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CONSTRUCTION MÉTALLIQUE
N°4/2003
construction
métallique
n° 4-2003
revue trimestrielle
40e année
Rédaction et édition :
Centre Technique Industriel de la Construction
Métallique (C.T.I.C.M.)
Domaine de Saint-Paul,
78471 SAINT-RÉMY-LÈS-CHEVREUSE CEDEX
Téléphone : 01 30 85 25 00
CCP Paris 20 029 08 E
Télécopieur : 01 30 52 75 38
e-mail : publication@cticm.com
Directeur : Michel Lucas
France Étranger
Rédactrice en chef : Béatrice Chatellier abonnement.............................. 120 e (TTC) 160 e
le numéro ................................. 40 e (TTC) 55 e
Membres :
Jean-Marie Aribert. Docteur ès Sciences, Professeur des Universités, Directeur du Laboratoire de Structures à l’INSA de Rennes.
André Colson. Chef de la Mission Génie Civil au Ministère de l’Équipement, des Transports et du Logement, La Défense.
Michel Crisinel. Ingénieur EPFL, Chargé de cours à l’EPFL, Lausanne.
Jacques Faure. Ingénieur ESTP, CHEM, Directeur adjoint de l’établissement INGEROP de Clermont-Ferrand.
Yvan Galéa. Ingénieur ENSAM, Chef du Service Recherche au CTICM, Saint-Rémy-lès-Chevreuse.
Patrick Le Chaffotec. Ingénieur ESTP, CHEM, Directeur du Département Construction Métallique, Saint-Rémy-lès-Chevreuse, .
Pierre Maitre. Chef du Département Missions et Ouvrages exceptionnels SOCOTEC, Saint-Quentin-en-Yvelines.
René Maquoi. Président du Département M&M, Professeur ordinaire de l’Université de Liège.
Florent Millot. Ingénieur ENSAM, CHEM, Directeur du cabinet Jaillet Rouby, Orléans.
Jean-Pierre Muzeau. Docteur ès Sciences, Professeur au CUST, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand.
Dominique Queffelec. Ingénieur CNAM, Directrice du BET ARCORA, Arcueil.
Joël Raoul. Ingénieur des Ponts et Chaussées, SETRA, Bagneux.
sommaire Construction Métallique, N° 4, décembre 2003
Rubrique
DESCRIPTION D’OUVRAGE
Rubrique
TECHNIQUE ET APPLICATIONS
Calcul d'une panne z sous bac acier continue sur trois appuis M. Lukić 37
Calculation of a Z purlin located under a steel
sheeting and continuous over two spans
THESE
INFORMATIONS PRATIQUES
Stages de formation continue 127
Publications CTICM 131
RÉSUMÉ
Des travaux de recherche comprenant aussi bien le comportement à la ruine des goujons connecteurs disposés horizontalement
(sous cisaillement longitudinal statique seul, sous cisaillement transversal statique seul et sous une combinaison de ces deux
cisaillements) ainsi que le comportement en fatigue sous cisaillement longitudinal ont été effectués. Un pas significatif a été fran-
chi vers une meilleure compréhension du modèle mécanique de résistance des interfaces acier/béton comportant une connexion
réalisée par goujons connecteurs disposés horizontalement. Il est prévu, dans un avenir proche, d’étudier plus avant les règles de
dimensionnement présentées dans cet article [16] et de les compléter par des recommandations relatives aux dispositions
constructives dans les zones de la dalle en béton armé proches des appuis. Par ailleurs, on présente dans [16] les résultats de
recherches supplémentaires sur le comportement de l’interface acier/béton en termes de déformations sous sollicitation statique et
sous le cisaillement correspondant dans l’interface, pour des applications dans le domaine des bâtiments et des ponts.
SUMMARY
Research works dealing with the ultimate behaviour of stud connectors welded horizontally (under longitudinal static shear loa-
ding only, transverse static shear loading only and a combination of both loading types) as well as with the fatigue behaviour
under longitudinal shear loading have been performed. A significant step forward has been made to reach a better understanding
of the mechanical resistance model of steel/concrete interfaces including connections with horizontal shear studs. In a near future
the design rules given in the present paper [16] will be further studied and recommendations on the layout of the connectors in the
reinforced concrete slab close to the supports will be prepared. Besides, in [16], results of supplementary research works on the
behaviour of the steel/concrete interface in terms of deformations under static loading and under the corresponding shear forces
at the interface are presented, for applications in the field of buildings and bridges.
Prof. Dr.-Ing. Ulrike Kuhlmann – Professeur de construction métallique, mixte et en bois – Institute of Structural Design –
Université de Stuttgart – Allemagne
Dipl.-Ing. Kai Kürschner – Collaborateur scientifique – Université de Stuttgart – Allemagne
(a) Pont en caisson : section à double action mixte (c) Détail de pont-dalle multi-
poutres sans entretoise
Béton coulé
en place
action mixte
a r,o
Cisaillement longitudinal Cisaillement transversal A A
(séparation du hourdis (éclatement du béton) Interface simple Interface double
dans l'épaisseur)
Fig. 3 – Fissures causées respectivement par le cisaillement longitudinal et le Fig. 4 – Position de l’interface acier/béton
cisaillement transversal
– les armatures verticales (diamètre des étriers, nombre 2,2. – Comportement à la ruine
d’étriers par goujon),
– les armatures longitudinales (diamètre) et le nombre de ran-
L’introduction concentrée des efforts de cisaillement longi-
gées de goujons : simple ou double.
tudinal sur les goujons à tête horizontaux induit un risque de
Fondées sur les observations expérimentales, des simulations séparation de la dalle en béton parallèlement à sa surface libre,
numériques en trois dimensions utilisant la méthode des élé- voir figures 3 et 5. La mise en œuvre d’armatures appropriées
ments finis ont été réalisées aussi bien pour le cisaillement sta- dans la zone proche de l’interface acier/béton permet de coudre
tique longitudinal que pour le cisaillement statique transversal, et les fissures à l’about de la dalle et conduit non seulement à une
ce respectivement pour les deux types d’interface acier/béton. meilleure résistance de la connexion, mais aussi à une grande
Compte tenu de la grande importance accordée à la modélisation résistance résiduelle et une grande ductilité de l’interface. Pour
du béton par une loi de comportement réaliste, les simulations une interface simple, il faut de plus empêcher un autre mode de
numériques sont effectuées avec le programme aux éléments ruine éventuelle, à savoir l’arrachement des goujons, en les
finis MASA (Macroscopical Space Analysis) [4], programme ancrant suffisamment dans la cage d’armatures qui les entoure,
qui est généralement employé à des fins de recherche dans le voir figure 6.
domaine de la construction en béton ou mixte ainsi que pour
l’étude des techniques d’assemblages. Ce programme a été déve-
loppé spécifiquement pour la modélisation des matériaux fra-
giles. Le modèle comportemental du béton est fondé sur la théo- 2,3. – Proposition d'une formule de dimensionnement
rie « Microplane » [5]. Le calcul s’effectue de façon itérative, pas
à pas, avec un contrôle soit en effort, soit en déformation.
Partant d’une étude statistique des résultats [2], l’expression
Les observations expérimentales et les résultats des simula- (1) suivante a été établie dans [8] pour évaluer la résistance de
tions numériques ont conduit à l’élaboration de règles de calcul des goujons à tête horizontaux soumis au cisaillement
dimensionnement et à la proposition de dispositions construc- longitudinal, vis-à-vis de la séparation de la dalle selon son
tives. Dans le cadre de cet article, seuls les résultats directe- épaisseur, voir aussi [9], [10] et [11] :
ment utiles aux praticiens sont donnés. À l'origine, les études
ont été publiées de manière détaillée dans la littérature scienti- PRd,L = 1,42 . (fck . d . ar′) 0,4 . (a/s) 0,3 . kv / γv (1)
fique en allemand et en anglais sous forme de rapports de
recherche et de publication, abordant chacun un aspect particu- avec :
lier de la problématique. Les références bibliographiques seront
indiquées au fur et à mesure dans le texte. PRd,L résistance de calcul à la séparation longitudinale du
hourdis [kN]
fck résistance caractéristique du béton à la compression sur
éprouvette cylindrique [N/mm2]
d diamètre du fût du goujon [mm]
2. – CISAILLEMENT LONGITUDINAL ar enrobage effectif (minimum) du fût du goujon
ar′ enrobage effectif du fût du goujon soit ;
2,1. – Généralités ar′ = ar – cv – φs / 2 ≥ 50 mm
φs diamètre des aciers composant les cadres verticaux
[mm]
La résistance des goujons à tête soumis au seul cisaillement a/s nombre de nappes de cadres par goujon [–]
longitudinal a été étudiée en détail sur la base de 61 essais de
cisaillement et de nombreuses simulations aux éléments finis kv coefficient valant 1 pour une interface simple et 1,14
[6], [7], [8]. Les résultats sont résumés dans la suite de cet pour une interface double
article ; plus de détails sont fournis dans [9], [10] et [11]. γv coefficient partiel de sécurité des connecteurs ; = 1,25
Fig. 5 – Fissuration longitudinale du béton Fig. 6 – Arrachement des goujons : cas d’une interface simple
Tout comme pour la formule (3) qui suivra, la formule (1) a – En présence d’une interface acier/béton simple, afin d’éviter
été calibrée sur des résultats d'essais. C'est pourquoi les unités l’arrachement des goujons connecteurs, ils doivent être suf-
indiquées dans la définition des symboles doivent être respec- fisamment ancrés dans la cage d’armatures (distance v sur la
tées pour l'utilisation de ces expressions. fig. 7) :
cv
cv
a r,o = a r
β
φs / 2
φs / 2
a'r,o = a'r
a'r,o = a'r
a'r,o = a'r
a r,o = a r
s
A A
h ch + φs / 2 v h tête
Fig. 7 – Dimensions géométriques pour les interfaces acier/béton réalisées avec des goujons connecteurs
Fig. 8 – Comparaison des résistances de calcul des goujons à tête horizontaux calculées selon l’équation (1), avec la résistance de calcul des goujons
à tête verticaux [3] en fonction du type d’interface, de la résistance à la compression du béton et de l’enrobage effectif ar′
Les recherches expérimentales et les simulations numériques Sur la figure 10, la transmission des efforts et la formation
réalisées dans le cas d’une interface double montrent qu’en rai- des fissures sont expliquées de façon plus précise, en
son de l’influence des éléments de béton fissuré sur la résis- s’appuyant sur un modèle simple et une comparaison des
tance propre du goujon et sur la pression de contact, l’influence modes de ruine observés pendant les essais.
de la pression de contact (FS) peut clairement être négligée
dans le calcul de la résistance totale de l’interface, par rapport à La réaction d’appui verticale de la dalle est reprise en partie
la résistance propre du goujon et par rapport à la résistance de par la bielle de compression S1 située dans le coin inférieur de
frottement. Afin d’évaluer la résistance totale de l’interface, il la cage d’armatures. Le reste de l’effort est repris selon le
Z D
FR,l FR,r
surface de rupture idéalisée
Fig. 9 – Transmission des efforts au niveau d’une connexion par goujons connecteurs disposés horizontalement
et soumise au cisaillement transversal pur
Cage d'armatures
Formation de fissures
Face de béton
en contact
avec la charpente
Fig. 10 – Comportement à la ruine des goujons connecteurs disposés horizontalement soumis au cisaillement transversal
en ne considérant que la résistance propre des goujons
modèle représenté sur la figure 10. Plus précisément, la part 10 ⭐ φl ⭐ 16 mm diamètre des aciers d’armatures lon-
restante de la réaction verticale arrive directement sur le pied gitudinales [mm]
du goujon par une autre bielle de compression S2. Une défor- 8 ⭐ φs ⭐ 12 mm diamètre des aciers composant les
mation croissante due au glissement conduit à une sollicitation cadres verticaux [mm]
combinée, traction et cisaillement, des goujons. Malgré le
développement progressif des fissures, la rupture d’une partie a/s nombre de nappes de cadres par gou-
du béton au-dessus de l’axe de la rangée de goujons, appelée jon; = 1 resp. 2
éclatement du béton, est empêchée par l’effet de frettage de la 110 ⭐ a ⭐ 250 mm pas horizontal des goujons [mm]
cage d’armatures.
s pas horizontal des cadres verticaux
Dans le cas d’une interface double, en ne prenant en compte [mm]
que la résistance propre des goujons, on peut observer un com- 19 ⭐ d ⭐ 25 mm diamètre du fût du goujon [mm]
portement à la ruine très similaire, comparé à celui décrit pour
une interface simple. Alors que, pour une interface double, la h ⭓ 100 mm longueur totale du goujon après sou-
composante horizontale des efforts peut être ignorée en pied de dage [mm]
goujon du fait d’une pression de contact de part et d’autre de 30 ⭐ ar,o′ ⭐ 250 mm enrobage effectif du fût du goujon ;
l’âme en acier, pour une interface simple, une traction est = ar,o – cv – φs /2 [mm]
engendrée dans la dalle suivant une direction perpendiculaire à ar,o enrobage total supérieur du fût du
l’âme. Pour cette raison et du fait d’une distribution différente goujon [mm]
des sollicitations au voisinage de l’interface acier/béton, voir
figure 9, on peut supposer que la résistance des goujons est cv enrobage vertical des armatures [mm]
plus élevée pour une interface double que pour une interface s/ar,o′ ⭐ 3 rapport du pas horizontal des cadres à
simple. l’enrobage effectif du fût du goujon
av distance entre rangées de goujons
dans le cas de 2 rangées [mm] ;
⭓ 100 si deux rangées avec goujons
3,22. – Proposition d'une formule de dimensionnement en quinconce
⭓ 200 si deux rangées avec goujons
en vis-à-vis
Fondée sur des essais et des simulations aux éléments finis,
et partant d’une analyse statistique des résultats [2], l’expres- kV coefficient valant 1 pour une inter-
sion (3) suivante a été établie, voir [13] et [16], pour la déter- face simple et 1,14 pour une interface
mination de la résistance au cisaillement transversal des gou- double
jons à tête horizontaux vis-à-vis de l’éclatement du béton : γv coefficient partiel de sécurité des
connecteurs; = 1,25
PRd,V = 0,012 . (fck . φl)0,5 . (d . a/s)0,4 . (φs)0,3 . (ar,o′)0,7 . kV/γv (3)
Les notations utilisées pour les dimensions géométriques
avec : sont précisées sur la figure 7.
PRd,V résistance de calcul pour le cisaille- Les figures 11 et 12 montrent une bonne concordance des
ment transversal [kN] résistances calculées Pt,V avec les résultats expérimentaux Pt,V,e
20 ⭐ fck ⭐ 50 N/mm résistance caractéristique du béton à
2
et numériques PT,V. La résistance caractéristique PRk,V et la
la compression sur éprouvette cylin- résistance de calcul PRd,V sont aussi représentées. PRk,V a été
drique [N/mm2] évaluée conformément à l'annexe Z de l'ENV 1993-1-1/A2 [2].
80 80
Pt,V
PRk,V PRk,V
60 60
PRd,V PRd,V
40 40
20 20
0 0
0 20 40 60 80 100 120 140 0 20 40 60 80 100 120 140
Pt,V [kN] P t,V [kN]
Fig. 11 – Comparaison des résistances expérimentales Pt,V,e Fig. 12 – Comparaison des résistances numériques PT,V avec la résis-
avec les résistances calculées Pt,V , les résistances caractéristiques PRk,V tance calculée Pt,V , les résistances caractéristiques PRk,V
et les résistances de calcul PRd,V et les résistances de calcul PRd,V
De la même façon que pour la résistance propre des goujons, µk coefficient caractéristique de frottement entre acier et
un modèle simple pour la transmission des efforts et la forma- béton [–]; voir [17] par exemple
tion des fissures est présenté sur la figure 13 pour la résistance MSd valeur de calcul du moment de flexion transversale
apportée par les frottements, modèle vérifié par les observa- par unité de longueur de dalle [kNm/m]
tions au cours des essais.
zII bras de levier [m] obtenu de façon simplifiée par : zII
Dans le cas où, comme sur la figure 9, la section mixte offre, ≈ 0,9 . dc où dc est la hauteur utile de la dalle en béton
du fait de l’effet de continuité de la dalle, plusieurs possibilités γv coefficient partiel de sécurité pour la connexion
pour transmettre les efforts, le flux des efforts suit de préfé-
= 1,25
rence le chemin de plus grande rigidité. Dans le cas d’actions
combinées des goujons et d’un effet de frottement, une compa-
raison du comportement résistant et du suivi des déformations
permet de conclure qu’une connexion réalisée par frottement
seul se comporte de façon nettement plus rigide qu’une
connexion réalisée uniquement par des goujons, et ce jusqu’à 4. – CISAILLEMENT LONGITUDINAL
ce que la limite de glissement soit atteinte. Par conséquent, en-
deçà de cette dernière, la plus grande partie du cisaillement ET TRANSVERSAL
transversal est reprise par le frottement et non par les goujons.
Si les efforts de frottement disponibles, engendrés par la com-
pression de l’interface du fait de la flexion transversale de la 4,1. – Généralités
dalle, sont plus grands que le cisaillement transversal appliqué,
la transmission des efforts s’effectue, comme indiqué sur la
figure 13, dans la zone de compression de la dalle ; les goujons En pratique, dans les constructions, les goujons connecteurs
ne participent pas à cette transmission et ne sont théoriquement disposés horizontalement sont souvent soumis simultanément à
pas sollicités avant que la limite de glissement ne soit atteinte. du cisaillement longitudinal et transversal. Pour les deux types
d’interfaces, quatre essais ont été réalisés sous sollicitations
Par ailleurs, outre les observations expérimentales, des combinées, voir respectivement [12], [13], [15], [16]. Le com-
études paramétriques supplémentaires permettent d’établir que, portement à la ruine varie également selon le type d’interface
même avec des conditions aux limites défavorables, la acier/béton, simple ou double.
connexion par frottement est tellement performante que, dans
le cas type correspondant à la figure 13, la défaillance de la
dalle en béton prévaut sur celle de la connexion.
4,2. – Interface acier/béton simple
(a) Modèle
Transmission des efforts Formation des fissures
Fig. 13 – Comportement à la ruine des goujons à tête horizontaux soumis au cisaillement transversal
en considérant la résistance de frottement apportée par la compression en flexion transversale
La défaillance de la dalle en béton détermine souvent la trent qu’en plus de l’étendue des charges appliquées, l’enro-
résistance maximale. Suivant le rapport entre cisaillement lon- bage effectif du goujon a une influence particulièrement signi-
gitudinal et cisaillement transversal, on peut observer simulta- ficative sur le comportement en fatigue. Par contre, l’influence
nément la séparation de la dalle par fissuration longitudinale et du nombre de nappes de cadres verticaux par goujon peut être
l’éclatement du béton, voir figure 14. Les déformations consé- négligée.
cutives des goujons conduisent à leur cisaillement.
Pour l’interprétation des essais, le critère de ruine considéré
est la rupture complète des poutres expérimentales, consécutive
au cisaillement des goujons, voir paragraphe 5.3. Une régres-
4,22. – Proposition d’une formule de dimensionnement sion linéaire doublement logarithmique est conduite sur la base
des valeurs d’essais, (voir [14] et [16]). Les résultats des essais
et de leur évaluation statique sont représentés sur la figure 16
Sous sollicitation combinée de cisaillements transversal et en fonction de l’enrobage effectif ar′.
longitudinal, les résistances calculées séparément sous chaque
sollicitation sont réduites du fait de leur interaction. Pour le
dimensionnement, le critère suivant, voir fig. 15, devrait être
respecté : 5,3. – Comportement en fatigue
5. – COMPORTEMENT EN FATIGUE Les résultats obtenus en particulier par les modèles aux élé-
ments finis développés en 3D (voir paragraphe 1.3) sont en
SOUS CISAILLEMENT LONGITUDINAL bonne concordance avec les études précédentes et avec les
essais. En raison des temps de calcul considérables qui seraient
nécessaires pour des simulations complètes, les études numé-
5,1. – Généralités riques ont été limitées à quelques cycles de charge. Les investi-
gations numériques réalisées conduisent aux principales
conclusions suivantes :
Le comportement en fatigue des goujons connecteurs dispo-
sés horizontalement soumis au cisaillement longitudinal a été – Dans le cas où le niveau des charges maximales appliquées
étudié pour une utilisation dans le domaine de la construction est élevé et proche de la capacité résistante des goujons, la
des ponts [14], [16]. Sur la base des études expérimentales et résistance à la fatigue diminue fortement malgré des éten-
numériques, en plus du comportement général en fatigue, dues de charge constantes sur les goujons. L’influence du
l’influence des paramètres importants sur la résistance à la maximum des charges appliquées diminue lorsque la valeur
fatigue a été analysée pour proposer ensuite une formule de de ce maximum décroît, et semble devenir négligeable à par-
dimensionnement. tir d’une valeur qui doit encore être étudiée plus en détail.
0,2
0,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2
ηt,V = Pt,V,e′ / PRk,V′ [–]
Fig. 14 – Ruine de l’interface acier/béton sous sollicitation de cisaille- Fig. 15 – Ruine de l’interface acier/béton sous sollicitation de cisaille-
ment combiné – cas d’une interface simple ment combiné – cas d’une interface simple
Etendue de charge par goujon ∆PL [kN] Etendue de charge par goujon ∆PL [kN]
100 100
Courbe moyenne
(m = 7,95; ∆PL,c = 40,1 kN) Courbe moyenne
Courbe du fractile 95 %- resp. 5 % (m = 8,18; ∆PL,c = 34,0 kN)
S1 (a/s = 1) Courbe du fractile 95 %- resp. 5 %
S2 (a/s = 2) S3 (a/s = 1)
10 10
104 105 106 107 104 105 106 107
Nombre de cycles de charge N [–] Nombre de cycles de charge N [–]
(a) ar′ = 100 mm (b) ar′ = 50 mm
Goujon à tête
P
Bourrelet
de soudage
A
B
Profilé en acier
Fig. 17 – Endommagement structurel du béton Fig. 18 – Développement des fissures au pied du goujon
observée lorsque le diamètre des goujons augmente. Pour plus petit diamètre, peut éventuellement conduire à des
une étendue constante de cisaillement ∆τ et un niveau conclusions incertaines quand on n’utilise pas l’étendue de
constant des charges maximales appliquées Psup /PT, on peut force ∆P dans les goujons, mais l’étendue de cisaillement ∆τ
noter un comportement en fatigue légèrement plus défavo- obtenue en divisant ∆P par la section du fût, comme don-
rable pour les goujons de plus grand diamètre, à cause d’une nées d’entrée. Pour cette raison, la formule de dimensionne-
étendue de force plus grande dans ces goujons. Ces études ment proposée dans le paragraphe 5.5 est fondée sur l’éten-
montrent que l’utilisation, pour des goujons de grand dia- due de force ∆P par goujon, et non sur l’étendue de
mètre, des résultats des essais réalisés sur des goujons de cisaillement ∆τ.
5,5. – Proposition d’une formule de dimensionnement l’enrobage effectif ar′ des goujons décrit par palier de 10 mm.
En utilisant un classement en catégories de détail selon l'Euro-
code 3 partie 1-1 [1], pour un diamètre des goujons de 22 mm,
Sur la base des essais et des nombreux calculs aux éléments il en résulte une classe de 65, respectivement 93, pour les enro-
finis, la résistance en fatigue des goujons connecteurs disposés bages effectifs de 50 mm, respectivement 100 mm.
horizontalement soumis au seul cisaillement longitudinal peut
être évaluée de la façon suivante :
a
c b
d m=8
e
f
Courbes caractéristiques pour les goujons à tête selon l' équation (6) :
a. ar′ ≥ 100 mm avec ∆PL,ck = 35,6 kN d. ar′ = 70 mm avec ∆PL,ck = 29,18 kN
b. ar′ = 90 mm avec ∆PL,ck = 33,46 kN e. ar′ = 60 mm avec ∆PL,ck = 27,04 kN
c. ar′ = 80 mm avec ∆PL,ck = 31,32 kN f. ar′ = 50 mm avec ∆PL,ck = 24,9 kN
10
10.000 100.000 1.000.000 10.000.000
Nombre de cycles de charge N [–]
Fig. 19 – Courbes caractéristiques de résistance à la fatigue pour les goujons à tête horizontaux
[3] ENV 1994-1-1 – Eurocode 4, Partie 1-1: Conception et [11] Breuninger, U. – Design of Lying Studs with Longitudi-
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ermüdungsbeanspruchte liegende Kopfbolzendübel unter
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zendübel unter Längsschub im Hochbau, Institut für Entwurf, Universität Stuttgart – Forschungsbericht für
Konstruktion und Entwurf, Universität Stuttgart, Nr. die Bundesanstalt für Straßenwesen, Bergisch Gladbach,
1999-3 – Forschungsbericht für das DIBt, Berlin, April 2002; Schriftenreihe „Forschung Straßenbau und
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zendübel unter Längsschubbeanspruchung, Dissertation, [15] Kuhlmann, U., Kürschner, K. – Behavior of Lying
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sium on Connections Between Steel and Concrete, 55th
[9] Breuninger, U., Kuhlmann, U. – Tragverhalten und RILEM Annual Week, Stuttgart, 9-12 Septembre 2001.
Tragfähigkeit liegender Kopfbolzendübel unter Läng-
sschubbeanspruchung, Stahlbau 70 (2001), Verlag Ernst [16] Kürschner, K. – Trag- und Ermüdungsverhalten liegen-
& Sohn, Berlin, pp. 835-845. der Kopfbolzendübel im Verbundbau, Dissertation, Insti-
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truktion und Entwurf, Universität Stuttgart – Engineering [17] Roik, K., Bergmann, R., Haensel, J., Hanswille, G. –
Foundation Conference, Composite Construction, Banff, Verbundkonstruktionen, Beton-Kalender 1999, Teil II,
28 Mai - 2 Juin 2000. Verlag Ernst & Sohn, Berlin, pp 373-510, 1999.
1. – PRÉSENTATION GÉNÉRALE
1,1. – Introduction
La région « Provence Alpes Côtes d’Azur » est une des premières destinations euro-
péennes, tant sur le plan professionnel que touristique. Fort de ses 2 terminaux, l’aéro-
port de Nice Côte d’Azur est ainsi devenu le deuxième aéroport français. Pour faire face
aux prévisions d’accroissement du trafic, en 1996, la DDE 06 a établi un programme
2
Photo 2 – Hall de départ Photo 3 – Hall d’accueil
● Donner une image des capacités techniques de la France en général et d’ADP en parti-
culier pour assurer le transport de passagers dans les meilleures conditions de rapi-
dité et d’efficacité.
● Pouvoir profiter du paysage exceptionnel du site.
● Assurer tout le confort nécessaire aux passagers.
Tous les aéroports, et spécialement ceux bâtis par ADP (Aéroport de Paris ) sont des
symboles de créativité, d’innovation, de qualité haut de gamme, et ce, dans la simplicité
du trait pour appuyer un message architectural fort ; celui de Nice n’échappe pas à la
règle : volume, lumière et transparence dans cet écrin de la « Baie des Anges » obtenu
grâce au cône inversé à parois entièrement vitrées qui compose la partie centrale de
l’aéroport.
Aile nord
Ville
Viaduc accès
Cône central
Aile sud
PISTE
Situé à l’entrée de Nice, l’aéroport a ses terminaux et ses pistes bâtis sur des terrains
gagnés sur la Méditerranée. Ainsi, de ce nouveau terminal, les usagers profitent à 360°
de la vue et des couleurs exceptionnelles du lieu.
L’ensemble des fonctions d’un aéroport moderne y est regroupé de façon très compacte
et opérationnelle :
1,3. – Volumes
Le corps central de l’extension du terminal est un cône inversé posé sur 2 niveaux de
sous-sol béton, ancré sur une barre médiane verticale béton de 4,50 mètres de largeur
et de 96 mètres de longueur divisée en silos. La toiture du cône est constituée par une
ossature en charpente métallique habillée en sous face par un faux plafond horizontal
supportant une couverture multicouche.
Cette toiture s’appuie en périphérie sur une ceinture elle-même appuyée sur 128
poteaux inclinés à 26° 55 par rapport à la verticale. Les poteaux de section cruciforme
ont une distribution radiale régulière ; leur jonction à la couverture est réalisée par une
ossature verticale normale au cône dite « portière », assimilable à un drapeau et visible
de l’extérieur (voir photo 10).
Ces poteaux sont les supports des épines verticales d’attaches des panneaux de verre
de dimension trapézoïdale de 3 mètres de large maximum par 1,35 mètres de haut, dis-
posés sur toute la hauteur des façades.
Les 2 demi cônes obtenus sont pour l’un, coté « ville », pénétré par une passerelle pié-
tonne de 42 mètres de long par 13,60 mètres de large, issue des silos et s’appuyant en
extrémité au sol par 2 jambes perpendiculaires inclinées à 35°. Dans l’autre, coté
« ville », les silos sont doublés sur leur longueur par 2 niveaux de planchers « mixtes »,
supports occupés par des bureaux et salons au 1er niveau et par un restaurant panora-
mique au niveau supérieur.
De part et d’autre du cône partent les ailes « Nord » et « Sud » de liaison avec le terminal
existant et abritant des lieux de circulations et de services.
Cet article se concentrera sur le cône central qui présente le plus d’originalités.
1,41. – Dimensions
1,42. – Poids
1,43. – Coûts
1,44. – Dates
2. – CONCEPTION
Le principe de fonctionnement de cet ouvrage est simple : il s’agit d’une plaque circu-
laire horizontale (couverture) bordée par une ceinture et posée selon le diamètre nord-
sud sur une barre béton (silos béton) encastrée sur 2 niveaux de sous-sol en périphérie
et sur 128 poteaux rayonnants inclinés.
La barre stabilisatrice centrale est composée de 8 silos béton reliés entre eux par
quelques planchers BA ; ils ont des dimensions de 9,50 × 4,50 ou de 6,50 × 4,50 ; l’épais-
Ceinture Couverture
Poteaux
Silos béton
seur des voiles est de 300 mm. Ils sont encastrés sur les 2 niveaux de sous-sol et partici-
pent à la reprise des efforts au vent et de séisme, tout en générant une part importante
de ces efforts sismiques du fait de leur masse.
En ce qui concerne la fixation des fermes de couverture, elle a été renforcée par des
poutres horizontales fortement ferraillées de façon à ramener les efforts horizontaux
« en peau » (perpendiculaires au voile) jusque dans les voiles BA de rives parallèles à
ces efforts. De l’ordre de 100 tonnes par ferme, ces efforts ont nécessité des inserts
imposants et des frettages conséquents des voiles.
6
2,12. – Poteaux périphériques
De section cruciforme, 400 × 350, disposés radialement, ils sont liés au complexe de toi-
ture par une portière en forme de drapeau. En flexion, ils sont encastrés en pied par pla-
tine et encastrés en tête sur la charpente de toiture par fixation en 2 points ; en torsion
ils sont encastrés à leurs 2 extrémités.
Ces types de fixation ont permis de limiter les déplacements, critère majeur pour la
façade ainsi que la longueur de flambement de ces barres très élancées.
Ils reprennent les charges apportées par la façade : charges permanentes, vent et gra-
dient thermique.
La toiture est une plaque quasi « indéformable » qui porte la couverture et les charges
appliquées (charges permanentes, neige, vent, surcharge des nacelles de nettoyage) ;
elle a aussi pour vocation de transférer les efforts horizontaux apportés par les poteaux
jusqu‘aux silos et ceci sans trop se déformer ; elle est composée de fermes, de contre-
ventements, d’une « poutre-ceinture », de butons et de fers supports de nacelles :
Poteaux
Ceinture
Silos
Fermes
CTV
2,131. – Fermes
Au nombre de 74, espacées de 3 mêtres, de type poutres treillis en « N », elles sont arti-
culées à leur appui sur les silos par liaison uniquement au droit de la membrure supé-
rieure ; elles sont fixées en haut et en bas sur la ceinture périphérique ; elles supportent
en partie supérieure les contreventements axés sur les nœuds de treillis. Au niveau infé-
rieur, horizontal, elles sont reliées tous les 6 mètres par des butons ; chaque file de
butons présente 2 ciseaux de report des efforts de stabilisation vers le niveau de la cou-
verture.
2,132. – Contreventements
En double UPN à plat, ils raidissent la plaque dans son plan et permettent de limiter les
déplacements sous vent et sous séisme.
Ils couvrent la globalité du disque de couverture en créant des points durs tous les 3
mètres ; ils sont disposés perpendiculairement aux fermes et en X, et viennent bloquer
les points d’intersection ferme-ceinture. Ils sont considérés articulés à toutes leurs liai-
sons.
2,133. – Ceinture
Une poutre « Vierendel » fait la globalité de la périphérie de l’ouvrage ; elle est l’élément
intermédiaire indispensable permettant l’encastrement des têtes de poteaux distribués
régulièrement et radialement et l’appui des fermes distribuées parallèlement tous les
3 mètres.
Deux niveaux de planchers sont situés le long des silos côté pistes.
L’ossature est composée de solives et de poutres principales PRS, mixtes avec des
connexions par goujons de type Nelson ; les portées isostatiques des traverses sont de
12,50 mètres et celles des solives de 17,10 mètres et 10,80 mètres.
Ces éléments reposent sur des poteaux en tube métallique (section 600 × 300 en tôle de
20 mm), remplis de béton, articulés en pied : la stabilité horizontale est assurée par les
dalles béton qui transfèrent les efforts horizontaux aux silos.
La présence de ces planchers a permis de gagner du poids en faisant porter par leurs
poteaux une poutre treillis continue pour recouper la portée des fermes : 14 mètres puis
une série de portées variables.
2,142. – Passerelle
Coté ville, une passerelle majestueuse et effilée permet de rejoindre le restaurant pano-
ramique depuis le hall de départ : elle est composée d’un caisson reconstitué en tôles
(1 550 × 40 en semelles, 1 200 × 20 en âmes), appuyée simplement à une extrémité sur le
silo et à 7 mètres de son autre extrémité, posée et encastrée en torsion sur un portique.
Ce portique qui sert de support aux escaliers mécaniques a des jambages inclinés ; il est
composé de 2 poutres PRS reliées au niveau de leurs semelles inférieures par un
contreventement.
Ces jambes sont appuyées à 3 mètres de leur départ sur une console mixte et butées
horizontalement sur la dalle basse BA (fonctionnement en arc).
De part et d’autre du caisson central partent tous les 2 mètres des entretoises support
du platelage bois ; la face inférieure est habillée par une coque réalisée en polyester,
essentiellement du fait de la forme non développable de son extrémité.
9
Photo 8 – Vue sur passerelle Photo 9 – Console d’appui
En effet, la région de Nice est fortement sismique, (Région II) et ce type d’ouvrage est de
la plus haute catégorie (D), d’où an = 3,5 m/s2 ; de plus la façade vitrée ne doit pas se cas-
ser ou tomber en cas de secousse, le verre n’étant pas un matériau ductile. Les défor-
mations admissibles sont très faibles (sur la hauteur de 1,35m, distorsion d’un panneau
⬍ 7 mm et déflexion ⬍ 1°).
Ainsi un grand nombre d’éléments est dimensionné par cette sollicitation exception-
nelle : contreventements, inserts dans le béton, poteaux.
● Dans la direction perpendiculaire aux silos, on retrouve une masse importante en tête
d’une barre d’inertie raisonnable encastrée en pied ; les contreventements de toiture
ne sont pas sollicités et les fermes ne font que transférer les efforts sismiques au
béton.
Barre de béton
● Dans la direction parallèle aux silos, la barre encastrée a une inertie beaucoup plus
importante, et les efforts sismiques appliqués à la couverture vont la solliciter en effort
tranchant ; elle va réagir comme 2 ailes horizontales oscillant d’avant en arrière ; à cela
s’ajoute un léger mouvement de torsion du silo dû à la présence sur une de leurs
faces des masses des planchers.
10
2,22. – Incendie
Les ossatures du cône ne présentent aucune protection incendie ; en effet, bien qu’étant
un ERP (Etablissement Recevant du Public), il est à simple rez-de-chaussée, et l’ossature
est visible du sol.
Par contre, 3 zones particulières ont fait l’objet d’une protection spécifique pour assurer
une stabilité au feu de 1 h 30 :
– Planchers mixtes.
– Ossatures (poutres treillis et entretoises) situées sous l’édicule des locaux techniques
en couverture avec un débord de 8 mètres.
– Passerelle de 42 mètres.
D’une manière générale toutes les parties vues de ces 3 types d’ouvrages sont traitées
par peinture intumescente, les autres par flocage.
Étant donnés les faibles écarts de prix que l’on peut obtenir entre des aciers S235 et
S355, et étant donnés les délais raisonnables à respecter pour cette construction, il a été
décidé de mettre le plus possible de S355.
C’est la nuance essentiellement retenue pour les ossatures principales : poteaux cruci-
formes et tubulaires, fermes, contreventements, PRS de plancher ; seules parmi les prin-
cipales, la poutre ceinture est en S235, nuance aussi retenue pour les ossatures secon-
daires.
En effet, l’architecte souhaitait des poteaux les plus fins possibles ; de même les encom-
brements des planchers devaient être réduits ; les fermes et contreventements ont mal-
gré tout des longueurs de flambement faibles permettant au S355 d’être rentable.
Une attention particulière a été apportée aux aciers de la passerelle qui sont en S355 de
qualité J2G3.
Pour la justification des zones dissipatives (contreventement), certains goussets ont été
calibrés. En effet, l’article 13.22 des Règles PS92 oblige à majorer les efforts sismiques
par le rapport (fyr / fy)max dissipative / (fyr / fy)min non-dissipative ; devant l’impossibilité de connaître,
11
voire d’imposer, les limites d’élasticité des aciers à la commande, il a été choisi de maî-
triser ce rapport en déterminant la capacité exacte des zones dissipatives ; une fois
celles-ci localisées, les tôles nécessaires à leur réalisation ont été achetées avec CCPU
donnant la limite d’élasticité exacte ; la section à mettre en œuvre a été ensuite détermi-
née par S = Nr / fyr .
Leur forme cruciforme mais de section compacte (440 × 40 et 330 × 50) leur donne une
inertie suffisante tant en flexion qu’en torsion. Il y en a de 3 longueurs du fait de
3 niveaux d’appui béton ; les plus grands ont une longueur de 20,80 m.
Leur base est coupée à 90° et ancrée par 4 tiges Φ 48 sur des socles d’appui béton incli-
nés intégrés aux poutres 1 500 × 1 500 circulaires.
En tête, l’encastrement sur les portières, totalement solidaires de la ceinture, est réalisée
par 2 liaisons espacées de 2 mètres ; une plaque horizontale en extrémité haute permet
la première liaison avec la portière ; la seconde est assurée 2 mètres plus bas par sou-
dure entre les 2 pièces d’une plaque verticale de 40 mm d’épaisseur et 250 mm de long.
Les portières ont un aspect architectural fort qu’il a fallu privilégier ; d’épaisseur 160 mm,
elles sont composées d’un cadre en U et d’un montant vertical en H recouverts de
2 tôles d’habillage soudées ; aucun boulon ne devait être visible ; seuls ont été acceptés
ceux qui lient verticalement la portière aux montants de la poutre ceinture.
Assurer le contact
12
Fig. 8 – Section de poteau Photo 10 – Vue tête de poteau Photo 11 – Vue pied de poteau
2,42. – La ceinture
Elle est constituée d’une poutre « Vierendel » entièrement soudée, de hauteur 2,45
mètres et de diamètre 115,932 mètres constant, à membrures en tube 300 × 300 × 10
(reprise de torsion locale) et à montants perpendiculaires en HEB 300 (reprise de flexion
locale). Les montants sont disposés au droit de chaque poteau. La ceinture est habillée
côté extérieur par une tôle fine décorative présentant un trou d’homme par maille pour
laisser passer une nacelle de nettoyage.
S’appuyant sur chaque portière et sur la ceinture, 128 panneaux sandwich horizontaux spé-
cifiques complètent la couverture au-delà de la ceinture, et supportent une autre nacelle.
Les appuis sur silos doivent transmettre les efforts dans les 3 directions ; ils ont été réali-
sés par soudure sur site de plaques horizontales sur des inserts verticaux.
La hauteur maximum des fermes est de 2,40 mètres et leur longueur maximum de
54,50 mètres.
13
3. – ÉTUDES
3,1. – Généralités
Les calculs ont été réalisés avec le logiciel « Robot millénium », le dessin en « 2D » avec
« Autocad », (en respectant la procédure ADP pour l’intégration par la cellule de synthèse)
et le traçage en « 3D » avec le logiciel « Strucad ».
Un premier modèle « charpente seule » a été utilisé. Pour un souci de taille de fichier et
d’aisance de traitement, la structure a été coupée en 2 sous-structures au droit des silos ;
en effet les conditions aux limites de ces 2 sous-structures ont été aisées à établir
(4 points d’interaction). Toutes les barres de charpente ont été modélisées sauf les
ciseaux transversaux et les structures indépendantes (planchers et passerelle). Par
contre le béton n’a pas été modélisé en tant que barre mais comme appui. Le point le
plus particulier à modéliser fut l’interface poteaux-ceinture où la plaque de portière a été
assimilée à des barres à inertie dans le plan amplifiée :
14
Les justifications des barres et des attaches ont été réalisées par des vérifications
manuelles ou de type « Excel » spécifiques du bureau chargé de l’étude.
D’autres études spécifiques ont été entreprises : calcul des fréquences propres, dimen-
sionnement des planchers mixtes, attaches de passerelle.
Soumis à des fortes conditions sismiques, cet ouvrage de conception originale, mais
simple et régulière, a une forte interaction béton-charpente : deux structures de maté-
riaux et de conceptions différents se superposent et mettent en jeu des masses impor-
tantes (28 000 tonnes pour le béton et 5 000 pour la charpente).
Face à cette conception se posent un certain nombre de questions : quel matériau dis-
sipe l’énergie sismique, et où ? La charpente n’est-elle qu’une plaque transmettant des
charges au béton ? Les 2 structures peuvent-elles être découplées ?
Les réponses étant négatives, une analyse globale est obligatoire ; c’est ce qu’a retenu la
maîtrise d’œuvre en demandant dès le CCTP de concevoir l’étude en respectant le
concept suivant : « Le lot gros œuvre est chargé d’établir un modèle de calcul général…
unique intégrant les éléments de la charpente, la réponse de la structure ne pouvant
être validée qu’à partir d’un modèle global ».
Le BE de l’entreprise de béton a ainsi réalisé un calcul sur le logiciel « Robot », basé sur
un modèle simplifié mais suffisamment précis : 1 554 barres = 926 GO et 628 CM,
860 nœuds et 105 masses (dont 14 pour la charpente) intégrant les sous-sols, les silos et
la charpente ; 1/4 des barres métalliques environ ont été modélisées en jouant sur leurs
caractéristiques pour obtenir un comportement équivalent à la réalité.
Après validation par tous, il a été décidé d’effectuer les vérifications de la charpente sur
un second modèle, uniquement métal, incluant 2 cas de charges statiques équivalents,
Sx et Sy : applications sur les masses en présence des accélérations par direction et
incorporant les déplacements d’appui béton obtenus par le premier modèle ; par un cal-
cul plan d’une ferme et d’un poteau, le cas statique équivalent vertical a été ajouté.
La localisation de la dissipation a aussi fait l’objet d’un débat. Il a finalement été décidé
de la concentrer sur les liaisons contreventements–silos béton ; des attaches fusibles et
calibrées en fonction des efforts et de la nuance réelle des aciers ont été réalisées sur
ces 40 points ; enfin les vérifications suivant les Règles PS92 des attaches et des barres
de contreventement ont été réalisées.
4. – FABRICATION
Composés à partir de 3 tôles de forte épaisseur soudées, ils n’ont pas nécessité de chan-
frein pour leur reconstitution mais de simples cordons d’angle, réguliers pour respecter
un bel aspect car ils sont visibles. Les fûts ont été réalisés droits, et un soin particulier a
été apporté à leur « non-vrillage ».
16 Les pattes de liaisons des épines de fixation des panneaux de verres ont été soudées en
atelier, avec réception par le façadier.
4,3. – La ceinture
Entièrement soudée, elle a été réalisée en tronçons de 12 mètres environ avec conti-
nuité par platines et possibilités de cales intermédiaires.
Les membrures initialement prévues en tubes du commerce cintrés ont été finalement
réalisées en caisson reconstitué de façon à maîtriser parfaitement le rayon de courbure,
la planéité et l’espacement de 2 faces verticales sur lesquelles viennent se fixer soit les
portières, soit les fermes.
4,4. – La passerelle
De fabrication identique à celles des ouvrages d’art, elle a été réalisée par l’entreprise
Canam.
Le processus a nécessité des montages à blanc pour un parfait accostage des tronçons
et positionnement exact des pièces de liaison ainsi que d’importants contrôles de fabri-
cation.
4,5. – Photos
5. – MONTAGE
Au premier abord, l’ouvrage n’est stabilisé qu’une fois l’ensemble des ossatures mon-
tées puisque la toiture a besoin des poteaux périphériques pour être stable, mais ces
poteaux ont besoin de la couverture pour ramener sur les silos béton les efforts horizon-
taux induits par leur inclinaison.
Le choix retenu fût un étaiement complet sur la dalle BA de toutes les fermes au voisi-
nage de la ceinture, et pour les plus grandes en milieu de travée, de façon à ne générer
ces tractions horizontales rayonnantes que sur une structure complète et fermée.
Une solution de pose différée d’une partie de dalle a été abandonnée au profit de la
mise en place sur la dalle de 2 grues à tour de part et d’autre des silos et se déplaçant
parallèlement à ces derniers ; les 2 grues reculaient à l’avancement du montage de la
charpente commencé à l’extrémité nord.
Ces engins de levage apportaient en pied des charges de l’ordre de 80 tonnes par point
et ne supportaient pas de forts déplacements en tête de mât.
18
L’étaiement de toutes les fermes a été réalisé par des tours treillis à base d’éléments
standards, 4 faces, éventuellement jumelées de façon à limiter les charges sur le plan-
cher prévu pour une surcharge de 500 daN/m2 ; le poids ramené par ferme était de
l’ordre de 3 tonnes maximum.
Ces tours ont été posées au plus près de la ceinture périphérique ; elles ont été toutefois
en retrait du fait de l’inclinaison des poteaux ; (diamètre au sol de 103 m pour un dia-
mètre de ceinture de 120 m) ; pour les fermes les plus longues des étais complémen-
taires ont été mis en place à mi-travée de façon à en effectuer le raboutage (par bou-
lons) en l’air et non avant levage (capacité de grue).
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5,4. – Cinématique de montage des fermes et de la ceinture
Les portières de liaison entre poteaux et ceinture devaient être montées sur un de ces 2
éléments ; la liaison avec les poteaux a été réalisée par soudure pour soigner l’aspect
architectural de l’ensemble : en effet cette liaison est visible et se fait sur des tôles de
forte épaisseur (50 mm) ; les portières ont donc été soudées sur les poteaux avant
levage : pour des questions de transport, et de répartition de fabrication, il a été décidé
de faire cette soudure sur chantier ; il a fallu veiller au respect de la peinture d’atelier ;
pour ce faire, tous les poteaux ont été emballés avant d’être expédiés sur le chantier.
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Les poteaux équipés de leur portière ont été apportés sur l’ouvrage définitif une fois
celui-ci étayé et comme nous l’avons vu précédemment, ils sont en final encastrés en
pied et en tête du fait de leur liaison à 2 niveaux sur la ceinture. Par contre lors de la
pose, avant serrage des boulons, ils étaient articulés à leurs 2 extrémités, du fait de leur
inclinaison, leur poids propre générait une flexion qui, vu les conditions d’appui, géné-
rait une flèche de l’ordre de 50 mm, inadmissible pour le verre ; il a donc fallu appliquer
une contre-flèche ; elle n’a pas été réalisée en atelier mais par haubanage vers l’intérieur
du bâtiment des poteaux avant connexion complète des 2 extrémités.
Une fois tous les poteaux posés, boulonnés et réglés, la suppression des étais a pu
avoir lieu ; elle a été réalisée à l’aide de vérins, ferme après ferme.
Une cinématique de désétaiement a été établie et validée par calculs ; cette opération a
été menée simultanément des 2 cotés des silos de façon à équilibrer les efforts horizon-
taux en tête induits sur ces silos par l’inclinaison des poteaux ; de même, l’opération a
débuté par les fermes centrales les plus longues puis alternativement à droite et à
gauche de ces dernières ; cette cinématique a été appelée « en escargot ».
Cette opération a duré 2 semaines et la structure s’est très bien comportée : les charges
ont aisément et simplement migré des appuis provisoires (tours) sur les définitifs
(poteaux cruciformes).
21
6. – CONCLUSIONS
Une gestion rigoureuse du séisme tant par la régularité de la structure que par le choix
d’une analyse globale GC – CM puis par l’application de chargement statique équivalent
a été effectuée.
Je tiens à remercier à ce sujet pour leurs conseils et avis les spécialistes en ce domaine
que sont Messieurs Aribert, Davidovici, Maître et Jouanne.
Par ailleurs le montage fut une opération technique peu courante, nécessitant réflexion
et préparation, et qui au final s’est parfaitement déroulée.
7. – LES INTERVENANTS
Pilote : SOMERCO
Sous traitants :
Études GC et calculs globaux : BET TURRA
Études CM Cône : SECASTRUCTURE
22 Traçage CM Cône : ARCHES
Montage CM : ENTREPOSE
Photos :
ADP
Photothèque Aéroport de Nice
Photo Seca structure
Photo Canam
1. – INTRODUCTION
Cette note technique est un exemple d'application de l'Article 10.1 – Poutres maintenues
par des plaques – de la norme expérimentale française XP P 22-313 [1] à la vérification
de la résistance d'une panne continue (cf. fig. 1 et fig. 2) :
Cet exercice est une suite de la note technique [4], dont il reprend la présentation, mais
aussi – en cas de nécessité – certaines remarques principales.
qFd
NSd NSd
L L
Le bac est supposé avoir la rigidité et la résistance nécessaires pour admettre un main-
tien latéral de la semelle connectée (pour un tel calcul, cf. [2] et [3]).
Vu les limites des méthodes de dimensionnement par calcul selon XP P 22-313 (cf. [1]),
un rappel des principales hypothèses à considérer dans le calcul présenté ci-après est
fait en début de note. Après une présentation des données, les calculs sont développés
pas-à-pas, en faisant référence aux articles concernés de la norme expérimentale.
2 1 Introduction
3 Notations
5 Données de l'exemple
5,1 Panne
5,2 Liernes
5,3 Dimensions de la section
5,4 Acier
5,5 Coefficients de sécurité
5,6 Propriétés mécaniques de section brute du profil Z
5,7 Propriétés mécaniques de la « semelle libre + 1/6 de l'âme" »
5,8 Calcul de la rigidité élastique CD en rotation – Application du § 10.1.5.2
5,9 Charges sous la combinaison d'état limite ultime
5,10 Charges sous la combinaison d'état limite de service
5,11 Propriétés mécaniques de section efficace à l’état limite ultime
5,12 Propriétés mécaniques de section efficace à l’état limite de service
5,13 Limite d'élasticité pour les vérifications de résistance en section
12 Conclusion générale
13 Références
3. – NOTATIONS
Les notations utilisées sont autant que possible celles de la XP P 22-313 [1].
qFd,↓ qFd,↑ b : largeur (hors-tout) de semelle
θ
c h : hauteur (hors-tout) de la section
a b-a c : hauteur (hors-tout) du bord tombé
t : épaisseur de la tôle
a : distance de la fixation au plan de l'âme
h t
θ : angle du bord tombé
qFd : charge de calcul appliquée perpendicu-
lairement au bac :
qFd,↓ : charge descendante
c qFd,↑ : charge ascendante
b
Fig. 2 – Dimensions de section
Les sections en Z ont la particularité d'avoir des axes principaux y-y et z-z décalés angu-
lairement par rapport aux axes de référence u-u et v-v (cf. fig. 3). À cause de la flexion
« forcée » perpendiculairement au bac, on admet dans cet article les axes de la figure 3b,
en confondant les 2 systèmes d'axes et en les prenant parallèles aux parois principales.
Mais on garde les notations adoptées dans les formules de [1]. Ainsi, My,Sd et Weff,y sont
en fait calculés par rapport à l'axe u-u.
v z v z
4
y
u u y y
u u
y
z v v z
a) XP P 22-313 b) Dans cet article
Fig. 3 – Conventions d'axes
D'une manière générale les charges et sollicitations sont prises avec des valeurs posi-
tives, quel que soit le sens de l’action. Les signes sont adaptés dans les formules pour
tenir compte du contexte, notamment dans les combinaisons de contraintes où ces der-
nières sont comptées positives en compression et négatives en traction.
On rappelle ci-après les limites d'application de la méthode (cf. [4]) telles qu'on peut les
trouver dans la norme expérimentale XP P 22-313 [1], les paragraphes et les clauses
concernés de la norme étant indiqués en extrémité de ligne :
1. Dans la mesure où l’on a choisi ici de déterminer la rigidité de maintien par le calcul.
La norme expérimentale [1] n’envisage pas le traitement par le calcul seul des pannes
dont la continuité est assurée par emboîtement ou éclissage : il convient de réaliser
d’abord des essais afin de déterminer les caractéristiques de la partie emboîtée ou éclis-
sée (§ 10.1.3.4). Ce cas n’est pas considéré ici.
Dans la norme expérimentale [1], le calcul d’une panne sans lierne est bien explicité. Par
contre, en présence de liernes, le cas de charges ascendantes pose problème, ce qui est
remarqué aussi dans le document [5]. Ce dernier en donne une solution (en appliquant
§ 10.1.4.2(7)I) très défavorable, c’est-à-dire trop du côté de la sécurité. En revanche, dans
le dernier projet de la norme européenne [6], cet aspect semble mieux traité, mais ce
projet n’est pas encore « stabilisé » et n’est donc pas utilisé dans cette étude.
Les vérifications sont faites (cf. [4]) en appliquant la méthode exposée en § 10.1.3 et
§ 10.1.4 pour tenir compte de la tendance de la semelle libre à se déplacer latéralement
en la traitant comme une poutre soumise à une charge latérale équivalente qh,Fd (voir
figure 10.1 de [1]) issue de l'effet de la flexion latérale et de la torsion du profil.
5. – DONNÉES DE L'EXEMPLE
On a choisi ici de prendre en compte une panne dont les caractéristiques géométriques
ainsi que les charges sont identiques à celles présentées dans la référence [4], afin de
comparer son comportement pour les conditions d’appui différentes.
5,1. – Panne
5,2. – Liernes
Remarque : On considère ici que les semelles ont la même largeur (cf. figure 2 et [4]).
5,4. – Acier
Profilé réalisé par profilage à froid de tôles d'acier NF EN 10147 S350GD+Z275 galvanisé
à chaud en continu, avec certificat de réception « 3.1.B » conformément à la norme
NF EN 10204 sur la tôle et le profilé (conditions du § 2.2(3)PI sur les tolérances suppo-
sées également satisfaites).
E
Module de cisaillement : G= G = 80 770 MPa
2(1 + ν)
Épaisseur du revêtement zinc (cumulée sur les 2 faces) trev = 0,04 mm (§ 3.1.3(5)I)
Compte tenu de la tôle utilisée pour former le profil (conditions du § 2.2(3)PI satisfaites),
les coefficients de sécurité sont les suivants :
Module élastique /zz relatif au bord côté âme Wfz,a = 4,47 cm3
Module élastique /zz relatif au bord côté bord tombé Wfz,b = 3,32 cm3
Selon le sens de la charge (qh,Fd) et l’endroit de la section que l’on vérifie, c'est l'une ou
l'autre valeur de Wfz qui est utilisée dans les critères de vérification de résistance
(cf. fig. 6 et fig. 9).
CD
8
Fig. 4 – Ressort de maintien de la panne en rotation
L'encastrement en rotation conféré par le bac à la panne est modélisé par un ressort en
rotation de rigidité totale CD qui peut être calculée par (cf. [4]) :
CD = CD,A
La rigidité CD,A peut être calculée selon le § 10.1.5.2(7), dans la mesure où les conditions
imposées (cf. [4]) sont respectées :
Les charges exercées sous la combinaison d'état limite ultime la plus défavorable sont
(toutes valeurs positives) :
Les charges exercées sous la combinaison d'état limite de service la plus défavorable
sont (toutes valeurs positives) :
Le calcul des propriétés mécaniques de section efficace à l’état limite ultime étant tout à
fait identique à celui de la référence [4], on renvoie le lecteur à cette dernière.
On rappelle néanmoins que pour simplifier, tout en se plaçant en sécurité, on admet ici
que la paroi travaille à une contrainte de compression maximale égale fyb /γM1.
Module élastique efficace en flexion /yy – Fibre comprimée Weff,y,c = 38,75 cm3
9
Module élastique efficace en flexion /yy – Fibre tendue Weff,y,t = 40,88 cm3
Selon le sens de la charge et la semelle étudiée, c'est l'une ou l'autre valeur de Weff,y qui
est utilisée dans les critères de vérification de résistance.
Pour le calcul des flèches, on se place en sécurité en considérant les propriétés méca-
niques de section efficace à l’état limite ultime. Sinon, il y aurait lieu de se référer au
§ 4.2(5) qui préconise la prise en compte de la vraie contrainte de compression dans la
paroi.
Les vérifications de résistance en section font intervenir fy et non fyb. Le § 3.1.1(6)P sti-
pule que fy peut être pris égal à fyb ou fya, où fya est la limite d'élasticité moyenne aug-
mentée définie en § 3.1.2(2)P pour tenir compte de l'écrouissage dû au profilage. Pour
prendre fy = fya, les conditions du § 3.1.2(3)P doivent être remplies, ce qui n'est pas le
cas ici puisque Aeff ⬍ Ag.
● Sur appui :
– Résistance de section transversale selon § 10.1.4.1,
– Critères de stabilité de la semelle libre selon § 10.1.4.2,
– Interaction entre le moment fléchissant et l’effort tranchant selon § 5.10,
– Interaction entre le moment fléchissant et la réaction d’appui selon § 5.11.
(On se place en sécurité ici en considérant la section efficace à l’état limite ultime,
sachant que la norme permet de la considérer à l’état limite de service.)
Dans le plan perpendiculaire au bac, donc par rapport à l'axe y-y (cf. figure 3), le
moment maximal est :
9qFd,↓L2
My,t,Sd,↓ = My,t,Sd,↓ = 527,3 daN.m
128
Dans le plan perpendiculaire au bac, donc par rapport à l'axe y-y (cf. figure 3), le
moment maximal est :
qFd,↓L2
My,a,Sd,↓ = My,a,Sd,↓ = 937,5 daN.m
8
qFd,↓
avec :
b 2ht
kh,↓ = kh,↓ = 0,0872 (figure 10.3a)
4Iu
Selon la position de la section que l’on vérifie, c'est l'une ou l'autre valeur de Wfz (cf. 5.7)
qui est utilisée dans les critères de vérification de résistance (cf. fig. 6).
Conformément à la norme [1] – selon la figure 5 – le sens de qh,Fd est reproduit sur la
figure 6 (kh est toujours positif en charge descendante).
qh,Fd
qh,Fd
Sans liernes b
Coté bord (b)
+ - - +
M0,fz,Sd
- + + + - Coté âme ( a)
a
-: Traction
+: Compression
1
K= (Exp. 10.13)
4(1 – ν2)h2(hd + e) h2
–––––––––––––––––––––––––––––––– +–––––
Et 3 CD
Ici, sous charge descendante, le contact panne-bac se fait du côté du bord extérieur de
la semelle (cf. figure 5).
Donc : e = 120 mm
Ce coefficient R↓ est utilisé pour le calcul du coefficient de correction βR,↓ pour le main-
tien élastique effectif, lui-même nécessaire au calcul du moment fléchissant latéral
Mfz,Sd,↓ selon § 10.1.4.1(5).
K↓La4
R↓ = (Exp. 10.6)
π4EIfz
où La est la distance entre liernes, ou, en cas d'absence de ces dernières, portée L de
la panne.
13
6,344. – Moment latéral Mfz,Sd,↓ dans la semelle libre en travée (ici, elle est tendue)
Selon § 10.1.4.1(5), le moment latéral Mfz,Sd,↓ dans la semelle libre (partiellement compri-
mée), compte tenu du maintien latéral élastique, peut être calculé par :
où M0,fz,Sd,↓ est le moment fléchissant latéral initial dans la semelle libre sans main-
tien élastique,
Les expressions de M0,fz,Sd,↓ et βR,↓ sont fixées à l'aide du tableau 10.1, en fonction des
conditions de rotation en plan aux extrémités du tronçon de panne considéré (tronçon
isostatique, tronçon de rive, tronçon courant). Ici, la panne étant continue sur trois
appuis, c’est le deuxième cas de ce tableau qui gouverne et l'on a :
9qh,Fd,↓La2
M0,fz,Sd,↓ = (cas sans lierne) donc M0,fz,Sd,↓ = 46,01 daN.m
128
1 – 0,0141R↓
βR,↓ = (cas sans lierne) donc βR,↓ = 0,4220
1 + 0,416R↓
6,345. – Moment latéral Mfz,Sd,↓ dans la semelle libre sur appui (ici, elle est comprimée)
Selon § 10.1.4.1(5), le moment latéral Mfz,Sd,↓ dans la semelle libre comprimée, compte
tenu du maintien latéral élastique, peut être calculé par :
où M0,fz,Sd,↓ est le moment fléchissant latéral initial dans la semelle libre sans main-
tien élastique,
Les expressions de M0,fz,Sd,↓ et βR,↓ sont fixées à l'aide du tableau 10.1, en fonction des
conditions de rotation en plan aux extrémités du tronçon de panne considéré (tronçon
isostatique, tronçon de rive, tronçon courant). Ici, la panne étant continue sur trois
appuis, c’est le deuxième cas de ce tableau qui gouverne et l'on a :
qh,Fd,↓La2
M0,fz,Sd,↓ = (cas sans lierne) donc M0,fz,a,Sd,↓ = 81,79 daN.m
8
1 + 0,0314R↓
βR,↓ = (cas sans lierne) donc βR,↓ = 0,4965
1 + 0,396R↓
14 N.B. L’expression ci-dessus pour le calcul de βR,↓ diffère par rapport à l’expression de la
norme expérimentale [1] qui comporte une erreur de signe ! L’expression donnée
ici est celle utilisée dans le document [5] ainsi que dans le projet final de la norme
[6].
My,t,Sd,↓ NSd fy
σmax,t,Ed,s,↓ = + ⭐ (Exp. 10.3a)
Weff,y,c Aeff γM
σmax,t,Ed,s,↓
Γt,R,s,↓ = ⭐ 1,0
fy /γM
冨 冨
My,a,Sd,↓ NSd fy
σmax,a,Ed,s,↓ = – + ⭐ (Exp. 10.3a)
Weff, y,t Aeff γM
σmax,a,Ed,s,↓
Γa,R,s,↓ = ⭐ 1,0
fy /γM
La contrainte de traction ramenée par Mfz,a,Sd,↓ se calcule donc en faisant intervenir Wfz,a
(cf. 6.3.4.1 et figure 5). Selon § 10.1.4.1(2), la vérification à effectuer est (traction prépon-
dérante) :
冨 冨
My,t,Sd,↓ NSd Mfz,t,Sd,↓ fy
σmax,t,Ed,i,↓ = – + – ⭐ (Exp. 10.3a)
Weff, y,t Aeff Wfz,a γM
σmax,a,Ed,i,↓
Γa,R,i,↓ = ⭐ 1,0
fyb /γM
Sous charge descendante, la semelle libre de la panne est comprimée sur appui.
Selon § 10.1.4.2(3), sous charge descendante et en présence d'un effort normal de com-
pression faible, la longueur de flambement de la semelle libre peut être calculée par :
avec La distance entre liernes, ou, en cas d'absence de ces dernières, portée L de la
panne.
Ici, pas de lierne, donc : La = L La = 5 m
K↓La4
R↓ = (Exp. 10.6)
π 4EIfz
Donc : R↓ = 3,047
–
6,42. – Élancement réduit λfz,↓ de la semelle libre
Selon § 10.1.4.2(2)
λ1 = π . 冑 E
fyb
λ1 = 76,95
– ᐉ
λfz,↓ = fz,↓ λfz,↓ = 0,827 (Exp. 10.8)
ifz λ1
1
χ↓ = – 2 0,5 ⭐ 1 χ↓ = 0,780 (Exp. 6.2a)
φ↓ + (φ↓2 – λfz,↓)
冢 冣
1 My,a,Sd,↓ NSd Mfz,a,Sd,↓ fyb
σF,a,Ed,i,↓ = + + ⭐ (Exp. 10.7)
χ↓ Weff,y,c Aeff Wfz,a γm1
σF,a,Ed,i,↓
Γa,F,i,↓ = ⭐ 1,0
fyb /γM1
5qFd,↓L
Réaction sous charges descendantes : FSd = FSd = 1 875,0 daN
4
Et ainsi l’effort tranchant en est la moitié (travées égales, chargées identiquement) :
– fyb
Pour λw = 1,427 ⬎ 1,4, âme non raidie : fbv = 0,67 – 2 fbv = 115,2 MPa (Tableau 5.2)
λw
D’après § 5.8(1), cette résistance est la plus petite des valeurs suivantes :
fyb
Nc,Rd = Aeff (Exp. 5.2a)
γM1
冢M 冣 冢V 冣
My,Sd,↓ NSd 2 VSd,↓ 2
Γa,MV,↓ = + + (Exp. 5.25)
c,Rd Nc,Rd w,Rd
On considère que pour l’appui central on entre dans le cadre d’une seule réaction
d’appui appliquée à une distance c ⬎ 1,5 hw d’une extrémité libre :
冢 冣冢1 + 0,007 t 冣t
hw ss fyb
Rw,Rd = k3k4k5 14,7 – 2 , si ss /t ⭐ 60 ;
49,5t γM1 19
冢 冣冢0,75 + 0,011 t 冣t
hw ss fyb
Rw,Rd = k3k4k5 14,7 – 2 , si ss /t ⬎ 60 ;
49,5t γM1
Ce calcul est déjà fait ci-dessus (cf. 6.5.5) : Mc,Rd = 1 356,2 daN.m
My,Sd,↓ FSd,↓
Γ′a,MR,↓ = + ⭐ 1,25 (Exp. 5.26c)
Mc,Rd Rw,Rd
Γ′a,MR,↓
Γa,MR,↓ = ⭐ 1,0
1,25
● En travée :
– Critères de stabilité de la semelle libre selon § 10.1.4.2 ;
● Sur appui :
– Résistance de section transversale selon § 10.1.4.1.
q′Fd,↑L4
δ↑ =
185Elu,eff
(On se place en sécurité ici en considérant la section efficace à l’état limite ultime,
sachant que la norme permet de la considérer à l’état limite de service.)
L
δ↑ ⭐ (hypothèse adoptée ici)
200
δ↑
Γδ↑ = ⭐ 1,0
L/200
Dans le plan perpendiculaire au bac, donc par rapport à l'axe y-y (cf. figure 3), le
moment maximal est :
9qFd,↑L2
My,t,Sd,↑ = My,t,Sd,↑ = 351,6 daN.m
128
Dans le plan perpendiculaire au bac, donc par rapport à l'axe y-y (cf. figure 3), le
moment maximal est :
qFd,↑L2
My,a,Sd,↑ = My,a,Sd,↑ = 625,0 daN.m
8
qFd,↑
avec :
b2ht a
kh,↑ = – si ⬎ 0 : qh,Fd,↑ a le sens indiqué à la figure 8 et le contact panne-bac
4Iu h se fait du côté de l'âme de la panne,
si ⬍ 0 : qh,Fd,↑ a le sens inverse de celui indiqué à la Figure 8 et le
contact panne-bac se fait du côté du bord extérieur de semelle de
la panne.
Selon la position de la section que l’on vérifie, c'est l'une ou l'autre valeur de Wfz (cf. 5.7)
qui est utilisée dans les critères de vérification de résistance (cf. figure 6). Dans ce cas
(kh,↑ ⬍ 0), la charge a le sens indiqué à la figure 6.
La rigidité K (cf. figure 7) peut être calculée selon § 10.1.5.1(4) (cf. [4]) :
1
K= (Exp. 10.13)
4(1 – ν2)h2(hd + e) h2
–––––––––––––––––––––––––––––––– + –––––
Et 3 CD
Ici, sous charge ascendante, le contact panne-bac se fait du côté du bord extérieur de
semelle de la panne (cf. 7.3.4.1).
Donc : e = 120 mm
Ce coefficient R↑ est utilisé pour le calcul du coefficient de correction βR,↑ pour le main-
tien élastique effectif, lui-même nécessaire au calcul du moment fléchissant latéral
Mfz,Sd,↑ selon § 10.1.4.1(5).
K↑La4
R↑ = (Exp. 10.6)
π4EIfz
où La est la distance entre liernes, ou, en cas d'absence de ces dernières, c’est la
portée L de la panne.
Ici, pas de lierne, donc : La = L La = 5 m
7,344. – Moment latéral Mfz,Sd,↑ dans la semelle libre en travée (ici, elle est comprimée)
Selon § 10.1.4.1(5), le moment latéral Mfz,Sd,↑ dans la semelle libre comprimée compte
tenu du maintien latéral élastique peut être calculé par :
où M0,fz,Sd,↑ est le moment fléchissant latéral initial dans la semelle libre sans main-
tien élastique,
βR,↑ est le coefficient de correction pour le maintien élastique effectif.
Les expressions de M0,fz,Sd,↑ et βR,↑ sont fixées à l'aide du tableau 10.1, en fonction des
conditions de rotation en plan aux extrémités du tronçon de panne considéré (tronçon
isostatique, tronçon de rive, tronçon courant). Ici, la panne étant continue sur trois
appuis, c’est le deuxième cas de ce tableau qui gouverne et l'on a :
9qh,Fd,↑La4
M0,fz,Sd,↑ = (cas sans lierne) donc M0,fz,t,Sd,↑ = 22,06 daN.m
128
1 – 0,0141R↑
βR,↑ = (cas sans lierne) donc βR,↑ = 0,4220
1 + 0,416R↑
où M0,fz,Sd,↑ est le moment fléchissant latéral initial dans la semelle libre sans main-
tien élastique,
βR,↑ est le coefficient de correction pour le maintien élastique effectif.
Les expressions de M0,fz,Sd,↑ et βR,↑ sont fixées à l'aide du tableau 10.1, en fonction des
conditions de rotation en plan aux extrémités du tronçon de panne considéré (tronçon
isostatique, tronçon de rive, tronçon courant). Ici, la panne étant continue sur trois
appuis, c’est le deuxième cas de ce tableau qui gouverne et l'on a :
qh,Fd,↑La2
M0,fz,Sd,↑ = (cas sans lierne) donc M0,fz,a,Sd,↑ = 39,22 daN.m
8
1 + 0,0314R↑
βR,↑ = (cas sans lierne) donc βR,↑ = 0,4965
1 + 0,396R↑
冨 冨
My,t,Sd,↑ NSd fy
σmax,t,Ed,s,↑ = – + ⭐ (Exp. 10.3a)
Weff,y,t Aeff γM
σmax,t,Ed,s,↑
Γt,R,s,↓ = ⭐ 1,0
fy /γM
My,a,Sd,↑ NSd fy
σmax,a,Ed,s,↑ = + ⭐ (Exp. 10.3a)
Weff,y,e Aeff γM
σmax,a,Ed,s,↑
Γa,R,s,↑ = ⭐ 1,0
fy /γM
24
On obtient ainsi successivement : σmax,a,Ed,s,↑ = 167,9 MPa
σmax,t,Ed,i,↑
Γt,R,i,↑ = ⭐ 1,0
fy /γM
La contrainte de traction ramenée par Mfz,a,Sd,↑ se calcule en faisant intervenir (cf. 7.3.4.1
et figure 6) :
冨 冨
My,a,Sd,↑ NSd Mfz,a,Sd,↓ fy
σmax,a,Ed,i,↑ = – + +– ⭐ (Exp. 10.3a)
Weff,y,t Aeff Wfz,b γM
σmax,a,Ed,i,↑
Γa,R,i,↑ = ⭐ 1,0
fy /γM
Selon § 10.1.4.2(6), sous charge ascendante et en présence d'un effort normal de com-
pression faible, la longueur de flambement de la semelle libre peut être calculée par :
K↑L04
et R0 = (à condition que 0 ⬍ R0 ⬍ 200) (Exp. 10.10b)
π 4EIfz
Donc : R0 = 0,964
Selon § 10.1.4.2(2)
λ1 = π . 冑 E
fyb
λ1 = 76,95
– ᐉ
λfz,↑ = fz,↑ λfz,↑ = 1,080 (Exp. 10.8)
ifz λ1
1
χ↑ = – 2 0,5 ⭐ 1 χ↑ = 0,610 (Exp. 6.2a)
φ↑ + (φ↑2 – λfz,↑)
26
7,44. – Vérification de la semelle inférieure (comprimée, libre) au flambement
冢 冣+
1 My,t,Sd,↑ NSd Mfz,t,Sd,↑ fyb
σF,t,Ed,i,↑ = + ⭐ (Exp. 10.7)
χ↑ Weff,y,c Aeff Wfz,b γM1
σF,t,Ed,i,↑
Γt,F,i,↑ = ⭐ 1,0
fyb /γM1
γM = γM1 = 1,0
Sous charge descendante, la semelle libre de la panne est comprimée sur appui.
Selon la position de la section que l’on vérifie, c'est l'une ou l'autre valeur de Wfz (cf. 5.7)
qui est utilisée dans les critères de vérification de résistance (cf. figure 9).
qh,Fd
-: Traction
+: Compression
N.B. : Le diagramme des moments latéraux (cf. figure 9) présente une discontinuité
« factice » au niveau des liernes, en raison de l’application stricte du tableau 10.1,
où la modélisation distingue les trois cas séparément :
– poutre sur deux appuis libres,
– poutre sur un appui libre et un appui encastré, et
– poutre sur deux appuis encastrés.
En réalité, bien sûr, le diagramme des moments latéraux est continu.
K↓ = 0,0110 N/mm/mm
Ce coefficient R↓ est utilisé pour le calcul du coefficient de correction βR,↓ pour le main-
tien élastique effectif, lui-même nécessaire au calcul du moment fléchissant latéral
Mfz,Sd,↓ selon § 10.1.4.1(5).
K↓La4
R↓ = (Exp. 10.6)
π4EIfz
9,344. – Moment latéral Mfz,Sd,↓ dans la semelle libre en travée (ici, elle est tendue) 29
Selon § 10.1.4.1(5), le moment latéral Mfz,Sd,↓ dans la semelle libre (partiellement compri-
mée), compte tenu du maintien latéral élastique, peut être calculé par
où M0,fz,Sd,↓ est le moment fléchissant latéral initial dans la semelle libre sans main-
tien élastique,
βR,↓ est le coefficient de correction pour le maintien élastique effectif.
Les expressions de M0,fz,Sd,↓ et βR,↓ sont fixées à l'aide du tableau 10.1, en fonction des
conditions de rotation en plan aux extrémités du tronçon de panne considéré (tronçon
isostatique, tronçon de rive, tronçon courant). Ici, la panne étant continue sur cinq
appuis, ce sont le deuxième cas (tronçon de rive : entre l’appui d’extrémité et la lierne
adjacente) et le troisième cas (tronçon de milieu : entre l’appui central et la lierne adja-
cente) de ce tableau qui gouvernent et l'on a :
qh,Fd,↓La2
M0,fz,Sd,↓ = (cas avec liernes : tronçon de rive), ou
8
qh,Fd,↓La2
M0,fz,Sd,↓ = (cas avec liernes : tronçon de milieu)
12
1 + 0,0314R↓
βR,↓ = (cas avec liernes : tronçon de rive), ou
1 + 0,396R↓
1 + 0,0178R↓
βR,↓ = (cas avec liernes : tronçon de milieu)
1 + 0,191R↓
9,345. – Moment latéral Mfz,Sd,↓ dans la semelle libre sur appui (ici, elle est comprimée)
Selon § 10.1.4.1(5), le moment latéral Mfz,Sd,↓ dans la semelle libre comprimée, compte
tenu du maintien latéral élastique, peut être calculé par
où M0,fz,Sd,↓ est le moment fléchissant latéral initial dans la semelle libre sans main-
tien élastique,
Les expressions de M0,fz,Sd,↓ et βR,↓ sont fixées à l'aide du tableau 10.1, en fonction des
conditions de rotation en plan aux extrémités du tronçon de panne considéré (tronçon
isostatique, tronçon de rive, tronçon courant). Ici, la panne étant continue sur appuis,
c’est le troisième cas de ce tableau qui gouverne et l'on a :
qh,Fd,↓La2
M0,fz,Sd,↓ = (cas avec liernes) donc M0,fz,a,Sd,↓ = 13,63 daN.m
12
30 βR,↓ =
1 + 0,0178R↓
(cas avec liernes) donc βR,↓ = 0,9682
1 + 0,191R↓
N.B. Les expressions ci-dessus pour le calcul de βR,↓ diffèrent par rapport aux expres-
sions de la norme expérimentale [1] qui comportent une erreur de signe ! Les
expressions données ici sont celles utilisées dans le document [5] ainsi que dans
le projet final de la norme [6].
La contrainte de traction ramenée par Mfz,t,Sd,↓ se calcule en faisant intervenir (cf. 10.3.4.1
et figure 9) :
冨 冨
My,t,Sd,↓ NSd Mfz,t,Sd,↓ fy
σmax,t,Ed,i,↓ = – + – ⭐ (Exp. 10.3b)
Weff, y,t Aeff Wfz,b γM
σmax,t,Ed,i,↓
Γt,R,i,↓ = ⭐ 1,0
fy /γM
σmax,a,Ed,i,↓
Γa,R,i,↓ = ⭐ 1,0
fyb /γM
Sous charge descendante, la semelle libre de la panne est comprimée sur appui.
Selon § 10.1.4.2(3), sous charge descendante et en présence d'un effort normal de com-
pression faible, la longueur de flambement de la semelle libre peut être calculée par :
η3 η4
ᐉfz,↓ = η1La(1 + η2R ↓ ) (Exp. 10.9)
K↓La4
R↓ = (Exp. 10.6)
π 4EIfz
D’après le tableau 10.2, dans le cas d’une panne avec une lierne :
Donc : R↓ = 0,190
Selon § 10.1.4.2(2)
32
λ1 = π . 冑 E
fyb
λ1 = 76,95
– ᐉ
λfz,↓ = fz,↓ λfz,↓ = 0,843 (Exp. 10.8)
ifz λ1
1
χ↓ = – 2 0,5 ⭐ 1 χ↓ = 0,770 (Exp. 6.2a)
φ↓ + (φ↓2 – λfz,↓)
冢 冣+
1 My,a,Sd,↓ NSd Mfz,a,Sd,↓ fyb
σF,a,Ed,i,↓ = + ⭐ (Exp. 10.7)
χ↓ Weff,y,c Aeff Wfz,a γM1
σF,a,Ed,i,↓
Γa,F,i,↓ = ⭐ 1,0
fyb /γM1
γM = γM1 = 1,0
Selon la position de la section que l’on vérifie, c'est l'une ou l'autre valeur de Wfz (cf. 5.7)
qui est utilisée dans les critères de vérification de résistance (cf. figure 9). Dans ce cas
(kh,↑ ⬍ 0), la charge a le sens indiqué à la figure 9.
K↑ = 0,0110 N/mm/mm
Ce coefficient R↑ est utilisé pour le calcul du coefficient de correction βR,↑ pour le main-
tien élastique effectif, lui-même nécessaire au calcul du moment fléchissant latéral
Mfz,Sd,↑ selon § 10.1.4.1(5).
K↑La4
R↑ = (Exp. 10.6)
π 4EIfz
10,344. – Moment latéral Mfz,Sd,↑ dans la semelle libre en travée (ici, elle est comprimée)
Selon § 10.1.4.1(5), le moment latéral Mfz,Sd,↑ dans la semelle libre comprimée compte
tenu du maintien latéral élastique peut être calculé par :
où M0,fz,Sd,↑ est le moment fléchissant latéral initial dans la semelle libre sans main-
tien élastique,
Les expressions de M0,fz,Sd,↑ et βR,↑ sont fixées à l'aide du tableau 10.1, en fonction des
35
conditions de rotation en plan aux extrémités du tronçon de panne considéré (tronçon
isostatique, tronçon de rive, tronçon courant). Ici, la panne étant continue sur cinq
appuis, ce sont le deuxième cas (tronçon de rive : entre l’appui d’extrémité et la lierne
adjacente) et le troisième cas (tronçon de milieu : entre l’appui central et la lierne adja-
cente) de ce tableau qui gouvernent et l'on a :
qh,Fd,↑La2
M0,fz,Sd,↑ = (cas avec liernes : tronçon de rive), ou
8
qh,Fd,↑La2
M0,fz,Sd,↑ = (cas avec liernes : tronçon de milieu).
12
1 + 0,0314R↑
βR,↑ = (cas avec liernes : tronçon de rive), ou
1 + 0,396R↑
1 + 0,0178R↑
βR,↑ = (cas avec liernes : tronçon de milieu).
1 + 0,191R↑
10,345. – Moment latéral Mfz,Sd,↓ dans la semelle libre sur appui (ici, elle est tendue)
Selon § 10.1.4.1(5), le moment latéral Mfz,Sd,↑ dans la semelle libre (partiellement compri-
mée), compte tenu du maintien latéral élastique, peut être calculé par :
où M0,fz,Sd,↑ est le moment fléchissant latéral initial dans la semelle libre sans main-
tien élastique,
Les expressions de M0,fz,Sd,↑ et βR,↑ sont fixées à l'aide du tableau 10.1, en fonction des
conditions de rotation en plan aux extrémités du tronçon de panne considéré (tronçon
isostatique, tronçon de rive, tronçon courant). Ici, la panne étant continue en deux tra-
vées, c’est le troisième cas de ce tableau qui gouverne et l'on a :
qh,Fd,↑La2
M0,fz,Sd,↑ = (cas avec liernes) donc M0,fz,a,Sd,↑ = 6,537 daN.m
12
1 + 0,0178R↑
βR,↑ = (cas avec liernes) donc βR,↑ = 0,9682
1 + 0,191R↑
N.B. Les expressions ci-dessus pour le calcul de βR,↓ diffèrent par rapport aux expres-
36 sions de la norme expérimentale [1] qui comportent une erreur de signe ! Les
expressions données ici sont celles utilisées dans le document [5] ainsi que dans
le projet final de la norme [6].
σmax,t,Ed,i,↑
Γt,R,i,↑ = ⭐ 1,0
fy /γM
冨 冨
My,a,Sd,↑ NSd Mfz,a,Sd,↑ fy
σmax,a,Ed,i,↑ = – + – ⭐ (Exp. 10.3b)
Weff,y,c Aeff Wfz,b γM
σmax,a,Ed,i,↑
Γa,R,i,↑ = ⭐ 1,0
fy /γM
Selon § 10.1.4.2(7), sous charge ascendante et en présence d'un effort normal de com-
pression faible, la longueur de flambement de la semelle libre – « efficacement mainte-
nue latéralement en position par des liernes » – peut être calculée par :
avec La distance entre liernes, ou, en cas d'absence de ces dernières, portée L de la
panne.
K↑La4
Et R↑ = (Exp. 10.6)
π 4EIfz
Donc : R↑ = 0,190
Selon § 10.1.4.2(2)
38 λ1 = π . 冑 E
fyb
λ1 = 76,95
– ᐉ
λfz,↑ = fz,↑ λfz,↑ = 1,344 (Exp. 10.8)
ifz λ1
1
χ↑ = – 2 0,5 ⭐ 1 χ↑ = 0,447 (Exp. 6.2a)
φ↑ + (φ↑2 – λfz,↑)
冢W 冣+
1 My,t,Sd,↑ NSd Mfz,t,Sd,↑ fyb
σF,t,Ed,i,↑ = + ⭐ (Exp. 10.7)
χ↑ eff,y,c Aeff Wfz,a γM1
σF,t,Ed,i,↑
Γt,F,i,↑ = ⭐ 1,0
fyb /γM1
N.B. Si l’on compare ce résultat (avec une lierne) avec celui de 7.4.4 (sans lierne), il est
clair que la longueur de flambement pour le cas avec une lierne est extrêmement
défavorable (cf. Remarque importante sur les liernes, chapitre 4) : il n’y a pas de
justification physique pour qu’elle soit plus grande par rapport au cas de la
semelle libre non maintenue ! Il serait probablement plus judicieux de reprendre
ici la longueur de flambement obtenue pour le cas sans lierne.
39
11. – CAS AVEC UNE LIERNE À MI-PORTÉE.
En présence d’une lierne à mi-portée de chaque travée, la panne n’est pas satisfaisante,
en seule raison de l’interaction entre le moment fléchissant et la réaction d’appui.
Quand on compare les résultats des deux calculs concernant une panne sur 3 appuis,
sans lierne (cf. 8) et avec une lierne à mi-portée de chaque travée (cf. 11), avec les résul-
tats du calcul d’une panne sur 2 appuis, sans lierne (cf. [4]) et avec une lierne à mi-por-
tée (calcul effectué par ailleurs, mais pas détaillé dans cet article), on arrive au tableau
suivant :
● Le cas d’une panne sur deux appuis avec une lierne à mi-portée est plus défavorable
que le cas d’une panne sur deux appuis sans lierne ! Ceci est dû à la longueur de flam-
bement de la semelle libre extrêmement sécuritaire dans la norme expérimentale [1].
● Le cas d’une panne sur trois appuis sans lierne n’est pas satisfaisant (il est même plus
contraignant que le cas d’une panne sur deux appuis) à cause de l’influence du flam-
bement de la semelle libre sur appui.
● Le cas d’une panne sur trois appuis (avec ou sans liernes) n’est pas satisfaisant au
niveau de l’interaction entre le moment fléchissant et la réaction d’appui. Néanmoins,
ce problème peut être résolu en suspendant la panne à l’échantignole.
● L’intérêt principal de la continuité d’une panne sur trois appuis – par rapport à une
panne sur deux appuis – serait donc la réduction des flèches, intérêt d’autant plus
marqué que les portées augmentent.
13. – RÉFÉRENCES
[1] XP P 22-313 : Eurocode 3 – « Calcul des structures en acier » – Partie 1-3 : « Règles
générales – Règles supplémentaires pour les profilés et plaques à parois minces
formés à froid » – avec son Document d'Application Nationale – Mars 1998.
[2] Bureau A. – « Stabilisation des pannes en profilé laminé par un bac acier – Vérifica-
tion du bac par les recommandations de la CECM » – Revue Construction Métal-
lique – N° 4 1991 – CTICM.
[4] Galéa Y – « Calcul d’une panne isostatique sous bac acier, sans liernes » – Revue
Construction Métallique – N° 3 2003 – CTICM.
[6] EN 1993-1-3 – 20xx : Eurocode 3 – « Design of steel structures » – Part 1-3 : « General
rules – Supplementary rules for cold-formed thin gauge members and sheeting » –
Projet final – Septembre 2002.
41
Le présent article constitue une application de ces normes sur un cas concret d’un bâti-
ment d’habitation. Au cours de cette rubrique nous faisons référence aux versions
finales de ces Euronormes en adoptant, parfois, des choix qui seront en conformité avec
les indications des futures Annexes Nationales. Néanmoins, compte tenu de travaux
d’Annexes Nationales en cours, nous adoptons parfois les valeurs recommandées dans
ces Euronormes.
1,1. – Le procédé
Habitat Grande Portée (HGP) est un procédé constructif breveté par Bouygues Bâtiment
Habitat, pour la réalisation de bâtiments de logements par points porteurs.
Ce procédé, basé sur une structure en portiques avec des porteurs largement espacés,
permet de construire des bâtiments évolutifs, dans des délais et des coûts optimisés, et
reconvertibles à moindre frais.
Les poteaux (de 100 cm × 25 cm) ainsi que les poutres (retombée 40 cm × 40 cm) sont
en béton B50 [14].
1,2. – L’étude
La structure mixte a été dimensionnée par le CTICM [1] selon les versions ENV des
Eurocodes, en vue d’un chiffrage et d’une étude d’organisation de chantiers ultérieurs.
Les justifications des planchers et des poteaux, selon les dernières versions EN sont
présentées en détail dans les chapitres 2 et 3. Il faut noter que les versions EN ne sont
pas toutes validées et les annexes nationales doivent fixer des choix au niveau de
chaque pays.
Coupe 4-4
Données de base :
6 Exigences structurelles :
– Pour le béton : selon l’Eurocode 2 [2], classe d’exposition XC1, classe de résistance
C25/30 minimum, fissures limitées à wmax = 0,4 mm.
– Pour le calcul au feu (Eurocode 2 partie 1-2 [3]), les planchers et poteaux devront
assurer respectivement un REI 60 et un R 60. Pour pouvoir extrapoler le procédé à
des bâtiments de 4e famille, les calculs au feu seront néanmoins menés avec un REI
90 et un R 90.
Modes constructifs :
– Poutres mixtes acier-béton, avec une travée centrale de 9 m environ et deux porte-à-
faux variables de 0 à 3 m environ suivant les étages, considérées comme complète-
ment étayées en phase de coulage.
Dans le présent article, on laissera de côté les calculs concernant les contreventements.
– acoustique ;
– résistance à la flexion ;
– déformations ;
– fissuration ;
7
– résistance à l’incendie.
2,11. – Acoustique
L’épaisseur des dalles doit leur permettre d’assurer un niveau de Label Qualitel, soit un
isolement aux bruits aériens DnT,A ⭓ 53 dB, et un niveau de réception vis-à-vis des bruits
de chocs de L′nTw ⭐ 55 dB.
– Pour les bruits de choc, on suppose que le revêtement de sol le plus pénalisant est
un parquet sur sous-couche avec un ∆Lw = 17 dB, pour lequel il faut alors une dalle de
23 cm.
Le béton est de classe C25/30 (fck = 25 MPa), les armatures de classe S500 (fsk = 500 MPa).
2,121. – Charges
– Poids propre : béton armé : poids volumique : 25 kN/m3, gk,1 = 0,23 × 25 = 5,75 kN/m2.
– Cloisons, finitions, revêtements de sols : suivant le cahier des charges : gk,2 = 1,5 kN/m2.
Nous ne donnons pas ici le détail des vérifications. Celles-ci sont menées avec une
épaisseur de dalle de 23 cm, considérée coulée en place. Les combinaisons des charges
sont effectuées selon l’Eurocode 0.
L’épaisseur de dalle retenue de 23 cm assure par ailleurs une mise en œuvre correcte
du ferraillage.
Il s’agit d’étudier une poutre isostatique avec console de longueur 1/3 de la portée adja-
cente.
La note de calculs [1] est établie selon les versions ENV des Eurocodes. Compte tenu de
l’avancement des travaux de conversion et de la disponibilité des versions EN des Euro-
codes, nous présentons ces justifications selon les versions EN.
Les charges sont calculées selon l’Eurocode 1 [4] et les combinaisons des charges sont
effectuées selon l’Eurocode 0 [5].
2,211. – Charges
Gk,1,1 le poids propre de la poutre enrobée : Gk,1,1 = 1,22 + 2,98 = 4,2 kN/ml
a2) Poids propre de la dalle en béton armé par mètre linéaire de poutre
Les poutres sont espacées de 7,6 mètres. Par flexion transversale la dalle transmet les
charges aux poutres.
Gk,1,2 le poids propre de la dalle /ml de poutre = 25 × 0,23 × 7,6 = 43,7 kN/ml
Sur la poutre cette charge sera notée Gk,2 = 1,5 × 7,6 = 11,4 kN/ml
c) Charges d’exploitation
La charge d’exploitation par mètre linaire de poutre = 1,5 × 7,6 = 11,4 kN/ml.
Une charge concentrée Q est définie dans l’Eurocode 1 pour les vérifications locales.
Cette charge n’intervient pas dans cette étude. Dans la suite, le symbole q est remplacé
par Q afin d’homogénéiser la présentation des combinaisons des charges avec les for-
mats de l’Eurocode 0.
Par simplification nous avons considéré les valeurs Gk,j,min = Gk,j,sup = Gk,j
Les coefficients partiels pour les actions permanentes sont : γGj,sup = 1,35 et γGj,inf = 1,0
Les coefficients partiels pour les actions variables sont : γQ1,sup = 1,5 et γQ1,inf = 0
Pour les vérifications à l’ELU, la combinaison dominante est la suivante : 1,35G + 1,5Q
W en kN/ml
9,2 m 3,15 m
4,961W
Moments fléchissants : kN.m
11
8,096W
4,061W 3,15W
Efforts tranchants : kN
5,139W
W en kN/ml
9,2 m 3,15 m
2,481W
3,15W
Efforts tranchants : kN
0,539W
W en kN/ml
9,2 m 3,15 m
10,58W
4,60W
Efforts tranchants : kN
4,60W
Moment fléchissant : MEd = 4,961 × (1,35 × 47,9 + 1,35 × 11,4 + 1,5 × 11,4) = 482 kN.m
Effort tranchant : VEd = 5,139 × (1,35 × 47,9 + 1,35 × 11,4 + 1,5 × 11,4) = 499,3 kN
Charge ultime en travée = 1,35 × 47,9 + 1,35 × 11,4 + 1,5 × 11,4 = 97,2 kN/ml
97,2 kN/ml
80 kN/ml
9,2 m 3,15 m
La section de moment maximal est située à 0,45 × 9,2 = 4,14 m de l’appui de gauche.
L’effort tranchant n’est pas considéré compte tenu de sa très faible valeur.
Effort tranchant : VEd = 4,06 × 1,35 × (47,9 + 11,4 ) + 4,6 × 1,5 × 11,4 = 403,7 kN
Cette section ne sera pas étudiée car l’âme est à section constante et l’effort tranchant
est maximum au droit de la section sur appui de continuité.
Pour ce type de projet il n’y a pas lieu de limiter les contraintes à l’ELS sauf pour le
contrôle de la fissuration si besoin. Pour la limitation des contraintes dans les armatures
en cas de contrôle de la fissuration, le moment est à calculer au droit de l’appui de conti-
nuité à partir de la combinaison quasi-permanente : Gk,1 + Gk,2 + 0,3Q.
2,22. – Justification des armatures de continuité et des armatures dans les chambres
1,25 m
40
160
70
6,0 m
Des armatures HA16 sont disposées dans la dalle pour assurer sa continuité (au moins à
l’intérieur de la largeur participante et sur une longueur de 6 m) et pour contrôler la fis-
suration en zone de moments négatifs.
Des armatures HA10 sont disposées dans les chambres et sur toute la longueur de la
poutre afin de solidariser le béton et le profil (conditions d’incendie voir 2,23).
Dans cette étude, le cahier des charges indique que la largeur des fissures doit être limi-
tée à 0,4 mm.
Par référence à l’Eurocode 2 – tableau 4-1, pour un plancher situé à l’intérieur d’un bâti-
ment résidentiel avec des éléments métalliques noyés, la classe d’exposition est XC1.
i) Armatures minimales selon l’EN1994-1-1 clause. 7.4.2 pour limiter la largeur des fis-
sures à wk = 0,4 mm
Avec :
14
Axe neutre de la section mixte déterminé
en considérant le béton non fissuré et avec
le coefficient d’équivalence à court terme
160
70
Afin de simplifier les calculs et se placer du côté de la sécurité, kc peut être calculé en
négligeant le béton d’enrobage de l’âme en se basant sur la section ci-dessous.
1250
400
Le coefficient d’équivalence acier-béton à court terme est égal à 210 000/31 000 = 6,8
Position de l’axe neutre élastique de la section acier par rapport à la fibre supérieure
acier :
Act est l'aire de la zone tendue immédiatement avant la fissuration de la section. Par
simplification, il convient d'utiliser l'aire de la section de béton comprise dans la largeur
efficace (pour la largeur b –eff voir paragraphe 2,241).
fct,eff est la valeur moyenne de la résistance à la traction du béton à l’âge où les pre-
mières fissures sont susceptibles d'apparaître. Lorsque l'âge du béton au moment de la
fissuration ne peut être établi avec certitude car étant inférieur à 28 jours, une résistance
minimale à la traction de 3 N/mm2 peut être adoptée : fct,eff = 3 N/mm2.
1) la valeur fsk de la limite d’élasticité des aciers d’armature. Afin de garantir que ces
armatures restent élastiques lors de la première fissuration.
ii) Armatures minimales et espacement maximal des barres selon l’EN1994-1-1 clause.
7.4.3 pour limiter la largeur des fissures à wk = 0,4 mm
les contraintes normales dans les aciers d’armature (section béton fissuré) sont à calcu-
ler sous combinaison quasi-permanente : G + 0,3 Q.
La question qui se pose pour ce type de section est la prise en compte ou non du béton
dans les chambres afin de conserver une méthode de calcul simple et qui place en sécu-
rité.
Les deux hypothèses suivantes sont à examiner afin de répondre à cette question :
Détermination de la position de l’axe neutre élastique par rapport au centre des arma-
tures.
Aire de la section mixte – béton complètement fissuré = 2 010 + 14 750 = 16 760 mm2
Imixte = 134,7 × 106 + 14750 × (417,8 – 367,7)2 + 2010 × 367,72 = 443,5 × 106 mm4
2010mm2
190 mm
150x15
Ze= 373,3
16 300x15
A.N.E
400x20
Dans les poutres mixtes, lorsque la dalle en béton est supposée fissurée et en l'absence
d'aciers de précontrainte, les contraintes exercées dans l’armature sont supérieures, en
raison des effets de rigidité du béton tendu entre les fissures « tension stiffening effect ».
Aux contraintes calculées σs,0 , il faut ajouter l’accroissement de contrainte ∆σs dû à
l’effet de rigidité du béton tendu entre les fissures.
σs = σs,0 + ∆σs
αst = Amixte,fissuré × Imixte,fissuré /Aa × Ia = 16760 × 443,5 × 106 / 14750 × 134,7 × 106 = 3,74
Ze = 377 mm
2010mm2
190 mm
150x15
Ze=377
300x15
A.N.E
400x20
17
Hauteur comprimée du béton dans les chambres = 505 – 377 = 128 mm
La section acier à considérer pour le calcul de αst est la section acier équivalente consti-
tuée du profil métallique + la partie comprimée du béton. Les caractéristiques de cette
section sont : Aa,enrobée et Ia,enrobée.
Za,enrobée = [14 750 × 227,8 + 2416 × (300 + 15 – 128/2)] / 17 166 = 231 mm.
Ia,enrobée = 134,7 × 106 + 14750 × (227,8 – 231)2 + 385 × 1283/(12 × 20,4) + 2416 × (251 – 231)2
= 139,1 × 106 mm4.
= 139,1 × 106 + 17 166 × (377 – 190 – 231)2 + 2 010 × 3772 = 458 × 106 mm4)
Amixte × Imixte /Aa,enrobée × Ia,enrobée = 19 176 × 458 × 106 / 17 166 × 139,1 × 106 = 3,68
∆σs = 0,4 × 2,6/(3,68 × 0,010) = 28,3 N/mm2 (au lieu de 27,8 avec l’hypothèse 1)
Module élastique pour les armatures Wel,arm = 458 × 106/377 = 1,215 × 106 mm4
σs,0 = 311/1,215 = 256 N/mm2 (au lieu de 257,9 N/mm2 avec l’hypothèse 1)
σs = σs,0 + ∆σs = 256 + 28,3 = 284,3 (au lieu de 285,7 N/mm2 avec l’hypothèse 1)
Note aux lecteurs : la formule de l’EN1994-1-1 est valable pour des sections mixtes en
Té et nous proposons d’appliquer cette même formule à des sections enrobées en
négligeant le béton d’enrobage.
pour wk = 0,4 mm et une contrainte entre 280 et 320 N/mm2, l’espacement des barres ne
doit pas dépasser 150 à 175 mm. C’est-à-dire un pourcentage de l’ordre de 0,8 %.
Selon l’Eurocode 4, les armatures minimales dans les chambres sont à calculer avec
l’expression (1) mais en adoptant kc = 0,6 et k = 0,8.
Vérification :
Pour ce type de projet, et sauf exigences exceptionnelles, il n’est pas nécessaire de cal-
culer l’accroissement des contraintes dû à l’effet « tension stiffening ».
Pour une section fissurée, le module de flexion élastique des armatures (en lit supé-
rieur) dans les chambres est égal à 3,47 × 106 mm3.
Le chapitre 5 de l’EN 1994-1-1 [6] – Clause 5.5.3(2) ainsi que le chapitre 5 de l’EN 1994-1-
2 [7] – Clauses 5.2(1) à (4) donnent les détails d’attache du béton dans les chambres. Le
lecteur peut vérifier facilement le respect de ces détails pour la section adoptée ici.
160
70
335 8 HA10
Goujons soudés
Cadres d= 6 mm T.L 250 mm 400 d= 16 mm-H=150 mm 19
sur toute la longueur de la Espa = 400 mm sur toute la
poutre longueur de la poutre
Le diamètre minimal des goujons d’attache sur l’âme exigé dans les Eurocodes est de
10 mm.
La distance entre les goujons b0 = 70 mm. La longueur Le est égale à 2 × 3,15 = 6,3 m
L’appui de continuité est considéré comme « End support » selon l’EN 1994-1-1.
beff,2 selon les notations de L’EN 1994-1-1 = 70 + 0,75 × (6300/8 + 6300/8) = 1 250 mm
20 (Selon l’ENV 1994-1-1 : Le = 1,5 × 3,15 < 0,5 × 9,2 + 3,15 = 4,725 et beff,2 = 1,18 m)
L’Eurocode 4 adopte les valeurs Le suivantes pour calculer la largeur participante de la dalle.
εf = 冑
235
fyfc
= (235/345)0,5 = 0,83
tf
c
Il est important de signaler que l’annexe nationale de l’Eurocode 3-1-1 doit fixer le choix
concernant la prise en compte de la variation de la limite d’élasticité en fonction de
l’épaisseur. Pour cette application nous avons considéré la situation la plus défavorable.
Fcomp = Ftrac 21
500/1,15
2010mm2-fy = 500
190 mm
355
150x15-fy = 355
Zp= 473,3
300x15-fy = 355
A.N.P 355
Effort de traction dans la partie supérieure de l’âme = (Zp – 190 – 15) × 15 × 355/1,0
Effort de compression dans la partie inférieure de l’âme = (300 – Zp + 190 + 15) × 15 × 355/1,0
C 268 mm
c tw
32 mm T
Pour plus d’explications sur la classification des sections transversales des poutres
mixtes et la prise en compte de l’effet du pourcentage d’armatures, du degré de
connexion et de l’enrobage de l’âme, etc. les lecteurs peuvent faire référence à l’article
publié dans le numéro 4-1994 de la revue CM [9].
Mpl,Rd = 2 760 × 515 + 489,16 × (172,788 + 168,696) – 1 428,7 × 339,16 – 798,75 × 197,5
= 946,1 kN.m
Le calcul montre une réserve importante car c’est le calcul à L’ELS et à l’incendie qui
dimensionne la poutre. On peut aussi se limiter à la résistance élastique de la section.
Selon l’EN 1993-1-1 [8] : η peut, en sécurité, être pris égal à 1,0.
η est égal à 1,0 pour les aciers de limite d’élasticité supérieure à 460.
fy /앀옽
3 앀옽
Avec : Vc,Rd = Vpl,Rd = Av = (300 × 15) 355 / 3 = 922,3 kN
γM0 1,0
Compte tenu de la réserve de flexion (pratiquement deux fois) et du rapport 0,54, l’ingé-
nieur praticien peut conclure rapidement qu’il peut ne pas étudier l’interaction. Mais,
23
afin de montrer l’application à nos lecteurs, nous explicitons les calculs de l’interaction
M-V en application de l’EN 1993-1-1 et de l’EN 1994-1-1.
VEd ⬎ 0,5 Vpl,Rd : il faut prendre en compte l’effet de la présence de l’effort tranchant et
calculer le moment résistant Mv,Rd compte tenu de la présence de cet effort.
Calcul du coefficient ρ :
冢 冣 = (2 × 499,3/922,3 – 1) = 0,0068
2VEd 2
ρ= –1 2
Vpl,Rd
Le moment résistant réduit est à calculer avec une limite d’élasticité pour l’âme :
L’utilisation de fyw = 353 au lieu de 355 N/mm2 donne un moment de résistance en pré-
sence d’effort tranchant Mv,Rd = 939,2 kN . m au lieu de MPl,Rd = 946,1 kN . m.
Dans le cahier des charges, le plancher doit assurer une résistance au feu R90-ISO.
Il est important de montrer comment appliquer l’Eurocode 4-1-2 en insistant sur les
ordres de grandeur et comment faire un calcul simple et sécuritaire à l’incendie.
La situation d’incendie est une situation accidentelle, l’Eurocode 1990 [5] indique la
combinaison des charges suivantes : G + 0,5 Q pour les bâtiments résidentiels.
Soit Mfi,Ed– = 4,961 × (47,9 + 11,4 + 0,5 × 11,4) = 322,5 kN . m (moment négatif).
En revanche le DTU feu [11] considère la combinaison des charges : 1,1 G + 0,8 Q.
Soit Mfi,Ed– = 4,961 × (1,1 × 47,9 + 1,1 × 11,4 + 0,8 × 11,4) = 370 kN . m (moment négatif).
Le calcul à l’incendie est effectué selon l’EN 1994-1-2 en adoptant les hypothèses sui-
vantes :
Ces ordres de grandeur aideront les ingénieurs praticiens à prendre la décision de négli-
24 ger ou non la prise en compte de la semelle inférieure.
160 160
70 70
400 400
Section réelle Simplification
b2) Le béton fissuré est négligé. En revanche les armatures 10HA16 placées à 190 mm
de la face inférieure de la dalle sont prises en compte et considérées comme complète-
ment efficaces. En effet, selon le tableau F.6 de l’EN 1994-1-2, le coefficient de réduction,
Ks, de la limite d’élasticité de ces armatures est supérieur à 1,0.
En plus, la totalité des 10HA16 est à considérer car ces armatures sont à l’intérieur d’une
largeur de 1,25 mètre ; ce qui est la largeur maximale autorisée à l’incendie selon F.2. La
largeur autorisée à l’incendie est égale à 3 fois la largeur du profil.
Selon F.2 une section acier doublement symétrique est schématisée, la largeur de la
dalle est prise égale à 3 fois la largeur de la semelle enrobée. Dans notre cas, le critère 3
fois s’applique sur la largeur du béton dans les chambres.
160
70
Schématisation de la limite
des zones non affectées à
l’incendie.
400
b3) Les armatures dans les chambres sont à la fois des armatures de construction pour
les étriers et anti-fissuration. Nous avons négligé la participation de ces armatures à la
résistance.
À partir du tableau F.3 Pour R90 et une hauteur du profilé inférieure à sa largeur, on
note les coefficients a1 = 14 000 mm2 et a2 = 160 000 mm2 ;
hl = a1 / bc + a2 × ew / (h × bc) 25
avec : bc la largeur du béton = 400 mm
ew l’épaisseur de l’âme = 15 mm
h la hauteur du profilé = 335 mm
En outre et pour simplifier les calculs nous avons négligé le gradient de contrainte sur
ces 53 mm en considérant la non-participation de cette partie de l’âme, ce qui place en
sécurité pour notre projet.
b6) Le béton dans les chambres est à réduire en largeur et en hauteur selon le tableau F.7
Il faut bien noter que le choix de cette section est une simplification qui place en sécurité
(surtout que c’est la vérification à l’incendie en milieu de la travée entre appuis qui est
déterminante – voir paragraphe 2,25).
Pour calculer Mfi,Rd– on détermine la position de l’axe neutre plastique Zpi à partir de
l’équilibre : Fcomp,i = Ftrac,i.
Avec :
Effort de traction dans la partie supérieure de l’âme = (Zp,i – 190 – 15) × 15 × 355/1,0.
Moment Mfi,Rd– = 1 005 × 268 + 798,75 × 70,5 + 335,5 × 31,5 + 979,8 × 92 + 1 163 × 96
= 530 kN . m ⬎ 370 kN . m.
(Nota : Vu que les chantiers d’annexes françaises des Eurocodes EN 4 sont en cours de
démarrage, les valeurs recommandées dans le DAN de l’ENV 1994-1-2 [12] pour les
coefficients partiels de sécurité ont été utilisées : γM,fi,a = 1,0, γM,fi,s = 1,0, γM,fi,s = 1,3).
On garde les mêmes hypothèses qu’au paragraphe 2,24. À partir du 2-2-1-3, le moment
sollicitant sous conditions normales est égal à MEd = 839 kN . m.
Le calcul à froid est similaire à une poutre non enrobée compte tenu de la position de
l’axe neutre plastique dans la semelle supérieure, le béton d’enrobage est complète-
ment en traction. La démarche de calcul est bien explicitée dans la référence [13].
1500
160
Semelle sup 150x15- fy,θ = 355 N/mm2
70
Âme 247x15- fy,θ = 355 N/mm2
Âme 53x15- fy,θ = 20 N/mm2 27
Semelle inf 400x15 - fy,θ = 20 N/mm2
La hauteur de l’âme est calculée comme pour la section sur appui de continuité (voir
paragraphe 2,244 b5)
Moment Mfi,Rd+ = 798,75 × 198,1 + 1 315,275 × 329,1 + 160 × 515,6 + 15,9 × 479,1
= 682 kN . m.
Les vérifications à l’ELU sont à compléter par les justifications concernant la connexion
par connecteurs de la poutre, le cisaillement dans le plan de la dalle et le déversement.
a) Connexion
L’étude de la connexion pour ce type de poutre peut faire l’objet d’un prochain article.
Compte tenu de la résistance importante à froid en section, il est intéressant de se limi-
ter à la résistance élastique et de calculer le flux de cisaillement. Mais une attention par-
ticulière est à apporter pour satisfaire l’interaction à chaud.
Goujons soudés d = 19, h = 150 ; total sur toute la longueur 136 goujons.
Goujons soudés d = 22, h = 150 ; total sur toute la longueur 104 goujons.
Cornières 120 × 120 × 12, longueur 100 mm ; total sur toute la longueur 38 cornières.
Un pourcentage de 0,28 à 0,45 % selon les zones. Normalement ces armatures viennent
de la flexion transversale de la dalle.
c) Déversement
28
2,27. – Vérifications à l’ELS
Les vérifications à l’ELS concernent les flèches et la limitation des contraintes pour le
contrôle de la fissuration. La fissuration est traitée au paragraphe 2,22.
I+ I-
5,0 m
Avec :
Dans le cahier des charges les limitations des flèches nuisibles (sous charges perma-
nentes complémentaires et charges d’exploitation) sont les suivantes :
Il n’y a pas eu besoin de contre-flèche pour ces poutres car les flèches maximales sous
la totalité des charges n’ont pas dépassé L/350 de la portée (les poutres sont totalement
étayées).
3. – POTEAUX MIXTES
(Au dernier étage l’effort de compression à l’ELU est égal à 800 kN)
29
On se limite à la présentation du premier cas. Il s’agit d’un HEM 200 enrobé de béton à
l’intérieur d’un profil creux carré 325 × 325 × 6,3 mm. L’acier est de nuance S235. Le
béton est un B25 normal.
Le poteau est à considérer comme un poteau isolé appartenant à une structure rigide.
Npl,Rd = Aa . fyd + 0,85Ac fcd = 13 130 × 235 + 8 031 × 235 + 0,85 × 84 463 × 25/1,5 = 6 169 kN
Npl,Rk = Aa . fy + 0,85Ac fck = 13 130 × 235 + 8 031 × 235 + 0,85 × 84 463 × 25 = 6 768 kN
π2
Ncr = (EI )eff
l2
Ia est le moment d’inertie de la section acier (HEM + Tube), ici autour de l’axe faible
Ke = 0,6
ϕt coefficient de fluage est à calculer selon l’EN 1992-1-1. Pour les poteaux remplis de
béton, ϕt est à calculer avec l’hypothèse d’un taux d’humidité relative de 100 %
(EI)eff = 210 000 × 172,5 × 106 + 0,6 × 12917 × 757 × 106 = 4,21 × 1013 N . mm2
À noter que cette valeur est inférieure à 0,5 (Npl,RK / NEd )0,5 = 0,59.
Selon le tableau 6.5 il faut utiliser la courbe b pour ce type de section avec α = 0,34. On a
alors :
– – 1
φ = 0,5 [1 + α (λ – 0,2) + λ2] = 0,604 et χ= – = 0,933
φ+ [φ2– λ2]0,5
Les poteaux doivent assurer une résistance à l’incendie R90 sans protection supplémen-
taire.
Deux niveaux de charge sont importants à noter selon l’EN 1994-1-2 cl 4.1.(7)P
À l’incendie : ηfi,t = Efi,d,t / Rd = Nfi,Ed / χNpl,Rd = 3 770 / 5 755 = 0,655 ou (3 298/5 755 = 0,571)
Par référence à ce tableau, qui ne précise pas un niveau de chargement et qui couvre les
niveaux ηfi,t ci-dessus, la section assure bien une résistance suffisante à l’incendie si on
considère que l’absence des armatures est largement compensée par le confinement du
béton à l’intérieur du tube et si dans le calcul de ηfi,t l’hypothèse de négliger la contribu-
tion du tube est adoptée.
Enfin, on ne peut pas se limiter à l’application du tableau 4.4 de l’EN 1994-1-2 pour la
simple raison que, du point de vue de l’échauffement, la présente situation est défavo-
rable par rapport à un poteau totalement enrobé.
Pour cela, un modèle simple est appliqué, il consiste à négliger le profil creux et à ne
garder que la section HEM 200 et le béton dans les chambres.
Cette proposition est en bonne concordance avec les analyses faites en 2,244b6 où
après 90 minutes d’exposition au feu, la hauteur du béton au contact de la semelle infé-
rieure est réduite de 13 à 45 mm.
52,5
Z
Z
59,5
Z
Z
32 Section réelle Section adoptée et considérée non affectée
thermiquement
4. – CONCLUSION
À travers cette note de calculs les lecteurs peuvent constater que, pour ce type de bâti-
ments, les Eurocodes apportent une réponse complète allant de la définition de charges
jusqu’aux détails de justifications.
La solution mixte répond parfaitement aux objectifs fixés : mise en œuvre rapide et conser-
vation de plateaux libres pour une évolutivité efficace de la répartition des logements.
33
5. – RÉFÉRENCES
[1] D. Bitar. – Système habitat grande portée – Note de calculs d’une variante
construction mixte – Novembre 2000 – http://www.cticm.com
[2] EN 1992, Eurocode 2 – Calcul des structures en béton – Partie 1-1 : Règles géné-
rales et règles pour les bâtiments – Avril 2003. – http://www.afnor.fr
[3] EN 1992, Eurocode 2 – Calcul des structures en béton – Partie 1-2 : Règles géné-
rales – Calcul du comportement au feu – Avril 2003. – http://www.afnor.fr
[4] EN 1991, Eurocode 1 – Actions sur les structures – Partie 1-1 : Actions générales –
Poids volumiques, poids propres et charges d’exploitation pour les bâtiments. NF
EN1991-1-1 – Indice de classement : P 06-111-1 mars 2003. – http://www.afnor.fr
[5] EN 1990, Eurocode 0 – Bases de calcul des structures NF EN1990-1-1 – Indice de
classement : P 06-100-1 mars 2003. – http://www.afnor.fr
[6] EN 1994, Eurocode 4 – Calcul des structures mixtes acier-béton – Partie 1.1 : Règles
générales et règles pour les bâtiments – Juin 2003. – http://www.afnor.fr
[7] EN 1994, Eurocode 4 – Calcul des structures mixtes acier-béton – Partie 1.2 : Règles
générales – Calcul du comportement au feu – Mars 2003. – http:/www.afnor.fr
[8] EN 1993, Eurocode 3 – Calcul des structures en acier . Partie 1.1 : Règles générales
et règles pour les bâtiments – Mai 2003. - http://www.afnor.fr
[9] D. Bitar – Application de l’EC4 – Classification des sections transversales de poutres
mixtes – Revue CM – N° 4 – 1994. – http://www.cticm.com
[10] EN 1993, Eurocode 3 – Calcul des structures en acier – Partie 1.5 : Plaques planes
chargées dans leur plan – Juin 2003. – http://www.afnor.fr
[11] D.T.U feu-acier – Méthode de prévision par le calcul du comportement au feu des
structures en acier – P92-702 – http://www.afnor.com
[12] ENV 1994-1-2 Eurocode 4 – Calcul des structures mixtes acier-béton – Partie 1.2
Règles générales – calcul du comportement au feu – P22-392 – Octobre 1994 – révi-
sion mai 1997 – http://www.afnor.com
[13] D. Bitar. – Application de l’EC4 – Résistance des sections transversales des poutres
mixtes : flexion-cisaillement-interaction – Revue CM. N° 3 – 1995 – ttp://www.cticm.com
[14] Les Cahiers Techniques du Bâtiment n° 205 – Mars 2000 – « Les Bétons Hautes Per-
formances allègent le système poteaux-poutres ».
1. – INTRODUCTION
Les dalles mixtes constituent l’un des éléments essentiels de la construction mixte et
leur vérification au feu doit être prise en considération de manière particulière. Ainsi,
cette rubrique a pour objet d’expliquer, à travers des exemples d’application, les
méthodes de calcul recommandées de la partie 1-2 de l’Eurocode 4 relatives à la justifi-
cation de la résistance au feu des dalles mixtes. Contrairement aux autres éléments
mixtes, à savoir, poutres et poteaux mixtes, les dalles mixtes peuvent remplir les deux
fonctions suivantes de résistance au feu :
Ces deux fonctions permettent notamment d’obtenir d’une part un critère au sens de
stabilité au feu (SF) et d’autre part de satisfaire les critères relatifs au pareflamme (PF)
ou coupe-feu (CF).
Les dalles mixtes elles mêmes font partie des éléments de séparation de la construction
mixte. Lorsqu’elles sont exposées au feu, les dalles mixtes peuvent constituer un écran
permettant de limiter de manière efficace la transmission de chaleur. Cette performance
peut être estimée avec la procédure suivante :
Sur le marché actuel, il existe une variété importante de bacs acier destinés aux dalles
mixtes. Par conséquent, la géométrie de la partie nervurée des dalles mixtes est égale-
ment très variable. Ainsi, la méthode de calcul recommandée consiste à ramener une
dalle mixte nervurée à une dalle pleine équivalente dont l’épaisseur conduit à une per-
formance thermique identique de la dalle nervurée. Considérant les dimensions indi-
quées dans la figure 1, cette épaisseur, appelée aussi « épaisseur efficace : heff » peut
être donnée par les formules suivantes :
Si l3 ≤ 2l1 :
2 heff = h1 + 0,5h2 冢I + I 冣
I1 + I2
pour h2/h1 ≤ 1,5 et h1 ≥ 40 mm
1 3
冤 冢 I + I 冣冥
I1 + I2
heff = h1 1 + 0,75 pour h2/h1 > 1,5 et h1 ≥ 40 mm
1 3
h3 h3 chape
h eff h1 h1 béton
h2 h2
tôle d'acier
l2 l1 l3
l1 l3 l2
Pour les dalles mixtes, lorsque leur stabilité au feu (SF) est assurée, le critère pare-
flamme (PF) est considéré automatiquement satisfait.
Quant au critère coupe-feu (CF), il faut remplir aussi le critère d’isolation thermique en
plus des exigences pareflamme (PF). Pour rappel, le critère d’isolation thermique est
défini de la manière suivante :
Une fois la valeur de l’épaisseur efficace heff connue, il est possible de déterminer le degré
d’isolation thermique en comparant cette valeur par rapport aux valeurs prédéterminées
pour les dalles en béton pleines. Ces valeurs nominales sont données dans le tableau 2.
Lorsque les dalles mixtes sont exposées au feu, le champ de température du béton de la
dalle mixte peut être déterminé en appliquant les valeurs données dans le tableau sui-
vant (tableau 2).
Cette méthode est également valable pour estimer la température des armatures d’acier
en chapeau car elles se trouvent au dessus des nervures de la tôle d’acier.
3
TABLEAU 1
Épaisseur efficace minimale en fonction de la résistance au feu normalisé
R30 60 - h3 (**)
R60 80 - h3 (**)
R90 100 - h3 (**)
R120 120 - h3 (**)
R180 150 - h3 (**)
R240 175 - h3 (**)
(*) pour le béton léger, les valeurs des épaisseurs efficaces minimales peuvent
être réduite à 90% des valeurs indiquées
(**) pour le calcul de s valeurs minimales des épaisseurs efficaces, h3 ≤ 20 mm
TABLEAU 2
Distribution de la température dans une dalle mixte
Par contre, lorsque les armatures d’acier se situent dans les nervures, leurs tempéra-
tures peuvent être calculées avec la méthode indiquée en détail dans le tableau 3.
De manière similaire, cette méthode peut être également utilisée pour estimer le champ
de température du béton dans les nervures si nécessaire.
TABLEAU 3
Températures dans les nervures des dalles mixtes
1 1 1 1
Où : = + +
z u1 u2 u3
et h2 est défini dans la figure 1 avec u1, u2 et u3 en mm.
dalle
armatures u1 u2
u1
u2
u3 u3
tôle d'acier
Pour calculer la résistance mécanique des dalles mixtes échauffées, il est nécessaire de
connaître les résistances des matériaux en fonction de la température.
En situation d’incendie, la résistance des matériaux pour les dalles mixtes peut être défi-
nie par les formules suivantes :
Où : ksy,θ est le facteur de réduction de la résistance pour les aciers d’armatures (voir
tableau 4 ;
kc,θ est le facteur de réduction de la résistance en compression pour le béton (voir
tableau 4).
Ainsi, une fois connu le champ de températures des dalles mixtes, il est possible de pro-
céder le calcul des moments résistants. Ce calcul concerne le moment résistant positif et
moment résistant négatif. Le principe de calcul de ces deux moments est illustré respec-
tivement dans les figures 2 et 3.
Il est important de retenir que dans le calcul des moments résistants, la tôle d’acier ner-
vurée ainsi que la résistance en traction du béton doivent être négligées.
TABLEAU 4
Facteurs de réduction des propriétés des matériaux
20 1,00 1
100 1,00 0,95
200 1,00 0,90
300
400
1,00
0,94
0,85
0,75
5
500 0,67 0,60
600 0,40 0,45
700 0,12 0,30
800 0,11 0,15
900 0,08 0,08
1000 0,05 0,04
1100 0,03 0,01
1200 0,00 0
d+ Mfi,Rd+ = T + × d+
c
d- Mfi,Rd- = T - × d-
c
heff d-
c Mfi,Rd- = T - × d-
S’agissant du moment résistant positif, il est préférable de calculer tout d’abord T+ afin
de pouvoir déterminer la zone en compression du béton dans la partie supérieure des
dalles. Il faut signaler ici que la force de compression F+ doit être calculée en décompo-
sant la partie supérieure des dalles mixtes en plusieurs couches dont la résistance en
compression est en fonction de leur propre échauffement. Afin de ne pas alourdir la pré-
sentation, cette procédure de calcul sera expliquée plus en détail dans l’exemple
d’application.
En revanche, le calcul du moment négatif est plus sophistiqué s’il y lieu de prendre en
compte la géométrie exacte des dalles mixtes au niveau des nervures. Dans ce cas, le
béton dans la nervure doit être décomposé en nombreux segments dont la résistance
en compression dépend de leur propre échauffement et varie suivant les deux direc-
6 tions (voir la méthode A de la figure 3).
Cependant, ce calcul peut être simplifié de manière sécuritaire en considérant une dalle
pleine avec une épaisseur efficace des dalles mixtes, y compris le champ de tempéra-
ture (voir la méthode B de la figure 3). Ainsi, on peut adopter la procédure utilisée pour
le moment résistant positif dans le calcul du moment résistant négatif.
Lorsque les moments résistants de flexion d’une dalle mixte sont calculés pour une
durée donnée d’exposition au feu, sa résistance globale au feu transformée en capacité
portante Rfi,d,t peut être facilement déterminée selon les différents systèmes statiques
indiqués dans le tableau 5 pour le cas de chargement le plus courant des dalles, à savoir
charges uniformément réparties.
Enfin, la vérification de la condition Efi,d,t ≤ Rfi,d,t (avec Efi,d,t la charge appliquée en situa-
tion d’incendie) permet de définir le degré de résistance au feu de la dalle mixte en
terme de résistance mécanique.
Pour les dalles mixtes, la résistance à l’effort tranchant en situation d’incendie est consi-
dérée satisfaisante et donc nécessite aucune vérification particulière.
4. – EXEMPLE D’APPLICATION
TABLEAU 5
Système statique pour la détermination de la capacité portante des dalles mixtes
soumises à des charges uniformément réparties
8 (Mfi,Rd+ + Mfi,Rd– )
7
2
L
CONTINU AVEC
ARMATURES EN TR AVEE
ET SUR A PPUIS
+ –
8 Mfi,Rd + 4 Mfi,Rd
2
L
h3 chape
h1
heff béton
hs h2
φ10 tôle d'acier
l2
l1 l3
h1 = 62 mm l1 = 101 mm fc,20°C = 30 MPa
h2 = 58 mm l2 = 62 mm hs = 40 mm
h3 = 20 mm l3 = 106 mm fsy,20°C = 500 MPa
Selon le tableau 1, pour une durée d’exposition au feu de 1 h 1/2, l’épaisseur minimale
pour satisfaire le critère d’isolation thermique est :
Pour que le critère CF soit entièrement rempli, en dehors du critère d’isolation ther-
mique, il est nécessaire de vérifier également que le dalle est stable après la durée
d’exposition au feu normalisé demandée, à savoir 1 h 1/2.
À partir de la géométrie des dalles mixtes de type ouvert, les paramètres u1, u2 et u3
peuvent être calculés selon le tableau 6.
TABLEAU 6
Calcul des paramètres u1, u2 et u3 pour les dalles mixtes de type ouvert
lorsque ds ≥ 0,5 × (l1 – l2)
l1
ds
hs
l2
Ainsi, on obtient, avec la dalle mixte étudiée, un échauffement de 706,6 °C pour la barre
d’acier après une durée d’exposition au feu de 1 h 1/2 (voir figure 5).
Avec une épaisseur efficace d’environ 85 mm (voir paragraphe 4.2) et considérant tout
d’abord que la hauteur de la zone de compression du béton est de 10 mm d’environ, le
centre de cette zone se situe donc à 80 mm de la face exposée, on obtient un échauffe-
ment du béton de 220 °C selon le tableau 2.
101 mm u1 = u2 = 42,1 mm
50,5 mm u3 = 40 mm
1
=
1
+
1
+
1
= 0,466
9
z u1 u2 u3
40 mm
θs = 706,6 °C
62 mm
4 686
hc = = 1,30 mm
0,85 × 0,89 × 30/1,3 × (101 + 106)
Le moment résistant positif de cette dalle mixte pour une largeur de 207 mm est :
On constate facilement que qd = 1,23 kN/m > qfi,Rd = 0,478 kN/m, cela signifie que cette
dalle n’est pas stable avec la configuration actuelle.
Deux solutions (voir figure 6) sont possibles pour améliorer la stabilité de la dalle mixte
concernée :
101 mm 101 mm
10 50, 5 mm
25 mm
67 mm
φ7 tous les 150 mm
62 mm 62 mm dans le sen s porteur
TABLEAU 7
Calcul des résistances en compression pour une dalle mixte à l’incendie
Il est donc évident que l’axe neutre est compris entre 20 et 25 mm de la face exposée de
la dalle mixte efficace.
Si l’on considère une dalle mixte continue avec des armatures uniquement sur appuis
(voir tableau 4), la stabilité au feu de cette dalle est assurée car on montre facilement
que la capacité portante de la dalle qfi,Rd = 1,45 kN/m > qd = 1,23 kN/m.
L’avantage de cette deuxième solution repose sur le fait qu’une même nappe de treillis
soudé assure l’anti-fissuration et la résistance contre l’incendie de la dalle.
AVANT-PROPOS
La revue Construction Métallique publie un résumé de toutes les thèses écrites en langue
française dont le sujet concerne la Construction Métallique.
Cette rubrique vous permet de mieux vous informer sur les recherches concernant la
Construction Métallique et de vous donner les renseignements nécessaires pour vous
procurer les documents cités.
Nous sommes nous-mêmes très intéressés par toute information concernant les thèses
parues dans l’année.
Ziad AL KHATAB
École Doctorale Sciences pour l’Ingénieur de Clermont-Ferrand -
Spécialité : Génie Mécanique
Soutenue le 8 juillet 2003
non sur celle de l’assemblage en rotation est étudiée, ce qui permet de faire le passage
du tronçon en té, comme un élément de base représentant la zone tendue de l’assem-
blage, à l’assemblage tout entier.
Basé sur une analyse élasto-plastique en grand déplacements, notre modèle éléments
finis tridimensionnel, développé en utilisant le code de calcul Cast3m, prend en
compte le contact unilatéral non frottant entre éléments en présence. Ce modèle
montre une bonne capacité à représenter les résultats expérimentaux de différents
auteurs.
Une étude paramétrique de la sensibilité du comportement mécanique des tronçons
renforcés à différents paramètres tels que, l’épaisseur de la contre-plaque, la position
des boulons, la précontrainte et les défauts géométriques des semelles, permettent de
montrer que l’apport des contre-plaques en terme de rigidité est significatif si celles-ci
sont relativement épaisses et si les tronçons sont souples. Ainsi, une formule validée
sur la base des résultats de la modélisation numérique pour évaluer ce rapport est
proposée. Cette étude montre aussi que la formule alternative proposée par l’Euro-
code pour calculer la résistance des tronçons renforcés, donne des résultats satisfai-
sants en comparaison avec les résultats de la modélisation. Cependant, nous consta-
tons que le rapport entre les résistance des tronçons renforcés par contre-plaques et
ceux non renforcés est surestimé par l’Eurocode 3.
Enfin, nous confirmons numériquement la possibilité de modéliser l’assemblage
poutre-poteau entier par deux tronçons en té isolés dans la zone tendue pour une
semelle du poteau rigide ou flexible.
FÉVRIER
BAS.01
Cycle Bases en Construction Métallique
Actions
Du 3 au 5 février 2004 – Danielle CLAVAUD – ✆ 01.30.85.20.57
Ce stage a pour objet de déterminer les charges appliquées sur les bâtiments courants puis de
les combiner selon les règles en vigueur.
A l’issue de ce stage, les participants sont capables d’appréhender les valeurs des charges
que doivent supporter les structures.
EC3/0
Cycle Eurocodes
Introduction à l’Eurocode 3
Les 10 et 11 février 2004 – Alain BUREAU – ✆ 01.30.85.20.65
L’objet de ce module est de présenter succinctement l’ensemble de la partie 1-1 de
l’Eurocode 3 (Règles générales et règles pour les bâtiments).
Il permet d’appréhender l’esprit du nouveau règlement et l’évolution par rapport aux règles
CM 66, et aussi d’acquérir une connaissance synthétique des vérifications aux ELU.
MARS
BAS.02/1
Analyse des structures (1)
Le 2 mars 2004 – Philippe BEGUIN – ✆ 01.30.85.20.67
Ce stage a pour objet de rappeler certaines notions de mathématiques et de résistance des
matériaux acquises au cours de la scolarité. Il peut être un préliminaire au stage BAS.02/2.
A l’issue de cette formation, les participants possèdent tous les outils théoriques de base
nécessaires à l’établissement de notes de calcul simples.
BAS.02/2
Analyse des structures (2)
Les 3 et 4 mars 2004 – Philippe BEGUIN – ✆ 01.30.85.20.67
Ce stage aborde, de manière simple, les méthodes d’analyse des structures isostatiques et
hyperstatiques.
A l’issue de cette formation, les participants sont capables de déterminer les sollicitations
qui agissent dans les divers éléments d’une structure.
BAS.02/3
Analyse des structures (3)
Le 5 mars 2004 – Philippe BEGUIN – ✆ 01.30.85.20.67
Ce stage aborde les méthodes d’analyse des structures hyperstatiques en 3D suivant les
méthodes des forces et des déplacements. Il peut être un approfondissement du stage
BAS.02/2.
A l’issue de cette formation, les participants sont capables de mettre en œuvre et
d’interpréter les calculs sur ordinateur.
10.01
Cycle Initiation
Initiation à la construction métallique
Les 9 et 10 mars 2004 – Dominique SEMIN – ✆ 01.30.85.55.31
Ce stage a pour objectif de faire mieux connaître et appréhender les technologies de la
construction métallique.
Il s’adresse à l’ensemble des acteurs de la construction qui ne pratiquent pas encore la
construction métallique.
EC3/1
Cycle Eurocodes
Eurocode 3 – Résistance ultime des sections
Du 16 au 18 mars 2004 – Alain BUREAU – ✆ 01.30.85.20.65
A l’issue de ce module, le stagiaire doit être capable de vérifier une section selon les règles
de l’Eurocode 3 - Partie 1-1.
Ce module s’ouvre sur un exposé des indispensables notions de plasticité qui sont à la base
de la résistance ultime des sections dites « compactes ».
De nombreuses applications pratiques sont proposées tout au long de ce stage.
Les connaissances acquises au cours de ce module sont indispensables pour suivre les
modules 2 et 3.
EC4/0
Cycle Eurocodes
Introduction à l’Eurocode 4
Du 23 au 25 mars 2004 – Philippe BEGUIN – ✆ 01.30.85.20.67 et Daniel BITAR – ✆ 01.30.85.25.15
L’objet de ce stage est de présenter les notions relatives aux constructions mixtes orientées
essentiellement vers des applications pour le bâtiment.
Après la définition du concept des états limites, l’exposé traite successivement des ouvrages
de poutres mixtes et des connections, puis des poteaux mixtes et des dalles collaborantes.
BAS.03
Application des règles CM
Du 29 mars au 1er avril 2004 – Dominique SEMIN – ✆ 01.30.85.55.31
Ce stage traite de l’étude et de l’application des règles de conception et calcul des structures
en acier (CM 66 et Additif 80).
A l’issue de cette formation, les participants sont capables de concevoir et dimensionner les
éléments d’une structure (structure principale, structures secondaires, contreventements).
PUBLICATIONS CTICM
Méthodes de calcul aux états limites des structures CTICM 1973 610 p.
à barres
EUROCODES
COLLECTION CTICM
OUVRAGES
Conception et calcul des assemblages mixtes des CECM N° 109 2003 240 p.
bâtiments
1. – TEXTES
Les textes d’articles présentés à la revue « Construction Métallique » seront adressés à la rédaction sous forme
de fichier informatique accompagnée de sa version papier.
La présentation doit faire apparaître nettement les divisions de l’article, leur hiérarchie et leurs correspon-
dances. Une numérotation décimale des chapitres, sous-chapitres et paragraphes est souhaitable.
Le titre doit être significatif et représentatif du contenu de l’article. Il ne doit pas comporter plus de
60 caractères.
En tête des articles doivent figurer : la date de l’envoi, les noms, prénoms, titres et qualités des auteurs.
Il est souhaitable que le texte de tout article comporte une partie finale formulant les conclusions et indiquant, le
cas échéant, les possibilités d’applications pratiques. On séparera des conclusions les remerciements éventuels.
2. – FORMULES
Les formules insérées dans le texte seront clairement présentées, de façon que nul doute ne puisse sub-
sister en ce qui concerne les notations et symboles utilisés, ainsi que les indices et les exposants.
Les formules dactylographiées doivent être soigneusement contrôlées par les auteurs pour éviter les fautes de
frappe. La présentation peut être complétée à la main, de façon très lisible, pour les symboles ou les signes.
Une attention particulière est nécessaire pour éviter toute confusion des symboles, par exemple entre 1, l et I ou
entre zéro et la lettre o.
Pour les articles comportant de nombreuses notations, une liste des symboles utilisés doit apparaître en début de
texte.
3. – FIGURES
Chaque figure aura son numéro, avec renvoi dans le texte et, le cas échéant, sa légende.
Les dessins seront sur papier blanc (sorties originales d’ordinateur ou disquettes) ou sur papier calque. Les dimen-
sions des originaux fournis doivent être choisies en tenant compte du fait qu’ ils seront réduits à 50 %
pour le clichage et que la largeur des figures dans le texte imprimé ne pourra pas dépasser 8 ou 17 cm, selon
qu’elles seront placées sur une ou deux colonnes. Les notations et les textes insérés dans les figures doivent être
aisément lisibles après réduction. La hauteur des caractères ainsi réduits ne devra pas être inférieur à
1,5 mm.
Les photographies doivent être tirées sur papier blanc glacé.
4. – RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Les références bibliographiques seront citées dans l’ordre d’apparition dans le texte. Ces références seront
complètes et devront comporter les informations suivantes :
– nom(s) de (ou des) auteur(s)
– titre de la publication
– support de la publication (nom du journal, de la revue ou de l’ouvrage, numéro de référence, année de paru-
tion).
5. – RÉSUMÉS
Tout article doit être accompagné d’ un résumé aussi succinct que possible (10 à 15 lignes dactylographiées).
Il est nécessaire que les auteurs fournissent également, la traduction de ce résumé en anglais.
construction Certificat d’inscription à la Commission Paritaire
métallique des Publications et Agences de Presse n° 80812