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Yves BOISSEREINQ
Président de l'Association
Administrateur délégué :
Philippe AUSSOURD
Ingénieur
des Ponts et Chaussées
do//ier
L'assainissement urbain
par F. VALIRON 21
Rédacteurs en chef :
Olivier HALPERN Une application de l'Osmose inver-
Ingénieur se par Y. COUSQUER 26
des Ponts et Chaussées
Le traitement des eaux résiduaires
Benoît WEYMULLER
Ingénieur par F. RELOTIUS 32
des Ponts et Chaussées
Aménagements hydroélectriques
en région Grenobloise
Secrétaire générale
parJ.LECLERCQ et M. COURIER 38
de rédaction :
Brigitte LEFEBVRE du PREY La place des biotechnologies dans
l'assainissement par R. COULOMB 42
Assistante de rédaction : Structures en béton par C. FERT.. 49
Eliane de DROUAS
Impression de Voyage au Japon
Rédaction - Promotion par A. PAGES 52
Administration :
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Bulletin de l'Association Nationale des
Ingénieurs des Ponts et Chaussées, avec la
collaboration de l'Association des Anciens
Élèves de l'École des Ponts et Chaussées.
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L'Association Nationale des Ingénieurs des Ponts Couverture :
et Chaussées n'est pas responsable des opinions
Station de Salbukh, vue sur les tubocirculators et
émises dans les conférences qu'elle organise ou
refroidisseurs. (traitement des eaux potables de la
dans les articles qu'elle publie.
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est confirmée
à l'issue d'un Procès en Grande-Bretagne
A l'issue d'un procès en contrefaçon opposant en Grande-Bretagne
l'inventeur français, Henri Vidal, et la Société "Reinforced Earth Co
L t d " à un concurrent, " S o i l Structures L t d " , le jugement rendu par la
Haute Cour (Chambre des Brevets) de Londres le 1 8 décembre 1 9 8 1 a
confirmé la validité des brevets de M. Vidal et établi que les ouvrages
proposés et construits par Soil Structures Ltd constituaient une con-
trefaçon.
La société " S o i l Structures L t d " a été fondée par Derrick Price, ancien
employé de "Reinforced Earth Co L t d " , et a développé un système
analogue utilisant des armatures en plastique.
Le juge W h i t f o r d n'a pas retenu cette thèse. "Je pense que même un
esprit préorienté, et disposant de toutes les connaissances appro-
priées pourrait à peine commencer à détecter dans Coyne les ouvrages
proposés dans le brevet de M. Vidal. Les attaques des défendeurs con-
tre la validité de ce brevet sont, à mon avis, dénuées de tout fonde-
ment." (*)
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Du fait de l'épuisement des sites ainsi exploités ou des conséquences de ces dragages sur l'environnement, destruction
de berges, disparition de plages, influences néfastes sur le milieu marin, une carte des nouveaux gisements à exploiter a été
dressée à la suite d'une prospection du C.N.E.X.O. et du B.R.G.M. t o u t le long des côtes françaises. Mais ces nouveaux
gisements sont situés à des distances de 1 0 à 1 5 miles des côtes donc en mer ouverte et à des profondeurs de 3 0 à 5 0 m.
Les engins simples et rustiques utilisés auparavant sur des sites protégés ne pourront plus être utilisés sur ces nouveaux
gisements en mer. Quelles caractéristiques devront avoir les nouvelles dragues des "pêcheurs de s a b l e " ?
— La puissance de leur appareil de propulsion devra permettre une vitesse suffisante pour les longs parcours entre lieux
de dragage et lieux de déchargement à terre.
Le type "suceuse porteuse en marche" sera choisi de préférence à la drague à bennes qui travaille mal par mer hou-
leuse.
— Le tuyautage d'aspiration sera de grande longueur capable d'atteindre à 4 5 d'inclinaison des profondeurs de 3 0 à
3 5 m. Il sera souple, articulé, muni d'une suspension élastique pour le travail par houle, relevable et rentrable sur le pont.
Les treuils de relevage seront dimensionnés en conséquence.
— La longueur de la drague devra permettre d'allonger ce tuyautage sur le pont, elle sera donc fonction de la profondeur
de dragage et la capacité du puits sera proportionnelle à la longueur (pour 3 0 m - L = 6 0 m, capacité 6 0 0 m 3 ).
— Pour aspirer à 3 0 m, la puissance de pompage sera importante et pour des profondeurs supérieures, la pompe devra
être immergée sur la tuyauterie d'aspiration et conduite par moteur électrique.
La nouvelle drague du "pêcheur de s a b l e " devra donc être nettement plus grande, plus puissante, plus sophistiquée
que les engins rustiques utilisés auparavant. L'investissement sera sensiblement plus élevé. Les artisans intéressés le
savent bien et déjà se regroupent pour faire face à ces nouvelles exigences.
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L'Assainissement urbain
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thème de recherche et d'action
par François VALIRON — Professeur à l'ENPC
Président de SOFREP
L'assainissement des villes et des villages a Cet article ne traitera pas des progrès
pour objet d'évacuer, après usage, les eaux actuels dans le traitement des effluents
amenées pour couvrir les besoins des habi- dont le lecteur pourra prendre connais- 1 — Les raîsons hydrauliques
tants et de leurs activités économiques sance par ailleurs dans cette revue, mais
ainsi que les eaux de pluie du périmètre des problèmes qui se posent au niveau de
du coût élevé des réseaux
urbain, afin d'éviter toute submersion et la collecte et des moyens les plus récents
tout inconvénient sanitaire sans créer de pour rendre celle-ci plus efficace et moins
perturbation en qualité comme en quantité onéreuse. Les investissements globaux qui sont en
dans le milieu récepteur. jeu, sont en effet très importants : plus de
2 500 F par habitant pour les eaux vannes donc importants alors que les tuyaux sont tion à diamètre égal, c'est-à-dire une éco-
et les eaux de pluie dont plus de 80 % pour souvent vides ou peu remplis. nomie globale qui peut être importante.
la collecte, le traitement y compris celui Certes des stockages pour ralentir les flux
éventuel, des eaux pluviales ne dépassant pluviaux ou des déversoirs d'orage permet-
pas 500 F/habitant ; le coût du réseau peut Malgré ces avantages, la réalisation de tels
tent de réduire les diamètres et d'améliorer projets est encore rare en 1981 ; car les
même aller au-delà des 2 000 F moyens, si a rentabilité, mais les gains restent limités
la topographie et la densité de l'habitat ne réseaux d'assainissement se sont créés de
sans une gestion instantanée des stocks, façon fragmentaire, d'abord dans le centre
sont pas favorables (photo 1). ou encore ils sont compensés par les incon- des villes en unitaire, puis dans la périphérie
vénients pour l'environnement de déverse- en séparatif, au gré des besoins les plus
Le retard pris en France dans la collecte des
ments polluants imprévisibles. criants et souvent sans plan d'ensemble.
effluents (50 % non collecté) est encore
plus important dans la maîtrise des eaux On conçoit donc qu'une connaissance ins-
pluviales. L'effort à faire pour le résorber tantanée des niveaux et de leur vitesse Dans le domaine du contrôle centralisé,
dépasse 30 milliards de francs 1980, auquel d'évolution puisse permettre d'agir judi- seuls existent en France des embryons et
il faut ajouter 0,6 milliard de francs par an cieusement sur les stockages dans les bas- des expérimentations préliminaires (Ville de
pour l'équipement des extensions nécessité sins ou même dans certaines sections de Paris, Bordeaux, Val-de-Marne) et quel-
par la forte croissance de l'urbanisation. tuyaux pour utiliser au maximum la capa- ques réalisations efficaces et prometteuses
cité d'évacuation aval. Un contrôle centra- comme dans la Seine-Saint-Denis ou les
Ces coûts sont très élevés car le système lisé, maintenant assez courant dans les Hauts-de-Seine. Aux USA par contre, des
d'évacuation s'intéresse à des eaux usées réseaux d'alimentation en eau, paraît pou- réalisations marquantes dans certaines vil-
qui ont des flux assez réguliers, et à des voir ajouter, aux avantages qu'il y apporte les ont mis en relief un gain important dans
eaux pluviales dont les volumes sont très en économie de personnel et en sécurité l'investissement lorsque la décision de met-
aléatoires et comportent des pointes consi- qu'on retrouvera dans l'assainissement, tre en place un contrôle centralisé a été
dérables. Les diamètres nécessaires sont une augmentation de la capacité d'évacua- prise dès la conception du réseau (photo 2).
certaines Agences de bassin et de crédits et sur des réseaux de grandes villes en cours
départementaux : il porte actuellement sur d'étude. Ce programme prévoit comme
IV — Les recherches en cours l'amélioration des connaissances de base, objectif final de déterminer les économies
l'examen des expériences étrangères, possibles accompagnant la création d'une
et les espérances notamment américaines, sur l'étude des gestion centralisée. Il développera des étu-
bassins de retenue et sur des réalisations des approfondies sur les capteurs les mieux
pilotes à la Ville de Paris, dans les Hauts- adaptés, sur la simplification et l'adaptation
de-Seine, les Communautés Urbaines de des modèles hydrologiques et de réseaux
Bordeaux et de Nancy qui viennent com- aux mini-ordinateurs, ainsi que sur la ges-
pléter l'expérience de la Seine-Saint-Denis. tion optimisée des bassins d'orage et des
L'importance de l'enjeu, "Mieux utiliser les
Le Centre d'Études et de Recherches de la déversoirs.
réseaux et en abaisser le coût grâce à
l'automatisation" a été ressentie depuis Gestion des Ressources Naturelles et de La création dans le cadre de cette recher-
relativement peu en France, où l'objectif l'Environnement (CERGRENE) attaché à che d'un comité scientifique associant le
prioritaire de la décennie 1970 avait été l'École Nationale des Ponts et Chaussées, STU, le CERGRENE et la DDE de la Seine-
d'épurer pour préserver le milieu naturel. étudie avec son Département "Mesures et Saint-Denis devrait permettre, en évitant
Mais cette nécessité apparaît maintenant Automatismes de Gestion", sur les collec- les doubles emplois, de progresser rapide-
en pleine lumière avec l'effort décidé par les teurs de l'Orge dans l'Essonne, plusieurs ment et de pouvoir apporter aux Maîtres
pouvoirs publics de mieux remplir les sta- postes de contrôle de mesure et de com- d'Ouvrages et aux services départemen-
tions et d'évacuer les eaux pluviales. mande. Il participe également à la mise au taux ou communaux, les solutions les meil-
point de capteurs, notamment d'une sonde leures et toutes les précisions sur les gains
Parmi les organismes les plus actifs dans thermométrique. possibles en investissement comme en
les recherches en cours dans ce domaine, fonctionnement.
on peut citer le STU, le CERGRENE et le Enfin plus récemment, le Groupe de la Des retombées notables de cet effort
Groupe de la Lyonnaise des Eaux. Lyonnaise des Eaux (SLEE) a confié à devraient également pouvoir être obtenues
Le Service Technique de l'Urbanisme SOFREP le lancement d'un programme de à l'Étranger o ù , comme en France, l'équi-
(STU) et quelques DDE se sont attaqués au recherche d'une durée de 2 ans visant à pement systématique des villes en réseaux
problème depuis 4 ou 5 ans, comme il a été faire progresser la méthodologie de la ges- d'assainissement est appelé à suivre la réa-
indiqué au début de cet article, mais l'effort tion centralisée des réseaux. Opérant sur lisation de l'alimentation en eau.
s'est accru depuis 1980 grâce à l'appui de des cas concrets, à Bordeaux notamment
ANNUAIRE
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vocation, un rôle éminent dans l'ensemble des Servi-
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L'alimentation en eau de Riyadh
une application
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par Yves COUSQUER,
Directeur de l'Exportation Degré mont
Riyadh, capitale du royaume d'Arabie précédé d'un prétraitement spécialement deux liquides : eau pure d'un côté, eau
Saoudite, connaît une expansion très adapté aux eaux très particulières prove- saline de l'autre, l'eau pure migre à travers
rapide. En peu d'années, elle a atteint le nant de nappes fossiles, la société Degre- la membrane pour tenter d'équilibrer les
million d'habitants. Ses quartiers nouveaux mont a gagné ce concours et s'est vu con- concentrations de part et d'autre et élève le
à l'habitat dispersé, séparés par de grandes fier pour un montant total de 625 millions niveau de la solution saline. Ce phéno-
étendues libres, s'étalent dans ce qui était il de francs : mène, l'osmose, s'arrête lorsque la pres-
y a peu d'années encore, le désert. La — l ' é q u i p e m e n t c o m p l é m e n t a i r e en sion salée atteint une pression, dite osmoti-
croissance démographique, jointe à l'éléva- osmose inverse des trois usines existantes que, fonction de la différence des concen-
tion du niveau de vie, engendre des besoins de Manfouha I, Malez et Shemessy trations.
en eau considérables, particulièrement dif- — le doublement de Manfouha I par Man-
ficiles et coûteux à satisfaire. fouha Il (50 000 m 3 /j) L'osmose inverse consiste à appliquer à la
Étant donné la très faible pluviométrie de la — la construction d'une nouvelle usine, en solution salée une pression supérieure à sa
région, il n'existe pratiquement pas de pos- plein désert, à 50 kilomètres de Riyadh - pression osmotique, pour faire passer l'eau
sibilité d'alimentation par des eaux de sur- Salbukh dont la capacité de 60 000 m 3 /jour de la solution la plus concentrée à la moins
face. Les premières ressources qui furent en fait à ce jour la plus grande unité de trai- concentrée. La membrane retient alors la
celles provenant de forages superficiels tement d'eau saumâtre en fonctionnement presque totalité des sels minéraux dissous.
dans la nappe alluviale du Wadi Hanifa, dans le monde
puis de forages moyens dans la nappe du — l'exploitation pendant cinq ans de ces
Wadi Nisah, se montrèrent rapidement usines.
insuffisantes. Aussi le Ministère de l'Agri- Avant de décrire l'installation de Salbukh, il Si ce phénomène est connu depuis long-
culture et de l'Eau, responsable de la ges- est utile de présenter les principes de temps avec des membranes biologiques (la
tion de cette denrée rare qu'est l'eau en l'osmose inverse et de souligner l'impor- vessie de porc, par exemple) les premières
Arabie, dut-il assurer l'alimentation de tance du prétraitement de l'eau avant son membranes semi-perméables de synthèse
Riyadh par une série de forages profonds passage sur les membranes osmotiques. datent seulement de 1961, où une équipe
dans des nappes fossiles situées entre 1200 de l'Université de Californie mit au point
et 1500 mètres de profondeur, qui produi- une membrane à base d'acétate de cellu-
sent des eaux saumâtres et chaudes. Ces lose.
différentes eaux étaient envoyées par pom- L'osmose inverse, technique A partir de cette découverte, il a fallu envi-
page sur trois installations de traitement : ron une dizaine d'années pour mettre au
Manfouha, Malez et Shemessy. Mais la
nouvelle
point les modules industriels que nous utili-
production maximale de 140 000 m 3 par sons aujourd'hui, puis une nouvelle décen-
jour ne permettait pas de répondre à la nie pour permettre un développement
pointe estivale et la salinité résiduelle de Le phénomène physique à l'origine du pro- spectaculaire dans la taille des unités de
1200 mg/l de l'eau distribuée après un trai- cédé est connu depuis le siècle dernier, où dessalement utilisant ce procédé. On est
tement classique (décarbonatation suivie Van't Hoff détermina ses lois. Quand une ainsi passé de 100 m 3 /h en 1972 puis 700 m 3 /h
de filtration) rendait son usage désagréa- membrane semi-perméable (perméable aux en 1976 aux États-Unis, enfin 1900 m 3 /h à
ble, avec une teneur en sels dépassant de solvants, imperméable aux solutés) sépare Salbukh en 1979.
beaucoup la norme de 500 mg/l définie par
l'Organisation Mondiale de la Santé.
Valeurs observées
Valeurs prévues après 2 ans
(design) de fonctionnement
(octobre 1981)
Eau
Eau brute Eau potable Eau brute Eau Eau
refroidie osmosée (après mél.) refroidie prétraitée osmosée
- Salinité
totale (mg/i; 1470 < 200 < 500 1520 1320 67
- TH ( F) 62,5 2,7 < 25 71 18 < 1
- HC03- (mg/l) 195 12 61 201 18,3 1
- Ca++ (mg/l) 170 1,8 44 176 20 14,6
- Mg + + (mg/l) 48 5,4 16 67 31 0,6
- Na+ (mg/l) 220 58 100 210 368 20,5
- CI- (mg/l) 300 45 82 298 301 25,5
- S04— (mg/l) 500 47 160 499 518 8
- Si02 (mg/l) 25 2 10 28 10 1,8
- Fe (mg/l) 2,5 < 0,05 < 0,2 2,5 < 0,05 < 0,02
- Turbidité (UJ) 20 à 50 < 0,1 < 0,2 50 < 0,1 < 0,05
filtres à sable en série avec une granulomé- Le rejet du traitement est envoyé, après
trie décroissante, suivie d'une microfiltra- concentration dans la lagune d'évapora-
tion sur cartouches (porosité 5 microns). tion. Les modules sont nettoyés tous les six
Entre les filtres à sable et la microfiltration, mois à l'acide citrique ammoniaque.
une injection d'acide sulfurique pour Comme les modules doivent être mainte-
réduire la teneur en bicarbonate de cal- nus à des températures inférieures à 40 C,
cium, et une solution de polyphosphates le bâtiment de l'osmose inverse a dû être
pour éviter le dépôt de sulfate de calcium le climatisé, car l'été la température atteint
long des membranes parachèvent le pré- 55 C.
traitement.
Le prétraitement direct de potabilisation
Ceci obtenu et d'une manière parfaitement Une simple coagulation sur filtres est mise
fiable, on peut alimenter les systèmes en œuvre, étant donné la relative pureté de
l'eau des forages en ce qui concerne les
d'osmose, sous une pression de 30 Bars,
matières en suspension. La filtration
par l'intermédiaire de 6 pompes, dont
s'effectue sur deux batteries de filtres en
une en secours, d'un débit unitaire de
série, accolés aux filtres de la chaîne de
450 m 3 / h .
prétraitement de l'eau osmosée.
L'unité d'osmose est organisée en 5 lignes
L'eau issue de ces deux étages de filtration
parallèles autonomes, assurant une grande
est envoyée directement dans une chambre
souplesse d'exploitation, constituées cha-
où s'effectue le mélange avec l'eau déminé-
cune de 2 blocs pouvant contenir 140 mo-
ralisée par osmose inverse et où sont injec-
dules fibres creuses. Ces modules sont
tés du carbonate de sodium, pour ajuster à
répartis en trois étages en série, dont les 7,7 environ le pH de l'eau, et du chlore pour
taux de conversion sont respectivement la désinfection.
58 % , 55 % et 46 % (le rejet de chaque
étage alimentant le suivant).
Chacune de ces lignes produit environ Stockage et annexes
400 m 3 /h d'une eau dont la qualité est don- Cette installation prenant place au milieu
née en colonne 6 du tableau n 2 : salinité des sables dans une zone parfaitement
de 67 ppm, après 24 mois de fonctionne- désertique, il a fallu, outre les équipements
ment contre 200 ppm garantis (la photo de traitement déjà décrits, construire les
n 1 montre deux de ces lignes, soit quatre silos et magasins de stockage de réactifs,
Cliché Degrémont blocs). un réservoir en béton de stockage de l'eau
16 puits
8 aéro-réfrigérants
2 filtres
et
préfiltres 6 filtres [Eau de
et
Préfiltres |lavage
2130 m3/h
H 2 S0 4
Vaccination
HMP acide et HMP
210 m3/h
Rejet
C0 3 Na 2
Chambre de l
mélange 1-
i — 1920 m3/h correction
c-uirecuun DH
u
i
2530 m3/h
Dc2SSm
-T-
Les techniques classiques de l'épuration
biologique par boues activées visent à d'd érd non
reproduire les phénomènes de l'épuration
dans le milieu récepteur : l'effluent à traiter
est mis au contact de la biomasse épura-
trice dans un bassin aéré suivant le schéma
1.
1) Après l'élimination des éléments dont
la taille, le pouvoir abrasif ou la masse spé- Boues en eices Aeic-trcu/dlion
cifique risquent de perturber le fonctionne-
ment des ouvrages ultérieurs. ohmenlotion conventionnelle en piston
32 PCM - MARS 1982
Cette fixation de la biomasse peut se faire : à traiter à travers un lit fixe, immergé, au tion de ces composés et ont conduit au
— sur un support fin (0<1 mm) mis en flui- sein duquel est insufflé, à un niveau inter- dépôt de brevets concernant la préparation
disation dans le flux ascendant de l'ef- médiaire, de l'air atmosphérique. Le point de produits qui privilégient l'accrochage
fluent. fondamental est la superposition d'une bactérien et la sélection des micro-
— sur un support minéral de granulométrie zone biologique aérée favorable à organismes (photo 1).
plus importante (2 mm < 0 <10 mm immo- l'accrochage bactérien et d'une zone
de filtration favorable à la rétention des La granulométrie (2 à 5 mm) est adaptée à
bile et totalement immergé dans le flux des-
matières en suspension. l'eau à traiter et au niveau de traitement en
cendant de l'effluent.
tenant compte des contraintes contradic-
Alors que la technologie de la fluidisation 1 . Technologie d'un filtre aéré biocar- toires suivantes :
est délicate, la très grande simplicité du boné
lit biologique immergé et fixe présente — une granulométrie faible développe une
de nombreux avantages et permet la 1 . 1 . Le matériau support grande surface d'accrochage bactérien et
filière suivante : permet un meilleur transfert de l'oxygène
— prétraitement classique Les matériaux utilisables doivent présenter dans le film biologique,
—décantation primaire : parfois facultative les caractéristiques suivantes : — une granulométrie moyenne réduit la
— grande surface spécifique fréquence des décolmatages (eaux char-
— filtre biologique aéré fonctionnant à une — macroporosité importante gées en matières en suspension).
charge volumique de 2 à 5 kg de DBO par — faible densité
— résistance élevée à l'abrasion. L'injection d'air à un niveau intermédiaire
mètre cube de matériau et par jour avec un assure un transfert suffisant de l'oxygène
temps de contact de 30 minutes à 2 heures, dans la couche aérée, permet la pénétra-
Le charbon actif est un matériau de choix
à comparer aux 3 à 15 heures des techni- tion en profondeur des matières en suspen-
qui possède toutes ces propriétés. L'apti-
ques classiques d'où une diminution consi- sion et leur rétention complète dans la cou-
tude à la fixation bactérienne est davantage
dérable du volume des ouvrages. che non aérée qui joue alors le rôle d'un fil-
liée à des fonctions de surface qu'à un
— suppresion du décanteur secondaire. degré d'activation. L'absorption d'une tre. Le traitement biologique de la charge
micropollution n'est pas le phénomène carbonée dissoute et la rétention des matiè-
recherché ; c'est pourquoi une activation res en suspension sont ainsi combinées en
poussée n'est pas nécessaire. une seule étape.
B. Description du procédé
biocarbone Parmi d'autres matériaux présentant des
propriétés de surface intéressantes au 1.2. Elimination de la biomasse en excès
regard de la fixation des bactéries, figurent
des argiles et certains minéraux apparentés Le filtre se colmate progressivement du fait
Le procédé Biocarbone (schéma 2) réalise à la famille des silicates phylliteux. Nos du développement de la biomasse et la
une circulation en flux descendant de l'eau recherches se sont orientées vers l'utilisa- pénétration en profondeur des matières en
EAU A TRAITER
Schéma 2
GGGCGGGGGtf
G
G
<7
n
*S>S£?MILIEU SUPPORT \ WM
: « ' * '«
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!
LJ i_j G G G G G t_- I_J G ;
AIR DE LAVAGE
PCM - MARS 1982 33
suspension. Des lavages périodiques doi-
vent être effectués. Leur fréquence varie
selon les charges appliquées.
Les opérations de décolmatage, déclen-
chées soit par une horloge, soit par une
sonde de niveau, se déroulent de la façon
suivante :
— abaissement du plan d'eau sur le filtre,
— flux d'air seul pour détasser le matériau,
briser les agrégats accumulés autour des
grains,
— flux d'eau pour entraîner les matières
décrochées.
Elles peuvent être automatisées et se font
avec de l'eau épurée stockée.
Les boues de lavage sont envoyées en tête
du décanteur primaire. La reprise de l'épu-
ration dans la zone biologique après un
lavage est immédiate : il reste sur le maté-
riau une biomasse fixée et active pour obte-
nir une épuration correspondant à celle du
régime établi
Ce lavage, qui se limite à l'évacuation d'une
biomasse en excès, permet de réduire les
pertes en eau et la dépense d'énergie.
Enfin, en liaison avec la technologie origi-
nale du transfert de l'oxygène, l'oxydation
massive de la biomasse conduit à une pro-
duction de boues plus faible que dans le
cas d'un système à boues activées fonc-
tionnant à moyenne charge.
Même pour une charge volumique élevée, résiduelle dissoute de l'effluent traité sont
le rendement de l'épuration est excellent. généralement inférieures de 20 à 30 % de
C. Domaines d'application Notamment, la teneur en matières en sus- celles d'un traitement conventionnel à fai-
du procédé biocarbone pension est toujours en deçà du seuil ble charge.
imposé par le niveau f, le plus exigeant qui
soit.
1 . Elimination de la pollution convention- 2. IMitrification
Diverses études furent, d'autre part, réali-
nelle d'un effluent urbain ou industriel sées sur des rejets industriels concentrés
(DCO, DBO, MEST) tels que ceux de brasseries, parfumeries, L'ammoniaque rejeté dans un milieu natu-
confiseries, e t c . . et montrèrent la possibi- rel présente au moins quatre inconvé-
Dans le cas d'un effluent urbain, cinq nients :
années d'essais sur pilotes puis sur une ins- lité de traitement à des charges de 6 à 10 kg
tallation à l'échelle 1 (station expérimentale de DCO par mètre cube de matériau et par — il est directement toxique pour les pois-
du Havre), ont permis d'explorer divers jour. Il est connu que les eaux de brasseries sons à des concentrations de l'ordre de
niveaux de charge carbonée appliquée. ou de confiseries riches en sucres, indui- quelques mg/l
sent la prolifération d'espèces filamenteu-
A titre d'exemple, sont reportées au ses qui perturbent la décantation secon- — il a u n e d e m a n d e d'oxygène
tableau 1 , les efficacités de l'épuration daire d'un traitement par boues activées. presqu'aussi élevée que la " D B O " : chaque
observées en traitement secondaire pour La technique Biocarbone, qui s'affranchit habitant rejette journellement 12 à 15 g de
les charges appliquées, de 5 à 10 kg de du décanteur secondaire, permet d'éviter N.NTK qui utilisent 50 à 60 g de 0 2 pour se
DCO par mètre cube de matériaux et par cet inconvénient. Les teneurs de la DCO stabiliser sous forme de nitrate.
jour.
< 7
Eau de
lavage
ACTIVITE BIOLOGIQUE
BIODAMINE
TRAITEMENT DE LA DBO
D D a a D n D D D
ET NITRIFICATION
FILTRATION
A>
ra }
D Eau Eau
Air Li AirQ de épurée
p ro\* ec e lavage lavage
Schéma 4
DECANTEUR PRIMAIRE
Eaux de
lavage r
ACTIVITE BIOLOGIQUE
DENITRIFICATION
BIODAMINE
TRAITEMENT DE DBO BIODAMINE
NITRIFICATION-DÉNITRIFICATION
DCZlOiZDCDOaaO
RLTRAT10N
A>
Air
Eau
de lavaoc
procédé
1
Recirculation eau nitrifiée (400 à 450 %)
Eau D
de G Air
Eau épurée lavage lavage
36 PCM - MARS 1982
sur les rejets peut impliquer l'élimination de
l'azote total, c'est-à-dire la nitrification-
dénitrification où les nitrates formés à partir
de l'ammoniaque, dans l'étape aérée, sont
réduits en azote gazeux dans une étape
anoxique.
Vue générale de la station d'épuration.
La nitrification-dénitrification peut facile-
ment être mise en œuvre : un filtre anaéro- culation à pH élevé^est peu favorable à l'éli- s'applique notamment en Espagne et en
bie reçoit l'eau décantée primaire et l'ef- mination des matières organiques qui devra Italie
fluent recyclé d'un filtre aérobie du type être achevée ultérieurement dans l'étape — contrats de licence où OTV transfère à
Biocarbone. Le premier assure la dénitrifi- d'affinage. son partenaire étranger le droit d'exploiter
cation de l'effluent du second, qui lui, ses brevets ainsi que la totalité de son
La filtration aérée du type Biocarbone
assure la nitrification. (schéma n 4). savoir-faire. Le partenaire qui verse alors
allège considérablement ce schéma : ses
Cet agencement permet une réalisation en hautes performances permettent de s'af- des redevances prend la responsabilité
deux étapes comme pour Soissons (40.000 franchir, dans le cas général d'eau usée commerciale et technique de la diffusion du
hab.) où l'on a réalisé, dans un premier urbaine, d'un traitement tertiaire et d'un procédé.
temps, une station pour la nitrification prétraitement physicochimique poussé.
seule, selon le schéma 3. C'est cette troisième méthode qui est utili-
Au Havre, l'effluent d'un filtre Biocarboné sée pour diffuser le procédé dans les pays
L'adjonction d'un filtre dénitrificateur
est recyclé pour des besoins industriels (cir- d'accès plus difficiles et il est tout à fait
pourra être faite ultérieurement, apportant,
cuits de refroidissement). remarquable qu'à ce jour deux des pays à
en outre, la possibilité d'accroître la capa-
cité globale de l'installation dans la propor- A Valbonne, la filière suivante : décanta- plus haute technicité du monde : les U.S.A.
tion correspondant à la pollution carbonée tion primaire, filtration biologique aérée et le Japon aient acheté le procédé
qui sera utilisée pour la dénitrification. Biocarbone, désinfection par l'ozone, per-
—Aux Etats-Unis, le licencié d'OTV est un
La station de Valbone (20 000 hab) est mettra le recyclage de l'effluent après
leader de la profession (Envirotech) qui a
directement conçue pour la nitrification- désinfection en irrigation par aspertion des
pris la licence exclusive et qui s'apprête à
dénitrification selon ce principe. espaces verts voisins (golf et jardins de la
réaliser 5 installations dont la capacité glo-
Ville Nouvelle de Sophia-Antipolis).
bale est de 130.000 habitants - 19 autres
On peut pousser plus avant le recyclage, à installations, 500.000 habitants au total,
4. Traitement de réutilisation et de recyclage l'aval du filtre Biocarbone, en disposant sont actuellement retenues pour étude par
d'une ozonation suivie d'une filtration sur les Ingénieurs Conseil Américains.
charbon actif, éventuellement d'une osmose
La nécessité du traitement de recyclage des — Au Japon, un contrat est déjà signé
inverse et enfin d'une désinfection. La qua-
eaux résiduaires urbaines devient dans de avec la société NGK et deux autres sont en
lité de l'effluent, dans ces conditions, est
nombreux pays, une réalité : ainsi, en cours de négociation dont l'un avec le lea-
celle d'une eau de consommation.
Israël, en Afrique du Sud, au Moyen-Orient, der nippon de la profession.
et dans certaines régions des Etats-Unis.
A une époque où notre balance des paie-
Les objectifs fixés sont, soit la réutilisation ments a besoin d'être rééquilibrée, il est
de l'effluent, sommairement traité, en agri- D. Le Bîocarbone en France important de voir se vendre à l'étranger un
culture, soit l'obtention d'un effluent hau- brevet développé et appliqué en France et
tement purifié de qualité pratiquement
et à l'étranger
dont une haute personnalité de l'EPA (Envi-
potable réutilisable dans l'industrie, en agri- ronmental Protection Agency - USA)
culture ou pour la reconstitution des stocks A partir des premiers brevets déposés en déclarait récemment :
d'eau destinée indirectement à la consom- 1976/1977 sur la base d'une idée du profes- "Le système BAF (non américain du Bio-
mation. La réutilisation directe en eau de
seur Italien Verde, OTV a développé et bre- carbone), par sa conception même, est
consommation est très rarement envisa-
veté le procédé dans de nombreux pays. probablement le plus prometteur de
gée.
En France, deux pilotes industriels fonc- tous les procédés signalés au NBPP,
En France, les ressources en eau restent tionnent au Havre (depuis 4 ans) et à (programme sur les nouveaux procédés
suffisantes, mais le recyclage est néan- Colombes, tandis que cinq installations biologiques) depuis sa création. C'est un
moins pratiqué localement pour répondre à sont en construction ou en service : système qui offre une simplicité d'exploita-
des besoins industriels ou à des normes — Soissons tion alliée à un coût de réalisation modeste,
très strictes sur les rejets qui conduisent à — Hochfelden un résultat positif au niveau de la teneur en
la production d'un effluent de très haute — Valbonne avec dénitrification, nitrifica- MES de l'effluent, un encombrement au sol
qualité. tion et désinfection à l'ozone et un volume réduits, et, d'après les expé-
— Grasse avec dénitrification riences faites, une consommation d'éner-
Les filières généralement proposées com- — Le Touquet gie avantageuse".
portent toutes les éléments suivants : et que de nombreuses autres propositions Il reste à espérer qu'un marché intérieur
— une étape biologique, sont en cours d'examen et devraient suffisant permettra de continuer et d'élargir
— une étape physicochimique de coagula- déboucher sur des réalisations. une percée déjà remarquable de part et
tion, floculation, décantation à pH élevé, d'autre du Pacifique.
suivie d'une neutralisation et d'une filtra- A l'étranger, OTV agit de trois manières :
tion — proposition directes dans le cadre de
— une étape d'affinage plus ou moins son activité exportation
complexe. — contrats de distribution impliquant une
La finalité du traitement physicochimique participation large et active du propriétaire
est principalement l'élimination des matiè- des brevets à l'étude et à l'élaboration des
res en suspension qui échappent au traite- projets ainsi qu'à la défense commerciale
ment biologique, mais aussi la réduction des offres et à la réalisation des installa-
des teneurs de certains éléments indésira- tions, cette technique n'est aisément appli-
bles en particulier les métaux lourds. La flo- cable qu'aux pays voisins de la France et
38
PROFIL EN LONG
IRRACE DE S^ECREVEJOYAREY
Z05.50
26 km, sans aucun canal latéral ; les trois sage de la crue de projet ; la protection de apparaît encore plus intéressante si l'on
chutes, sensiblement équivalentes sont cel- la plaine sera ainsi assurée pour une crue de prend en compte les reports saisonniers de
les de Saint-Egrève-Noyarey ; Voreppe- 3 000 m 3 /s et ce, depuis le confluent du l'été sur l'hiver que permettront les ouvra-
Saint-Quentin et Poliénas-La Rivière pour Drac et de l'Isère jusqu'au troisième ges amont en cours de réalisation
une dénivellation totale d'environ 30 m. barrage-usine ; un fonctionnement des (Grand'Maison) ou en projet (Haute
L'ensemble de ces ouvrages est estimé à barrages-usines avec un léger marnage des Romanche).
1,2 milliard de francs 198.1. plans d'eau permettra une certaine sou-
Cet aménagement
Les digues de la rivière reprofilées et ren- plesse d'exploitation.
— capterait les eaux de la Romanche au
forcées seront surélevées partout où
L'encagement de la rivière représente pont de l'Aveynat,
l'impose le niveau des retenues ou le pas-
d'importants terrassements : 4,4 millions — les concentrerait dans un bassin de 3
de m 3 de déblai ; 3,7 millions de m 3 de rem- millions de m 3 construit à l'amont de Livet,
blai ; 3,1 millions de m 3 de dragage seront — les amènerait par une galerie en charge
nécessaires pour réaliser les digues, avec, de 12 700 m sous le massif de Belledonne
dans certaines zones, des écrans étanches, au-dessus du Versoud,
les contre canaux de drainage et les rectifi- les eaux chuteront de presque 500 m par
cations du lit. une conduite forcée de 4,50 m de diamètre
bloquée au rocher dans un puits incliné de
Chaque barrage comporte, dans le projet 835 m de longueur, la cheminée d'équilibre
actuel, cinq passes de 25 m équipées de ayant une hauteur de 130 m.
vannes segment de 9 m de hauteur ; une L'usine souterraine implantée sous le vil-
variante barrage-mobile est également étu- lage de St-Jean-le-Vieux renferme deux
diée prévoyant sur la majeure partie des 140 m groupes Français de 230 M W , l'ouvrage de
USINE SOUTERRAINE de largeur, des hausses type Aubert ;
3 fuite se raccordant à un bassin de démodu-
i=2x230MW
l'ouvrage de Saint-Egrève - Noyarey pour- lation réalisé par endiguement du lit de
rait recevoir un pont routier de 10 m de l'Isère sur une longueur de 7 km.
large.
Le barrage-usine de Meylan-Gières fermant
CHEMINEE DEQUILIBRE Chaque usine est armée, pour un débit de à l'aval le bassin de démodulation com-
500 m 3 /s, de deux groupes bulbes à pales porte une bouchure mobile et 6 groupes
et distributeurs mobiles, d'une puissance bulbes d'une puissance de 20 M W .
unitaire de 23 M W , tournant à 107 t / m n . L'ensemble de ces ouvrages est estimé à
1,5 milliards de francs 1981.
GALERIE DAMENEE
ongueur 12700m
— La dérivation
de la Romanche dans l'Isère L'impact des projets
BASSIN D E L I V E T ( X
CU;3hm3
De la plaine de Bourg-d'Oisans jusqu'à * En premier lieu, l'emploi ; l'été 1981, un
Vizille, la Romanche comporte un tronçon peu plus de 2 000 personnes travaillaient
'UELLES A DESAFFECTER très énergétique, grâce à une dénivellation sur les chantiers d'aménagements hydroé-
de 380 m sur une distance de 15 km. lectriques de l'Isère, à Grand'Maison ainsi
Les .. rres Actuellement toute la hauteur de chute est qu'à Saint-Guillerme II ; or, les travaux de
Les Roberts pratiquement utilisée par une chaîne d'usi- St-Guillerme se terminent en 1982 et cer-
PRISE D'EAU nes existantes. La vétusté et le sous- tains chantiers de Grand'Maison à partir de
équipement de certaines justifient leur 1984. L'engagement des chantiers de
renouvellement. Le schéma retenu est une l'Isère moyenne aval en 1983 et de la dériva-
<^ dérivation de la Romanche dans l'Isère qui tion Romanche-Isère en 1984 devrait per-
permet d'obtenir une dénivellation de mettre de maintenir l'emploi au-dessus de
Ebeysse 480 m au lieu des 380 m existant le long du 2 000 en 1983 et 1984 et réduire le ralentis-
cours de la Romanche ; cette opération sement prévu ultérieurement.
39
40 PCM - MARS 1982
En second lieu, les retombées écono- - les nappes et leur utilisation - la protection contre les crues où les
miques, pendant la durée du chantier et pour l'alimentation en eau potable de Grenoble ouvrages hydroélectriques participent pour
celles postérieures au chantier des retom- E.D.F., en tout état de cause, maintiendra une part plus ou moins importante ; c'est
bées fiscales annuelles (environ 1 % du les niveaux de nappe et en tant que de ainsi que sur l'Isère, à l'amont de Grenoble
coût des ouvrages avec la législation besoin les débits captés à leurs valeurs E.D.F. propose de dimensionner ses ouvra-
actuelle) ; s'y ajouteront la possibilité déjà actuelles, mais ce projet pourrait être ges du bief de la Taillât pour une crue de
mentionnée d'utiliser le barrage de Saint- l'occasion de poser dans la galerie Roman- 2 000 m 3 /s et qu'à l'aval de Grenoble l'endi-
Egrève comme support de pont routier, che - Isère une adduction nouvelle d'eau guement, dont la réalisation était prévue
l'amélioration probable du Pont de l'Avey- potable comme le souhaite le syndicat par la loi de novembre 1941, permettra
nat sur la Romanche ; intercommunal des eaux de la région gre- d'écouler des crues de 3 000 m 3 /s.
nobloise.
Les aménagements hydroélectriques de la
En ce qui concerne les emprises agri- région grenobloise comportent ainsi huit
- les pollutions industrielles ou domestiques
coles, celles-ci seront assez limitées : chantiers échelonnés le long de l'Isère et de
une étude exhaustive d'"état zéro" sur les
270 ha dont 60 ha de terres cultivées pour la Romanche et concernent dix sept com-
divers tronçons est en cours ; là encore,
l'Isère moyenne aval ; 60 ha environ pour munes dans un rayon d'une vingtaine de
E.D.F. a une obligation de résultat consis-
l'aménagement de la Romanche ; à cet kilomètres autour de Grenoble.
tant à ce que les conditions de pollution
égard, Électricité de France est tenu, de par des cours d'eau n'évoluent pas défavora- Les mises à l'enquête publique, qui
ses cahiers des charges, à participer à la blement. L'examen des solutions est devraient intervenir au cours de l'année
reconstitution du potentiel agricole. Par ail- engagé tant pour la Romanche où le débit 1982, feront suite à de nombreuses réu-
leurs, la conception des ouvrages visera, sera restreint de façon notable, auprès des nions de concertation, plus d'une centaine
dans toute la mesure du possible, à minimi- industriels et de la commune de Vizille que à l'heure actuelle, tant sur le terrain avec les
ser les emprises ; c'est ainsi que les études pour les projets de barrage à l'aval de Gre- association professionnelles et les élus
du projet d'endiguement font l'objet d'une noble où du fait de l'absence de station qu'au niveau départemental devant le Con-
coordination avec les projets routiers pro- d'épuration on pourrait craindre des dépôts seil Général ou les diverses administrations
grammés dans ce secteur. désagréables dans les retenues qui seront concernées.
créées. Il faut noter que les services ou La réalisation de cet ensemble de travaux
organismes responsables de ces problèmes permettra de produire presque deux mil-
Mais l'impact le plus important corres- ont exprimé l'idée d'accélérer, à cette occa- liards de k W h , trois fois la consommation
pond à tout ce qui touche à l'eau, avec, sion, le processus d'amélioration des situa- actuelle de Grenoble, bien placés par rap-
sans oublier la défense contre l'incendie, tions existantes, ce qui pourrait conduire port aux heures de forte consommation,
les problèmes de pêche et droits divers, notamment à anticiper la réalisation de sta- pour des mises en service échelonnées
trois effets principaux : tions d'épuration à Vizille et Grenoble. entre 1987 et 1989.
Avantages :
— Un haut degré d'épuration est possi-
ble pour des effluents très concen-
trés et ceci à haute charge ;
— Faible production de boues ;
— Les boues produites ont de bonnes
caractéristiques pour la déshydrata-
tion et sont stockables sans dégage-
ment de mauvaises odeurs ;
— Demande en nutriment plus faible ;
— Pas de besoins énergétiques impor-
tants ;
— Production d'un gaz riche en éner-
gie : le méthane ;
— Bonne conservation de la boue anaé-
robie (dans le cas d'industrie saison-
nière) entre deux périodes d'activité.
Inconvénients :
— Le démarrage du procédé doit être
très surveillé ;
— Procédé assez sensible à la tempéra-
ture et au pH : besoin d'exploitation
compétente ;
— Expérience pratique réduite pour l'ap-
plication de ce procédé aux traite-
ments d'effluents, et dans ce cas :
Les rendements obtenus en DB0 5
ne dépassent pas 90 % ;
La digestion anaérobie ne permet
pas de respecter les normes de re-
jets habituels (30 m g / l en DB0 5 ) ;
La methanisation buttant en outre sur le Du point de vue des process industriels une
problème de la décomposition des compo- étude est en cours dans le traitement des
sés cellulosiques, il convient d'accumuler vinasses de distilleries pour l'Union Natio-
des connaissances dans ce domaine d'où nale des Distributeurs d'Alcool et dans
une action dans le domaine de l'hydrolyse celui des effluents d'abattoirs avec la SICA
de la cellulose prévue avec l'Institut PAS- Centre-Sud à Guéret.
La première application importante du contact TEUR, divers centres universitaires français Bien entendu, parallèlement à cette recher-
anaérobie à des effluents agro-alimentaires mais aussi les chercheurs étrangers, che sur les process et les procédés, le déve-
est en France celle réalisée grâce à la colla- anglais, américains et russes. loppement d'un matériel adapté est pro-
boration de l'INRA de Lille et de DEGREMONT Les travaux du Professeur ZEIKUS aux grammé. Il serait à prévoir pour les produits
pour les eaux de blancheurs des conserve- USA sur le couplage des souches bacté- solides et les ordures.
ries BONDUELLE à Renescure. Cette ins- riennes agissant dans les premières phases A côté de ces recherches très développées
tallation qui a été mise en route comme concernant la methanisation, le Groupe de
de la digestion et des souches méthanifères
prévu pendant l'été dernier est conçue pour la LYONNAISE DES EAUX continue à faire
peuvent ouvrir un nouveau champ de con-
traiter 18 t/j de DCO dans deux digesteurs d'importantes recherches dans l'applica-
naissance et donc d'action dans ce
métalliques de 2 500 m 3 de volume unitaire. tion des cultures fixées aérobies pour l'éli-
domaine. Le Professeur ZEIKUS vient lui-
Le rendement d'élimination de la DCO doit mination de la pollution carbonée et azotée
même de démarrer l'étude de ce type de
dépasser 90 % et la digestion produire des eaux résiduaires.
digestion à l'Institut PASTEUR où il est
0,5 m 3 de gaz par kilogramme de DCO. La
venu passer une année. Il s'intéresse en outre aux possibles applica-
concentration en matière sèche dans les
digesteurs atteint 15 g/l grâce à une décan- tions du génie enzymatique et des immuno-
tation dans un appareil de 20 m de diamè- essais à l'analyse chimique et bactériologi-
tre. Pour un coût total de six millions de que de l'eau.
francs, l'ensemble de l'installation permet 2 — Recherche appliquée D'autres études sont lancées en collabora-
une production de 7 100 m 3 de gaz/jour tion avec des universitaires français dans
avec une teneur en méthane de 58 % repré- divers domaines tels que la déphosphata-
sentant 10 % de la consommation d'éner- Un certain nombre d'actions viennent tion biologique des eaux résiduaires, la
gie thermique de la conserverie. d'être engagées par DEGREMONT, en col- valorisation de la biomasse algale, e t c . .
Le nouveau tube assainissement WAVIHOL comporte en son épaisseur une succession de trous cylindriques
longitudinaux. Ce concept novateur lui confère des avantages par rapport au tube à pleine épaisseur :
RIGIDITÉ : ÉCONOMIQUE : RACCORD SPÉCIAL A VIS :
au moins égale, avec une résistance du fait d'une moindre utilisation de matière WAVIS permet un raccordement simp
accrue au gauchissement et au flambage première. rapide et étanche.
QUALITÉS TECHNIQUES ÉTANCHÉITÉ ACCRUE :
SUPÉRIEURES: avec le manchon double femelle WAFIX
résistance à la fatigue, au choc, à la équipé de joints fixes aux deux extrémités.
pression interne.
EN VENTE AUPRES DES REVENDEURS
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L'eau est un produit indispensable Grâce à une grande expérience sur
posant des problèmes quotidiens auxquels le terrain, les 3 600 salariés de la Lyonnaise
font face les élus locaux, les administrations, des Eaux assurent l'exécution des différents
les entreprises. types de contrats adaptés pour la recherche,
l'écoulement, la distribution, le traitement
La vocation de la Lyonnaise des Eaux des eaux.
est de résoudre ces problèmes. Partout en
France, grâce à une structure décentralisée, Consultez les spécialistes de la
elle apporte à près de 4 000 communes, Lyonnaise des Eaux : propre ou usée, l'eau,
dans 21 régions, un service efficace. c'est leur métier. Partout en France.
48
Fers apparents, fissurations
réparation, renforcement
des structures en béton
M. Claude FERT, Directeur Technique TORKRET
La réglementation relative aux construc- susceptibles de se fissurer car la liaison direct des matières agressives mais la dura-
tions en béton armé ou précontraint acier-béton n'est pas élastique le béton se bilité de fonctionnement et la sécurité au
découle de nos connaissances et de nos rompant en traction a une valeur d'allonge- feu ne pourront être rétablies que grâce à la
expériences. Elle permet de construire des ment bien inférieure à celle admise dans mise en place d'un béton d'enrobage res-
édifices durables et sûrs. L'altération des l'acier qu'il enrobe. pectant les prescriptions réglementaires.
propriétés du béton, des armatures ou de la Si l'environnement est agressif certains des Tout le problème réside dans la recherche
liaison acier-béton entraîne la dégradation agents d'agressions véhiculés par l'air et d'un moyen d'obtenir une parfaite adhé-
des constructions. Trois fois sur quatre les l'eau vont réagir avec les constituants du rence.
avaries concernent les parements. Les tra- béton en neutralisant la chaux libre et en
vaux destinés à prendre en compte des sol- 3.1. Bétonnage conventionnel
formant des sels insolubles de plus grand
licitations nouvelles ou incomplètement volume dont l'expansion est capable d'opé-
prévues à la construction amènent dans la Le bétonnage conventionnel n'apporte
rer un relâchement de liaisons établies par qu'une coopération médiocre entre la cons-
même proportion à une intervention sur les le liant.
parements plutôt qu'au cœur des ouvrages truction d'origine et la partie nouvelle.
où les possibilités sont plus réduites et plus L'utilisation de résines époxydiques assure
mutilantes. une bonne liaison mécanique mais le plan
de collage constitué de résines dont l'élasti-
Un béton d'enrobage insuffisant ou fissuré 2 Exigences cité est fonction de la température et de
protège mal l'acier. Des traces de rouille l'épaisseur peut introduire des instabilités
apparaissent sur le parement. Les oxydes de forme. De plus en cas d'incendie cette
produits, beaucoup plus volumineux que couche perd toute résistance au-dessus de
l'acier, provoquent le décollement du béton Des dispositions sont prises pour limiter les
conséquences de ces phénomènes. Le 80 C.
d'enrobage. La corrosion entraîne une
réduction progressive de la section des béton est composé et compacté de
armatures. La stabilité, la durabilité et manière à être le plus étanche possible. Les
formes, les dimensions de chaque élément 3.2. Liants hydrauliques modifiés
l'esthétique ne sont pas conformes aux L'ajout de polymères émulsionnés dans
conditions d'origine. de la structure, les positions des armatures
sont étudiées pour écarter la probabilité l'eau de gâchage des mortiers ou bétons
d'apparition de fissures. permet de surmonter le problème de
'"" w l'adhérence. L'efficacité des ajouts prend
effet avec l'évaporation de l'eau de
1 Rôle protecteur du béton gâchage. Mais la réaction peut devenir
3 Enrobages insuffisants réversible dans certaines conditions d'alca-
linité et d'humidité et les ajouts soumis au
La chaux libérée lors de l'hydratation du feu perdent toutes leurs propriétés.
ciment rend le béton alcalin (PH 12). L'acier
Le béton d'enrobage des armatures joue un
est naturellement passive dans un milieu
rôle mécanique. Les efforts repris par 3.3. Béton projeté par voie sèche
dont le PH est supérieur à 9. La protection
l'armature varient dans sa longueur, cette
des câbles et des armatures est massive La projection par voie sèche à grande
variation est équilibrée par la liaison acier-
puisqu'à l'échelle de l'épaisseur de l'enro- vitesse (80 à 100 m/s) d'un béton composé
béton. Non enrobée l'armature prend un
bage et durable tant que l'intégrité du uniquement d'eau, de granulats et de
effort axial uniforme. Il est donc prescrit un
béton est conservée. ciment procure une adhérence parfaite. On
enrobage minimal égal au diamètre nominal
Mais si toutes les précautions ne sont pas rétablit ainsi la robustesse et la sécurité
des barres.
prises cette protection peut présenter des requises. Les essais, les expériences,
La réglementation exige une durée de sta- l'observation des constructions confirment
failles. Les constituants du béton sont
bilité au feu des constructions. La valeur que les éléments sauvegardés par ce pro-
poreux et il existe dans l'enchevêtrement
minimale de l'épaisseur du béton d'enro- cédé plus que cinquantenaire tant en tra-
cristallin du liant durci un réseau capillaire
bage, naturellement coupe feu, sera fixée vaux neufs qu'en travaux de maintenance
dû à la présence de l'air occlus lors de la
selon la stabilité au feu désirée. ou de confortement, se comportent
mise en oeuvre et à l'évaporation d'une par-
tie de l'eau de gâchage en excédant, pour Enfin la protection durable des aciers est comme ceux réalisés sans reprise de béton-
des raisons d'ouvrabilité du béton frais. La assurée par la charge alcaline du béton nage.
saturation en eau du béton va varier engen- d'enrobage. Elle dépend de l'épaisseur de
drant des déformations. la couche et de son dosage en ciment. En appliquant scrupuleusement toutes les
Sous l'effet des forces de flexion, de tor- En cas d'enrobage insuffisant une peinture procédures particulières de mise en œuvre,
sion, d'effort tranchant les structures sont pourrait protéger les armatures du contact il est même possible de donner aux cons-
Lance de premouiltag»
50
Les liants hydrauliques répondent à ces adhérents si les surfaces ne sont pas ruisse-
conditions, malheureusement ils ne peu- lantes d'eau, ils sont hydrophobes. Leur
vent pas remédier à toutes les altérations. module élastique réglable permet de répon-
Un coulis de ciment frais n'est en effet dre aux singularités de fonctionnement qui
qu'une suspension minérale dans l'eau prévalent dans les sections qu'ils sont des-
dont les performances d'écoulement sont tinés à remplir. Des progrès récents ont été
limitées. Toutes les discontinuités disponi- faits dans la technique d'injection de rési-
bles ne sont pas de ce fait accessibles au nes. Il est en effet possible d'injecter les
coulis. Par ailleurs le coulis durci a un plus fines fissures sans interdire l'utilisation
module de déformation inopérant là où des dse constructions sur lesquelles sont effec-
conditions de rupture du béton sont assu- tués les travaux. Le traitement est effec-
rées. Si la déformation fait fissurer le tué en contrôlant la pression et le débit
béton, le coulis de ciment durci se fissurera d'injection alors que la température, le
aussi. Toutefois chaque fois que le vide à mélange des composants ainsi que le
remplir laisse passer le coulis de ciment temps de mise en œuvre sont prédétermi-
c'est lui qui sera employé en priorité pour nés. Ceci est rendu possible grâce au pré-
reconstituer le monolithisme physico- chauffage et au pompage séparé des com-
chimique du béton quitte à réaliser en trai- posants de la résine thermodurcissable. Les
tement de finition une injection de produits deux composants ne sont mélangés qu'au
spéciaux. pistolet d'injection. Ainsi sont éliminés tous
les facteurs qui influencent défavorable-
Le domaine d'intervention des produits ment les performances du matériau durci.
spéciaux est essentiellement celui de la fis- Ce procédé permet l'utilisation de résines
suration fine. Là où les coulis de ciment ne avec des temps de réticulation très courts.
progressent plus, ils pénètrent et ceci dans Il autorise par ailleurs des longueurs de
des fissures jusqu'à 0,1 mm d'ouverture transport très importantes (au-delà de
seulement. 100 m).
Les résines époxydiques donnent dans ce
domaine de bons résultats. Ces produits
>éton d'enrobage (3 cm d'épaisseur). possèdent avant polymérisation une
grande fluidité et une bonne stabilité sous
Renforcement d'un hour- pression. Pompés sous forte pression ils
dis en sous-œuvre avec accèdent rapidement dans les plus fines
une armature addition- discontinuités y compris dans les parties
nelle enrobée d'un bé- comprimées pour migrer ensuite par capil-
ton projeté adhérent. larité dans les micro-fissures. Résistants,
w * * ^ - * * * *
Bien entendu, les autoroutes urbaines pré- Utilisation du Sol. Doc. française architecture moderne à la sortie de la gare princi-
sentent, par rapport à la voirie de surface, pale de Tokyo.
l'immense avantage de faire échapper
l'usager à la congestion, et à la multiplicité
des carrefours commandés par des feux.
Mais leur insertion dans un tissu urbain
dense, a très souvent imposé de les réaliser
sous forme de viaducs continus, qui se fau-
filent entre les immeubles au niveau d'un
dizième étage. Les caractéristiques géomé-
triques (largeurs, pentes, courbes) y limi-
tent strictement la vitesse autorisée
(60 k m / h à Tokyo même, 70 k m / h dans sa
banlieue), et les guichets de péage sont
assez rapprochés.
Les traversées du Drac étant saturées 1979 par la DDE de l'Isère pour le compte
aux heures de pointe, aux points de du département de l'Isère maître
passage actuels, le nouveau pont sur le d'ouvrage, et pour un coût de 900 000 F,
Une voie nouvelle : U 6 Drac permettra aussi de mieux structu- subventionné à 30 % par l'État.
rer les flux de circulations dans les com-
munes de Seyssins, Seyssinet-Pariset En mai 1980, un appel d'offres restreint
Le schéma de voirie de l'agglomération et Fontaine, et facilitera le développe- avec variantes limitées a été lancé ; la
grenobloise prévoit la réalisation pro- ment urbain de cette rive gauche du solution de base était un ouvrage mixte
gressive d'un réseau de voies rapides Drac, tel qu'il est prévu dans le SDAU béton-acier à 2 travées de 59 m cha-
comportant 3 pénétrantes à caractère de la région Grenobloise et dans les cune ; étaient admises des variantes en
autoroutier aboutissant à une rocade de POS. béton précontraint à 3 travées. Douze
contournement, dont l'achèvement fait offres furent présentées, et c'est la pro-
l'objet d'une priorité absolue (U 2 et U 5). position de l'entreprise DRAGAGE et
TP qui a été retenue, soit un tablier en
Une voie nouvelle, dite U 6, doit relier béton précontraint à deux âmes, réalisé
les communes périphériques de Fontaine, Un pont sur le Drac
par poussage successifs d'éléments
Seyssinet-Pariset et Seyssins à ce con- de 120 m de long préfabriqués. Cette solution restait
tournement Sud : elle franchira le Drac moins chère que la plus avantageuse
pour aboutir au carrefour du Rondeau Les acquisitions foncières et les études des propositions d'ouvrage métallique.
et rejoindre ensuite U 2 et U 5. techniques préalables ont été menées en D'autre part, la compétence de l'entre-
jHr»
a.'-owfcJ.-'—w»;
Imm^t*— ~fc--J- " " : ' '
L'ouvrage
. -, * > « ; w * 5 ^ ^*»-?c5".- - ^^Sàsaàf— -
LA P R É F A B R I C A T I O N poussage ne s'effectue que d'un seul la surface du tablier, alors que les
côté, de la rive droite vers la rive gau- ouvriers opèrent sous les encorbelle-
L'aire de préfabrication du tablier, en che. ments.
rive droite du Drac, est divisée en 3
La culée rive droite sert de point d'appui
zones. Il s'est avéré nécessaire en effet Les travaux ont commencé début jan-
au système de poussage, constitué
de répartir l'activité en 3 postes dis- vier 1981 et se sont déroulés sous la sur-
essentiellement par un vérin de type
tincts, pour accélérer le déroulement veillance de la Cellule départementale
annulaire. Un câble traverse la culée,
des tâches élémentaires : des Ouvrages d'Art de la DDE de
passe sous le tablier, et prend ancrage
l'Isère ; le poussage du 1 e r élément a eu
— zone de préfabrication du hourdis sur un peigne traversant le tablier.
inférieur et des âmes ; lieu en juillet 1981, puis les différents
Le vérin est adapté de façon à bloquer éléments ont été poussés au rythme
— zone de préfabrication du hourdis les torons du câble par des clavettes. d'un poussage tous les 10 jours environ.
supérieur sur le "berceau" (réalisé dans Lorsque le piston progresse, les clavet- La rive gauche du Drac a été atteinte le
la zone précédente puis poussé) ; tes entraînent le câble, puis le retien- 15 octobre 1981.
— zone de poussage où se déplace le nent pendant que le piston revient. Le
poussage s'effectue ainsi d'une manière Au bilan de cette réalisation, il faut sou-
dispositif d'ancrage des câbles de trac- ligner que l'utilisation de la technique
tion. continue dans l'intervention sur le vérin
ou sur le câble. "préfabrication/poussage" a permis de
L'aire de préfabrication est organisée respecter totalement les délais et les
autour de deux longrines de fondation Après le poussage d'un élément, coûts. Cette technique assure en effet
en béton armé, qui transmettent au sol l'ancrage du câble a avancé de 15 m une réduction maximale des aléas de
les charges provenant des coffrages et vers la culée. Avant de procéder au fabrication et une rationalisation des
du tablier, en fonctionnant en poutre poussage suivant, on ramène le câble à cadences de construction, et donc une
sur sol élastique. sa position initiale par un chariot sur maîtrise du planning de réalisation.
voie et on déplace le peigne amovible à
Une grue-tour assure la manutention du la grue.
matériel de chantier.
Le système présente une sécurité satis-
LE DISPOSITIF DE P O U S S A G E faisante pour le personnel ; en effet, en P. DIENY - J . - C . VEBER
cas de rupture accidentelle du câble, il Direction Départementale
Ce pont présente une originalité : le resterait en place entre les longrines et de l'Équipement de l'Isère
60
PCM - MARS 1982
La Vie du Corps des Ponts et Chaussées
Formation
continue
EQUIPEMENT URBAIN
L'alimentation en eau potable
Ressources, pompage, trai-
tement.
mardi 2 au jeudi 4 mars 1982 Paris
RESPONSABLES
'La social-démocratie en questions' M. Claude LEFROU, Directeur AFB Seine-
Normandie.
M. Jean-Pierre M O R E A U , Directeur
Une conception particulière du parti ouvrier De/ors en particulier, d'une manière plus Général STV Limoges.
lié aux masses par la réalité syndicale. La théorique.
dérive droitière de socialistes au pouvoir.
Une façon humaine de gérer le capitalisme. Cari Lidbom (ancien ministre d'O/of La conception des vrd dans
La revendication du lien essentiel entre Palme), dans son bilan de 44 années de les opérations d'habitat indi-
révolution économique et démocratie poli- pouvoir, est d'un grand enseignement. Et
l'ensemble des chapitres sur les différentes
viduel
tique. Ce seul mot de "social-démocratie"
charrie plus d'un siècle d'histoire, des pré- expériences (la cogestion en Allemagne par mardi 9 au jeudi 11 mars 1982 Paris
jugés, des expériences diverses, des ma/en- Albert Gazier et Horst Heidermann, ou le
tendus, des victoires de la classe ouvrière ; problème de l'environnement exposé par RESPONSABLES
Lénine en son temps ne se disait-il pas Erik Holst, ministre danois) présente la
M. Pierre C H I S S , Directeur Général STV
"social-démocrate", comme peut le faire tout social-démocratie actuelle dans sa diver-
Beauvais.
aussi légitimement Schmidt aujourd'hui ! sité.
M. Jacques M A R C H A N D STU.
Les analyses sont multiples et le débat reste
Enfin, l'intervention de Fernando Claudin
ouvert. Mais après la victoire de François
sur l'eurocommunisme, puis celles de Lio-
Mitterrand (qui n 'hésite pas à se qualifier de La conception des réseaux
nel Jospin et de François Mitterrand,
social-démocrate), la victoire des socialistes d'assainissement
posent le problème de l'arrivée de la gau-
et de toute la gauche en France, la question
che au pouvoir en Europe. Les textes mani-
revêt des intérêts nouveaux. Aussi, après mardi 16 au jeudi 18 mars 1982 Paris
festent une certaine vigueur dans les criti-
"Feux croisés sur le stalinisme", la R.P.P.
ques à l'égard du P. C. F. et émettent certai- RESPONSABLES
propose : "La social-démocratie en
nes réserves vis-à-vis des eurocommunis-
questions" qui regroupe les réflexions de M. Christion COSTE, Secrétaire Général
tes. Ainsi, malgré la volonté de dégager des
socialistes, de sociaux-démocrates et de 23e Circonscription Territoriale Inspection
convergences réelles et le sentiment de la
communistes italiens et espagnols sur le Générale des DOM.
nécessité de donner cohérence au mouve-
mouvement ouvrier européen, la social-
ment ouvrier qu'il exprime, le discours de M. Thierry G U I C H A R D , Directeur du Ser-
démocratie et le passage au socialisme.
François Mitterrand, en particulier, est très vice Assainissement Communauté Urbaine
incisif. de Bordeaux.
Analyses historiques, élaboration théorique
et stratégie politique sont intimement liées.
Cependant, la participation de communis- La gestion des eaux
Les exposés historiques, pour leur part,
tes européens à cet ouvrage, (poursuivant
démontrent effectivement l'actualité des
en cela l'attitude d'autres membres du mardi 27 au jeudi 29 avril 1982 Paris
"vieux débats". Les échecs de la social-
P. CE. et du P. CI. lors de l'ouvrage sur le
démocratie à travers la 2e Internationale, ou
stalinisme) confirme une évolution dans le RESPONSABLES
les dévoiements de la 3e, induisent d'une
mouvement ouvrier européen. Joan Vintro M. Claude LEFROU, Directeur AFB Seine-
certaine façon la réalité d'aujourd'hui, et
(dirigeant du P.CE.) avait souhaité "que Normandie.
fournissent des concepts utilisables encore
les partis socialistes fassent aussi leurs
actuellement. A ce titre les chapitres d'Alain M. François V A L I R O N , Directeur du CER-
comptes avec leur passé". "La social-
Bergounioux par exemple ("Kautsky-Lénine : GRENE ENPC.
démocratie en questions" est un élé-
la question de la démocratie") ou celui de
ment de cette critique du passé, mais aussi
Colette Audry ("Internationa/es" et "Front
un instrument pour inventer et construire
unique"), ne constituent pas de simples
l'avenir.
Le traitement et la valorisa-
rappels historiques pour érudits. tion des déchets urbains
Quant aux passages sur les expériences
modernes social-démocrates, elles redou- A v e c la collaboration de : mercredi 2 au vendredi 4 juin 1982 Paris
blent d'une certaine manière et dévelop- François Mitterrand, Michel Charzat, RESPONSABLES
pent la question des rapports entre la Jacques Delors, Roger Fajardie, Chris-
social-démocratie et le pouvoir, et celle de tian Goux, Lionel Jospin, Gilles Marti- Mme Jacqueline ALOISI de LARDEREL,
la liaison avec l'évolution du capitalisme. net, Jean Poperen, Jean Pronteau, DPP Ministère de l'Environnement.
Problèmes que mettent en perspective les Madeleine Reberioux, e t c . . M. Jean S A L A U N , Directeur Général STV
exposés de Christian Goux et de Jacques Alencon.
Sommaire
Editorial L'Ecole Nationale des Ponts et
par Jean Chapon,Vice-Président du Conseil Général des Ponts et Chaussées Chaussées lance un avis de vacance
Avant-propos de poste de professeur d'Aménage-
par Jacques Tanzi, Directeur de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, Prési- ment Régional et Urbain.
dent de la Commission des Annales des Ponts et Chaussées Cet enseignement comportera envi-
Les Annales des Ponts et Chaussées : Deux moments essentiels de leur histoire ron 30 séances de 3 heures cha-
par Jean Michel, Chef du Centre pédagogique de documentation et de communi- cune. Le profil recherché est le sui-
cation de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées vant :
Les mains d'Adam. L'information graphique dans les planches des Annales — Une solide formation dans le
par Jacques Guillerme, Maître de recherches au C.N.R.S. domaine des sciences humaines,
orientée vers les problèmes urbains
Idées sur l'origine du génie civil en Europe
régionaux.
par Sir Alan Harris, Professeur à l'Impérial Collège of Scientific and Technology, Londres
— Bonne expérience pédagogique
Le travail quotidien de l'ingénieur des Ponts et Chaussées aux environs de 1830 dans le domaine de l'aménage-
dans le département des Côtes-du-Nord ment.
par Anne Querrien, chargé d'études à la Mission de la Recherche Urbaine
Le rêve des villes-machines : ports et arsenaux au début du XIXe siècle — Aptitude au travail en équipe
par Bruno Fortier, architecte, Maître de conférences à l'Ecole Nationale des Ponts pluridisciplinaire d'enseignan ts.
et Chaussées
Analyse de la stabilité des voûtes en maçonnerie de Charles-Augustin Coulomb à Le poste pourrait être confié à un
nos jours universitaire au moins maître-
par Jean-Michel Delbecq, Ingénieur des Ponts et Chaussées S.E.T.R.A. assistant travaillant dans le domaine
considéré.
L'origine des ponts métalliques en France
par Bertrand Lemoine, Ingénieur civil des Ponts et Chaussées, Attaché de recher- Les personnes intéressées peuvent
ches au C.N.R.S. obtenir des précisions complémen-
L'âge d'or des ponts suspendus en France, 1823, 1850 taires auprès de M. F. ADLY,
par Dominique Amouroux et Bertrand Lemoine, Ingénieur civil des Pont et Chaus- Adjoint au Directeur de l'Enseigne-
sées, Attaché de recherche au C.N.R.S. ment de l'Ecole (tél. 260.34.13).
Les tournées de Jean-Rodolphe Perronet sur les routes de France (1754-1763)
par Guy Arbellot, Maître-Assistant à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Socia- Chaque candidat devra joindre à sa
les lettre de candidature son curricu-
lum vitae, la liste de ses références,
« L'achèvement des canaux » sous la Restauration et la Monarchie de juillet
par Pierre Pinon et Anne Kriegel, chargés de mission à la Mission Paysage, Direc- travaux et publications ainsi qu'un
tion de l'Urbanisme et des Paysages programme sommaire de l'ensei-
gnement qu'il se propose de faire
Naissance et développement du chemin de fer au XIXe siècle incluant éventuellement quelques
par Jean Alias, Directeur de l'Equipement, S.N.C.F. indications pédagogiques.
La cartographie et les travaux publics « 1820-1870 » La date limite de réponse est fixée
par Josef Konvitz, Professeur à la Michigan State University au 30 avril 1982.
Le calcul économique et le Corps des Ponts et Chaussées entre les deux Napoléon
par François Etner, Maître-Assistant à Paris Dauphine
Notices biographiques sur quelques Ingénieurs des Ponts et Chaussées (XVIIIe et
XIXe siècles).
Offre d'emploi
Des exemplaires du Numéro spécial des Annales des Ponts et Chaussées consa- Le Port Autonome de Dunkerque
cré à la célébration du 150e Anniversaire de leur création sont encore disponibles, au recherche un ingénieur des ponts et
prix de la souscription réservée aux Ingénieurs Anciens Élèves de l'École Nationale
chaussées bénéficiant d'une pre-
des Ponts et Chaussées, soit 55 Francs l'exemplaire
mière expérience professionnelle,
30 ans environ, pour remplir les
fonctions de Directeur Technique.
Bulletin à retourner à : M. Jean MICHEL E.N.P.C. 28, rue des Saint-Pères 75007 PARIS.
(S'adresser au Port Autonome de
Joindre chèque à l'ordre de : Association Anciens E.N.P.C. (Formation Permanente). Dunkerque, secrétariat du Directeur)
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PONT A MOUSSON S.A.
Contact auprès du service Promotion Industrielle,
Pont-à-Mousson, 91 avenue de la Libération, 4 X 54017 NANCY Cedex - Tél. : (8) 396.81.21
Boni
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D'UN QUART ï>'U£Uk&( I
Si vous vous sentez la passion de diriger une entreprise ou un établissement en moins de 10 ans, S C R È G
si vous êtes Ingénieur diplômé ENPC, MINES ou d'autres écoles d'Ingénieurs T.P., écrivez ou ^ROUïTESi
téléphonez pour en savoir plus à la Direction du Personnel TOUR MALTE, BP 65, 91035 EVRY Cedex,
* TéL 077.90.60. Nous vous inviterons à une séance collective d'information.