute A 6
garde, pour la centrale de Saint-
Paris-Lyon, au droit d'Ury (le pont
Laurent-des-Eaux.
enjambant cette autoroute n'autori-
sant pas le passage du convoi ; le blo-
cage de la circulation n'a pas excédé
trois minutes.
La cuve partie de Chalon-sur-Saône
Conclusion
le 28 juillet est arrivée sur le site le
25 août.

L'étude générale de cet itinéraire


avait été entreprise dès 1973 ; il n'en
73
protection des centrales nucléaires
contre les séismes
par Jacques BETBEDER-MATIBET
Service des Etudes et Projets thermiques et nucléaires E.D.F.

et Michel LIVOLANT
Département des études mécaniques et thermiques CEN Saclay CE.A.

Introduction les effets des séismes, et notam-


ment ceux dûs aux composantes
Rappels
horizontales du mouvement, sollici-
tent les ouvrages d'une façon par-
La prise en compte des séismes dans ticulière, qui n'a généralement pas Origine des séismes
la conception des centrales nucléai- d'équivalent dans les conditions de
res est actuellement imposée par les service normal. Ainsi, la plupart des Les mouvements relatifs des différen-
autorités responsables de la sûreté bâtiments sont soumis à des char- tes parties de l'écorce terrestre pro-
dans la quasi-totalité des pays qui ges de service essentiellement ver- duisent une accumulation de contrain-
sont engagés dans un programme ticales, dues au poids propre et te dans les terrains qui peut atteindre
nucléaire civil. Les raisons en sont aux surcharges d'exploitation ; le le seuil de rupture et provoquer un
les suivantes : dimensionnement requis pour résis- mouvement brutal le long de plans
ter à ces charges de service peut de failles ; ce mouvement se propage
l'appréciation du risque sismique être insuffisant pour reprendre les à partir de la source sous forme d'on-
dans une région donnée se fonde efforts de cisaillement et de flexion des sismiques qui traversent les ter-
sur les résultats des études géolo- induits par les forces d'inertie ho- rains, en subissant des réfractions et
giques et sur les données histori- rizontales engendrées par un séis- réflexions quand elles franchissent
ques disponibles. Les renseigne- me. des discontinuités, jusqu'à atteindre
ments ainsi obtenus sont souvent la surface où elles produisent un
insuffisants pour permettre une Les coefficients de sécurité pris mouvement vibratoire du sol dont
appréciation quantitative du risque, dans le dimensionnement vis-à-vis l'amplitude décroît en général quand
exprimée en termes de probabilité ; des charges de service ne sont on s'éloigne de la source.
en effet, les failles de l'écorce ter- donc pas a priori suffisants pour
restre susceptibles de provoquer
garantir que l'ouvrage peut résister
des séismes, peuvent ne pas être Accélérogrammes
à des efforts d'origine sismique, les-
visibles dans les terrains superfi-
ciels et échapper ainsi à l'analyse quels doivent faire l'objet d'une étu-
Ces mouvements vibratoires, généra-
géologique ou géophysique ; d'au- de et d'un dimensionnement spéci-
lement tridirectionnels (deux compo-
part, la période couverte par les fiques. santes horizontales, une composante
observations historiques (un ou verticale), sont enregistrés par des
deux millénaires au plus et sou- une particularité du séisme par rap- sismographes, le plus souvent sous
vent beaucoup moins) est trop port aux autres accidents externes forme d'accélérogrammes, qui sont
courte pour qu'on puisse chiffrer en qui sont envisagés dans les études des courbes décrivant la variation,
probabilité le risque de séisme im- de sûreté (explosion d'un stockage en fonction du temps, de l'accéléra-
portant à partir des fréquences d'hydrocarbures, chute d'avion) est tion dans une direction donnée du
observées, sauf dans les régions où qu'il sollicite simultanément tous point du sol supportant l'appareil. La
l'activité sismique est intense. Il les bâtiments et matériels de la grande sensibilité des sismographes
convient donc de ne pas exclure la centrale, alors que les autres acci- modernes leur permet d'enregistrer
possibilité d'un séisme, même dans dents ont des effets essentiellement des mouvements dont la source est
des zones réputées non sismiques ; locaux. Il convient donc que tous distante de plusieurs milliers de kilo-
on connaît d'ailleurs plusieurs les éléments jouant un rôle dans la mètres ; de tels enregistrements, d'un
exemples de zones considérées sûreté de l'installation soient proté- niveau très faible, n'ont que peu d'in-
comme telles jusqu'à ce qu'un séis- gés contre l'effet du séisme, ce qui térêt pour l'ingénieur en génie para-
me notable s'y soit produit de façon peut avoir une influence impor- sismique, qui a besoin d'enregistre-
imprévue, tante sur leur conception. ments de fort niveau, obtenus à faible
74
distance (quelques dizaines de kilo-
mètres au plus) de la source. On dis-
pose actuellement de quelques centai-
nes d'enregistrements obtenus dans
ces conditions (essentiellement dans
l'Ouest des Etats-Unis, au Japon, en
Amérique Latine, en Europe méridio-
nale et au Moyen Orient), à l'aide de
sismographes spéciaux, dits « strong
motion ».

Ces enregistrements présentent des


accélérogrammes ayant le plus sou-
vent l'allure de signaux aléatoires,
d'une durée allant de quelques secon-
des à plusieurs dizaines de secondes,
d'un niveau d'accélération maximale
compris le plus souvent entre 5 % et
50 % de l'accélération de la pesan-
teur.

Foyer et épicentre

Le foyer, eu hypocentre, est le point


où s'est produit la première rupture
et donc la première émission d'ondes
sismiques. L'épicentre est la projec-
tion de ce point à la surface du sol.
L'énergie libérée par le séisme sous
forme d'ondes sismiques ne repré-
sente qu'un pourcentage assez faible
(environ 10 %) de l'énergie totale
fournie par le relâchement des con-
traintes, dent la plus grande partie
est consommée, de façon irréversible
au voisinage de la zone de rupture.
Le foyer, point de première rupture,
ne renseigne pas sur l'étendue de
cette zone, qui peut être considérable
pour de grands séismes (la faille de
San Andréas a joué sur une longueur
de plusieurs centaines de kilomètres
lors du séisme de 1906 qui détruisit
Table sismique Vésuve. (Photo P. Jahan)
une partie de San Francisco). C'est
pourquoi il a récemment été proposé
de caractériser la source sismique par de Lisbonne en 1755). Il faut insister des dégâts. Différentes échelles ont
la longueur de faille intéressée ou, à sur le fait que la magnitude n'est été proposées, les plus utilisées ac-
défaut, par le centre de gravité de la qu'une mesure globale de l'énergie tuellement étant l'échelle macrosis-
zone de rupture (foyer énergétique). mise en jeu et ne représente pas l'im- mique i n t e r n a t i o n a l e , l'échelle
portance des dégâts provoqués. Ainsi MSK 1964 et l'échelle Mercalli modi-
le séisme d'Agadir (1960), avec sa fiée qui sont d'ailleurs très proches
Magnitude magnitude modérée de 5,8, corres- les unes des autres.
pondant à une énergie environ Elles comportent douze degrés, nu-
La magnitude est un nombre qui 30 000 fois plus faible que celle du mérotés de I à XII ; le degré I cor-
cherche à représenter l'énergie libé- séisme de Lisbonne, a cependant respond à des secousses non per-
rée sous forme d'ondes sismiques. produit des dommages considérables, ceptibles par l'homme, le degré XII
La relation magnitude-énergie est lo- car son foyer s'est trouvé malen- au maximum concevable (rien ne de-
garithmique, un écart de 2 en magni- contreusement être très proche de meure plus des œuvres humaines,
tude correspondant à un rapport la ville. changements dans le paysage...) ; les
d'énergie de l'ordre de 1000. premiers dégâts notables (lézardes
Dans cette échelle de magnitude, di- dans les murs, chute de cheminées
te de Richter, les plus forts séismes Intensité macrosismique en mauvais état) apparaissent au de-
ont une magnitude de l'ordre de 9 gré VII.
(valeur estimée pour le grand séisme Cette notion concerne l'appréciation Diverses corrélations ont été propo-
75
sées entre l'intensité et les paramè- ce reposent essentiellement sur les ves et présentent des lacunes sur les
tres caractérisant les accélérogram- observations historiques, dont les points où un consensus n'a pu être
mes, notamment l'accélération maxi- plus anciennes remontent au premier dégagé.
male et la vitesse maximale du sol. millénaire de l'ère chrétienne. Les
Par exemple, la corrélation de accélérogrammes enregistrés font dé-
Devant cette situation, beaucoup de
Medvedev (1964) admet un double- faut, du moins ceux correspondant à
pays, dont la France, ont entrepris
ment des valeurs de ces paramètres des niveaux d'intensité significatifs du
actuellement un effort de réglemen-
lorsque l'intensité augmente d'une point de vue du génie parasismique ;
tation qui vise, tout en s'appuyant
unité ; on a ainsi : en effet, la France ne possède pas de
sur l'expérience américaine, à :
combler les lacunes existantes,
Intensité Accélération maximale Vitesse maximale adapter les prescriptions réglemen-
VI 0,5 m/s2
0,05 m/s taires aux codes de construction
VII 1,0 m/s2 0,10 m/s de génie civil et de mécanique en
VIII 2,0 m/s2 0,20 m/s vigueur dans les différents pays,
IX 4,0 m/s2 0,40 m/s !
à tenir compte du caractère spéci-
fique de la sismicité de certaines
régions, qui peut différer par cer-
réseau de sismographes strong-mo- tains aspects de la sismicité de ty-
Les séismes en France tion. Les intensités observées, qu'il pe californien qui a servi de base
faut souvent déduire de documents aux règles américaines.
anciens imprécis et sujets à caution, En France, le groupe de travail char-
L'activité sismique en France est constituent la base de l'appréciation gé de préparer un projet de règle-
modérée si on la compare à celle du risque sismique. ment sur la prise en compte des
des pays de la ceinture de feu du Un important effort d'analyse de ces séismes n'a pas actuellement conclu
Pacifique, ou même, plus près de données a été entrepris dans le ca- ses travaux ; il devrait aboutir bien-
nous, à celle de pays méditerranéens dre de rétablissement d'une carte tôt, sans doute l'année prochaine. On
comme l'Italie, la Yougoslavie ou la sismotectonique de France, regrou- ne peut donc, aujourd'hui, que pré-
Grèce. Cependant, certaines régions pant l'ensemble des informations sur senter les pratiques utilisées jusqu'à
(Alpes, Pyrénées, Provence notam- les séismes passés et les structures présent par EDF et soumises, pour
ment) subissent des secousses sis- géologiques sismiquement actives ; ce les centrales actuellement en cons-
miques relativement fréquentes "qui, travail est coordonné par le BRGM truction ou en projet, au contrôle du
si elles sont le plus souvent de faible (Bureau de Recherches Géologiques Service Central de Sûreté des Ins-
amplitude, peuvent parfois atteindre et Minières) avec la participation tallations Nucléaires.
des niveaux d'intensité notables. Ain- d'EDF et du CEA.
si, en se limitant à un passé récent,
on peut citer le séisme ressenti en Pour un site donné, la détermination
1909 au nord d'Aix-en-Provence qui du niveau sismique auquel les instal-
détruisit partiellement ou totalement lations doivent résister s'effectue de
Critères la manière suivante :
plusieurs villages et celui d'Arette
(Pyrénées Atlantiques) qui provoqua
actuellement utilisés
on détermine le « séisme maximal
des dégâts importants en 1967. pour l'analyse historique vraisemblable » (SMHV)
sismique des centrales qui est le plus fort séisme ayant été
Ces séismes sont de magnitude
nucléaires ressenti dans la « province sismo-
tectonique » du site (région pré-
moyenne ou faible et ne peuvent se
sentant une unité du point de vue
comparer, du point de vue de l'éten-
structure géologique et activité sis-
due de la zone affectée, avec les Ces critères s'inspirent, dans la ma- mique) dont on déplace le foyer au
grands séismes de magnitude égale jorité des pays construisant des réac- point le plus proche du site com-
ou supérieure à 7,5, dont la Californie teurs de la filière eau légère, et no- patible avec la structure des acci-
fournit les exemples les mieux con- tamment en France, des pratiques dents géologiques (failles) qui l'ont
nus. On estime généralement que, sur américaines codifiées par l'USNRC engendré. Le SMHV est caracté-
la plus grande partie du territoire (United States Nuclear Regulatory risé par son niveau d'intensité et
français, la magnitude de séismes Commission) pour ce type de réac- par l'estimation de sa magnitude
éventuels ne devrait pas dépasser 5 ; teurs. Ces pratiques ne constituent et de sa profondeur de foyer,
en quelques endroits, elle pourrait pas un code réglementaire complet,
atteindre 6 ou 6,5. De tels séismes comme le code ASME (American à partir du SMHV on détermine le
peuvent cependant produire des dé- Society of Mechanical Engineers) « séisme majorité de sûreté » (SMS)
gâts importants au voisinage de leur applicable aux chaudières nucléaires, en majorant le niveau d'intensité
épicentre, comme le montrent les mais plutôt un ensemble de critères d'une unité.
exemples cités plus haut. de sûreté à respecter et de règles de
l'art ayant obtenu le consensus d'une Au point de vue des critères de sû-
Les données dont on dispose en Fran- majorité d'experts. Elles sont évoluti- reté, on impose que :
76
d'accélérogrammes réels que les
spectres de réponse ont été cons-
truits. Faute d'enregistrements obte-
nus en France, les accélérogrammes
utilisés pour définir le spectre pro-
viennent d'enregistrements califor-
niens.

Méthodes d'analyse

La méthode de calcul la plus simple


pour étudier l'effet des séismes con-
siste à se donner a priori la réparti-
tien des accélérations, et donc des
forces d'inertie, dans la structure et
à en déduire les efforts internes né-
cessaires pour équilibrer ces forces.
Cette méthode suffit pour étudier le
cheminement et la transmission des
efforts dans la structure et permet le
plus souvent de mettre en évidence
les points où des renforcements sont
nécessaires. Elle est cependant plus
qualitative que quantitative, car la ré-
partition réelle des forces d'inertie
dépend, non seulement du mouve-
ment sismique, mais aussi des carac-
téristiques dynamiques de la struc-
ture et le fait de se donner cette
répartition a priori peut conduire à
négliger des phénomènes d'amplifi-
cation dynamique (résonance, cou-
plage) difficiles à prévoir. Son emploi
demande donc l'utilisation de coeffi-
cients de sécurité compatibles avec
l'incertitude des hypothèses, ce qui
peut conduire à adopter des dimen-
sionnements peu économiques.

Cette méthode simpliste mais peu


Essai de dispositif parasïsmique sur la table Vésuve. coûteuse reste utile au niveau de
l'avant-projet et même, au niveau du
projet définitif, pour certains compo-
* en cas de SMS, la centrale doit Pour l'exécution des calculs, ces sants d'un faible coût de fabrication,
pouvoir être arrêtée et maintenue séismes sont définis par un spectre pour lesquels le gain sur le dimen-
de réponse qui est un diagramme sionnement que l'on pourrait obtenir
en état d'arrêt sûr,
fournissant les valeurs maximales des en utilisant une méthode d'analyse
* en cas de séisme égal à la moitié réponses en accélération, vitesse et plus fine serait inférieur au coût de
du SMS, tous les éléments ayant un déplacement d'un oscillateur simple cette analyse ; c'est notamment le cas
rôle de sûreté doivent pouvoir (système masse-ressort-dash-pot sché- pour certaines tuyauteries de petit
continuer à fonctionner sans avoir matisant une structure simple à un diamètre.
subi aucun dommage, ce qui im- degré de liberté) en fonction de sa
plique que la centrale pourra être fréquence propre et de son taux Ce cas mis à part, la grande majorité
remise en exploitation après une d'amortissement, lorsque le support des éléments devant résister au séis-
inspection détaillée et les répara- de cet oscillateur est animé du mou- me font l'objet d'un calcul dynami-
tions des dégâts éventuellement vement vibratoire correspondant au que, dans lequel les forces d'inertie
subis par les éléments ne jouant séisme considéré. Ce mode de repré- sollicitant la structure résultent d'un
pas un rôle de sûreté et qui peu- sentation du séisme est plus parlant calcul prenant en compte ses carac-
vent ne pas avoir été dimension- pour l'ingénieur qu'un accélérogram- téristiques dynamiques. On utilise des
nés pour résister au séisme. me, mais c'est à partir de l'étude modèles schématisant la structure
77
étudiée, soit au moyen d'un ensemble demandera d'importantes recherches dérablement renforcés ; c'est le cas
de masses reliées entre elles par des expérimentales, il a paru prudent de des réservoirs de stockage de liqui-
ressorts, soit au moyen d'un décou- s'en tenir à cette hypothèse. des, pour lesquels le séisme repré-
page en éléments finis. Le mouvement sente le cas de charge le plus impor-
sismique est imposé à la base du Pour ce qui concerne les cas de tant en raison des efforts de flexion
modèle qui peut être, pour un maté- charge dont l'effet est combiné à ce- qu'il provoque et du risque de flam-
riel, l'élément de Génie Civil auquel lui du séisme, il faut signaler que bage des parties comprimées dont il
est fixé son support, et, pour un bâti- l'on suppose la simultanéité du séis- convient de se protéger.
ment, l'interface sol-fondation si le sol me majoré de sûreté et de l'accident
est suffisamment rigide pour qu'on de rupture du circuit primaire prin- Pour les bâtiments, la prise en comp-
puisse négliger ses déformations ou cipal, ce qui est une hypothèse très te du séisme se traduit par un ren-
un substratum rocheux situé à une pénalisante puisque le circuit primaire forcement du ferraillage dans les sec-
certaine profondeur, si les couches est conçu pour ne pas se rompre en tions les plus sollicitées et par des
superficielles sont susceptibles de se cas de séisme. Les efforts dûs à la dispositions constructives visant à
déformer de façon appréciable. Dans rupture étant généralement supérieurs assurer une bonne transmission des
ce dernier cas, un certain volume de à ceux dûs au séisme, il en résulte efforts entre les différentes parties de
sol doit être représenté dans le mo- que le dimensionnement du circuit l'ouvrage, sans accumulation exces-
dèle. primaire n'est que peu influencé par sive de contraintes en certains points,
le séisme. et à garantir une ductilité suffisante
Ces calculs dynamiques peuvent des différents éléments. Le gousset
s'effectuer soit par une intégration Certains matériels sont étudiés, non de l'enceinte de confinement, qui
numérique dans le temps des équa- par le calcul, mais par des essais assure la liaison entre le radier et le
tions du mouvement, soit par décom- sur des tables vibrantes qui permet- bas de l'enceinte, est un exemple de
position de la solution suivant les mo- tent de reproduire les secousses que section dont le ferraillage est signifi-
des propres de vibration de la struc- subiraient ces matériels en cas de cativement influencé par les efforts
ture et combinaison des réponses de séisme. Il s'agit des matériels dont le d'origine sismique.
ces modes, qui se comportent com- bon fonctionnement doit être garanti
me des oscillateurs simples indépen- Tant qu'on ne considère que des
pendant le séisme : matériels électri- séismes d'un niveau d'accélération
dants les uns des autres (cette pro- ques de commande, vannes de sécu-
priété montre l'intérêt de la notion maximale inférieur à 0,2 - 0,25 g (ce
rité, mécanismes assurant la chute qui correspond à des intensités ma-
de spectre de réponse). La première
des barres de contrôle. La plus gran- croslsmiques de l'ordre de VIII, c'est-
méthode est la plus puissante, car
de table vibrante existant actuelle- à-dire à des dégâts déjà importants
elle permet de prendre en compte
ment en France est la table Vésuve dans des bâtiments ordinaires), le sur-
des non-linéarités de comportement ;
du CEA à Saclay, qui mesure 3 X 3 m croît de dimensionnement nécessaire
la seconde, qui n'est applicable que
et peut soumettre des masses de l'or- pour assurer la tenue des ouvrages
dans l'hypothèse d'un comportement
dre de 15 tonnes à des accélérations et matériels reste relativement faible ;
linéaire élastique, a l'avantage de met-
de l'ordre de 2 g. au-delà de cette limite, il croît de
tre en évidence les fréquences sen-
sibles et les risques de résonance ou façon rapide.
de couplage, ce qui est très utile au
stade de la conception. Il a donc paru judicieux, pour des si-
Influence du séisme
tes présentant un risque sismique im-
sur la conception portant, ce qui est le cas des sites
Les efforts et contraintes résultant de des centrales
ces calculs, ajoutés à ceux provenant actuellement étudiés pour l'exporta-
des autres cas de chargement dont tion (Afrique du Sud, Iran), et peut-
l'action est supposée pouvoir s'exer- être aussi de certains sites français
cer pendant le séisme, font l'objet des susceptibles d'être retenus dans l'ave-
Comme il vient d'être dit, l'influence
vérifications prescrites par les règle- nir, de mettre au point de nouvelles
du séisme est relativement faible sur
ments utilisés (essentiellement le co- dispositions visant à réduire les efforts
la conception du circuit primaire prin-
de ASME pour la chaudière, les règles cipal ; elle se traduit essentiellement sismiques.
CCBA 68 pour les ouvrages en bé- sur le dimensionnement des suppor- Une idée très séduisante, proposée
ton). Il est probable que le fait d'ad- tages qui doivent, soit être renforcés, par EDF et la Société SPIE Batignol-
mettre, pour les contraintes d'origine soit être munis de dispositifs limi- les, a été récemment avancée dans
sismique, les mêmes limites admissi- teurs de déplacement : butées avec ce but. Elle consiste à assouplir le
bles que celles fixées par ces règle- jeux réduits, amortisseurs permettant supportage des bâtiments, de façon à
ments pour des cas de charge essen- les mouvements lents dûs aux dilata- abaisser les fréquences de résonance
tiellement statiques est une hypothèse tions thermiques, mais bloquant les dans une zone où les efforts sismi-
pénalisante pour les structures duc- mouvements rapides dûs au séisme. ques sont réduits. Pratiquement, il
tiles, c'est-à-dire possédant des ca- Pour les autres circuits, l'influence faut atteindre 1 Hz, ou moins, pour
pacités importantes de déformation peut être plus importante, mais c'est qu'une telle disposition soit efficace ;
avant rupture, en raison du caractère aussi au niveau des supportages que ce résultat peut être obtenu en pla-
transitoire de ces contraintes. En des dispositions sont prises pour assu- çant sous le radier des appuis consti-
attendant que des critères mieux rer la tenue au séisme. Par contre, tués de blocs de caoutchouc spécial
adaptés soient disponibles, ce qui certains matériels doivent être consi- fretté, éventuellement recouverts d'une
78
plaque de friction. Sous l'action des On assiste actuellement dans le mon-
composantes horizontales du mouve- de à une évolution rapide dans tous
ment sismique, ces blocs travaillent
au cisaillement et le bâtiment est ani-
ces domaines, suscitée en grande par-
tie par les besoins de l'industrie nu-
SOCIÉTÉ
mé d'un mouvement oscillatoire de cléaire, dont les exigences en matière INTERNATIONALE
translation ; pour des séismes extrê- de sûreté dépassent de loin les pré-
mement forts, la présence des pla- cautions habituellement prises pour DE DRAGAGES ET DE
ques de friction à la partie supérieure les ouvrages courants. On peut citer
des appuis permet d'écréter les accé- comme témoignages de cette évolu- TRAVAUX
lérations subies par le bâtiment à une tion :
valeur d'environ 0,2 g, en rendant pos- HYDRAULIQUES
* le développement des réseaux de
sible le glissement d'ensemble du
bâtiment sur ses appuis, le coeffi-
cient de frottement des plaques étant
voisin de 0,2.
sismographes strong-motion dans
les pays à forte activité sismique,
qui a permis d'augmenter le nom-
P V W s.a.
bre des enregistrements significa- 89, rue Jacquemars-Giélée
Bien entendu, si les accélérations et tifs et d'améliorer la compréhen- 59800 LILLE
les efforts sont réduits, les déplace- sion des mouvements sismiques,
ments sont augmentés ; comme les « les progrès spectaculaires des mé-
bâtiments d'une centrale nucléaire thodes de calcul, dûs à l'apparition
présentent entre eux de nombreuses d'ordinateurs de plus en plus puis-
liaisons (tuyauteries), il faut, pour sants,
annuler l'effet des déplacements dif- Travaux publics, maritimes et
férentiels entre bâtiments, que ce soit * les programmes de recherche très fluviaux
l'ensemble de la centrale qui se dé- importants lancés dans différents
place en bloc sur des appuis, ce qui pays. Pour ne citer qu'un exemple, Travaux de Dragage
implique de lier entre eux les radiers le Japon a entrepris l'étude et la Dragues à godets, aspiratrices,
des différents bâtiments ou de réali- réalisation d'une « super table vi- stationnaires en marche
ser un radier général. brante » pouvant supporter mille Pontons à grappin, avec pelle
tonnes. hydraulique
Cette idée est à rapprocher de la Travaux de Déroctage
pratique, très répandue pour les im- Explosifs sous eau
meubles de grande hauteur, consis-
tant à assouplir le premier étage. Elle Travaux Hydrauliques
n'est donc pas nouvelle dans son
Remblaiement de terrain
principe.
Actuellement, des études sont acti- Pose de câbles et de conduites
vement menées pour préciser la tech- immergées
nologie des appuis et vérifier l'appli-
cabilité de cette conception à un pro- ® Vibrofonçage et Battage
jet concret ; des essais de validation de palplanches
ont été effectués sur la table vibrante Ouvrages en béton armé et
du CEA et leurs résultats confirment béton précontraint
les prédictions théoriques. Le projet
de centrale pour l'Afrique du Sud
BLÀCKVVOOD HODGE Construction de Ports
utilise déjà cette nouvelle technique. de Yachting
distribue en France
Aménagement et Protection de
Berges
TEREX
Conclusion Dumpers :deT? ta 150t. Glissières de sécurité
C h a r g e U S e S s / p n e U S : de 2,5 rv? à 7 nrv
BulldOZerS: de 225chà370ch
Cet article ne peut donner qu'un S c r a p e r S :del5.3m3 à 35 m3
aperçu sommaire des différentes dis-
ciplines et méthodes mises en œuvre NCK Ransomes & Rapier
pour réaliser des centrales dont on Pelles à câbles
puisse garantir la sûreté en cas de (dragline/butte) de 8 0 0 I à 3 0 0 0 I. "
séisme : analyse des séismes passés, Grues sur chenilles de 201 a 1501
études géologiques et géotechniques,
physique des mouvements sismiques,
caractérisation du comportement des
BLACKWOOD HODGE Téléphone (20) 54.40.70
sols et matériaux sous chargement La Boursidière (F) R.N. 186 Tél.. 630.10.40 54.14.70
92357 Le Plessis-Robinson Télex = 270 644
dynamique, calcul de structures, es-
Télex PVW Lille 110 363
sais sur tables vibrantes, conception tous matériels aux normes françaises
et réalisation de dispositifs spéciaux.
79
les réfrigérants à tirage naturel
par Y. GROVALET
Ingénieur civil des Fonts et Chaussées.

croisés, l'intérieur du réfrigérant est rement au-dessus de la cote de la


Fonction entièrement vide. Dans le cas où cet ceinture inférieure. Tout l'intérieur de
des réfrigérants échange se fait à contre courant, un la cheminée est également vide.
atmosphériques bassin de réception occupe toute
l'aire du cercle d'implantation et le Un réfrigérant atmosphérique repré-
dispositif de dispersion, reposant sur sente un investissement important :
des poteaux verticaux, se trouve légé- de l'ordre de 4 % du montant de la
La source froide des Centrales Ther-
miques est réalisée soit en circuit
Eléments de réfrigérants - Saint-Laurent.
ouvert (l'eau traverse le condenseur
et est ensuite rejetée dans son milieu
naturel) soit en circuit fermé. C'est
alors la même eau qui refroidit le
condenseur et cède ensuite ses calo-
ries à l'air dans un réfrigérant, avant
de retourner au condenseur.
L'échange de calories entre l'eau et
l'air peut s'effectuer de diverses ma-
nières. La circulation de l'air est assu-
rée soit par des ventilateurs, soit par
effet de cheminée dans le cas du
tirage naturel, soit par une combinai-
son de ces systèmes.
Nous nous intéresserons ici unique-
ment au cas du tirage naturel.

Description de l'ouvrage

La structure d'un réfrigérant, dont le


seul rôle est de canaliser l'air, com-
porte de bas en haut :
— une semelle circulaire éventuelle-
ment fondée sur pieux,
— des poteaux inclinés de grand
élancement que l'on nomme suivant
le cas diagonales ou poteaux en X,
— la cheminée, voile mince dont la
surface atteint par exemple près de
6 hectares pour une tranche de
900 MW,
— la ceinture supérieure terminant
l'ouvrage.

Dans le cas où l'échange de calories


entre l'eau et l'air se fait par courants
sa
tranche pour une centrale nucléaire. poids propre ne crée que des com- Le vent est enfin l'action majeure à
L'augmentation de la puissance uni- pressions sauf toutefois à la partie étudier. En fait, les effets du vent sont
taire des groupes ainsi que le passa- supérieure où se produisent de très assez mal connus. On se réfère aux
ge du thermique fossile au nucléaire légères tractions oirconférentielles. règles NV 65 qui indiquent la pression
conduit à un saut technique] dans les de base, le profil en fonction de la
dimensions de réfrigérants de sorte La différence de température entre hauteur et le diagramme en fonction
que, compte tenu des nécessités de l'extérieur et l'intérieur varie suivant de l'angle azimutal selon la rugosité
la lutte contre la pollution thermique, le fonctionnement et les conditions de la surface externe. Le calcul mon-
la production d'énergie électrique est météorologiques. Elle est de l'ordre tre que les contraintes dans la chemi-
pratiquement la seule utilisatrice de de 20 et C avec parfois des poin- née sont beaucoup plus sensibles aux
très grands réfrigérants. tes à C sous des climats rigoureux. variations de la pression qu'à la valeur
Si cependant ces pointes sont de de cette pression elle-même. C'est
courte durée, le gradient thermique dire l'importance d'une bonne con-
ne peut s'établir dans la paroi en rai- naissance de ce diagramme. Or les
Dimensionnement son de la mauvaise conductibilité du diagrammes que l'on trouve dans la
béton. Etant donné les coefficients littérature sont assez différents les uns
d'échange en surface, le gradient est des autres et leur interprétation mê-
d'une quinzaine de degrés. Le mo- me (erreur graphique) laisse une mar-
Au point de vue Génie Civil, c'est la ment thermique dû à ce gradient con- ge d'incertitude. La rugosité de \a pa-
cheminée dont la conception présente duit à des contraintes de l'ordre de roi est souvent mal connue, de sorte
le plus d'intérêt. Les données ci-après 10 bars, puisqu'il fait intervenir le mo- qu'une hésitation est possible sur le
en matérialisent la croissance des di- dule de déformation différée du béton. choix de la courbe. Il est vraisembla-
mensions : Les séismes font travailler la chemi- ble d'ailleurs que ce diagramme ne
reste pas homothétique aux différents
niveaux. De même, l'adoption d'un
'
Hauteur Diamètre à Epaisseur seul profil en fonction de la hauteur,
(m) la base (m) au col (cm) néglige le facteur rugosité du sol
amont. Enfin, les Règles NV ne préci-
Les Ansereuilles (1965) : sent pas les durées et les périodes
115 MW 83 61 8 de retour respectivement pour le vent
Bouchain (1970) : normal et le vent extrême. L'action
250 MW 99 74 10 dynamique du vent est forfaitée dans
Bugey (1976) : ces Règles par une méthode peu
900 MW/2 127 101 18 adaptée au cas des réfrigérants. C'est
Dampierre : pour préciser/ tous ces points qu'EDF
900 MW 165 128 21 a entrepris des campagnes de mesure
Projet : sur des ouvrages réels.
1300 MW 188 145 23

Sans entrer dans l'exposé des métho-


et l'on envisage déjà des puissances née en console selon l'hypothèse de des de calcul, nous dirons qu'autre-
de 1800 MW. Navier et ce cas de charge n'est pas fois les cheminées étaient calculées
Le feuillet moyen de la cheminée est prépondérant en France. Ce sont les en membrane en négligeant les mo-
généralement un hyperboloïde, ou un poteaux qui sont le plus sollicités. ments de paroi, d'ailleurs faibles sauf
tore hyperbolique, ou des portions de aux extrémités. Actuellement, l'ordi-
tores hyperboliques avec même en nateur permet le calcul en coque en
Etant donné le diamètre de la semelle, utilisant des programmes sophistiqués
partie basse un tronc de cône. un soin tout particulier doit être porté par exemple le programme Hercule
à l'homogénéité des fondations. Les aux éléments finis de la SOCOTEC.
tassements différentiels sont dûs prin-
cipalement à l'action du poids propre,
Etude le module de réaction du sol étant
plus faible pour une charge lente que
pour un chargement rapide tel que le Cloquage
vent. Les tassement différentiels peu
La cheminée est soumise principale- vent entraîner des moments d'ovalisa-
ment aux actions suivantes : poids tion à la partie supérieure. En raison
propre, gradient thermique, éventuel- cependant de la rigidité des grands Outre la répartition du vent, un phé-
lement séisme et tassements différen- réfrigérants, une défaillance ponctu- nomène encore mal connu inquiète
tiels et enfin vent, ainsi qu'aux effets elle de la fondation n'affecte pas l'ou- les spécialistes. C'est le phénomène
secondaires suivants : hygrométrie, vrage. du cloquage ou voilement local. Ac-
ambiance corrosive, ensoleillement,
tuellement on fait usage de diverses
gel, foudre.
formules par rapport auxquelles les
Les efforts horizontaux à la base étant coefficients de sécurité sont mal défi-
repris par les fondations (éventuelle- Vent nis. Le cloquage est sensible aux to-
ment partiellement par la semelle) le lérances d'exécution (et aux défor-

81
est indispensable. Dans le cas de
fondation superficielle, la compacité
sera obtenue au prix, si besoin est,
d'un préchargement d'une durée suf-
fisante. Les tolérances d'exécution
doivent être rigoureuses dès l'implan-
tation des poteaux. Ceux-ci sont en
effet fortement sollicités en compres-
sion et une faible excentricité d'im-
plantation y crée des moments impor-
tants. Le respect des tolérances de la
cheminée demande de la part de l'en-
treprise un soin particulier, mais il ne
faut pas oublier qu'un défaut de forme
aurait tendance à augmenter par flua-
ge, aggravant ainsi le risque de clo-
quage.

La principale qualité à rechercher


pour le béton est la résistance à la
traction et les reprises de bétonnage
sont à soigner tout particulièrement.
Une autre qualité essentielle est
l'étanchéité avec corrélativement la
résistance au gel. Le positionnement
des aciers doit respecter en particu-
lier l'enrobage, ce qui est plus facile
avec la double nappe de ferraillage.
La hauteur de coffrage ne doit pas
gêner le traitement de la reprise et
la vibration.

Réfrigérant terminé. Dampierre.


Conclusion
mations lentes s'il se produit des tas- matériau fissuré. A cet égard, un pro-
sements différentiels différés). Il est grès a été réalisé ces dernières an-
vraisemblable aussi que l'état de fis- nées, notamment par l'adoption géné-
suration du béton ait une influence. ralisée de la double nappe d'armatu- Les grands réfrigérants vont se mul-
res. Qu'il soit permis ici d'exprimer tiplier avec la demande croissante
un vœu : celui d'augmenter le ferrai!- d'énergie et l'évolution de l'écologie.
lage minimal jusqu'au pourcentage Pour qu'ils soient des ouvrages fia-
Remarques de non-fragibidité. bles, il convient d'être prudent dans
concernant le béton l'extrapolation de leur taille. Une très
bonne exécution est essentielle. Un
effort de recherche reste à faire en
Exécution ce qui concerne l'action du vent et
On peut d'ailleurs faire une observa- l'étude du phénomène du cloquage.
tion générale concernant cette fissu-
ration. Tous les calculs actuels s'ap-
pliquent à un matériau homogène On a vu ci-dessus que le calcul de la
avec un module de déformation théo- chenrnée d'un réfrigérant comportait
rique. La fissuration fait chuter ce quelques points d'interrogation. En
module d'une manière importante. Le fait ceci n'est pas inquiétant à condi-
comportement homogène ne reste tion de ne pas procéder à une extra-
plus qu'une hypothèse car malheu- polation trop hâtive de la taille de ces
reusement on est bien obligé de cons- ouvrages, pourvu que la réalisation en
tater que ces ouvrages se fissurent. soit correcte. Une bonne exécution
Tout doit être fait pour diminuer ce est en effet plus importante qu'un cal-
risque au stade de l'étude en s'effor- cul sophistiqué. Cet effort sur l'exé-
çant de limiter les contraintes de cution est à porter à tous les stades.
traction. Un bon ferraillage est aussi La fondation doit éviter les tassements
souhaitable car il permet de réduire, différentiels différés. Une étude de
par adhérence, la déformabilité du mécanique du sol très approfondie
82
la conception des tours de
réfrigération en vue de leur calcul
par P. FAESSEL
Directeur du Service Ouvrages d'Art.

Une coque est une structure extrê- cipales — diamètres à la base et au points et considérons d ' a b o r d pour
mement cohérente. Ce n'est pas un sommet, ainsi que la hauteur (qui cela une tour cylindrique dans l'équi-
ensemble d'éléments plus ou moins atteint 180 m dans les projets actuels). libre de membrane sous l'action du
liés entre eux, mais un tout. Sa forme Cette forme qui, historiquement, fut vent.
est sa caractéristique principale. La tout d'abord cylindrique, t r o n c o n i q u e
loi de son épaisseur est un caractère puis, chez de nombreux constructeurs
secondaire mais non négligeable. Une en cône t o r o ï d e ou en hyperboloïde
telle structure, qualitativement diffé- de révolution, est destinée à améliorer Vérification de l'équilibre
rente des autres, s'impose en géné- la résistance de la structure soumise
ral par les grandes dimensions de la aux efforts du vent. Cette notion de
construction. La définition de sa for- résistance est c o m p l e x e dans ce cas
me laisse au projeteur une liberté l i - précis. Isolons un petit élément de coque,
mitée mais aux conséquences sou- En effet, l'équilibre de ces tours est dont les côtés ont pour longueur
vent considérables. On ne peut espé- essentiellement un équilibre de m e m - l'unité. Suivant l'hypothèse f o n d a m e n -
rer trouver dans une coque les possi- brane. Dans un tel équilibre, les t e n - tale de la théorie des membranes,
bilités d'adaptation « plastique » que sions principales ne sont plus répar- cet élément de c o q u e est en équili-
l'on trouve dans les structures for- ties suivant une loi constante, c o m m e bre uniquement sous l'action des for-
mées d'éléments linéaires ou plans, la loi de Navier, mais dépendent de ces extérieures et des seules t e n -
assemblés. Malgré leur complexité, les la répartition des charges (et non de sions dites « de membrane » qui sont :
coques sont souvent des structures leur résultante seulement) et de la
N Q = Traction dans la direction des
quasi-isostatiques internes. De plus, forme de la coque.
toute plastification entraînerait une parallèles.
modification de la f o r m e qui c o n s t i - La sécurité des tours soumises au N x = Traction dans la direction des
tue, on l'a dit, la seule réalité d'une vent dépend en réalité de plusieurs méridiens.
coque. Plus encore, une simple fis- vérifications : T = Cisaillements suivant ces deux
suration en flexion de la c o q u e dans directions.
1. Les tensions de membrane, sous
son épaisseur entraîne une chute de En projetant les forces sur trois axes,
l'action du vent extrême et du poids
rigidité, qui peut être fatale à la sta- il vient :
propre, doivent rester en tous points
bilité de forme. Les moments internes inférieures à des valeurs limites. En N6
+ p=0
de flexion doivent donc toujours res- particulier, les tensions maximales de R
ter limités dans le but de maintenir traction ne doivent pas créer une fis-
l'intégrité des propriétés élastiques du suration relativement généralisée qui, Ne= -pxR
béton. Le constructeur de coques ne en remplaçant les allongements du
peut s'appuyer sur l'adage : « les béton par ceux de l'acier, amplifie- dN8
efforts sont là où sont les aciers ». raient considérablement les déforma - 0
3S dx
Si les aciers doivent être calculés tions d'ovalisation.
avec soin, car ils pallient aux d i s c o n - Ne + dNe dJ _ a N e = a p

t ; nuités de la fabrication et aux fai- 2. Les conditions aux limites doivent dx as se


blesses locales du béton en traction, ê-re satisfaites au niveau des f o n -
ils ne modifient pas le c o m p o r t e m e n t dations, où aucune traction n'est pos- JJL
98
d'une coque qui a ses lois propres sible entre la tour et le sol.
dont nous risquons de payer cher 3T
cM aNx
d l N x n
3. La stabilité de forme doit être assu- 3s Ox
l'ignorance.
rée, sous poids propre et surtout sous
l'effet du vent, ce qui suppose tout
aNx
>Nx 3x a e*
Les tours à tirage naturel sont de d'abord la non-fissuration dans les
T+aj
gigantesques voiles minces de révo- déformations d'ovalisation. as
2R 3 8a
lution. Leur forme n'est pas d é t e r m i -
née par des considérations de tirage, Voyons donc c o m m e n t la f o r m e du Nxmax = - K L É2
mais seulement leurs dimensions prin- méridien influe sur ces différents
dx
2R ae1
83
Ces calculs élémentaires mettent tout Près du sommet ce terme a peu d'in- d'ensemble peut être comprise en
de même en évidence deux résultats fluence car N x est encore très faible. analysant les points suivants :
importants : Près de la base son influence est
aussi négligeable, car le bras de le- 1. Les déformations sont imposées
1" les tensions de membrane ne dé- vier par rapport à la base des for- par l'équilibre de membrane.
pendent que des valeurs locales des ces N Q est alors très petit.
pressions, ainsi que de celles de leurs La minoration des tensions, que nous
dérivées première et seconde par rap- On devine donc qu'un choix judicieux avons étudiée plus haut, est donc un
port à e , et non de la résultante gé- de la forme du méridien permet d'op- premier but à atteindre.
nérale de ces pressions. Il faut donc timiser les tensions N x et de minima-
se demander si le diagramme des liser le soulèvement à la base de la 2. Ces déformations de membrane
pressions dues au vent autour d'un coque. 6 A . € x , £ 0 sont inversement propor-
cylindre est bien connu. tionnelles aux épaisseurs ; donc les
déplacements u, y, w de chaque point
de la coque, et par conséquent les
2 la valeur maximale des tensions N x Vérification courbures C 0 . Mais les contraintes
est beaucoup plus grande qu'en Na- de la stabilité de forme de flexion d'ovalisation sont, elles,
vier. Nous aurions en effet : proportionnelles aux épaisseurs :
TFe = e e ife
Nx ma* = c PoH* Si la rigidité de membrane est suffi-
TR sante pour justifier un équilibre sta-
tique, il n'en est pas de même de la Une augmentation générale de tou-
et nous avons en équilibre de mem- stabilité de forme. Celle-ci requiert tes les épaisseurs dans un même rap-
brane : une rigidité de flexion de la coque. port en peut donc diminuer les con-
traintes de flexion, au contraire, la
En effet, la région de la tour suppor- souplesse du sol et des poteaux res-
Nx H* tant les surpressions du vent doit ré- tant les mêmes, cette façon de faire
max - —
2R ae* sister au cloquage sous l'action des augmente les contraintes. Notons
compressions circulaires N e dues
6,25 fc H'
aussi que, dans ce cas, les tassements
à ces surpressions. différentiels (dûs à l'hétérogénéité du
2R Il est toujours nécessaire de faire le sol) augmentent proportionnellement
calcul de cette sécurité car elle varie aux épaisseurs, les contraintes cor-
soit environ 20 fois la valeur qui au-
considérablement avec les propor- respondantes de flexion augmentent
rait été obtenue en Navier.
tions et les formes des tours. elles-mêmes proportionnellement aux
carrés des épaisseurs.
Les équations d'équilibre des tours Si le calcul est fait avec les hypothè-
à double courbure diffèrent de celles ses classiques d'un matériau homo-
des cylindres essentiellement par un 3. La solution parfois proposée d'aug-
gène élastique, la sécurité des tours
seul terme dans une seule équation. menter localement les épaisseurs
apparaît en général considérable (en-
aux niveaux où les moments d'ovali-
core faut-il tenir compte de la sou-
sation sont maximaux ne peut qu'aug-
plesse du sol et des poteaux suppor-
Quand on projette les forces sur la menter les contraintes de flexion à
tant la coque).
normale à la surface du petit élément ces niveaux (puisqu'elles sont pro-
étudié, le rayon de courbure du mé- Mais l'analyse de ce calcul montre portionnelles à l'épaisseur locale).
ridien R x , intervient de la même façon que cette sécurité est liée à l'énergie
que dans le cylindre de tout à l'heure, de déformation de flexion circulaire
4. Une première solution consiste
le rayon R@ du parallèle. Cette équa- (M e ) de la coque ; une chute de la
donc à répartir judicieusement les
tion devient : rigidité de flexion entraînerait un
épaisseurs, en particulier en affinant
abaissement brutal de la pression cri-
la partie haute de la tour, et en épais-
tique.
Ne Nx p=0 sissant les niveaux inférieurs où les
Rx Donc s'il est nécessaire de faire le tensions méridiennes sont très éle-
Re calcul dans les hypothèses classiques vées.
dont on vient de parler, il faut aussi
D'où : s'assurer que ces hypothèses sont
5. La forme du méridien a une in-
effectivement réalisées, c'est-à-dire
fluence considérable sur la valeur
que les courbures d'ovalisation sous
maximale des déplacements normaux
Ne.- RetP-lr1) le vent extrême ne produisent pas la
fissuration de la coque en flexion.
et des courbures de flexion dans la
Kx coque.
La seule solution correcte de cet im-
portant problème réside dans une On peut le comprendre aisément en
Tout se passe comme si la pression P conception d'ensemble de la struc- calculant ces courbures avec quel-
Nx ture, qui minore les contraintes de ques approximations permettant de
était diminuée de la valeur flexion. mettre en évidence le rôle essentiel
Rx L'importance de cette conception de la courbure du méridien.
84
Nous avons les relations suivantes :
Les courbures de flexion t 9 sont Sur la figure où sont représentées les
Entre les tensions et les déforma-
tions : obtenues à partir de w : valeurs de M 9 dans 3 hypothèses :
— Tronc de cône, cône toroïde, hy-
perboloïde — on observe parfaite-
£x= Nx-vNe P Q £ d*w
(
' ds 1
w_ ment le changement brutal de pente
Re1 et de courbure du diagramme des
E x e = 2d+v)Nxe M 9 au niveau du tore (pour le cas du
Ee ou pour chaque terme de la série de cône toroïde).
r f l _ N-9 —vNx Fourier : Ainsi un raisonnement analogue à ce-
lui que nous avons fait pour les ten-
sions de membrane, montre que le
(06 n -(rf-l)^-=nM.?-l) terme minorateur des déformations
Entre les déformations et les dépla-
cements : W
méridiennes £ x ,soit , n'est effi-
w Rx
Ex = d4^-
x Rx Re' ^ Re 7 Rx cace qu'à partir du niveau où w atteint
des valeurs non négligeables. La cour-
dx ds Re bure du méridien n'est donc pas utile
C _du Wsm^ vcoslp On peut donc imaginer la détermina- à la base de la tour. Mais elle ne
C6_
ds " R e ~RQ tion des déplacements w au moyen l'est pas non plus au sommet si les
d'un calcul itératif depuis la base (où déplacements w ont pris des valeurs
En faisant Sin <-f £ 1 ,cos ^ = 0 w est connu à partir de la souplesse déjà trop grandes. Il existe donc ici
et en négligeant Se et £ x 9devant des poteaux) jusqu'au sommet de la aussi des formes optimales. Il est cer-
<£x il vient : tour, l'intégrale double de (£x - - ^ - ) tain que la sécurité vis-à-vis de la
étant faite à chaque niveau avec les stabilité de forme dépend de l'absen-
valeurs de w précédemment calcu- ce de fissuration généralisée sous le
Ee du W =0 lées. vent extrême. Or, comme on le voit
Rede Re sur la figure, les moments dans le
cône toroïde sont plus du double de
de Cette présentation des calculs per- ceux d'un hyperboloïde de mêmes
dw _ d^u met de dégager des conclusions im- dimensions.
dx dxde portantes :

a) Dans une tour troncônique, R x

dx ds
étant infini, les valeurs de W et de " Informatique
=-> A ^ --d'v
M e croissent de plus en plus vi-
te jusqu'au sommet.
et circulation
dxde * pedQ2 b) Si dans les tours à double cour-
routière "
^ dw d*v bure, les moments d'ovalisation
Vendredi 30 septembre 1977, à 15 heures,
dx Rede 2 M 9 passent par un maximum dans a eu lieu au SICOB, le débat organisé par
la région du col, ce n'est pas par- l'A.I.P.C. sur le thème « Informatique et
ce que cette zone « attire » les Circulation Routière ».
A la table ronde, présidée par M. Fève
moments, mais au contraire parce
W = de*
dx
qu'elle stoppe leur croissance : le
(D.R.C.R.), étaient présents :
Ri M. Poulit (S.E.R.E.S.), M. Perrin (A.I.P.C.),
W M. Bemardini (S.E.R.E.S.), M. Berthier
terme y est beaucoup plus (A.T.E.C.), M. Burgay (A.T.E.C.), M. Cuny,

t xx . ^ y _ + .W- M. Dauxerre (Ville de Caen), M. David


E Rx
' dx Rx grand que £ x (qui lui-même di-
(I.R.T.), M. Gressier (C.E.T.U.R.), M. le
Colonel Lagache (Protection civile), M.
minue). Léger (S.R.E.I.F.), M. Le Hir (A.T.E.C.),
M. Lepingle (C.E.T.E. d'Aix), M. Liautaud
^V= /*(Êx--j^)dx W (Ville de Nice) i M. Ozanne (Ville de Pa-
c) dans les cônes toroïdes est ris), M. Vexiau (Dl du SETRA, organisa-
teur du débat).
Rx
Il y a d'abord eu présentation par les re-
soit, pour chaque terme de la série nul sur toute la surface troncônique présentants des villes de Caen, Nice et
de cosinus de la pression du vent : et, jusqu'au tore, les moments M e Paris, de leurs solutions de régulation du
trafic i puis le point sur l'état actuel de
ne cessent de croître de plus en la technique.
plus vite, comme dans les tours tron- Après un débat avec l'assistance, M. Fève
côniques. Puis l'action inhibitrice de a conclu sur la nécessité d'une analyse
la courbure du méridien se fait sert- préalable correcte de la situation exis-
Wn^cosne / -J—dx tir brutalement, mais trop tardivement tante, sur la nécessité d'un choix politi-
que d'organisation du trafic et sur la
alors que les courbures C 9 et les nécessité d'éviter le perfectionnisme et de
moments correspondants M 9 ont dé- savoir mesurer l'efficacité des systèmes
jà atteint des valeurs très élevées. mis en place.

(avec origine à la base de la tour).


NOUVEAU
URBAIN VF, le regard de chaussées à grand trafic,
a été choisi pour équiper le taxiway de Concorde à l'aéroport de Toulouse-Blagnac.

Surface métallique
sans remplissage

Solidité de la fonte ducnï

52 kilos de fonte ductile dans une feuillure de 50 mm.


ça tient, et c'est encore manœuvrable (article R 233/1 du Code du Travail)

LA FONTE DUCTILE, C'EST L'INTELLIGENCE DE L'ADAPTATION.

rrfîTrn
PONT-A'MOUSSON S.A.
11 agences à votre service : Bordeaux, Bourges, Caen, Lille, Lyon, Marseille, Nancy, Nantes, Paris, Strasbourg, Toulouse.

Bon à retourner au Service Publicité PONT-A-MOUSSON S.A. 4 X 54017 - NANCY CEDEX.


Je désire recevoir une documentation sur le regard Urbain VF.
Nom , _ _ Société
Adresse Téléphone
86
les réfrigérants à tirage naturel
organisation du chantier et exécution des ouvrages

par A. FISCHER
Directeur de la Société Générale des entreprises Quillery,
Conseiller technique de l'E.G.I.

Figure 1.

Introduction

Le réfrigérant est constitué par une


grosse cheminée qui crée le cou-
rant d'air nécessaire au refroidisse-
ment de l'eau chaude du circuit se-
condaire, amenée par une ou plu-
sieurs conduites principales et dis-
tribuée par un système de ruisselle-
ment situé dans la partie basse de
la tour.

La figure 1 indique les éléments prin-


cipaux d'un réfrigérant :

fondations, diagonales, linteau, voi-


le, ceinture supérieure, bassin,
ruissellement, arrivée et sortie
d'eau.

Avant la guerre, la plupart des tours


étaient de dimensions relativement
peu importantes. Les hauteurs étaient
de l'ordre de 30 m., avec des diamè-
tres de base d'environ 20 m. Elles
étaient réalisées en ossature métalli-
que avec remplissage en panneaux
bois. Pour les premières réalisations
en béton armé, les constructeurs pre-
naient modèle sur les charpentiers
comme dans d'autres domaines.

Mais, quand on a voulu réaliser des


tours de plus de 100 m., il a fallu
repenser les problèmes de réalisation.
C'est le voile mince, c'est-à-dire la
conception monolithique de la tour
qui a provoqué les recherches et les
développements qui ont porté, essen-
tiellement, sur les méthodes de cof-
frage et d'échafaudage.
Construire des tours de 180 m de phase opérationnelle. Ceci fait, tout
hauteur et de 150 m de diamètre sup- est prêt pour l'exécution proprement
pose la maîtrise d'un certain nombre dite.
de problèmes que nous allons exami-
ner rapidement. Les fondations sont généralement
conçues en semelles filantes sur les-
quelles s'appuient les socles des dia-
gonales ; c'est un travail classique.
Organisation et préparation
du chantier Les diagonales préfabriquées sont
placées avec une auto-grue sur des
chevalets en bois ; ils permettent le
réglage et le maintien jusqu'au cou-
Les données du problème, avec ses lage du linteau et de l'encastrement
contraintes, sont définies par le mar- au pied, opération délicate qui dé-
ché et portent essentiellement sur : termine la précision de départ de la
le planning, les contraintes techni- tour (photo 2).
ques et technologiques,
les contraintes administratives et L'échafaudage du linteau est fixé sur
#
financières. les diagonales et permet l'opération
de coffrage, ferraillage et coulage
(photo 3).
A partir de ces éléments, on prépare Photo n 2.
le chantier. C'est la phase essentielle
qui conditionne la réussite de l'ou- Il termine son travail par l'établisse- Le voile comprend deux parties :
vrage. La préparation peut et doit être ment du budget prévisionnel.
poussée aussi loin que possible. En a - le voile renforcé (photo 4), partie
effet, des modifications de fondations de transition entre linteau et par-
dues à des variations des sols ren- tie courante, formant poutre cloi-
contrés, et non décelées par les son- Exécution des travaux son, est réalisé à l'aide du coffra-
dages, mises à part, les ouvrages sont ge grimpant par hauteur de
définis et ne subissent pas de chan- 60 cms/jour vu les épaisseurs im-
gement une fois le marché établi.. portantes de béton (70-100 cm
Les travaux préparatoires sont dirigés au-dessus du linteau). Une fois
par le directeur de travaux et com- atteinte la hauteur de 2,40 m de
Le service technique définit les pha-
prennent : les contacts avec les res- voile, les consoles intérieures et
ses principales de l'ouvrage, les mé-
ponsables locaux des clients, la re- extérieures, pièces maîtresses de
thodes d'exécution pour chaque pha-
connaissance des lieux, l'établisse- l'échafaudage, sont accrochées
se, le matériel et le personnel néces-
ment de l'organigramme avec la pha- à l'aide de la grue à tour au voi-
saire, les recherches technologiques
se de démarrage des travaux et la le. Planchers de service, garde-
à entreprendre, les essais à réaliser.
Photo n 3.
Le bureau d'études est informé des
techniques retenues et doit établir
les plans en conséquence. Les plans
de coffrage doivent tenir compte des
procédés prévus ; des détails permet-
tront la fabrication de ces coffrages
sans ambiguïté, notamment pour les
éléments préfabriqués du ruisselle-
ment et des diagonales. Le poids des
éléments doit correspondre aux en-
gins prévus et les plans de coffrage
de la tour adaptés à l'utilisation la
plus rationnelle du système de cof-
frage grimpant.

Le Service des méthodes prépare le


travail du chantier et met au point le
planning général à partir des phases,
des passages obligés, des points cri-
tiques. Les plannings du 2e ordre :
approvisionnement, études, installa-
tions, matériel, équipes et leur rota-
tion, sont établis par lui.
Traité des arts
céramiques
ou des poteries

par

ALEXANDRE

BRONGNIART

Tome I :
760 pages 13,5 x 21

Tome II:
824 pages 13,5 x 21

Atlas :
9 tableaux et 71 planches.

Photo n° 4.

corps mis en place, le système pour la précision de l'ouvrage,


est prêt pour l'attaque de la par- tant pour l'inclinaison que pour
tie la plus spectaculaire de l'ou- le diamètre. chez votre libraire :
vrage ; L'organisation du travail journa-
lier comprend à la suite : décof- les trois volumes : 600 F
la partie courante est exécutée frage du panneau inférieur sur le
avec notre système de coffrage béton de la veille, ferraillage, mi-
grimpant, au rythme de 1,20 m se en place des montants, réglage
par jour. Il suffit de trois hauteurs mise en place des panneaux et,
de panneaux bois de 60 cm exté- parallèlement, relevage de l'écha-
rieures et intérieures pour l'exé- faudage, coulage du béton.
cution de la tour. Ces panneaux Le croquis n 5 indique le détail DESSAIN ET TOLRA
sont fixés sur des montants mé- de notre système. Tous les autres 10, rue Cassette 75006 PARIS
talliques ; le soin apporté au ré- systèmes employés sont dérivés
glage journalier est déterminant de celui-ci.
La préfabrication est réalisée dans
un atelier de chantier, utilisé égale-
ment pour la fabrication des diago-
nales. Un soin particulier est à appor-
ter à la mise au point des moules
(diagonales, poteaux et poutres). Le
nombre de moules et la cadence de
fabrication en dépendent.

Le montage doit être précis et son


organisation bien étudiée au départ.

Ce court aperçu sur l'organisation et


l'exécution des chantiers des grands
réfrigérants à tirage naturel peut seu-
lement donner des indications sur
les opérations essentielles. La réali-
sation doit être confiée à des entre-
prises spécialisées disposant du per-
sonnel et du matériel qualifié. Une
bonne préparation, une bonne équipe
Croquis n 5. d'exécution, sont les conditions et les
garanties de la réussite.
La ceinture supérieure termine l'ou- Le ruissellement comprend une ossa-
vrage, après quoi, le coffrage et l'écha- ture préfabriquée et un packing en
faudage sont démontés avec la grue amiante ou en plastique.

Réfrigérant terminé.

;;

HHHPÉW,.

90
Eugène FREYSSINET
18891962
Ses vues sur l'éthique dans la construction

L'Ingénieur Général Robert, en écho à l'article sur la revalorisation du


métier de constructeur, propose de relire cette page de Freyssinet.

Ceux de mes lecteurs qui n'ont pas et d'une soumission de plus en plus tel causé par le développement du
suffisamment réfléchi aux conditions complète à ses lois. bien-être, que si elle est capable de
dans lesquelles s'exerce l'activité des trouver de telles raisons, assez puis-
techniciens, et qui les ignorent, L'Homme d'Occident a choisi d'obte- santes pour jouer efficacement le rô-
s'étonnent peut-être de l'importance nir les meilleures conditions de vie le d'anti-toxines.
que je donne au rôle de moral dans la possibles, au prix du plus grand ef-
technique. Je puis leur assurer que fort ; et en réalité, ce choix lui était Or, l'effort technique à base de plus
si parmi les certitudes que j'ai pu ac- imposé par son besoin impérieux en plus scientifique, qui a créé et qui
quérir au cours d'un demi-siècle de d'action. Il ne pourrait y renoncer perfect onne sans cesse notre civili-
recherches et de travaux, il en est une qu'en cessant d'être lui-même. Cette sation, est imposé par elle à un nom-
vraiment sûre, c'est que les qualités orientation est la cause de l'énorme bre d'hommes de plus en plus grand.
du caractère — courage, probité, développement matériel de notre civi- Il constitue précisément une de ces
amour et respect de la tâche accep- lisation. Beaucoup de contemporains anti-toxines grâce auxquelles l'huma-
tée — sont infiniment plus nécessai- considèrent que ce développement nité peut espérer triompher de ses
res à l'ingénieur que celles de l'intel- n'a que des avantages, et n'y voient causes internes de dépérissement.
ligence qui n'est jamais qu'un outil qu'une légitime récompense des ef-
aux ordres de l'être moral. forts collectifs de notre Société. Sa pu : ssance est due pour une part
aux passions qu'ils développent chez
Si l'emploi des précontraintes en- Je me permets d'avoir une opinion ceux qui acceptent ses disciplines et
traîne des conséquences techniques nlus nuancée ; les avantages maté- aux joies qu'ils leur dispensent ; pas
considérables, la décision de les utili- riels de la civilisation sont certaine- slon de la recherche et de l'invention ,
ser est étrangère à toute technique. ment agréables, et favorisent du joie de créer, joie de vivre sur un
Elle n'est qu'une prise de position vis- mo:ns l'accroissement numérique de plan où la fraude ne prévaut pas con-
à-vis du monde extérieur d'un techni- l'humanité ; mais ils constituent, en tre la probité ; pour une autre part
cien qui décide d'accepter pour ra:son même des facilités qu'ils ap- aux punitions sans merci que subis-
mieux dominer le monde, un surcroît portent, une toxine, qui est la consé- sent ceux qui cherchent à tricher,
de responsabilité et d'efforts. Cette quence de l'activité des sociétés à car dans ce domaine l'effort sincère
prise de position constitue un élément haute civilisation matérielle, aussi na- est seul payant. Le monde technique
d'un problème infiniment plus vaste, turellement et inévitablement que les ignore ces bluffs de longue durée, ces
purement moral, dont la solution con- toxines musculaires sont celles de fausses g'oires, qui, dans d'autres
ditionne le déve'oppement des socié- l'activité de nos muscles. Cette toxi- domaines, peuvent faire illusion pen-
tés humaines. C'est celui de l'équili- ne est un poison terriblement des- dant des générations.
bre entre nos décisions et nos moyens tructeur en raison du relâchement
d'y satisfa : re. L'Homme a le choix en- d'efforts et de d ! scipline qu'engendre La rapidité de la diffusion actuelle
tre deux groupes de solutions : il peut inévitablement la suppress : on des be- de l'idée de précontrainte est due à
limiter son effort et se borner à pren- soins et de la souffrance, et nous n'en ce qu'elle constitue un filet de ce vas
dre ce que la nature lui donne quasi voyons que trop les effets funestes. te courant qui emporte l'humanité
directement, ou tenter de lui arracher L'humanité n'a qu'un seul besoin vé vers une extension à la fois de ses
le maximum d'avantages et de satis- ritablement capital qui est d'avoir des pouvoirs matériels et de certaines de
factions matérielles, au prix d'une raisons d'agir avec vigueur, et ne ses obligations morales.
connaissance de plus en plus parfaite pourra résister à l'avachissement mor-
91
JOURNEE D'ETUDE
Mercredi 14 décembre 1977
Palais des Congrès - Porte Maillot - A 9 heures

LE BETON D'AUJOURD'HUI
ET SES PERSPECTIVES D'AVENIR

Organisée par la Section « Matériaux » de la Société des Ingénieurs Civils de France


avec le concours de l'Industrie Cimentière Française
sous la présidence de M. Raymond Poitrat,
Président du Syndicat National des Fabricants de Ciments et de Chaux,

Cette journée s'adresse à l'ensemble — Confort et économie d'énergie par tement Chaussées au Labora-
des ingénieurs et techniciens concer- les nouveaux blocs toire central des Ponts et Chaus-
nés par les problèmes de ciment et par M. Muller, Président de la Fé- sées
de béton, qu'il s'agisse de maîtres dération de l'Industrie du Béton
d'ouvrage, maîtres d'œuvre, archi- — Les ressources offertes par le bé- la voirie secondaire en béton
tectes, de bureaux d'études, de labo- ton clair (daiies et stabilisation des sols)
ratoires de contrôle, de fabricants ou par M. L. Arsène-Henry, Architecte par M. Guimarho du Syndicat
d'utilisateurs, et ceci pour tous les D.P.L.G. National des Fabricants de ci-
types d'utilisation : bâtiments et ou- — Le béton et l'expression architec- ments et de chaux
vrages de génie civil. turale Conclusions par M. Ponchon, Prési-
La situation actuelle et les perspec- par M. J.-B. Ache, Professeur au dent du Syndicat Professionnel des
tives d'évolution seront traitées "sur CNAM entrepreneurs de chaussées en béton.
le plan technique et sur celui de l'en- — Applications du ciment dans les
vironnement. DEJEUNER travaux de la S.N.C.F. (dalles, tra-
verses, stabilisation)
Après-midi - Thème : Les innovations
par M. Janin, Ingénieur en Chef
PROGRAMME dans les applications du ciment
à la SNCF, Département Etudes
et do béton
Introduction de M. Manet, Président et Recherches Voies
Sous la présidence de M. Bonomme,
de la Section « Matériaux » des Ingé- Président de l'Association Française — Le béton dans les centrales nu-
nieurs Civils de France. du Béton. cléaires
Matinée - Thème : Le béton Introduction par M. Bonomme. par M. Alémany, Ingénieur en Chef
et l'environnement — Qualité des ciments d'aujourd'hui à EDF
Sous la présidence de M. Delouvrier, par M. Méric, Directeur Général — Les plates-formes off shore (film)
Président d'EDF, du Comité directeur du C.E.R.I.LH. par M. Lacroix, Vice-Président de
du Plan Construction et de l'Asso- la Fédération Internationale de la
— Perspectives de développement
ciation Française pour un Beau Bé- du béton à l'horizon 1990 Précontrainte et de la Société
ton. Sea-Tank.
par M. Charreton, Président du
— Le ciment et la défense de l'en- C.E.R.I.L.H. Discussions
vironnement — Développements nouveaux dans Conclusions de la journée par M. Ray-
mond Poitrat.
les ponts, viaducs et installations
Fixation des boues industrielles Pour tous renseignements, s'adresser
portuaires
par les silicates du ciment à Mme Lambert - 359 08 93
— Les innovations dans l'usage du
par M. Gontard, Président Direc-
ciment en technique routière
teur Général de la S.A.R.P.
les dalles en béton de ciment
Limitation de la pollution atmos- (routes et aéroports) - film :
phérique dans les cimenteries reconstruction A1
par M. Charreton, Président du par M. Michel Ray, Chef de la Nota. — Da participation aux frais
C.E.R.I.LH. section Béton au Laboratoire s'inscrit dans le cadre de la forma-
— Aménagement des rues piétonnes central des Ponts et Chaussées tion continue. (Le nombre de places
par les dalles et pavés de couleur- les graves-ciment est limité. Prière de s'inscrire rapi-
audio-visuel par M. Bonnot, Chef du Dépar- dement).
92
QUALITE DE LA VIE

la réduction du bruit des chantiers


une réglementation bien acceptée

par Jean T U T E N U I T
Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées.

de travaux publics était considéré à drent dans notre monde civilisé, la


Nécessité et opportunité beaucoup de points de vue comme liberté individuelle et plus particuliè-
de la nouvelle réglementation temporaire et dérogatoire du droit rement la liberté d'entreprise.
commun, comme un mal nécessaire
et inévitable, une gestation honteuse Le bon sens l'a semble-t-il emporté .
pendant laquelle les meilleures in- pourquoi améliorer l'architecture des
La nouvelle réglementation du bruit
tentions s'effaçaient devant les dures bâtiments, des ouvrages et des sites
des engins de chantier promulguée
réalités. C'est ainsi qu'au même mo- urbains si un chantier doit toujours
par le Ministère chargé de l'environ-
ment où toute l'attention se portait à les défigurer ? Pourquoi améliorer
nement, est intéressante non seule-
la qualité des objets finis, bâtiments les règles sociales du travail si les
ment parce qu'elle constitue un pro-
et ouvrages d'art, afin d'en améliorer conditions de travail sur les chantiers
grès important de la qualité de vie
l'architecture, l'efficacité, l'intégration restent aussi mauvaises ? Pourquoi
urbaine et des conditions de travail
dans le site et la participation à la construire des bâtiments ou des ob-
dans le bâtiment et les travaux pu-
vie urbaine, on négligeait la plupart jets, automobiles en particulier, aussi
blics, mais aussi parce que les con-
de ces préoccupations pour la pério- confortables, et notamment aussi si-
ditions de son élaboration et la façon
de des travaux. lencieux et feutrés si des chantiers
dont elle a été rendue applicable peu-
vent êtra considérées comme un mo- On acceptait aisément l'insécurité des viennent constamment troubler la vie
dèle d'efficacité. chantiers ; leur inconfort devenait urbaine de nuisances graves, en par-
partie intégrante de leur image, les ticulier par leur bruit ?
Le sujet était cependant difficile. L'ob- pieds dans la boue devenant symbole
jectif était une réglementation pure d'efficacité ; on acceptait aussi la gê-
ment contraignante, sans contrepartie ne des chantiers pour l'environne-
mesurable ni même sensible pour ment, leur encombrement, leur lai-
ceux à qui elle devait s'appliquer, les Historique et procédures
deur et leurs nuisances diverses :
seuls bénéficiaires, voisins et ouvriers bruit, fumées, poussières, etc..
des chantiers n'étant pas partie acti- On semblait oublier qu'en estimant à
ve dans les procédures de conception 50 ans la vie des ouvrages et à deux Les traits principaux de la mise en
ou de commercialisation des maté- ans la durée de leur construction, et place de cette nouvelle réglementa-
riels. en estimant à un mois tous les deux tion semblent être sa progressivité,
ans la durée des travaux d'entretien, le parallélisme des actions menées
C'était aussi un sujet difficile dans toute unité de quartier, toute perspec- dans des instances diverses et l'im-
ses aspects techniques en ra'son du tive, tout environnement de plus d'une portance de la concertation.
caractère subjectif et complexe de vingtaine d'édifices est en permanen-
nos connaissances et de nos appré- ce le cadre d'un chantier, sans comp- . 12 avril 1969 décret, pris en appli-
ciations du bruit et de ses effets : prin- ter les classiques ouvertures succes- cation du code de travail, traitant
cipes de mesure et unités difficiles sives de tranchées pour l'entretien de l'intensité sonore supportée par
à préciser, effets physiologiques dif- des divers réseaux enterrés. les ouvriers.
ficilement décelables et mesurables, 18 avril 1969 décret relatif à l'inso-
mais surtout variables suivant les in- L'idée pouvait donc paraître révolu- norisation des engins de chantier.
dividus et les circonstances. tionnaire ; il pouvait aussi paraître
11 avril 1972 arrêté d'application
téméraire de vouloir ajouter de nou-
aux moto-compresseurs.
A ces difficultés s'ajoutait la terrible velles contraintes à l'ensemble déjà
force de l'habitude qui faisait que le lourd des règles techniques, adminis- 11 avril 1972 arrêté d'application
domaine des chantiers de bâtiment et tratives, sociales et fiscales qui enca- aux moteurs thermiques associés
aux engins de chantier (modifié le début, dans la recherche des meil- Pour bien d'autres règles, telles que
5 mai 1975). leurs compromis et des meilleures celles qui influent sur la qualité des
tactiques. Grâce à cette multiplicité ouvrages, les surcoûts immédiats trou-
4 novembre 1975 arrêté relatif aux des instances, la puissance publique vent une contrepartie à long terme ;
marteaux piqueurs et brise béton. n'est pas apparue comme désireuse il suffit d'une largeur de vue suffisan-
d'appliquer à un partenaire récalci- te pour comprendre l'intérêt des con-
26 novembre 1975 et 10 décembre trant une politique déjà établie, mais traintes.
1975 arrêtés relatifs aux groupes simplement comme coordinateur des
électrogènes de soudage et de efforts à faire par tous, scientifiques, Dans le domaine de la qualité de l'en-
puissance. constructeurs, utilisateurs et partenai- vironnement au contraire, aucune
res sociaux, pour que les choses contrepartie n'est à attendre par les
17 octobre 1975 décret relatif aux
changent dans le sens du bien public. acteurs financièrement touchés. Il
appareils domestiques ou non, qui
concerne entre autres objets, les s'agit d'une charge pure, et celui qui
appareils de conditionnement d'air, l'accepte se place indiscutablement
les ascenseurs et divers équipe- et sans espoir de revanche en posi-
Importance tion défavorable par rapport à ses
ments des bâtiments.
de la concertation concurrents sur le marché des prix.

Cet étalement, qui peut paraître ex-


Il en était ainsi du bruit des engins de
cessif, des dates de promulgation des Ces procédures parallèles, dont plu- chantier. L'insonorisat : on coûte un
textes doit être rapproché des nom- sieurs s'appuient sur une large con- prix non négligeable. Le constructeur
breuses procédures parallèles : certation au sein de comnrssions et proposant à la vente des engins in-
de groupes de travail, étaient d'au- sonorisés, donc plus chers, n'a aucun
Normalisation des définitions, des tant plus nécessaires que le problè- argument à faire valoir, tel qu'une ré-
critères et des méthodes de mesu- me se situe, comme pour beaucoup cupération à long terme de sacrifice
re, poursuivie par l'AFNOR depuis de sujets soc ; aux, au croisement des à consentir ; l'entrepreneur achetant
une vingtaine d'années. bonnes intentions humanitaires et des de tels engins n'a non plus aucun ar-
intérêts économiques. gument vis-à-vis de son client, le maî-
Réglementations dans des domai-
nes voisins ; ainsi dans celui des tre d'ouvrage, pour lui faire admettre
bruits des véhicules automobiles, Brise-béton généralement rendu silencieux un tel surcoût par rapport à la con-
les textes se sont-ils succédés de- par une conception originale de la cinéma- currence. Dans ces conditions aucun
puis 1954 pour aboutir à un décret tique et de la disposition des origines constructeur, ni aucun entrepreneur
d'échappement. ne peut se lancer isolément dans une
général le 13 avril 1972.
p o l i t i q u e d'insonorisation. Aucun
Elaboration de politiques gouverne- avantage, même à long terme ne peut
mentales relat.ves à l'environne- venir récompenser un tel engagement
ment : Conseil des Ministres du 10 individuel.
juin 1970, groupe de travail inter- Il importait donc que la concertation
ministériel de mai 1971, rapport sur fut large et surtout que la règle se
les nuisances de chantier en juillei présentât sous des formes précises,
1972, nomination d'un responsable bien que progressives.
national Monsieur Siience en 1972,
création du Label Confort Acousti-
Tel a b : en été le cas des arrêtés
que en août 1972.
d'application qui ont fait l'objet de
Contacts à l'échelle internationale longs préparatifs interministériels,
au sein des organismes tels que associant constructeurs et utilisateurs,
l'organisation internationale de nor- prenant en compte l'importance des
malisation ISO ou au sein de la stocks, la durée des études de con-
Commission des Communautés Eu- ception, la durée d'amortissement des
ropéennes, contacts ayant débou- matériels, le temps d'adaptation des
ché sur une convention le 5 mars prix des marchés, et dont l'essentiel
1973, relative à l'harmonisation des consiste en un calendrier élaboré et
mesures en faveur de l'environne- accepté par les parties, suffisamment
ment. raisonnable pour que ceux qui l'appli-
quent soient sûrs de n'être pas isolés.

Ce parallélisme illustre certes la com-


plexité du sujet et explique la lenteur
de travaux constamment soumis aux Les échecs antérieurs
difficiles progrès de la connaissance
scientifique, mais il montre surtout
que le succès final de la réglemen-
tation provient de l'adhésion générale Les intentions et les occasions
recueillie par des procédures aux- n'avaient cependant pas manqué dans
quelles tous ont été associés dès le le passé pour avancer dans le do-
94
rnaine de la réduction du bruit. La
loi Municipale de 1884 elle-même
donnait au Maire le pouvoir de « ré-
primer les atteintes à la tranquillité
publique ». Quel Maire aurait pu seui
prendre avant les autres des initiati-
ves aussi difficiles à imposer ; aucun
n'a en effet dépassé la seule limita-
tion des heures de nuit pendant les-
quelles tout bruit était interdit.
Le décret du 10 juillet 1913 relatif à
la protection de la mam d'œuvre de
I industrie contre le danger des bruits
« intenses et pers stants » ne put lui
non plus renverser le préjugé suivant
lequel les chantiers de bâtiment el
de travaux publics étaient un monde
à part ou rien ne pouva:t être amé-
lioré parce que tout était temporaire,
improvisé et fata.'ement grossier.
La ioi du 19 décembre 1917, relative
aux Etablissements dangereux insa-
lubres et incommodes, avait bien re-
connu les bruits et trépidations com-
me des nuisances à combattre, mais
elle témoigna de la même incapacité
à comprendre les chanLers dans son
champ d application.
Ces trois échecs font ressortir le mé-
rite des procédures utilisées depu s
quelques années.

Les résultats

Les résultats sont en effet là pour


attester que l'affaire a été bien menée.
Le temps passé à la concertation et
a l'élaboration minutieuse de calen-
driers d'application réaiistes a été
largement rattrapé.
Sûrs de n'être pas seuls pénalisés
dans la concurrence, les entrepre-
neurs ont sans retard modifié leurs
commandes de matériels ; de leur Groupe motocompresseur de 4 500 l/mn rendu silencieux par un chicanage des entrées d'air
côté, les fabricants et les importateurs et des joints d'étanchéité.
de matériels, sûrs d'être suivis en
temps voulu par leur clientèle, ont les objectifs et les modalités de la dans la dévolution des marchés, l'ob-
aussitôt conçu, fabriqué et mis en ven~ réglementation ont été largement jectif a pu être atteint.
te des matériels respectant les nou- concertés avec tous les intéressés,
li y a donc bien là un exemple à
velles règles. L'adhésion a été telle
> les contraintes ont été discutées et retenir dans de nombreux domaines
que les calendriers sont largement
définies avec beaucoup de préci- comme ceux de ia législation sociale
respectés, et que les matériels cons-
sion et de réalisme. et de l'aménagement urbain, dans les-
truits dépassent, par leurs caractéris-
quels l'intérêt général se heurte aux
t ques, les strictes exigences de la Aucun excès d'autoritarisme n'est usages, aux intérêts particuliers et
nouvelle réglementation. venu bloquer la procédure, ni au- au libre jeu de la concurrence.
cune suspicion née d'une élabora-
tion clandestine. Les pouvoirs publics doivent alors
jouer avec persévérance non pas un
Les leçons à retenir lôle coercitif et brutal, mais un rôle
Malgré les difficultés du sujet, malgré
ses incidences financières certaines de coord ; natlon pour que tous les in-
Ce succès repose sur deux éléments tant sur l'économie générale des tra- téressés adoptent au même moment
essentiels : vaux que sur ses aspects individuels le même sacrifice.
95
FORMATION CONTINUE 1977

école nationale des Ponts et Chaussées


association amicale des ingénieurs
anciens

programme novembre - décembre 1977


Renseignements et Inscriptions :
E.N.P.C. - Direction Formation Continue
28, rue des Saints-Pères - 75007 PARIS - Tél. 260.14.80 P. 308

LES COLLECTIVITÉS LOCALES CONSTRUIRE


ET L'AMÉNAGEMENT AVEC DES COMPOSANTS
expériences et réalisations
8 et 9 novembre 1977 Paris
8 au 10 novembre Paris
INFORMATION ET COMMUNICATION
M. Gabriel Pallez, Inspecteur Général des Finances, Responsable :
Directeur Général de l'Assistance Publique de Pa- M. Bertière, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Char-
ris. gé de Mission, Direction du Bâtiment et des Tra-
M. Pierre Mauroy, Président, du Conseil Régional vaux Publics et de la Conjoncture (DBTPC).
Nord - Pas-de-Calais, Député-Maire de Lille. Conférenciers :
M. René Bouchet, Ingénieur en Chef des Ponts et M. Albizzatti (Société GBA).
Chaussées, Directeur Départemental de l'Equipe- M. Briant (Entreprise Briant).
ment de l'Hérault. M. Colette (FILDIER S.A.).
M. Consigny (DBTPC).
GRANDS EQUIPEMENTS ET ENVIRONNEMENT M. Cubaud (CNET-HLM).
M. Michel Fève, Ingénieur en Chef des Ponts et M. d'Andoque (Association ECO).
Chaussées, Directeur des Routes et de la Circu- M. Delabarthe (Multifluid).
lation Routière. M. Fay (Architecte).
M. Jean-Marie Giraud, Sénateur-Maire de Caen. M. Guihenneuc (Alpha ingénierie).
M. Philippe Saint-Marc, Conseiller Référendaire à la M. Hamburger (AREA).
Cour des Comptes. M. Herzberg (Architecte).
M. Jean-Jacques Servan-Schreiber, Président du M. Lallement (Foyer Rémois).
Conseil Régional de Lorraine, Député de Nancy. M. Letourneur (Association ECO).
M. Moulet (GIBAT).
AMENAGEMENT URBAIN ET VIE LOCALE M. Terrin (Architecte).
M. Michel Rousselot, Ingénieur en Chef des Ponts et M. Westphal (Architecte).
Chaussées, Directeur de l'Etablissement Public
d'Aménagement de la Ville Nouvelle de Mame-la-
Vallée.
M. François Le Chevalier, Président de la Chambre PATHOLOGIE DES OUVRAGES D'ART
de Commerce du Havre.
M. Marcel Rosette, Maire de Vitry, Délégué aux Col- La session sera partagée en deux demi-sessions qui se
lectivités Locales du Parti Communiste Français. dérouleront : à Paris, du 14 au 17 novembre 1977 ; dans
M. Christian Gabolde, Vice-Président du Tribunal Ad- la région de Toulouse, du 12 au 14 décembre 1977
ministratif de Lyon.
LE DEVELOPPEMENT DES RESPONSABILITES Responsables :
M. Bois, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Chef du
M. François Maisse, Ingénieur en Chef des Ponts et Département des Structures et Ouvrages d'Art, La-
Chaussées D.D.E. de la Nièvre, Président de l'Asso- boratoire Central des Ponts et Chaussées.
ciation des Chefs des Services Extérieurs du Mi- M. Darpas, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées
nistère de l'Equipement. Chef du Département Béton, Division des Ouvrages
M. Michel Aurillac, Préfet de la Région Provence- d'Art A, Service d'Etudes Techniques des Routes
Côte-d'Azur. et Autoroutes.
M. Olivier Guichard, Président du Conseil Régional
de Loire-Atlantique. Conférenciers :
M. Pierre Racine, Conseiller d'Etat. M. André (LCPC).
M. Brignon (SETRA).
M. Châtelain (LCPC). SOUTÈNEMENT DES TUNNELS
M. Cornet (CETE de Nantes).
M. Gervais (RCA).
M. Gourmelon (LCPC Nantes). 21 au 25 novembre Aix-en-Provence
M. Guerber (DDE de la Haute-Garonne).
M. Lamblin (Entreprise Arnodin). Responsable :
M. Lecrocq (CETE de Lyon).
M. Pera, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées,
M. Le Franc (SETRA).
Directeur, Centre d'Etudes des Tunnels.
M. Menue (SETRA).
Mme Paillère (LCPC). Conférenciers :
M. Poineau (SETRA).
M. Guellec (LCPC).
M. Resse (AFB).
M. Hueber (SETEC).
M. Thomas (SNCF).
M. Vallantin (SETRA). M. Legrand (CETU).
M. Wolf (G.T. Fores). M. Londe (Coyne et Bellier).
M. Loubignac (Omnium d' Entreprises Dumesny et
Chapelle).
M. Louis (BRGM).
M. Marin (EDF).
M. Nelva (CETU).
AMÉLIORATION M. Panet (LCPC).
DE L'HABITAT ANCIEN M. Raffoux (CERCHAR).
M. Vouille (Ecole des Mines de Paris).
15 au 17 novembre Paris

Responsable :
M. Trichard, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Chef GESTION DES EAUX
de la Division des Etudes et de la Politique Ener-
gétique, Direction de la Construction, Ministère
ET PLANIFICATION
de l'Equipement. DES ÉQUIPEMENTS
Conférenciers :
22 au 24 novembre Orléans
M. Cagnot (SECOBA).
M. Guthmann (Ministère de l'Equipement).
M. Maire (Ministère de l'Equipement). Responsables :
M. Petit (Fédération Nationale des Centres PACT). M. Rousset, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaus-
M. Vidil (CATED).
sées, Chef du Service Technique de l'Urbanisme,
Direction de l'Aménagement Foncier et de l'Urba-
nisme (DAFU), Ministère de l'Equipement.
M. Valiron, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées,
Directeur, Agence Financière de Bassin Seine-
CONNAISSANCE ET PRATIQUE Normandie, Professeur, Ecole Nationale des Ponts
DU BÉTON HYDRAULIQUE et Chaussées.

Conférenciers :
15 au 18 novembre Région Parisienne
M. Barbet (DDE de Seine-Maritime).
M. Bozon (DDE de Meurthe-et-Moselle).
Responsables : M. Coupy (DDE de Haute-Garonne).
M. Baron, Ingénieur Civil des Ponts et Chaussées, M. Courant (DDE de Meurthe-et-Moselle).
Docteur es Sciences, Chargé de Mission, Départe- M. Emsellem (ARLAB).
ment des Bétons et Métaux, Laboratoire Central M. Galinou (Agence d'Urbanisme de l'Agglomération
des Ponts et Chaussées. Rennaise).
M. Lebel, Président d'honneur, Centre d'Etudes et de M. Getti (Services Techniques de Rouen).
Recherches de l'Industrie des Liants Hydrauliques. M. Lafond (Direction Générale des Collectivités Loca-
M. Sauterey, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaus- les).
sées, Directeur de la Prévision, du Contrôle et de M. Lefrou (Ministère de la Culture et de l'Environne-
l'Information (LCPC). ment).
M. Lesouef (Agence Financière de Bassin Seine-
Conférenciers : Normandie).
M. Acker (LCPC). M. Levy (DDE de Seine-Saint-Denis).
Mme Brachet (LCPC). M. Maillard (CETE de l'Est).
M. Bretonnière (LCPC). M. Marchand (DDE de Seine-Saint-Denis).
M. Charonnat (LCPC). M. Picard (Agence Financière de Bassin Loire-Bre-
M. Darcemont (CERIB). tagne).
M. Deloye (LCPC). M. Pinoit (Agence Financière de Bassin Seine - Nor-
M. Gorisse (CEBTP). mandie).
M. Legrand (INSA de Toulouse). M. Roger (Services Techniques de Toulouse).
M. Lesage (LCPC). M. Suzanne (Agence Financière de Bassin Rhin-
M. Lino (ENPC). Meuse).
M. Mamillan (CEBTP). M. Tenière - Buchot (Agence Financière de Bassin
M. Maso (INSA de Toulouse). Seine-Normandie).
Mme Paillère (LCPC). M. Ternant (Société d'Equipement du Bassin Lorrain
M. Ray (LCPC). à Metz).
Mme Regourd (CERILH). M. Vernier (Agence Financière de Bassin Artois-
M. Voinovitch (LCPC). Picardie).

97
L'APPROCHE PAR LE CALCUL Mme Jurgensen (DBTPC).
M. Leroy (Office Parisien du Bâtiment).
DE LA RÉSISTANCE AU FEU M. Linotte (OPP-BTP).
DES STRUCTURES : M. Litasse (Entreprise Bouygues).
M. Marchi (Parquet de Paris).
nécessités - hypothèses - calculs - M. Martin (EPAD).
évolution M. Meunier (Caisse Régionale d'Assurance Maladie
de Paris).
M. Nutte (Ministère du Travail).
23 au 25 novembre Paris
M. Pigenet (Entreprise Fougerolle).
M. Vallet (OPP-BTP).
Responsable :
M. Desmadryl, Ingénieur des Ponts et Chaussées,
Chef de la Division de la Réglementation Techni-
que, Direction de la Construction, Ministère de ÉLIMINATION
l'Equipement.
DES RÉSIDUS URBAINS
Conférenciers :
M. Adam (UTI). 29 novembre au 1 e r décembre Aix-en-Provence
M. Barthélémy (CTICM).
M. Boutin (SOCOTEC). Responsables :
M. Coin (SAE). M. Affholder, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaus-
M. Krouppa (CTICM). sées, Directeur, Agence Nationale des Déchets.
M. Leduff (CSTB). M. Loriferne, Ingénieur Général des Ponts et \Chaus-
M. Mathez (CSTB). sées, Conseiller Technique auprès du Préfet de la
M. Velut (Direction de la Sécurité Civile). Région d'Ile-de-France.
Conférenciers :
ORGANISATION DES DÉPLACEMENTS M. Agacinski (Service des Mines de l'Ile-de-France).
DANS LES CENTRES URBAINS Mme Aloisi (Ministère de la Culture et de l'Environne-
ment).
M. Baguenier (DGCL).
28 au (30 novembre Paris M. Bassalo (Bureau des Etudes des Equipements Pu-
blics Ruraux).
Responsable : M. Collardeau (Service des Problèmes des Résidus
Urbains).
M. Trotignon, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Chef M. Emsellem (SEMA).
du Département « Etudes générales », Centre M. Fouquet (Ingénieur Général des Ponts et Chaus-
d'Etudes des Transports Urbains (CETUR). sées).
Conférenciers : M. Giloux (Carel et Fouché).
M. Gony (BRGM).
M. Bassière (DEE). M. Julien (TIRU).
M. Hue (CETE de Rouen). M. Labonne (Compagnie Générale d'Entreprises Au-
M. Meykuchel (Communauté Urbaine de Strasbourg). tomobiles).
M. Pelliard (CETUR). M. Lafond (DGCL).
M. Perret (CETUR). M. Millet (BETURE).
M. Peylet (DDE d'Ille-et-Vilaine). M. Pommel (Ministère de la Culture et de l'Environ-
M. Pierron (CETUR). nement).
M. Rousset (DAFU).
M. Salun (Services Techniques de la Ville d'Alençon).
M. Schaeffer (BERU).
M .Smadja (CETUR). DÉFAUTS ET DÉSORDRES
M. Skriabine (CETUR).
M. Villemain (Coordinateur Ville d'Alençon). DU BATIMENT
CAUSES - REMÈDES - PRÉVENTION
CONDITIONS DE VIE ET DE TRAVAIL 29 novembre au 1 e r décembre Région Parisienne
SUR LES CHANTIERS
Responsable :
SÉCURITÉ ET HYGIÈNE M. Thibeau, Expert, Professeur à l'Ecole Nationale des
Ponts et Chaussées et à l'Ecole Nationale Supé-
29 novembre au 1 e r décembre Aix-en-Provence rieure d'Architecture.

Responsable : Conférenciers :
M. Bareau (Entreprise Laurent Bouillet).
Mme Weill, Chargée de Mission, Sous-Direction de la
M. Cirodde (CEBPT).
Commande Publique, Direction du Bâtiment et des
M. Coin (SAE).
Travaux Publics et de la Conjoncture (DBTPC),
M. Geoffray (Société Kula).
Ministère de l'Equipement.
M. Logeais (Bureau Securitas).
Conférenciers : M. Meisser (CATED).
M. Parez (ASQUAF).
M. Bois (Ministère du Travail).
M. Queinnec (Société Européenne d'Expertise Indus-
M. Boisselier (Société Corporative d'Hygiène et de Sé-
trielle et d'Arbitrage).
curité dans les Chantiers).
M. Rabate (Expert près les Tribunaux).
M. Dentan (OPP-BTP).
Maître Zerah (Avocat à la Cour d'Appel).
M. Joubert (Entreprise Bouygues).
98
LE CALCUL DES FONDATIONS CONSTRUCTION ET SÉISMES
FONDATIONS SUPERFICIELLES
ET FONDATIONS SUR PIEUX 6 au 8 décembre Orléans

Responsable :
29 novembre au 2 décembre Région Paris ienne
M. Fauchart, Ingénieur des Ponts et Chaussées, In-
génieur Consultant, Société d'Etudes Techniques
Responsables : et Economiques, Professeur d'Initiation à la Cons-
M. Baguelin, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Chef truction et au Calcul des Constructions, Ecole
du Département des Sols et Fondations, Labora- Nationale des Ponts et Chaussées.
toire Central des Ponts et Chaussées.
M. Calgaro, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Chef Conférenciers :
d'Arrondissement, Division des Ouvrages d'Art, M. Betbeder (EDF).
Service d'Etudes Techniques des Routes et Auto- M. Coste (C.E.A.).
routes. M. Despeyroux (SOCOTEC).
M. Jalil, SOCOTEC (Bureau SECURITAS).
Conférenciers :
M. Levy (SETEC).
M. Amar (LCPC). M. Pecker (Société MECASOL).
M. Haiun (SETRA).
M. Namy (Société SOLETANCHE)

TRACÉS DES ROUTES ET AUTOROUTES


LES TERRASSEMENTS EN RASE CAMPAGNE
5 au 9 décembre Aix-en-Provence 6 au 8 décembre Bordeaux

Responsable : Responsables :
M. Planes, Les Chantiers Modernes - Valerian. M. Farran, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Chef
de l'Arrondissement Etudes et Projets, Division
Conférenciers : Rase Campagne, Service d'Etudes Techniques des
M. Audoin (Razel Frères). Routes et Autoroutes (SETRA).
M. Couturier S.E.P.R. (Centre de Gardanne). M. Lugiez, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Chef
M. Da Costa (Bec Frères). d'Agence Scetauroute.
M. Daric (Razei Frères). M. Massenet, Ingénieur des Ponts et Chaussées, Chef
M. Debrandère (LRPC de Lille). de la Division Tracés, Centre d'Etudes Techniques
M. Delorme (Bergerat-Monnoyeur). de l'Equipement (CETE) de Bordeaux.
M. Ferdy (LRPC d'Aix-en-Provence).
M. Fourches (S.A. Pociain). Conférenciers :
M. Gabillon (SETRA). M. Bordonado (SCETAUROUTE).
M. de la Gardette (Groupe Garon) (Bedel). M. Chabert (SCETAUROUTE).
M. Girard (Albaret). M. Citerne (CETE de Bordeaux).
M. Girouy (Scetauroute Caen). M. Collomb (LRPC de Toulouse).
M. Lambert (CNR). M. Deniau (SCETAUROUTE).
M. Martin ((SCREG). M. Désiré (CETE de Nantes).
M. Puig (LRPC de Toulouse). M. Diez (SCETAUROUTE).
M. Puntous (S.A. Frantir). M. Fougea (CETE de Nantes).
M. Savey (CNR). M. Gaillard (SCETAUROUTE).
M. Schaeffner (LCPC). M. Joyau (Commune de Montaigu), (Vendée).
M. Olalainty (CETE de Bordeaux).
M. Pouget (DDE de la Haute-Garonne).
M. Rat (LCPC).
AMÉNAGEMENT DES COURS D'EAU M. Spake (SETRA).
A RÉGIME TORRENTIEL M. Vandevoorde (CETE de Bordeaux).

5 au 9 décembre Perpignan MÉTHODES ÉNERGÉTIQUES


EN MÉCANIQUE DES STRUCTURES
Responsable :
M. Estienne, Ingénieur en Chef des Ponts et Chaus-
sées, Chef du Service Central de l'Hydrologie et 12 au 16 décembre Aix-en-Provence
de l'Environnement, Ministère de l'Equipement.
Conférenciers : Responsable :
M. Belin (DDE des Pyrénées-Orientales). M. Bisch, Ingénieur Civil des Ponts et Chaussées,
M. Blanchet (SOGREAH). Société d'Etudes Séchaud et Metz, Maître de
M. Darnis (DDA des Pyrénées-Orientales). Conférences, Ecole Nationale des Ponts et Chaus-
M. Dussel (C.E.M.E.T.E. d'Aix-en-Provence). sées (ENPC).
M. Ferrand (Service Hydrologique Centralisateur de
Toulouse). Conférenciers :
M. Golossoff (DDE des Pyrénées-Orientales). M. Anquez (ONERA).
M. Lelu (Société Shell). M. Cercelet (SEEE).
M. Morin (SOGREAH). M. Deschamps (Creusot-Loire).
M. Ramette (Laboratoire National d'Hydraulique). M. Hauguel (Electricité de France).
M. Siméon (BCEOM). M. Lemoine (ENPC).
mouvement/
1 er septembre 77, nommé Chef du
NOMINATIONS S.R.E. Midi-Pyrénées. DECISIONS
Arrêté du 13 juillet 77.

Les ingénieurs du Corps des travaux


Sont nommés ingénieurs élèves des M. Le Picard, I.P.C, Directeur de
publics de l'Etat, dont les noms sui-
Ponts et Chaussées, à compter du 1 er l'Ecole Nationale des Techniciens de
vent, sont nommés et titularisés ingé-
septembre 1977, les anciens élèves l'Equipement, est chargé, en sus de
nieurs des Ponts et Chaussées :
de l'Ecole Polytechnique dont les ses fonctions, d'assurer l'harmonisa-
noms suivent : tion des enseignements dispensés
M. Denis André dans les deux établissements d'Aix
M. Vezinet Jean-Pierre en Provence et de Montpellier ainsi
M. Bureau Dominique
M. Cagniart Jean que des méthodes pédagogiques mi-
M. Vidal Philippe
M. Budillon Alain ses en œuvre.
M. Wastiaux Thierry
M. Gérard Claude
M. Bursaux Daniel Arrêté du 15 juin 77.
M. Madier de Champvermeil Paul
M. Chappet Didier
M. Châtain Joël
M. Allet Jean-Claude M. Gérard Blachère, I.G.P.C, en ser-
M. Lorriot Alain
M. Granboulan Jérôme vice détaché auprès du Centre scien-
M. Colin Henri.
M. Jean-François Michel tifique et technique du bâtiment, est
M. Fessard Jérôme Arrêté du 27 juillet 77.
à compter du 1 er juillet 77 réintégré
Mlle Gély Anne pour ordre dans son administration
M. Landouer Pierre M. Raymond Celton, I.P.C. à la D.D.E.
d'origine et mis à la disposition du
M. Desrousseaux Jacques de l'Eure, est nommé Dr. de la D.D.E.
Ministère de l'Industrie, du Commerce
M. Rebeyrotte Eric de la Guadeloupe.
et de l'Artisanat.
M. Douthe Jean-Paul Arrêté du 8 août 77.
M. Barbaroux Eric Arrêté du 11 juillet 77.
M. Gerbenne Jean-Louis M. Henri Billouhet, I.C.P.C, détaché
M. Legrand Marc dans l'emploi de Dr. de la D.D.E. des M. Michel Giacobino, I.P.C, à la
M. Caude Geoffroy Pyrénées-Atlantiques est à compter D.D.E. de Seine-Saint-Denis, est à
M. Ott Jean-Michel du 15 septembre 77, nommé Chef du compter du 1 er juillet 77 mis à la dis-
M. Louis Thierry S.R.E. Aquitaine. position du Ministère de la Culture et
M. Petrique Pierre-Louis de l'Environnement pour y être char-
Arrêté du 25 août 77.
M. Ayoun Philippe gé de l'atelier central de l'Environne-
M. Avenas Michel ment.
M. Emile Quinet, I.C.P.C, est nommé
M. du Peloux de Saint-Romain Cyrille Arrêté du 11 juillet 77.
directeur du cabinet du Secrétaire
M. Lebental Bruno
d'Etat à la Jeunesse et aux Sports.
M. Jacob Bernard M. Georges Benghouzi, I.C.P.C est à
M. Habib François J.O. du 11 juin 1977.
compter du 1 er mars 77 mis à la dis-
M. Vergobbi Bruno position de la Cour des Comptes pour
M. Deroubaix Bertrand y exercer les fonctions de Rapporteur
M. Branche Robert RETRAITES
à plein temps.
M. Dufay Jean-Pierre
M. Mahé Jean-François Arrêté du 12 juillet 77.
MM. Raymond Guitonneau et Yves
M. Himpens Etienne Aubert, I.C.P.C en disponibilité, sont
M. Georges Reverdy, I.C.P.C est à
Décret du 21 juin 77. réintégrés pour ordre dans leur ad-
compter du 1 er mars 77, mis à la dis-
ministration d'origine et admis sur
position de la Cour des Comptes pour
leur demande à faire valoir leurs
M. François Rouille, I.C.P.C. détaché y exercer les fonctions de Rapporteur
droits à la retraite.
dans l'emploi de DR de la D.D.E. à plein temps.
de la Guadeloupe est à compter du Arrêté du 21 juin 77.
Arrêté du 12 juillet 77.
1 er septembre 77, nommé DR de la M. Aimé Thille, I.C.P.C, en position
D.D.E. de la Haute-Garonne. hors cadres est, à compter du 1 er août M. Alain Jausselme, I.P.C est à comp-
Arrêté du 13 juillet 77. 77 réintégré pour ordre dans son ad- ter du 1 er janvier 77, mis à la dispo-
ministration d'origine et admis sur sa sition de la Cour des Comptes pour
demande à faire valoir ses droits à y exercer les fonctions de Rapporteur
M. Charles Salva, I.C.P.C, détaché la retraite.
dans l'emploi de Dr. de la D.D.E. de à plein temps.
la Haute-Garonne, est à compter du Arrêté du 27 juillet 77. Arrêté du 12 juillet 77.
100
M. Raymond Perret, I.G.P.C, chef du M. Lucien Gallas, I.P.C, en service foncière et technique de la région
S.R.E. Midi-Pyrénées, est à compter détaché auprès de la ville de Mar- parisienne, est à compter du 1 er sep-
du 1 er septembre 77, réintégré dans seille en qualité de chef de l'agence tembre 77 réintégré dans son admi-
son corps d'origine et mis à la dis- d'urbanisme, est à compter du 1 er nistration d'origine et affecté à la
position de l'Agence Nationale pour mars 77 maintenu dans la même posi- D.D.E. des Hauts-de-Seine pour y être
l'amélioration de l'habitat. tion et dans les mêmes fonctions au- chargé du groupe infrastructures.
Arrêté du 13 juillet 77. près de cette ville pour une période
Arrêté du 19 août 77.
de cinq ans éventuellement renou-
M. Jean-Paul Alduy, I.P.C. en service velable.
détaché auprès de l'Institut d'Amé- Les ingénieurs élèves des Ponts et
Arrêté du 8 août 77.
nagement et d'Urbanisme de la région Chaussées dont les noms suivent re-
Ile-de-France, est à compter du 1 er çoivent les affectations suivantes à
M. Michel Ficheur, I.P.C, en service compter du 1 er septembre 77 :
septembre 77, réintégré dans son
détaché auprès de l'établissement
Administration d'origine et affecté à
public d'aménagement de la ville
la D.D.E. du Val-de-Marne en qualité M. d'Annunzio Dario, affecté provisoi-
nouvelle de Lille Est en qualité de
de chargé de mission auprès du Di- rement à l'Ecole Nationale des Ponts
directeur des projets, est à compter
recteur. et Chaussées.
du 16 septembre 77 maintenu dans la
Arrêté du 20 juillet 77. même position et dans les mêmes
fonctions auprès de cet organisme
M. Jean Mills, I.C.P.C, au service M. Bancourt Pascal, D.D.E. Alpes-
pour une période de cinq ans éven-
d'études techniques des Routes et Maritimes, chargé de l'Arrondisse-
tuellement renouvelable.
Autoroutes, est à compter du 15 juin ment Entretien et Exploitation de la
77, affecté à la Direction des routes Arrêté du 8 août 77. Route.
et de la circulation routière en qualité
d'adjoint du Directeur. M. Christian Parent, I.P.C au Centre M. Bauchot Philippe, D.D.E. Deux-
Arrêté du 20 juillet 77. d'études techniques de Lyon, est à Sèvres, chargé du Groupe d'Etudes
compter du 1 er juillet 77, mis à la et de Programmation.
M. Michel Pariât, I.P.C. est à compter disposition du Bureau central d'étu-
du 15 juillet 77, placé en service dé- des pour les équipements d'outre-mer
pour y exercer les fonctions de chef M. Bouchard Georges, mis à la dis-
taché pour une période de 5 ans position du Ministère de l'Industrie,
éventuellement renouvelable, auprès de la mission d'entretien routier en
Iran. du Commerce et de l'Artisanat - Ser-
de la société d'économie mixte pour vice Interdépartemental de l'Industrie
la construction de logements écono- Arrêté du 8 août 77. et des Mines.
miques pour un emploi de directeur.
Arrêté du 22 juillet 77. M. Christian Maisonnier, I.P.C est à M. Boutot Alain, mis à la disposition
compter du 11 octobre 76, placé en du Ministère de l'Industrie, du Com-
M. Jacques Fischer, I.P.C, en service service détaché pour une période de merce et de l'Artisanat. Direction du
détaché auprès du Port autonome de deux ans auprès du Ministère des Gaz, de l'Electricité et du Charbon.
Nantes Saint-Nazaire en qualité de Affaires Etrangères pour exercer les
directeur de l'exploitation et travaux fonctions de son grade au Maroc, au
neufs, est à compter du 1 er juin 77 titre de la coopération. M. Cléret Christian, mis à la disposi-
maintenu dans la même position et tion du Centre Scientifique et Techni-
dans les mêmes fonctions auprès de Arrêté du 11 août 77. que du Bâtiment.
cet organisme.
Arrêté du 25 juillet 77. M. Jacques Roudier, I.P.C, mis à la
disposition de l'Institut de Recherche M. Delcambre Bertrand, affecté provi-
des Transports, est à compter du 1 er soirement à l'Ecole Nationale des
M. Georges Chaix, I.P.C. en service Ponts et Chaussées.
détaché auprès du Crédit Lyonnais octobre 77, réintégré dans son admi-
en qualité d'ingénieur conseil est à nistration d'origine et "affecté à l'ad-
compter du 1 er juillet 77 maintenu ministration centrale, direction des M. Dupont Charles, mis à la disposi-
dans la même position et dans les Ports maritimes et des voies naviga- tion de l'Administration Générale de
mêmes fonctions auprès de cet orga- bles, service économique et financier. l'Assistance Publique de Paris.
nisme pour une nouvelle période de Arrêté du 12 août 77.
cinq ans éventuellement renouvela- Mme Dupont Elisabeth, Direction de
ble. l'Aménagement Foncier et de l'Urba-
M. Jean-François Coste, I.C.P.C, en
Arrêté du 8 août 77. service détaché auprès de l'agence nisme.
101
M. Duthilleul Jean-Marie, affecté pro- M. Scherman Daniel, mis à la disposi- M. Joël Maurice, I.P.C. en service dé-
visoirement à l'Ecole Nationale des tion du Centre National de la Recher- taché auprès du Ministère des Affai-
Ponts et Chaussées. che Scientifique. res Etrangères est à compter du 23
septembre 77 réintégré dans son ad-
ministration d'origine et mis à la dis-
M. Gaillot Jean-Claude, mis à la dis- M. Scherrer Paul, D.D.E. Seine-Mari- position du Commissariat Général du
position du Ministère de la Culture et time. Chargé de l'Arrondissement Ma- Plan d'équipement et de la producti-
de l'Environnement. Direction de la ritime de Dieppe. vité.
Prévention, des Pollutions et des Nui-
sances. Arrêté du 25 août 77.
M. Schuhl Jean-Claude, D.D.E. Mosel-
M. Girardot Philippe, Direction des le. C h a r g é de l'Arrondissement M. Christian Queffelec, I.P.C, à la di-
Routes et de la Circulation Routière. Grands Travaux I. rection de l'aménagement foncier et
Service de l'Exploitation Routière et de l'Urbanisme est à compter du 1er
de la Sécurité. M. Serre Paul, C.E.T.E. de Lyon. Dé- octobre 77 mis à la disposition du
partement Etudes Urbaines. centre scientifique et technique du
Mlle Gontier Nicole, S.R.E. Ile-de- Bâtiment pour y exercer les fonctions
France. Groupe Spécialisé Informati- de son grade.
que. M. Simon Bernard, D.D.E. Ardennes.
Chargé de l'Arrondissement Opéra- Arrêté du 26 août 77.
tionnel.
M. Gounon Jacques, D.D.E. Indre-et- M. Jean-Louis Olié, I.P.C, en service
Loire. Chargé de l'Arrondissement détaché auprès de l'office français
Opérationnel. M. Velier Gérard, Service Maritime et de Coopération pour les chemins de
de la Navigation du Languedoc- fer et le matériel d'équipement est à
Gounot Denis, D.D.E. Eure. Chargé Roussillon. compter du 5 août 77, réintégré dans
de l'Arrondissement Opérationnel. son administration d'origine et affecté
M. Ciaude Fouilloux, I.P.C. au centre provisoirement à la D.D.E. de la Meu.
M. Guilhaudin Patrick, mis à la dispo- d'études techniques de l'équipement se.
sition du Ministère de l'Industrie, du de Lille est à compter du 1 er octobre Arrêté du 29 août 77.
Commerce et de l'Artisanat. Service 77, mis à la disposition de l'institut de
Interdépartemental de l'Industrie et recherche des transports à Lyon.
des Mines.
Arrêté du 19 août 77.
MUTATIONS
M. Mesqui Jean, Service d'Etudes des
Routes et Autoroutes. Division Rase M. Jean-François Janin, I.P.C, en ser-
Campagne. vice détaché au Ministère de la Cul- M. Eugène Hornus, I.P.C, à la D.D.E.
ture et de l'Environnement est à d'Indre-et-Loire, est à compter du 1 er
M. Millan Angel, Service d'Etudes des compter du 1 er août 77 réintégré dans septembre 77, muté à l'administration
Routes et Autoroutes. Division Ouvra- son administration d'origine et mis à centrale, service des affaires écono-
ges d'Art B. la disposition du Ministère de l'Indus- miques et internationales.
trie, du Commerce et de l'Artisanat - Arrêté du 11 juillet 77.
M. Petitjean Alain, Service Technique service interdépartemental de l'Indus-
des Ports Maritimes et des Voies Na- trie et des Mines d'Auvergne Limou- M. Maurice Bourges, I.C.P.C, à la
vigables. sin. D.D.E. du Nord, est à compter du
Arrêté du 19 août 77. 1 er octobre 77, muté à la D.D.E. de la
M. Prolongeau Bernard, D D E . Lan- Somme, en qualité de chargé de mis-
des. Chargé de l'Arrondissement sion auprès du Directeur.
Fonctionnel. M. Georges Lacroix, I.C.P.C. en ser-
vice détaché auprès de la ville de Arrêté du 11 juillet 77.
Marseille en qualité de Directeur des
M. Richard Jean-Michel, affecté pro- M. Raymond Ouradou, I.P.C, à la
Services techniques, est à compter
visoirement à l'Ecole Nationale des D.D.E. des Landes est à compter du
du 1 er janvier 77 maintenu dans la
Ponts et Chaussées. 1 er septembre 77, muté à la D.D.E.
même position et dans les mêmes
fonctions pour une période de cinq des Pyrénées-Orientales pour y être
M. Roche Max, affecté provisoirement ans. chargé du groupe «Infrastructures».
à l'Ecole Nationale des Ponts et
Chaussées. Arrêté du 22 août 77. Arrêté du 20 juillet 77.

102
M. Armand Basset, I.P.C, au S.R.E. M. Dominique Cyrot, I.C.P.C, à la
Pays de la Loire, est à compter du direction du personnel et de l'orga-
1er août, muté à l'administration cen- nisation des services, est à compter Offre d'emploi
trale, direction du personnel et de du 1 er octobre 77, muté à la D.D.E. de
Entreprise Bâtiment très bonne
l'organisation des services pour y la Côte-d'Or en qualité de chargé de
réputation région parisienne re-
être chargé de la sous-direction de la mission auprès du Directeur.
cherche
politique du personnel et de l'organi-
sation des services et du groupe mé- Arrêté du 25 août 77. INGENIEUR 35 ANS minimum
thodes et techniques de gestion. Grande expérience professionnelle
M. Michel Delhommez, I.P.C, au cen- pour assurer la Direction Générale
Arrêté du 20 juillet 77. de l'Entreprise.
tre d'études techniques de l'équipe-
ment de Lille, est à compter du 1*r Spécialité de travaux grand stan-
M. Robert Pierron, I.P.C, à la D.D.E. octobre 77, muté à la D.D.E. du Cal- ding.
des Vosges, est à compter du 1 er août vados en qualité d'adjoint au Direc- Travaux d'entretien et travaux spé-
77, muté, en qualité d'adjoint au chef teur. ciaux de reprise en sous-œuvre.
du S.R.E. Champagne-Ardennes. Poste d'avenir pour ingénieur
Arrêté du 29 août 77. expérimenté souhaitant responsa-
Arrêté du 20 juillet 77.
bilité complète dans entreprise
moyenne (C.A. 25 Millions NF.)
M. François Baguelin, I.P.C, au Labo- Adresser C.V. détaillé et manus-
ratoire central des Ponts et Chaus- crit à 28.402 CONTESSE Publi-
sées, est à compter du 1 er août 77, DECES
cité, 20, avenue de l'Opéra, 75040
muté de la résidence de Paris à celle Paris Cedex 01.
du Bougenais (Loire-Atlantique).

Arrêté du 21 juillet 77. On nous prie de faire part du décès


de M. Georges Drouhin, ingénieur gé-
M. Espérance Fenzy, I.P.C, à la D.D.E. néral des Ponts et Chaussées, surve-
du Calvados, est à compter du 1 er oc- nu le 2 août 77 à Paris.
tobre 77, muté au service technique
des Phares et Balises en qualité de Jean-Louis Oliver a la douleur de
chef du service. faire part du décès de sa mère, épou-
Arrêté du 5 août 77. se d'Urbain Oliver, Ingénieur des
Ponts et Chaussées, décédé en 1965, photogrammétrie cartographique
le 6 août 77.
M. Vincent Amiot, I.P.C à la D.D.E. photo interprétation
de l'Eure, est à compter du 1 er sep- télédétection
tembre 77, muté à la D.D.E. de la Nous avons le regret de faire part du projections axonométriques
Seine-Maritime pour y être chargé de décès survenu le 14 août 77 à l'âge
projections parallèles frontales
l'arrondissement opérationnel. de 21 ans de Brigitte Frybourg, fille de
notre camarade Michel Frybourg, Di- panoramiques
Arrêté du 5 août 77. recteur de l'I.R.T. obliques
épreuves couleur et N et B
M. Pierre Chantereau, I.P.C, à la
On nous prie de faire part du décès applications industrielles
D.D.E. du Loiret, est à compter du
de M. Pierre Peltier, I.G.P.C, ancien et publicitaires
1er octobre 77, muté à la D.D.E. de la
Directeur des Ports maritimes et des ouvrages d'art
Somme en qualité d'adjoint au Di-
Voies navigables, ancien Président de
recteur. réseau routier
Poliet et Chausson, survenu au mois
Arrêté du 8 août 77. d'août 1977.
Service Technique et Commercial
M. Christian Binet Tarbes de Vaux- Laboratoire d'Exécution - Etudes
Nous avons le regret de faire part du
clairs, I.P.C, au S.R.E. Ile-de-France, décès de Mme Aimé BSondin, mère B.P. 6028 - 14001 CAEN CEDEX
est à compter du 1 er octobre 77, muté de notre camarade Pierre Blondin, le ^ Tél. : 85.72.72
à la D.D.E. du Nord, pour y être char- 21 septembre 1977.
gé du groupe conseil de gestion et
programmation. Nous présentons à leurs familles tou-
Arrêté du 19 août 77. tes nos condoléances.
20 CORSE 62 PAS-DE-CALAIS

ENTREPRISE DE B E U G N E T
TRAVAUX PUBLICS ET BATIMENTS (Sté Nouvelle des Entreprises)
S.A. au Capital de 5.200.000 F
RABISSONI s.a.
Société anonyme au capital d * 100.000 Francs TRAVAUX PUBLICS
RÉPERTOIRE Gare de Mezzana - Plaine de Perl
20000 SARROLA-CARCOPINO
53, bd Faidherbe - 62000 ARRAS

DÉPARTEMENTAL
DES ENTREPRISES 63 PUY-DE-DOME
BÉTON CONTROLE DU CENTRE
SUSCEPTIBLES SOCIÉTÉ T.P. ET BATIMENT
191, a. J.-Mermoz, 63-Clermont-Ferrand
D'APPORTER Carrière de BALEONE Tél. : 92-48-74.
Ponte-Bonello par AJACCIO Pont de Vaux, 03-Estivareilles
LEUR CONCOURS Tél. 27.60.20 Ajaccio Tél. : 06-01-05.
AUX ADMINISTRATIONS Vente d'agrégats et matériaux de viabilité BÉTON PRÊT A L'EMPLOI
Départ centrale ou rendu chantiers par
DES PONTS Tous travaux publics et Bâtiment camions spécialisés « Trucks Mixers »
ET CHAUSSÉES

ET A TOUS LES AUTRES


26 PROME 67 BAS-RHIN
MAITRES D'OUVRAGES PUBLICS
PARAPUBLICS ET PRIVÉS EXPLOITATION DE CARRIÈRES DE GRAVIERS
SOCIETE ROUTIERE ET DE SABLES - MATÉRIAUX CONCASSÉS

DU MIDI Gravière du Rhin Sessenheim


Tous travaux routiers S.A.R.L. au Capital de 200.000 F
Route de Mours Siège social : 67-SESSENHEIM
26101 ROMANS - B.P. 9 Tél. : 94-61-62
Télex : ROUTMIDI 345703 Bureau : 67-HAGUENAU, 13, rue de l'Aqueduc
Tél. : (75) 02.22.20 Tél. : 93-82-15

01 Mi ISÈRE 93 SEINE-SAINT-DENIS
- CHAUX VIVE
Concessionnaire des planchers - CHAUX ÉTEINTE
50/60 % Ch. Libre
s a r i DEVAUDEL
et panneaux dalles « ROP »
- CHAUX SPÉCIALE pr enrobés F 0 U R N I T U R E S
20/30 % Ch. Libre
Us Préfabrications Bressanes - CARBONATE DE CHAUX
(Filler Calcaire)
INDUSTRIELLES
01-CROTTET . R.N. 79 près de Mâcon 73-75, rue Anselme - 93400 SAINT-OUEN
Tél. 29 à Bagé-le-Châtel sté de CHAUX et CIMENTS
Tél. 254.80.56 +
3 8 - SAINT-HILAIRE DE BRENS

JURA
05 HAUTES-ALPES 39 94 VAL-DE-MARNE
ENTREPRISES
SOCIETE ROUTIERE Sté d'Exploitations et de Transports PERNOI
DU MIDI Préfabrication - Béton prêt à l'emploi QUILLERY SAINT-MAUR
Rue d'Ain, 39-CHAMPAGNOLLE Tél. 83 GÉNIE CIVIL — BÉTON ARMÉ
Tous travaux routiers
TRAVAUX PUBLICS
Route de Marseille - 05001 GAP - B.P. 24
Télex : ROUTMIDI 430221
Sté des carrières de Moissey 8 à 12, av. du 4-Septembre - 94100 Saint-Maur
39-MOISSEY Tél. 883.49.49 +
Tél. : (92) 51.60.31

13 BOUCHES-DU-RHONE 59 NORD FRANCE ENTIÈRE

Compagnie Générale
SOCIETE ROUTIERE Ets François BERNARD et Fils dûs Eaux -
DU MIDI MATÉRIAUX DE VIABILITÉ : Exploitation: EAUX
Concassés de Porphyre, Bordures, Pavés en ASSAINISSEMENT
Tous travaux routiers Granit, Laitier granulé, Sables. ORDURES MÉNAGÈRES
Zone Industrielle - 13290 LES MILLES
50, rue Nicolas-Leblanc - LILLE CHAUFFAGE URBAIN
Tél. : (42) 26.14.39
Télex : ROUTMIDI 410702 Tél. : 54-66-37 - 38 - 39 52, r. d'Anjou - 75008 PARIS - Tél. 266.91.50

104
RINCHEVAL SOISY-SOUS-MONTMORENCY (Val-d'Oise) - Tél. : 989.04.21 +

TOUS MATERIELS DE STOCKAGE, CHAUFFAGE ET EPANDAGE


DE LIANTS HYDROCARBONES

ÉPANDEUSES STOCKAGE
avec rampe et RÉCHAUFFAGE
— Eure et Loir de liants :
— Jets multiples
à commande — Citernes
pneumatique mobiles
— Spécialistes
POINT A TEMPS de l'équipement
— Classiques des installations
— Amovibles fixes
Equipement épandeur à transmission hydrostatique
— Remorquables et rampe à commande pneumatique
(300 réalisations)

DEPUIS 1911, LES ETABLISSEMENTS RINCHEVAL CONSTRUISENT DES MATERIELS D'EPANDAGE


Centrale traitement des matériaux pour la construction de la Ville Nouvelle de 5 000 logements à MALI ABAD (Iran)

Bouygues est aujourd'hui l'un des premiers groupes français de bâtiment et de travaux publics. Son dynamisme commercial,
sa politique de diversification, sa maîtrise des techniques et la rigueur de sa gestion, lui ont assuré une croissance rapide
et ordonnée. Initialement implanté en région parisienne, le Groupe couvre l'ensemble du territoire français et. accentue le
développement de ses activités à l'étranger, notamment en Afrique et au Moyen-Orient.

Pour information : poste 641

BATIMENT
TRAVAUX PUBLICS
S.A. AU CAPITAL DE 60 000 000 DE FRANCS
381 AVENUE DU GENERAL DE GAULLE
92142 CLAM ART, 630 23 11

Vous aimerez peut-être aussi