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AUDIT GÉNÉRAL

PR. MALAK BOUHAZZAMA


INTRODUCTION

RÔLE DE L’AUDIT
• Instrument d’intégrité financière
– Demande croissante d’informations fiables et objectives sur les programmes publics
• Améliore le fonctionnement du secteur public
– Encourage le respect des règles et règlements pertinents
– Rehausse la qualité des rapports financiers– Un rapport d’audit défavorable a un effet dissuasif
– Boucle la boucle: Préparation-Exécution-Audit
INTRODUCTION

RÔLE DE L’AUDIT
• Instrument d’intégrité financière
– Demande croissante d’informations fiables et objectives sur les programmes publics
• Améliore le fonctionnement du secteur public
– Encourage le respect des règles et règlements pertinents
– Rehausse la qualité des rapports financiers– Un rapport d’audit défavorable a un effet dissuasif
– Boucle la boucle: Préparation-Exécution-Audit
Chapitre préliminaire : Émergence de l’audit

• De la prévention du fraude en passant par la détection des erreurs comptables jusqu’à


l’analyse actuelle sur l’efficacité et l’efficience, la notion d’audit a considérablement
évoluée.
• Cependant une définition précise du mot « audit » s’impose le verbe « auditer » qui vient
du latin « audire » signifie bien écouter, du même le verbe en anglais peut être traduit par
examiner.
• En se référant à l’histoire, l’audit trouva ses origines dans l’empire romain.
Chapitre préliminaire : Émergence de l’audit

• En effet à cette époque, les gouvernements romains avaient pris l’habitude de designer
des « questreurs » pour contrôler la comptabilité de l’Etat, ces questreurs deviennent
rendre compte verbalement devant une assemblée d’auditeur.
• D’autres civilisations prirent l’exemple sur celui de l’empire romain, c’est le cas
notamment de la France, l’Angleterre, les Etats Unis, etc. Ainsi l’évolution historique
de l’audit est marquée par plusieurs étapes :
Chapitre préliminaire : Émergence de l’audit

• Pointage détailé :
- L’auditeur lorsqu’il est accepté au sein de l’entité tant à comparer toutes les écritures dans les
livres des comptes avec les documents des sources, il effectue donc un pointage des écritures
(période allant du 1927 jusqu’au 1936).
• Contrôle analytique:
- Avec l’augmentation du volume des écritures à pointer, l’auditeur fut contraint de chercher des
indices qui pouvait l’aider à orienter son travail sur l’étude approfondi de certains aspects de
compte par le billet de comparaison entre année, c’est ce qu’on appelle le contrôle
analytique (tel que l’utilisation de certains instruments de la gestion financière par exemple les
ratios).
Chapitre préliminaire : Émergence de l’audit

• L’approche systémique:
- Elle se base sur l’analyse et l’évaluation du contrôle interne pour l’orientation de l’audit.
L’ère de l’audit : ( au delà des années 60)
- L’informatique grâce à son développement croissant a permis au chef d’E/se de s’assurer du
bon fonctionnement et de l’efficacité du contrôle intégré.
• L’approche par les risques:
- Elle consiste à optimiser les contrôles et à minimiser les risques d’erreurs dans l’appréciation
des comptes, cet approche tient compte également des risques qui entourent l’E/se dans ses
activités spécifiques.
Chapitre préliminaire : Émergence de l’audit

• De ce fait, l’Audit peut être défini comme l’examen critique en vue de formuler une opinion
sur le fonctionnement de l’E/se.
• L’audit comptable et financier consiste à examiner et à étudier les Etats de synthèses et à
vérifier l’exactitude des informations qui contenaient ces étapes et ce pour procéder à leur
certification : L’audit comptable et financier se porte garant vis à vis des actionnaires et des
tiers figurant dans les états de synthèse.
• Selon M.Bouquin : L’audit est l’activité qui applique en toute indépendance des pro dures
cohérentes et des normes d’examen en vue d’évaluer l’adéquation vécu, la pertinence, la
sécurité et le fonctionnement de tout ou parti des actions menés dans une organisation par
référence à des normes.
Chapitre préliminaire : Émergence de l’audit

• En tant qu’organisation poursuivant des objectifs, dans un environnement économique, l’E/se


est le lieu de rencontre de toute une série d’intervenant intéressé par sa performance, il s’agit
notamment des dirigeants, des actionnaires et des tiers (banque, Etat, personnel,…).
• Comme les débats actuels sur la notion de gouvernement d’entreprise le souligne
particulièrement,
• les intérêts des intervenants s’ils sont dans une large mesure convergeant sont
également divergeant.
• D’un point de vue théorique la différence de position entre les différents intervenants
peut s’analyser en tant que relation d’agence.
Chapitre préliminaire : Émergence de l’audit

• Définition : une relation d’agence c’est un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (appelé
principale) engage une autre personne (appelé agent) pour accomplir une action en son nom ce qui implique la
délégation à l’agent d’un certain pouvoir décisionnel.
• D’une certaine manière, la notion de relation d’agence pourrait recouvrir pratiquement toute relation
contractuelle entre individu ou organisation, cependant ce contrat se caractérise par l’hypothèse de
l’information imparfaite entre les différents intervenants surtout entre les dirigeants et les actionnaires.
• De ce fait, on note la présence « d’une asymétrie d’information » entre le principale et l’agent, ce
dernier en sait normalement d’avantage que le principale sur l’activité.
• Par conséquent, le rôle de l’auditeur comptable ou financier consiste à lever cette asymétrie d’information et
à supporter garant vis à vis des actionnaires quant à la fiabilité et à l’exactitude des informations.
Chapitre préliminaire : Émergence de l’audit

• Définition : une relation d’agence c’est un contrat par lequel une ou plusieurs personnes (appelé principale) engage une
autre personne (appelé agent) pour accomplir une action en son nom ce qui implique la délégation à l’agent d’un certain
pouvoir décisionnel.
• D’une certaine manière, la notion de relation d’agence pourrait recouvrir pratiquement toute relation contractuelle entre
individu ou organisation, cependant ce contrat se caractérise par l’hypothèse de l’information imparfaite entre les différents
intervenants surtout entre les dirigeants et les actionnaires.
• De ce fait, on note la présence « d’une asymétrie d’information » entre le principale et l’agent, ce dernier en sait
normalement d’avantage que le principale sur l’activité.
• Par conséquent, le rôle de l’auditeur comptable ou financier consiste à lever cette asymétrie d’information et à supporter
garant vis à vis des actionnaires quant à la fiabilité et à l’exactitude des informations.
• L’audit financier s’insert donc dans la relation d’agence autour de l’E/se en tant que processus de contrôle établi par l’E/se pour
lever l’asymétrie d’information entre les dirigeants et les autres intervenants.
Chapitre préliminaire : Émergence de l’audit
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Notions d’audit :
• Définition générale de « l’audit » :
L’audit se définit comme le processus :
- Par lequel une personne compétente et indépendante cumule et évalue les preuves sur
l’information quantifiable.
- Se référent à une entité économique afin de pouvoir en déterminer la correspondance
avec des critères bien établis.
- Et d’en faire rapport (recommandations).
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Notions d’audit :
• Audit : Processus méthodique, indépendant et documenté permettant d’obtenir des
preuves d’audit et de les évaluer de manière objective.
• Il s’attache notamment à détecter les anomalies et les risques dans les organisations et
secteurs d’activités qu’il examine.
• Le domaine le plus connu est l’audit comptable et financier, à savoir l’examen de la
validité des états financiers émis par une entreprise.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Notions d’audit :

• Il s’attache notamment à détecter les anomalies et les risques dans les organisations et
secteurs d’activités qu’il examine.
• Le domaine le plus connu est l’audit comptable et financier, à savoir l’examen de la validité
des états financiers émis par une entreprise.
• Il existe d’autres types d’audit dans les contextes où il existe des normes et une
réglementation forte.
• En définitive, on peut dire que : L’audit peut se définit comme l’émission d’une opinion
motivée sur la correspondance entre un existant et un référentiel.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Notions d’audit :

• L’auditeur raisonne en termes : De faits ; de causes ; de conséquences (risques) ;


recommandations.
• Caractéristiques de l’audit :
- L’audit est un examen méthodologique.
- L’audit est un examen professionnel.
- L’audit port sur des informations.
- L’expression d’une opinion motivée (sur la base de preuves).
- La référence à des critères de qualité.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Notions d’audit :

• L’auditeur raisonne en termes : De faits ; de causes ; de conséquences (risques) ;


recommandations.
• Caractéristiques de l’audit :
- L’audit est un examen méthodologique.
- L’audit est un examen professionnel.
- L’audit port sur des informations.
- L’expression d’une opinion motivée (sur la base de preuves).
- La référence à des critères de qualité.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Notions d’audit :

Rôles de l’auditeur :

- Evaluer et apprécier le degré de maîtrise des risques et de la structure à travers sa


politique de contrôle interne.
- Proposer des mesures d’amélioration réalistes et opérationnelles afin de permettre à la
structure de mieux maîtriser ses risques et atteindre ses objectifs.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Notions d’audit :

4- Qualités de l’auditeur :

- Ce qu’est l’auditeur :

Un professionnel du traitement de l’information qui aide un manager à mieux maîtriser ses risques, à fonctionner plus efficacement, afin d’atteindre ses objectifs.

-> Ce que n’est pas l’auditeur :

Un inspecteur, un certificateur de comptes, un policier, un juge.

QUALITES :

- Intégrité.

- Objectivité – capacité d’écoute.

- Indépendance.

- Compétence.

- Esprit d’équipe.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Types d’audit :

L’audit contractuel et l’audit légal :


- Audit contractuel : contrat entre un cabinet d’audit et une entreprise (client).
- Audit légal : imposé par la loi.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Types d’audit :

Audit financier :
- Il intéresse les actions ayant une incidence sur la sauvegarde du patrimoine, la saisie et le
traitement comptable et l’information financière publiée par l’E/se.
- C’est l’examen critique des informations comptables, effectué par un expert
indépendant (externe à l’E/se) en vue d’exprimer une opinion motivée sur les états
financiers : il s’identifie donc au contrôle externe des comptes.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Types d’audit :

Audit financier :
OBJECTIFS :
- Donner un avis sur la sincérité et la régularité des documents financiers.
- S’assurer un respect des droits fondamentaux des investisseurs et des tiers (droit à une
information objectif).
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Types d’audit :

Audit interne :
- Le contrôle interne est le processus mis en œuvre par le conseil d’administration, les
dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir l’assurance raisonnable quant aux
objectifs suivants : la réalisation et l’optimisation des opérations, la fiabilité des opérations
financières, la conformité aux lois et aux réglementations en vigueur.
- L’objectif principal du contrôle interne et d’analyser, de surveiller, de détecter et de prévenir
les risques auxquels les entreprises sont confrontées
- Son rôle de conseil auprès de la Direction générale et des directions opérationnelles
et fonctionnelles, qui s'exerce dans le cadre de normes particulièrement exigeantes, contribue
grandement à créer de la valeur ajoutée.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Types d’audit :

Audit interne :
- Le contrôle interne est le processus mis en œuvre par le conseil d’administration, les
dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir l’assurance raisonnable quant aux
objectifs suivants : la réalisation et l’optimisation des opérations, la fiabilité des opérations
financières, la conformité aux lois et aux réglementations en vigueur.
- L’objectif principal du contrôle interne et d’analyser, de surveiller, de détecter et de prévenir
les risques auxquels les entreprises sont confrontées
- Son rôle de conseil auprès de la Direction générale et des directions opérationnelles
et fonctionnelles, qui s'exerce dans le cadre de normes particulièrement exigeantes, contribue
grandement à créer de la valeur ajoutée.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Types d’audit :

Audit interne :
- Le contrôle interne est le processus mis en œuvre par le conseil d’administration, les
dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir l’assurance raisonnable quant aux
objectifs suivants : la réalisation et l’optimisation des opérations, la fiabilité des opérations
financières, la conformité aux lois et aux réglementations en vigueur.
- L’objectif principal du contrôle interne et d’analyser, de surveiller, de détecter et de prévenir
les risques auxquels les entreprises sont confrontées
- Son rôle de conseil auprès de la Direction générale et des directions opérationnelles
et fonctionnelles, qui s'exerce dans le cadre de normes particulièrement exigeantes, contribue
grandement à créer de la valeur ajoutée.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Types d’audit :

Audit opérationnel :
Si l’audit interne est défini comme la révision périodique des instruments dont disposent une
direction pour gérer une E/se, l’audit opérationnel s’intéresse à un domaine plus large, il a pour
objectif d’évaluer les différents processus constituant l’activité de l’E/se, appelé audit des
opérations, ce type d’audit peut être mené par une personne indépendante pour garantir une
meilleur objectivité en terme d’évaluation du fonctionnement interne
Exemple : un acheteur d’une société qui voudrait avoir plus d’informations ( en plus des
informations financières sur les états de synthèses : objet de l’audit comptable et financier) à
caractère opérationnel permettant de formuler une opinion sur la qualité du fonctionnement
interne et de l’organisation de l’E/se dans sa globalité.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 1 : Types d’audit :

Audit opérationnel :
OBJECTIFS :
- Apprécier les performances des fonctions de l’entreprise.
- On peut alors parler l’autant d’audits que des fonctions existantes au sein de
l’entreprise.
Exemple : l’audit marketing ; l’audit qualité ; l’audit informatique ; l’audit production ; l’audit
ressources humaines (social) ; l’audit fiscal ; l’audit écologique…
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 2 : Types d’audit :

Contrôle de gestion :
- Le contrôle de gestion a pour mission essentielle de communiquer à la direction générale
les informations nécessaires et suffisantes pour assurer la prise de décision et la maîtrise de
la gestion.
- C’est l’une des composantes essentielles du système de contrôle interne.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 2 : Types d’audit :Vers une typologie d’audit
• Les trois types d’audit évoqués jusqu’à maintenant peuvent s’inscrire dans le cadre de la
construction d’une typologie (une sorte de classification) d’audit.
• Ainsi plusieurs critères peuvent être retenus pour classer les différents types d’audit tel que :
- Classement selon la nature de l’Audit : Ce classement débouchera sur la distinction de 2
types d’audit : Audit externe et Audit interne.
1) Audit externe :
• L’audit externe peut être défini comme étant une fonction indépendant de l’E/se dont
l’objectif est d’examiner les états de synthèses en vue de formuler une opinion sur la
régularité et la sincérité du compte annuel, son rapport est généralement destiné au tiers, de
ce fait l’audit financier et comptable est un audit externe.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 2 : Types d’audit :Vers une typologie d’audit
L’audit interne :
• L’audit interne est généralement mené par une personne faisant partie du personnel de
la société et a pour objectif de formuler un jugement sur le fonctionnement interne de
l’E/se.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 2 : Types d’audit :Vers une typologie d’audit
L’audit interne :
• L’audit interne est généralement mené par une personne faisant partie du personnel de
la société et a pour objectif de formuler un jugement sur le fonctionnement interne de
l’E/se.
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de d’audit
Section 2 : Types d’audit :Les principaux champs d’investigation :
Chapitre 1 : Typologie, Fondements, risques et contraintes de
d’audit
Section 3 : Relation entre les différents domaines d’audit :
En se basant sur les différents critères du domaines d’audit ; on peut distinguer trois types
d’audit : Audit comptable et financier, Audit interne, Audit opérationnel et pour déterminer
les relations qui existent entre eux, on utilise deux critères :
- La position de l’auditeur par rapport à l’E/se auditée c a d l’auditeur doit appartenir au personnel de l’E/se
ou doit être de l’extérieur.
- L’objectif recherché par l’auditeur.
Ces deux critères sont liés, les objectifs de l’auditeur détermine souvent le champ de travail de
chaque type auditeur.
C’est la raison pour laquelle on peut faire facilement la distinction entre les 3 types d’audit et
ce en se basant sur deux critères.
CHAPITRE 2: AUDIT
FISCAL
CONTEXTE ET OBJECTIFS DE L’AUDIT
FISCAL
• La fiscalité constitue aujourd’hui une composante essentielle dans la vie des
entreprises appelées, plus que jamais, à la manipuler au quotidien.
• Ainsi, en examinant l’évolution des la fiscalité au Maroc, nous constatons que celle-ci a
connu un développement important induit principalement par la loi cadre n°3-83,
portant réforme fiscale ainsi que par les impératifs de développement économique qui
connaissent, de plus en plus, des mutations profondes et imposent régulièrement
des changements et adaptations de cette discipline.
CONTEXTE ET OBJECTIFS DE L’AUDIT FISCAL

Le Dahir n°1-83-38 portant promulgation de la loi cadre n°3-83 (Bulletin Officiel du 2 Mai
1984) portant Réforme fiscale constitue, en fait, un véritable tournant dans l’histoire de la
fiscalité marocaine dans la mesure où il a foncièrement modifié le paysage du système fiscal. Les
objectifs fondamentaux énoncés par cette loi cadre peuvent être résumés comme suit :
• 1. Corriger les disparités du système fiscal marocain ;
• 2. Instituer toute mesure à prévenir et supprimer la fraude et l’évasion fiscale ;
• 3. Mettre en place des procédures légales garantissant les droits des contribuables ;
• 4. Promouvoir et consolider les finances des collectivités locales en tenant compte des
exigences du développement économique et social, dans le cadre d’une justice Sociale ;
• 5. Préserver les mesures tendant à encourager les investissements.
LA FRAUDE FISCALE : « C'EST UNE
INFRACTION À LA LOI COMMISE DANS
LE BUT D'ÉCHAPPER À L'IMPOSITION
OU BIEN D'EN RÉDUIRE LE MONTANT
».
CONTRAIREMENT À LA FRAUDE
FISCALE, L'ÉVASION FISCALE EST,
DANS LE PRINCIPE, TOUT À FAIT
LÉGALE. ELLE CONSISTE À UTILISER LES
MOYENS "LÉGAUX" POUR NE PAS
SOUMETTRE SES REVENUS AUX
IMPÔTS.
PAR EXEMPLE, L’ÉVASION FISCALE
CONSISTE, POUR UN CONTRIBUABLE,
À ÉVITER OU À RÉDUIRE LE MONTANT
DE SES IMPÔTS, EN TRANSFÉRANT SES
ACTIFS DANS UN PAYS OÙ LA
FISCALITÉ EST PLUS AVANTAGEUSE.
• Ces différents éléments imposent aujourd’hui à l’entreprise marocaine de nouvelles règles et contraintes fiscales dont les plus
importantes peuvent être résumées dans les points suivants :

1. Un système d’imposition basé, dans la plupart des cas, sur les déclarations spontanées du contribuable, chargé dans ce
nouveau contexte d’établir lui-même ses déclarations et de verser l’impôt correspondant en respectant les délais prescrits ;
2. Des échéances fiscales, importantes en nombre, qu’il faudrait suivre continuellement afin d’être en règle avec la loi ;

3. Un renforcement des sanctions prévues par l’Administration fiscale en cas d’inobservation des règles et obligations fiscales et
l’acheminement progressif vers plus de rigueur au niveau des contrôles fiscaux opérés par le fisc.

4. La subordination du bénéfice de certains avantages au respect d’obligations de forme et à l’accomplissement de certaines


déclarations ;
5. Le renforcement de la position du contribuable en tant que partenaire à part entière, notamment en lui garantissant ses
droits par une codification des procédures de contentieux et de recours que le contribuable doit également observer afin de
garantir ses droits ;

6. Des modifications, importantes en nombre, au niveau des textes de lois régissant les différents impôts et taxes que le
contribuable doit désormais suivre rigoureusement afin d’éviter des sanctions de plus en plus lourdes et coûteuses ;

7. L’entrée en vigueur de la loi comptable n°9-88 qui consacre l’autonomie des règles comptables par rapport au droit fiscal et
qui oblige l’entreprise à gérer simultanément deux types d’obligations ayant généralement des objectifs différents et parfois
même contradictoires.
CONTEXTE ET OBJECTIFS DE LA MISSION
DE L’AUDIT FISCAL

• La préoccupation de l’entreprise ou du prescripteur de l’audit fiscal est avant tout,


d’être renseigné sur l’existence de risque fiscal et d’apprécier le cas échéant, l’étendue et
l’importance de ce risque.
• Naturellement, l’identification du risque fiscal devrait commander à l’entreprise de chercher à
localiser les moyens nécessaires à prévenir ou guérir ce risque fiscal.
• La réponse à ces objectifs résulte des conclusions faisant suite à un examen
méthodique auquel procédera un professionnel compétent.
• La réalisation de cette mission, quelque soit sa nature et ses objectifs, suppose la définition au
préalable de règles précises, formalisées, connues et acceptées des émetteurs et des
récepteurs de l’information soumise à l’Audit.
CONTEXTE ET OBJECTIFS DE LA MISSION
DE L’AUDIT FISCAL

• En effet, la crédibilité de cette intervention dépend essentiellement du «


professionnalisme » de l’auditeur, c'est-à-dire son aptitude à s’imposer des normes dans
l’exécution de ses travaux.
• L’audit fiscal n’échappera pas à cette règle. En effet, l’existence d’un autocontrôle sur l’activité
de l’auditeur fiscal constituera un cadre général de référence lui permettant de conduire sa
mission d’une manière satisfaisante en utilisant les techniques les plus adaptées.
• Sans prétendre à une définition de normes pour la mission, nous nous proposons dans le
rapport d’audit de poser certaines questions suscitant des réponses quant à l’intérêt de la
normalisation de la conduite d’une mission d’audit fiscal en faisant notamment aux standards
actuellement utilisées en matière d’audit comptable.
CONTEXTE ET OBJECTIFS DE LA MISSION
DE L’AUDIT FISCAL

• L’audit fiscal pourrait constituer un recours privilégié pour prévenir et réduire le risque
fiscal. D’une manière générale, l’exercice d’une mission d’audit suppose un objectif
préalablement défini et une démarche permettant d’atteindre cet objectif avec le
maximum d’efficacité et en utilisant le minimum des moyens.

• La diversité des missions d’audit fiscal peut également se traduire dans la nature des missions
demandées par l’entreprise et qui peuvent également s’apprécier par rapport aux facteurs
suivants :
CONTEXTE ET OBJECTIFS DE LA MISSION DE L’AUDIT
FISCAL
EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE

• Après avoir procédé à une prise de connaissance générale de l’entreprise, l’auditeur fiscal va
centrer ses contrôles sur la fonction fiscale de l’entreprise.
• Sur le plan fiscal, il s’agit d’une évaluation du contrôle interne qui permet d ’assurer la
sincérité, la fiabilité des informations enregistrées et la qualité de la comptabilité.
• Cette évaluation prend deux aspects, l’une spécifique à la régularité et l’autre à
l’efficacité:
EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE

L’évaluation du contrôle interne spécifique à la régularité fiscale


• L’évaluation générale du contrôle interne, reste insuffisante dans le cadre d’une mission
d’audit fiscal et l’auditeur fiscal doit absolument avoir recours à une autre évaluation
spécifique au domaine fiscale.
• L’auditeur fiscal, est donc amené à c entrer ses contrôles sur la fonction fiscale au sein de
l’entreprise et étudier en particulier le mode de traitement réservé aux problèmes fiscaux au
sein de l’entreprise auditée. Les recherches de l’auditeur peuvent ainsi porter sur les moyens,
les méthodes et les conditions suivantes :
EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE

L’évaluation du contrôle interne spécifique à la régularité fiscale


- Les moyens matériels et humains dont dispose l’entreprise pour appréhender des questions
fiscales:
• L’auditeur fiscal va s’interroger sur l’existence d’un service fiscal, son organisation et sa position
dans l’organigramme de l’entreprise et il doit savoir si l’entreprise recours à un ou plusieurs
conseillers externes.
- Les méthodes de traitement des questions fiscales:
• L’auditeur peut observer les conditions d’établissement des différentes déclarations fiscales
en s’assurant qu’elles sont revues par une personne autre que celle qui les a établie tant au
respect des règles fiscales qu’au niveau de l’exactitude arithmétique et étudie les procédures
d’envoi de déclarations fiscales, de vérifications et de contrôles utilisés par l’entreprise.
EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE

L’évaluation du contrôle interne spécifique à la régularité fiscale


- Les conditions dans lesquelles sont effectuées les versements au trésor:
L’auditeur peut contrôler les conditions dans lesquelles sont effectués les versements. Il peut
aussi étudier les relations entre les responsables fiscaux et les responsables de la trésorerie et
contrôler la concordance entre les sommes dues par l’entreprise et le montant
effectivement acquitté.
EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE

L’évaluation du contrôle interne spécifique à l’efficacité fiscale


• Cette évaluation ne peut intervenir qu’après une évaluation du contrôle interne spécifique à
la régularité fiscale.
• Ainsi, l’auditeur doit se fonder sur les différents travaux réalisés lors du contrôle de la
régularité pour analyser les moyens mis en place au sein de l’entreprise pour capter
l’information fiscale, puis inspecter le mode de traitement de cette information.
• Cet aspect de la démarche est centré sur l’analyse des conditions et du mode de
traitement des questions fiscales à l’intérieur de l’entreprise. Reste, toutefois que les
contrôles prennent ici une coloration plus marquée sur les aspects de la gestion fiscale.
EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE

L’évaluation du contrôle interne spécifique à l’efficacité fiscale


• Pour capter l’information fiscale spécifique à l’efficacité, l’auditeur doit collecter des
informations sur l’exercice ou l’absence du service fiscal, sur des différentes personnes chargées
des problèmes fiscaux à l’intérieur comme à l’extérieur ou encore sur la documentation
utilisée.
• Donc, dans le cadre de l’efficacité, l’auditeur doit s’interroger sur le niveau de
compétence des responsables des questions fiscales dans les différentes disciplines de gestion ainsi
que sur leur propre conception de la gestion fiscale.
• L’auditeur fiscal évalue à travers les outils traditionnels de l’audit, l’existence ou l’absence de
définition des taches, des objectifs et directifs de travaux fixés au service fiscal ou à défaut aux
personnes chargées des questions fiscales.
EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE

L’évaluation du contrôle interne spécifique à l’efficacité fiscale


• Cette évaluation ne peut intervenir qu’après une évaluation du contrôle interne spécifique à
la régularité fiscale.
• Ainsi, l’auditeur doit se fonder sur les différents travaux réalisés lors du contrôle de la
régularité pour analyser les moyens mis en place au sein de l’entreprise pour capter
l’information fiscale, puis inspecter le mode de traitement de cette information.
• Cet aspect de la démarche est centré sur l’analyse des conditions et du mode de
traitement des questions fiscales à l’intérieur de l’entreprise. Reste, toutefois que les
contrôles prennent ici une coloration plus marquée sur les aspects de la gestion fiscale.
CONTEXTE ET OBJECTIFS DE LA MISSION DE
L’AUDIT FISCAL

Les objectifs de la mission de l’audit fiscal se présentent ainsi :


• Evaluer les risques fiscaux encourus par l'entreprise en matière d'IS, Patente, TVA et
autres impôts ;
• Optimiser la gestion fiscale de l'entreprise ;
• Vérifier que l entreprise n’est pas exposée à des risques fiscaux qu’elle n’a pas
identifier ;
• Vérifier que compte tenu de la structure juridique existante de l’entreprise, la
charge fiscale est minimum ;
• Rechercher si une modification des structures juridiques existantes ne permettrait
pas de diminuer la charge fiscale ;
• Faire le point sur l'environnement fiscal de l'entreprise ;
RISQUES DE L’AUDIT FISCAL
• Définition
Le risque fiscal peut être défini comme étant l’écart quant à l’interprétation d’une disposition
fiscale.
On sait qu’une disposition fiscale peut faire l’objet de plusieurs interprétations possibles, mais
la seule qui fait foi est celle conçue par l’administration des impôts.
Ce qu’il faut en déduire, c’est que le risque fiscal correspond à toute interprétation des
dispositions du code général des impôts différente que celle contenue au sein des circulaires
interprétatives.
Bien entendu le risque fiscal peut se traduire soit par une augmentation ou une réduction des
charges fiscales de l’entreprise.
RISQUES DE L’AUDIT FISCAL
Typologie
• A ce niveau, on cherchera à dresser une typologie des risques caractérisant certains
prélèvements fiscaux à commencer par l’impôt sur les sociétés.
• L’impôt sur les sociétés peut être défini comme étant un impôt direct touchant
essentiellement le résultat fiscal des entreprises sous forme de personnes morales.
• En général dresser une typologie du risque fiscal doit tenir compte du champ d’application,
de la liquidation, du recouvrement et même du cadre relationnel caractérisant les différents
prélèvements fiscaux.
• D’habitude l’analyse du risque fiscal se limite à deux risques :
• Risque en base qui s’entend de la probabilité d’une révision à la hausse de la base de calcul de
l’impôt ;
• Risque en droit qui correspond à une augmentation des droits dus par le
contribuable selon une hypothèse de fixité de la base de liquidation de l’impôt.
RISQUES DE L’AUDIT FISCAL
• Causes explicatives des risques fiscaux

• En général on distingue deux familles de facteurs générateurs de risques fiscaux, les premiers
de nature stratégique engageant la survie de l’entreprise et d’autres du type opérationnel se
rapportant à la vie de tous les jours des opérateurs économiques selon l’approche qui en est
faite par le code général de normalisation comptable marocain et qui consiste à segmenter
les opérations de l’entreprise en courantes et non courantes.
• Il est tout à fait logique de dire que l’essentiel du risque fiscal couru par l’entreprise est de
nature stratégique surtout lorsqu’il s’agit d’options à vocations irrévocables ou de celles
susceptibles de faire l’objet de remise en cause mais impliquant des charges à supporter par
l’opérateur économique.
• Parmi les typologies les plus utilisées, on peut citer celle qui distingue quatre sources de
risques fiscaux touchant divers aspects de la vie des entreprises.
• Ces sources sont déclinées sous différentes catégories comme suit:
RISQUES DE L’AUDIT FISCAL
• Causes explicatives des risques fiscaux
1) Le risque de transactions :

Chaque transaction rencontre l’impôt. Plus la transaction est complexe, plus elle peut générer
des incertitudes fiscales et, par conséquent, des risques fiscaux. Plus la transaction est non
courante, non routinière, plus elle expose à des risques spécifiques.
RISQUES DE L’AUDIT FISCAL
• Causes explicatives des risques fiscaux
1) Le risque de transactions :

L’entreprise s’expose davantage aux risques de transactions dans certaines circonstances telles que :

- La non implication, en temps opportun de compétences fiscales dans la transaction ;

- L’absence d’un cadre de politique générale qui départage ce qui est acceptable de
ce qui ne l’est pas ;

- La méconnaissance des pratiques administratives ;

- L’absence de perception des risques associés à la transaction et à sa documentation légale;


RISQUES DE L’AUDIT FISCAL
• Causes explicatives des risques fiscaux
• 2) Les risques de situation :

Le risque fiscal dépend de son impact et de sa probabilité de survenance. La probabilité de survenance


dépend de l’action ou de la réaction de l’administration fiscale face à une situation. Ainsi, cette probabilité
est plus élevée lorsque l’entreprise se trouve dans certaines solutions génératrices en elle-même d’un
fort attrait du contrôle fiscal telle que :
- entreprise évoluant dans un secteur mal réputé ou entreprise ayant une mauvaise réputation,
- entreprise importante,
- entreprise générant un crédit chronique de TVA ou d’IS notamment lors des premières demandes
de restitution,
- entreprise agitée socialement,
- mésentente grave entre les associés générant de nombreux litiges
- entreprise déposant des déclarations qui révèlent des incohérences lors des contrôles
sommaires,
- accroissement de patrimoine sans cohérence avec les revenus déclarés.
RISQUES DE L’AUDIT FISCAL
• Causes explicatives des risques fiscaux
3) Les risques opérationnels :
• Les risques opérationnels impliquent tous les services et toutes les personnes
concernées par la fiscalité et non uniquement la fonction fiscale de l’entreprise.

• Une bonne formation et une bonne documentation des personnes concernées et une bonne
communication entre toutes les parties impliquées par les opérations ayant un impact fiscal direct
constitue un dispositif clef pour la gestion des risques fiscaux opérationnels.
RISQUES DE L’AUDIT FISCAL

• Causes explicatives des risques fiscaux


4) Les risques de compliance ou risque de non-conformité à la loi :
Ce risque est lié d’abord à la politique générale de l’entreprise et à l’intégrité de sa direction, de ses
cadres et de son personnel. Il est ensuite fonction :
- De la qualité des procédures de gestion et de synthèse des données comptables et fiscales et de
leur révision (audit interne et audit externe),

- De la fiabilité du système d’information,

- De la compétence fiscale des personnes intervenantes,

- Des procédures de veille fiscale (mise au courant des nouvelles législations, des règlementations, de
RISQUES DE L’AUDIT FISCAL
• Causes explicatives des risques fiscaux
5) Les risques comptables :

• La comptabilité, en tant qu’outil de centralisation, de synthèse et d’assiette fiscale, constitue la


principale base du contrôle fiscal et, par conséquent, de découverte de défaillances fiscales.
constitue la principale base du contrôle fiscal et, par conséquent, de découverte de défaillances
fiscales La comptabilité apparaît donc à la fois comme étant la première source de menace fiscale
mais aussi l’outil de formalisation des options jugées offrir une opportunité pour l’entreprise.
• Des procédures efficaces de saisie et d’imputation, d’analyse et de justifications
comptables et de rapprochements comptabilité-fiscalité sont de nature à réduire les risques
fiscaux d’origine comptable.
RISQUES DE L’AUDIT FISCAL
• Causes explicatives des risques fiscaux
6) Les risques de management :
• Peu d’entreprises documentent et formalisent leur gestion du risque fiscal. Dans ce cas, le principal
risque réside dans le fait que la gestion du risque fiscal est astreinte aux personnes qui en sont
chargées. Cependant si ces personnes quittent l’entreprise, il y a un risque de relève difficile et
surtout de perte de la capacité de saisir les opportunités pendant la période de relève.
• Le recours à des conseils externes, en plus des compétences internes, offre un certain confort de
stabilité et de continuité et, du moins, une assistance pour une relève plus facile.
RISQUES DE L’AUDIT FISCAL
• Causes explicatives des risques fiscaux
7) Les risques de réputation
• La bonne réputation, à l’origine de préjugés et de ressentiments favorables, et qui résulte d’un
savoir, d’une conviction et d’un jugement publics positifs sur une entreprise ou une personne ou
un pays, etc… , est un outil de gestion des risques dont l’importance apparaît aux moments
cruciaux.
• Dans tous les domaines et pour toute personne, la bonne réputation, qui se forge difficilement et
se mérite à travers les actions dans le temps, est un outil précieux de préservation contre les
risques de mise en cause à la légère.
RISQUES DE L’AUDIT FISCAL
• Le Risque d'Audit Fiscal est une intersection entre trois (3) ensembles, ou composantes. Ces
composantes sont définies comme suit :
Risque Inhérent:
-lié à l'existence d'erreurs significatives dans les états financiers relatifs aux déclarations fiscales
(audités) d'une entreprise ces erreurs, à l'environnement externe de l'entreprise (cela
en supposant que les procédures de contrôle interne ne soient pas opérationnelles).
Risque de Non Contrôle: lié à l'existence d'erreurs significatives dans les états financiers
relatifs aux déclarations fiscales (audités) d'une entreprise, dues, ces erreurs, à l'environnement
interne de l'entreprise : cela dit ces erreurs seraient dues aux procédures de contrôle interne
inefficaces ou inexistantes.
Risque de Non Détection: lié à l'existence d'erreurs significatives dans les états financiers
relatifs aux déclarations fiscales (audités) d'une entreprise, dues à l'incapacité de l'auditeur à les
détecter (cela en supposant que l'environnement externe et l'environnement interne de
l'entreprise aient fonctionné comme il le faut pour empêcher l'insertion d'erreurs dans les
états financiers).
RISQUES DE L’AUDIT FISCAL
• Le risque d'audit est alors l'ensemble des erreurs pouvant exister dans les états financiers et
pouvant émaner de ces trois composantes, de l'une ou de l'autre ou des trois en même
temps.
• L'estimation du risque d'audit doit se faire en début de mission d'audit. Si l'entreprise à
auditer est de très petite taille, l'approche par les risques devient inutile, trop coûteuse en
termes d'heures de travail, par rapport aux écritures comptables, transactions et
procédures de contrôle interne à vérifier.
• Si l'entreprise est d'une taille importante, l'approche par les risques devient efficace,
puisqu'elle vise mieux les zones de risques dans l'audit d'une entreprise et permet ainsi
l'économie de coûts initialement inutiles.
LES SOURCES DES RISQUES FISCAUX

• Les sources de risques fiscaux pour une entreprise sont multiples. Ils peuvent avoir des
sources internes comme ils peuvent avoir des sources internes. Généralement, les
risques d’origine externe sont aggravés par les faiblesses internes.
LES SOURCES DES RISQUES FISCAUX
1) Risques d’origine externe :

Rareté des ressources humaines compétentes ;


- Changement de doctrines ou de pratiques administratives ;
- Changement législatif ou règlementaire
- Complexité, ambiguïté, inadaptation et incertitude des textes fiscaux ;
- Apparition d’une nouvelle jurisprudence fiscale ;
- Mauvaise interprétation de la pratique de l’entreprise par l’administration ;
- Pratiques du secteur non adapté aux besoins de la gestion fiscale ;
- Contrôleurs fiscaux n’ayant pas les qualifications techniques nécessaires ;
- Discordance inconciliable entre comptabilité et fiscalité ;
- Difficulté de justification probante de certaines dépenses ;
- Pression des clients ou des fournisseurs ou des autres parties prenantes pour le non-respect des
dispositions fiscales ;
LES SOURCES DES RISQUES FISCAUX
2) Risques d’origines internes :
- Incompétences ou insuffisance des ressources humaines de l’environnement
administratif ;
-Pratiques non qualifiées ou négligentes
- Méconnaissances des règles, des textes, de la doctrine ou de la jurisprudence
- Méconnaissance des avantages
- Procédures défaillantes ;
- Absence d’autocontrôle
- Mauvaise coordination entre les services impliqués par la fiscalité
- Comptabilité irrégulière, incohérente, non probante ou insuffisante, comptabilité non tenue à
jour
- - Absence de confidentialité et de discrétion du personnel
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

1) « Garbage in Garbage out » « Déchets à l’entrée, déchets à la sortie », effet


GIGO

• Il s’agit d’une hypothèse générale en matière de contrôle interne, de gestion du risque, de


comptabilité et de système d’information qui postule que si les données de base ne sont pas
saines et parfaitement contrôlées, vous obtiendrez probablement un mauvais produit.
• C’est ainsi que l’on ne peut avoir de certitude quant à la qualité du produit qu’en s’assurant
et qu’en sécurisant la qualité des éléments à partir desquels il est établi.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

2) Le risque fiscal est moins bien gérable quand il est géré


après coup:
- C’est parce que le contrôle fiscal intervient après coup « after fact » que l’on
peut craindre ses découvertes qu’on n’a pas su gérer de façon proactive. Or, si tout
est géré et maîtrisé au préalable et de façon proactive, le risque de l’après coup est
mieux maîtrisé.
- les fonctions fiscales et comptables ne gèrent les risques fiscaux dans les autres
services opérationnels et administratifs qu’après coup et s’exposent au risque de
subir l’action des services qui en sont responsables.
- Généralement, la maîtrise des risques générés par les autres services constitue
le plus grand défi de la gestion du risque fiscal de l’entreprise.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

3) Perception du risque et gestion proactive du risque fiscal


- Le risque n’est pris en considération que lorsqu’il est perçu. Plus
l’acuité de perception du risque est forte, plus l’individu ou l’entreprise
est capable de le gérer de façon proactive.
- Il convient, pour ce faire, de développer ses aptitudes d’identification des évènements
inducteurs et des situations inductrices des risques.
- Plus un comptable développe le sens du risque, plus son acuité de vision du risque est
percutante, plus son travail et ses conclusions sont fiables et sécurisés et sa gestion du risque
proactive et efficace.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

4) Le piège de l’accoutumance au risque

- Lorsqu’un risque, bien que perçu, est pris volontairement ou négligé, et


qu’on s’est jusque-là tiré d’affaire, notre perception de ce risque faiblit
avec le temps.
- Or, la probabilité qu’il se réalise est à chaque nouvelle exposition, plus
forte que la fois précédente à laquelle on a échappé.
- Autrement dit, la fréquence du risque et sa persistance dans le temps
augmentent la probabilité de sa réalisation.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

5) L’audit fiscal à blanc


- L’audit fiscal à blanc est un outil de détection des risques fiscaux et
d’amélioration de la gestion des risques par les mesures correctrices qu’il peut
suggérer.
- Bien que nécessairement différent de contrôle fiscal, l’audit fiscal à blanc
permet de se préparer au mieux aux contrôle fiscaux.
- Le démarrage d’une mission d’assistance comptable est généralement
précédé par un audit fiscal à blanc.
- L’audit fiscal aussi, couramment, des dues diligences qui précèdent
l’acquisition d’une entreprise avec pour principal objectif l’estimation du
risque fiscal à prendre en compte dans les négociations.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

5) L’audit fiscal à blanc


L’audit fiscal à blanc vise deux objectifs complémentaires :
- L’audit de compliance ou de conformité qui permet de s’assurer
du
respect par l’entreprise de la règlementation fiscale applicable ;
- L’audit d’opportunité qui permet de s’assurer que la gestion
fiscale est optimisée en vérifiant notamment que l’entreprise auditée a
su profiter de toutes les opportunités et de tous les avantages offerts par
la législation fiscale.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

6) Rester éveillé (stay awake)


La matière fiscale est en perpétuel mouvement. Les personnes chargés de
la fiscalité doivent mettre à jour leurs connaissances continuellement et
bénéficier de dispositifs de veille fiscale permettant de suivre, rapidement
et en temps opportun, l’évolution de la législation, de la règlementation,
de la doctrine et des pratiques administratives et d’en informer
l’ensemble des personnes impliquées dans la gestion fiscale de
l’entreprise.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

7) La supériorité des approches collaboratives


C’est parce que la matière fiscale est diffuse dans l’entreprise et que
l’administration fiscale est l’autorité de contrôle et de validation des
pratiques fiscales de l’entreprise qu’il convient d’observer une double
approche collaborative :
- La première en interne basée sur une communication, une collaboration et
une assistance mutuelle des différentes personnes impliquées par la gestion
fiscale de l’entreprise ;
- La deuxième en externe basée sur une communication de qualité et le développement
d’excellentes relations avec l’administration fiscale, la prise en compte de sa doctrine et de ses
pratiques ainsi que la construction d’un réseau de consultation et de concertation.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

9) L’échelle de maturité de la gestion du risque fiscal


L’échelle de maturité de la gestion du risque fiscal est composée de cinq niveaux :
- Niveau 0, Gestion inexistante : L’entreprise n’est même pas consciente qu’il y a
un risque fiscal à gérer, positif ou négatif.
- Niveau 1, Gestion initialisée : L’entreprise a conscience qu’il y a un risque fiscal
(positif ou négatif) qu’elle gère de façon réactive et improvisée au gré des
personnes.
- Niveau 2, Gestion non formalisée : Le processus de gestion est conçu et
transmissible mais reste non formalisé. La responsabilité est laissée à l’individu dont
le comportement peut échapper à la correction par le système.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

9) L’échelle de maturité de la gestion du risque fiscal


L’échelle de maturité de la gestion du risque fiscal est composée de cinq niveaux :
- Niveau 3, Processus standardisé : Les procédures de gestion des risques sont
définies, documentées et communiquées par une formation structurée.Toutefois,
peu de contrôle permet de constater et corriger les déviations.
- Niveau 4, Processus maîtrisé : il est possible de constater et de mesurer la
conformité des pratiques au système conçu et formalisé et d’agir lorsque les
processus ne fonctionnent pas correctement. Le système développe de
façon efficace des auto-contrôles et tend vers l’optimisation.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

9) L’échelle de maturité de la gestion du risque fiscal


L’échelle de maturité de la gestion du risque fiscal est composée de cinq
niveaux :
- Niveau 5, Processus optimisé : Les processus ont atteint le niveau des
meilleures pratiques suite à une dynamique d’amélioration constante.
L’optimisation et la planification fiscales sont globales et s’exerçent dans le
strict respect des critères de compliance.
- Le système est gouverné par une logique d’amélioration continue, de
développement et d’utilisation de compétences élevées et intègres.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

9) L’échelle de maturité de la gestion du risque fiscal


L’échelle de maturité de la gestion du risque fiscal est composée de cinq
niveaux :
- Niveau 5, Processus optimisé : Les processus ont atteint le niveau des
meilleures pratiques suite à une dynamique d’amélioration constante.
L’optimisation et la planification fiscales sont globales et s’exerçent dans le
strict respect des critères de compliance.
- Le système est gouverné par une logique d’amélioration continue, de
développement et d’utilisation de compétences élevées et intègres.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

10) Remontée de l’information et documentation des anomalies


- La remontée de l’information en temps opportun est un facteur important
de gestion du risque fiscal.
- Les responsables doivent être mis au courant des évènements et risques
dès leur apparition ou découverte selon une politique et des procédures
sécurisées de remontée de l’information (Whistle-blowing policy).
- Une bonne pratique pour la gestion des risques consiste à tenir un registre
des anomalies pour les étudier, en comprendre les causes et y remédier.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

11) Le risque de conjonction malencontreuse de circonstances


- L’impact d’un risque qu’on appréhendait est toujours plus grave quand il se
réalise à un mauvais moment.
- De nombreux évènements sont interdépendants, de sorte qu’un
évènement non pris en charge ou négligé, peut en déclencher un autre.
- Les plus grands sinistres sont souvent le produit d’une conjonction
malencontreuse de circonstances.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

12) La gestion du risque fiscal et l’étape du cycle de vie de


l’entreprise
- Les risques fiscaux ne sont pas les mêmes selon l’étape du cycle de vie de
l’entreprise.
- Le cycle de vie d’une entreprise peut être présenté en cinq phases :
a) Prospection démarrage
b) Croissance rapide
c) Maturité
d) Transformation ou transmission
e) Déclin
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

12) La gestion du risque fiscal et l’étape du cycle de vie de


l’entreprise
- Les risques fiscaux ne sont pas les mêmes selon l’étape du cycle de vie de
l’entreprise.
- Le cycle de vie d’une entreprise peut être présenté en cinq phases :
a) Prospection démarrage
b) Croissance rapide
c) Maturité
d) Transformation ou transmission
e) Déclin
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

12) La gestion du risque fiscal et l’étape du cycle de vie de


l’entreprise
Prospection démarrage
Cette phase est généralement caractérisée par la limitation des ressources
et la priorité donnée aux considérations opérationnelles sur les problèmes
de gestion y compris fiscaux, ce qui favorise le risque de non saisie
d’opportunités fiscales et de défaillances fiscales.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

12) La gestion du risque fiscal et l’étape du cycle de vie de


l’entreprise
Croissance rapide
- L’entreprise est confrontée à divers problèmes dont la résolution exige
beaucoup de temps et de ressources.
- Si l’entreprise n’a pas été bien préparée à cette phase, les préoccupations
des dirigeants risquent de s’exercer au détriment des problèmes
d’organisation, de contrôle interne et de gestion fiscale.
- Cela risque de favoriser un environnement favorable à la défaillance et au
développement des risques non gérés. .
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

12) La gestion du risque fiscal et l’étape du cycle de vie de


l’entreprise
Maturité
- C’est la période la plus propice à la gestion des risques fiscaux : la direction
tente souvent d’améliorer son confort par des bonnes pratiques de gestion
des risques, de simplifier et d’intégrer sa structure de gestion et de
rationaliser les processus.
- L’entreprise s’expose, néanmoins, à la menace bureaucratique qui procure
une fausse impression de performance et de quiétude.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

12) La gestion du risque fiscal et l’étape du cycle de vie de


l’entreprise
Transformation ou transmission
- Lorsque la croissance se stabilise et que la loyauté des clients décroit,
l’entreprise soit fait peau neuve pour retrouver une nouvelle courbe de
croissance, soit poursuit son déclin.
- Comme la pénétration de nouveaux marchés exige souvent des
compétences et des habilités entrepreneuriales considérables, un grand
nombre d’organisations arrivées à maturité, réalisent leur transformation
ou leur transmission en recourant à la coentreprise, à de nouveaux
investisseurs (acquéreurs) et à des partenariats stratégiques.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

12) La gestion du risque fiscal et l’étape du cycle de vie de l’entreprise


Le déclin
- A cette étape, l’entreprise dont le chiffre d’affaire et les bénéfices chutent et
dont les flux de trésorerie sont négatifs, comprime souvent son effectif et ses
programmes afin de tenter de renouer avec la rentabilité et les rentrées de fonds,
ainsi que de rassurer les parties prenantes.
- L’exposition au risque fiscal dû à la négligence dans cette phase est élevé, ce qui , à
son tour peut rendre la reprise plus difficile.
- Les impôts représentent un facteur de coût et une facteur de risque qui pèsent
sur l’efficacité globale d’une entreprise.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

12) La gestion du risque fiscal et l’étape du cycle de vie de l’entreprise


Le déclin
- A cette étape, l’entreprise dont le chiffre d’affaire et les bénéfices chutent et
dont les flux de trésorerie sont négatifs, comprime souvent son effectif et ses
programmes afin de tenter de renouer avec la rentabilité et les rentrées de fonds,
ainsi que de rassurer les parties prenantes.
- L’exposition au risque fiscal dû à la négligence dans cette phase est élevé, ce qui , à
son tour peut rendre la reprise plus difficile.
- Les impôts représentent un facteur de coût et une facteur de risque qui pèsent
sur l’efficacité globale d’une entreprise.
LES REPÈRES POUR LA GESTION DES RISQUES FISCAUX :

La mise en place d’une gestion du risque fiscal et d’un contrôle interne fondé
sur une approche par les risques est un investissement, certes important,
mais probablement sans commune mesure avec le retour sur investissement.
Dans son témoignage sur l’importance de la gestion du risque fiscal présenté
dans le cadre de l’enquête annuelle d’Ernest & Young France « Radiographie
de la fonction fiscale en entreprise (2005) », Frédéric Rock, Directeur fiscal
chez Air France, déclare : « un risque fiscal non encadré altère la
viabilité d’une opération, la fiscalité est plus flexible si elle est
anticipée et la maîtrise fiscale peut être porteuse de solutions
efficaces ».
ETAPES DE L’AUDIT FISCAL

Normalement, l’auditeur suit les sept (7) étapes suivantes :


1. Il commence par une prise de connaissance générale de l'entreprise à auditer ;
2. il estime le risque d'audit ;
3. Quand le risque est estimé fort, cela veut dire que les états financiers à auditer
comporteraient beaucoup d'erreurs, et vice- versa si le risque est estimé faible ;
4. L'importance des travaux de vérifications en audit fiscal est proportionnelle à
l'importance du risque d'audit : Si le risque est fort, l'auditeur doit effectuer d'importantes
vérifications, et si le risque est estimé faible, l'importance des travaux de vérifications serait
réduite ;
ETAPES DE L’AUDIT FISCAL

5. à ce stade, l'auditeur planifie ses travaux de vérification, leur étendue, leur timing,
l'équipe intervenante... ;
6. au fur et à mesure que ces travaux de vérification avancent, l'auditeur devrait réviser
son estimation du risque d'audit, selon que les preuves qu'il trouve confortent son
estimation première ou l'infirme... c'est un raisonnement par iteration qui "s'installe" au
cours de la réalisation des travaux de vérification ;
7. l'auditeur décidera d'arrêter ses travaux de vérification, lorsqu’il aura l'intime conviction
qu'une "itération" supplémentaire serait inutile et ne lui fera découvrir aucune erreur
supplémentaire significative. (Et c'est pour cela essentiellement que le risque d'audit s'approche de
la valeur zéro, en fin de mission, mais ne lui est jamais égal).
CONTRAINTES DE L’AUDIT FISCAL

• L’Audit fiscal couvre un champ spécifique qui croise droit et comptabilité, et ne peut donc
être réalisé qu’en faisant appel à une technique spécifique permettant d’analyser en
profondeur les questions fiscales en assurant un lien étroit avec les domaines juridique et
comptable.
• l'auditeur fiscal doit se fonder sur les différents travaux réalisés lors du contrôle de la
régularité pour analyser les moyens mis en place au sein de l'entreprise pour capter
l'information fiscale, puis inspecter le mode de traitement de cette information. Il doit
aussi évaluer à travers les outils traditionnels de l'audit, l'existence ou l'absence de
définition des tâches, des objectifs et directifs de travaux fixés au service fiscal ou à défaut
aux personnes chargées des questions fiscales.
CONTRAINTES DE L’AUDIT FISCAL

• L’audit de la capacité de la fonction gestion fiscale à créer de la valeur dépend


directement de la façon dont sont relevés les défis qui peuvent mené parfois à
des lacunes en matière de contrôle interne, au retraitement des états financiers, à
des pénuries de ressources, et parfois même à une perte de confiance généralisée dans
la fonction gestion fiscale.
• Une autre contrainte réside dans la probabilité d’existence d’erreurs fiscales au
niveau des comptes de l’entreprise .cette probabilité est de plus en plus importante avec
la complexité de la matière fiscale, à la multitude des obligations mises à la charge de
l’entreprise, de l’autonomie du droit comptable et également au niveau de compétence des
services fiscaux de l’entreprise et des consultants externes auxquels elle fait appel.
CONTRAINTES DE L’AUDIT FISCAL

• D’autre part, l’éventualité de mise en œuvre par l’administration du contrôle


fiscal qui devient de plus en plus probable compte tenu du fait que celle-ci renforce
de plus en plus sa fonction de contrôle notamment par la nouvelle réorganisation
de l’administration fiscale, l’exercice des contrôles sur pièces dits également contrôles «
de cabinet » qui montent en puissance et également la consolidation des moyens
matériels et humains des services de contrôle.
• En effet, la non-conformité à la règle fiscale portera atteinte à la qualité de l’information
comptable et par voie de conséquence à la notion d’image fidèle que devraient en principe,
traduire les comptes sociaux et ce, en raison du risque financier lié à ces irrégularités.
• Ceci justifie amplement la programmation de revues fiscales au niveau des missions
d’audit comptable, qu’elles soient légales ou contractuelles.
TYPOLOGIE DE L’AUDIT FISCAL

Globalement, on peut délimiter la mission d’audit fiscal en deux axes principaux.

Audit de compliance
A ce niveau le but est de s’assurer que l’entreprise se plie aux obligations de forme en matière à la
fois comptable et fiscale. Autrement dit si le respect des obligations déclaratives se fait selon une
procédure claire et bien définie, surtout composée de points de contrôle bien réfléchis.

Audit d’opportunité
Ce type d’audit fiscal se fixe comme objectifs l’appréciation de l’efficacité fiscale de l’entreprise et son
aptitude à arrêter des choix fiscaux pertinents.
Le premier des deux objectifs peut être décliné comme étant la confection des tableaux de bords
fiscaux dans un premier temps et la détermination de la pression fiscale subie par le contribuable
dans un second.

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