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Définition de la géopolitique
Une Science qui met en exergue le conditionnement de la politique étrangère de l’Etat par
des liens territoriaux.
La géopolitique c’est :
L’étude de l'influence des facteurs géographiques, économiques et culturels sur la
politique des Etats et sur les relations internationales.
L’étude des rapports entre la géographie et l’Etat.
L’étude de l’impact des caractéristiques géographique sur la politique de l’Etat.
Intérêt de la géopolitique
- Permet d’avoir une grille de lecture et de clé de compréhension pour opérer des
choix
- Diplomatie : pas seulement l’aspect politique mais aussi l’économie.
- Globalisation : contexte de relations inter-pays très fortes.
- Savoir sa position afin de pouvoir négocier avec d’autres pays.
La géopolitique est apparue à la fin du 19 eme siècle, à l'école allemande avec Friedrich
Ratzel (1844-1904) son père fondateur. Le terme géopolitique, quant à lui, a été utilisé pour
la première fois par Rudolf Kjellén, professeur suédois de Science Politique/Géographie qui
définit la géopolitique comme « la science de l’État comme organisme géographique ou
comme entité dans l’espace : c'est-à-dire l’État comme pays, territoire, domaine ou comme
règne.
I. La naissance de la géopolitique
A. Les conditions et facteurs ayant favorisé la naissance / l’éclosion de la
géopolitique à la fin du 18 eme siècle :
1) La science
Il s’agit donc d’avoir une conception objective en pensant que l’Etat est un être humain.
Il n’y a plus de territoires à découvrir donc la seul façon est de rester en guerre avec les
autres afin d’étendre son territoire. (Coopération, combat ou guerre = donnent naissance à
la géopolitique).
3 types de géographies :
Selon Kjellen, L’Etat n’est pas un schéma constitutionnel variable au gré des élections et des
humeurs sociales, ni un simple sujet de droit mais un être vivant, une personnalité supra-
individuelle, historique et politique.
Son livre « les problèmes politiques de la guerre mondiale » aborde les grands problèmes
géopolitiques de l’heure, trois puissances majeures s’y affrontent avec leur clientèle, des
puissances de second degré :
1) L’étendue du territoire.
2) La liberté du mouvement.
3) La meilleure cohésion territoriale possible.
c. Karl Haushofer :
Il développe une conception géopolitique fondée sur la nécessité de l’espace vital et sur
l’utilité d’une hégémonie allemande en Europe orientale.
Selon Haushofer, le monde peut être subdivisé en quatre grandes zones selon un axe nord-
sud, chaque zone étant dominée par une puissance dominante :
Il développe la théorie du « Heart land », pour Mackinder qui tient L’Europe centrale domine
L’ile mondiale, qui domine l’ile mondiale domine le monde : celui qui veut contrôler le
monde doit contrôler le Heart land et le Rim land.
Il est le premier à avoir élaboré une carte globale : le monde tel on connait est divisé en
terre et mers.
Selon lui, la géopolitique doit tendre à empêcher une alliance entre la Russie et l’Allemagne
et favoriser l’alliance entre les systèmes insulaires et les terres à rivages, d’où une nécessaire
puissance maritime.
b. Nicolas John Spaykmen
Il a évoqué le concept de la politique de l’endiguement (politique appliqué qui stipule que
pour contrôler le monde il faut contrôler les bordures terrestres pour ne pas permettre au
centre de s’épanouir et l’empêcher ainsi de sortir au niveau international.
S’il considère comme Mackinder que le monde repose autour du pivot géographique,
Spaykmen estime que celui-ci ne correspond pas au Heart land, c’est à dire l’Allemagne et la
Russie mais aux Coast Land.
Pour lui la zone du pivot est le « Rim land » la région intermédiaire entre le heart land et les
mers terraines, d’où le choc inévitable ente les puissances maritimes et terrestres.
« Celui qui domine le « Rim land » domine l’Europe, celui qui domine l’Eurasie domine le
monde. » le Rim land est constitué par l’Asie méridionale, le sous-continent Indien, le moyen
et proche orient et l’Europe Occidentale.
c. Alphred Mahan
Il est désigné comme le père de la géopolitique Américaine. Il prône la domination du
monde par les Etats-Unis, grâce à une maitrise stratégique des mers. Pour contrôler le
monde il faut y avoir la force de projection : une flotte maritime, des bâtiments de guerre
capables de se déplacer partout d’une façon rapide et efficace et une marine marchande
pour le commerce. ( la puissance des mères)
Il suggère d’ailleurs une alliance avec le R-U puissance navale importante de la fin du 19ème
siècle, pour contenir l’Allemagne, puissance continentale, en s’opposant à ses prétentions
maritimes et extra-européen et en grignotant les marges de l’empire.
Les rapports d’Etats , mues par la seule volonté de domination ne sont que des rapports de
forces ,l’Homme d’Etat en politique étrangère ne peut faire de la place au valeur de justices ,
d’équités et de tolérances que dans la mesure où elles concourent à la réalisation de son
objectif : la puissance , ou du moins ne la contrarie pas , ces valeurs peuvent présentées
quelques intérêt instrumentales entant qu’action morales de la volonté de puissance , mais
doivent être abandonné dès lors qu’elles deviennent causes de faiblesses.
La volonté de puissance ne sert pas à faire respecter les valeurs morales, au contraire les
valeurs morales doivent faciliter l’acquisition de la puissance.
II. La disparition de la géopolitique
A partie de la 2ème guerre mondiale la géopolitique était bannie.
Les divisions au sein des blocks idéologiques : le monde après la guerre mondiale était
facile à lire : un bloc démocratique et le clan socialiste URSS (jeux d’opposition
capitaliste VS communiste)
La renaissance des conflits sur la domination des territoires
L’omniprésence des forces conventionnelles : malgré l’avènement des armes
stratégiques, les guerres sont toujours dominées par les armes conventionnelles
La réapparition de la géopolitique tient à des événements qui se sont produits à la fin des
années 70 qui marquent principalement l’insuffisance de l’idéologie dans l’explication des
rapports internationaux. Ainsi trois guerres marquent cette insuffisance d’idéologie :
Il considérait ainsi les États, et en particulier les États-nations, comme l'unité de base de ce
système, caractérisé par la diplomatie (les « relations régulières ») et la guerre.
II. Les systèmes internationaux :
Un système unipolaire : un seul Etat qui a le pouvoir et prédomine le monde.
Un système bipolaire : 2 Etats qui se partagent le monde : 2 puissances militaires et
économiques , il est fragile.
Un système multipolaire : le pouvoir est partagé entre plusieurs Etats.
Le rideau de fer fut ostensiblement marqué par le mur de Berlin, obstacle quasiment
infranchissable pour séparer la zone soviétique de la zone américano-britannique-
française de Berlin-Ouest.
Ce rideau était concrétisé par des lignes de barbelés ( piquant ) séparées par des no
man's land , des champs de mines et des miradors armés de mitrailleuses du côté
soviétique. Du côté occidental, il y avait de nombreux dispositifs d'observation. La
section la mieux fortifiée, surveillée et la plus célèbre était le mur de Berlin ainsi que le
village de Mödlareuth en Allemagne. Le but de ces installations était d'empêcher le
passage des populations de l'est vers l'ouest.
No Man’s Land : c’est une expression anglaise signifiant « terre sans homme » et
désignant une zone non habitée située par exemple entre deux frontières .
Cette expression indique que toute présence humaine dans cet espace est considérée
comme une agression : tout intrus sera abattu par l'une ou l'autre des factions. Par
extension.
Définition :
Elle connait une situation économique, sociale, morale et politique très difficile
(conséquences de la guerre)
2. Les secteurs occidentaux de Berlin sont noyés en pleine zone soviétique :
Il n’y a pas une continuité territoriale entre les zones occidentales allemandes et celles de
Berlin.
Conséquences
- Prouve la puissance et la richesse des occidentaux conduits ainsi par une Amérique
déterminé.
- C’est une victoire du côté Américain ce qui prouve sa puissance et son premier rang
mondiale
B. Le mur de Berlin, symbole de la Guerre froide : 2ème crise de Berlin
- Suite à une 1ère victoire des Etats unis, la RFA connait un cycle prospérités
économique et se reconstruit.
- Signe d’une idéologie triomphante, Berlin Ouest adopte la culture américaine ainsi
que ses valeurs et principes tels que la liberté
- Attirés par cette nouvelle richesse : une partie de la population de Berlin-Est fuyait
vers Berlin-Ouest, afin de :
Trouver des conditions de vie meilleure, une vie plus libre qu’à l’EST.
S’échapper de la dictature soviétique.
- Perturbation du système politique au moment de la mort de Staline en 1953.
Cet exode est le signe d’une défaite économique, politique et social de la RDA qui
supporte mal, l’air d’influence de l’OUEST.
- Le chancelier Allemand Willy Brandt rend la frontière entre les deux Etats plus
flexible et grâce à l’Ostpolitik (politique de l’ouverture à l’EST) les visites sont
autorisées et les flux de passages sont simplifiés.
- En 1985 : désordre politique et économique de l’EST (nouvelles tensions) ce qui crée
une instabilité politique soviétique et donc une accélération du démantèlement de
l’URSS.
- En 1989 la chute du Mur de Berlin, celle-ci est liée à un mot populaire : les autorités
de la RDA annoncent que le mur pourra être franchi sur simple présentation d’une
pièce d’identité.
La chute du mur de Berlin annonce la réunification de l’Allemagne :
officiellement le 3 octobre 1990 par le traité de Moscou, Un évènement
mondial qui entraine le démantèlement total de L’URSS = Défaite
idéologique et politique de la RDA et en même temps du système soviétique
communiste.
Berlin c’est le symbole le plus représentatif de la guerre Froide.
- Les deux Allemagne aspiraient à se réunifier : l’idée d’un changement s’est imposée
par une union monétaire et une confédération des deux Etats-allemands.
- La détente réelle qui s’instaure dès 1962 entre les deux grandes puissances permet :
Une entente sur la réduction de l’armement entre les deux côtés.
L’engagement à dialoguer davantage pour gérer les crises
- La communication entre la RDA et la RFA permet de rapprocher les deux populations
qui se reconnaissent mutuellement.
II. La crise de de Cuba
A. Une crise indirecte entre les Etats-Unis et L’URSS
26 octobre 1962 :
Lettre de Castro adressé à Nikita Khrouchtchev ( dirigeant soviétique) , qui appelle son allié
soviétique à utiliser l’arme nucléaire contre les Etats unis pour les éliminer.
Conséquences
Kennedy annonce que les EU feront usage de l’arme nucléaire en cas d’attaque et que tout
lancement d’un engin nucléaire à partir de Cuba contre une nation quelconque du continent
américain serra considéré comme une attaque de L’Union soviétique.
Ainsi les deux grandes puissances sont prêtes à se lancer des missiles nucléaires l’un sur
l’autre : c’est l’équilibre de la terreur.
Mais malgré les vives tensions entre les deux forces, jamais les acteurs de la crise n’ont eu
recours aux armes.
Kennedy dit « je fais appel à Mr. Khrouchtchev afin qu’il mette fin à cette menace. »
La discussion nucléaire a désamorcé la crise de Cuba et fait réaliser à Khrouchtchev que cet
épisode pouvant entrainer le monde dans une guerre nucléaire, causant sa destruction
totale.
Conclusion générale
La guerre froide qui débute deux ans après la 2ème guerre mondiale est un affrontement
idéologique ente :
La guerre froide prend fin en 1991 non pas par une défaite militaire mais bien par un
épuisement économique de L’URSS qui conduit à sa disparition, sans aucune forme de
violence.
La conférence de Yalta
La conférence de Yalta est une réunion des principaux responsables de l'Union soviétique
(Joseph Staline), du Royaume-Uni (Winston Churchill) et des États-Unis ( Roosevelt).
Elle a été préparée par la conférence de Malte du 31 janvier au 3 février, où les alliés se sont
concertés pour présenter un front uni à Staline sur la planification de la campagne finale
contre les troupes allemandes et japonaises et sur la limitation de la progression de l'Armée
rouge en Europe centrale. Les buts de la conférence de Yalta sont les suivants :
adopter une stratégie commune afin de hâter la fin de la Seconde Guerre mondiale ;
régler le sort de l’Europe après la défaite du Troisième Reich ;
garantir la stabilité du nouvel ordre du monde après la victoire.
Le But de la conférence était la création d'un régime pour les territoires placés sous la tutelle
des Nations Unies il s’agit en principe de rédiger une Charte acceptable par tous les pays.
La conférence de Potsdam
Cette conférence a été est tenue du 17 juillet au 2 août 1945. C'est la troisième rencontre
entre les trois puissances alliées, (les États-Unis représentés par Harry Truman, l'URSS par
Joseph Staline, et le Royaume-Uni par Winston Churchill) pour fixer le sort des nations
ennemies.
Alors que les Trois avaient décidé, à Yalta, de démembrer l'Allemagne, ici la décision est
prise de préserver son unité, et le système des réparations est fixé de manière telle que
seule l'URSS en bénéficiera.
1. Définition
Le territoire c’est un bout de terre grand ou petit sur lequel vit un peuple et s’exerce un
pouvoir politique.
II. La puissance
1. Les critères de la puissance
Il s’agit dans ce cas de répondre à la question suivante ; que faut-il faire pour être puissant ?
- Le militaire ;
- L’économie ;
- Le politique ;
- La géographie : le territoire.
- Les ressources humaines ;
- Les nouvelles technologies : l’information « l’intelligence économique »
2.Les conceptions de la puissance :
La capacité d’imposer : elle évoque la capacité d’imposer ses choix et ses volontés
aux autres.
La capacité de ne pas faire : la puissance est perçu entant que marge de manœuvre,
et les choix sont décidés par les autres.
La capacité de structurer son environnement externe : dans ce cas on va essayer
d’intégrer tous les éléments pour promouvoir son environnement national et ainsi
préserver ses propres intérêts.
Ces trois conceptions sont complémentaires
- L’étendue du territoire ;
- La population ;
- La situation géographique
- Les ressources naturelles
L’historien britannique, Niall Ferguson décrit la puissance douce comme les forces non
traditionnelles comme le bien culturel ou commercial.
- Sa culture : par exemple l’Inde qui essaye de véhiculer sa culture à travers ses
films
- Ses valeurs politiques : les notions d’égalités et Fraternité que la France
essaye de transmettre au monde.
- Sa politique étrangère
De ce fait, le pouvoir économique, c’est le pouvoir collant, il séduit autant qu’il oblige.
Une puissance économique n’émet du Soft Power qu’après avoir développé son économie.
Ainsi les sanctions économiques ne font pas partie du Soft Power par exemple : les actions
faites par la Turquie et ce qu’elle fait pour s’approcher et intégrer L’Union européenne la
question est de savoir si ses actions sont pour une mauvaise ou bonne foi.
5 : l’Europe compte trop sur le Soft Power et l’USA sur le Hard Power
Vrai : les deux pôles capitalistes UE et USA ont deux politiques divergentes, mais allant vers
le même but.
Il est recommandé de combiner les deux puissances « Soft and Hard Power » ce qui va
donner lieu à la Smart Power. Donc l’UE devrait investir dans le HP et les USA dans le SP
Il mobilise des ressources basées sur l’attractivité et la séduction incarné par le modèle
culturel de l’Etat A.
Le Soft Power complète le Hard Power qui désigne les moyens traditionnels de toute
politique étrangère : l’armée la diplomatie, les pressions économiques …