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Géopolitique

Définition de la géopolitique
Une Science qui met en exergue le conditionnement de la politique étrangère de l’Etat par
des liens territoriaux.

La géopolitique c’est :
 L’étude de l'influence des facteurs géographiques, économiques et culturels sur la
politique des Etats et sur les relations internationales.
 L’étude des rapports entre la géographie et l’Etat.
 L’étude de l’impact des caractéristiques géographique sur la politique de l’Etat.

La géopolitique souligne les dynamiques de continuité. Elle suppose des relations


indéfectibles entre la politique extérieur de tout Etat et ses caractéristiques géographique.

Parce que les gouvernements raisonnent dans un environnement géopolitique relativement


imperméable à la variable du temps, les politiques extérieurs de nombreux d’Etats
apparaissent souvent comme contrainte.

Intérêt de la géopolitique
- Permet d’avoir une grille de lecture et de clé de compréhension pour opérer des
choix
- Diplomatie : pas seulement l’aspect politique mais aussi l’économie.
- Globalisation : contexte de relations inter-pays très fortes.
- Savoir sa position afin de pouvoir négocier avec d’autres pays.

Chapitre 1 : Naissance, déclin et réapparition de la géopolitique

La géopolitique est apparue à la fin du 19 eme siècle, à l'école allemande avec Friedrich
Ratzel (1844-1904) son père fondateur. Le terme géopolitique, quant à lui, a été utilisé pour
la première fois par Rudolf Kjellén, professeur suédois de Science Politique/Géographie qui
définit la géopolitique comme « la science de l’État comme organisme géographique ou
comme entité dans l’espace : c'est-à-dire l’État comme pays, territoire, domaine ou comme
règne.

I. La naissance de la géopolitique
A. Les conditions et facteurs ayant favorisé la naissance / l’éclosion de la
géopolitique à la fin du 18 eme siècle :
1) La science

La méthode de penser l’Etat avec un bagage scientifique, on s’est débarrassés de la religion


et on explique désormais tout par la science

Il s’agit donc d’avoir une conception objective en pensant que l’Etat est un être humain.

On assiste donc à deux aspects :

- Le scientisme : L’explication des rapports humains.


- Le Darwinisme : la loi du plus fort
2) La fin des territoires et de la géographie : Post –colombianisme

Il n’y a plus de territoires à découvrir donc la seul façon est de rester en guerre avec les
autres afin d’étendre son territoire. (Coopération, combat ou guerre = donnent naissance à
la géopolitique).

3 types de géographies :

- Physique : coté topographie.


- Humaine : culture, religion, langue et histoire.
- Politique : comporte le physique et l’humain « expliquer le comportement politique
de l’Etat.
 Un territoire sans maitre : personne n’a mis la main dessus.
3) Le développement de la technologie (les moyens de transport et de communication)
- Le monde devient un village planétaire grâce à la technologie : globale
- Les rapports entre Etats deviennent immédiats et instantanés.
4) Le développement du sentiment national (nationalisme ayant conduit au
protectionnisme)
- Comprendre le comportement des individus en fonction des pays.
- Développement des critères pour être de telle ou telle nationalité.
5) Le développement des universités et en particulier la discipline de la géographie

B. Les auteurs et écoles


1) L’école allemande
a. Friedrich Ratzel : le père fondateur
- Dans son livre géographie politique (1897) il va considérer l’Etat comme un
organisme vivant et affirmer qu’il ne peut survivre qu’n s’accroissant au détriment
des autres Etats.
- Il explique que « L’Etat est l’organisme vivant rassemblant un peuple sur un sol. » et
ne peut pas être contenue à un territoire donné uniquement.
b. Rudolph Kjellen : créateur de la notion de géopolitique
La cause principale de la première guerre mondial : confrontation idéologique entre liberté,
égalité et fraternité représentées par la grande Bretagne et la France et les idées d’ordre
droiture et solidarité défendues par les allemands.

Il distingue ente 2 puissances : selon les critères du territoire : « location, étendue et


forme »

- La puissance mondiale : USA, Russie, Grande Bretagne et l’Allemagne.


- La grande puissance : la France, l’Italie, le Japon.

Kjellen et Federik Weis constatent l’effondrement de cinq enjeux de valeurs fondamentales :

- L’idée de paix universelle


- L’idéal humaniste de culture
- L’amour de la patrie
- L’idée de fraternité internationale portée par la social-démocratie
- L’amour chrétien du prochain.

Selon Kjellen, L’Etat n’est pas un schéma constitutionnel variable au gré des élections et des
humeurs sociales, ni un simple sujet de droit mais un être vivant, une personnalité supra-
individuelle, historique et politique.

Son livre « les problèmes politiques de la guerre mondiale » aborde les grands problèmes
géopolitiques de l’heure, trois puissances majeures s’y affrontent avec leur clientèle, des
puissances de second degré :

 L’Allemagne : avec ses clients, l’Autriche –Hongrie, la Turquie et la Bulgarie.


 L’Angleterre : avec la France l’Italie, la Belgique et le Japon.
 La Russie : avec deux minuscules clients : la Serbie et le Monténégro.
Trois exigences géopolitiques majeures s’imposent aux Etats et à leurs extensions
coloniales :

1) L’étendue du territoire.
2) La liberté du mouvement.
3) La meilleure cohésion territoriale possible.
c. Karl Haushofer :
Il développe une conception géopolitique fondée sur la nécessité de l’espace vital et sur
l’utilité d’une hégémonie allemande en Europe orientale.

Il donne au nazisme, à travers la référence nationaliste allemande un ensemble de concepts


géopolitique qui justifient une politique extérieure d’expansion et de conquête.

 Parallélisme entre Haushofer et Ratzel :La pensée géopolitique de Ratzel et


Haushofer puise de même source et adopte les mêmes postulats.
 La conception post-malthusienne : Qui part de la question du rapport entre la
population et les ressources où le problème de l’allocation de l’espace, en
tant que ressource première, est la préoccupation primordiale, constamment
présente dans la cartographie haushoferienne.
 La conception de Hegel concernant l’esprit : Etat commun moteur de l’esprit
 La conception positive : assujettissant les phénomènes humains à des lois
naturelles invariables
 La conception darwiniste sociale : repose sur la lutte de l’espèce pour
l’espace, le peuple étant l’espèce primordiale.
 La conception capitaliste, industrielle et moderniste : qui fait de la notion du
mouvement une obsession dominante, le mouvement devenant un
instrument de maitrise de l’espace.
 L’apport théorique de Haushofer :
 Théorie de l’espace vitale
La notion de l’espace vitale, est au cœur de la géopolitique allemande, elle est présente dans
les réflexions de Ratzel, mais théoriser dans la pensée de Haushofer.
Objectifs de la théorie :

 Le Deutschtum : Raffermir le sentiment d’appartenance allemande à une


communauté de civilisation (fiers d’être allemands)
 Le Lebensraum : Favoriser la création d’un espace où il pourrait déployer
librement leur virtualité (espace de vie vitale au développement de la
puissance allemande)
 Théorie de « Pan-Ideen » pan-idées
L’originalité de la pensée géopolitique de Haushofer est due essentiellement à sa notion des
« pan-Ideen » lesquelles soulignent la centralité de la dimension spatiale dans la réflexion
géopolitique du savant allemand.

Une Pan-idées a pour objet l’unité géographique éthique ou civilisationelle d’une


communauté humaine.

Selon Haushofer, le monde peut être subdivisé en quatre grandes zones selon un axe nord-
sud, chaque zone étant dominée par une puissance dominante :

 La Zone européenne : incluant l’Afrique et dominé par l’Allemagne.


 La Zone Américaine : dominée par les Etats unis.
 La Zone russe : Asie centrale et le sous-continent indien.
 La Zone asiatique : dominée par le Japon.

Haushofer a donnée au Nazisme, à travers la référence nationaliste allemande, un ensemble


de concepts géopolitiques qui justifient une politique extérieur d’expansion et de conquête.

2) L’école ANGLO-SAXONE : la puissance maritime


a. Halford Mackinder
Pour lui le monde est simple, on assiste au concept de la puissance des mers : la domination
de l’eau sur la terre.

Il développe la théorie du « Heart land », pour Mackinder qui tient L’Europe centrale domine
L’ile mondiale, qui domine l’ile mondiale domine le monde : celui qui veut contrôler le
monde doit contrôler le Heart land et le Rim land.

Il est le premier à avoir élaboré une carte globale : le monde tel on connait est divisé en
terre et mers.

Il a cité trois périodes caractérisant les relations économiques :

 Période précolombienne : avant Christophe Colomb, la domination de l’Asie


sur l’Europe.
 Période de Christophe Colomb : avec la découverte de l’Amérique,
dominance de l’Europe et la Grande Bretagne.
 Période après Christophe Colomb : Prédominance de l’Asie avec les trains.

Selon lui, la géopolitique doit tendre à empêcher une alliance entre la Russie et l’Allemagne
et favoriser l’alliance entre les systèmes insulaires et les terres à rivages, d’où une nécessaire
puissance maritime.
b. Nicolas John Spaykmen
Il a évoqué le concept de la politique de l’endiguement (politique appliqué qui stipule que
pour contrôler le monde il faut contrôler les bordures terrestres pour ne pas permettre au
centre de s’épanouir et l’empêcher ainsi de sortir au niveau international.

Il s’oppose au déterministe de Haushofer et conteste la théorie du pivot de Mackinder,


s’appuyant sur les faits issus de la première guerre mondiale (échec de l’alliance russo-
germanique)

S’il considère comme Mackinder que le monde repose autour du pivot géographique,
Spaykmen estime que celui-ci ne correspond pas au Heart land, c’est à dire l’Allemagne et la
Russie mais aux Coast Land.

Pour lui la zone du pivot est le « Rim land » la région intermédiaire entre le heart land et les
mers terraines, d’où le choc inévitable ente les puissances maritimes et terrestres.

« Celui qui domine le « Rim land » domine l’Europe, celui qui domine l’Eurasie domine le
monde. » le Rim land est constitué par l’Asie méridionale, le sous-continent Indien, le moyen
et proche orient et l’Europe Occidentale.

c. Alphred Mahan
Il est désigné comme le père de la géopolitique Américaine. Il prône la domination du
monde par les Etats-Unis, grâce à une maitrise stratégique des mers. Pour contrôler le
monde il faut y avoir la force de projection : une flotte maritime, des bâtiments de guerre
capables de se déplacer partout d’une façon rapide et efficace et une marine marchande
pour le commerce. ( la puissance des mères)

Il suggère d’ailleurs une alliance avec le R-U puissance navale importante de la fin du 19ème
siècle, pour contenir l’Allemagne, puissance continentale, en s’opposant à ses prétentions
maritimes et extra-européen et en grignotant les marges de l’empire.

Les rapports d’Etats , mues par la seule volonté de domination ne sont que des rapports de
forces ,l’Homme d’Etat en politique étrangère ne peut faire de la place au valeur de justices ,
d’équités et de tolérances que dans la mesure où elles concourent à la réalisation de son
objectif : la puissance , ou du moins ne la contrarie pas , ces valeurs peuvent présentées
quelques intérêt instrumentales entant qu’action morales de la volonté de puissance , mais
doivent être abandonné dès lors qu’elles deviennent causes de faiblesses.

La volonté de puissance ne sert pas à faire respecter les valeurs morales, au contraire les
valeurs morales doivent faciliter l’acquisition de la puissance.
II. La disparition de la géopolitique
A partie de la 2ème guerre mondiale la géopolitique était bannie.

A. Les raisons derrières l’interdiction et la disparition de la géopolitique


1) Raisons morales : la GE était la cause derrière la deuxième guerre mondiale: Il s’agit
de l’influence de la géopolitique sur les décisions d’Hitler (Influence de Ratzel et
d’Haushofer) un poison intellectuelle.
2) Raisons militaires : après la 2ème guerre mondiale on assiste à L’apparition des
armements stratégiques et le développement des milices de chasse : il n’y a plus
besoin de comprendre le territoire.
3) Raison idéologiques : pas besoins de la GE pour comprendre le monde, on est face à
une bipolarité.
III. La réapparition de la géopolitique
Plusieurs facteurs ont contribué à la réapparition de la géopolitique :

 Les divisions au sein des blocks idéologiques : le monde après la guerre mondiale était
facile à lire : un bloc démocratique et le clan socialiste URSS (jeux d’opposition
capitaliste VS communiste)
 La renaissance des conflits sur la domination des territoires
 L’omniprésence des forces conventionnelles : malgré l’avènement des armes
stratégiques, les guerres sont toujours dominées par les armes conventionnelles

La réapparition de la géopolitique tient à des événements qui se sont produits à la fin des
années 70 qui marquent principalement l’insuffisance de l’idéologie dans l’explication des
rapports internationaux. Ainsi trois guerres marquent cette insuffisance d’idéologie :

 La guerre du Vietnam et Cambodge


 L’invasion de l’Afghanistan par l’URSS Marquent le caractère faux de l’idéologie
 La guerre entre l’Iraq et l’Iran
Conséquence : l’idéologie ne peut pas tout faire comprendre et donc retour à la géopolitique
non allemande

Les raisons de la réapparition de géopolitique :

 L’intensification des bombardements


 La vietminasation des conflits
 Rechercher un médiateur
Chapitre II : Le système international : De la bipolarité à la multipolarité
I. Définitions :
Un système : un ensemble d’entité qui interagit entre elle en fonction d’un nombre de lois et de
droits
Un système international : C’est l’ensemble des relations internationales tendant vers un ordre
favorable à la paix, un ordre obtenu par toute une série d’acteurs soit par la recherche de
l’hégémonie d’un ou plusieurs d’entre eux, soit par un équilibre des rapports de force, soit grâce à
l’installation du droit et de la justice dans les rapports entre groupes humains à travers les
frontières.

Le politologue français Raymond Aron définissait un système international comme étant


« l'ensemble constitué par des unités politiques qui entretiennent les unes avec les autres des
relations régulières et qui sont susceptibles d'être impliquées dans une guerre générale »

Il considérait ainsi les États, et en particulier les États-nations, comme l'unité de base de ce
système, caractérisé par la diplomatie (les « relations régulières ») et la guerre.
II. Les systèmes internationaux :
 Un système unipolaire : un seul Etat qui a le pouvoir et prédomine le monde.
 Un système bipolaire : 2 Etats qui se partagent le monde : 2 puissances militaires et
économiques , il est fragile.
 Un système multipolaire : le pouvoir est partagé entre plusieurs Etats.

 Un bon système existe à partie du moment où 5 Etats ou plus partagent le pouvoir

III. Le commentaire des textes

 1er texte : discours prononcé par Winston Churchill


Selon Churchill le monde est divisé principalement en deux sphères : la sphère capitaliste
et la sphère Américaine.

Il a inventé l’expression « Rideau de Fer » qui signifie la frontière symbolique entre


l'Europe, les Etats Unis et les États européens placés sous influence soviétique.

Le rideau de fer fut ostensiblement marqué par le mur de Berlin, obstacle quasiment
infranchissable pour séparer la zone soviétique de la zone américano-britannique-
française de Berlin-Ouest.

Ce rideau était concrétisé par des lignes de barbelés ( piquant ) séparées par des no
man's land , des champs de mines et des miradors armés de mitrailleuses du côté
soviétique. Du côté occidental, il y avait de nombreux dispositifs d'observation. La
section la mieux fortifiée, surveillée et la plus célèbre était le mur de Berlin ainsi que le
village de Mödlareuth en Allemagne. Le but de ces installations était d'empêcher le
passage des populations de l'est vers l'ouest.

No Man’s Land : c’est une expression anglaise signifiant « terre sans homme » et
désignant une zone non habitée située par exemple entre deux frontières .
Cette expression indique que toute présence humaine dans cet espace est considérée
comme une agression : tout intrus sera abattu par l'une ou l'autre des factions. Par
extension.

 2ème texte : la conférence des parties communiste septembre 1947


Ce texte défend en grande partie les intérêts des communistes

Ainsi, la politique internationale de l’époque c’est-à-dire de l’après-guerre se caractériser


par la naissance d’un système bipolaire où le monde était divisé en deux camp milliaire
et idéologiques :

- Le camp impérialiste et anti-démocratique : où les Etats unis et l’Angleterre sont


la principale force dirigeante
- Le camp anti-impérialiste et démocratique : (antifasciste) formé par les URSS et
les pays de la démocratie nouvelle comme la Roumanie, la Hongrie, et la Finlande.

 Le concept de souveraineté des Etas :


La souveraineté est le pouvoir de l’État de faire ce qu’il veut sur son territoire et d’être
totalement indépendant à l’extérieur. Il est le seul autorisé à limiter son propre pouvoir, ce
qu’il fait via des lois et des traités.

 Limitation à la souveraineté des États : l'activité des organisations


internationales, principalement celles qui existent en vue de la coordination
inter-étatique (OMC)
 La guerre froide :
La première apparition de l’expression « guerre froide » était sous la plume de l’écrivain
britannique « George Orwel » en 1945 et après popularisé par le journaliste Américain
« Walter Lippman » en 1947.

Définition :

Affrontement indirect et principalement idéologique opposant le camp américain et le camp


soviétique depuis 1945 (date à laquelle les deux grandes puissances mettent fin à l’alliance
qu’ils avaient contracté pendant la 2ème guerre mondiale contre l’ennemi Nazi) jusqu’à 1991
(date à laquelle L’URSS finit par s’effondrer).

Le philosophe Français Raymond Aron la définie ainsi : « Guerre improbable, paix


impossible »

I. Berlin est le lieu emblématique de la guerre froide :


A. Le blocus de Berlin, début de la guerre froide : (1ère crise de Berlin)
1. Berlin est divisé en 4 secteurs : La Russie, la France, Les Etats-Unis et URSS

Elle connait une situation économique, sociale, morale et politique très difficile
(conséquences de la guerre)
2. Les secteurs occidentaux de Berlin sont noyés en pleine zone soviétique :

Il n’y a pas une continuité territoriale entre les zones occidentales allemandes et celles de
Berlin.

3. Cause majeure du déclenchement du Blocus


- Les Américains, britanniques et Français fusionnent leurs Zones.
- Création d’une nouvelle Monnaie allemande afin d’éviter que la misère pousse les
habitants à se tourner vers un autre régime
- Les Etats Unis affirme son combat et sa détermination contre les URSS .

Conséquences

- Colère de Staline : en réaction aux éléments cités précédemment : les soviétiques


représentant ainsi le régime communiste Stalinien, défendent leurs idéologies et
leurs puissances en organisant un énorme blocus des secteurs occidentaux de Berlin
(entre juin 1948 et mai 1949)
 But : construire une armée soviétique nommée l’armée rouge afin d’isoler la
zone américaine et l’affaiblir et prendre en cage la population civile des secteurs
occidentaux de Berlin et d’empêcher son ravitaillement
- L’Allemagne se scinde en deux Etats distincts :
 La RFA : à l’OUEST : inclus les 3 zones occidentales fusionnées qu’intègre le Bloc
américain
 La RDA : à l’EST, ancienne zone soviétique qu’intègre le bloc soviétique.

Conclusions sur la 1ère crise de Berlin

- Prouve la puissance et la richesse des occidentaux conduits ainsi par une Amérique
déterminé.
- C’est une victoire du côté Américain ce qui prouve sa puissance et son premier rang
mondiale
B. Le mur de Berlin, symbole de la Guerre froide : 2ème crise de Berlin

- Suite à une 1ère victoire des Etats unis, la RFA connait un cycle prospérités
économique et se reconstruit.
- Signe d’une idéologie triomphante, Berlin Ouest adopte la culture américaine ainsi
que ses valeurs et principes tels que la liberté
- Attirés par cette nouvelle richesse : une partie de la population de Berlin-Est fuyait
vers Berlin-Ouest, afin de :
 Trouver des conditions de vie meilleure, une vie plus libre qu’à l’EST.
 S’échapper de la dictature soviétique.
- Perturbation du système politique au moment de la mort de Staline en 1953.
Cet exode est le signe d’une défaite économique, politique et social de la RDA qui
supporte mal, l’air d’influence de l’OUEST.
- Le chancelier Allemand Willy Brandt rend la frontière entre les deux Etats plus
flexible et grâce à l’Ostpolitik (politique de l’ouverture à l’EST) les visites sont
autorisées et les flux de passages sont simplifiés.
- En 1985 : désordre politique et économique de l’EST (nouvelles tensions) ce qui crée
une instabilité politique soviétique et donc une accélération du démantèlement de
l’URSS.
- En 1989 la chute du Mur de Berlin, celle-ci est liée à un mot populaire : les autorités
de la RDA annoncent que le mur pourra être franchi sur simple présentation d’une
pièce d’identité.
 La chute du mur de Berlin annonce la réunification de l’Allemagne :
officiellement le 3 octobre 1990 par le traité de Moscou, Un évènement
mondial qui entraine le démantèlement total de L’URSS = Défaite
idéologique et politique de la RDA et en même temps du système soviétique
communiste.
 Berlin c’est le symbole le plus représentatif de la guerre Froide.

Conclusions sur la 2ème crise de Berlin

Le mur de Berlin symbolise la bipolarité du monde et la divergence idéologique et


politique de la guerre froide.

Pour les américains, il symbolise :

- La preuve du renoncement des soviétiques à s’emparer de Berlin OUEST ;


- La preuve du système défaillant de L’URSS qui doit empêcher son peuple de s’enfuir,
d’où son nom du « mur de la honte » pour les Berlinois de L’OUEST.

La chute du mur de Berlin, va annoncer la fin de la guerre froide.

Les raisons qui expliquent la chute du mur de Berlin :

- Les deux Allemagne aspiraient à se réunifier : l’idée d’un changement s’est imposée
par une union monétaire et une confédération des deux Etats-allemands.
- La détente réelle qui s’instaure dès 1962 entre les deux grandes puissances permet :
 Une entente sur la réduction de l’armement entre les deux côtés.
 L’engagement à dialoguer davantage pour gérer les crises
- La communication entre la RDA et la RFA permet de rapprocher les deux populations
qui se reconnaissent mutuellement.
II. La crise de de Cuba
A. Une crise indirecte entre les Etats-Unis et L’URSS

La crise de cuba qui se déroule fin octobre 1962, s’explique par :

- L’installation de 3 bases de lancement de missiles nucléaires soviétiques sur l’île de


Cuba au cœur de la mer des Caraïbes
- La portée de ces missiles est d’environ 2000 Km : Ils peuvent toucher le tiers Sud-
Ouest du territoire américain ainsi que toute l’Amérique centrale. L’URSS peut donc
installer ces missiles et menacer le territoire américain, ce qu’elle n’aurait pas pu
faire depuis leur sol.

Cette crise est une crise indirecte de la guerre froide.

B. Une tension extrême sans jamais employer la force


 22 octobre 1962 :
Kennedy s’adresse à la nation, annonçant la présence de missiles nucléaires soviétique à
Cuba.

 26 octobre 1962 :

Lettre de Castro adressé à Nikita Khrouchtchev ( dirigeant soviétique) , qui appelle son allié
soviétique à utiliser l’arme nucléaire contre les Etats unis pour les éliminer.

Conséquences

Kennedy annonce que les EU feront usage de l’arme nucléaire en cas d’attaque et que tout
lancement d’un engin nucléaire à partir de Cuba contre une nation quelconque du continent
américain serra considéré comme une attaque de L’Union soviétique.

Ainsi les deux grandes puissances sont prêtes à se lancer des missiles nucléaires l’un sur
l’autre : c’est l’équilibre de la terreur.

Mais malgré les vives tensions entre les deux forces, jamais les acteurs de la crise n’ont eu
recours aux armes.

Kennedy dit « je fais appel à Mr. Khrouchtchev afin qu’il mette fin à cette menace. »

Castro écrit « Nous conservons l’espoir que la paix soit sauvée »

La raison principale de la fin de la crise de cuba

La discussion nucléaire a désamorcé la crise de Cuba et fait réaliser à Khrouchtchev que cet
épisode pouvant entrainer le monde dans une guerre nucléaire, causant sa destruction
totale.

Conclusion générale

La guerre froide qui débute deux ans après la 2ème guerre mondiale est un affrontement
idéologique ente :

- Les Etats Unis : idéologie libérale.


- L’URSS : idéologie communiste
 Les deux grands font tout pour éviter une confrontation militaire directe.
 Ceci est dû principalement au fait que les Etats unis et L’URSS dispose d’un arsenal
nucléaire, capable de s’autodétruire et détruire la planète dans son ensemble.

La guerre froide prend fin en 1991 non pas par une défaite militaire mais bien par un
épuisement économique de L’URSS qui conduit à sa disparition, sans aucune forme de
violence.

 La conférence de Yalta

La conférence de Yalta est une réunion des principaux responsables de l'Union soviétique
(Joseph Staline), du Royaume-Uni (Winston Churchill) et des États-Unis ( Roosevelt).

Elle a été préparée par la conférence de Malte du 31 janvier au 3 février, où les alliés se sont
concertés pour présenter un front uni à Staline sur la planification de la campagne finale
contre les troupes allemandes et japonaises et sur la limitation de la progression de l'Armée
rouge en Europe centrale. Les buts de la conférence de Yalta sont les suivants :

 adopter une stratégie commune afin de hâter la fin de la Seconde Guerre mondiale ;
 régler le sort de l’Europe après la défaite du Troisième Reich ;
 garantir la stabilité du nouvel ordre du monde après la victoire.

 La conférence de San Francisco


La conférence de San Francisco, se déroulant dans la ville du même nom, a été initiée par les
États-Unis et a regroupé 51 États (48 États et 3 sièges pour l'URSS : un pour l'Ukraine, un
pour la Biélorussie et un dernier pour l'URSS elle-même) C'est à l'issue de la Conférence de
San Francisco que naquit l'Organisation des Nations unies (ONU).

Le But de la conférence était la création d'un régime pour les territoires placés sous la tutelle
des Nations Unies il s’agit en principe de rédiger une Charte acceptable par tous les pays.

 La conférence de Potsdam
Cette conférence a été est tenue du 17 juillet au 2 août 1945. C'est la troisième rencontre
entre les trois puissances alliées, (les États-Unis représentés par Harry Truman, l'URSS par
Joseph Staline, et le Royaume-Uni par Winston Churchill) pour fixer le sort des nations
ennemies.

Alors que les Trois avaient décidé, à Yalta, de démembrer l'Allemagne, ici la décision est
prise de préserver son unité, et le système des réparations est fixé de manière telle que
seule l'URSS en bénéficiera.

Chapitre III : territoire et puissance


Exemple confrontation entre le Maroc et l’Algérie

 Un point juridique : Confrontation de deux principes


 L’intangibilité des frontières : elle est soutenue par l’Algérie, dans ce cas les
frontières restant du protectionnisme doivent rester telle quelles.
 L’intégrité territoriale : Soutenue par le Maroc, Elle évoque le droit et devoir
inaliénable d'un État souverain à préserver ses frontières de toute influence
extérieure. Sans oublier l’adéquation entre les religions, les nations et les Etats.
 Un point historique :
L’Algérie a été toujours frustrée, car elle n’a pas eu un territoire, et elle n’a pas aussi
une profondeur historique et culturelle au contraire du Maroc.
 Un point Politique :
Depuis l’indépendance les Algériens rêvent d’une puissance régionale mais le Maroc
a pris le critère.
 Un point culturel :
Les choix des sociétés de part et d’autres entre le régime démocratique et
Monarchique du Maroc et celui communiste de l’Algérie.
I. Le territoire

1. Définition

Le territoire c’est un bout de terre grand ou petit sur lequel vit un peuple et s’exerce un
pouvoir politique.

C’est le cadre géographique de l’exercice des compétences de l’Etat.

2. Les conceptions du territoire


 Le territoire objet :

Avant la féodalité, le territoire appartenait au souverain, Ainsi le roi et le Sultan sont


les propriétaires du Territoire.

 Le territoire sujet : Dans ce cas l’Etat est un être vivant


 Le territoire Limite : Dans ce cas le territoire c’est la limite, les repères et les
lignes qui marquent la souveraineté de chaque Etat.

3. Les échelles du territoire


 Le territoire enclavé : c’est un territoire isolé et difficilement accessible et donc
mal relié aux territoires voisins et au reste du monde.( généralement il s’agit du
territoire maritime )
 Le territoire insulaire : il s’agit de territoire entouré par un espace maritime
« les iles par exemple »
 Le territoire Topographique : il se caractérise par la présence des terres qui
dominent les mers

II. La puissance
1. Les critères de la puissance

Il s’agit dans ce cas de répondre à la question suivante ; que faut-il faire pour être puissant ?

Alors il faut combiner la maitrise des éléments suivants :

- Le militaire ;
- L’économie ;
- Le politique ;
- La géographie : le territoire.
- Les ressources humaines ;
- Les nouvelles technologies : l’information « l’intelligence économique »
2.Les conceptions de la puissance :
 La capacité d’imposer : elle évoque la capacité d’imposer ses choix et ses volontés
aux autres.
 La capacité de ne pas faire : la puissance est perçu entant que marge de manœuvre,
et les choix sont décidés par les autres.
 La capacité de structurer son environnement externe : dans ce cas on va essayer
d’intégrer tous les éléments pour promouvoir son environnement national et ainsi
préserver ses propres intérêts.
 Ces trois conceptions sont complémentaires

3. Les éléments et critères de la puissance :


 Les données traditionnelles de la puissance
Les données naturelles

- L’étendue du territoire ;
- La population ;
- La situation géographique
- Les ressources naturelles

Les données structurelles

- Le niveau de développement économique


- La puissance militaire
- Le degré d’autonomie vis-à-vis de l’étranger.
 Les nouvelles données de la puissance
- La maitrise du savoir
- Le rayonnement culturel ;
- L’enracinement de la démocratie ;
- Le degré de cohésion sociale.

Soft Power (la puissance douce) : une puissance culturelle


 Constatations de l’article :
1 : Le pouvoir est la capacité de modifier le comportement des autres pour obtenir ce que
l’on veut. Trois manières de le faire :

 Pouvoir de sanction : par les bâtons « imposer »


 Pouvoir de motivation économique : « carottes, paiements »
 Pouvoir d’attractivité : Soft power

L’historien britannique, Niall Ferguson décrit la puissance douce comme les forces non
traditionnelles comme le bien culturel ou commercial.

Le Soft Power consiste en la capacité d’une nation à séduire son environnement


international. Ainsi la force économique peut être source de Soft Power que lorsqu’elle est
utilisée à long terme.

Le Soft Power d’un Etat peut provenir de trois ressources ou instruments :

- Sa culture : par exemple l’Inde qui essaye de véhiculer sa culture à travers ses
films
- Ses valeurs politiques : les notions d’égalités et Fraternité que la France
essaye de transmettre au monde.
- Sa politique étrangère

2 : le Soft power est une puissance économique


La réponse est non, la force économique peut être convertie en énergie dure ou molle , vous
pouvez ainsi soit :

- Forcer les pays par des sanctions économiques ;


- Ou séduire par la richesse.

De ce fait, le pouvoir économique, c’est le pouvoir collant, il séduit autant qu’il oblige.

La réussite économique est une importante source d’attraction.

Une puissance économique n’émet du Soft Power qu’après avoir développé son économie.

Ainsi les sanctions économiques ne font pas partie du Soft Power par exemple : les actions
faites par la Turquie et ce qu’elle fait pour s’approcher et intégrer L’Union européenne la
question est de savoir si ses actions sont pour une mauvaise ou bonne foi.

3 : le Soft power plus humain que le Hard Power (pas nécessairement)


Aussi une mauvaise utilisation du Soft Power peut avoir des effets irréversibles et
destructeurs, vu que cette force utilise l’idéologie et la culture comme source d’influence.

4 : le Hard power peut être quantifié, alors que le Soft non


Faux : on peut mesurer et comparer les ressources culturelles, ainsi que les communications
diplomatiques ; toutefois les sondages d’opinions peuvent qualifier les changements à une
attractivité d’un pays.

5 : l’Europe compte trop sur le Soft Power et l’USA sur le Hard Power
Vrai : les deux pôles capitalistes UE et USA ont deux politiques divergentes, mais allant vers
le même but.

 USA première force mondiale « Hard Power, Instaure sa force »


 UE « Soft Power, séduction et négociation économique »

Il est recommandé de combiner les deux puissances « Soft and Hard Power » ce qui va
donner lieu à la Smart Power. Donc l’UE devrait investir dans le HP et les USA dans le SP

5 : la force militaire : Hard Power.


Non, la force militaire peut être considérée comme le Soft power si c’est bien géré.

6 : le Soft power est difficile à utiliser


En partie vrai : le Soft power est difficile à manier et à gérer puisque le gouvernement peut
contrôler les politiques étrangères mais pas la culture et les traditions.
 Résumé
Le Soft power c’est la capacité pour un Etat A d’influencer le comportement d’un Etat B
et d’amener l’Etat B à adopter le point de vue de l’Etat A par le biais des moyens
culturels et d’idéologies.

Il mobilise des ressources basées sur l’attractivité et la séduction incarné par le modèle
culturel de l’Etat A.

Le Soft Power complète le Hard Power qui désigne les moyens traditionnels de toute
politique étrangère : l’armée la diplomatie, les pressions économiques …

Certains objectifs ne peuvent être obtenus que par le Hard Power

Le Soft power sera capable de contrôler les idéologies et influencer la psychologie et le


comportement des personnes afin de les abstenir de rejoindre un groupe terroriste
quelconque.

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