Vous êtes sur la page 1sur 256

INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES ECONOMIQUES

COMPTABLES ET COMMERCIALES

PROJET DE FIN CYCLE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LA LICENCE

SOUS LE THEME

L’APPORT DU CONTRÔLE INTERNE SUR

L’EFFICACITE DE L’ENTREPRISE : CAS DE

MACOF SARL

Présenté et soutenu par :

Mlle Kany Béatrice DOUMBIA et Mlle Kadia COULIBALY

Spécialité : FINANCE ET COMPTABILITE

Directeur de Mémoire : Membres du Jury :

M. Moussa KOUYATE 1……………………

2……………………

Date de Soutenance : Septembre 2023

Promotion : 2020-2023

ANNEE UNIVERSITAIRE 2022-2023.


DÉDICACE

Nous dédions ce modeste travail à nos parents.

I
REMERCIEMENTS

Avant tout, nous remercions Allah de nous avoir donné la force et la patience d’acheminer ce
modeste travail.

Nous exprimons nos sentiments de reconnaissance à nos très chers parents pour tout ce qu’ils
ont consentis comme efforts pour que nous soyons aujourd’hui utiles à la société.

II
Nos remerciements vont auprès du promoteur de l’INTEC-SUP M. Boubacar KANTE, à M.
Moctar KOME Directeur Général adjoint et tout le corps professoral de l’INTEC-SUP.

Nous tenons à remercier M. Moussa KOUYATE, notre Directeur de mémoire pour son
accompagnement, sa disponibilité, sa patience et sa contribution.

III
Nos remerciements vont à l’endroit de tout le personnel de MACOF SARL, principalement à
M. Younoussa TOGO Directeur des BTP, pour les informations, les conseils et sa
disponibilité malgré son emploi de temps chargé.

En fin, nous remercions toutes les personnes qui, de près ou de loin ont contribué à la
réalisation de ce mémoire.

IV
V
SOMMAIRE

DEDICACE................................................................................................................................I

REMERCIEMENTS.................................................................................................................II

SOMMAIRE............................................................................................................................III

TABLE DES ILLUSTRATIONS............................................................................................IV

VI
SIGLES ET ABRÉVIATIONS.................................................................................................V

RESUME.................................................................................................................................VI

ABSTRACT...........................................................................................................................VII

INTRODUCTION......................................................................................................................8

PREMIERE PARTIE : GÉNÉRALITÉ DU CONTRÔLE INTERNE SUR L’EFFICACITÉ


D’UNE ENTREPRISE.............................................................................................................10

VII
CHAPITRE I : GENERALITE DU CONTROLE INTERNE ET DE L’EFFICACITE.........11

CHAPITRE II : L’APPORT DU CONTROLE INTERNE SUR L’EFFICACITE DE


L'ENTREPRISE.......................................................................................................................26

DEUXIEME PARTIE : L’APPORT DU CONTROLE INTERNE SUR L’EFFICACITE DE


MACOF SARL........................................................................................................................36

VIII
CHAPITRE I : PRESENTATION DE L'ENTREPRISE MACOF SARL « MALI
CONSTRUCTION ET FONCIER SARL ».............................................................................37

CHAPITRE II : L’APPORT DU CONTROLE INTERNE SUR L’EFFICACITE DE


MACOF SARL........................................................................................................................44

CONCLUSION........................................................................................................................53

BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................VIII

IX
TABLE DES MATIERES.......................................................................................................IX

X
TABLE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Les composantes du contrôle interne..............................................................................21


Figure 2: Le processus de la supervision selon COSO....................................................................29
Figure 3 : Les dispositifs du système de contrôle interne...............................................................30
Figure 4 : la structure organisationnelle de l'entreprise.................................................................42

XI
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : capacités humaines........................................................................................................43

XII
SIGLES ET ABRÉVIATIONS

AICPA: American institute of certified public accountants

AAA: American association of accounting

AT : Achat et Transfert

BC : Bon de Commande

XIII
BL : Bon de Livraison

COSO : Committee of sponsoring Organization

CNCC : Compagnie nationale des commissaires aux comptes

CRO : Chief risk Officer

DA : Demande d’Achat

XIV
DF : Demandes des Fournitures

ERM : Enterprise-wide risk management

FEI : Financial Exécutives international

IFACI : Institute français de l’audit et du contrôle interne

IMA : Institute of management Accountants

XV
IIA : Institute of Internal Auditors

OEC : Ordre des experts comptables

OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires

NYSE : New York stock exchange

SCI : Système de contrôle interne

XVI
LSF : Loi de Stabilité Financière

SOX : Sarbanes Oxley

XVII
RÉSUME

Le contrôle interne est un dispositif mis en œuvre par la direction d’une administration pour
lui permettre de maitriser les opérations à risques. C’est une notion très importante pour les
entreprises, pour le management, et qui a pour but de permettre de maitriser au mieux
l’ensemble des processus mis en œuvre par l’entreprise pour réaliser ses objectifs.

XVIII
Il comprend les différents principes de base, les acteurs, les limites, les composantes de coso
1 du contrôle interne, il doit respecter ces procédures les uns des autres afin d’atteindre les
objectifs.

Quant à l’efficacité, c’est la capacité d’obtenir le résultat souhaité ou attendu, d’atteindre


l’objectif fixé, la différence entre efficience et efficacité, et les indicateurs d’une entreprise.

XIX
Le contrôle interne vise à assurer les dispositifs : objectifs, moyens, organisation, système
d’information, les méthodes et procédures, la supervision et les procédures d’évaluation de
contrôle interne enfin d’assurer l’efficacité d’une entreprise.

XX
ABSTRACT

Internal control is a system implemented by the management of an administration to enable it


to control risky operations. It is a very important concept for companies, for management,
and which aims to allow better control of all the processes implemented by the company to
achieve its objectives.

XXI
He understands the different basic principles, the actors, the limits, the coso 1 components of
internal control, he must respect these procedures from each other to achieve the objectives.

As for effectiveness, it is the ability to obtain the desired or expected result, to achieve the set
objective, the difference between efficiency and effectiveness, and the indicators of a
company.

XXII
Internal control aims to ensure the devices: objectives, means, organization, information
system, methods and procedures, supervision, and procedures for evaluating internal control
and finally to ensure the efficiency of a company.

XXIII
INTRODUCTION

Dans une économie mondialisée, ou les relations sociales se distendent et ou les normes
morales et sociales connaissent des évolutions très fortes, le besoin de confiance apparait plus
que jamais nécessaire.

24
Dans une société close, la confiance réside dans le respect des normes sociales en vigueur. La
parole donnée peut être un engagement ferme et définitif, car les couts sociaux pour chaque
individu, en cas de rupture de la parole donnée sont élevés.

Pour étudier un système, il faut savoir comment il fonctionne. Dans le cas contraire, on peut
certes en dresser un inventaire, mais on omettra l’aspect le plus important qui est celui de
l’action coordonnée des différents éléments du système. Un système ou une organisation, ne
fonctionne efficacement que s’il est pourvu de mécanismes de régularisation, de contrôle et

25
de correction. L’ensemble de ces mécanismes destinés à assurer le fonctionnement
harmonieux et efficace du système ou de l’organisation, constitue le contrôle interne.

Il apparait donc, dès que l’analyse et l’évaluation des conditions selon lesquelles l’ensemble
des informations en circulation sont produisent, c’est à dire traitées et contrôlées vont
constituer un élément essentiel pour l’appréciation de la régularité, l’économie, l’efficience et
l’efficacité du système de gestion.

26
Le contrôle interne est une notion très importante pour les entreprises, pour leur management,
et qui a pour but de permettre de maitriser au mieux l’ensemble des processus mis en œuvre
par l’entreprise pour réaliser ses objectifs.

Les définitions du contrôle interne sont nombreuses et on a eu le plus souvent comme auteurs
des organisations professionnelles et comptables.

27
Il en est ainsi de la définition du contrôle interne donnée en 1977 par le conseil de l’ordre des
experts comptable : « Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la
maitrise de l’entreprise. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de
chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci »

Le système de contrôle interne joue un rôle de vérificateur de l’exactitude des informations


comptables et financières.

28
L’objectif visé est de démontrer l’importance du contrôle interne dans le management et plus
précisément sur l’efficacité de l’entreprise.

Pour la survie de l’entreprise, et pour qu’elle continue de prospérer, il faut un contrôle interne
efficace qui permet d’assurer à l’entreprise une meilleure performance et d’atteindre sur le
court, moyen et long terme les objectifs de l’entreprise.

Ainsi la question principale est de savoir :

29
Quel est l’impact du contrôle interne sur l’efficacité de l’entreprise ?
Cette question principale découle des questions spécifiques à savoir :
Quel est le rôle du contrôle interne sur l’efficacité de l’entreprise ?
En quoi le contrôle interne peut-il permettre d’améliorer l’efficacité de l’entreprise ?

Le thème traité dans ce mémoire va nous permettre de mieux comprendre l’impact et le rôle
du contrôle interne sur l’efficacité de l’entreprise ainsi que l’amélioration de l’efficacité de
l’entreprise à travers le contrôle interne.

30
Nous avons procédé à la division de notre travail en deux grandes parties, une partie
théorique qui porte sur les généralités du contrôle interne sur l’efficacité d’une entreprise. A
cet effet cette partie est structurée en deux chapitres :

Le premier chapitre constitue à donner un aperçu des généralités sur le contrôle interne et de
l’efficacité, le deuxième chapitre donne l’apport du contrôle interne sur l’efficacité de
l’entreprise.

31
Une partie pratique, composé de deux chapitres. Le premier chapitre est consacré sur la
présentation de MACOF SARL, le second chapitre traite l’apport du contrôle interne sur
l’efficacité de l’entreprise et on termine ce chapitre par des observations et les
recommandations.

32
33
PREMIERE PARTIE : GÉNÉRALITÉ DU
CONTRÔLE INTERNE SUR L’EFFICACITÉ
D’UNE ENTREPRISE

34
35
Cette première partie se portera sur : les généralités du contrôle interne et de l’efficacité, et
l’apport du contrôle interne sur l’efficacité de l’entreprise

36
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ DU CONTRÔLE INTERNE ET DE L’EFFICACITÉ

Dans ce chapitre nous allons aborder les notions de contrôle interne et de l’efficacité.

37
SECTION 1 : NOTION DU CONTRÔLE INTERNE

Dans cette première section nous nous intéresserons à des éléments suivants qui sont :
historique, définitions, les objectifs, les principes de base, les acteurs, les limites, référentiels,
réglementations et les composantes du contrôle interne.

38
I. HISTORIQUE DU CONTRÔLE INTERNE :

Henry Fayol, l’ingénieur qui avait occupé, en 1888, le poste de directeur générale d’une
grande entreprise minière et de métallurgie, avait déjà montré les insuffisances de la fonction
administrative et l’organisation au sein d’une entreprise. Ainsi en 1916, Fayol précise que le
mot administrer signifie : prévoir, organiser, commander, coordonner, et contrôler.

39
Alors on constate que le contrôle interne est un concept ancien qui a été évolué avec le
changement de l’environnement économique et réglementaire pour qu’il s’adapte avec les
organisations de nos jours.

Dès les années 1960, l’ordre français des experts comptables et la compagnie des
commissaires aux comptes ont importé la notion en démontrant que la maitrise des risques
essentiels en comptabilité permettait de se donner une assurance quant à la régularité et la
sincérité des comptes

40
En 1985 avec l’apparition d’un certain nombre de scandales, que commence véritablement
l’aggiornamento du contrôle interne sous l’impulsion du sénateur américain Treadway qui a
souligné la nécessité de donner aux chefs d’entreprises un outil, un référentiel de concepts,
leur permettant de mieux maitriser leurs activités. Il a alors été constitué à cette fin un groupe
de travail, la commission Treadway, compose de façon tripartie : des représentants des grands
cabinets d’audit, des membres d’organisation professionnelles (IIA) et des délégués de
grandes entreprises. Cette commission a publié le résultat de ses travaux en 1992 dans un

41
ouvrage The Internal Control Integrated Framework traduit en français sous le titre la

42
pratique du contrôle interne 1

II. DÉFINITION DU CONTRÔLE INTERNE :

Il existe de nombreuses définitions du contrôle interne, nous avons retenus quelque unes qui
font bien ressortir les principaux objectifs poursuivis par la mise en place du contrôle interne.

 Définition du contrôle interne selon l’OHADA :

43
Celle de l’acte uniforme portant sur le droit OHADA, « le contrôle interne est l’ensemble des

44
sécurités contribuant à la maitrise de l’entreprise. »2

 Definition du Committee of Sponsoring Organization of the Treadway (COSO)

La définition du contrôle interne par le Committee Of Sponsoring Organization of the


Treadway :
« Le contrôle interne est donc le processus défini et mis en œuvre par le conseil
d'administration, les dirigeants de l’entreprise et son personnel, destiné à fournir une
1
www.editions-eyrolles.com

45
assurance raisonnable quant à la réalisation. Le contrôle interne permet la réalisation et
l’optimisation des opérations, assure la fiabilité de l’information financière et comptable.
Enfin, il garantit la conformité des opérations et des procédures aux lois et à la
réglementation en vigueur. »

 Définition de l'Ordre des Experts comptables (OEC)

La définition du contrôle interne selon l'Ordre des Experts comptables est comme suit :

46
« Le contrôle interne est l'ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise. Il a
pour but, d'un côté, d'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de
l'information, de l'autre, l'application des instructions de direction et de favoriser
l'amélioration des performances. Il se manifeste par l'organisation, les méthodes et procédures
de chacune des activités de l'entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci. »

 Définition de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) :

47
« Le contrôle interne est constitué par l’ensemble des mesures de contrôle comptable ou
autre, que la direction définit, applique et surveille, sous sa responsabilité, afin d’assurer la
protection du patrimoine de l’entreprise et la fiabilité des enregistrements comptables et les
comptes annuels qui en découlent. »3

D'après ces définitions nous pouvons déduire que le contrôle interne est un ensemble de
procédures appliqué par la direction de l'entreprise, il couvre toutes les fonctions de cette

2
Droit OHADA : https : www.memoireonline.com

48
dernière, il permet le suivi de l'activité de l'entreprise afin d'assurer son efficacité, le contrôle
interne vise à atteindre les objectifs suivants : améliorer la performance de l'entreprise,
assurer la conformité aux lois et aux règlements et protéger son patrimoine.

III. LES OBJECTIFS DE CONTRÔLE INTERNE :

Le contrôle interne a sept objectifs principaux qui sont : protection et sauvegarde du


patrimoine, fiabilité des informations, le respect des règles de gestion, amélioration des

49
performances, le développement de la rigueur, conformité aux différentes réglementations et
enfin l’identification des nouveaux risques.

1. Protection et sauvegarde du patrimoine :

La protection est une action qui favorise la génération ou le développement et la protection


du patrimoine (les actives de l’entreprise). Sans pouvoir prétendre supprimer totalement toute

50
négligence, erreur ou fraude, le contrôle interne exerce une action préventive permettant de
les découvrir, en temps opportun, ou tout au moins de les réduire au minimum.

2. Fiabilité des informations :

Gérer, c’est prendre des décisions sur la base d’informations recueillies. La qualité d’une
décision est affectée par la qualité des informations sur lesquelles elle se fonde.

51
Une information de qualité est une information qui est intelligible et communicable, fiable,
significative et pertinente. Le contrôle interne vise donc à assurer la production d’une
information de qualité, qu’elle soit comptable, opérationnelle ou générale.

3. Amélioration des performances :

3
www.dunod.com

52
Selon l’ordre des Experts comptables français, le contrôle interne est une discipline générale
de gestion qui assure une meilleure efficacité des moyens mis en œuvre pour assurer la
pérennité de l’entité.

Le coût du contrôle interne est parfois non significatif par rapport aux avantages de sécurité
d’efficacité et de sérénité de la gestion procurés par ces contrôles. En revanche, le coût
d’absence de contrôle interne peut être conséquent et amener l’entreprise à connaitre une
absence de performance, voire une défaillance.

53
4. Development de la rigueur :

L’ensemble des procédures de contrôle interne qui réglementent et organisent l’entreprise


dans toutes ses activités a pour effet de développer le sens de la rigueur et concourt à la
réalisation d’un terrain favorable à une gestion rationnelle de l’entreprise.

Le contrôle interne a un effet libérateur pour les dirigeants de la société puisqu’ils sont
soutenus par une organisation sûre et des sécurités qui fonctionnent. De ce fait, ils peuvent

54
déléguer les responsabilités avec plus de sérénité et ils auront, par la suite, la possibilité de se
consacrer à leurs attributions essentielles (élaboration des stratégies, travaux de réflexion et
de création, fixation d’objectifs, planification, etc.).

5. Conformité aux différentes réglementations :

55
Le respect de la réglementation juridique participe à l’objectif de sécurité de l’entreprise et
constitue ainsi une condition fondamentale de sa pérennité. Le contrôle interne vise alors à
assurer en permanence la conformité de l’entreprise aux réglementations applicables.

Au vu des nombreux domaines existants (normes comptables, droit des sociétés, droit fiscal,
droit commercial, droit environnemental, etc.), il est nécessaire pour une entreprise de
disposer d’une organisation lui permettant de :

56
 Comprendre les différentes règles qui s’y appliquent ;
 Pouvoir être informée en temps utile de toute modification de ces règles
(observation juridique) ;
 Traduire ses règles en procédures internes ;
 Former et informer les salariés sur les règles qui les intéressent.

6. Identification des nouveaux risques :

57
Enfin, le contrôle interne est fondé sur des processus d’identification et d’évaluation des
risques engendrés par chaque activité et encourus par l’entreprise, conjugué à la politique
retenue par la direction générale en matière de prise de risque.

Les processus de contrôle interne mis en place doivent permettre ou aider à l’identification de
nouveaux risques susceptibles d’impacter l’efficacité de l’entreprise. Un système de contrôle

58
interne à la fois efficace et efficient permet également de détecter les signes précurseurs des

59
changements nécessaires et constitue un outil pour mener à bien ces changements.4

IV. LES PRINCIPES DE BASE DU CONTRÔLE INTERNE :

Le contrôle interne s'appuie sur quelques principes de base qui doivent être respectés pour
assurer sa qualité.

60
1. Le principe d'organisation :

Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que l’organisation de
l’entreprise possède certaines caractéristiques.

L’organisation doit être :

 Préalable
 Adaptée et adaptable

61
 Vérifiable
 Formalisée
 Et doit comporter une séparation convenable et claire des fonctions

4
www.memoireonline.com

62
2. Le principe d'intégration :

Les procédures mises en place doivent permettre le fonctionnement d’un système


d’autocontrôle mis en œuvre par des recoupements, des contrôles réciproques ou des moyens
techniques appropriés.

3. Le principe de permanence :

63
La mise en place de l'organisation de l'entreprise et de son système de régulation (contrôle
interne) suppose une certaine pérennité de ces systèmes.

4. Le principe d'universalité :

Ce principe signifie que le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l'entreprise, en
tout temps et en tout lieu. C’est-à-dire qu’il ne doit pas y avoir de personne exclues du

64
contrôle par privilège, ni de domaines réservés ou d’établissement mis en dehors du contrôle
interne.

5. Le principe d'indépendance :

Ce principe implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre indépendamment
des méthodes, procèdes et moyens de l'entreprise. En particulier, l’informatique ne doit pas
éliminer certains contrôles intermédiaires.

65
6. Le principe d'information :

L'information doit répondre à certains critères tels que la pertinence, l'utilité, l'objectivité, la
communicabilité et la vérifiabilité.

66
7. Le principe d'harmonie

67
C'est l'adéquation du contrôle interne aux caractéristiques de l'entreprise et de son
environnement. Il exige que le contrôle interne soit bien adapté au fonctionnement de

68
l'entreprise.5

V. LES ACTEURS DU CONTRÔLE INTERNE :

À titre divers tous les membres de l’organisation sont concernés, plus particulièrement :

69
1. Le conseil d’administration :

Il apprécie les caractéristiques essentielles du contrôle interne à partir des comptes rendus de
la direction générale. Et cela est en conformité avec la mission même du conseil qui doit,
entre autres choses, « veiller au caractère approprié des risques pris par l’entreprise sur la
base d’une évaluation exhaustive et effective des différents risques ». C’est à dire que le rôle
du conseil est particulièrement important lorsque la direction générale prend des risques
inconsidérés.

70
2. Le comité d’audit :

Emanation du conseil, il doit, lorsqu’il existe, assurer une surveillance attentive et régulière
du dispositif de contrôle interne. La fréquence des réunions, l’Independence du comité,
l’accès aux informations pertinentes, les compétences diversifiées des membres du comité
sont autant d’atouts pour aider au bon fonctionnement du contrôle interne.

5
Contrôle interne.docx Eûmes Imma

71
3. La direction générale :

C’est elle qui est chargée de définir, d’impulser et de surveiller. C’est aussi elle qui donne le
ton en ce qui concerne l’éthique et l’exemplarité du management.

72
4. L’audit interne :

C’est lui qui évalue pour chaque responsable, et globalement au niveau de l’entreprise, le
fonctionnement du contrôle interne. Il le fait en réalisant des missions selon une périodicité
qui est fonction du risque. Il est très important que ces missions soient effectivement
échelonnées en fonction du risque, ce qui exclut la priorité donnée aux sollicitations du

73
management trop souvent guidé par les problèmes immédiats et qui ne sont pas toujours les
plus importants. A la suite de ses missions, l’audit interne exprime des recommandations aux
responsables afin d’améliorer le contrôle interne.

5. Le personnel :

Il est l’acteur essentiel de la pièce puisque chacun, dans son poste de travail, est responsable
de la maitrise de ses activités au regard des objectifs qui lui sont fixés.

74
6. Le risk manager :

La définition de la politique de risque et l’identification des risques agissent directement sur


le contrôle interne et les choix qui sont faits dans ce domaine.

75
7. Les organismes de contrôle :

76
On les trouve dans les professions réglementées (banques, assurances) et surtout dans les
administrations (cour des comptes, chambres régionales des comptes, inspection des

77
finances…).6

VI. LES LIMITES DU SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE :

Il est admis dans le référentiel que, si un système de contrôle interne efficace fournit une
assurance raisonnable que les objectifs de l’entité seront atteints, il comporte des limites. Un
système de contrôle interne, même efficace, peut s’avérer défaillant. Ces limites peuvent
résulter des facteurs suivants :

78
 La pertinence des objectifs fixés comme préalable au contrôle interne ;
 Le fait que des décisions peuvent être prises en se fondant sur un jugement erroné ou
biaisé ;
 Des dysfonctionnements provoqués par des défaillances humaines telles que de
simples erreurs ;
 La capacité du management à contourner les dispositifs de contrôle interne ;

79
 La capacité du management, des collaborateurs et ou des tiers à contourner les
contrôles par le biais d’une collusion ;
 Les événements externes échappant au contrôle de l’organisation.

Ces limites font que le conseil et le management ne peuvent avoir l’assurance absolue que les
objectifs de l’entité seront atteints. Autrement dit, le contrôle interne fournit une assurance
raisonnable et non assurance absolue.7

6
www.editions-eyrolles.com

80
VII. LES RÉFÉRENTIELS DU CONTRÔLE INTERNE :

La pratique du contrôle interne dans certains pays avait besoins d'être encadrée pour donner
suite à un ensemble de scandales qui ont secoué leurs systèmes financiers, ce qui a mener à
crée des référentiels qui ont mieux défini le contrôle interne, ses composants ...etc.

81
COSO est un référentiel de contrôle interne défini par le Committee Of Sponsoring
Organizations of the Treadway Commission. Il y a le référentiel initial COSO 1 en 1992 il
s'est évolué vers COSO 2 en 2002.

1. COSO 1 (Committee Of Sponsoring Organizations):

En 1992, la commission du Sénateur Treadway (USA) qui réunit des professionnels


compétents, ils représentent des cabinets d'audit externe et des grandes entreprises (l'Institute

82
of Internal Auditors (IIA) , l'American Association of Accounting (AAA) , la Financial
Exécutives International (FEI) , l'Institue of Management Accountants (IMA) , l'American
Institute of Certified Public Accountants (AICPA), le New York Stock Exchange (NYSE)),
crée le référentiel COSO 1 « Internal Control - integrated Framework », publier sous forme
d'ouvrage récapitulant l'ensemble des travaux sur le contrôle interne sous le titre « la nouvelle
pratique du contrôle interne »

83
2. COSO 2 :

Le référentiel COSO 2 « Enterprise Risk Management integrated framework » est la suite du


travail effectué par la commission qui développe la notion du contrôle interne et lui donne
une nouvelle définition en introduisant de nouveaux objectifs du contrôle interne, selon
COSO2 ce dernier a pour objectif d'identifier les éventuels évènements qui pourraient
affecter l'entreprise, Il permet de gérer, maîtriser et ne pas éliminer les risques pour permettre

7
Référentiel Intégré De Contrôle Interne

84
à l'entreprise de les supporter car la prise du risque représente une source de croissance et de
réussite pour l'entreprise (notion de « risk appetite » et «risk tolerance »), il procure une
assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs de l'entreprise.

VIII. LES RÈGLEMENTATIONS DU CONTRÔLE interne

Les états jouent un rôle important pour la normalisation et l'application du contrôle interne
par les entreprises, nous allons citer deux exemples de pays que chacun a publié une loi à

85
appliquer pour donner suite aux scandales financiers qui ont frappé les entreprises
américaines.

Selon COSO le « Chief Risk Officer (CRO) » ou « Enterprise-wide Risk Manager » est à la
tête de « Entreprise-wide Risk Management (ERM) », il travaille avec les autres responsable
pour établir une gestion de risques efficace, il est responsable du progrès de la surveillance, il
assiste au reporting des informations des risque pertinentes par d'autres responsables à
l'intérieur de l'entité.

86
Nous allons commencer par la loi publiée par les États-Unis appelée Sarbanes Oxley, puis
celle publiée par la France appelée la loi de stabilité financière

1. La loi Sarbanes Oxley :

La loi SOX été publié en 31 juillet 2002 par les États-Unis, destinée aux entreprises cotées ;
elles doivent présenter un rapport sur le contrôle interne avec chaque rapport annuel de

87
l'auditeur interne, ce dernier doit faire une attestation sur l'évaluation du contrôle interne dans
le rapport.

Cette loi contient des articles qui abordent le sujet du contrôle interne et les nouvelles
responsabilités des dirigeants à ce propos. Nous allons citer les articles 302 et 404 de cette
loi.

88
Article 302 : Cet article concerne la certification de la validité des états financiers par le
directeur général et le directeur financier de l'entreprise présenté sous forme d'une déclaration
associée au rapport périodique, elle doit également mentionner leur sincérité.

La mise en place et le maintien du contrôle interne sont les responsabilités des dirigeants de
l'entreprise. Ils doivent aussi évaluer périodiquement (chaque 90 jours) l'efficacité du contrôle
interne et mentionner les anomalies et les fraudes liés au contrôle interne.

89
Article 404 : Cet article concerne la présentation d'un rapport qui contient une évaluation de
la structure de contrôle interne et les procédures de communication financière, qui doivent
être installé et gérer par la direction. Cette évaluation sert à détecter les faiblesses des
procédures de contrôle, la direction doit ensuite prendre des mesures correctives qui seront
évalué avant la publication du rapport annuel.

90
La fausse certification non-intentionnelle engendre une sanction allant jusqu'à 1 millions de
dollars et 10 ans d'emprisonnement, et pour une fausse certification intentionnelle une
sanction allant jusqu'à 5 millions de dollars et 20 ans d'emprisonnement.

2. La loi de stabilité financière :

La LSF été publié en 26 juillet 2003 par la France, elle est destinée aux sociétés anonymes et
aux sociétés faisant appel à l'épargne publique ; elle impose au président du conseil

91
administrative ou au président du conseil de surveillance de présenter un rapport sur les
conditions de préparation et d'organisation des travaux du conseil et les procédures de
contrôle interne appliquées par la société. Elle impose aux commissaires aux comptes de
présenter un rapport sur les observations retenues sur les procédures de contrôle interne
appliquées lors de l'élaboration de l'information comptable et financière ; Cette loi est une
adoption de la loi SOX dans la règlementation française.

92
 L'article L. 225-37 et l'article L 225-68 obligent le président du conseil administrative
et le président du conseil de surveillance de présenter dans un rapport des conditions
de préparation et d'organisation des travaux de conseil ainsi que des procédures de
contrôle interne mises en place par la société.

93
IX. LES COMPOSANTES DU SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE

Le COSO1 présente un référentiel intégré qui définit le contrôle interne à travers de 5


composantes liées entre eux. Les cinq composantes du contrôle interne selon COSO 1 sont
les suivantes :

o L'environnement de contrôle
o L'évaluation du risque

94
o Les activités de contrôles
o L'information et la communication
o Le pilotage

Figure 1 : Les composantes du contrôle interne

95
Source : https://www.wikipedia.org

La figure n°1 représente un cube avec trois dimensions, la première dimension du cube
représente les trois principaux objectifs (ils sont liés aux opérations, au reporting et à la
conformité) ; la deuxième dimension représente les cinq composants que nous allons citer ci-
dessous et la troisième dimension représente l'entreprise avec ses différents entités, division,
fonctions ...etc. celle qui constituent sa structure organisationnelle.

96
1) Environnement de contrôle :

L’environnement de contrôle est un élément très important de la culture d’une entreprise.


Puisqu’il détermine le niveau de sensibilisation du personnel au besoin du contrôle degré
d’acceptabilité à l’égard de ce dispositif. Il constitue justement le fondement de tous les
autres éléments du contrôle interne.

97
2) Évaluation des risques :

Toute organisation est exposée à une multitude de risque tant externe qu’interne. L’analyse
de risques consiste justement à définir le niveau et le type de risque acceptable, à l’évaluer
régulièrement et à entrevoir des mesures de traitement des risques identifiés soit en subissant
ces risques, ou en les réduisant ou en les transférant.

98
3) Activités de contrôle :

Ce composant inclut toutes les procédures mises en place par le management afin de s’assurer
que les opérations sont effectivement bien exécutées. Ces activités correspondent à
l’ensemble des politiques et des procédures mises en place pour maîtriser les risques et
réaliser les objectifs de l’organisation.

99
4) Information et communication :

Sont essentielles à la réalisation de l’ensemble des objectifs du contrôle interne. Elles aident
l’organisation à évaluer ses performances et l’efficacité de ses opérations. Ce composant vise
essentiellement le système d’information qui constitue la plateforme de traitement de
stockage et de diffusion de l’information utile aux différents acteurs au sein de l’entreprise.

100
5) Pilotage :

Les systèmes de contrôle interne évaluent et changent avec le temps, ainsi que la manière
dont les contrôles sont exécutés. Ils peuvent se révéler efficaces pendant un certain temps, du

101
fait qu’ils ont été conçus pour répondre à une situation donnée et spécifique, et devenir

102
insuffisants une fois la situation changée. 8

SECTION 2 : NOTION DE L’EFFICACITÉ EN ENTREPRISE

Dans cette section nous essayons de donner les définitions de l’efficacité et la différence entre
efficacité et efficience et enfin les indicateurs.

103
I. DÉFINITION DE L’EFFICACITÉ :

Ainsi l’efficacité peut être définie de plusieurs manières, à cet effet, nous retrouvons
plusieurs interprétations selon les auteurs :

 D’après le petit Robert (2017), l’efficacité est « ce qui produit l’effet qu’on en
attend » Mais aussi «la capacité de produire le maximum de résultats avec le
minimum d’effort, de dépense » Selon la première définition, qui est la plus courante,

104
un outil efficace est un outil qui fonctionne et qui produira l’effet attendu par son
concepteur.
 Dans le monde des ingénieurs, il s’agit bien de l’efficacité qui constitue l’idéal ultime
à rechercher. Ainsi que le notent Boltanski et Thevenot dans leur ouvrage de la
justification (paru en 1991), la cité industrielle constitue l’un des mondes communs
distinct de la cité marchande dans lequel la grandeur repose sur l’enrichissement. En

8
www.ijafame.org ,

105
effet, « dans la cité industrielle, la grandeur est fondée sur l’efficacité, et détermine

106
une échelle des capacités professionnelles »9
 Chesterton l’a bien vu, « une action ne peut être un succès ou un échec qu’une fois
accomplie, auparavant, elle ne peut être que bonne ou mauvaise dans l’abstrait. Si une
opération est accomplie, elle a été efficace. Si un homme a été assassiné, l’assassinat a
été efficace. « L’efficacité » est, bien entendu, futile, au même titre que les « hommes

107
forts » la « volonté », et le surhomme sont futiles. Elle est futile parce qu’elle ne

108
s’intéresse aux actions qu’une fois accomplies »10
 L’efficacité est la capacité qu’à une personne ou une entité à atteindre des objectifs
qu’elle s’est fixés. C’est essentiellement la qualité qui permet à un individu de produire
des résultats jugés satisfaisants. L’efficacité est un terme qui est directement lié à l’idée
de compétence. Vue d’un point de vue plus large, l’efficacité peut être définie comme
étant l’action qui produit les effets souhaités.

COSO (2013) committee of Sponsoring Organization of the Treadway Commission.

109
II. DIFFÉRENCE ENTRE EFFICACITÉ ET EFFICIENCE :

Nombreux sont ceux qui ne peuvent toujours pas distinguer efficacité et efficience pour une
meilleure analyse. Cette distinction peut cependant s’avérer être très utile pour ceux qui ont
l’intention d’atteindre des objectifs dans les sphères personnelles.
La différence qui permet de distinguer l’efficacité de l’efficience est liée à la différence que
l’on perçoit entre les moyens qu’on a et les résultats qu’on obtient. En prenant l’exemple du

110
célèbre proverbe « la fin justifie les moyens », on peut dire qu’une telle tactique est peut-être
efficace, mais elle n’est pas toujours efficiente.
Toutefois, lorsqu’une entreprise se préoccupe uniquement des moyens pour ne pas atteindre
les objectifs qu’elle s’est fixée, elle est peut-être efficiente, mais pas du tout efficace.
Essentiellement, une personne est efficiente lorsqu’elle parvient à accomplir du bon travail,
peu importe le résultat final. Elle n’a pas besoin d’atteindre l’objectif qu’elle visait pour être
efficiente.

111
D’un autre côté, une personne est efficace lorsqu’elle effectue un travail qui lui permet
d’atteindre des résultats, peu importe si ce travail a été bien ou mal fait. Qu’importe les
moyens et le processus utilisés, une fois que cette personne atteint son objectif, elle est
qualifiée d’efficace.
L’efficience est une mesure utilisée pour calculer les facteurs qui indiquent l’atteinte des
résultats dans une entreprise.

112
III. LES OBJECTIFS :

Les objectifs ou les résultats devant être atteins peuvent se décliner sous un ou plusieurs
critères comme :

 Le délai
 Le cout
 La qualité
9
Boltanski et Thevenot, le nouvel esprit du capitalisme, Editions Gallimard, collection

113
 Rentabilité

Au sein d’une entreprise, l’efficacité est utilisée pour mesurer la réussite des collaborateurs
par le manager.

IV. LES INDICATEURS DE L’EFFICACITÉ :

Ces indicateurs comprennent le choix des objectifs les plus appropriés ainsi que le choix de la
bonne attitude à avoir. L’efficacité quant à elle, permet de mesurer la quantité de ressources

114
utilisée dans le processus. Suivre l’efficacité du travail de vos employés vous permet de
déterminer le coût bénéfice de la réalisation de certains objectifs, étant donné que dans les
différentes administrations et entreprises, l’accent est mis sur le résultat final, l’efficacité a
toujours été le facteur privilégié. C’est d’autant plus le cas aujourd’hui, car l’instabilité
économique entrave l’efficacité des processus permettant d’atteindre les résultats escomptés.

115
C’est ce qui explique que la plupart des dirigeants préfèrent garantir ces processus en premier
lieu. Cependant, la solution idéale reste la combinaison des deux facteurs d’efficience et
d’efficacité. Leur combinaison est certes une tâche assez complexe, mais elle permet tout de
même aux entreprises d’atteindre de meilleurs rendements et d’obtenir une meilleure
rentabilité.

10
Chesterton, Le monde comme il ne va pas, Editions l’Age d’Homme, Lausanne

116
Notez donc que l’efficacité d’une personne, d’un groupe ou d’un système est leur capacité à
parvenir à leurs fins ou à leurs objectifs avec n’importe quels moyens préalablement définis.
L’efficience cependant est relative à la qualité des performances exhibées par un individu ou
un système pendant qu’il accomplit un type de tâche donné. Vous pouvez être efficient
lorsque vous arrivez à atteindre vos objectifs avec un minimum de moyen.

Il existe plusieurs indicateurs utilisés pour mesurer et évaluer l’efficacité d’une organisation.
Certains des indicateurs les plus couramment utilisés sont les suivants :

117
 Le taux de productivité
 Le taux de rendement
 Le taux de satisfaction des clients
 Le taux de qualité
 Le taux de compétitivité
 Le taux de disponibilité
 Le taux de rentabilité

118
 Le taux d’utilisation des ressources
 Le taux de respect des délais
 Le taux de réactivité

119
CHAPITRE II : L’APPORT DU CONTRÔLE INTERNE SUR L’EFFICACITÉ DE
L'ENTREPRISE

Dans ce chapitre nous allons parler de la mise en œuvre, l’évaluation d’un système de
contrôle interne de l’entreprise.

120
SECTION 1 : LA MISE EN ŒUVRE D'UN SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE

La mise en œuvre du système de contrôle interne est confiée à la direction générale de


l'entreprise concernée, nous allons développer le processus de mise en œuvre, mais avant
nous allons expliquer les différents niveaux des dispositifs de contrôle interne, leur cohérence
et hiérarchie.

121
I. LES DISPOSITIFS DU SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE :

Pour que le contrôle interne d'une entité soit efficace, des dispositifs doivent être réunis. Les
principaux dispositifs de contrôle interne sont aux nombres de six :

 Les objectifs ;
 Les moyens ;
 L'organisation ;

122
 Le système d’information ;
 Les méthodes et procédures ;
 La supervision.

1. Les objectifs :

Les objectifs de l'entité ou de l'activité devraient faire partie des objectifs globaux de contrôle
interne précédemment observés et contribuer à la réalisation des tâches assignées aux

123
responsables. En effet, la pertinence des objectifs et de la mission est une condition clé qui
doit être remplie pour que les objectifs énoncés soient cohérents et pertinents. Ces mêmes
objectifs au sein d'un même niveau hiérarchique doivent également être divisés en sous-
objectifs construits de façon pyramidale et traduits en réalité opérationnelle.

124
2. Les moyens :

Les moyens mis en place par l'organisation doivent être corrélés avec les objectifs fixés en
avance.

 Les moyens humains

Il est nécessaire d'employer des hommes de qualité possédant les compétences nécessaires
pour effectuer les tâches qui leur sont confiées. L'organisation doit également disposer de

125
ressources humaines suffisantes et assurer son développement par des programmes de
formation professionnelle permanente.

 Les moyens financiers

L'entreprise est tenue d'obtenir les moyens financiers capables de lui permettre d'atteindre ses
objectifs.

 Les moyens techniques

126
Il est clair que pour atteindre les objectifs de l'organisation, il faut acquérir des moyens
techniques industriels et de gestion appropriée. De plus, ces moyens doivent être
proportionnels aux moyens humains et financiers.

127
3. L'organisation :

Toute entreprise doit disposer d'une structure et la direction s'emploiera à faire connaître de
tous. Chacun saura dans quelles limites il exerce son autorité et les risques d'empiétements
seront éliminés.

Les plans d'organisation peuvent comprendre les éléments suivants :

 Une définition des objectifs permanents de l'entreprise ;

128
 L'organigramme de l'entreprise adapté à l'environnement et aux objectifs ;
 Une définition des responsabilités pour chaque activité ; il est indispensable pour
déterminer le champ d'activité des différents membres de l'entreprise (définition de
pouvoirs et règles de signatures).
 Une description des postes indiquant l'étendue des responsabilités de chaque
individu : Il s'agit d'analyser les tâches à accomplir dans chaque poste avec précision
(qui fait quoi), et s'assurer de la séparation des tâches.

129
4. Le système d'information :

Une entreprise ne peut être gérée, dirigée ou contrôlée si elle ne dispose pas d'un système
d'information (comptabilité et statistique). En effet, toutes les informations dont chaque
manager a besoin doivent être disponibles.

L'analyse du système d'information doit conduire au respect des critères permettant de


déterminer sa qualité. En respectant les conditions suivantes :

130
o Les informations doivent concerner tous les emplois, non seulement liés à la comptabilité
et aux technologies de l'information mais également à la sécurité et à l'environnement,
etc. ;
o Les informations doivent être fiables et soumises à des contrôles de qualité ; - Les
informations doivent pouvoir suivre et mesurer tous les objectifs ; - Les informations
doivent être disponibles en cas de besoin ;
o L'information doit répondre aux besoins des utilisateurs.

131
5. Les méthodes et Procédures :

C'est la définition de la façon d'accomplir des tâches depuis le début d'un événement jusqu'à
son enregistrement comptable.

« Les procédures détaillent les actions que les employés doivent accomplir pour respecter les
principes »

Ces documents doivent être :

132
 Écrites : les procédures orales même si elles sont connues de tous constituent une
faiblesse de l'organisation. En effet, l'informel surgit ici avec toutes déformations et
pertes qui s’ensuivent ;
 Simples : pour faciliter la compréhension et l'application ;
 Mises à jour régulièrement : pour éviter les écarts entre ce qui est écrit et appliqué ; -
Diffusées aux intéressés : les procédures sont plus efficaces si elles sont incluses dans

133
les manuels de procédures envoyés aux parties concernées pour formaliser et faciliter le
travail dans lequel ces dernières sont impliquées.

6. La supervision :

La supervision permet de mesurer les progrès de l'organisation. Elle permet également de


s'assurer de la fiabilité des informations produites par ses systèmes de gestion. L'objectif de la
supervision est d'examiner que les procédures sont correctement appliquées dans le respect

Figure 2: Le processus de la supervision selon COSO

134
des conditions déterminées. En plus de la fonction de vérification, la supervision remplit une

135
fonction d'assistance des collaborateurs dans l'exécution de leurs travaux.11

Source : https://www.scipy.fr/supersion,

136
II. LA HIÉRARCHIE :

La liste des dispositifs s'établis en effet selon une certaine hiérarchie depuis la supervision en
bas de l'échelle jusqu'aux objectifs situés au sommet. Cette hiérarchie coïncide, en effet avec
la hiérarchie de l'entreprise dont les échelons supérieurs sont davantage concernés par les
dispositifs en haut de liste, alors que les cadres moyens sont plus concernés par les dispositifs
en bas de liste.

137
III. LA COHÉRENCE :

Tous les dispositifs précédemment analysés s'ordonnent et se complètent selon une cohérence
qui donne à l'ensemble sa force et sa rigueur.

11
Référence Jacques Renard : « Comprendre et Mettre en œuvre et le Contrôle Interne »

138
Figure 3 : Les dispositifs du système de contrôle interne Source :

139
https://www.scipy.fr/contrôle_interne,

La cohérence et l'interdépendance sont donc très fortes, ce sont ces qualités que l'auditeur
interne va contribuer à améliorer sans cesse, ce sont également ces qualités que le
responsable va attentivement veiller à respecter dans la mise en place de son dispositif de
contrôle interne.

140
Pour le manager le responsable de quel niveau qu'il soit, il ne suffit pas d'avoir bien compris
ce qu'est le système de contrôle interne, encore faut-il savoir comment s'y prendre pour le
mettre en œuvre. Car de même que l'auditeur interne dispose d'une méthode pour conduire
une mission, de même il y a une méthode de mise en place d'un dispositif de contrôle interne

141
réfléchi et rationnel. C'est une approche par les risques qui n'est pas sans analogie avec la

142
méthodologie de l'audit mais qui ne s'identifie pas à elle.12

1.2. MISE EN ŒUVRE DU SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE :

Pour chaque responsable la mise en place d'un contrôle interne se fait en trois périodes
successives :

 Appréciation des préalables ;

143
 Identification des spécifiques du contrôle interne ;
 Validation de la cohérence.

1. Appréciation des préalables :

La mise en œuvre exige un bon environnement de contrôle et la définition préalable d'une


structure adaptée qui précise les rôles et responsabilités de chaque acteur de la démarche
(Précédemment identifiées), l'établissement d'un planning et l'inventaire des moyens.

144
2. Identification des spécifiques du contrôle interne :

Nous avons vu que le contrôle interne a six dispositifs permanents et généraux interne, ce que
l'on nomme les dispositifs spécifiques (ou encore activités de contrôle).

Ces contrôles internes spécifiques se classent en trois groupes, classement par nature qui se
superpose au classement par destination permanents de contrôle interne :

12
IFACI (2011), « Des clés pour la mise en œuvre et l’optimisation du contrôle interne »

145
 Les contrôles internes spécifiques (les séparations de tâches, Les mots de passe, Les
dispositifs de sécurité...)
 Les contrôles internes détecteurs (Les actes de vérification, Les comptes rendus, Les
rapprochements...)
 Les contrôles internes directifs (Les procédures, La formation, Le visa pour
autorisation...)

146
3. Validation de la cohérence :

Chaque dispositif spécifique sera regroupé dans sa famille d'appartenance : tous ceux se
rapportant aux objectifs, aux moyens, etc.

On validera les dispositifs ainsi identifiés pour s'assurer qu'ils sont cohérents entre eux : Ceux
qui sont de la nature « objectifs » s'ils inscrivent bien dans le cadre de la mission à réaliser,
ceux qui sont de la famille des « moyens » s'ils concourent à la réalisation des objectifs, ceux

147
qui sont de la famille « système d'information et pilotage » s'ils permettent de mesurer
l'avancement des objectifs et rien d'autre.

SECTION 2 : L’ÉVALUATION DU SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE

Lorsque le système de contrôle est mis en œuvre par la direction générale de l'entreprise,
l'auditeur interne intervient pour faire une évaluation.

148
Lors de l'évaluation du SCI, l'auditeur doit suivre certaines procédures et utilise des moyens
et des outils, qui vont lui permette de mener à bien son travail et exprimer à la fin une opinion
motivée sur l'efficacité du système de contrôle mise en place par l'entreprise.

149
I. DESCRIPTION DES SYSTÈMES ET PROCÉDURES D'ÉVALUATION D'UN
SYSTÈME DE CONTRÔLE INTERNE :

Lors de la phase d'évaluation du SCI, l'auditeur interne suit une certaine méthodologie de
travail, tout en respectant des procédures qui lui permettront d'organiser sa mission et donc
mieux juger l'efficacité du SCI mise en place par l'organisme audité.

150
Plusieurs étapes peuvent être distinguées lors de l'évaluation du système de contrôle interne,
qui peut être citées comme suit :

1. Description des systèmes et des procédures :

L'auditeur utilise un mémorandum descriptif comme outils, qui lui permettent de prendre
connaissance du contrôle interne de l'entreprise en s'efforçant de saisir l'ensemble des
méthodes et des procédures lies à son organisation comptable.

151
2. Confirmation de la compréhension du système :

L'auditeur met en œuvre des tests de conformité (ou tests de compréhension) pour s'assurer
qu'il a bien compris le système en vérifiant la description qu'il en a reçu.

Le test de conformité ou de compréhension des procédures et des points clés mis en place
sont juste. Il consiste à :

152
 Mettre en œuvre des tests de cheminement permettant de dérouler une procédure
complète à partir de quelques opérations sélectionnées
 Réaliser des tests spécifiques sur des procédures particulières paraissant peu claires.

Après avoir évalué l'existence d'un dispositif de contrôle interne, l'auditeur testera si ce
dispositif est appliqué de manière permanente.

153
II. ÉVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE :

Dans la démarche d'audit l'évaluation du contrôle interne de l'entreprise auditée est très
importante et même indispensable, il permet à l'auditeur d'identifier les forces et les faiblesses
du SCI mise en œuvre.

Alors, car cette évaluation étant très importante, elle doit être très précise et à cet effet,
l'auditeur effectue deux évaluations du contrôle interne, l'une préliminaire et l'autre définitive.

154
1. Évaluation préliminaire du contrôle interne :

L'auditeur procède à une première évaluation du contrôle interne, appelée « évaluation


préliminaire » ou encore « évaluation théorique ».

155
1.1. Apport de l'évaluation préliminaire :

L'évaluation préliminaire est une appréciation théorique de contrôle interne dans le sens ou
les outils d'évaluation ainsi, que les résultats dégagés à la fin de cette étape sont purement
théoriques. Cette étape est réalisée par l'utilisation des outils spécifiques constitués par les
questionnaires de contrôle interne, qui sont des questionnaires fermés dont les réponses ne
peuvent être que par une réponse positive « oui » qui constitue une force théorique de

156
contrôle interne ou une réponse négative « non » qui constitue une faiblesse théorique de
contrôle interne.

2. Évaluation définitive du contrôle interne :

Dans cette évaluation, l'auditeur détermine les faiblesses de fonctionnement qui découlent
d'une mauvaise application des points forts, et les faiblesses de conception identifiées lors de
l'évaluation préliminaire.

157
Il récapitule pour chaque circuit ou cycle de contrôle interne, les constatations effectuées
(points faibles de conception et d'application du contrôle interne) dans un document de
synthèse appelé rapport de contrôle interne. Ce rapport doit être établi d'une manière détaillée
et directement adressé à la direction. En effet, l'auditeur doit recenser les faiblesses du
contrôle interne, l'impact de ces faiblesses sur la qualité des informations financières et les
recommandations nécessaires pour lutter contre tout risque éventuel.

158
III. RAPPORT D'ÉVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE :

À la fin de l'évaluation du contrôle interne, l'auditeur rédiger un rapport d'évaluation qui


mettra en exergue :

- Les constats effectués,


- Les forces et les faiblesses,
- Les risques,

159
- Les incidents sur les états financiers.

Ce rapport lui servira de base pour établir son programme de contrôle des comptes.

Pour conclure cette évaluation et rédiger ce rapport l'auditeur interne utilise des moyens et
des outils qui seront développé en détail dans les titres suivants.

160
IV. LES MOYENS D'ÉVALUATION D'UN SYSTÈME DE CONTRÔLE
INTERNE :

Les moyens utilisés par les auditeurs internes peuvent être considérés comme des démarches
logiques qui vont s'inscrire tout naturellement dans le cadre méthodologique. L'auditeur
interne utilise un moyen pour évaluer le SCI de l'entreprise audité.

161
1. Le questionnaire :

Le questionnaire du contrôle interne va permettre de passer du général au particulier et


d'identifier pour chaque fonction quels sont les dispositifs spécifiques de contrôle essentiels.

Durant cette phase l'auditeur peut faire des entretiens à fin d'approfondir certains thèmes du
questionnaire.

a. Les cinq questions fondamentales

162
Ces cinq questions universelles permettent de couvrir tous les aspects du contrôle interne,
elles sont ouvertes et rassemblent des interrogations et tous les points de contrôle susceptibles
d'être observés. Il s'agit de formuler la meilleure question pour savoir si la tâche élémentaire
est bien faite et bien maîtrisée. L'utilisation des cinq questions fondamentales peut même
servir pour construire le questionnaire de contrôle interne lui-même. La mise en œuvre des
cinq questions permet alors de procéder à une première identification des tâches élémentaires.
Nous citerons les cinq questions si dessous :

163
Qui ? : Des questions relatives à l'opérateur, il s'agit de voir s'il existe, l'identifier avec
précision, déterminer ses pouvoir et dans quelle mesure il y a identité entre la réalité et le
référentiel.

Quoi ? : Des questions qui permettent de savoir de quoi il s’agit, l'objet de l’opération :
quelle est la nature du produit fabriqué, quelles sont les installations mises en œuvre, ou quels
sont les personnels concernés ?

164
Où ? : Des questions qui permette de tous savoir sur tous les endroits où l'opération se
déroule : lieux de stockage, lieux de traitement, sites industriels...etc.

Quand ? : Des questions qui permettent de regrouper les questions relatives au temps : début,
fin, durée, saisonnalité, planning...etc.

165
Comment ? : Des questions relatives à la description du mode opératoire : Comment se
fabrique le produit, comment est-il distribué, comment recrute-t-on, comment achète-t-on,
comment contrôle-t-on, ...etc.

166
V. LES OUTILS D'ÉVALUATION D'UN SYSTÈME DE CONTRÔLE
INTERNE :

À côté des moyens d'évaluation, il existe d'autre types d'outils, les outils de description et les
outils d'interrogation. L'auditeur interne utilise une gamme d'outils qui lui convient et qui lui
permet de conduire sa mission, notamment dans l'évaluation du SCI.

Ces outils de l'auditeur sont classés selon deux critères comme suit :

167
 Les outils de description ou de « révélation » qui ne présupposent pas de questions
particulières, mais vont aider à mettre en relief les spécificités des situations
rencontrées.
 Les outils d'interrogation qui vont aider l'auditeur à formuler les questions ou à
répondre à des questions qui se pose.

168
169
DEUXIEME PARTIE : L’APPORT DU
CONTRÔLE INTERNE SUR L’EFFICACITÉ
DE MACOF SARL

170
Dans cette deuxième partie nous essayerons de mettre en pratique toutes les notions
théoriques développées, ce qui nous amène à s'intéresser essentiellement en premier lieu à la
présentation de l'entreprise MACOF, puis en second lieu le dispositif du contrôle interne au

171
sein de l'entreprise MACOF et en troisième lieu l'évaluation du contrôle interne des différents
cycles pour une meilleure efficacité de MACOF et on termine cette partie par des
observations et recommandations.

172
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DE L'ENTREPRISE MACOF SARL « MALI
CONSTRUCTION ET FONCIER SARL »

Plus de la moitié de l'économie formelle Malienne est composée d'entreprises privées et


parapublique, l'accroissement de ces institutions est soumis à de nombreux facteurs, tels que
l'apport de capital, la main-d’œuvre qualifiée, la bonne gestion et l'application du contrôle

173
interne au sein de l'organisation...etc. c’est dans cette optique que ce chapitre se consacrer à la
présentation de la société MACOF SARL.

SECTION 1 : PRÉSENTATION DE MACOF SARL

Dans cette section, nous allons présenter l'entreprise de la Mali Construction et Foncier
SARL « MACOF SARL », qui est une entité économique importante, elle a commencé à
travailler il y a plus de 3 ans.

174
I. L'HISTORIQUE DE L'ENTREPRISE MACOF SARL ET SA DÉFINITION :

Dans ce titre, nous allons présenter l'historique de l'institution, et sa définition.

Au Mali, le cadre juridique de la gestion foncière et domaniale est marqué par l’existence
d’une législation. Il y a d’une part, la Constitution malienne du 25 février 1992 qui garantit le
droit de propriété en son article 13 qui stipule que « Nul ne peut être exproprié que pour
cause d'utilité publique et contre une juste et préalable indemnisation » et d’autre part

175
l’Ordonnance N° 00-027/P-RM du 22 mars 2000 portant Code Domanial et Foncier ratifiée et
modifiée par la Loi N° 02-008 du 12 février 2002. Cette législation foncière est fondée sur
cinq principes importants : l’égalité des citoyens, la domanialité, la décentralisation, l’accès à
la propriété à travers l’immatriculation et le titre foncier, la reconnaissance des droits
coutumiers.

Malgré cette législation qui essaye de cadrer la gestion foncière et domaniale, force est de
constater que des problèmes de gouvernance demeurent dans ce domaine. Selon les différents

176
rapports du Médiateur de la République, le foncier occupe la première place parmi les
affaires traitées par les tribunaux. On distingue différents types de litiges à savoir les litiges
dans les zones rurales, qui concernent généralement entre agriculteurs, entre agriculteurs et
éleveurs, entre pêcheurs et les litiges dans les zones urbaines et périurbaines qui concernent
très souvent les doubles attributions, l’attribution de terres relevant de terroirs des
communautés à des sociétés immobilières, etc.

177
Ces litiges ou conflits fonciers sont surviennent, en grande partie, pour donner suite à la
méconnaissance des textes fonciers par les populations et souvent leurs interprétations
erronées de la part d’agents de l’Etat et/ou sociétés immobilières et d’élus locaux est une
réalité constatée par plusieurs études. La méconnaissance et l’inapplication généralisées des
textes constituent un handicap sérieux à la bonne gouvernance foncière.

178
Outre les litiges fonciers, les effondrements d'immeubles sont courants au Mali, où de
nombreux bâtiments sont construits sans autorisation de construction ni intervention des
spécialistes.

C’est pour mettre fin à cette problématique et aider les populations que la société « Mali
Construction et Foncier « MACOF SARL » est créée en septembre 2020 par 7 associés
dont deux ingénieurs génie civil.

179
Mali Construction et Foncier « MACOF SARL » est une jeune société de droit malien qui
offre des services variés et multiformes dans le cadre des Bâtiment, travaux publics, de la
gestion, la protection et la régularisation foncière au Mali.
La MACOF SARL met à la disposition de sa clientèle une équipe d’experts en droit
(composée de juristes/conseils et d’avocats rompus aux questions immobilière, foncières et
domaniales), des ingénieurs et techniciens hautement qualités en Bâtiment et travaux publics
ainsi que des matériaux de construction de premières et meilleures qualités.

180
La MACOF SARL travaille aussi bien avec les particuliers qu’avec les personnes morales
notamment les Services étatiques, les collectivités (Communes et Villages) et les sociétés /
entreprises

181
II. OBJECTIFS :

1. Objectif global :

La MACOF SARL compte mettre à la disposition de sa clientèle des ingénieurs et techniciens


hautement qualifiés en Bâtiment et Travaux publics et une équipe d’experts en droit
(composée de juristes/conseils et d’avocats rompus aux questions immobilière, foncières et
domaniales). Il s’agit d’offrir aux citoyens maliens, aux entreprises et aux collectivités des

182
services pouvant leur permettre de sécuriser/protéger et de gérer leurs domaines fonciers sur
la base des textes en vigueur.

2. Objectifs spécifiques :

Elle offre aux citoyens maliens, aux entreprises et aux collectivités :


 La réalisation des services en lien avec la gestion et la protection juridique et/ ou
judiciaire foncière,

183
 Renforcement des capacités des personnes physiques et morales en matière de gestion
foncière et de protection foncière,
 Appui – conseil en matière de litige foncier,
 Assistance dans la constitution des dossiers,
 Assistance dans les démarches administratives et suivi des dossiers,
 Réalisation des services en bâtiment et travaux publics en respectant les normes en
vigueur

184
 Le commerce général des matériaux de construction de bonne qualité.

III. MISSION :
Conscient que nous évoluons dans un monde de plus en plus concurrentiel avec des exigences
croissantes des parties intéressées, nous nous fixons pour mission essentielle de la fourniture
des matériaux de construction, des services fonciers, l’exécution parfaite des travaux de

185
construction, tous répondants aux exigences de nos clients en vue d’accroitre leur
satisfaction.

SECTION 2 : ORGANISATION ET STRUCTURE

Dans cette partie nous verrons l’organisation et la structure de l’entreprise MACOF SARL.

186
I. L'ORGANISATION DE L'ENTREPRISE :

La société comporte actuellement Deux départements :


 Département Administratif : chargé de la direction et la gestion du bureau ;
 Département Génie Civil : chargé de l’étude et du suivi des projets hydrauliques et
de bâtiments, la gestion foncière et immobilière.

187
1. Le département administratif :

Le service administratif gère le paiement des factures et la réception des paiements des
clients, l’organisation de l’entreprise au quotidien comme la gestion du courrier et des
fournitures. Parfois, il assure un service de secrétariat aussi. Ce service est en étroite
collaboration avec la direction pour les prises de décisions et le suivi des différentes
procédures en cours.

188
Ce département divisé en services spécialisés comme :

1.1. Structure Comptabilité et Finance :

Elle est chargée de l’ensemble des opérations de caisse, la gestion de la trésorerie. Elle
procède à l’élaboration annuelle des états financiers tel que le bilan, les états financiers….

Sa mission est d'enregistrer les entrées et sorties de nature financière. Cette structure couvre
toutes les activités de la société et contribue à la maitrise des risques. Au-delà de l’aspect

189
comptable et financier, elle suit une démarche visant à s’assurer de la réalité, l’exhaustivité,
la régularité, la sincérité, la comptabilisation, la séparation des exercices et la validité de
toutes les opérations.

La direction administrative et financière est chargée aussi, de la gestion administrative des


appels d’offres et de la gestion du service informatique.

190
1.2. Structure commercial :

Cette structure est divisée en plusieurs section : section de vente ; métré et devis.

Cette structure est chargée d’une part de lancer les commandes des fournitures dont les
chantiers ont besoins pour assurer leur fonctionnement. Pour ce faire, elle doit chercher des
fournisseurs qui peuvent offrir les produits à un prix minimum, au-delà le plus court avec la

191
qualité requise. Et d’autre part, elle est chargée de mettre à la disposition des chantiers du
matériel dont ils ont besoin pour exécuter les travaux.

1.3. Structure ressources humaines :

Elle est considérée comme l'une des structures les plus importants de l'organisation en raison
de la multiplicité des tâches qu'il effectue, et c'est aussi un lien entre les travailleurs et la
direction.

192
Son rôle est de recruter des ouvriers, conducteurs d’engins, chefs de chantiers, ingénieurs et
ayants administratifs, mettre en place des plans de formations pour le développement des
ressources humaines, établir les rémunérations mensuelles (paye), la survie social du
personnel mais aussi de s’assurer si le règlement intérieur en vigueur est appliqué selon les
normes établies.

193
2. Le département Génie civil :

Le département Génie Civil est chargé de l’étude et l’élaboration des projets de béton armé,
réseaux divers, ouvrages d’art. Ce département se compose de : service bâtiment ; appui-
conseil sur la gestion foncière ; protection juridique des fonciers ; gestion immobilière.

194
Le service travaux bâtiments et génie civil doit exécuter les différents projets bâtiments de
l’entreprise. La réalisation des projets bâtiments obéit à une certaine organisation qui s’établit
comme suit.

À chaque projet est conduit par un directeur des travaux qui est le relais entre l’administration
générale et le maitre d’ouvrage directe. Le maitre d’ouvrage est second par le conducteur des
travaux qui indique les principaux axes d’exécution du projet.

195
Le service études bâtiments et génie civil doit :

· Établir les dossiers techniques de soumission aux appels d’offre ;

 Étudier la faisabilité des projets et mettre place un planning d’activité ;


 Dresser la liste du matériel et du personnel pour la réalisation des projets ;
 Consulter les sous-traitants pour les travaux de second d’œuvre.

196
Figure 4 : la structure organisationnelle de l'entreprise

197
Source : L’entreprise « MACOF ».

198
II. LES INSTALLATIONS DE L'INSTITUTION :

L'institution comprend les installations suivantes :


o Entrepôt des matériaux de construction
o Stock de matériels de construction ;

199
III. LES CAPACITES MATERIELLES DE L'ENTREPRISE :

Les capacités matérielles de l'entreprise sont représentées dans un groupe d'équipements


principalement représenté par :
o 10 tricycles.
o plus de 100 planches de bois pour les coffrages
o des étais
o 5 bétonnières

200
o divers outils

IV. LES CAPACITÉS HUMAINES DE L'INSTITUTION :

Tableau 1 : capacités humaines

Les travailleurs Le nombre


Cadres 3

201
Responsables 7
Techniciens 8
Contractuelles (ouvriers) 30
Stagiaires 5
Total 53

202
V. LES CLIENTS DE L'ENTREPRISE DE MACOF SARL

La société offre aux citoyens des services de qualité dans le cadre de la protection et la
régularisation foncière, et des services en BTP.

La société travaillera tant avec les personnes morales notamment collectivités (Communes et
Villages), les sociétés / entreprises qu’avec les personnes physiques.

203
CHAPITRE II : L’APPORT DU CONTRÔLE INTERNE SUR L’EFFICACITÉ DE
MACOF SARL

Dans cette partie nous verrons les moyens et l’apport du contrôle interne sur l’efficacité de
l’entreprise MACOF SARL.

204
SECTION 1 : LES DISPOSITIF DU CONTROLE INTERNE DE MACOF

Le manuel de procédure s'adresse à tous les membres de l'entreprise et envisage pour chaque
cycle d'activité et chaque niveau de responsabilité, l'ensemble des opérations de l'entreprise
devant permettre de :

 garantir la sécurité des actifs ;


 respecter les lois et règlementations en vigueur ;

205
 fiabiliser les informations comptables et financières.

Ainsi, pour MACOF, le manuel de procédure se décrit de la façon suivante pour chaque
traitement d’activité en fonction des cycles.

I. PROCÉDURE POUR LE CYCLE « ACHAT – FOURNISSEUR »

La procédure du cycle « achat- fournisseur » se décline en cinq phases.

206
 L’expression des besoins : elle consiste le besoin exprimé par les différentes
structures, les chantiers. Elle est chargée par la structure commerciale. Les demandes
des fournitures (DF) se font soit par fax, message électronique, téléphone ou courriel.
 Le traitement des demandes de fourniture : la structure commerciale traite les
données (en fourniture, matériaux, matériel, etc.) des chantiers. Une distribution des
tâches est faite. Dès la réception des documents de l’expression des besoins, Le
traitement des données sont lancés. La demande des fournitures (DF) est

207
confectionnée et transmit au diffèrent services pour qu’ils écrivent leurs besoins. Le
directeur de la structure commerciale mentionne des observations (ex : les nouveaux
fournisseurs à consulter, puis transmettre au chef de section d’achat locaux).

Le chef de section achat locaux et transfert procède à la vérification de la disponibilité des


éléments des DF en magasin ou au dépôt. Dans le cas d’une rupture de stocks, elle lance la
consultation des fournisseurs. Ensuite il doit transmettre des DF à la mention les prix au
Directeur de cette structure pour accord sur le choix des fournisseurs. Après ainsi obtenu leur

208
consentement, il établit des propositions de commande nécessaire, des bons de commandes et
transmet à la structure commerciale pour la signature. Ainsi, par la suite, le Directeur de la
structure commerciale renvoi à la Direction générale pour approbation. Le retour de la
commande approuvée se fera vers la secrétaire de la Structure commerciale pour la mise à
jour de son cahier d’enregistrement et remis aux initiateurs et chef de section d’achat locaux.

209
 Le lancement et le suivi des commandes : le lancement s’effectue dès la réception
des offres des fournisseurs. Les propositions de commande sont approuvées par les
personnes autorisées.

Les responsabilités chargées de l’exécution de cette instruction sont la structure commerciale,


les responsables des zones, la section achats locaux et transfert.

210
Le chef de section achat et transfert, les responsables achats de zone remettent au chauffeur-
livreur les Bons de Commande (BC) qui concernent et remettent aux transporteurs ces BC
pour les livraisons aux chantiers et au Magasin de vente. Pour vérification des livraisons, ils
mentionnent les destinations et suivent le reliquat des commandes.

 La réception des commandes : le chef de section Achat et Transfert (AT)


réceptionne les commandes et les met à la disposition des destinateurs, dans les
meilleurs délais. La réception des commandes est assurée par les responsables chargés

211
de l’exécution ; la structure commerciale, les responsables achats, la section achats
locaux transfert.

La réception est faite dès la disponibilité de document de livraison ou d’expédition des


commandes.

 Réception des achats locaux : Elle s’effectue de la manière suivante : le chauffeur-


livreur de la Structure commerciale reçoit les BC et son programme du Directeur de la

212
structure commerciale, enlevé les commandes et livre après imputation de la structure
commerciale, aux destinataires ou au magasin.

II. PROCÉDURES POUR LE CYCLE « TRÉSORERIE »

Les procédures de trésorerie que nous avons relevée sont les suivants :

213
1. Les procédures d’encaissement :

Les livraisons de produits et les prestations de services effectués par l’entreprise font toujours
l’objet d’une facturation. Une fois que les clients reçoivent leurs factures. Ils procèdent à
leurs règlements par chèques ou par espèces.

214
2. Les procédures de décaissement :

Les décaissements effectués par l’entreprise varient selon le montant des factures. Si le
montant de la facture est important et qu’il n’y a pas suffisamment de fonds pour le paiement,
le décaissement se fera par chèques. Dans le cas contraire, il se fera en espèces.

215
3. Approvisionnement de la caisse.

Lorsque le niveau de la caisse devient insuffisant pour assurer les dépenses quotidiennes, le
chef comptable fait l’état des dépenses à faire et le transmet au Directeur de la structure
comptable et finance. Dès qu’il reçoit des dépenses et qu’il approuve, il établit le chèque au
nom de l’assistant du chef comptable. Celui-ci se rend à la banque pour le retrait des fonds. À
son retour, il informe le chef comptable qui vérifie l’exactitude du montant retiré.

216
III. PROCÉDURE POUR LE CYCLE D’« IMMOBILISATION »

Les procédures du cycle d’immobilisation que nous avons relevées sont :

1. Acquisition des biens

L’approvisionnement en immobilisation s’effectue de manière identique à celle des autres


biens.

217
Tout commence par l’expression du besoin par le service demandeur. Elle se fait à l’aide d’un
carnet appelé bon de commande. Cette demande procède le même processus d’acquisition
des biens décrit ci-dessus.

2. Inventaire physique

L’inventaire physique ne se fait pas annuellement, la vérification se limitant à l’examen de la


situation des acquisitions de l’année.

218
La structure comptabilité et finance est chargée à l’inventaire physique des immobilisations.

3. Calcul des amortissements

La MACOF SARL pratique l’amortissement linéaire. Elle applique un taux fixe en fonction
de la durée d’utilisation du bien.

219
4. Fichier d’immobilisation

Pour le suivi des immobilisations, la MACOF SARL utilise une fiche comptant les
renseignements ci-après :

o la nature de l’immobilisation ;
o la date d’acquisition ;
o la désignation ;

220
o la quantité ;
o l’affectation ;
o le taux de l’amortissement ;
o la valeur d’acquisition ;
o l’amortissement.

221
5. Au niveau de la comptabilité

A ce niveau, le service comptable ne doit recevoir que des faits comptables matérialisés par
des documents. Il a pour tâche la saisie de toutes les opérations concernant les
immobilisations.

222
IV. PROCÉDURES POUR LE CYCLE « STOCKS »

Il n’existe pas réellement un service des stocks. Mais chaque chantier a son stock. Les fiches
des stocks sont comptabilisées. La valorisation des stocks est effectuée par la structure
comptabilité et finance.

Les stocks des matériels sont gérés dans une base de données, les données des mouvements
d’entrées et sorties des stocks.

223
SECTION 2 : EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE DES DIFFÉRENTS
CYCLES

Dans cette section, nous allons montrer l’efficacité du contrôle interne de la société MACOF
SARL. Cette efficacité du contrôle interne sera démontrée à travers l’évaluation du contrôle
interne dans les différents cycles de la société.
Pour l’étude et l’évaluation du contrôle interne nous insisterons sur la revue des procédures
existant selon la méthodologie suivante :

224
 L’objectif de l’évaluation du contrôle interne ;
 Une analyse approfondie de dispositif du contrôle interne (forces et faiblesses).

1. L’OBJECTIF DE L’ÉVALUATION :

L’appréciation du contrôle interne répond à deux objectifs qui sont d’une part la vérification
de la fiabilité des procédures et d’autre part, la prescription de recommandation pour
l’amélioration de ces procédures.

225
 La vérification de la fiabilité des procédures :

Cette vérification doit permettre à la structure comptabilité et finance de procéder à des


sondages peu nombreux lors de l’étude du contrôle des comptes. Car le cas où ces procédures
présentent des anomalies, il serait obligé de faire des tests de validation particulièrement
étendus.

226
 Les vérifications spécifiques aux différents cycles :

L’évaluation du contrôle interne du cycle consiste à vérifier toutes les fonctions qui
composent. Ces cycles ont des procédures établies qui leurs permettent de répondre aux
objectif du contrôle interne. L’évaluation consisterait donc à l’examen de toutes ces fonctions
par leur contrôle spécifique.

227
II. EVALUATIONS DU CONTRÔLE INTERNE DE LA SOCIÉTÉ MACOF
SARL :

En effet, dans la prise de connaissance de la MACOF, nous avons procédé à des interviews
aux responsables des différents services. De façon narrative, ils ont décrit les procédures à
leurs niveaux.
Vu que la société n’a pas de structure audite, nous avons demandé à la structure comptable et
finance de faire part des rapports de contrôle des années passées. Nous avons aussi pris

228
connaissance de l’organigramme de la société auquel nous a permis d’avoir une identification
de son organisation ; la hiérarchisation, les attachements des directions à des services.
A l’issue des interviews des différents services, nous avons pu obtenir une description des
procédures des cycles sur lesquels nous allons procéder l’évaluation du contrôle interne aux
différentes étapes.

229
1. Vérification de l’application des procédures :

La vérification de l’application des procédures consiste de s’assurer que la circulation des


pièces comptables suive le circuit normal défini par le manuel de procédure. Pour ce faire,
nous avons procéder à vérifier que tous les visas requis sur les pièces ainsi que toutes les
personnes qui entrent dans le processus conforme dans le manuel.

230
2. Evaluation préliminaire des procédures

Elle est la phase capitale de l’analyse des procédures, d’évaluation des différents cycles.

1.1. Evaluation du cycle « Achat- Fournisseur »

a. Les points forts


 Au niveau de l’expression du besoin

231
L’entreprise prend en compte les besoins de tous les processus. La structure commerciale est
seule habilitée à établir des bon de commande.

L’autorisation de passer la commande est prise après l’accord du service demandeur, la DG et


de La comptabilité et finance.

 Au niveau de la préparation de l’achat

232
Les demandes d'achat se font sur la base des fiches de stocks par le service demandeur qui a
constaté le niveau alarmant du stock.

b. Les faiblesses constatées


 Au niveau de la réception des commandes

233
Au sein du service comptabilité, nous avons noté une surcharge d’activité par un nombre
limité d’employés ce qui empêche une séparation des taches (comptabilité client,
comptabilité de fournisseur, comptabilité de trésorerie).

1.1. Evaluation préliminaire du cycle « trésorerie »

Les points forts


 Au niveau du paiement

234
Les règlements de paiements sont effectués sous l’autorisation du Directeur général

Les chèques sont émis par le système informatique.

Les cadres sont payées par un virement de leurs comptes bancaires et pour les non-cadres, ils
sont payés au niveau de la caisse.

 Au niveau de l’encaissement

235
Les pièces de caisse sont pré numérotés. Elles sont comptabilisées au jour le jour dans l’ordre
de leur séquence numérique par le caissier.

Les encaissements de caisse sont effectués par le caissier qui est chargé.

1.1. Evaluation préliminaire du cycle d’« immobilisation »

a. Les Points forts


 Suivi des mouvements d’immobilisation

236
Une séparation des tâches de la tenue des immobilisations, les fonctions d’achat, de
comptabilisation de tenu des fiches sont séparées.

 Comptabilisation des immobilisations

Les factures d’immobilisation sont directement comptabilisées par le comptable.

237
2. Evaluation définitive de contrôle interne

L’évaluation définitive constitue le récapitulatif de toutes les faiblesses de conception relevés


au cours de l’évaluation préliminaire.

Le système de réception des factures, de vérification de comptabilisation et de règlement des


fournisseurs est assez complexe.

 L’inexistence d’un département d’audite

238
 Absence de suppression de la procédure des bons de caisse ou fixation de délais pour
la régularisation
 Absence de bon de commandes pour certaines factures dans les agences.

239
3. LES OBSERVATIONS

Nos observations portent sur les points suivants après les informations données par
l’entreprise

- Le contrôle de la marchandise se fait convenablement ;


- La vérification des documents à chaque exécution d'opération et la vérification des
conventions,

240
- L'application d'un bon système d'information et la conservation de tous les documents ;
- L'enregistrement des faits d'une manière permanente et efficace ;
- La séparation des tâches ;
- Contrôle systématique par les séparations des taches ;
- Le respect des répartitions des taches des services (le service bâtiment, le service
finance et le service réception « magasinier ») ;
- Les fiches de stocks sont tenues régulièrement par le magasinier ;

241
- Le respect de la voie hiérarchique ;
- la liste des fournisseurs autorisés est régulièrement mise à jour et contrôlée ;
- L'existence d’un fichier du personnel pour chaque employé contenant ses
informations personnelles ;
- Les secteurs pour lesquels le contrôle en place fonctionne parfaitement.

242
4. LES RECOMMANDATIONS

Nous invitons l’organisation MACOF SARL à prendre en comptes ces différentes


recommandations.

 Déjà pour commencer l'entreprise n'a pas un responsable du contrôle interne, chaque
directeur est responsable de la fonction qu'il gère et des employés avec lesquelles il
travaille ;

243
 Des risques pouvant affecter l’atteinte des objectifs du contrôle interne et avec une
incidence au niveau des comptes ;
 Il y’a eu lieu de souligner l’utilisation de compte non alloué pour des différentes
dépenses, ainsi que le circuit de comptabilisation d’une facture peut durer jusqu’à des
mois (risque de perte de donnée ou de saisie). Cela est essentiellement due au fait de
certain achats (importation ou achat locaux) destinées à des chantiers ou la livraison
peut prendre du temps ;

244
 L’inventaire physique des immobilisations n’est pas toujours à l’ordre par la
participation du cabinet. Cette absence d’inventaire physique est due d’une négligence
au nombre élevé de tâches ;
 Faiblesses au niveau de la sécurité de paiement des ouvriers ;
 La distribution des salaires dans un environnement insécurisé n’est pas souhaitable.
Cela peut entrainer des risques de pertes et de vols ;

245
 La sécurité du magasin n’est pas assurée car n’importe qu’elle personne peut entrer à
tout moment,
 L’ouvrier peut y accéder sans autorisation préalable cette situation peut engendrer des
vols.

246
CONCLUSION

Le contrôle interne et l’efficacité sont deux notions que toutes les organisations doivent
adopter dans leur style de management afin de s’adapter aux différents évolutions et d’assurer
la pérennité de leur activité.
Le contrôle interne est un processus défini et mis en œuvre par l’entreprise pour ses propres
besoins et sous sa responsabilité. Il comprend l’ensemble des moyens, des comportements,

247
des procédures et des actions permettant à l’entreprise d’atteindre ses objectifs. Il couvre
toutes les activités administratives et opérationnelles et s’adapte aux caractéristiques de
l’organisation.
Dans une entreprise le contrôle interne est essentiel, car il permet d’optimiser la gestion de
l’ensemble des processus qu’elle a mis en œuvre pour atteindre ses objectifs.
Il permet aussi de réduire des erreurs, les accidents et les risques et fraudes.

248
Mais il ne suffit plus de mettre en place un contrôle interne efficace car un système ne peut
pas être adapté à tous les temps, il faut l’évaluer de façon permanente pour qu’il puisse
permettre à l’entité d’atteindre ses objectifs pour enfin évaluer l’efficacité d’une entreprise.
En somme, le contrôle interne joue un rôle prépondérant au sein de l’entreprise dans la
mesure où il permet d’une part, d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la
qualité de l’information, de l’autre part, l’application des instructions de la direction et de
favoriser l’amélioration de l’efficacité.

249
Cette étude nous a permis non seulement de faire une analyse du contrôle interne mais aussi
de proposer des recommandations constater qui peuvent aider l’entreprise dans les jours à
venir.

250
BIBLIOGRAPHIE

1. OUVRAGES :

 Daniel GOUADAIN, El Bachir WADE : « comptabilité générale système comptable


OHADA », éditions ESTEM ; 1998, pages 235 ;

 Dupont, G. (2008). Gestion du contrôle interne : Concepts, méthodes et pratiques.


Presses Universitaires de France, pages 500 ;
 Leduc, A. (2012). Le rôle du contrôle interne dans l'amélioration de la performance de
l'entreprise. Éditions Le Harmattan, pages 205 ;
 Martin, S. (2016). Le contrôle interne : Levier d'efficacité et de gouvernance. Éditions
EMS pages 409 ;
 Renaud, P. (2018). Audit interne et contrôle interne : Mise en place et déploiement.
Éditions Dunod, pages 309;.
 Smith, J. C. (2010). Internal Control and Corporate Governance: The Role of Audit
Committees. Wiley, pages 302 ;.
 Thériault, M. (2014). Le contrôle interne : Comprendre, évaluer, s'améliorer. Éditions
Eyrolles, pages 259 ;.
 F. ENGEL, F. KLETZ : « Cours de comptabilité générale », Edition mars 2005
ECOLE DES MINES DE PARIS, pages 118 ;
 Petit robert ;

2. WEBOGRAPHIE :

 www.Scholar.google.com, (Historique de la comptabilité), consulté le 10/05/2023 ;


 https://www.memoironline.com/01/07/9504/, consulter (le 26 juillet 2023) ;
 https://www.astera.com/analyse, consulter (le 26 juillet 2023) ;

VIII
TABLE DES MATIERES

Dédicace.................................................................................................................................................I
Remerciements.....................................................................................................................................II
Sommaire.............................................................................................................................................III
Table des illustrations...........................................................................................................................IV
Liste des figures................................................................................................................................IV
LISTE DES TABLEAUX........................................................................................................................IV
Sigles et abréviations.............................................................................................................................V
Résume.................................................................................................................................................VI
ABSTRACT............................................................................................................................................VII
INTRODUCTION.....................................................................................................................................8
PREMIERE PARTIE : Généralité du contrôle interne sur l’efficacité d’une entreprise..........................10
Chapitre I : Généralité du contrôle interne et de l’efficacité...............................................................11
Section 1 : Notion du contrôle interne............................................................................................11
I. Historique du contrôle interne :..........................................................................................11
II. Définition du contrôle interne :...........................................................................................12
III. Les OBJECTIFS DE contrôle interne :................................................................................13
IV. Les principes de base du contrôle interne :.....................................................................15
1. Le principe d'organisation :..............................................................................................15
2. Le principe d'intégration :................................................................................................15
4. Le principe d'universalité :...............................................................................................15
5. Le principe d'indépendance :...........................................................................................16
6. Le principe d'information :...............................................................................................16
7. Le principe d'harmonie....................................................................................................16
V. Les acteurs du contrôle interne :.........................................................................................16
1. Le conseil d’administration :............................................................................................16
2. Le comité d’audit :...........................................................................................................16
3. La direction générale :.....................................................................................................17
4. L’audit interne :................................................................................................................17
5. Le personnel :..................................................................................................................17
6. Le risk manager :..............................................................................................................17
7. Les organismes de contrôle :...........................................................................................17
VI. Les limites du système de contrôle interne :...................................................................18

IX
VII. Les référentiels du contrôle interne :...............................................................................18
1. COSO 1 (Committee Of Sponsoring Organizations):.........................................................18
2. COSO 2 :...........................................................................................................................19
VIII. Les règlementations du contrôle.....................................................................................19
1. La loi Sarbanes Oxley :.....................................................................................................19
2. La loi de stabilité financière :...........................................................................................20
IX. Les composantes du système de contrôle interne...........................................................21
1) Environnement de contrôle :...........................................................................................22
2) Évaluation des risques :...................................................................................................22
3) Activités de contrôle :......................................................................................................22
4) Information et communication :......................................................................................22
5) Pilotage :..........................................................................................................................22
Section 2 : Notion de l’efficacité en entreprise................................................................................23
I. Définition de l’efficacité :.....................................................................................................23
II. Différence entre efficacité et efficience :.............................................................................24
III. Les objectifs :...................................................................................................................24
IV. Les indicateurs de l’efficacité :.............................................................................................25
Chapitre II : l’apport du contrôle interne sur l’efficacité de l'entreprise...............................................26
Section 1 : la mise en œuvre d'un système de contrôle interne......................................................26
I. Les dispositifs du système de contrôle interne :..................................................................26
1. Les objectifs :...................................................................................................................26
2. Les moyens :....................................................................................................................26
3. L'organisation :.................................................................................................................27
4. Le système d'information :..............................................................................................28
5. Les méthodes et Procédures :..........................................................................................28
6. La supervision :................................................................................................................29
II. La hiérarchie :......................................................................................................................29
III. La cohérence :..................................................................................................................30
1.2. Mise en œuvre du système de contrôle interne :............................................................31
1. Appréciation des préalables :...........................................................................................31
2. Identification des spécifiques du contrôle interne :.........................................................31
3. Validation de la cohérence :.............................................................................................31
Section 2 : L’évaluation du système de contrôle interne.................................................................32
I. Description des systèmes et procédures d'évaluation d'un système de contrôle interne :. 32

X
1. Description des systèmes et des procédures :.................................................................32
2. Confirmation de la compréhension du système :............................................................32
II. Évaluation du contrôle interne :..........................................................................................33
1. Évaluation préliminaire du contrôle interne :..................................................................33
1.1. Apport de l'évaluation préliminaire :.......................................................................33
2. Évaluation définitive du contrôle interne :......................................................................33
III. Rapport d'évaluation du contrôle interne :......................................................................34
IV. Les moyens d'évaluation d'un système de contrôle interne :..........................................34
1. Le questionnaire :............................................................................................................34
V. Les outils d'évaluation d'un système de contrôle interne :..................................................35
DEUXIEME Partie : l’apport du contrôle interne sur l’efficacité de MACOF SARL................................36
Chapitre i : Présentation de l'entreprise MACOF SARL « Mali Construction et foncier SARL »............37
Section 1 : Présentation de MACOF SARL........................................................................................37
I. L'historique de l'entreprise MACOF SARL et sa définition :..................................................37
II. Objectifs :.............................................................................................................................38
1. Objectif global :................................................................................................................38
2. Objectifs spécifiques :......................................................................................................39
III. Mission :...........................................................................................................................39
Section 2 : ORGANISATION ET STRUCTURE.....................................................................................39
I. L'organiSATION de l'entreprise :..........................................................................................39
1. Le département administratif :........................................................................................39
1.1. Structure Comptabilité et Finance :.........................................................................40
1.2. Structure commercial :.............................................................................................40
1.3. Structure ressources humaines :..............................................................................40
2. Le département Génie civil :............................................................................................41
II. Les installations de l'institution :..........................................................................................43
III. LES CAPACITES MATERIELLES DE L'ENTREPRISE :.............................................................43
IV. Les capacités humaines de l'institution :..........................................................................43
V. Les clients de l'entreprise de MACOF SARL..........................................................................43
Chapitre II : L’apport du contrôle interne sur l’efficacité de MACOF SARL..........................................44
Section 1 : LES DISPOSITIF DU CONTROLE INTERNE DE MACOF......................................................44
I. Procédure pour le cycle « ACHAT – FOURNISSEUR »...........................................................44
II. Procédures pour le cycle « trésorerie »...............................................................................45
1. Les procédures d’encaissement :.....................................................................................46

XI
2. Les procédures de décaissement :...................................................................................46
3. Approvisionnement de la caisse......................................................................................46
III. Procédure pour le cycle D’« immobilisation ».................................................................46
1. Acquisition des biens.......................................................................................................46
2. Inventaire physique.........................................................................................................46
3. Calcul des amortissements..............................................................................................47
4. Fichier d’immobilisation...................................................................................................47
5. Au niveau de la comptabilité...........................................................................................47
IV. Procédures pour le cycle « stocks ».................................................................................47
Section 2 : Evaluation du contrôle interne des différents cycles.....................................................47
1. L’objectif de l’évaluation :....................................................................................................48
 La vérification de la fiabilité des procédures :..................................................................48
 Les vérifications spécifiques aux différents cycles :.........................................................48
II. Evaluations du contrôle interne de La Société MACOF SARL :.............................................48
1. Vérification de l’application des procédures :..................................................................49
2. Evaluation préliminaire des procédures..........................................................................49
2.1. Evaluation du cycle « Achat- Fournisseur »..............................................................49
2.2. Evaluation préliminaire du cycle « trésorerie »........................................................49
2.3. Evaluation préliminaire du cycle d’« immobilisation ».............................................50
 Evaluation définitive de contrôle interne.........................................................................50
 les observations...................................................................................................................51
 Les recommandations..........................................................................................................51
CONCLUSION.......................................................................................................................................53
BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................................................VIII
1. OuvrageS :..............................................................................................................................VIII
2. Webographie :........................................................................................................................VIII
TABLE DES MATIERES...........................................................................................................................IX

XII

Vous aimerez peut-être aussi