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Enseignant :
KABORE P. Vincent de Paul
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TABLE DES MATIERES
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5.1.1. Les conceptions de l’emprunt .......................................................... 46
5.1.2. Les formes d’emprunt ..................................................................... 47
5.2. LA SOUTENABILITE DE LA DETTE PUBLIQUE .................................................... 48
5.3. PRINCIPE DE L’EQUIVALENCE NEO-RICARDIENNE ET NEUTRALITE DE LA DETTE
PUBLIQUE ...................................................................................................... 50
5.3.1. Enoncé du principe ......................................................................... 50
5.3.2. Les controverses sur l’équivalence néo-ricardienne .......................... 51
5.3.3. Portée de l’équivalence néo-ricardienne ........................................... 52
5.4. LA REDUCTION DES DEFICITS PUBLICS : LES CRITERES DE CONVERGENCE DE
L’UEMOA ..................................................................................................... 52
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................. 54
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4
INTRODUCTION GENERALE
L’analyse des Finances Publiques est par essence une analyse pluridisciplinaire
parce que le budget peut être abordé selon plusieurs approches :
Le budget est la traduction d’une loi, la Loi de Finances, un acte par lequel le
Parlement autorise annuellement l’exécutif à réaliser des recettes et à affecter des
dépenses.
5
de la gestion des finances de l’Etat : sa contribution à la formation de l’opinion et
de la volonté publiques en matière financière, son attitude vis-à-vis de l’Etat et des
différentes institutions et réalisations gouvernementales, sa déclaration d’impôt
plus ou moins honnête et complète. Elle peut également analyser le comportement
qui résulte de ces attitudes.
Les Finances Publiques se distinguent des finances privées sur trois plans : au
plan des objectifs, au plan des moyens d’action et au plan des conditions d’action.
Ces particularités des Finances Publiques ont fait que, pendant longtemps, l’idée
s’est imposée que les notions de coût et de rendement qui sont déterminantes
pour la gestion des affaires privées étaient secondaires pour la gestion des affaires
publiques. Toutefois, l’accroissement rapide des dépenses publiques par rapport
au PIB a incité progressivement les Etats modernes à vouloir dépenser mieux en
soumettant leurs actions aux règles du calcul économique.
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économique. Il analyse également les conditions d’efficacité de l’action publique et
aborde les perspectives théoriques nouvelles portant sur cette action.
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CHAPITRE 1 : LE ROLE DE L’ETAT
Quelle place accorder alors à l’Etat et aux Finances publiques dans ce contexte de
concurrence pure et parfaite ?
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1) garantit les droits de propriété et un environnement concurrentiel du
marché du travail ;
2) assure l’ordre public (activités de Police), arbitre les conflits privés (la
Justice) et assure la sécurité des agents (Défense).
Par ailleurs, les néoclassiques préconisent que l’Etat combatte les structures de
duopole bilatéral (syndicat ouvrier en face d’un syndicat patronal) afin de
contribuer au plein-emploi, à l’efficacité et donc à l’amélioration du bien-être.
L’ordre et la liberté individuelle des intervenants sur le marché du travail et non
les coalitions sont à la source de la prospérité et l’Etat doit être le garant de ces
deux piliers de la richesse en économie de marché.
Elle reconnaît alors une place élargie à l’Etat en matière d’allocation de ressources.
Cette place accrue autorise l’Etat à :
- fournir des biens collectifs nécessaires à l’efficacité économique globale ;
- réguler les effets externes ;
- limiter l’extension des monopoles publics et, pour ceux qui existent, adopter
des règles de gestion stricte ;
- étendre et garantir l’environnement concurrentiel du secteur privé.
Par conséquent, le rôle des Finances publiques est limité. La neutralité des actions
de l’Etat et l’équilibre budgétaire sont recommandés. La fiscalité est privilégiée et
l’emprunt rejeté.
C’est avec la pensée Keynésienne que l’Etat et les Finances publiques auront une
place prépondérante dans l’économie. Interpellé par la crise de 1929, Keynes se
démarque de l’analyse néoclassique, et surtout libérale, en mettant l’accent sur le
chômage, ses causes et les remèdes que les pouvoirs publics peuvent y apporter.
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marché et les théorèmes de l’économie du bien-être de la redistribution avant
échange.
Dans le même ordre d’idée keynésienne, Richard Musgrave1 a attribué une triple
fonction à l’Etat : la fonction d’allocation de ressources, la fonction de redistribution
et la fonction de stabilisation économique.
1
Richard Musgrave, The theory of public finance, MacGraw Hill, New York, 1959.
10
- Rôle économique: stimulation de la demande
- Rôle social: niveler les disparités par les prélèvements obligatoires
Ce sont les mesures faisant face à des chocs aléatoires qui éloignent l’économie de
l’équilibre. C’est le rôle que les économistes keynésiens attribuent usuellement aux
politiques monétaires et budgétaires;
Politique monétaire moins restrictive = baisse des taux
d’intérêt pour faciliter l’expansion des activités des
entreprises
CHOMAGE
Politique budgétaire = accroître les dépenses publiques
par aides fiscales aux investissements
L’Etat doit réguler les fluctuations conjoncturelles. Pendant les récessions, l’activité
économique se réduit et l’Etat doit prendre des mesures de relance économique à
travers une politique budgétaire expansionniste.
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1.4 LA CROISSANCE DES DEPENSES PUBLIQUES ET SES EXPLICATIONS
Dans le long terme, la croissance des dépenses publiques est incontestable. Entre
1872 et les années 1990, en France, le rapport des dépenses publiques au PIB
total serait passé de moins de 10% à près de 49%, avec 55% en 1993. Les
prélèvements obligatoires (impôts et taxes) ont cru dans les pays de l’OCDE
passant de 26,3% du PIB en 1965 à 34,1% en 1994.
Dans les pays d’Afrique Subsaharienne, le poids des dépenses publiques est resté
assez stable, avec une moyenne de 24,31% de 2009 à 2015. Au Burkina Faso, le
poids des dépenses publiques est devenu de plus en plus important au cours des
dernières. En effet, de 17,4% du PIB en 1990, les dépenses publiques du Burkina
Faso ont atteint 27,8% du PIB en 2013 (cf. fig. ci-dessous).
20
0
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
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1.4.2. Les explications théoriques
Elle est la plus célèbre et en grande partie la plus ancienne. Selon Wagner (1958)2,
l’industrialisation conduit à l’augmentation de l’intervention de l’Etat et de la part
des dépenses publiques dans le PIB. En effet, industrialisation et urbanisation
conséquente conduisent à accroître les dépenses d’administration générale,
d’infrastructure, d’éducation, de santé, de culture et d’action sociale.
Cette loi implique que l’élasticité des dépenses publiques par rapport au PIB soit
supérieure à 1.
G Y
edp . 1
Y G
2
Wagner A. (1958), “Three Extracts on Public Finance”, dans R. A. Musgrave et A. T. Peacock (eds), Classics in the
Theory of Public Finance, New York, St Martin’s Press.
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Peacok et Wiseman (1961) 3 , s’intéressant au cas de la Grande Bretagne,
expliquent la croissance des dépenses publiques par rapport au PIB autour du
terme « effet de déplacement ».
Selon ces auteurs, l’évolution à long terme des dépenses publiques de la Grande
Bretagne a été largement influencée par la crise de 1929 et les deux guerres du
20e siècle. Lorsque ces ruptures historiques se produisent, on constate des
augmentations considérables de dépenses publiques, suivies de paliers. Cette
année marque un seuil critique se traduisant par un effet d’hystérèse, c’est à dire
une inertie à la baisse (effet cliquet). En conséquence, il ne faudrait plus s’attendre
à l’avenir à un retour à un taux de G/Y inférieur au taux constaté juste avant la
crise.
G/Y
0 to t1 t2 t3 Temps t
G/Y : part des dépenses publiques (G) dans le revenu national (Y)
[0, t0[ : temps sans crise ; t0 : manifestation de la crise avec augmentation de G/Y
jusqu’au palier 1
[to, t1[ : stabilité de G/Y à la valeur atteinte au palier avec légère baisse aux
alentours de t1
[t1, t2[ : nouvelle crise aux alentours de t 2 sous forme de guerre, par exemple, et
augmentation de G/Y en t2
[t2, t3[ : période de calme et stabilité de G/Y, etc.
Questions de contrôle
3
Peacock A. T. et Wiseman J. (1961), The Growth of Public Expenditure in the United Kingdom, London Allen et
Unwin.
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1. Pourquoi dit-on que les Finances Publiques sont pluridisciplinaires ?
4. Quelles sont les trois fonctions du secteur public selon R. Musgrave ? Expliquez
chacune d'elles. Donnez un exemple pour chacune d'elles et justifiez-le.
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CHAPITRE 2 : LA LOI DE FINANCES : PRINCIPES ET PROCEDURES
BUDGETAIRES
Dans la plupart des pays, le budget de l’Etat est un document comptable qui
prévoit et autorise, pour une année civile, le niveau des ressources et des charges
de l’Etat.
En outre du budget, une notion similaire est souvent employée la loi des finances.
La loi de finances, est définie comme l'acte par lequel sont prévues et autorisées
les dépenses et recettes de l'Etat. Il s'agit d'une loi qui trouve son fonctionnement
dans le "consentement à l'impôt" des contribuables.
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- la loi de finances initiale qui fixe les recettes et les dépenses
prévisionnelles ;
- la loi de finances rectificative qui modifie en cours d’exercice les
dispositions de la loi de finances initiale ;
- la loi de règlement qui entérine les résultats financiers de l’exécution du
budget, le Parlement approuvant alors les écarts entre les prévisions et les
réalisations.
Ce principe signifie que le budget est établi dans un cadre annuel : l’autorisation
de recettes et de dépenses donnée par le Parlement et l’exécution de cette
autorisation valent pour une année donnée. Le principe de l’annualité se justifie
par des considérations d’ordre politique, administrative et économique à savoir:
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- le souci d’assurer un contrôle régulier par le Parlement des finances de
l’Etat et ;
- l’intérêt pour le gouvernement de prévoir ses recettes et ses dépenses sur
une durée qui ne soit ni trop longue, ni trop courte.
En pratique, pour des raisons liées à l’incertitude des prévisions, il arrive que la
somme des crédits de paiement dépasse l’enveloppe initiale de l’autorisation du
programme.
Le budget doit contenir les recettes et les dépenses de l’Etat dans un seul
document ; il ne s’agit pas de soldes par opérations, mais d’un tracé poste par
poste indiquant les recettes et les déboursements. Un tel principe est appelé
principe d’unité (par le document unique) et d’universalité (par le tracé fidèle des
opérations et non des soldes).
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de gestion (par exemple au Burkina Faso, ONEA, SONAPOST…). Ils
retracent les opérations financières service par service ;
- des comptes spéciaux du Trésor : ils décrivent les opérations particulières
de financement de services de l’Etat, et à caractère provisoire. On dénombre
six catégories de comptes spéciaux :
o les comptes d’affectation spéciale qui retracent l’usage fait d’une
catégorie particulière de ressources (produits de la privatisation par
exemple).
o les comptes de prêts qui décrivent les prêts accordés par l’Etat aux
entreprises publiques
o les comptes de commerce qui retracent les relations d’achat de
certains services administratifs auxquels on adjoint les moyens
o les prêts publics à des gouvernements étrangers ou autres opérations
bilatérales.
o Les comptes d’avances aux collectivités locales ou à la Sécurité
Sociale o Les comptes d’opérations monétaires du Trésor,
principalement la vente de monnaies métalliques fabriquées par le Trésor
Public.
a) Le budget cyclique
Progressivement, l’idée de l’équilibre budgétaire va se relâcher. Les théoriciens
avancent une conception dite « budget cyclique » selon laquelle l’équilibre du
budget de l’Etat doit être recherché, non pas dans le cadre du budget annuel, mais
sur un cycle budgétaire correspondant au cycle économique. Ainsi, en période
d’expansion, les recettes augmentent et le budget doit être présenté avec un
excédent. Cet excédent doit être réutilisé lorsque des baisses d’activités sont
enregistrées et, au besoin, en cas de forte baisse, il faut favoriser les déficits
budgétaires pour soutenir l’activité économique.
b) Le deficit spending
Les keynésiens soutiennent la théorie du « deficit spending ». Cette théorie vise
essentiellement à maintenir le plein emploi. Dans cette vision, l’on peut faire
recours au financement monétaire du déficit budgétaire pour la stabilité du PIB,
la lutte contre le chômage, même au prix d’un déséquilibre financier inflationniste.
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La vision keynésienne soutient que l’équilibre peut être maintenu au niveau des
dépenses de fonctionnement de l’Etat mais pas au niveau des dépenses en capital.
**
Ces premières ébauches donnent une « loi de finances » dite initiale. La loi de
finances initiale concerne les recettes et dépenses d’une année discutée à la fin
de l’année (t-1). La loi de finances initiale est prévisionnelle et repose sur le barème
fiscal en vigueur. Comme elle est prévisionnelle, elle est susceptible d’être révisée
en l’année t : elle devient la ou les « lois de finances rectificatives », compte tenu
de l’évolution conjoncturelle.
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niveau du déficit. A ce stade, il s’agit d’un « exercice interne de perspectives
budgétaires ».
Des mesures nouvelles et des mesures d’économie peuvent être prévues, une fois
le budget de reconduction calculé.
21
c. La lettre de cadrage
22
de Finances est déposée en Conseil des Ministres pour un dernier examen. Après
adoption, le projet de loi est déposé à l’Assemblée nationale.
Mis à part les délais d’exécution très longs des dépenses, le système centralisé au
niveau des recettes, et partiellement décentralisé au niveau de l’utilisation des
crédits, est très perfectionné et efficace en ce sens que tous les contrôles sont faits
a priori avant d’être réexaminés par la Cour des Comptes et le Parlement. On peut
donc pondérer l’idée de « lourdeur administrative » dans la mise en œuvre des
dépenses.
Mais, avant d’examiner ces contrôles, il nous faut spécifier : les règles
administratives et comptables relatives à la mise en œuvre des dépenses et des
recettes, d’une part, et l’organisation du Trésor Public mandaté à effectuer ces
opérations pour le compte de l’Etat d’autre part.
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Les ordonnateurs sont chargés administrativement de toute opération de dépense
ou de recette au moment de la prise de décision. L’ordonnateur principal est le
ministre ; les ordonnateurs secondaires sont des fonctionnaires de haut rang
(Gouverneur, Hauts-commissaires…) agissant par délégation de pouvoir mais
devant strictement respecter l’autorisation accordée par le Parlement. La seule
obligation d’un tel fonctionnaire est d’apprécier le moment et l’opportunité de la
dépense et il peut être sanctionné en cas de faute grave (malversation financière).
La phase comptable correspond à l’engagement effectif de fonds publics confiés
aux comptables du Trésor, fonctionnaires du ministère des Finances (trésoriers
payeurs généraux, percepteurs…) ou actifs indépendants. Le comptable du Trésor
recouvre des recettes, effectue des dépenses, conserve les titres (bons du Trésor
par exemple) et valeurs de l’Etat et tient une comptabilité de toutes ces opérations.
Le comptable exécute les décisions prises par les ordonnateurs après en avoir
vérifié la régularité par le biais des factures et le caractère officiel des crédits
débloqués. La fonction comptable est attribuée à la demande de tout individu
jouissant d’un cautionnement mutuel ou mieux, d’une fortune personnelle et
d’une garantie de moralité.
ii. La règle du contrôle financier
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- le paiement effectué par un comptable du Trésor moyennant que le
créancier, après avoir été informé, se présente aux guichets du Trésor dans
un délai maximum de quatre ans ; au-delà, il y aura extinction de la dette
ou « déchéance quadriennale ».
L’Etat ne subit aucune saisie en cas de non-paiement, sauf qu’il peut verser des
dommages et intérêts à autrui. Par contre, la poursuite de l’Etat en matière de
recettes est totalement garantie.
Au sens strict économique, la Direction du Trésor suffit pour définir le Trésor Public.
25
ii. Les rôles du Trésor Public
Deux rôles sont dévolus au Trésor Public :
26
Questions de contrôle
27
CHAPITRE 3 : LES AGREGATS DE FINANCES PUBLIQUES ET LE TABLEAU
DES OPERATIONS FINANCIERES DE L’ETAT (TOFE)
Les finances publiques définissent des agrégats qui sont utiles pour l’analyse des
effets des actions publiques sur la nation. De ces agrégats, on peut tirer des
indicateurs qui peuvent servir de tableau de bord au gouvernement et à ceux qui
contrôlent les politiques publiques. En outre, tous ces agrégats peuvent être
récapitulés dans un tableau appelé Tableau des Opérations Financières de l’Etat
(TOFE).
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3.1.3 Base caisse ou base engagement
Les statistiques de finances publiques peuvent être enregistrées base caisse ou
base engagement.
Les statistiques sur base engagement sont établies sur la base des droits
constatés. Cette base a l’avantage de raccorder directement les statistiques de
finances publiques aux systèmes de comptes macroéconomiques (comptes
nationaux, balance des paiements).
Les statistiques base caisse se rapportent aux recettes et dépenses de l’Etat sur la
base encaissement/décaissement. Cette base permet de mieux mesurer
l’incidence globale de l’Etat sur les comptes monétaires et sur le reste de
l’économie et se prête aux comparaisons entre pays. Cependant, elles ont
notamment l’inconvénient de ne pas faire apparaître les arriérés de paiement.
3.1.4 Consolidation
Lorsqu’on établit des statistiques relatives à un secteur (ou à un sous-secteur) des
administrations publiques, il faut éliminer les transactions effectuées entre toutes
les unités situées à l’intérieur de cet ensemble et ne retenir que les opérations «
extérieures », autrement dit, leurs opérations avec le reste de l’économie. Ce
processus d’élimination porte le nom de consolidation. La consolidation s’effectue
au sein d’une même unité (versement de budget à budget : élimination du
versement d’une subvention du budget courant au budget d’équipement), entre
unités d’un même niveau (entre le budget général et la caisse d’amortissement par
exemple), entre niveaux différents d’administrations (entre les administrations
publiques centrales et locales par exemple).
29
Total consolidé (100+60- (120-50+80)=150 - 40
50)=110
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b) Les recettes non fiscales courantes
Elles comprennent tous les encaissements non remboursables des
administrations ayant une contrepartie à l’exception de ceux qui proviennent des
ventes de biens capitaux, toutes les amendes et pénalités à l’exception de celles
relatives aux infractions fiscales, et tous les encaissements courants des
administrations publiques représentant des versements volontaires, non
remboursables et sans contrepartie.
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elles s’acquittent de ces missions en supportant des charges qui font l’objet d’une
double classification dans le système des finances publiques : une classification
économique et une classification fonctionnelle.
2 Charges
21 Rémunération des salariés
211 Salaires et traitements
212 Cotisations sociales
22 Utilisation des biens et services
23 Consommation de capital fixe
24 Intérêts
241 Aux non-résidents
242 Aux résidents autres que les administrations publiques
243 Aux autres unités d’administration publique
25 Subventions
251 Aux sociétés publiques
252 Aux entreprises privées
26 Dons
261 Aux administrations publiques étrangères
262 Aux organisations internationales
263 Aux autres unités d’administration publique
27 Prestations sociales
271 Prestations de sécurité sociale
272 Prestations d’assistance sociale
273 Prestations sociales d’employeurs
28 Autres charges
281 Charges liées à la propriété autres que les intérêts
282 Autres charges diverses
Source : FMI, Manuel de statistiques de Finances publiques, 2001
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7 Dépenses
701 Services généraux des administrations publiques
702 Défense
703 Ordre et sécurité publics
704 Affaires économiques
705 Protection de l’environnement
706 Logements et équipements collectifs
707 Santé
708 Loisirs, culture et culte
709 Enseignement
710 Protection sociale
Source : FMI, Manuel de statistiques de Finances publiques, 2001
3.2.4 Le financement
Le financement total est égal au déficit ou à l’excédent des opérations de l’Etat sur
base caisse. Il représente donc les variations des engagements de l’Etat au titre de
ses remboursements futurs et celles de ses avoirs liquides, qui lui sont nécessaires
pour couvrir les différences entre ses décaissements et ses encaissements. On
distingue le financement intérieur (emprunts du Trésor, amortissements dus,
opérations de titrisation et variations de stocks) et le financement extérieur
(tirages sur prêts, amortissement exigible, rééchelonnement /allègement de dette
obtenu).
1. Recettes et dons
1.1. Recettes totales
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1.1.1. Recettes fiscales
1.1.2. Recettes non fiscales
1.1.3. Recettes en capital (hors recettes des privatisations)
1.1.4. Autres recettes non classées
1.2. Dons
1.2.1. Dons intérieurs
1.2.1.1. Dons Projets
1.2.1.2. Dons Programmes
1.2.2. Dons extérieurs
1.2.2.1. Dons Projets
1.2.2.2. Dons Programmes
2. Dépenses totales et prêts nets
2.1. Dépenses totales
2.1.1. Dépenses courantes
2.1.1.1. Traitements, salaires et indemnités
2.1.1.2. Autres dépenses de fonctionnement
2.1.1.3. Transferts et subventions
2.1.1.4. Autres dépenses non classées
2.1.1.5. intérêts dus (extérieurs et intérieurs)
2.1.2. Dépenses en capital
2.1.2.1. sur ressources intérieures
2.1.2.2. sur ressources extérieures
2.1.2.3. transferts en capital
2.2. Prêts moins recouvrements
2.2.1. Prêts rétrocédés
2.2.1.1. Recouvrement des prêts rétrocédés
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2.2.2. Recouvrement des créances bancaires
2.2.3. Autres (net)
3. Solde global (base ordonnancement)
4. Ajustements base caisse
4.1. Arriérés de paiement
4.1.1. Sur dette intérieure
4.1.2. Intérêts sur dette extérieure
4.2. Fonds en route (restes à payer de l’exercice en cours et de – de 3 mois)
5. Solde global (base caisse)
6. Financement
6.1. Financement intérieur net
6.1.1. Financement bancaire (net)
6.1.2. Financement non-bancaire (net)
6.1.3. Recettes de privatisation
6.1.4. Variation des arriérés de paiement sur dette intérieure (Principal)
6.1.5. Autre financement intérieur (net)
6.2. Financement extérieur
6.2.1. Tirages
6.2.2. Amortissement exigible
6.2.3. Allègement/Rééchelonnement
6.2.3.1. Echéances courantes
6.2.3.2. Arriérés (obligations de remboursement de dette non remplie)
6.2.4. Variation des arriérés de paiement sur dette extérieure (Principal) 7.
Ajustement statistique (Erreurs et omissions)
Quelques remarques :
Les prêts moins recouvrement (prêts nets) : les prêts de l’administration sont
constitués par des prises de participation ainsi que par des versements faits par
l’Etat pour des raisons de politique générale, assortis d’un engagement de
remboursement de leur bénéficiaire envers l’Etat, et par les opérations inverses.
35
Les prêts rétrocédés : ils constituent des emprunts effectués par l’administration
centrale auprès de bailleurs de fonds étrangers dont elle utilise le produit pour
effectuer des prêts à certaines entreprises publiques pour des projets
d’investissement. Ils font donc à la fois partie de la dette extérieure de l’Etat et
de ses créances vis-à-vis des entreprises publiques.
a) Le solde global
Il peut être présenté sous deux formes : soit en incluant les dons, soit en
excluant ces dons. L’utilisation du déficit sous la seconde forme est préférable
à la première. En effet, le solde global hors dons indique véritablement l’ampleur
de l’effort budgétaire nécessaire pour équilibrer la situation financière de l’Etat,
sans avoir recours aux dons. De plus, il permet de tenir compte de la nature
discrétionnaire et souvent difficilement prévisible des dons. C’est le cas des
aides programmes qui sont non récurrentes et sont presque toujours liées à
l’existence d’un programme d’ajustement soutenu par la Communauté
internationale. En revanche, les aides projets sont directement liées à des
dépenses qui évoluent en fonction de la disponibilité de l’aide.
c) Le solde primaire
C’est le solde global hors dons et hors charges de la dette intérieure et extérieure.
Il permet de mesurer l’effort d’ajustement à entreprendre, sans que celui-ci ne
soit obscurci par le poids de la dette, considéré comme la conséquence de
politiques d’endettement passées.
36
e) Le solde courant
C’est la différence entre les recettes courantes (fiscales et non fiscales) et les
dépenses courantes. Il est également appelé épargne propre des
administrations publiques. Il permet d’analyser la capacité de l’Etat à faire face
non seulement à la couverture de ses dépenses courantes mais également de
dégager une épargne pour financer les dépenses d’investissement,
indépendamment de l’épargne provenant d’autres sources.
f) Le déficit de plein-emploi
C’est le déficit lié au PIB potentiel. Il correspond à ce que serait le déficit des
administrations publiques si l’économie fonctionnait à son niveau de plein
emploi.
Exercice
a) Calculez :
i) le solde budgétaire (dons compris) base engagement ii)
le solde budgétaire (dons compris) base caisse.
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b) Présentez le Tableau des Opérations Financières de l’Etat du pays A pour
l’année 2006.
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CHAPITRE 4 : EFFETS ECONOMIQUES DES IMPOTS
Un système fiscal est plus efficace qu’un autre s’il procure les mêmes ressources
à un coût moindre pour les contribuables. Les coûts des impôts sont : le
paiement même de l’impôt, les pertes sèches (diminution du bien-être des
agents), et le fardeau administratif (temps passé par les contribuables pour les
déclarations, ressources allouées par les contribuables au paiement des services
d’experts-comptables et fiscalistes, ressources consacrées par le gouvernement
aux actions nécessaires pour faire respecter les lois fiscales, etc.).
Un système fiscal sera donc d’autant plus efficace qu’il générera moins de pertes
sèches et qu’il imposera un fardeau administratif moins lourd aux
contribuables.
Le système le plus efficace possible est celui qui préconise l’impôt per capita
(impôt supporté par un individu quel que soit son revenu) car il n’induit aucune
modification de comportement, et donc, ne génère aucune perte sèche et réduit
au minimum le fardeau administratif puisqu’il n’y a aucun calcul compliqué à
faire. Cependant, l’impôt per capita, exigeant des riches et des pauvres qu’ils
paient la même somme, serait considéré comme injuste et inacceptable par une
majorité de gens. Considérons donc ce deuxième objectif.
L’équité d’un impôt est mesurée par la façon dont le fardeau fiscal est réparti
sur la population. On distingue deux principes qui gouvernent cette notion : le
principe des bénéfices et le principe de la capacité à payer (ou capacité
contributive).
Le principe des bénéfices : selon ce principe, il est juste de faire payer les gens
en fonction des services que leur a rendus le gouvernement. Ce principe essaie
de rapprocher biens publics et biens privés (exemple : taxe sur les carburants).
On peut utiliser ce principe pour justifier que les riches paient plus d’impôts
que les pauvres car les riches bénéficient plus que les autres des services
39
publics (protection contre le vol, défense nationale, système judiciaire, etc.). Ce
principe permet également de justifier que les riches financent les programmes
de lutte contre la pauvreté (car les gens préfèrent vivre dans une société sans
pauvreté).
Mais la science économique est incapable de trouver le juste milieu entre l’équité
et l’efficacité, si bien que les débats restent toujours ouverts autour de la
question fiscale.
L’analyse de l'effet des impôts sur les salaires dans le marché du travail consiste
à examiner le rôle de la fiscalité sur l'offre et la demande de travail. Un impôt
sur les salaires renchérit le coût de la main-d'oeuvre: cela devrait décourager
l'emploi (Rosen, 2005)4. Le modèle ci-après (graphiques 4.1 et 4.2) est développé
sur la base d'un impôt proportionnel sur la masse salariale.
4
Rosen H.S., Public Finance, 7ème édition, McGraw-Hill, 2005.
40
Dans le graphique 4.1, situation de concurrence pure et parfaite, l'ordonnée
indique le salaire W par unité de temps de travail tandis que l'abscisse mesure
le temps de travail H de la période. La droite kh représente la demande sur le
marché du travail, celle-ci reflète la valeur de la productivité marginale du
travail. Le point e représente le point d'équilibre où la demande et l'offre (droite
O) de travail se rencontrent: pour un salaire de OW0 le temps de travail est og.
41
travail rigide à la baisse
Graphique n°4.3. : Impact de l’impôt sur le revenu sur les choix de loisirs
et de travail
42
La droite ab représente les choix de temps de travail (de droite à gauche, de a
vers 0) qui se présentent à un travailleur disposant d’une dotation initiale en
temps H0, compte tenu des rémunérations réelles qu’il peut attendre du marché
du travail. Les heures de travail sont indiquées par H. [H0-H] indique le temps
de loisirs disponible. Si l'individu en question consacre tout son temps aux
loisirs (0a), son revenu du travail est nul [0]. Compte tenu des préférences de
l'individu (courbes I), celui-ci choisit la quantité [ad] de travail, ce qui lui procure
une rémunération de [dc].
43
Cas d’un impôt forfaitaire
Considérons maintenant le cas d'un impôt forfaitaire. La droite [il] est la
représentation de la contrainte qu'on se donne pour tenir compte de la condition
d'un prélèvement identique pour les deux impôts à comparer (la droite [il] doit
donc passer par le point e). Ce qui caractérise un impôt forfaitaire par rapport
à un impôt proportionnel est l'absence d'effet de substitution : comme le
prélèvement est forfaitaire, l’individu doit payer un même montant quel que soit
son offre de travail, dont la rémunération qu’il en retire sur le marché du travail.
La pente de la droite de budget ne change pas ; seule change sa position dans
le plan du fait de l'effet de revenu. L'individu maximise son utilité au point g
pour une quantité de travail égale à [ah].
44
L'individu peut soit consommer tout son revenu au temps 1 [0a], soit l'épargner
et le consommer au temps 2 [0b], soit choisir une combinaison dans les deux
périodes [c].
Par rapport à l'impôt sur le salaire, un impôt sur le revenu augmente le prix de
la consommation de la seconde période, en décourageant ainsi l'épargne. La
région des solutions d'équilibre est située en dessous et à droite de [g] le long de
[ve]; la solution peut être, par exemple, [g'].
5
Laffer, 1979 in Rosen H. S. Public Finance, 7è edition, McGraw Hill, 2005.
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Selon Laffer, la relation entre le taux d’imposition et les recettes fiscales totales
peut être représentée par une fonction concave.
Recettes
fiscales totales
t*
Taux d’imposition
Si l’Etat entend mener une politique budgétaire financée par l’impôt, et cela, de
manière systématique dans le temps, il trouvera tout au début, pour des taux
d’imposition faibles, des recettes nécessaires au financement de son déficit
budgétaire. Il pourra toujours augmenter les recettes fiscales parce que le
multiplicateur budgétaire est supérieur à l’unité (zone non hachurée).
Cependant il existe un seuil tolérable de progression du taux d’imposition t* au
delà duquel l’Etat se situe dans une zone prohibée : c’est le seuil d’imposition.
Dans la zone prohibée (zone hachurée), toute hausse du taux d’imposition se
traduit par une baisse de recettes fiscales totales et il se produit une contraction
du revenu national, donc une disparition des effets multiplicateurs de la
politique budgétaire (découragement de la production et de l’emploi).
46
CHAPITRE 5 : LA DETTE PUBLIQUE
Dans le cadre des anticipations, les agents économiques peuvent évaluer les
politiques macroéconomiques et modifier en conséquence leurs comportements
de consommation et d’épargne. Dans cette évaluation est également prise en
compte la dette de l’Etat ou contrainte budgétaire intertemporelle. La question
principale est de savoir à quelle condition la dette est soutenable ? Par ailleurs,
il semble important d’examiner les conséquences de choix budgétaires
intretemporels et de poser la question de la neutralité de la dette publique à long
terme à travers le principe de l’équivalence néo-ricardienne.
Avant d’aborder les deux questions, il convient de décrire la nature et les formes
de la dette publique.
L’emprunt public est une émission de titres réalisée par l’État dans le cadre
d’une politique visant à réduire l’endettement public (endettement public :
montant total des obligations pécuniaires d'un État, résultant des emprunts
qu'il a contractés, auprès des particuliers, d'États étrangers ou d'organismes
internationaux tels que la Banque Mondiale, par l'intermédiaire des marchés
financiers). L’emprunt permet à l’État de pallier le déficit structurel de son
budget.
47
l’équipement qui par définition est d’intérêt général sur les générations futures
bénéficiaires de cet emprunt. Ainsi l’emprunt est considéré comme un impôt
différé et comme un procédé exceptionnel de financement des charges
publiques.
La conception contemporaine rejette cette thèse et admet que l’Etat joue un rôle
privilégié de direction de l’économie. L’emprunt public constitue un instrument
d’intervention. Il permet à l’Etat d’assurer certains équilibres fondamentaux de
l’économie :
- équilibre entre flux monétaires et flux des biens réels : si la circulation de
biens réels est supérieure à celle de monnaie, l’Etat emprunte. ;
- équilibre entre l’épargne et l’investissement : si épargne inférieure à
l’investissement, l’Etat emprunte.
L’emprunt est alors utilisé pour financer les dépenses publiques
d’investissement productif et comme instrument de lutte contre l’inflation.
a) la durée de l’emprunt
- si l’emprunt est perpétuel, le prêteur aliène son capital en échange de la
promesse d’un revenu. Ce titre d’emprunt est alors une créance en
revenu.
- si l’emprunt est remboursable, la date de remboursement peut être fixée
à l’avance soit dépendant des facteurs extérieurs tel que le système
d’amortissement, soit dépendant de la volonté du prêteur, etc.
48
b) la contrepartie de l’emprunt : elle est constituée de l’intérêt, contrepartie
normale de la privation du prêteur, et d’autres avantages
complémentaires dont le rôle est d’augmenter le pouvoir attractif de
l’emprunt (avantages fiscaux, transférabilité du titre de la dette,
remboursement en dessous du pair, remboursement au dessus du pair,
etc. )
c) les garanties : elles sont souvent octroyées contre la baisse des cours et
la dépréciation de la monnaie
(1) signifie que le déficit budgétaire peut être financé par un accroissement de
l’endettement public (dBt) et/ou par création monétaire (dMt)
Soit Dt le déficit primaire (déficit budgétaire avant la prise en compte des charges
d’intérêt)
Dt = Gt* - Tt (4)
49
(3) Bt= Dt+(1+r)Bt-1 (5)
B t Dt B
(1 r ) t 1 (6)
Yt Yt Yt
Si g est le taux de croissance du PIB, alors Yt= (1+g)Yt-1
Bt D (1 r ) Bt 1
D’où (6) t (7)
Yt Yt (1 g ) Yt 1
On peut alors écrire tous les agrégats sous forme de ration par rapport au revenu. :
Bt D
bt ; bt 1 Bt 1 ; d t t
Yt Yt 1 Yt
(1 r)
(7) bt dt bt 1 (8)
(1 g)
1 r r g
Il vient : bt bt 1 d t bt 1 1 dbt d t bt 1 (9)
1 g 1 g
Le ratio dette/PIB varie ainsi dans le temps sous l’influence de deux facteurs : le
rg
déficit primaire en % du PIB et le coût réel du stock d’endettement
1 g
Pour un taux d’intérêt r donné, une augmentation de g tend à alléger le poids de la
dette publique en % du PIB.
Si g<r, alors dt*<0. L’Etat doit dégager un excédent en termes de solde primaire
afin de stabiliser le poids de sa dette. Autrement dit, si cette condition n’est pas
remplie, une part croissante du budget de l’Etat servira à payer les intérêts de
la dette (effet boule de neige).
Si g>r, alors dt*>0. Le solde budgétaire pourra être constamment déficitaire sans
risque d’explosion des charges d’intérêt. La croissance économique est alors
50
suffisamment forte pour empêcher l’augmentation continue du ratio dette
publique/PIB.
NB : un fort taux d’inflation (différence entre taux d’intérêt nominal et taux d’intérêt
réel) diminue le ratio dette/PIB, impliquant une augmentation du seuil de
soutenabilité de la dette publique. Aussi, une plus forte inflation permet aux
autorités de mener des politiques fiscales et des politiques de dépenses publiques
moins rigoureuses sans que la dette devienne immédiatement insoutenable.
Cependant, cette politique se paye par une accélération notoire de l’inflation et peut
provoquer une crise d’endettement nécessitant par la suite des corrections
budgétaires radicales et brutales, voire des modifications du taux de change comme
la dévaluation.
51
Le théorème d’équivalence néo-ricardienne repose sur les hypothèses suivantes
:
H2 : les marchés financiers sont parfaits. Cette hypothèse implique que l’Etat
et les ménages ont un taux d’actualisation identique.
52
entre l’Etat et les ménages. Par conséquent, un transfert fiscal modifiera les
revenus actualisés des ménages.
Pour éliminer ou contrôler les déficits publics, on peut, réduire les dépenses,
augmenter les recettes fiscales, ou introduire un frein au déficit ou à
l’endettement en mettant en place une mesure légale ou constitutionnelle.
Au niveau des Etats membres de l’UEMOA, des critères de convergence ont été
définis afin d’inciter les gouvernements à garantir une discipline budgétaire.
C’est ainsi que l’on relève :
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Au niveau des critères de premier rang
Ratio solde budgétaire de base sur le PIB nominal supérieur ou égal à 0 :
Le ratio de l’encours de la dette intérieure et extérieure rapporté au PIB
nominal inférieur ou égal à 70 % :
Les arriérés de paiement
- non accumulation des arriérés de paiement intérieurs sur la gestion de la
période courante :
- non accumulation des arriérés de paiement extérieurs sur la gestion de la
période courante :
Questions de contrôle
BIBLIOGRAPHIE
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