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RESUME

Dans un contexte de globalisation et d’internationalisation, la mise en pratique d’une


normalisation comptable unique, quel que soit le pays ou l’entreprise en question, s’avère
prometteuse puisque cette adoption des normes internationales viendrait satisfaire les besoins en
information financière des différents partenaires. Portant essentiellement sur la dépréciation des
actifs, la norme IAS 36, touche grandement à cette information du moment qu’elle est en relation
directe avec le patrimoine des entreprises.
De ce fait, ce projet de fin d’étude, dont l’objectif ultime est non seulement d’appliquer la
norme IAS 36 au sein de l’OCP S.A, mais aussi d’étudier l’impact financier de cette application sur
cette dernière, a démontré que l’éventuel application de ladite norme nécessitera la collaboration
de plusieurs intervenants au sein de l’entreprise, et aura une incidence palpable sur trois niveaux
d’information financière, à savoir : la rentabilité, la valorisation des actifs, et l’endettement.

Mots clés : globalisation, normalisation comptable, normes internationales, partenaires, IAS 36,
dépréciation, actifs, information, financière, impact financier, rentabilité, valorisation, endettement.

ABSTRACT
In a context of globalization and internationalization, the implementation of a single
accounting standard, is promising, regardless of the country or the company in question, since the
adoption of international standards would fill the needs of the different partners in the financial
information. Focusing on the impairment of assets, IAS 36, affects this information greatly because
of its direct relation to the assets of the companies.
Therefore, this end of studies project, whose ultimate goal is not only to apply IAS 36 in the
OCP S.A, but also to study the financial impact of this application, showed that the future
application of this standard will require the collaboration of several stakeholders within the
company, and will have a palpable impact on three levels of financial information, namely:
profitability, asset valuation, and debt.

Key Words : globalization, accounting standard, international standards, partners, IAS 36, impairment,
assets, financial information, financier impact, profitability, valuation, debt.

1
DEDICACES

A mes chers parents qui ont toujours été là pour moi, en


reconnaissance à tous les sacrifices qu’ils ont consentis pour m’offrir ce
qu’il y a de meilleur.

J'espère qu'ils trouveront dans ce travail la preuve de l’amour et du


respect que je leur porte.

2
REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, mes plus vifs remerciements vont tout d’abord à l’ENCG d’El Jadida
qui m’a accueilli durant mes cinq années d’études supérieures. Ensuite mes remerciements
s’adressent a à la société OCP S.A qui m’a offert l’occasion de passer mon stage, et de réaliser
mon projet de fin d’étude dans les meilleures conditions.

Je tiens aussi à exprimer ma profonde gratitude et mes sincères remerciements à mon


encadrant pédagogique, Monsieur Salah OULFARSI, pour le temps qu’il m’a consacré, ses
directives précieuses, et pour la qualité de son suivi durant l’élaboration de mon projet.

Je profite de cette occasion pour adresser mes remerciements à Madame Meryame


LAHLOU, mon maitre de stage pour sa coopération, ses conseils et l’amabilité dont elle a fait
preuve, tout au long de la période de stage.

Je suis également redevable envers, M. MANSOUR, M. MZILI, et M. OUAD, responsables


contrôle de gestion, pour leurs conseils et leurs directives précieuses ainsi que leur disponibilité à
mon égard malgré leurs multiples occupations.

Je souhaite adresser mes chaleureux remerciements, à mes collègues de bureau, M. Nabil


DINARI, M. Mohamed, BOUSSAOUD, M. Mustapha BARAKAT, et M. Khalid GUOURICHY, pour les
services qu’ils m’ont rendus et leur sympathie.

Je n’oublierais pas non plus de remercier très sincèrement tout le cadre professoral et
administratif de l’ENCG El Jadida.

Enfin, Je remercie toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration
de ce travail.

3
LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS

ANC: Actif Net Comptable

AP: Account Payables

ARC: Accounting Regulatory Committee

BFR: Besoin en fond de roulement

BMP: Bunge Maroc Phosphore

BO: Business Object

CA: Chiff e d Affai es

CAF: Capa it d autofi a e e t

CERPHOS: Centre d Études et de ‘e he hes des Phosphates minéraux

CMPC: Coût moyen pondéré du capital

DA: Dotations aux amortissements

DAP: Di Ammonium de Phosphate

DCF: Discount cash flow

EBE: E de t ut d e ploitatio

EFRAG: European Financial Reporting Advisory Group (EFRAG),

EMAPHOS: Euro Maroc Phosphore

FA: Fixed Assets

FCF: Free cash flow

GL: General Ledger

HCROI: Human Capital Return on Investment

IAS: International Accounting Standards


IASB: International Accounting Standard Board
IASCF: International Accounting Standards Commitee Foundation
IFRIC: International Financial Reporting Interpretations Committee
IFRS: International Financial Reporting Standards

4
IMACID: Indo Maroc Phosphore
IS: Impôt sur les Societés

JESA: Jacobs Engineering SA

MAP: Mono Ammonium Phosphate

KDh: Milliers de dirham

MEDAF: Mod le d aluatio des a tifs fi a ie s

MW: Mégawatt

N m3/h: Normaux mètres cubes

NPK: Azote, phosphore et potassium

OCP: Office Chérifien des Phosphates

P2O5 : Pentoxyde de phosphore

PMP: Pakistan Maroc phosphore

PO: Purchase Order

RE: ‘ sultat d e ploitatio

RI: Résultat Imposable

RN: Résultat net

ROA: Return On Asset

S.A: Société Anonyme

SIC: Standing Interpretation Committee

Smesi: So i t d I g ie ie et de Maît ise d œu e des g a ds p ojets d I estisse e ts

SOTREG : Société de transport et exploitation des gravières

TSP : Phosphate trisodique en poudre

UGT : Unité Génératrice de Trésorerie

VNC : Valeur Nette Comptable

VT: Valeur terminale

5
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Structure opérationnelle de l'IASB ........................................................................................ 15

Figure 2 : Schéma récapitulatif de la procédure de dépréciation ......................................................... 48

Figure 3 : Ecriture comptable de la dépréciation .................................................................................. 49

Figure 4 : Ecriture comptable de la reprise de perte de valeur............................................................. 50

Figure 5 : Chaîne de l'activité phosphatière .......................................................................................... 56

Figure 6 : Organigramme de l'OCP S.A .................................................................................................. 57

Figure 7 : Filiales du Groupe OCP .......................................................................................................... 58

Figure 8 : Organigramme du département comptabilité chimie .......................................................... 64

Figure 9 : Capture d'écran du progiciel Oracle ...................................................................................... 65

Figure 10 : Processus du choix du thème .............................................................................................. 66

Figure 11 : Méthodologie de travail ...................................................................................................... 68

Figure 12 : Processus de gestion des immobilisations .......................................................................... 72

Figu e : P o essus de d p iatio au sei de l OCP S.A Co pta ilit a o ai e ....................... 73

Figure 14 : Axes stratégiques fixés par le Groupe OCP ......................................................................... 75

Figure 15 : Processus des retraitements de passage aux IFRS .............................................................. 78

Figure 16 : Capture d'écran du progiciel BO Finance ............................................................................ 78

Figure 17 : Evolution de la production .................................................................................................. 85

Figure 18 : Evolution des ventes ........................................................................................................... 86

Figure 19 : Régression de la production réelle ...................................................................................... 88

Figure 20 : Evolution des prix de vente ................................................................................................. 89

Figure 21 : Variation des ventes en fonction des prix de vente ............................................................ 90

Figure 22 : Variation des charges en fonction de la production ........................................................... 92

Figure 23 : Circuit des flux d'informations relatives au processus de dépréciation............................ 115

6
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Historique de l'application des normes IAS/IFRS................................................................ 16

Tableau 2 : Différences entre les normes marocaines et les IAS/IFRS .................................................. 34

Tableau 3 : Informations à fournir pour la norme IAS 36 ..................................................................... 39

Tableau 4 : Sources des indices de dépréciation................................................................................... 46

Tableau 5 : Récapitulatif de la démarche de dépréciation ................................................................... 51

Tableau 6 : Fiche technique d'OCP S.A .................................................................................................. 54

Tableau 7 : Historique du Groupe OCP ................................................................................................. 55

Tableau 8 : Modules du progiciel Oracle ............................................................................................... 65

Tableau 9 : Méthodologie de recherche ............................................................................................... 67

Tableau 10 : Comparaison des normes exigées et des retraitements effectués .................................. 82

Tableau 11 : Ecart entre la production espérée te la production réelle ............................................... 84

Tableau 12 : Ecart entre les ventes prévisionnelles et les ventes réelles ............................................. 85

Tableau 13 : Prévision de la production ................................................................................................ 88

Tableau 14 : Evolution des prix de vente .............................................................................................. 89

Tableau 15 : Prévision des prix de vente unitaires ................................................................................ 90

Tableau 16 : Evolution des ventes par rapport au prix ......................................................................... 90

Tableau 17 : Prévision des ventes en tonnes ........................................................................................ 91

Tableau 18 : Evolutions de la production et des charges décaissables ................................................. 91

Tableau 19 : Prévision des charges décaissables en KDh ...................................................................... 92

Tableau 20 : Prévision du Chiffre d'affaires en KDh .............................................................................. 93

Tableau 21 : Dotations aux amortissements en Dh .............................................................................. 93

Tableau 22 : Prévision des Résultats d'exploitation en KDh ................................................................. 94

Tableau 23 : Résultat Imposable en Dh ................................................................................................. 94

Tableau 24 : Cotisation minimale en KDh ............................................................................................. 94

7
Tableau 25 : Impôt prévisionnel sur les sociétés en KDh ...................................................................... 95

Tableau 26 : Prévision du BFR et de sa variation en KDh ...................................................................... 95

Tableau 27 : Prévision des flux de trésorerie de la nouvelle ligne DAP ................................................ 97

Tableau 28 : Plan d'amortissement de 590741RV-DEMARREU Avant dépréciation ............................ 99

Tableau 29 : Plan d'amortissement de 590741RV-DEMARREU Après dépréciation............................. 99

Tableau 30 : Comparaison des principaux comptes du Bilan et du CPC avant et après dépréciation 100

Tableau 31 : Tableau comparatif des indicateurs financiers avant et après application de la norme IAS
36 ......................................................................................................................................................... 107

Tableau 32 : Bases de la conception du guide pratique ...................................................................... 113

Tableau 33 : Recensement des informations relatives à l'application de la norme IAS 36 ................ 114

Tableau 34 : Intervenants dans le processus de dépréciation ............................................................ 114

8
SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE .............................................................................................10

Partie I : Présentation des normes IAS/IFRS .............................................................. 13

Chapitre 1 : Gnéralités sur les normes IAS/IFRS .................................................................. 14

Section1 : Définition et contexte historique des normes IAS/IFRS ............................... 14

Section 2 : Enjeux, objectifs, et cadre conceptuel des normes IAS/IFRS ...................... 17

Section 3 : Adoptions des normes IAS/IFRS au Maroc .................................................. 29

Chapitre 2 : Contenu de la norme IAS 36 ............................................................................ 36

Section 1 : Su ol de l IAS ......................................................................................... 36

Section 2 : Notion de la valeur ...................................................................................... 39

Section 3 : Dépréciation de la valeur ............................................................................ 45

Partie II : Application de la norme IAS 36 au sein d’OCP S.A .................................53

Chapitre 1 : Environnement et contexte du stage .............................................................. 54

Section 1 : Présentation générale du Groupe OCP ....................................................... 54

Section 2 : P se tatio du pôle hi ie et du d pa te e t d a ueil......................... 60

Section 3 : Choix du thème et méthodologie................................................................ 66

Chapitre 2 : Application de la norme IAS 36 au sein du pôle chimie .................................. 71

Section 1 : Analyse des procédures IFRS de gestion des immobilisations au sein du pôle

Chimie .......................................................................................................................... 71

Section 2 : Mise e œu e de la orme IAS 36 ............................................................. 82

Section 3 : Co eptio d u guide p ati ue pou l appli atio de la o e IAS ... 112

CONCLUSION GENERALE ................................................................................................ 119

REFERENCES ..................................................................................................................... 121

9
INTRODUCTION GENERALE

La comptabilité est généralement définie comme étant un système permettant


l o ga isatio de l i fo atio pat i o iale, desti à i fo e les tie s d te teu s de droits
réels su l'e t ep ise, ota e t les a tio ai es, les a ie s, et l Etat, et e à t a e s la
fou itu e d tats s th tisa t la situatio o o i ue et fi a i e de la société. Cette
vision patrimoniale de la comptabilité a montré ses limites dans une économie en
mouvement, ui de ie t plus fi a i e u i dust ielle.

L u e des mutations les plus notables a a t a a t is l e i o e e t comptable


international, ces dernières années, est l adoptio des o mes comptables internationales
IAS/IFRS par un nombre important et croissant de nations. Pour la plupart de ces pays,
l appli atio des IAS/IF‘S est un acheminement vers une nouvelle philosophie comptable
fondée essentiellement su la o u i atio d u e i fo atio financière de qualité et
utile à la prise de décision. En effet, les IAS/IFRS, sont un assortiment de recommandations
visant l harmonisation internationale de l i fo atio fi a i e da s tous ses aspects, et ce,
pour obtenir une meilleure comparabilité, et plus de transparence des états financiers
publiés par les entreprises et les groupes.

Les normes comptables internationales se fondent sur une philosophie nouvelle. Elles
apportent un véritable cha ge e t d esp it pa appo t à la t aditio o pta le, en
adoptant de nouveaux concepts _tel que la prééminence de la substance sur la forme, ou
encore la juste valeur_ ainsi ue soulignant la primauté des investisseurs comme
destinataires de la l information financière, et en privilégiant le bilan sur le compte des
produits et charges.

L adoptio des IF‘S p se te do des e jeu ajeu s pou les e t ep ises et les
investisseurs. En effet, dans le cadre de la mondialisation, les grandes entreprises, toujours
e u te de ou elles pa ts de a h o t a tuelle e t te da es à s e te alise de plus
en plus et à rechercher des investisseurs et des partenaires provenant des quatre coins du
globe. Le Maroc est également concerné par cette mutation dans la esu e où l o o ie
marocaine est très touchée par les effets de la mondialisation. Les normes comptables en
vigueur au Maroc sont basées sur la loi comptable 9-88 et le code générale de normalisation

10
comptable (CGNC) qui ont eu pour modèle de référence la quatrième di e ti e de l u io
européenne. A e l olutio des p ati ues o pta les au i eau i te atio al, le
dispositif comptable marocain se trouve devancé par les efforts continus des autres pays en
matière de modernisation de leurs systèmes comptables. Dans ce contexte, les entreprises
a o ai es se t ou e t da s l o ligatio de sui e es utatio s olutio ai es e se
rapprochant des normes comptables internationales. Dans cette optique, en tant que
société marocaine cherchant à devenir leader sur le marché internationale, le Groupe OCP
présente depuis 2008 ses états financiers consolidés en norme IFRS.

Ce Groupe industriel, opérant dans la production des phosphates et ses produis


dérivés, est l u des pio ie s su le pla i te atio al. Sa o atio ai si lui a pe is d assoi
une position confortable sur le marché international des superphosphates. Cependant cette
position est plus que jamais sous une pression concurrentielle de plus en plus poussée.
Co s ie ts de l e jeu, les dirigeants de la firme ont fixé des objectifs stratégiques parmi
lesquels ous ito s la ela e de l i estisse e t i dust iel, et la o alisatio fi a i e à
travers le passage aux IAS/IFRS.

Si la question de mobilisation de capitaux pour investir dans des immobilisations est


un impératif majeur pour cette entreprise, il en est de même pour la gestion de ses actifs. La
d te tio d u e pe te de aleu d u actif présente deux atouts ajeu s pou l e t ep ise.
Elle lui pe et d u e pa t la o pta ilisatio de ses actifs avec leurs vraies valeurs et
d aut e pa t de o t ôle d u e a i e plus effi a e leu s pe fo a es.

Il en résulte donc que pour pouvoir mieux gérer ses immobilisations, et pour être en
adéquation avec les normes comptables internationales, le Groupe OCP est tenu de
pratiquer la norme IAS 36 traitant la dépréciation des actifs. Toutefois, suite à notre analyse,
OCP S.A i lut pas u t aite e t pe etta t so alig e e t a e ladite o e.

De ce fait, se pose logiquement la problématique suivante :

Comment pouvons-nous appliquer la norme IAS 36, qui traite la dépréciation des
actifs, au sei d’OCP S.A ? Et uel est l’i pact de cette application su l’i fo atio
fi a ciè e de l’e t ep ise ?

11
Pour répondre à notre problématique, et mener à bien notre étude, nous avons
décidé de présenter ce rapport sous forme de deux parties. La première qui se veut
pu e e t th o i ue, se a o sa e au ad e glo al de l tude, à t a e s le uel, ous
exposerons les concepts et les objectifs des IAS/IFRS, et spécialement la norme IAS 36
elati e à la d p iatio des a tifs, et sujet de ot e p ojet de fi d tude. Ta dis ue la
deuxième partie sera empirique, et exposera le volet pratique de notre projet au sein du
pôle hi ie d OCP S.A, a e tout d a o d u e p sentation de ce dernier et de la
méthodologie de travail, pour ensuite enchaîner avec une analyse des procédures actuelles
de gestio des i o ilisatio s, et u e pos de ot e essai d appli atio de la o e IAS .

Le travail que nous avons effectué, se base sur une démarche scientifique, allant du
hoi du th e, à l a al se des sultats et à la g alisatio de l appli atio de la o e
IAS 36, en passant par la revue de la littérature, la collecte des données, ainsi que leurs
traitements. Il faut noter que ce traitement, consiste en une détection de la dépréciation et
e u al ul d u e se le d i di ateu s fi a ie s suite à la pe te de aleu o stat e, et
e, afi de d ele l a t e ista t e t e l i fo atio fi a i e o te ue, a a t et ap s
application de la norme IAS 36.

12
Partie I : Presentation des normes
IAS/IFRS

Introduction

L’ volutio des a h s fi a ie s a e t io is et soulig les li ites de


l'i dividualisatio des f e tiels o pta les atio au , ota e t, l’i e iste e formelle
d'un système de normes unifiées pour les entreprises qui lèvent des capitaux sur les marchés
i te atio au ; l’a se e d'ho og it de l'i fo atio fi a i e fou ie au i vestisseu s
; et l’i vestisse e t i po ta t e te ps pou les di e teurs financiers de sociétés afin de
présenter l'information financière selon les différents référentiels. Dans ce cadre, visant
l’a lio atio de la o pa a ilit et la t a spa e e de l’i fo atio fi a i e e Eu ope, la
Commission européenne a émis le Règlement n° 1606/2002 rendant ainsi, obligatoire
l’appli atio des o es i te atio ales IAS/IFRS pa les so i t s o u autai es do t les
tit es so t ad is à la go iatio su les a h s gle e t s d’u Etat e e, da s leu s
états financiers consolid s à pa ti de . Cepe da t, l’adoptio d’u f e tiel o pta le
de ualit e ep se te u’u e tape i te diai e da s le p o essus du epo ti g fi a ie .
U e fois les o es IFRS so t e t es e vigueu , il s’est av essai e de s’assu e ue
celles-ci soient bien respectées.

Dans ce contexte, il faut mettre le point sur une norme particulièrement complexe, et
difficile à respecter, à savoir, la norme IAS 36 qui traite la dépréciation des actifs.

Nous allons donc dans cette partie, mettre la lumière dans un premier temps sur
l’ volutio histo i ue des o es IAS/IFRS, ai si ue sur leurs enjeux et principaux objectifs
Chapit e . L’a al se po te a pa la suite, su u ape çu de la o e IAS , et de la
démarche de dépréciation (Chapitre 2).

13
Chapitre 1 : Généralités sur les normes IAS/IFRS
Suite aux scandales financiers qui ont marqué le début des années 2000 en Europe et
aux Etats U is ota e t le s a dale E o et Wo ld o , la ualit de l’i fo atio
financière fournie par les groupes et leurs filiales a été renforcée pa l’appli atio des o es
internationales IAS devenues IFRS en 2001. Au titre de ce chapitre nous présenterons un
aperçu de l’histo i ue des o es IAS/IFRS et ce dans la section 1, l’a al se se pe he e suite
dans la section 2 sur les enjeux et le cadre conceptuel des normes comptables
internationales, la section 3 quant à elle abordera la question de l’adoptio de es o es au
Maroc.

Section1 : Définition et contexte historique des normes IAS/IFRS

1-1 Définition des normes IAS/IFRS

Les normes IAS/IFRS sont un ensemble de recommandations qui comprennent trois


types de textes1, notamment :
 les o es i te atio ales d i fo atio fi a i e, dites IFRS ;
 les normes comptables internationales, dites IAS ;
 les interprétations des normes inter atio ales d i fo atio fi a i e, dites
SIC.

Malg les d o i atio s diff e tes des deu p e ie s t pes de te tes, il e iste
pas u e diff e e ota le. E effet, la seule diff e e side da s l po ue de pu li atio
de la o e. D u e pa t, les IAS so t les o es a a t t pu li es a a t . D aut es
parts, les IFRS sont celles dont la publication est postérieure à cette date. 2 Ces normes ont
pour fi alit l harmonisation de l'information financière dans ses différents aspects au
niveau internatio al, o p is so aspe t o pta le, et e afi d attei dre une meilleure
o pa a ilit , ai si u u e meilleure transparence des états financiers publiés par les
groupes et les entreprises.3 Elles appo te t u ita le ha ge e t d esp it pa appo t à la
tradition comptable, et ce en privilégiant les investisseurs comme destinataires de la

1
Norme IAS 1 ; Paragraphe 7
2
http://www.differencebetween.net/business/difference-between-ias-and-ifrs/
3
Steve COLLINGS ; Frequently Asked Questions in IFRS ; 2013 ; Page 22
14
comptabilité, en adoptant des concepts nouveaux tel que « La juste valeur », ai si u e
soulignant la primauté du bilan sur les comptes des produits et charges.

1-2 Organisation de la normalisation comptable

Créé en 1973 par les instituts comptables de 9 pays, l IASC avait pour objectif
l la o atio et la pu li atio des o es i te atio ales d'i fo atio fi a i e pou la
présentation des états financiers, ainsi que la promotion de leur utilisation et leur
généralisation à l'échelle mondiale. Suite à u e fo ee , l IASC a t su stitu pa
l IASB qui est u o ga is e i d pe da t ha g d la o e les o es IAS/IF‘S. Il est
chapoté par la fondation Trustees qui a la responsabilité de nommer les quatorze
pe so es fo a t l IASB.

Les Trustees gèrent un autre organisme dénommé IFRIC. Le rôle de ce dernier est
d e pli ue le t aite e t o pta le à effe tue pou u e op atio si des explications
concernant la dite opération manquent dans le texte des normes.4

La figure suivante représente la structure op atio elle a tuelle de l IASB5 :

Figure 1 : Structure opérationnelle de l'IASB

4
Robert OBERT ; Pratiques des normes IFRS : Normes IFRS et US GAAP ; Dunod ; 2013 ; Page 14
5
Eric TORT ; L’esse tiel des ormes IFRS ; Gualino ; 2012 ; Page 18
15
Il faut tout de e ote ue d aut es o ganismes interviennent dans Le processus
de o alisatio o pta le, ota e t l EF‘AG ui tudie l appli a ilit d u e ou elle
o e à l u io eu op e e, et l A‘C ui d ide du ale d ie d appli atio si l tude
aboutit à un résultat positif.6

1-3 Historique

Le tableau ci-dessous résume le processus historique de l olutio et de l application


des normes IAS/IFRS :

Années Evènements
1973 C atio de l IASC à Lo d es pa les instituts
comptables de 9 pays.
1975 Publication des deux premières normes IAS 1 et IAS
2.
1982 Dévolution officielle du rôle de normalisateur
o pta le à l IASC.
1987-1993 P o essus d a lio atio des o es afi d assu e
une meilleure comparabilité des états financiers.
1989 Publication du cadre conceptuel pour la
préparation et la présentation des états financiers.
1995 ‘e o a datio d a eptatio des tats
financiers présentés selon les normes
internationales pour les cotations effectuées sur les
marchés internationaux.
2001 ‘ fo e de l IASC : atio de l IASCF, de l IASB, et
de l IF‘IC.
2002 ‘ gle e t eu op e pou l appli atio des normes
comptables internationales.
2003 Publication de la version révisée des 13 normes
existantes.
2005 _Diffusion de nouvelles normes : de IFRS 1 à IFRS 8.
_Application des normes IAS/IFRS.
2006 Éla o atio d u e o e sp ifi ue appli a le au
PME.7

Tableau 1 : Historique de l'application des normes IAS/IFRS

6
Eric TORT ; L’esse tiel des o es IFRS ; Gualino ; 2012 ; Page 20
7
Bernard CHAUVEAU ; Les o es i te atio ales de l’IASB ; Editions e-theque ; 2003 ; page 6-7
16
Section 2 : Enjeux, objectifs, et cadre conceptuel des normes IAS/IFRS

2-1 Les enjeux des normes IAS/IFRS

Divers sont les enjeux de l appli atio normes IAS/IFRS pou les e t ep ises. D u e
part, après les scandales des manipulations comptables qui ont faussé les résultats de
so i t s aussi e l ati ues u E o ou Wo ld o , l o o ie i te atio ale a e is en
ause la ualit de l i fo atio fi a i e. D aut es pa ts, un projet de passage aux normes
IAS/IFRS implique de lourdes conséquences opérationnelles :8

a) le passage aux normes IAS/IFRS au service de la sécurisation, et la restauration de la


crédibilité de l’i fo atio fi a i e

La reproduction des scandales financiers a mené à la restauration de la crédibilité de


l i fo atio fi a i e ia la t a spa e e et la s u isation accrue des états financiers.
Pour assurer la pérennité économique et financière des entreprises, il est nécessaire
d li i e le doute profond et durablement nocif concernant la fiabilité des chiffres
annoncés. Cette di ilit e pou a s i stalle sa s la o t i utio des o es o pta les
internationales IAS/IFRS qui ont une connotation plus économique que juridique.

En effet, le passage aux normes IAS/IFRS ne constitue pas un nouveau style mais il
s agit el et ie d u s st e ui te d à a lio e la ualit de l i fo atio fi a i e et à
la rendre plus fiable pour ses utilisateurs. On cherche également via ces normes à sécuriser
les services, les prestations et les productions de l e t ep ise. La o u i atio des tats
fi a ie s peut t e assi il e à la o e ialisatio des p oduits ou a ts de l e t ep ise
da s la esu e où la p e it et la e ta ilit de l e t ep ise d pe de t la ge e t de la
qualité des états de financiers élaborés.

Pa ailleu s, e e ui o e e l a lio atio de l i age fid le de l e t ep ise, les


ha ge e ts des du es d a o tisse e t ous se le t u e e ple pe ti e t de l appo t
des normes IAS/IFRS : Aujou d hui, plusieurs entreprises procèdent pour des fins
d opti isatio fis ale, à a o ti leu s i o ilisatio s o po elles at iel, a hi es,
outillages… su des du es ou tes suite à la tol a e de l ad i ist atio fis ale e e se s.

8
www.xavierpaper.com/documents/art/p.Magsecurs.18.12.03.ias1.doc
17
Par ailleurs, les o es IAS/IF‘S i pose t d appli ue des du es d a o tisse e t
ui ale tes au du es d usage effe tif des i o ilisatio s. L adoptio de e ou eau
s st e d a o tisse e t a pou o je tif de dui e les ha ges d a o tisse e t de
l e t ep ise, d a lio e ses sultats et de fournir une image fidèle que devraient présenter
les tats fi a ie s de l e tit .

b) le passage aux normes IAS/IFRS relève de la gestion de projet

Pour pouvoir contribuer à la réussite du projet de passage aux normes IAS/IFRS il est
nécessaire de bien gérer et maitriser la phase a o t de la d fi itio et d e p essio des
esoi s des utilisateu s et d la o atio des ahie s des ha ges. La gestio de e p ojet a
faire intervenir différentes directions opérationnelles (commercial, achats, production… et
fonctionnelles (administ atio , gestio , t so e ie, fi a e e t… . Cependant, le problème
ui se pose est elui de ulga ise les ha ge e ts dus à l appli atio des ou elles o es
comptables, ayant une dimension conceptuelle, pour les traduire sous forme de
spécifications techniques détaillées et exploitables immédiatement par les informaticiens.

c) le passage aux normes IAS/IFRS a des conséquences opérationnelles et


administratives lourdes
Le passage aux normes IAS/IFRS aura des impacts majeurs sur les techniques
quotidien es de t aite e t et d ta lisse e t des tats financiers. Parmi ces impacts, nous
o uo s d u e pa t, l adaptation des outils comptables à la spécificité des nouvelles
normes, et d aut e pa t l o ligatio du pe so el à les adopte , ce qui constitue un
investissement important dans la formation des cadres chargés de la comptabilisation en
IFRS. Par ailleurs9, les entreprises qui adoptent les normes IAS/IFRS se trouvent dans
l o ligatio de odifie leu s s st es d i fo atio s e i t g a t de ou eau odules de
gestio , ou ie , faisa t l a uisitio de p ogi iels pe fo a ts, adaptés aux normes
IAS/IFRS, et assurant les fonctions de reporting pour les filiales. Cette modification
représente souvent un lourd investissement pour les entreprises.

9
Hervé PUTEAUX ; Norme IAS/IFRS : Une simple affaire de présentation ; Sage ; 2004 ; Page 17

18
2-2 Le cadre conceptuel des normes IAS/IFRS

Le cadre conceptuel de l'IASB n'est pas une norme comptable internationale. Il ne


comporte donc pas de disposition normative en matière d'évaluation ou d'information à
fournir. Publié par l'IASC en juillet 1989 et adopté par l IASB en avril 2001, il fait
actuellement l'objet d'un réexamen par ce dernier. En effet, le 6 Février 2013 10, les
normalisateurs comptables nationaux français, allemand, italien et britannique ont publié
leurs propositions sur la révision du cadre conceptuel des IFRS, et ce, afin de participer au
d at iti ue pou l a e i des IF‘S, et d assu e fi ale e t ue le ad e o eptuel is
qui sera adoptée en 2015, reflètera un modèle comptable sous-jacent, favorable à des
o es d i fo atio fi a i e robustes et efficaces.

a) Objectif du cadre conceptuel

Le cadre conceptuel11 définit les concepts qui sont à la base de la préparation et de la


présentation des états financiers à l'usage des utilisateurs externes. L'objectif de ce cadre est
notamment :

 d'aider l'IASB à développer les futures normes comptables internationales et à réviser


celles qui existent déjà ;

 d'aider les préparateurs des états financiers à appliquer les IAS et IFRS et à traiter des
sujets qui doivent encore faire l'objet d'une norme ;

 d'aider les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers avec
les normes comptables internationales ;

 d'aider les utilisateurs des états financiers à interpréter l'information contenue dans
les états financiers préparés en conformité avec les normes comptables
internationales.

b) Champ d'application

Le cadre conceptuel traite des questions suivantes :

 l'objectif des états financiers ;

10
http://www.focusifrs.com/menu_gauche/actualites_phare/efrag/efrag_et_autres_normalisateurs_
strategie_sur_la_revision_du_cadre_conceptuel_des_ifrs
11
http://www.focusifrs.com/menu_gauche/normes_et_interpretations/que_sont_les_ias_ifrs/cadre_
conceptuel
19
 les caractéristiques qualitatives qui déterminent l'utilité de l'information contenue
dans les états financiers ;

 la définition, la comptabilisation et l'évaluation des éléments à partir desquels les


états financiers sont construits ;

 les concepts de capital et de maintien de capital.

Le cadre conceptuel s'intéresse aux états financiers à usage général, y compris aux
états financiers consolidés. Ces états financiers sont préparés et présentés au moins une fois
par an et visent à satisfaire les besoins d'informations communs à un nombre important
d'utilisateurs. Un jeu complet d'états financiers comprend un bilan, un compte de résultat,
un tableau des flux de trésorerie, et un état indiquant l'ensemble des variations des capitaux
propres. 12

Le cadre conceptuel s'applique aux états financiers de toutes les entreprises


commerciales, industrielles ou autres, qu'elles appartiennent au secteur public ou au secteur
privé.

c) Les utilisateurs et leurs besoins d'information

Les utilisateurs des états financiers comprennent les investisseurs actuels et


potentiels, les membres du personnel, les prêteurs, les fournisseurs et autres créanciers, les
clients, les Etats et leurs organismes publics et le public. Ils utilisent les états financiers afin
de satisfaire certains de leurs besoins différents d'informations. Comme
les investisseurs sont les apporteurs de capitaux à risque de l'entreprise, la fourniture d'états
financiers qui répondent à leurs besoins répondra également à la plupart des besoins des
autres utilisateurs susceptibles d'être satisfaits par des états financiers. C'est d'abord sur la
direction de l'entreprise que repose la responsabilité de la préparation et de la présentation
des états financiers.

d) l'objectif des états financiers

L'objectif des états financiers est de fournir une information sur la situation
financière, la performance et les variations de la situation financière d'une entreprise, qui
soit utile à un large éventail d'utilisateurs pour prendre des décisions économiques.

12
Eric TORT ; L’esse tiel des o es IFRS ; Gualino ; 2012 ; Page 23
20
e) Hypothèses de base

Le cadre conceptuel se base sur deux hypothèses principales :13


 Comptabilité d'engagement : les états financiers sont préparés sur la base de la
comptabilité d'engagement. Selon cette base, les effets des transactions et autres
événements sont comptabilisés quand ces transactions ou événements se produisent
(et non pas lorsque le versement ou la réception de trésorerie interviennent) et ils
sont enregistrés dans les livres comptables et présentés dans les états financiers des
exercices auxquels ils se rattachent ;

 Continuité d'exploitation : les états financiers sont normalement préparés selon


l'hypothèse qu'une entreprise est en situation de continuité d'exploitation et
poursuivra ses activités dans un avenir prévisible. Ainsi il est supposé que l'entreprise
n'a ni l'intention, ni la nécessité de mettre fin à ses activités, ni de réduire de façon
importante la taille de ses activités. S'il existe une telle intention ou une telle
nécessité, les états financiers peuvent être préparés sur une base différente, et, s'il en
est ainsi, la base utilisée doit être indiquée.

f) Caractéristiques qualitatives des états financiers

Afin de rendre utile l'information pour les utilisateurs, quatre caractéristiques


qualitatives principales des états financiers sont exigées, à savoir: l'intelligibilité, la
pertinence, la fiabilité, et la comparabilité.14

 intelligibilité : l i fo atio fournie dans les états financiers doit être


compréhensible immédiatement par les utilisateurs supposés diligents et dot s d une
connaissance raisonnable des affaires et des activités économiques ainsi que de la
comptabilité. E effet, l i fo atio elative à des sujets complexes, qui doit être
incluse dans les états financiers du fait de sa pertinence par rapport aux besoins de

13
Michel MEAU ; Cours : Le ad e o eptuel o pta le de l’IASB ; Centre de Ressource Comptabilité
et Finance
14
Eric TORT ; L’esse tiel des o es IFRS ; Gualino ; 2012 ; Page 24
21
p ises de d isio s o o i ues des utilisateu s, est pas à a te au seul otif
u elle se ait diffi ile à assi ile pa e tains utilisateurs.15

 pertinence : l utilit de l i fo atio est d pe da te de sa pe ti e e pou les esoi s


de prises de décisions des utilisateurs. L'information possède la qualité de pertinence
lorsqu'elle influence les décisions économiques des utilisateurs en les aidant à évaluer
des événements passés, présents ou futurs, ou en confirmant ou corrigeant leurs
évaluations passées. La pertinence de l'information est influencée par sa nature et son
importance relative.

Da s e tai s as, la atu e de l i formation est suffisante, à elle seule, à lui conférer
cette qualité de pe ti e te. A tit e d e e ple, la conquête d u ou eau se teu peut
affe te l app iatio des menaces et des opportunités auxquels fait face l e t ep ise,
uelle ue soit l i po ta ce relative des résultats réalisés par le nouveau secteur au
ou s de l e e i e.

Par ailleurs, da s d aut es as, la atu e et l i po ta e elati e jouisse t du e


deg d i po ta e, à tit e d e e ple, le o ta t des sto ks d te us da s ha u e
des p i ipales at go ies ui so t app op i es à l a ti it . L i fo atio est
significative si son omission ou son inexactitude peut influencer les décisions
économiques que les utilisateurs prennent sur la base des états financiers.
L'importance relative dépend de la taille de l'élément ou de l'erreur, jugée dans les
circonstances particulières de son omission ou de son inexactitude. En conséquence,
l'importance relative fournit un seuil ou un critère de séparation plus qu'une
caractéristique qualitative principale que l'information doit posséder pour être utile.

 fiabilité : l'information est qualifiée de fiable quand elle ne contient ni erreurs, ni biais
significatifs, et que les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour présenter une
image fidèle de ce qu'elle est censée présenter ou de ce qu'on pourrait s'attendre
raisonnablement à voir présenter.

Trois caractéristiques sont nécessaires pour garantir la fiabilité de


l i fo atio 16
:

15
Mohammed MOKHLIS ; Zakaria ROUIJA ; PFE : Application de la norme IAS 16 au sein de la DEPJL ;
Université Chouaib Doukkali ; ENCG El Jadida ; 2012 ; Page 30
22
 P se tatio d’u e i age fid le : pour être fiable, l'information doit présenter
une image fidèle des transactions et autres événements qu'elle vise à présenter ou
dont on s'attend raisonnablement à ce qu'elle les présente. Ainsi, à titre exemple, un
bilan doit être une photographie de la situatio de l e t ep ise à u e date donnée,
qui traduit une image fidèle des transactions et autres événements qui génèrent des
actifs, des passifs et des capitaux propres et qui satisfont aux critères de
comptabilisation.

Si l'information doit présenter une image fidèle, il est nécessaire d appli ue le


principe de la prééminence de la substance sur la forme afin que les transactions et
autres événements soient comptabilisés et présentés conformément à leur substance
et à leur réalité économique et non pas seulement selon leur forme juridique. En
effet, la su sta e est pas toujou s oh e te a e e ui esso t du o tage
juridique apparent. L e e ple sui a t ous pa aît adapt pou illust e es p opos :
E as de essio des a tifs d u tie s, les a tes ise t e g al à att i ue la
propriété juridique à ce tiers. Cependant, des accords peuvent exister, qui font en
so te ue l e t ep ise o ti ue à pe e oi des a a tages o o i ues futu s liés à
cet actif. Dans de telles situations, la o pta ilisatio d u e e te e p se te ait
pas une image fidèle de la transaction qui a été conclue ;

 neutralité : pour u elle soit fiable, l'information contenue dans les états
financiers doit être neutre aussi, c'est-à-dire sans parti pris. Les états financiers ne
sont pas neutres si, par la sélection ou la présentation de l'information, ils influencent
les prises de décisions ou le jugement afin d'obtenir un résultat ou une issue
prédéterminée. Cependant, les p pa ateu s d tats fi a ie s sont confrontés aux
doutes qui entourent inévitablement un nombre élevé de circonstances et
d e e ts, comme le e ou e e t des a es douteuses, la du e d utilit
probable des immobilisations corporelles et le nombre de demandes en garantie qui
peuvent survenir. De telles incertitudes sont reconnues à tra e s l e e i e de la
prudence dans la préparation des états financiers. Cette dernière est la prise en
compte d'un certain degré de précaution dans l'exercice des jugements nécessaires
pour préparer les estimations dans des conditions d'incertitude, pour faire en sorte

16
Eric TORT ; L’esse tiel des o es IFRS ; Gualino ; 2012 ; Page 25
23
que les actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que les passifs ou les charges
ne soient pas sous-évalués. Cependant l'exercice de la prudence ne permet pas, par
exemple, la création de réserves occultes ou de provisions excessives, la sous-
évaluation délibérée des actifs ou des produits, ou la surévaluation délibérée des
passifs ou des charges, parce que les états financiers ne seraient pas neutres, et, en
conséquence, ne possèderaient pas la qualité de fiabilité ;

 exhaustivité : pour être fiable, l'information contenue dans les états financiers
doit être exhaustive, autant que le permettent le souci de l'importance relative et
celui du coût. Une omission peut rendre l'information fausse ou trompeuse et, en
conséquence, non fiable et insuffisamment pertinente17 ;

 comparabilité : l'évaluation et la présentation de l'effet financier de transactions et


d'événements semblables doivent être effectués de façon cohérente et permanente,
et ce sur deux plans :

 plan chronologique : les utilisateurs doivent être en mesure de comparer les


tats fi a ie s d u e e t ep ise da s le te ps afi d ide tifie les te da es de
sa situation financière et de sa performance ;
 comparabilité entre entreprises : Les utilisateurs doivent être en mesure de
compa e les tats fi a ie s d e t ep ises diff e tes afi d alue , de faço
relative, leurs situations financières, leurs performances et les variations de leurs
situations financières. 18

g) contraintes à respecter pour que l'information soit pertinente et fiable

Les a a t isti ues ualitati es de l i fo atio doi e t t e appli u es e te a t


compte de trois contraintes ou limites 19:

 célérité : l'information peut perdre sa pertinence si elle est fournie avec un retard
indu, il est donc nécessaire pour l utilisateu de l o te i au o e t oppo tu ;

17
Mohammed MOKHLIS ; Zakaria ROUIJA ; PFE : Application de la norme IAS 16 au sein de la DEPJL ;
Université Chouaib Doukkali ; ENCG El Jadida ; 2012 ; Page 31
18
Robert OBERT ; Pratiques des normes IFRS : Normes IFRS et US GAAP ; Dunod ; 2013 ; Page 63
19
http://www.procomptable.com/iasb/comparaison/ccc.htm
24
 rapport coût/avantage : le rapport coût/avantage est une contrainte générale plutôt
qu'une caractéristique qualitative. Les avantages obtenus de l'information doivent
être supérieurs au coût qu'il a fallu consentir pour la produire ;

 équilibre entre les caractéristiques qualitatives : en pratique, la recherche d'un


équilibre ou d'un arbitrage entre les caractéristiques qualitatives est souvent
nécessaire, puisque l a e t su u e ualit se fe a g ale e t au d t i e t d u e
autre. Pour assurer cet équilibre, il faut prendre en considération le fait que le cadre
conceptuel fait la distinction entre des caractéristiques qualitatives fondamentales, à
savoir : la pertinence et la fiabilité, et les caractéristiques qualitatives auxiliaires qui
so t l i telligi ilit et la o pa a ilit 20
.

En effet, l'importance relative des caractéristiques dans les divers cas est une affaire
de jugement professionnel21.

h) image fidèle/présentation fidèle

L'application des principales caractéristiques qualitatives et des dispositions


normatives comptables appropriées a normalement pour effet que les états financiers
donnent ce qui généralement s'entend par image fidèle ou présentation fidèle de la situation
financière, de la performance et des variations de la situation financière d'une entreprise.

i) éléments des états financiers

Le cadre conceptuel identifie dans les états présentant la situation financière et la


performance de l'entité un certain nombre d'éléments essentiels. Il faut noter que dans la
logique des IAS/IFRS, qui stipule que l'information financière est destinée prioritairement
aux investisseurs, l'IASB privilégie dans ses normes, les informations fournies par le bilan,
qualifié d'état de de la situation financière, à celles données par le compte de résultat.

Font l'objet d'une définition et de commentaires approfondis les 5 notions suivantes:


actifs, passifs et capitaux propres pour le bilan, produits et charges pour le compte de
résultat. 22

20
Robert OBERT ; Pratiques des normes IFRS : Normes IFRS et US GAAP ; Dunod ; 2013 ; Page 61
Omar BENGELLOUN ; L’i pa t des ouvelles o es IFRS su la ualit de l’i fo atio fi a i e ;
21

Université Montesquieu Bordeaux 4


25
 actifs : un actif est une ressource contrôlée par l'entreprise du fait d'événements
passés et dont des avantages économiques futurs sont attendus par cette dernière.
L'avantage économique futur représentatif d'un actif est le potentiel dont ce dernier
dispose pour contribuer, directement ou indirectement, à des flux de trésorerie et
d'équivalents de trésorerie au bénéfice de l'entreprise ;

 passifs : un passif est une obligation actuelle de l'entreprise résultant d'événements


passés et dont l'extinction devrait se traduire pour l'entreprise par une sortie de
ressources représentatives d'avantages économiques ;

 capitaux propres : les capitaux propres sont l'intérêt résiduel dans les actifs de
l'entreprise après déduction de tous ses passifs ;

 produits : les produits sont les accroissements d'avantages économiques au cours de


l'exercice, sous forme d'entrées ou d'accroissements d'actifs, ou de diminutions de
passifs qui ont pour résultat l'augmentation des capitaux propres autres que les
augmentations provenant des apports des participants aux capitaux propres ;

 charges : les charges sont des diminutions d'avantages économiques au cours de


l'exercice sous forme de sorties ou de diminutions d'actifs, ou de survenance de
passifs qui ont pour résultat de diminuer les capitaux propres autrement que par des
distributions aux participants aux capitaux propres.

j) comptabilisation des éléments des états financiers

Un article qui satisfait à la définition d'un élément doit être comptabilisé si :


 il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié ira à l'entreprise ou
en proviendra ;

 l'article a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.
Un article qui possède les caractéristiques essentielles d'un élément mais qui ne
satisfait pas aux critères de comptabilisation peut néanmoins mériter une information dans
les notes annexes, textes explicatifs ou tableaux supplémentaires.

22
Robert OBERT ; Pratiques des normes IFRS : Normes IFRS et US GAAP ; Dunod ; 2013 ; Page 68

26
k) évaluation des éléments des états financiers

L'évaluation est le processus consistant à déterminer les montants monétaires


auxquels les éléments des états financiers vont être comptabilisés et inscrits au bilan et au
compte de résultat. Ceci implique le choix de la convention appropriée d'évaluation, qui
peut être23 :
 le coût historique ;

 le coût actuel ;

 la valeur de réalisation ou de règlement ;

 la valeur actuelle (c'est-à-dire la valeur actualisée des entrées ou des sorties nettes
futures de trésorerie).

l) concepts de capital et de maintien du capital

Un concept financier de capital est adopté par la plupart des entreprises pour
préparer leurs états financiers. Deux concepts sont à distinguer :
 Selon un concept financier de capital, tel que celui de l'argent investi ou du pouvoir
d'achat investi, le capital est synonyme d'actif net ou de capitaux propres de
l'entreprise ;
 Selon un concept physique de capital, tel que la capacité opérationnelle, le capital est
considéré comme la capacité productive de l'entreprise, fondée, par exemple, sur les
unités produites par jour.

Le choix du concept de capital approprié pour une entreprise doit être fondé sur les
besoins des utilisateurs de ses états financiers. En termes généraux, une entreprise
maintient son capital si elle a autant de capital à la clôture de l'exercice qu'elle en avait à
l'ouverture de l'exercice. Le choix des conventions d'évaluation et du concept de maintien de
capital détermine le modèle comptable utilisé pour la préparation des états financiers.

23
http://www.focusifrs.com/menu_gauche/normes_et_interpretations/que_sont_les_ias_ifrs/cadre_
conceptuel
27
2-3 Principaux objectifs des normes IAS/IFRS

La vocation ultime des normes comptables internationales IAS/IFRS est de procurer


une information financière utile pour les utilisateurs (dirigeants, investisseurs, membres du
pe so el, fou isseu s, lie ts, État… . En effet, dans un contexte où les états financiers
so t ta lis selo les usages appli u s e igueu da s u pa s do , l i fo atio
financière communiquée est jugée difficilement compréhensible par les investisseurs
étrangers donc les normes comptables internationales viennent résoudre cette
problématique en veillant à e u u e o pa a ilit da s le te ps et da s l espa e e t e
les états financiers soit possible.24 Il s agit de fa o ise l e ge e d u e i fo atio
financière à jour, de qualité, reconnue au niveau international et susceptible de donner une
i age plus fid le su la alit o o i ue d u e e t ep ise, i d pe da e t du s st me
ju idi ue et fis al de so pa s d o igi e.

Ce sont généralement les sociétés cotées en bourse qui sont tenues de présenter leurs
états financiers selon les normes IAS/IFRS. D u e pa t, elles doi e t t e capables de fournir
une information transparente, de qualité, et globale, destinée aux investisseurs afin de les
attirer, les sécuriser et les aider dans leur prise de décisions. comme elles doivent
également respecter les contraintes imposées par le marché en matière de politique
d i fo atio , l application des IAS/IFRS répond aux attentes des investisseurs en matière
d i fo atio s et par conséquent aident les entreprises à obtenir des conditions de
financement plus avantageuses.

Trois objectifs principaux des normes IAS/IFRS à citer :


 l’e haustivit : il s'agit d'intégrer dans les comptes tout ce qui fait l'économie de
l'entreprise. Avec une conséquence : la disparition quasi totale du hors-bilan ;

 les annexes : si le rapport annuel version IAS/IFRS est en lui-même peu épais, les

normes exigent des annexes très détaillées. C'est ce que réclamait la communauté des
analystes financiers. Ils vont avoir en main des documents normés, identiques pour
toutes les entreprises, qui vont leur permettre de prendre leurs décisions de
recommandation d'achat et de vente de manière rationnelle ;

24
http://www.argusdelassurance.com/institutions/origines-principes-et-enjeux-des-normes-ias-
ifrs.30656
28
 la substance prédomine la forme : Peu importe le statut juridique d'une opération
comptable et son nom. Ce qui compte, c'est sa finalité pratique comptable. Un achat,
une vente, un emprunt, un prêt... L'objectif recherché par l'entreprise dans ces
opérations n'entre pas en ligne de compte, pas plus que leur statut juridique au regard
du système législatif dans lequel ladite entreprise opère.

D autres objectifs généraux existent à savoir :

 répondre à la croissance rapide de l internalisation des échanges ;

 éla o e da s l i t tg al u jeu u i ue de o mes comptables de haute qualité ;

 satisfaire les besoins des marchés financiers et donner à leurs états financiers une
meilleure visibilité internationale et une meilleure crédibilité ;

 assurer une meilleure comparabilité des états financiers au sein des entreprises cotées
en bourse ;

 satisfai e les esoi s des i estisseu s e ati e d i fo atio .

Section 3 : Adoptions des normes IAS/IFRS au Maroc

L adoptio i te atio ale des IFRS présente des enjeux majeurs pour les entreprises
et les investisseurs. Le Maroc est également concerné par cette mutation dans la mesure où
l o o ie a o ai e est t s tou h e pa les effets de la o dialisatio et se t ou e de e
fait da s l obligation de suivre ce changement révolutionnaire.

L'année 2005 a constitué pour les professionnels de la comptabilité un


bouleversement majeur dans les référentiels comptables applicables. En effet, dans le cadre
de l'harmonisation comptable internationale, les groupes cotés devaient, à compter du 1er
janvier 2005, publier leurs comptes suivant les normes IFRS qui constituent la nouvelle
référence internationale en matière de normalisation comptable. Maroc Telecom a été le
premier à franchir le pas. Sa cotation à la Bourse de Paris en a été la principale raison.
Holcim Maroc l'a fait, entre autres, pour se conformer aux normes de sa maison-mère en
matière de reporting.25

25
http://www.lavieeco.com/news/votre-argent/normes-ifrs-quel-impact-sur-la-valeur-des-societes-
cotees--6002.html
29
Sur le plan macro-économique, l i pl e tatio des o es IF‘S au Ma o
rencontre certaines difficultés, notamment d o d e : conceptuel, organisationnel, et
réglementaire comme présentée ci-dessous26 :

 difficultés d’o d e o eptuel :

_un décalage remarquable existe entre les normes comptables nationales et les normes
IAS/IFRS dans la mesure où ces dernières se fondent sur la prééminence de la réalité
économique sur la réalité juridique et sur la notion de la juste valeur, tandis que le CGNC
donne la suprématie à la réalité juridique. L e e ple du t aite e t o pta le des
immobilisations acquises par voie de crédit-bail nous paraît approprié pour illustrer ces
p opos. D u e pa t, selon les normes marocaines, les immobilisations acquises en crédit-
ail e doi e t pas figu e au ila de l a u euse puis ue leu p op i t ju idi ue est
pas en possession de ette de i e. D aut e pa t, selo les o es IAS/IF‘S, en cas
d a uisitio d a tif ia dit-bail, il faut le comptabiliser comme étant une
immobilisation, puisque les avantages économiques générés par cet actif iront à
l e t ep ise acquéreuse.

 diffi ult s d’o d e o ga isatio el:

_la majorité des universités et des écoles marocaines ne procurent pas une formation en
normes comptables internationales. Il en résulte un manque de compétences en la matière,
qui se traduit par un choc lors de la mise en place des normes IAS/IFRS au sein de
l e t ep ise, et ui g e u lou d i estisse e t da s la fo atio des ad es, ue ça soit
su le pla de l i itiatio au o es IAS/IF‘S ou su le pla i fo ati ue.

_contenant plusieurs comple it s, les o es IAS/IF‘S s a e t diffi iles à appliquer, et


essite t la atio de ou elles tâ hes, l la gisse e t du s st e d i fo atio , ai si
u u e eille pe a e te.

26
http://www.lavieeco.com/news/debat-et-chroniques/les-ifrs-au-maroc-ou-le-permis-de-conduire-
a-gauche-5216.html
30
 diffi ult s d’o d e réglementaire:

_la législation fiscale a plus de pouvoir par rapport à la législation comptable au Maroc ce qui
lo ue l olutio es u f e tiel o pta le i te atio al.
L i fo atio fi a i e jus u à os jou s à u e te dance plus fiscale que comptable, qui
participe à la consolidation du rôle que les pou oi s pu li s fo t joue à l i pôt. E effet, e
plus de sa fi alit p e i e ui est elle de o ilise les essou es udg tai es, l i pôt e
ta t ue o posa te esse tielle du udget est u i st u e t d i te e tio du
gouvernement dans la mise en place de sa politique économique et sociale27.

_les instances de réglementation comptable doivent être en mesure de revoir la


o pta ilit e ta t u outil d i fo atio de l i estisseu et d adapte les o es selo la
taille de chaque entreprise. En effet, cette dernière est un élément déterminant du
p i t e des tie s de la fo tio fi a i e et o pta le. D u e pa t, da s les PME et les
TPE, les f o ti es e t e les tie s s esto pe t, et la fo tio o pta le e o p e d
g ale e t u u seul ad e p e a t e ha ge la totalit de la o pta ilit . D aut e pa t,
dans les grands groupes, les métiers sont plus nombreux, et existent pas au sein
d e t ep ises plus petites : est le as du o solideu , du espo sa le o u i atio
financière, du espo sa le des o es o pta les…28

_ Diffi ult d i stau e u e ultu e de t a spa e e fi a i e da s le tissu o o i ue


a o ai a e l e iste e de l i fo el, o p is da s les st u tu es dites o ga is es. Les
opérateurs économiques doivent tout d a o d à souscrire aux réformes entreprises sur le
plan national a a t de s o ie te e su f e tiel i te atio al.

Plusieurs normes IAS/IFRS laissent anticiper une plus forte volatilité des bilans et des
résultats en normes IAS/IF‘S u e o es a ocaines:

- la valorisation des actifs financiers et des immobilisations à leur juste valeur ;

- les conditions sévères pour la passation des provisions (IAS 37) ;

27
Kawtar EL MENGAD ; Exposé : Le système fiscal marocain ; Université Sidi Mohammed Ben
Abdellah ; Faculté de sciences juridiques, économiques et sociales ; 2009-2010
28
Les référentiels des métiers cadres ; Les tie s des fo tio s fi a e d’e t ep ise et o pta ilit ;
Asso iatio Pou l E ploi des Cad es APEC ; 22-04-2012 ; Page : 8
31
- la d fi itio st i te de la otio d l e t e t ao di ai e IAS .

La difficulté se prése te su tout au PME ua t à l appli atio des IAS/IF‘S


puis u elles e dispose t pas des o e s fi a ie s et hu ai s essai es à la ussite de
l o ie tatio e s les IAS/IFRS.

Les diff e es d i pa t selo la taille des e t ep ises ous e t au deux


remarques suivantes:

_ l optio pou le f e tiel des IF‘S a oût he au so i t s ot es e ou se,


ota e t pou l ONA et pou Ma o Tele o .

L i t odu tio de ou elles o es et la odifi atio des p o du es a ie es da s


toutes les fonctions empêche les plus petites entreprises non cotées de disposer des mêmes
conditions financières et des mêmes ressources internes pour piloter dans les meilleures
o ditio s la ise e pla e de et a itieu p ojet d e t ep ise.

Les PME p ou e t pas d intérêt à l ga d des o es IAS/IF‘S en les comparants aux


investisseurs dans des grandes structures.

_l appli atio des o es IAS/IF‘S i pli ue u e olatilit des o ptes alu s e juste
valeur ce qui engendre la volatilité des marchés financiers. Même les entreprises non cotées
ne peuvent pas échapper à cette exigence car parfois ce sont leurs partenaires qui leur
imposent de communiquer des informations financières conformes aux exigences des
IAS/IFRS.

Dans la pratique, certaines normes sont plus difficiles à appliquer :

- l utilisatio de l app o he pa o posa ts et la isio des du es d utilit pou les


immobilisations (IAS 16) ;

- l appli atio des o es IAS / et IF‘S elatives aux instruments financiers ;

- la détermination des engageme ts à l ga d du pe so el e peut se fai e u à travers des


études actuarielles.

D aut es diffi ult s se p se te t :

 complexité du référentiel de normes ;

32
 détection des différences existantes entre les normes IAS/IFRS et les règles
appliquées ;
 difficulté de collecte des informations financières nécessaires auprès des groupes
a a t o e t des filiales et ota e t elles situ es à l t a ge ;
 les responsables financiers craignent ne pas pouvoir assumer ce projet ou ne pas
être à la hauteur des attentes des parties prenantes, ils craignent en fait une
surcharge des agendas et la lourdeur informatique ;
 les responsables financiers sont tenus de travailler avec un nouveau système sans
être en mesure de le maitriser en intégralité et sans avoir à connaitre des impacts ;
 la conversion vers des normes internationales exige des coûts importants de la part
de l e t ep ise pou pou oi fi ie des se i es de o seil et d assista e aup s
des a i ets e te es, pou adapte ses s st es d i fo ation, pour former ses
salariés et pour forme ses filiales à l t a ge .

L adoptio des IAS/IF‘S doit t e o çue o e u p ojet d e t ep ise da s le uel


toutes les fonctions doivent être impliquées et non pas une simple affaire de comptable.

Cet objectif peut être atteint en utilisant une méthodologie bien établie qui se
composent de trois étapes à savoir :

-p e i e e t il s agit d o se e l tat des lieu da s le ut de d te i e les


ha ge e ts à op e , ela se fait ie ide e t a e l i te e tio du e pe t-
comptable ;

- u e deu i e phase o sa e à l o ga isatio u e ige d ailleu s tout t pe de p ojet


complexe ;

- la de i e phase doit t e o sa e à la ise e œu e des pla s d a tio et do à la


réalisation concrète du projet.

Toutes ces différences entre les normes marocaines et les normes internationales se
reflètent sur le traitement comptable que nous pouvons résumer dans le tableau suivant29 :

29
Bouchra ELABBADI ; Cours : Principes comptables, normes internationales, comparaison ; Université
Abdelmalek Essaadi ; ENCGT ; 2013-2014
33
Normes Marocaines IAS/IFRS

Présentation des Le CGNC se base sur un schéma IAS 1 : Les IFRS ne prévoient
états financiers comptable (plan comptable) aucun canevas prédéfini.
Immobilisations _Amortissement obligatoire IAS38 : _Amortissement de
incorporelles _ Réévaluation interdite certaines immobilisations
_Comptabilisation des frais _Possibilité de réévaluation
d ta lisse e t à l a tif _Interdiction de la
comptabilisation des frais
d ta lisse e t pa i les
actifs.
Immobilisations _ ‘ aluatio l e semble IAS16 : _ Intégration des
corporelles immobilisations droits d'enregistrement
_ Du e d a o tisse e t = capitalisés, des honoraires
Durée fiscale d i g ieu o sulta t da s le
oût d a uisitio .
_ Réévaluation de certaines
immobilisations de façon
régulière
_ Du e d a o tisse e t =
Du e d utilit
Stocks _ Enregistrement à la date du IAS2 : _Enregistrement à la
transfert de propriété date du transfert des risques
_ Evaluation des biens fongibles et avantages économiques.
soit au FIFO soit au CMUP _Possibilité de recourir au LIFO
Impôt différés Co pta ilisatio de l i pôt IAS12 : Comptabilisation des
courant seulement impôts différés dans les
comptes sociaux et
consolidés
Produits des activités Distinction entre les « produits IAS18 : Pas de distinction
ordinaires d'exploitation », les « produits
financiers » et ceux « courant »
Provisions _ Actualisation non obligatoire IAS37 : _ Actualisation
_Evaluation approximative obligatoire
_Précision grâce à
l a tualisatio des flu et au
informations à fournir

Tableau 2 : Différences entre les normes marocaines et les IAS/IFRS

34
Pour conclure ce chapitre, nous pouvons dire que la mondialisation accrue des
échanges a e du l’appli ation des IAS/IFRS indispensable, ce qui a entrainé des
changements remarquables dans les méthodes comptables appliquées jusque-là. Elle a
impacté également la présentation des états financiers dont le but ultime est de fournir une
information financière transparente, crédible et qui reflète la réalité économique de
l’e t ep ise.

35
Chapitre 2 : Contenu de la norme IAS 36
L’IAS p se te la a i e pou u e e t ep ise de p o de à la d p iatio de ses
actifs. La première Section de ce chapitre sera consacrée à la présentation générale de cette
norme, en précisant ses obje tifs, so ha p d’appli atio , les conditions de
comptabilisations, l’a al se ett a ensuite l’a e t su la otio de la valeu dans la Section
2, et sa dépréciation dans la Section 3.

Section 1 : Su ol de l IAS 36

1-1 Objectif, origine, et définitions

L IAS p es it les p o du es u u e e tit appli ue pou s assu e ue ses a tifs


so t o pta ilis s pou u e aleu ui e de le montant qui pourrait être recouvré de
leur utilisation ou de leur vente. La norme indique à quel moment les pertes de valeur
doivent être comptabilisées et les conditions dans lesquelles il doit y avoir reprise des pertes
de aleu . L IAS fou it également des lignes directrices sur les obligations
d i fo atio .30

La création de cette norme est liée à l'écart grandissant entre la valeur comptable et la
valeur boursière des sociétés cotées au cours des 25 dernières années, dû en partie à
l'importance croissante des actifs incorporels dans la valeur de ces entreprises. Cet écart a
levé le voile sur certaines limites des conventions comptables, accusées de ne pas refléter
convenablement la perception des marchés financiers et la réalité économique. Dans ce
cadre, les normes comptables ont intégré graduellement de nouvelles dispositions, ayant
pour objectif d'ajuster à la baisse les valeurs comptables de certains actifs déterminées sur la
base des coûts historiques engagés pour les créer ou les acquérir, en les rapprochant de leur
juste valeur.31

30
Brian FRIEDRICH ; le reper ; Norme comptable internationale 36 : IAS d p iatio d’a tifs ; CGA-
Canada ; 2009
31
Sabrina BAZIRE ; Marie-Noel MAFFON ; Impacts de la mise en place des normes IFRS sur les
capitaux propres ; CNAM Paris ; 2005 ; Page : 22
36
Dans la norme IAS 36, les termes suivants ont les significations indiquées ci-après32 :
 La valeur comptable est le montant auquel un actif est comptabilisé après déduction
du cumul des amortissements et du cumul des pertes de valeur y afférents.
 Une unité génératrice de trésorerie, dite UGT, est le plus petit groupe identifiable
d a tifs ui g e des e t es de t so e ie la ge e t i d pe da tes des e t es
de t so e ie g es pa d aut es a tifs ou g oupes d a tifs.
 La juste valeur est le o ta t ui peut t e o te u de la e te d u a tif ou d u e
unité génératrice de t so e ie lo s d u e t a sa tio da s des o ditio s de
concurrence normale entre des parties bien informées et consentantes, diminué des
coûts et frais de sortie33 représentés par les salaires et les commissions des
vendeurs, les frais de manutentio , et d e allage, ai si ue les f ais de t a spo t à
la charge du vendeur34.
 Une perte de valeur est le o ta t pa le uel la aleu o pta le d u a tif ou
d u e u it g at i e de t so e ie e de sa aleu e ou a le.
 La valeur recouvrable d u a tif ou d u e u it g at i e de t so e ie est la aleu
la plus élevée entre sa juste valeur diminuée des coûts de la vente et sa valeur
d utilit .
 La valeu d’utilit ou valeu d’usage est la valeur actuelle des flux de trésorerie
futurs susceptibles de d oule d u a tif ou d u e u it g at i e de t so e ie,
jus u à sa so tie du ila , ou la fi de so usage.

1-2 Cha p d appli atio

L IAS s appli ue à la o pta ilisatio de tous les a tifs aut es ue eu pour


lesquels des lignes directrices relativement à la pe te de aleu so t do es da s d aut es
normes.

Ai si, la o e e s appli ue pas aux actifs suivants :


 stocks (IAS 2);
 actifs générés par des contrats de construction (IAS 11);

32
Norme Comptable Internationale 36 : D p iatio d’a tifs ; Page 2
33
Eric TORT ; L’esse tiel des o es IFRS ; Gualino ; 2012 ; Page 104
34
Emanuelle AUBERT ; Pedro MATLAS ; TD : Le coût et le prix de vente ; Académie de Nancy-Metz
37
 a tifs d i pôt diff IAS ;
 actifs générés par des avantages du personnel (IAS 19);
 a tifs fi a ie s o p is da s le ha p d appli atio de l IAS ;
 immeubles de placement évalués à la juste valeur (IAS 40);
 certains actifs biologiques (IAS 41);
 ce tai s a tifs elatifs à des o t ats d assu a e IF‘S ;
 actifs non courants (ou groupes destinés à être sortis) classés comme étant
détenus en vue de la e te selo l IF‘S .

L IAS s appli ue, ota e t, au a tifs sui a ts35 :

 terrains;
 immeubles;
 matériel et outillage;
 immobilisations incorporelles y compris le goodwill;
 immeubles de placement comptabilisés au coût;
 participations dans des filiales, entreprises associées et coentreprises.

1-3 Informations à fournir

Co e ie d aut es o es, l IAS p se te u e liste d i fo atio s à joi d e e


annexe des états financiers :36

35
Brian FRIEDRICH ; le reper ; Norme comptable internationale 36 : IAS d p iatio d’a tifs ; CGA-
Canada ; 2009
36
Robert OBERT ; Le petit IFRS, DUNOD, 2006/2007 ; Page 34
38
Pou ha ue at go ie d’a tif Pour chaque perte de valeur significative
comptabilisée ou reprise pour un actif pris
individuellement ou une UGT

 Montants des pertes de valeur et  Evènements et circonstances qui ont


reprises de pertes de valeur conduit à comptabiliser ou à
comptabilisées dans le compte de reprendre une perte de valeur.
résultat au cours de la période, et  Montant de la perte comptabilisée
postes du compte de résultat dans ou reprise
lesquels ces pertes sont incluses.  Pour un actif isolé : atu e de l a tif
et se teu d i fo atio se to ielle
de premier niveau.
 Pour une UGT : des iptio de l u it ,
 Montants des pertes de valeur et montant de la perte de valeur
reprises de perte de valeur sur des comptabilisée ou reprise par
actifs réévalués comptabilisées at go ie d a tif.
directement en capitaux propres au  Nature de la valeur recouvrable.
cours de la période.  Si la valeur recouvrable est la juste
valeur diminuée des coûts de la
vente, base utilisée.
 Si la valeur recouvrable est la valeur
d utilit , tau d a tualisatio utilis e.

Tableau 3 : Informations à fournir pour la norme IAS 36

Section 2 : Notion de la valeur

La aleu se situe au œu des diff e es de pe eptio des p i ipes comptables


propres à chaque pays. En raison de leur histoire sociale, économique et culturelle, les pays
anglo-sa o s o t toujou s p i il gi u e isio fi a i e de l e t ep ise, alo s ue les pa s
d Eu ope o ti e tale ette t da a tage l a e t su une orientation économique et
so iale de l e t ep ise, e ui e pli ue la di e ge e d i te p tatio du ot « valeur ».37

37
Pascal BARNETO ; Pierre GRUSON, Instruments Financiers et IFRS : Evaluation et comptabilisation ;
Dunod ; 2007 ; Page : 29
39
2-1 Notion de juste valeur

La juste aleu est pas u ou eau o ept a a t des o es IAS/IF‘S. Elle


e istait ie a a t da s d autres référentiels, notamment français et anglo-saxons.38

Elle peut être définit _ comme a été vu auparavant_ comme étant le montant pour
lequel un actif peut être échangé entre des parties avisées et consentantes, dans le cadre
d u e t a sa tio effe tu e dans des conditions normales supposant que les intervenants du
marché sont indépendants, et agissent dans leurs meilleurs intérêts économiques et dans un
contexte de pleine concurrence.39

A l o igi e, la juste aleu a ait pou ut de alo ise les p oduits financiers. En effet,
les IAS/IF‘S o t t i iti es, d elopp es et dig es da s u o te te ou l e i o e e t
économique international a connu d i po ta tes i o atio s fi a i es au œu
des uelles o t ou e le d eloppe e t pa des op atio s d i g nierie financière, et la
oissa e de l i dust ie fi a i e a e l appa itio d i st u e ts de plus e plus
complexes, dont les produits dérivés40. Ce est ue plus ta d ue la otio de juste aleu a
été généralisée au aut es at go ies d a tifs.

Cette notion peut être justifiée par plusieurs points :

 la juste aleu po d au atte tes des i estisseu s, et leu pe et d a oi


u e isio plus o o i ue de la alit de l e t ep ise pa appo t à
l adoptio du oût histo i ue ;
 elle est un moyen effi a e pou sui e l aluatio des a tifs. C est u e
traduction plus fi a i e de l e t ep ise ;
 elle se prête bien au reporting pour créer des états prévisionnels à partir des
flux de trésorerie estimés.

38
Benoît LEBRUN ; La norme IFRS 13 sur la juste valeur ; Revue française de comptabilité ; 2011 ;
Rubrique : Synthèse
39
No e i te atio ale d i fo atio fi a i e ; Evaluation de la juste valeur ; Page : 4
40
Salah SALHI ; Said BOUHRAOUA ; Colloque : P oduits et appli atio s de l’i ovatio et l’i g ie ie
fi a ie s e t e l’i dust ie fi a i e o ve tio elle et l’i dust ie fi a i e isla i ue ; Université
Ferhat Abbas ; 05-06 Mai 2014
40
Si la généralisation de la juste valeur paraît louable dans son intention pour répondre
à des esoi s de la t et de fia ilit de l i fo atio fi a i e aup s de la o u aut
des i estisseu s, il est pas e tai ue so appli atio g alis e fait l u a i it .41

En effet, plusieurs critiques peuvent être adressées à ce concept :

 l a a do du oût histo i ue peut e d e diffi ile le sui i et l olutio des


actifs et des passifs, en particulier à long terme ;
 la généralisation de la juste valeur introduit une profonde subjectivité dans les
états financiers, surtout ceux ne pouvant être évalués en valeur de marché ;
 l i fo atio à la juste aleu a u aa t e olatile. Elle est do
rapidement obsolète, pas très pertinente, et susceptible à des manipulations ;
 le hoi pa l e t ep ise du tau pour actualiser les flux est plus ou moins
libre, ce qui peut faire varier les résultats qui se reportent directement dans
les états financiers.

2-2 M thodes d aluatio de la aleu

On distingue entre deux modèles de valorisation de la juste valeur qui peuvent être
utilis es selo l e i o e e t:

a) Modèle Mark-to-market

Le mark-to-market consiste à évaluer régulièrement, voire en permanence, une position


sur la base de sa valeur observée sur le marché au moment de l'évaluation42.

En effet, la valeur de ma h ep se te le p i o stat pou u l e t d a tif ui sulte


de la confrontation offre-demande sur un marché organisé ou de gré à gré. Ce modèle est
considéré comme étant le procédé qui fournit la meilleure estimation de la juste valeur. En

41
Pascal BARNETO ; Pierre GRUSON, Instruments Financiers et IFRS : Evaluation et comptabilisation ;
Dunod ; 2007 ; Page : 31
42
VERNIMMMEN.NET / lesechos.fr
41
effet, le paragraphe 25 de l IAS énonce que la eilleu e i di atio de la juste aleu d u
actif diminuée des coûts de la vente est un prix figurant dans un accord de vente irrévocable
sig à l o asio d u e t a sa tio da s des o ditio s de o u e e ormale, ajusté
pou p e d e e o pte les oûts a gi au di e te e t att i ua les à la so tie de l actif.

E l a se e d u a o d de e te i o a le, si l a tif est go i su u a h a tif, la


juste valeur diminuée des coûts de la vente correspond au p i de a h de l a tif di i u
des oûts de so tie. S il e iste pas de a h a tif, l e tit utilise la eilleu e i fo atio
disponible, par exemple en se reportant à des transactions semblables récentes dans le
e se teu d a ti it .43

b) Modèle Mark-to-model

Le mark-to-model consiste à valoriser une position sur la base d'un modèle financier et
donc d'hypothèses formulées par l'évaluateur. Il est donc soumis au risque que le modèle
utilisé ou les hypothèses retenues soient erronés. Il est utilisé le plus souvent pour des
positions complexes et pour lesquels il n'y a pas de marché liquide ce qui empêche d'avoir
recours au mark-to-market. 44

Cette thode o siste à ett e e pla e u p o essus d aluatio ui pe et


d esti e de a i e fia le la aleu des flu fi a ie s futu s, atte du de et a tif,
a tualis s. C est la thode des Dis ou ted Cash Flows.

Les flu de t so e ie o e e t des esti atio s d a a tages o o i ues alis s su


des e t es et des so ties de t so e ie, elati es à l a tif.

Les projections des flux de trésorerie sont établies grâce à des indicateurs externes basés
sur des h poth ses aiso a les ua t à l olutio de l e i o e e t o o i ue ou su
la ase d i di ateu s i te es o e des al uls de oûts effectués sur une période donnée.

Ces flu so t pa la suite a tualis s e fo tio d u tau al ul ou do , ui est


généralement le Coût Moyen Pondéré du Capital dit CMPC, mais il faut noter que la norme
IAS e ige pas le CMPC, ais e o a de so utilisatio . E effet, la o e stipule ue

43
Brian FRIEDRICH ; Le reper ; Norme comptable internationale 36 : IAS 36 dép iatio d a tifs ;
CGA-Canada ; 2009 ; Page 4
44
VERNIMMMEN.NET / lesechos.fr
42
les tau d a tualisatio utilis s pou d te i e la aleu d utilit doivent correspondre aux
tau a a t i pôt ui efl te t à la fois la aleu te ps de l a ge t et les is ues sp ifi ues à
l a tif pou le uel les esti atio s de flu de t so e ie futu s o t pas t ajust es.

 Calcul des cash-flows :

Les cash-flows disponi les, so t la diff e e e t e les flu d e ploitatio ui so t gau


au sultat d'e ploitatio et d i pôt et a a t f ais fi a ie s, aug e t des ha ges o
d aissa les à sa oi les dotatio s au a o tisse e ts, et les flu d i estisse e t o pos
de l additio de la a iatio des esoi s e fo ds de oule e t et des i estisse e ts.

R sultat d’e ploitatio

- Impôt
+ Amortissement

-Investissements
-Variation du BFR

= Free Cash-Flow

G ale e t, o esti e u u e du e p isio elle de a s est u ho izo


aiso a le des p isio s, ais e p ati ue la du e du pla d affai e d pe d de la
isi ilit de l e t ep ise et de la du e d utilit de l a tif. La du e doit do o espo d e au
te ps du a t le uel l e t ep ise o pte utilise l a tif.

Do l ho izo de p isio s d pe d de la atu e de l a tif. Si l a tif a u e du e


d utilit li it e, l ho izo de p isio doit t e o à ette du e. Mais si la du e d utilit
est infinie, ou très longue, il faut prévoir une valeur terminale. Cette dernière est la valeur du
cash-flo atte du de l a tif au-delà de la période de prévision explicite. Deux approches
peuvent être adoptées pour déterminer cette valeur.

En effet, soit on se réfère à la valeur de sortie choisie explicitement, soit on détermine


une valeur implicite grâce à la thode de Go do Shapi o pa a tualisatio à l i fi i d u
flux de trésorerie normatif croissant à un taux g.

43
La formule se présente comme suit :

Valeur Terminale = Flux normatif / k – g

Avec : Flux normatif :

Flux normatif : correspond au flux qui pourrait être généré au-delà de l'horizon explicite.45

k : tau d a tualisation CMPC

g : taux de croissance

 Calcul du taux d'actualisation CMPC:

Le coût moyen pondéré du capital (CMPC) correspond à la rentabilité exigée par


l e se le des pou o eu s de fo ds de l e t ep ise, ota e t les a tio ai es, et les
créanciers. Le coût du capital se constitue donc de deux coûts différents, à savoir : le coût
des capitaux propres, et le coût de la dette. La formule suivante permet de calculer le CMPC
à partir de ces deux coûts :

CMPC = kcp x Vcp / (Vcp+Vd) + kd x (1-IS) x Vd / (Vcp+Vd)

Où :

kcp : coût des fonds propres

Kd : coût de la dette avant impôts

Vcp : valeur des fonds propres

Vd : valeur de marché de la dette

45
G ale e t, le flu o atif est as su le de ie flu du pla d affai es : FN= FCFn (1+g)

44
Le coût des fonds propres est calculé de la manière suivante à travers le MEDAF
qui fournit une estimation du taux de rentabilité exigée par les investisseurs pour un actif
financier en fonction de son risque systématique ou non diversifiable46:

kcp = rf + β(rm - rf)

Avec

rf : Taux de l a tif sans risque

rm : Rentabilité du marché

(rm - rf) : Prime de risque

β : Coefficient de volatilité

Il faut noter que le calcul du Beta, se fait de deux manières en fonction de la


situatio de l e t ep ise. E effet, si l e t ep ise est ot e, le Beta est al ul à pa ti du la
covariance de la rentabilité implicite du portefeuille avec celle du marché et de la variance
de la rentabilité implicite du marché. Mais si l e t ep ise est pas ot e, il faut p o de au
al ul de B tas d e t ep ises o pa a les, pou e ti e u B ta d se dett , ui se a
e suite e dett à ou eau e fo tio du le ie fi a ie de l e t eprise concernée.

Section 3 : Dépréciation de la valeur

La o e IAS e ige u u a tif doit être déprécié lorsque sa valeur comptable est
devenue supérieure à sa valeur recouvrable.

3-1 Indices de dépréciation

A chaque date de clôture, une entreprise doit alue s il e iste u e i di atio o je ti e


de pe te de aleu e passa t e e ue tous les a tifs sus epti les d t e d p i ou toutes
les UGT.

46
VERNIMMMEN.NET / lesechos.fr
45
IAS fou it des i di atio s su les sou es d i fo atio s e te es et i te es ui
peuvent fournir des i di es uu a tif s est d p i . C est là une question qui fait
largement appel au jugement.

Le tableau suivant, dresse une liste non exhaustive des indices à prendre en
considération pour déterminer si un actif a perdu de la valeur47 :

Sources internes Sources externes

 Obsolescence ou dégradation  Diminution importante ou anormale


ph si ue de l a tif de la valeur de marché de l a tif
 Changements importants, ayant un  Cha ge e ts da s l e i o e e t
effet négatif sur le ode d utilisatio technologique, économique,
de l a tif tel u il est ou u o juridique ou du marché dans lequel
s atte d à l utilise op e l e tit , a e effet gatif su
 Elément probant provenant du cette dernière
s st e d i fo atio i te e  Certaines augmentations des taux
démontrant que la performance d i t t ou aut es tau de
économique est inférieure à celle rendement du marché susceptibles
attendue d affe te le tau d a tualisatio
 Flux de trésorerie ou résultats utilisé pour le calcul de la valeur
d e ploitatio els ui diff e t d utilit
sensiblement de ceux qui avaient été  Capitalisation boursière inférieure à
udg t s à l o igi e la aleu de l a tif et de l e tit

Tableau 4 : Sources des indices de dépréciation

3-2 Tests de dépréciation (impairment tests)

La norme IAS 36 stipule que les actifs doivent être dépréciés soit indépendamment, soit
de a i e eg oup e au i eau des UGT. E effet, il est t s diffi ile d effe tue des tests de
manière séparée, car un actif pris isolément, ne génère pas de flux de trésorerie
i d pe da e t des aut es a tifs de l u it .

47
Eric TORT ; L’esse tiel des o es IFRS ; Gualino ; 2012 ; Page 104

46
C est do su le pla des UGT u il o ie t d esti e les pe tes de aleu s e tuelles.
Cependant, il faut noter que même si un découpage assez fin des UGT peut faciliter la
détectio des a tifs sus epti les d t e d p i , il peut aussi di ulgue des i fo atio s
plus ou moins confidentielles.

En ce qui concerne la perte de valeur, la difficulté consiste principalement en


l app iatio de so i po ta e. La o e IAS e ige ue si la valeur recouvrable devient
inférieure à la valeur nette comptable, une dépréciation doit être constatée de manière à ce
ue la aleu o pta le s ajuste su le o ta t de ette aleu e ou a le de l a tif.

Donc on peut déduire à travers ceci que la p o du e d ide tifi atio des d p iatio s
suit la démarche suivante:

 Re he he d i di es de d p iatio laissa t suppose ue la aleu


e ou a le est i f ieu e à la aleu ette o pta le de l i o ilisatio .
 Si tel est le cas, il faudra détermine la aleu e ou a le de l a tif, e
comparant et en choisissant la plus grande entre la valeur de cession du bien
sur le marché, et celle de son usage.
 Lorsque la valeur recouvrable est supérieure à la valeur nette comptable,
l e t ep ise ga de a o e aleu de l i o ilisatio sa aleu ette
comptable.
 Au contraire, si elle lui est inférieure, elle retiendra comme valeur de
li o ilisatio la valeur recouvrable.

Le s h a sui a t apitule la p o du e d ide tifi atio 48


:

48
A. Brassely ; Méthodologie de dépréciation des actifs selon IAS 36 ; Pansard & Associés
47
Figure 2 : Schéma récapitulatif de la procédure de dépréciation

3-3 Comptabilisation des dépréciations

La perte de valeur est comptabilisée immédiatement en résultat 49 . En effet, La


dépréciation d'une immobilisation incorporelle ou corporelle représente à la fois : une
charge d'exploitation calculée, non décaissable, qui ne vient pas amoindrir la trésorerie,
enregistrée au débit du compte "Dotations aux dépréciations des immobilisations

49
Pascal BARNETO ; Normes IFRS : Application aux états financiers ; DUNOD ; 2ème édition ; 2006
48
incorporelles et corporelles". Une diminution de la valeur du bien concerné enregistrée au
crédit d'une subdivision du compte "Dépréciations des immobilisations"50.

L itu e o pta le à passe do e as de d p iatio , ou d aug e tatio de la


dépréciation se présente comme suit :

Figure 3 : Ecriture comptable de la dépréciation

Il faut noter que si la perte de valeur concerne une UGT, la dépréciation devrait venir en
du tio de la aleu ette o pta le des a tifs da s l o d e sui a t :

 ‘ dui e la aleu o pta le du good ill affe t à l UGT


 ‘ dui e la aleu des aut es a tifs de l u it au p o ata de la aleu o pta le de
chaque actif, sans que celle- i puisse des e d e sous la aleu d utilit d u a tif
pris individuellement.

La pe te de aleu e t ai e do u e odifi atio du pla d a ortissement. En effet,


après la comptabilisation d'une perte de valeur, la dotation aux amortissements de l'actif
doit être ajustée pour les périodes futures, afin que la valeur comptable révisée de l'actif,
diminuée de sa valeur résiduelle puisse être répartie de façon systématique sur sa durée
d'utilit esta t à ou i . Il s agit do du ha ge e t p ospe tif ui o duit à odifie le
pla d a o tisse e t i itial u i ue e t pou sa pa tie futu e, et o pou l histo i ue.

En outre, un indice qui révèle u u a tif a pe du de la aleu peut sig ifie ue la du e


d utilit , le ode d a o tisse e t, ou la aleu siduelle doi e t t e e us ou ajust s.51

50
Marie MUSARD ; Comptabilité : Cours et TD ; IG3 ; Pol te h Mo tpelie : Université de Montpelier
2 ; 2007-2008
49
3-4 Reprise de dépréciation

A la date de clôture suivant une perte de valeur, il faut apprécier si cette perte peut être
ep ise. Pou e i, o se f e à des i di es o e da s le as d u e pe te de aleu . Les
e e ples d i fo atio s e te es pou a t i di ue u e ep ise d u e pe te de aleu
comprennent une augmentation importante de la valeur de marché des actifs ou des
ha ge e ts i po ta ts a a t u effet fa o a le su l e tit , pa e e ple des ha ge e ts
fa o a les da s l e i o e e t de a h .

S il s a e u o peut ep e d e u e d p iatio , il faut aug e te la aleu o pta le


de l a tif à hauteu de sa aleu e ou a le et ajuste le pla d a o tisse e t. Da s tous
les cas, le montant de la reprise ne peut pas conduire à une valeur nette comptable
sup ieu e à elle ui ui au ait t o te ue si au u e d p iatio a ait t
comptabilis e. O pa le alo s d a ulatio de la d p iatio .

Il faut tout de même noter que les pertes de valeur ne se reprennent pas sur le goodwill.

En ce qui concerne la comptabilisation de la reprise, le montant de l'ajustement est


porté au débit du compte Dépréciations des immobilisations par le crédit du compte
Reprises sur dépréciations des immobilisations.

L itu e o pta le se p se te o e suit 52:

Figure 4 : Ecriture comptable de la reprise de perte de valeur

51
Ahmed KARIM ; Le Meilleur des IAS ; 2010 ; Page 179
52
Marie MUSARD ; Comptabilité : Cours et TD ; IG3 ; Pol te h Mo tpelie : Université de Montpelier
2 ; 2007-2008
50
Comme récapitulatif, le tableau suivant résume la démarche de la dépréciation de
valeur 53:

Valeur comptable Prix de vente net Valeu d utilit usage

Flux de trésorerie actualisés


Valeur recouvrable

= Maximum [Prix de vente net ; Valeu d utilit ]


Si la valeur comptable < valeur recouvrable Pas de dépréciation
Si la valeur comptable > valeur recouvrable Dépréciation constatée
Perte de valeur comptabilisée en charges dans le compte de résultat

Perte de valeur traitée comme une réévaluation négative dans le bilan

Tableau 5 : Récapitulatif de la démarche de dépréciation

Dans ce chapitre, nous avons dans un premier temps, survolé la norme IAS 36, en
p isa t so o je tif, so ha ps d’appli atio , et e d fi issa t uel ues o epts it s
da s ette o e. Nous avo s pa la suite app ofo di l’u de es o epts, à savoi , la otio
de la valeu , e etta t l’a e t su les thodes de so valuatio .

Finalement, nous avons présenté la globalité de la démarche de dépréciation de la


valeur, alla t des tests de d p iatio , jus u’à la o pta ilisatio de la pe te de valeu , e
passa t pa l’ide tifi atio de la d p iatio .

Pour conclure le chapitre, nous pouvons dire que la ise e œuv e de la o e IAS
s’av e u e op atio d li ate, ui nécessite la prise en considération de plusieurs
i fo atio s, ai si u’u e veille perpétuelle pour la détermination de la valeur des actifs.

53
Pascal BARNETO ; Normes IFRS : Application aux états financiers ; DUNOD ; 2ème édition ; 2006
51
Conclusion

Appa ue d s l’a ti uit , fo alis e depuis le e si le, la o pta ilit est


devenue la sour e la plus sû e de l’i fo atio o o i ue et fi a i e. Base du s st e
d’i fo atio de gestio de l’e t ep ise, elle a o u plusieu s volutio s au fil de l’histoi e,
et elle est aujou d’hui le la gage o u de elle-ci avec tous ses partenaires.

L’appli atio des o es o pta les i te atio ales a e du ette p ati ue


o pta le aussi igou euse ue p ise. E effet, peu d’optio s so t p vues, et de
nombreuses informations détaillées doivent être fournies dans les états financiers.
L’appli atio des o es o pta les i te atio ales a aussi odifi l’a al se ui pou a t e
effe tu e à pa ti des tats fi a ie s sous fo e d’i di ateu s ou de atios.

La norme IAS 36 fait partie des normes qui nécessitent plus de rigueur, et qui peuvent
avoir un i pa t ota le su l’i fo atio fi a i e de l’e t ep ise, a la d p iatio a u e
i ide e di e te su le sultat, ui est l’u des l e ts les plus i po ta ts de ette
information, vue sa présence dans le bilan, et dans le compte de résultat.

De ce fait, la deu i e pa tie du p se t appo t se a d di e à l’appli atio de ladite


o e au sei d’OCP S.A, ai si u’à l’ tude de so i pa t su l’i fo atio fi a i e de
l’e t ep ise.

52
Partie II : Application de la norme IAS 36
au sein d’OCP S.A

Introduction

La fa ilia isatio ave l’e vi o e e t du stage et la o e adaptatio à e de ie ,


est l’u e des tapes essai es pou la ussite, et pou l’attei te des o je tifs fi s pa le
stagiaire. De ce fait, nous allons présenter dans un premier lieu le Groupe OCP, en décrivant
ses métiers et ses filiales, pour finalement enchainer avec une présentation de la filiale du
pôle hi ie ui est ot e di e tio d’a ueil.

Not e t avail o siste a da s ette pa tie à ta li u essai d’appli atio de la norme


IAS au sei de l’e tit , et e e suiva t tout u p o essus, alla t de l’a al se des
t aite e ts IFRS adopt s pa l’e t ep ise, jus u’à la o eptio d’u guide p ati ue, e
passa t pa la d te tio de la d p iatio , et l’a al se de so i pa t su l’i fo atio
financière.

Mais ava t d’e a ive à e poi t, ous jugeo s i dispe sa le de d i e ot e


méthodologie de travail dans le premier chapitre de cette partie. En effet, Tout travail
scientifique doit suivre une certaine démarche, une certaine voie désignée sous le terme de
méthode afin d'arriver à l'acquisition de nouvelles connaissances.

53
Chapitre 1 : Environnement et contexte du stage
L’e ploitatio des i es tait toujou s p se te da s les t aditio s du Ma o , da s e
cadre, nous pouvons citer le phosphate qui constitue une véritable richesse pour notre pays.
Cette i hesse est e he h e, e ploit e et o e ialis e pa l’Offi e Ch ifie des Phosphates
ui a t pa le Dahi du ja vie 9 , et ui s’est t a sfo e groupe OCP en 1975. Le
G oupe est sp ialis da s la e he he, l’e t a tio , la valo isatio et la o e ialisatio des
phosphates et de ses produits dérivés. Nous allons dans ce présent chapitre présenter le groupe
OCP.SA (Section 1), la description portera par la suite sur le site industriel Jorf Lasfar et le pôle
chimie (Section 2), et nous allons clôturer le chapitre avec une présentation de la méthodologie de
travail que nous avons adopté pour mener à bien notre mission (Section 3).

Section 1 : Présentation générale du Groupe OCP

1-1 Fi he te h i ue d OCP S.A

Raison sociale OCP S.A


Siège social 2, Rue Al Abtal Hay Erraha, Casablanca
Statut juridique Société anonyme
Capital social 8 287 500 000 Dh
Activité Extraction, traitement, transformation et
commercialisation des phosphates et leurs
dérivés
Effectif Environ 20 000 collaborateurs
Représentant légal M. Mostapha TERRAB (Président Directeur
Général)

Tableau 6 : Fiche technique d'OCP S.A

1-2 Historique

Les phosphates ma o ai s so t e ploit s da s le ad e d u o opole d État o fi à u


ta lisse e t pu li e août , l Offi e Ch ifie des Phosphates, de e u G oupe OCP
e . Mais est le e Ma s ue l a ti it d e t a tio et de t aite e t a d a éà
Boujniba, dans la région de Khouribga.

54
Le ta leau sui a t p se te les dates l s de l olutio du g oupe :

Dates Evènements
1920 C atio , le août, de l Offi e Ch ifie des Phosphates
1921 D ut de l e ploitatio e soute ai su le gise e t d Oulad A dou , le e as
1965 Création de la société Maroc Chimie
1975 Création du Groupe OCP (décision de création en juillet 1974 et mise en place en janvier
1975).
1996 -Regroupement des activités des deux sociétés Maroc Chimie et Maroc Phosphore au sein
de Maroc Phosphore
-Création de la société Euro-Maroc Phosphore
1998 D a age de la p odu tio d a ide phospho i ue pu ifi
2008 -T a sfo atio de l Offi e Ch ifie de Phosphates e so i t a o e OCP SA le
février
-Démarrage de Pakistan Maroc Phosphore à Jorf Lasfar
2009 Démarrage de Bunge Maroc Phosphore à Jorf Lasfar
2010 - C atio d u e joi t-venture avec Jacobs engineering (JESA)
- Ouverture de bureaux de représentation au Brésil et en Argentine
2012 Fusion-Absorption de Maroc phosphore par OCP S.A

Tableau 7 : Historique du Groupe OCP

1-3 Activités du Groupe

Le G oupe OCP o opolise toute la haî e li e à l a ti it phosphati e, alla t de la


e he he, jus u à la o e ialisatio des phosphates et de produits dérivés, en passant par
l e t a tio et la alo isatio .

Le s h a sui a t d it l e se le du p o essus :

55
Recherche
elle consiste à faire le forage pour délimiter le gisement, s'informer sur l'épaisseur des couches et leur
teneur.

Extraction
elle s'effectue de deux manières qui dépendent du site, puisque le phosphate se présente sous forme de
couches quasi-horizontales séparés par des intercalaires stériles ou peu phosphatés, l'extraction s'effectue
soit à ciel ouvert (le cas des couches faibles) soit par voie souterraine.

Traitement
le phosphate extrait subit un enrichissement de façon à éliminer la gangue et réduire la teneur de
certaines impuretés.

Valorisation
le Groupe OCP a concentré ses efforts sur la transformation sur place des phosphates en produit
semi-fini, notamment l'acide phosphorique, ou des produits finis, à savoir es engrais.

Commercialisation
le phosphate est vendu selon la demande des clients aux cinq continents de la planète soit brut soit
après traitement

Figure 5 : Chaîne de l'activité phosphatière

Il faut ote ue d u e pa t, la p odu tio d a ide phospho i ue et d e g ais du G oupe


OCP est pa tie e t e deu sites : Safi et Jo f Lasfa . D aut e pa t, l e po tatio se fait ia les
ports de Casablanca, Jorf Lasfar, Safi et Laâyoune.

56
1-4 Organigramme d OCP S.A

L o ga ig a e fo tio el d OCP S.A se p se te omme suit au 30 Juin 201154 :

Figure 6 : Organigramme de l'OCP S.A

Il faut ote ue d ut Mai , OCP S.A a p o d à une restructuration interne,


di isa t l e t ep ise e a es p i ipales, à savoir : l a e o d, l a e sud, l a e ouest, et l a e est.

54
Note d i fo atio : E issio d’u e p u t o ligatai e ; OCP S.A ; 2011 ; Page : 60
57
1-5 Filiales et participations du Groupe OCP

55
Figure 7 : Filiales du Groupe OCP

Le G oupe OCP op e da s le do ai e de l i dust ie du phosphate et ses p oduits


d i s. So a ti it d e t a tio et de traitement du phosphate est réalisée au niveau des sites
miniers de Khouribga, Benguérir, Youssoufia et Boucraâ-Laâ ou e. L a ti it Chi ie est assu e
par son ancienne filiale Maroc Phosphore fusionnée maintenant avec OCP SA ainsi que par les
Joint-Ventures que le Groupe OCP a réalisés avec ses partenaires étrangers.

Les p i ipales pa ti ipatio s du G oupe OCP, o e i di u da s l o ga ig a e i-


dessus sont structurées en quatre groupes de familles :

55
A ie o ga ig a e data t de . L o ga ig a e a tualis est i dispo i le

58
 Filiales d’exploitatio

-Maroc Phosphore : Actuelle e t o e Pôle Chi ie ap s a oi fait l o jet d u e fusio -


a so ptio e pa OCP S.A. L a ti it p i ipale de la so i t o siste e la p odu tio et
l e po tatio de l a ide phospho i ue et des e g ais phosphat s à t a e s les sites de Jo f Lasfar.
Après la transmission universelle de son patrimoine à OCP S.A., Maroc Phosphore S.A. se trouve
dissoute de plei d oit pa le seul fait de la alisatio d fi iti e de la fusio , et l e se le de ses
droits et obligations ont été transmis à OCP S.A.

-Phosboucraa : sp ialis da s l e t a tio , le t aite e t, le t a spo t et la o e ialisatio du


minerai de phosphate du site de boucrâa ;

 Filiales Support

-Sotreg : créée en 1973 avec pour unique objet le transport du personnel du Groupe OCP.

-Smesi : est u e so i t d i g ie ie et de aît ise d œu e des g a ds p ojets d i estisse e ts


du Groupe OCP.

-Cerphos : est u e t e de e he he s ie tifi ue sp ialis da s les p o essus d e t a tio , de


traitement et de valorisation des phosphates en acide phosphorique et engrais phosphatés.

-Imsa : ee pou g e le i a et l hôtel Atla tide à Safi. A t a e s ette filiale, le


G oupe OCP assu e u e p estatio so iale e hôtelle ie et estau atio pou l e se le de so
personnel et leur famille

- Lejonc : est propriétaire et exploite les bureaux de OCP SA à Paris.

-Star : sp ialis e da s le t a spo t et l aff te e t a iti e. La so i t est e ou s de


li uidatio suite au t a sfe t de l a ti it d aff te e t a iti e à Casa la a.

 Joint-Ventures

-Pakistan Maroc Phosphore : a pou a ti it la p odu tio et la o e ialisatio de l a ide


phosphorique marchand.

-Imacid : I do Ma o phospho e a pou a ti it la P odu tio et la o e ialisatio d A ide


Phosphorique

-Emaphos : Eu o Ma o Phospho e a pou a ti it la Fa i atio et la o e ialisatio d a ide


phosphorique purifié

59
-Bunge Maroc Phosphore : Fa i atio et o e ialisatio d a ide phospho i ue a ha d,
d e g ais phosphat s et azot s d aut es p oduits d i s

-Prayon : Fa i atio et o e ialisatio d u e la ge ga e de p oduits p i ipale e t


phosphatés et fluorés, ainsi que des spécialités de la chimie minérale (oxyde de zinc,
hydrosulfite de soude, sels fluorés et pigments anti-corrosion, etc).

Par ailleu s, OCP SA d tie t d aut es e tit s alisa t des p estatio s o e iales et
socioculturelles dont notamment :

-U e so i t d’i te diatio o e iale : OCP Do Brazil56, avec un capital social est de 450
000 BPL, soit 2,1 millions de Dh. Cette société procède à la prospection du marché brésilien, à la
ise e o ta t a e de ou eau lie ts et à l a lio atio des se i es e dus au lie ts
actuels ;
-La Fondation OCP : C est u e asso iatio à ut o lu atif, e e , pou po te
l e gage e t social et sociétal du Groupe OCP. Elle a pour vocation de définir et de mettre en
œu e des a tio s o tes et effi a es da s les o u aut s où le G oupe OCP est p se t à
t a e s le Mo de. Elle a gale e t pou issio de d eloppe l i pli atio du G oupe OCP
dans les problématiques et tendances globales qui influencent son rôle.

Section 2 : Présentation du pôle chimie et du d pa te e t d a ueil

2-1 Présentation du pôle chimie

A ie e e t appel Ma o Phospho e, le pôle hi ie est l u e des deu u ités


constituants OCP S.A après la fusion-absorption de 2012. Il faut noter que suite à cette
de i e, e tai s a tifs de l e t ep ise o t t sujets à des aluatio s alig a t leu s
aleu s o pta les à la aleu de a h et d utilit des ie s.

Le pôle chimie du complexe industriel Jorf Lasfar est une unité industrielle
i t g e, a a t is e pa de g a des i f ast u tu es et d u po t d u e apa it d a ueil
de navires de 100.000 tonnes, la chose qui crée une valeur ajoutée permettant de séduire
les investisseurs.

56
Le décret autorisant OCP SA et Maroc Phosphore à créer OCP Do Brazil a été signé par le premier
Ministre le 13 octobre 2009
60
L u it pôle hi ie dispose d u e apa it de p odu tio a uelle de , illio
de to es d a ide phospho i ue et , illio de to es ui ale t DAP.

L atelie de p odu tio d a ide sulfu i ue o p e d lig es de p odu tio d a ide


sulfu i ue o oh d ate d u e apa it de . to es pa jou ha u e. Le p o d
utilisé est celui à double absorption. Comparé à la simple absorption, ce procédé permet
une meilleure récupération énergétique, un meilleur rendement de conversion et une
bo e p ote tio de l e i o e e t.

E effet, Les u it s de p odu tio du pôle hi ie so t dot es d u s st e


numérique de contrôle et de commande, qui permet de faciliter le travail du personnel et
l e ploitatio e pe etta t l e egist e e t et l a chivage des opérations.

En ce qui concerne la mission du pôle chimie, cette dernière consiste


esse tielle e t e l assista e, l a i atio , l ha o isatio et la o solidatio aup s de
diverse entités qui la composent.

Il se charge également du suivi et du contrôle des performances et des réalisations


o e a t la s u it , e i o e e t et d a tio s so i tales. Cette u it epose su
quatre départements principaux à savoir: « consolidation économique », « consolidation
technique », « Audit et amélioration processus » et « consolidation et pilotage de
l a ti it e te alisatio et sous-traitance ».

Cette plateforme est considérée comme la plus grande de son genre sur le plan
mondial et a pou o je tif d atti e e o e plus d i estisseu s, et plus pa ti ulièrement
des pa te a iats a e des pa s de t s g a de oto i t et e o us à l helle o diale.

2-2 Présentation du Jorf Lasfar

Situé sur le littoral atlantique, à 20 km au sud-ouest d El Jadida, le o ple e i dust iel de


Jorf Lasfar a démarré sa production en 1986. Cette unité a permis au groupe OCP de doubler sa
apa it de alo isatio des phosphates. L e d oit a t hoisi pou ses ultiples a a tages :
p o i it des zo es i i es, e iste e d u po t p ofo d, et dispo i ilit de g a des réserves
d eau. Le site permet de produire chaque année 2 millions de tonnes de phosphate P 2O5 sous

61
fo e d a ide phospho i ue, essita t la t a sfo atio de . illio s de to es de
phosphate extraite des gisements de Khouribga, 2 millions de tonnes de soufre et 0.5 million de
to es d a o ia . Les esoi s e e gie du o ple e so t satisfaits u e e t ale de MW
utilisant la chaleur de récupération.

Da s le ad e des a tio s e es e fa eu des o o ies d e gie et d eau, le


site de Jorf Lasfar mène actuellement plusieurs projets de développement.

D ailleu s, la di isio p odu tio d a ide phospho i ue p oduit de l a ide


phospho i ue de diff e tes ualit s desti à l e po tatio ou à la fa i atio de
fertilisants.

Le site comprend toutes les unités alimentant les ateliers de production en énergie
et fluides. Il est o pos d u e e t ale le t i ue, d u e statio de po page d eau de
e , d u e statio de ep ise d eau de e , d u e statio de eptio et de dist i utio
de l eau dou e et d u e statio d air comprimé.

Une partie de la production est transformée localement en engrais DAP, MAP, et NPK,
ai si ue a ide phospho i ue pu ifi . L aut e pa tie est e po t e sous fo e d a ide
phosphorique marchand via les installations portuaires locales.

Les pro d s utilis s pou la p odu tio d a ide phospho i ue et des e g ais so t u is
de système à double lavage des gaz avec recyclage du liquide dans la boucle de production. Il
en résulte des émissions gazeuses fortement atténuées et une absence de rejet liquide. En
effet, en matière de contrôle, un suivi permanent des émissions et rejets est assuré par le
laboratoire du site et des analyseurs en continue, et ce dans le cadre, de la certification ISO
14001, et de la responsabilité sociale du Groupe OCP.

2-3 Prése tatio de d pa te e t d a ueil : « département comptable »

La fo tio o pta le est e elatio a e l e se le des aut es fo tio s de


l e t ep ise.

62
Elle est le poi t d a i e de do es plus ou oi s utes et fou it des i fo atio s au
autres fonctions mais aussi à ses partenaires extérieurs. Cette fonction fait largement appel à des
postes de travail informatisés. Elle est rattachée à la direction administrative et financière.

a) Missions du département

Les missions du département comptabilité se résument comme suit :

 La fonction comptable a pour mission de recueillir les données utiles, puis de produire,
analyser et communiquer diverses informations financières. Ces informations doivent
être conformes aux règles en vigueur, compréhensibles, fiables, pertinentes et aptes à
lai e les d isio s des pa te ai es i te es et e te es de l e t ep ise
 Produire dans les délais et en respect de la législation en vigueur, les états de synthèse
et les déclarations fiscales prévus par la réglementation.
 Veille à l opti isatio de la gestio de la t so e ie de l e tit
 Gérer et optimiser le portefeuille de l'endettement de l'entité
 Assurer la coordination et la gestion de tous les financements bilatéraux et
multilatéraux de l'entité
 Appliquer la politique définie par la Direction Générale dans les domaines financiers,
comptables, budgétaires et fiscaux ;
 Assu e le o t ôle du o fo tio e e t et l e a titude du s st e d i fo atio
comptable, financier, et budgétaire ;
 Mett e e œu e la politique de recouvrement poursuivie par la Direction Général ;
 Mett e e œu e la politi ue d fi ie pa la Di e tio G ale e ati e o pta le,
financière, fiscale et budgétaire.
 Veiller sur le respect des procédures, des normes et des règles de gestion définies par
la direction générale dans les domaines précités ;
 Assu e le o fo tio e e t du s st e d i fo atio fi a i e et o pta le et
veiller sur la fiabilité et sincérité des informations produites ;
 Assister les autres départements dans les domaines financiers et budgétaires.

63
b) Organisation du département

Sur le site Jorf Lasfar, le département comptable se divise en quatre services.


L o ga ig a e du d pa te e t peut se p se te o e suit :

Responsable
Comptabilité
Chimie

Responsable
Comptabilité Jorf

Comptabilité
Comptabilité Comptabilité
Immobilisations Centralisation
Fournisseur Client
/ IFRS

Figure 8 : Organigramme du département comptabilité chimie

Le système comptable, mis en place_ non seulement dans ce département mais au sein
du Groupe OCP en entier_ a une vocation essentiellement financière, juridique et fiscale : son rôle
consiste à enregistrer et à synthétiser les transactions opérées e t e l e t ep ise et ses tie s.
L a hite tu e de e s st e est a ti ul e autou d u s st e de gestio i t g - Oracle E-
Business Suite - do t le d ploie e t a d a e et ui ou e aujou d hui les do ai es
fonctio els elatifs à la fi a e d e t ep ise.

L i stallatio du p ogi iel O a le pe et de po d e au o je tifs fi s pa le g oupe, e


plus de la dispo i ilit de l i fo atio e te ps el a e le a i u de e seig e e ts et
efficacité. En effet, il s agit d u s st e d i fo atio ui pe et de ett e e liaiso l e se le
d i fo atio s a a t appo t a e la fo tio o pta ilit . Il e d gale e t dispo i les
instantanément toutes les données saisies, pour tous les utilisateurs ayant accès à la base de
donnée Oracle. Il regroupe quatre modules, ha u o espo da t à l u des se i es du
département :

64
AP Account Payables Comptabilité Fournisseur permet de gérer les clients,
comptabiliser les opérations de ventes
ainsi que les encaissements.
PO Purchase Order Comptabilité Client permet de gérer les fournisseurs,
comptabiliser les opérations d’achat et
de règlements.
FA Fixed Assets Gestion des Immobilisation permet de gérer les immobilisations, et
de centraliser sur GL.
GL General Ledger Centralisation Comptable permet de centraliser les écritures
comptables, analytiques et
budgétaires. Il constitue le réceptacle
qui reçoit des écritures synthétiques
des autres modules dits auxiliaires, qui
eux contiennent le détail des
opérations.

Tableau 8 : Modules du progiciel Oracle

Ci- dessous, u e aptu e d a du p ogi iel O a le :

Figure 9 : Capture d'écran du progiciel Oracle

65
Section 3 : Choix du thème et méthodologie

3-1 Choix du thème de stage

Au début de notre stage, nous avons effectué une tournée dans le département
Comptabilité Chimie. Cette tournée nous a permis de nous familiariser avec les missions
effectuées dans le département.

Notre attention a porté particulièrement sur la comptabilité en normes IAS/IFRS. En


effet, ette de i e s i s it pa faite e t da s la logi ue de ot e fo atio . E out e, les
normes IAS/IFRS sont devenues actuellement un enjeu crucial pour les entreprises, et leur
maîtrise est une compétence requise pour tout bon gestionnaire.

En comparant le contenu du manuel des procédures IFRS, avec les retraitements


réellement effectués pour générer la comptabilité de ces normes, nous avons détecté
l a se e d u et aite e t o e a t la d p iatio d a tifs. Il est mentionné dans le
a uel IF‘S i te e à l OCP ue le sui i du a a t e e ou a le de la aleu o pta le des
immobilisations est effectué conformément aux dispositions de la norme IAS 36
«d p iatio s d a tifs » ais au u e appli atio effe ti e a t e ta ée jusque-là.

Nous avons donc décidé, après entretien avec le responsable du service gestion des
i o ilisatio s M e LAHLOU, d i itie l appli atio de la o e IAS , et d tudie si
possi le l i pa t fi a ie de ette e tuelle appli atio .

La figure suivante, résume la logique qui nous a poussés à choisir ce thème :

Comparaison entre les


Analyse des procédures procédures et les
Analyses des procédures
de gestion des retraitements effectués
de gestion IFRS
immobilisations pour detecter les
défaillances

Figure 10 : Processus du choix du thème

66
Le hoi de e th e de stage se le pou ous t s judi ieu , puis u il ep se te
une combinaison de la comptabilité et de la finance.

3-2 Méthodologie de recherche

Notre t a ail de e he he a t e da s l o je tif de ett e e p ati ue u e o e


comptable internationale.

Notre méthodologie consiste en fait à travailler sur deux axes majeurs à savoir : la
recherche documentaire et la collecte de données, comme présenté dans le tableau ci-
dessous :

Recherche documentaire Collecte de données

Elle a été effectuée non seulement pour Dans notre étude nous avons opté pour
construire la partie théorique de notre deux approches :
appo t ais aussi pou u o puisse
approfondir nos connaissances concernant  Approche quantitative
les normes IAS/IFRS en général, et la norme l o je tif p i ipal tait de e ueilli des
IAS 36 spécialement. données chiffrables et quantifiables qui vont
Nous avons ciblé à travers cette recherche, permettre de fournir de nouvelles
diff e tes sou es d i fo atio s : informations chiffrées se présentant sous
fo e d a al ses des ipti es, de tableaux,
 Ouvrages de g aphi ues et d a al ses statisti ues de
 Sites web recherche de lien entre les variables, pour
 Articles pouvoir décrire le phénomène étudié
 Rapports de stage ,l e pli ue et le p di e.

 Approche qualitative
basée sur la conduite des entretiens avec
différents responsables (comptabilité
immobilisations et contrôle de gestion),
i e se e t à l app o he ua titati e ui
fou it des do es hiff es, l app o he
qualitative fournit des données de contenu.
Ces deux approches se complètent pour
aboutir à des résultats pertinents.

Tableau 9 : Méthodologie de recherche

67
3-3 Méthodologie de travail

Co e ous l a o s p is da s la p e i e pa tie de e p se t appo t, l appli atio


de la norme IAS 36 nécessite tout un processus, se basant sur la détermination de plusieurs
valeurs.

La méthodologie de travail adoptée pour la réalisation de ce projet se présente comme


suit :

Détermination d'une
UGT

Détermination des
indices de dépréciation

Tests de dépréciation

Retraitements

Analyse des résultats

Généralisation de
l'application de la norme

Figure 11 : Méthodologie de travail

c) D te i atio d’u e UGT

La d te i atio de l UGT ui se a sujette de ot e test de dépréciation est une étape


t s i po ta te a l e hai e e t du p o essus e d pe d. E out e, elle peut te
qualifiée de délicate, car les données nécessaires au découpage des actifs en des unités
génératrices de trésorerie sont teintées de confide tialit au sei de l OCP.

Nous avons opté pour un découpage en projet, et ce pour deux raisons principales:

 Un projet combine plusieurs actifs qui génèrent la trésorerie dépendamment


d aut es a tifs.
 La possibilité de comparaison entre les réalisations et les prévisions du projet.

68
d) Détermination des indices de dépréciation

Comme nous avons vu dans la partie théorique, les indices de dépréciations peuvent être
soit de sou es i te es à l e t ep ise, soit de sou es e te es.

Vu que nous avons choisi d tudie la d p iatio d u e UGT, et plus p is e tdu


projet, il semblerait logique ue les i di es pe ti e ts e peu e t t e g s u à pa ti de
l e t ep ise.

e) Tests de dépréciation

Pou pou oi juge et di e u u e UGT a su i u e d p iation il faut juste après


l appa itio de l i di e teste l e iste e d u e e tuelle pe te de aleu et ela se fait à
travers la détermination de la valeur recouvrable pour la comparer par la suite avec la VNC.
On parle de dépréciation lorsque la VNC est supérieure à la valeur recouvrable.

f) Retraitements

Si l UGT a su i u e pe te de aleu , il o ie t de p o de à des et aite e ts de la


ase a o tissa le u o doit e ett e à la aleu e ou a le.

Il faut également comptabiliser la dépréciation constatée dans la comptabilité IFRS, et ce


à travers un retraitement à effectuer sur la base de la comptabilité sociale.

g) Analyse des résultats

Si l UGT le u e d p iatio sig ifi ati e ous se o s a e sà esu e l i pa t


financier des changements et des retraitements effectués. La modification de la base
i posa le au a u i pa t su les dotatio s d a o tisse e t et do i flue e a ie
évidemment le résultat.

L a al se a su tout o sist e u e i te p tatio de atios, as e su la o pa aiso de


l i fo atio fi a i e a a t l application de la norme IAS 36, et celle postérieure à cette
application, pour enchaîner enfin avec une interprétation globale des résultats obtenus.

69
h) G alisatio de l’appli atio de la o e

Pou g alise l appli atio de la o e IAS su l e semble des actifs de


l e t ep ise, il faut dige u e p o du e lai e, adapt e à l e t ep ise, p e a t e
considération sa structure, la nature de ses actifs, ainsi que so s st e d i fo atio .

Ayant effectué une opération de fusion-absorption, et basant sa comptabilité sur un


s st e d’i fo atio pe fo a t et à la poi te de la te h ologie, le G oupe OCP est o sid
comme un Groupe innovant et moderne.

La première section du présent chapitre a été consacrée essentiellement à la présentation


dudit Groupe, notamment son histoire, son activité, ainsi que les principaux événements qui ont
marqué son existence depuis 1920. , tandis que la deuxième section a été réservée à la
présentation du pôle chimie, et spécialement du site Jorf Lasfar, du département comptable dans
le uel ous avo s effe tu les uat e ois du stage de fi d’ tude. La t oisi e se tio a t
d di e à e pli ite la thodologie de t avail suivie tout au lo g de l’ la o atio du p ojet.

70
Chapitre 2 : Application de la norme IAS 36 au sein du pôle
chimie
Afin de réussir à i pla te la o e IAS au sei du pôle hi ie d’OCP S.A, il est
i dispe sa le d’a al se , da s u p e ie te ps, les p o du es de gestio des
immobilisations selon les normes comptables marocaines, pour ensuite étudier les
procédures IFRS adopt es au sei de l’e tit , et d te te les failles ausa t la o alig e e t
avec ladite norme. Mais ava t d’effe tue ette étude, nous jugeons nécessaire de décrire
dans le projet de la mise en place des normes IAS/IFRS au sein d’OCP S.A, en présenter les
aiso s d’adoptio , ainsi que i pa ts su l’o ga isatio de l’e t ep ise Se tio .

Le t avail po te a pa la suite, su u essai d’u e appli atio effe tive de la o e IAS


au sei du pôle hi ie, et su l’a al se de ette appli atio su l’i fo atio fi a i e de
l’e tit Se tio .

La se tio ua t à elle, a o de a les tapes de la o eptio d’u guide p ati ue


pe etta t de fa ilite l’appli atio de la o e IAS au sei de l’e t ep ise.

Section 1 : Analyse des procédures IFRS de gestion des immobilisations au sein du pôle
chimie

1-1 Présentation des processus de gestion des immobilisations en normes marocaines

La gestio et le t aite e t o pta le des i o ilisatio s au sei d OCP S.A so t


décrits dans le Manuel des Processus Comptable _ Processus Immobilisations. Ce manuel
détaille chacune des étapes du Processus Comptable Immobilisations et met en évidence les
a ti it s, les tâ hes, les ôles, les espo sa ilit s et les o t ôles à ett e e œu e da s le
cadre de la gestion des immobilisations. Il a pour finalité la normalisation et
l ho og isatio du Processus Comptable Immobilisations au sein du Groupe OCP et la
maîtrise de la qualité des opérations comptables, et ce en définissant les principes, les
activités et les tâches relatives au traitement comptable des immobilisations à la fois dans
l a ti it t a sa tio elle ou a te et lo s des t a au de lôtu e, e la ifia t et fo alisa t

71
les rôles et responsabilités des différentes parties prenantes du Processus Comptable des
Immobilisations, ai si u e o t i ua t au e fo e e t du dispositif de o t ôle i te e.

Il couvre les immobilisations en non-valeur (comptes 21), les immobilisations


incorporelles (comptes 22), et les immobilisations corporelles (comptes 23), mais ne traite
pas des immobilisations financières. Ces dernières sont traitées dans le cadre du Manuel de
Processus des Comptes Financiers.

Le processus de gestion des immobilisations est organisé selon une logique de


hiérarchie à 5 niveaux :

enregistrement de
du besoin à la transferts,cessions opérations de
réception la fiche
commande et dépreciations clôture
immobilisation

Figure 12 : Processus de gestion des immobilisations

Da s ot e tude ous allo s-nous intéresser u à la partie traitant les transferts, les
cessions et les dépréciations, puisque est elle ui présente la procédure adoptée par le
pôle chimie dans le traitement des dépréciations des immobilisations selon la comptabilité
marocaine.

Les principaux acteurs intervenant dans cette étape traitant les dépréciations sont les
suivants :
 comptabilité immobilisations ;
 contrôle de gestion ;
 entité de contrôle matériel.

La p o du e d appli atio de la d p iatio selo le a uel se p se te ai si :

72
demande d'étude écrite
les entités contrôle matériel doivent vérifier lors des inventaires que les immobilisations sont utilisées
dans des conditions normales et que leur valeur ou leur durée de vie est bien en phase avec ce qui
avait été préalablement envisagée pour ce bien. Dans le cas où un indice de perte de valeur est
constatée, le contrôle matériel doit effectuer une demande écrite d'étude de dépreciation auprès des
entités contrôle technique .

valorisationde la dépréciation(entité controle technique)

à la demande de l'entité contrôle matériel,l'entité contrôle technique procède à une évaluation de


l'immobilisation concernée par la perte/détérioration de la valeur.

valorisation de la dépréciation (contrôle de gestion)

le contrôle de gestion procéde à l'évaluation des immobilisations en sous-utilisation.

comptabilisation de la dépréciation éventuelle

le contrôle technique et le contrôle de gestion transmettent leurs résultats à l'entité contrôle materiel
ainsi qu'à la comptabilité immobilisations qui se chargera de comptabiliser la dépréciation.

Figure 13 : Processus de dépréciation au sei de l’OCP S.A (Comptabilité marocaine)

Le manuel de procédures précise comment les entités de contrôle matériel peuvent


d te i e des i di es de d p iatio . E effet, il fou it deu e e ples d i di es :

 Indice de dégradation des actifs : u oteu p u pou fo tio e da s l eau dou e


qui se déprécie plus ite a utilis da s l eau de e
 indice de sous-utilisation des actifs : une chaîne de production utilisée à 50% de ses
capacités

Cependant, le manuel néglige un point essentiel, notamment, la procédure de


l aluatio de la pe te de aleu pa le contrôle de gestion. Par ailleurs, il faut signaler que

73
la d p iatio est est e u e p o du e ite ui est glig e, et ui a ja ais t op e
au sei d OCP S.A, et e à ause de so a a t e e eptio elle da s la o pta ilit
marocaine.

1-2 Adoption des normes IAS/IFRS au sein du Groupe OCP

Le Groupe OCP a certes, commencé à appliquer les normes comptables internationales


IFRS pour la tenue de ses comptes consolidés à partir de 2008, date qui semble coïncider
avec la publication de la loi n° 38-05 relative aux comptes consolidés des établissements
publics qui stipule que les établissements publics possédants ou contrôlant des filiales
doivent établir et présenter des comptes annuels consolidés selon la législation en vigueur,
ou à défaut, selon les normes internationales en vigueur57.

Cependant, suite à nos entretiens avec le personnel chargé de la comptabilité IFRS,


ous a o s d ou e t u il a u e o aissa e de l o ligatio ju idi ue du passage du
Groupe aux normes IAS/IFRS.

En effet, les raiso s a a s pa l OCP so t pu e e t st at gi ues. E effet, depuis


, le G oupe OCP s est dot d u e ou elle st at gie a itieuse ui ise à o fo te sa
positio da s le se teu du phosphate. La o alisatio fi a i e est l u des g a ds a es
stratégiques fixés par le Groupe :

57
Dahir n° 1-06-11 du 15 moharrem 1427 portant promulgation de la loi n° 38-05 relative aux
comptes consolidés des établissements et entreprises publics (B.O n° 5404 du 16 mars 2006)
74
58
Figure 14 : Axes stratégiques fixés par le Groupe OCP

La st at gie de l OCP, ise à attei d e u e eilleu e t a spa e e et e pou des


aiso s aussi st at gi ues ue fi a i e. E effet, d u e part, la mise en place des normes
IAS/IF‘S e t ait da s le ad e de l issio d o ligatio s ot es su la ou se de
Casa la a. D aut es pa ts, le g oupe he he à atti e de ou eau pa te ai es t a ge s,
et de ce fait, la transparence et la normalisation de son information financière seront un
atout considérable facilitant la réalisation de cet objectif.

La e a o u la p e i e adoptio des IF‘S ui s est o tis e pa u


et aite e t du ila d ou e tu e du e ja ie o fo e t au dispositions de la norme
IFRS 1. Le groupe OCP a également établi ses comptes consolidés semestriels du 30 juin 2008
et ceux annuels du 31 décembre 2008 conformément au référentiel IAS/IFRS.

La alisatio de e p ojet a pe is à l OCP de se dote d u outil de gestion jugé


indispensable pour une aussi grande structure. En effet, le passage aux normes IAS/IFRS
o f e à l e t ep ise la apa it de fou i u e i fo atio fi a i e lai e, pe ti e te et

58
OCP S.A ; Note d i fo atio : E issio d’u e p u t o ligatai e ; 2011
75
fia le, ai si ue d ta li des tats fi a ie s o pa a les da s le te ps et da s l espa e. E
outre, ça lui permettra une éventuelle ouverture sur les places financières internationales.

L adoptio du f e tiel IF‘S a e ge d la o statatio de plusieurs impacts sur la


gestio de l OCP SA do t o peut iter :

a) impacts sur la répartition des responsabilités :

Les opérationnels, notamment les ingénieurs et les chefs de chantiers, interviennent


actuellement dans des décisions qui relevaient auparavant des responsabilités des
comptables et des fiscalistes. En effet, ils peuvent:

 valide les f ais à att i ue da s le oût glo al d u e i o ilisatio .


 valide la du e et le ode d a o tisse e t d u e i o ilisatio ou des
o posa tes d u e i o ilisatio .
 voir si des dépenses doivent être immobilisées.
 vérifier d u e a i e guli e les du es, et les odes d a o tisse e t.

b) i pa ts su le s st e d’i fo atio :

Le passage aux normes IFRS a impliqué des changements assez importants dans les
s st es d i fo atio de l e tit . Les ha ge e ts op s su le s st e d i fo atio li
aux immobilisations corporelles portent essentiellement sur les applications informatiques
de suivi et de reporting des immobilisations.

D u e pa t, Il a fallu i t g e da s u p e ie te ps a u i u ou eau p ogi iel de


reporting, à sa oi BO Fi a e. Ce de ie , ta t ali e t pa u e liasse p o e a t d O a le,
pe et de s alig e su la o pta ilit IF‘S et e g â e à des itu es de et aite e t et de
reclassement.

D aut es pa ts, la e ue du s st e d i fo atio a o e essentiellement le


pa a t age des do es et la ise à jou des at go ies d i o ilisatio s, e i t ga t

76
de nouveaux sous-g oupes d i o ilisatio s. Le s st e d i fo atio d di au
immobilisations permet donc :

 de décomposer les immobilisations par espe t à l app o he pa o posa ts


et de o pta ilise ha ue o posa t selo sa du e d a o tisse e t. IAS
16)
 d i pute les i o ilisatio s et les ha ges d a o tisse e t au se teu ui
les o e e pa espe t au dispositio s de l IAS : informations sectorielles.

Pa ailleu s, l i pa t su le s st e d i fo atio se a ifeste pa u e utilisatio


intensive du livre IFRS du module ORACLE FA.

c) impacts financier :

Afi de p pa e u ila d ou e tu e au o es IF‘S e ja ie , et selo la


no e IF‘S , l OCP a alu s le ti e e t e tai es i o ilisatio s o po elles en
fo tio de leu s aleu a tuelles à la date de aluatio , et e su la ase de l utilit du
ie pou l e t ep ise ou de la aleu du a h .

Il faut noter que la majorité des actifs réévalué ont connu une réévaluation à la hausse,
qui a généré une plus-value comptable de réévaluation. Cette dernière étant égale à la
valeur réévaluée diminuée de la valeur nette comptable avant la réévaluation. Elle a un
impact direct sur les dotations aux amortissements.

1-3 Présentation des procédures IFRS de gestion des immobilisations

Suite à notre étude du a uel IF‘S des i o ilisatio s o po elles p op e à l OCP, nous
avons découvert que ce dernier ne précise pas des procédures exactes à suivre, mais fait
plutôt une référence directe à plusieurs normes qui sont à appliquer au sein du département
comptabilité, notamment :

 IAS 1 : Présentation des états financiers ;


 IAS 2 : Stocks ;
 IAS 16 : Immobilisations corporelles ;
 IAS 17 : Contrats de location ;

77
 IAS 36 : D p iatio s d a tifs ;
 IFRS 1 : P e i e utilisatio des o es d i fo atio fi a i e i te atio ales ;
 IFRS 6 : Prospection et évaluation des ressources minérales.

Da s l o je tif de s alig e a e es o es, la comptabilité chimie de Jorf Lasfar procède


à des et aite e ts d u e tai o e d appli atio s o pta les p o e a t de la
comptabilité nationale, et ce pour faciliter la gestion du double référentiel.

Co e ous l a o s d jà p is , les et aite e ts so t effe tu s à l aide du p ogi iel


BO Finance, et ce en procédant à des écritures manuelles (pouvant être enregistrées),
basées sur des données provenant du progiciel Oracle, comme schématisé ci-dessous :

Figure 15 : Processus des retraitements de passage aux IFRS

Ci-dessous, un aperçu du menu du progiciel BO Finance :

Figure 16 : Capture d'écran du progiciel BO Finance

78
Les retraitements effectués au sein du service Gestion des Immobilisations sont
présente comme suit :

a) Retraitement des dotations aux amortissements

La du e d a o tisse e t au o es IF‘S est u e du e o o i ue, et d utilit , ui


est en général, supérieure à celle fiscale, adoptée dans la comptabilité nationale. Cette
différence génère auto ati ue e t u a t au dotatio s d a o tisse e ts. Ce ui
implique une écriture de retraitement.

A ase d u e t ait de jou al de o pta ilit atio al, et des du es d utilit p o e a t


de l a e e du Ma uel de p o du es IF‘S des i o ilisatio s orporelles, il y a lieu de
passer l itu e de et aite e t ui o siste à d ite le poste du o ta t de
différence et à créditer le compte 6193 du même montant.

NB : Le at iel i fo ati ue fait l e eptio de e et aite e t à cause de sa durée


d utilité fiscale qui est supérieure à celle économique. Dans ce cas, le retraitement consiste à
débiter le compte 61935 du montant de différence et créditer le compte 2835 du même
montant.

b) Correction des amortissements sur cession

Généralement, les dotations aux amortissements dans la comptabilité nationale sont


supérieures à leurs homologues IFRS.

Ap s o pa aiso des deu _pou ha ue o pte d i o ilisatio _ il a lieu de passe


une écriture de retraitement en débitant le compte 6513 du montant de différence et en
créditant le poste 283 du même montant.

c) Reclassement du stock stratégique

U sto k est l e se le des a hats o e o e o so s ou e dus, et ui so t


e o e p se ts da s les e t epôts de l e t ep ise. Il est lass pa i les l e ts de l a tif

79
i ula t de l e t ep ise, et desti à e pas este du a le e t, est-à-dire, pendant
oi s d u le d a ti it .

Cepe da t, il a u e pa tie du sto k ui este plus d u e a e da s les e t epôts de


l e t ep ise ui ous appelo s sto k st atégique et qui nécessite un reclassement vers les
immobilisations corporelles dans les IAS/IFRS. Ledit reclassement consiste à débiter le
compte 2380 (autres immobilisations corporelles) du montant total_ diminué de la valeur
de la décote59_, et le compte 3912 (provisions pour dépréciation des matières et fournitures)
du montant total des décotes, et à créditer le compte 3122 (stocks de matières et
fournitures consommables) du montant total des stocks.

d) Reclassement des immobilisations en stock

Certaines immobilisations doivent être reclassées en stock dans la comptabilité IFRS,


ota e t les g oupe e ts de âti e ts et d appa te e ts desti es à la e te. OCP S.A
o st uit f ue e t es i eu les puis ue ça e t e da s sa politi ue d a lio atio du
cadre social de ses ressources humaines.

Le reclassement se fait en débitant le compte 315 des produits finis, ou le compte 313
des produits en cours, et en créditant le compte 232 des constructions.

e) Retraitement du crédit-bail

Suivant le principe de prééminence de la substance sur la forme, il y a lieu de


comptabiliser les biens loués en crédit- ail e d ita t u o pte d i o ilisatio et en
créditant le compte 1486 (fou isseu d i o ilisatio s), et ce en prenant en considération
la juste valeur.

Il faut noter que dans les années à suivre, il faut procéder à un amortissement du capital,
ai si u au pa e e t des ha ges d i t t.

59
Donnée relevée à pa ti de l tat a uel des sto ks communiqué par le service contrôle de gestion
80
f) Retraitement des gros travaux à caractère immobilisable

Si les t a au de pa atio et d e t etie , d passe t l o je tif de maintenance, pour


alle jus u à p olo ge la du e de ie d u e i o ilisatio _ e ui i duit des a a tages
économiques futur_ à ce moment-là, o pa le d i estisse e t.

A pa ti de la liste a uelle des g os t a au o pta ilis s e ha ges d e t etie et


o u i u s pa le se i e o t ôle de gestio , il a lieu d effe tue u e a al se et
sélection des charges qui ont un caractère immobilisable. Par la suite, un e-mail est envoyé
au chef de projet via le contrôle de gestion pour confirmer la sélection qui a été faite en lui
demandant de compléter les informations suivantes : la date de fin du projet, et la nouvelle
du e d utilit . A la eptio de l e se le de es i fo atio s, les i pa ts de a t t e
calculés sont les suivants:

 La ulatio de la harge constatée sur la période concernée.


 La e o aissa e de l i o ilisatio .
 Le calcul des amortissements à partir de la date de fin des travaux.

Le retraitement se fait à travers les écritures de retraitement suivantes :

 débit du compte 2338 (autres installations techniques) du montant global des


ha ges de l a e à a a t e immobilisable, et crédit le compte 61330 (entretien et
réparation) du même montant.
 débit du compte 619338 (dotations aux amortissements) du montant globale des
amortissements, et crédit du compte 28338 (amortissement des installations
techniques) du même montant.

1-4 Comparaison des exigences du manuel de procédures IFRS et des


retraitements effectués

Le tableau suivant présente un recensement des normes exigées par le manuel de


procédures IFRS, ainsi que les retraitements effectués pour être en adéquation avec chacune
d elle :

81
Normes exigées par le manuel Retraitements effectués

IAS 1 Retraitement effectué au niveau du siège


IAS 2 _ Retraitement du stock stratégique
_ Retraitement des immobilisations en stock
IAS 16 _ Amortissement par composants
_ Retraitement des dotations aux amortissements
_Correction des amortissements sur cession
_Retraitement des gros travaux à caractère immobilisable
IAS 17 Retraitement du crédit-bail
IAS 36 Pas de retraitement effectué
IFRS 1 _Réévaluation effectué en 2008
IFRS 6 _Retraitement effectué au niveau du pôle Mine

Tableau 10 : Comparaison des normes exigées et des retraitements effectués

Le tableau nous mo t e lai e e t u au u et aite e t est effe tu pou


s alig e a e la o e IAS 36 traitant la dépréciation des actifs. Il en résulte que la
o pta ilit IF‘S pôle hi ie est pas e ad uatio i a e le a uel de p o du e IF‘S
du groupe, ni avec les normes IAS/IFRS. En effet, le passage aux normes comptables
i te atio ales est u e gage e t d appli atio de l e se le des o es, e ui est pas
le as d OCP S.A. Ceci nous a amené à pousser notre réflexion dans ce sens, et à faire un
essai d application de la norme IAS 36 au sei du pôle hi ie de l OCP.

Section 2 : Mise e œu e de la o e IAS

2-1 D te i atio d u e UGT

Le a uel des p o du es IF‘S d fi it u e UGT o e ta t l e se le des a tifs et


non pas un seul bien, regroupés par nature homogène, et bénéficiant des avantages
o o i ues futu s. Co e ous l a o s d jà p is da s ot e thodologie, ous
avons opté pour un découpage en mode projet.
Vu la o t ai te du te ps, et la diffi ult d a s au i fo atio s ui so t pou la
plupa t tei t es de o fide tialit , ot e ha tillo d tude a pu o te i u u seul
p ojet, et do u u e seule UGT ui se a sujette du test de d p iatio , et à t a e s

82
laquelle nous pourrons construire un modèle standard qui sera généralisé pour toute les
UGT d OCP S.A
Un entretien avec M. MANSOUR, Responsable du Service Contrôle de Gestion, nous
a poussés à choisir comme UGT, la nouvelle ligne DAP. La date de démarrage de cette
dernière en fait le candidat idéal pour notre étude. En effet, ayant démarré en 2008, la ligne
a pu o ait e u e pe te de aleu . E out e, ous a o s pu a oi a s à l histo i ue des
charges, production, et prix de vente des produits de ce projet.

 Description du projet :

La nouvelle ligne DAP, est une ligne de p odu tio d e g ais desti e ti e e t à
l e po t. C est u p ojet ui a d a e pou u e du e de ie de a s, et ui a
essit u i estisse e t de Millia ds de Dh, et e da s le ad e d u aste p og a e
destiné à renforcer la positio st at gi ue de l OCP au i eau i te atio al.
Il faut ote ue la apa it de p odu tio de la ou elle lig e DAP s l e à
Tonnes par heure.

Le p ojet se o stitue e totalit de i o i o ilisatio s 60 , mais ses


composantes les plus importantes se résument en ce qui suit :

 une unité de fabrication de DAP qui peut fabriquer également du MAP granulé et du
NPK ;
 trois bacs de stockage de fuel de 500 m3;
 u a de sto kage d eau de p o d et d eau d i e die;
 u e statio d ai d se i e et d ai i st u e ts o pos e de o p esseu s de
N m3/h chacun;
 un bac de stockage et de recyclage des effluents avec pomperie;
 un hangar de stockage;
 une installation de stockage et de reprise de phosphate pour ballast ;
 un circuit de convoyeurs de mise e sto k d e g ais da s les ha ga s;
 un bâtiment de contrôle et de commande ;
 un poste de transformation et de distribution électrique ;

60
Voir Annexe n°1
83
 des pipes racks et tuyauteries de jonction y co p is u e o duite d eau de e ;
 un magasin de stockage des additifs ;
 un local abrité pour le stockage des toiles métalliques pour cribles et outils divers et
le stationnement des engins ;
 u se teu d e t etie et de u eau ;
 u e u it de sto kage d a o ia a -33C°;
 u e i stallatio pilote d u e apa it de T/h d engrais qui peut être utilisée pour
toute fo ule d e g ais.

2-2 Indices de dépréciation

Vu l i possi ilit de d te i e des i di es de d p iatio e te es, ous ous


so es o ie t s e s des do es p o e a t de l i t ieu de l e t ep ise.
Nous avons dans un premier temps essayé de faire une tournée dans les ateliers de
p odu tio des e g ais, pou ifie la p se e d u e d g adatio ph si ue des a tifs,
epe da t, l e ploi du te ps ha g du pe so el ualifi pou ous a o pag e da s
notre mission, a empêché la réalisation de cette tournée.
Nous avons alors décidé de nous baser sur des données provenant du département
de contrôle de gestion, notamment, la production, et la vente de la ligne DAP.

a) Comparaison entre la production espérée et la production réelle :

Le ta leau sui a t p se te la ua tit d e g ais u o esp ait p odui e g â e à la


ou elle lig e DAP, ai si ue la ua tit d e g ais elle e t p oduite, et e du a t la
période allant de 2008 à 2013.

2008 2009 2010 2011 2012 2013


Production Espérée en
Tonnes 367000,00 207000,00 711900,00 797788,11 999600,00 1385611,73
Production Réelle en
Tonnes 264045,00 574900,00 813975,00 949375,00 833550,00 1025625,00
Ecart 102955,00 -367900,00 -102075,00 -151586,89 166050,00 359986,73

Tableau 11 : Ecart entre la production espérée te la production réelle

84
A pa ti de e ta leau ous a o s pu d esse le g aphi ue d olutio des deu
productions.

Evolution de la production
1600000,00
1400000,00
Production en Tonnes

1200000,00
1000000,00
800000,00 Production Espérée

600000,00 Production Réèlle

400000,00
200000,00
0,00
2008 2009 2010 2011 2012 2013

Figure 17 : Evolution de la production

Le graphi ue o t e lai e e t u à pa ti de l a e , la p odu tio alis e


est devenue inférieure à son homologue espérée. Ceci peut être expliqué par une
d t io atio des a hi es de p odu tio , e ui ous pousse à suppose u il e iste u e
certaine dépréciation des actifs de la nouvelle ligne DAP.

b) Comparaison entre les ventes prévisionnelles et les ventes réelles:

La ua tit d e g ais p oduite joue atu elle e t le ôle de e te p isio elle. Le


tableau ci-dessous p se te l olutio de ette dernière, ainsi que celle des ventes réelles.

2008 2009 2010 2011 2012 2013


Vente Prévisionnelle en Tonnes 264045,00 574900,00 813975,00 949375,00 833550,00 1025625,00
Quantité Vendue en Tonnes 263674,4 538713,12 474731,4 505613,24 454752,32 327240,025
Ecart 370,60 36186,88 339243,60 443761,76 378797,68 698384,97

Tableau 12 : Ecart entre les ventes prévisionnelles et les ventes réelles

A pa ti de e ta leau le g aphi ue d olutio des ua tit s de e te a t d ess


comme suit :

85
Evolution des ventes
1200000,00

Ventes en Tonnes 1000000,00

800000,00

600000,00 Vente Prévisionnelle

400000,00
Quantité Vendue par
200000,00 Nlle DAP

0,00
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Années

Figure 18 : Evolution des ventes

Le graphique montre que durant les deux premières années du projet, les prévisions
et les e tes taie t si ilai es, ta dis u à pa ti de , la diff e e e t e les p isio s
et les ventes elles est de e ue telle e t flag a te u elle atteig e , To es. Cet
écart est dû à la non prise en compte de la crise financière internationale_ qui a démarré en
2008, et qui a influencé le marché des produits phosphatiers après 2009_ lors de
l ta lisse e t des p isio s.
Ceci constitue un indice de dépréciation qui reflète une perte de valeur de la
nouvelle ligne DAP.

2-3 Test de dépréciation

a) Valeur recouvrable

Comme nous avons vu dans la partie théorique, la valeur recouvrable est le maximum
e t e la aleu de a h , et la aleu d utilit .
Vu que nous ne pouvons pas calculer ou estimer une valeur de marché pour la ligne
DAP, la aleu d utilit se a auto ati ue e t o sid e o e ta t la aleu e ou a le
de l UGT.

86
b) Valeu d’utilité

Avant de dresser un tableau de cash-flows nous permettant de calculer la valeur


d utilit , ous a o s d a o d o sult le se i e o t ôle de gestio pou ifie l e iste e
de cash-flo s p isio els pou la lig e DAP, ais il s est a ue le se i e assu e pas
ces prévisions.
Nous avons par la suite consulté encore une fois le département de contrôle de
gestion, et précisément la cellule étude et tableau de bords, pour avoir un tableau de bord,
comparant les prévisions initiales du projet ave les alisatio s, ais il s est a ue le
se i e ta lit pas ette o pa aiso . Nous a o s do su stitu es de ie s pa
l histo i ue fou it pa la se tio p i de e ie t, o e a t le oût de e ie t des e g ais,
la production, les ventes et les prix de ventes.
Nous avons pour chacun de ces quatre, modélisé une courbe de tendance 61 qui nous
a permis de faire une projection vers le futur, et ainsi établir des prévisions. En effet, les
courbes de tendances nous montrent comment les variations de la esu e d u X peuvent
e pli ue les a iatio s d u e a ia le Y. Nous avons testé plusieurs types de régression, et
dressé plusieurs courbes de tendances pour enfin déterminer celles qui expliquent le mieux
nos quatre variables, et ce grâce au coefficient R-square. Ce dernier, autrement appelé, R
carré, est une mesure de la précision de l'ajustement de la courbe de tendance. Il s'agit du
rapport entre la variation de la variable dépendante (mesurée par sa variance) expliquée par
le modèle de régression et sa variation totale (mesurée par sa variance). La formule se
présente donc comme suit :

Cet indicateur varie entre 0 et 1. Plus sa valeur approche de 1, plus la corrélation est
forte entre les cours et la courbe de régression.62
 Prévision de la Production

A partir du Tableau 11, nous avons dressé la courbe de la production réelle en


fo tio des a es, ai si ue la ou e de te da e ui l e pli ue :

61
Les courbes de tendances o t t t a es g â e à l utilitai e E el.
62
http://www.axialfinance.com/manuel/pagesindicateurs/pageRSQ.html
87
Production Réelle
1200000,00

Production en Tonnes 1000000,00

800000,00

600000,00 Production Réèlle

400000,00
Linéaire (Production
200000,00 Réèlle)

0,00
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Années

Figure 19 : Régression de la production réelle

La courbe de tendance a t g egâ eàu e g essio li ai e. L uatio se


présente comme suit :

y = 134836x + 271653

Le coefficient de corrélation R² est égal à 0,8088, ce qui implique que 80% de la


production peut être expliquée par cette régression linéaire.

En remplaçant X par le facteur temporel des années 2014 à 2022, nous obtenons les
quantités produites prévisionnelles suivantes :

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022


Production 1215505 1350341 1485177 1620013 1754849 1889685 2024521 2159357 2294193

Tableau 13 : Prévision de la production

Nous avons pris en compte la capacité de production de la nouvelle ligne DAP dans
os p isio s. E effet, o e ous l a o s p is da s la p se tatio du p ojet, la
capacité de productio de la lig e s l e à To es/Heu e. Il e sulte ue le plafo d
de production est de 2419200 Tonnes/An.

 Prévision des Prix de vente

Le tableau ci-dessous p se te l histo i ue des p i de e te de l e g ais p oduit pa


la ligne DAP :

88
2008 2009 2010 2011 2012 2013
Prix de vente en DH 7205,31 2688,88 3983,15 5099,12 4894,57 3888,33

Tableau 14 : Evolution des prix de vente

A pa ti de e ta leau, ous a o s d ess la ou e d olutio te po elle des p i


de vente, ainsi ue la ou e de te da e l e pli ua t. Il faut ote ue ette de i e est
une régression de puissance do t l uatio est y = 3011,9 X0,2994, et ui e pli ue l olutio
des prix à 56,1%.

Prix de vente
6000
Prix de vente unitaire en Dh

5000
4000
3000
Série1
2000
Puissance (Série1)
1000
0
2009 2010 2011 2012 2013
Années

Figure 20 : Evolution des prix de vente

Notons ue ous a o s p is e o sid atio ue les do es o e a t la


p iode ap s l a e , et e pou a oi u e e tai e logi ue da s la p isio des p i
de e te. E effet, il est diffi ile de p oi le p i de e te des e g ais. D une part, le
a h i te atio al des e g ais o it à la loi de l off e et de la de a de. Ai si les ou s des
p oduits phosphat s peu e t, da s le as d u a h te du, o aît e u e fo te olatilit .
D aut es pa ts, le p i de e te est li à u aut e facteur qui est la fluctuation des taux de
change, ce qui accentue volatilité.

E e plaça t da s l uatio , ous o te o s les p i de e tes u itai es, e Dh,


prévisionnels suivants63 :

63
Les chiffres ont été arrondis pour assurer une lecture aisée du tableau.
89
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
PVU 5 393,4 5 613,4 5 814,9 6 001,2 6 175 6 337,9 6 491,7 6 637,3 6 775,8

Tableau 15 : Prévision des prix de vente unitaires

Nous avons choisi de suivre une régression exponentielle, car nous estimons que
l effet de la ise fi a i e ausa t la hute de prix, est en train de se dissiper
graduellement, et donc les prix connaîtront une augmentation progressive à partir de 2013.

 Prévision des Ventes

N adopta t pas u e politi ue de p odu tio su o a de, et u ue l ate te


les ventes et la produ tio s est ag a die du a t les de i es a es à ause de la ise
financière, nous nous sommes tournés vers le prix de vente pour élaborer nos prévisions.

Le ta leau sui a t p se te les p i de e tes, et les ua tit s d e g ais e dues pa


la ligne DAP64, et ce durant les années entre 2008 et 2014.

2008 2009 2010 2011 2012 2013


Prix de vente en DH 7205,31 2688,88 3983,15 5099,12 4894,57 3888,33
Quantité Vendue par Nlle DAP 263674,4 538713,12 474731,4 505613,24 454752,32 327240,025

Tableau 16 : Evolution des ventes par rapport au prix

Le but de cette présentation est de dresser une courbe de tendance, expliquant la


a iatio de la ua tit d e g ais e due, e fo tio du p i de e te :

Quantité Vendue par Nlle DAP


600000
500000
Ventes en Tonnes

400000
300000 Quantité Vendue par Nlle
DAP
200000
Poly. (Quantité Vendue
100000 par Nlle DAP)
0
0 2000 4000 6000 8000
Prix de vente en Dh

Figure 21 : Variation des ventes en fonction des prix de vente

64
Les e g ais de la lig e DAP so t desti s à l t a ge . C est u e a ti it d e po t.
90
La courbe de tendance que nous avons tracée est une courbe polynomiale de
t oisi e deg , et do t l uatio se p se te o e suit :

y = -0,00003x3 + 0,44423x2 - 2 023,53585x + 3 368 940,85449

Le coefficient de corrélation R² est égal à 0,81208. Donc, la variation de la quantité


d e g ais e due est e pli u e à % pa la a iatio du p i .

En remplaçant da s l uatio les X a e les p i de e te p isio els u o a d jà


obtenue précédemment, nous o te o s les ua tit s p isio elles de e te d e g ais
suivantes65 :

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022


Ventes 670684 701436 724469 740088 748674 750628 746341 736185 720506

Tableau 17 : Prévision des ventes en tonnes

 Prévision des Charges décaissables

OCP SA doit s app o isio e e a o ia et e souf e pou la p odu tio de


dérivés du phosphate. Les prix de ces matières premières peuvent fluctuer et leur
dispo i ilit a ie . Cepe da t, OCP SA dispose d u po tefeuille fournisseurs de qualité
avec lequel le Groupe OCP entretient des relations privilégiées susceptibles de lui assurer un
accès direct aux matières premières et à des prix contrôlés.

Le ta leau sui a t p se te les ua tit s d e g ais p oduites pa la ligne DAP durant


les années entre 2008 et 2014, ainsi que les montants des charges ayants été mobilisées
pour cette production.

2008 2009 2010 2011 2012 2013


Production 264045 574900 813975 949375 833550 1025625
Charges en
Dh 1675167976 203166237 2619101197 4103544543 3750290103 3855231727

Tableau 18 : Evolutions de la production et des charges décaissables

A partir de ce tableau, nous avons dressé la courbe ci-dessous, reflétant la relation


entre les charges et la production.

65
Les chiffres ont été arrondis pour assurer une lecture aisée du tableau.
91
Total charges
4 500 000 000,00
4 000 000 000,00
Charges décaissables en Dh

3 500 000 000,00


3 000 000 000,00
2 500 000 000,00
2 000 000 000,00 Total charges
1 500 000 000,00 Log. (Total charges)
1 000 000 000,00
500 000 000,00
0,00
0,00 400000,00 800000,00 1200000,00
Production en Tonnes

Figure 22 : Variation des charges en fonction de la production

Cette ou e de te da e est u e ou e loga ith i ue do t l uatio est :

y = 1 981 948 124,37ln(x) - 24420883570,1, et le R² est 0,43.

En remplaçant dans l uatio les X a e les ua tit s p oduites p isio els u o


a déjà calculées précédemment, nous obtenons les montants des charges prévisionnels en
Milliers de Dh66 :

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Charges 3347538 3556034 3744669 3916901 4075355 4222073 4358675 4486466 4606514

Tableau 19 : Prévision des charges décaissables en KDh

 P visio du Chiff e d’Affai es

Pou ta li les p isio s o e a t le hiff e d affai es, ous a o s pas eu à


modéliser une courbe de tendance. En effet, il suffit simplement de multiplier les quantités
vendues prévisionnelles, par les prix de ventes unitaires.

Le tableau ci-dessous p se te les hiff es d affai es p isio els e illie s de Dh


de la nouvelle ligne DAP, et ce entre 2014 et 2022 :

66
Les chiffres ont été arrondis pour assurer une lecture aisée du tableau.
92
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

CA 3617271 3937438 4212703 4441444 4623029 4757430 4844990 4886283 4882024

Tableau 20 : Prévision du Chiffre d'affaires en KDh

 Dotations aux amortissements

Pour calculer les dotations aux amortissements futurs de la nouvelle ligne DAP, nous
nous sommes basés sur la liste des immobilisations de la nouvelle ligne DAP 67, contenant
notamment les informations suivantes à propos de chaque immobilisation :

 Description
 Date mise en service
 Méthode d'amortissement68
 Durée de vie
 Valeu d o igi e
 Amortissement mensuel
 Dotation annuelle
 Amortissement cumulé
 Valeur nette comptable

Le tableau suivant fournit les totaux69 des dotations aux amortissements annuels
entre 2014 et 2022 :

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

DA 34301749 34251222 34161455 34081202 33569855 33556448 33545887 33476725 31233965

Tableau 21 : Dotations aux amortissements en Dh

 R sultat d’e ploitatio

En déduisant les charges décaissables et les dotations aux amortissements du Chiffre


d affai es, ous o te o s le ‘ sultat d e ploitatio 70
:

67
Voir Annexe n°1
68
La thode d a o tisse e t est toujou s li ai e à l OCP.
69
Voir Annexe n°2 pour les dotations individuelles.
93
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
RE 235432 347153 433872 490462 514105 501800 452769 366340 244277

Tableau 22 : Prévision des Résultats d'exploitation en KDh

 Impôt sur les sociétés

E e ça t u e a ti it d e po t, la ou elle lig e DAP fi ie d u tau d IS duit.


E effet, les e t ep ises e e ça t u e a ti it d e po t so t imposées à hauteur de 17,5%71.

Il faut ote ue as de sultat gatif, l e t ep ise est te ue de pa e u e


otisatio i i ale de , % du Chiff es d affai es, ais tout e i t g a t le p o ata de
le o atio pou l a ti it d e po t72.

Pour calculer l IS p isio el, ous a o s e p e ie lieu d te i le sultat


imposable73 en éliminant les charges non imposables qui constituent en moyenne 27% des
charges décaissables :

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022


RI 1139267 1307283 1444933 1548025 1614451 1641760 1629611 1577686 1488035

Tableau 23 : Résultat Imposable en Dh

Nous avons par la suite calculé la cotisation minimale en fonction des chiffres
d affai es p isio els:

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022


Cotisation 9043 9843 10532 11104 11557 11893 12112 12216 12205
en KDh

Tableau 24 : Cotisation minimale en KDh

E p e a t le a i u e t e l i pôt al ul à pa ti du ‘ sultat I posa le et les


Cotisation Minimale, nous avo s d te i l I pôt p isio el à pa e :

70
Le ‘ sultat d e ploitatio est p se t e Millie s de Dh
71
Article 19 du Code Général des Impôts
72
Article 144 du Code Général des Impôts
73
Les montants sont en milliers de Dh. Ils ont été arrondis pour une lecture aisée du tableau
94
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
IS en 199371 228774 252863 270904 282529 287308 285182 276095 260406
KDh

Tableau 25 : Impôt prévisionnel sur les sociétés en KDh

 Besoin en fonds de roulement

Le BFR matérialise le besoin en trésorerie que l'activité. En effet, il sert à financer le


cycle d'exploitation de l'entreprise. Il est calculé en fonction des délais de dettes et de
créances par rapport aux jours du chiffre d'affaires.

En ce qui concerne la nouvelle ligne DAP, le délai des créances est de 4 mois. Tandis
que le délai des dettes est de 1 mois :

2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022


BFR en 957481 1048740 1126505 1189978 1238754 1272673 1291728 1296015 1285692
KDh
∆ BFR en 247413 91259 77764 63473 48776 33919 19055 4286 -10323
KDh

Tableau 26 : Prévision du BFR et de sa variation en KDh

Il faut noter que pour le calcul de la variation du BFR en 2014, nous avons en premier
lieu calculé la valeur du BFR en 2013, et qui était de 710 068 755,54 Dh.

 Investissement et valeur résiduel

Le p ojet de la ou elle lig e DAP a essit au u i estisse e t ap s l a e


, et selo le p og a e d i estisse e t e igueu a tuelle e t au sein du pôle
hi ie, il e essite a pas au-delà de 2014.

Pa ailleu s, u ue ous a o s e les p isio s jus u à la date de fi du p ojet,


ous a o s pas eu à i o po e u e aleu te i al ou siduel da s le al ul de la aleu
d utilit .

 Cash-Flow

Après avoir déterminé toutes les valeurs nécessaires pour le calcul des flux de
t so e ie, il e este plus u à appli ue la fo ule de d dui e les flu d i estisse e t des
flu d e ploitatio , pou o te i les ash-flows.

95
Dans notre cas, cette opération consistera à appliquer la formule suivante :

Cash-Flow = R sultat d’e ploitatio – IS + Dotations aux amortissements - ∆ BFR

Pou d te i e la aleu d utilit , il faut additio e l e se le des ash-flows


actualisés.

Le taux ayant servi à actualiser les flux de trésorerie est égal à 12%. Cette valeur est
une donnée fournie par la Direction Financière du Pôle Chimie, et qui correspond au Coût
Mo e Po d du Capital d OCP S.A.

Le tableau suivant récapitule toutes les valeurs que nous avons déjà déterminées, et
présente les Cash-Flows, ainsi que les Cash-Flows actualisés74 :

74
Les chiffres ont été arrondis pour assurer une lecture aisée du tableau.
96
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Production 1215505 1350341 1485177 1620013 1754849 1889685 2024521 2159357 2294193
Ventes 670 684 701 436 724 470 740 089 748 675 750 628 746 342 736 186 720 506
Prix 5 393 5 613 5 815 6 001 6 175 6 338 6 492 6 637 6 776
CA 3 617 271 614 3 937 438 646 4 212 703 519 4 441 444 449 4 623 029 787 4 757 430 512 4 844 990 107 4 886 282 960 4 882 024 783
Charges 3 347 537 927 3 556 033 964 3 744 669 452 3 916 901 174 4 075 355 230 4 222 073 568 4 358 675 340 4 486 466 129 4 606 514 026
Dotations 34 301 749 34 251 222 34 161 455 34 081 202 33 569 855 33 556 448 33 545 887 33 476 725 31 233 965
RE 235 431 939 347 153 460 433 872 613 490 462 073 514 104 703 501 800 496 452 768 880 366 340 106 244 276 792
Cotisation 9 043 179 9 843 597 10 531 759 11 103 611 11 557 574 11 893 576 12 112 475 12 215 707 12 205 062
Minimale
IS 199 371 756 228 774 460 252 863 339 270 904 443 282 528 858 287 308 063 285 181 964 276 095 043 260 406 226
BFR 957 481 475 1 048 740 363 1 126 504 855 1 189 977 979 1 238 754 416 1 272 673 048 1 291 728 281 1 296 014 749 1 285 691 804
∆ BFR 247 412 720 91 258 888 77 764 492 63 473 124 48 776 437 33 918 631 19 055 234 4 286 467 -10 322 945
CF -177 050 789 61 371 334 137 406 236 190 165 708 216 369 263 214 130 250 182 077 570 119 435 321 25 427 475
Actualisation 12%
DCF -158 081 061 48 924 852 97 803 045 120 853 746 122 773 731 108 485 049 82 362 646 48 237 923 9 169 403

Tableau 27 : Prévision des flux de trésorerie de la nouvelle ligne DAP

NB : Seules les valeurs de concernant la production et les ventes sont en Tonnes. Toutes les autres valeurs sont en Dh.

97
En additionnant les Cash-Flows actualisés des périodes allant du 1er Janvier
, jus u au D e e , o o tie t la aleu d utilit de la ou elle lig e
DAP au 31 Décembre 2013 :

Valeu d’utilit = ∑ Cash-Flows actualisés = 480 529 332 Dh

La Valeur Nette Comptable des immobilisations du projet est égal à 660


330 679 Dh75. Cette de i e a t al ul e ap s u t aite e t de l e se le des
immobilisations du projet.

O e a ue do u il a une dépréciation chiffrée à :

Dépréciation = VNC – Valeu d’utilit = 660 330 679 Dh - 480 529 332 Dh = 179
801 348 Dh

2-4 Comptabilisation de la dépréciation

Pour assurer le passage de la comptabilité marocaine vers les normes


IAS/IFRS, nous devons comptabilise la d p iatio de l UGT, et e e etta t au
poi t et aite e t. Ce de ie se p se te sous fo e de l itu e o pta le
suivante:

Suite à la o pta ilisatio de l itu e o pta le de la d p iatio , il faut


ajuste les pla s d a o tisse e t de l e se le des i o ilisatio s faisa t pa tie
de la nouvelle ligne DAP.

75
Voir Annexe n°1

98
La dist i utio de la pe te de aleu su les i o ilisatio s de l UGT, se fe a
en fonction du prorata de la valeur comptable de chaque actif.

Nous allo s do e u e e ple de l ajuste e t du pla d a o tisse e t


du ei o ilisatio appa te a t à la ou elle lig e DAP76 :

Li o ilisatio ‘V-DEMA‘‘EU est l u e des i o ilisatio s a a t


t alu es ap s la fusio de . Sa aleu d o igi e est de , Dh lo s
de la nouvelle mise en service du 1er Janvier 2012, et sa durée de vie est de 8 ans.

So pla d a o tisse e t i itial, ap s aluatio , et a a t d p iatio se


présente comme suit :

Date Valeu d’o igi e Amortissement VNC


31/12/2012 67 468,89 8433,61 59 035,28
31/12/2013 59 035,28 8433,61 50 601,67
31/12/2014 50 601,67 8433,61 42 168,06
31/12/2015 42 168,06 8433,61 33 734,45
31/12/2016 33 734,45 8433,61 25 300,84
31/12/2017 25 300,84 8433,61 16 867,23
31/12/2018 16 867,23 8433,61 8 433,61
31/12/2019 8 433,61 8433,61 0

Tableau 28 : Plan d'amortissement de 590741RV-DEMARREU Avant dépréciation

Après constatation de la perte de valeur, les dotations aux amortissements


survenant après le 31/12/2013 seront réduites, suite à la réduction de la VNC à cette
date de , Dh. Le pla d a o tisse e t se p se te a do o e suit :

Date Valeu d’o igi e Amortissement VNC


31/12/2012 67 468,89 8433,61 59 035,28
31/12/2013 59 035,28 8433,61 36 823,35
31/12/2014 36 823,35 6137,225 30 686,12
31/12/2015 30 686,12 6137,225 24 548,90
31/12/2016 24 548,90 6137,225 18 411,67
31/12/2017 18 411,67 6137,225 12 274,45
31/12/2018 12 274,45 6137,225 6137,225
31/12/2019 6137,225 6137,225 0

Tableau 29 : Plan d'amortissement de 590741RV-DEMARREU Après dépréciation

76
Co sulte l A e e ° pou la dist i utio de aleu su l e se le des immobilisations

99
La VNC de 590741RV-DEMARREU au 31/12/2013 est de 36 823,35. Cette
valeur correspond la VNC diminuée du montant de la perte de valeur :

50 601,67 - 13778,32168 = 36 823,35 Dh.

En ce qui concerne la dotation aux amortissements des années suivant le


31/12/2013, elle a été obtenue comme suit :

Valeu d o igi e / No eda es esta tes = , /6 = 6137,225

2-5 I pa t su l i fo atio fi a i e

a) Indicateurs financiers

Afi de ua tifie l i pa t de la o e IAS su l i fo atio fi a i e du


Pôle Chi ie d OCP S.A, ous allo s al ule des i di ateu s fi a ie s à pa ti des
documents comptables suivant le CGNC, que nous allons par la suite modifier pour
obtenir une information prenant en considération la perte de valeur induite par
l appli atio de la o e IAS . Nous i t g e o s pas da s ette tude, les aut es
normes IAS/IFRS et ce pour une raisons principale. Nous ne voulons étudier que
l i pa t fi a ie u appo te ait l appli atio de la norme IAS 36.

Nous allons nous baser sur le Bilans et le CPC du 31/12/201377pour effectuer


nos calcul, mais, avant même de calculer les indicateurs financiers principaux, nous
pou o s d jà o state les p i es de l i pa t à t a e s la si ple le tu e des
Bilans et des CPC :

Avant application Après application


Total Actif 66 618 583 KDh 66 438 782 KDh
Total Passif (Hors Résultat) 56 199 464 KDh 56 019 663 KDh
Total Immobilisations 35 812 642 KDh 35 632 841 KDh
Résultat Net 10 419 119 KDh 10 239 318 KDh

Tableau 30 : Comparaison des principaux comptes du Bilan et du CPC avant et après dépréciation

77
Voir Annexe n°5 « Bilan », et Annexe n°6 « CPC »

100
 Indicateurs financiers selon les normes marocaines :

 Ratio d’e dette e t :

Ce ratio mesure la part que représentent toutes les dettes par rapport au
total des a tifs de l e t ep ise, aut e e t dit au total de ses essou es puis ue
l a tif est gal au passif.

RATIO D’ENDETTEMENT = TOTAL DETTES / TOTAL ACTIF

Donc : ‘atio d e dette e t = 5 594 760/ 66 618 583 = 0,083

Plus le atio d e dette e t est le , plus l e t ep ise tudiée est endettée.


Il est g ale e t ad is u u atio sup ieu à % sig ifie ue l e t ep ise est
t op e dett e. Da s ot e as, ous pou o s di e ue le pôle hi ie d OCP S.A est
fai le e t e dett . Ce ui efl te l i d pe da e de l e t ep ise.

 Capa it d’autofi a e e t :

La CAF est u e essou e i te e d gag e pa l a ti it de l e t ep ise au


ou s d u e p iode do e et esta t à la dispositio de l e t ep ise lo s ue tous
les produits auront été encaissés et les charges décaissées.

CAF = RESULTAT NET - AUTRES PRODUITS NON ENCAISSABLES – PRODUITS DE CESSION


D’ELEMENTS D’ACTIF + AUTRES CHARGES NON DECESSABLES + VNC D’ELEMENTS
– QUOTE PART DES SUBVENTIONS D’INVESTISSEM

CAF = 10419119 – 657704 – 37159 – 47408 – 17914 + 2495590 + 16626 +


82823 + 68635 = 12 322 608 KDh

La apa it d autofi a e e t du pôle hi ie est t s fo te. Elle efl te


l i d pe da e de l e t ep ise alg l a se e de apitau p op es, et lui
permettra de de pou sui e les p og a es d i estisse e t essai es au
maintien ou au développement de son activité.

101
 Ratio de remboursement des dettes :

Ce atio pe et de esu e le o e da es essai es à l e t ep ise


pour rembourser ses dettes à long terme.

RATIO DE REMBOURSEMENT = DETTES A LONG TERME/ CAF

Ratio de remboursement de dettes = 269770/12322608 = 0,022

Ce atio o t e ue as de p o l e, le pôle hi ie d OCP S.A se ait da s


la mesure de rembourser ses dettes financières dans un délai de 8 jours, et ce grâce
à sa apa it d autofi a ement.

 Le Besoin en Fonds de Roulement :

Le besoin en fonds de roulement correspond à la différence entre les besoins


et les essou es e ge d es pa le le d e ploitatio .

BFR = CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT - DETTES DU PASSIF CIRCULANT

Donc : BFR = 14887829 – 5309441 = 9 578 388 KDh

Le BFR étant positif, nous déduisons que les emplois d'exploitation de


l'entreprise sont supérieurs à ses ressources d'exploitation. L'entreprise doit donc
fi a e ses esoi s à ou t te e soit à l'aide d u e de t de essou es à lo g
terme, soit à l'aide de ressources financières complémentaires à court terme,
comme les concours bancaires.

 Rentabilité économique :

Ce ratio correspond à ce que la comptabilité anglo-saxonne appelle le


« Return on Assets » ou encore « ROA ». Il ep se te l effi a it a e la uelle
l e t ep ise utilise les apitau is à sa dispositio .

102
RENTABILITE ECONOMIQUE = RESULTAT ECONOMIQUE / ACTIF ECONOMIQUE =

RE APRES IMPOT/ (IMMOBILISATIONS NETTES + BFR)

Donc ROA= 7789973,4 / 45391030 = 0,17

Le pôle jouit do d u e e ta ilit o o i ue fo te.

 Rentabilité commerciale:

Elle esu e la apa it de la so i t à g e du hiff e d affai e e fo tio


des olu es de e tes u elle alise.

Concrètement, ce ratio donne le taux de marge nette qui mesure la


e ta ilit de l e t ep ise e fo tio de so hiff e d affai es. E d aut es te es, il
pe et de al ule la p ofita ilit de l e t ep ise.

RENTABILITE COMMERCIALE = RESULTAT NET / CHIFFRE D’AFFAIRES

Donc : Rentabilité commerciale = 10419119 / 27588982 = 0,38


Do , pou ha ue Dhs de hiff e d affai es, le pôle hi ie d OCP S.A
génère 38 Dhs de bénéfice net.

 Retour sur investissement du capital humain :

Le retour sur investissement du capital humain, ou Human Capital Return on


Investment en anglais, est un ratio financier, qui sert dans les reporting et pilotage
des données sociales.

HCROI = (CA - CHARGES + REMUNERATIONS) / REMUNERATIONS

Donc : HCROI = (27588982 – 18687268 + 2367402) / 2367402 = 4.76 KDH

103
Il est appa e t selo e atio ue l i estisse e t du pôle hi ie d OCP S .A
en ressources humaines est un investissement très profitable.

 Obsolescence des immobilisations :

C est le tau d a o tisse e t o e des immobilisations. Il Renseigne sur la


politi ue d i estisse e t de l'e t ep ise.

OBSOLESCENCE = TOTAL DES AMORTISSEMENTS / IMMOBILISATIONS


AMORTISSABLES BRUTES

Donc : Obsolescence = 3617593 / 39429722 = 0,09


A travers ce ratio, on constate que les immobilisations du pôle chimie sont
amorties à un taux moyen de 9%.

 Actif Net Comptable:

Le al ul de l a tif et o pta le est l u e des thodes pat i o iales de la


alo isatio de l e t ep ise. E effet, l'a tif et o pta le est la part de l'actif d'une
entreprise qui appartient en propres aux actionnaires. Il permet de donner
une évaluation brute d'une entreprise à partir de son bilan comptable.

ANC = ACTIF REEL - DETTES REELLES

Donc : ANC = 66616803 – 5577598 = 61 039 205 KDH

C est la aleu pat i o iale du pôle hi ie d OCP S.A

 Indicateurs financiers après application de la norme IAS 36 :

En suivant les mêmes formules que nous avons déjà appliquées ci-dessus
pour obtenir les indicateurs financiers selon les normes marocaines, nous allons

104
procéder aux calculs des indicateurs financiers mais en prenant en considération
l appli atio de la o e IAS su le p ojet de la ou elle lig e DAP :

 Ratio d’e dette e t :

Ratio d e dettement = 5 594 760/ 66 438 782 = 0,084

Il appa aît ue l e t ep ise est peu e dett e et jouit do d u e g a de


indépendance financière.

 Capa it d’autofi a e e t :

CAF = 10239318 – 657704 – 37159 – 47408 – 17914 + 2495590 + 16626


+179801+ 82823 + 68635 = 12 322 608 KDh

On constate que le pôle chimie possède une excellente capacité


d autofi a e e t ui lui pe et de joui d u e i d pe da e fi a i e.

 Ratio de remboursement des dettes :

Ratio de remboursement de dettes = 269770/12322608 = 0,022

D ap s e atio, le pôle hi ie d OCP S.A se ait da s la apa it de


rembourser ses dettes financières dans un délai de 8 jours, et ce grâce à sa capacité
d autofi a e e t.

 Besoin en Fonds de Roulement :

BFR = 14887829 – 5309441 = 9 578 388 KDh

Ayant u BF‘ positif, l e t ep ise doit le e des fo ds pou o le le flu


gatif g pa le le d e ploitatio .

 Rentabilité économique :

ROA= 7 641 636 / 45 211 229 = 0,16

105
L e t ep ise jouit do d u e e ta ilit o o i ue de %.

 Rentabilité commerciale:

Rentabilité commerciale = 10 239 318 / 27 588 982 = 0,37

Do , pou ha ue Dhs de hiff e d affai es, le pôle hi ie d OCP S.A


génère 37 Dhs de bénéfice net.

 Retour sur investissement du capital humain :

HCROI = (27588982 – 18867069 + 2367402) / 2367402 = 4.68 KDH

Il appa aît do lai e e t ue l i estisse e t du pôle hi ie d OCP S.A est


très rentable.

 Obsolescence des immobilisations :

Obsolescence = 3797394/ 39429722 = 0,096

A travers ce ratio, on constate que les immobilisations du pôle chimie sont


amorties à un taux moyen de 8%.

 Actif Net Comptable:

ANC = 66437002 – 5577598 = 60 859 404 KDH

Do la aleu de l e t ep ise est de 859 404 KDH.

b) Comparaison entre les indicateurs

Grâce à la comparaison entre les indicateurs financiers, nous ne pourrons


e tes pas d te i e l a pleu de l i pa t de l appli atio de la o e IAS su
l i fo atio fi a i e du pôle hi ie d OCP S.A, ais ous allo s a oi s

106
d te te l i fo atio sus epti le d te odifi e suite à la g alisation de
l appli atio de la o e.

 Tableau comparatif :

Indicateur Avant application de Après application de Ecart78


la Norme IAS 3 la Norme IAS 36
1 Résultat Net 10 419 119 10 239 318 179 801 KDH
2 Endettement 8,3% 8,4% -0,1%
3 CAF 12 322 608 12 322 608 0 KDH
4 Remboursement 8 Jours 8 Jours 0 Jour
des dettes
5 BFR 9 578 388 9 578 388 0 KDH
6 ROA 17% 16% 1%
7 Rentabilité 38% 37% 1%
Commerciale
8 HCROI 4.76 4.68 0,08 KDH
9 Obsolescence 9% 9,6% 0,6%
10 ANC 61 039 205 60 859 404 179 801 KDH

Tableau 31 : Tableau comparatif des indicateurs financiers avant et après application de la norme IAS 36

 Interprétations et analyses :

1) L a t ui e iste e t e le ‘ sultat Net avant et après la constatation de la


dépréciation de la nouvelle ligne DAP est similaire à la perte de valeur
constatée, qui est de 179 KDH. Ce o ta t est e tes pas sig ifi atif
pou u e e tit aussi g a de u OCP S.A, epe da t, ette o statatio ous
pousse à suppose ue as d u e g alisatio de l appli atio de la
norme IAS 36, le Résultat Net sera impacté sensiblement.
La ise e pla e des o es IAS au sei d OCP S.A a do u g a d i pa t
su la isio u o a du fi e de l e t ep ise.

2) Les deux ratios que nous avons obtenus en ce qui o e e l e dette e t


du pôle chimie montrent que ce dernier est très peu endetté.

78
Ecart = Indicateur avant application de la norme IAS 36 – Indicateur après application de
la norme IAS 36

107
L a t appo t pa l appli atio de la o e IAS e t e les deu atios est
de 1%. Nous pouvons donc dire que la mise en place de la norme IAS 36 au
sei d OCP S.A i flue e a sig ifi ati e e t l i fo atio o e a t
l e dette e t de l e t ep ise.

3) Au u at a t o stat su la CAF. Cepe da t, e i e eut pas


fo e t di e ue la ise e pla e de la o e IAS a au u i pa t su
l i fo atio fi a i e d OCP S.A. E effet, la si ila it e t e les deu
i di ateu s est due à l a se e d u i pôt p op e au pôle hi ie. Ce i est
do u as d e eptio ui e peut t e g alis .

4) Au u at a t d te t da s le o e de jou s essai es pou le


remboursement des dettes du pôle chimie. Mais vu la liaison de cet
i di ateu s à la CAF, ous e pou o s affi e la o e iste e d u i pa t
sur le délai de remboursement des dettes après application de la norme IAS
36.

5) Les deux BFR étant égaux, on déduit que la mise en place de la norme IAS 36
au sei d OCP S.A a pas d i ide e su le BF‘. E effet, le BF‘ est al ul à
la ase du as du ila , ta dis ue l i ide e appo t e pa la ise e œu e
de la norme IAS 36 est constatable en haut du bilan.

6) La rentabilité économique est un indicateur très important pour le contrôle


de gestio , et pou toute a al se fi a i e, puis u il mesure l'efficacité de
l'activité de l'entreprise d'un point de vue financier.
Donc, suivant ce principe, si un analyste financier calcule la rentabilité
o o i ue a a t l appli atio de la o e IAS , il se et ou e a a e u e
e ta ilit fi a i e de %, ta dis u u aut e ui p e d e o sid atio
la dépréciation, trouvera une rentabilité économique de 16%. Certes, ce
est pas très éloigné de la première rentabilité. Néanmoins, en termes de
rentabilité économique, le moindre écart a une grande significativité.

108
Da s ot e as, l a t est de % ap s l appli atio de la o e IAS su
un seul projet du pôle chimie. Nous pouvons donc dire que la mise en place
de la o e de d p iatio d a tifs au sei d OCP S.A e t ai e a
probablement une grande incidence sur sa rentabilité économique.

7) L i fo atio ue ous pou o s ti e du ila a a t l appli atio de l IAS ,


concernant la rentabilité commerciale est telle que pour chaque 100 Dhs de
hiff e d affai es, le pôle chimie génère 38 Dh de bénéfice net, alors que celle
ti e ap s l appli atio de la o e est telle ue pour chaque 100 Dh de
chiff e d affai es, le pôle hi ie génère 37 Dh de bénéfice net.
Do , e si l a t e t e les deu atios est juste %, la diff e e e t e
les gains que peuvent générer deux entreprises avec les taux de rentabilité
nette de 37% et 38% est très grande.
Nous pouvons donc dire que la mise en place de la norme IAS 36 au sein
d OCP S.A ha ge a la isio ue ous a o s de la e ta ilit o e iale
de l e t ep ise.

8) L a t e t e les deu i di es du ‘etou su I estisse e t e Capital


Humain est de de 0,08 KDH. Cette valeur semble insignifiante mais le cumul
des dépréciations entrainera certainement un plus grand impact.
Nous déduisons que la mise en place de la norme IAS 36 influence
l i fo atio fi a i e o e a t le etou su i estissement du capital
humain.

9) Suite à l itu e passée pour constater la perte de valeur de la nouvelle ligne


DAP, l a o tisse e t des i o ilisatio s o po elles de l a e a
aug e t de la aleu de la d p iatio . Ce i est la sou e de l a t de
0,6% da s le atio d o soles e e des i o ilisations.
Nous d duiso s do ue l appli atio de la o e IAS a u i pa t su le
deg d o soles e e de l a tif i o ilis de l e t ep ise.

109
10) Le al ul de l A tif Net Co pta le fait pa tie des thodes pat i o iales de
l aluatio de l e t ep ise.
L a t o stat da s l ANC est de KDH. C est u o ta t ui ale t
à celui de la dépréciation de la nouvelle ligne DAP. Donc, la mise en place de
la o e IAS au sei d OCP S.A e t ai e a u e i flue e su l aluatio
du pat i oi e de l e t ep ise, efl t e pa u e di i utio de l A tif Net
Co pta le d u e aleu gale à la so e des pe tes des aleu s o stat es
da s l e t ep ise.

c) Synthèse

Suite aux interprétations des indicateurs financiers que nous avons déjà
p se t s, ous e a uo s ue l incidence de la mise en place des normes IAS/IFRS
su l i fo atio fi a i e peut t e pe çue su t pes d i fo atio s,
notamment : informations concernant la rentabilité, informations concernant
l aluatio des a tifs, et i fo atio s o e a t l e dette e t de l e t ep ise

 Informations concernant la rentabilité :

Dans notre étude, la rentabilité a été représentée par quatre principaux


indicateurs à savoir : le résultat net, la rentabilité économique, la rentabilité
commerciale, le retour sur investissement du capital humain.

Toutes es i fo atio s o t su i u ha ge e t suite à l appli atio de la


norme IAS 36. En effet, les quatre indicateurs ont connu une baisse qui semble à
p e i e ue i i e, ais ui e doit pas t e glig e, puis ue l appli ation de la
o e su l e se le des p ojets de l e t ep ise e t aî e a su e e t u e aisse
très importante.

Do , la ise e pla e de la o e IAS au sei d OCP S.A au a u i pa t


réel qui se ressent très clairement, et de façon négative au niveau de la rentabilité de
l e t ep ise, e ui peut pousse les di igea ts à e oi le a age e t de
l e t ep ise.

110
 Informations concernant la valorisation des actifs :

Plusieurs sont les acteurs intéressés par les informations liées à la valorisation
des actifs. En effet, cette dernière peut avoir plusieurs connotations stratégiques,
alla t de l i estisse e t, au op atio s de est u tu atio , e passa t pa le
redéploiement stratégique.

Dans notre analyse, nous avons traité deux indicateurs ayant une relation
avec la valorisation des actifs, à savoir : l A tif Net Co pta le, et l o soles e e des
immobilisations.

Lo s de l appli atio de la o e IAS su les i o ilisatio s de la ou elle


lig e DAP, ous a o s o stat u e du tio de l A tif Net Co pta le. Donc, le
passage à la o e IAS e e e u i pa t gatif su la aleu de l e t ep ise.
Cepe da t, il faut ote ue plusieu s thodes d aluatio des e t ep ises,
considérées comme étant les plus efficaces _ Telles que la méthodes des DCF_ ne se
basent pas sur le patrimoine, et donc, nous ne pouvons parler de grande influence
e e ui o e e la alo isatio de l e t ep ise lo s de l appli atio de la o e IAS
36, sauf dans le cas des méthodes patrimoniales.

Par ailleurs, nous avons aussi constaté l aug e tatio du deg


d o soles e e des i o ilisatio s, e ui t aduit u e di i utio de la aleu des
actifs immobilisés à un rythme supérieur après application de la norme IAS 36.

Nous pouvons do d dui e ue la ise e œu e de la o e IAS au sein


d OCP S.A i flue e gati e e t la aleu des a tifs de l e t ep ise.

 I fo atio s o e a t l’e dette e t de l’e t ep ise:

Da s ot e tude, l i fo atio li e au dettes de l e t ep ise est


représentée que par deux ratios, qui sont respectivement : elui d e dette e t, et
celui de remboursement des dettes.

Lo s du passage à la o e IAS , le atio d e dette e t a o u u e


hausse de %, due à la du tio de la aleu de l a tif, et la stag atio des dettes de
l e t ep ise.

111
Par ailleurs, le d lai de e ou se e t des dettes, a o u au u
ha ge e t. Cepe da t, ous e pou o s affi e ue la ise e œu e de la
d p iatio d a tif a au u e i ide e su le d lai de e ou se e t des dettes.
En effet, le calcul de cet indice repose sur la CAF, et ette de i e a pas t
i pa t e, du a l a se e d i positio au i eau du pôle hi ie ui e jouit pas
d u e pe so alit ju idi ue depuis la fusio ui a eu lieu e .E as de al ul
du ratio pour OCP S.A, la CAF connaitra surement un changement, qui induira
automatiquement un impact sur le délai de remboursement des dettes.

Nous d duiso s do , u e as d appli atio elle de la o e IAS au


sei d OCP S.A, il au a u i pa t palpa le su l i fo atio fi a i e ele a t de
l e dette e t de l e t ep ise.

Section 3 : Co eptio d u guide p ati ue79 pou l appli atio de la o e IAS

Pou fa ilite l appli atio de la o e IAS au sei du pôle hi ie, ous


avons décidé de concevoir un manuel pratique décrivant la manière la plus adéquate
de p o de à la ise e œu e de ladite o e au sei de l e tit .

Pour la conception de ce manuel, nous nous sommes basé sur plusieurs


éléments, qui peuvent être séparé en trois catégories : éléments externes à
l e t ep ise ; éléments inter es à l e t ep ise ; éléments personnels.

Le tableau suivant présente lesdits éléments :

79
Voir Annexe n°7 pour consulter le guide

112
Eléments internes Eléments externes Eléments personnels

_ La procédure de dépréciation _ Normes IAS 36 _ L e p ie e a uise lo s de


décrite dans le manuel des l appli atio de la o e IAS su
procédures suivant les normes la nouvelle ligne DAP
marocaines _ Entretiens informels avec le
_ Manuel des procédures IFRS personnel
_ Le sui i des flu d i fo atio s
au sei de l e tit

Tableau 32 : Bases de la conception du guide pratique

Vu que la plupart de ces éléments contenus dans ce tableau ont été déjà
présenté auparavant dans notre rapport, nous allons nous allons dans un premier
te ps ous o e t e su le sui i des flu d i fo atio s elatifs à l appli atio de
la o e IAS au sei de l e tit , pou e suite d gage u e o lusio o e a t
les différents intervenants dans le processus.

3-1 Sui i des flu d i fo atio s au sei de l e tit

a) Recensement des informations nécessai es à l’appli atio de la o e

L appli atio de la o e IAS epose su deu at go ies d i fo atio s


essentielles, à savoir : les informations relatives aux indices de dépréciation ; les
informations relatives à la valeur recouvrable. Pour adapte e i au as de l OCP,
nous avons dressé le tableau suivant :

113
Informations relatives aux indices de dépréciation Informations relatives à la valeur recouvrable
Indices internes Indices externes Valeur de marché Valeu d’utilit
_dégradation physique _p o ulgatio d u e _Valeur de marché _Chiff es d affai es
_sous-utilisation des nouvelle loi écologique des terrains non prévisionnels
actifs i te disa t l utilisatio exploités _Cha ges d e ploitatio
_Performance d u e e tai e ati e prévisionnelles (Hors
économique inférieure à dans la production amortissement)
celle attendue _E t e d u ou eau _Dotations aux
concurrent puissant dans amortissements futures
le marché _Pla d i estisse e t
_ Délais fournisseurs et
délais clients
_ Tau d a tualisation

Tableau 33 : Recensement des informations relatives à l'application de la norme IAS 36

b) D te i atio des sou es d’i fo atio s

Grâce aux éléments en début de section, nous avons pu localiser les sources
de chaque informatio essai e à l appli atio de la o e IAS au sei du pôle
hi e d OCP S.A

Le tableau suivant présente ces différentes sources, et donc les différents


intervenants dans le processus de dépréciation :

Informations Sources
Dégradation physique Service contrôle matériel ; Chefs de
Sous-utilisation des actifs projet
Performance économique Cellule étude et tableaux de bord
Indices externes Cellule étude et tableaux de bord
Valeur de marché Cellule étude et tableaux de bord
Prévisions Service Business Pla si ge d OCP S.A
Tau d’a tualisatio Service contrôle de gestion
Dotations aux amortissements Service comptabilité des immobilisations

Tableau 34 : Intervenants dans le processus de dépréciation

114
c) Schématisation des flu d’i fo atio s

Suite à la détermination des informations nécessaires, ainsi que de leurs


sources, nous avons dressé une schématisation logique représentant le circuit des
flu d i fo atio s da s le as de l appli atio de la o e IAS au sei du pôle
hi ie d OCP S.A :

Figure 23 : Circuit des flux d'informations relatives au processus de dépréciation

3-2 Informatisation du processus80

Vu que le pôle chimie gère de nombreux projets, il est inconcevable de de


garder une p o du e a uelle. De e fait, ous a o s d id d i fo atise le
processus de dépréciation/reprise, et ce, grâce à des tableurs Excel.

80
Co sulte l A e e °

115
a) Tableur de calcul de la Valeur Nette Comptable :

L o je tif de e ta leu est de al ule la VNC d u e UGT do e, et ce à partir


de la liste des immobilisations qui la composent.

b) Tableur de calcul des dotations futures:

Ce tableur sert à calculer les dotations aux amortissements des immobilisations


fo a ts l UGT, et e e fo tio de la aleu d o igi e de l a tif, sa date
d a uisitio , sa du e d a o tisse e t o o i ue, ai si ue sa VNC à la date du
test.

c) Ta leu de al ul de la valeu d’utilit et de la d p iatio /Rep ise :

Ce tableur a pour finalité de calculer la dépréciation/reprise, et ce, en menant le


test à travers la détermination des cash-flows dont le calcul est basé sur les
prévisions fournies par le service Business Plan. Il faut noter aussi, que ce tableur
utilise les données produites par les deux premiers tableurs.

D u e pa t, les dotatio s futu es so t i o po es pou l o te tio des flu


d e ploitatio . D aut e pa t, la VNC est o pa e à la aleu d utilit o te ue pa la
somme des Cash-Flows actualisés.

Pa ailleu s, le ta leu p e d e o pte l a ti it alis e au sei du Ma o , ai si


que l e po t. E effet, le t pe d a ti it peut i pa te le al ul de l i pôt su les
sociétés. Ce dernier doit aussi prendre en considération la cotisation minimale.

116
d) Tableur de distribution de la dépréciation/Reprise :

Après obtention du montant de la dépréciation/Reprise, ce tableur se charge de


dist i ue e o ta t su l e se le des i o ilisatio s fo a t l UGT, et e e
fo tio du p o ata de leu VNC pa appo t à la VNC totale de l UGT.

Le p se t hapit e a po t su l’a al se p o du es IFRS de gestion des


i o ilisatio s au sei du pôle hi ie d’OCP S.A. Cette a al se a o t l’a se e
d’u et aite e t pe etta t l’alignement ave la o e IAS , d’où la essit
d’u e ise e œuv e de ette de i e. Nous avo s effe tive e t fait u essai de la
o e ui s’est v l o ple e et essita t u e adaptatio à l’e t ep ise, ai si
u’a a t u i pa t su l’i fo atio fi a i e de l’e t ep ise.

117
Conclusion

Cette deuxième partie a été consacrée dans un premier temps, à la


présentation de l’e vi o e e t et du o te te du stage.

Le deuxième chapitre de cette partie empirique est une étude essayant


d’a al se la ise e pla e des o es IAS/IFRS au sei du G oupe OCP, ai si u’u e
appli atio de la o e IAS au sei l’e t ep ise d’a ueil OCP S.A, et une analyse
de so i pa t su l’i fo atio fi a i e.

Nous avo s pu, g â e à ot e tude, o te u’il a el et ie u e


i ide e su l’i fo atio fi a i e, lo s de la ise e œuv e de la o e IAS au
sei de l’e t ep ise, su tout en ce qui concerne la valorisation des actifs de
l’e t ep ise, de sa e ta ilit , et de so e dette e t.

Par ailleurs, la création du guide pratique nous a permis de faciliter la


démarche de dépréciation, et de créer un processus adapté aux spécificités de
l’e t ep ise.

118
CONCLUSION GENERALE

Le développement des marchés financiers, la recherche de transparence, et


la né essit de fa ilite l a s des partenaires potentiels à des données fiables,
compréhensibles, interprétables, et surtout homogènes et comparables, ont
contribué à la mise en place des normes comptables internationales IAS/IFRS Au sein
de l OCP S.A. Cependant, cette mise en place connaît certaines défaillances, dont la
plus i po ta te est l a se e d u alig e e t a e la o e IAS 6. Cette dernière
étant caractérisée par sa complexité, nous avons limité notre essai de son
application sur un seul projet, qui en fin de compte a subi une dépréciation qui a été
e egist e da s la o pta ilit de l e t ep ise.

Dans ce contexte, notre étude a po t gale e t su l i pa t de la ise e


pla e de ladite o e au sei du pôle hi ie d OCP S.A, et a o t u il a e effet
u e i ide e su l i fo atio fi a i e, su tout elle li e à la e ta ilit de
l e t ep ise, à la valorisation de ses actifs, et à son endettement.

Pa ailleu s, ot e t a ail s est p olo g pa la o eptio d u guide p ati ue


pe etta t de fa ilite l appli atio de la o e IAS au sei du pôle hi ie.
Toutefois, comme toute autre étude, notre travail présente certaines limites, comme
listées ci-dessous :

 L tude po te o e tit e « P ojet d’appli atio de la o e IAS au sei


d’OCP S.A», ais la ise e œu e de la o e, l tude de l i pa t su
l i fo atio fi a i e, ai si ue le guide p ati ue, e o erne que le pôle
hi ie de l e t ep ise. Mais il faut tout de e ote ue l utilisatio du
guide peut être étendue au pôle mine ;
 La o e IAS a t appli u e ue su u seul p ojet, et do l tude
fi a i e a pas d gag des hiff es i po tants, permettant de visualiser
lai e e t l i pa t de l appli atio de la o e IAS su l i fo atio
financière ;

119
 Le goodwill qui est normalement un élément compris dans la dépréciation
des a tifs, a pas t i lus lo s de ot e ise e œu e. Ce i est dû à
l a se e de l appli atio de la o e IF‘S au sei de l e t ep ise. E effet,
ette o ep oit l allo atio du good ill au diff e ts a tifs ou UGT ;
 La non intégration de certains éléments stratégiques dans les prévisions _ tels
que la politi ue de p i , ou l e t e d u ou eau o u e t da s le a h _
et ce à cause de la confidentialité de ces informations ;
 Les ta leu s desti s à si plifie l appli atio de la o e IAS o t pas
été reliés avec le progiciel Oracle.

Par ailleu s, ous e o a do s à l e t ep ise, e p e ie lieu d utilise


notre guide et nos tableurs pour une meilleure application de la norme IAS 36. Nous
recommandons aussi une application de la norme IFRS 3, et une amélioration de la
communication et la trans issio d i fo atio s e t e les se i es. E effet, d ap s
os o statatio s, l e t ep ise souff e d u e au aise i ulatio ho izo tale de
l i fo atio . Et fi ale e t, OCP S.A de ait e oi sa o pta ilit IF‘S e g al,
car la pratique de cette dernière à travers le retraitement et le reclassement de la
o pta ilit atio ale assu e pas u e ali atio pa faite a e les o es
i te atio ales. Nous e o a do s do , la atio d u « Service Comptabilité
IFRS », ha g de l appli atio effe ti e de l e se le des o es i d pe da e t
de la comptabilité marocaine.

Finalement, nous pouvons dire que e p ojet de fi d tude était aussi


bénéfi ue pou l OCP, ue pour nous même. D u e pa t, e p ojet de uat e ois,
ne nous a pas seulement permis d app ofo di os o aissa es e ati e des
normes IAS/IFRS, mais aussi d a u i des ou elles o p te es, o seule e t
financières mais aussi relationnelles à travers le contact humain au sein de
l e t ep ise et la fa ilia isation avec le monde professionnel. D aut e pa t, notre
projet ouvre voie à des travaux futures qui peuvent être menées au sein de
l OCP S.A, tels que : l tude de l i ide e de l appli atio de la o e IAS su
l i fo atio fi a i e du G oupe OCP e e tie , l appli atio de la norme IFRS 3,
ou le pe fe tio e e t du s st e d i fo atio o pta le g â e à la liaiso des
tableurs avec le progiciel Oracle.

120
REFERENCES

Ouvrages

 Bernard CHAUVEAU ; Les o es i te atio ales de l’IASB ; Editions e-


theque ; 2003
 Eric TORT ; L’essentiel des normes IFRS ; Gualino ; 2012
 Hervé PUTEAUX ; Norme IAS/IFRS : Une simple affaire de présentation ; Sage ;
2004
 Pascal BARNETO ; Normes IFRS : Application aux états financiers ; DUNOD ;
2ème édition ; 2006
 Pascal BARNETO ; Pierre GRUSON, Instruments Financiers et IFRS : Evaluation
et comptabilisation ; Dunod ; 2007
 Robert OBERT ; Le petit IFRS, DUNOD, 2006/2007
 Robert OBERT ; Pratiques des normes IFRS : Normes IFRS et US GAAP ;
Dunod ; 2013
 Steve COLLINGS; Frequently Asked Questions in IFRS; 2013

Sites web

 http://www.argusdelassurance.com/institutions/origines-principes-et-enjeux-des-
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 http://www.differencebetween.net/business/difference-between-ias-and-ifrs/

 http://www.focusifrs.com/menu_gauche/actualites_phare/efrag/efrag_et_autres_n
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 http://www.focusifrs.com/menu_gauche/normes_et_interpretations/que_sont_les
_ias_ifrs/cadre_conceptuel
 http://www.ifrs.com

121
 http://www.lavieeco.com/news/debat-et-chroniques/les-ifrs-au-maroc-ou-le-
permis-de-conduire-a-gauche-5216.html
 http://www.lavieeco.com/news/votre-argent/normes-ifrs-quel-impact-sur-la-
valeur-des-societes-cotees--6002.html
 http://www.lesechos.fr/finance-marches/vernimmen/
 http://www.procomptable.com/iasb/comparaison/ccc.htm
 www.xavierpaper.com/documents/art/p.Magsecurs.18.12.03.ias1.doc

Documents internes à l’entreprise

 Manuel des procédures IFRS ; Immobilisations corporelles ; OCP S.A ; Pôle


Finance et support de gestion ; Septembre 2009
 Manuel des processus comptable ; Processus immobilisations ; Groupe OCP ;
Filière Finance ; 2010

 Note d i fo atio : E issio d’u e p u t o ligatai e ; OCP S.A ; 2011


 Note justificative : Projet de la Nouvelle ligne DAP ; Groupe OCP ; Direction
stratégie et développement ; 21/03/03

Mémoires, rapports, cours, et autres

 A.Brassely ; Méthodologie de dépréciation des actifs selon IAS 36 ; Pansard &


Associés
 Ahmed KARIM ; Le Meilleur des IAS ; 2010
 Benoît LEBRUN ; La norme IFRS 13 sur la juste valeur ; Revue française de
comptabilité ; 2011

 Bouchra ELABBADI ; Cours : Principes comptables, normes internationales,


comparaison ; Université Abdelmalek Essaadi ; ENCGT ; 2013-2014

 Brian FRIEDRICH ; Le reper ; Norme comptable internationale 36 : IAS 36


d p iatio d a tifs ; CGA-Canada ; 2009

122
 Emanuelle AUBERT ; Pedro MATLAS ; TD : Le coût et le prix de vente ;
Académie de Nancy-Metz

 Kawtar EL MENGAD ; Exposé : Le système fiscal marocain ; Université Sidi


Mohammed Ben Abdellah ; Faculté de sciences juridiques, économiques et
sociales ; 2009-2010

 Les référentiels des métiers cadres ; Les métiers des fonctions finance
d’e t ep ise et o pta ilit ; Asso iatio Pou l E ploi des Cad es APEC ;
22-04-2012
 Marie MUSARD ; Comptabilité : Cours et TD ; IG3 ; Pol te h Mo tpelie :
Université de Montpelier 2 ; 2007-2008

 Michel MEAU ; Cours : Le ad e o eptuel o pta le de l’IASB ; Centre de


Ressource Comptabilité et Finance

 Mohammed MOKHLIS ; Zakaria ROUIJA ; PFE : Application de la norme IAS 16


au sein de la DEPJL ; Université Chouaib Doukkali ; ENCG El Jadida ; 2012

 Norme comptable internationale IAS 1 ; Présentation des états financiers


 Norme Comptable Internationale IAS 36 ; D p iatio d’a tifs
 No e i te atio ale d i fo atio fi a i e IF‘S ; Evaluation de la juste
valeur

 Omar BENGELLOUN ; L’i pa t des ouvelles o es IFRS sur la qualité de


l’i fo atio fi a i e ; Université Montesquieu Bordeaux 4
 Sabrina BAZIRE ; Marie-Noel MAFFON ; Impacts de la mise en place des
normes IFRS sur les capitaux propres ; CNAM Paris ; 2005 ; Page : 22
 Salah SALHI ; Said BOUHRAOUA ; Colloque : Produits et applications de
l’i ovatio et l’i g ie ie fi a ie s e te l’i dust ie fi a i e
o ve tio elle et l’i dust ie fi a i e isla i ue ; Université Ferhat Abbas ;
05-06 Mai 2014

123
ANNEXES

1. Liste des immobilisations de la nouvelle ligne DAP, jointe sur CD ;


2. Projection des dotations aux amortissements futures de chaque
immobilisation de la nouvelle ligne DAP, jointe sur CD ;
3. Coûts de revient et analyses des charges de la nouvelle ligne DAP ;
4. Distribution de la dépréciation sur l’ensemble des immobilisations
de la nouvelle ligne DAP, jointe sur CD ;
5. Bilan du pôle chimie de l’année 2013;
6. CPC du pôle chimie de l’année 2013;
7. Guide pour l’application de la norme IAS 36 au sein du pôle
chimie ;
8. Application informatique pour le calcul de la dépréciation, jointe
sur CD.

124
Table des matières

RESUME ................................................................................................................................... 1

DEDICACES ............................................................................................................................. 2

REMERCIEMENTS.................................................................................................................. 3

LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS .................................................................. 4

LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. 6

LISTE DES TABLEAUX .......................................................................................................... 7

SOMMAIRE .............................................................................................................................. 9

INTRODUCTION GENERALE .............................................................................................10

Partie I : Présentation des normes IAS/IFRS ..............................................................13

Chapitre 1 : Généralités sur les normes IAS/IFRS ............................................................... 14

Section1 : Définition et contexte historique des normes IAS/IFRS……………………………….…14

1-1 Définition des normes IAS/IFRS ........................................................................... 14

1-2 Organisation de la normalisation comptable ...................................................... 15

1-3 Historique ............................................................................................................ 16

Section 2 : Enjeux, objectifs, et cadre conceptuel des normes IAS/IFRS………………………….17

2-1 Les enjeux des normes IAS/IFRS .......................................................................... 17

2-2 Le cadre conceptuel des normes IAS/IFRS .......................................................... 19

2-3 Principaux objectifs des normes IAS/IFRS ........................................................... 28

Section 3 : Adoptions des normes IAS/IFRS au Maroc…………………………………………………….29

Chapitre 2 : Contenu de la norme IAS 36 ............................................................................ 36

Section 1 : Su ol de l IAS ………………………………………………………………………………………....36

1-1 Objectif, origine, et définitions ............................................................................ 36

1-2 Cha p d appli atio ............................................................................................ 37

1-3 Informations à fournir ......................................................................................... 38

Section 2 : Notion de la valeur…………………………………………………………………………………..…..39

2-1 Notion de juste valeur ......................................................................................... 40

125
2-2 M thodes d aluatio de la aleu .................................................................... 41

Section 3 : Dépréciation de la valeur………………………………………………………………………..…….45

3-1 Indices de dépréciation ....................................................................................... 45

3-2 Tests de dépréciation (impairment tests) ........................................................... 46

3-3 Comptabilisation des dépréciations .................................................................... 48

3-4 Reprise de dépréciation....................................................................................... 50

Partie II : Application de la norme IAS 36 au sein d’OCP S.A .................................53

Chapitre 1 : Environnement et contexte du stage .............................................................. 54

Section 1 : Présentation générale du Groupe OCP………………………………………………………….54

1-1 Fi he te h i ue d OCP S.A .................................................................................. 54

1-2 Historique ............................................................................................................ 54

1-3 Activités du Groupe ............................................................................................. 55

1-4 O ga ig a e d OCP S.A .................................................................................... 57

1-5 Filiales et participations du Groupe OCP ............................................................. 58

Section 2 : Présentation du pôle chimie et du d pa te e t d a ueil……………………………60

2-1 Présentation du pôle chimie ............................................................................... 60

2-2 Présentation du Jorf Lasfar .................................................................................. 61

2-3 P se tatio de d pa te e t d a ueil : « département comptable » ............. 62

Section 3 : Choix du thème et méthodologie………………………………………………………………….66

3-1 Choix du thème de stage ..................................................................................... 66

3-2 Méthodologie de recherche ................................................................................ 67

3-3 Méthodologie de travail ...................................................................................... 68

Chapitre 2 : Application de la norme IAS 36 au sein du pôle chimie .................................. 71

Section 1 : Analyse des procédures IFRS de gestion des immobilisations au sein du pôle

chimie……………………………………………………………………………………………………………………………71

1-1 Présentation des processus de gestion des immobilisations en normes


marocaines ...................................................................................................................... 71

1-2 Adoption des normes IAS/IFRS au sein du Groupe OCP...................................... 74

126
1-3 Présentation des procédures IFRS de gestion des immobilisations .................... 77

1-4 Comparaison des exigences du manuel de procédures IFRS et des retraitements


effectués .......................................................................................................................... 81

Section 2 : Mise e œu e de la o e IAS ……………………………………………………………….82

2-1 D te i atio d u e UGT ................................................................................... 82

2-2 Indices de dépréciation ....................................................................................... 84

2-3 Test de dépréciation ............................................................................................ 86

2-4 Comptabilisation de la dépréciation ................................................................... 98

2-5 I pa t su l i fo atio fi a i e ................................................................... 100

Section 3 : Co eptio d u guide p ati ue pou l appli atio de la o e IAS …….…112

3-1 Sui i des flu d i fo atio s au sei de l e tit ............................................... 113

3-2 Informatisation du processus ............................................................................ 115

CONCLUSION GENERALE ................................................................................................ 119

REFERENCES ..................................................................................................................... 121

ANNEXES ............................................................................................................................ 124

Table des matières.......................................................................................................... 124

127

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