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1) Cadre générale de l’opération :
La défaisance est un montage financier qui permet de sortir la dette du bilan sans avoir à
procéder ni au rachat direct des obligations, ni à une rupture du contrat passé avec les
obligataires ; On peut parler d’une opération de défaisance d’actifs, lorsqu’une
entreprise en difficulté cède à une entité tierce des actifs douteux sous la forme d’un
portefeuille de créances douteuses dans son bilan, et par le biais d’un prêt qu'elle octroie
à cette entité, elle la charge de les liquider ou de les revendre au mieux. En effet, ce
montage est fait par une entreprise ou plus précisément un établissement financier à
l’aide impérative de l’Etat. Quand cette banque arrive à un niveau où elle a un nombre
important d’actifs non performants, ce qui va inclure une insuffisance implicite de
provisions sur ces actifs, cette opération va permettre de dégager des comptes de
l’établissement, l’ensemble des risques de pertes en principal et des charges de
financement associées à ces « actifs sans rendement » et permettra d’étaler les unes et les
autres dans le temps.
Phase d’exécution :
1) Description de l‘opération :
L’opération se déroule en deux étapes ; tout d’abord la société dispose ou va acheter sur
le marché des titres obligataires engendrant des flux en intérêt et en capital équivalents
au remboursement de la dette, puis transférera en même temps ces dettes et ces titres
achetés à une structure ad hoc distincte qu’elle a créée pour la circonstance (trust) qui,
grâce aux intérêts secrétés par le portefeuille, assure le service de la dette.
2) Interventions des opérations
A. La Défaisance
Explication du montage
1. Entreprise defeasée (cédant) :
Le cédant est une société en bonne santé financière car la défaisance suppose que soit
garantie la continuité de l’exploitation et que l’entreprise dispose d’une trésorerie
suffisante pour acheter l’actif correspondant.
2. Portefeuille de titres :
Dans la pratique, le portefeuille est constitué des titres obligataires à taux fixes émis
ou garantis par l’Etat. Pour sécuriser le montage, ces titres achetés sont émis dans la
même monnaie que la dette, ne contiennent pas de clauses de remboursement anticipé
et sont affectés de manière exclusive au service de la dette.
Cela signifie que l’entreprise defeasée (cédant) crée une structure ad hoc pour la
circonstance, cette structure fait l’objet d’une dissolution lorsque l’amortissement de
l’emprunt obligataire est achevé, le reliquat de cette opération est appelé boni de
liquidation. Cette plus-value peut être conservée par la société en charge de l’emprunt
ou reversée à la société defeasée si cela est stipulé dans le contrat à l’origine.
B. Le cantonnement
En effet, ce montage est fait par une entreprise ou plus précisément un établissement
financier à l’aide impérative de l’Etat. Quand cette banque arrive à un niveau où elle
a un nombre important d’actifs non performants, ce qui va inclure une insuffisance
implicite de provisions sur ces actifs, cette opération va permettre de dégager des
comptes de l’établissement, l’ensemble des risques de pertes en principal et des
charges de financement associées à ces « actifs sans rendement » et permettra
d’étaler les unes et les autres dans le temps.
Phase de finalisation :
pour que la défaisance soit bénéfique et procure des gains, il faut qu’il y ait une hausse
des taux d’intérêt pour compenser le coût de l’opération. Or dans la réalité, le niveau de
risque de l’emprunt émis par la société est supérieur à celui de l’emprunt d’Etat. En
conséquence si les taux d’intérêts ne subissent pas de modification, l’opération se soldera
par une perte, car le cout de la dette fait apparaitre dans le bilan, un endettement global
correspond au niveau d’endettement réel de l’entreprise.